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Message  Toussaint Jeu 25 Oct - 23:41

Pas la peine de se prendre la tête, il y a plusieurs raisons qui jouent de façon différente, en fonction d'individus différents.


Cette génération de quadra n'est pas sortie du néant, elle est bien héritière de ce que fut la LCR pendant longtemps, elle s'y est bien formée et y a bien appris un certain nombre de pratiques et d'idées qu'on retrouve dans les derniers épisodes au sein du NPA et maintenant en-dehors. Je ne crois pas qu'il y ait une rupture frontale entre leur ligne actuelle et celle du fameux manifeste "à gauche du possible" ou de la ligne des années qui ont suivi et précédé. Et je pense, que des camarades qui eux n'ont pas franchi le rubicon, portent malgré tout une part de responsabilité. Quand tu es formé dans le flou et le compromis comme ce fut le cas par exemple avec la majorité Piquet-Krivine, ça laisse des traces.

Absolument d'accord, sauf que cela n'annule ni la pertinence de ce que dit rougevert, ni celle de ce que dt Roseau.
De temps en temps il faut bien reconnaître que les processus sont divers, variables et ont des explications multiples. Je crois que c'est le cas ici.

Assez d'accord avec Rougevert. Quant à ce que nous avons fait, morbleu... pas mal, pas mal en considérant notre nombre, pas mal du tout. Qu'a fait JLM? Concrètement? Very Happy Lorsqu'on parle de l'histrion, on nous sort sa dernière camùpagne émectorale, pour le reste de ses années de politicien professionnel, on nous explique qu'il a... changé. Very Happy Very Happy
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Message  chejuanito Ven 26 Oct - 0:05

Rougevert a écrit:
Mais je trouve quand même ce que tu dis un peu contradictoire.
Comment expliquer que de "jeunes" militants, formés par des anciens bien comme il faut aient pourtant rompu avec la révolution.
Je ne pense pas qu'il y ait contradiction dans mon post, parce que justement, je ne pense pas qu'il y ait une césure entre ceux qui sont parti et "des anciens bien comme il faut" qui sont restés. Je ne mets évidemment pas dans le même panier ceux qui se sont ralliés au réformisme pur et les autres, mais je pense que les errances des uns sont en partie à chercher dans leur passé militant qui est commun à celui des autres. Mais à part cette idée que "la ligne suivie par la LCR n'y est, contrairement à ce que beaucoup disent, pour rien", je suis d'accord avec les différentes explications données, notamment sur un contexte difficile sans victoires majeures de la CO etc... Sur l'histoire des vieux démoralisés, je ne nie pas qu'il y a des cas où c'est vrai (d'ailleurs on trouve un certain nombre de vieux camarades dans l'actuelle GA), simplement c'est un argument qu'on voit trop souvent rabâché ici (pas par toi) alors que c'est loin d'être aussi simple.
Pour en revenir au texte posté plus tôt, je crois qu'on est en train d'assister à la reconstitution d'un vrai pôle réformiste comme il n'y en avait plus depuis longtemps et qu'en soit c'est logique car ça correspond à un créneau qui existe largement dans la population et que le PCF n'occupait plus car il ne laisse même plus croire qu'il est pour une autre société. C'est dommage que ça se fasse au détriment des révolutionnaires mais c'est logique. Ce texte est typique des réformistes, se revendiquant d'un certain nombre de concepts positifs ("lutte des classes", "internationalisme"...) mais sans rien mettre de consistant derrière et en plaçant le tout dans la seule perspective "d'un gouvernement de gauche". Sur la GA, elle-même j'attends un peu de voir quels seront les actes dans la lutte quotidienne mais je crains que rapidement il n'y ait plus grand chose des valeurs dont ils se revendiquent comme ce fut le cas pour la GU à une vitesse stupéfiante.
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Message  Copas Ven 26 Oct - 8:15

chejuanito a écrit:
Rougevert a écrit:
Mais je trouve quand même ce que tu dis un peu contradictoire.
Comment expliquer que de "jeunes" militants, formés par des anciens bien comme il faut aient pourtant rompu avec la révolution.
Je ne pense pas qu'il y ait contradiction dans mon post, parce que justement, je ne pense pas qu'il y ait une césure entre ceux qui sont parti et "des anciens bien comme il faut" qui sont restés. Je ne mets évidemment pas dans le même panier ceux qui se sont ralliés au réformisme pur et les autres, mais je pense que les errances des uns sont en partie à chercher dans leur passé militant qui est commun à celui des autres. Mais à part cette idée que "la ligne suivie par la LCR n'y est, contrairement à ce que beaucoup disent, pour rien", je suis d'accord avec les différentes explications données, notamment sur un contexte difficile sans victoires majeures de la CO etc... Sur l'histoire des vieux démoralisés, je ne nie pas qu'il y a des cas où c'est vrai (d'ailleurs on trouve un certain nombre de vieux camarades dans l'actuelle GA), simplement c'est un argument qu'on voit trop souvent rabâché ici (pas par toi) alors que c'est loin d'être aussi simple.

A l'avant dernière UE le contraste générationnel et social était relativement violent entre deux réus, une de la gauche et une de la droite. Il y a donc quand même un aspect générationnel qui existe. Ce n'est pas là une question d'arguments mais une constatation visuelle d'un moment. Comme si physiquement il y avait deux organisations (d'ailleurs...) . Je ne parle pas là des dirigeants, mais bien d'une part du corps du NPA qui se trouvait là.
Pour la dernière UE j'en sais rien et les réformistes sont partis.

Par ailleurs, effectivement, il faut parler de courants politiques et leurs dérives, mais ne pas oublier ce qu'on peut constater.
Sur les dérives oui, une part essentielle vient des animateurs de l'ex-LCR. Il faut constater. Et quand on fait retour à une série de réflexions (c'est un regard extérieur je n'étais pas de la LCR qui fit le NPA) on s’aperçoit des germes d'une évolution par rapport aux institutions de l'appareil d'état.

