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Message  gérard menvussa Mer 29 Mai - 21:02

Les relents du stalinisme ou la bêtise commandée : à propos d’une mise en cause de David Rousset
UDRY Charles-André
28 mai 2013

La publication, le 2 mai 2013 dans l’Humanité, d’un article de Philippe Pivion a soulevé beaucoup d’indignation. Chroniquant un livre de Roger Martin, Dernier convoi pour Buchenwald, il écrivait que David Rousset « ressemblait à s’y méprendre » à l’un des personnages de l’ouvrage, un jeune trotskiste arrêté, puis retourné par les nazis et envoyé dans les camps pour assassiner le dirigeant communiste Marcel Paul. Nous avons par ailleurs présenté cette question sur notre site [1].

A cette occasion, Charles-André Udry revient sur l’histoire de David Rousset en relation, tout particulièrement, à la question « concentrationnaire ».

David Rousset

Qui a lu attentivement L’Univers concentrationnaire de David Rousset, publié en 1946 aux Editions du Pavois, n’a pas pu en sortir ignorant la « tragédie concentrationnaire » qui marqua l’entre-deux-guerres – en Allemagne comme en URSS – et ses suites, après la guerre, en URSS, dans les pays colonisés par les « puissances occidentales » (de l’Algérie à l’Indochine) ou encore dans la République populaire de Chine, dès le début des années 1950. Le signataire de cette contribution a lu L’Univers concentrationnaire en 1959. L’ouvrage se trouvait dans la bibliothèque de sa mère. En 1946, le Prix Renaudot couronna cet ouvrage, qui aurait dû rester dans l’actualité, sans interruption.

David Rousset (1912-1997) a connu au cours des années 1930 l’Allemagne et la Tchécoslovaquie. Il se rapprocha de Léon Trotsky lorsque ce dernier se trouvait dans un exil fort précaire en France. Ses relations avec Trotsky – et une partie du cercle des militants trotskystes – conduisirent à son exclusion, en 1935, du « Parti socialiste », connu alors comme la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière). Il sera un des fondateurs du POI (Parti ouvrier internationaliste).

Alors, les courants trotskystes, faibles au plan quantitatif, firent face en France, entre autres, aux espoirs de la montée sociale et populaire qui s’amorça dès 1934 et déboucha sur le Front populaire en 1936 (victoire électorale de Blum en avril 1936), puis sur les grèves massives de juin 1936. Dans la foulée de « l’insurrection de Saragosse » en décembre 1933, de la grève des mineurs des Asturies (octobre 1934) – qui seront réprimés par les armes des troupes, déjà, de Franco ­–, des affrontements de classes très durs à Madrid ou en Catalogne, au printemps 1936 le Frente Popular gagne les élections de février 1936. Les affrontements sociaux, dans les campagnes et les villes, s’aiguisent. Les militaires préparent fiévreusement un coup d’Etat. Il se fera en juillet 1936.

En France comme en Espagne, les marxistes révolutionnaires anti-staliniens, très minoritaires, doivent chercher à s’inscrire dans cette montée ouvrière et sociale. Ce qui n’est pas aisé face à la social-démocratie et aux staliniens. La conscience était forte qu’une issue favorable en France et en Espagne pourrait mettre un cran d’arrêt à l’essor et à l’affirmation des forces de la droite extrême et des fascismes – certes aux configurations différentes ­– en Allemagne, en Italie, en Hongrie, en Pologne, etc. Simultanément, les « trotskystes » doivent affronter une campagne calomnieuse et une répression féroce de la part des appareils staliniens. « L’épuration » massive commence en 1933 en URSS et le premier des « grands procès » de Moscou s’ouvre en août 1936. En Espagne, les agents de Staline organisent, assez vite, la chasse aux trotskystes, aux membres du POUM (Parti ouvrier d’unification marxiste) de Joaquin Maurin (10 ans emprisonné par la dictature franquiste) et d’Andreu Nin, assassiné en 1937, après avoir été dénoncé par le commissaire stalinien français en Espagne André Marty, qui sera exclu du PCF en 1952, enseveli sous une avalanche de calomnies !

En moins de deux ans après 1936, le scénario change. Si ce n’est la répression stalinienne qui continue. Les militants marxistes révolutionnaires doivent faire face à la défaite du Front populaire en France ; à une « guerre civile en Espagne » où Franco prend le dessus, avec l’appui militaire d’Hitler et de Benito Mussolini ; au « quatrième grand procès » de Moscou de mars 1938 ; sans même mentionner le Pacte germano-soviétique d’août 1939, même défendu dans la presse semi-stalinienne de Suisse française (proche du courant dit anti-fasciste de Jean Zyromski dans la SFIO) de Léon Nicole. Ce tribun si admiré, encore aujourd’hui, par « la gauche » de Genève. Il était vraiment « minuit dans le siècle » selon la formule de Victor Serge.

C’est dans ce contexte que David Rousset va s’engager dans la réorganisation du POI, alors que la France est occupée par les forces nazies du IIIe Reich. Il sera arrêté en octobre 1943, grâce « au flair » d’un inspecteur français et de ses collaborateurs allemands. Avec d’autres, il conduit un travail en direction des soldats de la Wehrmacht, dont certains étaient supposés être d’anciens sociaux-démocrates enrôlés.

Cet engagement politique du courant du POI peut être appréhendé, matériellement, en lisant le fac-similé de La Vérité de 1940 à 1944, reproduit par les EDI (Etudes et documentation internationales) en 1978, avec une introduction de Michel Dreyfus et Jacqueline Pluet. La traduction des articles en langue allemande d’Arbeiter und Soldat ayant été assurée Jean-Jacques Bonhomme.

David Rousset sera déporté à Buchenwald, après avoir été torturé dans les locaux du siège la Police de sûreté allemande, avec sa section IV, connue sous le nom de Gestapo. La Direction de la police nationale française loge dans le même bâtiment, rue des Saussaies, dans le VIIIe arrondissement. De Buchenwald, il sera « déplacé » dans divers camps. Porta Westfalica et Neuengamme. Il connaîtra la terrible « marche de la mort » – transfert de prisonniers squelettiques, sous surveillance militaire nazie, à pied, dans un froid glacial, face à l’avance des Alliés – en passant du camp proche de Neuengamme à celui de Wöbbelin, pour s’arrêter à Schwerin. Le camp de Wöbbelin a été ouvert pour quelques semaines en 1945. Ian Kershaw écrit dans La Fin. Allemagne 1944-1945, Editions du Seuil, août 2012 : « Les “marches de la mort” étaient complètement absurdes, si ce n’est pour infliger de nouvelles souffrances terribles à ceux que le régime désignait toujours comme ses “ennemis intérieurs”. Mais les commandants et les gardes qui traitaient les prisonniers des marches avec une brutalité sadique n’avaient que faire de justification. Leur système continuait de fonctionner tant bien que mal. Jusque dans sa dissolution. » (p. 425)

De retour en France, David Rousset publie L’Univers concentrationnaire, et en 1947 le « roman » Les Jours de notre mort, dans le lequel il utilise son intelligence analytique, son expérience, les témoignages recueillis et « travaillés » d’autres prisonniers des camps de concentration et des camps d’extermination. Cet ouvrage que tout un chacun se doit de lire a été réédité en 2012 dans la collection Fayard-Pluriel, 994 pages.

En 1947, il prend la défense d’un ouvrage de Viktor Andreïevitch Kravchenko (1905-1966) publié en anglais en 1946 et traduit en français en 1947. Son titre : J’ai choisi la liberté. La vérité publique et privée d’un haut fonctionnaire soviétique. Un ouvrage décrivant, avec minutie, le fonctionnement du système politique stalinien, le goulag, la collectivisation forcée des terres, etc. Kravchenko, qui était Commissaire politique dans l’« Armée rouge », avait demandé l’asile politique, en 1944, aux autorités américaines.

Les Lettres françaises – organe « culturel » du PCF, animé par Aragon et dirigé par André Wurmser et Claude Morgan (nom de plume de Claude Lecomte) – vont attaquer Kravchenko de manière calomnieuse. En fait, de cette manière propre aux staliniens pour qui les faits et les idées doivent obéir eux exigences du moment et de l’orientation du « parti ».

Un procès a lieu contre Les Lettre françaises sur plainte de Kravchenko. Il commence en 1949. David Rousset y joue un rôle significatif. A la barre des témoins apparaîtra Margarete Buber-Neuman, veuve du dirigeant communiste Heinz Neuman, disparu au goulag. Margarete Buber-Neuman a été livrée par Staline aux nazis et fut internée dans le camp de Ravensbrück. Ce transfert était un simple codicille au Pacte germano-soviétique. Margarete Buber-Neuman a écrit une autobiographie, dont le premier volume a été publié en français, en 1949 : Prisonnière de Staline et d’Hitler. Déportée en Sibérie (Le Seuil, 1949) et le deuxième en 1988 : Prisonnière de Staline et d’Hilter. Déportée à Ravensbrück (Seuil, 1988). Dans le cadre de ce procès, tout en défendant le contenu du livre de Kravchenko, la revue IVe Internationale (sous la direction de Pierre Franck, Pablo et Ernest Mandel) prit des distances qui ne sont compréhensibles qu’à partir de leur caractérisation de l’URSS comme un « Etat ouvrier bureaucratiquement dégénéré » et de leur analyse de la combinaison entre crise à venir et affrontement entre URSS et impérialisme. Ce qui n’excuse rien.

