14 novembre, une grève massive se dessine...
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Re: 14 novembre, une grève massive se dessine...
Concrètement, ce que tu dis et rien c'est pareil... Il n'y a aucune proposition concrète à part avoir un gros cortège...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: 14 novembre, une grève massive se dessine...
La tâche indispensable du NPA, comme des autres MR,
c'est de pousser à la convergence et à l'unité pour l'action, vers un embrasement.
Certes. Mais justement, le 14.XI n'a en aucun cas cet objectif. En prendre la responsabilité politique, c'est justement laisser croire "qu'il y a du bon" dans cette initiative de l'appareil. Ce qui est d'ailleurs la position prise par la direction du NPA, sans parler de LO.
Au lieu de combattre frontalement l'appareil CGT au nom de l'indispensable rupture avec le gouvernement, on compose avec lui. Tout le pb est là.
J'ajoute qu'il est significatif que ce soient les mêmes qui s'opposaient à toute action contre le TSCG qui se retrouvent aujourd'hui aux basques des bureaucrates. Hasard ?
PS. Pour Eugne. Une chose est la façon dont on s'y prend dans la CGT (encore que ce n'est qd même pas impossible de dire son manque d'enthousiasme pour une pitrerie visant à "réorienter la politique de Hollande et Ayrault") et autre chose est soutenir politiquement cette pitrerie bureaucratique.
stef- Messages : 184
Date d'inscription : 25/12/2010
Re: 14 novembre, une grève massive se dessine...
Solidaires
Appel intersyndical européen : Ne payons pas leur crise !
http://www.solidaires.org/article42642.html
Europe-Belgique : (màj 10/11) une grève massive le 14 novembre se dessine peu à peu
http://www.lejim.info/spip/spip.php?breve1198
Appel intersyndical européen : Ne payons pas leur crise !
http://www.solidaires.org/article42642.html
Europe-Belgique : (màj 10/11) une grève massive le 14 novembre se dessine peu à peu
http://www.lejim.info/spip/spip.php?breve1198
Invité- Invité
Re: 14 novembre, une grève massive se dessine...
Cela ne concerne pas le NPA, dont les militants, dès la LCR, ont toujours lutté conte les traités européens bourgeois. Quant à LO, ils répondront eux-mêmes.stef a écrit:
J'ajoute qu'il est significatif que ce soient les mêmes qui s'opposaient à toute action contre le TSCG qui se retrouvent aujourd'hui aux basques des bureaucrates. Hasard ?
Concernant le NPA, pas dirigé par les droitiers mis en minorité, mais actuel,
aucune ambiguité sur les directions syndicales.
Il leur reproche en permanence de freiner le mouvement!
Ici par ex dans l'appel même à l'action le 14
http://www.npa2009.org/content/14-novembre%E2%80%89-journ%C3%A9e-europ%C3%A9enne-contre-l%E2%80%99aust%C3%A9rit%C3%A9
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: 14 novembre, une grève massive se dessine...
Roseau a écrit:Cela ne concerne pas le NPA, dont les militants, dès la LCR, ont toujours lutté conte les traités européens bourgeois. Quant à LO, ils répondront eux-mêmes.stef a écrit:
J'ajoute qu'il est significatif que ce soient les mêmes qui s'opposaient à toute action contre le TSCG qui se retrouvent aujourd'hui aux basques des bureaucrates. Hasard ?
Concernant le NPA, pas dirigé par les droitiers mis en minorité, mais actuel,
aucune ambiguité sur les directions syndicales.
Il leur reproche en permanence de freiner le mouvement!
Ici par ex dans l'appel même à l'action le 14
http://www.npa2009.org/content/14-novembre%E2%80%89-journ%C3%A9e-europ%C3%A9enne-contre-l%E2%80%99aust%C3%A9rit%C3%A9
1/ Je pensais effectivement à certains secteurs du NPA, comme tu le sais. Notamment ceux qui ont appelé au 30 du bout des lèvres tout en boycottant soigneusement toute activité pratique sur ce terrain.
2/ Concernant l'article, la question est justement que le problème ne se pose pas en termes de "frein" qu'il faudrait lever. Le problème n'est pas que les directions sont trop timorées, mais que cette initiative, en France se situe sur le terrain du soutien au gouvernement et à ses plans. Ce n'est évidemment pas ce que dit l'article. Pire : comme LO, il nous explique que la CES est un syndicat comme un autre.
3/ Le pire est que le 14 au soir quand l'échec des manifestations sera consommé, les mêmes iront faire porter la responsabilité de l'échec de ces manifestations aux travailleurs. On parie ?
stef- Messages : 184
Date d'inscription : 25/12/2010
14N, pour la grève générale européenne!
14 novembre : tendance à l’unification de la lutte des travailleurs en Europe
Pour une grève générale et des mobilisations sur tout le continent contre l’Europe du capital !
Déclaration commune de Clase Contra Clase de l’Etat Espagnol, du Courant Communiste Révolutionnaire du NPA de la France et de Revolutionary Internationalist Organization d’Allemagne.
Source: http://www.ccr4.org/Pour-une-greve-generale-et-des-mobilisations-sur-tout-le-continent-contre-l-Europe-du-capital
Le 14 novembre aura lieu une grève générale dans l’Etat espagnol, au Portugal, à Chypre, à Malte et en Grèce très probablement. L’Italie sera paralysée pendant quatre heures. Des mobilisations auront également lieu dans d’autres pays européens, comme en France. Malgré toutes ses limites, au jour d’aujourd’hui, cette journée du 14 est la réponse la plus massive de la part des travailleurs contre les plans d’austérité. C’est un nouvel acte de résistance face à une crise aux dimensions historiques que les gouvernements font payer aux travailleurs, à la jeunesse précarisée, aux classes populaires et aux classes moyennes ruinées.
Depuis 2009-2010, les gouvernements européens sont en train de mettre en œuvre des plans d’austérité d’une extrême brutalité dans les pays les plus frappés par la crise. Ces mesures réactionnaires s’appliquent également à d’autres pays, bien que de façon moins dure pour l’instant, comme en France par exemple où le gouvernement de Hollande vient d’annoncer toute une batterie de mesures en soutien à la compétitivité des entreprises.
Les bourgeoisies des principales puissances impérialistes de la zone euro, avec Merkel à leur tête, font tout pour que ce soient les travailleurs qui payent l’essentiel de la facture, fruit de l’énorme cycle d’endettement lié à la période de croissance antérieure et aux énormes dépenses publiques liées aux mesures de sauvetage des banques et des entreprises, sous-produit de la crise. Ces mêmes bourgeoisies essaient également de liquider purement et simplement l’ensemble des acquis sociaux arrachées après des années de luttes par le mouvement ouvrier. Il s’agit pour elles de reconfigurer les conditions de travail au plus grand bénéfice du capital de façon à relancer les principales puissances européennes dans le cadre de la lutte féroce pour la compétitivité au niveau mondial.
La crise politique s’approfondit : aucun des politiciens liés au système bourgeois ne nous représente !
La crise capitaliste exacerbe la crise des différents régimes politiques en Europe. C’est ce que l’on peut voir dans le discrédit qui pèse sur les principaux partis qui ont mis en œuvre les coupes budgétaires, qu’il s’agisse des sociaux-démocrates (à l’image du PASOK grec ou du PSOE espagnol) ou des conservateurs. Le cri des « indignados » de l’Etat espagnol en mai 2011qui clamaient haut et fort « aucun de vous ne nous représente ! » est l’expression d’un sentiment profond et généralisé, notamment chez les jeunes et dans le monde du travail. C’est dans ce cadre que de nouvelles options politiques, de droite comme de gauche, se sont renforcées, donnant lieu à des phénomènes de polarisation politique.
