Front de Gauche
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Re: Front de Gauche
Encore une fois attaques personnelles indignes de ce forumAchille a écrit: Ton impuissance politique te pousse à l'incantation schizophrénique...Alors continue de croire que tu es une réincarnation de Lénine mais avant enlève ton entonnoir.
qui rappelons le encore une fois, et toujours au même, n'est pas un ring façon FdG.
Un peu de tenue!
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
COMMENT LE FRONT DE GAUCHE PEUT-IL DONNER UN NOUVEAU SOUFFLE À SA LUTTE CONTRE LE FRONT NATIONAL ? Matthieu Lépine 03/08
Durant la dernière campagne présidentielle et les élections législatives qui ont suivi, le Front de gauche s’est imposé comme la principale force politique d’opposition au Front national. Certes, l’affrontement front contre front de l’époque n’a pas empêché le FN de réaliser l’un de ses résultats les plus élevés. Mais qu’en aurait-il été sans cela ? Nous n’avons pas à rougir d’avoir été parmi les seuls à tenter d’endiguer la vague Le Pen. Cependant, nous ne pouvons nous satisfaire du résultat obtenu. Dans le contexte actuel et face aux scrutins à venir, comment le Front de gauche peut-il donc se réorganiser afin de lutter efficacement contre le Front national ?
De la difficulté de lutter contre le Front national dans le contexte actuel
A l’évidence le contexte actuel est particulièrement favorable au FN. Sur le plan économique et social tout d’abord. La croissance des inégalités, l’aggravation continue du chômage ou encore la précarité, provoquées par l’énième crise du système capitaliste et accentuées par la mondialisation libérale, provoquent colère, frustration, peur du lendemain et repli sur soi. Comme l’extrême droite l’a toujours fait, le Front national exploite cette situation pour faire pénétrer son discours dans les esprits. Pour cela, il polarise les débats autour d’une unique question, l’immigration. A grand renfort de mensonges, il manipule ainsi l’électorat en jouant sur des peurs irraisonnées et en renforçant certains fantasmes. En période de crise, la xénophobie fait recette !
Pour diffuser ses idées, nul besoin de forces militantes conséquentes, il dispose à l’heure actuelle d’une arme bien plus puissante, la complaisance médiatique. En effet, depuis son accession à la tête du parti, Marine Le Pen fascine les médias. Ceux-ci lui permettent de franchir toutes les barrières que son père trouvait jadis sur son chemin. Ainsi, le Front national pénètre quotidiennement dans des millions de foyers, sans même avoir à passer le seuil de leur porte d’entrée. Avec la dédiabolisation et la banalisation du discours frontiste, la xénophobie et l’islamophobie disposent aujourd’hui d’une liberté de parole sans précédent.
L’instabilité politique qui règne renforce par ailleurs la position du Front national. Depuis Sarkozy, l’UMP a effectué un rapprochement idéologique qui débouchera inéluctablement sur des alliances politiques. Quant au Parti socialiste, il déçoit plus que jamais. Au pouvoir, il ne fait que donner des arguments à l’extrême droite et jette le discrédit sur la classe politique, renforçant ainsi le « tous pourris » cher à Marine Le Pen. Il y a de toute façon bien longtemps que le PS a déserté le front de la lutte contre l’extrême droite.
Crise économique et sociale, complaisance médiatique et instabilité politique entretiennent ainsi le terreau sur lequel le Front national se développe. Celui-ci prospère d’autant plus qu’il apparaît, à tord, comme un parti en rupture avec le système. Cette situation est accentuée par le mode de scrutin privilégié de la Ve République. En effet, l’absence de proportionnelle permet à Marine Le Pen de jouer la carte de l’ostracisme et de constamment se poser en victime de la démocratie.
Certes, comme en 1986, l’instauration de la proportionnelle aurait pour conséquence de faire entrer le FN en force à l’Assemblée. Cependant, n’est-ce déjà pas le cas avec la dizaine de députés UMP issus du courant de la « Droite forte » ? Une chose est sure, une fois dans l’hémicycle en nombre, les frontistes ne pourront plus faire uniquement dans l’anti-système et dans l’opposition constante. Ils devront se mettre à découvert, prendre des responsabilités et laisseront ainsi davantage transparaitre leur véritable nature.
Sortir du duel Mélenchon – Le Pen pour revenir à une opposition politique et idéologique
Durant les campagnes présidentielles et législatives, l’affrontement front contre front s’est trop souvent transformé en un duel de personnes, opposant le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon et la candidate du Front national, Marine Le Pen. Dans le seul souci de faire de l’audience, les médias ont réduit l’opposition idéologique entre les deux partis en une confrontation stérile dénuée de sens politique.
Pour certains, en choisissant de se présenter à Hénin-Beaumont, Jean-Luc Mélenchon a renforcé cela. Sa démarche, bien qu’elle n’ait pas forcement été comprise par une partie des français, était pourtant louable et courageuse. Privilégier le combat contre l’extrême droite à l’assurance d’un siège à l’Assemblée. Qui pourrait en faire autant ?
D’aucun ont parlé d’échec du Front de gauche dans cette circonscription. Certes, nous n’étions pas au second tour. Mais parler d’échec, c’est nier le sens de notre démarche. Rappelons-le, avant même que la campagne ne débute les médias avaient prédis une victoire de Marine Le Pen. Et pourtant, elle a échoué ! Il n’y a pas à regretter Hénin-Beaumont.
Cependant, nous devons aujourd’hui absolument sortir de cette impasse que représente le duel Mélenchon – Le Pen, car c’est uniquement à cette dernière que la situation profite. En effet, à trop parler des personnes, on met de côté leurs idées, leurs propositions. Or, pour lutter contre le FN nous devons pouvoir exposer notre projet, mais aussi et surtout pousser les frontistes à nous présenter le leur.
Pas sur les questions d’immigration, mais sur les questions sociales. Sur tous ces sujets que Marine Le Pen tente d’éviter. Car le moins que l’on puisse dire, c’est que sa position sur des thèmes aussi importants que sont les retraites, les salaires ou encore les licenciements, est loin d’être une position anti-système !
En période de crise, le discours anti-immigration attire certains électeurs vers le Front national. Cependant, nous ne devons pas oublier un point essentiel. Derrière une grande partie de ces nouveaux électeurs frontistes se trouve, un chômeur, un précaire, une personne qui galère pour boucler ses fins de mois, un parent qui s’inquiète pour l’avenir de ses enfants, un citoyen qui a l’impression que son sort n’intéresse personne… Il y a toujours quelque chose qui tient davantage à cœur à chacun de ces « xénophobes » et « racistes » de circonstance, que sa haine de l’autre. Et c’est sur ces sujets que l’on doit précisément nous trouver !
Plus que jamais nous devons réaffirmer nos propositions concernant l’augmentation du SMIC, le revenu maximum, le salaire maximum, l’interdiction des licenciements boursiers, le retour à la retraites à 60 ans à taux plein… En parallèle, il et essentiel de pousser le FN à se prononcer à son tour sur ces sujets qu’il tente d’occulter.
Ce parti se dit être le parti des ouvriers, des précaires, des français qui souffrent, qui subissent la loi implacable du système capitaliste. Pourtant, il est contre l’augmentation du SMIC, contre les 35 heures, contre l’interdiction des licenciements boursiers, contre la taxation des plus hauts revenus et pour la suppression de l’impôt sur la fortune ou encore des conventions fiscales avec les paradis fiscaux.
Concernant les retraites, sujet central de la rentrée, la position du FN est on ne peut plus floue. Marine Le Pen se dit être pour le retour de l’âge légal de la retraite à 60 ans, avec 40 annuités de cotisation. Cependant, son père, président d’honneur du parti, affirme en même temps être en profond désaccord avec elle. En effet en 2007, le candidat FN et sa fille, alors directrice de campagne, plaidaient pour la retraite à 65 ans… Il faut par ailleurs rappeler qu’en 2010, lors du mouvement contre la reforme Woerth, les frontistes avaient été aux abonnés absents du début à la fin.
C’est ce programme clairement antisocial, que nos attaques doivent viser. On voit constamment les dirigeants frontistes s’exprimer sur l’immigration ou sur l’islam, mais jamais nous n’entendons de propositions claires et précises concernant les salaires, la durée du temps de travail ou les retraites. Pourquoi ? Car cela les obligeraient à faire tomber le masque.
