Lutte ouvrière
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Re: Lutte ouvrière
Mais il comporte aussi des aspects négatifs :
-Utilisation excessives de certaines ressources naturelles
-Développement d'un mode de civilisation non viable à terme pour l'ensemble de la planète.
Une très grande partie des dégâts environnementaux sont d'abord d'authentiques attaques anti-ouvrières : Radio-activité, silicose, amiante, maladies liées à l'utilisation massive de nouvelles molécules dont on a aucune idée des effets, et d'anciennes dont on connait parfaitement les effets néfastes.
Et ce sont donc souvent les prolétaires et la classe populaire qui en sont frappés, de deux façons : par le travail et par la proximité des habitats dans les endroits les plus pollués.
Il arrive, et de plus en plus, que la petite bourgeoisie et la bourgeoisie soient frappés également (mais moins) par les dégâts indénombrables de leur rapacité.
Le socialisme serait également une gestion plus rigoureuse et plus précautionneuse des conditions de renouvellement de la nature et par conséquent celles du pouvoir du prolétariat.
En attendant, on lutte et on bloque autant que possible les crasses environnementales que produit le capitalisme, car elles sont d'abord contre le prolétariat et les conditions de l'espérance historique qui lui est liée.
Les batailles écologiques font partie, dans la plupart des fois, du champ des revendications du prolétariat et des couches populaires liées.
Un certain nombre d'industries de très grande ampleur font partie de secteurs qui mettent en cause la survie de l'humanité et par conséquent sont absolument attentatoires aux intérets court et long terme de la classe ouvrière.
Bien sur qu'il existe un certain nombre de façons de parler des problèmes environnementaux qui sont largement à petit bras et objet de couches sociales petites-bourgeoises.
Mais il y en a d'autres tout à fait populaires et revendications intrinsèques du prolétariat.
Dans un grand nombre d'entreprises les batailles sur la surveillance de substances nocives aux travailleurs est un des grands champs de la lutte de notre classe.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Lutte ouvrière
Par ailleurs, les "décroissantistes" qui sont attirés par le npa sont justement ceux qui commençaient a comprendre que le discours "moraliste" n'avait aucune prise sur la réalité des choses, et que notre analyse en terme de classe, de projet historique de la bourgeoisie etc avait beaucoup plus de prise sur la réalité que les annalyses qu'ils avaient rencontré jusque là ! Les décroissantistes ne sont pas tous (loin de là !) des "petits bourgeois" même si ça plait a certains militants de LO (en général tout autant "petits bourgeois" que ceux qu'ils dénoncent, mais passons)
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Lutte ouvrière
Je ne t'ai pas posé la question sur les "non communistes", mais sur les soi-disant "anticommunistes" "complètement étrangers au mouvement ouvrier". Je n'ai jamais rencontré de gens correspondant à cette description dans le NPA, donc je me demande à qui tu fais référence?Vals a écrit:par exemple mais pas seulement...être communiste n'est pas un critère pour rentrer au NPA et même en devenir cadre....et les "décroissants", par exemple,nico37 a écrit:L'ex GUDuzgun a écrit:Ça vise qui ça?Vals a écrit:le NPA [...] inclut dans ses rangs des non communistes ou des anticommunistes, des gens complètement étrangers au mouvement ouvrier
Quant au délire sur les bienfaits du capitalisme développant les forces productives, on touche à un autre débat mais le principe de base du socialisme normalement, c'est de substituer à la production pour le profit, une production guidée par les besoins sociaux, démocratiquement déterminés par la population. Étrangement, c'est aussi ce que défendent les objecteurs de croissance du MOC ou du NPA. Qui pour beaucoup d'entre eux, se disent aussi communistes. Mais pas du "communisme" stalinien, dans lequel ils ne voient pas un bilan "globalement positif"... (et moi non plus)
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Lutte ouvrière
Quant au délire sur les bienfaits du capitalisme développant les forces productives,
Pas très sérieux : j'ai dit exactement le contraire...!
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Élection présidentielle : les leçons du premier tour
Hollande et Sarkozy, arrivés en tête avec, respectivement, 28,63 % et 27,18 %, restent donc en lice pour l'élection du président de la République.
Si Hollande est élu, comme le prévoient les commentateurs, le moins qu'on puisse dire c'est que ce retour du Parti socialiste au pouvoir ne sera pas l'expression d'une poussée à gauche.
Seul le mécontentement contre Sarkozy a donné des ailes au candidat socialiste, et sûrement pas son programme ni même le ton de ses discours. En comparaison, le discours de Mitterrand lorsqu'il avait été élu en 1981 était d'un radicalisme quasi révolutionnaire. D'un radicalisme purement verbal, certes, comme la suite l'a montré. Mais, dans le langage de Hollande, il n'y avait vraiment rien pour les travailleurs, ni même de quoi enthousiasmer ce « peuple de gauche », comme l'électorat du PS et du PC aime à être qualifié. Même Régis Debray, conseiller de Mitterrand à l'époque, qui n'a rien d'un gauchiste, s'est étonné récemment, dans une interview radiophonique, de la tiédeur du programme de Hollande, où ne figure même pas le mot « nationalisation » ! Si le slogan de Hollande est « Le changement, maintenant », c'est bien le seul endroit où il a été question de changement, à part bien sûr le changement de la personne qui occupe le fauteuil présidentiel.
Les déplacements de voix à l'intérieur de chaque camp mènent à la même constatation : les voix que Sarkozy a perdues l'ont essentiellement été au profit de l'extrême droite.
C'est un euphémisme de dire qu'il n'y a pas eu un déplacement de voix de la gauche réformiste vers la candidature communiste révolutionnaire de Nathalie Arthaud, ni vers l'extrême gauche représentée par Philippe Poutou.
Même le Front de gauche de Mélenchon, qui grisé par les évolutions des sondages croyait tailler des croupières à Hollande, voire le dépasser, a dû se contenter de 11,10 %. Résultat qui est certes supérieur à ceux des candidats du PC en 2007 avec Marie-George Buffet et en 2002 avec Robert Hue, mais bien loin de ceux du PC avant que son suivisme derrière le PS fasse plonger ses résultats électoraux.