Le procès est gagné par Kravchenko. Ce dernier ira en Bolivie, avec les ressources financières issues du succès de son ouvrage. Il avait pour projet d’aider des paysans pauvres. L’échec de l’entreprise le conduira à nouveau à New York, où il décédera.

Quant à David Rousset, il crée la Commission internationale contre le régime concentrationnaire. Il sera accusé de tous les maux. Ses travaux sont pourtant remarquables. Celui qui ne lit que le premier tome (Les débats), publié en 1957, de l’ouvrage Livre Blanc, sur le travail forcé dans la République populaire de Chine, ne peut qu’être encore abasourdi par la stupidité religieuse des maoïstes des années 1960 et 1970… ; une niaiserie recyclée dans divers domaines aujourd’hui. Une pensée qui se rapproche de ce que Giorgio Agamben écrit dans Qu’est-ce que le commandement, Bibliothèque des Rivages : « Si Dieu peut tout, absolument et inconditionnellement, il s’ensuit qu’il pourrait faire tout ce qui n’implique pas une impossibilité logique… [« Il »] pourrait condamner Pierre et sauver Judas. » (p. 60) Remplacer Dieu par Mao.

David Rousset va publier en 1973 un livre qui devrait être réédité. Il est dédicacé à ses trois fils Marc, Pierre et Luc. Son titre : La Société éclatée. De l’échec de la révolution bolchevique à l’espérance socialiste d’aujourd’hui, Grasset, 783 pages. Les Editions Page deux, si notre ami Pierre et son frère Luc l’autorisent, lui redonneront vie. C’est un ouvrage très important pour l’histoire des idées et l’analyse du XXe siècle.

C’est à la lumière de ces quelques informations sur un homme comme David Rousset qu’il faut comprendre le sens réel de l’article publié dans le quotidien L’Humanité, organe du PCF – composante décisive du Front de gauche – par le pisse-copie Philippe Pivion. L’idéologie rémanente du stalinisme est toujours présente. Elle se traduit dans le campisme (« anti-impérialisme ») propre à des faussaires de gauche qui soutiennent la dictature de Bachar el-Assad. Elle se retrouve dans les analyses sur Cuba et le régime de Chavez. Elle se dévoile dans une critique de livre (celle faite par P.Pivion).

La réponse de Pierre et Luc Rousset [2] – deux militants marxistes révolutionnaires – mérite d’être lue et saisie dans ce qu’elle comporte de politique et d’inscription dans une longue histoire, outre la réminiscence personnelle.

La formule publicitaire du quotidien en crise financière : « L’Humanité c’est un combat quotidien » relève du même registre politique du PCF et de ses semblables : « Chaque voix compte ». Rien à voir avec l’histoire et la praxis des socialistes révolutionnaires.

Charles-André Udry

Par ailleurs, le contenu du livre en question me semble totalement crapuleux historiquement, même si le personnage n'est pas "copié" sur le modéle de David Rousset...
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Message  nico37 Ven 31 Mai - 21:08

CN du PCF des 25 et 26 mai 2013 – Intervention d’E. Dang Tran (75)

Cela n’aurait aucun sens de discuter au Conseil national de la préparation des élections municipales en dehors de la définition d’une perspective communiste de rupture avec la politique poursuivie par Hollande et le PS au pouvoir.

Je suis bien incapable de me prononcer sur la situation de chaque ville. Tous les cas de figure existent. On peut participer à un exécutif dirigé par le PS sur la base d’une position de lutte et d’un rapport de force, comme on peut y être réduit à une simple caution de « gauche ». La radicalité de façade, jouée notamment par les PG, risque de s’avérer non seulement stérile mais négative pour les populations. D’où l’importance de positions nationales claires du PCF, alors que la construction électoraliste du Front de gauche éclate manifestement avant les municipales.

Je suis très étonné de n’entendre aujourd’hui quasiment rien sur la manifestation du 5 mai à la Bastille et ses suites. Globalement, et ici-même, les directions du PCF n’étaient guère enthousiastes devant l’opération personnelle de Mélenchon qu’elles ont jugé inévitable de suivre… Le Parti a fortement mobilisé. Il a amené l’essentiel des participants, notamment de province. Il s’agissait de « ne pas se faire voler le Front de gauche ». Pour beaucoup de manifestants, cela a correspondu aussi à une recherche d’issue politique.

Qu’en ressort-il ?

D’abord, comme cela était prévisible, Mélenchon est plus que jamais le porte-parole du Front de gauche et ses postures outrancières continuent de dangereusement alimenter l’abaissement du débat politique.

Et en termes de perspective politique ? Quel contraste ! Quel fossé béant entre l’affichage et la réalité, entre le « changement de régime » avec la fumeuse « 6ème république » et la perspective immédiate !

L’an dernier, ceux qui avaient cru retrouver leur recherche d’alternative politique dans les sondages pour Mélenchon, à défaut d’autre choix, ont vu leurs espoirs douchés par sa prise de position le soir du 1er tour des présidentielles. A 20h04, sans prendre évidemment la peine de consulter le PCF, c’était « voter pour Hollande comme pour moi-même, sans conditions ».

Cette année, c’est : « préparons un nouveau gouvernement » avec, sinon Mélenchon lui-même, du moins Montebourg, le ministre de la privatisation et de la casse industrielle, comme premier ministre. Dans son discours à la Bastille, Mélenchon n’a eu aucun mot pour les luttes, sauf une larme récupératrice à propos de « l’amnistie sociale ». La lutte des classes, ce n’est vraiment pas l’affaire de cet homme de réseaux !

Mais, au-delà de son jeu personnel – dont on peut se demander combien de temps il durera - il reste que cette perspective politicienne est celle de tout le Front de gauche. J’entends ici certains parler encore de « nouveau contrat politique de majorité ». J’entends soigner l’illusion que tel ou tel dirigeant socialiste, vert ou cédétiste sortirait du bois pour porter le «changement », de Mme Lienemann à M. Placé en passant par M. Maurel.

Lors de la rencontre d’avant-hier entre des députés français du Front de gauche et allemands de Die Linke, l’Allemand Thomas Nord estime que les « socialistes français doivent savoir s’ils doivent se comporter comme les sociaux-démocrates allemands ou comme des socialistes ». Il ajoute : « Si après les élections, les socialistes tenaient leurs engagements, je n’aurais aucun mal à les appeler socialistes ». La référence comme politique de « gauche », ce serait donc le programme de Hollande de 2012 ?

Il faut cesser d’afficher une « déception » par rapport à la politique de Hollande et Ayrault. Il n’y avait aucune illusion à se faire ou à semer. Aujourd’hui, il n’y a aucune illusion à entretenir rétrospectivement sinon pour préparer une fiction de relève avec une partie de la social-démocratie.

Le projet de Hollande était bien cadré. Il tient ses promesses principales, celles qu’il a faites au patronat et à l’UE du capital ! Ce n’est pas un hasard s’il loue aujourd’hui l’œuvre de Schroeder. C’est sa feuille de route. Sur les questions économiques et sociales, la « gauche » derrière le PS opère les contre-réformes que la droite ne peut pas entreprendre et vice versa. A la gauche notamment de privatiser les services publics, de casser le financement de la Sécurité sociale, le droit du travail car elle subira moins d’opposition syndicale… C’est l’alternance telle que nous avions analysée et dénoncée depuis des années.

En deuxième partie de quinquennat, avant les élections, quand le pire sera réalisé, une partie de la gauche va se « gauchir » pour canaliser la protestation. Est-ce dans ce schéma que le PCF doit se placer avec le Front de gauche ?

Résolument non !

Je m’étonne que personne n’ai parlé jusqu’à présent de la réforme ferroviaire. Une journée d’action et de grève se dessine le 13 juin. Portons-y fort le rejet de la mise en concurrence, notamment des transports régionaux, le rejet de l’application des directives européennes !

La nouvelle étape du démantèlement du système de retraite est annoncée pour l’automne. Elle se précisera après la « conférence sociale » de juin. Les régimes publics sont cependant déjà ciblés par Hollande. Les luttes sont liées. 1995/2003/2007/2010 : à chaque fois le lien avec la défense des statuts publics, dans l’intérêt de tous, a été décisif. Allons jusqu’au bout du mouvement de 2010 ! Défendons sans concession la cotisation sociale, la fin des exonérations patronales, le retour aux 37,5 annuités et à la retraite à 60 ans.

Je ne reviens pas sur le mouvement amorcé contre « l’ANI ».

Les grévistes de Citroën Aulnay viennent d’arrêter leur mouvement. Les acquis locaux ne sont pas à sous-estimer, pour les grévistes, comme pour l’ensemble des ouvriers. Mais l’usine fermera et le mouvement national envisageable n’a pas eu lieu. Au passage, on notera, comme toujours, les limites étroites de la perspective portée par Lutte ouvrière. Mais pourquoi ne pas avoir, nous, avancé l’exigence de nationalisation du secteur, comme de celui de la sidérurgie, quand l’opinion publique et les travailleurs sont si réceptifs à l’un de nos axes de lutte de toujours?

Nous parlons des municipales. Nous adoptons une résolution critique, à juste titre, sur l’acte III de la décentralisation. Voilà une nouvelle incitation à combattre clairement l’UE, à faire le lien – que font les populations – entre l’Europe du capital et les politiques nationales qui les frappent. Nous pouvons nous appuyer sur le désaveu des Alsaciens, auquel nos camarades ont contribué, au projet de « nouvelle collectivité », directement inscrit dans « l’Europe des régions ».

