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Message  chejuanito Jeu 15 Mar - 17:07

gérard menvussa a écrit:
panchoa a écrit:Comment Sarkozy pousse Mélenchon pour affaiblir Hollande

Le Monde.fr | 15.03.12 | 11h40 • Mis à jour le 15.03.12 | 12h23
Cela reprend a la virgule prêt la propagande de 2007 qui faisait de Besancenot "l'objet" de la droite qui l'aurait favorisé médiatiquement.... Souvenez vous mes camarades, avant de lancer des bobards qui ne font le jeu que de nos ennemis...

Oui parfaitement d'accord, c'est fou ce que l'éthique passe parfois au second plan dans le débat politique, depuis le Lénine suppot de l'impérialisme allemand, jusqu'à l'extrême-gauche faisant le jeu de la droite, en passant par les résistants communistes faisant le jeu des nazis, on a assez subi, ce n'est pas au MR de reprendre ce genre de méthode.
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Message  Roseau Jeu 15 Mar - 17:24

n1n3yard5 a écrit: - Et la planification écologique, on s'en fout ?

Gargarisme électoral.
Comment pourrait-on planifier l'économie quand on refuse de socialiser les moyens de production?
La vieille social-démocratie, faute de stratégie révolutionnaire, n'a jamais conduit qu'à la trahison,
mais ellle au moins se fixait comme objectif la socialisation des moyens de production, le socialisme.

Le FdG, lui a ejecté même le mot socialisme de son programme.
Les pires horipeaux de la démagogie électorale,
de toujours les mêmes, les infirmiers du capitalisme keynésien,
comme se décrit lui-même Mélenchon.

Il faut lui reconnaitre un mérite: il ne cache pas son ambition,
et la défense du capitalisme.
Ses partisans, sur le MR, traffiquent son honteusement son programme pour ratisser
les voix que le FdG vendra en échange de sinécures.
Depuis des dizaines d'années, la même comédie.

Et les mêmes mobilisations électorales sectaires, comme le 18.
Le NPA et d'autres proposent depuis longtemps une manif nationale contre les licenciements.
Ca, cela risque de contribuer à la mobilisation de classe, pas pour la lutte des places,
donc le FdG refuse !
Ces petits messieurs, pourtant n'y échapperont pas.

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Message  panchoa Jeu 15 Mar - 18:42

chejuanito a écrit:
gérard menvussa a écrit:
panchoa a écrit:Comment Sarkozy pousse Mélenchon pour affaiblir Hollande

Le Monde.fr | 15.03.12 | 11h40 • Mis à jour le 15.03.12 | 12h23
Cela reprend a la virgule prêt la propagande de 2007 qui faisait de Besancenot "l'objet" de la droite qui l'aurait favorisé médiatiquement.... Souvenez vous mes camarades, avant de lancer des bobards qui ne font le jeu que de nos ennemis...

Oui parfaitement d'accord, c'est fou ce que l'éthique passe parfois au second plan dans le débat politique, depuis le Lénine suppot de l'impérialisme allemand, jusqu'à l'extrême-gauche faisant le jeu de la droite, en passant par les résistants communistes faisant le jeu des nazis, on a assez subi, ce n'est pas au MR de reprendre ce genre de méthode.

de plus en plus fort . sarkozy et hollande joue de la politique et du billard à 3 ou 4 bandes. je donne un article de presse sans commentaire mais signidficatif de certain "jeux" de la droite. cela n'existe pas , que n'a ton entendu sur l'idiot utile. et oui sarkozy a peut étre favorisé médiatiquement OB et alors. que dire des "arthaud et Potou peuvent dire merci aux maires de droite. on est dans quoi l'éthique et la bisounourcerie?? je réve

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Message  Achille Jeu 15 Mar - 19:00

chejuanito a écrit:
Achille a écrit:

La question est : Quelle est la revendication permettant la plus large unité sur une base d'indépendance de classe?
Lorsque le front de gauche déclare la dette illégitime, mobilise pour des moratoires et des audits sous contrôle citoyen c'est ce qui est important. Tu devrais le puisque le NPA est aussi pour l'audit citoyen de la dette puisque il a signé l'appel des CAC qui ne réclame à aucun moment la répudiation de la dette. Et il a raison car combattre pour un audit, pour un moratoire, déclarer la dette illégitime permet la mobilisation unitaire et tu crois sincèrement qu'un tel mouvement aboutirait à un remboursement de la dette, à aucun changement ? Bien sur que non !

Quant à savoir sur quoi déboucherait une mobilisation capable d'imposer un moratoire seule mme Irma pourrait le dire, par contre on sait sur quoi le FdG veut que ça aboutisse et c'est bien le sujet du fil ici, ce que veut le FdG (aboutir à un ré-échelonnement et un redéploiement de la dette, à son rachat par la banque centrale qui pratiquerait de faibles taux d'intérêt).

Voici des extraits d'un artcle publié par le FdG il y quelques temps sur cette question pour tenter de répondre à cette question à partir du combat mené en Equateur contre le FMI. C'est cette démarche est un des éléments qui inspire la méthode du FdG pour la mobilisation unitaire contre la dette illégitime, les agences de notations, la règle d'or, pour un moratoire et un audit citoyen :

Équateur : le courage politique de dire non à la dette et au FMI

Le 14 décembre 2008, le président de l’Équateur, Rafael Correa, prenait la décision simple et ferme de ne plus payer la part « illégitime » de la dette publique et de suspendre le remboursement des titres de la dette. Retour sur une réussite politique, sociale et économique.

Rafael Correa annonçait un plan de restructuration ainsi qu’un audit de la dette publique pour en déceler la part « légitime » (la part utilisée dans l’intérêt du peuple équatorien) et celle « illégitime » (le renflouement des banques privées et issue des contrats de dettes illégaux), voire « odieuse » (contractée par des régimes dictatoriaux contre l’intérêt du peuple). Le pouvoir exécutif avait en effet décidé en 2007 de mettre en place une commission d’enquête pour un audit de la dette sur la période 1976-2006 dont faisaient partie des experts européens tels que Éric Toussaint du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM). Le Président de l’Équateur déclara qu’il ne paierait plus la part de la dette jugée illégitime. Cette part fut estimée alors à 70% de sa totalité. Un point significatif de cette démarche est que 95% des créanciers de l’Équateur (FMI, Banques, et autres fonds institutionnels) ont accepté cette décision !!

En utilisant l’outil de l’audit de la dette et grâce à une mobilisation populaire qui était au paroxysme en Equateur, Correa a pu établir le rapport de force nécessaire pour faire accepter à l’oligarchie financière que cette part de la dette n’était pas celle du peuple. Et que ce n’était par conséquent pas à ce-dernier de la payer !

