Front de Gauche
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Re: Front de Gauche
Trouver dans le FdG quoi que ce soit de "stalinien" est évidemment ridicule.
Le FdG est un rassemblement social-démocrate qui tente d'occuper l'espace libéré par le PS du fait de sa dérive vers la droite ...c'est tout.
Par contre, inutile de définir le satalinisme n'importe comment pour laisser entendre que les révolutionnaires seraient, eux, dans la tradition stalinienne :
Le stalinisme en d'autres périodes a largement contribué à "l'unité" derrière des partis bourgeois, derrière l'état bourgeois, derrière le nationalisme le plus crasseux ( Front Populaire, alignement derrière De Gaulle, réappropriation du tricolore, "résistance", "libération"....etc...)
Le FdG est un rassemblement social-démocrate qui tente d'occuper l'espace libéré par le PS du fait de sa dérive vers la droite ...c'est tout.
Par contre, inutile de définir le satalinisme n'importe comment pour laisser entendre que les révolutionnaires seraient, eux, dans la tradition stalinienne :
1) qui comme tout résumé est réducteur. Le stalinisme n'a pas que la collaboration avec la bourgeoisie pour affronter les masses, il utilise aussi intensivement l'arme de la division (la lutte contre les socialistes allemand taxés de "Social-fasciste" comme priorité des staliniens en pleine montée du nazisme dans les années 30 en Allemagne.)
Le stalinisme en d'autres périodes a largement contribué à "l'unité" derrière des partis bourgeois, derrière l'état bourgeois, derrière le nationalisme le plus crasseux ( Front Populaire, alignement derrière De Gaulle, réappropriation du tricolore, "résistance", "libération"....etc...)
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Achille a écrit:Rougevert a écrit:Ce n'est pas si simple.
Le stalinisme est caractérisé par plusieurs choses:
1) La théorie du socialisme dans un seul pays et du développement préalable des forces productives qui le conduit à affronter le mouvement réel des masses en collaborant avec la bourgeoisie (et dans ces cas là, tout ce qui lutte de classe fait le jeu objectif de la Droite et du capital et souffre de la "maladie infantile").
2) Le nationalisme et le chauvinisme. (qui chante la Marseillaise?)
3) Le culte de la personnalité. ("Je suis le fracas et le tumulte")
4) La peur de la démocratie ouvrière directe et de son autoorganisation.(il préfère les institutions de l'Etat bourgeois)
Dans le FdG, il y a le PCF qui reste dominé par la culture stalinienne...
Et Mélenchon se prête volontiers au culte de la personnalité.
Dire que Mélenchon, c'est Staline, est ignoble.
Mais dire que le FdG est l héritier actuel du stalinisme d'après Staline peut légitimement être débattu.
Je ne veux pas revenir sur la définition 1) qui comme tout résumé est réducteur. Le stalinisme n'a pas que la collaboration avec la bourgeoisie pour affronter les masses, il utilise aussi intensivement l'arme de la division (la lutte contre les socialistes allemand taxés de "Social-fasciste" comme priorité des staliniens en pleine montée du nazisme dans les années 30 en Allemagne.)
Sur la nationalisme le fait de chanter la Marseillaise me semble un peu court (La Marseillaise été l'hymne des bolcheviks avant l'adoption de l'internationale)
Le culte de la personnalité ne se résume pas à l'emploi de la première personne. Poutou parle aussi à la première personne "Moi, je suis l'ouvrier, je ne suis pas le politicien qui serre les mains, qui fait ..." mais personne n'irait dire que pour cette raison c'est un point commun avec le stalinisme.
Sur l'auto-organisation et la démocratie je ne vois pas en quoi le FdG l'aurait combattu de quelque sorte que ce soit.
Pour toute ces raisons demander un débat sur la nature héritière du stalinisme du Front de Gauche fait encore partie de l'arsenal du combat politique de ses adversaires. Quelle est la méthode utilisée ? Reprenons :
-Comme le PCF a été stalinien il y a longtemps et qu'il est dans le FdG, le FdG est stalinien CQFD
-L'emploi de la première personne du singulier suffirait a encourager le culte de la personnalité qui est un des paramètres de l'équation stalinienne.
-Chanter la Marseillaise, stigmate du chauvinisme lui même partie prenante du stalinisme en voilà une nouvelle preuve !
C'est l'insinuation, l'amalgame, la tautologie élevés au rang de preuve de la nature stalinienne du FdG.
Mais comme il a été dit précédemment, accusé quelqu'un de stalinien n'est pas une caractérisation politique puisque aujourd’hui qui défend le maintien au pouvoir de la bureaucratie stalinienne en URSS par une politique de socialisme dans un seul pays ? L'URSS n'existe plus.Les PC du monde entier ont évolué vers d'autres formes de dégénérescence. Alors ressortir cette vielle lanterne qui n'éclaire plus personne ne peut qu'avoir qu'un seul but : stopper toute discussion en maniant uniquement le dénigrement et même l'injure. C'est la manifestation d'une volonté de destruction de la discussion politique, des contradictions, par une violence qui va puiser ses arguments dans l'insulte. Le tout est soutenu par une ligne sectaire de division, isolationniste qui a pour résultat l'assèchement et le découragement de leurs propres rangs.
Quand à Copas fidèle à ...
Copas a écrit:
Mais, pour ce qui est du FdG il y a au fond les mêmes moteurs, et les mêmes émergences de groupies agressifs, soumis aux directions sans critique, manœuvrant de toutes les façons possibles pour conserver le titre de seuls ventriloques des espérances de la classe ouvrière.
... aux godillots (dont on a eu un ou deux exemplaires ici) agressifs, menteurs, malhonnêtes, refusant tout débat, sans moindre respect des autres, etc,
La citation suffit à elle même. voila les méthodes de débats avec le FdG mais aussi au sein même de l'extrème gauche: allez lire les fils sur LO, les débats au NPA, ceux sur la GA/GU : toujours les mêmes anathèmes, les mêmes chasses aux sorcières, la même volonté d'étouffer le débat !
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Comment peux-tu nous sortir des âneries de ce genre après, si j'ai bien compris, 15 ans de LCR ? Sarkozy, lui, a les idées bien plus claires que toi quand il demande aux syndicats d'abandonner le drapeau rouge...
Achille
Sur la nationalisme le fait de chanter la Marseillaise me semble un peu court (La Marseillaise été l'hymne des bolcheviks avant l'adoption de l'internationale)
Cela-dit, la Marseillaise, si elle a été reprise par les staliniens, n'est évidemment pas une spécificité de ces derniers. La Marseillaise, c'est le chant de bourgeoisie patriotarde. Sa reprise par les Staliniens est seulement le symbole de leur ralliement à leur bourgeoisie nationale.
Pour en revenir au stalinisme, c'est aussi une culture, un ensemble de conceptions idéologiques qui perdurent au sein du PCF à des degrés divers, même si on ne peut plus qualifier ce dernier de stalinien. Quant à Mélenchon, ce serait absurde de le qualifier de Stalinien, même si son comportement, ses méthodes rappellent par certains aspects celles de Marchais. C'est tout simplement un politicien bourgeois opportuniste, arriviste et imbu de lui-même, prêt à raconter à peu près n'importe quoi pour se mettre en avant.
A mon avis, l'avenir devrait le montrer assez rapidement, car on peut douter qu'il soit prêt à une longue traversée du désert après avoir goûté aux joies de la gloire médiatique.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
Sur tous les points Mélenchon confirme qu'il est un politicien bourgeois.
Nous l'avons démontré sur des dizaines de sujets.
Achille incapable de démentir les affirmations de Mélenchon
et le contenu du programme F...de G...,
n'a fait que diversion, attaques personnelles des forumeurs.
Pour le fun quand même, sur le nationalisme
La Marseillaise s'incrit dans un contexte d'agitation frénétique du drapeau des versaillais,
héritée du PS impérialiste et de leurs complices staliniens.
Mais cela n'est que l'amuse-gueule...
Rappelons les positions non seulement nationalistes mais impérialistes du F...de G...
Personne n'oubliera jamais par exemple
- JLM commercial des pires engins de mort de l'impérialisme français, le Rafale.
Dédicacé au Flan de Gauche
Les joyeux bouchers
https://www.youtube.com/watch?v=w-8JmG8XqEY
- JLM et autres nomenclatures appuyant l'aggression US et sarkoziste de la Libye.
- les déclarations en chaine du même nationaliste et/ou impérialiste.
Extrait du petit bréviaire de la lutte des places:
"nous les Français nous ne menaçons personne et n’agressons personne»
(sic, JLM, celui qui ose rire du chef dégage...)
Fieffé menteur au service de l'impérialisme !
Les peuples de l’ensemble des pays d’Afrique où l’armée française possède
des bases et fait la police selon les intérêts des entreprises françaises,
soutenant ou débarquant les dictateurs au gré de leur docilité
vis-à-vis du gouvernement français seront sans ravis de l’apprendre !
Du rôle de l’État français dans le génocide rwandais, à l’époque où
Mitterrand, l’idole de Mélenchon était président de la République,
au renversement sanglant du dictateur Gbagbo, devenu insuffisamment docile aux yeux de Sarkozy,
remplacé par le non moins sanglant mais plus docile Ouattara,
en passant par l’occupation de l’Afghanistan*,
la réalité est assez différente de celle que dépeint Mélenchon.
Pour défendre les intérêts des peuples opprimés,
il faut s’opposer aux patrons français et à leur État.
Mais visiblement Mélenchon est de l’autre bord, celui des gentils patrons français,
de la gentille armée français, bref du gentil impérialisme français…
Tout un programme, franchement pas révolutionnaire !
* dans la même interview, Mélenchon prétend
que le Front de Gauche aurait été la première force politique
à dénoncer l’occupation de l’Afghanistan par l’armée française.
C’est tout de même comique, vu que l’intervention a commencé en 2001,
sous le gouvernement Jospin, dont un certain Jean-Luc M…
était le ministre délégué à l’enseignement professionnel.
A l’époque, seuls les partis d’extrême-gauche s’étaient opposés à cette intervention.
(les "clivants " et "diviseurs" pardi, de Achille... )
Il aura fallu attendre presque dix ans pour que Mélenchon se rende compte que cette
intervention était problématique…
Si la gentille armée française ne s'était pas faite étriller,
il aurait trouvé normal ce massacre de plus, comme ailleurs,
"car nous n'agressons personne".
On sait ce qui nous attend avec la future Gauche Plus Rien...
PS J'oublias, pour le fun encore, décidément Achille nous gâte encore une fois:
Il ne faut avoir aucune honte pour imaginer Philippe, ou tout autre militant de l'émancipation s'écrier:
"Je suis le vacarme et le tumulte"
Seul un petit chef de 32 ans de PS et sénateur, malade de sa personne, peut oser.
Nous l'avons démontré sur des dizaines de sujets.
Achille incapable de démentir les affirmations de Mélenchon
et le contenu du programme F...de G...,
n'a fait que diversion, attaques personnelles des forumeurs.