Globalement donc, non seulement il n'y a eu nulle poussée à gauche, mais au contraire un renforcement de la droite extrême. Signe d'un électorat populaire démoralisé, qui ne voit pas d'issue du côté de la gauche institutionnelle et qui, même pour exprimer son hostilité et son écœurement devant les alternances qui ne changent rien pour sa vie, se tourne vers l'extrême droite.
Et cet aspect ne pourra être que renforcé pendant la campagne du deuxième tour.
C'est une évidence que Hollande ne gauchira pas son langage et qu'au contraire sa préoccupation est de séduire l'électorat de Bayrou, et même une fraction de ceux qui ont voté pour Marine Le Pen. On verra au prix de quelles concessions. Mélenchon, au lieu de faire pression dans le sens de pousser Hollande à prendre en compte un peu plus les exigences des travailleurs, comme il l'a promis avant le premier tour, tient à faciliter l'opération de séduction en direction du centre en répétant qu'il ne demandera rien en contrepartie de son soutien à Hollande. Histoire de rassurer les électeurs de Bayrou : ils peuvent voter tranquillement pour Hollande car non seulement celui-ci ne sera pas l'otage de Mélenchon, contrairement aux âneries répétées par Sarkozy, mais c'est Mélenchon en personne qui leur garantit qu'il ne faut pas prendre trop au sérieux ses envolées en faveur des travailleurs.
Quant à Sarkozy, s'il est dans son intérêt à lui aussi d'attirer vers sa candidature une partie de l'électorat centriste, il a encore plus intérêt à toucher l'électorat d'extrême droite. C'est donc « à droite, toute ! », non seulement en remontant encore plus les barrières devant l'immigration, mais aussi en tapant sur les travailleurs immigrés, en rendant leur vie plus difficile (quasi-impossibilité du regroupement familial, etc.). Marine Le Pen n'est pas au deuxième tour mais, grâce à Sarkozy, les thèmes de sa campagne y sont dans ce qu'ils ont de plus réactionnaire et de plus chauvin.
La montée électorale de l'extrême droite
Marine Le Pen n'a donc pas réussi le coup réalisé par son père en 2002 lorsqu'il était parvenu au deuxième tour, grâce à l'effondrement du candidat du Parti socialiste, Jospin, qui au gouvernement avait déçu et démoralisé son propre camp électoral. Mais, avec 6 400 000 voix, 17,90 % de l'électorat, Marine Le Pen a recueilli 950 000 voix de plus que le total de celles de son père et du dissident FN Bruno Mégret en 2002.
Ce n'est peut-être qu'un phénomène électoral agglomérant une multitude de mécontentements autour du noyau dur du mouvement d'extrême droite réactionnaire, antiouvrier et xénophobe. Et ce n'est pas parce que Marine Le Pen a recueilli un nombre accru de voix dans l'électorat ouvrier que cela rend ses thèmes meilleurs. Ceux parmi les exploités et les pauvres qui ont voté pour le Front national ont apporté leur soutien à leur pire ennemi.
Pour le moment, le jeu politique du Front national semble être d'entrer dans le jeu institutionnel sur la base d'un rapport des forces tel que les autres partis de droite, l'UMP en premier lieu, ne puissent plus le frapper d'ostracisme. C'est cet ostracisme qui, en interdisant au Front national non seulement l'accès à des postes de ministres mais même d'avoir des députés et un groupe parlementaire, lui a offert son argument le plus précieux : celui de ne pas faire partie du « système ».
Au fil des fausses alternances, le Front national a réussi à se positionner comme un parti anti-système, en vidant par la même occasion cette expression de tout contenu social, en la canalisant et en la limitant à l'alternance entre deux grands partis, un de gauche et un de droite (contre le seul système « UMPS », comme le répètent les ténors du Front national).
À ce qu'il paraît, en extrapolant aux législatives le score de Le Pen à la présidentielle, le Front national serait en mesure de se maintenir au second tour dans plus de trois cents circonscriptions.
Le rapport des forces créé à l'élection présidentielle suffira peut-être au Front national pour faire son entrée à l'Assemblée nationale, soit en obtenant la majorité dans un certain nombre de circonscriptions, soit en débauchant par endroits des députés UMP.
La frontière entre le Front national et l'UMP n'a jamais été une muraille de Chine, malgré le refus de la direction de l'UMP de passer des accords électoraux globaux avec le Front national.
À ce qu'elle en dit, Marine Le Pen ambitionne plus que cela : elle compte sur une implosion de l'UMP si Sarkozy est battu, et surtout si sa défaite est sévère.
Ce calcul sera-t-il justifié ou pas, l'avenir le dira. Marine Le Pen se pose en tout cas d'ores et déjà comme la future chef de l'opposition à Hollande et au gouvernement socialiste.
Là, on est encore dans une évolution dans le cadre institutionnel. L'émergence d'un grand parti d'extrême droite hégémonique à l'intérieur de la droite parlementaire pourrait n'être que l'accomplissement ultime d'une évolution que l'UMP elle-même incarne à sa façon, avec sa droitisation. Toute une partie des cadres de l'UMP pourraient parfaitement se reconvertir dans un tel rassemblement dominé par le Front national.
De tels grands partis d'extrême droite ont émergé, de l'Autriche à la Finlande, de la Suisse à la Norvège, dans une Europe frappée par la crise, et partout pour la même raison : l'incapacité de la gauche réformiste de donner une perspective aux classes exploitées, face à l'offensive de la classe capitaliste.
Même telle quelle, l'évolution représente une menace pour la classe ouvrière. Elle représenterait la mainmise sur la scène politique de la formation la plus réactionnaire et fondamentalement la plus antiouvrière de tous les partis au service de la bourgeoisie. Avec tout ce que cela pourrait représenter de durcissement dans le domaine des droits sociaux, à l'égard des syndicats, du mouvement ouvrier organisé, etc.
La menace est plus directe s'agissant des travailleurs immigrés, voire s'agissant des travailleurs nés en France mais issus de l'immigration.
Sarkozy et ses comparses ont largement commencé l'institutionnalisation de la chasse aux immigrés, le durcissement de leurs conditions d'existence. Mais, avec ou sans l'UMP, cette évolution sera poussée plus loin sous l'influence du Front national.