A partir de ce moment le champ politique se réduit et la réflexion, l'action, s’infléchit vers les partis de l'arc institutionnel. On n'est plus dans la volonté réelle d'intervenir dans la chair même du mouvement social, de la construction de ce qui donnerait un poids politique au champ social, mais ce qui le rabat vers le champ électoral.

chejuanito a écrit:
Pour en revenir au texte posté plus tôt, je crois qu'on est en train d'assister à la reconstitution d'un vrai pôle réformiste comme il n'y en avait plus depuis longtemps et qu'en soit c'est logique car ça correspond à un créneau qui existe largement dans la population et que le PCF n'occupait plus car il ne laisse même plus croire qu'il est pour une autre société. C'est dommage que ça se fasse au détriment des révolutionnaires mais c'est logique. Ce texte est typique des réformistes, se revendiquant d'un certain nombre de concepts positifs ("lutte des classes", "internationalisme"...) mais sans rien mettre de consistant derrière et en plaçant le tout dans la seule perspective "d'un gouvernement de gauche". Sur la GA, elle-même j'attends un peu de voir quels seront les actes dans la lutte quotidienne mais je crains que rapidement il n'y ait plus grand chose des valeurs dont ils se revendiquent comme ce fut le cas pour la GU à une vitesse stupéfiante.

Je mettrai un lourd bémol à la reconstitution d'un vrai pôle réformiste.

Il y a encore une distance énorme entre la coupe et les lèvres pour le FdG. Et ça, ça se mesure par l'inexistence du FdG dans les entreprises. Pour constituer un pôle réformiste qui ait de la chair, il faut mener des luttes, en gagner, etc. Sans cette profondeur, c'est excessivement difficile.
Le PG essaye de construire des secteurs dans la classe ouvrière, mais il faut avouer qu'ils ont encore un mal extrème. Quand au PCF qui a une aura diffuse dans des petits secteurs de la classe ouvrière il n'arrive pas à se re-constituer dedans, continue de vieillir, et là où il recrute des jeunes travailleurs ce n'est pas structuré pour constituer des groupes dans la classe ouvrière, dans les entreprises, malgré des tentatives,...
C'est que le problème c'est que les quelques jeunes travailleurs recrutés se retrouvent avec des mamies et des papys du 4eme âge, pas simple, et que la stratégie développée depuis des dizaines d'années rabat tout, même au détail vers l'appareil et des positions institutionnelles.

Seulement, constituer un pôle réformiste, ce n'est pas seulement avoir une influence diffuse et électorale et des positions institutionnelles, c'est aussi mener et gagner des luttes, une part de la bataille qui ressort d'une autre logique qui ne soit qu'institutionnelle .

Encore une fois, il faut faire preuve de réalisme et non pas d’impressionnisme sur le FdG qui a mené une belle campagne électorale : Combien de groupes d'entreprise ou autour des entreprises (on le fera large logiquement), combien de secteurs puissants ?
Le FdG a un gros problème de chair dans la classe ouvrière réelle, actuelle, , même si il donne un peu d'huile dans les articulations de nos vieux camarades du PC.

Le pôle réformiste est encore une armée mexicaine. Ca ne le restera peut-être pas, mais pour l'instant le FdG n'a pas de politique qui pèse dans le monde du travail (encore une fois, une partie a compris le manque et y travaille, le PG par exemple. Mais pour le PC il croisera justement des dissidents du PC qui restent dans tels ou tels endroits encore puissants dans certains secteurs).

Un pôle réformiste ne peut seulement se constituer électoralement.

Pour les révolutionnaires, je pense qu'effectivement il y a eu quelques vases communicants, mais surtout essentiellement beaucoup d’écœurement.
Sur le fond, c'est pour moi la bêtise des révolutionnaires d'avoir réduit le champ politique à la relation avec les petits partis réformistes qui a renforcé ces derniers.
Bref les révolutionnaires se sont tirés des balles dans les pieds, surtout le NPA.
Ca vient de la trouille d'aborder la question d'affronter la reconstruction d'un mouvement ouvrier et du désir de retourner à la période où le pôle réformiste était justement super-puissant.

Les habitudes de la relation unité-débordement (il n'y avait pas d'autres solutions à l'époque de l'après-68) sont extrêmement puissantes et ont fait retomber la gauche révolutionnaire (sauf LO, mais ils traitent à leur façon réductrice le problème) dans la recherche désespérée de reconstruction de cette relation.

On déborde comment des partis qui n'existent plus comme forces organisées dans les entreprises, les secteurs, les établissements d'enseignements, et même les quartiers dans un nombre colossal d'endroits ??

Ca signifie que la gauche révolutionnaire avait depuis une quinzaine d'années des responsabilités inédites pour la France de reconstruction, construction des organisations de masse de résistance, comme dans la construction d'un parti de la révolution. Ce fut tenté pour la partie parti avec le NPA , mais la partie indissociable de la reconstruction des organisations de résistance de masse ne fut pas traitée (à cause du positionnement particulier dans une partie des factions syndicales) mais vite vite vite, les animateurs de la LCR ont eu la trouille et la peur des espaces libres pour rabattre sans cesse vers les vieux débris du réformisme, leur donnant ainsi quelque part un blanc seing et une nouvelle jeunesse.

Depuis, en Europe, le mouvement d'émancipation n'a pas cessé de donner des signes d’espaces libres de potentiels, de capacités d'organisations, dont le dernier exemple portugais et espagnol des indignés en est un, montrant que des espaces immenses et marchant existent. Il ne s'agit nullement de tresser des couronnes à ces mouvements mais de se rendre compte de leur signification : des espaces existent dans le prolétariat urbain précaire et éduqué.
Pour ce qui est des secteurs ouvriers, la question du morcellement des factions syndicales et leur faiblesse nécessitait un traitement d'une toute autre dimension que de rester sans orientation là dessus. Je parle du passé, car les forces du NPA ne sont plus les mêmes maintenant pour tailler dans la chair des mouvements de résistance pour les unifier et les élargir.

De plus la cruauté de la crise rend toutes les batailles des batailles de chiens, dures, âpres.
Mais au fond on ne s'en tirera pas sans une politique audacieuse de reconstruction du champ des organisations du mouvement ouvrier.

Aucune révolution ne se fit sans du nouveau ou un traitement particulier là dessus, que ce soit en matière de parti comme en matière d'orgas de masse de résistance;


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Message  Achille Sam 27 Oct - 13:46

Rougevert a écrit:
Ben non, c'est important la méthode: la preuve, le capitalisme est toujours là.
Comme tu peux voir, les problèmes sont à la fois anciens et ACTUELS.
Mais je n'oppose pas les politiciens à leurs électeurs: ils ont les représentants qui correspondent à leurs idées.
Il n'empêche que les solutions aux immenses problèmes posés AUJOURD'HUI à l'Humanité (pas le journal!!!!) passent par le renversement du capitalisme.