Sur la droite, les tendances xénophobes se sont renforcées, des courants totalement néo-nazis dans le cas d’Aube dorée en Grèce ou au caractère plus populiste comme le FN en France. Face à la gravité de la crise sociale et à l’offensive de l’impérialisme allemand sur les Etats les plus faibles de l’Union Européenne, ces courants ont recours à la démagogie avec leurs programmes « souverainistes » ou « protectionnistes ». Aujourd’hui, les attaques d’organisations comme Aube Dorée visent directement les immigrés et dans une moindre mesure la gauche, mais avec le développement de la crise, ces courants seront utilisés contre les organisations ouvrières et populaires.
A l’opposé, des courants réformistes de gauche se sont également renforcé, comme Syriza en Grèce ou le Front de Gauche en France. Mais face à la gravité de la crise capitaliste, ces partis ne défendent que des programmes de réformes dans le cadre de l’UE. On a même assisté à une modération croissante de leur discours afin d’être plus à même d’occuper l’espace laissé libre par la crise de la social-démocratie. C’est ce que l’on a pu voir avec Syriza qui a troqué sa consigne de « non au paiement de la dette » pour celle de « renégociation de la dette », peu de jours avant les élections, et ce virage opportuniste se confirme jour après jour. Ces partis défendent la perspective d’un plan de relance néokeynésien face à « l’austérité » défendue par l’Allemagne. Cela les situe comme l’aile gauche du front impérialiste mené par Obama et qui compte parmi ses meilleurs alliés Draghi, Hollande ou Monti, bien que ces derniers n’ont pas jusqu’à présent réussi à remettre en cause l’axe de la politique européenne imposée par Merkel. D’autres partis, à l’image des communistes grecs du KKE, proposent des solutions « dévaluationnistes ». Aucune des ces options réformistes n’est une véritable alternative pour les travailleurs et les secteurs populaires frappés par la crise.
Pour une grève générale européenne !
Avant le 14 novembre et au cours de la seule année 2012 il y a eu six grèves générales en Grèce (soit vingt-cinq au total depuis 2008) ; une dans l’Etat espagnol (et pour la première fois dans son histoire, le pays en connaîtra deux, avec celle qui est programmée le 14) ; deux grèves générales au Portugal, auxquelles il faut ajouter les mobilisations qui ont fait reculé récemment le gouvernement conservateur ; une autre en Belgique ; une grève du secteur public en Grande-Bretagne ; de premières mobilisations en France contre un gouvernement socialiste soutenu par les directions syndicales (autant de symptômes d’une certaine recomposition des secteurs les plus avancés à la suite de la défaite de la grande lutte contre la « réforme » des retraites de 2010) ; il faudrait également parler des manifestations massives en Italie, République Tchèque, Roumanie, Slovénie et récemment en Croatie contre les mesures d’austérité.
Tous ces mouvements constituent une vague de résistance sans précédent face aux attaques coordonnées par la Troïka et appliquées par les gouvernements, au plus grand bénéfice du patronat et de la bourgeoisie, tant dans les pays d’Europe du Nord que ceux du Sud. A cela il faudrait rajouter le retour sur le devant de la scène de la jeunesse, avec les « indignados » dans l’Etat espagnol et en Grèce, le mouvement Occupy à Londres, le mouvement étudiant en Italie et dans l’Etat espagnol, mais également des secteurs –minoritaires pour l’instant- qui commencent à se mobiliser en Allemagne, à l’image de Blokupy ou du mouvement de soutien aux réfugiés à Berlin. En Grèce, face à un nouveau paquet de mesures extrêmement dures proposées par le gouvernement, une nouvelle grève générale de 48 heures a eu lieu les 6 et 7 novembre.
Toute cette combativité et cette tendance à l’unité entre les travailleurs et la jeunesse « indignée » doit s’exprimer avec force au cours de la grève générale du 14 dans les pays du Sud de l’Europe. C’est pour cela qu’il faut la préparer activement, par en bas, avec des AG et des comités de grèves sur tous les lieux de travail et d’étude, en faisant appel à l’unité et à la mobilisation la plus large, de façon à ce que cette journée soit le début d’un plan de lutte généralisée.
Les bureaucraties syndicales font tout l’inverse. Dans les différents pays, elles appellent à la grève ou à des mobilisations isolées dans le cadre de leur logique de pression sur les gouvernements européens afin qu’ils « atténuent » les plans d’austérité, sans préparer une riposte qui soit à la hauteur de la situation et sans remettre en cause les bases mêmes de l’UE. Face aux plans d’austérité coordonnés par la Troïka, nous participons à toutes les luttes contre les coupes budgétaires et pour la défense des acquis sociaux qui sont l’objet d’attaques. Il est nécessaire de développer toute la potentialité de la grève générale, à travers l’unité par en bas et la généralisation des organismes d’auto-organisation, afin de dépasser la politique de « pression et de dialogue » de la bureaucratie syndicale européenne. Nous sommes persuadés qu’il faut préparer une véritable grève générale ainsi que des mobilisations à l’échelle du continent contre l’Europe du capital, une grève générale qui englobe non seulement les pays d’Europe du Sud mais également ceux du Nord ainsi que ceux d’Europe de l’Est qui sont l’arrière-cour des principaux pays impérialistes de l’UE.
Pour un programme ouvrier et populaire de sortie de crise !
Parallèlement, face à la gravité de la crise capitaliste, il est nécessaire de défendre un programme ouvrier et populaire conséquent et non un programme qui essaie de « modérer le capital et les marchés » ou de sauver un secteur capitaliste national contre un autre. Il faut un programme qui remette en question les bases mêmes du pouvoir des grands capitalistes ainsi que de leur Etat.
Il faut un programme qui puisse donner une réponse au chômage de masse, défendant la répartition du travail entre tous, travailleurs en activité et chômeurs, sans baisse de salaire. Il faut un programme qui pose la question de l’occupation et de la mise sous contrôle ouvrier de toute entreprise qui ferme ou licencie, de même que la question de la renationalisation sous le contrôle des salariés et des usagers de toutes les entreprises privatisées.
En Allemagne en particulier, mais plus généralement dans les autres pays créanciers, la tâche principale de la gauche révolutionnaire est d’affronter « notre » propre impérialisme ainsi que les tentatives visant à semi-coloniser les pays les plus faibles de l’UE. Cette lutte anti-impérialiste est fondamentale pour construire la solidarité avec les luttes du Sud de l’Europe, car toute avancée de l’impérialisme allemand ne peut que freiner la lutte des travailleurs et de la jeunesse en Allemagne comme dans le reste de l’Europe. De plus, c’est une mesure de défense pour la classe ouvrière allemande elle-même qui paierait par plus d’attaques contre ses acquis tout renforcement de l’impérialisme allemand.
Parallèlement, dans les pays les plus frappés par la crise, il faut se battre pour le non paiement de la dette. Cela ne peut se faire que si nous luttons en même temps pour la nationalisation du secteur bancaire sous contrôle des travailleurs, avec expropriation sans indemnisation des grandes banques privées. C’est la seule façon pour régler la question de l’endettement ou du surendettement des travailleurs et des petits épargnants, freiner les expulsions et revitaliser le crédit bon marché pour les petits producteurs.