Il serait illusoire pour les travailleurs de penser que l'élection de Hollande et un gouvernement socialiste, avec ou sans Mélenchon et ses compagnons, puissent être une protection. Car si le gouvernement socialiste est amené à prendre des mesures appauvrissant les différentes catégories populaires et suscitant la colère dans leurs rangs, l'extrême droite aura un boulevard devant elle en tant qu'opposition. Et elle pourrait être tentée, dans son ensemble, avec sa direction ou par le biais de certaines de ses factions, de prolonger par des actes le discours anti-immigrés, anti-syndicats, anticommuniste. Certains pays de l'Est, avec la chasse aux Roms, jouent déjà les précurseurs de ce type d'évolution. Une évolution des choses dans ce sens-là, c'est-à-dire dans le sens de l'émergence de groupes d'extrême droite violents, dépend plus de l'évolution de la crise que de la stratégie choisie par les Le Pen, la « dédiabolisation » du Front national, réussie ou pas, par Marine Le Pen.
Nous n'en sommes pas encore là. Mais si la crise précipite l'évolution des choses, nous risquons d'y être rapidement. Et cela rend encore plus urgent la constitution d'une force capable de faire contrepoids.
Ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas autour de Mélenchon que cela peut se constituer, même si Mélenchon continue à bénéficier du soutien du PCF.
Le jeu de Mélenchon
Pendant ces quelques semaines où la percée de Mélenchon dans les sondages a été fulgurante, il ne cachait pas une grande ambition. Dans une interview aux Échos du 19 avril, à la question sur l'éventualité d'une future carrière ministérielle sous la présidence de Hollande, il répondait avec superbe : « Je ne suis pas candidat pour être le Premier ministre de François Hollande, mais pour conquérir le pouvoir, tout le pouvoir ! »
À l'époque, il pouvait nourrir une vaste ambition, si ce n'est en espérant devancer Hollande au premier tour, du moins en imaginant incarner une semi-opposition, c'est-à-dire soutenir si besoin un gouvernement socialiste tout en n'y participant pas, de manière à ne pas assumer la responsabilité de mesures antiouvrières éventuelles.
Si un nouveau rebondissement de la crise financière obligeait le gouvernement socialiste à prendre des mesures semblables à celles qui ont été prises en Grèce par le gouvernement socialiste, Hollande pourrait être rapidement déconsidéré. À côté d'une opposition d'extrême droite, la bourgeoisie pourrait alors disposer d'une opposition de gauche susceptible de canaliser ou de calmer la colère ouvrière, voire le cas échéant de prendre la place de Hollande.
Les 11,10 % finalement obtenus par Mélenchon l'amèneront certainement à modérer son ambition. À quoi, au juste ? À obtenir du Parti socialiste un accord lui permettant d'obtenir assez de députés pour justifier un groupe parlementaire ?
Hollande ne lui fera pas ce cadeau avant le deuxième tour, pour ne pas effaroucher l'électorat de Bayrou. Mais, une fois élu, cela est parfaitement imaginable, quitte à ce que le Parti socialiste prenne aux écologistes les circonscriptions intéressantes et les donne au Front de gauche.
Les marchandages qui ne manqueront pas de s'ouvrir au lendemain de l'éventuelle élection de Hollande ne tarderont pas à apporter une réponse à cette question, et par la même occasion à une autre : est-ce que le Front de gauche résistera à une éventuelle tentative de Hollande de séparer Mélenchon du PCF ?
La classe ouvrière
Déjà face à la nécessité de défendre ses intérêts matériels, elle devra aussi se battre pour ses intérêts politiques
Pour les communistes révolutionnaires, les élections sont pendant la campagne électorale une occasion de s'exprimer, et après un thermomètre.
Le thermomètre du premier tour a indiqué une évolution politique qui n'est pas favorable à la classe ouvrière.
Le plus grave est l'image qu'il donne d'une classe ouvrière profondément déboussolée, dont une fraction significative a choisi, pour exprimer son mécontentement, le moyen le plus opposé à ses intérêts, le vote pour le Front national.
Que la droite dite parlementaire, les Sarkozy et compagnie, ait servi la soupe au Front national, en reprenant à son compte sa démagogie chauvine, xénophobe et anti-immigrés, est incontestable. Mais c'est dans l'ordre des choses.
Mais on ne peut que souligner la responsabilité écrasante de la gauche réformiste dans cette évolution. Même le quotidien Le Monde, si favorable au Parti socialiste, le rappelle : « En 1983, c'est le tournant de la rigueur, sous présidence socialiste, qui avait fait naître le phénomène Front national. » Depuis, d'alternance en alternance, avec à chaque fois son lot de déceptions, non seulement le Parti socialiste, avec la complicité du Parti communiste, a démoralisé la classe ouvrière, mais il a démoli tous les repères de classe.
Laissons aux politologues distingués la discussion vaseuse pour savoir si le vote pour Marine Le Pen est un vote d'adhésion ou un vote de colère. Le fait est qu'aucun parti sur la gauche de l'échiquier politique, disposant d'un certain crédit, n'était là pour que les travailleurs, les chômeurs, les plus pauvres, puissent exprimer leur colère et leur désarroi devant le chômage et la montée de la misère.
Le Parti communiste n'est plus depuis longtemps que l'ersatz d'un parti représentant vraiment les intérêts des travailleurs. Mais il était encore là. Cette fois-ci, il a choisi de disparaître derrière Mélenchon. Par sa couardise face à la bourgeoisie, par son alignement derrière le Parti socialiste, même lorsque celui-ci menait au gouvernement une politique de combat pour préserver les intérêts capitalistes au détriment des travailleurs, le Parti communiste porte une responsabilité écrasante dans la démoralisation des travailleurs, dans leur atomisation, dans leur dépolitisation et dans la perte de tout repère de classe.
Il y avait de quoi être écœuré à écouter Mélenchon, le soir du premier tour, se vanter de son combat contre le Front national, alors qu'en tant qu'ancien ministre du gouvernement de la Gauche plurielle il a tout de même sa part de responsabilité dans la démoralisation et la perte de boussole qui constituent, avec la crise, le terreau sur lequel pousse le Front national !
