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Message  nico37 Dim 31 Mar - 14:32

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nico37

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Message  nico37 Lun 1 Avr - 13:54

FN et discours social : de l’ultralibéralisme des années 1980 au populisme social d’aujourd’hui 05/2011

Dans cet article que nous avions publié dans No Pasaran en mai 2011, nous avions fait un petit rappel du discours social à géométrie variable du Front national. Alors que, dans la perspective des prochaines élections, le FN version Marine Le Pen veut se la jouer social, un petit rappel peut être le bienvenu.

Après avoir incarné la mue plastique du Front national (qui serait, grâce à la blondeur et au charisme de sa nouvelle présidente, désormais « dédiabolisé » comme on dit dans les journaux), Marine Le Pen s’attaque à cette vieille lune du FN qui consiste à faire croire à son électorat populaire qu’il défend ses intérêts. Ainsi, la fille Le Pen promet une fois de plus de faire bouger les lignes à l’intérieur du parti de papa, alors que le FN, depuis sa création, se pose objectivement, en particulier lors des conflits sociaux, comme le plus farouche défenseur des intérêts capitalistes. Revoilà donc le « nouveau » virage social du parti nationaliste, qui serait le gage de son aptitude à répondre aux angoisses socio-économiques dont il se nourrit depuis sa création. Cette situation n’est en effet pas sans rappeler celle des années 1990, « l’âge d’or » du FN en terme d’organisation militante et de résultats électoraux, période durant laquelle le FN s’était essayé à apparaître (déjà !) comme « le parti des travailleurs »…

Quand l’extrême droite tient un discours social, c’est forcément débarrassé de la notion de lutte des classes, et son projet repose toujours sur la réconciliation entre patrons et salariés, au nom de l’intérêt supérieur de la nation. Dans ce sens, sa référence est généralement le modèle de la corporation, à la fois en raison de son côté nostalgique (celui de l’époque pré-industrielle) et de l’ordre « naturel » qu’elle représenterait, au même titre que la famille ou la nation. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si on retrouve le corporatisme sous Vichy, en particulier dans le monde agricole. Opposé au communisme et au capitalisme, dénoncés comme des « collectivismes », la corporation représenterait non seulement la seule façon de réconcilier la communauté en rassemblant patrons et ouvriers, mais également la défense des libertés économiques et individuelles. Cette notion de corporation est dépoussiérée dans les années 1970 par la reprise par l’extrême droite du solidarisme (1) qui se définit alors comme « anti-système », anti-technocratique, anti-démocratique et anticapitaliste, même si dans les faits, c’est surtout par son anticommunisme qu’il s’affirme dans la rue.

De l’ultralibéralisme à l’antimondialisme

Mais du côté du Front national, ces références idéologiques ne s’imposent pas d’emblée. Pourtant, l’Union solidariste rejoint le FN en 1977 et l’un de ses leaders, Jean-Pierre Stirbois, devient même secrétaire général du parti de Jean-Marie Le Pen en 1981 : sous son influence (jusqu’à sa mort accidentelle en 1988), le solidarisme est un courant idéologique important au sein du FN, comme les pétainistes et les catholiques intégristes, nombreux au FN à cette époque, et qui restaient eux aussi attachés à l’idéal corporatiste. Mais c’est Le Pen qui donne le ton, et durant cette période, il s’agit avant tout de « libérer le travail, libérer l’entreprise » (en autorisant par exemple la fixation libre du salaire ou en supprimant les autorisations administratives de licenciement) et bien sûr de « réduire la main d’oeuvre étrangère », (en instaurant la préférence nationale en matière d’emploi).

Mais au début des années 1990, alors que le FN est déjà en passe d’être désigné comme le « premier parti ouvrier de France » en raison de ses bons résultats électoraux dans les milieux populaires, le décalage entre ses propositions économiques et son électorat devient problématique : c’est à Bruno Mégret, le futur « renégat » de la scission de 1999, issu de la haute administration, qu’incombe la tâche de redorer le blason social du FN. Il prépare alors les « 51 propositions sociales » du Front national, avec, entre autres revirements, la réaffirmation du SMIC comme salaire de référence, l’augmentation des bas salaires, le maintien des principaux acquis sociaux (39 heures, congés payés…), tout en conservant la position antérieure concernant l’assouplissement des règles administratives à l’embauche ou la mise en concurrence des organismes de Sécurité sociale, qui pourraient devenir privés. Si les avancées sont timides, ces mesures marquent le début d’une ère nouvelle au FN, qui troque alors son discours ultra-libéral contre un discours aux contours encore flous, mais dans lequel le rôle de l’État est réaffirmé comme le garant de « l’intérêt supérieur de la communauté nationale ». Dans le même esprit, après avoir appelé de ses voeux, tout au long des années 1980, une « révolution libérale » et avoir cité comme modèle Ronald Reagan, le président US de l’époque, le FN milite désormais pour un nouveau protectionnisme et dénonce « l’idéologie dominante »  imposée par les États-Unis : c’est le passage de l’anticommunisme à l’antimondialisme, rendu nécessaire par la chute du mur de Berlin en 1989. Cette nouvelle orientation a non seulement l’avantage de fusionner un double rejet (celui du modèle capitaliste ultra-libéral et celui du communisme) dans la dénonciation d’un ennemi unique, mais également celui d’associer plus facilement politique d’immigration et politique économique, qui toutes deux feraient parti du même projet politique : la destruction des nations, menée par de mystérieux apatrides (suivez mon regard…). Dans son discours du Premier mai 1996, Jean-Marie Le Pen l’énoncera clairement : « Ce sont les mêmes intérêts égoïstes, ceux du capitalisme anonyme et vagabond, ceux des transferts massifs de la spéculation qui (…) ont mis en place et imposé dans les esprits comme solution inéluctable les éléments d’un véritable complot : le mondialisme. » Cette théorie du complot mondialiste est, depuis le traité de Maastricht, ressortie à chaque nouvelle décision prise à l’échelle européenne, et Bruxelles devient vite le siège de ce complot.

En revanche, le programme fiscal lui ne change pas, et conserve comme ligne la suppression de l’impôt sur le revenu, sous l’influence de Jean-Claude Martinez, membre du bureau politique du FN et président de l’ASIREF (Association pour la Suppression de l’Impôt sur le Revenu Et la réforme Fiscale). Aussi, pour financer son programme, le FN propose d’une part une forte augmentation du salaire direct et une diminution radicale des charges sociales, tout en fiscalisant les ressources de la Sécu, et d’autre part bien entendu l’arrêt de tout transfert en direction des immigrés, qu’il s’agisse de la Sécurité sociale, des indemnités chômage ou de toute autre allocation.

Malgré cela, idéologiquement, le plus dur est fait, malgré quelques résistances des libéraux du parti. Le FN peut désormais prétendre être au diapason des préoccupations sociales de son électorat, et il ne reviendra pas en arrière sur ces différents points. Reste à faire valider cette nouvelle orientation, à la fois en s’implantant dans le monde du travail et en réussissant à réagir lors du prochain mouvement social.

Le FN et les syndicats

L’implantation syndicale n’est pas une nouveauté introduite par le Front national. Dès le début des années 1970, Ordre Nouveau (ON) est le premier mouvement à se lancer dans l’aventure, avec la création de l’Union Générale des Travailleurs (UGT), qui se donne comme objectif de « travailler en tant que faction nationaliste organisée au sein des syndicats officiels ». La structure ne survit pas à la dissolution d’ON en 1973, mais d’autres prennent le relais : c’est le cas du Parti des Forces Nouvelles (PFN) qui lance cette même année l’Association pour un Syndicalisme Libre (ASL), mais qui se solde elle aussi par un échec deux ans plus tard. Avant que le FN ne s’intéresse à la question, il ne reste plus à l’extrême droite que les milieux catholiques intégristes (autour notamment de la Cité catholique) et des groupuscules néonazis (2) pour continuer cette stratégie d’entrisme, avec un succès très mitigé.

Le Front national, à sa création en 1972, se contente de fustiger « les syndicats professionnels de la lutte des classes qui vivent des antagonismes sociaux ». Il cherche bien à se rapprocher des petits commerçants et des métiers liés à la sécurité, qui constituent la base de son électorat, mais c’est surtout en direction des petits patrons que le Front national se tourne. Il est tout particulièrement intéressé par le Syndicat National du Patronat Moderne et Indépendant (SNPMI), présidé par Gérard Deuil, un ancien de l’extrême droite pétainiste. Le SNPMI, qui se construit contre les syndicats « marxistes », tient sans originalité un discours réactionnaire et anti-fiscalité, mais a comme particularité de regrouper en son sein à la fois des patrons, des professions libérales et des salariés, et a obtenu en 1982 plus de 14% des voix aux élections prud’hommales. Jean-Marie Le Pen lui-même participe à une manifestation de ce « syndicat », et le Front national dans son ensemble se retrouve assez bien dans ce mélange d’ultra-libéralisme (à travers la dénonciation des réglementations imposées par l’État) et de paternalisme.

En 1984, pour les artisans, les petits patrons et les professions libérales, le Front national décide de se doter d’une structure propre, l’association Entreprise Moderne et Liberté, qui devient quelques années plus tard la Fédération Nationale Entreprise Moderne et Liberté (FNEML). Pour ce qui concerne les salariés, plus à l’aise dans l’implantation sectorielle plutôt que dans la création de sections d’entreprise, le FN va privilégier l’entrisme, en particulier à FO, à la CGC ou à la CFTC. Mais cette stratégie est entravée par deux difficultés principales : d’une part la concurrence d’infiltrés plus anciens issus du RPR (l’ancêtre de l’UMP), et d’autre part la lutte idéologique au sein du FN entre conservateurs et nationalistes-révolutionnaires.