Oui pour faire quoi tu peux décrire surtout la période de transition. (et pas de pirouette du genre ce sera ce que les masses en feront) non une description précise, graduelle, tangible... puisque tu as réponse à tout. On attend.

Achille

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Message  Invité Sam 27 Oct - 14:25

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Message  Rougevert Sam 27 Oct - 14:34

Achille a écrit:
Rougevert a écrit:
Ben non, c'est important la méthode: la preuve, le capitalisme est toujours là.
Comme tu peux voir, les problèmes sont à la fois anciens et ACTUELS.
Mais je n'oppose pas les politiciens à leurs électeurs: ils ont les représentants qui correspondent à leurs idées.
Il n'empêche que les solutions aux immenses problèmes posés AUJOURD'HUI à l'Humanité (pas le journal!!!!) passent par le renversement du capitalisme.

Oui pour faire quoi tu peux décrire surtout la période de transition. (et pas de pirouette du genre ce sera ce que les masses en feront) non une description précise, graduelle, tangible... puisque tu as réponse à tout. On attend.
Si je le faisais, je serais soit gauchiste (substitutiste), soit réformiste.
Le NPA défend un programme d'urgence qui s'appuie sur la possibilité de trouver ses mesures légtimes par le plus grand nombre des travailleurs afin qu'ils finissent par se mobiliser et se mettre en grève, lutter comme toujours au lieu de s'en remettre à des politiciens serviteurs de la nation et des intérêts de la France.
Nous ferons tout pour que les travailleurs s'auto-organisent et pour centraliser cette organisation pour affronter la résistance du capital.
Nous y défendrons alors tout notre programme.
Le reste, c'est de l'astrologie.
Même toi, tu n'as pas su répondre à la question du pourquoi de la défaite de la "Gauche plurielle" en 2002.
Même le FdG, loin d'être aussi radical (sauf dans la violence purement verbale de Mélenchon fracassant et furieux) que le NPA n'a pas convaincu et pourtant son programme n'était pas un programme de luttes, mais un programme d'un gouvernement élu et gouvernant à la place des travailleurs.
Un peu dans la forme comme celui du PS et d'EELV.
Tu peux prédire en détails ce qui se serait passé SI Mélenchon avait été élu, su une majorité d'élus FdG siégeait à l'Assemblée Nationale?
Peux-tu même prédire ce qui va se passer dans le mois prochain, ou encore sur quoi va déboucher le quinquennat d'Hollande?
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Message  Achille Sam 27 Oct - 14:50

Rougevert a écrit:
Le NPA défend un programme d'urgence qui s'appuie sur la possibilité de trouver ses mesures légtimes par le plus grand nombre des travailleurs afin qu'ils finissent par se mobiliser et se mettre en grève, lutter comme toujours au lieu de s'en remettre à des politiciens serviteurs de la nation et des intérêts de la France.
Nous ferons tout pour que les travailleurs s'auto-organisent et pour centraliser cette organisation pour affronter la résistance du capital.
Nous y défendrons alors tout notre programme.
Le reste, c'est de l'astrologie.

Ha oui ça tiens en 6 lignes et ça pourrait se résumer en 3 mots : lutte et auto-organisation. Super pratique : comme ça si ça ne se fait pas c'est de la faute aux masses.
Le MR lui que fait-il ? bah il appel aux luttes et à l'auto-organisation. C'est simple le gauchisme...

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Message  dug et klin Sam 27 Oct - 15:08

Achille a écrit:

..."Ha oui ça tiens en 6 lignes et ça pourrait se résumer en 3 mots : lutte et auto-organisation. Super pratique : comme ça si ça ne se fait pas c'est de la faute aux masses.
Le MR lui que fait-il ? bah il appel aux luttes et à l'auto-organisation. C'est simple le gauchisme..."...


Et c'est encore plus simple le réformisme,on appele a ne rien faire"NI,NI,NI,"et on attend le bon moment....JLM appellé comme 1er ministre de Hollande.
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Message  Invité Sam 27 Oct - 15:09

...


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Message  Rougevert Sam 27 Oct - 15:28

Achille a écrit:
Rougevert a écrit:
Le NPA défend un programme d'urgence qui s'appuie sur la possibilité de trouver ses mesures légtimes par le plus grand nombre des travailleurs afin qu'ils finissent par se mobiliser et se mettre en grève, lutter comme toujours au lieu de s'en remettre à des politiciens serviteurs de la nation et des intérêts de la France.
Nous ferons tout pour que les travailleurs s'auto-organisent et pour centraliser cette organisation pour affronter la résistance du capital.
Nous y défendrons alors tout notre programme.
Le reste, c'est de l'astrologie.

Ha oui ça tiens en 6 lignes et ça pourrait se résumer en 3 mots : lutte et auto-organisation. Super pratique : comme ça si ça ne se fait pas c'est de la faute aux masses.
Le MR lui que fait-il ? bah il appel aux luttes et à l'auto-organisation. C'est simple le gauchisme...
Non, D'abord ce n'est pas du gauchisme (tu ne connais rien à l'histoiire marxiste de ce mot) et c'est plus difficile que:
-Ni soutien, ni opposition (souhait que "la Gauche" REUSSISSE (en votant le TSCG???)
-Attendre les prochaines élections (les places) pendant que les coups pleuvent, en tournant en dérision l'appel à la grève.
-SUIVRE les syndicats.
Ca c'est le FDG: 3 lignes.
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Message  Achille Sam 27 Oct - 17:28

Rougevert a écrit:
Achille a écrit:
Rougevert a écrit:
Le NPA défend un programme d'urgence qui s'appuie sur la possibilité de trouver ses mesures légtimes par le plus grand nombre des travailleurs afin qu'ils finissent par se mobiliser et se mettre en grève, lutter comme toujours au lieu de s'en remettre à des politiciens serviteurs de la nation et des intérêts de la France.
Nous ferons tout pour que les travailleurs s'auto-organisent et pour centraliser cette organisation pour affronter la résistance du capital.
Nous y défendrons alors tout notre programme.
Le reste, c'est de l'astrologie.