Pour le fun quand même, sur le nationalisme
Achille a écrit: Sur la nationalisme le fait de chanter la Marseillaise me semble un peu court
La Marseillaise s'incrit dans un contexte d'agitation frénétique du drapeau des versaillais,
héritée du PS impérialiste et de leurs complices staliniens.
Mais cela n'est que l'amuse-gueule...
Rappelons les positions non seulement nationalistes mais impérialistes du F...de G...
Personne n'oubliera jamais par exemple
- JLM commercial des pires engins de mort de l'impérialisme français, le Rafale.
Dédicacé au Flan de Gauche
Les joyeux bouchers
https://www.youtube.com/watch?v=w-8JmG8XqEY
- JLM et autres nomenclatures appuyant l'aggression US et sarkoziste de la Libye.
- les déclarations en chaine du même nationaliste et/ou impérialiste.
Extrait du petit bréviaire de la lutte des places:
"nous les Français nous ne menaçons personne et n’agressons personne»
(sic, JLM, celui qui ose rire du chef dégage...)
Fieffé menteur au service de l'impérialisme !
Les peuples de l’ensemble des pays d’Afrique où l’armée française possède
des bases et fait la police selon les intérêts des entreprises françaises,
soutenant ou débarquant les dictateurs au gré de leur docilité
vis-à-vis du gouvernement français seront sans ravis de l’apprendre !
Du rôle de l’État français dans le génocide rwandais, à l’époque où
Mitterrand, l’idole de Mélenchon était président de la République,
au renversement sanglant du dictateur Gbagbo, devenu insuffisamment docile aux yeux de Sarkozy,
remplacé par le non moins sanglant mais plus docile Ouattara,
en passant par l’occupation de l’Afghanistan*,
la réalité est assez différente de celle que dépeint Mélenchon.
Pour défendre les intérêts des peuples opprimés,
il faut s’opposer aux patrons français et à leur État.
Mais visiblement Mélenchon est de l’autre bord, celui des gentils patrons français,
de la gentille armée français, bref du gentil impérialisme français…
Tout un programme, franchement pas révolutionnaire !
* dans la même interview, Mélenchon prétend
que le Front de Gauche aurait été la première force politique
à dénoncer l’occupation de l’Afghanistan par l’armée française.
C’est tout de même comique, vu que l’intervention a commencé en 2001,
sous le gouvernement Jospin, dont un certain Jean-Luc M…
était le ministre délégué à l’enseignement professionnel.
A l’époque, seuls les partis d’extrême-gauche s’étaient opposés à cette intervention.
(les "clivants " et "diviseurs" pardi, de Achille... )
Il aura fallu attendre presque dix ans pour que Mélenchon se rende compte que cette
intervention était problématique…
Si la gentille armée française ne s'était pas faite étriller,
il aurait trouvé normal ce massacre de plus, comme ailleurs,
"car nous n'agressons personne".
On sait ce qui nous attend avec la future Gauche Plus Rien...
PS J'oublias, pour le fun encore, décidément Achille nous gâte encore une fois:
Il ne faut avoir aucune honte pour imaginer Philippe, ou tout autre militant de l'émancipation s'écrier:
"Je suis le vacarme et le tumulte"
Seul un petit chef de 32 ans de PS et sénateur, malade de sa personne, peut oser.
Dernière édition par Roseau le Ven 4 Mai - 13:30, édité 1 fois
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
verié2 a écrit:Comment peux-tu nous sortir des âneries de ce genre...
Achille
Sur la nationalisme le fait de chanter la Marseillaise me semble un peu court (La Marseillaise été l'hymne des bolcheviks avant l'adoption de l'internationale)
Cela-dit, la Marseillaise, si elle a été reprise par les staliniens, n'est évidemment pas une spécificité de ces derniers. La Marseillaise, c'est le chant de bourgeoisie patriotarde. Sa reprise par les Staliniens est seulement le symbole de leur ralliement à leur bourgeoisie nationale.
Quelle inculture historique. Le fait est que pendant longtemps la Marseillaise fut un chant révolutionnaire qui a accompagné tout les grands soulèvement du 19ème siècle (1848, la commune de Paris...), qui fut interdite par la réaction à toutes les époques, d'abord Bonaparte puis plus récemment Pétain. Au 19ème siècle c'est aussi le chant des ouvriers en grève avec la Carmagnole. C'est le chant de Bolchéviks au moins jusqu'en 1917, celui de la proclamation de la république espagnole en 1931. C'est cette Marseillaise que l'on peut aimer, portée par ces idéaux de révolte et de libération. Ce n'est pas mon cas mais je le comprend parfaitement.
Que les staliniens aient repris la Marseillaise est une grande percée théorique. Alors question ânerie tu te poses là : comme si il suffisait que les staliniens reprennent un chant à leur compte pour en dénaturer la portée. il faudrait aussi que tu abandonnes l'Internationale qui a été braillée pendant des dizaines d'années par les staliniens du monde entier, qui n'hésitait à exécuter les pires crimes contre révolutionnaires avec son refrain aux lèvres.
Vos raisonnements simplets procèdent toujours de la même méthode tout est bon pour dénoncer, cliver y compris en bidonnant la réalité historique.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
C'est une autocritique ?Vos raisonnements simplets procèdent toujours de la même méthode tout est bon pour dénoncer, cliver y compris en bidonnant la réalité historique.
Le stalinisme a été hégémonique dans un certain nombres de pays (comme la France, l'Italie, par exemple) et cette hégémonie si elle ne repose plus sur rien sur le plan organisationnel pése encore sur le plan culturel Et ce "stalinisme" culturel que tu pratique beaucoup, cher camarade en profitant sournoisement de nos pratiques démocratiques ici respectées prone l'attaque sans principe, le mensonge éhonté, etc On le voit bien à la façon dont tu repeint l'histoire du mouvement ouvrier français aux couleurs de la marseillaise, te livrant à un petit trafic historique ma fois assez ignoble et répugnant ! Car si le mouvement ouvrier a eu en france le plus grand mal a se dépétrer des liens originaux avec le courant républicain, il n'a pas arrété d'être trahi par ledit courant, depuis l'origine de la révolution de 48, qui s'est terminé par un bain de sang pour les naifs ouvriers qui ont fait confiances au bourgeois "libéraux"... Et depuis, les trahisons se sont enchainées aux trahisons, les crimes aux crimes, etc. Mais c'est normal que tu veuille faire passer cette idéologie frelatée en contrebande, puisque c'est celle de ton champion et maitre le "républicain social" Mélenchon... La corde est un peu trop grosse !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
Cela, c'est exactement, au mot près, le discours des Staliniens pour justifier leur ralliement au drapeau et au chant de la bourgeoisie. La bourgeoisie, elle, ne s'y est jamais trompé. En le niant, tu trahis ton hypocrisie ou l'inculture politique que tu oses reprocher aux autres. Mais je ne crois pas une seconde à ton ignorance de ce sujet. Le drapeau tricolore et la Marseillaise sont, au moins depuis la Commune, les oripeaux de la République bourgeoise, de Thiers à Sarkozy, en passant par tous les fusilleurs d'ouvriers et massacreurs de peuples coloniaux. J'imagine que tu l'as appris à la LCR...
Achille
C'est cette Marseillaise que l'on peut aimer, portée par ces idéaux de révolte et de libération.
Dernière édition par verié2 le Ven 4 Mai - 15:47, édité 1 fois
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
[quote="verié2"]
A la LCR, comme ailleurs, l'âge ne pardonne pas.
Mon observation de 45 ans de militantisme MR...
En gros, pour cinq Krivines, internationalistes, anti-racistes et révolutionnaires,
il y a 95 Achille qui terminent dans les bras des politiciens bourgeois,
en braillant: "qu'un sang impur abreuve nos sillons"
Ni rire, ni pleurer, c'est biologique.
J'imagine que tu l'as appris à la LCR...
A la LCR, comme ailleurs, l'âge ne pardonne pas.
Mon observation de 45 ans de militantisme MR...
En gros, pour cinq Krivines, internationalistes, anti-racistes et révolutionnaires,
il y a 95 Achille qui terminent dans les bras des politiciens bourgeois,
en braillant: "qu'un sang impur abreuve nos sillons"
Ni rire, ni pleurer, c'est biologique.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Que les bourgeoisie récupère à son compte la Marseillaise c'est l'évidence. Et que les staliniens se soient alignés idem. Mais de la même manière ils chantaient l'internationale pour étrangler la révolution mondiale pendant des décennies. Est ce cela fait de toi un stalinien, évidemment non. La marseillaise est aussi née dans la révolte, a été le chant des ouvriers en luttes, des révolutionnaires communistes russes ou espagnoles, ...etc. le nier est révisionniste et franchement cela fait peur.verié2 a écrit:
Cela, c'est exactement, au mot près, le discours des Staliniens pour justifier leur ralliement au drapeau et au chant de la bourgeoisie.
gérard menvussa a écrit:Vos raisonnements simplets procèdent toujours de la même méthode tout est bon pour dénoncer, cliver y compris en bidonnant la réalité historique.
Le "stalinisme" culturel que tu pratique beaucoup, cher camarade en profitant sournoisement de nos pratiques démocratiques ici respectées prone l'attaque sans principe, le mensonge éhonté, etc
Voila que tu nous inventes le stalinisme "culturel" juste pour le plaisir de me traiter de menteur. C'est intéressant tu as publié la dessus ou tu as des références? Demain ce sera le stalinisme "sportif" ou "agricole" ou "culinaire". Tu es tombé bien bas. Pas la peine de chercher des pseudos justifications théoriques à tes insultes, elles se suffisent à elles même et si tu savais comme je m'en tape.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Ta mauvaise foi, et ta faculté d'oubli des principes que tu as semble-t-il défendu pendant toute une partie de ta vie sont impressionnants.Achille a écrit:Mais de la manière ils chantaient l'internationale pour étrangler la révolution mondiale pendant des décennies. Est ce cela fait de toi un stalinien, évidemment non. La marseillaise est née dans la révolte, a été le chant des ouvriers en luttes, des révolutionnaires communistes russes ou espagnoles,...etc. le nier est révisionniste et franchement cela fait peur.verié2 a écrit:
Cela, c'est exactement, au mot près, le discours des Staliniens pour justifier leur ralliement au drapeau et au chant de la bourgeoisie.
Déjà, chanter la Marseillaise, pour les ouvriers russes, ça n'a pas du tout la même signification que pour des ouvriers français.
Quant à ta comparaison sur l'utilisation de l'Internationale par les Staliniens, elle n'a pas de sens. Si les Staliniens continuaient à chanter l'internationale, et encore pas en toutes circonstances (j'ai encore le souvenir d'une interdiction de chanter l'internationale dans une manif des années soixante, pour ne pas diviser...), c'était pour mieux tromper leurs militants et les travailleurs, dont une partie importante avaient encore conscience de la signification réactionnaire de la Marseillaise.