Des syndicats FN

Aussi, le succès du FN aidant, le Front envisage au milieu des années 1990 de lancer ses propres structures. C’est au sein de la police que le parti lepéniste se lance pour la première fois : le syndicat FN-Police est créé à l’automne 1995, trois semaines avant les élections professionnelles des policiers en tenue, et obtient 7,5% des voix ! Fort de ce succès, le Front multiplie les syndicats maison : FN-RATP (transports parisiens), FN-TCL (transports lyonnais) FN-Pénitenciaire… La naissance de ces syndicats d’extrême droite provoque un véritable scandale, et le succès de la démarche est assez mitigé, pour diverses raisons : des scissions apparaissent très rapidement dans certains syndicats, le FN-RATP est interdit, d’autres structures ne dépassent pas le stade de coquilles vides… Aussi, dès juin 1996, le FN change de stratégie et revient à sa démarche initiale : organiser ses sympathisants syndiqués dans les grandes confédérations au sein d’une structure unique, présidée par Carl Lang, le Cercle National des Travailleurs Syndiqués (CNTS), l’équivalent pour les salariés de ce qu’est la FNEML pour les petits patrons, avec la même tâche : récuser la lutte des classe et encourager l’entente entre patrons et salariés. Une autre des missions du CNTS est de séduire les fonctionnaires, dans un but essentiellement électoraliste : il y a du boulot, car ils sont régulièrement désignés par le FN comme boucs-émissaires. Ainsi, lors d’une grève de la fonction publique en 1996, au lieu de les désigner à la vindicte populaire, le CNTS s’adresse à eux pour leur rappeler que leur statut, basé sur la préférence nationale, est menacé par le « mondialisme » et la construction européenne.

Quoi qu’il en soit, dans la perspective des élections législatives de 1998, le principal est fait : donner de la crédibilité à l’intérêt que le FN porterait aux inquiétudes de son électorat populaire. De plus, le FN veut devenir un véritable parti de masse, et il voit dans les syndicats un élément parmi d’autres de la « toile d’araignée » qui doit rendre le FN omniprésent à tous les niveaux de la société.

FN et mouvement social

Mais l’implantation syndicale ne suffit pas : il faut que le Front national réussisse à se faire entendre lors des mouvements sociaux pour réellement valider sa nouvelle posture sociale. Or il se trouve qu’en 1995, la France connaît un mouvement social d’une ampleur sans précédent depuis plusieurs années. Les nombreuses grèves, dans les transports et l’énergie, les blocages aussi, sont alors très populaires, y compris dans l’électorat frontiste, dont près de 50% se dit alors solidaire du mouvement. En revanche, du côté des dirigeants frontistes, le discours est sans surprise farouchement hostile à ce mouvement. Tout en dénonçant le plan Juppé pour la Sécurité sociale à l’origine du mécontentement, Jean-Marie Le Pen dénonce pêle-mêle « une révolte de privilégiés » (celle des employés des services publics), les « gréviculteurs » (les syndicats « irresponsables »), et la grève elle-même comme mode d’action, jugée « archaïque et ruineuse », voire même considérée comme une « aberration juridique et économique » quand elle est utilisée par les fonctionnaires . En insistant sur « le chaos » dans laquelle le mouvement social plongerait le pays (« chaque journée de grève est un coup portée à la France »), le FN espère apparaître comme « le seul parti de l’ordre » : c’est d’ailleurs une simple posture, car il n’arrive pas alors à mobiliser ses militants pour encadrer le mécontentement des usagers bloqués par les grèves, d’autant qu’il risque alors d’apparaître comme un allié objectif du gouvernement dont il dénonce par ailleurs la politique… Alors qu’une partie de sa base militante était prête, et une partie de son électorat encore plus, le FN n’a pas réussi à franchir le pas et à s’associer pleinement au mouvement contestataire, trop étranger à ses principes idéologiques fondamentaux : la défense de l’ordre, de la propriété et de la hiérarchie.

Quatre ans après ce conflit social majeur, le Front national connaît la plus grande crise de son histoire, et la plupart des cadres chargés des questions sociales (Bruno Mégret, Carl Lang, Samuel Maréchal…) ou économiques (Jean-Claude Martinez) vont soit faire partie des « félons », soit quitter rapidement le parti dans les années qui suivent. Le FN va par la même occasion disparaître de la scène politique et médiatique jusqu’en 2002, et son appareil est alors tellement affaibli qu’il ne peut envisager de continuer à avancer sur ce terrain, et il revient à ses fondamentaux (sécurité et immigration), tandis que tous s’interrogent en son sein sur la question de la succession d’un chef vieillissant.

Et aujourd’hui ?

Ce retour en arrière sur une période « faste » du Front national permet d’observer les similitudes, mais aussi les différences avec la situation présente. Certes, le FN semble avoir repris de la vigueur et retrouver sa forme d’antan : en interne, Marine Le Pen, comme son père, a réussi à faire taire ses opposants ; vers l’extérieur, elle passe mieux dans l’opinion que son père et les résultats aux cantonales de mars comme les plus récents sondages montrent qu’elle a su rendre au FN la place centrale qu’il avait dans la vie politique dans les années 1990, le côté « sulfureux » en moins. Cette vitalité est cependant en trompe-l’oeuil, car l’appareil lui-même n’a rien à voir avec celui de 1995, et les milliers d’adhérents annoncés sont surtout de papier, tandis que les caisses sont vides, tout comme le sont les différentes structures censées relayer le discours frontiste dans la société civile. Car c’est là le paradoxe actuel de la situation du FN : omniprésent dans les médias, puissant dans les urnes, il est incapable d’avoir une présence effective dans le monde réel. Il lui faut donc, sur la question sociale, se livrer à un véritable tour d’illusionniste pour masquer sa faiblesse organisationnelle.

Le discours

Pour ce qui concerne la partie théorique, c’est la volonté de « dédiabolisation » qui empêche Marine Le Pen de tenir un discours véritablement novateur. Préférant s’appuyer sur des experts économiques reconnus par le « système » ou des personnalités de gauche pour semer le trouble, Marine Le Pen, lors de la présentation de son programme économique le 8 avril dernier, n’a pas réussi à lui donner une coloration vraiment novatrice : avec la sortie de la zone euro et le retour au franc comme axe principal, difficile d’apparaître comme tourné vers l’avenir, même si c’est au nom de l’opposition à la « mondialisation » ; de même, le soutien prioritaire « aux classes moyennes » est un discours tenu par à peu près toute la classe politique. Pourtant, dans l’entourage de Marine Le Pen, on trouve des partisans du solidarisme (3) , et on peut facilement en retrouver les grandes lignes dans le discours officiel, sans que la référence idéologique soit ouvertement assumée pour le moment. Ainsi, le discours axé principalement contre le grand patronat ou la spéculation n’est pas seulement du populisme : en ce qui concerne les patrons, c’est avant tout une façon de distinguer les patrons « du système », ceux que les solidaristes appellent les patrons « commis » (hier par l’État, aujourd’hui par les actionnaires), défenseurs de la mondialisation, et les petits patrons, bienveillants à l’égard de leur employés, utiles à la société ; en ce qui concerne les spéculateurs, c’est une façon là encore de donner corps au « mondialisme », et d’affirmer son indépendance à l’encontre des marchés financiers et des structures supranationales. De même, la place retrouvée de l’État au coeur du discours du FN (4) et l’éradication de la dette publique comme priorité s’inscrit parfaitement dans le projet solidariste. L’économie doit en effet suivre les orientations que lui pose l’État, au bénéfice de la population et pour répondre « aux exigences stratégiques de l’État » (5) , et surtout respecter « les valeurs et traditions » du pays : monnaie nationale, interdiction de toute société ou organisation étrangère jugée « néfaste », autosuffisance (y compris à l’échelle continentale, selon « le principe d’autarcie des grands espaces (…) de Brest à Vladivostok »), protectionnisme… On le voit, la question n’est pas de savoir si les propositions du FN sont crédibles ou « réalistes » (celles des autres partis le sont-elles ?), mais de savoir si elles s’inscrivent dans un projet cohérent et de déterminer la dangerosité de ce projet en tant que tel. Bien entendu, Marine Le Pen avance à pas feutrés, mais c’est pourtant ce projet dont il va falloir définir les contours.

Dans les faits

Depuis l’arrivée de Marine Le Pen à la présidence du Front national, c’est davantage dans le champ social que sur ses thématiques habituelles (sécurité et immigration) que le FN a joué les trouble-fête. En effet, l’UMP et son gouvernement (en particulier ses ministres de l’Intérieur successifs) se sont chargés des scandales liés aux petites phrases racistes, et la fille Le Pen a voulu dans ce domaine se distinguer de papa tout en cherchant à créer l’événement : on se souvient de l’affaire Fabien Engelmann (6) , syndicaliste CGT et candidat FN aux cantonales de mars dernier, et surtout du « buzz » créé autour : le trublion avait en effet promis des dizaines de « coming out » dans son genre (qu’on attend toujours), le FN des procès en cascade (qui tardent à venir) et finalement, la seule chose qui s’est vraiment produite, c’est l’annonce par Louis Aliot, vice-président du FN et Thierry Gourlot, président du groupe FN en Lorraine, de la création d’un… Cercle National de Défense des Travailleurs Syndiqués (tiens, tiens) dans le but de faire face « aux discriminations politiques qui sévissent au sein de certaines organisations syndicales françaises et face aux exclusions dont sont victimes des militants du FN ». On le voit, rien de nouveau sous le soleil ! Le discours traditionnellement anti-syndical n’a pas changé de nature (écoute des syndiqués, qui restent avant tout des électeurs, critique des centrales syndicales qui seraient toujours porteuses de la lutte des classes honnie), et la mise en avant d’un personnage tel qu’Engelmann est avant tout une façon de faire parler de soi sur un terrain où l’on n’a rien à dire…

Enfin, pour ce qui est de l’attitude du FN face à un mouvement social, c’est trop tôt pour dire si l’arrivée de Marine Le Pen va vraiment changer la donne. On peut quand même rappeler sa position lors du mouvement contre la réforme des retraites il y a seulement six mois. Marine Le Pen avait alors dénoncé « l’attitude particulièrement molle du gouvernement face aux casseurs » et rappelé que « si la réforme doit être vigoureusement dénoncée, il n’est pas possible d’appeler à rejoindre des manifestations organisées par des syndicats décrédibilisés et coupables (…) Ensemble, syndicats et gouvernement jettent la France dans le chaos ». C’est pourquoi il serait urgent de réformer « en profondeur » la représentation des salariés, car « des organisations nouvelles doivent pouvoir émerger, à même d’être véritablement du côté des travailleurs français et de défendre l’intérêt de notre pays »… Le syndicalisme à la mode FN : dans l’intérêt d’une nation et non d’une classe, pour le maintien de l’ordre imposé par un État dont les décisions n’auront pas à être discuté, puisque « de bon sens », naturellement dans l’intérêt national… Reste à voir si le parti de Marine Le Pen va avoir les moyens de sa politique, faute de quoi il sera condamné, comme par le passé, à être spectateur de l’événement. Espérons aussi que le « mouvement social » aura à l’avenir un oeuil vigilant sur ces tentatives de récupération des tensions sociales, en s’interrogeant sur les perspectives politiques des luttes en terme d’émancipation sociale, sans s’accrocher seulement à l’espoir du retrait d’une loi ou du maintien de tels ou tels emplois : car, si les luttes restent limitées à ce genre d’objectifs, le Front national pourrait finir par trouver sa place en fin de cortège…