Le seul contrepoids, lors des montées de l'extrême droite, a toujours été dans le passé la combativité de la classe ouvrière et sa conscience. Il en ira de même dans l'avenir. Aux attaques de la bourgeoisie sur le terrain matériel s'ajouteront les attaques sur le terrain politique. L'initiative de Sarkozy d'organiser sa propre manifestation le 1er Mai ne se veut pas seulement une démonstration de force. Son discours sur les « vrais travailleurs » est un appel à la mobilisation des milieux petits-bourgeois aux convictions de droite et d'extrême droite, mais aussi une attaque symbolique contre les organisations ouvrières, contre les syndicats.
La surenchère entre la droite et l'extrême droite les amènera à se poser, chacune, en « protecteur » du monde du travail, tout en intensifiant les attaques contre les organisations même réformistes qui agissent en son sein.
Seule une classe ouvrière mobilisée et consciente peut faire face aux attaques sur ces deux terrains. Mais, pour cela, elle a un besoin vital d'un parti qui représente ses intérêts politiques et matériels, un parti ouvrier révolutionnaire.
L'absence d'un véritable parti communiste est la principale faiblesse de la classe ouvrière. Le reconstruire est une urgence. Cela va être difficile, sur le champ de ruines laissé par les partis de la gauche réformiste ? Sans doute. Mais il n'y a pas d'autre voie. Et si la classe ouvrière retrouve la confiance en elle-même et la combativité, ce parti communiste pourra surgir très vite, à condition qu'il existe au moins une minorité qui en défende l'option, qui ne se décourage pas et qui transmette l'héritage politique nécessaire.
Georges KALDY
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Voilà ce que tu as écrit :Vals a écrit:Pas très sérieux : j'ai dit exactement le contraire...!Quant au délire sur les bienfaits du capitalisme développant les forces productives,
Or le vrai problème n'est pas là. Il est dans une production pour le profit et tous les dégâts et gaspillages qu'elle induit, alors que nous défendons le pouvoir des travailleurs sur la production, afin qu'elle soient guidée par les besoins sociaux.Vals a écrit: les "décroissants", par exemple, qui trouvent que le capitalisme développe TROP les forces productives sont aux antipodes des communistes
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Lutte ouvrière
Vals confond la qualité et la quantité. Le développement des forces productives cela ne peut se réduire au développement de la production, il faut l'entendre au sens large : éducation, santé, sciences, etc. pour ce qui concerne la collectivité, et un épanouissement de l'individu sans précédent en harmonie avec son environnement. Ceci dit le MOC ne se place pas dans une logique de lutte de classes. Sa critique reste dans le cadre étroit de l'écologie, de la gauche de l'écologie pour être plus précis.Duzgun a écrit:Voilà ce que tu as écrit :Vals a écrit:Pas très sérieux : j'ai dit exactement le contraire...!Quant au délire sur les bienfaits du capitalisme développant les forces productives,Or le vrai problème n'est pas là. Il est dans une production pour le profit et tous les dégâts et gaspillages qu'elle induit, alors que nous défendons le pouvoir des travailleurs sur la production, afin qu'elle soient guidée par les besoins sociaux.Vals a écrit: les "décroissants", par exemple, qui trouvent que le capitalisme développe TROP les forces productives sont aux antipodes des communistes
Gageons que le NPA s'attèlera au MOC pour les législatives, lui légitimant sur l'échiquier politique une place sans fondements. Le NPA c'est aussi ça : s'atteler à n'importe quel monture indépendamment des conditions réelles de la société, cherchant la voie la plus facile.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
Eugene Duhring a écrit:le MOC ne se place pas dans une logique de lutte de classes.
Inexact. Ici justement sa déclaration pour les législatives.
Pour une écologie sociale, anti-productiviste et anti-capitaliste
La société de croissance accumule dramatiquement toutes les crises : économique, environnementale, sociale, culturelle et politique. L’absurdité de ce modèle de société n’est malheureusement plus à démontrer tant les inégalités sont devenues flagrantes, le mal-être de plus en plus insoutenable et les catastrophes industrielles, sociales et/ou naturelles, presque quotidiennes.
La crise dite de la dette est un prétexte pour augmenter ces inégalités, s’attaquer aux acquis sociaux et aux services publics, pour justifier des lois qui réduisent les libertés et bafouent la démocratie, et s’enfoncer toujours plus dans les mauvaises recettes de la société de croissance. « Ni austérité, ni relance », il est aujourd’hui grand temps de construire ensemble une transition démocratique vers des sociétés soutenables et surtout souhaitables de Décroissance.
Les élections législatives sont l’une des occasions de dire « stop », de rompre avec la politique libérale et inégalitaire de la droite, de s’opposer à la politique d’accompagnement du système capitaliste défendue par la gauche « sociale »-libérale, et de refuser la montée des extrêmes-droites et de leurs idées xénophobes.
Aux côtés des mobilisations sociales et écologiques, aux côtés des expérimentations sociales et des alternatives concrètes en milieu urbain et en zone rurale, aux côtés des services publics à défendre et développer, conscients des enjeux de ces élections, nous voulons amener notre projet jusqu’à l’Assemblée Nationale et avant tout auprès des français.
Le programme des objecteurs de croissance est radicalement anti-capitaliste, anti-productiviste, écologiste, féministe, et internationaliste. Il propose des solutions à la fois justes socialement et soutenables écologiquement : Dotation Inconditionnelle d’Autonomie ( revenu inconditionnel , gratuité des besoins de base couplée à une forte progressivité des prix pour la consommation supplémentaire, services publics, monnaies locales fondantes et monnaie nationale), alliée à un Revenu Maximum Autorisé, Relocalisation et circuits courts (agriculture, productions manufacturées,…), agriculture écologique et sortie de l’industrialisme.
Comme les « Indignés », les mouvements d’occupation et les marches populaires, nous exigeons plus de démocratie et la dignité pour toutes et tous : accès au logement, à une alimentation saine, à la santé, à l’éducation et à la culture. C’est ainsi que nous obtiendrons le Bien-Vivre pour tous.