Contre l’Europe du capital, il y a autre chose à développer que l’opposition verbale de Mélenchon et l’accompagnement réformiste de la CES et du PGE !

Voilà les propositions de ruptures immédiates dans une perspective de rupture qui devraient nous permettre d’aborder les campagnes électorales de 2014 de façon offensive. Sur trois voies possibles, une seule me paraît juste.

Inacceptable m’est la radicalité de façade, gauchiste, de ces PG, transfuges du PS, de Mélenchon. Elle est dangereuse. Elle occupe peut-être un espace vacant, parvient peut-être à fournir une « offre politique » pour canaliser le « peuple de gauche politisé », certains cadres syndicaux. En même temps, fondée sur une perspective réformiste et politicienne, cette radicalité ne contrecarre pas la démobilisation des masses et alimente même (Mélenchon en premier) la démagogie populiste.

La volonté des PG de manipuler, d’attaquer les communistes, de les discréditer, en toute mauvaise foi, au sein même du Front de gauche est patente. Elle participe entièrement de cette stratégie gauchisante autant que foncièrement social-démocrate.

Mais à cela, le PCF ne peut pas paraître opposer une « contestation constructive » du PS ou de l’Europe, une « participation critique » à la majorité, sous peine de subir pleinement ces attaques. Les projets du gouvernement, de l’UE, déjà accompagnés par certains syndicats ne peuvent qu’être combattus sans concession.

La troisième voie me semble ainsi la plus naturelle : c’est celle de l’expression de positions communistes, de campagnes de ruptures immédiates dans un projet de société de rupture anticapitaliste. A défaut d’en finir avec le Front de gauche – ce qui me semble plus que jamais nécessaire pour le rassemblement des travailleurs – on pourrait essayer de le « mettre entre parenthèses » de notre propre initiative. Plutôt que de se laisser marginaliser, diffamer, effacer encore quand tout appelle au renforcement de notre parti.

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Message  nico37 Dim 2 Juin - 20:15

Anglet : les communistes prêts à faire liste à part 31/05

A Anglet, plusieurs élus communistes ont, d'ores et déjà, choisi d'adhérer à une liste Front de gauche aux prochaines municipales. Une décision qui n'engage qu'eux, selon le secrétaire de section du BAB.

Les élus communistes angloys Jean-Pierre Roux et Anne-Marie Borda ont participé, ce vendredi matin, à une conférence de presse de Front de gauche, au cours de laquelle a été envisagée la stratégie qui serait adoptée lors des élections municipales de l'an prochain. La décision annoncée a été de constituer de listes du Front de gauche dans l'ensemble du Pays basque, chaque fois que cela serait possible. Y compris à Anglet.

Dans cette ville du littoral, ce serait un sacré changement par rapport aux élections municipales de 2008 où les élus communistes avaient fait liste commune avec les socialistes et les Verts. Mais elle n'est pas non plus surprenante.

Depuis qu’en avril 2010, en pleine séance du conseil municipal, Anne-Marie Borda, alors adjointe au maire déléguée à la culture, a annoncé, qu’elle ne partageait plus les orientations culturelles de la municipalité, et qu’elle a été, un mois plus tard, évincée de l’exécutif, les relations n’ont cessé de se dégrader entre le groupe communiste et le reste de la majorité de gauche. A une exception près, celle de Patrick Liénard, autre élu communiste qui, lui, a accepté, à l’issue de ce «clash» un poste d’adjoint au maire .

Pour Alain Duzert, secrétaire de la section communiste du BAB et d'Ustaritz, cette position de deux élus communistes angloys n’engage qu’eux. " Ils sont en dehors de la démarche décidée collectivement, à l’échelon départemental, et qui a été confirmée, ce week-end, au plan national. "

La démarche en question, indique Alain Duzert, consiste, pour le moment, à élaborer un projet à l'intérieur du Parti communiste. A l'automne, celui-ci sera débattu avec l'ensemble du Front de gauche, mais aussi avec les autres partis de gauche. " Et c’est alors seulement, à l’issue de ces discussions, que nous déciderons si l’on forme des listes Front de gauche ou si l’on s’oriente vers d’autres alliances " . Quelle que soit la décision prise il n'est pas question, pour Alain Duzert, de tomber " dans l'anti-socialisme à outrance " . Sous entendu : celui que pratique ses camarades angloys.

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Message  nico37 Lun 3 Juin - 12:04

PCF : Conseil National des 25 et 26 mai 2013 Union Européenne, consulter tous les communistes
Intervention de Paul Barbazange

Le débat sur les élections européennes dimanche au CN a rassemblé beaucoup moins de militants (moins de 100) que celui sur les municipales samedi (près de 200 présents avec les invités). La fête des mères y est peut-être pour quelque chose. L’essentiel pourtant n’est-il pas aussi dans cet affrontement politique au plan de l’Europe géographique ? Que deviendraient nos 36.000 communes dans une UE intégrée ? Quelles dispositions prendre pour que ces deux campagnes se mènent de fron

Le contenu du rapport introductif mettant en avant dans toute l’Europe la vague de ce que la bourgeoisie nomme "Euroscepticisme", la forte avancée des jugements hostiles à l’UE dans l’ensemble de la population française, gain de plus de 10 points depuis le référendum de 2005, me conduisent à rappeler d’autres éléments de la position du PCF.

En 2009 avec les sections de l’ouest héraultais, nous avions mené la campagne des européennes sur le mot d’ordre "Faisons péter l’Europe capitaliste".

Je me souviens l’avoir dit dans cette assemblée et avoir essuyé quelques interrogations moqueuses. Ce choix, pris à une large majorité, après un vrai débat avec les communistes nous a permis à l’époque, il y a quatre ans de caractériser l’Union Européenne -l’Europe c’est une dénomination géographique-, comme une structure bloquée, bloquante, dangereuse.

Nous avions ainsi d’ailleurs pris sur le fond politique, nos distances avec le candidat Front de gauche d’alors dans la grande circonscription, Jean-Luc Mélenchon.

Depuis nous n’en avons plus jamais entendu parler en tant qu’élu européen.

En adoptant un tel positionnement, nous n’innovions pas. Nous prenions en compte le niveau du vote populaire dans nos villes et villages, parfois 75% de Non au référendum de 2005. Un vote majoritaire des électeurs socialisants sur ce mot d’ordre. Mais c’est bien au-delà de cet épisode électoral que se construit notre opposition radicale à l’intégration capitaliste organisée dans l’U.E.

Nous avons en 2009 développé dans les conditions du moment et du lieu nos analyses communistes historiques de ce qu’est l’intégration politique européenne depuis les cartels, la CECA, le plan Monnet et l’apport gaulliste. Rien dans les développements actuels n’infirme cette analyse.

Dans le cadre du Languedoc-Roussillon, en 1979 pour les premières élections européennes, nous avions avec les 5 fédérations mené campagne sur l’idée que le capitalisme voulait faire de notre région le "Bronze-cul de l’Europe", sur notre énergique résistance nous avions rassemblé 30.000 manifestants à Montpellier. "Vivre, travailler, décider au pays" était alors un mot d’ordre de masse donnant au PCF, organisation de la classe ouvrière, un rôle exceptionnel.

Plus de 30 ans après, alors que le chômage dans le département est passé de 7.000 à plus de 100.000 citoyens, notre opposition à l’UE ne peut être que plus radicale.

Il ne s’agit pas d’Euroscepticisme, il s’agit de la nature du combat de classe à mener dans le cadre national et en Europe.

Le rapporteur a laissé poindre quelques modifications possibles de notre Euro compatibilité. J’estime que nous sommes très loin des comptes. Nous devons développer cette orientation totalement hostile aux résultats et aux objectifs actuels de l’intégration européenne dans le cadre capitaliste aux élections européennes de 2014.

En disant cela, je n’oublie pas nos décisions de congrès majoritaires et leur contenu. Je pose simplement la question de leur actualité. Nous avons près d’un an pour mener ce débat.

Menons-le dans la vie, avec tout le PCF et de si nombreux démocrates.

Hollande a ratifié les décisions de Sarkozy et de Merkel. Cela pèsera sur les élections municipales, celles-ci se joueront aussi sur les questions nationales et européennes. Le contenu des européennes ne pourra pour les communistes se régler en 6 semaines entre le deuxième tour des municipales et le scrutin européen.

C’est dès maintenant et pendant toute la campagne de ces deux élections qu’il faut construire avec tous les communistes une politique de rassemblement anticapitaliste. Tous les communistes doivent être consultés individuellement

nico37

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Message  panchoa Sam 8 Juin - 8:26

vu dans bellaciao , sans commentaires

L’Huma.fr rend compte de l’hommage du FN à Pierre Mauroy
de : Dwaabala
vendredi 7 juin 2013 - 22h57

Obsèques à pas cher http://pps.tontonpapi.creation.over...
Sous le titre : Hommage unanime de la classe politique à Pierre Mauroy

Cet article est dédié à Maxime Vivas, Mais voilà que le vent semble tourner. Alléluia et Gloria in excelsis Deo !

