Front national
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Re: Front national
Neuville : soupçonné d’antisémitisme sur Facebook, l’ex-candidat FN François Chatelain s’excuse JEAN-FRANÇOIS REBISCHUNG 06/09
Quatre jours après avoir été suspendu du FN et avoir perdu l’investiture pour les élections municipales à Neuville-en-Ferrain, l’ex-candidat frontiste François Chatelain présente ses excuses dans un communiqué de presse et s’oppose aux accusations du député UMP Gérald Darmanin.
Mardi, alors qu’il était en passe d’obtenir l’investiture du Front National pour les municipales à Neuville-en-Ferrain, le jeune militant frontiste François Chatelain (28 ans) a été suspendu du FN, perdant du même coup l’aval du parti pour se présenter sous ses couleurs pour les municipales. En cause, une lettre envoyée à Marine Le Pen par le député UMP de la circonscription. Gérald Darmanin dénonçait « des propos et des images incitant à la haine raciale, à l’antisémitisme et à la xénophobie » que l’on pouvait retrouver sur la page Facebook du futur candidat. Celui-ci y avait mis une photo du drapeau d’Israël en feu et avait partagé des liens du même acabit.
Dans la soirée, la direction du FN avait décidé de sa suspension et lui avait retiré l’investiture. Nous avions tenté de joindre François Chatelain, en vain.
Aujourd’hui, l’ex-candidat s’excuse dans un communiqué de presse. « Concernant l’image du drapeau Israélien en feu, elle vise la politique d’un État, et non la communauté juive, ni même la religion juive. Je suis gêné que toute cette affaire ait été instrumentalisée, non pas pour me nuire, mais pour nuire à l’image du Front National. Elle était aussi un moyen de se débarrasser d’un candidat aux futures élections municipales, dont j’attendais l’investiture. Je présente mes plus sincères excuses à toute personne ayant pu se sentir insultée ou choquée, ainsi qu’à la communauté juive qui se serait sentie visée, alors que telle n’était pas mon intention. » Et l’ex-candidat d’affirmer au passage que sa compagne est : « elle-même d’origine juive ».
En revanche, il fustige les arguments du député UMP. « Les images dont se sert le député UMP Gérald Darmanin pour m’attaquer, dénonçaient clairement l’atteinte portée à la laïcité au sein de la République Française. L’objet était entièrement politique, et ne s’attaquait ni à une communauté ou à une religion en particulier, mais dénonçait le communautarisme grandissant de la classe politique Française. » Une accusation un peu facile. Si les propos qui figuraient sur la page Facebook de François Chatelain provenaient de liens partagés, ils l’avaient bien été par lui.
D’ailleurs, François Chatelain termine son communiqué de presse en expliquant : « J’assume mon erreur, et je regrette qu’elle ait pu nuire à la réputation de notre mouvement. »
nico37- Messages : 7067
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Marseille : unité contre le Front de la haine
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Roseau- Messages : 17750
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Re: Front national
Note interne du FN après une exclusion : le parti de Le Pen veut éviter tout dérapage Nicolas Lebourg Historien spécialiste des extrêmes droites Édité par Mélissa Bounoua Auteur parrainé par Mael Thierry 06/09
François Chatelain, futur candidat aux municipales pour le Front national, a été exclu après avoir posté une image xénophobe sur son profil Facebook. Nicolas Lebourg, historien spécialistes des extrêmes-droites, a eu accès à une note du parti qui, au-delà de cette exclusion individuelle, souligne une stratégie plus globale pour contenir les débordements.
Candidat Front national aux municipales, François Chatelain a été suspendu ce 4 septembre après avoir publié un visuel de sa page Facebook dénonçant la supposée mainmise sioniste sur la France. Steeve Briois, le secrétaire-général du parti, a fait savoir que l’ex-candidat investi était convoqué devant la commission de discipline interne en vue d'une exclusion.
Cependant, la direction du FN ne s’est pas contentée de régler un cas individuel. À l’approche des scrutins elle a adressé à ses cadres une note de reprise en main qui dessine tout ensemble évolution du parti et stratégie de communication :
Pour bien saisir la portée de ce courrier, plusieurs éléments sont à prendre en considération.
Intégrer le FN au marché politique
L’objet même de la création du Front national en 1972 par le mouvement néo-fasciste Ordre nouveau était de réintégrer les extrêmes droites au sein du marché politique. Pour cela les cadres d’Ordre Nouveau savaient fort bien que leur propre ligne n’était pas électoralement vendable.
Il s’agissait en somme d’une première opération de ce que l’on ne nommait pas encore une "dédiabolisation". Cela créait parfois de vives tensions avec des militants de base qui voyaient là une compromission avec "le système". Les cadres du mouvement devaient gérer ces contradictions. Ainsi un document interne notait à propos d’un militant :
"Penchants nazis (mauvais sens du terme) trop marqués. Ne s’intéresse qu’à la violence sans but vraiment politique. Désire Service d’Ordre".
Tête pensante de la stratégie de Front national et alors numéro deux du parti, François Duprat avait saisi cette nécessité de lier démarcation du système, fédérant les mécontents, et normalisation culturelle, afin de pouvoir exister électoralement. Il inventa l’axe de dénonciation sociale de l’immigration et l’imposa pour les législatives de 1978.
Il adressait alors une note interne aux sections FN où il stipulait :
"Nous devons nous appuyer exclusivement sur des arguments d'ordre rationnel, social et politique, sous peine de déclencher un processus immédiat de blocage... La Commission électorale demande donc la suppression immédiate de tout tract FN à connotation raciale, qui ne pourrait que déclencher une campagne générale de nos adversaires et réduire à néant tout notre travail... Il faut savoir ce que l'on veut : plaire à un militant hargneux d'une section ou à un vague sympathisant, ou bien gagner à nos thèses des milliers d'électeurs et d'adhérents."
En somme, le parti a toujours dû organiser la discipline idéologique de ses membres, y compris dans la phase de "compromis nationaliste", où il avait pour dogme d’accueillir toutes les tendances des extrêmes-droites, et qui s’achève avec la scission mégretiste de 1998-1999.
Une profonde mutation idéologique
Le visuel qui a valu exclusion à François Chatelain représentait une position idéologique très commune au FN dans l’avant-scission. Mais cette rupture vida le FN de ses cadres radicaux.
Les manifestations monstres de l’entre-deux-tours de 2002 démontrèrent le bien-fondé de la ligne de "dédiabolisation", entre autres portée par Louis Aliot, secrétaire-général qui de 2005 à 2010 n’eut de cesse de "purger" le parti de ses radicaux. Les partisans de la dénonciation de la main-mise du sionisme sur la République ne sont plus les bienvenus. Alain Soral quitte le FN en fustigeant le "suceur de sionistes" que serait Louis Aliot, qui en retour affirme que le premier est "à la tête d’une secte".
Dans ce contexte, ce sont aussi des cadres partisans d’une ligne populaire et d’implantation locale qui montent dans le parti. C’est le cas de Steeve Briois, qui a de fortes chances de devenir maire d’Hénin-Beaumont en 2014. Ce sont également ces jeunes gens qui viennent offrir un nouveau visage au FN depuis quelques temps. Ils n’ont pas de parcours antérieur dans des groupuscules de l’extrême droite radicale, ils n'ont aucune autre préformation idéologique que le lepénisme version Marine, ils n’ont que faire de dénoncer un "lobby sioniste".
François Chatelain a manifestement fait la même erreur que certains anti-frontistes de gauche : croire que la mutation du FN n’était qu’une affaire d’habillage, de "double discours", alors qu’elle repose sur une profonde mutation sociologique.
Le Front national 2.0
La note de reprise en mains est à saisir en ce contexte.
Mené des décennies durant par des cadres radicaux, le FN cherche désormais à se pourvoir de cadres en phase avec son électorat, notamment via la formation interne. Cette note est à lire en ce sens, mais elle nous dit aussi ce qu’il en est de la "bataille culturelle" entre le FN et la gauche annoncée à l’Université d’été de la Rochelle.
Le FN a saisi la prépondérance médiatique acquise par les réseaux sociaux. À l’ère du buzz en flux constant, il sait que son travail de redéfinition a pour angle mort les "dérapages" faciles à tweeter, partager. Il s’adapte en conséquence par cette reprise en mains.
Il s’avère que, cette même semaine, le buzz fut avant tout affaire d’une photographie inadéquate du président de la République. En lisant l’analyse qu’en faisait Bruno Roger-Petit, ce même 4 septembre où Steeve Briois suspendait François Chatelain, on ne pouvait qu'être saisi. Où est l’équivalent socialiste de cette note frontiste ? Où est la politique de communication adaptée aux réseaux, quand les communicants de l’Elysée et du PS s’avéraient incapables d’allumer un contre-feu, un contre-buzz ?
Au nom des grands principes, les hommes de gauche peuvent dire sans doute que cela n'est pas à leur niveau éthique. Mais il ne faut alors pas faire de métier politique : comme, précisément, l’écrivait François Duprat : "l'action politique est la tentative acharnée d’occuper sans cesse le maximum de terrain. Le reste n’est que littérature.. Mauvaise de surcroît."
La rencontre fortuite de ces deux dysfonctionnements de communication montre que la réaction politique "normale", à savoir la sanction de la faute individuelle et l’exigence de discipline collective, a été le fait du FN. À gauche, on assiste pour l’heure à des attitudes individuelles. "Il n’y a que ceux qui sont dans les batailles qui les gagnent", écrivait Saint-Just. Pour l'instant, la gauche regarde le FN se mettre en ordre de bataille.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Curieuse analyse. Nicolas Lebourg explique que cet épisode est dans la droite ligne de l'orientation du FN depuis sa fondation, puis que c'est le signe d'un "profond changement sociologique", et enfin fait un parallèle avec la photo de Hollande et son sourire benêt en prétendant que le PS n'a pas fait l'équivalent du FN à ce sujet (comment le pourrait-il ? )
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Front national
Françoise Coolzaet devrait poser ses valises à Roubaix CHARLES-OLIVIER BOURGEOT 02/09
Elle voulait garder la surprise mais elle a vendu la mèche sur Internet. Françoise Coolzaet, conseillère régionale, sera tête de liste FN pour les municipales à Roubaix.
Françoise Coolzaet lors du premier tour des législatives en 2012 : elle était candidate FN dans la 8e.
Au Front national, on ne s’attendait pas à notre coup de fil. Ni Éric Dillies, secrétaire départemental du FN pour la métropole lilloise, qui se contente d’expliquer que «normalement oui », Françoise Coolzaet sera bien tête de liste aux municipales 2014 à Roubaix ; ni la principale intéressée, jointe dans l’après-midi, surprise qu’on l’ait si vite démasquée. C’est qu’à l’agence, on a l’Internet et qu’il suffit d’aller y faire un tour pour comprendre que la conseillère régionale représentera le FN : une page facebook sur la thématique chère au parti d’extrême droite « Roubaix ville française », un blog où elle s’identifie clairement comme la tête de liste du Rassemblement Bleu Marine – comprendre le FN dans le nouveau jargon mariniste. Alors, elle acquiesce. Elle y a réfléchi tout l’été.
Et ça n’est pas une surprise. Depuis deux ans, Françoise Coolzaet est le nouveau visage de l’extrême droite à Roubaix. Une ville qui n’a plus d’élu lepéniste depuis le départ de Guy Cannie. Une ville qui résiste à la montée du FN version Marine Le Pen. Candidate aux législatives en 2012 après un premier essai aux cantonales, Françoise Coolzaet est arrivée en quatrième position dans Roubaix intra-muros, juste derrière une parachutée maladroite : Salima Saa (UMP).
Parachutée justement, voilà une image que la Lilloise Françoise Coolzaet réfute. Elle assure même chercher un appartement à Roubaix. Une Roubaisienne, une vraie donc… mais attendons encore quelques mois. Alors on l’interroge : « Et vous cherchez dans quel quartier ? Barbieux ? » Elle : « Oui, je pense, je pense… Ne serait-ce que pour ma sécurité. » En tout cas, elle vient souvent à Roubaix, même qu’elle a des souvenirs d’elle jouant au parc Barbieux. « Une partie de ma famille habite à Roubaix », insiste-t-elle.