Contre le renforcement des tendances xénophobes alimentées par le grand capital afin de diviser le mouvement ouvrier entre « nationaux » et « immigrés », qui sont les plus touchés par la crise, il faut combattre pour l’abrogation de toutes les lois racistes et discriminatoires ainsi que l’égalité complète des droits. Il faut lutter également pour de véritables fronts uniques des organisations ouvrières, dotés d’organismes d’auto-défense contre les groupes fascistes comme Aube Dorée.
Parallèlement il nous faut nous opposer à toute intervention militaire de « nos » impérialismes contre les pays semi-coloniaux, à l’image de ce qui s’est passé en Libye, de ce qui continue à se passer en Afghanistan et pourrait avoir lieu contre la Syrie ou le Nord-Mali. Contre toute oppression nationale, il nous faut également défendre le droit à l’autodétermination des nationalités opprimées, à l’image de la Catalogne ou du Pays Basque.
L’expropriation de la poignée de grands groupes capitalistes qui contrôle l’économie des principaux pays de l’UE est une question de vie ou de mort si nous voulons refuser, nous autres, travailleuses, travailleurs, jeunes et immigrés, de payer « leur » crise. A la différence du programme timoré et réactionnaire de la CES et des bureaucraties syndicales nationales, seul un programme offensif qui remette en cause les intérêts du capital est susceptible de mettre en mouvement la combativité et la mobilisation conséquente des exploités et construire les bases d’un changement dans le rapport de force qui nous permette de faire plier les politiques anti-ouvrières et les gouvernements et les Etats capitalistes qui les mettent en application, en ouvrant ainsi le chemin à un gouvernement des travailleurs.
Contre l’Europe du capital ou le retour au protectionnisme national, xénophobe et réactionnaire, la seule issue stratégique, c’est les Etats-Unis Socialistes d’Europe !
Le programme défendu par les secteurs qui veulent maintenir à tout prix l’Europe du capital (avec l’illusion utopique et dangereuse de la part de la gauche réformiste de vouloir la réformer) est tout aussi réactionnaire que celui des courants qui défendent des solutions dévaluationnistes et protectionnistes au bénéfice de leur bourgeoisie nationale. Dans le cadre de la crise capitaliste la plus profonde depuis les années 1930, la bourgeoisie de chaque pays est en train de mener l’Europe dans une nouvelle impasse. Chaque bourgeoisie essaye de sauver sa peau sur le dos des travailleurs, en imposant les intérêts d’un secteur du patronat sur un autre et surtout en exacerbant les tensions entre les Etats. Face à ce danger et à celui d’un retour au protectionnisme national, réactionnaire et xénophobe, les marxistes révolutionnaires se doivent de défendre la seule issue progressiste pour les travailleurs et les classes populaires : la construction des Etats Socialistes d’Europe. Seule la classe ouvrière, alliée à l’ensemble des secteurs populaires, est capable de construire une véritable union volontaire des pays européens, à même de dépasser les vieilles frontières nationales et d’en finir une pour toute avec l’Europe du capital.
06/11/12
Déclaration commune de Clase Contra Clase de l’Etat Espagnol, du Courant Communiste Révolutionnaire du NPA de la France et de Revolutionary Internationalist Organization d’Allemagne.
Pour une grève générale et des mobilisations sur tout le continent contre l’Europe du capital !
Déclaration commune de Clase Contra Clase de l’Etat Espagnol, du Courant Communiste Révolutionnaire du NPA de la France et de Revolutionary Internationalist Organization d’Allemagne.
Source: http://www.ccr4.org/Pour-une-greve-generale-et-des-mobilisations-sur-tout-le-continent-contre-l-Europe-du-capital
Le 14 novembre aura lieu une grève générale dans l’Etat espagnol, au Portugal, à Chypre, à Malte et en Grèce très probablement. L’Italie sera paralysée pendant quatre heures. Des mobilisations auront également lieu dans d’autres pays européens, comme en France. Malgré toutes ses limites, au jour d’aujourd’hui, cette journée du 14 est la réponse la plus massive de la part des travailleurs contre les plans d’austérité. C’est un nouvel acte de résistance face à une crise aux dimensions historiques que les gouvernements font payer aux travailleurs, à la jeunesse précarisée, aux classes populaires et aux classes moyennes ruinées.
Depuis 2009-2010, les gouvernements européens sont en train de mettre en œuvre des plans d’austérité d’une extrême brutalité dans les pays les plus frappés par la crise. Ces mesures réactionnaires s’appliquent également à d’autres pays, bien que de façon moins dure pour l’instant, comme en France par exemple où le gouvernement de Hollande vient d’annoncer toute une batterie de mesures en soutien à la compétitivité des entreprises.
Les bourgeoisies des principales puissances impérialistes de la zone euro, avec Merkel à leur tête, font tout pour que ce soient les travailleurs qui payent l’essentiel de la facture, fruit de l’énorme cycle d’endettement lié à la période de croissance antérieure et aux énormes dépenses publiques liées aux mesures de sauvetage des banques et des entreprises, sous-produit de la crise. Ces mêmes bourgeoisies essaient également de liquider purement et simplement l’ensemble des acquis sociaux arrachées après des années de luttes par le mouvement ouvrier. Il s’agit pour elles de reconfigurer les conditions de travail au plus grand bénéfice du capital de façon à relancer les principales puissances européennes dans le cadre de la lutte féroce pour la compétitivité au niveau mondial.
La crise politique s’approfondit : aucun des politiciens liés au système bourgeois ne nous représente !
La crise capitaliste exacerbe la crise des différents régimes politiques en Europe. C’est ce que l’on peut voir dans le discrédit qui pèse sur les principaux partis qui ont mis en œuvre les coupes budgétaires, qu’il s’agisse des sociaux-démocrates (à l’image du PASOK grec ou du PSOE espagnol) ou des conservateurs. Le cri des « indignados » de l’Etat espagnol en mai 2011qui clamaient haut et fort « aucun de vous ne nous représente ! » est l’expression d’un sentiment profond et généralisé, notamment chez les jeunes et dans le monde du travail. C’est dans ce cadre que de nouvelles options politiques, de droite comme de gauche, se sont renforcées, donnant lieu à des phénomènes de polarisation politique.
Sur la droite, les tendances xénophobes se sont renforcées, des courants totalement néo-nazis dans le cas d’Aube dorée en Grèce ou au caractère plus populiste comme le FN en France. Face à la gravité de la crise sociale et à l’offensive de l’impérialisme allemand sur les Etats les plus faibles de l’Union Européenne, ces courants ont recours à la démagogie avec leurs programmes « souverainistes » ou « protectionnistes ». Aujourd’hui, les attaques d’organisations comme Aube Dorée visent directement les immigrés et dans une moindre mesure la gauche, mais avec le développement de la crise, ces courants seront utilisés contre les organisations ouvrières et populaires.