Ha oui ça tiens en 6 lignes et ça pourrait se résumer en 3 mots : lutte et auto-organisation. Super pratique : comme ça si ça ne se fait pas c'est de la faute aux masses.
Le MR lui que fait-il ? bah il appel aux luttes et à l'auto-organisation. C'est simple le gauchisme...
Non, D'abord ce n'est pas du gauchisme (tu ne connais rien à l'histoiire marxiste de ce mot) et c'est plus difficile que:
-Ni soutien, ni opposition (souhait que "la Gauche" REUSSISSE (en votant le TSCG???)
-Attendre les prochaines élections (les places) pendant que les coups pleuvent, en tournant en dérision l'appel à la grève.
-SUIVRE les syndicats.
Ca c'est le FDG: 3 lignes.

Reprenons
Le FdG a jeter toutes ses forces dans la bataille sur la question européenne du vote non au traité constitutionnel, en passant par les mobilisations contre les agences de notations, en mettant au centre de sa campagne présidentielle la question du moratoire et de l'audit de la dette, et en mobilisant massivement contre le TSCG. Chacun peut le vérifier.
Le reproche d'attendre les prochaines élections est en conséquence un faux procès la bataille contre le TSCG l'a montré. La dernière résolution du CN de PG démontre l'engagement total du PG dans et avec les luttes sociales de ce pays dans le respect de la démocratie des organisations que se sont données les travailleurs pour les mener. Voila la vérité.

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Message  Roseau Sam 27 Oct - 18:04

Hypocrisie totale: les résolutions sont pour la galerie,
comme toujours avec les politiciens bourgeois.
Le représentant du FdG , Dolez, a voté l'abstention
sur le budget, cad sur la politique d'austérité du gouvernement des patrons.
Il est vrai, les deux écuries PG et PCF sont en bagarre,
mais l'hypocrisie fait tenir l'attelage encore pour quelque temps...
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Message  Copas Sam 27 Oct - 18:13

On laissera de côté celui qui n'est pas là pour débattre, qui ment comme un arracheur de dents, et est juste là pour occuper le terrain, empêcher tout débat construit.

Et on reviendra au fil, l'analyse de l'évolution de fond de la GA, ses tentatives de rapprochement avec d'autres factions réformistes issues de la LCR et du NPA.

Les évolutions théoriques :

- Sur l'appareil d'état et les institutions de l'appareil d'état.
- La place subalterne dévolue au mouvement social
- La soumission aux, directions syndicales bureaucratisées.
- L'abandon de la prise en main par les travailleurs eux-mêmes, dans le courant de leurs batailles, comme stratégie de prise de pouvoir des travailleurs.
-La dérive qui veut qu'on estime et qu'on l'écrive, que tous les moyens sont bons de l'intérieur et de l'extérieur contre un parti , contre d'autres courants pour faire triompher son point de vue. Un virage inouï et lamentable, sans jamais aucun retour d'ailleurs dessus et qui collera comme une lèpre à ce courant .

Les victimes collatérales :

- Abandon des jeunes révoltés sous le coup des injures de JLM et des agressions de Valls.
- Abandon de toute critique sérieuse quand la direction du FdG se couche devant le PS l'essentiel de l'été. Le ni-ni n'est pas sérieusement dénoncé. Bien au contraire on voit sortir des flagorneries d'un des dirigeants de la GA vis à vis de JLM comme jamais cela se fit dans le courant dont la GA est issu (les dernières flagorneries remontent du vivant de Trotsky et ce n'était pas exactement la même chose).

- On pourrait parler de bien d'autres choses, des silences, etc...

La question du rapprochement GU, GA, C&A, etc.

-Il faudrait analyser cela, notamment par les positions syndicales que ça signifie.
-La question de l'orientation politique est pour l"instant très confuse .

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Message  Prado Sam 27 Oct - 22:29

dug et klin a écrit:il me semble que la GU,C&A,et la GA étaient ensemble au sein de la Ligue puis au NPA pour animer son aile droite,ils n'exprimaient pas,publiquement,de divergences entre eux.

Tu te trompes. La GU et C&A trouvent leur origine dans la tendance UNIR de la LCR (encore que les membres de C&A provenant de la LCR n'étaient pas tous dans UNIR).

La GA, c'est très différent. Elle est assez composite. Mais on peut dire que depuis le début des années 2000 (ou un peu plus tard ?) et jusqu'à il y a deux ans, les figures de proue de la GA, ceux qui sont désignés ici comme "les quadra", étaient à la tête de la LCR puis du NPA et ont combattu durement UNIR.

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Message  Copas Sam 27 Oct - 23:46

Prado a écrit:
dug et klin a écrit:il me semble que la GU,C&A,et la GA étaient ensemble au sein de la Ligue puis au NPA pour animer son aile droite,ils n'exprimaient pas,publiquement,de divergences entre eux.

Tu te trompes. La GU et C&A trouvent leur origine dans la tendance UNIR de la LCR (encore que les membres de C&A provenant de la LCR n'étaient pas tous dans UNIR).

La GA, c'est très différent. Elle est assez composite. Mais on peut dire que depuis le début des années 2000 (ou un peu plus tard ?) et jusqu'à il y a deux ans, les figures de proue de la GA, ceux qui sont désignés ici comme "les quadra", étaient à la tête de la LCR puis du NPA et ont combattu durement UNIR.

C'était plutôt apparemment une impression qu'exprimait Dug et Klin qu'une affirmation bien ancrée.

Pour le reste, il semble que des luttes à caractère politicien existaient dans une partie de la direction de la LCR dernière époque et ces manœuvres dénuées de principes ont explosé à haut niveau quand elles ont rencontré un parti plus large et plus divers, donc en trouvant en grande partie des militants ne concevant pas la lutte des classes comme des luttes de couloirs.

C'est sur que vu ce qui s'engagea comme missiles entre Piquet et les GAïstes, les retrouvailles vont être torrides. Que chacun surveille son porte-monnaie...

Pour le reste, on verra si une dynamique peut ramener un tel assemblage sur des positions de gauche dans le FdG où si la dérive vers la droite continue, dans la pratique et sur les soubassements théoriques telles qu'on les voit affleurer chez tel ou tel penseur historique.

