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Re: Front national
Marine Le Pen se réjouit du vote eurosceptique en Italie 26/02
La présidente du Front national a jugé mardi "assez enthousiasmant pour les futures élections européennes" le résultat des élections italiennes, relevant que "50% des Italiens viennent de choisir un vote frappé par l'euroscepticisme".
Elle est la seule à se réjouir chez les politiques français. Marine Le Pen a jugé "assez enthousiasmant pour les futures élections européennes" le résultat des élections italiennes, relevant que "50% des Italiens viennent de choisir un vote frappé par l'euroscepticisme". "C'est assez enthousiasmant pour les futures élections européennes, qui à mon avis verront de fait un changement assez radical de majorité au Parlement européen", s'est félicitée Mme Le Pen, en marge d'un déplacement à Rocamadour, dans le Lot.
"En l'espace de deux ans, près de 50% des Italiens viennent de choisir d'effectuer un vote frappé par l'euroscepticisme et même par l'eurocritique", a estimé la présidente du parti d'extrême droite. "Sans me sentir une identité quelconque ni avec (Beppe) Grillo, ni avec (Silvio) Berlusconi, je n'ai qu'à me féliciter de l'émergence de cet euroscepticisme, j'espère que l'Union européenne enlèvera ses oeillères et ses bouchons d'oreilles pour entendre qu'il faut réorienter maintenant assez sévèrement l'Europe pour répondre à ce rejet", a dit Mme Le Pen.
Le vote italien exprime, selon, elle "clairement un rejet de l'UE et des politiques d'austérité imposées aux peuples". Lors du scrutin de dimanche et lundi, la gauche, menée par Pier Luigi Bersani, a remporté la Chambre des députés, mais aucune majorité claire ne se dégage au Sénat, ce qui risque de rendre l'Italie impossible à gouverner. L'ex-comique Beppe Grillo a en outre créé la surprise en surfant sur le rejet de la classe politique, la colère contre l'austérité et la défiance à l'égard de l'Europe.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Marine Le Pen pour l'enseignement des " aspects les plus glorieux " de l'histoire avec AFP 27/02
La présidente du Front national Marine Le Pen s'est prononcée mardi en faveur d'un "rééquilibrage" de l'apprentissage de l'histoire de France en faveur de ses éléments les plus "glorieux", lors d'un déplacement à Rocamadour pour son "Tour de France des oubliés".
Après avoir visité la sanctuaire de Notre-Dame de Rocamadour, haut-lieu de pèlerinage chrétien, Marine Le Pen a déploré lors d'une conférence de presse l'enseignement actuel de l'histoire de France, dont la priorité "consiste à attirer l'attention des élèves systématiquement sur les aspects les plus contestables. On les retrouve d'ailleurs régulièrement évoqués par nos dirigeants: la colonisation, la collaboration, etc.".
" La colonisation est systématiquement abordée dans un aspect négatif " Marine Le Pen
C'est une "espèce de masochisme qui consiste à présenter notre histoire comme étant une succession de brutalités, de turpitudes, or l'histoire de France est évidemment beaucoup plus riche et complexe que cela". "La colonisation est systématiquement abordée par exemple dans notre pays dans un aspect résolument négatif et cet apprentissage doit faire l'objet d'un rééquilibrage pour que les enfants puissent en percevoir la complexité, les aspects négatifs, probablement, mais également les aspects positifs", a jugé la députée européenne.
Défavorable à l'enseignement "de la Seconde guerre mondiale"
Marine Le Pen s'est dite favorable à ce qu'en primaire, "on évoque auprès des enfants la valorisation de leur histoire, les aspects les plus glorieux, quitte à ce que, lors des études secondaires, on puisse revenir éventuellement si c'est nécessaire --lorsque les enfants ont un esprit critique plus développé-- aux moments de notre histoire qui ont été des moments de souffrance" Elle s'est dès lors dite défavorable à l'enseignement "de la guerre, de la Seconde guerre mondiale ou bien des aspects de la colonisation" en primaire, "phénomènes complexes pour les enfants", selon elle.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Pourtant :
Les extrêmes n’ont « plus place » au FN 19/02
Florian Philippot, vice-président du FN, a assuré aujourd’hui que les extrêmes n’avaient « plus de place » au sein de son parti, en commentant le départ de son suppléant aux législatives de juin en Moselle, qui lui reproche notamment une ligne « trop molle ».
Interrogé par i>TELE sur la démission annoncée par ce militant frontiste, Alain Friderich, M. Philippot a répondu : « en le perdant hier, j’ai fait deux adhésions. Parce que ça débloque, ça fait sauter les verrous. C’est ça qui est intéressant ».
« Tous ceux qui veulent pousser le parti vers je ne sais quel extrême, ils savent maintenant – le signal est très clair – qu’ils n’ont plus de place dans ce parti », a insisté le proche de Marine Le Pen, présidente du Front national. « Et ça c’est une grande chance parce que nous, on veut des vrais amoureux de la France, des vrais patriotes ».
Un conseiller régional FN de Moselle quitte le groupe et le parti AFP 01/03
Un conseiller régional FN de Lorraine, Yves Gelszinnis, élu de Moselle, a annoncé vendredi à l'AFP sa démission du Conseil régional de Lorraine et son départ du Front national, mettant en cause le fonctionnement de la direction du parti et notamment son vice-président, Florian Philippot.
"Ma démission du FN est effective. Ma lettre de démission du groupe (ndlr: au Conseil régional) est partie aussi", a affirmé M. Gelszinnis, élu de Moselle sur la liste FN en 2010.
"Ce n'est pas un coup de tête. Mais la goutte d'eau, c'est Philippe Armand, notre assistant (ndlr: au Conseil régional), dont le contrat s'est terminé hier. Pour moi, il a été viré comme un malpropre", a accusé M. Gelszinnis.
Le conseiller régional, qui affirme qu'il sera bientôt suivi dans sa décision par deux autres conseillers, a expliqué qu'il agissait ainsi à cause d'"un nouveau venu, le vice-président (du FN Florian) Philippot", qui a été candidat en Moselle aux élections législatives.
"Il veut s'implanter en Moselle, il le fait très mal. Pas de dialogue, et il veut installer ses bonhommes: Philippe Armand se fait remplacer par un" d'entre eux, a déploré M. Gelszinnis.
"Il y a aussi Cassandre Fristot qui s'est fait virer. C'est une manière de faire tout à fait mauvaise, qu'on rencontre dans le monde ultralibéral qu'on prétend combattre", a-t-il dénoncé.
Mme Fristot, ex-candidate FN aux législatives en Moselle, a décidé de quitter le parti. Engagée il y a plusieurs mois comme directrice de cabinet du vice-président Louis Aliot, elle avait été remerciée durant sa période d'essai, début janvier, en raison notamment d'un différend autour de son emploi du temps. Ayant dénoncé publiquement la fin de son contrat, elle a été convoquée devant la Commission des conflits du parti.
M. Philippot, interrogé par l'AFP sur le départ de M. Gelszinnis et d'autres éventuellement, a rétorqué qu'il ne "connaiss(ait) pas ces gens-là, sauf Philippe Armand (...). J'espère qu'ils auront juste l'honneur de remettre en cause leur mandat. Ils n'ont jamais cherché à me joindre. Quant à M. Armand, il va être remplacé par quelqu'un de plus compétent".
Interrogé sur le fait qu'outre Mme Fristot et M. Gelszinnis, suppléant de M. Philippot aux législatives en Moselle, a lui aussi annoncé sa volonté de quitter le parti, M. Philippot a répondu: "C'est très positif. Les branches mortes tombent. On va pouvoir aller vers un printemps électoral et militant".
Thierry Gourlot, secrétaire départemental FN de Moselle, a jugé auprès de l'AFP que si M. Gelszinnis et les deux autres élus régionaux "ne sont plus d'accord avec le FN et les idées défendues en étant sur la liste, non seulement il faut démissionner du FN, du groupe, mais aussi de leur mandat. Ils n'ont pas été élus pour eux-mêmes mais aussi pour représenter les idées du FN".
Concernant M. Philippot, "il est venu en Lorraine avec l'accord total de la direction du parti, y compris le mien (...). Chaque fois qu'il y a un parachutage, il peut y avoir un peu de grincements de dents", a-t-il dit.
Quant à Philippe Armand, il avait selon M. Gourlot exprimé lors d'un stage de formation des élus locaux frontistes un désaccord avec la direction, or son poste l'obligeait "à un devoir de réserve", a-t-il affirmé.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Marine Le Pen demande à Hollande un référendum sur la sortie de l'Union européenne Abel MESTRE 02.03
Les résultats des élections italiennes inspirent Marine Le Pen. Se félicitant qu'en Italie, "plus de la moitié des suffrages" se soient portées sur des listes "eurosceptiques", la présidente du Front national a demandé à François Hollande, l'organisation d'un référendum sur la sortie de l'Union européenne.
"Je demande solennellement au président de la République d'organiser, en janvier 2014, un référendum sur la sortie de la France de l'Union européenne", a-t-elle lancé, samedi 2 mars, à l'issue du Conseil national du parti.
"Nous appellerons à voter pour la sortie sauf si le gouvernement obtient les quatre réformes minimales : retour aux monnaies nationales; la dissolution de l'Espace Schengen; autorisation du patriotisme économique; la primauté du droit national sur le droit européen", a-t-elle ajouté.
" UNION SOVIETIQUE "
Peu importe que cette demande soit irréaliste et démagogique. L'ancienne candidate à l'Elysée, assure que si M. Hollande n'accède pas à sa demande, elle fera des élections européennes de juin 2014, un "référendum pour ou contre l'Union européenne". "Et nous le gagnerons", assure-t-elle. Mme Le Pen ajoute : "l'Union européenne, est comme l'Union soviétique, elle n'est pas réformable".
Selon son analyse, la conjoncture européenne est propice à ce qu'elle nomme "un printemps des peuples européens". Les premiers signes seraient les scores en hausse des partis eurosceptiques- outre l'Italie, elle a cité le Royaume-Uni et la Norvège. D'ailleurs, Mme Le Pen a souligné les points communs qu'elle partage avec Beppe Grillo, le populiste italien eurosceptique (elle utilise aussi le terme "euroréaliste") arrivé en troisième position aux élections Italiennes. Elle voit en lui un candidat "antisystème" tout comme elle.
Pour la présidente du parti d'extrême-droite la crise économique et l'austérité sont aussi autant de facteurs de défiance envers l'Union européenne. Mais les arguments lepénistes ne sont pas uniquement économiques. Marine Le Pen a ainsi mis en avant le fait qu'en 2014, "il ne sera plus légal de restreindre en Europe la circulation des Roumains et des Bulgares. (...) Le problème Rom (...) déjà insupportable va se poser de façon décuplée". La chef du FN a aussi brandi à nouveau le spectre d'une éventuelle adhésion de la Turquie à l'Union européenne.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
" La France orange mécanique " déclenche la polémique J. WIELS 18/01
Le livre-choc de Laurent Obertone déchaîne les médias et les lecteurs. Une analyse sans pitié, mais qui doit être prise avec des pincettes.