A l’opposé, des courants réformistes de gauche se sont également renforcé, comme Syriza en Grèce ou le Front de Gauche en France. Mais face à la gravité de la crise capitaliste, ces partis ne défendent que des programmes de réformes dans le cadre de l’UE. On a même assisté à une modération croissante de leur discours afin d’être plus à même d’occuper l’espace laissé libre par la crise de la social-démocratie. C’est ce que l’on a pu voir avec Syriza qui a troqué sa consigne de « non au paiement de la dette » pour celle de « renégociation de la dette », peu de jours avant les élections, et ce virage opportuniste se confirme jour après jour. Ces partis défendent la perspective d’un plan de relance néokeynésien face à « l’austérité » défendue par l’Allemagne. Cela les situe comme l’aile gauche du front impérialiste mené par Obama et qui compte parmi ses meilleurs alliés Draghi, Hollande ou Monti, bien que ces derniers n’ont pas jusqu’à présent réussi à remettre en cause l’axe de la politique européenne imposée par Merkel. D’autres partis, à l’image des communistes grecs du KKE, proposent des solutions « dévaluationnistes ». Aucune des ces options réformistes n’est une véritable alternative pour les travailleurs et les secteurs populaires frappés par la crise.
Pour une grève générale européenne !
Avant le 14 novembre et au cours de la seule année 2012 il y a eu six grèves générales en Grèce (soit vingt-cinq au total depuis 2008) ; une dans l’Etat espagnol (et pour la première fois dans son histoire, le pays en connaîtra deux, avec celle qui est programmée le 14) ; deux grèves générales au Portugal, auxquelles il faut ajouter les mobilisations qui ont fait reculé récemment le gouvernement conservateur ; une autre en Belgique ; une grève du secteur public en Grande-Bretagne ; de premières mobilisations en France contre un gouvernement socialiste soutenu par les directions syndicales (autant de symptômes d’une certaine recomposition des secteurs les plus avancés à la suite de la défaite de la grande lutte contre la « réforme » des retraites de 2010) ; il faudrait également parler des manifestations massives en Italie, République Tchèque, Roumanie, Slovénie et récemment en Croatie contre les mesures d’austérité.
Tous ces mouvements constituent une vague de résistance sans précédent face aux attaques coordonnées par la Troïka et appliquées par les gouvernements, au plus grand bénéfice du patronat et de la bourgeoisie, tant dans les pays d’Europe du Nord que ceux du Sud. A cela il faudrait rajouter le retour sur le devant de la scène de la jeunesse, avec les « indignados » dans l’Etat espagnol et en Grèce, le mouvement Occupy à Londres, le mouvement étudiant en Italie et dans l’Etat espagnol, mais également des secteurs –minoritaires pour l’instant- qui commencent à se mobiliser en Allemagne, à l’image de Blokupy ou du mouvement de soutien aux réfugiés à Berlin. En Grèce, face à un nouveau paquet de mesures extrêmement dures proposées par le gouvernement, une nouvelle grève générale de 48 heures a eu lieu les 6 et 7 novembre.
Toute cette combativité et cette tendance à l’unité entre les travailleurs et la jeunesse « indignée » doit s’exprimer avec force au cours de la grève générale du 14 dans les pays du Sud de l’Europe. C’est pour cela qu’il faut la préparer activement, par en bas, avec des AG et des comités de grèves sur tous les lieux de travail et d’étude, en faisant appel à l’unité et à la mobilisation la plus large, de façon à ce que cette journée soit le début d’un plan de lutte généralisée.
Les bureaucraties syndicales font tout l’inverse. Dans les différents pays, elles appellent à la grève ou à des mobilisations isolées dans le cadre de leur logique de pression sur les gouvernements européens afin qu’ils « atténuent » les plans d’austérité, sans préparer une riposte qui soit à la hauteur de la situation et sans remettre en cause les bases mêmes de l’UE. Face aux plans d’austérité coordonnés par la Troïka, nous participons à toutes les luttes contre les coupes budgétaires et pour la défense des acquis sociaux qui sont l’objet d’attaques. Il est nécessaire de développer toute la potentialité de la grève générale, à travers l’unité par en bas et la généralisation des organismes d’auto-organisation, afin de dépasser la politique de « pression et de dialogue » de la bureaucratie syndicale européenne. Nous sommes persuadés qu’il faut préparer une véritable grève générale ainsi que des mobilisations à l’échelle du continent contre l’Europe du capital, une grève générale qui englobe non seulement les pays d’Europe du Sud mais également ceux du Nord ainsi que ceux d’Europe de l’Est qui sont l’arrière-cour des principaux pays impérialistes de l’UE.
Pour un programme ouvrier et populaire de sortie de crise !
Parallèlement, face à la gravité de la crise capitaliste, il est nécessaire de défendre un programme ouvrier et populaire conséquent et non un programme qui essaie de « modérer le capital et les marchés » ou de sauver un secteur capitaliste national contre un autre. Il faut un programme qui remette en question les bases mêmes du pouvoir des grands capitalistes ainsi que de leur Etat.
Il faut un programme qui puisse donner une réponse au chômage de masse, défendant la répartition du travail entre tous, travailleurs en activité et chômeurs, sans baisse de salaire. Il faut un programme qui pose la question de l’occupation et de la mise sous contrôle ouvrier de toute entreprise qui ferme ou licencie, de même que la question de la renationalisation sous le contrôle des salariés et des usagers de toutes les entreprises privatisées.
En Allemagne en particulier, mais plus généralement dans les autres pays créanciers, la tâche principale de la gauche révolutionnaire est d’affronter « notre » propre impérialisme ainsi que les tentatives visant à semi-coloniser les pays les plus faibles de l’UE. Cette lutte anti-impérialiste est fondamentale pour construire la solidarité avec les luttes du Sud de l’Europe, car toute avancée de l’impérialisme allemand ne peut que freiner la lutte des travailleurs et de la jeunesse en Allemagne comme dans le reste de l’Europe. De plus, c’est une mesure de défense pour la classe ouvrière allemande elle-même qui paierait par plus d’attaques contre ses acquis tout renforcement de l’impérialisme allemand.
Parallèlement, dans les pays les plus frappés par la crise, il faut se battre pour le non paiement de la dette. Cela ne peut se faire que si nous luttons en même temps pour la nationalisation du secteur bancaire sous contrôle des travailleurs, avec expropriation sans indemnisation des grandes banques privées. C’est la seule façon pour régler la question de l’endettement ou du surendettement des travailleurs et des petits épargnants, freiner les expulsions et revitaliser le crédit bon marché pour les petits producteurs.
Contre le renforcement des tendances xénophobes alimentées par le grand capital afin de diviser le mouvement ouvrier entre « nationaux » et « immigrés », qui sont les plus touchés par la crise, il faut combattre pour l’abrogation de toutes les lois racistes et discriminatoires ainsi que l’égalité complète des droits. Il faut lutter également pour de véritables fronts uniques des organisations ouvrières, dotés d’organismes d’auto-défense contre les groupes fascistes comme Aube Dorée.
Parallèlement il nous faut nous opposer à toute intervention militaire de « nos » impérialismes contre les pays semi-coloniaux, à l’image de ce qui s’est passé en Libye, de ce qui continue à se passer en Afghanistan et pourrait avoir lieu contre la Syrie ou le Nord-Mali. Contre toute oppression nationale, il nous faut également défendre le droit à l’autodétermination des nationalités opprimées, à l’image de la Catalogne ou du Pays Basque.
L’expropriation de la poignée de grands groupes capitalistes qui contrôle l’économie des principaux pays de l’UE est une question de vie ou de mort si nous voulons refuser, nous autres, travailleuses, travailleurs, jeunes et immigrés, de payer « leur » crise. A la différence du programme timoré et réactionnaire de la CES et des bureaucraties syndicales nationales, seul un programme offensif qui remette en cause les intérêts du capital est susceptible de mettre en mouvement la combativité et la mobilisation conséquente des exploités et construire les bases d’un changement dans le rapport de force qui nous permette de faire plier les politiques anti-ouvrières et les gouvernements et les Etats capitalistes qui les mettent en application, en ouvrant ainsi le chemin à un gouvernement des travailleurs.