On peut se dire aujourd'hui "communiste" sans être stalinien pour autant, bien qu'on ajoute généralement l'adjectif "révolutionnaire". On peut d'ailleurs reprocher à LO de ne pas l'avoir fait. Quand les militants vendent leur journal, en général, ils crient "Journal communiste révolutionnaire", pour faire la distinction justement avec le PCF qui ne l'est plus depuis longtemps. Mais, si on se dit "social démocrate", tout le monde comprend immédiatement qu'on est plus que modéré et qu'on entend par là une gestion sociale du capitalisme, même pas un lent passage progressif au socialisme.
Les mots, les drapeaux et les chants ont une signification qui dépasse celle, frauduleuse, que tu essaie de leur donner. Après la faillite du stalinisme, le problème pouvait d'ailleurs se poser de changer d'appellation, non pour faire plaisir à la bourgeoisie et renier la révolution russe, mais pour signifier que nous n'avons rien à voir avec le stalinisme généralement associé abusivement au communisme.
Aujourd'hui, brandir le drapeau tricolore et chanter la Marseillaise, c'est, pour Mélenchon et Hollande, comme hier pour Thorez et Marchais, une façon de proclamer qu'ils sont des politiciens bourgeois français à part entière, dignes de gouverner, de gérer les affaires de la bourgeoisie, prêts à envoyer si nécessaire le peuple à la guerre pour défendre "la France", c'est à dire la bourgeoisie et les intérêts de l'impérialisme tricolore. Ce nationalisme est d'ailleurs le minimum syndical que la bourgeoisie exige de ceux qui entendent gérer ses affaires, c'est une barrière de classe. Embellir cette "France" en la qualifiant de "républicaine", "belle et rebelle", "porteuse des droits de l'homme" etc, ce ne sont que des arguments de vente de minables commis voyageurs au service du nationalisme - patriotisme, ça sonne mieux.
Ce n'est pas un hasard d'ailleurs, si le FdG fait scander "Résistance", ce qui, d'une part ne veut pas dire grand chose, d'autre part fait référence à une époque ou le PCF a réalisé un Front national patriotique avec de Gaulle (dont Mélenchon se revendique aussi d'ailleurs...)
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
de + en + dans le pitoyable grand gnafron
AFP, Mise à jour : vendredi 4 mai 2012 12:44
Mélenchon s'explique sur les insultes au Petit Journal lors du 1er mai
Jean-Luc Mélenchon s'est expliqué vendredi sur les insultes qu'il a proférées lors de la manifestation du 1er mai à l'encontre de l'équipe du Petit Journal de Canal +, les qualifiant "d'animateurs, pas de journalistes".
Partager 36
AFP
Le 1er mai, au coeur du cortège parisien, un journaliste de l'émission tend son micro à M. Mélenchon pour lui demander ce que représente pour lui le 1er mai. Après l'avoir d'abord ignoré, le leader du Front de Gauche lui répond: "Ça ne vous regarde pas, c'est pas pour vous. C'est la classe ouvrière, c'est la gauche. Au revoir, allez-vous en ! Vous êtes la vermine Front national. Allez hop ! du balai... Laissez pas le Front national approcher les camarades. Jetez ça ! Ça va les fachos ? Allez à votre manif là-bas, à Jeanne d'Arc".
"Ce sont des animateurs et pas des journalistes qui font dans la provocation", a déclaré vendredi sur BFMTV/RMC M. Mélenchon, dont les relations avec l'équipe de cette émission de Canal + sont tendues depuis longtemps.
"Ils m'ont, eux, gravement insulté pendant la campagne: parce que je leur avais interdit d'entrer dans une salle, on m'a montré en noir et blanc, vociférant comme si j'étais une espèce de Doriot du XXIe siècle, c'est une insulte très grave", a-t-il raconté.
Jacques Doriot fut un homme politique français communiste puis fasciste, figure de proue de la collaboration lors de la Seconde guerre mondiale.
"Donc j'ai décidé que je ne voulais plus avoir de contact avec eux. Ce ne sont pas des journalistes. Le problème de leur appartenance à la profession est posé par la profession elle-même, le président de la Commission de la carte des journalistes se pose la question de savoir si c'est du journalisme", a-t-il ajouté.
"Les rapports avec les journalistes se font dans un cadre organisé, quand je suis dans une manif on ne vient pas me coller un micro sous le nez, il y avait une petite tente on a reçu BFM, RMC, etc., ils demandent un échange, ils ne s'invitent pas de force, ils ne vous convoquent pas, eux font de la provocation, je n'ai rien à leur dire", s'est-il défendu.
Mélenchon s'explique sur les insultes au Petit Journal lors du 1er mai
Jean-Luc Mélenchon s'est expliqué vendredi sur les insultes qu'il a proférées lors de la manifestation du 1er mai à l'encontre de l'équipe du Petit Journal de Canal +, les qualifiant "d'animateurs, pas de journalistes".
Partager 36
AFP
Le 1er mai, au coeur du cortège parisien, un journaliste de l'émission tend son micro à M. Mélenchon pour lui demander ce que représente pour lui le 1er mai. Après l'avoir d'abord ignoré, le leader du Front de Gauche lui répond: "Ça ne vous regarde pas, c'est pas pour vous. C'est la classe ouvrière, c'est la gauche. Au revoir, allez-vous en ! Vous êtes la vermine Front national. Allez hop ! du balai... Laissez pas le Front national approcher les camarades. Jetez ça ! Ça va les fachos ? Allez à votre manif là-bas, à Jeanne d'Arc".
"Ce sont des animateurs et pas des journalistes qui font dans la provocation", a déclaré vendredi sur BFMTV/RMC M. Mélenchon, dont les relations avec l'équipe de cette émission de Canal + sont tendues depuis longtemps.
"Ils m'ont, eux, gravement insulté pendant la campagne: parce que je leur avais interdit d'entrer dans une salle, on m'a montré en noir et blanc, vociférant comme si j'étais une espèce de Doriot du XXIe siècle, c'est une insulte très grave", a-t-il raconté.
Jacques Doriot fut un homme politique français communiste puis fasciste, figure de proue de la collaboration lors de la Seconde guerre mondiale.
"Donc j'ai décidé que je ne voulais plus avoir de contact avec eux. Ce ne sont pas des journalistes. Le problème de leur appartenance à la profession est posé par la profession elle-même, le président de la Commission de la carte des journalistes se pose la question de savoir si c'est du journalisme", a-t-il ajouté.
"Les rapports avec les journalistes se font dans un cadre organisé, quand je suis dans une manif on ne vient pas me coller un micro sous le nez, il y avait une petite tente on a reçu BFM, RMC, etc., ils demandent un échange, ils ne s'invitent pas de force, ils ne vous convoquent pas, eux font de la provocation, je n'ai rien à leur dire", s'est-il défendu.
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Front de Gauche
verié2 a écrit:Ta mauvaise foi, et ta faculté d'oubli des principes que tu as semble-t-il défendu pendant toute une partie de ta vie sont impressionnants.Achille a écrit:Mais de la manière ils chantaient l'internationale pour étrangler la révolution mondiale pendant des décennies. Est ce cela fait de toi un stalinien, évidemment non. La marseillaise est née dans la révolte, a été le chant des ouvriers en luttes, des révolutionnaires communistes russes ou espagnoles,...etc. le nier est révisionniste et franchement cela fait peur.verié2 a écrit:
Cela, c'est exactement, au mot près, le discours des Staliniens pour justifier leur ralliement au drapeau et au chant de la bourgeoisie.
Déjà, chanter la Marseillaise, pour les ouvriers russes, ça n'a pas du tout la même signification que pour des ouvriers français.
Quant à ta comparaison sur l'utilisation de l'Internationale par les Staliniens, elle n'a pas de sens. Si les Staliniens continuaient à chanter l'internationale, et encore pas en toutes circonstances (j'ai encore le souvenir d'une interdiction de chanter l'internationale dans une manif des années soixante, pour ne pas diviser...), c'était pour mieux tromper leurs militants et les travailleurs, dont une partie importante avaient encore conscience de la signification réactionnaire de la Marseillaise.
On peut se dire aujourd'hui "communiste" sans être stalinien pour autant, bien qu'on ajoute généralement l'adjectif "révolutionnaire". On peut d'ailleurs reprocher à LO de ne pas l'avoir fait. Quand les militants vendent leur journal, en général, ils crient "Journal communiste révolutionnaire", pour faire la distinction justement avec le PCF qui ne l'est plus depuis longtemps. Mais, si on se dit "social démocrate", tout le monde comprend immédiatement qu'on est plus que modéré et qu'on entend par là une gestion sociale du capitalisme, même pas un lent passage progressif au socialisme.
Les mots, les drapeaux et les chants ont une signification qui dépasse celle, frauduleuse, que tu essaie de leur donner. Après la faillite du stalinisme, le problème pouvait d'ailleurs se poser de changer d'appellation, non pour faire plaisir à la bourgeoisie et renier la révolution russe, mais pour signifier que nous n'avons rien à voir avec le stalinisme généralement associé abusivement au communisme.
Aujourd'hui, brandir le drapeau tricolore et chanter la Marseillaise, c'est, pour Mélenchon et Hollande, comme hier pour Thorez et Marchais, une façon de proclamer qu'ils sont des politiciens bourgeois français à part entière, dignes de gouverner, de gérer les affaires de la bourgeoisie, prêts à envoyer si nécessaire le peuple à la guerre pour défendre "la France", c'est à dire la bourgeoisie et les intérêts de l'impérialisme tricolore. Ce nationalisme est d'ailleurs le minimum syndical que la bourgeoisie exige de ceux qui entendent gérer ses affaires, c'est une barrière de classe. Embellir cette "France" en la qualifiant de "républicaine", "belle et rebelle", "porteuse des droits de l'homme" etc, ce ne sont que des arguments de vente de minables commis voyageurs au service du nationalisme - patriotisme, ça sonne mieux.
Ce n'est pas un hasard d'ailleurs, si le FdG fait scander "Résistance", ce qui, d'une part ne veut pas dire grand chose, d'autre part fait référence à une époque ou le PCF a réalisé un Front national patriotique avec de Gaulle (dont Mélenchon se revendique aussi d'ailleurs...)
Par ailleurs, la question de l'histoire et de la période est la aussi décisif ! Revenons même au contexte d'apparition de l'internationale comme chant "révolutionnaire". Il est évident que si il est apparu, ce n'est pas par hasard. C'était aussi dans le contexte de rupture assumée du mouvement ouvrier (français) avec le mouvement républicains (français) Républicains qui les avaient trahis et assassiné aussi bien en 48 qu'en 70. Et c'est là qu'on voit qu'il y a une résistance du "culturel" au "politique". Les paroles de l'internationales sont élaborées en 71 (par eugène pottier) et la musique bien plus tard, en 1888 par Degeyter. avant d'être adoptée par l'internationale socialiste en 1904.
De même les révolutionnaires russes s'appellent ils "parti social démocrate russe" (et se divisent entre "majoritaires" bolcheviques, et minoritaires menchéviques)
Bref, notre camarades essaye de nous bourrer le mou. S'il a véritablement passé 15 ans à la ligue, c'est qu'il le fait en connaissance de cause, et donc qu'il pend ceux qui viennent juste pour "visiter" pour des cons... Tout le monde n'a pas ce genre de référence ou de connaissance... Mais lui, théoriquement oui !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Front de Gauche
1)
Bien, la marseillaise est un chant utilisé comme chant révolutionnaires dans certains pays encore actuellement (bien que cela devienne rarissime).