Si nous sommes conscients qu’il faut tout faire pour ne pas produire plus de gaz à effet de serre que la biosphère ne peut en absorber et, dans ce contexte qu’il faut réduire l’usage des énergies fossiles en particulier dans les transports dans le pays le plus nucléarisé au monde, notre programme est aussi celui de celles et ceux qui en appellent à un choix décisif et immédiat de sortie du nucléaire civil et militaire, et d’entamer une transition énergétique nécessaire à l’aboutissement de cet objectif et à la création de centaines de milliers d’emplois alternatifs.
Le Mouvement des Objecteurs de Croissance (MOC) et le Parti Pour La Décroissance (PPLD) appellent tous ceux et celles qui partageront un programme radicalement écologiste, social et anti-productiviste à s’engager dans la campagne des législatives pour faire résonner les idées et les expérimentations minoritaires sociales et écologiques.
Le rapprochement avec les autres forces politiques doit s’analyser et se décider localement, en privilégiant les interlocuteurs qui sont incontestablement anti-productivistes et anti-nucléaires mais également indépendants vis-à-vis du PS, et de ses futures partenaires de gouvernement.
Vous aussi, participez à la campagne des objecteurs et objectrices de croissance en vous présentant comme candidat-e-s (titulaire ou suppléant-e), mais aussi en organisant des débats, en allant discuter avec les autres candidats, en collant des affiches, en distribuant des tracts…
Nous tâcherons de faciliter toute candidature dès lors qu’elle partage les idées de ce programme, par un soutien technique et humain.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Lutte ouvrière
C'est un programme NPA compatible sans aucun doute ce qui ne fait pas du MOC un outil de la classe ouvrière ni un programme reconnaissant l'antagonisme de classes pour autant où la perspective d'un gouvernement ouvrier est pour le moins confuse, sinon absente. Mais là encore une habitude avec le NPA qui aime la confusion pour mieux abriter son inconséquence.Roseau a écrit:Eugene Duhring a écrit:le MOC ne se place pas dans une logique de lutte de classes.
Inexact. Ici justement sa déclaration pour les législatives.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
Vals confond la qualité et la quantité. Le développement des forces productives cela ne peut se réduire au développement de la production, il faut l'entendre au sens large : éducation, santé, sciences, etc. pour ce qui concerne la collectivité, et un épanouissement de l'individu sans précédent en harmonie avec son environnement.
Merci de cette formidable leçon...! sans toi, j'aurais pensé qu'il fallait développer les forces productives n'importe comment, sans but, de façon anarchique.......Un peu comme sous la dictature capitaliste et des marchés finalement ....
Un grand merci vraiment !
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Il ne fait pas de toute que tu es partisan, comme nous le sommes tous, d'une organisation de la production en fonction des besoins de la population. Toutefois, Tu as tout de même tendance à accorder un caractère "positif", "progressiste" au développement des forces productives dans le cadre du capitalisme. L'hostilité viscérale que tu manifestes à l'égard des "décroissants" en atteste.
Vals
sans toi, j'aurais pensé qu'il fallait développer les forces productives n'importe comment, sans but, de façon anarchique
Les décroissants sont souvent confus, comme le montre le texte cité par Roseau, même s'il partent d'un constat juste : le risque d'épuisement de certaines ressources naturelles, de dégradation irréversible (du moins dans un avenir proche) de la planète etc. Mais leur confusion n'en fait pas des ennemis du mouvement ouvrier, sauf pour ceux qui s'opposeraient aux revendications des travailleurs, mais il ne semble pas qu'il y en ait beaucoup.
De toute manière, nous devons nous adresser à eux pour leur expliquer, quand ils n'en sont pas convaincus, que c'est le capitalisme qui est responsable de ces maux et que la production n'est pas neutre : elle a un caractère de classe.
Le développement des forces productives, même de façon anarchique, par le capitalisme a eu une fonction positive, tant que ces forces n'étaient pas assez développées pour passer au socialisme. Les souffrances infligées aux populations pouvaient être considérées comme une étape incontournable de l'humanité. Mais le développement de la production, dans des pays comme l'URSS, la Chine, l'Inde et de nombreux Etats du tiers monde sous des formes qui cumulent les pires méthodes d'exploitation du 19ème siècle, la répression violente et des techniques contemporaines de travail, que ce soit pour accumuler des matériels militaires ou inonder la planète de gadgets n'a plus de caractère positif.