Depuis notre article paru mi-janvier sur ce livre, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas laissé indifférents ceux qui l'ont lu. Ils sont d'ailleurs nombreux, puisque l'éditeur affirme avoir écoulé plus de 20 000 exemplaires. Parmi eux, Marine Le Pen, qui assure une promo de cette enquête pamphlétaire à la fois sur Internet et sur les plateaux de télévision. Les médias, de leur côté, sont en tout cas loin de cacher la "réalité" que dépeint Laurent Obertone - un pseudonyme utilisé pour "protéger ses proches" - puisque l'auteur a été invité sur les plateaux et studios de RTL, RMC, Paris Première ou encore France 2. La presse s'est aussi largement fait l'écho du pavé orange, avec des traitements très variés, allant de l'éloge avec une une de Valeurs actuelles jusqu'à la contre-enquête par Mediapart. Le site d'investigation révèle également que l'auteur du livre aurait d'abord oeuvré comme blogueur d'extrême droite, ce que l'intéressé dément. Il affirme qu'il portera plainte.
Toute cette agitation ne change en tout cas pas notre avis sur La France orange mécanique, elle le renforce même. Le constat que tire le livre des enquêtes de victimisation est accablant, il faut en avoir conscience. Mais l'interprétation qu'en fait le journaliste Obertone est totalement partisane : autant certains font preuve d'un angélisme à toute épreuve sur l'insécurité, autant lui est obsédé par la seule question culturelle, voire ethnique. En somme, une publication partiale, donc partielle.
Le livre-choc sur les " vrais chiffres de l'insécurité "
"Pourquoi ce livre ? Parce qu'aujourd'hui un simple regard peut tuer." Pour un premier ouvrage, on peut dire que Laurent Obertone frappe fort. À 28 ans, ce diplômé de l'ESJ Lille a laissé de côté son travail de journaliste local pour se consacrer à la rédaction de La France orange mécanique (*). Il y recense, cliniquement, des faits divers tous plus cruels et gratuits les uns que les autres, qu'il entrecoupe de ses analyses sur la délinquance et la criminalité. Ses sources ? Les enquêtes institutionnelles, des entretiens avec des policiers et le personnel judiciaire, la presse nationale (un peu) et régionale (beaucoup), passée au peigne fin pendant plusieurs mois. Avec un objectif : accréditer la thèse selon laquelle la violence a explosé ces dernières décennies.
"Le bilan réel de l'insécurité, probablement le plus mauvais de l'histoire de la République française, est d'environ 12 millions de crimes et délits par an", estime Laurent Obertone. Pour parvenir à ce résultat, il constate que la criminalité est "trois fois supérieure" aux chiffres officiels, selon les enquêtes dites de "victimisation" de l'Insee et de l'Observatoire national de la délinquance. Ces chiffres sont évalués à environ 3,5 et 4 millions de crimes et de délits chaque année. Il suffirait donc de multiplier. Il décompose la "véritable addition" comme suit : "Toutes les 24 heures, 13 000 vols, 2 000 agressions, 200 viols." Pour lui, le "sentiment d'insécurité" n'est pas fantasmé. À le croire, la courbe de la violence ne cesse de grimper depuis le milieu des années 60, tout en surpassant allégrement celle de la démographie.
Autorité sapée
Laurent Obertone joue-t-il à nous faire peur ? Quel est son but ? "Parler du réel, de la France des victimes." Soit. La question du "pourquoi" vient alors tout de suite à l'esprit. L'auteur établit la causalité, si controversée, entre immigration et insécurité. "En quoi est-il absurde ou effroyable d'émettre l'hypothèse que certaines communautés, leur culture, leur histoire, soient mieux adaptées à certains environnements qu'à d'autres ?" tranche-t-il.
Comme pour Hugues Lagrange ou Serge Roché avant lui, la question sociale (la pauvreté et les inégalités comme source de la violence) n'épuiserait pas la question criminelle. Selon sa thèse, les causes culturelles sont déterminantes, et pas seulement du côté des populations immigrées. Il dénonce ainsi "la compétition morale" à laquelle se livreraient "experts, magistrats, médias et politiques". Par ce terme, il entend l'"idéologie progressiste dominante" qui, pour schématiser, victimise les coupables et culpabilise les victimes. Une course à "l'humanisme", qui aurait largement sapé l'autorité symbolique de la puissance publique et celle de son bras armé qu'est la répression.
Une grille de lecture "zemmourienne", voire machiavélique, qui vise à démontrer en quoi ce bain idéologique coupe la société de la nécessité "biologique" qu'elle aurait à se protéger d'un trop grand "désordre interne". En résumé, les hommes sont méchants, comme on le lirait dans Le Prince. Il faut les juger et, surtout, les punir "réellement" pour faire passer le message.
Justice nulle part ?
Quoi qu'on en pense, cette partie théorique du livre est desservie par un style pamphlétaire. L'auteur semble d'abord chercher la confrontation, alors qu'il se dit attaché aux faits. Des faits pas du tout absents du débat public, comme il aimerait parfois nous le faire croire. Est-ce d'ailleurs le rôle des médias que de relater l'ensemble des délits commis chaque jour en France, surtout s'ils sont des millions ? Ce livre a cependant le mérite d'en rassembler une large part et de les mettre en perspective. Ces exemples illustrent à quel point les rouages de la justice seraient affaiblis. Les prisons, tout d'abord, qui débordent. L'année 2012 "bat tous les records : 67 000 détenus (en 1950 : moins de 20 000), un taux d'occupation de 117 %". Les magistrats face à cette réalité sont poussés au "laxisme". Par "idéologie", selon l'auteur. De quoi rendre moins insupportable l'épouvantail qu'est censée incarner la loi.
"L'article 48 du projet de loi pénitentiaire de 2009 contraint les juges d'application des peines à annuler les décisions rendues par les tribunaux. Toute personne condamnée à deux ans de prison ferme doit être libérée avant que ne commence sa peine [...]. Les habitués du système savent qu'en dessous de deux ans de prison ferme ils ne risquent pas grand-chose." Illustration ? Un simple rappel à la loi pour des coups de marteau provoquant une blessure de 14 centimètres, pointe, parmi une myriade d'autres exemples, le journaliste, pour qui "la punition est la première des préventions".
Il s'arrête également sur le cas des policiers, pris en étau entre l'instrumentalisation par le pouvoir politique et les "zones à risque", si soigneusement esquivées par nos élus nationaux. Un chiffre prouve à lui seul leur désarroi : le taux de suicide. Il est de 35 pour 100 000 sur la période 2005-2009, à comparer au 19 pour 100 000 de France Télécom. La police fait donc "pire" que les salariés du groupe historique, si médiatisés ces dernières années.
Droite, gauche, " même échec "
Alors, à qui la faute ? Finalement, il y a une justice, puisque l'auteur distribue des mauvais points à tout le monde ! À droite, les années Sarkozy sont pointées du doigt. Ministre de l'Intérieur puis président de la République, il a joué "aux gros bras", mais "sans résultats". Pire : sa politique du chiffre a surtout permis à certains préfets d'empocher une prime annuelle de 60 000 euros... au prix d'indicateurs trafiqués.
À gauche, François Hollande, le "président des bisous" - un sobriquet dû à son franc succès auprès des plus jeunes. Il incarnerait la gauche qui, face à l'insécurité, "se comporte comme un lapereau devant les phares d'une voiture". Le livre reconnaît cependant au pouvoir socialiste sa volonté de rétablir la vérité sur les chiffres, comme l'a annoncé Manuel Valls. Mais prédit aussitôt que "le gouvernement de gauche, pour ne pas perdre la face ni se fâcher avec la magistrature, sera contraint, comme d'habitude, de se défausser sur les policiers". Réponse en 2017.
Rappelons que si l'insécurité est loin derrière la question sociale dans les préoccupations des Français (le chômage est leur priorité), ce thème devrait pourtant être traité sérieusement par quiconque souhaite lutter contre l'extrême droite. "Le décalque de la carte de l'insécurité et celle du vote FN est parfait", souligne-t-il. Marine Le Pen, une alternative crédible ? "Elle ne propose rien qui permette de sortir de la spirale à emmerdements."
À livre-choc, solutions-chocs
Devant un tel tableau de la France du crime et de la France qui crame, le lecteur terrorisé y trouvera quelques solutions. Elles y sont esquissées et semblent directement importées du modèle américain de la "tolérance zéro", dont les effets restent largement discutés. D'abord, le rétablissement de la peine de mort ou, au moins, l'application de la perpétuité réelle, "qui n'existe presque pas en France". Ensuite, une baisse de l'immigration, évoquée à demi-mot. Enfin, l'augmentation impressionnante du nombre de prisons, pour les porter à 300 000 places. Une solution radicale et coûteuse, mais "remboursée" à terme par la baisse hypothétique de la criminalité.
Avec de telles solutions, La France orange mécanique laisse l'impression que la justice façon Obertone serait une sorte de retour à l'état de nature et à sa loi du plus fort. Drôle de sentiment, alors que l'auteur écrit justement pour "préserver la civilisation".
(*) La France orange mécanique, éditions Ring, 18 euros.
Le petit livre « Orange » de Marine Le Pen LAURE EQUY 01/03
La patronne du FN porte aux nues «La France orange mécanique», un ouvrage écrit sous pseudonyme, dépeignant sans nuances une France qui serait tombée dans l'ultraviolence.
«Le livre est depuis quinze jours sur son bureau», a repéré un conseiller. La couverture orange fluo était aussi bien en vue à côté des fiches, devant Marine Le Pen, lors de l'émission «Des paroles et des actes». Le 8 février, la patronne du FN consacrait tout un communiqué vidéo pour inciter ses troupes à «absolument lire ce livre et le faire lire». Et une semaine plus tard, en conférence de presse, elle reprenait à son compte l’expression «l’ensauvagement d’une nation», faisant encore la promo de l’ouvrage auquel elle l’emprunte. Ce fameux livre, c’est La France Orange mécanique, succès sur les sites de vente en ligne depuis sa sortie mi-janvier - l’éditeur Ring pense avoir dépassé les 20 000 ventes.
L’essai de Laurent Obertone présenté comme une «enquête sur un sujet tabou» — l’état de la criminalité en France —, est-il le nouveau livre de chevet du Front national? Le trailer réalisé par Ring et la vidéo de Marine Le Pen ont été repris par de nombreux sites de fédérations frontistes et de militants. «Marine me l’a recommandé», raconte à Libération l’eurodéputé Bruno Gollnisch. Florian Philippot, numéro deux du parti, minimise: «Il n’y a pas eu de débat particulier entre nous sur ce livre.»