En grande partie l'intensité de la lutte des classes jouera son rôle.
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Message  nico37 Sam 3 Nov - 2:04

Solidarité avec le docteur Poupardin. 26/10

Le docteur Didier Poupardin a donc finalement été condamné par le tribunal des affaires sociales de Créteil à payer 2500 € pour rembourser la Caisse primaire d'assurance maladie du 94 des médicaments prescrits à des malades en affection longue durée dans la zone de remboursement à 100% de leurs ordonnances bizones.
La mobilisation citoyenne de grande ampleur, le large front unitaire d'élus, associations, syndicats, partis de gauche qui s'est constitué n'a pas permis d’empêcher que soit rendu un jugement aussi scandaleux.
Les 23 et 24 octobre 2012 sont deux dates bien sombres pour l'accès aux soins pour toutes et tous. D'un côté, on condamne un médecin de quartier populaire qui ne pratique pas de dépassement d'honoraires, qui refuse de découper ses malades en tranches et en pathologies car il les considère comme des êtres humains. De l'autre, un accord est passé entre les caisses de Sécurité sociale et les syndicats de médecins libéraux pour permettre toujours plus de dépassements d'honoraires. La ministre de la Santé, Marisol Touraine et son cabinet, n'ont pas voulu recevoir Didier Poupardin, n'ont pas voulu intervenir auprès des caisses. Par contre ils sont intervenus fortement pour qu'un accord ultralibéral puisse se faire sur le dos des malades.
La Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, est solidaire du docteur Didier Poupardin, participera aux mobilisations pour que les pénalités exigée par la CPAM 94 pour retard de paiement soient annulées et continuera son combat pour l'accès à la santé de toutes et tous.
Le 26 octobre 2012.

nico37

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Message  nico37 Sam 3 Nov - 15:09


nico37

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La Gauche Anticapitaliste - Page 37 Empty Chronique d'une dérive annoncée...

Message  Roseau Dim 4 Nov - 2:00

Myriam Martin s'inquiète déjà du cassoulet à la mairie de Toulouse... Razz
Au plan local, nous n'avons pas encore entamé les discussions. Je ne sais pas s'il faut s'associer au bilan de la majorité actuelle et le défendre à tout prix.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/11/03/1481026-martin-pour-l-independance-aux-municipales.html
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Message  Copas Dim 4 Nov - 8:45

En désaccord avec la stratégie du NPA pour la présidentielle, Myriam Martin et ses amis (une cinquantaine de personnes au total) avaient quitté au printemps dernier le parti d'Olivier Besancenot pour créer la Gauche anticapitaliste et rejoindre les huit composantes du Front de gauche (PCF, Parti de gauche, Gauche unitaire etc.). Entretien avec la porte-parole nationale de la Gauche anticapitaliste.

Quelle place vous a accordé le Front de gauche ?

La Gauche anticapitaliste a intégré les structures collectives du Front de gauche et la coordination départementale de Haute-Garonne. On propose, on discute, on agit, on nous laisse une certaine marge de manœuvre. Nous avons parfois des divergences de vue - la dernière en date lors du congrès du PS pour lequel le PCF n'avait pas appelé à manifester - mais globalement ça se passe bien. On est arrivés avec nos valeurs, on ne va pas mettre un mouchoir dessus. Après, des consensus seront plus compliqués à trouver, notamment sur la question des municipales.

Quelles sont vos relations avec vos anciens camarades ?

Pas simples, bien sûr. Je regrette leur entêtement à s'enfermer dans un certain isolationnisme, y compris localement. Mais j'ose croire que l'on se retrouvera un jour. Les militants du NPA, ce ne sont pas mes adversaires. Je pense d'ailleurs qu'ils ont toute leur place au NPA. Nos ennemis, c'est la droite, l'extrême droite et les politiques d'austérité.

Depuis votre départ, avez-vous parlé avec Olivier Besancenot ?

Pas du tout. ça va faire un an que je n'ai plus de contacts avec lui. Mais c'est la vie, ce n'est pas grave.

Quelle stratégie doit adopter le Front de gauche pour les prochaines municipales à Toulouse, sachant que des élus PCF et Front de gauche participent à la majorité ?


La position du Front de gauche au niveau national est de susciter des listes indépendantes partout dès le premier tour, à Toulouse comme ailleurs. Au plan local, nous n'avons pas encore entamé les discussions. Je ne sais pas s'il faut s'associer au bilan de la majorité actuelle et le défendre à tout prix. Car en matière de mobilité ou de logement, je ne vous cache pas que nous nous attendions à des changements plus radicaux.

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Message  Copas Dim 4 Nov - 9:39

https://www.youtube.com/embed/zWVB76_a15g

Sur l'interview de JLM par des membres de la GA :

A 51" il veut la conquête de l'hégémonie politique, que "le grand nombre se tourne vers nous comme direction politique" .
et à 1'50 il s'en prend à" la théorie du parti-guide", etc... et définit le FdG comme "déclencheur, éclaireur," etc...

La contradiction ne semble pas étouffer celui qui présente sa modeste personne comme la 2eme composante du FdG.

Bon, dans tout cela peu de chose permettant de résister, à part une certaine compréhension de laisser la bride sur le cou à des comités locaux, mais évidemment strictement rien pour se hisser au niveau suffisant pour résister aux agressions concrètes des capitalistes et du gouvernement.

Sur la question stratégique on en comprend un peu plus quand il décrit les élections au Venezuela et l'orientation de faire évoluer le FdG en Front du peuple, c'est à dire une orientation dont on peut penser que c'est bien une mutation qui est recherchée où le parti ou l'alliance de parti devient en lui-même le mouvement de masse qui va changer la société... en reconnaissant cqfd la direction du FdG comme direction politique...

Des choses intéressantes (avec de mauvaises réponses) sous-tendues par la compréhension de ce qui distingue fondamentalement le front des petits partis réformistes qu'est le FdG et ce que fut par exemple l'union de la gauche des gros partis réformistes du programme commun. La compréhension des immenses vides existant dans la classe populaire alors que demeure une résistance sociale implique des réponses organisationnelles différentes. Le FdG, fidèle à une logique stalinienne d'antan du parti guide n'en retient qu'une réponse : Le FdG doit devenir le Front du peuple, le cadre organisationnel des masses. Les seules grandes organisations de résistance de masse qui existent (les syndicats) ne sont pas traitées (c'est un défaut commun d'ailleurs avec une partie de l'extrème gauche de mésestimer ou mépriser cela, en oubliant que l'opposition de classe, c'est en grande partie là que ça se construit), "on" semble estimer là que des manœuvres bureaucratiques à la tête d'une partie des dix factions syndicales suffisent et surtout on ne veut pas voir surgir un front du peuple qui parte des réelles organisation de masse existantes sur la base de la défense concrète des intérets concrets des travailleurs dans les entreprises. On soutient les travailleurs quand ils se battent, c'est tout.