1 Il s’agit à l’origine d’une idée politique de la fin du XIXe siècle, développée par Léon Bourgeois, qui se voulait une « troisième voie », ni libérale ni socialiste.
2 C’est le cas par exemple de la FANE dans les usines Renault ou plus tard du PNFE au sein de la FPIP, un syndicat policier créé en 1973, par l’intermédiaire de son secrétaire général Serge Lecanu.
3 Comme Emmanuel Le roy, un ancien du Parti populiste, qui, dans un texte intitulé « le sarkozysme est mort, vive le solidarisme », rendu public en avril de l’année dernière, et qui développe sans fard une position « anti-système ».
4 « il faut rebâtir l’État aujourd’hui démantelé : un État stratège qui impulsera l’innovation et la croissance », communiqué de presse de Marine Le Pen, 26 janvier 2011.
5 Toutes les citations entre guillemets sont extraites du texte « le sarkozysme est mort, vive le solidarisme », cf. note précédente.
6 Secrétaire de section CGT en Moselle, il s’est présenté sur la liste FN

nico37

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Message  Roseau Mer 3 Avr - 18:47

Les condamantions et mises en examen du Front National et de ses membres

http://blogs.mediapart.fr/blog/lilith13/050612/les-condamantions-et-mises-en-examen-du-front-national-et-de-ses-membres#.UVwgj3bcG4M.facebook
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Message  nico37 Jeu 4 Avr - 1:44

Un proche de Marine Le Pen a ouvert le compte chez UBS en 1992 Simon Piel et Agathe Duparc 03/04

Un nouveau personnage apparaît dans l'affaire Cahuzac. Selon les informations du Monde, le compte suisse dont l'existence a été reconnue par l'ancien ministre du budget a été ouvert par Philippe Péninque, un proche de la présidente du Front national, Marine Le Pen.
C'est lui qui, en 1992, a ouvert à la banque UBS un compte dont l'ayant-droit économique était M. Jérôme Cahuzac, a-t-on appris de source proche de l'enquête. Ce n'est qu'en 1993 que ce compte a été récupéré en nom propre par l'ancien ministre, via la société financière Reyl and Cie, basée à Genève, qui ne possédait alors pas de licence bancaire.

Plus tard, en 2009, le compte aurait été transféré à Singapour dans la filiale locale de la banque helvétique Julius Baer. Le compte était alors toujours sous gestion de la société Reyl.

" CE QUI EST ILLÉGAL C'EST DE NE PAS DÉCLARER UN COMPTE, PAS D'AIDER À L'OUVRIR "

Contacté par Le Monde, M. Péninque, un ex-avocat, spécialisé à l'époque dans les montages fiscaux, a, dans un premier temps répondu qu'il était possible qu'il ait ouvert le compte de M. Cahuzac dans le cadre de son activité professionnelle d'alors. Il affirme qu'il était avocat spécialiste en "relations financières avec l'étranger". "Si le juge me convoque et qu'il me montre des documents, peut-être que je pourrais confirmer", a-t-il dit.

M. Péninque a reconnu avoir entretenu des relations amicales avec M. Cahuzac, qui était alors médecin. Il a affirmé ensuite : "Ce qui est illégal c'est de ne pas déclarer un compte, pas d'aider à l'ouvrir. Jérôme Cahuzac avait besoin d'un compte, je l'ai aidé à l'ouvrir."

Marine Le Pen était-elle au courant de ce scénario ? M. Péninque prétend en avoir informé la présidente du Front national : "Je lui ai dit que j'étais ami avec Cahuzac et peut-être que dans le cadre de mon activité professionnelle, j'avais ouvert ce compte."

En déplacement dans les Ardennes, Marine Le Pen a dénoncé, mercredi 3 avril, un "mensonge d'Etat", se disant persuadée que "le président de la République et le premier ministre étaient au courant" de l'existence d'un compte à l'étranger de Jérôme Cahuzac. "Je préfère penser cela. Sinon cela voudrait dire qu'ils sont tellement incompétents qu'ils n'étaient pas informés de la situation", a-t-elle ajouté.

Philippe Péninque, 60 ans, n'est pas un inconnu pour ceux qui suivent les affaires de l'extrême droite. Cet ex-membre du GUD, un syndicat étudiant d'extrême droite radicale, connu pour sa violence, est aussi ancien membre fondateur d'Egalité et réconciliation. Il fait aujourd'hui partie des conseillers officieux de Marine Le Pen. En 2007, il avait réalisé l'audit du Front national.

Pour Marine Le Pen, un " acte complètement anodin "
 
Marine Le Pen a reagi aux révélations du Monde, minimisant le fait que l'un de ses proches conseillers apparaissent dans l'affaire cahuzac. "C'est un acte complètement anodin. Un de mes amis avocats a ouvert, il y a 25 ans (quand j'etais en licence de droit) un compte à l'étranger pour le compte de son client.
 
Ouvrir un compte à l'étranger est complètement légal, c'est de ne pas déclarer les fonds qui est illégal." Mme Le Pen reconnait par ailleurs que M.peninque lui a dit hier qu'il avait ouvert le compte de M.Cahuzac a l'etranger. Mme Le Pen considère les révélations du Monde comme "une attaque" contre elle. "Le système se défend mal", conclut-elle.

Les liens inavouables de Cahuzac avec les "gudards" de Marine Le Pen Ariane Chemin, Caroline Monnot et Abel Mestre 03/04

Si l'histoire du compte non déclaré de Jérôme Cahuzac est un lourd secret, c'est parce qu'elle est avant tout une histoire de famille inavouable. Celle de Jérôme Cahuzac, ou plus exactement de son ex-femme. Patricia Cahuzac est en effet la cousine de la femme d'un avocat parisien, Jean-Pierre Eymié.
Ce dernier est installé rue Marbeuf, dans le 8e arrondissement de Paris. Il porte au sein d'un petit cercle le surnom de "Johnny le boxeur". C'est un ancien du GUD, l'organisation étudiante d'extrême droite radicale réputée pour ses méthodes musclées. M. Eymié est associé au sein de son cabinet avec un autre avocat, lui aussi ex-"gudard", Philippe Peninque, l'homme qui a ouvert le compte de Jérôme Cahuzac à UBS en 1992. Et qui est aujourd'hui conseiller proche de Marine Le Pen.

"L'ARGENT ALLAIT ENSUITE SUR UN COMPTE UBS"

Peninque et Eymié sont les grands amis de celui qui est alors chirurgien de profession, et pas encore ministre du budget de François Hollande. La petite bande se retrouve régulièrement depuis la fac, autour d'un golf, à Vaucresson ou à la Baule. Ou encore dans la jolie maison du cap Benat, près du Lavandou, dans le Var, chez les Eymié. Jerôme Cahuzac se met à la boxe et au vélo, comme ses deux amis. "Tout cela forme une petite fratrie très familiale", racontait un proche ces derniers jours.

Jérôme Cahuzac fraye alors en plein "Gud business". Une bande virile, un univers clos, où on ne fait des affaires que dans l'entre-soi. Eymié et Peninque jouent les "rabatteurs". Le premier adresse des clients au spécialiste des implants capillaires. Le second, grand manitou des activités du clan, s'occupe, lui, de l'argent et des affaires.

C'est ensemble que cette petite bande décide d'investir dans des mines au Pérou via une SCI nommée La Rumine, fondée par un autre "gudard", Lionel Queudot et sa femme. Ce dernier a expliqué à ses amis qu'il y avait de l'argent à faire, "dix à quinze fois la mise", selon un témoin de l'époque.

Plusieurs opérations sont réalisées, dont la dernière vire au fiasco. Le gouvernement péruvien met le holà. Plusieurs investisseurs perdent sèchement leur mise. Jérôme Cahuzac, lui, a déjà une petite aura. Il fera partie des clients chanceux qui auraient été remboursés par Lionel Queudot, expliquait il y a quelques jours au Monde un financier, assurant que "l'argent allait ensuite sur un compte UBS".

On a, depuis, beaucoup entendu parler de Lionel Queudot, en raison notamment du rôle qu'il a joué dans la délivrance en 1998, d'un vrai-faux passeport à Alfred Sirven, l'ancien "numéro deux" de la société pétrolière Elf. Curieusement, de l'argent de M. Sirven avait transité sur certains comptes de M. Queudot, découvrent à l'époque le juge genevois Paul Perraudin et son homologue parisien Renaud van Ruymbeke. Celui-là même qui, aujourd'hui, est chargé de l'affaire Cahuzac.

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Message  Roseau Jeu 4 Avr - 19:08

Petite photo pour la campagne antifa
qui ne doit pas attendre dans le tournant de la crise, désormais politique !
Le Pen auprès du Waffen SS Schonhuber
(petite sauterie en Autriche, patrie de Hitler)
[code]Front national - Page 33 Marine_Lepen_en_compagnie_du_waffen_SS_Shonhuber
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Message  dug et klin Jeu 4 Avr - 20:29

Roseau a écrit:Petite photo pour la campagne antifa
qui ne doit pas attendre dans le tournant de la crise, désormais politique !
Le Pen auprès du Waffen SS Schonhuber
(petite sauterie en Autriche, patrie de Hitler)
[code]Front national - Page 33 Marine_Lepen_en_compagnie_du_waffen_SS_Shonhuber
La Lepen participe également a des petites sauteries en Italie,patrie de Mussolini et.....en France,patrie de Pétain.
dug et klin
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Message  nico37 Ven 5 Avr - 2:01

http://www.nicematin.com/video/Nice : la rixe entre militants d'extrême-droite se règle au tribunal

Nice : la rixe entre militants d'extrême-droite se règle au tribunal 04/04

Philippe Vardon, le leader du mouvement de droite ultra Nissa Rebala, répondait ce jeudi matin de violences devant le tribunal de police de Nice. Il faisait l'objet d'une citation directe de la part de Sébastien Bonnier, candidat Front National aux cantonales 2011.