Citation en exergue de Mohammed Merah, dédicace à «celles et ceux qui ne se relèveront pas», phrase-choc du type «pourquoi ce livre? Parce qu’aujourd’hui un simple regard peut tuer», etc. L’ouvrage ne fait pas dans la nuance. Loin de là. «Ce livre se lit comme un compte à rebours, vend l’auteur. Un décompte avant un décollage ou une explosion [...] Accrochez vos ceintures, enfilez vos lunettes 3D. Bienvenue dans la réalité.» «En France, l’horreur est quotidienne», brosse-t-il plus loin avant de lister sur quatre pages les faits divers trouvés dans la presse locale sur une «seule et unique journée». «La partie immergée de l’iceberg. Multipliez ça par 200 et vous obtiendrez un tableau assez proche de notre réalité quotidienne», conclut-il en surlignant ce que ces chiffres ont de «dérangeant».
Obertone finit par une longue et douteuse démonstration liant délinquance et immigration et revendique «le droit de parler des malfaiteurs roms [ou] de la criminalité d’une frange de la communauté maghrébine en précisant évidemment qu’il ne s’agit que de variations de pourcentages». Sa conclusion: «On peut calculer ce que serait l’insécurité française sans la part cumulée des franges criminalisées issus des communautés maghrébines, ex-yougoslaves, roumaines et subsahariennes. Elle se réduirait d'environ 60%.» Des chiffres et assertions décortiqués — et démontés — dans une analyse très documentée de Médiapart (article payant) à laquelle a répondu l'intéressé sur Atlantico.
« Ce livre vous prend aux tripes »
Les caciques du FN, eux, applaudissent. Le livre «fait l’effet d’une bombe», s’emballe Bruno Gollnisch sur son blog, le 21 janvier, il «nous réveille comme une alarme dans une maison cambriolée», renchérit le député Gilbert Collard le même jour, il «vous prend aux tripes», pour Marine Le Pen.
La petite musique du «on vous cache tout, on vous dit rien», largement exploitée dans le livre, a convaincu les lecteurs du parti d’extrême droite qui se fait fort lui-même de «dire tout haut...» et de lutter contre la «bien-pensance». «Il y a là tout ce que l’on n’ose pas nous dire, cela confirme nos constats. Non, on n’a pas affaire à un "sentiment d’insécurité" mais à une vraie guerre des gangs», développe un élu FN. «Ce n’est pas les Evangiles mais c’est vrai qu’il brise des tabous de notre société», complète Gollnisch.
L’eurodéputé vante notamment le propos sur «l’immigration qui, en tant que phénomène social, est un facteur d’augmentation de la délinquance». Il déplore: «C’est interdit de l’affirmer sous peine de sanction pénale. Mais on ne dit pas que tous les immigrés sont des délinquants et les Français des petits saints.»
« Spirale à emmerdements »
Dans sa vidéo, Marine Le Pen, elle, se félicite que l’auteur se place «du côté des victimes» et s’empresse d’ajouter que le FN «sera toujours du côté de la victime, du côté des faibles». En chœur, Gollnisch et Le Pen se voient confortés dans leur critique du «gaucho-laxisme» sur le dossier de la sécurité et estiment que ce «travail sérieux, documenté» dit-elle, valide le discours du parti. La patronne du FN cite partout les chiffres en quatrième de couverture tirés, insiste-elle, de l’Observatoire national de la délinquance: «Toutes les 24 heures, 13000 vols, 2000 agressions, 200 viols.»
Un livre aux airs de joli cadeau au FN? L’auteur, contacté par Libération, dit s’étonner des louanges des frontistes et met en avant les critiques qu’il leur adresse dans La France Orange mécanique. Comme: «Le Front national de Marine Le Pen ne propose rien qui permette de sortir de la spirale à emmerdements. [...] Hormis un discours cohérent sur la sécurité, l’immigration et l’espace Schengen, son programme relève du gauchisme social.»
Pas assez à l’extrême droite à son goût? Lui «espère au contraire que les responsables de gauche et de droite vont réagir et ne pas laisser ce sujet au FN» et raconte avoir reçu un mail positif en privé d’un «responsable d'un petit parti». Laurent Obertone – un pseudo pour ne pas «mêler [sa] famille à [son] travail» – jure n’avoir «aucun engagement politique ou associatif». Il avance le même argument pour relativiser le parcours de Xavier Raufer – ancien du mouvement d'extrême droite Occident –, le criminologue qui signe sa préface. «Ça fait quarante ans qu’il n’a pas d’engagement politique, il y a prescription», défend Obertone.
Mais une enquête de Mediapart éclaire les positions politiques du journaliste de 28 ans à la lumière de ses anciens écrits trouvés sur la Toile. Connu dans la blogosphère d’extrême droite sous les pseudos «l’Ubiquiste» ou «le Pélicastre jouisseur», il y évoque notamment «l’intelligence limitée» des Noirs, se lamente qu’on «ne [puisse] plus dire que trop d’immigrés posent des problèmes» ou fait «l’éloge de l’apartheid», selon Mediapart qui a retrouvé des archives de ce blog et des commentaires postés sur le Web. L’intéressé dément: ce vendredi matin, dans un billet publié à nouveau par Atlantico et intitulé «Non, je n'ai jamais été blogueur d'extrême droite», Laurent Obertone entend porter plainte contre Mediapart et dénonce un «échafaud(age) d’hypothèses jamais étayées par la moindre preuve». Avançant un lien immigration-délinquance, Obertone, prenant des pincettes, écrivait, dans son livre, combien il regrettait de devoir faire ce «constat navrant» «pour nous qui sommes très proches des combats antiracistes». On semble très loin de ce profil.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
FN : Bleu Marine à la recherche de la poussée verte 21/02
Retour médiatique de Marine Le Pen ce soir, invitée de l'émission "des paroles et des actes sur France 2". Depuis le début de l'année, la présidente du Front National s'est faite rare dans les média nationaux. Un recul qui est le fruit d'une stratégie axée sur le monde rural...
Après la vague bleu Marine, son ambition aux dernières élections, Marine Le Pen cherche la "poussée verte". L'analyse de ses derniers résultats montre une percée dans le monde rural, que le Front National entend faire fructifier. Et les municipales constituent une bonne opportunité. D'abord c'est un scrutin à la proportionnelle, qui a toujours favorisé le Front National. C'est ensuite une élection qui privilégie le lien local, et un certain apolitisme. Dans les petites communes, les listes se constituent souvent sans étiquette officielle, même si personne n'ignore les sympathies, ou même les engagements militants des candidats. Le FN le reconnaît d'ailleurs, il investira des candidats sous le label Front National, rassemblement bleu marine, ou sans étiquette, y compris pour des adhérents reconnus. Le mouvement de Marine Le Pen espère ainsi établir un nouveau record d'investitures, mieux qu'en 1995. Le FN avait emporté les villes de Vitrolles, Toulon, Marignane et Orange.
C'est donc le modèle à dépasser ?
Le FN avait emporté ces villes, mais il les perdait 6 ans plus tard. C'était le temps du Front National dirigé par Jean-Marie Le Pen. Le temps de la diabolisation. Cette fois-ci, le Front National veut commencer un véritable maillage durable du territoire. Des têtes de listes seront investies, mais il y aura aussi de simples candidats FN, reconnus comme tels ou non, et qui siègeront au sein des conseils municipaux pour y faire prospérer le discours de leur parti. La stratégie n'est pas forcément spectaculaire. Le parti de Marine Le Pen cherche moins le coup d'éclat que l'investissement à court terme.
C'est ce qui explique la relative discrétion de Marine Le Pen dans les média nationaux.
Si l'on ne regarde que les media nationaux, parisiens donc, Marine Le Pen en est absente. Mais la patronne du FN est très présente sur le terrain, ainsi que ses cadres. Elle a entamée ce qu'elle appelle la tournée des oubliés. Ceux dont on parle peu dans les média nationaux, et dont le monde rural "regorge" selon l'expression de l'un de ses lieutenants. Des oubliés qui n'oublient plus d'aller voter. C'est l'intérêt d'une année sans élection, cela permet de creuser son sillon sur le terrain, d'investir des territoires qui se sentent délaissés. Un monde rural marqué par l'insécurité, le chômage, l'échec scolaire, la désespérance, souligne le FN. Le FN revendique désormais 62 000 adhérents. Après des législatives un peu décevante, il a affiné sa stratégie. Au lieu de parler d'une vague bleue, supposée submerger ses rivaux, le parti de Marine Le Pen espère plus modestement une poussée verte aux municipale. Une simple poussée, mais l'objectif ne change pas : enfoncer ses rivaux.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Le Pen défend sa « priorité nationale » AFP 22/02
La présidente du FN a expliqué son projet sur le plateau de France 2 ce jeudi soir.
La présidente du Front national Marine Le Pen, invitée sur France 2 jeudi soir, a rappelé que son projet de «priorité nationale», notamment en matière d’emploi ou de logement, était destiné à donner un «avantage» aux «Français» et ne se limitait «pas aux blancs» ou «aux Français de souche».
La dirigeante du parti d’extrême droite a aussi laissé entendre que la priorité nationale, qui fait une distinction entre citoyens Français et étrangers, ne ferait pas partie du projet frontiste lors des prochaines municipales de 2014 car elle nécessite une modification de la Constitution.
«La priorité nationale est un avantage donné en matière d’emploi ou de logement aux Français. Pas aux blancs, pas aux Français de souche» mais «à ceux qui ont la nationalité française, quelle que soit leur origine, quelle que soit leur religion. Maintenant les choses sont dites», a lancé la présidente du FN, invitée de l'émission «Des paroles et des actes».
Dans son projet présidentiel, le FN prône aussi la suppression des allocations familiales aux familles étrangères (hors-UE) résidant en France.
Marine Le Pen a ensuite dit qu’elle ne s’attachait «pas aux orientations sexuelles des patriotes qui veulent défendre leur pays, ni à leurs origines, ni à leur religion».
«Tout ce qu’on vous a raconté sur le FN, qui exclut, qui divise, qui discrimine, tout ça c’est du bidon», a-t-elle aussi affirmé, répondant à propos d’un incident survenu dans le passé qui avait vu son père, Jean-Marie Le Pen, traiter un opposant de «pédé».«Son côté gaulois», a balayé Marine Le Pen.
La «priorité nationale» est le nom donné par Marine Le Pen au concept de «préférence nationale» que défendait Jean-Marie Le Pen. Ce principe est considéré par nombre de constitutionnalistes contraire à celui d'égalité entre les citoyens.
En 1998, la maire FN de Vitrolles Catherine Mégret avait tenté de mettre en place une allocation de naissance de 5.000 francs, réservée aux parents français ou de l’Union européenne.