Faire front contre front partout et tout le temps
Le Front national n’est jamais autant en difficulté que lorsqu’il est poussé dans ses retranchements, lorsqu’il trouve face à lui une tête dure qui ne lâche rien. Souvenons-nous du débat Mélenchon – Le Pen durant la campagne présidentielle. Malheureusement, ceci arrive trop rarement tant les médias sont complaisant à l’égard de ce parti.
Pour pouvoir prouver le caractère antisocial du Front national, pour dénoncer ses mensonges, il faut le laisser nous les dévoiler, car il est impossible de faire la lumière sur ce que l’on nous cache ou qui en tout cas n’est pas clairement visible ou compréhensible par tous. Pour convaincre, il faut prendre le FN sur le fait.
Avec les élections municipales et les européennes qui vont rapidement se présenter à nous, des campagnes électorales vont se lancer partout en France. C’est à mon sens le moment idéal pour que le Front de gauche rentre activement dans le deuxième round de son combat contre le Front national.
Les affrontements locaux qui vont voir le jour seront à la fois un moyen efficace de sortir du duel Mélenchon – Le Pen dans lequel on tente trop souvent de nous enfermer, de faire la lumière sur ce que propose réellement le FN aux français et surtout de continuer à mettre en avant nos propositions. Il est essentiel que partout ou cela sera nécessaires, des confrontations front contre front soient organisées. Les militants locaux doivent réellement devenir acteurs de cette lutte qui jusque-là a du mal à sortir de sa dimension nationale.
Bien évidemment, il n’est pas question de se lancer sans formation militante contre un ennemi face à qui nous n’avons pas le droit à l’erreur. Formules toutes faites et slogans ne suffiront pas à contrecarrer le flot de mensonges et de haine déverser par le camp d’en face. Il est primordial d’organiser en interne des formations concernant le bilan local du Front national, qui existe bien et est catastrophique ! Rapidement nous devons pouvoir distribuer sur tous les marchés de France, dans tous les quartiers, un document complet et étayé sur ce sujet.
Le travail de fourmis effectué sur chacun de nos blogs doit se poursuivre en parallèle. A nous tous, nous faisons davantage de vues par jour que les principaux sites d’information. Il ne faut pas négliger cela. Chaque billet que nous écrivons pour dénoncer le discours frontiste est une pierre de plus apportée à l’édifice. Notre dévouement dans la lutte contre l’extrême droite portera ses fruits à un moment ou un autre.
Nous devons cependant être attentif et dénoncer ceux qui parmi nous sur les réseaux sociaux et ailleurs se laissent bêtement ou naïvement tenter par le discours d’Alain Soral et des complotistes de son espèce qui sont le cheval de Troie du Front national. Nous nous devons d’être irréprochables !
Nous sommes aujourd’hui à un moment charnière. Ne pas lutter, ne pas prendre parti, revient à se ranger derrière le FN. Durant les années 80 et 90, l’extrême droite était indésirable. Jean-Marie Le Pen représentait le mal absolu et la question de l’interdiction du Front national se posait même. Aujourd’hui, le contexte a terriblement changé. Où en serons nous dans dix ou vingt ans, je l’ignore. Cependant, il est essentiel que nous, militants de gauche, qui luttons pour davantage de justice sociale, de solidarité et d’amour, fassions tous ce qui est en notre pouvoir pour faire perdurer ce combat. Parce que c’est aussi l’espoir qui nous porte, nous vaincrons.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Le Front de gauche critique ses alliés du conseil exécutif 13/08
Dans une tribune incendiaire, Francis Riolacci, l'adjoint communiste au maire de Bastia, s'en prend à l'équipe de Paul Giacobbi et à Maria Giudicelli, estimant qu'elle a commis une «faute politique grave» en participant aux Journées nationalistes de Corte
Une faute politique », « une décision grave ». Apparemment, rien ne va plus entre les élus communistes et citoyens du Front de gauche et le conseil exécutif de la collectivité territoriale de Corse.
Coofficialité de la langue, réforme constitutionnelle et question foncière avec la « bombe » lancée par Paul Giacobbi à propos de la limitation de l'accès à la propriété aux non-résidents : les récentes prises de positions émanant d'hommes politiques insulaires de gauche ont heurté les sensibilités.
La coupe est pleine
Pour le Front de gauche, du moins pour une partie de ses élus, la coupe est pleine.
La dernière goutte d'eau est tombée il y a quelques jours, quand celle qui fut élue à l'assemblée de Corse sur la liste du Front de gauche, Maria Giudicelli, a accepté de participer aux Journées nationalistes de Corte.
La conseillère exécutive a justifié son choix par une volonté affirmée :« Dialoguer dans un contexte apaisé pour expliquer notamment les enjeux du plan d'aménagement et de développement durable qui représente une garantie pour l'avenir, afin que les Corses puissent accéder à des biens fondamentaux ».
Sa présence à la tribune de ces Journées nationalistes et ses propos ont donc fait bondir purement et simplement Francis Riolacci.
Ancien conseiller territorial, syndicaliste CGT de la première heure et membre influent du Front de gauche en Corse, l'adjoint communiste au maire de Bastia s'est fendu d'une tribune publiée sur le site internet du magazine communiste Terre Corse, dans la rubrique « Parole d'élus ».
« C'est une décision grave que Maria justifie par sa volonté de dialoguer avec tous les citoyens pour faire avancer le débat,écrit-il.Mais pour dialoguer, encore faut-il établir des principes clairs et loyaux. Le premier étant la reconnaissance des valeurs démocratiques ».
Francis Riolacci reproche donc à l'élue de son propre parti « d'être intervenue à la tribune d'une organisation indépendantiste dont les responsables cautionnent la violence clandestine et qui, dans le passé, ont applaudi aux assassinats de plusieurs hommes ».
Pour Francis Riolacci, Maria Giudicelli« fait fi de cette divergence fondamentale entre les indépendantistes et les communistes ».
« Il n'y a qu'un problème social »
Il va même plus loin, qualifiant son attitude de « faute politique grave qui a été interprétée comme si l'exécutif emboîtait le pas à la stratégie » du leader nationaliste, Jean-Guy Talamoni.
L'élu bastiais regrette qu'elle « n'ait pas indiqué à ce meeting qu'elle s'exprimait à titre personnel et non en tant que conseillère exécutive du Front de gauche. Elle consacre beaucoup moins d'efforts à dialoguer avec ceux qui l'ont désignée pour représenter le Front de gauche au sein de l'exécutif. Ses prises de position sans débat avec les militants prennent le contre-pied de ce que nous avons dit durant la campagne des territoriales, à savoir que le problème corse est avant tout social. Il n'y a pas de solution institutionnelle, il faut d'autres choix politiques en rupture avec le libéralisme ».
Et Francis Riolacci, visiblement très remonté après toutes les déclarations politiques de ces derniers mois, réserve quelques tacles à d'autres membres aux commandes de la Région.
Pierre Chaubon, taxé de « libéral »
À commencer par son chef de file, Paul Giacobbi, qui en prend pour son grade :« Au lendemain du meeting de Corte, et avant même le vote de l'assemblée territoriale et la consultation populaire, il affirme qu'il y aura une inscription de la Corse dans la Constitution. Comme si c'était déjà une évidence ! »
Pierre Chaubon, président de la commission des compétences législatives et réglementaires de l'assemblée de Corse, est pour sa part taxé de « libéral ».Francis Riolacci souligne : « La réforme constitutionnelle qu'il propose a pour but de faire sauter le « carcan » national des lois sociales. Le patronat et les fauteurs de vie chère peuvent continuer à accumuler des profits (licites et frauduleux) demain l'assemblée de Corse légiférera sur le droit de grève dans les transports… J'observe aussi que son rapport ne mentionne jamais la solidarité nationale. Comment la Corse pourra-t-elle être à égalité avec les autres régions françaises ? »
Francis Riolacci déplore enfin que le conseiller exécutif de gauche Jean-Louis Luciani appelle les Corses à « renoncer à la culture de l'emploi public pour choisir le privé ».
« Nouvelle diversion aux préoccupations sociales »
Pour l'adjoint au maire de Bastia, l'analyse de la situation paraît limpide.
« Le débat institutionnel imposé par l'exécutif, en écho aux demandes nationalistes, est une nouvelle diversion aux préoccupations sociales que les Corses ont exprimées aux dernières élections territoriales ».Et de conclure : « Je considère que sur cette question politique fondamentale, la position du Front de gauche n'est plus représentée au sein de l'exécutif ».