Ce dernier affirme avoir été violemment agressé par Philippe Vardon, le 18 juin de cette même année, alors qu'il distribuait des tracts avec de jeunes militants FNJ dans le quartier du port à Nice. "Sans prévenir, il m'a collé un bon coup de poing, puis un deuxième, et m'a fait une clé d'étranglement."

De son côté, le chef de file des Identitaires niçois parle d'"empoignade", dénonce une "provocation" de la part des militants frontistes et un procès à connotation politique.

Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 16 mai prochain.

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Message  nico37 Ven 5 Avr - 15:11

Philippe Péninque, Marine Le Pen, Jérôme Cahuzac : qui se ressemble… Jeff Tombeur 03/04

L'une des maximes d'Edwy Plenel, de Mediapart, c'est qu'il faut avoir toujours plus de billes que ce qu'on publie. Ce qui se discute. Mais à peine la RTS (radio suisse) révélait-elle que Philippe Péninque, proche du couple Cahuzac et de la famille Le Pen de longue date, avait ouvert le compte en Suisse de l'ex-ministre, que le titre remémore les accointances de J. Cahuzac avec une société travaillant pour les laboratoires pharmaceutiques, ainsi que les faits d'armes du conseil en gestion du Front national.
Ce n'est pas une nouvelle révélation de Mediapart, mais une confirmation étayée : Jérôme Cahuzac, copain de Daniel Vial, de PR International, agence travaillant pour les labos pharmaceutiques, a peut-être œuvré pour Servier, Bayer, Glaxo, en sus d'Innothera. Sur un an (automnes 1992-1993),  Cahuzac Jérôme (et non Cahuzac Conseil) est créditeur pour près de 30 000 francs chez PR International. Une somme mieux que rondelette pour l'époque.
Or, quand on est travailleur indépendant, profession libérale, il convient que ses activités réelles soient au moins en relation avec celles déclarées.
On finira bien par savoir pourquoi, proche de l'extrême-droite à la fin de ses études et après avoir monté, avec son épouse, Patricia, la clinique de capilliculture et d'implantologie, Jérôme Cahuzac finit par infiltrer le cabinet de Claude Évin, ministre de la Protection sociale et de la Santé, puis de la Solidarité, de la Santé. Claude Évin, devenu un temps avocat, est actuellement directeur général de l'Agence régionale de santé d'Île-de-France. Que l'on sache, il n'est plus tenu par la solidarité gouvernementale ni par un devoir de réserve.
Plus intéressantes sont les relations qu'entretenaient le couple Cahuzac avec divers anciens du Gud, lesquels, comme les membres du mouvement Occident, préparaient la lutte armée et la prise du pouvoir par la force (les camps d'entraînements permettaient de s'exercer au maniement des armes à feu). Les Cahuzac étaient culs et chemises avec des avocats comme Me Péninque, Jérôme Cahuzac boxait avec son associé, ils faisaient du vélo, du golf, du ski, &c., ensemble.
Quand Marine Le Pen était en licence de droit, elle copinait aussi avec l'avocat Philippe Péninque. Lequel connaissait fort bien l'entourage de Balladur, dont sans doute Nicolas Sarkozy. Jérôme fréquente le milieu de la boxe, comme Me Jean-Pierre Eymié, dit Johnny le Boxeur, l'associé de Me Peninque. C'est d'ailleurs ainsi que le champion Christophe Tiozzo se vit dépouillé de la moitié de ses gains. Ce boxeur avait pour son « Monsieur Martinez » un autre ancien du Groupe Union Défense, Jean-Christophe Courrèges. Péninque veut renflouer un cabinet conseil et lui fait perdre quatre millions de francs, qu'il lui avait fait planquer en Suisse.
Beaucoup plus gênant pour Marine Le Pen est le fait que Péninque et Eymié aient monté l'équipe de sécurité rapprochée d'Édouard Balladur. C'est quoi, au juste, « le système » ? La société Ost, regroupant des anciens de tout l'ultra-droitisme, qui va planquer l'argent du contribuable, ou de Balladur, allez savoir, en Suisse, sur les conseils de Péninque.
Péninque sera ensuite chargé de la restructuration financière du Front national. Entendez de rouler dans la farine l'imprimeur du FN, Ferdinand Le Rachinel, créditeur irascible, et peut-être de planquer sous le tapis les miettes qui font désordre. Marine Le Pen, devenue avocate, plaidera aussi aux côtés du duo musclé [notamment pour défendre les membres du GUD poursuivis pour voie de faits].
Péninque et Cahuzac, et d'autres, investissent dans des mines péruviennes. Au passage, on crée une société écran aux îles Vierges…
On en vient à se demander si Jérôme Cahuzac et Marine Le Pen ne s'embrassaient pas sur les deux joues…
Quant à l'entrée en politique de Cahuzac côté PS, c'est peut-être une question d'opportunité. C'est fort pratique de se présenter en province, puis de devenir maire d'une ville loin de Paris, quand on veut cocufier son épouse. Et puis, il y a les réunions très tardives : « ne m'attend pas, Chérie, je rentrerai vraiment très tard… ».
L'UMP, contrairement aux déclarations de ses ténors, est vraiment embarrassée. Et si le vulgus pecum, le militant de base, décidait de ne plus régler ses impôts au prétexte que Jérôme Cahuzac (et consorts) planquaient de petits magots à Genève ou Singapour ?
En sus, Sarkozy et Balladur ont-ils couvert ? Le compte à l'étranger de Cahuzac était connu de divers intervenants depuis 2008, voire auparavant. Les « trosko-fascistes » de Mediapart l'établiront peut-être. Pourquoi donc UMP et UDI n'exigent-elles pas une commission d'enquête pour des faits remontant au moins avant 2006 ? Pour ne pas embarrasser le gouvernement Jospin ? On y croit très fort.
NKM veut que « toute la vérité soit faite ». On compte très fort sur elle. Elle va mouiller la chemise. Et s'intéresser aux activités des avocats Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé. Elle sera im-pi-toyable.

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Message  Roseau Sam 6 Avr - 13:32

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Message  nico37 Dim 7 Avr - 16:36

Freysinger est trop radical pour Marine le Pen 06/04

La leader du Front national (FN), bien que positionnée très à droite sur l'échiquier politique, ne comprend pas certaines prises de position du nouveau conseiller d'Etat valaisan.

Dans une interview accordée à l'hebdomadaire «Schweiz am Sonntag», la présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, explique en quoi elle se distancie de certains propos tenus par Oskar Freysinger. «Pour lui, nous sommes trop modérés sur la question de l'Islam», explique-t-elle.

«Il ne partage pas notre avis, selon lequel il n'y a aucune raison d'exclure un courant de pensée du processus démocratique, pour autant qu'il respecte les règles du jeu. Or, pour lui, l'Islam n'est absolument pas compatible avec la manière de concevoir la démocratie en Europe.»

Rage contre la « classe politique »

Marine Le Pen juge l'UDC proche du FN en ce qui concerne l'Union européenne, la sécurité ou l'immigration. Par contre, elle la trouve plus libérale en matière de politique économique. Elle souligne par exemple qu'elle profitera de l'affaire Cahuzac. «C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Ce scandale n'a fait qu'augmenter la rage des Français envers la classe politique.»

Interrogé par «20 Minuten», Oskar Freysinger s'est montré peu élogieux envers les propos de la politicienne française: «Il faut qu'elle parle de chose qu'elle comprend», a-t-il lancé. Pour lui, il est clair qu'elle n'a pas lu correctement ses textes. «J'ai simplement fait ressortir certaines zones grises, qui prouvent que parfois, l'Islam n'est pas compatible avec un Etat de droit. Mon but n'est absolument pas de diffamer cette religion», a-t-il conclu.

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Message  sylvestre Mer 10 Avr - 12:23

Le trésorier de Jean-Marie Le Pen actionnaire d'une société offshore

Jean-Marie Le Pen dans la même position que François Hollande. Le trésorier de campagne du président d'honneur du Front national, tout comme le trésorier de campagne du président de la République, a utilisé les services de plusieurs sociétés offshore, Overseas Property Services Limited à Gibraltar, et la panaméenne Hadret Al-Raiss, comme le révèle Mediapart.
L'éditeur Jean-Pierre Mouchard, vieil ami du fondateur du FN et ex-trésorier du micro-parti Cotelec, a opéré dans les années 1990 des virements internationaux à travers Overseas Property Services Limited à Gibraltar, pour renflouer l'une de ses maisons d'édition française, Magellan. C'est la société fiduciaire Isola et Isola, également située à Gibraltar, qui gère les opérations de l'éditeur liées à Overseas Property Services Ltd, mais aussi celles liées à la société panaméenne Hadret Al-Raiss, dont Jean-Pierre Mouchard est actionnaire.

Par ailleurs, M. Mouchard avait déjà ouvert un compte à l'Union des banques suisses (UBS) pour Jean-Marie Le Pen en mars 1981. Environ 2 millions de francs ont été déposés sur le compte 386.047.00.W entre juin 1984 et avril 1986, sous la forme de placements fiduciaires.

"MEDIAPART FAIT DU SOUS "LIBÉ""

Selon les documents que s'est procurés le site d'informations, M. Mouchard écrit "agir pour le compte de M. Le Pen". Un fait contesté par l'ex-chef de parti, selon qui le compte appartient entièrement à Jean-Pierre Mouchard et serait lié à un emprunt de sa société d'édition de disques, la Société d'études et de relations publiques.

"Hier Libé faisait du sous-Mediapart. Aujourd'hui, Mediapart fait du sous-Libé", dénonce un communiqué du Front national. Le parti explique que ces informations ont déjà fait l'objet d'un article de Libération publié en 1999. "Il fut démontré à l'époque, il y a plus de quinze ans, que ce compte avait été ouvert dans le cadre d'un prêt accordé par UBS à la Société SERP [...] de manière parfaitement légale", est-il encore écrit dans le communiqué.