Ce fut un chant très prisé dans le passé comme chant révolutionnaire par une partie des mouvements politiques de l'émancipation de par le monde, notamment pour les pays qui pouvaient en avoir une vision sans contact avec la France colonialiste, réactionnaire et impérialiste.
En France ce fut un chant de résistance sous le nazisme (mais ce fut également un chant pétainiste qui passa derrière Maréchal nous voilà, mais ne disparut pas).
Mais la Marseillaise fut également le chant du malheur pour des dizaines de millions de personnes qui subirent la violence du nationalisme français, couvre-chef du colonialisme français.
Ce fut sous le patronage de cet hymne qu'aussi se levèrent les fusils, les fusillades et des millions de morts d'Algérie, du Maroc, de Tunisie, de Syrie, de Madagascar, d'Indochine, massacres sur massacres.
La sortie de guerre et le nationalisme français en relavant la tête allait conforter ce chant comme un des chants de trahison des espérances les plus sacrées du communisme et du socialisme.
Le virage com-chauvin du PCF des derniers temps de la résistance allait transformer ce parti en parti nationaliste et comme une des formations mettant le pied à l'étrier de la réaction fasciste française en roulant des patins au capitalisme français avec le "produisons français", le PS lui fit chanter la violence contre les peuples colonisés.
Plus généralement, et depuis la dernière guerre, la Marseillaise fut par nature le chant de la réaction, entonné en cœur méthodiquement par les gaullistes, les fachos et les diverses espèces de partis bourgeois.
La Marseillaise, quand on n'est pas un peuple opprimé, n'a d'autre fonction dans le meilleur des cas que de se dresser vers l'union sacrée face à l'étranger.
C'est un erreur politique de fond que de flatter cet aspect de la réaction autour de la marseillaise, alors qu'il y a en France, et ailleurs, bien d'autres chants, là réellement révolutionnaires.
2)
Résistance résistance...
Il y a plusieurs entendements à ce slogan.
Il n'est pas absurde de puiser dans la résistance qui ne fut pas que de l'union sacrée, pour appeler à la résistance au capitalisme.
L’essentiel étant de ne pas oublier que la bataille pour la souveraineté de la classe ouvrière s'oppose à celle qui essaye de la faire dériver vers la souveraineté nationale qui n'est que la nation telle qu'elle est, c'est à dire un océan d'injustices et la substitution à la bataille de classes par des affrontements entre peuples en les calant derrière leurs classes dominantes.
Ce qui nous ramène à la marseillaise, chant réactionnaire dans le contexte actuel.
Bien, la marseillaise est un chant utilisé comme chant révolutionnaires dans certains pays encore actuellement (bien que cela devienne rarissime).
Ce fut un chant très prisé dans le passé comme chant révolutionnaire par une partie des mouvements politiques de l'émancipation de par le monde, notamment pour les pays qui pouvaient en avoir une vision sans contact avec la France colonialiste, réactionnaire et impérialiste.
En France ce fut un chant de résistance sous le nazisme (mais ce fut également un chant pétainiste qui passa derrière Maréchal nous voilà, mais ne disparut pas).
Mais la Marseillaise fut également le chant du malheur pour des dizaines de millions de personnes qui subirent la violence du nationalisme français, couvre-chef du colonialisme français.
Ce fut sous le patronage de cet hymne qu'aussi se levèrent les fusils, les fusillades et des millions de morts d'Algérie, du Maroc, de Tunisie, de Syrie, de Madagascar, d'Indochine, massacres sur massacres.
La sortie de guerre et le nationalisme français en relavant la tête allait conforter ce chant comme un des chants de trahison des espérances les plus sacrées du communisme et du socialisme.
Le virage com-chauvin du PCF des derniers temps de la résistance allait transformer ce parti en parti nationaliste et comme une des formations mettant le pied à l'étrier de la réaction fasciste française en roulant des patins au capitalisme français avec le "produisons français", le PS lui fit chanter la violence contre les peuples colonisés.
Plus généralement, et depuis la dernière guerre, la Marseillaise fut par nature le chant de la réaction, entonné en cœur méthodiquement par les gaullistes, les fachos et les diverses espèces de partis bourgeois.
La Marseillaise, quand on n'est pas un peuple opprimé, n'a d'autre fonction dans le meilleur des cas que de se dresser vers l'union sacrée face à l'étranger.
C'est un erreur politique de fond que de flatter cet aspect de la réaction autour de la marseillaise, alors qu'il y a en France, et ailleurs, bien d'autres chants, là réellement révolutionnaires.
2)
Résistance résistance...
Il y a plusieurs entendements à ce slogan.
Il n'est pas absurde de puiser dans la résistance qui ne fut pas que de l'union sacrée, pour appeler à la résistance au capitalisme.
L’essentiel étant de ne pas oublier que la bataille pour la souveraineté de la classe ouvrière s'oppose à celle qui essaye de la faire dériver vers la souveraineté nationale qui n'est que la nation telle qu'elle est, c'est à dire un océan d'injustices et la substitution à la bataille de classes par des affrontements entre peuples en les calant derrière leurs classes dominantes.
Ce qui nous ramène à la marseillaise, chant réactionnaire dans le contexte actuel.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Front de Gauche
Pfiuuuu!
Que de choses à lire et commenter.
Bon, commençons par la Marseillaise.
Que d'autres l'aient prise ou la prennent encore pour ce qu'elle n'est pas n'est pas un argument.
La Marseillaise est l'hymne de la Nation Française, depuis que la Convention l'a décidé en 1795 (décision annulée par Napoléon 1 er), puis l'Assemblée Nationale de la III ème République (coloniale) en 1879.
Tous les partis qui font leur l'idée de nation la chantent.
Ce concept de nation s'il fut révolutionnaire contre celui de royaume, ou sous couvert d'indépendance contre le colonialisme ne l'est plus aujourd'hui dans les états impérialistes.
La nation signifie qu'il y a une communauté d'intérêts entre les citoyens qui composent la société au lieu de classes.
Autrement dit, l'ouvrier et le patron auraient des intérêts communs face à l'étranger.
Pas de construction du socialisme sans lutte des classes, pour un marxiste, dont la seule patrie est le prolétariat international.
"le travail industriel moderne, l'asservissement de l'ouvrier au capital, aussi bien en Angleterre qu'en France, en Amérique qu'en Allemagne, dépouillent le prolétaire de tout caractère national." (Karl Marx "Manifeste du Parti Communiste).
Pas étonnant que ceux que la lutte du prolétariat dérange la braillent avec enthousiasme.
Cela m"étonnerait que les combattants du FLN, de l'Armée populaire Vietnamienne, les victimes des massacres coloniaux, celles de Sétif à Antananarivo, ou de Paris en octobre 1961 et plus récemment les manifestants anti Ben Ali l'aient beaucoup chantée....même après les Bolchéviks.
Alors, on a beau brandir le Drapeau Rouge...
Même ceux-là la chantaient:
Que de choses à lire et commenter.
Bon, commençons par la Marseillaise.
Que d'autres l'aient prise ou la prennent encore pour ce qu'elle n'est pas n'est pas un argument.
La Marseillaise est l'hymne de la Nation Française, depuis que la Convention l'a décidé en 1795 (décision annulée par Napoléon 1 er), puis l'Assemblée Nationale de la III ème République (coloniale) en 1879.
Tous les partis qui font leur l'idée de nation la chantent.
Ce concept de nation s'il fut révolutionnaire contre celui de royaume, ou sous couvert d'indépendance contre le colonialisme ne l'est plus aujourd'hui dans les états impérialistes.
La nation signifie qu'il y a une communauté d'intérêts entre les citoyens qui composent la société au lieu de classes.
Autrement dit, l'ouvrier et le patron auraient des intérêts communs face à l'étranger.
Pas de construction du socialisme sans lutte des classes, pour un marxiste, dont la seule patrie est le prolétariat international.
"le travail industriel moderne, l'asservissement de l'ouvrier au capital, aussi bien en Angleterre qu'en France, en Amérique qu'en Allemagne, dépouillent le prolétaire de tout caractère national." (Karl Marx "Manifeste du Parti Communiste).
Pas étonnant que ceux que la lutte du prolétariat dérange la braillent avec enthousiasme.
Cela m"étonnerait que les combattants du FLN, de l'Armée populaire Vietnamienne, les victimes des massacres coloniaux, celles de Sétif à Antananarivo, ou de Paris en octobre 1961 et plus récemment les manifestants anti Ben Ali l'aient beaucoup chantée....même après les Bolchéviks.
Alors, on a beau brandir le Drapeau Rouge...
Même ceux-là la chantaient:
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Front de Gauche
Réponse du Front de Gauche au Mouvement national des chômeurs et précaires
Le Front de gauche de la lutte contre la précarité a répondu aux questions du Mouvement national des chômeurs et précaires.
Le service public de l’emploi – Pôle Emploi
Le MNCP souhaite la reconstruction d’un service public de l’emploi de qualité, capable de mener à bien chacune de ses missions, avec la participation des chômeurs et précaires et dans le respect de leur autonomie et de leur liberté. Pour atteindre ce but, êtes-vous d’accord pour séparer les 3 missions : contrôle, indemnisation, accompagnement dans la recherche d’emploi ; et sortir la fonction de contrôle des chômeurs hors de Pôle Emploi ?
Contre la restructuration libérale du service public de l’emploi, qui, au nom de la flexibilité, fragilise encore davantage les chômeurs, brise les protections sociales, organise la pression à la baisse sur les indemnités, facilite les licenciements et les délocalisations, stigmatise les « assistés », nous défendons le retour à un service public de l’emploi identifiant clairement chacune des missions (conseil et accompagnement ; indemnisation : orientation et formation professionnelle), en concertation avec les personnels, leurs représentants et les usagers, et autour des principes suivants :
Regroupement géographique de chacune des structures assurant ces différentes missions. D’autres structures intervenant sur le marché du placement et du conseil pouvant disposer de permanences (Missions locales pour l’insertion des jeunes, Cap Emploi, etc.).
Proximité du service public (création de nouveaux lieux d’accueil, permanences décentralisées, accueil physique, suppression des plates-formes téléphoniques – 3949 pour les chômeurs et 3995 pour les employeurs – et de la dématérialisation des courriers).
Prise en charge des frais de transport et si besoin d’hébergement nécessaires pour rejoindre le lieu de formation.
Retour au droit public pour les agents chargés du conseil et de l’accompagnement, garantissant les droits des agents, leur évolution de carrière, la stabilité de l’emploi et confirmant leur indépendance, conformément à la convention 88 de l’OIT.
Représentation des usagers dans les instances des composantes du service public de l’emploi.
Gratuité des services.
Création d’un service public de la formation professionnelle articulé au service public de l’emploi.