Trois mois plus tard, l’allocation avait été jugée illégale par le tribunal administratif de Marseille. En 2000, l'épouse de Bruno Mégret avait aussi été condamnée au pénal, peine confirmée en appel puis en cassation.
En fin d'émission, Marine Le Pen a jugé que l’instauration de cette mesure au niveau municipal avait été «une erreur». «La priorité nationale devra faire l’objet d’un référendum. Nous proposerons aux Français une révision constitutionnelle. Notre but n’est donc pas de la mettre en oeuvre dans des municipalités en contradiction avec la loi», a-t-elle assuré.
La présidente du FN a déclaré que ses candidats défendraient «l’arrêt des augmentations des dépenses des communes, qui ont augmenté pour un certain nombre d’entre elles de manière absolument délirante», «l’arrêt des subventions aux associations communautaristes ou qui ne respectent pas la laïcité», «la sécurité, et notamment la réflexion sur les polices municipales».
Interrogée sur les expériences municipales frontistes dans les années 90 (Orange, Vitrolles, Toulon, Marignane), Marine Le Pen a reconnu qu'«il y a eu des maires indélicats». «Et nous nous en sommes d’ailleurs séparés, à la différence de beaucoup de socialistes et d’UMP. Ils les gardent, eux. Nous, on les vire», a-t-elle dit.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Conseil unique d'Alsace: l'unité de la Nation menacée selon Marine Le Pen 11/03
La présidente du Front National, Marine Le Pen, a lancé lundi à Mulhouse (Haut-Rhin) une campagne contre la fusion des collectivités territoriales alsaciennes en un Conseil unique qui, selon elle, menace "l'unité de la nation".
Les Alsaciens, qui sont appelés à se prononcer le 7 avril par référendum sur la fusion de leurs deux départements avec le conseil régional, doivent rejeter ce projet qui représente "un début de détricotage de la France, un éloignement de la nation", a-t-elle jugé lors d'un point de presse.
Selon elle, "on devine la main de l'Union européenne qui veut des super-régions qui affaibliront les Etats-Nation", avec une fusion "qui créerait un précédent extrêmement dommageable qui remettrait en cause l'unité même de la nation".
Si la présidente du Front National dit avoir "confiance dans la conscience patriotique des Alsaciens", ces derniers approuvent le principe d'une fusion à 75%, selon un récent sondage. Et même dans les rangs des électeurs du Front national, 69% y sont favorables.
Chef de file du FN en Alsace, Patrick Binder ne cache pas qu'il était initialement favorable à l'idée. "Je n'ai rien contre la disparition des départements, que je juge trop petits et périmés", a-t-il rappelé lundi.
"Mais je ne peux soutenir un projet aussi mal ficelé, monté dans leur coin par quelques-uns", a-t-il ajouté, se rangeant ainsi derrière la ligne de la présidente du FN qui y voit "un projet au service de quelques barons locaux".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
nico37 a écrit:
..."La présidente du Front National, Marine Le Pen, a lancé lundi à Mulhouse (Haut-Rhin) une campagne contre la fusion des collectivités territoriales alsaciennes en un Conseil unique qui, selon elle, menace "l'unité de la nation"."...
..."Selon elle, "on devine la main de l'Union européenne qui veut des super-régions qui affaibliront les Etats-Nation", avec une fusion "qui créerait un précédent extrêmement dommageable qui remettrait en cause l'unité même de la nation"."...
Donc le FN est pour la défense des départements,des 36000 communes et de la"république une et indivisible".
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Front national
dug et klin a écrit:nico37 a écrit:
..."La présidente du Front National, Marine Le Pen, a lancé lundi à Mulhouse (Haut-Rhin) une campagne contre la fusion des collectivités territoriales alsaciennes en un Conseil unique qui, selon elle, menace "l'unité de la nation"."...
..."Selon elle, "on devine la main de l'Union européenne qui veut des super-régions qui affaibliront les Etats-Nation", avec une fusion "qui créerait un précédent extrêmement dommageable qui remettrait en cause l'unité même de la nation"."...
Donc le FN est pour la défense des départements,des 36000 communes et de la"république une et indivisible".
Oui le FN est contre la réforme territoriale dans son ensemble...
Un village bourguignon ne veut plus de sa place François-Mitterrand Zineb Dryef
Semur-en-Auxois, petite bourgade de Côte-d’Or d’un peu plus de 4 000 habitants, a perdu sa place François-Mitterrand.
Il y a neuf jours, au terme d’un conseil municipal agité, la décision de débaptiser la place pour lui donner son ancien nom de « l’Ancienne-Comédie » a été prise par treize voix contre huit.
Pour toute justification, le maire de la ville, Philippe Guyenot, sans étiquette, a déclaré au Bien public, le journal local :
« Ça va dépolitiser la culture de la ville et la vie des Semurois. Nous allons enlever tous ces noms de ministres du maréchal Pétain [Mitterrand n’a pas été ministre sous Pétain, mais il a travaillé au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre, ndlr]. »
Cet ancien proche du Front national – il a été candidat FN à une cantonale dans l’Essonne en 1992 –, depuis son élection en 2008, serait en guerre contre tout l’héritage laissé par son prédécesseur socialiste, Michel Neugnot. C’est ce dernier qui, en 2006, avait décidé de donner le nom de François Mitterrand à cette place :
« Il y avait trois voies portant le nom de “l’Ancienne-Comédie” : une rue, une place et une impasse. Une impasse François-Mitterrand, cela me semblait un peu irrévérencieux. Nous avons donc choisi la place. »
« L’ancien Président connaissait le coin »
Il explique qu’il ne s’agissait pas uniquement de rendre hommage à un président socialiste mais également à une personnalité liée à la commune de Semur-en-Auxois :
« Il connaissait vraiment beaucoup le coin [Mitterrand, ancien maire de Château-Chinon (Nièvre), était un peu voisin, ndlr] et il était même venu en visite officielle en 1985 pour la course de la Bague. Après cela, le théâtre municipal a été entièrement rénové.
Enfin, il était proche de Robert Morlevat, le maire de Semur pendant près de cinquante ans. Une place François-Mitterrand, c’était donc une décision liée à l’histoire de la ville. »
Pour preuve de leur bonne foi, les opposants au maire font observer qu’une voie George-Pompidou existe, qu’au-delà des querelles politiciennes, débaptiser une voie portant le nom d’un Président, une appellation plutôt consensuelle, est extrêmement rare. Ils ne manquent pas de rappeler que le seul précédent qu’ils gardent en mémoire, c’était Vitrolles (Bouches-du-Rhônes).
Une avenue Mitterrand débaptisée à Vitrolles
En 1997, la mairie FN de Vitrolles avait en effet décidé de rebaptiser l’avenue François-Mitterrand en « avenue de Marseille ».
Plus proche de nous, en septembre 2012, à Blotzheim (Haut-Rhin), le maire divers droite, a débaptisé la place François-Mitterrand pour lui redonner le nom de place de l’Hôtel-de-Ville. Le journal local rapporte que « d’aucuns murmurent déjà “qu’ils auraient mieux fait de débaptiser la rue Salan”, du nom du général impliqué dans le putsch des officiers en 1961 en Algérie ».
Au maire de Semur-en-Auxois qui annonçait le 22 février le futur déboulonnage des panneaux, Michel Neugnot, s’est emporté :
« Vous vous en êtes toujours pris aux socialistes vivants ; maintenant, vous osez vous en prendre à un socialiste mort. »
nico37- Messages : 7067
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nico37- Messages : 7067
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Re: Front national
Florian Philippot, le parachuté chahuté Estelle Gross 14/03
Le protégé de Marine Le Pen provoque en Moselle la fronde de plusieurs élus locaux. Des remous symptomatiques des tiraillements du parti.
"Il y a quelques râleurs, mais mon Dieu ce sont des choses qui arrivent", relativisait en début de semaine Marine Le Pen sur i-télé. Pourtant, la présidente de Front national a envoyé pas moins de deux leaders frontistes en Moselle pour calmer les esprits. La fédération lorraine tangue. Trois de ses élus ont remis leur démission la semaine dernière. L'objet de la fronde? Le parachuté dans la circonscription et jeune numéro deux du parti à l'échelon national, Florian Philippot. "Mépris", "arrogance", absence de "culture du terrain", ses détracteurs dans le département ne sont pas tendres.
"Ici, on est des gens simples, mais ça ne veut pas dire stupides. Philippot est arrivé avec, dans ses bagages, ses copains auxquels il confie toutes les places, ça marche comme à la Douma sous Poutine. À l’issue du premier tour des législatives, il m’a mis complètement sur la touche. Alors je me suis dit que s’il voulait se planter, il n’avait qu’à le faire tout seul", a expliqué son suppléant, Alain Friderich, également démissionnaire, à l'"Est Républicain".
" On apprend beaucoup de chose à l'ENA mais pas l'humain "
"C'est parti de rien, c'est l'effet papillon", regrette le président de la fédération, Thierry Gourlot, un peu irrité par la couverture médiatique. "Les torts sont certainement partagés", minimise-t-il. L'élu du Conseil régional se veut optimiste :"J'ai toujours en mémoire, à une autre échelle, la scission entre le MNR et le FN, après laquelle beaucoup sont revenus".
Le parachutage du protégé de Marine le Pen agace à plusieurs titres. "Il est très brillant, très jeune aussi, on apprend beaucoup de chose à l'ENA mais pas l'humain", siffle un élu. "Oui, il y a des râleurs, comme l'a dit Marine Le Pen. Mais moi je vois surtout une belle dynamique, je ne m'arrête pas à ça", a répliqué l'interessé sur RTL mardi matin.
Florian Philippot n'a adhéré au Front national qu'en 2011 et a très rapidement gravi les échelons jusqu'à la vice-présidence du parti. Un parcours militant pas vraiment classique. C'est lui qui invite d'ailleurs, au lendemain de la présidentielle, le parti à se professionnaliser.
" Il fait un score canon aux législatives qui a entraîné des jalousies "
"Florian Philippot a été parachuté, le parachute a atterri, il fait un score canon aux législatives qui a entrainé des jalousies", concède le trésorier Wallerand de Saint Just, chargé avec la vice-présidente Marie-Christine Arnautu, par Marine le Pen, d'apaiser les tensions.
Idéologiquement aussi, la stratégie du cadre frontiste coince un peu. "L'euro, l'euro, l'euro, les gens s'en foutent, ils veulent qu'on leur parle un peu d'immigration et de sécurité, il ne faut pas oublier la patte locale", commente un élu toujours sous couvert d'anonymat.
Au sein de la direction du FN, l'ascension fulgurante du jeune énarque fait grincer quelques dents, notamment des historiques. "Il faudrait un FN congelé?" s'agace Wallerand de Saint Just, "il est possible que ça déplaise à certaines personnes, mais le FN est parfaitement actuel", poursuit-il. Et martèle : "La 2ème guerre mondiale, l'Algérie française, tout ça c'est fini, il faut être actuel".