Plus tôt, Marine Le Pen déclarait que ce compte "était parfaitement légal et déclaré". Le Front national a annoncé son intention de poursuivre Mediapart, pour "cette volonté claire d'amalgame". Toutefois, le communiqué du FN ne fait pas mention des transactions de Jean-Pierre Mouchard effectuées dans des sociétés offshore.
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Message  sylvestre Mer 10 Avr - 15:16

JM Le Pen : "Je n'ai pas de compte en Suisse"
Gilbert Collard : "Jean-Marie Le Pen a un compte en Suisse déclaré, voilà, qui ne fait l'objet d'aucune polémique"

http://www.midilibre.fr/2013/04/10/apres-cahuzac-mediapart-devoile-l-existence-d-un-compte-en-suisse-pour-jean-marie-le-pen,675901.php
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Message  Roseau Mer 10 Avr - 17:41

En complément d'info sur le compte Le Pen
http://www.mediapart.fr/journal/france/090413/le-pen-son-compte-suisse-et-son-tresorier
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Message  gérard menvussa Mer 10 Avr - 19:07

Roseau, ton article est inaccessible pour les non abonnés...

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Message  Roseau Mer 10 Avr - 20:12

OK, je pirate. Parce que c'est toi qui le demande, et pas trop souvent Smile

NB. Manque fac similé de relevés de compte en banques suisses

Le Pen, son compte suisse et son trésorier
PAR KARL LASKE ET MARINE TURCHI
ARTICLE PUBLIÉ LE MERCREDI 10 AVRIL 2013



Pour la première fois, Marine Le Pen est prise aux
filets. La révélation du rôle direct de son conseiller,
l'avocat Philippe Péninque, dans l’ouverture du
compte de Jérôme Cahuzac, aurait de quoi stopper net
ses plaidoiries contre « la caste » et « l’oligarchie ».
Quelques heures avant l’annonce de l’implication de
Philippe Péninque, elle assurait encore n’avoir « pas
d’amis chez les grands patrons », «pas d’amis dans
la grande finance ou dans les grands laboratoires
pharmaceutiques », et offrait cette « garantie » pour
gouverner sans renvoi d’ascenseur.
Selon une série de documents obtenus par Mediapart,
le président d’honneur du FN et député européen
Jean-Marie Le Pen se trouve pourtant dans la même
position que François Hollande et son trésorier de
campagne, Jean-Jacques Augier, actionnaire de deux
sociétés aux îles Caïmans, selon les fichiers Offshore
Leaks révélés par Le Monde. L’ancien trésorier du
micro-parti, Cotelec, l’éditeur Jean-Pierre Mouchard,
a utilisé dans les années 1990 les services de plusieurs
sociétés offshore, Overseas Property Services Limited
à Gibraltar, et la panaméenne Hadret al Raiss.
Vieil ami du fondateur du FN, Mouchard avait déjà
ouvert un compte à l’Union des Banques suisses
(UBS) pour Jean-Marie Le Pen, en mars 1981.
Répondant aux questions de Mediapart, Marine Le
Pen justifie l’ouverture de ce compte suisse par « un
emprunt souscrit à l’UBS ». Quant à Jean-Marie Le
Pen, il en conteste purement et simplement l’existence.
L'Union des Banques Suisses (UBS). ©️ Reuters
Les documents d’ouverture de ce compte numéro
386.047.00.W, révélés par feu L’Evénement du
jeudi(lire notre Boîte noire), portent pourtant bel et
bien la signature de Jean-Marie Le Pen. Dans un
premier document du 10 mars 1981, M. Mouchard
apparaît comme le titulaire du compte et M. Le Pen
comme son représentant (voir le premier document).
Puis, dans un second document daté du 11 décembre
1981, M. Mouchard déclare «agir pour le compte de
M. Le Pen »(voir le second document).
Le premier document, daté du 10 mars 1981.
Le second document, daté du 11 décembre 1981.
Joint par Mediapart, Jean-Marie Le Pen s’étonne : « Le
compte de Jean-Pierre Mouchard, c’est Jean-Pierre
Mouchard. Je ne suis pas Jean-Pierre Mouchard,
moi! Il ne peut pas y avoir d’ouverture de compte
de M. Mouchard au nom de M. Le Pen», assure-t-il.
Avant d’évoquer une autre hypothèse: cette opération
serait liée à sa société d’édition de disques, la Société
d’études et de relations publiques (Serp).
«La Serp a contracté un emprunt, je ne me souviens
plus en quelle année, tout cela s’est fait dans le cadre
de la loi, avec intervention des autorités françaises,
poursuit-il. C’est une affaire entre UBS et la Serp.
Probablement parce que les conditions (de l’UBS)
étaient plus favorables que les banques françaises, je
ne sais pas, je ne me souviens plus, mais il y avait
certainement une raison comme celle-là.»
Directeur de la publication : Edwy Plenel
www.mediapart.fr 2
2/5
Le hic, c’est que d’autres documents en notre
possession attestent que deux millions de francs
environ étaient encore déposés sur le compte
386.047.00.W entre juin 1984 et avril 1986, sous la
forme de placements fiduciaires.
Relevé des opérations sur le compte Mouchard/Le Pen.
Le trésorier a utilisé les services d’une
société offshore de Gibraltar
« Non, il n’y avait pas deux millions de francs, rétorque
Jean-Marie Le Pen. La Serp s’est servie de cet emprunt
et l’a remboursé dans les années qui ont suivi. Cotelec
n’a strictement rien à voir là-dedans. »« De ce que j’en
sais, ce compte était parfaitement légal et déclaré »,
assure de son côté Marine Le Pen, contredisant son
père. « Ce que je peux vous dire, c’est qu’il a fait un
emprunt à l’UBS, déclare-t-elle à Mediapart. Ce n’est
pas parce qu’on a un père, un frère, qu’on connaît
l’intégralité des détails de leur existence patrimoniale.
Je n’en sais strictement rien.»
Mediapart a demandé des précisions à M. Le Pen sur le
montant de ce prêt, son remboursement et sa clôture.
En réponse, son cabinet nous a indiqué qu’il« ne
dispose d’aucune des archives de la société Serp, dont
il a quitté la gérance en novembre 1999», et que«cette
même société a été liquidée judiciairement en 2000».
Les Le Pen père et fille laissent donc en suspens toutes
les interrogations sur l'ouverture de ce compte et sa
gestion.
Mais ce n'est pas la seule zone d'ombre. Le parcours
de Jean-Pierre Mouchard, l’ami trésorier, est tout aussi
énigmatique. Membre du premier cercle de Le Pen,
il est, officiellement, fondateur de plusieurs maisons
d’édition et de vente de livres par correspondance,
aujourd’hui liquidées – François Beauval, Crémille,
Famot… – et s’est spécialisé dans la publication
d’ouvrages libres de droit : Zola, Dumas, Dostoïevski.
En association avec la société de Le Pen, il
publie L’Encyclopédie sonore de la Seconde Guerre
mondiale et édite, à la même époque, la revue Dans
la coulisse de Roland Gaucher, futur directeur de
National hebdo.
Vue aérienne de Gibraltar. ©️ dr
En 1988, Mouchard devient trésorier de l’association
Jean-Marie Le Pen Cotelec (pour « cotisation
électorale »). C’est cette qualité d’animateur du microparti
qui place Jean-Pierre Mouchard dans une position
similaire à celle du trésorier de campagne de François
Hollande, Jean-Jacques Augier, aujourd’hui. Alors
que ce dernier est l’actionnaire de deux sociétés
aux îles Caïmans, Mouchard a utilisé les services
d'Overseas Property Services Limited, une société
offshore de Gibraltar, qui figure sur la liste « gris foncé
» des paradis fiscaux établie par l'OCDE.
Selon des documents en notre possession, l’éditeur et
trésorier opère dans les années 1990 des virements
internationaux via Overseas Property Services Ltd
à Gibraltar, pour renflouer l’une de ses maisons
d’édition française, Magellan. Ces opérations sont
gérées par une société fiduciaire de Gibraltar, Isola et
Isola. Cette société atteste en 1993 d’un certificat de
propriété des actions de Jean-Pierre Mouchard dans
Directeur de la publication : Edwy Plenel
www.mediapart.fr 3
3/5
la société panaméenne Hadret al Raiss (voir notre
document ci-dessous). Le Panama était jusqu'en 2012
sur la « liste grise » des paradis fiscaux de l'OCDE.
Un courrier de la société fiduciaire gérant la société panaméenne de J.-P. Mouchard.
« M. Mouchard n’a jamais été président des comptes
de la présidentielle de quiconque », s’insurge Marine
Le Pen. Ce n’est donc pas «la même sauce que le
trésorier de campagne de Hollande», prévient-elle.
«M. Mouchard était trésorier de campagne? Non. Je
ne me sens pas responsable des investissements que
M. Mouchard a effectués il y a 25 ans, lorsque je
n’avais aucune responsabilité. M. Mouchard a-t-il été
condamné pour favoritisme? A-t-il une responsabilité
politique au Front national? Faites les amalgames
que vous voulez et on en discutera devant le tribunal
correctionnel, je n’ai aucun problème là-dessus.»
Aucun amalgame: Cotelec, le micro-parti animé par
Mouchard, contribue – officiellement dès 1991 –
au financement du FN, lui apportant les dons de
sympathisants et militants collectés par le parti. Les
coordonnées de Cotelec figurent alors souvent en
bas des tracts. C'est une forme de contrôle direct de
sa trésorerie par Le Pen, Mouchard n’ayant aucune
fonction dans l’appareil du parti. La structure, que
Mouchard a quittée en 1997, reste aujourd’hui encore
sous le contrôle du président d'honneur du FN et
continue d'alimenter le parti (Cotelec a apporté au FN
415 387 euros de dons de personnes physiques en
2007, et en 2008, il est le second micro-parti français
à avoir récolté le plus de dons).
Au moment de la révélation des fichiers Offshore
Leaks, Louis Aliot, vice-président du Front national,
avait dénoncé «la gauche caïman!». «Après les
affaires Guérini et consorts, les conséquences de
l’affaire Cahuzac, ne voilà-t-il pas que le trésorier
de sa campagne a investi dans des paradis fiscaux»,
s’était amusé le numéro deux du FN dans un
communiqué.
« Bref, la gauche morale, très en verve en France
pour dénoncer la fuite des capitaux et brocarder les
paradis fiscaux, semble être totalement imprégnée
de l’esprit de la finance mondiale, celle-là même
que pointait du doigt le président normal ! C’est
en prenant connaissance de ces informations qu’on
mesure la fracture qui existe entre la caste au pouvoir
et le peuple. »
Louis Aliot oublie peut-être qu’en mai 1986, Jean-
Marie Le Pen, fraîchement élu député à l’Assemblée
nationale, avait jugé prioritaire de déposer au nom
du Front national une proposition de loi d’«amnistie
fiscale et douanière».
« C’était une sorte d’avion renifleur »
Également questionné par Mediapart sur les sociétés
offshore de son ancien trésorier, Jean-Marie Le Pen
élude : «C’est son problème, pas le mien.»«Mouchard
est mon ami, reconnaît-il, mais il n’est pas que ça, ce
n'est pas une profession, “ami de Jean-Marie Le Pen”.
C’était un homme d’affaires, président des éditions
François Beauval. »
L’éditeur avait d’ailleurs contre toute attente acheté
un brevet pétrolier avec Jean Garnier, ex-mari de
l’actuelle femme de Le Pen, Jany Paschos… Le brevet
Aquazole, qui protégeait une invention visant à ajouter
une part d’eau dans le gazole, avait finalement été
racheté pour 13 millions de francs en 1996 par le
groupe Elf-Aquitaine, avant d’être abandonné faute
d’efficacité. «Cela avait été cédé à Elf, mais ça n’a
rien donné, explique aujourd’hui à Mediapart l’un
des avocats de Garnier. C’était une sorte d’avion
Directeur de la publication : Edwy Plenel
www.mediapart.fr 4
4/5
renifleur.» Une enquête avait été ouverte sur la
plainte d’un des «inventeurs». Classée sans suite,
elle avait laissé ouverte l’hypothèse d’un financement
politique du Front national par le groupe Elf.
« Je n’étais strictement pour rien dans cette affaire-là,
moi, se plaint Jean-Marie Le Pen. C’était une affaire
entre M. Garnier et M. Mouchard, qui ont vendu un
brevet à une société quelconque. M. Garnier était son
associé et le premier mari de ma femme. Ce sont des
affaires qu’ils ont faites en association, tout à fait
en dehors de moi. Il n’y a strictement aucun rapport
entre cette affaire et Jean-Marie Le Pen et le Front
national.»
La présidente du FN se plaint également du fait
que son père «a été décortiqué jusqu’à la moelle ».
« En 60 ans de vie politique, exclusivement dans
l’opposition, il a eu 17 contrôles fiscaux, poursuit-elle.
Vous savez combien de procédures Jean-Marie Le Pen
a intentées? Il a dû en intenter 70 et il a dû obtenir 40
condamnations. J’en ai quatre tomes et ce n’est qu’une
partie. » Comme avocate, Marine Le Pen s’est en effet
elle-même chargée de plaider contre la presse certaines
plaintes de son père.
C’est d’ailleurs l’un des arguments qu’ils opposent
aux questions sur le patrimoine caché du fondateur
du FN. Et à toutes les allusions aux déclarations
de Pierrette Lalanne, l’ex-femme de Le Pen, sur
le transfert des avoirs hérités du cimentier Hubert
Lambert de l’UBS à la banque genevoise Darier et Cie
– 17 millions de francs selon elle. « C’était les dires de
Madame Le Pen. Mais elle a démenti tout cela depuis
longtemps!» assure l’ancien leader du FN. Par contre,
le témoignage d’un ancien salarié d’une gérance de
fortune de Genève, évoquant des dépôts en espèces
de 15, 20, et 10 millions de francs, a fait l'objet d'une
condamnation faute de preuves.
Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen. ©️ Reuters
La banque suisse reste un sujet éminemment délicat
pour les Le Pen. C’est peut-être ce qui explique,
outre l’implication de Philippe Péninque dans l'affaire
Cahuzac, leur retenue sur le sujet depuis trois mois.
Lors des révélations de Mediapart, le 4 décembre,
comme lors de l’ouverture de l’information judiciaire
pour « blanchiment de fraude fiscale » et la démission
du ministre, le 19 mars, le Front national n’a pas jugé
bon de diffuser un seul communiqué, alors qu’il n’a
jamais manqué de le faire sur les autres “affaires”:
perquisitions au siège du PS du Pas-de-Calais, mise
sous tutelle de la fédération PS des Bouches-du-
Rhône, mise en examen de Sarkozy…
Le 19 mars, on dénombre douze communiqués, mais
aucun sur Jérôme Cahuzac, qui vient pourtant de
démissionner. Il faut d'ailleurs attendre le 2 avril, après
les aveux de l’ex-ministre, pour que le FN fasse une
déclaration officielle sur… « l’affaire d’État » qui
atteint François Hollande et le gouvernement.
Questionnée dans les médias, la présidente du
FN s’est montrée bien plus en retrait qu’à son
habitude, martelant le principe de «présomption
d’innocence », sans réclamer la démission de Cahuzac,
mais simplement son changement de portefeuille
ministériel, pour éviter tout « conflit d’intérêts ».
Louis Aliot, le numéro deux du Front national, le dit
lui-même sur France 2, le 8 avril: « Dans l’affaire
Cahuzac, Marine Le Pen a été très soft.»
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Message  Roseau Mer 10 Avr - 22:02