Francis Riolacci demande désormais qu'un débat ait lieu au sein de son mouvement et des formations qui y participent.
Il réclame également des explications publiques à Maria Giudicelli.
Ces divisions tombent plutôt mal pour la gauche, à quelques mois d'importants débats à l'assemblée de Corse et des élections municipales qui auront lieu en mars 2014.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Règlements de comptes
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/08/24/reglements-de-comptes-au-front-de-gauche_3465871_823448.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Ariane Walter: Pour un Front de Gauche opérationnel.
http://blogs.mediapart.fr/blog/ariane-walter/290813/ariane-walter-pour-un-front-de-gauche-operationnel
http://blogs.mediapart.fr/blog/ariane-walter/290813/ariane-walter-pour-un-front-de-gauche-operationnel
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Manca alternativa (Fase) se prononce pour des listes du Front de gauche au premier tour 27/08
Les vacances sont presque finies. La rentrée s’annonce douloureuse pour de larges couches sociales. Le chômage s’aggrave, l’investissement productif s’effondre. Ce n’est pas la petite lueur d’une légère reprise de la croissance qui nous permettra d’être optimistes. L’austérité continue.
Pourtant les politiques d’austérité préconisées par la Troïka ont fait partout des ravages. Il suffit de voir la situation de pays comme la Grèce, le Portugal, l’Espagne. Même le Fmi commence à s’en émouvoir en conseillant à la France d’assouplir un peu sa politique sociale et économique. Le président François Hollande et son gouvernement persistent et signent, en misant sur un hypothétique retour de la croissance dès la fin de 2013. Ils veulent continuer leur politique, maintenir le même cap, celui de la même austérité. Après la ratification du traité budgétaire européen, l’appui à l’accord sur la sécurisation de l’emploi (ANI), les 20 milliards de cadeaux au patronat, les lamentables reculs sur plusieurs dossiers industriels, comme ArcelorMittal, Petroplus, ils s’apprêtent à en rajouter une louche, avec la contre-réforme des retraites, la reprise des privatisations des entreprises nationalisées et l’augmentation de la Tva, dès janvier 2014. Le résultat de cette politique menée depuis maintenant quinze mois se traduit par un profond mécontentement dans le pays, en particulier parmi ceux qui ont contribué à la victoire de François Hollande. La droite en profite pour se refaire une santé, alors qu’elle a une lourde part de responsabilité dans le bilan de ces dernières années. Quant au Front national, il jubile et continue son offensive nauséabonde en s’appuyant sur ses vieux thèmes favoris : l’immigration et l’insécurité. Les coups de menton et les déclarations fracassantes du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, sur ces mêmes thèmes, n’y feront rien. C’est bien connu, on préfère l’original à la copie.
Le parti socialiste mène le pays dans l’impasse. Il est grand temps de changer de cap et mettre en œuvre une politique radicalement nouvelle, solidement ancrée à gauche. Le Front de gauche a un rôle fondamental à jouer dans la construction d’un bloc social et politique que l’on pourrait qualifier d’historique, à vocation majoritaire, contre l’austérité et pour une transformation sociale et écologique.
Comment et avec qui ?
La première phase sera d’unir toutes les composantes du Front de gauche. Ce n’est pas encore tout à fait le cas. Trop d’esprit de boutique ou partisan subsiste. La dernière polémique soulevée par la participation de Maria Guidicelli aux journées de Corté doit nous interroger. Même si les avis peuvent être partagés, les critiques doivent rester constructives et participer d’un respect mutuel appelant à un nécessaire recul. Le pluralisme est une richesse qu’il nous convient d’entretenir intelligemment. Pour notre part, nous travaillerons au rapprochement de toutes les composantes de la gauche de la gauche. Ensuite, nous pensons qu’il est nécessaire de s’appuyer sur le mouvement associatif, mutualiste, sur les jeunes et les retraités, les déçus du parti socialiste et de François Hollande.
Inscrire le mouvement dans la perspective des municipales, des européennes et des régionales
Les prochaines échéances électorales fourniront l’occasion de mobiliser et d’amplifier le bloc social et politique que nous préconisons. En premier lieu les élections municipales. Manca alternativa propose en Corse, là où c’est possible, la constitution de listes du Front de gauche, larges, dès le premier tour. Il ne nous est pas possible dans l’état actuel des choses d’envisager des listes d’union de la gauche, au sens traditionnel du terme, dès le premier tour. Pour une raison évidente. Comment désapprouver une politique menée en plan national par le parti socialiste et s’associer au plan local avec les partisans locaux de cette même politique, contraire aux intérêts des plus larges couches sociales ? Nous ne pouvons pas accepter de cautionner une telle contradiction qui risque de faire de terribles dégâts parmi les électeurs et favoriser la droite et l’extrême droite.
Les listes du Front de gauche s’appuieraient sur un programme clair, résolument tourné vers le social, pour la défense des services publics, la réalisation de logements sociaux, l’amélioration de l’offre publique de santé, la gratuité des transports publics à Bastia et à Ajaccio, la lutte contre la spéculation foncière et immobilière, la création d’emplois utiles et la transition écologique.
Le programme sera le résultat de débats avec les différentes composantes du Front de gauche, les associations, le mouvement social et syndical.
Au second tour, nous appellerons à la constitution de listes d’union de la gauche, sur des bases claires et sans compromission afin de faire barrage à la droite et à l’extrême droite.
Manca alternativa mettra tout en œuvre pour la réalisation de ces objectifs.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
La politique d'Hollande passée au crible par le Front de gauche 30/08
Le mouvement organise une assemblée citoyenne le 4 septembre, espace des Libertés.
Les collectifs du Front de gauche de l'est du département, à l'unisson, (PCF, Parti de gauche, Gauche unitaire, collectif citoyens non encartés, Fase, ACU...), sont prêts pour une rentrée sociale qui, sur fond de réforme des retraites, s'annonce orageuse.
Ils n'attendront d'ailleurs pas la manifestation du 10 septembre annoncée au début de l'été, pour mobiliser, puisque c'est dès le 4 septembre, qu'ils appellent à un grand rassemblement pour débattre à l'occasion d'une assemblée citoyenne à l'espace des Libertés. "C'est une pré-mobilisation, estime Olga Touitou du Parti communiste aubagnais ; je vois cette soirée du 4 septembre comme un baromètre local , le 10 sera un baromètre national". Baromètre pour mesurer l'inquiétude et la colère de la population, - salariés, retaités, demandeurs d'emploi ou jeunes - face à la politique du gouvernement de François Hollande, mais aussi et surtout pour débattre, apporter des propositions alternatives ; politique et syndicats réunis.
L'occcasion pour tous les citoyens de prendre la parole, souhaitent les organisateurs. C'est le principe. Pas question qu'un mouvement plus qu'un autre ne monopolise la parole, avec en introduction l'intervention de responsables politiques et syndicaux. L'accroche de cette assemblée citoyenne sera de toute évidence la réforme des retraites, dont les différentes mesures ont été annoncées mardi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. "Les annonces du Parti socialiste ne correspondent pas aux promesses. Certes, il faut le reconnaître que certaines choses vont dans le bon sens, précise André Danchési, secrétaire du PCF de la section du Pays d'Aubagne, sous-entendu, le choix de ne pas augmenter la CSG. Mais "ce qui a de bon reste frileux, cela pourrait être plus poussé, cela manque d'audace et de courage politique", poursuit-il, avant d'insister sur "deux projets qui ne vont pas dans la bonne direction ", à savoir "les revenus financiers des entreprises ne seront pas touchés et les cotisations patronales de la branche famille supprimées ; làon s'attaque aux acquis sociaux".
Des acquis sociaux déjà mis à mal pour le Front de gauche avec l'adoption de l'ANI (Accord national interprofessionnel)où des projets comme la TSCG, le Grand marché transatlantique, les cadeaux fiscaux...
L'enjeu du débat du 4 septembre sera donc "de reparler de toutes ces précédentes réformes", précise les représentantes du Front de gauche et du parti de Gauche de la ville de La Ciotat, Monique Arcadio et Michelle Gibert ;
mais aussi de réfléchir à l'avenir : "comment changer notre société", "apporter des solutions sociales et économiques", "la souveraineté du peuple", et "la création d'une 6e république"...
Des thèmes portés déjà en 2012 par le Front de gauche : "Rappelons-nous du slogan de la campagne de la présidentielle : Prenez le pouvoir".