« On peut gagner »
Le programme ? Elle le présentera ce mois-ci avec son colistier, un Roubaisien dont elle révélera alors l’identité. En gros : stop aux burqas, aux Roms, à l’insécurité, au chômage, au clientélisme… Reste qu’à l’entendre parler de Roubaix, on se demande ce qui la pousse à emménager dans le chaos qu’elle dépeint. « Les gens ne sont pas satisfaits. On n’a rien. Il y a tout à faire. Il ne faut pas se bercer d’illusions. Pour que ça aille mieux, il faut changer de maire (…). Roubaix, c’est de moins en moins une population d’origine, de plus en plus une population d’origine étrangère. » Elle jure au passage qu’« il y aura des Français d’origine étrangère sur (leur) liste. Il y aura aussi des gens de confession musulmane qui ne veulent pas que Roubaix, ce soit Beyrouth. »
En attendant, l’extrême droite s’enflamme : « On peut gagner, on peut toujours gagner. » Qui d‘autres qu’eux pour renverser le maire ? Sûrement pas Guillaume Delbar (UMP) : « Je le connais suffisamment, c’est un mou. Je préfère encore avoir affaire au PS qu’à l’UMP. »
La candidate FN a-t-elle dérapé sur son compte Facebook ? Charles-Olivier Bourgeot 06/09
Quelques jours après l’ex-candidat FN de Neuville-en-Ferrain, la conseillère régionale Françoise Coolzaet, investie par son parti pour mener la liste « Roubaix ville française », est à son tour épinglée pour certaines de ses publications sur Facebook. Françoise Coolzaet qui a fermé son compte après leur divulgation ce jeudi dément formellement les avoir écrites.
Décidément, le Front national bute sur un sérieux écueil à sa stratégie de dédiabolisation du parti : les réseaux sociaux. Certains futurs candidats « Rassemblement bleu marine » aux municipales s’y lâchent publiquement. Et dérapent. Quelques jours après François Chatelain,pressenti candidat FN à Neuville-en-Ferrain avant d’être suspendu pour ses propos antisémites, Françoise Coolzaet se fait à son tour épingler pour des publications islamophobes apparaissant sur son profil. Pas de courrier du député UMP Gérald Darmanin qui demandait à la présidente du FN d’intervenir sur le cas Chatelain, mais un jeune socialiste de Roubaix, Mehdi Chalah, informant sur Twitter de propos tenus publiquement par « France » Coolzaet sur les réseaux sociaux.
Que lit-on sur ce profil ? De récents commentaires, assez classiques pour un militant du FN. Et quelques dérapages, plus anciens, notamment ceux repris par Mehdi Chalah. Sur l’un, le compte de Françoise Coolzaet invoque Charles Martel. « Charles Martel ! 732 où nous, français, avons bouté les Arabes dehors et libéré la France (...) de Mahomet ! (...) ». Sur un autre datant de janvier, elle insulte Florence Cassez : « Elle cherche à trouver un emploi rapidement . Mannequin au Bois de Boulogne, ça irait ? ». Sur un troisième enfin, datant de début août, elle fait connaître sa « conception » de la laïcité française : « À Roubaix, je n’opposerai pas le croyant musulman et l’insipide de souche car la France mérite mieux : France, fille aînée de l’église ».
Quelques jours après la suspension François Chatelain – qui s’est excusé depuis –, comment réagira le Front national ? Le Neuvillois était un jeune encarté frontiste quand Françoise Coolzaet, fille de militants, est lepéniste depuis son adolescence dans les années 80. Numéro deux pour le département du Nord sur la liste FN aux régionales de 2010, elle siège depuis au conseil régional. Elle était aussi candidate aux législatives en 2012 et aux cantonales en 2011 sur le territoire. Cette fois, elle faisait connaître son intention de s’implanter durablement à Roubaix.
Nous n’avons pour l’instant pas réussi à contacter Éric Dillies, responsable du FN pour la métropole lilloise. Jointe cet après-midi, Françoise Coolzaet nie formellement. Elle nous accuse de vouloir la discréditer, menaçant d’attaquer en diffamation. Elle affirme avoir été alertée lorsque ces publications ont circulé sur Twitter, jeudi. « Je ne reconnais pas ces posts. Je n’ai pas écrit ça. En plus, il y a plein de fautes d’orthographe », justifie-t-elle, expliquant avoir déjà été piratée « plus d’une fois ». Son compte Facebook – celui où les dérapages ont été constatés – comme la page « Roubaix ville française » et le blog qu’elle consacrait à sa candidature roubaisienne ont disparu du web quelques heures après la divulgation sur Twitter de ces dérapages.
nico37- Messages : 7067
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Mobilisation générale pour Marseille
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Re: Front national
Frédéric Boccaletti veut apaiser les tensions au sein du FN brignolais 05/09
Le secrétaire départemental du Front national revient sur la bousculade qui s'est produite, voici une dizaine de jours, entre Jean-Paul Dispard, accompagné de deux collègues, et les représentants officiels du FN.
"Tout le monde a beaucoup d'estime pour Jean-Paul et nous sommes tous des êtres humains : tout le monde peut déconner à un moment. Jean-Paul, mal entouré par deux personnes, s'est laissé dépasser. Il faut mettre cet incident de côté. Nous n'engagerons donc pas de poursuites judiciaires : Jean-Paul fait partie de la famille et je n'ai pas envie que nous finissions ce chemin de cette manière. J'espère qu'il entendra ce signe d'apaisement."
Voilà ce qu'a affirmé Frédéric Boccaletti, secrétaire départemental du Front national, ce jeudi lors de la présentation de Laurent Lopez, candidat désormais officiel du parti aux cantonales partielles des 6 et 13 octobre prochains. Le responsable faisait ainsi référence à la bousculade qui s'est produite, voici une dizaine de jours, dans la future permanence de campagne, rue République à Brignoles, entre Jean-Paul Dispard, accompagné de deux collègues, et les représentants officiels du FN.
Le FN brignolais n'en finit plus de régler ses comptes 12/09
FN de Brignoles : la réponse de Molière à Chateaubriand
Les joutes verbales à distance se poursuivent entre Frédéric Boccaletti, le secrétaire départemental du FN, et Jean-Paul Dispard, récemment suspendu du parti.
Alors que le premier, citant Chateaubriand, raillait notamment (notre édition de lundi) le mutisme du second jusqu'à sa suspension du parti, ce dernier s'en défend... en citant Molière. « Il faut savoir que "Don" Frédéric Boccaletti, grand mamamouchi du FN Paca, depuis sa nomination de secrétaire départemental, a toujours interdit à tous les secrétaires de circonscription, secrétaires de canton, et élus de faire la moindre déclaration à la presse sans son accord et son autorisation », révèle-t-il.
Autre sujet de débat, le terme de « parachuté », volontiers prêté à Laurent Lopez, candidat investi par le FN pour les cantonales et les municipales. « Concernant la légitimité du terrain [de M.Lopez], je laisse les Brignolaises, les Brignolais et les électeurs du canton à penser par eux-mêmes », lance Jean-Paul Dispard.
Ce dernier confie, par ailleurs, « recevoir, depuis quelques jours, de nombreuses marques de sympathie de la population brignolaise ». Se présentera-t-il sans étiquette aux cantonales? « Je n'exclus rien pour l'instant », répond-il, en laissant planer le suspense. « Et cette réponse vaut aussi pour les municipales... »
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Très bon article de Mediapart :
Pour les abonnés : http://www.mediapart.fr/journal/france/290713/front-national-et-ultras-les-preuves-dune-amitie?page_article=1
NB : Il manque les photos.Front national et ultras: les preuves d'une amitié
13 septembre 2013 | Par Marine Turchi
Le Front national se réunit ce week-end à Marseille pour son université d'été. À six mois des municipales, Marine Le Pen veut poursuivre son nettoyage de façade du parti et gommer son image d'extrême droite. Le FN n'aurait aucun rapport avec les JNR, le GUD, les révisionnistes, l'ultra droite et autres, affirme haut et fort sa présidente. Faux. Mediapart publie, photos à l'appui, les preuves contraires.
Comme avant chaque élection et après chaque débordement médiatisé d'un candidat frontiste, Marine Le Pen a demandé dans une note interne que ses candidats aux municipales « respectent la ligne politique du parti » et ne « se laissent pas aller à des délires personnels ou idéologiques ». À six mois des municipales, la présidente du FN veut poursuivre son nettoyage de façade du parti et gommer son image d'extrême droite. Mais cette stratégie se heurte à la porosité entre le Front national et les groupuscules de l'extrême droite la plus radicale.
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Marine Le Pen a beau assurer que son parti n'a « aucun rapport avec ces groupes, qui expriment d'ailleurs régulièrement leur désapprobation à (son) égard », son vice-président, Florian Philippot, a beau répéter que « le FN n'a rien à voir avec ces personnalités radicales » et qu'il n'est « pas d'extrême droite », les faits sont têtus. De nombreuses photos et documents mettent à jour des liens existant de longue date entre le Front national et ces groupuscules. GUD, JNR, identitaires, néofascistes, etc. : encore aujourd’hui, la barrière est loin d'être étanche (lire notre Boîte noire).
1. Les liens avec les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR)
Cette porosité existe d'abord avec les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), le mouvement – dissout en juillet – de Serge Ayoub, l'ancien leader des skinheads parisiens, dont sont issus les agresseurs de Clément Méric. En juin, Marine Le Pen (qui n'a pas souhaité répondre à nos questions) avait martelé qu’elle « ne connai(ssait) pas précisément ce groupe ». Florian Philippot avait lui affirmé qu'il « ne savai(t) même pas que ça existait » et avait « appris leur existence dans la presse ». Pourtant, en juin 2008, la présidente du FN était présente au Local, le bar associatif d’Ayoub, lors de la première “100 % French Pride” organisée par le site d’extrême droite Fdesouche.com. En août 2010, elle dîne même avec « Batskin ».
Marine Le Pen au "Local" d'Ayoub, lors de la première "100 % French Pride" organisée par le site Fdesouche.com, en juin 2008. Marine Le Pen au "Local" d'Ayoub, lors de la première "100 % French Pride" organisée par le site Fdesouche.com, en juin 2008. © Peggy Colin / Rue89
En avril 2012, en pleine campagne présidentielle, le même Ayoub appelle dans une vidéo à « voter Marine », la seule « qui défend toujours la France et les Français ». Le 1er juin, pendant les législatives, il tracte avec ses militants sur le marché d'Hénin-Beaumont, à quelques pas de la candidate Marine Le Pen. Interrogée alors sur France 3, la présidente du FN avait affirmé n'avoir « jamais entendu parler » de ce parti solidariste et réfuté tout « lien » avec elle : « Ils sont venus défendre leur candidat » qui se présentait « dans une autre circonscription ».
Mais selon Mathias Destal, le journaliste de Marianne présent, Serge Ayoub était lui « clairement venu pour faire campagne pour Marine Le Pen, avec des tracts qui concernaient bien la 11e circonscription (celle de Le Pen – Ndlr) », tout en profitant « du cirque médiatique pour se faire connaître ».
Plus important encore : ce jour-là, aux côtés d'Ayoub, on trouve Yohan Mutte (cercle violet), impliqué dans l'attaque du bar gay à Lille en avril 2013, Olivier Vivien (cercle rouge) et un certain Serge, surnommé « Sergueï » (cercle vert). Ces deux derniers sont aussi présents… au défilé du 1er Mai du FN, respectivement en 2012 et 2013.