La théorie selon laquelle l'un des principaux caractères néfastes du capitalisme serait d'empêcher ou de freiner le développement des forces productives est manifestement fausse si l'on considère le fabuleux développement quantitatif et même qualitatif depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le problème n'est donc pas de produire encore davantage, du moins sur le plan quantitatif, ni même nécessairement de produire autant (et certainement pas autant de tout), mais de produire d'autres choses autrement.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Françoise Millot veut continuer de défendre le programme de LO
Ce n’est pas une surprise, Lutte Ouvrière a toujours eu un candidat aux législatives calaisiennes. Françoise Millot a annoncé sa candidature, « sur la 7e circonscription du Pas-de-Calais pour Lutte Ouvrière, afin de continuer à défendre le programme de lutte présenté par Nathalie Arthaud dans la campagne des élections présidentielles. » Son discours ne variera pas : « Il faut imposer l’interdiction des licenciements, la hausse des salaires et des pensions et leur indexation sur les prix et instaurer un contrôle sur les choix des dirigeants d’entreprise. » Et la Calaisienne appelle tous les militants LO a participé à la journée du 1er mai : « Alors que dans toute l’Europe, les gouvernements, de droite comme de gauche, infligent des plans d’austérité aux populations pour leur faire payer la crise du capitalisme, nous devons saisir l’opportunité de participer à la journée internationale qu’est le premier mai, tradition du mouvement ouvrier, à l’appel des syndicats qui appellent à manifester ensemble pour faire entendre les revendications du monde du travail. »
Lutte ouvrière n’a pas donné de consigne de vote pour le second tour de la présidentielle : « Les résultats du premier tour des élections présidentielles, ont confirmé la montée de l’extrême-droite qui représente une menace pour les travailleurs que, malheureusement, l’élection de Hollande ne protégera en rien. Car, elle se renforcera d’autant plus que grandira l’écœurement provoqué par les mesures d’austérité que le futur gouvernement socialiste sera amené à prendre sous la pression des milieux financiers. Seule pourra y faire contrepoids la conscience que nous, les travailleurs, avons la force de nous défendre nous-mêmes : c’est nous qui faisons tourner toute l’économie, et, si nous avons la détermination nécessaire pour imposer nos intérêts matériels et politiques, notre force est irrésistible. »
Pas de consigne de vote, mais Françoise Millot sait « qu’aucun travailleur conscient ne peut voter pour Nicolas Sarkozy, le président des riches, qui, pendant cinq ans, a été le fidèle serviteur des capitalistes et des banquiers. Que les électeurs choisissent de s’abstenir ou de voter blanc, ou que, pour se débarrasser de Sarkozy, ils votent Hollande, ce qui comptera sera de se retrouver tous ensemble dans les luttes inévitables contre le grand patronat, les banquiers et le gouvernement. »
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Je ne retrouve plus la liste des résultats de LO par département mais ce qui est frappant, c'est qu'il n'y a même pas un seul département où elle atteint les 1%.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
HS, mais Duhring avait écrit que le MOC relevait du "capitalisme vert", donc rapide...Eugene Duhring a écrit:C'est un programme NPA compatible sans aucun doute ce qui ne fait pas du MOC un outil de la classe ouvrière ni un programme reconnaissant l'antagonisme de classes pour autant où la perspective d'un gouvernement ouvrier est pour le moins confuse, sinon absente.Roseau a écrit:Eugene Duhring a écrit:le MOC ne se place pas dans une logique de lutte de classes.
Inexact. Ici justement sa déclaration pour les législatives.
Duhring est bien obligé de reconnaitre que le MOC n'ignore pas la lutte des classes.
Par il a raison sur ce point: la "perspective du gouvernement ouvrier est confuse ou absente"
mais elle l'a été aussi dans le NPA, jusqu'à ce que les dirigeants droitiers,
qui n'ont cessé d'ignorer ses principes fondateurs, rejoignent le FdG réformiste.
Ne parlons pas du FdG, dont le programme a banni jusqu'au mot "socialisme"
Le MOC a appuyé la candidature du NPA.
Et qu'il appuye ici ou là, la campagne législative d'un candidat MR c'est positif.
C'est pas le front AntiK, de même que le NPA n'est pas le parti révo.
Il ne peut se créér, qu'en rassemblant la naissance de dizaines de milliers de militants,
nés dans les luttes fantastiques qui se développeront sur quelques années dans une crise inédite,
à l'échelle française, européenne, et mondiale.
La volonté d'action unitaire du MOC, c'est mieux que le sectarisme intéressé des nomenclatures PCF et FdG en général,
qui ont refusé même toute discussion, fiers de leur programme keynésien d'aménagement du capital,
et leur gestion bourgeoise dans tous les éxécutifs où ils peuvent aller à la soupe.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Vals :
En annonçant qu'elle vote blanc, Nathalie indique qu'elle n'attend rien de plus de Hollande que de Sarkozy, et ça c'est clairement "discerné" par ceux qui s'intéressent à la politique....
Marine Le Pen vient d'annoncer qu'elle aussi votera blanc.
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
alexi a écrit:Vals :
En annonçant qu'elle vote blanc, Nathalie indique qu'elle n'attend rien de plus de Hollande que de Sarkozy, et ça c'est clairement "discerné" par ceux qui s'intéressent à la politique....
Marine Le Pen vient d'annoncer qu'elle aussi votera blanc.
Ahhh, oui alors, c'est comme sur le TCE, FN et LO appelaient aussi à voter contre....
Suivez mon regard..
Bien, je pense que LO se trompe sur le coup, mais c'est une question ultra-tactique qui ne change rien au fait qu'ils ont raison sur le fond et sur l'essentiel :
Comme moi et mes camarades, certains de mes électeurs, confrontés au choix pipé entre un ennemi ouvert des travailleurs et un faux ami, s’abstiendront ou voteront blanc. D’autres, pour se débarrasser de Sarkozy, voteront pour François Hollande. Mais l’essentiel n’est pas là. Quel qu’ait été le choix personnel de chacun, j’appelle les travailleurs, les victimes de la crise à se retrouver tous ensemble dans les luttes inévitables contre le grand patronat, les banquiers et le gouvernement.
Ce sont les travailleurs, au travers de leurs luttes, qui peuvent se défendre et faire, par la même occasion, rempart à la montée du Front National dans les classes populaires.
Nous ne pourrons compter sur personne pour nous défendre : ni sur le président de la République, ni sur le gouvernement. Mais nous avons la force de nous défendre nous-mêmes, car c’est nous qui faisons tourner l’économie. Si nous avons une claire conscience de nos intérêts matériels et politiques et si nous sommes décidés à les imposer, notre force est irrésistible !
Sauf pour les gogolitos qui depuis des décennies se réunissent en nuages d'étourneaux à chaque scrutin pour voter pour ceux qui les ont toujours couillonné, voilà une position censée.
On peut se gausser des scores électoraux de Arthaud, mais en ce cas il ne faut pas essayer de montrer du doigt LO sur une responsabilité quelconque dans une victoire électorale de Sarko.
Ceux qui croyaient aux urnes et ceux qui n'y croyaient pas ... devront tater de la réalité et du combat social, le grand terrain réel de la politique, demain.
Mais sous-entendre ce qui n'est pas, c'est à dire essayer de sous-entendre connivence entre FN et LO parce que les deux formations appellent à l'abstention, est domageable et assez immoral politiquement.
On ferait bien mieux de se concentrer sur le fait que Hollande et ses acolytes est en train de glisser où Sarko veut l'amener, c'est à dire "à plus flic que moi tu meures".
C'est sur ce genre de glissade que Hollande peut perdre, certainement pas sur une consigne de LO. Comme en 2002 où Jospin et ses acolytes s'étaient laissé amener sur le terrain flicaillon poiré se faire étendre (mais c'est vrai que le terrain social était difficile quand on se souvient le coté pourri de leur politique, PS, courant JLM inclus, PC, etc).