Pour les militants du FdG qui sont dans les entreprises, il n'y a rien.

Cette orientation permet de comprendre que le FdG en tant que mouvement politique organisé est totalement absent des questions de coordination et de centralisation des luttes de résistance, contre les licenciements par exemple. Le débat des travailleurs là dessus, existe entre LO et le NPA pour l'essentiel, avec des syndicats locaux, des travailleurs, des équipes de résistance sociale, pas avec le FdG .

Le peu de militants du FdG dans les entreprises (le "peu" renvoie à une proportion et une valeur absolue) ne trouvera aucune position du FdG (qui se vit comme soutien extérieur... c'est bien déjà, mais...) dans les questions brulantes de ce qu'il convient de faire dans les batailles concrètes et réelles.
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Message  Copas Mer 2 Jan - 11:29

De la fin de la règle des trois unités — Institutions et lutte politique à l’heure de la mondialisation

JOHSUA Samuel
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article27461

Cette contribution a été écrite pour le stage de la Gauche anticapitaliste. Elle concerne la partie « institutions » du programme.


Pourquoi exactement disons-nous que la révolution nécessite de casser la vieille machine d’État ?
Il y a à ce sujet des confusions de niveaux.

La démocratie socialiste ne peut pas fonctionner sur le mode étriqué de la démocratie bourgeoise, que ce soit au niveau des institutions élues ou à celui de la machine d’État elle-même (administration, forces de sécurité, justice et même économie).

Mais on ne peut pas inférer d’une société future à bâtir pour en déduire que la rupture révolutionnaire, celle où le pouvoir politique bascule, nécessite obligatoirement l’appui sur un autre appareil que l’actuel. Ce sont des questions peut-être liées, mais distinctes dans leur portée.
Si une majorité électorale ne suffit pas à imposer une nouvelle société (et, par hypothèse, justement un autre type d’État) c’est parce que l’appareil actuel non seulement est adéquat avec la gestion du mode de production capitaliste (et pas avec le socialisme), mais parce que les êtres humains bien concrets qui y résident y voient (à juste titre) la seule possibilité de persévérer dans leur être.

Aussi, si un gouvernement issu d’un vote de rupture s’attaquait au cœur de la puissance capitaliste par des incursions sévères dans le droit de propriété, non seulement les courroies de transmission habituelles feraient défaut, mais elles agiraient au contraire pour renverser le verdict des urnes. Jusqu’au coup d’État militaire, comme au Chili en 1973.

L’appel au pouvoir populaire, au « double pouvoir », n’est alors pas une question idéologique, programmatique, mais pragmatique : on ne peut pas gagner autrement. Et « ne pas gagner » dans une situation de confrontation majeure, c’est tout perdre. Selon la formule de Trotski, la révolution avance en se défendant. C’est vrai de toute révolution, même bourgeoise : la prise des Tuileries suit la fuite du Roi à Varennes et le Manifeste menaçant de Brunswick.

Mais comme la question est pragmatique, elle permet des issues parfois inattendues. Une partie majoritaire de l’armée fut ainsi, longtemps, du côté de la révolution dans le Portugal des années 75. Elle le fut encore dans le Venezuela de Chavez en 2002. Il y faut, c’est sûr, des conditions spéciales.
Mais justement, toute révolution est le produit de conditions « spéciales », hors desquelles le régime en place trouve le moyen de perdurer, que ce soit par la répression ou par des accommodements.

C’est aussi la raison pour laquelle jamais l’Internationale Communiste n’a exclut la possibilité qu’une révolution s’initie par des processus électoraux. En plus du fait, évident pour elle, que de toute manières la révolution se caractérise par une combinaison de processus de tout type (en particulier, dans les pays de vieille démocratie bourgeoise, des processus parlementaires et extraparlementaires). La question n’a donc jamais été celle-là, mais celle de la nature des processus à engager (le type et le degré de rupture). Lesquels comportent au moins des mesures « économiques » (incursion dans le droit de propriété) et « démocratiques » (en particulier convocation d’une Constituante. Même pour la Russie de 17. Sauf qu’ensuite les Bolcheviks l’ont dissoute, autre question…). Et comporte aussi la conscience que faire tourner la vieille machine d’État pour cette politique précise de rupture peut s’avérer non seulement impossible, mais que cette machine peut se lever violement contre celle-ci.

On l’aura compris, rien là qui aille en tant que tel contre le principe d’une « révolution citoyenne », même initiée par les urnes.

La « révolution par les urnes » elle en revanche est trop limitatif, et pour tout dire, impossible.

Cela dit, toute cette réflexion porte la marque des cadres où elle s’est élaborée, en particulier celle des États nations. Alors, il y avait, comme au théâtre, la règle des trois unités. De temps, de lieu et d’action.

Le lieu est celui qui est défini par les frontières étatiques ;
l’action concerne l’affrontement dans ce même lieu d’adversaires physiquement face à face (pour aller vite, le prolétariat et la bourgeoisie) ;
le temps est celui de la lutte politique, concentrée justement sur les institutions du pays.

La nouveauté est que cette unité ne tient plus. L’ennemi à abattre est de plus en plus absent de la scène nationale. Parce que celle-ci est désormais en partie globalisée. Et, en conséquence, la lutte politique s’étend dans une multiplicité de temporalités (locales, nationales, internationales). On pourra, avec raison, faire la remarque que ceci n’est pas entièrement nouveau. Mais c’est une question d’équilibre, de proportions. Dans une formule saisissante, Trotski disait : « La révolution socialiste commence sur le terrain national, se développe sur l’arène internationale et s’achève sur l’arène mondiale ». Ceci reste vrai, à la différence près que les deux premiers moments s’interpénètrent de plus en plus.

Toni Negri (il n’est pas le seul) démontre d’une manière très convaincante comment l’ennemi de « l’Empire » s’est rendu insaisissable. Sauf que lui prend pour argent comptant que les États ont disparu, ou quasiment, ce qui ne tient pas la route. Et de plus, que « la multitude » fait la balance à l’Empire sur ses réseaux. Alors que le seul espace pour organiser une lutte populaire de masse qui vise le pouvoir demeure l’espace national.