Serge Ayoub (au 1er plan) tracte avec ses militants sur le marché d'Hénin-Beaumont, le 1er juin 2012, à 11h30. Serge Ayoub (au 1er plan) tracte avec ses militants sur le marché d'Hénin-Beaumont, le 1er juin 2012, à 11h30. © Mathias Destal / Marianne
Les militants de Serge Ayoub, le 1er juin 2012, sur le marché d'Hénin-Beaumont. En rouge, Olivier Vivien. En vert, Sergueï.Les militants de Serge Ayoub, le 1er juin 2012, sur le marché d'Hénin-Beaumont. En rouge, Olivier Vivien. En vert, Sergueï.© Mathias Destal / Marianne
Le même Sergueï au 1er-Mai du FN, en 2013.Le même Sergueï au 1er-Mai du FN, en 2013.© Capture d'écran Canal Plus
Car des passerelles existent aussi au sein du service d’ordre des événements du FN. Ainsi, Olivier Vivien (cercle rouge) et Daniel Mack (cercle jaune) jonglent entre leurs prestations d'agents de sécurité pour le Front national et leurs apparitions au sein des JNR :
Olivier Vivien (cercle rouge) et Daniel Mack (cercle jaune) assurent la sécurité du défilé du 1er Mai du FN, en 2012. Olivier Vivien (cercle rouge) et Daniel Mack (cercle jaune) assurent la sécurité du défilé du 1er Mai du FN, en 2012. © Reflexes
Deux semaines plus tard, le 13 mai 2012, les mêmes défilent en effet avec les JNR, à l'occasion du rassemblement traditionnel de l'extrême droite radicale, à Paris :
Olivier Vivien (cercle rouge) lui aussi avec les JNR, le 13 mai 2012.Olivier Vivien (cercle rouge) lui aussi avec les JNR, le 13 mai 2012.© Reflexes
Daniel Mack (cercle jaune) avec les JNR le 13 mai 2012.Daniel Mack (cercle jaune) avec les JNR le 13 mai 2012.© Reflexes
Les passerelles sont aussi visibles à l'occasion des élections. Ainsi, l'ancienne conseillère régionale frontiste Sylvie Langlois (exclue en 2008 du FN), était candidate aux législatives de 2012 sous les couleurs du Front populaire solidariste d'Ayoub (qui réunit plusieurs groupuscules régionaux), dans la 8e circonscription du Nord :
Sylvie Langlois candidate pour les législatives de 2012 sous les couleurs du parti de Serge Ayoub, avec qui elle pose à droite.Sylvie Langlois candidate pour les législatives de 2012 sous les couleurs du parti de Serge Ayoub, avec qui elle pose à droite.© Blog de Sylvie Langlois.
Cette porosité s’étend à d’autres figures du Rassemblement bleu Marine (RBM). Le 29 septembre 2011, Serge Ayoub accueille au Local Christian Bouchet, candidat frontiste aux cantonales de 2011 et aux législatives de 2012 en Loire-Atlantique, pour une conférence sur la Syrie.
L'affiche annonçant la venue de Christian Bouchet au Local en 2011 et son affiche de candidat FN aux législatives de 2012.L'affiche annonçant la venue de Christian Bouchet au Local en 2011 et son affiche de candidat FN aux législatives de 2012.
Bouchet ne lui est pas inconnu, il fut secrétaire général de Troisième Voie et signe dans son journal, Salut public, comme en témoigne cette Une :
La une de Salut Public (novembre 2012), le journal de Serge d'Ayoub, où Christian Bouchet apparaît parmi les auteurs.La une de Salut Public (novembre 2012), le journal de Serge d'Ayoub, où Christian Bouchet apparaît parmi les auteurs.
Christian Bouchet a également animé le site VoxNR, nationaliste-révolutionnaire, antisioniste et pro-iranien. Mais ces liens ne semblent pas déranger Marine Le Pen, qui l'a à nouveau investi pour les municipales de 2014, à Nantes.
M. Le Pen et C. Bouchet (à droite) lors de la présentation des têtes de liste des Pays-de-la-Loire, le 26 septembre 2009.M. Le Pen et C. Bouchet (à droite) lors de la présentation des têtes de liste des Pays-de-la-Loire, le 26 septembre 2009.© Reflexes
Pas plus qu’elle n’est gênée par son fils, Gauthier Bouchet, qui pose devant un portrait de Bachar el-Assad, lors d’un voyage en Syrie avec son père, à l’été 2011. Ce responsable du Front national de la jeunesse (FNJ) figure sur la liste FN pour les municipales à Saint-Nazaire et est membre de la délégation “communication numérique” du parti.
Gauthier Bouchet posant devant un portrait de Bachar El-Assad, à l'été 2011, en Syrie.Gauthier Bouchet posant devant un portrait de Bachar El-Assad, à l'été 2011, en Syrie.© dr
Gauthier Bouchet posant avec Marine Le Pen.Gauthier Bouchet posant avec Marine Le Pen.© dr
Plus récemment, le 15 mai, Serge Ayoub a reçu au Local le médiatique Robert Ménard, candidat soutenu par le FN pour les municipales à Béziers.
Sur le compte Facebook de Serge Ayoub.Sur le compte Facebook de Serge Ayoub.
C'est d'ailleurs sur Serge Ayoub – accompagné de Rodolphe Crevelle, militant anarcho-royaliste à la tête du groupuscule le Lys noir –, que l'ancien président de Reporters sans frontières comptait s'appuyer pour sa campagne.
2. Les liens avec le GUD
C'est avec le GUD (Groupe union défense), organisation étudiante d'extrême droite, que les liens sont plus difficiles à masquer pour le FN. Dans l’entourage de la présidente du FN, plusieurs anciens gudards jouent les conseillers officieux. C'est le cas de l’avocat Philippe Péninque – qui a ouvert le compte suisse de Jérôme Cahuzac en 1992. Cette année, Mediapart l'a aperçu dans la foule du 1er Mai du FN, où il écoutait le discours de la présidente du FN en compagnie de Jean-Claude Nataf, homme de réseaux et de la Ligue de défense juive (LDJ), organisation d'extrême droite sioniste :
Philippe Péninque (cheveux blancs) lors du défilé du 1er-Mai du FN, en 2013, avec Jean-Claude Nataf (avec le bonnet).Philippe Péninque (cheveux blancs) lors du défilé du 1er-Mai du FN, en 2013, avec Jean-Claude Nataf (avec le bonnet).© Mediapart
Philippe Péninque écoutant le discours de Marine Le Pen, le 1er Mai 2013, place de l'Opéra, à Paris.Philippe Péninque écoutant le discours de Marine Le Pen, le 1er Mai 2013, place de l'Opéra, à Paris.© Mediapart
La plupart du temps invisible, il gravite dans l'entourage des Le Pen depuis de longues années. Il était aux côtés des Le Pen lors du fameux discours du fondateur du FN à Valmy, le 20 septembre 2006:
Philippe Péninque (cheveux blancs) avec Marine et Jean-Marie Le Pen, le 20 septembre 2006, à Valmy.Philippe Péninque (cheveux blancs) avec Marine et Jean-Marie Le Pen, le 20 septembre 2006, à Valmy.© Reflexes
En avril 2007, c'est lui qui organise la visite de Marine Le Pen à Aulnay-sous-Bois (voir la vidéo) :
Philippe Péninque présent aux côtés de Marine Le Pen lors de sa visite à Aulnay-sous-bois (93), en avril 2007.Philippe Péninque présent aux côtés de Marine Le Pen lors de sa visite à Aulnay-sous-bois (93), en avril 2007.© Canal Plus
Aujourd'hui, l'avocat ne renie rien de ses années GUD : « Bien sûr », il voit encore ses anciens membres, « on se connaît tous », expliquait-il il y a quelques mois à des journalistes de Canal Plus. Mieux, il s’« honore d’avoir été au Groupe union défense » et estime que « nous serons considérés, quand l’Histoire va nous rendre raison, rapidement, comme des héros et des résistants ».
Autre homme clé autour de Marine Le Pen, son vieil ami de fac Frédéric Chatillon. Cet ancien chef du GUD et ex-directeur de la librairie révisionniste Ogmios était prestataire du FN pendant la campagne présidentielle de 2012. On a pu l’apercevoir lors de meetings et déplacements de la candidate, comme la tournée qu'il a organisée en Italie en octobre 2011.
Frédéric Chatillon accompagnant Marine Le Pen lors de son voyage en Italie, le 22 octobre 2011.Frédéric Chatillon accompagnant Marine Le Pen lors de son voyage en Italie, le 22 octobre 2011.© Capture d'écran d'un documentaire de Canal Plus.
Il est aussi présent au point presse de Marine Le Pen au Salon des maires, en novembre 2011 :
F. Chatillon avec Steeve Briois (secrétaire général du FN) et Nicolas Bay (secrétaire général adjoint du FN), en novembre 2011.F. Chatillon avec Steeve Briois (secrétaire général du FN) et Nicolas Bay (secrétaire général adjoint du FN), en novembre 2011.© Capture d'écran LCP.
La mère de ses six enfants, Marie d’Herbais, amie d’enfance de Marine Le Pen et militante historique du FN, est employée au service de communication du Front national et présente chaque semaine le Journal de bord vidéo de Jean-Marie Le Pen. Elle fut même candidate dans la Sarthe aux législatives de 2012.
Marie d'Herbais est salariée du FN et présente chaque semaine le « Journal de bord » de Jean-Marie Le Pen. Marie d'Herbais est salariée du FN et présente chaque semaine le « Journal de bord » de Jean-Marie Le Pen. © dr
L'un des deux comptes Facebook de Marie d'Herbais, qui fut longtemps la femme de Frédéric Chatillon. L'un des deux comptes Facebook de Marie d'Herbais, qui fut longtemps la femme de Frédéric Chatillon. © Facebook / Marie d'Herbais
Chatillon est resté très proche de la mouvance néo-fasciste européenne, mais aussi des Syriens du parti Baas (lire notre enquête sur ses affaires avec la Syrie). À l'été 2006 puis en mars 2008, il accompagne Dieudonné – « un pote », expliquait-il à Mediapart – dans sa tournée à Damas, où ils apparaissent aux côtés de certains dignitaires syriens comme Manaf Tlass, le fils du général et ancien ministre de la défense, ami d’enfance de Bachar el-Assad (qui a fait défection en juillet 2012).
F.Chatillon (polo rouge) en Syrie à l'été 2006 avec Ahmed Moualek (Labanlieuesexprime), Dieudonné, Thierry Meyssan, Alain Soral.F.Chatillon (polo rouge) en Syrie à l'été 2006 avec Ahmed Moualek (Labanlieuesexprime), Dieudonné, Thierry Meyssan, Alain Soral.© dr
Frédéric Chatillon avec Manaf Tlass, Dieudonné et le conspirationniste Thierry Meyssan (tout à droite), en Syrie en 2008. Frédéric Chatillon avec Manaf Tlass, Dieudonné et le conspirationniste Thierry Meyssan (tout à droite), en Syrie en 2008. © Reflexes
Frédéric Chatillon avec Dieudonné et le négationniste Robert Faurisson, en 2009, au théâtre de la Main d'or, à Paris.Frédéric Chatillon avec Dieudonné et le négationniste Robert Faurisson, en 2009, au théâtre de la Main d'or, à Paris.© Reflexes
En 2011, Chatillon parraine la création du site Infosyrie.fr, pro-régime (fermé en janvier 2013). À Mediapart, il ne cache pas ses opinions : « Le régime se défend comme il peut, il a raison. Ce n'est pas le monstre que décrivent les médias. Aujourd'hui on cherche un prétexte pour le bombarder. Mais les vrais barbares sont du côté des rebelles ». Il est aperçu à une manifestation de soutien au régime syrien le 30 octobre 2011, dans une période de répression accrue (comme en attestent aussi ces images d'un documentaire de Canal Plus).
Frédéric Chatillon (cercle violet) et Olivier Duguet (cercle vert) lors du rassemblement pro-Bachar al-Assad le 30 octobre 2011.Frédéric Chatillon (cercle violet) et Olivier Duguet (cercle vert) lors du rassemblement pro-Bachar al-Assad le 30 octobre 2011.© Reflexes
Ce jour-là, d'autres anciens du GUD liés au FN sont présents, comme Olivier Duguet, trésorier jusqu'en mars 2012 de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen (lire notre boîte noire):
Olivier Duguet (à gauche) et Frédéric Chatillon (à droite) lors du même rassemblement.Olivier Duguet (à gauche) et Frédéric Chatillon (à droite) lors du même rassemblement.© Capture d'écran d'un documentaire de Canal Plus.
À la tête de Jeanne, Marine Le Pen a placé Florence Lagarde, amie de fac et compagne de l'ex-gudard Jildaz Mahé O'Chinal, bras droit de Chatillon. Autre personnage-clé de ce cercle des anciens gudards: Axel Loustau. Président de la société privée Vendôme Sécurité, prestataire de service du Front national, Loustau a été candidat FN lors des législatives de 1997, dans les Hauts-de-Seine. En 2012, il a assuré une partie de la sécurité du FN, au défilé du 1er Mai et lors de meetings de Marine Le Pen (lire notre article).