Non content de publier après les éloges de la gauche ceux de la droite et assimilés : Jean-Louis Borloo, François Fillon, Jean-François Copé, Alain Jupé, François Bayrou, Jean-Claude Gaudin, pour que rien ne manque aux mérites, cette fois posthumes, de Pierre Mauroy voici ce qu’aligne le journal nommé plus haut

Steeve Briois, secrétaire général du Front National : "Il a fait partie de ces authentiques hommes de gauche dont la conscience sociale n’a jamais été feinte. On ne peut que saluer aujourd’hui un engagement réel et sincère pour la défense des travailleurs français", a estimé Steeve Briois, dans un hommage au nom du FN."Homme des 39 heures, de la retraite à 60 ans, des nationalisations dans des secteurs .stratégiques tels que l’énergie et le secteur bancaire, Pierre Mauroy n’était pas soumis à l’ultralibéralisme et à la financiarisation à outrance", a estimé Steeve Briois, qui a souligné par ailleurs "une profonde et salutaire estime de la notion d’Etat"."Si les désaccords politiques étaient évidents et nombreux tant au niveau national que local, notamment sur l’Europe et l’immigration, il convient de saluer l’opiniâtreté et le courage de l’ancien Premier ministre", a conclu Steeve Briois.

Un commentaire pose la question : à quand une interview de Mme Le Pen dans l’Huma ?

Comme je riais trop, et que les plaisanteries à faire se bousculent, je me suis contenté d’écrire celui-ci sous le titre, Politique et sentiments : On préfèrerait savoir pourquoi l’application partielle du programme commun à partir de 1981 a été suivi du tournant de la rigueur il y a exactement 30 ans.

Est-ce à l’ouest que le vent commence à tourner ?

De profundis.

panchoa

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Message  Gayraud de Mazars Dim 9 Juin - 14:00

Salut camarades,

nico37 a écrit:
Anglet : les communistes prêts à faire liste à part 31/05

A Anglet, plusieurs élus communistes ont, d'ores et déjà, choisi d'adhérer à une liste Front de gauche aux prochaines municipales. Une décision qui n'engage qu'eux, selon le secrétaire de section du BAB.

Les élus communistes angloys Jean-Pierre Roux et Anne-Marie Borda ont participé, ce vendredi matin, à une conférence de presse de Front de gauche, au cours de laquelle a été envisagée la stratégie qui serait adoptée lors des élections municipales de l'an prochain. La décision annoncée a été de constituer de listes du Front de gauche dans l'ensemble du Pays basque, chaque fois que cela serait possible. Y compris à Anglet.

Dans cette ville du littoral, ce serait un sacré changement par rapport aux élections municipales de 2008 où les élus communistes avaient fait liste commune avec les socialistes et les Verts. Mais elle n'est pas non plus surprenante.

Depuis qu’en avril 2010, en pleine séance du conseil municipal, Anne-Marie Borda, alors adjointe au maire déléguée à la culture, a annoncé, qu’elle ne partageait plus les orientations culturelles de la municipalité, et qu’elle a été, un mois plus tard, évincée de l’exécutif, les relations n’ont cessé de se dégrader entre le groupe communiste et le reste de la majorité de gauche. A une exception près, celle de Patrick Liénard, autre élu communiste qui, lui, a accepté, à l’issue de ce «clash» un poste d’adjoint au maire .

Pour Alain Duzert, secrétaire de la section communiste du BAB et d'Ustaritz, cette position de deux élus communistes angloys n’engage qu’eux. " Ils sont en dehors de la démarche décidée collectivement, à l’échelon départemental, et qui a été confirmée, ce week-end, au plan national. "

La démarche en question, indique Alain Duzert, consiste, pour le moment, à élaborer un projet à l'intérieur du Parti communiste. A l'automne, celui-ci sera débattu avec l'ensemble du Front de gauche, mais aussi avec les autres partis de gauche. " Et c’est alors seulement, à l’issue de ces discussions, que nous déciderons si l’on forme des listes Front de gauche ou si l’on s’oriente vers d’autres alliances " . Quelle que soit la décision prise il n'est pas question, pour Alain Duzert, de tomber " dans l'anti-socialisme à outrance " . Sous entendu : celui que pratique ses camarades angloys.

A Anglet en Euskal Herria, je connais un peu la situation, j'y vais quelques fois, dans la famille, cela fait un temps déjà que les communistes ne sont plus avec ce maire socialiste totalement discrédité ! Maintenant que les bureaucrates du parti montent à l'assaut, tu m'étonnes ! C'est la lutte des places !

Fraternellement,
GdM
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Message  Gayraud de Mazars Dim 9 Juin - 14:07

Salut camarades,

Mais concernant le PCF et les municipales l'exemple de Toulouse est aussi significatif !

Municipales à Toulouse : respecter la voix des militants
06- 06-2013

http://www.lariposte.com/Municipales-a-Toulouse-respecter.html

Le 1er juin dernier, des milliers de personnes manifestaient à Toulouse contre l’austérité et pour une Sixième République, à l’appel des organisations du Front de Gauche. Jean-Luc Mélenchon, qui était présent, a accordé une interview au quotidien régional, La Dépêche. Après plusieurs questions concernant la situation économique et politique du pays, le journaliste a abordé le thème des élections municipales de mars 2014 : « Vous avez choisi de participer à la "réplique" toulousaine ce samedi. Venez-vous confirmer la candidature d’une liste autonome du Front de gauche aux élections municipales ? ». Voici la réponse de Jean-Luc Mélenchon : « Je crois qu’en cohérence politique, nous avons vocation à être présents de manière distincte au premier tour de ce scrutin. La plupart des composantes du Front de gauche sont d’accord là-dessus, exception faite, me dit-on, de la direction départementale du PCF. Mais il appartiendra à l’état-major national communiste de trancher. En toute hypothèse, il y aura une liste "Sellin" à Toulouse dont il conviendra de déterminer l’étiquette en fonction, notamment, de l’issue des discussions engagées avec les écologistes. Je ne veux pas polémiquer et j’admets volontiers que le PCF est une force très importante au sein du Front de gauche. Mais ce n’est pas une raison pour considérer les autres composantes comme de vulgaires satellites ou des porte-bagages… »

Alors que le même week-end se tenait la fête départementale du PCF, ces propos de Jean-Luc Mélenchon ont mécontenté de nombreux militants communistes locaux, y compris parmi tous ceux qui sont partisans d’une liste du Front de Gauche au premier tour. Ces propos posent en effet plusieurs problèmes. Tout d’abord, s’il est exact que plusieurs dirigeants départementaux du PCF semblent favorables à une liste PS-PCF au premier tour, la direction départementale du parti n’a pas encore pris formellement position. Mais surtout, il n’est pas vrai qu’« il appartiendra à l’état-major national communiste de trancher » cette question. La question sera tranchée par un vote des militants communistes toulousains, à l’automne prochain, conformément aux décisions du dernier Conseil National du PCF. Les militants communistes sont attachés à cette procédure démocratique arrêtée lors du dernier CN – et d’ailleurs conforme aux statuts du PCF. La Riposte l’est aussi.

Jean-Luc Mélenchon affirme par ailleurs qu’« en toute hypothèse, il y aura une liste "Sellin" à Toulouse ». Autrement dit, au moins implicitement, ce serait Jean-Christophe Sellin, dirigeant local du Parti de Gauche, qui tirerait la liste du Front de Gauche. Or, si les militants communistes toulousains choisissent l’option d’une liste Front de Gauche au premier tour, nous ne voyons pas pourquoi le camarade Sellin serait nécessairement tête de liste. Le fait est que les effectifs du PCF, à Toulouse, sont bien plus importants que ceux du Parti de Gauche et de toutes les autres composantes du Front de Gauche. Ils seront la colonne vertébrale de la campagne électorale. Certes, aucun militant communiste sérieux n’en déduira qu’il peut « traiter les autres composantes [du Front de Gauche] comme de vulgaires satellites ou des porte-bagages… ». Mais les effectifs militants du PCF toulousain sont un critère – pas le seul, sans doute, mais un critère tout de même – qu’on ne peut pas négliger.

La Riposte a formulé ailleurs un point de vue général sur la question tactique qui se pose au PCF en vue des élections municipales. Notre analyse ne prétend pas donner la clé de chacun des cas de figure, ce qui serait d’ailleurs impossible. Toutes sortes de circonstances locales devront être appréciées, selon les villes. Ceci dit, nous sommes d’accord avec Jean-Luc Mélenchon sur le fait que dans le contexte actuel, et notamment compte tenu de la politique réactionnaire menée par le gouvernement « socialiste », des listes du Front de Gauche au premier tour relèvent d’une certaine « cohérence politique », pour reprendre sa formule. Mais nous tenons à ce que la souveraineté des militants communistes soit respectée et que le débat se déroule dans les meilleures conditions démocratiques.

Hubert Prévaud (PCF Toulouse)
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Message  nico37 Dim 9 Juin - 23:26

L’Humanité est pour un militant ce que la truelle est au maçon  Entretien réalisé par Florent Dussidour

Avez-vous un souvenir de lecture particulier dans l’Humanité, 
ou encore d’un engagement marquant mené par le journal ?

André Chassaigne. Au lieu de parler de souvenir, je préfère insister sur la ligne éditoriale du journal. L’Humanité se fixe pour objectif de prendre un texte pour le faire connaître à l’opinion publique, l’analyser, le décortiquer, pour faire œuvre d’éducation populaire en travaillant les consciences. Cela a été le cas avec le traité constitutionnel européen et plus récemment avec l’accord national interprofessionnel (ANI).