" Le clivage existe sur les fondamentaux "
La situation mosellane apparait assez symptomatique des tiraillements internes du Front national. "Le FN est à l'origine un parti populaire militant, tous les responsables ont tracté et collé des affiches pendant des années, ce qui leur confère aujourd'hui de la légitimité", explique le chercheur Sylvain Crépon auteur d'"Enquête au cœur du nouveau Front national". Philippot, lui, a bouleversé l'organigramme sans passer par la case seau, colle et brosse. "Cela produit un double effet au niveau de la base militante, d'un côté certains se disent : 'c'est la preuve que nous sommes un parti comme les autres avec des énarques', et d'autres se demandent : 'qui est ce jeune ambitieux ?'".
Sur le plan idéologique, Florian Philippot fait parti des nouveaux visages du Front national, et porte le discours dédiabolisé de Marine Le Pen. Il est porte parole du Rassemblement Bleu Marine qui a vocation à rassembler au delà des frontières traditionnelles du parti. "Le clivage existe sur les fondamentaux, incarné par Jean-Marie Le Pen. Philippot, lui, souhaite donner une tournure plus souverainiste et sociale et il y a vraiment des gens au sein de la direction pour qui c'est une hérésie", conclut Sylvain Crépon.
Règlements de comptes au Front national de Moselle Salomé Legrand 14/03
Mais que se passe-t-il au FN de Moselle ? Marine Le Pen a dépêché, mercredi 13 mars, Marie-Christine Arnautu et Wallerand de Saint-Just pour "réaliser un audit", "écouter" ce que les frontistes mosellans "ont sur le cœur", et étouffer la colère qui gronde depuis quelques semaines déjà. Ils ont loué un petit bureau dans un hôtel de Metz où ils doivent recueillir les doléances.
"Un audit ?! Mais ils se foutent de notre gueule, c’est largement trop tard, on les a sollicités depuis tellement longtemps", s'étouffe un militant Front national de Moselle contacté par francetv info. "C'est une mascarade, ils essayent de remettre dans le droit chemin les rares qui restent, ils vont les prendre un par un, c'est digne de la Stasi", s'agace un autre, qui n'a pas été invité à donner son avis. En jeu, l'implantation du numéro 2 du parti, Florian Philippot, dans la région. Francetv info revient sur ce qui secoue le Front national.
A l'origine : limogeage et démissions d'élus locaux
Au départ du malaise en Moselle, le grand ménage mené par Paris dans l'organigramme. Lundi 11 mars, deux élus mosellans, Alain Friderich et Cassandre Fristot, étaient convoqués devant la commission des conflits au siège du Front national. Officiellement, une histoire de frais de campagne non-remboursés. Officieusement, "ils essaient de nous imposer la clique de Florian Philippot", le bras droit de Marine Le Pen, décrypte un membre de la section locale.
Tous pointent l'exemple de Philippe Armand, assistant du groupe FN au conseil régional et dont le contrat n'est pas renouvelé. A sa place, le parti pousse Arnaud Menu, membre du Bloc identitaire et censé préparer le terrain pour la campagne municipale du numéro 2 du FN à Forbach. "Ça ne nous a pas plu, on nous l'a imposé, le Menu, alors que moi, en tant que secrétaire de section, j’avais fait le ménage des identitaires et autres crânes rasés", confirme Jean-Luc Manoury, vice-président du groupe et responsable départemental.
Pour protester, trois conseillers régionaux démissionnent : Christiane Buttier, Chantal Odile et Yves Gelszinnis. "Ça tombe bien parce que Marine et moi, ça faisait des années qu’on trouvait qu’ils traînaient […] alors vaut mieux qu’ils partent d’eux-mêmes", rétorque Philippot au micro de France Bleu. Il parle même de "branches mortes". Ambiance.
Au cœur du problème : le parachutage raté de "Monsieur-Je-Sais-Tout"
"L’énarque", "Monsieur-Je-Sais-Tout", "le technocrate". Les surnoms persifleurs ne manquent pas. Les frontistes mosellans, élus comme militants, dénoncent en chœur "l'arrogance", "l'incompétence", "le mépris", "l'outrecuidance" ou, au mieux, la "maladresse" de Florian Philippot, que le Front a parachuté dans la région aux dernières législatives. "Il parle des choses de grandes écoles, l'euro, l'Europe, les frontières", détaille le démissionnaire Yves Gelszinnis. Et d'ajouter : "Sur le terrain, il amène ses bonshommes, son staff comme on dit, et il se fout des gens qui sont sur place." "Il ne m'a même pas rencontré, il s’implante comme ça mais ne sollicite pas les élus locaux", déplore un autre.
"C'est un arriviste, on voit bien qu’il a fait des grandes études il est hautain, il nous snobe, il sait pas parler un mot de patois", corrobore un "militant de base écœuré", qui a participé à sa campagne en juin 2012. Frontiste depuis vingt-sept ans, ce quadragénaire au fort accent lorrain n'a pas renouvelé sa carte cette année.
"Il ramène tout à sa petite personne, dit 'j’ai fait 47% aux législatives' sur RTL et ça, ça me fait bondir au plafond ! C'est le FN qui a fait un bon score, pas lui, qui arrive avec sa copine algérienne même pas française, ses homosexuels bien efféminés et qui vient nous parler de préférence nationale sur les terres d'anciens mineurs", abonde un responsable local sous couvert d’anonymat, car consigne est passée de ne pas s’exprimer.
Thierry Gourlot, patron de la fédération mosellane, tente de minimiser : "C'est un épiphénomène, une petite perturbation." Mais il reconnaît un "problème de relationnel". "Jalousie", balaie quant à lui Wallerand de Saint-Just, membre historique du bureau national du Front national.
Dans le fond : un FN pas assez sur " les fondamentaux "
Mais le mécontentement semble plus profond. "Il y a une gestion libérale à l'américaine, et je crois qu'à faire partir des gens qui étaient là depuis vingt-sept ans, on va dans le mur", reconnaît l'un des responsables locaux. "Quand on avait un problème comme ça, on avait directement Jean-Marie Le Pen au téléphone et là, la nouvelle direction, ce n'est pas du tout son créneau", note-t-il.
"Philippot est symptomatique de la transformation du FN depuis quelques années, et notamment depuis l’élection de Marine Le Pen à la présidence", balance Alain Friderich, ancien suppléant du numéro 2 frontiste aux législatives, qui explique que "la plupart des convictions propres au Front ne sont plus présentes." "Il parle tout le temps d'économie, sans aucune pédagogie, et des frontières... mais c'est de la politique politicienne comme savent le faire l'UMP et le PS", souligne-t-il. Et d'inventer l'imprononçable nom de "FNUMPS" pour désigner le parti en l'état actuel.
"Il ne faut pas un FN trop light, on a trop parlé de la sortie de l'euro, il faut revenir aux fondamentaux : lutte contre l’islam, contre l’immigration, contre la délinquance essentiellement d’origine maghrébine", martèle un autre frontiste du cru. "C'est justement cet élargissement qu'il a apporté au FN. Quand on est un parti de gouvernement, il faut avoir réponse à tout", tempère Thierry Gourlot.
"Marine Le Pen et les personnes qui l'entourent prennent les problèmes actuels des Français à bras le corps, explique Wallerand de Saint-Just. Nous nous appuyons sur les préoccupations qui ressortent des sondages, c'est-à-dire les impôts et l'insécurité. C'est vrai que le reste, nous l'avons un peu abandonné." En attendant, "on va rentrer dans le dur, on va voir si on est des branches mortes", menace un militant FN. Tandis qu'un élu paraphrase Jean-Marie Le Pen : "Les numéros 2, les dauphins, sont faits pour s'échouer un jour."
Philippe Armand : « Le FN se vend au système avec Florian Philippot » Propos recueillis par Stéphane MAZZUCOTELLI. 15/03
La crise au FN de Lorraine tourne autour du limogeage de Philippe Armand. Cet assistant du groupe frontiste à la Région, jusque-là discret, répond à nos questions. Et ne mâche pas ses mots envers Florian Philippot.
L a crise qui touche le FN lorrain se cristallise autour de votre mise à l’écart comme salarié du groupe politique au conseil régional. Vous a-t-on signifié les raisons de ce limogeage ?
Philippe ARMAND : « Non. Mon contrat d’assistant des élus FN à la Région, qui s’achevait le 28 février, n’a pas été renouvelé sans qu’on m’en donne les raisons. J’en étais à mon huitième contrat précaire à ce poste depuis le 1er juin 2010. J’avais poliment demandé à ce que mes compétences soient reconnues et qu’on consolide mon contrat. Ça n’a pas plu. J’estime avoir été un collaborateur efficace. »
Pensez-vous avoir été écarté juste pour installer Arnaud Naudin-Menu qui va vous succéder ?
« C’est évident. Cet animateur du Bloc identitaire a été présenté comme mon successeur avant même qu’on m’annonce officiellement le non-renouvellement de mon contrat. C’est une manœuvre de Florian Philippot, vice-président, qui place un proche. Dans les médias, il a d’abord dit qu’il ne le connaissait pas. Il s’est ensuite trahi en disant que Naudin avait plus de compétences que moi. Comment peut-il le savoir s’il ne le connaît pas ? La méthode Philippot constitue une dérive incompréhensible. »
Des adhérents historiques du Front national en Lorraine vous soutiennent, certains ont démissionné de leur mandat au conseil régional. Vous y avez été sensible ?
« Oui c’est positif, cela me touche alors que je suis au chômage. Le problème, c’est le fonctionnement curieux adopté par les cadres du parti. Aucun n’a accepté de me rencontrer. Sauf le président d’honneur. »
Vous parlez de Jean-Marie Le Pen ?
« Jean-Marie Le Pen a accepté de me recevoir en décembre. Il m’a dit que, selon lui, je ne devais pas être viré. J’ai essayé de le recontacter en janvier, quand les choses se sont aggravées pour moi, mais son secrétariat m’a bien fait comprendre qu’aujourd’hui, c’est Marine et son entourage qui prennent les décisions. »
Vous avez accompagné Philippot lors des législatives. Vous étiez vous-même candidat FN à Sarreguemines. Pourquoi ce clash aujourd’hui ?
« Au début, nous pensions que Philippot allait être une formidable locomotive pour la Moselle et le secteur de Forbach, où il tente de s’implanter. Mais, nous, les militants de base, avons été les dindons de la farce. On s’est démené pour lui, mais on n’a rien reçu en retour. Ceux qui ont commencé à parler des problèmes de management ont été écartés. La ligne de la nouvelle direction devient paradoxale : le mouvement se présente comme le défenseur des sans-grade, mais fait taire la base interne : Alain Friderich, Cassandre Fristot ou moi. Les cadres parisiens font tout pour empêcher l’émergence de nouveaux talents en région. C’est à se demander s’ils veulent vraiment s’implanter localement. »
Au final, vous n’êtes pas convaincu par la stratégie Philippot ?