Axel Loustau (cercle bleu) et Daniel Mack (cercle jaune) assurent la sécurité du défilé du 1er-Mai du FN, en 2012.Axel Loustau (cercle bleu) et Daniel Mack (cercle jaune) assurent la sécurité du défilé du 1er-Mai du FN, en 2012.© Reflexes
Muni d'une oreillette, Axel Loustau (cercle bleu) se situe devant les Le Pen, tout comme Daniel Mack (cercle jaune).Muni d'une oreillette, Axel Loustau (cercle bleu) se situe devant les Le Pen, tout comme Daniel Mack (cercle jaune).© Reflexes
Deux semaines plus tard, il était au traditionnel rendez-vous de l'extrême droite radicale, place de la Concorde, à Paris, devant le cortège du GUD, où il donne l'accolade à Edouard Klein (qui fut le chef du GUD entre 2010 et juin 2012):
Axel Loustau (cercle bleu) avec le GUD, le 13 mai 2012, place de la Concorde, à Paris.Axel Loustau (cercle bleu) avec le GUD, le 13 mai 2012, place de la Concorde, à Paris.© Reflexes
Axel Loustau (cercle bleu) salue amicalement Edouard Klein, chef du GUD entre 2010 et juin 2012.Axel Loustau (cercle bleu) salue amicalement Edouard Klein, chef du GUD entre 2010 et juin 2012.© Reflexes
Le même Edouard Klein était lui aussi présent au rassemblement pro-Bachar el-Assad, en 2011:
Edouard Klein à la manifestation de soutien à Bachar El-Assad, à Paris, le 30 octobre 2011. Edouard Klein à la manifestation de soutien à Bachar El-Assad, à Paris, le 30 octobre 2011. © Independenza webtv
Klein, un autre élément gênant pour Marine Le Pen. Cet ancien chef du GUD a intégré le FNJ au printemps 2012. Cette année-là, il est d'ailleurs présent à la convention présidentielle de Le Pen, à Lille, les 18-19 février, avec son compère du GUD Baptiste Coquelle, adepte des saluts nazis (voir photos ci-dessous). L'Union de défense de la jeunesse (UDJ), avatar du GUD pour se présenter aux élections universitaires à Paris II-Assas, annonce même leur venue sur son site:
La présence d'Edouard Klein et Baptiste Coquelle à la convention du FN est annoncée sur le site de l'UDJ.La présence d'Edouard Klein et Baptiste Coquelle à la convention du FN est annoncée sur le site de l'UDJ.© Capture d'écran du site de l'UDJ sur le blog du Monde "Droites extrêmes".
Baptiste Coquelle faisant le salut nazi, devant un drapeau représentant la croix celtique, emblème du GUD.Baptiste Coquelle faisant le salut nazi, devant un drapeau représentant la croix celtique, emblème du GUD.© Reflexes
Trois mois plus tard, Klein est au 1er-Mai du FN, vêtu d’un t-shirt “les jeunes avec Marine”, à nouveau avec Coquelle:
Edouard Klein et Baptiste Coquelle au défilé du 1er-Mai du FN, en 2012.Edouard Klein et Baptiste Coquelle au défilé du 1er-Mai du FN, en 2012.© Reflexes
En décembre 2012, on le voit participer à un tractage du FNJ à Angers, où est implanté un autre ancien chef du GUD (des années 1990): Gaëtan Dirand, secrétaire départemental du Maine-et-Loire et tête de liste à Angers pour les prochaines municipales.
Edouard Klein tractant avec le FNJ à Angers, en décembre 2012.Edouard Klein tractant avec le FNJ à Angers, en décembre 2012.© Photo publiée sur le site du Front national de la Jeunesse (FNJ).
Plus gênant: Klein et Coquelle apparaissent sur les photos du gala des 40 ans du FN, le 11 décembre 2012, à la Mutualité, à Paris. À leurs côtés, Marion Maréchal-Le Pen (en haut à gauche), le président du FNJ, Julien Rochedy (au centre avec un noeud papillon), son adjoint Paul-Alexandre Martin (à sa gauche) et d'autres membres du bureau national du FNJ et candidats frontistes, comme Anne-Sophie Levêque (Nord – 1ère en partant de la gauche), Julien Leonardelli (Pyrénées-Orientales – 2e en partant de la gauche), Adrien Grosjean (Alpes-Maritimes, 1er en partant de la droite), Julie Abraham (Alsace – 2e en partant de la droite):
Marion Maréchal-Le Pen (en haut à gauche) pose avec des jeunes du parti au gala des 40 ans du FN, le 11 décembre 2011, à Paris.Marion Maréchal-Le Pen (en haut à gauche) pose avec des jeunes du parti au gala des 40 ans du FN, le 11 décembre 2011, à Paris.© Reflexes
Edouard Klein (costume noir, de profil) et Baptiste Coquelle (avec les lunettes) au centre.Edouard Klein (costume noir, de profil) et Baptiste Coquelle (avec les lunettes) au centre.© Reflexes
Edouard Klein (à droite) lors du gala des 40 ans du FN, le 11 décembre 2012, à la Mutualité, à Paris.Edouard Klein (à droite) lors du gala des 40 ans du FN, le 11 décembre 2012, à la Mutualité, à Paris.© Reflexes
La petite équipe s'est retrouvée à plusieurs reprises. Comme ici, en 2012:
E. Klein et B. Coquelle (arrière plan) avec le président du FNJ, J. Rochedy (au centre) et son adjoint P-A. Martin (à gauche).E. Klein et B. Coquelle (arrière plan) avec le président du FNJ, J. Rochedy (au centre) et son adjoint P-A. Martin (à gauche).© Reflexes
Ou le 13 janvier 2013, lors de la manifestation contre le mariage pour tous organisée par la "Manif pour tous":
Edouard Klein (à gauche) avec Paul-Alexandre Martin (à droite), le n°2 du FNJ, lors de la manifestation du 13 janvier 2013.Edouard Klein (à gauche) avec Paul-Alexandre Martin (à droite), le n°2 du FNJ, lors de la manifestation du 13 janvier 2013.© Reflexes
Edouard Klein (avec l'écharpe à carreaux) lors de la manifestation contre le mariage pour tous du 13 janvier 2013.Edouard Klein (avec l'écharpe à carreaux) lors de la manifestation contre le mariage pour tous du 13 janvier 2013.© Reflexes
La députée du Front national collectionne les amitiés sulfureuses: lors d’un défilé du 1er-Mai du FN, elle pose avec le rappeur d’extrême droite Fasc, également batteur dans le groupe Franc Tireur Patriote, proche du groupuscule nationaliste et antisémite “Renouveau français”:
Marion Maréchal-Le Pen lors d'un défilé du 1er-Mai du FN, rue de Rivoli, à Paris, avec le rappeur d'extrême droite Fasc.
3. Les liens avec l'Œuvre française
L'histoire d'un autre groupuscule est étroitement liée à celle du FN: l'Œuvre française (OF), fondée en 1968 sur les ruines de l’OAS, et dissoute par le gouvernement en juillet. Ce mouvement pétainiste et antisémite a pratiqué l'entrisme au FN pendant des années, plusieurs cadres frontistes conservant la double appartenance. Et à écouter son fondateur, Pierre Sidos, « de nombreux militants de l'Œuvre française appartiennent encore au FN » aujourd'hui (lire notre enquête).
Jean-Marie Le Pen et Pierre Sidos, en 1994.Jean-Marie Le Pen et Pierre Sidos, en 1994.© dr
En 2011, lors de l'élection interne du FN, plusieurs têtes pensantes de l'OF font la campagne de Bruno Gollnisch: Yvan Benedetti, conseiller municipal FN de Vénissieux, bras droit et directeur de campagne de Gollnisch; Alexandre Gabriac, conseiller régional FN Rhône-Alpes, devenu chef des Jeunesses nationalistes, la branche "jeune" de l'OF ; Jérôme Guigue (photo ci-dessous), entré au FN en 2006, responsable du DPS (le service d’ordre du FN) Rhône-Alpes ; Christophe Georgy, responsable du DPS « Grand Est », candidat FN à plusieurs élections et animateur d’un site à la gloire de Léon Degrelle, ancien Waffen SS et leader du mouvement collaborationniste belge « Rex ».
P. Sidos, Y. Benedetti et C. Georgy lors de la première rencontre militante de l’Œuvre française à Dijon, le 8 janvier 2009.P. Sidos, Y. Benedetti et C. Georgy lors de la première rencontre militante de l’Œuvre française à Dijon, le 8 janvier 2009.© Reflexes
Présentation officielle de Jérôme Guigue pour sa candidature au Comité central du FN, lors du congrès de Tours en 2011.Présentation officielle de Jérôme Guigue pour sa candidature au Comité central du FN, lors du congrès de Tours en 2011.© Reflexes
En 2008, encore membres du Front national, Gabriac et Benedetti participaient avec l'Œuvre française à un rassemblement néofasciste en Espagne:
Alexandre Gabriac participant avec l'Œuvre française à une manifestation pro-franquiste en Espagne en 2008.Alexandre Gabriac participant avec l'Œuvre française à une manifestation pro-franquiste en Espagne en 2008.© Infonacional.com
Yvan Benedetti, Alexandre Gabriac participant avec l'Œuvre française à une manifestation pro-franquiste en Espagne en 2008.Yvan Benedetti, Alexandre Gabriac participant avec l'Œuvre française à une manifestation pro-franquiste en Espagne en 2008.© Infonacional.com
On les retrouve en avril 2012 (après leur exclusion du FN) à un rassemblement en hommage à Mussolini, en Italie:
Alexandre Gabriac et François-Xavier Gicquel, l'ex-responsable du FNJ85, à une célébration de Mussolini en Italie, en avril 2012Alexandre Gabriac et François-Xavier Gicquel, l'ex-responsable du FNJ85, à une célébration de Mussolini en Italie, en avril 2012© Fafwatch
Alexandre Gabriac à une célébration de Mussolini en Italie, en avril 2012.Alexandre Gabriac à une célébration de Mussolini en Italie, en avril 2012.© Fafwatch
Christophe Georgy avec l'Œuvre française, lors d'une célébration de Mussolini en Italie, en avril 2012.Christophe Georgy avec l'Œuvre française, lors d'une célébration de Mussolini en Italie, en avril 2012.© Fafwatch
En juillet dernier, Gabriac se recueille sur la tombe de Mussolini pour l'anniversaire de sa naissance:
Alexandre Gabriac se recueille devant le buste de Mussolini, pour l'anniversaire de sa naissance, le 29 juillet 2013.Alexandre Gabriac se recueille devant le buste de Mussolini, pour l'anniversaire de sa naissance, le 29 juillet 2013.© Facebook / Alexandre Gabriac
En mars 2011, un événement met en lumière ces doubles appartenances: une photo montrant Alexandre Gabriac faisant un salut nazi suscite un tollé. Marine Le Pen est contrainte de réagir. Elle annonce à grands renforts de médias l'exclusion de Gabriac et dénonce « l’entrisme » de l'Œuvre française. Une grande partie des cadres frontistes membres de l'OF sont exclus, tel Thierry Maillard, militant de longue date dans le groupuscule et responsable du Front national à Reims.
Les affiches du candidat FN Thierry Maillard lors des cantonales de mars 2011 et des législatives partielles de décembre 2008.Les affiches du candidat FN Thierry Maillard lors des cantonales de mars 2011 et des législatives partielles de décembre 2008.© dr
D’autres seront écartés bien plus tardivement, comme Laura Lussaud, exclue en janvier 2012. Fille et petite-fille de militants frontistes, elle affiche un long CV dans le parti : entrée au FNJ dès ses 13 ans, ancienne secrétaire régionale du FNJ, réélue au comité central du FN en 2011 (après l’élection de Marine Le Pen), candidate FN à Pornic la même année. Elle a rejoint les JN de Gabriac en 2012 et préside le groupuscule « le Clan » à Lyon. Dans une cinglante lettre ouverte à Jean-Marie Le Pen, elle a dénoncé une « purge » et invoqué son militantisme au FN « depuis toute petite ».
Laura Lussaud (au premier plan), avec les Jeunesses nationalistes, le 14 janvier 2012, à LyonLaura Lussaud (au premier plan), avec les Jeunesses nationalistes, le 14 janvier 2012, à Lyon© Reflexes
Laura Lussaud sur l'estrade du congrès du FN en 2007 à Bordeaux, avec Louis Aliot, Bruno Gollnisch, Marine et Jean-Marie Le Pen Laura Lussaud sur l'estrade du congrès du FN en 2007 à Bordeaux, avec Louis Aliot, Bruno Gollnisch, Marine et Jean-Marie Le Pen © dr
Laura Lussaud posant avec David Rachline, secrétaire national du FN (à sa droite) et Jean-Marie Le Pen (à sa gauche).Laura Lussaud posant avec David Rachline, secrétaire national du FN (à sa droite) et Jean-Marie Le Pen (à sa gauche).© Reflexes
La grand-mère de Laura Lussaud, membre du comité central du FN.La grand-mère de Laura Lussaud, membre du comité central du FN.© Site du Front national.