En tant que chef de file des députés Front de gauche, quelle est l’utilité de l’Humanité dans votre travail quotidien ?

André Chassaigne. Le journal l’Humanité est, pour un député et militant communiste, ce que la truelle est au maçon. Je considère que c’est 
un outil de travail. On est pris par un rythme effréné, par des masses de documents à consulter. L’avantage, avec l’Humanité, qui est en prise avec le monde du réel, le monde des salariés, de ceux qui luttent, 
c’est de permettre de sentir battre en permanence le cœur du peuple de France. Et pour moi, c’est irremplaçable.

Le journal joue-t-il un rôle utile aux débats qui traversent la gauche 
en général et les communistes plus précisément ?

André Chassaigne. Évidemment, puisque, d’un côté, les communistes ont une appropriation identitaire de l’Humanité, suite à l’histoire du quotidien qui était l’organe central du PCF. Et, en même temps, c’est très important que le journal soit ouvert à la diversité des autres forces de gauche. Ainsi, l’Humanité offre aux lecteurs une prise de conscience pour que se retrouvent ceux qui, par une approche différente, 
une analyse distincte, souhaitent renverser le système.

Le journal se trouve dans une situation financière difficile, 
comment peut-on amener plus de militants à s’impliquer dans 
la mobilisation pour sa survie ?

André Chassaigne. Je pense tout d’abord à la valeur de l’exemple. J’ai le souvenir qu’il y a vingt ou trente ans, tout responsable, dirigeant, militant très engagé dans le parti avait tous les matins l’Humanité entre les mains. Comme une sorte d’affichage quasi identitaire avec le journal. Il y a la nécessité pour le militant de considérer l’Humanité comme un support de mobilisation. Je trouve que cela a tendance à s’estomper. Cela diminue la force qui doit être celle du journal, puisque le lecteur ne se retrouvera jamais dans un autre quotidien comme c’est le cas avec l’Humanité.

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Message  gérard menvussa Dim 9 Juin - 23:43

Pas trop prenant, le travail de "chargé de com" de André Chassaigne ?
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Message  Roseau Lun 10 Juin - 13:09

http://npa2009.org/node/37585
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Message  nico37 Mar 11 Juin - 1:16

gérard menvussa a écrit:Pas trop prenant, le travail de "chargé de com" de André Chassaigne ?

Pas plus que d'alimenter les autres sujets...

La réplique du PC à Mélenchon JNG 03/06

Avec 5 500 visiteurs pendant le week-end, aux Argoulets, Pierre Lacaze, secrétaire départemental du Parti communiste, a conclu hier la Fête de l'Huma satisfait. « C'est moins que les 6 000 espérés mais mieux que l'an dernier», s'est-il réjoui. Pour lui, le public a répondu au message : « ne pas se résigner » .

Pierre Lacaze est resté indifférent à la polémique qu'il a lui même suscité la veille. À la fin de la manifestation à laquelle il avait participé avec Jean-Luc Mélenchon, alors que Jean-Christophe Sellin, pour le Parti de gauche, annonçait une participation de 9 000 personnes, le patron du PC en décomptait 3 600 (notre édition d'hier). Six cents de plus que l'estimation de la police. Un chiffre sans doute plus réaliste mais peu confraternel. « Pour moi, il y en a 3 600 » , a réaffirmé Pierre Lacaze hier, tout en se félicitant du « succès de la manifestation » .

Hier, Jean-Christophe Sellin, « consterné » , n'a pas souhaité réagir. C'est curieusement une élue PC qui l'a fait, sans prévenir Pierre Lacaze, Marie-Pierre Vieu, conseillère régionale des Hautes-Pyrénées, qui avait pris part à la manif. Sans évoquer l'estimation des 3 600 de son parti, elle glisse, dans son communiqué, le chiffre de 9 000 manifestants.

Dans cette histoire, le PC, qui n'avait pas digéré la venue de Mélenchon à Toulouse le jour de la Fête de l'Huma, a ni plus ni moins rendu la monnaie de sa pièce à son allié théorique avec lequel il est en froid localement.

Loin de cette polémique, hier après-midi, Patrick le Hyaric, député européen et directeur de « L'Humanité » , a martelé « qu'il n'était pas trop tard pour faire changer les choses » mais que le cap à gauche ne serait pas entendu « sans mobilisation populaire » .

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Message  nico37 Mar 11 Juin - 16:36

Michelin : 700 licenciements boursiers de trop ! André Chassaigne

Le groupe Michelin vient de confirmer sa volonté de supprimer 700 emplois dans son usine de pneumatique poids lourds à Joué-les-Tours, sur les 930 que compte le site. Michelin annonce également l’arrêt de la production, d’ici au premier semestre 2015, pour la regrouper sur le site de La Roche-sur-Yon.
Les raisons fallacieuses invoquées, avec la baisse des ventes dans le secteur poids lourds, masquent bien mal une stratégie qui vise à satisfaire toujours plus les intérêts des actionnaires. Car la santé financière de Michelin est resplendissante. La multinationale auvergnate a réalisé, en 2012, un chiffre d’affaire de 21,5 milliards d’euros, en hausse de 25%, et un bénéfice net de 1,5 milliards d’euros (+ 7,4 %).
Le manufacturier clermontois dit vouloir éviter des licenciements secs et des départs contraints. Pour cela, Michelin propose comme menu à ses salariés des départs en retraite anticipée ou de la mobilité sur le territoire national pour les plus jeunes. Quelle arrogance et quel mépris, puisque cette mobilité forcée se traduirait par des déchirements de familles et des séparations insupportables pour les salariés !
De tels agissements confirment une chose : l’adoption récente du projet de loi dit « de sécurisation de l’emploi », déclinaison de l’Accord national interprofessionnel rédigé à l’encre du MEDEF, donne des ailes au patronat, en instituant la mobilité interne comme variable d’ajustement.

Cette nouvelle affaire Michelin est une véritable leçon politique.

Il y a quatorze ans, en 1999, le groupe avait provoqué un tollé en annonçant simultanément un bénéfice semestriel en hausse de 17 % et la suppression de 7500 postes en Europe. Le licenciement boursier, les suppressions d’emploi abusives, sont comme une seconde peau pour l’entreprise.
Il y a 26 jours, le 16 mai 2013, les députés du Front de Gauche défendaient à l’Assemblée nationale leur proposition de loi « interdisant les licenciements boursiers et les suppressions d’emploi abusives ». Dans son exposé des motifs, le texte prenait précisément en exemple « l’affaire Michelin » de 1999, comme point de départ de la généralisation des licenciements boursiers.
En rejetant ce texte, la majorité socialiste à l’Assemblée nationale s’est ainsi privée de tout moyen juridique contraignant pour empêcher ces licenciements abusifs. Ce texte est plus que jamais indispensable à la gauche pour faire cesser le coup de force permanent des financiers contre l’emploi. Le Gouvernement peut agir vite, en remettant à l’ordre du jour notre proposition de loi.
Pour inverser la courbe du chômage, il faut commencer par s’opposer à la spirale des licenciements injustifiés. Il faut en finir avec la domination des rapaces du CAC 40 et des marchés financiers. Les groupes comme Michelin ne doivent plus faire la loi.

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Message  nico37 Dim 16 Juin - 15:38

Taxe Générale Activités Polluantes - Sacs plastiques à usage unique
André Chassaigne interroge Monsieur le Ministre du redressement productif concernant le décret d’application à paraître sur la taxe générale sur les activités polluantes, relatif aux sacs plastiques.
En effet, l’article 47 de la loi n° 2010-1658 du 29 décembre 2010 a instauré une TGAP sur les sacs plastiques à usage unique.
Cette taxe incitative doit être mise en place à partir de 2014 pour les sacs à usage unique, sauf pour les sacs biodégradables comportant 40 % minimum de matière végétale. Son taux a été fixé à 10 € par kilo.
Un décret d’application est en cours de rédaction pour préciser les critères permettant de classer les sacs plastiques comme étant « à usage unique ».
Or, d’après les professionnels impliqués dans le développement des sacs biodégradables, il semblerait que le litrage soit exclu du critère et que seule l’épaisseur soit prise en compte.
Cette décision viderait la loi de sa substance et exclurait un nombre important de sacs plastiques utilisés, dont la quasi-totalité est importée. Elle réduirait le potentiel de développement et de création d’emploi de la filière « bioplastiques » et impacterait également celui de la filière « compostage ».
En conséquence, André Chassaigne demande à Monsieur le Ministre que le décret en préparation respecte l’esprit de la loi, en promouvant les filières bioplastique, decompostage et de valorisation écologique des produits en fin de vie.

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Message  Prado Dim 16 Juin - 17:42

Les Assises citoyennes du 16 juin, organisées par le Front de gauche, ou plutôt par le PCF,  
se sont clôturées par la chanson de Georges Moustaki "Sans la nommer", dont le refrain se termine par :
"On l'appelle
Révolution Permanente !"


Pierre Laurent battait sagement des mains.

La Riposte aurait-elle pris le pouvoir au PCF ?

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Message  Roseau Lun 17 Juin - 15:01

Reportage sur les Assises citoyennes
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Parti Communiste Français - Page 10 Empty Existe-t-il encore un économiste au PC ?