En filigrane, enfin la manifestation du 10 seprembre, fixée par les principales centrales syndicales (CGT, FO, FSU, Solidaires) pour protester contre l'allongement de la durée de cotisation des retraites. Pour une prise de conscience, plus générale, aussi.
-Assemblée citoyenne du Front de gauche, le 4 septembre à 18 h, salle Simone Veil, espace des Libertés.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Projet GDE à Nonant-le-Pin (61) : cet été, la mobilisation se poursuit contre ce projet monstrueux » Front de Gauche du Calvados Juliette et Aubert Sikirdji
Après la manifestation combative du samedi 27 juillet, le TGI d’Argentan a donné aux citoyens mobilisés des raisons d’espérer (lundi 12 août).
Le Préfet de l’Orne y a, en effet, été débouté de sa contestation pour le moins étonnante de la compétence du Tribunal de Grande Instance. Et, sur la demande des associations en lutte, le TGI a pu ordonner deux expertises à un cabinet parisien indépendant qui disposera de cinq mois à partir de septembre pour rendre ses conclusions. Il s’agira d’une part de procéder à un état des lieux de l’environnement du site, qui permettra de mettre le projet sous surveillance si – au pire – celui-ci se faisait, et d’autre part à une nouvelle évaluation réellement contradictoire de la réalité hydrogéologique en litige qui peut empêcher carrément qu’il ne se fasse s’il est démontré que la dite « barrière passive » protégeant la nappe phréatique du bassin de l’Orne (jusqu’à Caen et la mer) n’existe pas…
Dans les faits, cette décision du TGI est par elle-même une petite victoire pour tous ceux qui s’attachent à faire avancer l’impératif écologique, car elle fait jurisprudence en actant le principe constitutionnel de Précaution (même si, dans le cas présent, ce principe n’aura été appliqué qu’in extremis !).
Le 27 juillet : une belle mobilisation
La mobilisation du 27 juillet avait fait parler d’elle. Nous avons été un petit groupe de militants du Front de Gauche à y participer. Notre présence a été clairement appréciée, avec banderole et drapeaux fichés sur la clôture du site de GDE, à côté de celles des associations et de militants de l’organisation européenne End Ecocid : une occasion de faire connaissance.
Le sit-in a été l’occasion de prises de paroles au mégaphone de la part de Noëlle Sandoz pour les associations, de Jacques Carles qui s’occupe du juridique, de la représentante d’Yves Gouasdoué, député et maire de Flers, et en présence de Laurent Beauvais, président du Conseil Régional. Lorsque ce fut notre tour, nous avons pu justifier notre « activisme » dans cette lutte, d’une part de la nécessité d’élargir les limites de la sensibilisation à l’échelle de toute l’opinion publique, et d’autre part par le lien d’intérêt général à faire entre la question sociale et la question écologique (en prenant en exemple le comportement de GDE comme employeur).
Cette manifestation (environ 200 personnes) était d’allure bon enfant en même temps que résolue, avec blocage de la départementale devant le site de GDE. Malgré les vacances, « on n’y a pas vu les mêmes têtes » qu’à la manif du 27 avril… C’était une belle ambiance d’été, contrecarrée par un orage virulent (auquel s’est ajoutée la façon d’évacuer la circulation de la gendarmerie…), qui a renvoyé une partie des manifestants à leurs foyers… Dommage, car le pique-nique avec barbecue et sono musicale jusque tard le soir au carrefour des routes de Nonant (un lieu à son tour bloqué par des tracteurs et des « round-balls » de paille) a été une réussite.
Des élus qui pètent les plombs
Nous n’étions plus là, à la toute fin de soirée, lorsque la décision a été prise d’emporter une livraison de fumier (…où il n’est pas besoin d’études savantes pour établir qu’il s’agit d’une denrée assurément non-toxique !…) devant la propriété de Monsieur Queudeville, maire de Nonant et responsable de la mise en route du projet de GDE. La presse et la télévision ont non seulement fait écho de sa réaction, avec menace de son fusil dans la pénombre, derrière sa grille, et du coup de feu qui est parti. Ce qui est scandaleux, c’est que la demande de sa démission émanant de plusieurs personnes qui ont porté plainte contre lui, ait pu être suivie de justifications qu’il a lui-même fournies aux actualités ! Que l’on sache, il s’agit du maire d’une commune qui s’en est pris à ses administrés, et non d’on-ne-sait-quel candidat pour le casting d’un western rural !…
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Le Front De Gauche à l'épreuve des élections municipales de mars 2014. CAMEL MEKREZ 15/08
Les élections municipales se dérouleront en mars 2014. Ce sera le premier scrutin national après l'élection Présidentielle de mai 2012 et celles des législatives de juin 2012 qui a vu élire François Hollande et une majorité absolue à l'Assemblée Nationale et après les sénatoriales de septembre 2011 où la Gauche a pour la première fois sous la V République obtenue celle au Sénat (Groupe Socialiste et Apparenté, Groupe Communiste Républicain et Citoyens, Groupe écologiste, Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen).
Le Front De Gauche, pendant la campagne présidentielle et législative l'année dernière, a mis en avant son Programme Populaire Partagé « L'Humain d'Abord » avec l'orientation politique suivante ;
« Premièrement, il faut rompre avec les politiques suivies par les gouvernements au pouvoir ces dernières décennies.
Bien sûr, il y a eu des différences entre la politique des gouvernements de droite et celle des gouvernements de gauche. Mais il y a aussi eu malheureusement des points communs : la croyance dans la construction actuelle, libérale, de l’Union européenne, la volonté de réduire le « coût du travail », le démantèlement des services publics, le refus d’affronter les banques et les marchés financiers. Ces dogmes continuent d’être répétés par les partis et médias
dominants. Ils sont appliqués avec aveuglement par des gouvernements et des institutions internationales, Union européenne, FMI, OMC, Banque centrale européenne, dirigées indifféremment par des membres du PS ou de l’UMP.
Nous vous proposons de rompre avec ces principes qui nous ont menés dans l’impasse, en imposant par votre vote d’autres idées, d’autres institutions et d’autres représentants ».
Cette analyse sur les orientations politiques des membres du PS est confirmée par la mise en œuvre de celles actuelles du Président de la République François Hollande et du Gouvernement de Jean Marc Ayrault :
Ratification du TSCG par la majorité socialiste en octobre 2012 et concocté par le tandem Sarkozy-Merkel et signé par 25 Pays de l'Union européenne en mars 2012.
Loi Organique relative à la programmation et à la gouvernance des finances publiques adoptée en octobre 2012.
Abandon de la loi sur l'amnistie sociale.
Loi sur la Sécurisation de l'emploi voté en juin 2013.
L'orientation stratégique du FDG (Conseil National du FDG du 25 janvier) est la suivante :
« Le Front de Gauche est pour une grande part l’émanation des forces qui se sont opposées au TCE, au Traité de Lisbonne puis au TSCG ».
« Nous voulons faire de cette élection et des prochaines municipalités des points d’appui pour refuser la logique d’austérité du gouvernement, l’asphyxie des collectivités ».
Il sera difficile pour les composantes du FDG de confirmer cette orientation stratégique du 25 janvier 2013 car entre temps, 2 événements ont eu lieu :
La Résolution adoptée par le CN du PCF des 25 et 26 mai 2013 portant sur les élections municipales, européennes et sénatoriales de 2014 stipule :
«Nous nous donnons l'objectif de changer les rapports de forces actuels
Empêcher la droite d'obtenir un succès électoral. Face à ses appétits de revanche et aux ambitions du Front national, nous travaillons partout à la victoire de majorité de gauche ambitieuses dans la confrontation qui traverse actuellement la gauche dans tout le pays.
Favoriser les pratiques démocratiques dans les communes et lesmajorités de gauche élues, en associant les populations, en rassemblant pour des politiques publiques ambitieuses, donc contre l'austérité. Nous initierons des dynamiques citoyennes pour construire les projets municipaux et élaborer les listes. Quelle que soit la configuration de listes adoptée compte tenu de la situation locale, notre boussole doit rester la même : unir le plus largementpossible à gauche , faire reculer les logiques d' austérité».
La réception par le Président de la République de Pierre Laurent, Secrétaire National du PCF le 23 juillet 2013 comme je le rappelle ici :
http://blogs.mediapart.fr/blog/camel-mekrez/110813/le-pcf-prepare-t-il-son-entree-au-gouvernement
Comme on peut le constater, la Résolution du PCF du 26 et 27 mai 2013 et la réception de Pierre Laurent du 23 juillet 2013 par François Hollande changent la donne dans le rapport entre les composantes du FDG dans la perspective des élections municipales de 2014.