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Lutte ouvrière
Le MOC a appuyé la candidature du NPA.
Rassurant pour ne pas dire "enthousiasmant" que la moyennageux réacs puissent se retrouver derrière le NPA...
Je pense (ou j'espère que le NPA vaut mieux que cette petite-bourgeoisie tarée).
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Vals a écrit: petite-bourgeoisie tarée).
Les injures n'insultent que ceux qui les prononcent.
Donc, politiquement, en quoi les positions du MOC exposées plus haut,
et reproduites ci-dessous, relèvent de tarés, c'est à dire de "déficience mentale" ?
Personne ne s'est revendiqué du MOC ici, mais personne n'oserait un tel qualificatif...
Pour une écologie sociale, anti-productiviste et anti-capitaliste
La société de croissance accumule dramatiquement toutes les crises : économique, environnementale, sociale, culturelle et politique. L’absurdité de ce modèle de société n’est malheureusement plus à démontrer tant les inégalités sont devenues flagrantes, le mal-être de plus en plus insoutenable et les catastrophes industrielles, sociales et/ou naturelles, presque quotidiennes.
La crise dite de la dette est un prétexte pour augmenter ces inégalités, s’attaquer aux acquis sociaux et aux services publics, pour justifier des lois qui réduisent les libertés et bafouent la démocratie, et s’enfoncer toujours plus dans les mauvaises recettes de la société de croissance. « Ni austérité, ni relance », il est aujourd’hui grand temps de construire ensemble une transition démocratique vers des sociétés soutenables et surtout souhaitables de Décroissance.
Les élections législatives sont l’une des occasions de dire « stop », de rompre avec la politique libérale et inégalitaire de la droite, de s’opposer à la politique d’accompagnement du système capitaliste défendue par la gauche « sociale »-libérale, et de refuser la montée des extrêmes-droites et de leurs idées xénophobes.
Aux côtés des mobilisations sociales et écologiques, aux côtés des expérimentations sociales et des alternatives concrètes en milieu urbain et en zone rurale, aux côtés des services publics à défendre et développer, conscients des enjeux de ces élections, nous voulons amener notre projet jusqu’à l’Assemblée Nationale et avant tout auprès des français.
Le programme des objecteurs de croissance est radicalement anti-capitaliste, anti-productiviste, écologiste, féministe, et internationaliste. Il propose des solutions à la fois justes socialement et soutenables écologiquement : Dotation Inconditionnelle d’Autonomie ( revenu inconditionnel , gratuité des besoins de base couplée à une forte progressivité des prix pour la consommation supplémentaire, services publics, monnaies locales fondantes et monnaie nationale), alliée à un Revenu Maximum Autorisé, Relocalisation et circuits courts (agriculture, productions manufacturées,…), agriculture écologique et sortie de l’industrialisme.
Comme les « Indignés », les mouvements d’occupation et les marches populaires, nous exigeons plus de démocratie et la dignité pour toutes et tous : accès au logement, à une alimentation saine, à la santé, à l’éducation et à la culture. C’est ainsi que nous obtiendrons le Bien-Vivre pour tous.
Si nous sommes conscients qu’il faut tout faire pour ne pas produire plus de gaz à effet de serre que la biosphère ne peut en absorber et, dans ce contexte qu’il faut réduire l’usage des énergies fossiles en particulier dans les transports dans le pays le plus nucléarisé au monde, notre programme est aussi celui de celles et ceux qui en appellent à un choix décisif et immédiat de sortie du nucléaire civil et militaire, et d’entamer une transition énergétique nécessaire à l’aboutissement de cet objectif et à la création de centaines de milliers d’emplois alternatifs.
Le Mouvement des Objecteurs de Croissance (MOC) et le Parti Pour La Décroissance (PPLD) appellent tous ceux et celles qui partageront un programme radicalement écologiste, social et anti-productiviste à s’engager dans la campagne des législatives pour faire résonner les idées et les expérimentations minoritaires sociales et écologiques.
Le rapprochement avec les autres forces politiques doit s’analyser et se décider localement, en privilégiant les interlocuteurs qui sont incontestablement anti-productivistes et anti-nucléaires mais également indépendants vis-à-vis du PS, et de ses futures partenaires de gouvernement.
Vous aussi, participez à la campagne des objecteurs et objectrices de croissance en vous présentant comme candidat-e-s (titulaire ou suppléant-e), mais aussi en organisant des débats, en allant discuter avec les autres candidats, en collant des affiches, en distribuant des tracts…
Nous tâcherons de faciliter toute candidature dès lors qu’elle partage les idées de ce programme, par un soutien technique et humain.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Encore une fois, tu exprimes une véritable hargne à l'égard de ce courant. On dirait que tu les détestes davantage que les réacs et les patrons ! Qu'il y ait toutes sortes de courants, y compris des tendances rétrogrades, parmi les "décroissants", soit, qu'ils soient souvent confus, encore OK. Mais les balancer tous ainsi dans la catégorie "petite bourgeoisie tarée", c'est totalement irrationnel et injuste, dans la mesure où ils pointent des problèmes réels suscités par le capitalisme, comme d'ailleurs une partie des écologistes et nombre d'associations qui se focalisent sur tel ou tel problème sans pour autant remettre en cause le système.Vals a écrit:Le MOC a appuyé la candidature du NPA.
Rassurant pour ne pas dire "enthousiasmant" que la moyennageux réacs puissent se retrouver derrière le NPA...
Je pense (ou j'espère que le NPA vaut mieux que cette petite-bourgeoisie tarée).
Tous ceux qui ne sont pas des communistes pur jus ne sont pas des "petits bourgeois tarés."