Voilà qui marqua un tournant décisif dans l’histoire politique du pays et mit fin en partie au cercle vicieux de la dette : l’hémorragie financière, la baisse des dépenses publiques qui enrayent toute possibilité de relance, et provoquant l’augmentation scandaleuse des intérêts et surtout la perte totale de la souveraineté du peuple équatorien, demeuré des décennies durant sous la tutelle du FMI et de la Banque Mondiale. Tous les gouvernements depuis celui de Guillermo Lara (1972-1976) avaient jusque-là appliqué sans sourciller les mesures d’austérité budgétaires imposées par les institutions financières internationales (FMI et Banque Mondiale). Mal leur en a pris.

Le non-remboursement de la dette décidé courageusement par Rafael Correa a permis à l’Équateur d’économiser près de 7 milliards de dollars, réinvestis notamment dans la santé, l’éducation et autres postes de dépenses sociales. Par ailleurs, la part du budget de l’État pour le paiement de la dette est passé de 32% à 15% et celle concernant les dépenses sociales de 12 à 25%. En outre la croissance est en moyenne de 4% depuis 2006, ce qui a permis de financer l’augmentation des salaires et des pensions.

En mai 2010, le président équatorien rencontra son homologue grec, Georgios Papandreou. Rafael Correa lui conseilla alors de ne plus payer la dette… En vain. Il lui expliqua avec des mots simples et chargé de bon sens, la logique financière du capitalisme :
« Tu es tombé, tu me payes davantage et plus cher, mais pas pour le développement, je te « relève » et on avise. » Il a réitéré ce conseil le 08 octobre dernier aux pays européens touchés par la sacro-sainte « crise de la dette » qui n’est qu’un prétexte pour la mise en place des politiques « austéritaires ». Il a ajouté qu’il ne fallait pas céder au FMI et à ses prérogatives néfastes.
...
Pas de cataclysme donc, tout le contraire même : il s’agit de retrouver sa souveraineté en sortant d’une telle « dettocratie » pour pouvoir se doter des outils qui permettent de mettre le système économique au service de l’intérêt général du peuple. Il s’agit de l’intérêt général défini par le peuple pour le peuple et non pas par un gouvernement soumis aux banques et qui accepte de faire payer au peuple la spéculation financière.

Le courage. Encore un mot que la droite et les sociaux-démocrates européens dépouillent de son champ sémantique. Le courage, ce n’est pas d’annoncer aux peuples comment et pourquoi on va les prendre à la gorge. Le courage politique, c’est de tout faire pour libérer les peuples de la tyrannie des marchés. Le courage politique, c’est le fait de cesser de parler de la « crise de la dette » quand il s’agit d’une crise systémique et de mettre tout en oeuvre dans l’intérêt des peuples et non pas des créanciers.

En Europe, une dynamique citoyenne commence à se mettre en place. Des campagnes pour l’audit et l’annulation de la dette publique se mettent en marche en Grèce, en Belgique, en Allemagne, en Italie et ailleurs. Un peu partout se créent des liens avec les luttes historiques de pays du Sud contre la dette: notamment avec le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, la République démocratique du Congo, l’Équateur, le Brésil…

En France, d’ores et déjà une cinquantaine de collectifs locaux ont été créés en réponse à l’appel national pour l’audit de la dette publique. Les peuples ont le droit de savoir d’où vient la dette, pourquoi et comment elle a été contractée.

Achille

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Message  gérard menvussa Jeu 15 Mar - 19:25

Le fait de prendre comme exemple l'équateur est effectivement hautement significatif ! Razz C'est ce qu'on appelle "se tirer une balle dans le pied"...
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Message  Achille Jeu 15 Mar - 19:35

gérard menvussa a écrit:Le fait de prendre comme exemple l'équateur est effectivement hautement significatif ! Razz C'est ce qu'on appelle "se tirer une balle dans le pied"...

C'est aussi une expérience citée par l'économiste du NPA Chesnais, mais aussi par les CAC (le NPA en est membre) ATTAC ...etc.
Tu aurais préféré que le gouvernement Corréa applique intégralement les plans du FMI ? non je ne crois pas alors ? les mesures prises par le gouvernement n'ont elles pas constitué des progrès pour le peuple équatorien (santé, éducation, salaires ...etc.).

Achille

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Message  Roseau Jeu 15 Mar - 20:37

Je vois que Gégé est au courant de la situation en Equateur.
Encore une fois Achille parle de ce qu'il ne connait pas.
Ca tombe bien, je connais bien le sujet et le pays.

Bien entendu que les révolutionnaires en Equateur soutiennent l'audit et le moratoire,
mais dans la perspective de l'annulation de la dette, pas de son aménagement
comme le FdG, encore une fois partisan d'un capitalisme "keynésien" (Melenchon).

Eric Toussaint, président du CADTM Belgique, et militant de la IVème internationale,
a effectué six séjours en Equateur en 2007-2008
dans le cadre de sa mission en tant que membre de la commission d'audit.

Il a tout fait pour que l'Equateur se débarasse du maximum de dettes,
tout en défendant l'annulation, comme tout révolutionnaire,
contrairement réformiste keynésien Mélenchon.

Eric Toussaint n'a depuis cessé d'alerter sur les atermoiements du gouvernement Correa,
qui menacent le processus d'émancipation,
car il mélange authentiques progressistes et représentants du capital.

Que l'on puisse être le plus unitaire pour avancer, pour des conquêtes partielles,
sans se mettre la tête dans le sable, en sachant qu'une révolution qui n'avance pas vers le socialisme,
tombe nécessairement sous le poids du capital, les sectaires à la Mélenchon ne le comprennent pas.

Frapper ensemble, mais marcher séparément pour défendre la seule issue possible,
c'est pourtant l'abc de l'action pour le socialisme.
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Message  Roseau Jeu 15 Mar - 20:47

Faudra attendre Juin pour la Gauche Plus Rien...
«Les majorités politiques se constituent au moment des législatives. C’est à ce moment-là qu’on tranchera, et pas avant. Comme en 1981», explique l’ancien directeur de la rédaction de L’Humanité. A l’époque, le PCF avait attendu l’élection de ses députés pour rejoindre le gouvernement de Pierre Mauroy.