« Ce garçon est peut-être un bon communicant, mais il a fait une petite campagne à Forbach aux législatives par rapport à sa soi-disant envergure. Son score, on le faisait déjà avant son arrivée en Moselle-Est, Friderich ou moi. La dédiabolisation fait qu’on ne voit plus la différence entre notre parti et l’UMP ou le PS. On s’est vendu au système alors que notre essence est d’être anti-système. Philippot est un homme du système. Aujourd’hui, il est au Front mais il pourrait vendre sa camelote de la même façon ailleurs au PS ou chez les trotskistes. Son invention, le mouvement Bleu Marine, c’est la mort du FN. Vous avez vu la flamme tricolore sur nos affiches ? On ne la voit presque plus ! »
Vous êtes toujours adhérent du FN. Allez-vous déchirer votre carte ?
« J’ai voulu être acteur au FN car je crois en ses idées. Je ne démissionnerai pas, je ne ferai pas ce plaisir à Philippot et consorts. La balle est dans leur camp, qu’ils décident. Je pense qu’ils vont me virer après cette interview. »
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
De l'eau dans le gaz au FN Olivier Pouvreau 06/03
L’ex-candidat frontiste aux législatives de Tours se voit souffler la tête de liste 2014 par le conseiller régional Godefroy. Il veut démissionner du parti.
Fabien-Emmanuel Poussard est tout près de jeter son gros pavé dans la mare frontiste. « Mon adhésion au FN se termine le 31 mars. Je ne pense pas la renouveler ! » Il ne parle pas de « démission » dans l'immédiat mais son coup de gueule exprimé auprès de la NR en ce début de semaine est clair. Ce « mariniste » pur sucre, « patriote avant tout, ni gollnischien, ni Jean-Marie de l'époque » comme il se présente, a été candidat aux législatives à Tours en juin dernier et a bien tenu son rang, dans le débat comme dans le résultat, à plus de 8 %. Pour lui et d'autres d'ailleurs, c'était évident qu'il serait tête de liste aux municipales 2014 sur Tours. Sa direction nationale en a décidé autrement. Gilles Godefroy, le conseiller régional amboisien, ferait l'affaire à sa place, sans doute épaulé par Véronique Péan, nouvelle responsable du FN 37.
Fabien-Emmanuel Poussard n'apprécie pas du tout la plaisanterie. « Pour Tours, il faut au FN un patriote, insiste-t-il, quelqu'un de dynamique, enthousiaste, positif, quelqu'un d'ouvert aussi vers la droite et le centre et qui connaissent bien les quartiers de la ville. » L'homme blessé du parti de « Marine » n'apprécie pas non plus, mais pas du tout, « le rapprochement du FN avec le bloc identitaire » et localement de Vox Populi, groupuscule radical tourangeau dont le chef, commerçant à Tours, serait lui aussi sur la liste FN 2014.
Sa décision de quitter le Front national ? « C'est peut-être déjà fait dans ma tête »,avoue Fabien-Emmanuel Poussard. Cet ancien de Démocratie libérale et de l'UMP, détective privé dans le civil, 42 ans, parle de créer un « pôle patriote » à Tours avec ses proches pour faire battre la « germanie » (Jean Germain), et dit entretenir de bonnes relations avec « Serge Babary et Sophie Auconie » (certes, dit le premier cité, « mais cela s'arrête là »). Au final, c'est un coup dur pour le FN. Le Front a déjà souffert de l'exclusion de Jean Verdon, l'ex-patron du parti en Touraine, qui avait alors laissé un sanglant champ de bataille derrière lui. Le FN moribond commençait seulement à s'en relever.
> Gilles Godefroy, conseiller régional, qui mènerait donc la liste FN aux municipales à Tours, demeure sur Bléré et pensait d'ailleurs se présenter aux municipales dans une ville de ce secteur puisqu'il a été candidat aux législatives en juin 2012 en Amboisie. Visiblement, il n'a pas le choix. Il est imposé par Paris.
> Véronique Péan, ex-candidate aux législatives sur la 5e circonscription (Tours-Nord-Ouest) et aux cantonales sur Tours-Nord-Ouest, est la nouvelle responsable (chargée de mission) du FN 37, qu'elle tient d'une main ferme pour ne pas dire de fer. Cette « femme de caractère » devrait être la n° 2 sur la liste de Tours.
> Le FN veut présenter des candidats aux municipales partout où c'est possible, notamment dans les vingt communes tourangelles où Marine Le Pen est arrivée en tête à la présidentielle, dans les grandes villes du département et là où le FN a fait + 12 % aux législatives. Le FN a ouvert son nouveau siège social, rue de la Grandière à Tours. Et y forme ses candidats aux municipales.
Vent de fronde au Front Olivier Pouvreau 15/03
Cinq cadres FN démissionnent, s’opposant à leur présidente départementale et au rapprochement avec les identitaires, avant la venue de “ Marine ” en avril.
L'affaire « Poussard » agite le Front national d'Indre-et-Loire. Fabien-Emmanuel Poussard, le chef de file FN de Tours, ex-candidat aux législatives, est très mécontent de n'être pas tête de liste aux municipales 2014. Il annonce qu'il ne renouvellera pas son adhésion le 21 mars prochain, et programme ainsi sa démission. Il s'oppose ouvertement à la nouvelle présidente du FN, Véronique Péan, qui a le titre de chargée de mission. Il la juge trop autoritaire et, surtout, refuse le rapprochement avec les Identitaires, dont le groupe Vox Populi à Tours.
Le cas Poussard fait tâche d'huile. Quatre autres cadres frontistes, tous responsables territoriaux, viennent de démissionner de leurs responsabilités, tout en restant dans le parti précisent-ils. Celui du secteur Chambray-Ridelais, un « vieux de la vieille », n'en peut plus des méthodes de Véronique Péan et s'en est plaint à " Nanterre ", le siège national : « On n'est pas des ouvriers d'usine mais des bénévoles, des adhérents d'un parti. On ne veut pas d'une Madame Tchatcher en Touraine. Il faut de l'humain dans une telle formation politique. Nous, on bosse, on bosse, et on se fait remonter les bretelles et ce sont les mêmes qui se retrouvent sur le podium. » Il menace : « C'est ou Mme Péan, ou la dissolution du bureau ! »
" On se fait remonter les bretelles "
Même discours du responsable du secteur Richelais-Sainte-Maure-Bouchardais :« Nous, frontistes et marinistes, sommes ulcérés de l'éviction de Fabien-Emmanuel Poussard, qui n'est pas un va-t-en-guerre et a bien travaillé sur Tours. » Il réclame même que Fabien-Emmanuel Poussard reprenne la direction départementale du Front. Le responsable FN de Chinon, ex-officier de marine, et celui du pays de Racan au nord, ont également rendu leurs galons. Ces quatre vieux briscards patriotes (Marcel Perrot, Gérard Salichon, Jean-Michel Triadou et Mario Ferretti) et le « jeune » Fabien-Emmanuel Poussard font, ainsi, souffler le vent de la révolte en terres frontistes tourangelles. Catherine Costa, responsable en Lochois, est « solidaire » de ce mouvement de rébellion. Avant la venue annoncée dans le département de Marine Le Pen le 24 avril, dans le cadre de son tour de France " bleu marine ", cela fait désordre.
à chaud
> Véronique Péan se défend : « Il n'y a pas d'embrouille, pas de scission, pas de problème. Le FN n'est pas une secte. On n'empêchera pas M. Poussard de partir s'il le souhaite. Partent ceux qui veulent et c'est même honnête qu'ils le disent ainsi. Ce n'est pas une catastrophe. Les autres cadres cités démissionnent de leurs responsabilités mais pas du Front qui, je pense, fêtera son 1.000e adhérents (près de 600 actuellement) en fin d'année en Touraine. » Au FN, on lui prête l'ambition de se présenter aux Européennes de juin 2014.
> Gilles Godefroy, ex-responsable départemental, élu régional, mènera la liste FN aux municipales à Tours, à la demande de la direction nationale. Véronique Péan, ex-candidate aux législatives sur Tours Nord-Ouest en 2012, serait sa n° 2 de liste.
> Pierre-Louis Mériguet, chef de Vox Populi (80 adhérents), commerçant à Tours, confirme qu'il est en pourparlers avec le « rassemblement bleu-marine », et souhaite intégrer la liste FN de Tours aux municipales avec d'autres de ses proches « dans le but de dépasser les 10 %, car il ne suffit pas de tourner en rond avec des pancartes, il faut être efficace ». FN et Vox Populi étaient ensemble à une conférence-débat sur le « racisme antiblanc » le 2 mars dans un hôtel de Tours-Centre. Au Front, des cadres et militants rejettent ces « liaisons dangereuses ».
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Le comité d'accueil pour Marion Maréchal-Le Pen, venue faire un peu de démagogie ce matin dans la ville ouvrière de Hayange (Moselle) et soutenir le tristement célèbre Fabien Engelmann.
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Front national
Oise : le PS appelle à " faire barrage au FN " avec AFP 17/03
Le premier secrétaire du parti socialiste, Harlem Désir, a fait savoir, ce dimanche, qu’il demandait à ses militants d’empêcher l’élection de la candidate du FN au second tour de la législative partielle dans la 2e circonscription de l'Oise.
Le Parti socialiste invoque les principes républicains pour contrer le Front national. Le PS "prend acte" de l'élimination de sa candidate dimanche dans la 2e circonscription de l'Oise et "appelle sans hésitation à faire barrage" au FN lors du second tour, dans un communiqué signé notamment de son premier secrétaire Harlem Désir.
Le PS souligne dans son texte que cette circonscription "a toujours été à droite" et que la participation à l'occasion de ce premier tour "a été extrêmement faible, de l'ordre de 32,79%".
Une participation extrêmement faible
"Lors du premier tour de cette élection, la participation a été extrêmement faible, de l’ordre de 32,79%", poursuit le texte.
"Le second tour opposera le candidat UMP à une candidate du Front national. Au nom des principes républicains, le Parti socialiste appelle sans hésitation à faire barrage au Front national à l’occasion du second tour", conclut-il.
Le député UMP sortant Jean-François Mancel a recueilli 40,61% des suffrages, devant la candidate FN Florence Italiani (26,58%).
Arrivée en troisième position, la PS Sylvie Houssin (21,37%) a été éliminée, faute d'avoir obtenu 12,5% des inscrits. Elle perd neuf points par rapport au premier tour de l'élection en juin dernier (30,50%).