Message  Roseau Lun 17 Juin - 15:11

Sans doute, mais pas à la direction. C'est dangereux...
http://russeurope.hypotheses.org/1381
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Message  nico37 Lun 17 Juin - 20:24


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Message  nico37 Ven 21 Juin - 0:30

Appel de la Conférence du PCF Région Lorraine

A l’occasion  de leur  conférence, les communistes lorrains expriment leur profonde émotion après l’agression mortelle de Clément Méric et leur volonté forte de lutter  contre l’extrême droite et la banalisation des idées fascistes.

 Ils réaffirment  l’urgence d’une autre politique de gauche. La situation de la   Lorraine et des Lorrains ne cessent de se dégrader (50 000 emplois industriels supprimés depuis 2000 !) La pauvreté et les inégalités progressent. Il est urgent de promouvoir de véritables  solutions alternatives.

L’arrêt des hauts fourneaux de Florange  est le symbole d’un renoncement politique et industriel qui tourne le dos à l’intérêt de la population et du pays.

Depuis plus d’un an, rien ne vient concrètement marquer une rupture avec le système libéral : Le projet de séparation des activités bancaires a été vidé de sa substance, la taxation des transactions boursières n’est pas à l’ordre du jour et la flexibilité du travail s’est renforcé à travers le vote de l’ANI. La baisse des dotations aux collectivités locales aura des conséquences sur leurs capacités à répondre aux besoins de la population.

Nous voulons contribuer à une dynamique citoyenne pour imposer le nécessaire changement de cap.

Les communistes lorrains font de la défense de l’emploi, notamment industriel, le thème majeur de leur bataille : Le développement industriel est essentiel pour lutter contre les inégalités, développer des services publics de qualité et garantir un mieux vivre en Lorraine. L’industrie est un bien public qu’il faut soustraire à la dictature des actionnaires et des financiers.

 Les projets industriels doivent être soutenus et développés dans les filières  (sidérurgie, chimie, métallurgie, bois, agro-alimentaire, économie verte,…) afin de répondre aux nombreux défis du XXIème siècle. Il faut également investir plus fortement dans l’éducation et la formation en Lorraine.

La situation de la Lorraine montre l’échec des actions de reconversion et des plans sociaux. Aujourd’hui la crise financière touche l’économie réelle et les politiques publiques ne font qu’accentuer les inégalités en multipliant les mesures d’austérité.

Les communistes appellent  les Lorrains à se mobiliser pour le développement de leur  région.  Ils  organiseront  les  initiatives pour  faire grandir les propositions  alternatives. Dans une région marquée par la dimension transfrontalière, ils entendent faire prévaloir une  autre vision de l’Europe porteuse de progrès social et  de coopération. En France comme en Europe, il faut faire reculer la domination des marchés financiers pour répondre aux aspirations légitimes des populations.

La conférence régionale donne mandat au comité régional d’organiser la coordination de son activité autour des cinq  thématiques suivantes :

Développement économique et industrie ;
Transport , environnement et territoire
Formation, éducation, culture ;
Europe, transfrontalier, grande région
Santé, développement des services publics

Lors de cette conférence régionale, notre secrétaire de section, Eric Monnini, a été élu membre titulaire du comité régional de Lorraine.

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Message  Roseau Ven 21 Juin - 15:24

Pierrot, héritier du PC par son papa Paul LAURENT, a déclaré sur la chaine du sénat :

" le PC veut dévorer de l’intérieur la majorité ..." 

Toujours dedans, mais les deux dents limées…
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Message  nico37 Sam 22 Juin - 13:11

MJCF 69 : de nouveaux témoignages de ce qui s'apparente à un putsch !

Nous avons informé il y a quelques jours de " l’opération nettoyage " qui s’est abattue sur la JC du Rhône.

Nous publions deux témoignages explicites de jeunes.

Le même type d’opération était initialement programmée dans l’Hérault. Espérons que la raison l’emporte !

Premier témoignage : Aurélien Scandolara
Avant toutes chose, je tiens à me présenter, j’ai adhéré à la JC du Rhône en 2001 et en 2003 au parti. A l’époque, nous n’étions que quelques uns à la JC. J’ai pu voir l’évolution du nombre d’adhérents, avec comme point culminant le conflit des retraites et comme musique de fond les tensions entre JC et PC plus ou moins grandes suivant la période.

Je n’ai pas toujours pu milité à cause de ma vie professionnelle, mais si je suis resté si longtemps à la JC, c’est que nous étions relativement protégés des histoires internes de la fédération du parti. L’ambiance militante et certains objectifs tels que créer une union de ville à Vénissieux, ont été pour moi une véritable motivation.

Avec la situation d’aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de témoigner, même si je n’aime pas laver notre linge sale sur internet ce qui sera dommageable pour l’image de l’organisation.

Après avoir milité toutes ces années, je ne peux qu’être choqué de ce que j’ai vu le vendredi 24 mai. Ce jour là s’est déroulé une assemblée générale extraordinaire organisée par la direction nationale. Cette réunion faisait suite a plusieurs tentatives de conciliation dont la dernière eu lieu tout juste une semaine avant.

Durant cette réunion où se trouvaient une centaine de personne, j’ai eu la surprise de n’en reconnaître qu’une soixantaine, alors que j’ai des contacts aussi bien avec les jeunes du parti qu’avec ceux de la JC. Pire, un camarade d’EDF nous a informés avoir été contacté par la fédération du parti pour « faire le nombre » alors qu’il n’avait aucune carte.

L’ordre du jour a lui aussi été fait de façon à ce qu’aucun débat n’ait lieu. Il ne consacrait qu’une demi heure à l’élection du conseil départemental sans que l’on ne parle du bilan de la direction sortante qui n’a pas toujours été positif.

Une liste alternative a alors été proposée avec à sa tête, le secrétaire de la secrétaire fédérale du parti. Comment ne pas penser à une volonté de la fédération de prendre enfin la main sur la JC ?

Cette liste n’avait d’autre programme que de changer la direction sortante avec l’appui des responsables nationaux soit disant impartiaux. Du conseil départemental précédent, seul deux camarades ont été conservés dans cette liste. Le bureau fédéral sortant, la direction fédéral de l’UEC, les responsables élus des cercles UEC, le responsable jeune travailleur, le responsable lycéen et la responsable de l’union de ville de Lyon en sont absents. Ainsi cette liste proposait une rupture totale avec la direction précédente.

L’élection a quant à elle été une véritable mascarade avec 2 listes d’adhérents différentes, avec des noms plus que suspects, certain sur aucun listing mais votant quant même... L’urne a même été déplacée pendant l’élection et le dépouillement quant à lui ne s’est pas fait devant l’assemblée.

Je ne peux que regretter le manque de volonté de travailler ensemble et les actes qui ont suivis cette AG. Mais je crois qu’il résume la frustration de militants d’être privés de leur organisation, aussi bien avant, pour ceux de Villeurbanne, qu’après, pour les militants de la JC.

Avant cette AG, j’avais la conviction que les relations au sein du PCF s’amélioreraient, nombre d’entre nous s’étant côtoyés à la JC et retrouvés au parti plus tard. Or aujourd’hui pour cette nouvelle génération, cette situation ne permettra plus le travail ensemble et cristallisera même les conflits déjà existant pour les année à venir.

J’en ai parlé avec de nombreuses personne de chaque côté. Il en ressort d’une manière unanime que la méthode utilisée n’a été bonne pour personne et que l’organisation n’en sort pas grandie.

Deuxième témoignage extrait du Facebook de Julia Lia
Depuis le 24 mai au soir, nous avons un bureau neuf, dont nous, militants actifs de la JC du Rhône, ne connaissons même pas les visages. Nos structures – souveraines, d’après nos statuts – ne sont même pas représentées au CD. Que doit-on en déduire ? Que ces militants de la dernière heure, qui figurent désormais au Conseil Départemental, ne sont pas organisés ? Il semble évident qu’il n’y a eu aucun travail de structuration. S’il y en a eu un en effet, alors pourquoi ces structures ne figurent-elles pas à la suite de chacun des noms de la liste élue ?

S’ils sont effectivement issus des Unions de Ville nouvellement constituées de Vaulx, Lyon (structure pourtant déjà existante dans notre fédération), Givors, ils ne peuvent nier d’un geste de la main les structures de base qui existent, existaient avant eux et continueront d’exister : qu’adviendra-t-il des cellules et du secteur lycéen, non représenté ? des jeunes travailleurs qui s’étaient organisés ? de la souveraineté des cellules de l’UEC ?

Que penser, par ailleurs, de l’animosité et des idées que ces personnes (qui, je le répète, ne nous avaient jamais rencontrés) ont à l’égard de notre organisation légitime, et démocratique, et quant à sa direction ? Depuis deux ans, je n’ai jamais été victime d’un quelconque autoritarisme ; d’un quelconque sectarisme ; etc. Les accusations qui nous sont faites sont diffamatoires.

En revanche, nos camarades de Villeurbanne ont alimenté les tensions et la paranoïa, s’efforçant de montrer l’engagement personnel d’un nombre infime de camarades de la JC 69 au sein du PCF comme une menace pour l’autonomie de notre fédération. Cette situation s’est envenimée, et le sectarisme est venu premièrement de l’Union de Ville susnommée. L’affaire a été réglée de façon regrettable, mais elle est l’expression de l’AG souveraine, pas du bon vouloir de notre bureau fédéral. Qu’ont-ils fait après avoir accusé la fédération d’être gangrénée par les luttes internes du PCF ? Ils ont appelé le parti, et son collectif jeune, pour organiser un putsch – car on ne peut l’appeler autrement – et prendre la direction de notre fédération.