Contre l’Europe du capital ou le retour au protectionnisme national, xénophobe et réactionnaire, la seule issue stratégique, c’est les Etats-Unis Socialistes d’Europe !
Le programme défendu par les secteurs qui veulent maintenir à tout prix l’Europe du capital (avec l’illusion utopique et dangereuse de la part de la gauche réformiste de vouloir la réformer) est tout aussi réactionnaire que celui des courants qui défendent des solutions dévaluationnistes et protectionnistes au bénéfice de leur bourgeoisie nationale. Dans le cadre de la crise capitaliste la plus profonde depuis les années 1930, la bourgeoisie de chaque pays est en train de mener l’Europe dans une nouvelle impasse. Chaque bourgeoisie essaye de sauver sa peau sur le dos des travailleurs, en imposant les intérêts d’un secteur du patronat sur un autre et surtout en exacerbant les tensions entre les Etats. Face à ce danger et à celui d’un retour au protectionnisme national, réactionnaire et xénophobe, les marxistes révolutionnaires se doivent de défendre la seule issue progressiste pour les travailleurs et les classes populaires : la construction des Etats Socialistes d’Europe. Seule la classe ouvrière, alliée à l’ensemble des secteurs populaires, est capable de construire une véritable union volontaire des pays européens, à même de dépasser les vieilles frontières nationales et d’en finir une pour toute avec l’Europe du capital.
06/11/12
Déclaration commune de Clase Contra Clase de l’Etat Espagnol, du Courant Communiste Révolutionnaire du NPA de la France et de Revolutionary Internationalist Organization d’Allemagne.
CCR- Messages : 168
Date d'inscription : 12/05/2011
Re: 14 novembre, une grève massive se dessine...
C'est bien vrai !stef a écrit:3/ Le pire est que le 14 au soir quand l'échec des manifestations sera consommé, les mêmes iront faire porter la responsabilité de l'échec de ces manifestations aux travailleurs. On parie ?
toma95- Messages : 203
Date d'inscription : 10/08/2012
Etat espagnol : à qui ne profite pas la grève ?
par la camarade Esther VIVAS, porte-parole Izquierda Anticapitalista
http://esthervivas.com/francais/a-qui-ne-profite-pas-la-greve/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: 14 novembre, une grève massive se dessine...
A Malte, ils n'ont pas l'air aussi enthousiastes que certains veulent bien le dire...
http://www.maltatoday.com.mt/en/newsdetails/news/national/GWU-denies-general-strike-action-for-anti-austerity-day-20121105
http://www.maltatoday.com.mt/en/newsdetails/news/national/GWU-denies-general-strike-action-for-anti-austerity-day-20121105
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Appel du NPA
L’heure est à la mobilisation dans toute l’Europe !
lundi 12 novembre 2012
lundi 12 novembre 2012
A l’occasion de l’appel intersyndical de mobilisation du 14 novembre il y a au moins quelque chose de réconfortant : en Grèce, au Portugal, dans l’Etat espagnol, en Italie, en Belgique, en Allemagne, et dans d’autres pays européens, la mobilisation et souvent la grève sont à l’ordre du jour. Partout les politiques d’austérité, mises en place par des gouvernements au service du patronat, remettent en cause les conditions de vie, d’emploi, les revenus. Elles deviennent insupportables à l’ensemble des salariéEs européenNEs. Plutôt que de se battrent usine par usine, de se diviser entre salariés et chômeurs, français et immigrés, c’est d’unité, de mobilisation contre les plans patronaux qui sont nécessaires.
En France, la journée du 14 novembre risque fort de ne pas répondre à ces exigences. Elle doit cependant être l’occasion aux équipes militantes de discuter du meilleur moyen de changer le rapport de force. Il faut discuter des possibilités de coordination réelle des luttes qui existent partout en Europe, seule voie pour faire reculer patronat et gouvernement.
Le NPA appelle à manifester le plus nombreux possible, contre la politique d’austérité, pour construire, toutes et tous ensemble, une opposition clairement à gauche.
A Montreuil, le 12 novembre 2012
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: 14 novembre, une grève massive se dessine...
Roseau a écrit:L’heure est à la mobilisation dans toute l’Europe !
lundi 12 novembre 2012A l’occasion de l’appel intersyndical de mobilisation du 14 novembre il y a au moins quelque chose de réconfortant : en Grèce, au Portugal, dans l’Etat espagnol, en Italie, en Belgique, en Allemagne, et dans d’autres pays européens, la mobilisation et souvent la grève sont à l’ordre du jour. Partout les politiques d’austérité, mises en place par des gouvernements au service du patronat, remettent en cause les conditions de vie, d’emploi, les revenus. Elles deviennent insupportables à l’ensemble des salariéEs européenNEs. Plutôt que de se battrent usine par usine, de se diviser entre salariés et chômeurs, français et immigrés, c’est d’unité, de mobilisation contre les plans patronaux qui sont nécessaires.
En France, la journée du 14 novembre risque fort de ne pas répondre à ces exigences. Elle doit cependant être l’occasion aux équipes militantes de discuter du meilleur moyen de changer le rapport de force. Il faut discuter des possibilités de coordination réelle des luttes qui existent partout en Europe, seule voie pour faire reculer patronat et gouvernement.
Le NPA appelle à manifester le plus nombreux possible, contre la politique d’austérité, pour construire, toutes et tous ensemble, une opposition clairement à gauche.
A Montreuil, le 12 novembre 2012
Tout ceci me semble déjà beaucoup plus raisonnable que ce qu'on lisait jusqu'ici.
stef- Messages : 184
Date d'inscription : 25/12/2010
Re: 14 novembre, une grève massive se dessine...