Source (payante): http://www.mediapart.fr/journal/france/150312/le-front-de-gauche-reflechit-deja-lapres-presidentielle?page_article=2


Dernière édition par Roseau le Jeu 15 Mar - 20:55, édité 1 fois
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Message  n1n3yard5 Jeu 15 Mar - 20:51

frontdegaucheflandremaritime.blogspot.com/2012/03/sarko-larnaque-voila-maintenant-que.html

Sarko l'arnaque

Voilà maintenant que même Nicolas Sarkozy se met à recycler une proposition du Front de Gauche : obliger les Français qui paient leurs impôts à l'étranger à s'acquitter auprès du fisc français de la différence éventuelle entre ce qu'ils ont versé dans le pays où ils ont leur résidence fiscale et ce qu'ils auraient dû verser en France.

Dommage que cette proposition, comme celle visant à encourager les entreprises produisant en Europe, ne s'accompagne pas de la remise en cause de la logique de la concurrence libre et non faussée chère au traité de Lisbonne et au traité Sarkozy-Merkel.

En défendant le principe de la désobéissance européenne sur Schengen, dans l'objectif imbécile et inhumain de durcir les politiques migratoires, le Président sortant fait au moins une démonstration. Aucun cadre européen n'est indépassable. Pourquoi ce qui serait possible sur Schengen ne le serait pas pour en finir avec le dumping social, la libéralisation de certains secteurs ou les missions de la BCE ? C'est un terrible aveu de la part de l'inspirateur du traité de Lisbonne. Si nous sommes enfermés aujourd'hui dans le carcan de traités imbéciles c'est parce que les dirigeants du pays, lui en tête, l'ont accepté voire souhaité. Nous sommes donc confortés dans nos arguments et renforcés dans notre volonté d'en finir avec ce président et le régime agonisant dont il incarne la dégénérescence.

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Message  Achille Jeu 15 Mar - 21:12

Je retiens donc que le NPA soutient le moratoire et l'audit citoyen de la dette. Bravo pour ces progrès unitaires.

Roseau a écrit:
Eric Toussaint n'a depuis cessé d'alerter sur les atermoiements du gouvernement Correa,
qui menacent le processus d'émancipation,
car il mélange authentiques progressistes et représentants du capital.

Devinette : Qui a écrit en Juillet 2011 le texte suivant:

En 2007, sept mois après avoir été élu, le président équatorien Rafael Correa a fait procéder à un audit de la dette du pays. Les conclusions ont montré que de nombreux prêts avaient été accordés en violation des règles élémentaires du droit international. En novembre 2008, l’Equateur a donc décidé de suspendre le remboursement de titres de la dette venant à échéance les uns en 2012, les autres en 2030. Ce faisant, ce petit pays d’Amérique du Sud est parvenu à racheter pour 900 millions de dollars des titres valant 3,2 milliards de dollars. Si l’on prend en compte les intérêts que l’Equateur ne devra pas verser, puisqu’il a racheté des titres qui arrivaient à échéance en 2012 ou en 2030, le Trésor public équatorien a économisé environ 7 milliards de dollars. Cela a permis de dégager de nouveaux moyens financiers et d’augmenter les dépenses sociales dans la santé, l’éducation, l’aide sociale et le développement d’infrastructures de communication.
En matière d’endettement, la Constitution équatorienne, adoptée au suffrage universel en septembre 2008, représente une grande avancée. L’article 290 soumet notamment tout endettement futur aux règles suivantes :
1 - On ne recourra à l’endettement public que si les rentrées fiscales et les ressources provenant de la coopération internationale sont insuffisantes ;
2 - on veillera à ce que l’endettement public n’affecte pas la souveraineté nationale, les droits humains, le bien-être et la préservation de la nature ;
3 - l’endettement public financera exclusivement des programmes et projets d’investissement dans le domaine des infrastructures, ou des programmes et projets qui génèrent des ressources permettant le remboursement. On ne pourra refinancer une dette publique déjà existante qu’à condition que les nouvelles modalités soient plus avantageuses pour l’Equateur ;
4 - l’« étatisation » des dettes privées est interdite.

je re-cite : En matière d’endettement, la Constitution équatorienne, adoptée au suffrage universel en septembre 2008, représente une grande avancée
Un réformiste liquidateur ? Un keynesien ? non c'est Eric Toussaint dans le Monde Diplomatique.

Achille

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Message  Copas Jeu 15 Mar - 23:22

Achille a écrit:Je retiens donc que le NPA soutient le moratoire et l'audit citoyen de la dette. Bravo pour ces progrès unitaires.

Ah notre ami découvre la participation du NPA a des batailles unitaires...

C'est bizarre il discourt pendant des pages et des pages sur le NPA et le FdG et il ne connait toujours pas les positions des uns et des autres, ainsi que leurs pratiques...

C'est dur la vie, mais on a comprit qu'il n'est pas là pour un raisonnement rationnel mais en mission...

Bon le NPA n'a pas comme programme de rembourser la dette, tandis que le FdG oui pour une belle partie ne réclamant seulement que la bourgeoisie en paye une belle partie, sans trop s'embarasser de sa légitimité.

Le NPA lui pense que la dette publique est illégitime et n'a pas à être payée, qu'elle est une des machines de guerre contre la classe populaire pour rétablir les taux de profits.

Le point de rencontre souhaité par le NPA est de développer une mobilisation sur un moratoire (on arrête de payer, tout de suite) et d'un audit pour démonter publiquement les mécanismes de cette dette. Là, la question de la démarche d'audit-moratoire est censé avoir une vertu pédagogique et unifier les énergies pour que dans cette bataille les masses comprennent que cette dette est illégitime et qu'il ne faudra jamais en payer un cent.

Je ne partage pas ce point de vue, je pense qu'un refus de payer tout de suite, se défends aussi bien vis à vis de la classe populaire que le processus moratoire-audit-refus de payer.

La question des rigolos diirgeants du FdG ressorts d'un autre problème . Je cite le programme : :

L’ARGENT PUBLIC
Nous voulons libérer les finances publiques des griffes des marchés financiers.
Notre stratégie se décline en quatre axes : reprise du contrôle des mouvements de capitaux aux frontières de l’Union européenne; possibilité que les banques centrales contribuent directement au financement des biens et des services publics; obligation de détention de titres de la dette publique par les institutions financières; abrogation du Pacte de stabilité et du Pacte pour l’Euro+ pour ouvrir la voie à un nouveau Pacte européen de progrès social et de co-développement.

Notre désobéissance fera tache d’huile dans l’Union et dans la zone euro. Elle sera un appui pour les pays dévastés par les plans de rigueur (Grèce, Portugal, Espagne, etc.). À terme, notre objectif est de briser le bloc libéral au sein de l’UE et de pousser à la négociation d’un nouveau traité. Il faut sortir du pessimisme et de la soumission à la technocratie européenne. La France, en tant que pays fondateur de réaménagement négocié des dettes publiques, l’échelonnement des remboursements, la baisse des taux d’intérêts les concernant et leur annulation partielle. Nous exigerons des moratoires et des audits sous contrôle citoyen
.