Sa grand-mère, elle, est encore membre du comité national du FN, d'après le site du Front national. En 2011, elle était responsable... du comité de soutien de Marine Le Pen en Loire-Atlantique.
Aujourd’hui, le flou demeure concernant certains cadres frontistes. Comme Amaury Navarranne. Responsable de l’Œuvre française à Toulon, cet ancien chef du FNJ dans le Var demeure membre du bureau du FN varois, mais aussi du comité central du parti :
La fiche d'Amaury Navarranne, membre du comité central du FN.La fiche d'Amaury Navarranne, membre du comité central du FN.© Site du Front national.
En avril 2012, les Anonymous ont piraté les sites liés aux mouvements d’extrême droite lyonnais et les boîtes mail d’Yvan Benedetti. On y apprend qu’Amaury Navarranne est désormais l’un des bras droits de Benedetti pour l’organisation des camps d’été de Jeune nation. Ce que l'intéressé a démenti à Mediapart.
Parmi les documents piratés par les Anonymous, on trouve des demandes d’adhésion émanant de cadres du FN (lire l’article de Lyon Capitale), mais aussi la liste des membres. Parmi eux, Jean-Marie Cojannot, candidat FN aux législatives de 2012 et aux cantonales de 2011 dans le Vaucluse.
4. Les liens avec les identitaires
Fin 2011, un cadre du FN détaillait à Mediapart les « contacts individuels mais prolongés » de dirigeants du FN issus du MNR (Steeve Briois, Nicolas Bay, Bruno Bilde) avec ceux du bloc identitaire (BI), groupuscule anti-islam et xénophobe (lire notre article). La même année, lors des universités d'été du FN, à Nice, plusieurs responsables du BI, dont Philippe Vardon, étaient présents lors du discours de Marine Le Pen.
Entre les deux formations, les liens ont une dimension plus électorale. Aux cantonales de 2011, le FN a soutenu Jacques Peyrat, proche des identitaires, à Nice. En 2012, le bloc identitaire a réclamé des alliances avec le FN, ce que Marine Le Pen a pour l'instant refusé étant donné leurs divergences idéologiques sur l'Europe notamment. Mais à Nice, Nissa Rebela, la branche locale du Bloc, représenterait un potentiel électoral non négligeable pour le FN.
Le 19 septembre, ces liens prendront une tournure plus officielle, puisque Bruno Gollnisch – membre du bureau politique du FN, député européen, conseiller régional – se rendra à la Traboule, le local des identitaires à Lyon, pour une conférence.
Le 26 février, les identitaires lyonnais avaient déjà reçu Robert Ménard:
Robert Ménard donne une conférence à la Traboule, local des Identitaires lyonnais, le 26 février 2013.Robert Ménard donne une conférence à la Traboule, local des Identitaires lyonnais, le 26 février 2013.© Génération identitaire Lyon
L'ancien président de RSF était aussi annoncé le 11 juin chez Jeune Bretagne (né de la scission du Bloc identitaire en 2012):
L'affiche annonçant la venue de Robert Ménard chez Jeune Bretagne, le 11 juin 2013.L'affiche annonçant la venue de Robert Ménard chez Jeune Bretagne, le 11 juin 2013.
5. Les sulfureux secrétaires départementaux toujours en place
Les dirigeants du Front national se félicitent régulièrement d’avoir « fait le ménage » dans leur parti. Mais ce grand « ménage » est loin d’être effectif. Y compris parmi les responsables locaux du parti.
Épinglé par StreetPress puis par le livre Bienvenue au Front, Rémi Carillon, secrétaire départemental des Hauts-de-Seine, est toujours en place. Ce candidat FN aux législatives de 2012 s'est illustré par le post, sur site du FN 92, d'une vidéo antisémite de David Duke, ancien du Ku Klux Klan dont il juge les théories « intéressantes » mais aussi par sa version satirique de la Cigale et la Fourmi (où il question d’un « gang de cafards immigrés » qui « squatte » « la maison de la fourmi devenue logement social ») ou encore par sa tribune sur le site « Les 4 vérités » prônant la « méthode forte » « contre l'islamisation ».
Rémi Carillon avec Marie-Christine Arnautu (vice-présidente chargé des affaires sociale) et Marine Le Pen, le 19 septembre 2010.Rémi Carillon avec Marie-Christine Arnautu (vice-présidente chargé des affaires sociale) et Marine Le Pen, le 19 septembre 2010.© nationspresse.info
Autre secrétaire départemental maintenu malgré son CV, Vincent Gérard, patron du FN de la Haute-Vienne, candidat frontiste régulier et ex-guitariste du groupe skinhead nationaliste Tolbiac’s Toads.
La pochette (recto) du disque du groupe skinhead nationaliste Tolbiac’s Toads, où figure Vincent Gérard (2e à gauche).La pochette (recto) du disque du groupe skinhead nationaliste Tolbiac’s Toads, où figure Vincent Gérard (2e à gauche).© Reflexes
La pochette (verso) du disque, où figure Vincent Gérard comme guitariste, et leur chanson "Il n'y a plus de Français".La pochette (verso) du disque, où figure Vincent Gérard comme guitariste, et leur chanson "Il n'y a plus de Français".© Reflexes
En avril 2012, il agresse le patron d’un bar, à Limoges. Marine Le Pen promet qu’il sera démis de ses fonctions s’il est condamné. Mais malgré sa condamnation à quatre mois de prison avec sursis pour « violences avec ou sous la menace d'une arme » (il a fait appel de cette décision), il figurait cette année au 1er-Mai du FN, sur l’estrade officielle, comme secrétaire départemental:
Vincent Gérard présent comme secrétaire départemental sur l'estrade officielle du FN lors du défilé du 1er-Mai, en 2013.Vincent Gérard présent comme secrétaire départemental sur l'estrade officielle du FN lors du défilé du 1er-Mai, en 2013.© Reflexes
Jean-Marie Le Pen lui a même renouvelé sa confiance lors d'un déplacement, en mai dernier (voir les images). Et sur le site du parti, il est toujours en poste:
Sur le site du FN, Vincent Gérard apparaît toujours comme secrétaire départemental de la Haute-Vienne.
6. Les liens sans frontière avec les négationnistes, néofascistes et néonazis
Le Front national flirte aussi avec des personnalités négationnistes.
Ainsi, en 2011, le FN investit l'ex-MPF Jacques Kotoujansky, pour les cantonales, dans l’Yonne. On le retrouve aux universités d'été du FN, en septembre 2011, à Nice, puis à la tribune du colloque santé organisé par le think tank du parti, à Paris, le 10 novembre 2011. Membre du comité d’action programmatique du FN sur la santé, c'est lui qui a rédigé les propositions de Marine Le Pen sur la Sécurité sociale pour la présidentielle de 2012.
Mais Kotoujansky est aussi un médecin révisionniste, comme l'a révélé la journaliste Claire Checcaglini dans son livre Bienvenue au Front (Jacob Duvernet, 2012). Adepte des thèses de Thierry Meyssan, il a donné des conférences sur le 11-Septembre et a créé sa propre association conspirationniste, "Vérité & Liberté", visible sur le site, kotou.fr, dédié à la théorie du complot.
Le site "Vérité & Liberté". Depuis la mention du FN a été retirée et Kotoujansky a adopté un pseudonyme.Le site "Vérité & Liberté". Depuis la mention du FN a été retirée et Kotoujansky a adopté un pseudonyme.© conspiracywatch.info
Autre exemple, Mathieu Spieser, membre du FN dans les Hauts-de-Seine et du DPS. Ce jeune homme, qui assure régulièrement la sécurité des Le Pen (photos ci-dessous), dialogue avec des négationnistes et antisémites notoires, tels que Robert Faurisson, Hervé Ryssen, Vincent Reynouard, comme en attestent plusieurs mails publiés par le site Fafwatch (à voir ici, là, ou encore là), où il apparaît sous l'identifiant "msierra88". Il figurait aussi sur la liste des invités du “forum de la nation” de l’Œuvre française, le 15 octobre 2011.
Mathieu Spieser (debout à droite) lors dumeeting de Marine Le Pen à Toulouse, le 5 février 2012.Mathieu Spieser (debout à droite) lors dumeeting de Marine Le Pen à Toulouse, le 5 février 2012.© Fafwatch
Mathieu Spieser (debout à gauche) assurant la sécurité de Marine Le Pen, muni d'une oreillette.Mathieu Spieser (debout à gauche) assurant la sécurité de Marine Le Pen, muni d'une oreillette.© Fafwatch
Mathieu Spieser assurant la sécurité de M. Maréchal-Le Pen, lors de la manifestation contre le mariage pour tous du 26 mai 1013.Mathieu Spieser assurant la sécurité de M. Maréchal-Le Pen, lors de la manifestation contre le mariage pour tous du 26 mai 1013.© Fafwatch
Le 13 janvier 2013, c'est un autre élu connu pour ses déclarations racistes, négationnistes et antisémites (notamment dans les années 1980-1990), qui défile avec le Front national, lors de la manifestation contre le mariage pour tous: Nick Griffin, chef du British National Party, parti d'extrême droite britannique. Le député européen a assisté à des meetings du Ku Klux Klan (lire ici et là), nié l’Holocauste en le comparant au « canular du XXe siècle », expliqué qu'il rêvait « d'une société entièrement blanche » et prôné la « suprématie blanche ». En 1998, il a été condamné à 2 ans de prison avec sursis pour incitation à la haine raciale (lire notre article).
Nick Griffin (à gauche) à côté de Marion Maréchal-Le Pen (à droite), dans le cortège du FN le 13 janvier.Nick Griffin (à gauche) à côté de Marion Maréchal-Le Pen (à droite), dans le cortège du FN le 13 janvier.© Twitter / Nick Griffin
Derrière eux on retrouve... Mathieu Spieser:
Mathieu Spieser derrière Nick Griffin dans le cortège du FN, lors de la manif anti-mariage pour tous du 13 janvier 2013.Mathieu Spieser derrière Nick Griffin dans le cortège du FN, lors de la manif anti-mariage pour tous du 13 janvier 2013.© Capture d'écran du Journal de France 2 / Fafwatch
À l'étranger aussi Marine Le Pen conserve des contacts avec des personnages sulfureux (lire notre article sur son front européen). En 2006, lors de la dernière « fête des Bleu-Blanc-Rouge», elle pose avec Manuel Andrino, le leader de la Phalange. Cette organisation fasciste espagnole est alors invitée officiellement à la rencontre annuelle du Front national. D'autres responsables du FN (Jean-Marie Le Pen, David Rachline) prennent aussi la pause avec les Phalangistes (voir les photos ici)
Marine Le Pen en 2006 avec des membres de la Phalange, dont son dirigeant, Manuel Andrino (à gauche).Marine Le Pen en 2006 avec des membres de la Phalange, dont son dirigeant, Manuel Andrino (à gauche).© la-flamme.fr
Manuel Andrino, le leader de la Falange, organisation fasciste espagnole.Manuel Andrino, le leader de la Falange, organisation fasciste espagnole.© dr
En janvier 2012, la présidente du FN se rend aussi au très controversé bal de la Fédération des corporations pangermanistes, à l’invitation du FPÖ, le parti autrichien d'extrême droite. Ce rassemblement annuel de toute l'extrême droite européenne reçoit régulièrement des figures du négationnisme (comme John Gudenus, ex-FPÖ), des responsables internationaux d'extrême droite (le Vlaams Belang belge, le parti national-démocrate allemand – NPD –, le sulfureux Alexander Dugin du parti eurasiste de Russie).
Marine Le Pen y rencontre Martin Graf, député du FPÖ, membre d'Olympia, une corporation secrète interdite aux juifs et aux femmes dont les membres sont chargés de véhiculer, par des biais détournés, des idées néonazies, pangermanistes, antisémites et négationnistes (lire notre article).