Pour répondre à quelqu'un - Vals, je crois - qui demandait si nous avions des infos sur la préparation de cette journée, il semble bien que les syndicats ne fassent pas grand chose pour la préparer. Il n'y a aucun préavis de grève à ma connaissance, ce qui signifie qu'il n'y aura que des élus syndicaux, des retraités et des gens qui ne travaillent pas ce jour-là. A la SNCF, bien des militants syndicalistes ne sont même pas au courant, ou en ont vaguement entendu parler et il n'y a pas de mobilisation...En France, la journée du 14 novembre risque fort de ne pas répondre à ces exigences.(NPA)
Bref, cette manif, du moins en France, risque d'être purement symbolique.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
NPA : appel à manifester contre l'austérité
Source:http://www.ladepeche.fr/article/2012/11/13/1487583-npa-appel-a-manifester-contre-l-austerite.html
Les militants accrochent une banderole rouge siglée «Nouveau parti anticapitaliste» sur la devanture du siège du Parti socialiste, ce lundi, à Tarbes. Puis, ils collent sur le mur une affiche d'Aurore Martin, la militante française de Batasuna, livrée par la France aux autorités espagnoles. «Elle risque 12 ans de prison pour avoir simplement participé à des réunions. Nous protestons contre le pouvoir socialiste qui, comme Sarkozy, mène une politique de répression pour empêcher les peuples de se révolter contre la politique d'austérité», confie Christian Zueras, responsable départemental du NPA. Et d'inviter à manifester, ce mercredi 14, à 17 heures, place de Verdun, à l'appel du NPA et des syndicats, CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires 65. «Il s'agit d'une journée d'Action européenne de l'ensemble des travailleurs. Dans plusieurs pays comme la Grèce, l'Espagne, il y a un appel à la grève générale contre la politique d'austérité… Nous protestons également contre la politique répressive du Parti socialiste qui envoie les CRS briser les mouvements sociaux, chez Ford ou contre les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes», explique Christian Zueras
Les militants accrochent une banderole rouge siglée «Nouveau parti anticapitaliste» sur la devanture du siège du Parti socialiste, ce lundi, à Tarbes. Puis, ils collent sur le mur une affiche d'Aurore Martin, la militante française de Batasuna, livrée par la France aux autorités espagnoles. «Elle risque 12 ans de prison pour avoir simplement participé à des réunions. Nous protestons contre le pouvoir socialiste qui, comme Sarkozy, mène une politique de répression pour empêcher les peuples de se révolter contre la politique d'austérité», confie Christian Zueras, responsable départemental du NPA. Et d'inviter à manifester, ce mercredi 14, à 17 heures, place de Verdun, à l'appel du NPA et des syndicats, CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires 65. «Il s'agit d'une journée d'Action européenne de l'ensemble des travailleurs. Dans plusieurs pays comme la Grèce, l'Espagne, il y a un appel à la grève générale contre la politique d'austérité… Nous protestons également contre la politique répressive du Parti socialiste qui envoie les CRS briser les mouvements sociaux, chez Ford ou contre les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes», explique Christian Zueras
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Live plus videos sur le 14 N
http://elpais.com/especiales/2012/huelga-general/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Après le 14N, continuons la lutte d’ensemble...
Le 14 novembre a démontré la possibilité d’une lutte coordonnée des travailleurs en Europe contre l’austérité
Après le 14N, continuons la lutte d’ensemble contre les attaques du capital !
Philippe Alcoy
Source: http://www.ccr4.org/Apres-le-14N-continuons-la-lutte-d-ensemble-contre-les-attaques-du-capital
Le 14 novembre passé était une journée de grève générale et de mobilisations dans de nombreux pays en Europe, une première depuis le début de la crise capitaliste en 2007. L’Etat Espagnol et le Portugal ont été à la tête du mouvement avec des grèves générales très suivies. En Grèce et en Italie les syndicats avaient appelé à faire grève pendant 3 et 4 heures respectivement, alors même que la Grèce avait été paralysée les 6 et 7 novembre par une grève générale de 48h contre les nouvelles mesures d’austérité que le gouvernement vient de voter au Parlement. Au total, il y a eu des grèves et des manifestations dans 15 pays européens. Le tout dans un contexte d’approfondissement de la crise, des attaques des gouvernements et de la Troïka (UE, FMI et BCE) mais aussi des mobilisations et résistances.
La péninsule Ibérique à la tête de la mobilisation
Sans aucun doute l’Etat Espagnol et le Portugal ont été au cœur de cette journée européenne. La péninsule ibérique était pratiquement à l’arrêt ce 14 novembre. Au Portugal c’était peut-être la grève la plus suivie depuis celle du 25 avril 1974 lors de la Révolution des Œillets. Plusieurs secteurs étaient touchés : ports, aéroports, hôpitaux, les travailleurs de la télévision publique, les fonctionnaires et les différents services de l’Etat, entre autres. A la fin de la journée il y a eu des affrontements entre des manifestants et la police devant le Parlement.
Dans l’Etat Espagnol la grève a été pratiquement totale dans l’industrie, notamment dans le secteur automobile. A cette mobilisation massive de l’industrie s’ajoute celle, et cela mérite d’être souligné, d’autres secteurs de salariés comme ceux des services, du public (santé, éducation). Comme les médecins, les infirmier-ère-s ou encore les enseignants, ces travailleurs se sont mobilisés ces denriers mois contre les tentatives de privatisation et les coupes budgétaires. Les parents d’élèves ont aussi apporté leur concours via leurs associations, et en n’amenant pas leurs enfants à l’école. Le 14N a aussi mis en branle les travailleurs de la culture, avec le soutien apporté par l’Union des acteurs, par des intellectuels, etc. Enfin, cette grande grève a aussi vu se développer une tendance nouvelle à l’appui de la mobilisation par les petits commerçants, qui ont décidé de fermer leurs commerces en solidarité. Au total, la paralysie a été complète dans certains centres urbains, ce qui représente une importante démonstration de force [1].
A Malte et à Chypre il y a eu aussi des appels à la grève générale et aux mobilisations ; en Grèce et en Italie la grève a été décrétée mais pour quelques heures seulement (en Italie il y a eu quelques échauffourées entre manifestants et forces de répression). En France, les directions syndicales ont appelé à des manifestations mais sans appeler à la grève, ce qui n’a pas permis aux salariés de participer pleinement, et a provoqué l’échec de la journée.
La misère et le chômage se répandent en Europe
Cette journée européenne de grèves et de manifestations a dû être convoquée par les bureaucraties syndicales des différents pays ainsi que par la Confédération Européenne des Syndicats, pour essayer de faire baisser la pression et le mécontentement parmi les travailleurs. En effet, la situation économique en Europe ne fait que s’aggraver et les conditions de vie des couches populaires se dégradent au rythme des attaques successives de la part du capital et de ses gouvernements. Et cela non seulement dans les pays où la Troïka impose ses politiques comme condition pour débourser les « aides » internationales, comme en Grèce ou au Portugal, mais aussi dans des pays comme l’Etat Espagnol, l’Italie et même la France ou les gouvernements nationaux appliquent eux-mêmes des « ajustements structurels » et des coupes budgétaires dans les services fondamentaux pour les masses comme la santé ou l’éducation.
Dans l’Etat Espagnol le taux de chômage a dépassé ces derniers jours le seuil de 25% (six millions de personnes), près de 50% pour les jeunes de moins de 25 ans. Dans ce pays les licenciements massifs et les fermetures d’entreprises se poursuivent, comme chez Iberia, la plus grande compagnie aérienne du pays, qui a annoncé la semaine dernière le licenciement de plus de quatre mille salariés ! En Grèce, le Parlement vient de voter un plan de « réduction de dépenses » de 18 milliards d’euros d’ici 2016 et un « budget de rigueur » pour 2013 estimé à 9 milliards d’euros d’économies. Le tout alors que le pays vit sa cinquième année de récession et qu’un cinquième des familles vit dans la pauvreté (familles de quatre personnes vivant avec moins de 13.842 euros par an). Au Portugal, où le gouvernement veut imposer un « plan d’ajustement » de 4 milliards d’euros, le chômage officiel atteint près de 16%.
Des mobilisations de plus en plus fréquentes
C’est en Grèce que la crise économique, sociale et politique est la plus profonde. Et c’est dans ce pays aussi qu’il y a eu le plus grand nombre de mobilisations. Rien que depuis septembre il y a eu 3 journées de grève générale ! Au Portugal aussi il y a eu des manifestations massives contre les attaques du gouvernement et de la Troïka qui ont même fait reculer partiellement la bourgeoisie [2]. D’autres mobilisations massives contre « l’austérité » se sont développées dans plusieurs pays d’Europe comme en Italie, en Belgique et en Grande-Bretagne mais aussi dans des pays d’Europe centrale et de l’Est comme en République Tchèque, en Slovénie, en Croatie, ou encore en Roumanie.