La France proposera une refonte des missions et des statuts de la BCE, qui doit être mise sous contrôle démocratique pour lui permettre de pouvoir prêter à taux faibles, voire nuls, directement aux États, et d’acheter des titres de la dette publique sur le marché monétaire pour promouvoir l’emploi, la formation et les services publics, en ayant pour objectif de répondre aux besoins humains et à ceux de la planète. Nous ,proposerons la création d’un «Fonds européen de développement
social, écologique et solidaire» répondant à cette exigence; d’un«visa social et écologique » pour les échanges commerciaux; et l’abandon de toute politique de la « flexicurité ».

Le NPA tente de se servir des ambiguïtés du FdG pour pousser, aider à une bataille unitaire pour ne pas payer la dette et la dénoncer.Ce qui est écrit dans le programme du FdG est une toute autre histoire.




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Message  n1n3yard5 Jeu 15 Mar - 23:35

Copas a écrit:
Bon le NPA n'a pas comme programme de rembourser la dette, tandis que le FdG oui pour une belle partie ne réclamant seulement que la bourgeoisie en paye une belle partie, sans trop s'embarasser de sa légitimité.

Vous cherchez vraiment la petite bête Smile

placeaupeuple2012.fr/entretien-avec-jacques-genereux/

Comment distinguer une dette illégitime d’une dette légitime ?

placeaupeuple2012.fr/la-dette-cest-chouette/

Une petite vidéo pédagogique sur la dette, légitime ou pas ?







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Message  Achille Jeu 15 Mar - 23:43

n1n3yard5 a écrit:
Copas a écrit:
Bon le NPA n'a pas comme programme de rembourser la dette, tandis que le FdG oui pour une belle partie ne réclamant seulement que la bourgeoisie en paye une belle partie, sans trop s'embarasser de sa légitimité.

Vous cherchez vraiment la petite bête Smile

placeaupeuple2012.fr/entretien-avec-jacques-genereux/

Comment distinguer une dette illégitime d’une dette légitime ?

placeaupeuple2012.fr/la-dette-cest-chouette/

Une petite vidéo pédagogique sur la dette, légitime ou pas ?


Copas n'est même pas d'accord avec l'expression publique du NPA, alors... allez je me cale sur ses méthodes : il est en mission pour sa fraction affraid

Achille

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Message  Roseau Ven 16 Mar - 1:58

Achille a écrit: je re-cite : En matière d’endettement, la Constitution équatorienne, adoptée au suffrage universel en septembre 2008, représente une grande avancée
Un réformiste liquidateur ? Un keynesien ? non c'est Eric Toussaint dans le Monde Diplomatique.
Décidément, c'est l'art du truquage et il oblige à répéter.

Bien sur que Eric Toussaint et tous les militants révos, en Equateur et ailleurs,
se fécilitent de toutes les avancées contre le capital.
Je me suis battu pendant des années comme délégué CGT pour tout:
des salaires à l'amélioration des chiottes, mais j'ai toujours défendu l'annulation de l'exploitation de classe.
Seuls des sectaire ne comprennent pas cela.

Toussaint comme tous les autres ne demandent pas l'aménagement de la dette,
ils ne sont pas des infirmiers du capital, des keynésiens s'opposant aux révolutionnaires,
comme se présente lui-même Mélenchon.

Toussaint demande comme tous les militants qui ne défendent pas le capital,
depuis Marx que j'ai cité, l'annulation de la dette.

Il vient même de sortir un bouquin, et fait une tournée de conférences sur ce thème.
Son titre "Notre AAA, Audit, Annulation, Autre politique.
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Message  Roseau Ven 16 Mar - 2:13

Source: http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2012/03/05/christophe-barbier-jean-luc-melenchon-et-maquillages-ii.html

D'après Le Parisien, Jean-Luc Mélenchon « juge grotesque la polémique sur le halal » et assène la leçon « ça suffit d’opposer les Français les uns aux autres à cause de leur religion ! », où est l'éventuel démenti de l'intéressé a ses déclarations publiées récemment par Christophe Barbier dans le livre Maquillages ? Comme nous l'avons déjà rappelé dans notre article « Christophe Barbier, Jean-Luc Mélenchon et Maquillages (I) », Jean-Luc Mélénchon aurait déclaré à Barbier : « Vous savez pourquoi le NPA est fichu ? Parce qu'on ne transforme pas un groupuscule d'intellectuels juifs du Quartier latin en parti de masse des banlieues musulmanes ». Deux semaines après la parution du livre de Christophe Barbier, on ne peut que dresser un constat de cette absence de démenti. Pourquoi, d'ailleurs, le silence prolongé des médias sur ces propos dont Jean-Luc Mélenchon ne semble pas à ce jour avoir publiquement nié l'authenticité ? Certes, Christophe Barbier a non seulement rendu publics les propos qu'il attribue à Mélenchon, mais il les a lui-même même trouvés justes dans l'émission sur Europe 1 présentant Maquillages. Serait-ce l'une des raisons de la discrétion médiatique que l'on constate depuis quinze jours ?

Le 5 mars, le portail marocain Yabiladi se plaint « France : Le duo Sarkozy-Guéant continue de surenchérir sur le dos des Musulmans ». Que penser, de ce point de vue, de la référence à des « banlieues musulmanes » que Christophe Barbier attribue à Jean-Luc Melenchon dans Maquillages ?

La pratique d'une religion, ou l'absence de cette pratique, fait partie de la sphère personnelle de chaque citoyen, quelles que soient ses origines. Jean-Luc Mélenchon est censé le savoir.

Dans une République de libre circulation, peut-on valablement classer une zone géographique d'après les origines d'une partie de ses habitants ? Et a-t-on le droit d'attribuer des religions d'après les origines des personnes ? Dans un Etat laïque, la religion supposée d'un secteur de la population ne peut en aucun cas être utilisée pour caractériser une « banlieue ».

Le 5 mars également, Saphir News dénonce « Islamophobie : une association musulmane vandalisée quatre fois en 15 mois », se référant à des attaques subies par les locaux de l'association Action Islamique. Est-ce vraiment opportun, dans un tel contexte, de parler de « banlieues musulmanes » ou de ne pas démentir ce type de propos publiés dans un livre de large diffusion ?

Et pourquoi, dans une République, des citoyens d'origine juive ne pourraient-ils pas discuter utilement de politique avec des citoyens d'origine musulmane et faire partie du même mouvement, ensemble avec d'autres citoyens de toutes origines ?