Il est urgent, pour la sérénité et la cohésion du Front De Gauche, que le prochain Conseil Nationl du FDG réaffirme l'orientation stratégique du 25 janvier 2013 et que le PCF "éclaire ses intentions".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Guide Miche en long de cuisine bourgeoise (suite)
Rififi sauce Paris 13
Source: Médiapart ce jour (payant)
Source: Médiapart ce jour (payant)
Alors que le Parti de gauche a décidé de se lancer pour les municipales, la direction du PCF tergiverse toujours sur sa stratégie électorale parisienne. Dans une section militante du XIIIe arrondissement, la colère face à l’action gouvernementale et la mise en péril du Front de gauche l'emporte.
L’heure est grave au Front de gauche. Depuis sa rentrée brouillée lors de son université d’été à Grenoble, l’ambiance ne s’est guère détendue entre le PCF de Pierre Laurent et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Principale pomme de discorde : la stratégie électorale aux municipales. Et un PCF qui n’en finit plus d’hésiter sur sa stratégie électorale parisienne. Tiraillé entre la volonté des élus de conserver leurs postes en partant au premier tour avec le PS, et la colère militante face à l’action gouvernementale et la mise en péril du Front de gauche.
Après avoir appelé mezzo voce à des listes autonomes au premier tour dans les grandes villes, Mélenchon et les siens ont décidé de passer cette semaine aux travaux pratiques. À Paris. Pour le symbole mais aussi parce que les militants communistes paraissent les plus hésitants, malgré les incitations croissantes de la direction nationale du PCF à se prononcer pour l’union.
Mardi matin, dans un bistrot proche de l’hôtel de ville, la PG Danièle Simonnet (désignée tête de file du parti en mai dernier, lors d’un vote interne militant) a annoncé sa candidature visant « à rassembler le Front de gauche, et au-delà » (lire ici3). Conseillère de Paris dans le XXe arrondissement (celui où milite Pierre Laurent), Simonnet estime que se présenter face au PS, « c’est faire preuve d’honnêteté politique et de cohérence ». À ses côtés, Jean-Luc Mélenchon approuve : « On ne peut pas manifester contre un ministre le samedi, et voter pour lui le dimanche. » Et le tribun de la dernière présidentielle de lancer : « Depuis la Bastille jusqu’à la marche du 5 mai, Paris est le cratère du Front de gauche. » (voir la conférence de presse ici3)
Ce jeudi en fin de journée, un nouveau siège du PG a été inauguré dans le XVIIIe arrondissement, coincé entre Montmartre et le quartier populaire de la Goutte d’or. Au même moment, à l’autre bout de la capitale, la section communiste du XIIIe arrondissement fait connaître son inquiétude.
A la section PCF de Paris XIIIe, le 5 septembre 2013
Les militants de la section du XIIIe arrondissement se réunissent, avec l’indécision en bandoulière. « On est mal, explique une militante. Je comprends que le PG soit irrité. Et leur radicalisation est peut-être aussi une conséquence de leur ras-le-bol des communistes, qui à chaque fois les font attendre à cause du PS. Si ça se trouve, ils peuvent préférer qu’on rejoigne le PS, histoire de garder le Front de gauche. » Dans les faits, la « marque Front de gauche » a été déposée par Gabriel Amard, un proche de Jean-Luc Mélenchon, le 4 septembre 2009 (le nom ainsi que le logo rouge et jaune), auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi). Pris de court, le Parti communiste est devenu propriétaire du nom « Front populaire de gauche », en mars 2010.
Dans cette « section-bastion » du Front de gauche, les atermoiements du siège de la place Colonel-Fabien agacent les communistes. S’installant dans un canapé, un vieux militant dit à son camarade de voisin : « C’est pas compliqué, si on part avec le PS, je fais pas la campagne et je vote blanc. Comme à chaque fois qu’on part avec le PS, en fait. » Jeune secrétaire de section, Sébastien Jolis contextualise : « Depuis le début, ça s’est très bien passé ici avec le PG et le reste du Front de gauche. On a progressé électoralement, fait de nouvelles adhésions qui renouvellent pas mal la sociologie militante, on est bien mieux implantés. Et vu la politique actuelle du gouvernement, c’est pas évident d’expliquer qu’on va peut-être faire une pause. »
Ils sont une soixantaine à s’être pressés dans les locaux spacieux du boulevard Vincent-Auriol (un héritage d’une adhérente historique – « Elle avait tout l’immeuble, elle a accepté de vendre, uniquement si le rez-de-chaussée était donné au parti », explique un militant). L’assistance est essentiellement divisée entre jeunes trentenaires et sexagénaires, ils ne sont que quelques quadras. La grande majorité des militants est issue de la classe moyenne, enseignants ou retraités de la fonction publique. Tous porteront la même parole, plus de deux heures durant.
Au programme de cette réunion de rentrée – en réalité un tour de paroles succédant à un rapport préliminaire : Syrie, retraites et stratégie municipale. Et une unanimité de convictions, sur la trentaine d’interventions, qui embêterait presque Sébastien Jolis. « Avant les vacances, c’était un peu plus mesuré, il y en avait plus qui hésitaient », s’excuse-t-il presque. En préalable à la discussion, il expose factuellement la situation : « Il n’y aura pas de projet commun, mais nous avons soumis au PS des exigences, sur la lutte contre la spéculation immobilière, les transports, ou l’extension des services publics. On a quelques retours positifs, sur le logement ou la reprise des embauches municipales. Mais aussi plusieurs désaccords, sur la municipalisation de la collecte de déchet et de l’eau, ou encore sur la politique de santé. »
Pour ce qui est de la question des “places”, il explique tout aussi froidement : « Le PS nous propose 12 sièges au conseil de Paris (ndlr - contre huit actuellement, qui forment avec les deux élus PG le groupe du Front de gauche). En comparaison, si on projette les résultats de la dernière présidentielle et ceux des législatives, on est entre 22 et 15 sièges pour le Front de gauche. » Avant de conclure, il rend aussi compte des discussions entre le PCF et le Front de gauche. « Pour l’instant, notre proposition ne leur convient pas. » Les communistes réclament en effet la totalité des têtes de liste, quand le PG réclame d’être en tête au moins dans les XIIe et XXe, arrondissements où ils ont leurs deux sortants (élus avec le PS, à l’époque). Du coup, lors de leur conférence de presse, les PG Danielle Simonnet et Alexis Corbière, aux côtés de la militante altermondialiste Clémentine Autain, ont surenchéri, parlant d’une répartition des « trois tiers », entre PCF, PG et reste des forces. « C’est normal, c’est un début de négociation », minimise Sébastien Jolis devant sa section.
« C’est trop grave ce qu’ils font »
L’enchaînement des prises de parole résonne comme un réquisitoire contre le gouvernement socialiste, sur l’engagement en Syrie comme sur la réforme des retraites. Et quand est abordée la question municipale, le glas sonne.
« Le PS s’éloigne tous les jours un peu plus de ses promesses. Et je ne vois toujours pas d’évolution qui me permette d’envisager une liste commune avec le PS », dit Guy, la quarantaine. Benjamin, de la section Pablo, est plus direct : « Je ne veux pas qu’on participe à fermer des hôpitaux, dit cet étudiant de 20 ans. Une liste avec le PS, c’est impensable et improductif. » Ancien secrétaire de la section, Maziar théorise sur la situation : « Notre problème, c’est que le gouvernement est assimilé à la gauche. Et leur politique atlantiste est donc devenue pour les gens une politique de gauche. Face à cela, il ne faut pas manquer d’ambition et ne pas craindre que l’on ne vote pas pour nous. Il est urgent de dire que la politique actuelle n’est pas de gauche ! » Pour cet Iranien d’origine, en cas d’alliance dès le premier tour avec le PS, « qu’est-ce qui pourra à terme distinguer un élu PCF d’un élu PRG ? ».