Négociation d’une nouvelle convention Unedic permettant une meilleure indemnisation des demandeurs d’emploi, l’ouverture des droits à la protection chômage dès le premier mois de travail, visant la fin des radiations et des refus d’allocations, et l’arrêt des dispositifs de contrôle social des chômeurs, ainsi que des sanctions injustifiées et des convocations abusives.
Création d’une sécurité sociale professionnelle.
Augmentation du budget de l’État en direction du service public de l’emploi, permettant d’attribuer à celui-ci les moyens indispensables à l’exercice de ses missions.
Réattribution au service public de l’emploi de prestations de conseil, d’accompagnement, d’évaluation et interdiction des activités de placement de l’emploi pour les entreprises privées (dont les entreprises d’intérim).
Indemnisation du chômage et Revenus
Le MNCP exige de voir chaque individu, quel que soit son âge, son parcours de vie et/ou professionnel, garanti d’un revenu décent et inconditionnel. Vous engagez-vous à revaloriser fortement les minima sociaux et à instaurer un véritable Revenu Garanti et Décent indexé sur le SMIC ? Et à inscrire le Revenu comme droit réellement opposable pour chacun ? Quel montant envisagez-vous ? Êtes-vous d’accord pour réformer le système d’indemnisation existant pour mettre en place le Système Unifié et Universel d’Indemnisation du Chômage tel que le propose le MNCP ?
Nous voulons éradiquer la pauvreté. Dans cette perspective, les minima sociaux seront fixés en référence au SMIC (lui-même fixé immédiatement à 1700 euros brut par mois pour 35 heures) et indexés sur celui-ci. Ils ne pourront plus être inférieurs au seuil de pauvreté.
Créé au nom de la lutte contre la pauvreté salariale, le RSA n’est qu’un instrument de plus dans la panoplie libérale des politiques de flexibilité contrainte, cherchant à imposer petits boulots et temps partiel aux salariés ; il fait office de subvention déguisée au travail pauvre et précaire. Il valide l’existence de bas salaires, et entérine le fait que les entreprises ne peuvent payer un salaire décent, créant ainsi de véritables trappes à bas salaires. au nom de la lutte contre les supposés profiteurs des Assedic, il contribue à aggraver dramatiquement la situation de la majorité des chômeurs et des travailleurs pauvres. Loin d’être une solution à la précarité, il est un des éléments qui contribuent à son maintien et à son institutionnalisation.
C’est cette situation que nous voulons abolir. De manière générale, tous les salariés privés d’emploi doivent pouvoir bénéficier du droit à un revenu de remplacement décent. L’instauration d’une sécurité sociale professionnelle, au cœur de notre programme, vise à combattre la notion même de licenciement et les situations de chômage. Revendiquer la préservation et la continuité des droits des salariés même en situation de chômage signifie combattre le chômage tel qu’il est défini et vécu aujourd’hui, alors que moins de 50% des chômeurs inscrits au Pôle Emploi sont aujourd’hui indemnisés par l’assurance chômage, et que près de 2 millions de demandes d’allocation chômage sont rejetées chaque année au motif d’une insuffisance de la durée d’activité avant l’entrée au chômage.
Mesures d’urgence :
Abrogation des lois visant à détricoter le droit à l’indemnisation du chômage :
- loi Borloo de « cohésion sociale » qui libéralise le marché du travail en mettant fin au monopole de placement de l’ANPE et en ouvrant cette activité au secteur marchand ;
- loi de « l’offre raisonnable d’emploi » qui oblige les demandeurs d’emploi au chômage depuis plus de 3 mois d’accepter un emploi rémunéré en dessous de ce qu’ils percevaient en activité et pour ceux au chômage depuis plus d’un an d’accepter tout emploi rémunéré à la hauteur du revenu de remplacement ;
- loi sur les « droits et devoirs des demandeurs d’emploi ».
Revalorisation immédiate de 300 euros des allocations de chômage.
Droit au maintien de la rémunération prise en charge par l’entreprise en cas de périodes de chômage partiel.
Redéfinition de l’offre valable d’emploi : elle doit être un emploi stable et durable, un CDI à temps plein. L’emploi précédemment occupé doit être la référence du point de vue de la qualification et de la rémunération.
Assurer un revenu de remplacement décent en cas de chômage à hauteur de 90 % du dernier salaire et en aucun cas inférieur au SMIC.
A plus long terme :
Nous agirons dans une logique de plein emploi, de réduction du temps de travail, d’abolition de la précarité, d’installation d’une « sécurité emploi formation », et pour la gratuité des services publics. Loin de toute « flexicurité », nous sécuriserons les parcours de chacune et de chacun dans l’emploi et la formation avec une continuité de revenu tout au long de la vie. Une Sécurité sociale professionnelle sera instituée, prenant en charge les périodes de non-emploi, de formation et de retrait d’activité, notamment pour les femmes ou les hommes élevant leurs enfants. Ainsi nous empêcherons que la force de travail du pays soit détruite par le chômage de masse.
La Sécurité Sociale Professionnelle changera le statut du travail salarié. Elle veut rendre effectif le droit au travail pour toutes et tous, en garantissant les droits individuels et collectifs de tous les salariés pendant les périodes où ils n’occupent pas un emploi. Ainsi, ce nouveau dispositif vise à reconnaître à chaque salarié le droit à la dignité, à un parcours professionnel, à un déroulement de carrière, malgré les aléas des restructurations et du chômage. Cette Sécurité Sociale Professionnelle garantira, dans une période de transition entre deux emplois, le maintien des droits du salarié acquis dans son dernier emploi, ou dans le plus favorable en cas d’emploi précaire, puis la transférabilité des mêmes droits (et de leur ancienneté) dès l’obtention du nouvel emploi. Elle transformera les dispositifs existants (dispositif d’assurance garantie des salaires, Ags, congé de reclassement, Crp, etc.) de manière à maintenir le contrat de travail et le salaire même en cas de suppression d’emploi.
La Sécurité Sociale Professionnelle est aussi un élément de la planification écologique. Dans le cadre nécessaire de la reconversion de milliers de salariés de notre pays qui sera rendue obligatoire par les changements que la planification écologique imposera, elle permet l’anticipation et la formation des travailleurs.
Cette Sécurité Sociale s’inscrit en complément d’une politique qui se fixe pour objectif le plein emploi.
Les retraites et la protection sociale
Le MNCP demande que le système de protection sociale (santé, retraite, dépendance) soit réformé en profondeur pour garantir à tous un accompagnement digne à toutes les étapes de la vie.
Principalement pour les personnes en précarité, vous engagez-vous à donner des droits à trimestres validés quelle que soit la situation des personnes, au chômage, indemnisées ou non, au RSA, à temps partiel ou en formation ?
Le maintien des droits à trimestres validés quelle que soit la situation des personnes constitue l’un des objets centraux de l’institution d’une Sécurité Sociale Professionnelle, qui ouvrira droit à la prise en charge des cotisations sociales, afin entre autres de valider les périodes de chômage en référence au salaire antérieur ; de valider les périodes de stage et toutes celles d’apprentissage ; d’aller vers la prise en compte des années d’études et de formation tant universitaire/supérieure que professionnelle (continue et initiale) dans la durée de cotisation pour la retraite.
Plus généralement, s’agissant des retraites, nous rétablirons le droit à la retraite à 60 ans à taux plein (75 % du salaire de référence) pour toutes et tous avec la prise en compte de la pénibilité de professions particulières donnant droit à des départs anticipés. Nous arrêterons l’augmentation de la durée de cotisation et reviendront vers une durée permettant un départ effectif à 60 ans sans pénalisation. Aucun salarié ne touchera de retraite inférieure au SMIC, et les retraites seront indexées sur les salaires. Nous reviendrons au calcul des pensions sur les 10 meilleures années au lieu des 25 meilleures dans le privé. Le financement des retraites sera assuré en particulier par une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises, au même taux que les cotisations employeurs sur les salaires. Aucun recours à la fiscalisation des retraites ou de la protection sociale ne sera opéré pour leur financement.
L’accès à l’emploi
Le MNCP exige que l’accès à l’emploi, garanti par la Constitution et la DUDH, devienne une réalité vécue par tous les citoyens. Quelles mesures concrètes comptez-vous prendre pour favoriser l’accès à l’emploi et combattre le chômage et la précarité ?
Nous agirons dans une logique de plein emploi, de réduction du temps de travail, d’abolition de la précarité et d’installation d’une « sécurité emploi formation ». Chaque année, nous réunirons les partenaires sociaux et les différentes collectivités publiques dans une assemblée nationale et des assemblées régionales permettant de fixer des objectifs précis pour l’emploi, les qualifications et les salaires.
Après leur remise en cause par la droite, les 35 heures seront pleinement établies par la loi, sans annualisation, ni perte de salaire et avec les embauches correspondantes (notamment dans la fonction publique), sous le contrôle des élus du personnel. Le recours aux heures supplémentaires sera strictement limité.
L’une des caractéristiques du capitalisme de notre époque est la généralisation de la précarité. Nous combattrons ce fléau qui ronge à petit feu les forces vives du pays. Nous agirons pour éradiquer le chômage et prendrons des mesures contre la précarisation de toute la vie sociale, et en particulier en faveur de celles et de ceux qui en sont les premières victimes : les jeunes, les travailleurs précaires (exploités par le détournement des lois), les chômeurs (mis à l’écart et stigmatisés), les femmes, etc.
Pour sortir les jeunes de la précarité, de la dépendance familiale et du recours au salariat pendant leurs études, nous créerons un statut social pour tous les jeunes permettant leur autonomie. Nous mettrons en place un système d’allocations financées, pour les jeunes en formation, par la solidarité nationale, et pour ceux en recherche d’un premier emploi, par la Sécurité sociale professionnelle. Ces contrats sécurisés de formation et d’emploi ouvriront droit à la prise en charge des cotisations sociales afin entre autres d’inclure les années de formation dans la durée de cotisation pour la retraite. Ainsi, l’entrée sur le marché de l’emploi ne sera plus cette période blanche où le jeune travaille autant, sinon plus qu’un autre salarié, pour un revenu et des droits moindres.
Le CDI à plein temps sera réaffirmé comme norme du contrat de travail, le recours aux intérimaires et contrats à durée déterminée strictement encadré. Un quota maximal d’intérimaires et de contrats à durée déterminée égal à 5% des effectifs dans les grandes entreprises et 10% dans les PME sera instauré sauf dérogation justifiée. Afin de lutter contre la perpétuation à l’infini de la galère, nous créerons un droit automatique au passage à temps plein pour les temps partiels. Les droits des salariés des entreprises sous-traitantes seront alignés vers le haut sur ceux des donneurs d’ordre. Les stages seront encadrés avec une obligation de rémunération à 50 % du SMIC dès le premier mois de stage, une limitation de la durée des stages à 6 mois, un délai de carence de 3 mois entre deux stages, un quota de stagiaires par entreprise, une cotisation sociale sur les indemnités de stage et un accès des stagiaires à la protection sociale. Une sécurité sociale professionnelle pour tous les salariés sera créée.