Outre son contenu à connotation communautaire franchement inadmissible, l'allusion à un « groupuscule d'intellectuels juifs » de la part de Jean-Luc Mélénchon à propos du NPA rapportée par Christophe Barbier dans son livre Maquillages (Grasset) paraît complètement déplacée et relevant du « grand n'importe quoi ». Quel rapport avec la réalité politique et historique du NPA ?

Les origines directes de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) remontent à 1968-69. Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) fut fondé quarante ans plus tard, en février 2009. En 2008, la LCR comptait 3500 adhérents, jeunesses comprises. Elle était donc loin d'un stage « groupusculaire ».

Ajoutons qu'Olivier Besancenot avait obtenu 1.210.562 voix (4.45% des suffrages) au premier tour des élections présidentielles de 2002, devant Robert Hue (960.480 voix, 3.37 %), Christiane Taubira (660.447 voix, 2.32 %), Corinne Lepage (535.837 voix, 1.88 %)... Une « fraction » fort importante, si on pense aux 4.610.113 voix (16.18 %) obtenues par Lionel Jospin, comparées aux 4.804.713 voix (16.86 %) de Jean-Marie Le Pen. Le taux d'abstention a été de 28.40% au premier tour.

Un résultat qui en dit long sur ce que les citoyens pensaient des cinq ans de « gauche plurielle » que l'alors ministre Jean-Luc Mélenchon persiste à défendre à ce jour.

Au premier tour des élections présidentielles de 2007, Olivier Besancenot obtiendra 1.498.581 voix (4.08 %), loin devant Marie-George Buffet (707.268 voir, 1.93 %), Dominique Voynet (576.666 voix, 1.57 %) ou José Bové (483.008 voix, 1.32%). Son résultat réprésente presque un sixième des voix obtenues par Ségolène Royal au premier tour (9.500.112 voix, 25.87 %).

Le résultat électoral d'avril 2002 a mis fin au confortable poste de ministre de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier en voudrait-il à la LCR à cause du « mauvais souvenir » du premier tour des présidentielles qui lui ont coûté sa « bonne place » ? Et les transactions qui ont conduit à la formation du Front de Gauche ne ressemblent-elles pas étrangement à des alliances de « déboutés de 2002 » visant à contrer le NPA ?

Mais ce n'est pas par de telles alliances politiciennes, que l'on peut étouffer le désastreux bilan de la « gauche plurielle » de Lionel Jospin de 1997-2002 (record de privatisations, accords européens de casse sociale, lois et décrets de démolition sociale et institutionnelle...), et ce n'est nulle part ailleurs qu'il convient de rechercher les causes de sa débâcle électorale de 2002[...]

Où est la réponse, ou le démenti, de Jean-Luc Mélenchon sur les propos que lui attribue Christophe Barbier dans Maquillages ? Pour rappel (page 193) :

(...) C'est Mélenchon qui me glissa un jour la verité sur la décadence du NPA. Démaquillé, il remettait son écharpe du geste éprouvé de syndicaliste qu'il aurait pu être, et se fit l'oeil piquant et la joue rose : « Vous savez pourquoi le NPA est fichu ? Parce qu'on ne transforme pas un groupuscule d'intellectuels juifs du Quartier latin en parti de masse des banlieues musulmanes ». Mélénchon le républicain parle clair quand il ausculte sa gauche. (...)

(fin de l'extrait de Maquillages, de Christophe Barbier, Editions Grasset & Fasquelle, 2012)
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Message  Copas Ven 16 Mar - 8:51

n1n3yard5 a écrit:
Copas a écrit:
Bon le NPA n'a pas comme programme de rembourser la dette, tandis que le FdG oui pour une belle partie ne réclamant seulement que la bourgeoisie en paye une belle partie, sans trop s’embarrasser de sa légitimité.

Vous cherchez vraiment la petite bête :)

placeaupeuple2012.fr/entretien-avec-jacques-genereux/
Comment distinguer une dette illégitime d’une dette légitime ?
placeaupeuple2012.fr/la-dette-cest-chouette/
Une petite vidéo pédagogique sur la dette, légitime ou pas ?

Ah non ! Tu n'es pas respectueux des autres et tu les prends vraiment pour des cons !
Ce que je cite est ce qui est, à ma connaissance, le programme du FdG.

C'est donc ce sur quoi s'engage le FdG : rembourser. Il ne s'agit pas là d'une orientation pédagogique mais le socle programmatique du FdG qui met au centre de sa stratégie le changement par les urnes.

Donc c'est ce que ceux que tu adores sans trop de discernements ont écrit .

Ce n'était donc qu'un petit exercice pour démontrer les volontés du NPA de faire faire au moins un petit pas en avant dans des batailles de résistance unitaire et la démonstration que ces objectifs étaient compliqués avec le FdG car ce regroupement n'est pas dans la même logique au niveau programmatique.

Le FdG est pour rembourser la dette, c'est écrit dans son programme :

Nous agirons pour le réaménagement négocié des dettes publiques, l’échelonnement des remboursements, la baisse des taux d’intérêts les concernant et leur annulation partielle. Nous exigerons des moratoires et des audits sous contrôle citoyen.

Tout cela est clairement flou, mais l'entendement le meilleur n'est pas fameux.
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Message  Achille Ven 16 Mar - 9:30

Copas a écrit:
Le FdG est pour rembourser la dette, c'est écrit dans son programme :
Nous agirons pour le réaménagement négocié des dettes publiques, l’échelonnement des remboursements, la baisse des taux d’intérêts les concernant et leur annulation partielle. Nous exigerons des moratoires et des audits sous contrôle citoyen.

Il suffit pourtant de lire. Le "réaménagement" signifie précisément qu'au minimum une partie de la dette ne sera pas remboursée Pourquoi ? parce que cette dette est caractérisée comme "illégitime", qu'il y aura des "moratoires" cad des cessations de paiement et enfin un audit citoyen pour décider de l'annulation de la dette ou de son niveau de remboursement (comme l'a montré l'Equateur)

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Message  Achille Ven 16 Mar - 9:55

Roseau a écrit:-
Bien sur que Eric Toussaint et tous les militants révos, en Equateur et ailleurs,
se fécilitent de toutes les avancées contre le capital.

Quand Roseau n'a plus d'arguments pour salir le FdG il fait des copier/coller calomnieux du journaliste bourgeois Barbier.

Il aurait aussi un autre mentor puisqu'il nous cite sans arrêt Eric Toussaint. Pourra-t-til nous expliquer la collaboration d'Eric Toussaint au réseau Voltaire propagandiste des thèses révisionnistes sur l'attentat du 11 Septembre par son fondateur : Thierry Meyssan ?