Election législative partielle dans la 2ème circonscription de l'Oise
Harlem Désir, Premier secrétaire
Christophe Borgel, Secrétaire national aux élections
Le Parti Socialiste prend acte des résultats de l’élection législative partielle dans la 2ème circonscription de l’Oise, qui a toujours été à droite et dont le député sortant appartient à l'UMP.
Lors du premier tour de cette élection, la participation a été extrêmement faible, de l’ordre de 32,79%.
Le second tour opposera le candidat UMP à une candidate du Front national.
Au nom des principes républicains, le Parti socialiste appelle sans hésitation à faire barrage au Front national à l’occasion du second tour.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
nico37 a écrit:dug et klin a écrit:nico37 a écrit:
..."La présidente du Front National, Marine Le Pen, a lancé lundi à Mulhouse (Haut-Rhin) une campagne contre la fusion des collectivités territoriales alsaciennes en un Conseil unique qui, selon elle, menace "l'unité de la nation"."...
..."Selon elle, "on devine la main de l'Union européenne qui veut des super-régions qui affaibliront les Etats-Nation", avec une fusion "qui créerait un précédent extrêmement dommageable qui remettrait en cause l'unité même de la nation"."...
Donc le FN est pour la défense des départements,des 36000 communes et de la"république une et indivisible".
Oui le FN est contre la réforme territoriale dans son ensemble...
C'est bizarre,mais cela me rappel un autre Parti,qui défend également l'unité de la nation,et qui a parmis ses dirigeants un fervent admirateur de Degaulle.
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Front national
Ca rappelle même deux partis...
Le souverainisme du POI avec son Europe des Nations, celle De Gaulle (sic Schivardi),
mais aussi le souverainisme PG qui se déchaine en ce moment sur le blog JLM,
à propos des alsaciens, de leurs "pulsions ethnicistes inavouées"
(parlent pas comme nous, les alzachiens, ça fait "ethnie à part")
et de leur "particularisme", alors que JLM aurait aimé
partir la fleur au fusil contre les boches en 1914.
Je cite le florilège du blog...
Le souverainisme du POI avec son Europe des Nations, celle De Gaulle (sic Schivardi),
mais aussi le souverainisme PG qui se déchaine en ce moment sur le blog JLM,
à propos des alsaciens, de leurs "pulsions ethnicistes inavouées"
(parlent pas comme nous, les alzachiens, ça fait "ethnie à part")
et de leur "particularisme", alors que JLM aurait aimé
partir la fleur au fusil contre les boches en 1914.
Je cite le florilège du blog...
Les prétextes d’économie sont un rideau de fumée. En réalité il s’agit de construire une seigneurie locale sur un fond de pulsions ethnicistes inavouées. En attendant pire, cela va de soi. Il est lamentable que ce soit en Alsace, pour laquelle tous les Français ont tant donné au cours de deux guerres, que les particularistes fassent leur sale besogne !
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front national
Partielle dans l'Oise : le PRG appelle " à faire barrage au FN " 18/03
Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, a appelé lundi à voter pour le député UMP Mancel afin de "faire barrage au Front national".
Le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, a appelé lundi "à faire barrage au Front national" dimanche au deuxième tour de la législative partielle dans la seconde circonscription de l'Oise en votant pour le candidat UMP Jean-François Mancel. Baylet "exhorte l'ensemble des formations républicaines et progressistes à faire dès à présent barrage au Front national", écrit-il dans un communiqué.
"Pour empêcher l'entrée d'un nouveau député Front national à l'Assemblée nationale, le Parti radical de gauche appelle à voter pour le député UMP sortant Jean-François Mancel, arrivé en tête dimanche au premier tour de la législative partielle dans la deuxième circonscription de l'Oise", a-t-il ajouté.
Dans la seconde circonscription de l'Oise, le député UMP sortant Jean-François Mancel a recueilli dimanche 40,61 % des suffrages devant la candidate FN Florence Italiani (26,58 %, contre 23,23 % en juin 2012), la PS Sylvie Houssin (21,37 %, contre 30,5 % en juin 2012) étant éliminée, faute d'avoir obtenu 12,5 % des inscrits. L'abstention, qui s'est élevée à 67,21 %, a été beaucoup plus forte qu'en juin dernier (40,25 %). Le premier secrétaire du Parti socialiste Harlem Désir a appelé dès dimanche soir à "faire barrage au FN".
Partielle dans l'Oise : le FN se congratule sur son " inexorable montée " 18/03
Steeve Briois, secrétaire général du parti, voit dans ce scrutin un rejet de la politique du gouvernement sans (ou presque) aucun profit pour l'UMP.
Le Front national s'est réjoui lundi du premier tour de la législative partielle de l'Oise, dans lequel il voit son "inexorable montée" et une "contre-performance de l'UMP". Dans la 2e circonscription de l'Oise, le député UMP sortant Jean-François Mancel a recueilli dimanche 40,61 % des suffrages, devant la FN Florence Italiani (26,58 %), la PS Sylvie Houssin (21,37 %) étant éliminée, faute d'avoir obtenu 12,5 % des inscrits.
Dans un communiqué, Steeve Briois, secrétaire général du parti de Marine Le Pen, écrit que "le PS dévisse de manière spectaculaire, ne laissant aucun doute sur le rejet que le gouvernement et sa majorité suscitent après à peine 10 mois d'exercice du pouvoir". "L'UMP réalise une contre-performance puisqu'en 8 mois le député UMP progresse extrêmement peu par rapport au scrutin du mois de juin", assure Steeve Briois, qui parle d'une "inexorable montée du FN". Florence Italiani réalise "une performance bien supérieure à celle du second tour des élections générales, dépassant les 40 % dans un grand nombre de communes", poursuit-il.
Le responsable frontiste "invite les électeurs à se mobiliser en masse dimanche prochain : un énième député UMP qui ne s'opposera en rien au projet de la gauche ne leur servira à rien, ils ont encore l'opportunité d'élire une authentique élue d'opposition !"
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Razzy Hammadi critique l'appel à voter automatiquement UMP face au FN avec AFP 19/03
Razzy Hammadi juge que l'idée d'appeler systématiquement à voter UMP contre le FN n'a plus lieu d'être, après l'échec du PS dans la législative partielle de l'Oise.
Le député PS Razzy Hammadi a critiqué mardi "l'automaticité" des appels de son parti à voter UMP au second tour contre le FN, en particulier dans la législative partielle dans l'Oise.
Razzy Hammadi s'exprimait dans les couloirs de l'Assemblée après des applaudissements, lors de la séance des questions au gouvernement, de certains députés UMP à l'adresse de Marion Maréchal Le Pen, qui venait d'interpeller le ministre de l'Intérieur Manuel Valls sur les Roms.
" L'automaticité de cet appel n'a plus lieu d'être "
"La gauche, et le PS en particulier face à cette droite qui tient le même discours, partage les mêmes éléments programmatiques, signe les mêmes amendements et qui se met maintenant à applaudir l'extrême droite dans l'hémicycle, gagnerait à avoir un véritable débat sur l'automaticité de l'appel à voter pour l'UMP dans le cas de seconds tours UMP-FN", a déclaré le député socialiste.
Selon lui, "l'automaticité de cet appel n'a plus lieu d'être" et "c'est au cas par cas que la décision et l'appel à voter doit se faire".
"Dans le cas qui se pose cette semaine, j'aurais demandé une réflexion bien plus longue et bien plus argumentée que la simple automaticité à faire barrage à l'extrême droite. J'aurais regardé quelques écrits de Jean-François Mancel", le député sortant et candidat UMP, a-t-il ajouté.
Partielle de l'Oise: EELV est anti-FN mais pas dans un front républicain (AFP) 19/03
Pascal Durand, numéro un d'EELV, a assuré mardi que son parti ne participerait à "aucun front républicain mené par Jean-François Mancel", le candidat UMP opposé en duel à une candidate FN dimanche prochain au second tour de la législative partielle dans l'Oise, qu'il a accusé d'avoir "joué aux apprentis sorciers".
"Nous appelons à ne pas voter pour le FN mais nous laissons les électeurs face à leur conscience", a expliqué le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts devant des journalistes.
"Nous savons que si le FN est si puissant c'est que certains comme Jean-François Mancel ont joué aux apprentis sorciers et ne font que récolter ce qu'ils ont semé", a-t-il ajouté.
"Nous ne participerons à aucun front républicain mené par Jean-François Mancel", a précisé M. Durand, à propos de cette élection partielle rendue nécessaire après l'annulation par le Conseil constitutionnel du vote de juin 2012.
Dans la 2e circonscription de l'Oise, le député UMP sortant Jean-François Mancel a recueilli dimanche 40,61% des suffrages devant la candidate FN Florence Italiani (26,58%, contre 23,23% en juin dernier), la PS Sylvie Houssin (21,37%, contre 30,5% en juin) étant éliminée, faute d'avoir obtenu 12,5% des inscrits. L'abstention, qui s'est élevée à 67,21%, a été beaucoup plus forte qu'en juin dernier (40,25%).
Dès dimanche soir, le Parti socialiste avait dit "prendre acte" et appelé "sans hésitation à faire barrage" au FN lors du second tour. A droite, Jean-Pierre Raffarin (UMP) a rallié cette position précisant n'avoir jamais été "gêné" de voter "républicain contre le Front national".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Beauvais Le vice-président du FN vient soutenir Florence Italiani 20/03
Après Marine Le Pen, Florian Philippot viendra jeudi apporter son soutien à la candidate du FN à la 2e circonscription, Florence Italiani. Haut fonctionnaire, ancien directeur de campagne de la présidente frontiste pendant la campagne présidentielle et actuel vice-président du mouvement, il donnera à 16 heures une conférence de presse au café de la paix, place Jeanne-Hachette à Beauvais.
POURQUOI MANCEL ET L’EXTREME DROITE ONT ELIMINE LA CANDIDATE SOCIALISTE DANS LA CIRCONSCRIPTION DE BEAUVAIS-SUD Bernard LAMIRAND
Pouvait-il en être autrement ?
Les socialistes disent que les électeurs ne se sont pas déplacés parce que l’enjeu n’était pas important rajoutant que de toute façon cette circonscription est ancrée à droite.
C’est le genre d’excuse quand on a pas d’excuses à faire valoir.
En fait, ce résultat qui élimine au premier tour la candidate socialiste qui avait raté de 63 voix l’élection en juin dernier, place Mancel en tête et le Front national en second et montre que la désillusion est grande parmi l’électorat socialiste qui a décidé de ne pas se rendre aux urnes même s’il faut convenir qu’une déperdition existe d’électeurs qui ne se déplacent que pour l’enjeu national des législatives.
L’électorat socialiste a fait plus que de bouder les urnes.
Cet électorat a vu son vote bafoué par Hollande et son gouvernement qui se sont rangés dans les politiques d’austérité qui frappe les salariés et les retraités notamment dans cette circonscription de Beauvais -Sud.