En plus des nouveaux droits donnés aux salariés et aux comités d’entreprise en cas de licenciement et de délocalisation, nous rétablirons l’autorisation administrative de licenciement. Nous interdirons les licenciements boursiers ainsi que la distribution de dividendes pour les entreprises qui licencient. En cas de délocalisation ou de dépôt de bilan, nous instaurerons un droit des salariés à la reprise de leur entreprise sous forme de coopérative. Nous instaurerons un droit de veto suspensif des représentants des salariés sur les licenciements et l’obligation d’examiner les contre-propositions présentées par les syndicats.
Nous abrogerons la RGPP et renforcerons la fonction publique, notamment par les embauches nécessaires à la satisfaction des services rendus à la population. Parce que l’État doit être exemplaire, nous titulariserons les 800.000 précaires de la fonction publique.
Nous abrogerons toutes les lois antisociales qui ont cassé le Code du travail et engagerons sa refonte pour introduire de nouveaux droits et des garanties élevés pour les salariés, ainsi qu’une nouvelle convention de l’Unedic (visant la fin des radiations, l’arrêt des dispositifs de contrôle social des chômeurs mis en place à Pôle emploi, l’ouverture des droits à la protection chômage dès le premier mois de travail). La hiérarchie des normes et le principe de faveur seront notamment rétablis : aucun accord d’entreprise ne pourra être moins favorable aux travailleurs qu’un accord de branche ou que le droit commun. Nous réintroduirons l’obligation de réintégrer les travailleurs abusivement licenciés s’ils le souhaitent et nous supprimerons la loi Maillé d’extension du travail du dimanche.
Le respect de ces droits et de ces protections sera, au quotidien, le meilleur garant du recul de la souffrance au travail. Le nouveau Code du travail assurera l’abolition de la précarité et l’égalité femmes-hommes dans l’entreprise en prévoyant de lourdes pénalités pour les entreprises qui ne respecteront pas cette égalité. Les effectifs de l’inspection du travail seront doublés pour faire respecter les droits sociaux du travail. Nous ferons de la protection sociale un bien commun et un droit de base pour tous en renforçant le principe de solidarité entre les générations. La perte d’autonomie (que la droite nomme « dépendance ») sera couverte dans le cadre de la protection sociale sans recours aux assureurs privés. Et nous favoriserons, au niveau départemental, la création de pôles publics de « l’autonomie ».
L’abolition du chômage et l’objectif du plein-emploi passera aussi par la relocalisation de l’économie : la France agira pour l’institution de protections et de normes sociales et environnementales communes aux Européens, face à la pression des capitaux et des productions à bas coût sur les marchés mondialisés avec, par exemple :
des prélèvements nationaux concertés sur les réimportations en Europe de productions délocalisées ;
une taxe « kilométrique » de manière à réduire les transports de marchandises évitables ;
l’instauration de visas écologiques et sociaux pour les échanges commerciaux et de droits de douane au niveau européen pour lutter contre le dumping social, fiscal et écologique.
Mais, de manière plus générale et systématique, le cœur de notre programme de lutte contre le chômage et pour le plein emploi réside dans le refus de l’austérité, et dans la planification écologique comme moyen de redéfinir nos modes de production, de consommation et d’échange en fonction de l’intérêt général de l’humanité et de l’impact de l’activité économique sur l’écosystème. D’une part, nous refusons tous les pactes et plans d’austérité qui concourent à amplifier la récession économique et la régression sociale au nom de la même logique libérale de soumission aux marchés financiers. D’autre part, la planification écologique permettra de préciser les orientations et les investissements publics nécessaires pour enclencher une transition écologique et promouvoir un développement humain durable créateur de millions d’emplois et facteur d’égalité sociale.
Le mode de production actuel ne vise pas la satisfaction des besoins humains. Il donne la priorité au profit à court terme, laisse de côté des besoins sociaux immenses parce que ceux-ci sont non rentables tout en encourageant les productions inutiles au bénéfice de la surconsommation des plus riches. Il dégrade gravement les conditions de travail et d’emploi. Nous lui opposons un nouveau mode de production dont la finalité sera le développement de toutes les capacités humaines et l’épanouissement de chacun(e) plutôt que l’intérêt du capital. Ce nouveau mode de production n’est évidemment pas incompatible, au contraire, avec l’objectif de réindustrialisation du pays : nous récusons le modèle d’une économie de services que nous assigne la division internationale du travail pilotée par les financiers, et nous voulons développer et rétablir le potentiel industriel de la France. Parce que l’urgence écologique implique de relocaliser l’économie et que l’urgence sociale commande de lutter contre le chômage ouvrier, nous refusons de limiter notre ambition industrielle à quelques secteurs de pointe et voulons reconstruire un tissu industriel diversifié.
Le nouveau mode de production défendu par le Front de Gauche sera basé sur une politique industrielle favorisant l’éco-développement (création de pôles publics de l’industrie et redéfinition de filières industrielles prioritaires pour répondre à des objectifs sociaux et environnementaux) ; une nouvelle politique agricole commune fondée sur un plan national de transition écologique, sur l’objectif de souveraineté alimentaire et centrant la production sur les besoins intérieurs ; une politique de réduction du temps de travail avec création d’emplois correspondants ; ainsi que le développement d’emplois utiles intégrant de nouveaux besoins communs. Cette réorientation passera par un renforcement des droits des salarié(es) pour avancer vers un contrôle collectif des conditions de travail, de son organisation et de son contenu. Combattre le chômage, c’est donc d’abord créer des millions d’emplois, ce que permettra la refonte de notre mode de production, de consommation et d’échange.
Le statut de vie sociale et professionnelle
Le MNCP revendique un véritable statut pour les personnes, avec les droits attachés à la personne et non plus seulement à leur activité professionnelle, un statut général de vie sociale et professionnelle pour tous les citoyens. Allez-vous créer des droits (accès à l’emploi, la santé, la formation, le logement, la retraite, les loisirs, un revenu garanti et décent, …) égaux pour tous les citoyens, avec ou sans emploi, base d’un véritable Statut de Vie Sociale et Professionnelle ?
La Sécurité Sociale Professionnelle, l’augmentation des salaires et des minima sociaux qui ne pourront plus être inférieurs au seuil de pauvreté, les plans de relance et l’objectif réaffirmé du plein-emploi et de l’abolition du précariat, le retour à la retraite à 60 ans à taux plein, le rétablissement des 35 heures effectives : toutes ces propositions visent à rétablir le droit au travail, à l’emploi et au repos dans une nouvelle répartition des richesses. La Constitution que nous défendons réaffirmera les droits sociaux : droit à l’emploi et au travail, à la santé, au logement, à l’éducation, à la protection sociale.
Nous assurerons le droit à la formation professionnelle : la formation professionnelle continue et l’éducation permanente doivent être accessibles sur tout le territoire à toutes et à tous, quels que soient l’âge, le niveau d’étude, l’emploi occupé et la taille de l’entreprise.
Plus précisément :
Afin d’assurer l’accès gratuit de tous les salariés à une formation professionnelle libérée des logiques patronales, un service public de la formation professionnelle articulé avec le service public de l’emploi sera édifié. Les décrets de décentralisation des budgets de la formation professionnelle de la loi du 13 août 2004 seront abolis afin de rendre à l’Etat sa mission de service public en la matière.
Les opérateurs de la formation professionnelle dont la qualité (professionnalisme des formateurs, préparation à des titres professionnels reconnus au niveau national) et la déontologie seront reconnues, seront intégrés dans ce service public de la formation professionnelle, à l’image de l’AFPA avant que le gouvernement ne la démantèle. Ce SPFP intégrera les missions des Missions Locales.
Constitué de deux pôles d’ingénierie se développant en synergie, l’un pour la formation professionnelle, l’autre pour l’orientation professionnelle, ce service public aura pour mission de mettre ses ressources (en matière de pédagogie, orientation professionnelle, professionnalisation des acteurs, etc.) à la disposition de tous les organismes de formation qui satisferont à un cahier des charges agréé par l’État.
L’État s’assurera que les bénéficiaires de la formation professionnelle disposent à titre gratuit des services associés nécessaires à leur formation (hébergement, transport, restauration en particulier) et bien sûr qu’ils seront rémunérés.
Dans un premier temps, le DIF sera réellement mis en œuvre pour permettre à chaque salarié de bénéficier effectivement des droits à formation qu’il prévoit. Des sanctions frapperont les entreprises qui ne satisferaient pas à leurs obligations en la matière. Les dispositions actuelles du DIF évolueront pour qu’à terme, dans l’entreprise, 10% des heures collectivement travaillées soient consacrées à la formation sur le temps de travail (un mois de formation chaque année ou une année de formation tous les dix ans pour chaque salarié, soit au total quatre années de formation pour quarante années de travail salarié).
Afin d’augmenter l’investissement formation, les taux de contribution des entreprises au financement de la formation professionnelle seront harmonisés vers le haut et augmentés. Ces ressources seront collectées par l’Etat et reparties en fonction des besoins.
La part consacrée au congé individuel de formation (CIF) sera considérablement accrue, de 0,2 % de la masse salariale à au moins 1%, pour le rendre accessible au plus grand nombre et assurer sa solvabilité.
D’autre part, nous ferons à nouveau du logement un droit et une priorité nationale. La construction du service public national et décentralisé du logement, de l’habitat et de la ville réaffirmera le rôle majeur d’un patrimoine locatif public, pour faire vivre et garantir le droit au logement pour tous, partout et à tous les moments de la vie. Pour cela, nous abrogerons la loi Boutin (MOLLE) et toutes les aides fiscales au logement spéculatif privé. Le logement locatif social sera reconnu comme le logement universel accessible à tous. Nous engagerons un plan d’urgence national pluriannuel de construction de 200.000 logements publics sociaux par an pendant cinq ans comprenant un volet spécifique de logements étudiants et pour les jeunes. Nous porterons donc le budget logement à 2 % du PIB en crédits de paiement, et reviendrons à une aide à la pierre à hauteur de 40 % du coût des opérations, avec des prêts publics bonifiés et de longue durée de remboursement.
Nous interdirons les expulsions locatives de toute personne et famille en difficulté économique et sociale. Nous garantirons à chacune et chacun le droit au maintien dans son logement, par la mise en œuvre d’une sécurité locative mutualisée. Nous mettrons en place une tarification sociale garantissant le droit et l’accès de toutes et de tous à l’eau et à l’énergie. Nous garantirons et renforcerons les moyens de l’hébergement d’urgence.
Nous revaloriserons l’APL en supprimant le mois de carence de son attribution, son caractère rétroactif, et en indexant le forfait charges sur l’évolution réelle de celles-ci. Pour favoriser l’accès au logement dans le parc privé, nous supprimerons la caution.
Nous supprimerons le surloyer ainsi que les plafonds de ressources. Dans un premier temps nous bloquerons les loyers dans le public et encadrerons leur évolution dans le privé par le plafonnement des prix à la vente et à la location, en fonction de la tension dans les territoires. Dans un deuxième temps, pour garantir l’égalité d’accès de tous à un logement de qualité, la mixité sociale de l’habitat, et permettre la baisse des loyers pour le plus grand nombre, nous nous fixerons l’objectif que la proportion du loyer et des charges dans le budget des familles n’excède pas 20 % de leurs revenus.