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Message  panchoa Ven 16 Mar - 10:24

Le Front de gauche réfléchit déjà à l'après-présidentielle mediapart
15 MARS 2012 | PAR LENAÏG BREDOUX ET STEPHANE ALLIES

C’est un luxe que tous n’ont pas : penser déjà à l’après-présidentielle, quand le succès des premiers mois de campagne aplanit les désaccords et aiguise les convoitises. Alors que Jean-Luc Mélenchon s’est installé sur le seuil des 10 % dans les enquêtes d’opinion, il espère une nouvelle «démonstration de force» ce dimanche, avec le grand rassemblement pour la VIe République prévu place de la Bastille, à Paris. Au moins 20 000 personnes sont attendues pour laisser espérer aux hérauts de «l’autre gauche» un avenir en rouge.
Les différends d’antan entre anciens socialistes et communistes, qui avaient rythmé le calendrier électoral depuis les européennes fondatrices de 2009, semblent loin. «Si, avant, on pouvait dire que le Front de gauche divisait le PCF, aujourd’hui il rassemble, estime François Delapierre, directeur de campagne et lieutenant de Mélenchon. Plus personne n’est dans l’idée que “c’est le PCF qui amène les voix”. Il y a une adhésion inédite.» «Même des socialistes me disent qu’ils ont besoin d’un fort score du Front de gauche, savoure et confirme Olivier Dartigolles, responsable PCF de la campagne présidentielle. Pour que le 22 avril, les regards se tournent vers la gauche et pas vers une recomposition politique avec le Modem…»
Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain et Pierre Laurent© Thomas Haley
«Comme nous l’a toujours dit Oskar Lafontaine (chef de file de Die Linke en Allemagne), les succès électoraux permettent d’acquérir une culture commune», dit Alexis Corbière, proche de Mélenchon. «Plus que les organigrammes très détaillés ou le caporalisme, c’est la dynamique politique qui prime, approuve Clémentine Autain. On ne s’étend plus sur nos désaccords et, qui que nous soyons, d’où que nous venions, on dit la même chose dans les meetings. Il y a encore des nuances entre nous, mais elles n’ont rien à voir avec le grand écart idéologique entre un Valls et un Montebourg au PS…»
En cas de victoire de François Hollande, les responsables du Front de gauche sont convaincus qu’un boulevard va s’ouvrir. «S’il n’arrive finalement pas à convaincre la City ou Merkel, on va rentrer dans un processus dangereux, pronostique ainsi Delapierre. On ne sait pas ce qui se peut passer dans de telles situations. En Grèce, ils ont eu droit à neuf plans d’austérité, aussi parce que la gauche est ultra-divisée. En France, on est prêt. On est rassemblé et on est haut dans les sondages. Donc on pourra être une alternative de gauche crédible à une politique de rigueur, et le FN ne sera plus tout seul.»
D’ici là, le Front de gauche devra surmonter de nombreux écueils s’il veut durablement s’imposer dans le paysage politique. Et plus l’échéance de la présidentielle approche, plus l’inévitable question de la participation gouvernementale se pose face à un Parti socialiste dominant qui a déjà conclu un accord avec deux autres forces, Europe Ecologie-Les Verts et le MRC de Jean-Pierre Chevènement.

Aller ou non au gouvernement ?
© Thomas Haley
C’est LE sujet épineux au Front de gauche. Tabou il y a encore six mois, tant la question de la relation au PS a pu le diviser, il est désormais abordé plus sereinement. En clair : un consensus semble aujourd’hui se dégager pour refuser de participer à un gouvernement sous la houlette de François Hollande, communistes compris. S’il se confirme, ce serait une vraie rupture pour le PCF qui, depuis la victoire de François Mitterrand en 1981, a toujours accepté les maroquins ministériels.

«On ne participera pas à une politique qui ne se donnera pas les moyens d’une rupture», estime d’emblée le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles. Il voit trois obstacles insurmontables : «La VIe République, la répartition des richesses, la question européenne.» Avant d’ajouter : «Dans le parti, on sait bien qu’on n’ira pas dans un gouvernement qui serait un “Papandréou light”.»
Les communistes interrogés confient que la consultation des militants du PCF tournerait très largement en faveur d’une non-participation. «Seuls les cadres intermédiaires ou certains élus locaux plaident pour», explique un dirigeant national. Ainsi que les anciens partisans de Robert Hue, qui s'est rallié à Hollande.
Membre de l’équipe de campagne et élu communiste à Paris, Ian Brossat estime aussi que «dans le rapport de force actuel, la participation gouvernementale paraît inenvisageable. Le traumatisme de la dernière expérience gouvernementale (sous Lionel Jospin) est très ancré». Selon lui, «on consultera les militants mais il n’y aura pas photo : les communistes n’accepteraient que s’il y a réellement un changement de société. Ils ne veulent pas être un pot de fleurs dans un gouvernement».
Plus prudent, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, refuse de trancher dès à présent. Seule certitude – et c’est déjà un changement de ton significatif par rapport aux derniers mois où il éludait la question : il n’y aura pas de communistes dans le premier gouvernement Hollande. «Les majorités politiques se constituent au moment des législatives. C’est à ce moment-là qu’on tranchera, et pas avant. Comme en 1981», explique l’ancien directeur de la rédaction de L’Humanité. A l’époque, le PCF avait attendu l’élection de ses députés pour rejoindre le gouvernement de Pierre Mauroy. Un proche de Pierre Laurent décrypte : «Il ne peut pas dire “non” maintenant parce qu’il n’a pas envie, et à raison, de se satisfaire du rapport de force actuel, et parce qu’on pense qu’on peut encore progresser.»
Les autres forces du Front de gauche sont elles encore plus déterminées : ni le Parti de gauche, ni la Gauche unitaire (petit groupe composé d’anciens de la LCR), ni le mouvement de Clémentine Autain ne veulent aller dans un gouvernement Hollande. Pour Alain Faradji, représentant de Gauche unitaire, «si c’était difficile de ne pas participer en 1981» ou s’il «y a une série de mesures qui ont fait que le gouvernement Jospin était plus à gauche que social-démocrate», la situation est bien moins ambiguë aujourd’hui. «Le centre de gravité de l’équipe autour de François Hollande est tellement éloigné du reste de la gauche que c’est aujourd’hui impossible d’aller dans un gouvernement», tranche-t-il. A titre personnel, Mélenchon a aussi maintes fois répété qu’il n’accepterait pas un poste ministériel.