Dans l’Etat Espagnol où il y a seulement quelques années on constatait un certain « calme » sur le plan de la lutte de classes, on commence peu à peu à s’habituer à des mobilisations, de luttes et des grèves de plus en plus fréquentes et dures, qui plus d’une fois arrivent à des chocs avec les forces répressives. Depuis que le gouvernement de Rajoy a été élu en novembre 2011 il a dû faire face à deux grèves générales, une première depuis plusieurs décennies. Il y a eu également la lutte très dure et avec des méthodes radicales des mineurs d’Asturies [3]. Le 25 septembre dernier le mouvement des « indignés » a réapparu avec son appel à entourer le Parlement à Madrid et dans plusieurs villes du pays. Là aussi la répression de la police a été très forte. Enfin, plus récemment on a vu se développer un mouvement contre les expulsions de leur logement des familles qui ne peuvent plus rembourser leurs crédits, suite au suicide de 3 personnes lors de l’expulsion de leur maison.
Limites et potentialité du 14N
Malheureusement, dans l’écrasante majorité des cas, ces mobilisations et ces grèves restent espacées dans le temps, sans vraies perspectives de victoire. Le rôle des bureaucraties syndicales est évident dans cette situation. En effet, elles adoptent une tactique de pression sur les gouvernements pour négocier des miettes, acceptant le fond des attaques comme une fatalité, et participant en cela au matraquage idéologique du patronat. L’appel de la CES pour la journée du 14N l’indique clairement : « Tout en soutenant l’objectif d’assainissement des budgets, le Comité exécutif [de la CES] considère qu’on ne pourra mettre fin à la récession que par un assouplissement des contraintes budgétaires et la suppression des déséquilibres. Ceci afin d’aboutir à une croissance économique durable, à la cohésion sociale et au respect des valeurs garanties par la Charte des droits fondamentaux ». En ce sens, leurs appels à des journées de grève générale isolées répondent au moins à deux objectifs : mieux se positionner face aux dirigeants gouvernementaux et, surtout, faire baisser la pression de la base qui pourrait les déborder et rompre leur politique de conciliation de classes.
Le 14N n’a pas pu constituer une exception à cette orientation générale des bureaucrates syndicaux. Cependant, les travailleurs, la jeunesse précarisée et même certains secteurs de la petite bourgeoisie écrasée par la crise ont profité de cette date pour exprimer leur ras-le-bol… et cela dans plusieurs pays d’Europe simultanément. En ce sens, cette journée d’action coordonnée au niveau du continent montre la possibilité d’une réponse unifiée et coordonnée du prolétariat à l’austérité et aux attaques du capital.
Cependant, il est évident que ce type d’actions, isolées dans le temps, sont complètement incapables de transformer cette colère réelle en une révolte capable de stopper les attaques de la Troïka et des gouvernements nationaux. Pour cela il faut aller plus loin et préparer une grève générale illimitée basée sur l’auto-organisation et la coordination des travailleurs dans les lieux de travail, de la jeunesse précarisée dans les lieux d’étude et les quartiers populaires, pour dépasser ainsi le cadre imposée par la bureaucratie syndicale. Un processus de ce type dans les pays les plus touchés par la crise comme la Grèce ou l’Etat Espagnol pourrait provoquer une vraie contagion à travers le continent, ce que les bourgeoisies impérialistes craignent profondément. L’intervention de la classe ouvrière avec ses méthodes pourrait justement ouvrir une perspective révolutionnaire pour l’Europe et pour toute la planète.
21/11/2012.
-------------------------------
NOTES
[1] Au sujet de la mobilisation dans l’Etat Espagnol, voir, entre autres articles, le compte rendu réalisé par notre Camarade Santiago Lupe, militant de Clase Contra Clase : “14N Huelga general en el sur europeo” (http://www.ft-ci.org/article.php3?id_article=5918).
[2] Voir : « Le gouvernement de Passos Coelho contraint à faire machine arrière » (http://www.ccr4.org/Le-gouvernement-de-Passos-Coelho-contraint-a-faire-machine-arriere).
[3] Voir : « Dans l’Etat espagnol, la marche des mineurs nous montre la voie pour jeter à bas l’austérité ! » (http://www.ccr4.org/Dans-l-Etat-espagnol-la-marche-des-mineurs-nous-montre-la-voie-pour-jeter-a-bas-l-austerite) ; « Les mineurs espagnols sont de retour ! » (http://www.ccr4.org/Les-mineurs-espagnols-sont-de-retour) ; « Les mineurs se radicalisent face aux attaques du gouvernement » (http://www.ccr4.org/Les-mineurs-se-radicalisent-face-aux-attaques-du-gouvernement).
Après le 14N, continuons la lutte d’ensemble contre les attaques du capital !
Philippe Alcoy
Source: http://www.ccr4.org/Apres-le-14N-continuons-la-lutte-d-ensemble-contre-les-attaques-du-capital
Le 14 novembre passé était une journée de grève générale et de mobilisations dans de nombreux pays en Europe, une première depuis le début de la crise capitaliste en 2007. L’Etat Espagnol et le Portugal ont été à la tête du mouvement avec des grèves générales très suivies. En Grèce et en Italie les syndicats avaient appelé à faire grève pendant 3 et 4 heures respectivement, alors même que la Grèce avait été paralysée les 6 et 7 novembre par une grève générale de 48h contre les nouvelles mesures d’austérité que le gouvernement vient de voter au Parlement. Au total, il y a eu des grèves et des manifestations dans 15 pays européens. Le tout dans un contexte d’approfondissement de la crise, des attaques des gouvernements et de la Troïka (UE, FMI et BCE) mais aussi des mobilisations et résistances.
La péninsule Ibérique à la tête de la mobilisation
Sans aucun doute l’Etat Espagnol et le Portugal ont été au cœur de cette journée européenne. La péninsule ibérique était pratiquement à l’arrêt ce 14 novembre. Au Portugal c’était peut-être la grève la plus suivie depuis celle du 25 avril 1974 lors de la Révolution des Œillets. Plusieurs secteurs étaient touchés : ports, aéroports, hôpitaux, les travailleurs de la télévision publique, les fonctionnaires et les différents services de l’Etat, entre autres. A la fin de la journée il y a eu des affrontements entre des manifestants et la police devant le Parlement.
Dans l’Etat Espagnol la grève a été pratiquement totale dans l’industrie, notamment dans le secteur automobile. A cette mobilisation massive de l’industrie s’ajoute celle, et cela mérite d’être souligné, d’autres secteurs de salariés comme ceux des services, du public (santé, éducation). Comme les médecins, les infirmier-ère-s ou encore les enseignants, ces travailleurs se sont mobilisés ces denriers mois contre les tentatives de privatisation et les coupes budgétaires. Les parents d’élèves ont aussi apporté leur concours via leurs associations, et en n’amenant pas leurs enfants à l’école. Le 14N a aussi mis en branle les travailleurs de la culture, avec le soutien apporté par l’Union des acteurs, par des intellectuels, etc. Enfin, cette grande grève a aussi vu se développer une tendance nouvelle à l’appui de la mobilisation par les petits commerçants, qui ont décidé de fermer leurs commerces en solidarité. Au total, la paralysie a été complète dans certains centres urbains, ce qui représente une importante démonstration de force [1].