Nous appliquerons la loi de réquisition des logements vacants et engagerons un plan de mobilisation des logements vides : réduisant le délai de vacance d’un logement, nous renforcerons les critères de procédure de réquisition et l’abattement annuel de 10 % au bout de la cinquième année et d’exonération pour les étrangers. Nous instaurerons une taxe sur les bureaux vides. Nous créerons un service public national et décentralisé du logement, de l’habitat et de la ville. Nous agirons pour une application résolue de la loi SRU élargie. Le financement des crédits alloués au logement social sera assuré par le relèvement du plafond du Livret A à 20 000 euros, la recentralisation de sa collecte par la Caisse des dépôts et consignations, la majoration de 0,55 % de la contribution des employeurs à l’effort de construction pour établir un véritable 1 % logement. Nous taxerons la spéculation financière et immobilière avec la création d’une taxe « contribution logement » de 10 % sur les revenus financiers, et nous supprimerons la taxation des bailleurs sociaux adoptée dans le projet de loi de finances de 2011. Nous soutiendrons les collectivités qui créeront les conditions d’une accession sociale à la propriété. Nous appuierons les projets innovants favorisant l’accompagnement des personnes en demande d’urgence.
Concernant la santé, les mesures de notre programme concourent toutes à renforcer le droit à la santé, que nous définissons comme « un état de bien-être physique, mental et social » et considérons comme une préoccupation transversale de toutes les politiques publiques.
Nous mettrons fin en priorité aux fermetures et démantèlements d’hôpitaux, de maternités, de centres de soins et d’IVG. Nous garantirons l’accès effectif et gratuit à la contraception et à l’IVG. Nous abrogerons la loi Bachelot et la loi de 2003 instituant la tarification à l’activité. Nous investirons massivement pour redonner à l’hôpital public les moyens nécessaires à une politique de santé de qualité.
Nous rétablirons le remboursement intégral à 100 % des besoins de santé couvertes par la Sécurité sociale en y incluant les lunettes et les soins dentaires et les prothèses auditives ; les mutuelles seront orientées principalement sur les questions de prévention. Nous supprimerons les forfaits et les franchises. Le financement de la protection sociale doit être construit à partir des cotisations sur les salaires, avec une modulation et une contribution sur les revenus financiers des entreprises, des banques et des assurances.
Nous voulons reconstruire et développer un service public de santé basé sur la proximité et la qualité des soins avec les personnels, les élus et les citoyens. Nous favoriserons la mise en réseau des hôpitaux entre eux et avec la médecine ambulatoire pour développer la prise en charge technique nécessaire sans l’opposer à la proximité, pour réduire les temps d’attente dangereux et onéreux et contribuer à la coopération des professionnels. Nous assurerons la promotion des centres de santé et le respect de leur vocation initiale d’accès aux soins pour tous.
Pour faire face à la pénurie des médecins généralistes et de certaines spécialités, le nombre d’étudiants à l’entrée des études de médecine sera augmenté de manière significative dans la perspective de la suppression du numerus clausus.
Nous organiserons une négociation conclue par un accord majoritaire pour redéfinir une nouvelle convention médicale, remettant en cause les dépassements d’honoraires et créant de vraies incitations à l’installation (financières, techniques, d’aide à l’installation ou à l’équipement, etc.) pour en finir avec la désertification médicale.
Le maillage du territoire national devra être assuré pour répondre aux besoins de santé et non pas en fonction de logiques comptables. Pour ce faire, nous établirons une couverture nationale de santé égale sur tout le territoire. Tous les bassins de vie seront dotés d’équipements publics de santé (hôpitaux, services hospitaliers, maternités, urgences, etc.) en rapport avec leur population. Les réponses au manque d’autonomie seront prises en charge par la Sécurité sociale à 100 % pour la partie « soins » et par le développement des services publics.
Nous libérerons la recherche pharmaceutique de la soumission aux marchés et aux laboratoires en mettant en place un pôle public du médicament avec au moins une entreprise publique qui interviendra sur la recherche, la production et la distribution des médicaments.
Enfin, et de manière générale, les services publics seront préservés de toute soumission à des intérêts privés comme aux marchés financiers.
L’éducation, la santé, la protection sociale, la recherche, l’énergie, l’eau, les transports, les télécommunications, le crédit, le logement, la Poste, la sécurité et la justice seront protégés comme notre patrimoine commun car ils assurent les conditions de l’égalité et de la citoyenneté.
Nous ferons nôtres les objectifs du Pacte pour les services publics, adopté aux États généraux de janvier 2011, fondé sur le principe d’appropriation sociale, d’égalité et de solidarité, de reconquête du bien commun par le peuple dans le plein exercice de sa souveraineté et sur l’ambition d’un développement humain durable.
Nous reconstruirons et développerons nos services publics. La RGPP qui les démantèle sera abrogée, les postes qui répondaient aux besoins collectifs et ont été supprimés par la droite seront tous rétablis. Pour que l’accès égal de tous y soit garanti, nous maintiendrons et reconstruirons les services publics de proximité et réviserons les tarifs, en appliquant le cas échéant la gratuité.
Vers un autre modèle économique
Le MNCP rejette le modèle économique actuel entrainant la destruction du politique et la dictature de la dette. Le MNCP exige que le plan de rigueur instauré pour réduire cette dette et imposée aux salariés, aux chômeurs et aux précaires, se transforme en plan visant à restaurer le plein emploi et assumé par la richesse produite et les revenus du capital.
Allez-vous prendre les initiatives nécessaires pour assurer une redistribution des richesses équitables ? Allez-vous prendre les mesures utiles pour imposer de réels devoirs sociaux aux employeurs ?
Afin d’enrayer la montée des inégalités de richesse dans notre pays, nous procéderons à une réévaluation globale des salaires et des traitements, des indemnisations du chômage et des retraites, et les indexerons sur l’évolution du coût de la vie. Cette réévaluation se fera aux deux extrémités de l’échelle des salaires. Nous porterons immédiatement le SMIC à 1 700 euros brut par mois pour 35 heures, conformément aux revendications syndicales, et 1 700 euros net pendant la législature. Un salaire maximum sera instauré. La Confédération européenne des syndicats propose d’ailleurs, dans toutes les entreprises, que l’écart entre le plus bas et le plus haut salaire ne puisse dépasser 1 à 20. Ainsi, les patrons ne pourront gagner plus sans d’abord augmenter les salariés du « bas de l’échelle ». Par la fiscalité, nous établirons un revenu maximum fixé à 20 fois le revenu médian (soit aujourd’hui 360 000 euros par an).
La Constitution que nous défendons renforcera les pouvoirs du citoyen là où il travaille, en reconnaissant la citoyenneté d’entreprise : nous instaurerons des droits nouveaux pour les salariés dans l’entreprise, et le statut des grandes entreprises sera redéfini en tenant compte de leur responsabilité sociale. Le pouvoir économique ne sera plus entre les mains des seuls actionnaires, les salariés et leurs représentants seront appelés à participer aux choix d’investissement des entreprises en tenant compte des priorités sociales, écologiques et économiques démocratiquement débattues ; mais aussi aux négociations pour un partage plus juste de la valeur ajoutée entre capital et travail. L’avis favorable des représentants du personnel ou des comités d’entreprise sera obligatoire pour toutes les décisions stratégiques.
Nous proposerons des mesures précises pour désintoxiquer les entreprises de la finance et pour mettre fin à la déstructuration du marché du travail et à la désindustrialisation du pays. Nous en finirons avec les 30 milliards d’euros annuels d’exonérations de cotisations sociales patronales, dont on a pu constater l’inefficacité pour l’emploi, et avec les exonérations fiscales.
Nous taxerons les revenus financiers des entreprises.
Nous modulerons l’impôt sur les sociétés et le taux et la masse des cotisations sociales patronales afin d’inciter les entreprises à développer la valeur ajoutée, les formations, les salaires et l’emploi, en pénalisant les entreprises qui délocalisent, développent leurs placements financiers, ou se servent des nouvelles technologies pour supprimer des emplois et dégrader les conditions de travail.
D’autre part, nous voulons prendre le contre-pied exact du dogme austéritaire aujourd’hui imposé dans toute l’Europe, et nous voulons libérer les finances publiques des griffes des marchés financiers.
Notre stratégie se décline en quatre axes : reprise du contrôle des mouvements de capitaux aux frontières de l’Union européenne ; possibilité que les banques centrales contribuent directement au financement des biens et des services publics ; obligation de détention de titres de la dette publique par les institutions financières ; abrogation du Pacte de stabilité, de coordination et de gouvernance et du Pacte pour l’Euro+ pour ouvrir la voie à un nouveau Pacte européen de progrès social et de co-développement.
Nous proposons que la BCE (et les banques centrales nationales comme la Banque de France qui constituent ensemble l’Euro-système) finance directement, par création monétaire, un Fonds de développement social, solidaire et écologique européen. Celui-ci remplacera le « Mécanisme européen de stabilité ».
Des titres publics pour le développement social seront rachetés directement par la BCE et les banques centrales nationales. Cette création monétaire, allouée via le Fonds de développement, permettrait de répartir des masses volumineuses de financement, à taux d’intérêt nuls ou très bas, entre les pays membres de l’euro, en fonction de leurs besoins propres et, expressément, pour le développement des services publics nationaux et de leur coopération européenne. Le Fonds financerait également des projets publics démocratiquement sélectionnés sur la base de critères précis de création et de sécurisation des emplois, de développement de la formation et de la recherche, de respect de l’environnement, d’élévation du potentiel de création de valeur ajoutée des territoires. Cela permettrait, non seulement de défendre, mais d’élever le modèle social européen.
Sans attendre, la Banque de France sera mise au service de ces objectifs.
Parce que l’investissement public est nécessaire et tout particulièrement en période de crise pour suppléer les défaillances de l’investissement privé, nous refusons le dogme de la réduction de la dépense publique. Nous refusons d’inscrire dans la Constitution l’objectif de l’équilibre budgétaire que Nicolas Sarkozy appelle « la règle d’or ». Nous établirons une fiscalité qui redonne toute sa place à un impôt sur le revenu réellement progressif, avec quatorze tranches d’imposition.
La réforme de la fiscalité permettra de contribuer à cette réorientation radicale de la politique économique. Nous mettrons fin au démantèlement de la fiscalité du patrimoine engagé par le gouvernement actuel, nous supprimerons le bouclier fiscal et nous augmenterons le rendement de l’ISF. Une loi anti-évasion fiscale permettra l’imposition des revenus des Français à l’étranger.
La représentation collective des usagers
Le MNCP exige que les politiques publiques concernant l’emploi ou les chômeurs et précaires fassent systématiquement l’objet d’une concertation avec les usagers (et leurs représentants organisés) de ces politiques et que l’État assume la charge de cette expression démocratique et permette pleinement son organisation collective. Allez-vous instaurer cette représentation des usagers et de leurs représentants à tous les niveaux de décisions ? Allez-vous faire de cette représentation un droit réellement opposable pour tous les usagers ? Plus précisément, quels seront, selon vous, les nouveaux droits de concertation des usagers au niveau départemental (RSA), des régions (Formation), de Pôle Emploi, de l’État, du CESE ? Avec quels moyens apportés aux associations d’usagers des services publics de l’emploi ?