Marine Le Pen au bal des ligues étudiantes pangermanistes, à Vienne, le 27 janvier 2012.Marine Le Pen au bal des ligues étudiantes pangermanistes, à Vienne, le 27 janvier 2012.© blaisegauquelin.com
En 2012, une photo circule, sur laquelle la présidente du FN pose avec Anthony et Grégoire, deux figures du milieu néo-nazi lyonnais – vraisemblablement en 2006, lors de la dernière « fête des Bleu-Blanc-Rouge », qui était la rencontre annuelle du FN. Anthony (à droite), batteur du groupe néo-nazi lyonnais Match Retour, a notamment participé à la tentative de rassemblement « contre les casseurs », le 22 octobre 2010 à Lyon (voir les images), à l'issue de laquelle quelque 150 personnes ont été arrêtées.
Sur leurs t-shirts, ils affichent des symboles nazis: une croix gammée arrondie avec une tête de mort (emblème des SS gardiens de camps); un détournement de la marque Londsdale en « LoNSDAPe », renvoyant au parti NSDAP d'Hitler. La présidente du FN assure alors n'avoir pas vu la croix gammée et minimise: « Depuis trois ou quatre ans, j’ai dû me faire photographier 10 000 fois, et encore ».
Marine Le Pen posant avec deux néonazis lyonnais, Grégoire (à gauche) et Anthony (à droite).Marine Le Pen posant avec deux néonazis lyonnais, Grégoire (à gauche) et Anthony (à droite).© dr
La famille Le Pen était aussi liée avec l'ancien député européen d'extrême droite Franz Schönhuber (décédé en 2005), auteur en 1982 d'un livre dans lequel il défendait son engagement dans les Waffen-SS:
Marine Le Pen avec Franz Schönhuber.Marine Le Pen avec Franz Schönhuber.© dr
Jean-Marie Le Pen et Franz Schönhuber, auteur de « Der Rebel », une biographie de Le Pen.Jean-Marie Le Pen et Franz Schönhuber, auteur de « Der Rebel », une biographie de Le Pen.© dr
Franz Schönhuber est l'auteur d'une biographie de Jean-Marie Le Pen intitulée « Le rebel ».
Pour les abonnés : http://www.mediapart.fr/journal/france/290713/front-national-et-ultras-les-preuves-dune-amitie?page_article=1
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front national
Bouteilles à moitié vides et à moitié pleines
Pendant que certains médias sont ravis du lepénisme nouveau, l'élan est plutôt résistible ....
Pendant que certains médias sont ravis du lepénisme nouveau, l'élan est plutôt résistible ....
Sondage : 65% des Français ont une mauvaise opinion de Marine Le Pen
http://www.leparisien.fr/politique/sondage-65-des-francais-ont-une-mauvaise-opinion-de-marine-le-pen-15-09-2013-3138381.php
Dans le foisonnement de « bons » sondages pour le FN et sa patronne emblématique, notre enquête exclusive BVA a de quoi refroidir Marine Le Pen. Du moins à première vue. Premier constat, en effet, l’héritière de Jean-Marie Le Pen reste fortement impopulaire aux yeux des Français : 65 % d’entre eux en ont une mauvaise opinion et 67 % n’envisagent en aucun cas de voter pour elle à la prochaine élection présidentielle.Second constatEn toute logique, du coup, trois Français sur quatre (74 %) ne lui feraient pas confiance pour gérer le pays, mettant à mal sa double stratégie de normalisation et de professionnalisation du parti.Reste qu’il y a aussi des motifs de satisfaction pour Marine Le Pen. D’abord sa popularité est en hausse constante (+ 5 points par rapport à un sondage BVA de février 2011). Surtout, son potentiel de vote — c’est-à-dire le nombre de Français qui pourraient voter pour elle à la prochaine présidentielle — grimpe encore plus vite : 31 %, soit 8 % de mieux en deux ans.Second constat, parmi les 5 traits d’image dominants liés à Marine Le Pen, quatre sont négatifs. Ainsi est-elle jugée d’extrême droite (77 %), agressive (71 %), démagogique (62 %) et raciste (58 %). Seul le qualificatif « courageuse » (68 %) vient s’intercaler dans ce top5. Une image pas si éloignée, donc, de celle de son père, qui cultivait un rôle de tribun plutôt que d’opposant aspirant vraiment à accéder au pouvoir. D’ailleurs, 78 % des personnes interrogées par BVA jugent les idées de la fille proches de celles du père, ce qui montre les limites de la dédiabolisation.
Une percée au détriment de l’UMPAutre enseignement de notre sondage, la percée continue du FN s’opère auprès du peuple de droite… donc au détriment de l’UMP. Ainsi, alors que les Français en général estiment à une large majorité que Marine Le Pen ne ferait pas mieux que le PS ou l’UMP si elle arrivait au pouvoir, il en va différemment quand on affine les résultats.
Seuls 13 % des sympathisants de gauche pensent qu’elle ferait mieux que l’UMP, tandis que 55 % de ceux de l’UMP estiment qu’elle serait plus efficace que le PS. C’est aussi parmi les amis de la droite qu’elle progresse le plus en popularité et en crédibilité. « A l’approche des élections, commente Eric Bonnet, de l’institut CSA, ce n’est pas sans risque pour l’UMP, alors même que la banalisation-dédiabolisation du vote FN le rend psychologiquement de plus en plus facile pour les sympathisants UMP tentés par l’expérience FN. »
Selon un sondage BVA pour "Le Parisien", une majorité de Français estiment que la présidente du Front national est "agressive", "démagogique" et "raciste".
http://www.rtl.fr/actualites/info/politique/article/marine-le-pen-suscite-un-sentiment-negatif-chez-65-des-francais-7764566408
Si Marine Le Pen provoque l'enthousiasme chez les participants de l'université d'été du Front national, ce week-end à Marseille, il n'en va pas de même chez la majorité des Français.
Selon un sondage BVA pour Le Parisien, 65 % d’entre eux ont une mauvaise opinion de la présidente du FN, et 67 % n’envisagent en aucun cas de voter pour elle à la prochaine élection présidentielle. Ils sont encore plus nombreux (74 %) à dire qu'ils ne lui feraient pas confiance pour gérer le pays, révèle le quotidien.
L'ombre de Jean-Marie Le Pen plane toujours sur le FN
Le Parisien note toutefois que les Français sont partagés sur ce dernier point. Si les sympathisants de gauche ne sont que 13% à penser qu'elle ferait mieux que l'UMP si elle était au pouvoir, les sympathisants de l'UMP sont 55% à penser qu'elle serait plus efficace que le Parti socialiste. De quoi aller dans le sens de François Fillon, qui martelait vendredi son opposition à toute forme de "front républicain" et a été fustigé par Jean-Pierre Raffarin pour avoir dédiabolisé le vote FN.
L'image de Marine Le Pen, jugée plus attractive que son père, reste largement négative. Hormis l'adjectif "courageuse", que lui accolent 68% des Français, les qualificatifs les plus choisis pour évoquer la leader frontiste sont "extrême-droite" (pour 77% des sondés), "agressive" (71%), "démagogique" (62%) et "raciste" (58%).
La présidente du Front national voit toujours l'ombre de son père planer sur elle, puisque 78% des sondés pensent que ses idées sont proches de celles de Jean-Marie Le Pen.
Néanmoins, sa cote de popularité, par rapport à février 2011, a grimpé de cinq points. Et, alors qu'il y a deux ans, 23% des Français se disaient prêts à voter pour elle à l'élection présidentielle, ils sont aujourd'hui 31%, rapporte Le Parisien.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Front national
Marseille contre les fafs, une mobilisation réussie (en même temps que la fête de l'huma) :
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Front national
« C’est la seule qui dit la vérité », par Jeanne Favret-Saada
http://www.pauljorion.com/blog/?p=58439#more-58439
http://www.pauljorion.com/blog/?p=58439#more-58439
Depuis trois jours, je rumine un nouveau poncif entendu à Marseille sur Marine Le Pen, cette fois dans la bouche de gens « de gauche », de petite classe moyenne, pourvus d’un emploi mais vivant en partie d’aides qui sautent les unes après les autres sans préavis : « La différence, avec Marine, c’est qu’elle dit la vérité. » Questionnés plus avant, mes interlocuteurs, d’ailleurs gênés par ce qu’ils viennent de dire, avancent qu’ »elle ne parle pas la langue de bois », qu’ »elle dit où on en est ». N’étant pas assez bornée pour rétorquer qu’elle aussi parle une langue de bois, mais une autre, je retourne dans ma tête cette phrase énorme : « elle dit la vérité ». Or hier, dans Le Monde, Françoise Fressoz a publié un entretien avec Alain Mergier qui m’a aidée à comprendre.
Je connais en gros la thèse de Mergier sur « le descenseur social », et les analyses qu’il mène parmi les électeurs potentiels du FN. Les passages suivants m’ont paru lumineux :
« Pourquoi les milieux populaires et les classes moyennes se tournent-ils de plus en plus vers le Front national ? Pas parce que ce parti tient un discours xénophobe, raciste, antisémite, mais parce que son discours tend un miroir dans lequel ils reconnaissent leur expérience sociale : la fragilisation du lien social, la croissance de leur vulnérabilité, l’imprévisibilité du lendemain. Le reproche qu’ils font à l’UMP et au PS est d’être sourds à cette destruction de leur vie quotidienne. Il y a ainsi dans l’esprit des milieux populaires et des classes moyennes une différence fondamentale entre l’extrême droite et les partis traditionnels. »
« Le discours de Jean-Marie Le Pen s’organisait au travers d’une idéologie qui lui servait à décoder la réalité. Le discours de Marine Le Pen fait l’inverse, il s’organise au travers de constats empiriques, dans lesquels l’idéologie est sous-jacente. »
Selon Mergier, ces gens qui se tournent vers le FN n’ont plus peur, comme il y a dix ans, que leurs enfants connaissent une vie moins confortable que la leur, ils enregistrent une inexorable dégradation de leurs propres conditions de vie, « accompagnée d’un sentiment tout aussi inexorable de son déni de la part de l’UMP comme du PS ». Lequel en est encore à la condamnation morale d’un vote FN : c’est mal, de voter raciste. Ni le PC, arc-bouté sur le maintien de son accord électoral avec le PS, ni le Front-de-gauche, qui s’est posé en chevalier blanc contre l’hydre FN, ne représentent une alternative pour ces électeurs...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front national
La Fonction publique aux ordres : l’appel aux fonctionnaires du FN
Dans sa « lettre du front » du 19 juillet 2013, le Front National fait paraître un « appel aux fonctionnaires titulaires de catégorie A et B » : dans cet appel, le secrétaire général du FN, Steeve Briois, appelle explicitement ces fonctionnaires à contacter le parti pour, dans la perspective des élections municipales de mars prochain, « rejoindre (ses) futurs élus pour mener avec eux cette bataille », celle qui consistera écrit-il à « administrer, mettre en œuvre notre politique, appliquer notre programme, afficher notre ambition pour notre pays ».
Autrement dit, le FN recrute ses futurs relais dans les trois fonctions publiques.
Très curieusement, nulle trace de cet appel sur le site internet du FN : l'appel est donc réservé aux sympathisants ou militants du parti.
Ce n'est pas la première fois que le FN s'adresse directement aux fonctionnaires : en février 2011, Marine Le Pen s'était déjà fendue d'une lettre aux fonctionnaires, pour tenter à la fois de ratisser cette catégorie de salariés et d’expliciter un début de politique publique.
Depuis lors, pour les élections présidentielles de 2012, le FN version Marine s'était autoproclamé comme défenseur des services publics et pourfendeur de la RGPP.
VISA a déjà décrypté en partie le programme du FN pour la Fonction Publique en dénonçant ses contre-vérités et ses dangers pour les services publics et ses agents dans la brochure « contre le programme du FN, un argumentaire syndical ».
Nous nous sommes aussi régulièrement fait l'écho, sur notre site, du matériel spécifique des syndicats de fonctionnaires sur le sujet, et notamment de la fédération CGT services publics.
Dans ce nouvel appel, le parti reste dans sa stratégie affirmée de conquête du pouvoir.
Le FN explique à ses militants et sympathisants qu'il entend bien gagner des villes aux prochaines élections municipales, « nous n’allons pas au combat pour afficher des candidatures de témoignage » écrit le secrétaire général.