A Malte et à Chypre il y a eu aussi des appels à la grève générale et aux mobilisations ; en Grèce et en Italie la grève a été décrétée mais pour quelques heures seulement (en Italie il y a eu quelques échauffourées entre manifestants et forces de répression). En France, les directions syndicales ont appelé à des manifestations mais sans appeler à la grève, ce qui n’a pas permis aux salariés de participer pleinement, et a provoqué l’échec de la journée.
La misère et le chômage se répandent en Europe
Cette journée européenne de grèves et de manifestations a dû être convoquée par les bureaucraties syndicales des différents pays ainsi que par la Confédération Européenne des Syndicats, pour essayer de faire baisser la pression et le mécontentement parmi les travailleurs. En effet, la situation économique en Europe ne fait que s’aggraver et les conditions de vie des couches populaires se dégradent au rythme des attaques successives de la part du capital et de ses gouvernements. Et cela non seulement dans les pays où la Troïka impose ses politiques comme condition pour débourser les « aides » internationales, comme en Grèce ou au Portugal, mais aussi dans des pays comme l’Etat Espagnol, l’Italie et même la France ou les gouvernements nationaux appliquent eux-mêmes des « ajustements structurels » et des coupes budgétaires dans les services fondamentaux pour les masses comme la santé ou l’éducation.
Dans l’Etat Espagnol le taux de chômage a dépassé ces derniers jours le seuil de 25% (six millions de personnes), près de 50% pour les jeunes de moins de 25 ans. Dans ce pays les licenciements massifs et les fermetures d’entreprises se poursuivent, comme chez Iberia, la plus grande compagnie aérienne du pays, qui a annoncé la semaine dernière le licenciement de plus de quatre mille salariés ! En Grèce, le Parlement vient de voter un plan de « réduction de dépenses » de 18 milliards d’euros d’ici 2016 et un « budget de rigueur » pour 2013 estimé à 9 milliards d’euros d’économies. Le tout alors que le pays vit sa cinquième année de récession et qu’un cinquième des familles vit dans la pauvreté (familles de quatre personnes vivant avec moins de 13.842 euros par an). Au Portugal, où le gouvernement veut imposer un « plan d’ajustement » de 4 milliards d’euros, le chômage officiel atteint près de 16%.
Des mobilisations de plus en plus fréquentes
C’est en Grèce que la crise économique, sociale et politique est la plus profonde. Et c’est dans ce pays aussi qu’il y a eu le plus grand nombre de mobilisations. Rien que depuis septembre il y a eu 3 journées de grève générale ! Au Portugal aussi il y a eu des manifestations massives contre les attaques du gouvernement et de la Troïka qui ont même fait reculer partiellement la bourgeoisie [2]. D’autres mobilisations massives contre « l’austérité » se sont développées dans plusieurs pays d’Europe comme en Italie, en Belgique et en Grande-Bretagne mais aussi dans des pays d’Europe centrale et de l’Est comme en République Tchèque, en Slovénie, en Croatie, ou encore en Roumanie.
Dans l’Etat Espagnol où il y a seulement quelques années on constatait un certain « calme » sur le plan de la lutte de classes, on commence peu à peu à s’habituer à des mobilisations, de luttes et des grèves de plus en plus fréquentes et dures, qui plus d’une fois arrivent à des chocs avec les forces répressives. Depuis que le gouvernement de Rajoy a été élu en novembre 2011 il a dû faire face à deux grèves générales, une première depuis plusieurs décennies. Il y a eu également la lutte très dure et avec des méthodes radicales des mineurs d’Asturies [3]. Le 25 septembre dernier le mouvement des « indignés » a réapparu avec son appel à entourer le Parlement à Madrid et dans plusieurs villes du pays. Là aussi la répression de la police a été très forte. Enfin, plus récemment on a vu se développer un mouvement contre les expulsions de leur logement des familles qui ne peuvent plus rembourser leurs crédits, suite au suicide de 3 personnes lors de l’expulsion de leur maison.
Limites et potentialité du 14N
Malheureusement, dans l’écrasante majorité des cas, ces mobilisations et ces grèves restent espacées dans le temps, sans vraies perspectives de victoire. Le rôle des bureaucraties syndicales est évident dans cette situation. En effet, elles adoptent une tactique de pression sur les gouvernements pour négocier des miettes, acceptant le fond des attaques comme une fatalité, et participant en cela au matraquage idéologique du patronat. L’appel de la CES pour la journée du 14N l’indique clairement : « Tout en soutenant l’objectif d’assainissement des budgets, le Comité exécutif [de la CES] considère qu’on ne pourra mettre fin à la récession que par un assouplissement des contraintes budgétaires et la suppression des déséquilibres. Ceci afin d’aboutir à une croissance économique durable, à la cohésion sociale et au respect des valeurs garanties par la Charte des droits fondamentaux ». En ce sens, leurs appels à des journées de grève générale isolées répondent au moins à deux objectifs : mieux se positionner face aux dirigeants gouvernementaux et, surtout, faire baisser la pression de la base qui pourrait les déborder et rompre leur politique de conciliation de classes.
Le 14N n’a pas pu constituer une exception à cette orientation générale des bureaucrates syndicaux. Cependant, les travailleurs, la jeunesse précarisée et même certains secteurs de la petite bourgeoisie écrasée par la crise ont profité de cette date pour exprimer leur ras-le-bol… et cela dans plusieurs pays d’Europe simultanément. En ce sens, cette journée d’action coordonnée au niveau du continent montre la possibilité d’une réponse unifiée et coordonnée du prolétariat à l’austérité et aux attaques du capital.
Cependant, il est évident que ce type d’actions, isolées dans le temps, sont complètement incapables de transformer cette colère réelle en une révolte capable de stopper les attaques de la Troïka et des gouvernements nationaux. Pour cela il faut aller plus loin et préparer une grève générale illimitée basée sur l’auto-organisation et la coordination des travailleurs dans les lieux de travail, de la jeunesse précarisée dans les lieux d’étude et les quartiers populaires, pour dépasser ainsi le cadre imposée par la bureaucratie syndicale. Un processus de ce type dans les pays les plus touchés par la crise comme la Grèce ou l’Etat Espagnol pourrait provoquer une vraie contagion à travers le continent, ce que les bourgeoisies impérialistes craignent profondément. L’intervention de la classe ouvrière avec ses méthodes pourrait justement ouvrir une perspective révolutionnaire pour l’Europe et pour toute la planète.
21/11/2012.
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NOTES
[1] Au sujet de la mobilisation dans l’Etat Espagnol, voir, entre autres articles, le compte rendu réalisé par notre Camarade Santiago Lupe, militant de Clase Contra Clase : “14N Huelga general en el sur europeo” (http://www.ft-ci.org/article.php3?id_article=5918).
[2] Voir : « Le gouvernement de Passos Coelho contraint à faire machine arrière » (http://www.ccr4.org/Le-gouvernement-de-Passos-Coelho-contraint-a-faire-machine-arriere).
[3] Voir : « Dans l’Etat espagnol, la marche des mineurs nous montre la voie pour jeter à bas l’austérité ! » (http://www.ccr4.org/Dans-l-Etat-espagnol-la-marche-des-mineurs-nous-montre-la-voie-pour-jeter-a-bas-l-austerite) ; « Les mineurs espagnols sont de retour ! » (http://www.ccr4.org/Les-mineurs-espagnols-sont-de-retour) ; « Les mineurs se radicalisent face aux attaques du gouvernement » (http://www.ccr4.org/Les-mineurs-se-radicalisent-face-aux-attaques-du-gouvernement).
CCR- Messages : 168
Date d'inscription : 12/05/2011
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