Comme le disait Pierre Bourdieu lors de l’occupation par le mouvement des chômeurs de l’École normale supérieure, le 17 janvier 1998 : « Ce mouvement des chômeurs est un événement unique, extraordinaire. […] La première conquête de ce mouvement est le mouvement lui-même, son existence même : il arrache les chômeurs et avec eux tous les travailleurs précaires, dont le nombre s’accroît chaque jour à l’invisibilité, à l’isolement, au silence, bref à l’inexistence. »
C’est pourquoi nous soutenons la représentation active des usagers dans les instances des composantes du service public de l’emploi, à tous les niveaux de décision, et proposons de faire de cette représentation un droit réellement opposable pour tous les usagers.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Place Stalingrad à Paris, Mélenchon flingue toujours A.D. | Publié le 05.05
« Chassons Sarkozy! » C’est avec cet appel tonitruant que le Front de gauche avait appelé ses sympathisants à se rassembler place Stalingrad à Paris hier. Un lieu emblématique pour Jean-Luc Mélenchon, qui y avait lancé sa campagne en juin. Là aussi où, au soir du premier tour (11,1%), il avait pris la parole pour demander à ses sympathisants de « battre Sarkozy ».
Devant plusieurs milliers de personnes, hier soir, l’ex-sénateur socialiste a demandé à ses troupes d’infliger demain une « ample défaite » au président-candidat. « Pour atteindre notre objectif d’une vraie politique de gauche, il faut « commencer par chasser le pouvoir de la droite », a-t-il martelé avant de dénoncer la « lepénisation de la droite » : « Ça ne paie pas de se comporter comme un gros facho », a-t-il tonné.
Quelques heures plus tôt, Mélenchon est revenu sur l’accrochage survenu dans le cortège du 1er Mai avec des reporters du « Petit journal », de Canal +. « Au revoir, allez-vous en! Vous êtes la vermine Front national. Allez hop! du balai », avait-il dit. « Ce sont des animateurs et pas des journalistes qui font dans la provocation », s’est justifié hier le leader du Front de gauche, habitué des invectives contre les journalistes.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Je te l'accorde, mais comme la situation n'est pas tout à fait la même...je n'en ai pas parlé, alors que le PCF collabore avec la bourgeoisie depuis 1936 au moins et sans interruption.Achille a écrit:
Je ne veux pas revenir sur la définition 1) qui comme tout résumé est réducteur. Le stalinisme n'a pas que la collaboration avec la bourgeoisie pour affronter les masses, il utilise aussi intensivement l'arme de la division (la lutte contre les socialistes allemand taxés de "Social-fasciste" comme priorité des staliniens en pleine montée du nazisme dans les années 30 en Allemagne.)
J'ai déjà répondu plus haut sur ce point.Achille a écrit:
Sur la nationalisme le fait de chanter la Marseillaise me semble un peu court (La Marseillaise été l'hymne des bolcheviks avant l'adoption de l'internationale)
Toi, moi, nous disons tous, "je " plusieurs fois par jour.Achille a écrit:
Le culte de la personnalité ne se résume pas à l'emploi de la première personne. Poutou parle aussi à la première personne "Moi, je suis l'ouvrier, je ne suis pas le politicien qui serre les mains, qui fait ..." mais personne n'irait dire que pour cette raison c'est un point commun avec le stalinisme.
Cette comparaison avec Poutou est grotesque. Quand Poutou parle, ce n'est pas un ego surdimensionné qui s'exprime. Qu'a-t-il dit tout au long de sa campagne? Que le pouvoir ne pouvait venir de son élection même si c'était possible qu'il soit élu dans la situation politique actuelle, que son ambition n'était pas de diriger un gouvernement de la V ème République, mais de participer à des luttes COLLECTIVES et à la construction d'un pouvoir COLLECTIF.
Les propos que je rapporte de Mélenchon sont le signe qu'il croit que le pouvoir c'est lui + des bulletins de vote, puis lui SEUL qui peut tout changer.
Je pourrais en citer pour quasiment chacun des discours qu'il a fait ou des propos publics qu'il a tenus, sans parler de ce qu'il a écrit dans "Qu'ils s'en aillent tous".
Il est la "vraie gauche" personnifiée.
"Il n'est pas de sauveur suprême, ni Dieu, ni César, ni tribun" dit l'Internationale. La Marseillaise ne chante pas ces choses-là.
Le FdG est une force beaucoup plus "neuve" que celles qui le composent: chacune a son histoire.Achille a écrit:
Sur l'auto-organisation et la démocratie je ne vois pas en quoi le FdG l'aurait combattu de quelque sorte que ce soit.
Pour Mélenchon, c'est celle de l'OCI et du PS, héritiers de la SFIO.
Pour le PCF, c'est...le PCF.
Mais le programme du FdG qu'on peut tous lire est un programme où c'est le gouvernement qui agit. Surtout pas les travailleurs eux-mêmes.
En dehors du gouvernement, le FdG ne fait RIEN et se contente de SUIVRE les syndicats (et donc les choix des bureaucraties syndicales). Ca on l'a vu, au moment de la lutte contre la contre réforme des retraites.
Au lieu de s'efforcer d'élargir la mobilisation et de construire des comités de grève, (comme de "vulgaires gauchistes" ) il a même proposé ... un référendum.
Mélenchon l'a confirmé à chaque fois qu'on lui a posé la question.
Achille a écrit:
Pour toute ces raisons demander un débat sur la nature héritière du stalinisme du Front de Gauche fait encore partie de l'arsenal du combat politique de ses adversaires. Quelle est la méthode utilisée ? Reprenons :
-Comme le PCF a été stalinien il y a longtemps et qu'il est dans le FdG, le FdG est stalinien CQFD
-L'emploi de la première personne du singulier suffirait a encourager le culte de la personnalité qui est un des paramètres de l'équation stalinienne.
-Chanter la Marseillaise, stigmate du chauvinisme lui même partie prenante du stalinisme en voilà une nouvelle preuve !
C'est l'insinuation, l'amalgame, la tautologie élevés au rang de preuve de la nature stalinienne du FdG.
Mais comme il a été dit précédemment, accusé quelqu'un de stalinien n'est pas une caractérisation politique puisque aujourd’hui qui défend le maintien au pouvoir de la bureaucratie stalinienne en URSS par une politique de socialisme dans un seul pays ? L'URSS n'existe plus.Les PC du monde entier ont évolué vers d'autres formes de dégénérescence. Alors ressortir cette vielle lanterne qui n'éclaire plus personne ne peut qu'avoir qu'un seul but : stopper toute discussion en maniant uniquement le dénigrement et même l'injure. C'est la manifestation d'une volonté de destruction de la discussion politique, des contradictions, par une violence qui va puiser ses arguments dans l'insulte. Le tout est soutenu par une ligne sectaire de division, isolationniste qui a pour résultat l'assèchement et le découragement de leurs propres rangs.
Comme je l'ai déjà dit, ce n'est pas si simple.
Mélenchon est un lambertiste passé à la social-démocratie (Comme Cambadélis proche aujourd'hui de ....DSK).
Le PCF reste le PCF.
Quel cocktail!
Le FdG est pour le moment un OVNI.
Sa nature qu'il faudra bien qualifier pour se situer par rapport à lui devant les masses en lutte ou pas et NON DEVANT LES ELECTEURS va clairement s'exprimer dans les choix complémentaires qu'il va faire dans les tous prochains jours.
La réélection des députés PCF à l'Assemblée ne dépend pas des scores du FDG, mais d'accords de désistement du PS dans leurs circonscriptions. Comment va-t-il les monnayer?
L'URSS n'existe plus, oui et alors?
Il faut être aveugle pour ne pas voir que le PCF n'a pas rompu avec l'idéologie stalinienne. Il est "ouvrier" dans l'opposition, libéral au gouvernement (de 1997 à 2002, ce n'est pas si vieux!!!!) Sa politique n'a qu'un cadre: celui de la nation.
Il n'est pas internationaliste: il gouvernait la Françafrique avec le PS et les Verts, pour ne donner qu'un exemple, situé après la chute du mur de Berlin.
Aujourd'hui Mélenchon propose de passer des accords commerciaux et diplomatiques avec la Chine et tresse des couronnes à son gouvernement qualifié pour l'occasion de "puissance pacifique" (dans "Qu'ils s'en aillent tous!").
Alors certes le mot "stalinien" n'est peut-être pas le plus approprié pour qualifier un tel choix.
Et pourtant, ce choix piétine la classe ouvrière chinoise, qui est écrasée par la répression qui offre de la main d'oeuvre pas chère aux multinationales.
De Gauche, ça?
CERTAINEMENT PAS.
Et un tel choix en annonce d'autres de la même eau.
PS: social démocratie et stalinisme, face à la lutte des classes, sont-ils si différents que ça?
Rougevert- Messages : 2069
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Front de Gauche
C'est MAINTENANT qu'on dégage Sarkozy !
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Achille a écrit:C'est MAINTENANT qu'on dégage Sarkozy !
Ouais mais nan tu vois passque Hollande il fera pas mieux Sarko alors bon ouais genre mais chais pas alors ptêt que je vais voter blanc pour faire comme Marine et pour que mon vote s'accumule à ceux du FN, c'est 'achement plus révolutionnaire tu vois quoi?
Bernard Quellmalz- Messages : 102
Date d'inscription : 16/04/2012
Re: Front de Gauche
Achille a écrit:C'est MAINTENANT qu'on dégage Sarkozy !
Dommage que l'on ne peut pas dégager les deux( ) en meme temps,ca ne ferait qu'un voyage!
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Front de Gauche
Bernard Quellmalz a écrit:Achille a écrit:C'est MAINTENANT qu'on dégage Sarkozy !
Ouais mais nan tu vois passque Hollande il fera pas mieux Sarko alors bon ouais genre mais chais pas alors ptêt que je vais voter blanc pour faire comme Marine et pour que mon vote s'accumule à ceux du FN, c'est 'achement plus révolutionnaire tu vois quoi?
C'est pas gentil de se moquer méchamment des gauchistes
Dernière édition par Achille le Dim 6 Mai - 11:59, édité 2 fois
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
dug et klin a écrit:Achille a écrit:C'est MAINTENANT qu'on dégage Sarkozy !
Dommage que l'on ne peut pas dégager les deux( ) en meme temps,ca ne ferait qu'un voyage!
Chaque chose en son temps. Commençons par l'un, ce sera une bonne chose de faite.
Dernière édition par Achille le Dim 6 Mai - 11:34, édité 1 fois
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Y a pas un modérateur dans le coin?
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Front de Gauche
Duzgun a écrit:Y a pas un modérateur dans le coin?
C'est plutot l'accélérateur qu'il faut chercher.
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Front de Gauche
`Duzgun a écrit:Y a pas un modérateur dans le coin?
Il faudrait selon toi modérer l'appel à dégager Sarkozy ?
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
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