Le témoignage de Laurent Brun s’ajoute au fait que nous n’avions jamais vu les personnes présentes vendredi soir. Que penser d’un secrétaire fédéral qui a fait venir en nombre, de simples contacts pour gagner la tête du bureau fédéral ? N’aurait-il pas pu, lorsqu’il a essuyé l’échec de sa dernière tentative de putsch en 2011, rester à la JC – au lieu de rendre sa carte pour des questions d’ego – et militer dans nos structures, d’y montrer son efficacité militante et son intégrité politique, plutôt que de venir déstabiliser l’organisation, et du même coup ralentir son activité politique et son militantisme ?

Julia Lia

Commentaires
 
Le PRCF69 apprend la purge dont sont victimes des jeunes communistes du Rhône par la direction fédérale du PCF-PGE 69. Magouilles, manœuvres d’appareil, pression, carriérisme, tous les ingrédients, digne de l’UMP ou du PS, furent à l’oeuvre pour écarter et détruire 
des jeunes qui tentent avec courage et détermination de promouvoir des positions politiques marxistes.Et dire que ces gens-là, ces bureaucrates qui ont remplacé la lutte des classes par la lutte des places. 
Certes nous pensons que les vrais communistes s’épuisent dans un combat interne sans espoir mais chaque camarade peut apprécier la situation à sa façon. Reste que cette répression politique semble confirmer notre point de vue. 
Au delà de l’écœurement légitime nos jeunes camarades doivent savoir qu’ils peuvent compter sur la solidarité des communistes du PRCF. Pas de découragement ! Les épreuves renforcent les révolutionnaires. 
Le PRCF69 propose donc une rencontre avec les camarades de la JC "purgés" par les bureaucrates bornés de la direction du PGE-PCF pour envisager ensemble un cadre qui permette l’unité d’action des communistes. Cela en relation avec les JRCF (Jeunes pour la Renaissance Communiste en France).
 

JEUNES POUR LA RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE

Les JRCF saluent fraternellement les Jeunes Communistes du Rhône purgés de la direction des JC par une clique de bureaucrates qui montrent ainsi leur conception de "l’humain d’abord". Ces gens sont incapables d’autre chose que détruire les tentatives des militants sincères au sein de leur propre organisation. 
Nos camarades des JC ont tenté de renouer les files avec ce que furent les JC d’hier, une organisation révolutionnaire, marxiste et léniniste, organisant la jeunesse ouvrière et étudiante. 
Nous, JRCF, pensons que ces liens seront renoués de façon autonome, en rupture avec les organisations gangrénées par l’opportunisme du PCF-PGE et que nous devons faire renaître un mouvement communiste de la jeunesse qui pourra être l’héritier des JC des Guy Moquet, fusillé par les nazis ou Daniel Fery, assassiné par la police à Charonne. 
Camardes des JC de Lyon ! 
Sans attendre nous vous proposons, avec nos aînés du PRCF, une rencontre pour exprimer notre solidarité contre les mesures administratives prises en votre encontre et surtout pour envisager l’action commune que nous pouvons, que nous devons mettre en place entre nous. 
Rien ne saurait justifier que nous n’agissions pas ensemble ! 
Rien ne saurait justifier notre éparpillement ! 
Ensemble faisons renaître la Jeune Garde contre le capitalisme et contre le fascisme ! Pour la "Sociale" et le socialisme !

UNITÉ D’ACTION ! Vive le communisme, jeunesse du monde !

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Message  nico37 Mar 25 Juin - 0:10


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Message  nico37 Dim 30 Juin - 22:16

Intervention de Dominique Attia pour le groupe communiste/FASE sur le plan local d'urbanisme (PLU)

Conseil municipal du 20 juin 2013 qui fait suite du conseil municipal du 6 juin, lui–même une suite du conseil du 23 mai annulé.

Parmi les délibérations qui restaient à présenter, celles du PLU, et de sa révision simplifiée.

Intervention de Dominique ATTIA, pour le groupe Communiste / FASE

Mesdames et Messieurs,
Mesdames et Messieurs Les Elus,
Madame La Maire,

Une appréciation d’ensemble sur ces 4 délibérations sur la révision du PLU, adopté il n’y a pas si longtemps et qui nécessite d’y revenir aujourd’hui.

Une remarque au préalable : on assiste actuellement à une explosion de constructions : de Nexity à Kaufmann et Broad en passant par Bouygues. Ici ou là s’élèvent des immeubles qu’on ne peut apparenter à du logement social.

L’association nationale d’information sur le logement a produit une analyse sur la raison de la cherté du logement. Elle indiquait que 80 % des logements neufs ne sont accessibles qu’aux revenus les plus aisés et par voie de conséquence, une densification avec ce type de construction dans les centres villes ne fait qu’augmenter le coût du foncier.

Dans ce contexte de hausses continues de l’immobilier, s’opère un remodelage des typologies et sociologies des populations. En d’autres termes, les couches supérieures supplantent les couches moyennes et populaires dans une ville comme la nôtre. Ce type de densification, cette urbanisation détruit la mixité sociale et pousse une fois de plus les familles aux moyens et bas revenus à s’éloigner pour trouver des loyers plus accessibles.

Une révision du PLU donc : mais ce que nous souhaiterions connaître c’est la vision que vous portez sur le projet de la ville. Quelle ambition avez-vous, quels objectifs politiques ? Une ville pour qui ?

La question première qui devrait se poser : de quelle ville nous voulons, quels modes de vie, quels équipements pour ses habitants. Penser ou repenser Montreuil ne peut se départir du premier défi posé et le plus urgent, celui de la crise du logement. Comment éviter, freiner, cette situation d’expulsion économique et territoriale ?

Dans ce contexte, que peut faire une municipalité : cela dépend de son projet politique ; à reconsidérer les priorités : la pertinence d’un éco quartier ou pas, d’un parc aquatique ou pas. Deux projets qui vont dans le sens de la hausse de l’immobilier et donc contraire aux intérêts de la majorité de la population ?

Se pose d’ailleurs la question pour reconsidérer ses priorités, de la démocratie et de la prise de décision. Par quels processus et instruments les citoyens sont parties prenantes des choix fondamentaux d’une ville. Les effets de communications comme Monsieur MOSMANT les a énumérés, n’illustrent pas la démocratie et la participation des citoyens aux destinées de leur ville. N’était ce pas d’ailleurs cette question de la démocratie qui irriguait votre programme. N’était ce alors qu’incantations pour capter des électeurs potentiels. Est-elle passée aux pertes et profits de votre mandat.

Le PLU dessine, bâtit et rebâtit la ville. Il aurait peut être fallu audace et innovation. Audace en usant du droit de préemption qui n’est pas un instrument de torture mais un outil de l’intervention publique, ans un marché libre et quasiment dérégulé. Audace pour mener les batailles avec les habitants pour l’obtention de prêt PLAI (prêts locatifs aidés intermédiaires, correspondant à des logements sociaux à prix raisonnables). Ou encore de passer des conventions de partenariats comme l’a dit Mon collègue Jean-Jacques SEREY au conseil précédent, avec Freha, Emaus, Logistransport… Partenariats que vous n’avez pas reconduits, privant ainsi le développement du logement social sur notre ville.

Le PLU, votre PLU n’a pas cet objectif prioritaire d’élargir le patrimoine du logement social, comme le pointait encore Monsieur SEREY, à la lecture du rapport de la Cour Régionale des Comptes, la recommandation du rapport était de concilier l’objectif de construction de logements sociaux avec la nécessité d’accroitre « le nombre de ménages imposables ».

4 délibérations qui illustrent une fois de plus l’imprécision de vos orientations et qui ouvrent les vannes à la spéculation, à l’augmentation des loyers, à l’inaccessibilité à la propriété des foyers modestes.

Nous ne prendront pas part au vote pour ces délibérations. Nous vous laissons la pleine responsabilité de ce PLU.

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Message  nico37 Mar 2 Juil - 21:07

Scandaleux : L’État et Patrick Devedjian chassent les étudiants de la résidence universitaire Jean-Zay d’Antony (Front de gauche ile de France) Communiqué du Groupe communiste et citoyen du Conseil Général des Hauts de Seine et Groupe Front de gauche au Conseil Régional d'Ile de France.