Quelques voix nuancent l’enthousiasme. « Ce qu’il faut, c’est rester en mouvement, tempère ainsi Jean-Noël, trentenaire. Et lutter contre un double renoncement : celui de la social-démocratie et celui de l’anti-socialisme primaire. Il faut sortir de ces postures de blocage qui ne donnent pas de perspectives. Moi je ne veux pas non plus des listes “Demain on rase gratis”. Moi je veux qu’on rase tout de suite. » Pour autant, il juge « possible de jouer notre partition » au premier tour, pour faire « pencher le rapport de force avec le PS ». De son côté, Micheline se fait sceptique : « Je ne suis pas sûre aujourd’hui que le Front de gauche va gagner parce que les socialistes s’effondrent. Pour l’instant, j’ai peur que ça renforce l’abstention et le FN. Et ce qui est sûr, c’est qu’à la fin, je veux que Paris reste à gauche. »
Marie-Laure, jeune retraitée, a, elle, des intonations de regrets dans la voix. À la dernière réunion, avant les vacances estivales, elle avait dit : « Il faut attendre et discuter. » « Mais là, enfin, bon, les carottes sont cuites, soupire-t-elle. Cet été, j’en ai discuté dans plusieurs endroits de France. Le national dépasse la question locale. Je dis ça, alors que je trouverais ça grave si on n’avait pas d’élus, et que je suis contente de notre gestion commune dans le XIIIe. Mais c’est trop grave ce qu’ils font. C’est devenu impossible pour moi de voter pour l’union. »
Richard, l’un des doyens de la salle, « comprend les compromis ». Mais à Paris, il ne comprend pas. « Où est le problème ? Même les Verts font une liste… Et puis, au second tour, union de la gauche, comme d’habitude. » Rolande, la soixantaine, « n’en peu(t) plus de ce gouvernement va-t-en-guerre ». Même si elle se dit « très contente de la foire aux associations du boulevard Blanqui », elle estime que la gestion locale « ne règle pas les problèmes nationaux et internationaux ». Et surtout, elle a peur pour le Front de gauche. « On a mis du temps à le construire, mais là, si on part avec le PS, ce sera fini. » Jeune permanente du parti, Nina s’énerve que l’on oppose « systématiquement ceux qui voudraient des élus et les autres, qui donc n’en voudraient pas ». Pour elle, « La vraie question, c’est : “Comment sont élus nos élus ?” Et le mieux, c’est qu’ils soient élus avec un bulletin de vote à leur nom, de leur parti ». Elle n’en peut plus de « lire dans la presse que “le PCF va peut-être choisir le Front de gauche”. Merde, le Front de gauche, c’est nous ! » Emmanuelle Becker, conseillère de Paris, évoque une « erreur politique », si jamais « on abandonnait tous ceux qu’on a rassemblés et qui ont marché à la Bastille ». Mais elle ne cache pas non plus « les forts débats à avoir avec le PG et le reste du Front de gauche, pour que ce rassemblement puisse redonner envie ».
Du fond de la salle, Éric intervient. Ce quinquagénaire a envie « de jouer l’anti-PS primaire ». Et considère se trouver « face à un gouvernement qui mène une politique qui n’a rien de gauche, et qui a prévu de faire comme ça pendant tout le reste du quinquennat. Avec un objectif politique : tuer le Front de gauche par tous les moyens ». Selon lui, partir au premier tour avec les socialistes, c’est « s’empêcher l’hypothèse d’accéder au pouvoir ». Il conclut, mi-solennel mi-provocateur : « À chaque fois qu’on a négocié avec le PS, on s’est fait entuber. Sur les marchés, les autres militants comme la population rient sous cape dans notre dos. Pour moi, si on part avec les socialistes, la question de conserver ma carte serait posée. »
Serge, cheveux longs et blancs, enchaîne : « Je ne me vois pas distribuer des tracts pour le PS, et les traiter de traîtres deux mois après aux européennes. » Après un silence, il pointe son doigt vers le mur, et désigne le slogan d’une affiche malicieusement accrochée : « Comme il est écrit ici : “autorisation de désobéir”. »
Le vote des militants parisiens devrait avoir lieu à la mi-octobre, avant les vacances de la Toussaint.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Mauvais coup et manoeuvres électorales
L'Anticapitaliste
http://npa2009.org/node/38587
http://npa2009.org/node/38587
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
La moindre des choses serait de donner le titre exact de l'article qui est :Roseau a écrit:Rififi sauce Paris 13
Source: Médiapart ce jour (payant)Alors que le Parti de gauche a décidé de se lancer pour les municipales, la direction du PCF tergiverse toujours sur sa stratégie électorale parisienne. Dans une section militante du XIIIe arrondissement, la colère face à l’action gouvernementale et la mise en péril du Front de gauche l'emporte.
L’heure est grave au Front de gauche. Depuis sa rentrée brouillée lors de son université d’été à Grenoble, l’ambiance ne s’est guère détendue entre le PCF de Pierre Laurent et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Principale pomme de discorde : la stratégie électorale aux municipales. Et un PCF qui n’en finit plus d’hésiter sur sa stratégie électorale parisienne. Tiraillé entre la volonté des élus de conserver leurs postes en partant au premier tour avec le PS, et la colère militante face à l’action gouvernementale et la mise en péril du Front de gauche.
Après avoir appelé mezzo voce à des listes autonomes au premier tour dans les grandes villes, Mélenchon et les siens ont décidé de passer cette semaine aux travaux pratiques. À Paris. Pour le symbole mais aussi parce que les militants communistes paraissent les plus hésitants, malgré les incitations croissantes de la direction nationale du PCF à se prononcer pour l’union.
Mardi matin, dans un bistrot proche de l’hôtel de ville, la PG Danièle Simonnet (désignée tête de file du parti en mai dernier, lors d’un vote interne militant) a annoncé sa candidature visant « à rassembler le Front de gauche, et au-delà » (lire ici3). Conseillère de Paris dans le XXe arrondissement (celui où milite Pierre Laurent), Simonnet estime que se présenter face au PS, « c’est faire preuve d’honnêteté politique et de cohérence ». À ses côtés, Jean-Luc Mélenchon approuve : « On ne peut pas manifester contre un ministre le samedi, et voter pour lui le dimanche. » Et le tribun de la dernière présidentielle de lancer : « Depuis la Bastille jusqu’à la marche du 5 mai, Paris est le cratère du Front de gauche. » (voir la conférence de presse ici3)
Ce jeudi en fin de journée, un nouveau siège du PG a été inauguré dans le XVIIIe arrondissement, coincé entre Montmartre et le quartier populaire de la Goutte d’or. Au même moment, à l’autre bout de la capitale, la section communiste du XIIIe arrondissement fait connaître son inquiétude.
A la section PCF de Paris XIIIe, le 5 septembre 2013
Les militants de la section du XIIIe arrondissement se réunissent, avec l’indécision en bandoulière. « On est mal, explique une militante. Je comprends que le PG soit irrité. Et leur radicalisation est peut-être aussi une conséquence de leur ras-le-bol des communistes, qui à chaque fois les font attendre à cause du PS. Si ça se trouve, ils peuvent préférer qu’on rejoigne le PS, histoire de garder le Front de gauche. » Dans les faits, la « marque Front de gauche » a été déposée par Gabriel Amard, un proche de Jean-Luc Mélenchon, le 4 septembre 2009 (le nom ainsi que le logo rouge et jaune), auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi). Pris de court, le Parti communiste est devenu propriétaire du nom « Front populaire de gauche », en mars 2010.
Dans cette « section-bastion » du Front de gauche, les atermoiements du siège de la place Colonel-Fabien agacent les communistes. S’installant dans un canapé, un vieux militant dit à son camarade de voisin : « C’est pas compliqué, si on part avec le PS, je fais pas la campagne et je vote blanc. Comme à chaque fois qu’on part avec le PS, en fait. » Jeune secrétaire de section, Sébastien Jolis contextualise : « Depuis le début, ça s’est très bien passé ici avec le PG et le reste du Front de gauche. On a progressé électoralement, fait de nouvelles adhésions qui renouvellent pas mal la sociologie militante, on est bien mieux implantés. Et vu la politique actuelle du gouvernement, c’est pas évident d’expliquer qu’on va peut-être faire une pause. »
Ils sont une soixantaine à s’être pressés dans les locaux spacieux du boulevard Vincent-Auriol (un héritage d’une adhérente historique – « Elle avait tout l’immeuble, elle a accepté de vendre, uniquement si le rez-de-chaussée était donné au parti », explique un militant). L’assistance est essentiellement divisée entre jeunes trentenaires et sexagénaires, ils ne sont que quelques quadras. La grande majorité des militants est issue de la classe moyenne, enseignants ou retraités de la fonction publique. Tous porteront la même parole, plus de deux heures durant.