Ce qu'il faut savoir concernant le compte ouvert au nom de la SERP par Le Pen,
c'est qu'elle a édité des chants nazis, et a été condamnée en 68 pour "apologie de crimes de guerre"...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_d%27%C3%A9tude_et_de_relations_publiques


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Message  nico37 Jeu 11 Avr - 22:51

Condamnations : le FN porte plainte " contre des officines d'extrême gauche " Par Geoffroy Clavel 09/04

L'affaire Cahuzac n'épargne personne, ni les partis de gouvernement, ni l'extrême droite. Dans un communiqué diffusé ce lundi 8 avril, le Front national a annoncé qu'il allait porter plainte contre des "officines d'extrême gauche", que le parti accuse de diffuser des informations erronées sur les élus frontistes condamnés par la justice.

"Des officines d’extrême gauche diffusent à l’heure actuelle une liste de soi-disant condamnations infligées au Front national, à ses responsables et même à de simples adhérents", dénonce le parti de Marine Le Pen, s'indignant que cette liste "comporte un nombre inouï de fausses informations et d’accusations mensongères".

Du coup, le FN indique qu'il a déposé plainte pour diffamation avec constitution de partie civile.

Face à la crise de confiance qui touche l'ensemble de la classe politique, le Front national tente dans ce communiqué non signé de défendre ses élus qui ont réellement eu affaire à la justice. "Les Français ne seront jamais dupes de la volonté des adversaires politiques du Front national d’amalgamer des condamnations infligées pour des infractions relatives à la liberté d’expression avec les condamnations infligées aux dirigeants des autres partis politiques qui visent exclusivement des actes touchants à leur probité et commis dans l’exercice de leurs fonctions", explique-t-on au parti d'extrême droite.

Qui est visé par la plainte? L'expression "officine" a été plusieurs fois employée par la droite pour désigner le site d'investigation Mediapart. Le journal payant d'Edwy Plenel héberge d'ailleurs un blog recensant "les condamnations et les mises en examen du Front national et de ses membres".

A l'occasion de la présidentielle 2012, SOS Racisme avait pourtant listé les condamnations définitives de Jean-Marie Le Pen : coups et blessures volontaires, redressement fisca, captation d'héritage, sans parler de ses condamnations pour "antisémitisme".

D'autres membres du Front national ont également dû répondre de faits graves qui dépassent très largement le cadre de la liberté d'expression ou de la simple diffamation. Le cas le plus emblématique est celui de l'ancien maire FN de Toulon, Jean-Marie Le Chevallier, condamné en 2001 pour subornation de témoins dans l'affaire du meurtre de Poulet-Dachary. En 1995, le FN se présentait dans la préfecture du Var avec un slogan emblématique: "FN tête haute, mains propres". En 2011, la Ligue des Droits de l'homme de Toulon rappelait que les époux Le Chevallier ont également été condamnés en appel à 8 mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende pour détournement de fonds publics et complicité d’abus de confiance.

Le FN ne bénéficie pas d'un effet Cahuzac

Faut-il y voir un lien? Toujours est-il que, contrairement à ce qu'espérait à voix haute Marine Le Pen, le Front national ne semble pas tirer tous les bénéfices escomptés du scandale des aveux de Jérôme Cahuzac. "Entre le 18 mars et le 5 avril, l’image du FN n’a progressé que de 2 points (passant de 25% à 27%) et il reste l’antépénultième parti politique en termes d’appréciation, loin derrière les grands partis de gouvernement", révélait une enquête BVA pour Le Parisien.

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Message  nico37 Sam 13 Avr - 1:52

Non à la venue de Marine Le Pen à Balma Gramont

Malgré les opérations de communication, le projet politique du FN n’a pas changé : racisme, sexisme, homophobie, politique anti-sociale au service des plus riches et restriction des libertés… La stratégie du FN est de diviser la population, de désigner « l’étranger » comme responsable de tous les problèmes de la société. Le FN n’apporte aucune réponse au chômage, à la précarité, au mal-logement… Au lieu de combattre les causes de la crise économique, le FN cherche à diviser pour remettre en cause nos droits et libertés.

La venue de Marine Le Pen à Balma-Gramont dimanche 14 avril est une véritable provocation.

Ne restons pas sans réagir face au développement des idées racistes et autoritaires de l’extrême droite !

RASSEMBLEMENT Samedi 13 avril à 14h, métro Balma Gramont !

Contre la venue de Marine le Pen au chalet des Moissons à Balma Gramont !