Ces mêmes électeurs voient leur conditions de vie et de travail s’aggraver et le chômage progresser contrairement aux déclarations péremptoires de Montebourg annonçant qu’il avait sauvé 60000 emplois, ce qui faire rire jaune tous ceux qui dans la dernière période viennent de perdre leur emploi, comme dans la Picardie où la frappe chirurgicale du CAC 40 vient de détruire en quelques semaines des milliers d’emplois.
Et les électeurs de l’Oise savent qu’Hollande était venu recueillir leur voix dans des entreprises qui ont été ensuite abattues par le patronat à l’exemple de Still à Montataire.
C’est cette politique que s’entête à mener Hollande qui a conduit à ce résultat électoral et à la victoire de Mancel et surtout une nouvelle progression du Front National qui nage à l’aise dans les fanes défraichies des promesses non tenues du président de la République.
Dans ces conditions, le résultat du Front de gauche est un encouragement dans une circonscription où les communistes dans le cadre du Front de Gauche mènent un combat de longue haleine pour devenir une force qui compte. Mais, ne nous trompons pas, le sillon a besoin de prendre de la profondeur et notamment pour gagner cet électorat qui vient de se détourner du vote socialiste mais qui n’a pas encore fait le pas de rejoindre massivement les communistes et le Front de Gauche.
C’est à ce travail qu’il faut consacrer du temps pour que nos propositions dépassent le coté sympathique que les gens nous donnent volontiers pour être littéralement porté comme la vraie alternative sur laquelle ils se prononcent et surtout luttent.
Ce travail là nous attend car Hollande a choisi une ligne qui va à l’encontre du progrès social et cela va peser dans les prochains scrutins, notamment les municipales, qui deviennent le terrain propice de reconquête pour la droite en alliance avec le Front National dans ce département qui grimpe et recueille des voix qui ne devraient pas lui être destiné.
Le parti socialiste en Picardie est responsable de cette montée du Front National parce que sa politique qu’il mène éloigne des gens qui sont travaillés par ce FN sur l’idée « du tous pourris ».
Ce résultat favorable à la droite est plus qu’une semonce pour ce parti qui détient tout et mène une politique gouvernementale contraire aux intérêts des salariés et des retraités dans cette région.
Tiendra t’il compte de ce résultat, s’engagera t’il à se sortir du guêpier dans lequel il s’est soumis au capital ; les quelques mois qui nous reste avant les municipales confirmeront ou infirmerons cette interrogation.
Ce que l’on peut savoir aujourd’hui, c’est que le scénario que l’on voyait se profiler d’un retour de la droite est en cours.
Les socialistes militants sincères ne peuvent plus se murer dans le silence. L’obstination de leurs dirigeants pour appliquer une politique gouvernementale favorable aux thèses libérales créant de l’insécurité sociale ne peut être que destructrice pour l’ensemble des forces qui se réclament du progrès social.
A bon entendeur salut.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Que s'est-il passé dans la 2ème circonscription de l'Oise ?
Par Joël Gombin
Joël Gombin, doctorant en sciences politiques à l’Université de Picardie-Jules Verne à Amiens,
analyse les résultats du 2nd tour de la législative partielle dans la 2ème circonscription de l'Oise.
http://picardie.france3.fr/2013/03/25/que-s-est-il-passe-dans-la-2eme-circonscription-de-l-oise-par-joel-gombin-222537.html
Par Joël Gombin
Joël Gombin, doctorant en sciences politiques à l’Université de Picardie-Jules Verne à Amiens,
analyse les résultats du 2nd tour de la législative partielle dans la 2ème circonscription de l'Oise.
http://picardie.france3.fr/2013/03/25/que-s-est-il-passe-dans-la-2eme-circonscription-de-l-oise-par-joel-gombin-222537.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front national
FN, la fin du plafond de verre ? Arnaud Focraud 25/03
La formation de Marine Le Pen est passée tout près de la victoire dimanche, au second tour de l'élection législative partielle de l'Oise. Sa progression entre les deux tours est étonnante : le parti, qui a dans le passé fait les frais du "front républicain", serait désormais en situation de surmonter cet obstacle.
Dans l'Oise, le Front national a failli réaliser une prouesse : obtenir un siège supplémentaire à l'Assemblée nationale au terme d'un second tour l'opposant à un seul autre candidat. En juin dernier, Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen ont remporté chacun leur législative après une triangulaire face à un candidat PS et UMP. Dimanche, Florence Italiani a été battue de moins de 800 voix par le député UMP sortant, Jean-François Mancel (48,59% contre 51,41% des voix exprimées). "Le rapport de forces à l'issue de ce second tour peut constituer une surprise puisqu'il est plus serré qu'attendu", analyse pour le JDD.fr Yves-Marie Cann, directeur d'études à l’institut CSA.
Par rapport au premier tour, la candidate du Front national a en effet gagné près de 6.000 voix supplémentaires - elle avait obtenu 26,58% des suffrages -, tandis que l'élu de droite - 40,61% il y a une semaine - a engrangé seulement 3.000 électeurs en plus. Mieux, comparé à l'élection de juin 2012 qui a été invalidée par le Conseil constitutionnel, Florence Italiani a obtenu 2.000 voix de plus, alors que 20.000 électeurs de moins se sont rendus aux urnes dimanche. "Il y a des évolutions et le Front national est le centre de gravité de la vie politique", se réjouissait Marine Le Pen, lundi sur Europe 1.
43% des voix du PS vers le FN ?
Comment comprendre alors une telle progression du vote FN ? Probablement en partie par "la mobilisation d’une proportion significative d'abstentionnistes du premier tour ", selon Yves-Marie Cann, qui n'écarte pas l'hypothèse d'un vote s'étant en partie cristallisé contre le député sortant, ce qui expliquerait son faible report de voix. Si le taux de participation était dimanche en hausse de trois points par rapport au premier tour, il est ainsi possible qu'une partie de l'électorat de gauche ne se soit pas rendu aux urnes. Mais il est également plausible qu'"une part des électeurs socialistes se soient déportés vers la candidature du Front national", explique le sondeur.
Pour décrypter les reports de voix en l'absence d'enquête d'opinion, Joël Gombin, doctorant en science politique à l'Université de Picardie, s'est appuyé sur un modèle statistique développé par un chercheur américain. A partir des résultats sur chacun des 196 bureaux de vote de la circonscription, ce spécialiste en sociologie électorale a pu effectuer des estimations. "Dans chaque bureau de vote, les résultats du premier et du second tour font qu'il y a un minimum et un maximum théorique pour chaque report de voix", assure-t-il au JDD.fr.
Verdict : 43% des électeurs de la candidate PS éliminée au premier tour auraient voté FN au second tour, selon la moyenne calculée. Ce report vers le FN est le plus élevé de toutes les autres candidatures, à l'exception évidemment de celle de la frontiste. "Localement, en Picardie, les reports de la gauche sur le FN sont normalement beaucoup moins importants. Personne n'a vu venir une telle progression", analyse le chercheur.
Autrefois victime du " front républicain "
Si le résultat surprend, c'est parce que le Front national est habituellement confronté à un manque de reports de voix. La présidentielle de 2002 en est l'exemple le plus connu : victime du "front républicain", Jean-Marie Le Pen n'avait que très peu progressé entre les deux tours, passant de 16,86% des voix à 17,79%. Plus récemment, le FN a également été confronté à un bloc uni contre lui, à l'occasion de la municipale partielle d'Hénin-Beaumont, le fief de Marine Le Pen, en 2009. De 39,34% des voix, la liste frontiste avait finalement échoué au second tour avec 47,62% des suffrages.
Le "plafond de verre", comme certains l'ont appelé, est-il de l'histoire ancienne? "En raison des dynamiques sociales, je pense que la thèse du plafond de verre doit être maniée avec prudence", affirme au JDD.fr Nicolas Lebourg, historien spécialiste de l'extrême droite française. Le chercheur assure avoir cru à cette "théorie", qu'il remet aujourd'hui en cause par la rapide progression du vote FN parmi de nombreux électorats, à commencer par les femmes. "Il faut être prudent avec cette idée selon laquelle le FN ne pourra jamais avoir un score trop élevé, l'élection dans l'Oise apporte un sérieux démenti", complète Joël Gombin.
" Ce plafond de verre est déjà fragilisé "
Pour Yves-Marie Cann, "si l’élection de l'Oise montre que ce plafond de verre tient toujours, d’une certaine façon, le parti se rapproche désormais beaucoup plus que par le passé de la barre des 50%." Le directeur d'études à l’institut CSA ajoute : "Il y a aujourd’hui suffisamment d'indicateurs à l'échelle nationale et d'indices à l'échelle locale pour dire que ce plafond de verre est déjà fragilisé." La cote de popularité record de Marine Le Pen - 35% d'opinions favorables en mars selon le baromètre CSA -, en hausse continue depuis le mois de septembre, est l'un de ces indicateurs.
De même, "l'effet repoussoir contre le FN qui a pu exister chez certaines catégories d'électeurs est en recul", selon Yves-Marie Cann. Une enquête CSA pour Atlantico publiée lundi indique que 51% des sympathisants UMP et 66% des sympathisants FN sont favorables à des alliances locales entre les deux formations. "L'absence de colonne vertébrale idéologique de l'UMP profite au FN", pense Nicolas Lebourg. "Dans certains territoires, le FN est devenue l'offre de droite la plus crédible", ajoute Joël Gombin.
Mais plus qu'une élection partielle, dont le faible taux de participation empêche d'en tirer des enseignements trop généraux, la progression du Front national devra être confirmée à l'occasion des élections municipales de l'année prochaine. "Il s'agit toutefois d'un scrutin particulier où l'implantation locale y est importante", explique Joël Gombin. "Tout dépendra du degré de politisation du scrutin. Plus il sera élevé, mieux ce sera pour le FN", dit-il. "Compte tenu du contexte économique comme celui de défiance à l'encontre du gouvernement en place et aussi de l'ancienne majorité de droite, on peut s'attendre à ce que le FN franchisse localement la barre des 50%", résume Yves-Marie Cann. La formation de Marine Le Pen aura alors réussi à repousser ce fameux plafond.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
JM Le Pen candidat aux européennes AFP 24/01
A 84 ans, Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front national (FN), a annoncé son intention d'être candidat aux élections européennes de 2014 dans la circonscription Sud-Est de la France.
" Je ne compte pas m'arrêter, je serai bien candidat aux européennes sur cette circonscription ", a déclaré M. Le Pen, âgé de 84 ans. " La politique, ce sera jusqu'au bout, comme Molière. C'est le tout puissant qui décidera " , a ajouté le fondateur du FN, qui a cédé la présidence de son parti d'extrême droite à sa fille Marine en janvier 2011.
Jean-Marie Le Pen est député européen depuis juin 2004.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
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