Les enjeux sont internationaux, oui. Ils l’ont toujours été, et ils le sont de plus en plus, si l’on tient compte par exemple des questions écologiques. Mais les outils principaux à disposition sont nationaux. En particulier parce que la coordination des mobilisations dans des situations de rapports de force très inégales est difficile. Et encore plus dans une situation générale de défensive où la projection à cette échelle aurait forcément tendance à en rabattre pour les mobilisations les plus avancées pour tenir compte des plus retardataires.

Cela dit la destruction de la règle des 3 unités est indubitablement une tendance forte, sinon déjà une réalité définitive. Jamais le mouvement anticapitaliste n’a été confronté à une telle situation. Si l’on s’en tient à la question qui nous occupe ici en premier, celle des Institutions, c’est encore plus crucial. Comme dans un film qui tourne à l’envers, celles-ci échappent de plus en plus à l’éventuelle pression du vote : comment atteindre ainsi l’OMC, le FMI, la Banque Mondiale, l’ONU elle-même sans parler bien sûr du « centre » principal du pouvoir réel, aux mains des multinationales, sans « centre » bien défini justement ?

La domination universelle du néo-libéralisme va avec un affaiblissement volontaire concomitant des États (en dehors du versant pénal, répressif, militaire). Ceci étant à moduler, puisque c’est surtout vrai pour les grands et petits pays occidentaux, mais pas pour la Chine qui a trouvé une solution miracle (pour l’instant) par la combinaison du marché et de la dictature. Peu de démocratie tout de même… A contrario, il existe un problème spécifique et accentué en Europe (et dans la zone euro en particulier) où l’inexistence d’un État pleinement développé marque une impossibilité supplémentaire pour les peuples de peser électoralement sur des décisions opaques.

Le génie maléfique de la classe dominante a inventé la lente destruction de la démocratie représentative dans l’opacité de la « gouvernance », en particulier donc dans l’UE. Le problème est que ça s’étend à tous les échelons avec la réforme de l’État et qu’aux autres niveaux (Régions, Départements) ce n’est guère différent. Ceci est déjà vrai des grandes villes et ça deviendra général quand la métropolisation aura gagné (c’est chose faite pour Lille, Lyon, Marseille, Paris). Dans une telle situation, même une politique comparable à celle de Mitterrand/Mauroy en 81-82 serait très difficile à imaginer.

Ajoutons-y l’approfondissement de la crise surgie en 2008, et on a les Indignés, lesquels, à l’évidence, pointent cette question particulière de l’affaissement des espaces démocratiques (avec nombre d’autres). Ce n’est jamais que la pointe avancée d’un phénomène de prise de distance avec des Institutions de plus en plus privées de pouvoir. En France, Présidentielle mise à part où se joue encore l’image de soi du pays, les autres scrutins marquent une tendance rarement inversée à la baisse de participation (sans compter l’extension, dans certaines zones, de la non inscription sur les listes). On pourrait y voir une marque positive de rejet du parlementarisme au profit de la mobilisation directe. Mais ce n’est le cas que d’une toute petite partie du phénomène. Comme aux Etats-Unis où la chose est plus ancienne, la baisse du vote (Obama 2008 étant vraiment une exception) ne s’accompagne certainement pas d’une autre forme d’investissement purement politique.

Pour les Indignés, on ne peut en aucun cas dire cela c’est vrai. Il demeure que ces mouvements n’ont en rien clarifié les voies et médiations pour passer de la mobilisation et du rejet des Institutions (« ils ne nous représentent pas ») à la question du pouvoir alternatif. Sauf à décréter qu’elle ne doit définitivement pas être posée, comme si en l’ignorant on la faisait disparaître.

En résumant mes arguments pour le présent propos on peut dire que :

a) Les classes dominantes ont réussi à installer un « cercle de fer » à l’échelle mondiale, imposant la globalisation capitaliste et empêchant jusqu’à maintenant toute tentative d’en sortir, même d’une manière limitée. Le secours et le soutien apporté à ce modèle par de puissants pays émergents n’est pas pour rien dans sa solidité.

b) Ceci va de pair, partout, avec un rétrécissement drastique des marges laissées par les processus démocratiques bourgeois. Les États, en accompagnant la dépossession de leurs fonctions sociales et économiques, voire en les impulsant, se sont mis par là même largement à l’abri des turbulences politico-sociales. Si, par conséquence immédiate, cela élargit les effets de crises économiques majeures, cela réduit en même temps considérablement l’impact des aléas électoraux.

c) Ceci conduit à la confirmation de la mutation en nature de la social-démocratie laquelle vivait de ces marges. Si on tient compte en plus de l’affaiblissement du poids politique des représentations parlementaires (avec la « gouvernance » généralisée, dont l’UE donne un exemple caricatural) ; de la restriction des marges d’autonomie des institutions plus locales , cela nécessite la reprise à nouveaux frais de la relation à cette question spécifique des institutions démocratiques bourgeoises.

d) Dans des pays de vieille tradition parlementaire, cela bouleverse les relations au combat politique. Les aspirations populaires ont de plus en plus de mal à se projeter dans ce cadre. C’est le sens essentiel des mouvements répétés du type des « Indignés ». Mais même progressistes, ces mouvements se consument malheureusement en eux-mêmes. Sans doute parce que le sentiment diffus mais profond existe qu’il faudrait, pour réellement changer les choses, des confrontations bien plus radicales, qui mèneraient très loin dans l’affrontement. Or la confiance en la possibilité que celles-ci soient menées victorieusement est inexistante.

e) C’est que s’écarter tendanciellement du système représentatif traditionnel ne conduit nullement et automatiquement à une prise en charge d’un changement révolutionnaire de la société. Le problème est alors d’arriver à bâtir des partis qui évitent la marginalisation et dont la fonction d’aide au mûrissement des confrontations fondamentales soit attestée, même s’ils ne peuvent viser des ambitions plus grandes. Ceci ne peut se faire qu’à la frontière entre le « social » et le politique, de la traduction politique du social et en retour de la fécondation politique de celui-ci.
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Message  sylvestre Lun 17 Juin - 9:39

http://gauche.anticapitaliste82.overblog.com/d%C3%A9bat-national-sur-notre-rapprochement-premier-bilan-journ%C3%A9e-du-15