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Il y a au contraire une rationalité et une "justesse" totale dans la prise de position de l'union communiste (trotskyste) qui se cache derrière le nom de son journal, lutte ouvrière. En raison de sa nature profondément opportuniste et petite bourgeoise (l'UC(T)) qu'il convient d'analyser... Il y a bien des façon d'être "opportunistes" L'une d'elle (qui nous est familliére, pour ceux qui ont fréquenté feu la lcr) est de se jeter sur "tout ce qui bouge" en prétendant que c'est rouge. Mais une autre forme d'opportunisme permet "le respect de la tradition" tout en la dévitalisant de toutes ses possibilités subversives.... Sans doute, le moc se trompe t il dans pas mal de ses analyses. Mais il est cent fois plus pret du "véritable communisme" que ne le sont pas mal de nos camarades de Lutte ouvriére (le journal)Mais les balancer tous ainsi dans la catégorie "petite bourgeoisie tarée", c'est totalement irrationnel et injuste,
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Lutte ouvrière
Non, je ne peux pas te suivre sur ce terrain. Une partie des décroissants, des écologistes et d'autres militants sincèrement révoltés par divers méfaits partiels du système pourraient être nos alliés, il serait possible de faire l'effort de les convaincre au lieu de les rejeter brutalement.
Gérard Ménussa
Il y a au contraire une rationalité et une "justesse" totale dans la prise de position de l'union communiste (trotskyste)(...) En raison de sa nature profondément opportuniste et petite bourgeoise
L'attitude de LO ne s'explique que par une volonté identitaire et sectaire, pour se démarquer des autres courants accusés d'être sensibles à des idéologies petites bourgeoises (féminisme, écologisme etc), à la pression de ces milieux qui conduirait à s'éloigner du travail en direction de la classe ouvrière. LO avait la même attitude dans les années 70 à l'égard des féministes et des groupes de défense/libération des homosexuels. Cela ne répond qu'à une logique contre-productive d'organisation pour se couper de milieux dont sont aussi issus nombre de militants de LO. Dans une certaine mesure, les Lambertistes ont cultivé la même hostilité envers ces courants, ce qui ne les a pas empêchés d'arriver là où ils en sont aujourd'hui...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Il y a suffisamment de divergences possibles entre nous sans avoir besoin d'en rajouter Tout ce que je dis, c'est que l'attitude (fausse et opportuniste) de LO n'a rien d'irrationnel. La question de "l'irrationalité" est souvent une méthode pour ne pas avoir a discuter avec un "adversaire" qui ne respecte pas les règles minimum de cohérence logique. Pourquoi discuter avec quelqu'un d'irrationnel ? C'est d'ailleurs une arme souvent utilisée par nos camarades de l'uc(t) (plus connue par le nom de son journal, Lutte Ouvrière)
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Interdiction des licenciements
En tout cas, j'attends avec impatience ce que LO va proposer en matière d'organisation des travailleurs pour l'interdiction des licenciements - un des slogans de campagne 2012. Ou bien doit-on s'attendre à ce que ce slogan rejoigne les archives au sous-sol en attendant 2017 ? Pas besoin d'attendre la réélection de Hollande pou savoir que les plans de licenciements vont pleuvoir après les présidentielles !verié2 a écrit:Non, je ne peux pas te suivre sur ce terrain. Une partie des décroissants, des écologistes et d'autres militants sincèrement révoltés par divers méfaits partiels du système pourraient être nos alliés, il serait possible de faire l'effort de les convaincre au lieu de les rejeter brutalement.
Gérard Ménussa
Il y a au contraire une rationalité et une "justesse" totale dans la prise de position de l'union communiste (trotskyste)(...) En raison de sa nature profondément opportuniste et petite bourgeoise
L'attitude de LO ne s'explique que par une volonté identitaire et sectaire, pour se démarquer des autres courants accusés d'être sensibles à des idéologies petites bourgeoises (féminisme, écologisme etc), à la pression de ces milieux qui conduirait à s'éloigner du travail en direction de la classe ouvrière. LO avait la même attitude dans les années 70 à l'égard des féministes et des groupes de défense/libération des homosexuels. Cela ne répond qu'à une logique contre-productive d'organisation pour se couper de milieux dont sont aussi issus nombre de militants de LO. Dans une certaine mesure, les Lambertistes ont cultivé la même hostilité envers ces courants, ce qui ne les a pas empêchés d'arriver là où ils en sont aujourd'hui...
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
Bien d'accord avec toi, les décroissants que je connais en Indre & Loire et ailleurs sont tous salariés, pas des cadres car ils refusent le pouvoir réel et symbolique, ce sont juste des idéalistes écolo parfois un brin " mystique " (pas au sens religieux). C'est bien mieux que un agent de maitrise EELV dans une asso ou un cadre PS dans le privé...verié2 a écrit:Encore une fois, tu exprimes une véritable hargne à l'égard de ce courant. On dirait que tu les détestes davantage que les réacs et les patrons ! Qu'il y ait toutes sortes de courants, y compris des tendances rétrogrades, parmi les "décroissants", soit, qu'ils soient souvent confus, encore OK. Mais les balancer tous ainsi dans la catégorie "petite bourgeoisie tarée", c'est totalement irrationnel et injuste, dans la mesure où ils pointent des problèmes réels suscités par le capitalisme, comme d'ailleurs une partie des écologistes et nombre d'associations qui se focalisent sur tel ou tel problème sans pour autant remettre en cause le système.Vals a écrit:Le MOC a appuyé la candidature du NPA.
Rassurant pour ne pas dire "enthousiasmant" que la moyennageux réacs puissent se retrouver derrière le NPA...
Je pense (ou j'espère que le NPA vaut mieux que cette petite-bourgeoisie tarée).
Tous ceux qui ne sont pas des communistes pur jus ne sont pas des "petits bourgeois tarés."
J'ai bien aimé (comme d'hab') la taquinerie de GM qui fait l'effort d'une analyse matérialiste aussi juste que concise...
alexi a écrit:Je ne retrouve plus la liste des résultats de LO par département mais ce qui est frappant, c'est qu'il n'y a même pas un seul département où elle atteint les 1%.
Meilleurs scores : 0.85% dans le Nord, 0.86% dans l'Indre, 0.89% dans la Somme. Une 20aine de communes où elle fait plus de 3.2%
Et le pire score non pas en Corse mais dans les Alpes Maritimes 0.27 où Sarkopen font plus de 60%
Dernière édition par nico37 le Mar 1 Mai - 21:56, édité 2 fois
nico37- Messages : 7067
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