«Pour les communistes, c’est une question de culture, explique le mélenchoniste François Delapierre. Aller aux élections sans participer au gouvernement, pour eux, c’est du gauchisme. Mais avec Jean-Luc, c’est différent. Il a déjà été ministre, donc ce n’est pas du gauchisme. Et eux-mêmes ont un souvenir douloureux de la gauche plurielle.» «C’est s’ils y vont qu’ils s’isolent, dit un mélenchoniste, ils vont quand même récupérer plus de financement aux législatives, faire de nouveaux adhérents. Et puis il y a des municipales dans deux ans, ils ne sont pas idiots, ils voient bien l’intérêt stratégique à continuer de construire une alternative au PS.»
Proche de Mélenchon, Alexis Corbière ne s’inquiète pas. «L’idée de dilapider trois ans de rassemblement et de dynamique dans une aventure gouvernementale hasardeuse les fait réfléchir, dit-il. Le fait de voir la CGT s’engager à ce point dans la campagne, ça veut dire quelque chose.» D’ailleurs, confie un autre cadre non-communiste, un «indice ne trompe pas et plaide en faveur d’une non-participation des communistes : il n’y a aucun groupe de travail PS/PCF qui se réunit pour préparer l’éventualité d’un accord gouvernemental…» Reste la crainte, réelle, de débauchages individuels de communistes tentés par l’aventure gouvernementale. «On regarde, on réfléchit pour voir qui… Pour l’instant, on ne voit pas très bien qui pourrait rompre», admet un cadre du Front de gauche.

Vers une nouvelle force ?
Mais si le Front de gauche passe sans encombre l'obstacle du rapport au PS, il devra aussi assurer sa propre pérennité. Depuis sa création en 2009, il est tiraillé en interne entre deux choix fondamentaux : rester un cartel d’organisations ou constituer progressivement un nouveau parti. Là encore, on retrouve la même opposition entre d’un côté les communistes, hostiles à l’idée de se dissoudre dans un collectif plus grand, et les autres forces, bien plus modestes et issues de ruptures avec d’autres courants (le PS ou l’extrême gauche).
«Cette fois, il ne s’agit plus de discuter construction, mais pérennisation, dit Eric Coquerel, secrétaire aux relations unitaires du Parti de gauche. Après chaque élection depuis trois ans, ça tangue un peu et tout le monde repart dans son coin. Il faut désormais aller au-delà des seuls rendez-vous électoraux.» Pour cet ancien chevènementiste, «grâce à cette campagne, on a un vrai terreau sur lequel imaginer» la forme que le Front de gauche peut prendre. «Désormais on met le logo du Front de gauche sur les tracts, sans discussions, se réjouit François Delapierre. Y a pas si longtemps, on avait des discussions sur la taille du logo de chaque organisation !»
L’idée d’un «Front de gauche fédératif, plus intégré», selon les termes de Coquerel, est d’ores et déjà en débat. Mais ceux qui détiennent la clé de cette mutation restent les communistes. «On a toujours été pour une nouvelle force, mais le PCF est contre, constate Clémentine Autain. Le défi est donc de sortir du cartel d’organisation. Par exemple en prolongeant les assemblées citoyennes, essentiellement réunion des militants de chaque parti, mais où peuvent aussi venir des non-adhérents.» Mais en inventant de nouvelles formes pour ne pas se «ringardiser comme Die Linke», dit-elle. Coquerel cite de son côté l’exemple du «Frente amplio» («Front large») de Pepe Mujica en Uruguay, ancien guérilléro devenu président, un mouvement réunissant partis, syndicats, associations, revues intellectuelles, mais aussi simples citoyens.

S’il n’est pas question de dissolution du parti en un nouveau grand parti, le PCF a conscience de sa «responsabilité éminente», ainsi que le dit Olivier Dartigolles. «Nous ferons une proposition stratégique pour construire une nouvelle étape, indique-t-il, pour montrer qu’on peut encore se développer à une échelle encore plus grande.» Mais pas question de parler de «nouvelle structuration», il préfère parler de «nouvelle étape stratégique».
«Il faudra trouver les moyens d’associer ceux qui nous rejoignent sans adhérer, estime aussi Ian Brossat, responsable des questions de sécurité au PCF. Dans cette campagne, les communistes relèvent la tête. Même ceux qui étaient contre la candidature de Mélenchon sont conquis par sa campagne. A Paris, le PCF fait une carte par jour en janvier. On y gagne, et cela fait réfléchir les communistes.»
La formule d’un rassemblement de forces convient finalement aux mélenchonistes, au départ irrités par les réticences du PCF à se dépasser. «Au bout du compte, la formule du cartel permet de poursuivre l’ouverture… C’est pas mal en fait, sourit Delapierre. L’élaboration d’un programme sous la forme procédurale d’un grand parti avec diverses tendances aurait été beaucoup plus compliquée.»
«Le périmètre actuel permet de continuer l’ouverture vers les socialistes qui voudraient nous rejoindre, comme vers ceux du NPA, abonde Alexis Corbière. Même si on n’a pas changé sur la pertinence du modèle politique d’une nouvelle force unitaire, la forme intermédiaire du Front de gauche nous va aussi.»

Discussions avec le NPA et l'aile gauche d'EELV
Pour accueillir de nouveaux militants, ou des militants déjà actifs dans d’autres partis, plusieurs réflexions sont aussi à l’œuvre. Si le PCF demeure de loin le parti le plus implanté et ayant les plus gros effectifs, les autres forces membres du Front de gauche (six organisations aujourd’hui) travaillent à une recomposition interne, histoire de peser davantage face aux communistes.
Deux hypothèses sont à l’étude. La première serait un «nouveau PG», accueillant par exemple les membres de la Gauche anticapitaliste (ancienne majorité du NPA, en désaccord avec la candidature de Philippe Poutou). «Le PG a matière à s’élargir, on gagne une centaine d’adhérents par semaine depuis le début de l’année, confirme Eric Coquerel. Si jamais un courant politique significatif voulait nous rejoindre, on se refonderait comme on l’a déjà fait pour accueillir Martine Billard et ses proches (ex-membre des Verts, puis fondatrice d’un petit groupe à la gauche des écolos) en juillet 2009. Le PG a toujours été pensé comme un parti-creuset et un parti d’action, à la structure souple.»
La seconde, qui a les faveurs d’un PCF pas réjoui à l’idée de devoir traiter avec un PG plus fort, consisterait à voir émerger un troisième pôle à l’intérieur du Front de gauche, rassemblant la Fase de Clémentine Autain, les communistes rénovateurs et les Alternatifs (héritiers du PSU), auxquels se joindraient la Gauche anticapitaliste du NPA. Des discussions sont également menées en ce moment avec le militant altermondialiste Christophe Aguiton, le pasteur écolo Stéphane Lavignotte et des membres de l’aile gauche d’Europe Ecologie-Les Verts. Un troisième pôle «écolo-gaucho-alter» qui fait faire la moue au PG. «Je crois difficilement à une troisième voie dont le seul point commun idéologique serait d’être ni PCF, ni PG», dit Eric Coquerel.
Mais le Front de gauche n’en est pas encore là. D’ici là, il doit passer l’épreuve de la présidentielle où les sondages ne font pas les scores. Puis prouver qu’il peut être autre chose qu’un outil électoral efficace électrisé par un tribun, et qu’il a une utilité politique face à un François Hollande qui fuit tout affrontement idéologique sur sa gauche.