Au programme de cette réunion de rentrée – en réalité un tour de paroles succédant à un rapport préliminaire : Syrie, retraites et stratégie municipale. Et une unanimité de convictions, sur la trentaine d’interventions, qui embêterait presque Sébastien Jolis. « Avant les vacances, c’était un peu plus mesuré, il y en avait plus qui hésitaient », s’excuse-t-il presque. En préalable à la discussion, il expose factuellement la situation : « Il n’y aura pas de projet commun, mais nous avons soumis au PS des exigences, sur la lutte contre la spéculation immobilière, les transports, ou l’extension des services publics. On a quelques retours positifs, sur le logement ou la reprise des embauches municipales. Mais aussi plusieurs désaccords, sur la municipalisation de la collecte de déchet et de l’eau, ou encore sur la politique de santé. »
Pour ce qui est de la question des “places”, il explique tout aussi froidement : « Le PS nous propose 12 sièges au conseil de Paris (ndlr - contre huit actuellement, qui forment avec les deux élus PG le groupe du Front de gauche). En comparaison, si on projette les résultats de la dernière présidentielle et ceux des législatives, on est entre 22 et 15 sièges pour le Front de gauche. » Avant de conclure, il rend aussi compte des discussions entre le PCF et le Front de gauche. « Pour l’instant, notre proposition ne leur convient pas. » Les communistes réclament en effet la totalité des têtes de liste, quand le PG réclame d’être en tête au moins dans les XIIe et XXe, arrondissements où ils ont leurs deux sortants (élus avec le PS, à l’époque). Du coup, lors de leur conférence de presse, les PG Danielle Simonnet et Alexis Corbière, aux côtés de la militante altermondialiste Clémentine Autain, ont surenchéri, parlant d’une répartition des « trois tiers », entre PCF, PG et reste des forces. « C’est normal, c’est un début de négociation », minimise Sébastien Jolis devant sa section.
« C’est trop grave ce qu’ils font »
L’enchaînement des prises de parole résonne comme un réquisitoire contre le gouvernement socialiste, sur l’engagement en Syrie comme sur la réforme des retraites. Et quand est abordée la question municipale, le glas sonne.
« Le PS s’éloigne tous les jours un peu plus de ses promesses. Et je ne vois toujours pas d’évolution qui me permette d’envisager une liste commune avec le PS », dit Guy, la quarantaine. Benjamin, de la section Pablo, est plus direct : « Je ne veux pas qu’on participe à fermer des hôpitaux, dit cet étudiant de 20 ans. Une liste avec le PS, c’est impensable et improductif. » Ancien secrétaire de la section, Maziar théorise sur la situation : « Notre problème, c’est que le gouvernement est assimilé à la gauche. Et leur politique atlantiste est donc devenue pour les gens une politique de gauche. Face à cela, il ne faut pas manquer d’ambition et ne pas craindre que l’on ne vote pas pour nous. Il est urgent de dire que la politique actuelle n’est pas de gauche ! » Pour cet Iranien d’origine, en cas d’alliance dès le premier tour avec le PS, « qu’est-ce qui pourra à terme distinguer un élu PCF d’un élu PRG ? ».
Quelques voix nuancent l’enthousiasme. « Ce qu’il faut, c’est rester en mouvement, tempère ainsi Jean-Noël, trentenaire. Et lutter contre un double renoncement : celui de la social-démocratie et celui de l’anti-socialisme primaire. Il faut sortir de ces postures de blocage qui ne donnent pas de perspectives. Moi je ne veux pas non plus des listes “Demain on rase gratis”. Moi je veux qu’on rase tout de suite. » Pour autant, il juge « possible de jouer notre partition » au premier tour, pour faire « pencher le rapport de force avec le PS ». De son côté, Micheline se fait sceptique : « Je ne suis pas sûre aujourd’hui que le Front de gauche va gagner parce que les socialistes s’effondrent. Pour l’instant, j’ai peur que ça renforce l’abstention et le FN. Et ce qui est sûr, c’est qu’à la fin, je veux que Paris reste à gauche. »
Marie-Laure, jeune retraitée, a, elle, des intonations de regrets dans la voix. À la dernière réunion, avant les vacances estivales, elle avait dit : « Il faut attendre et discuter. » « Mais là, enfin, bon, les carottes sont cuites, soupire-t-elle. Cet été, j’en ai discuté dans plusieurs endroits de France. Le national dépasse la question locale. Je dis ça, alors que je trouverais ça grave si on n’avait pas d’élus, et que je suis contente de notre gestion commune dans le XIIIe. Mais c’est trop grave ce qu’ils font. C’est devenu impossible pour moi de voter pour l’union. »
Richard, l’un des doyens de la salle, « comprend les compromis ». Mais à Paris, il ne comprend pas. « Où est le problème ? Même les Verts font une liste… Et puis, au second tour, union de la gauche, comme d’habitude. » Rolande, la soixantaine, « n’en peu(t) plus de ce gouvernement va-t-en-guerre ». Même si elle se dit « très contente de la foire aux associations du boulevard Blanqui », elle estime que la gestion locale « ne règle pas les problèmes nationaux et internationaux ». Et surtout, elle a peur pour le Front de gauche. « On a mis du temps à le construire, mais là, si on part avec le PS, ce sera fini. » Jeune permanente du parti, Nina s’énerve que l’on oppose « systématiquement ceux qui voudraient des élus et les autres, qui donc n’en voudraient pas ». Pour elle, « La vraie question, c’est : “Comment sont élus nos élus ?” Et le mieux, c’est qu’ils soient élus avec un bulletin de vote à leur nom, de leur parti ». Elle n’en peut plus de « lire dans la presse que “le PCF va peut-être choisir le Front de gauche”. Merde, le Front de gauche, c’est nous ! » Emmanuelle Becker, conseillère de Paris, évoque une « erreur politique », si jamais « on abandonnait tous ceux qu’on a rassemblés et qui ont marché à la Bastille ». Mais elle ne cache pas non plus « les forts débats à avoir avec le PG et le reste du Front de gauche, pour que ce rassemblement puisse redonner envie ».
Du fond de la salle, Éric intervient. Ce quinquagénaire a envie « de jouer l’anti-PS primaire ». Et considère se trouver « face à un gouvernement qui mène une politique qui n’a rien de gauche, et qui a prévu de faire comme ça pendant tout le reste du quinquennat. Avec un objectif politique : tuer le Front de gauche par tous les moyens ». Selon lui, partir au premier tour avec les socialistes, c’est « s’empêcher l’hypothèse d’accéder au pouvoir ». Il conclut, mi-solennel mi-provocateur : « À chaque fois qu’on a négocié avec le PS, on s’est fait entuber. Sur les marchés, les autres militants comme la population rient sous cape dans notre dos. Pour moi, si on part avec les socialistes, la question de conserver ma carte serait posée. »
Serge, cheveux longs et blancs, enchaîne : « Je ne me vois pas distribuer des tracts pour le PS, et les traiter de traîtres deux mois après aux européennes. » Après un silence, il pointe son doigt vers le mur, et désigne le slogan d’une affiche malicieusement accrochée : « Comme il est écrit ici : “autorisation de désobéir”. »
Le vote des militants parisiens devrait avoir lieu à la mi-octobre, avant les vacances de la Toussaint.
Municipales : dans le XIIIe à Paris, les communistes suivent plutôt Mélenchon
et de citer le nom de l'auteur : Stéphane Alliès.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Bagnères-de-Luchon: ralliement au maire PS !
http://www.ladepeche.fr/article/2013/08/30/1698158-le-front-de-gauche-sur-la-liste-de-ferre.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
oui dans un remake très édulcorée des tendances/fractions/scissions du npaRougevert a écrit:Belle pétaudière!!!!
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
La difference est rappelée ici à ceux, très rares sur ce forum,
qui ignorent la difference entre débats sur la lutte des classes,
qui ont animé toujours et partout les organisations révolutionnaires,
et la pétaudière réformiste permanente qui anime la "butte" des places.
https://forummarxiste.forum-actif.net/t3058-en-france-une-gauche-a-droite-par-alain-krivine#73919
qui ignorent la difference entre débats sur la lutte des classes,
qui ont animé toujours et partout les organisations révolutionnaires,
et la pétaudière réformiste permanente qui anime la "butte" des places.
https://forummarxiste.forum-actif.net/t3058-en-france-une-gauche-a-droite-par-alain-krivine#73919
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Ha oui ces pseudos marxistes qui confondent débat politique et luttes permanente de fractions, entrisme et scissions (GU, GA T1, TC, tendance (pas très) claire)
Sérieusement l'histoire de l'extrême gauche est ponctuée de non-débats fractionnels débouchant sur des scissions, sans parler de son incapacité congénitale à se mettre d'accord avec les autres composantes de son propre courant (trotskiste par ex...). Un peu de balayage devant sa porte ferait plus sérieux que le dénigrement systématique des autres formations politiques.