A l’appel de : Les Alternatifs, AL, Coup Pour Coup 31, MJCF 31, OCML Voie Prolétarienne, Sud Etudiant, Union Antifasciste Toulousaine

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Message  nico37 Sam 13 Avr - 21:50

Social : l'enfumage du Front National

Le masque est parfaitement ajusté, le rôle de composition tout à fait au point : Qu’on se le dise, Marine Le Pen défendrait donc les chômeurs, les travailleurs licenciés, les pauvres contre le « système » qui les broie ! C’est en tout cas le message que la présidente du Front National veut faire passer à grands renforts de déclarations, de communiqués de presse et d’une bonne couverture médiatique.
• Un chômeur nantais s’immole par le feu : MLP dénonce « la violence d’un système économique créateur de malheur »
• Le patron de Goodyear Amiens veut fermer l’usine : Le F.N. communique : « Goodyear Amiens : l’inacceptable fermeture »
• Une savonnerie de Marseille est en liquidation judiciaire : MLP s’y rend pour apporter son soutien et déclare que c’est « un problème de patrimoine presque national »
• Le gouvernement s’apprêterait-il à supprimer la demi-part fiscale des parents d’étudiant-e-s : Le F.N. dénonce immédiatement « un grave recul »
• Un référendum en Suisse remet en cause les salaires exorbitants des grands patrons : MLP déplore que le gouvernement français n’ait « pas encore interdit » parachutes dorés et retraites chapeau qui « scandalisent à juste titre les français »

Bien évidemment sa dénonciation du « système » ne mange pas de pain ; ce ne sont pas les méfaits du capitalisme en pleine crise qu’elle dénonce mais plus modestement le « libéralisme à la papa », et quand elle s’en prend à quelques grands groupes du CAC 40, c’est uniquement pour stigmatiser leur capitalisme « apatride »...
Elle précise d’ailleurs, dans un entretien à Valeurs Actuelles.com, qu’elle n’est pas favorable à l’interdiction des licenciements boursiers « car on tomberait dans une vision un peu soviétique des choses » et explique que « La participation prônée en son temps par le général de Gaulle me paraît être une bonne direction ». La vieille idée gaulliste de l’alliance du capital et du travail, voilà donc « l’anticapitalisme » du Front National ramené à de bien modestes proportions qui n’effrayeront pas le MEDEF !
Quant aux fonctionnaires, les clins d’œil appuyés que Marine Le Pen leur avait adressé pendant la campagne des présidentielles ne sont maintenant plus de mise : MLP a dénoncé la suppression du jour de carence des arrêts maladie pour les fonctionnaires en arguant que cette mesure « agrandirait la différence entre le privé et le public » . Donc le FN est pour la réduction des inégalités… en tirant tout le monde vers le bas !

Le F.N. défend les ouvrier-e-s… contre leurs syndicats !

Il n’y a pas besoin de gratter beaucoup pour se rendre compte que derrière le masque social se cache la haine antisyndicale.
Dans le communiqué Goodyear déjà cité, le F.N. charge violemment la CGT sous prétexte que « Les propos de la CGT qui en mars 2009 prétendait que ‘tout allait bien’ (…/…) révèlent une fois de plus la complicité entre ce syndicat et l’ultralibéralisme ». Le député « bleu Marine » Collard, sur I Télé, pointe aussi la responsabilité des syndicats : « ils ne voient pas l’intérêt des salariés, ils voient l’intérêt de leur syndicat » et appelle à un grand audit des syndicats en France… Marine Le Pen n’hésite pas à parler de « l’enfumage des syndicats » pour dénoncer la manifestation du 5 Mars contre l’accord signé par le MEDEF et trois confédérations syndicales, en la qualifiant de « simulacre d’indignation syndicale ».
Cette haine antisyndicale, au moment où les plans de licenciements se multiplient, et dans une situation où les travailleurs ont besoin de leurs outils syndicaux pour se défendre, est un coup de poignard dans le dos de ceux qu’elle prétend défendre. En fait, ce qui met le FN en rage, c’est son incapacité, jusqu’à ce jour, à débaucher des équipes syndicales significatives : l’état végétatif de sa micro structure, le CNTS (Cercle National des Travailleurs Syndiqués), censée recueillir des militants syndicaux déçus et/où exclus des syndicats « du système », témoigne de cet échec.
Quant aux autres groupuscules d’extrême droite comme les Identitaires, ils essayent eux aussi dans leur surenchère de prendre le train social du FN en marche. « Souriez vous êtes remplacés » est le slogan d’une de leurs dernières affiches prétendant dénoncer les licenciements des travailleurs « français » soit disant au profit des… « étrangers ». A Rennes, ils veulent tenir une réunion publique au voisinage de l’usine automobile PSA avec comme thème « la gauche et l’extrême gauche ont trahi depuis des années les peuples européens sur la question du social » !
Le F.N. comme les Identitaires n’ont que faire des intérêts des travailleurs ; il ne visent qu’à diviser les salarié-e-s entre « bons » français et « mauvais » immigrés et à promouvoir un nationalisme qui est une voie sans issue et aggraverait encore plus la crise que subissent les couches populaires.

Les routiers du F.N. ne sont pas sympas !

Une autre facette de cette offensive antisyndicale est l’affichage de militants « syndicaux » comme candidats FN aux élections. Après l’épisode des cantonales en 2011 (voir notre article « le front…syndical » sur ce site, juin 2011) le parti de MLP a franchi un cran supplémentaire dans les provocations à l’occasion des législatives de 2012 dans le Puy de Dôme. Le candidat frontiste, Dominique Morel, qui se présente comme conducteur routier, délégué syndical de la fédération des Routiers, explique dans un communiqué, dès février 2012 : « en tant que syndicaliste (…/…) j’affirme que le projet politique porté par Marine Le Pen est aujourd’hui le seul qui soit tourné vers les intérêts des transporteurs et de leurs salariés …» Cela ne gêne visiblement pas son syndicat CNSF-FNCR puisqu’à l’automne 2012 il était nommé négociateur national pour son syndicat ! Cette promotion créa des tensions avec d’autres syndicats de routiers qui auraient refusé de participer à une commission paritaire en sa présence (cf. déclaration d’un dirigeant du CNSF-FNCR rapportée sur le site Forum France Routiers le 07/01/13). La goutte d’eau qui fit déborder le vase fut l’interview de Morel dans Le Parisien du 26/12/12 qui poussa la direction de son syndicat, en janvier 2013, à se séparer de ce frontiste un peu trop voyant et bavard. Le F.N. du Puy de Dôme poussa des cris d’orfraie, dénonçant des méthodes dignes « d’une république satellitaire de l’URSS du siècle dernier ». Quant à D. Morel, il a pourfendu cette « stigmatisation inique » et annonça des actions du FN en direction des chauffeurs routiers « prochainement ».
Curieusement, certains dans ce département n’ont pas eu la patience d’attendre ! Une dépêche AFP du 19 Décembre 2012 annonçait que « Les transports en commun de la ville de Clermont Ferrand, la T2C, ont porté plainte pour diffusion d’un tract à caractère raciste mais anonyme la semaine dernière (…/…) Le tract vante la préférence nationale dans les embauches ‘embauchons Français et la sérénité reviendra dans notre entreprise’ ». En quelque sorte, ces courageux anonymes n’ont fait qu’anticiper les « promesses » de l’exclu Morel…

Cet épisode, passé relativement inaperçu au moment de la trêve des confiseurs, doit nous alerter sur la permanence de l’offensive contre le syndicalisme de la part du parti frontiste. Gageons que d’autres « Morel » vont apparaître durant la prochaine campagne des élections municipales. Dans une situation où le rapport de forces est souvent défavorable aux travailleurs, où les défaites s’accumulent et renforcent les sentiments d’impuissance et de résignation, toutes les équipes syndicales, quelque soit leur affiliation, leur secteur d’intervention et leur niveau de responsabilité , doivent être persuadées des potentiels dégâts que la propagande démagogique du F.N. peut faire dans les rangs des salariés, des chômeurs et des précaires. Personne n’est à l’abri ; la seule « vaccination » qui vaille est la vigilance militante, combative et unitaire face aux poisons que l’extrême droite cherche à inoculer dans la société, en France et dans toute l’Europe.

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Message  nico37 Dim 14 Avr - 14:43

Les mauvaises fréquentations de Marion Maréchal-Le Pen JEAN-MICHEL DÉCUGIS ET AZIZ ZEMOURI 11/04

Une photographie montre la jeune députée, nièce de Marine Le Pen, en compagnie de responsables de groupes ultras lors du 40e anniversaire du FN.

C'était lors de la soirée à huis clos du 40e anniversaire du FN, célébré à la Mutualité, à Paris, le 8 décembre 2012. Au milieu des convives, des jeunes gens à l'allure convenable entourent la députée Marion Maréchal-Le Pen (n° 1) et le président du FNJ, Julien Rochedy (n° 2), présenté comme un chouchou de Marine Le Pen depuis qu'il a créé "Les Jeunes avec Marine".

En réalité, certains de ces hommes posant endimanchés pour le cliché officiel sont des responsables de groupes radicaux, adeptes d'idées et d'attitudes extrémistes qui officiellement n'ont plus cours au FN. Outre Édouard Klein, le leader du GUD (n° 4), on reconnaît aussi Baptiste C. ( n° 3).

Sur un autre cliché nettement plus compromettant, on voit cette figure du mouvement skin, portant un casque siglé SS, faire un salut nazi sur fond de croix celtique.

Marion Maréchal-Le Pen a réagi dans un communiqué à l'article du Point. "Depuis mon élection, je suis très régulièrement prise en photo et, pas plus que les autres personnalités publiques, je n'ai les moyens de m'assurer que ceux qui posent avec moi ne sont ni des fraudeurs fiscaux, ni des repris de justice, ni des criminels ou des extrémistes."

Puis elle enfonce le clou contre les militants radicaux : "Je veux dire ici ensuite clairement que ces gens se trompent de porte en venant au Front national. Je considère, à l'image de Marine Le Pen qui le répète régulièrement, que ceux qui font l'apologie d'un régime totalitaire qui a notamment mis la France à genoux sont tout sauf patriotes. Ils n'ont, en tout état de cause, pas leur place dans notre mouvement."

Mise en garde

En revanche, Julien Rochedy, le patron du FNJ, ne peut pas en dire autant. Si l'on en croit des sources internes, il est l'intermédiaire entre les radicaux et un Front national qui se notabilise. Dès janvier 2012, le secrétaire général du parti, Steeve Briois, le mettait en garde par courrier contre tout rapprochement avec ceux qu'il considère comme des extrémistes.

Julien Rochedy, questionné par nos soins en janvier 2013 sur ces photos compromettantes, niait une quelconque proximité avec les ultras. Pourtant, en septembre 2012, à l'université d'été du FN à La Baule, la photo ci-dessous le montre (au centre, vêtu d'une chemise blanche) avec à sa droite son adjoint Paul-Alexandre Martin, un ancien militant du Nouveau Centre. Derrière lui, à droite, on reconnaît Baptiste C. et, à gauche, le leader du GUD, Édouard Klein. Les mêmes qui l'entourent lors de la fête du FN à la Mutualité en décembre dernier.


Le patron du FNJ est aussi un protégé de Marine Le Pen depuis qu'il a fondé "Les Jeunes avec Marine". Difficile de croire que la patronne du FN ignore tout des activités de son "chouchou".

Les fréquentations douteuses de Julia Abraham 11/04

Le Front National a-t-il vraiment coupé les ponts avec les groupes radicaux d’extrême droite ?