Gauche Anticapitaliste a écrit:
Débat national sur notre rapprochement : premier bilan journée du 15
17 Juin 2013
La Gauche Anticapitaliste - Page 37 Ob_00ebad_426622-343282225798594-1444304294-n
La réunion nationale du 15 juin s’est déroulée dans un très bon climat, qui manifestait une volonté partagée d’avancer dans le processus vers une organisation commune. Environ 200 personnes y ont participé, la plupart représentant des expériences locales diverses. Les composantes étaient représentées en tant que telles, ainsi que les « non encartés », Christophe Aguiton, Stéphane Lavignotte, Janette Habel, Pierre Khalfa …
Les deux organisations numériquement les plus représentées étaient la FASE et la GA (80 environ pour la seconde). C et A et les Alternatifs étaient également présents. République et socialisme était absent. La GU avait une double représentation. Le groupe autour de Piquet, récemment mis en minorité sur les municipales, était présent sous la forme d’une délégation et tenait à disposition la lettre envoyée préalablement au sujet du regroupement, qui marquait une assez nette prise de distance. L’autre groupe était également représenté, et partie prenante des discussions.
La discussion du matin a permis de donner à voir l’avancement du processus dans de nombreux endroits (le 76, 13, 47, Lyon, Drôme-Ardèche …). L’après-midi s’est déroulée en 4 commissions, sur le texte programmatique, le type d’organisation à construire, le Front de gauche, les municipales. Les 4 ont été l’occasion d’un débat constructif et intéressant. Sur le programme, les discussions ont fait émerger un accord général sur le fond, et des débats ouverts sur l’Europe, sur l’emploi/plein emploi/RTT/sécurité sociale professionnelle, sur la transition écologique, sur l’écosocialisme. Sur la forme d’organisation, le débat demeure ouvert et chacun doit désormais élaborer et approfondir la question mais ce qui domine est la volonté d’avancer ensemble. Sur les municipales, une déclaration est encore en cours d’écriture, mais la discussion a montré un accord sur la nécessité de mettre en place des listes autonomes du Fdg partout où c’était possible, assortie de l’idée que si les composantes (PCF et PG) étaient responsables de leur choix en terme de participation aux exécutifs, les organisations parties prenantes du processus de regroupement avaient sur ce sujet une position commune et se prononçaient pour une indépendance maintenue vis-à-vis du PS.
Sur l’ensemble des terrains, on note donc une forte convergence, qui n’était pas gagnée d’avance.
La journée s’est terminée par la présentation d’un relevé de conclusions adopté à l’unanimité, qui indique les prochaines étapes :
- Les 23 et 24 novembre 2013 : assemblée ouvrant un processus de constitution d’un mouvement commun.
D’ici là :

  • Constitution des collectifs locaux dans toutes les villes et régions françaises,
  • -Poursuite du travail d’échange et d’élaboration autours des quatre textes mis en débat à la réunion du 15 juin pour aboutir à une nouvelle version à la prochaine réunion nationale.
  • -Organisation le 23 aout, à la veille des Estivales citoyennes du Front de Gauche à Grenoble, une journée de réflexion sur les échéances politiques et la constitution de notre nouveau mouvement.
  • -Édition en complément de la poursuite du bulletin « Trait d’union » lors d’initiatives ponctuelles des matériels publics communs
  • -Création de commissions de travail, en coordination avec le comité de liaison, sur :

[font]
1. les municipales,
2. les débats et initiatives nécessaires dans le cadre du Front de Gauche,
3. les modalités de fonctionnement et les outils nécessaires pour notre nouveau mouvement,
4. le nom et le graphisme (logo…)
Une étape importante est donc franchie, sans qu’il soit encore possible à cette étape d’affirmer avec certitude que le regroupement ira à son terme en surmontant en commun les épreuves à venir (retraites, municipales, européennes …). Il convient de prendre la mesure de l’importance, à notre échelle du travail accompli et à accomplir à la fois pour tenter de retricoter ce qui s’était défait dans le processus d’éclatement et de dissolution de la LCR puis du NPA, et pour associer dans un même mouvement politique 3 cultures politiques différentes, l’une post communiste, l’autre issue du PSU, la troisième « marxiste-révolutionnaire » (pour l’essentiel issue de la LCR).
Ce processus d’unification politique est décisif. Il ne suffit évidemment pas à résoudre les problèmes de l’heure : la réponse se trouve avant tout dans une recomposition plus large prenant appui sur un élargissement et une décartellisation du Fdg. Mais il constitue une première étape nécessaire, dans laquelle beaucoup repose sur l’engagement de la GA.[/font]
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Message  alexi Lun 17 Juin - 19:16

La réunion nationale du 15 juin s’est déroulée dans un très bon climat, qui manifestait une volonté partagée d’avancer dans le processus vers une organisation commune.


C'est donc la FASE, Les Alternatifs (la minorité est-elle entrée au FDG ?), la Gauche Anticapitaliste et Convergences et Alternative au sein du Front de Gauche qui veulent fusionner.

La Gauche Unitaire Exclamation semble déjà divisé en... deux.

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Message  Marco Pagot Lun 17 Juin - 19:54

alexi a écrit:
La réunion nationale du 15 juin s’est déroulée dans un très bon climat, qui manifestait une volonté partagée d’avancer dans le processus vers une organisation commune.


C'est donc la FASE, Les Alternatifs (la minorité est-elle entrée au FDG ?), la Gauche Anticapitaliste et Convergences et Alternative au sein du Front de Gauche qui veulent fusionner.

La Gauche Unitaire Exclamation semble déjà divisé en... deux.

Vraiment un champion du monde ce Picquet.

Arriver à se faire mettre en minorité au sein de la gu, c'est déjà fort de sa part; mais jouer immédiatement le fractionniste, là c'est un exploit.
Comme d'hab le clash se fait sur une question électorale
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Message  Jonhy Lun 17 Juin - 20:50

alexi a écrit:La Gauche Unitaire La Gauche Anticapitaliste - Page 37 Icon_exclaim semble déjà divisé en... deux.

Very Happy très fort !

Christian Picquet, seul, va-t-il choisir de nommer son courant L'Unitaire ?

Jonhy

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