Sérieusement l'histoire de l'extrême gauche est ponctuée de non-débats fractionnels débouchant sur des scissions, sans parler de son incapacité congénitale à se mettre d'accord avec les autres composantes de son propre courant (trotskiste par ex...). Un peu de balayage devant sa porte ferait plus sérieux que le dénigrement systématique des autres formations politiques.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Les bureaucrates avides da places et autres politiciens bourgeois
ont horreur du débat et de la démocratie
Voici comment par exemple est cadenassée l'écurie du candidat
à devenir le premier sinistre du va-t-en guerre Hollande:
Dans le Parti de Gauche de Mélenchon,
il faut un minimum de 20 % des voix au Conseil national du mouvement
- composé de secrétaires mélenchonistes, et donc verrouillé -
pour que les adhérents puissent recevoir d’autres textes que ceux de la hiérarchie officielle.
Avec cette belle méthode, Mélenchon n’aurait jamais pu avoir meme...
un courant dans le parti socialiste,
où il n’a jamais dépassé 15 % des voix, descendant parfois bien au-dessous de 10 %...
ont horreur du débat et de la démocratie
Voici comment par exemple est cadenassée l'écurie du candidat
à devenir le premier sinistre du va-t-en guerre Hollande:
Dans le Parti de Gauche de Mélenchon,
il faut un minimum de 20 % des voix au Conseil national du mouvement
- composé de secrétaires mélenchonistes, et donc verrouillé -
pour que les adhérents puissent recevoir d’autres textes que ceux de la hiérarchie officielle.
Avec cette belle méthode, Mélenchon n’aurait jamais pu avoir meme...
un courant dans le parti socialiste,
où il n’a jamais dépassé 15 % des voix, descendant parfois bien au-dessous de 10 %...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Les pseudos marxistes petits bourgeois se croient encore dans les amphithéâtres de leurs chères études payées par maman et papa où il suffisait de manœuvrer et de combiner pour se donner l'illusion du débat politique. Certains dirigeants "historiques" de la LCR viennent de ses milieux et certains y sont retournés. Et cette organisation est marquée par les conditions de sa naissance : c'est sans surprise que le npa véhicule la même incapacité à mener des débats sans fractions ni scissions, à mener une politique de rassemblement anti-capitaliste et unitaire.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Deux FdG à St Quentin ?
http://jaitantdechosesavousdire.blogspot.com/2013/08/danger-division.html
prohibée dans le PG comme indiqué plus haut...
voici le retour aux attaques personnelles,
indignes de ce forum, qui n'est pas la foire d'empoigne du FdG!
PS En plus calomnie grotesque: je me suis payé mes etudes !
En plus de la démocratie, la vérité y passé aussi:D
Notre mélenchonien peut toujours rêver de papa et maman...
Evitant tout débat sur la démocratie de parti,Achille a écrit:Les pseudos marxistes petits bourgeois se croient encore dans les amphithéâtres de leurs chères études payées par maman et papa
prohibée dans le PG comme indiqué plus haut...
voici le retour aux attaques personnelles,
indignes de ce forum, qui n'est pas la foire d'empoigne du FdG!
PS En plus calomnie grotesque: je me suis payé mes etudes !
En plus de la démocratie, la vérité y passé aussi:D
Notre mélenchonien peut toujours rêver de papa et maman...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Une fois de plus le trollseau utilise les pires méthodes pour empêcher tout débat. Le voila qui me traite de "bureaucrate avide" de politicien bourgeoi" et j'aurais aussi "horreur du débat et de la démocratie".Roseau a écrit:Les bureaucrates avides da places et autres politiciens bourgeois
ont horreur du débat et de la démocratie
Notre troll champion du monde fait un fois de plus la démonstration de son incapacité à débattre sans insulter ses interlocuteurs.
Merde j'ai chopé le virus...
Trop comique
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
ça, pour une fois, on pourra pas dire qu'Achille raconte des bétises....Achille a écrit:Ha oui ces pseudos marxistes qui confondent débat politique et luttes permanente de fractions, entrisme et scissions (GU, GA T1, TC, tendance (pas très) claire)
Sérieusement l'histoire de l'extrême gauche est ponctuée de non-débats fractionnels débouchant sur des scissions, sans parler de son incapacité congénitale à se mettre d'accord avec les autres composantes de son propre courant (trotskiste par ex...). Un peu de balayage devant sa porte ferait plus sérieux que le dénigrement systématique des autres formations politiques.
tomaz- Messages : 302
Date d'inscription : 09/07/2010
Localisation : zonvier
Re: Front de Gauche
Bôf...Il n'a fait que réagir très "politiquement" au mot "pétaudière" qui définit plutôt bien la situation confuse dans laquelle se trouve le FdG.
Le PCF participera-t-il à un mouvement contre le cassage des retraites, à la veille de s'allier avec le PS?
C'est autre chose de se diviser sur des questions théoriques (ce qu'Achille dit est vrai concernant les trotskistes ) et se retrouver ensemble dans la grève et dans la rue..
Le FdG discute peu du fond mais se divise sur la lutte des classes.
Choisis ton camp, camarade!
Le PCF participera-t-il à un mouvement contre le cassage des retraites, à la veille de s'allier avec le PS?
C'est autre chose de se diviser sur des questions théoriques (ce qu'Achille dit est vrai concernant les trotskistes ) et se retrouver ensemble dans la grève et dans la rue..
Le FdG discute peu du fond mais se divise sur la lutte des classes.
Choisis ton camp, camarade!
Dernière édition par Rougevert le Dim 8 Sep - 19:14, édité 1 fois
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Pierrot se fache
Pierrot, fils de l’ex dirigeant Laurent dimanche dernier :
Il a rappelé à ses troupes les "objectifs clairs" à avoir en tête au moment de leurs votes :
"Battre la droite partout, barrer la route aux appétits de l'extrême droite, réélire des majorités de gauche…
Qu'on en finisse avec la fable des élus que nous irions quémander.Les communistes ne sont aux ordres de personne !"
Contrairement à lui, je n'attaque jamais un forumeur, par respect des règles élémentaires.
La qualification, 100% politique, de bureaucrates et de politicien bourgeois
désigne clairement les dirigeants PC et le vieux sénateur
"candidat au poste de premier sinistre".
Serait-il en possible à Achille
1) de respecter le sujet du fil
2) de ne pas deformer les propos, meme si c'est pour se prendre pour la direction du FdG?
Il a rappelé à ses troupes les "objectifs clairs" à avoir en tête au moment de leurs votes :
"Battre la droite partout, barrer la route aux appétits de l'extrême droite, réélire des majorités de gauche…
Qu'on en finisse avec la fable des élus que nous irions quémander.Les communistes ne sont aux ordres de personne !"
Achille a le droit de se prendre pour le centre du FdG.Achille a écrit:Le voila qui me traite de "bureaucrate avide" de politicien bourgeois"
Contrairement à lui, je n'attaque jamais un forumeur, par respect des règles élémentaires.
La qualification, 100% politique, de bureaucrates et de politicien bourgeois
désigne clairement les dirigeants PC et le vieux sénateur
"candidat au poste de premier sinistre".
Serait-il en possible à Achille
1) de respecter le sujet du fil
2) de ne pas deformer les propos, meme si c'est pour se prendre pour la direction du FdG?
Dernière édition par Roseau le Lun 9 Sep - 13:00, édité 1 fois
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Surtout qu'au FDG ils réussissent l'exploit d'avoir trois groupuscules issues de la même tradition politique et ayant la même ligne politique, avec juste un léger décalage dans le temps. Oui vous aurez reconnu le trio GU, C&A, GA!Rougevert a écrit:Bôf...Il n'a fait que réagir très "politiquement" au mot "pétaudière" qui définit plutôt bien la situation confuse dans laquelle se trouve le FdG.
Pas de quoi se moquer des multiples courants du NPA qui arrivent à militer dans le même parti.
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
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