C'est dans cette perspective que le FN s'adresse à celles et ceux d'entre ses sympathisants et militants qui occupent des postes de « catégorie A et B ».
Le parti les invite à faire parvenir en son siège leurs CV, pour organiser dans un second temps une prise de contact et une réunion avec eux. Dans quel but, si ce n’est celui de mettre en place un réseau d’action interne à la Fonction Publique, un réseau d’influence, de pression, de renseignements, de recrutement, bref, un embryon d’organisation politique pour peser de l’intérieur de l’appareil d’Etat?
Le FN, se voyant déjà aux affaires locales, estime, comme à son habitude, « que le système politique ne (lui) fera pas de cadeaux », et qu’il lui faudra « remettre en ordre de marche des administrations pas forcément hostiles, mais perverties et désabusées par des politiciens épuisés » (sic !). Le but avoué du FN est donc de s’appuyer sur des personnels de la fonction publique politiquement favorables qui participeraient de la mise en place concrète de son programme mais aussi permettraient de « gagner la confiance des populations et des administrations ».
Il est en premier lieu important de relever que le FN ne s'adresse qu'aux fonctionnaires titulaires des catégories A et B des trois fonctions publiques. Les fonctionnaires de catégorie C ne sont pas évoqués. Encore moins les non titulaires…
Ce qui motive cette lettre aux seuls fonctionnaires A et B, c’est que ceux-ci ne sont pas que de simples « exécutants », mais ont un certain pouvoir de décision, voire un accès à des données normalement confidentielles.
Les agents de catégorie C, que les usagers des services publics connaissent le mieux car ils assurent les fonctions d'accueil du public, les travaux de voirie, le secrétariat des services, les soins quotidiens des malades, n’intéressent pas (pour l’instant) le FN.
Ces postes ont été les plus concernés par les suppressions, dues aux divers plans de réduction des effectifs et il ne faut pas s’attendre, de la part du FN, s’il était amené à gérer des municipalités, qu’il lutte contre ces pénuries d’effectifs. Quand il a géré précédemment des municipalités, il a fait tout le contraire. Il a largement démontré qu'il n'a que faire des garanties collectives et statutaires.
Si le FN dirigeait à nouveau des municipalités, ces salarié-e-s continueraient de voir leur pouvoir d'achat fortement amputé et leurs conditions de travail dégradées par les manques d'effectifs bien qu’ils participent pleinement à la mise en place des politiques publiques. La situation des catégories C de la fonction publique n’intéresse pas le FN !
Ensuite, en appelant ses sympathisants et ses militants à « envoyer leur CV », le Front National démontre sa volonté de perpétuer les politiques managériales dites de « modernisation de l'administration ». Les agents de la fonction publique ont vu, depuis 30 ans, apparaître des politiques de recrutement et de promotion individuelles basées sur la culture de la performance et du chacun pour soi, avec, en parallèle des baisses d'effectifs.
Par ailleurs, imaginons l’aggravation de cette politique managériale en terme d’arbitraire et de caporalisation que signifierait la nomination de militants du FN pur sucre à des postes de commandements hiérarchiques.
Cette volonté du « recrutement » par CV, doublée d'une recherche de fidélité politique, entre pleinement dans cette logique : plutôt que de permettre aux agents de se former, de travailler dans de bonnes conditions, d'évoluer professionnellement dans un cadre statutaire sécurisé, le FN préfère le choix « des meilleurs », des plus dociles.
Echaudés par l’interdiction des pseudo-syndicats FN à la fin des années 90 et constatant l’échec de leur Cercle National des Travailleurs Syndiqués, les stratèges de l’extrême droite tentent une nouvelle fois de recruter des troupes et de les organiser dans un but de conquête absolue du pouvoir, au mépris de la notion même de service public républicain et indépendant du politique.
Outre notre combat contre les idées du FN, et les politiques publiques inégalitaires qu'il veut mettre en place, le service public, s'il est évidemment sous-tendu par une idéologie politique, se doit à une certaine neutralité, pour que chacun-e puisse en bénéficier de façon égalitaire. En privilégiant ses ami-e-s, le FN néglige le sens de l'intérêt général.
Enfin, cette politique laisse présager l’avenir qui attend ceux des fonctionnaires qui seront vus comme des adversaires politiques : mutations d'office pour être remplacés par des collègues plus sûrs, placardisation, licenciement des non titulaires… Rappelons-nous par exemple qu’à Vitrolles toutes ces méthodes ont été utilisées quand les Mégret dirigeaient la ville.
En se décrivant « victime » des baronnies et en s’assignant pour but de remettre les administrations « en ordre de marche » avec l’aide d’une hiérarchie recrutée à son image, le FN affiche son projet s’il s’emparait de municipalités : une fonction publique territoriale aux ordres pour appliquer son programme dont les ressorts seraient : le clientélisme, la mainmise idéologique et la préférence nationale.
Visa appelle de nouveau les organisations syndicales des 3 Fonctions Publiques à la plus grande vigilance antifasciste.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Les syndicats en ordre de bataille pour contrer l'influence du FN 24/09
La CGT, la FSU et Solidaires ont prévu une réunion publique en janvier pour démonter les thématiques de l'extrême droite...
A six mois des élections municipales, les syndicats se mettent en ordre de bataille pour contrer l'influence grandissante du Front national et trois d'entre eux, la CGT, la FSU et Solidaires, ont déjà prévu une réunion publique en janvier pour démonter les «thématiques» de l'extrême droite. Lors d'une rencontre lundi soir, des responsables des trois syndicats ont décidé d'une réunion publique à «la mi-janvier», qui sera de «grande ampleur et de haut niveau», a annoncé mardi à l'AFP Francine Blanche, membre de la direction de la CGT.
L'initiative est prévue sur deux jours, avec une soirée où les leaders syndicaux et des représentants des associations prendront la parole. La seconde journée sera consacrée à des «ateliers» pour aborder «les principaux thèmes» développés par l'extrême droite et «armer les militants» d'argumentaires. «Il s'agit de donner des armes aux militants pour combattre la propagation des idées d'extrême droite et du FN en cette année électorale», précise Frédéric Bodin, secrétaire national de Solidaires.Au-delà de la perspective électorale, «il est temps de prendre le flambeau de l'anti-discrimination et contre la banalisation des idées de l'extrême droite», souligne Francine Blanche.
Selon de récents sondages, un tiers des Français (34%) se sentent «proches des idées» de la présidente du Front national Marine Le Pen (Ifop) dont le parti recueillerait 16% des voix aux municipales de mars (CSA). Sur le terrain, le ralliement au FN est délicat à mesurer : «Les salariés ne le disent pas», relève un leader syndical.
Une montée mais pas une lame de fond
«Il y a une montée mais pas une lame de fond, on n'est pas envahi par le FN à la CGT, il y a une résistance très forte», souligne, de son côté, Francine Blanche. Elle reconnaît toutefois que «dans les régions totalement délaissées et sinistrées, où les gens n'ont pas de boulot, le terreau existe» et «face aux promesses électorales qui ont du mal à être tenues, certains salariés disent la droite est comme la gauche, on va ailleurs », ajoute-t-elle.
«On entend beaucoup parler en ce moment» de la montée du FN, «mais ce n'est pas une question qui surgit aujourd'hui», relève Marcel Grignard de la direction de la CFDT. Selon lui, «le syndicalisme y est confronté depuis longtemps. L'incertitude sur le lendemain crée une angoisse et des tentations de repli, et devient un terreau favorable pour les discours populistes, en France comme ailleurs en Europe».
L'opposition des syndicats au Front national se focalise d'abord sur sa thèse de «préférence nationale». «C'est totalement incompatible avec le syndicalisme. La préférence nationale c'est l'organisation de la discrimination. Le syndicalisme est fait pour combattre les discriminations», argue la responsable cégétiste.
Certains militants déjà exclus
Lors des ateliers prévus en janvier les trois centrales entendent démonter aussi le «discours pseudo-social» du Front national. Elles dénoncent aussi les solutions qu'il propose notamment le «repli sur soi du pays et la sortie de l'euro et de l'Union européenne», souligne Francine Blanche. «Il faut construire une autre mondialisation, mais on ne va tous se replier au fond du Larzac!», résume-t-elle. Les syndicats dénoncent aussi les positions de l'extrême droite sur les questions sociétales qu'ils qualifient de «rétrogrades», notamment sur les droits des femmes et des homosexuels.
L'opposition des syndicats au FN n'est pas nouvelle: en mars 2011, dans la foulée des élections cantonales - qui avaient conduit plusieurs centrales à exclure des militants pour se porter candidats sous l'étiquette FN - cinq centrales, la CGT, la CFDT, l'Unsa, la FSU et Solidaires avaient publié une déclaration commune dénonçant la préférence nationale comme «antinomique avec les valeurs fondamentales du syndicalisme».
Mais cette fois - sur fond de dissensions entre les centrales - la CFDT et l'Unsa devraient mener campagne de leur côté : «on y travaille, pour nous c'est une question permanente et pas ponctuelle», souligne Marcel Grignard. De son côté, Jean-Claude Mailly, leader de FO, va publier une circulaire pour rappeler l'interdiction de se prévaloir de son mandat syndical pour mener une campagne politique.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front national
Appel à rassemblement contre l'extrême-droite
Nous appelons toutes celles et tous ceux qui refusent la banalisation des idées d'extrême droite, et la montée du racisme à venir se rassembler pacifiquement
Samedi 28 Septembre à 13h30 à Carcassonne devant la Halle aux Volailles où Marine Le Pen tiendra un meeting.
La mort de Clément Méric, les agressions contre les "musulmans", les menaces de viol, de meurtre et l'agression de Julie del Papa militante du PG en France, comme le meurtre du rappeur grec antifasciste Killah P, les meurtres d émigré-e-s par Aube Dorée en Grèce témoignent des dangers de la diffusion des idées xénophobes.
OUI À LA SOLIDARITÉ, NON au FHAINE, L'ENNEMI N'EST PAS NOTRE VOISIN MAIS LE CAPITALISME
Premiers signataires : Le Front de Gauche, Solidaire et Sud Education, Collectif Libertaire Audois, Comitat Chiapas Aude
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
marion-marechal-le-pen-au-vlaams-belang_
http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/10/01/la-visite-tres-amicale-de-marion-marechal-le-pen-au-vlaams-belang_3488067_3214.html
http://www.lalibre.be/actu/international/visite-surrealiste-de-marion-marechal-le-pen-au-vlaams-belang-524dd2e635703eef3a0ddbc7#.Uk5moLRP8Ys.facebook
http://www.lalibre.be/actu/international/visite-surrealiste-de-marion-marechal-le-pen-au-vlaams-belang-524dd2e635703eef3a0ddbc7#.Uk5moLRP8Ys.facebook
Dernière édition par Vic le Sam 5 Oct - 10:48, édité 1 fois
Re: Front national
RBM : le chant nazi du petit nouveau AZIZ ZEMOURI 02/10
Philippe Vardon chantait en 1998 un hymne skinhead. Quelques jours après son adhésion, devant le tollé médiatique, il a été exclu du mouvement de Marine Le Pen.
Avant le premier tour de l'élection présidentielle de 2012, Philippe Vardon s'était montré au premier plan lors d'un meeting de Marine Le Pen à Nice. L'ancien porte-parole des Jeunesses identitaires, un mouvement d'extrême droite fondé après la dissolution d'Unité radicale*, tentait alors un rapprochement avec le Front national. Mardi, le patron de Nissa rebela, un mouvement régionaliste d'extrême droite basé à Nice, avait publié sur Twitter sa carte de membre du Rassemblement bleu marine (RBM). Selon lui, il est encarté dans ce mouvement depuis deux mois.
Cette conversion pour le national-populisme est assez récente. En juin 2011, Philippe Vardon était l'objet d'une plainte d'un responsable niçois du Front national de la jeunesse pour coups et blessures ; il avait porté des coups de poing au jeune homme. Les militants frontistes avaient eu la mauvaise idée de tracter tout près du siège de son mouvement. Relaxé en première instance, Philippe Vardon devra faire face à un nouveau procès en appel.