Une série de clichés publiés sur le site « antifasciste » Réflexes démontre que les liens entre le groupuscule d’extrême droite GUD et le FN ont été rétablis. Ces photos, prises lors de la soirée du 40e anniversaire du Front national le 8 décembre 2012, montrent la députée du FN Marion-Maréchal Le Pen aux côtés d’Edouard Klein, leader du GUD (en bas au centre), et d’un de ses membres, Baptiste Coquelle (au centre).

Julia Abraham, à droite, aux côtés de Baptiste Coquelle et Edouard Klein (Photo Réflexes)
Et parmi cette joyeuse assemblée, figure aussi… Julia Abraham, candidate du FN aux élections cantonales en 2011 et aux législatives en 2012 dans le Haut-Rhin (à droite sur la photo).

Dans une interview à L’Alsace en 2012, elle déclarait que le « FN n’avait pas vraiment changé« . Pensait-elle déjà au retour des troupes du GUD dans le parti ? Réflexes a publié une autre photo de Baptiste Coquelle, endossant un tout autre costume :

Contactée, Julia Abraham a indiqué :

« Ces personnes se sont inscrutées à la soirée des 40 ans on se demande comment. Comme Marion (Maréchal), on ne demande pas le CV de toutes les personnes qu’on rencontre. Je ne les connaissais pas avant cette soirée et je n’ai pas de relations avec eux. »

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Message  nico37 Mer 17 Avr - 13:25

Mariage homo : en sous-main, le FN rejoint le « combat culturel » Nolwenn Le Blevennec 16/04

Le FN se défend d’être lié au Printemps français. Plusieurs de ses membres ont pourtant intégré le mouvement à l’origine de la traque de Caroline Fourest samedi.

Le Printemps français est un label très large où l’on trouve des catholiques traditionalistes, des identitaires, des jeunes du GUD... Et aussi des militants et des cadres du Front national, qui ne mettent pas en avant leur appartenance politique.

Depuis ce week-end et la traque de la journaliste Caroline Fourest à Nantes, ils se sont fait remarquer. Ils rejoignent le mouvement par d’autres chemins que celui du parti, par SMS reçus ou tradition familiale.

Le FN se dégage de toute responsabilité

Sur Facebook, quelques-uns multiplient leur soutien aux actions initiées par le mouvement (comme Paul-Alexandre Martin par exemple, membre du bureau national du FNJ, qui leur dit « bravo » et « continuez »).

Des dizaines de cadres FN sont aussi membres du groupe Facebook privé « Le Printemps français en marche », créé par le militant frontiste « depuis l’âge de 12 ans » et « chrétien catholique » Michel Rijsel (flic, peut-être un pseudo).

Du côté de la direction du parti, on se dégage de toute responsabilité. Jointe ce mardi matin, Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du FN et membre du groupe, nous répond, surprise :

« En ce qui concerne Facebook, je n’y vais pas souvent et je devrais faire le ménage plus souvent. Disons que je ne l’utilise pas de façon restrictive. Le nom de ce militant ne me dit rien. Ceci étant dit, l’utilisation du mot “printemps” est bonne et le Printemps français aura lieu lors des élections municipales en 2014. »

Rochedy : « C’est un combat culturel »

Même étonnement du côté de Julien Rochedy, patron des jeunes du FN. Il assure ne pas être membre du groupe. Puis il vérifie (il reste en ligne, au téléphone), et il se rend compte qu’il en fait partie et accuse le système d’ajout automatique dans un groupe.

Comme de nombreux jeunes du FN, il suit aussi le compte Twitter du Printemps français (@nelachonsrien). Rochedy assure qu’il n’a pour le moment participé à aucune action, « mais pourquoi pas si j’ai le temps ».

« Mais je crois que c’est au-dessus de la politique, c’est un combat culturel et vous trouverez des militants de tous les partis, UMP ou FN, qui se battent à titre individuel. J’imagine que vous avez envie que ce soit un truc d’extrême droite, mais cela ne l’est pas. »

Le groupe Facebook auquel Arnautu et Rochedy appartiennent relaie des articles de presse et des actions organisées pour d’autres, notamment celle du collectif « Huons nos ministres », qui se propose d’organiser un « harcèlement démocratique » quotidien et recense les déplacements des ministres. Ce site a appelé les manifestants à venir « accueillir » Caroline Fourest, ce samedi, à la gare de Nantes.

Blanchard, FN : « Les SMS volent en ce moment »

Les fondateurs ne souhaitent pas s’exprimer. Sur Facebook, ils envoient à tous les journalistes un message standard :

« Merci beaucoup pour l’intérêt que vous portez à notre page. Malheureusement pour le moment, d’un commun accord, nous préférons ne pas nous mettre en avant dans les médias. Bien cordialement. »

Impossible de trouver leurs noms (le nom de domaine est protégé). Mais des membres du FN nantais et alentours ont l’air d’être proches des fondateurs, contrairement à ce qu’affirme Marine Le Pen.

Jean-Claude Blanchard, militant FN de Saint-Nazaire, ancien candidat aux législatives, relaie tous leurs appels sur Facebook depuis le tout premier jour. Il était samedi dans le comité d’accueil de Caroline Fourest.

« Disons que je ne les connais pas personnellement, mais j’ai des amis communs avec les fondateurs. Ce n’est pas un site frontiste à proprement parler, mais il y a peut-être des gens du FN dans l’organisation. Depuis quelques jours, ils sont harcelés par les médias, je ne vous donne aucune autre information.

Si j’ai participé à l’opération Fourest, c’est parce que j’ai reçu des SMS. Les SMS volent en ce moment pour annoncer des manifestations. »

Il ajoute qu’il n’y a eu aucune violence physique contre Caroline Fourest et qu’il est « hors de question » que cela arrive, « c’est pacifique ».

Le frontiste Gauthier Bouchet à la caméra

Dans le groupe qui a coursé Caroline Fourest ce week-end, il y avait aussi Gauthier Bouchet, membre de l’équipe internet du FN, militant en Loire-Atlantique. Il a filmé la scène sur le quai et a posté la vidéo sur Dailymotion (elle a été vue plus de 100 000 fois).

Il a coupé les images sur lesquelles Jean-Claude Blanchard apparaissait, parce que le « mariage pour tous » est loin des préoccupations des habitants de Saint-Nazaire, économiques et sociales.

Il jure qu’il ne sait pas qui sont les fondateurs du site « Huons nos ministres », même s’il ajoute mystérieusement que « les visuels panoramiques » ressemblent à ce qu’il fait tous les jours sur d’autres sites.

Samedi, après l’accueil de Caroline Fourest, Gauthier Bouchet a aussi tourné une interview-vidéo en attendant de huer la ministre Najat Vallaud-Belkacem, qui n’est finalement pas venue (l’opération baptisée « Goûter pour tous » avait été relayée par e-mail, il était l’un des destinataires).

« Je me suis intéressé très tard aux actions contre le “mariage pour tous”, je suis en retard. »

Dans cette vidéo, il dit avoir fait le déplacement avec plusieurs « camarades » du FN, dont le responsable FNJ de la Sarthe.

Dans la famille, l’oncle de Civitas

Il se nomme Louis de Cacqueray-Valmenier, il a 20 ans, il est issu d’une famille catholique traditionnelle ou intégriste (l’abbé Régis de Cacqueray, l’un des dirigeants du mouvement Civitas, est « le cousin de papa »).

Sur sa page Facebook, ce jeune homme pose en photo avec Marion Maréchal-Le Pen. Il se félicite aussi d’avoir participé à une action « Hommen » à Nantes – torses nus et fumigènes.

« Je suis toutes les actions qui se font et qui sont le reflet de la colère qui gronde. Ce n’est pas incompatible avec le FN : Marine Le Pen soutient la “manif pour tous”, même si elle pense que cette loi est une manœuvre de diversion. »

Un cadre du FN, qui souhaite rester anonyme, nous dit que la section du Maine-et-Loire participe beaucoup aux actions du Printemps français, mais pas trop celle de l’Ile-de-France, plus proche du siège et donc plus cadrée.

Pour le moment, il n’y a pas eu de communiqué de la direction du FN pour dire à ses militants et cadres de calmer le jeu.

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Message  nico37 Jeu 18 Avr - 11:21

Marion Maréchal-Le Pen demande à Copé la démission des sénateurs UMP n'ayant pas voté contre 16/04

La députée FN Marion Maréchal-Le Pen a adressé mardi une lettre ouverte à Jean-François Copé pour qu'il demande la démission ou au moins retire le soutien de l'UMP aux sénateurs UMP qui n'ont pas voté contre le mariage homosexuel vendredi dernier à la Haute assemblée.

Les sénateurs UMP étaient très majoritairement contre, mais 3 d'entre eux se sont prononcés pour (Christian Cointat, Jacqueline Farreyrol et Fabienne Keller) et 4 se sont abstenus (Alain Fouché, Yann Gaillard, Roger Karoutchi et Alain Milon).

Dans son courrier, Marion Maréchal-Le Pen voit dans l'adoption du texte au Sénat le résultat de "la complicité" d'un certain nombre de sénateurs UMP.

" Si votre positionnement est sincère et ne relève pas uniquement d'une manoeuvre électoraliste, si ces dernières semaines ne traduisent pas seulement la tentative désespérée de ranimer un clivage UMP/PS dépassé, si les droits de l'enfant et l'institution du mariage vous tiennent à coeur, alors vous demanderez logiquement la démission des sénateurs concernés ou du moins, vous leur retirerez votre soutien aux prochaines élections " , ajoute-t-elle.

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Front national - Page 33 Empty Le Pen: une sacrée famille

Message  Roseau Ven 19 Avr - 15:35

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Message  gérard menvussa Ven 19 Avr - 15:59

J'ai juste émis l'hypothèse que les futurs chefs d'un mouvement fasciste pouvaient ne pas forcément surgir là où on les attendait

Sauf qu'une "hypothèse" scientifique n'a rien d'innocent. Tout cela est raccordée à une théorie qui n'a elle même rien d'"innocent".... Pourquoi les fascistes devraient ils par exemple jaillir de la "gauche" traditionnelle, alors que les leçons de l'histoire ont montré que les fascistes "de gauche" sont pour la plupart issues de la "gauche révolutionnaire", à commencer par les fascistes "historiques", italiens...
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Message  Roseau Sam 20 Avr - 17:26


Pour ceux qui auraient suivi ce débat,
un commentaire de Zébu
http://www.pauljorion.com/blog/?p=52662#more-52662
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