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Message  verié2 Ven 16 Mar - 11:44

Article intéressant. L'objectif pourrait donc être, pour certains, au delà des échéances électorales, de transformer le cartel électoral en nouveau parti social-démocrate se positionnant à gauche du PS. Ce n'est sans doute pas absolument impossible, mais ça semble difficile. Le PCF, malgré ses traditions et ses militants, est déjà déchiré par toutes sortes de forces centrifuges. Qu'en serait-il d'un rassemblement aussi hétérogène qui bénéficie pour le moment d'aspirations très diverses ? On peut douter, si ce parti devait voir le jour, qu'il soit plus durable que Die Linke ou Rifondazione qui disposaient d'appareils autrement plus solides.

On verra déjà s'il résiste à la participation gouvernementale... après les législatives. Car le deal avec le PS, pour faire élire des députés FdG ou PCF, ce sera au minimum le soutien au gouvernement...


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Message  gérard menvussa Ven 16 Mar - 12:50

Car le deal avec le PS, pour faire élire des députés FdG ou PCF, ce sera au minimum le soutien au gouvernement...
On peut parfaitement soutenir le gouvernement de l'extérieur, sans participation. Le "soutien critique" me semble la meilleure opération, et parfaitement acceptable par le ps...
On se retrouverais dans une configuration assez semblable a celle de 36... Le pcf a cette occasion n'a pas trop pâti de sa position de soutien "extérieure" au front populaire...
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Message  verié2 Ven 16 Mar - 13:22

gérard menvussa a écrit:
Car le deal avec le PS, pour faire élire des députés FdG ou PCF, ce sera au minimum le soutien au gouvernement...
On peut parfaitement soutenir le gouvernement de l'extérieur, sans participation. Le "soutien critique" me semble la meilleure opération, et parfaitement acceptable par le ps...
On se retrouverais dans une configuration assez semblable a celle de 36... Le pcf a cette occasion n'a pas trop pâti de sa position de soutien "extérieure" au front populaire...
Tu conviendras que la situation est totalement différence de celle de 36, où le PCF était un parti puissant et très discipliné. Sans même parler de la pression de la mobilisation et des conquêtes qui ont permis à Thorez de soutenir en faisant bonne figure. Cette fois, ce sera la politique d'austérité qu'il faudra soutenir... même de façon "critique".

L'article de Mediapart évoque la possibilité de "débauchages individuels". Ces débauchages risquent d'être si nombreux, à tous les niveaux, qu'ils seront un peu plus que purement "individuels" et pourront conduire à l'éclatement. Car il est clair que nombre de politiciens qui se rallient au FdG, genre Autain, ont les dents longues et ne rêvent que de strapontins ministériels. Et il y en a pas mal du même genre au sein même du PCF et évidemment du PG...

Ces appétits seront difficiles à freiner, même si Mélenchon lui-même préfère se tenir (provisoirement ?) à l'écart de la mangeoire pour jouer à plus long terme. Après tout, il n'est pas très âgé et peut rêver d'un avenir présidentiel... What a Face

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Message  gérard menvussa Ven 16 Mar - 14:19

la situation est totalement différence de celle de 36
Sans doute ! Cependant, quand tu dis que "le parti communiste" était trés pûissant AVANT 36, je crois que tu tiens pas compte qu'il était en grave crise suite a son cours "ultra sectaire" qui l'avait réduit a quelques dizaines de milliers d'adhérents (dix fois moins qu'a l'heure actuelle) et que c'est justement sa participation dans la mobilisation de juin 36 qui lui avait permis de sortir de la nasse...
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Message  Marco Pagot Ven 16 Mar - 14:35

verié2 a écrit:Article intéressant. L'objectif pourrait donc être, pour certains, au delà des échéances électorales, de transformer le cartel électoral en nouveau parti social-démocrate se positionnant à gauche du PS. Ce n'est sans doute pas absolument impossible, mais ça semble difficile. Le PCF, malgré ses traditions et ses militants, est déjà déchiré par toutes sortes de forces centrifuges. Qu'en serait-il d'un rassemblement aussi hétérogène qui bénéficie pour le moment d'aspirations très diverses ? On peut douter, si ce parti devait voir le jour, qu'il soit plus durable que Die Linke ou Rifondazione qui disposaient d'appareils autrement plus solides.

On verra déjà s'il résiste à la participation gouvernementale... après les législatives. Car le deal avec le PS, pour faire élire des députés FdG ou PCF, ce sera au minimum le soutien au gouvernement...


Si le PCF se dissous dans un truc comme ça, j'en connais pas mal qui vont se barrer
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Message  verié2 Ven 16 Mar - 14:57

Gérard Ménussa
quand tu dis que "le parti communiste" était trés pûissant AVANT 36, je crois que tu tiens pas compte qu'il était en grave crise suite a son cours "ultra sectaire" qui l'avait réduit a quelques dizaines de milliers d'adhérents (dix fois moins qu'a l'heure actuelle) et que c'est justement sa participation dans la mobilisation de juin 36 qui lui avait permis de sortir de la nasse...

-Quand tu évoque le nombre d'adhérents, il faut savoir de quoi on parle. Il y avait certainement beaucoup plus de militants SFIC actifs dans les boîtes à la veille de 36 qu'aujourd'hui il n'y a de militants PCF. L'engagement et les aspirations de ces militants n'ont rien à voir...

- Le plus important, c'est que Thorez a certes arrêté la grève, ce qui montre d'ailleurs qu'il avait la main, que ça dépendait de lui (enfin de l'appareil PCF), mais il l'a fait après une victoire. Son discours, c'était en substance :"Nous avons remporté une belle victoire, ne la gâchons pas en essayant d'aller trop loin etc". Ensuite, il a soutenu Blum qui avait entériné la victoire en essayant de tirer la couverture à lui.

Mais, de quoi pourrait donc se prévaloir le PCF/FdG, s'il devait soutenir un gouvernement Hollande aujourd'hui ? Il pourrait dire au début "Laissons-lui sa chance." Mais ça ne pourrait pas durer longtemps, car Hollande n'a rien à offrir et il n'y a pas de mouvement pour le lui imposer.

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