Collard veut virer Vardon
Philippe Vardon est connu pour avoir longtemps fréquenté la mouvance skinhead, antisémite et négationniste. Comme on le voit sur ces images diffusées en 1998 par Arte : Philippe Vardon (chevelu et plus en chair que ses acolytes) y braille une chanson néonazie au milieu d'une forêt de bras tendus. Le documentaire s'appelle "Skin or Die". Réalisé par Daniel Schweizer, il a été diffusé en 1998. Le jeune Vardon, clairement identifiable micro au poing, chante "Nous sommes la Zyklon Army, l'armée des skinheads", lors d'un concert privé en 1998. Cette "chanson" est l'oeuvre du groupe néonazi Evil Skins. Le Zyklon B fut utilisé comme gaz mortel dans les camps de concentration allemands.
Gilbert Collard, le député Front national, cherche désormais à évincer Philippe Vardon. L'ex-avocat a annoncé que le RBM allait lui rembourser sa cotisation. Philippe Vardon n'a pas pu être joint. Mais suite à la mise en ligne de ce papier mercredi 2 octobre, le bureau du Rassemblement Bleu Marine s'est réuni et a confirmé l'impossibilité de l'appartenance de Philippe Verdon au RBM, compte tenu de ses engagements passés en contradiction avec les principes clairement énoncés dans sa Charte. Il le remboursera donc de cette adhésion dans les plus brefs délais.
« L'identitaire Vardon peut nuire à la stratégie de normalisation du FN » RECUEILLI PAR SYLVAIN MOUILLARD 02/10
L'historien Stéphane François revient sur l'adhésion ratée de l'ex-leader du Bloc identitaire à la coalition Rassemblement Bleu Marine.
L’avenir de Philippe Vardon, ex-leader des identitaires niçois, au sein du Rassemblement Bleu Marine est toujours aussi confus. Admis «par erreur» au sein de la coalition souverainiste - selon l’avocat Gilbert Collard -, Vardon a tenté d’expliquer sa démarche sur son site. Plus tôt dans la journée, Marine Le Pen avait répondu de manière alambiquée à l’Express sur le ralliement de cet homme sulfureux, signe de l’embarras que la question suscite au sein du Front national. Chercheur associé au Groupe sociétés religions laïcités (GSRL) du CNRS, l’historien Stéphane François revient sur cette adhésion ratée.
Comment analysez-vous la vraie-fausse adhésion de Philippe Vardon ?
Cette affaire n’est pas encore terminée. D’après ce que l’on sait actuellement, des membres du Front national auraient été à la manœuvre pour recruter Philippe Vardon, procédure qui aurait ensuite été bloquée par Marine Le Pen. C’est assez étrange de la part de la présidente du Front national. Notamment parce qu’elle avait déjà lancé un appel aux régionalistes, lors d’un discours en Corse l’an dernier, en parlant du «peuple corse». C’est une évolution sémantique intéressante, car cette question a toujours été un sujet de discorde entre le FN et les identitaires. Le premier est un parti nationaliste, jacobin, alors que le Bloc est sur des positions régionalistes.
Qu’est-ce qui freine alors Marine Le Pen ?
Le personnage Vardon : il a déjà été condamné par la justice [pour reconstitution de ligue dissoute et discrimination, ndlr]. Cela pourrait nuire à la stratégie de normalisation que veut donner le FN. Par ailleurs, les dirigeants du Bloc ont un passé plutôt chargé. Ils viennent d’Unité radicale [un groupuscule d’extrême droite dissous en 2002 après la tentative d’assassinat d’un de ses membres, Maxime Brunerie, sur Jacques Chirac, ndlr]. Mais d’un autre côté, si Marine Le Pen veut des candidats intelligents et crédibles, elle va devoir aller chercher des gens aguerris comme Vardon, et pas uniquement des jeunots comme c’est le cas actuellement. Il faut aussi signaler que le candidat soutenu par le FN à Nantes pour les prochaines élections s’appelle Christian Bouchet : c’est une figure du nationalisme révolutionnaire, ancien cadre d’Unité radicale, mouvement qu’il a quitté avant la tentative d’assassinat de Brunerie.
Qu’apporterait Vardon au FN ?
Des troupes, déjà. Vardon avait recueilli 3 % des voix au premier tour de l’élection municipale à Nice en 2008. Il a aussi des capacités intellectuelles, c’est un ancien étudiant en sciences politiques. Enfin, Vardon a un vrai savoir-faire médiatique. A l’extrême droite, le Bloc est une structure incontournable, qui sait faire le buzz et lancer des campagnes à succès, comme la marche des cochons organisée à Lyon, les apéros saucisson-pinard… Ce sont des personnes tout à fait utiles à un mouvement politique.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Banalisation du F.N. : le rôle de la presse.
http://npaherault.blogspot.com/2013/10/banalisation-du-fn-le-role-de-la-presse.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front national
Cet identitaire qui pose problème au FN Vivien Vergnaud 03/10
En deux jours, Gilbert Collard et Marine Le Pen ont refusé, puis accepté et enfin rejeté l'adhésion d'un nouveau membre. Le cas Philippe Vardon, leader des identitaires niçois, a visiblement gêné le FN.
Un véritable imbroglio. Le Front national a, en 24 heures, rejeté, puis confirmé et enfin annulé l'adhésion d'un membre fondateur du groupe d'extrême droite Bloc identitaire au Rassemblement bleu marine. C'est Gilbert Collard, secrétaire général du mouvement chargé d'attirer de nouveaux militants ne désirant pas s'inscrire au FN, qui était à la manœuvre dans ce compliqué dossier.
Mardi, après la publication d'un article sur un blog du Monde, Philippe Vardon, leader de Nissa Rebela, un groupe régionaliste niçois, et ancien fondateur du Bloc identitaire, a confirmé son adhésion il y a un mois au RBM. 967e membre du mouvement, il exhibait fièrement sa carte sur les réseaux sociaux.
Sitôt la nouvelle connue, Gilbert Collard réplique et explique qu'il s'agit en fait d'une "erreur" de ses "services administratifs", que l'adhésion de Vardon sera annulée et l'ancien-nouvel adhérent sera remboursé. Le lendemain, mercredi, dans un entretien à L'Express.fr, Marine Le Pen assure pourtant que Philippe Vardon est le bienvenu. La cacophonie ne s'arrête pas là : mercredi après-midi, le bureau du RBM a confirmé "l'impossibilité de son appartenance" au mouvement. Une "décision prise par Marine Le Pen et par moi", assure au JDD.fr Gilbert Collard, qui admet également qu'il ne sait pas si cette décision est effective : "Je n'en sais rien, mais c'est irrévocable ! "
" Faut arriver à suivre "
L'avocat-député explique que "bien qu'il ait signé la charte" du RBM, l'identitaire a "un comportement contraire" à celle-là. S'il a dû annuler cette adhésion un mois après, c'est parce qu'il ne "contrôle pas" ce processus et que les "journalistes font bien mieux que moi le travail d'enquêteur".
De l'autre côté, Philippe Vardon est décontenancé. Il n'a dit avoir reçu aucun document lui signifiant ce refus et a dû se contenter des communiqués, raconte-t-il. "Faut arriver à suivre", lâche-t-il. Seule satisfaction dans cette histoire, il assure que les messages de soutien lui ont montré que "les identitaires ont une popularité réelle auprès des militants et des cadres locaux du FN. Et je ne vous parle pas du cadre privé!" Les identitaires sont depuis quelques temps dans l'axe de gravité du FN. Louis Aliot, Marine Le Pen ou encore Jean-Marie Le Pen les ont déjà appelés à les rejoindre, citant nommément Philippe Vardon.
Dépôt d'une plainte contre Le Point
Qu'est-ce qui a pu pousser le RBM à prendre cette décision ? Peut-être le passé skinhead de Vardon. Mercredi soir, avant la décision du RBM, Le Point a publié un article avec une vidéo diffusée en 1997 d'un concert néonazi datant de 1996. Sur la scène, à côté de lui, de nombreuses personnes font le salut nazi. "On me reproche des choses qui se sont passées quand j'avais 15 ans et demi", répond-il. "Je ne me suis jamais caché de rien. Je n'ai pas à rougir d'avoir levé la tête face à la racaille à 15 ans." Il annonce également préparer avec ses avocats le dépôt d'une plainte sur l'article du Point. Il dénonce également une "opération concerté".
Autre raison possible, l'idéologie des identitaires. Philippe Vardon et les militants de son mouvement Nissa Rebela sont des régionalistes, anti-Islam et qui estiment notamment qu'un peuple, les Français par exemple, se définit sur une base ethnique. "J'ai fait le choix de rejoindre le RBM en connaissance de cause. J'ai lu la charte! Oui, il y a des différences entre le FN et les identitaires mais ces différences sont moindre qu'entre Nathalie Kosciusko-Morizet et Lionnel Luca, qu'entre Ayrault et Montebourg."
Si l'argument idéologique devait être retenu par les instances du RBM, comment expliquer l'adhésion de Pierre-Louis Mériguet, leader des identitaires tourangeaux Vox Populi ? Gilbert Collard assure ne jamais avoir entendu parler de ce militant. Envoyez-moi une fiche !" Dont acte : l'identitaire de Tours a la même philosophie que Vardon et organise, notamment, chaque année une marche anti-Gay Pride " A Tours, Mériguet ne menace pas les ambitions locales du FN " , constate un bon connaisseur du dossier, qui voit plutôt dans cette décision les signes d'une " guerre interne " au FN et à Nice, où il propose un rassemblement des trois forces populistes : celles de l'ancien maire Jacques Peyrat, du Front national et des identitaires. Et de conclure : " Cette porte fermée ne change rien à ma démarche politique. Je ne suis pas un amoureux éconduit. " Sur Twitter, sa réaction s'est faite plus franche :
HAUTS LES CŒURS ET MORT AUX C... !
— Philippe Vardon (@P_Vardon) October 3, 2013
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Brignoles ( Var )
http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20131006.OBS9968/cantonales-partielle-de-brignoles-le-fn-en-tete-la-gauche-eliminee.html
http://www.varmatin.com/brignoles/cantonales-de-brignoles-vers-un-duel-fn-ump-au-second-tour.1439378.html
http://www.varmatin.com/brignoles/cantonales-de-brignoles-vers-un-duel-fn-ump-au-second-tour.1439378.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front national
Vic a écrit:http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20131006.OBS9968/cantonales-partielle-de-brignoles-le-fn-en-tete-la-gauche-eliminee.html
http://www.varmatin.com/brignoles/cantonales-de-brignoles-vers-un-duel-fn-ump-au-second-tour.1439378.html
Par contre le PC (et la gauche) s'écroule :
Le FN, comptait 34,9% des voix en 2012 et 32,97% en 2011
Il totalise au premier tour 40.4 % pour 2 718 voix, contre 2 734 en 2012 et 2 757 en 2011.
Le FN ne progresse pas d'une seule voix. Mais en perds. Il a un peu plus de 13% des inscrits
Premier tour des cantonales 2011 : 2 636 voix
Premier tour des cantonales 2012 : 3 100 voix
Premier tour des cantonales 2013 : 981 voix (4.73% des inscrits)
Il ne s'agit nullement de diminuer le danger du FN, mais de voir que sa poussée là est symbolique, non établie en nombre de voix , mais c'est une poussée politique.Les abstentions :
Inscrits : 20 728
Abstentions : 13 815
Votants : 6 913
Blancs et nuls : 185
Exprimés : 6 728 (32.45% des inscrits)
La réponse à ce danger est fondamentalement dans la capacité de la classe ouvrière de se ré-organiser pour être en capacité de faire reculer les attaques de la bourgeoisie.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Front national
Pour un certain nombre de gens, le FN devient le seul parti à ne pas être dans le "jeu politique", ce qui lui donne un côté "contestataire" que n'ont plus les mouvements de gauche., bien souvent. Voir des organisations de gauche appeler à voter UMP pour "faire barrage" ne fait que renforcer ce point de vue, de "ils" contre "nous".
Que faire ? C'est pas facile, à part discuter avec les électeurs occasionnels, leur faire toucher du doigt l'inanité et l'irréalisme des positions FN ce qui n'est pas simple : ici on en a eu 16% aux présidentielles, je n'en connais aucun, ils ne font aucune réunion, aucune propagande (ça semble différent en allant vers l'Est de la France).
Que faire ? C'est pas facile, à part discuter avec les électeurs occasionnels, leur faire toucher du doigt l'inanité et l'irréalisme des positions FN ce qui n'est pas simple : ici on en a eu 16% aux présidentielles, je n'en connais aucun, ils ne font aucune réunion, aucune propagande (ça semble différent en allant vers l'Est de la France).
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
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