Un accord est intervenu entre l’État, le Conseil général des Hauts-de-Seine et la communauté d’agglomération des Hauts-de-Bièvre (CAHB) qui acte le transfert de la propriété de la résidence universitaire d'Antony à cette dernière.
2 juillet 2013
Cet accord entérine en réalité la disparition de près de 1500 logements étudiants, dans un contexte de pénurie grave en Île-de-France et dans les Hauts-de-Seine.
Alors que les 2500 places de la résidence universitaire d’Antony représentaient 16% du parc de logements étudiants en Île-de-France, il n’en resterait, selon les termes de l’accord, que 1080. La destruction du bâtiment H a d’ailleurs immédiatement repris, quatre jours à peine après la signature.
Cet accord fait fi :
- de la décision de justice qui avait annulé ce transfert,
- de l’audience en appel prévue pour le 4 juillet prochain concernant le jugement au fond de ce dossier,
- du conseil d'administration du CROUS qui a voté une motion demandant le maintien de la gestion de la Résidence Universitaire Jean Zay d’Antony au CROUS,
- de l'ensemble des élus d'opposition au conseil général comme au conseil municipal d'Antony, à la communauté d'agglomération qui s'opposent à ce transfert,
- de l'ensemble des groupes de gauche à la Région Île-de-France qui se mobilisent depuis des années contre le projet de transfert et la démolition de la résidence et ont voté dès 2009 20 M€ pour la rénovation du site.
Cet accord libère surtout plusieurs hectares pour satisfaire les appétits des promoteurs immobiliers.
Compte tenu de la situation dramatique du logement étudiant en Île-de-France, les élu-e-s du groupe communiste et citoyen au Conseil général, les élus du groupe Front de gauche PCF-GU-AC à la Région qui, depuis plusieurs années, s’opposent à ce transfert dénoncent cet accord qui confirme la destruction de logements étudiants.
Tout était donc bien bouclé d’avance pour l’État, le Conseil général des Hauts-de-Seine, la CAHB et la ville d’Antony qui n’ont qu’un seul objectif : chasser les étudiant-e-s issu-e-s de milieux modestes d’Antony et des Hauts-de-Seine ; accentuer la pénurie de logements sociaux étudiants en Île-de-France.
On peut s’interroger sur la crédibilité des objectifs affichés de 4200 logements sociaux étudiants en six ans, compte tenu du non-respect des engagements de la part de Patrick Devedjian et de sa majorité UMP en matière d’aides à la pierre (125,6 M€ réalisés en 6 ans, contre 248 M€ promis).
Les élu-e-s du groupe communiste et citoyen au Conseil général, les élu-e-s du groupe Front de gauche PCF-GU-AC à la Région s’opposent à cette convention et demandent :
- l’arrêt de la démolition des bâtiments existants et leur rénovation ;
- que les logements étudiants déjà détruits soient intégralement compensés par une offre nouvelle dans le strict périmètre de la Communauté d’agglomération des Hauts-de-Bièvre ;
- l’encadrement des loyers des 3 000 logements étudiants supplémentaires programmés à l’échelle du département.
Lors de la commission permanente du lundi 8 juillet, Patrick Devedjian soumettra au vote des conseillers généraux la convention entre ces acteurs qui a été signée le 28 juin dernier au Conseil général. Les conseiller-e-s généraux/les du groupe communiste et citoyen voteront contre cette convention et réaffirmeront ces exigences.

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Parti Communiste Français - Page 10 Empty Sinécuristes et leur police

Message  Roseau Mer 3 Juil - 21:04

La direction de la JC Paris fait expulser 20 militants par la Police.
http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/m/article-118812441.html

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Message  nico37 Sam 6 Juil - 11:24

Contre l’austérité en Europe, luttons pour un autre euro  ! Tribune, par Par Paul Boccara, Frédéric Boccara, Yves Dimicoli, Denis Durand, Jean-Marc Durand, Catherine Mills, membres de la commission économie du PCF.

La colère contre l’austérité monte de partout en Europe, mettant en accusation la faillite morale des dirigeants qui, en alternance, prônent la soumission aux exigences des marchés financiers. Le chômage fait rage, frappant de façon brutale et massive les jeunes.

La souffrance sociale terrible fait grandir des illusions de fausse radicalité. D’un côté, comme l’ont confirmé les Grecs eux-mêmes, le refus est majoritaire de sortir de l’euro. Il ne s’agit pas de rester isolé face aux marchés financiers et à la spéculation déchaînée. Mais, d’un autre côté, gronde la protestation contre l’utilisation qui est faite de l’euro, si favorable à la domination des marchés financiers et des grandes banques. D’où les propositions de certains pour sortir de l’euro.

François Hollande répète que la crise de l’euro est finie. Le diagnostic est aussi erroné et trompeur que la promesse d’une inversion de la courbe du chômage en France fin 2013.

Le reniement de celui qui avait promis, «  si (il était) élu président  », de «  renégocier  » le traité Merkozy, de «  réorienter la BCE  », de s’attaquer à son «  ennemi  » la finance, et de «  défendre la croissance  » est d’autant plus nocif que la France, à la fois dominée et dominante dans l’Union européenne, occupe une place charnière pour transformer la zone euro. Il se plie devant les exigences d’Angela Merkel et de la finance allemande, tout en prétendant servir les intérêts français. Face à ces blocages, certains agitent l’idée de sortir de l’euro. Cela reviendrait à fuir devant la lutte décisive pour une autre utilisation de celui-ci et de la BCE

C’est une illusion démagogique et dangereuse, pour cinq grandes raisons.

1 – Le commerce extérieur de la France souffre d’un déficit annuel de 60 à 70 milliards d’euros. Le retour au franc, qui se ferait alors au prix d’une dévaluation de l’ordre de 25 % par rapport à l’euro, entraînerait automatiquement un enchérissement du même ordre du coût de nos importations.

2 – Ce ne serait pas très grave, nous dit-on, parce que, grâce à la dévaluation du franc, nos exportations s’envoleraient. Mais c’est ne pas voir combien la croissance est durablement lente de partout. C’est ne pas comprendre à quel point le surcroît de compétitivité-prix que cela prétendrait donner aux exportations françaises se ferait surtout au détriment de nos partenaires d’Europe du Sud, l’Allemagne voyant au contraire son excédent commercial gonflé par une dévalorisation du travail des Français qui rendra meilleur marché ses importations en provenance de son principal partenaire commercial. Tout cela dans un contexte de spéculation déchaînée. Bref, ce serait là le scénario noir de la surenchère entre dévaluations compétitives et rétorsions protectionnistes qui ferait s’entre-déchirer les pays européens. Ce sont les politiques d’austérité qu’il faut mettre en cause, avec les luttes pour la relance d’une croissance de progrès social que permettraient précisément un autre euro et une autre utilisation de la BCE de façon solidaire.

3 – Notre dette publique a été très internationalisée depuis les années 1980. Aujourd’hui elle est détenue à 60 % par des opérateurs non résidents, banques, sociétés d’assurances, fonds de pension… Le retour au franc dévalué entraînerait automatiquement un enchérissement de 25 % sur les quelque 1 140 milliards d’euros de titres de dette détenus hors de France. Exprimés en francs, les intérêts payés bondiraient, alors même qu’ils absorbent déjà quelque 50 milliards d’euros par an  ! Par contre, la dévaluation du franc permettrait à des capitaux étrangers, allemands notamment, de mettre la main à très bon compte sur nombre de nos atouts productifs.

4 – La raison la plus importante, c’est qu’en sortant de l’euro, on déserterait le terrain de la bataille pour un autre euro et pour une construction solidaire de l’Union européenne, au mépris d’une nouvelle croissance fondée sur le développement des peuples et, notamment, sur l’aide aux pays d’Europe du Sud. On passerait à côté d’une opportunité historique pour changer la situation économique et sociale en France, en Europe et dans le monde. Une nouvelle politique solidaire dans l’Union européenne s’appuierait sur la force de la monnaie que peut créer la BCE. Alors que chaque pays européen dispose, isolément, d’un potentiel restreint, la création monétaire en commun, avec l’euro, offre des potentiels bien plus importants, car elle est assise sur la capacité de production de richesses et la créativité de 322 millions de personnes.

Appuyons-nous sur l’échec de la construction actuelle de l’euro non pour régresser par rapport aux besoins de changements et de solidarité entre Européens, mais pour un nouveau type de croissance et de développement.

À partir de la protestation qui enfle dans tous les peuples de l’Union contre l’austérité, le pacte de stabilité et le sabordage des services publics, exigeons que la BCE finance directement un très grand essor des services publics et de leur coopération en Europe. Pour cela, chaque pays émettrait des titres de dette publique rachetés par la BCE. L’argent serait affecté à un fonds social solidaire et écologique de développement des services publics européens, géré démocratiquement, qui le répartirait entre chaque pays proportionnellement à ses besoins.

À partir des luttes pour l’emploi et les salaires, contre le rationnement du crédit pour les PME, exigeons que la BCE cesse de refinancer les crédits accordés aux spéculateurs et aux entreprises qui suppriment des emplois, précarisent ou délocalisent. Exigeons qu’elle refinance les crédits pour les investissements matériels et de recherche des entreprises à des taux d’intérêt d’autant plus abaissés, jusqu’à 0 %, voire en dessous, que ces investissements programmeraient plus d’emplois et de formations correctement rémunérés, plus de progrès écologiques.

5 – Sur le terrain mondial, si l’on supprime l’euro, il ne resterait plus que le dollar comme monnaie de réserve internationale. Son hégémonie en serait confortée. La création monétaire du dollar permet aux États-Unis de financer leur domination économique, culturelle et militaire. Elle leur permet aussi de s’endetter dans leur propre monnaie auprès du reste du monde. La Chine, la Russie, des pays latino-américains veulent s’émanciper de cette domination par la promotion d’une monnaie commune mondiale à partir des droits de tirage spéciaux du FMI, proposition avancée dans les rangs du PCF et dans le programme du Front de gauche «  l’Humain d’abord  !  ». Mais si l’euro disparaît, comment peser dans une négociation mondiale en alliance avec les pays émergents contre le dominateur commun américain  ?

On voit donc qu’une autre utilisation de l’euro peut contribuer, de façon décisive, non seulement à une autre croissance de progrès social dans l’Union européenne, mais à un changement fondamental sur le plan monétaire, économique et social dans le monde.

Paul BOCCARA, Frédéric BOCCARA, Yves DIMICOLI, Denis DURAND, Jean-Marc DURAND, Catherine MILLS

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