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Lutte ouvrière

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Message  Gaston Lefranc Jeu 31 Mai - 14:34

Il y a une confusion, entretenue par Gérard, entre les mots d'ordre et l'analyse qui l'accompagne. Gérard parle de mot d'ordre "intellectuellement juste" ou non. Cela n'a pas de sens : un mot d'ordre n'est pas intellectuellement juste ou pas. Il correspond aux intérêts des travailleurs ou non. La revendication de hausse des salaires est évidemment juste. Ce qui est faux, c'est l'analyse keynésienne de LO qui l'accompagne, à savoir que les patrons ont également intérêt à la hausse des salaires, puisque cela leur assurerait des débouchés, et que le problème est justement que la crise est provoquée par le blocage des salaires qui réduisent les débouchés.

C'est cette analyse qui est fausse à mon avis. Et cela n'a strictement rien à voir avec le mot d'ordre que nous partageons tous ici.

Je crois que Vérié se trompe, malheureusement, en disant que 99% des militants du NPA ou de LO pensent qu'on ne peut pas relancer le capitalisme par la hausse de la consommation (hausse des salaires). Pourquoi seraient-ils convaincus de cela alors que la direction de ces organisations leur dit justement que la crise est provoquée par le blocage des salaires et la montée des inégalités ?

Je caricature ? Dans le Cahier sur le crise du NPA (« Comprendre la crise et lutter pour en sortir ») de juillet 2009 (issu des travaux du Groupe de travail économique), on peut lire :

- sur l’analyse des causes de la crise : « Si les profits sont trop élevés, les revenus des travailleurs seront trop faibles pour permettre d’acheter tout ce qui aura été produit. Le capitalisme aura mis en place des capacités de production surdimensionnés par rapport aux capacités de consommation des travailleurs. C’est une cause classique des crises répétées du capitalisme. »

- Et sur les solutions : « Ainsi, en théorie, une sortie de crise exigerait une progression des salaires pour permettre de restaurer des débouchés et un nouvel encadrement des règles sociales de marché limitant les intérêts individuels. »

C’est une analyse erronée, qui appelle une politique erronée. Mais il y a aussi une version « soft » de cette analyse, que reprend Gérard : non pas dire que la cause de la crise est le blocage des salaires, et que la solution est de les augmenter dans le cadre du système ; mais que dire qu’il y a des « marges de manœuvre » et que les capitalistes peuvent parfaitement absorber une hausse des salaires, et que cela ne nuira pas beaucoup à l’accumulation du capital. Mais c’est faux : comme l’indique Roseau, il est totalement absurde et idéaliste de faire comme si le capital avait toujours des marges de manœuvre pour aborber des hausses de salaire. Comme si la situation était la même que dans les années 1950 et 1960 où la rentabilité du capital était plus élevée et où en effet les capitalistes avaient les moyens d’octroyer des hausses de salaires (qu’ils n’ont jamais concédé sans luttes soit dit en passant pour ceux qui pensent que cela répondait à leurs intérêts !). Nous connaissons une crise historique et très forte, d’autant plus forte qu’elle a été retardée par des bulles de capital fictif qui permettaient des profits fictifs. Faire croire que le capitalisme a des marges de manœuvre, c’est nier en fait que la crise du capitalisme est une réalité, et c’est un discours qu’on entend souvent, y compris dans notre parti, comme quoi la crise serait une invention / un complot pour servir de prétextes aux attaques. Non, la crise est une réalité, et c’est une réalité que les marges de manœuvre sont plus que réduites. Et c’est précisément pourquoi la seule solution pour faire repartir l’accumulation est, non pas d’augmenter les salaires, mais de dévaloriser le capital existant (capital constant : machines ; capital variable : salaires)



Gaston Lefranc

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Message  gérard menvussa Jeu 31 Mai - 14:57

il y a aussi une version « soft » de cette analyse, que reprend Gérard : non pas dire que la cause de la crise est le blocage des salaires, et que la solution est de les augmenter dans le cadre du système ; mais que dire qu’il y a des « marges de manœuvre » et que les capitalistes peuvent parfaitement absorber une hausse des salaires, et que cela ne nuira pas beaucoup à l’accumulation du capital. Mais c’est faux : comme l’indique Roseau, il est totalement absurde et idéaliste de faire comme si le capital avait toujours des marges de manœuvre pour aborber des hausses de salaire. Comme si la situation était la même que dans les années 1950 et 1960 où la rentabilité du capital était plus élevée et où en effet les capitalistes avaient les moyens d’octroyer des hausses de salaires (qu’ils n’ont jamais concédé sans luttes soit dit en passant pour ceux qui pensent que cela répondait à leurs intérêts !).

Je n'ai jamais dit que l'octroi d'une "augmentation générale des salaires" ne "nuirait pas beaucoup aux marges de manoeuvre", j'ai dit qu'il y avait des marges de manœuvres qui dépendait dans une certaine mesure de la combativité de la classe ouvrière... Et que celle ci dépendait a son tour des capacités du mouvement ouvrier a se saisir de revendications, a les centraliser, à les défendre... Et a les faire gagner...
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Message  verié2 Jeu 31 Mai - 15:01

Gaston Lefranc
Je crois que Vérié se trompe, malheureusement, en disant que 99% des militants du NPA ou de LO pensent qu'on ne peut pas relancer le capitalisme par la hausse de la consommation (hausse des salaires).

Si on leur pose la question de cette façon, il me semble en effet que l'immense majorité des militants de LO et du NPA (peut-être pas 99 %...) diront qu'on ne peut pas relancer le capitalisme par la consommation. Presque tous savent que les théories de Keynes s'opposent à celles de Marx.

Alors, pourquoi ces mêmes militants ne réagissent-ils pas quand leurs porte-parole voire leurs tracts, publications défendent implicitement ces positions keynesiennes, tel l'article de LO cité (qui n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres) ? Tout simplement, à mon avis, parce que ces positions sont le plus souvent défendues de façon ambigüe, équivoque, et que les mêmes porte parole et auteurs disent aussi le contraire de temps à autre.

Donc, ces militants interprètent ces déclarations et textes comme des tentatives pédagogiques, pour "être compris des travailleurs", faire appel de façon simple à un raisonnement qui semble logique, être "crédible" comme dit Gérard, faire de l'agitation sans discours théorique etc. Aucun militant, par exemple, n'imagine qu'il y a des tonnes d'or ou d'énormes tas de billets dans les caisses de l'Etat et du patronat. Tous savent que les sommes colossales fabriquées par la spéculation ne correspondent pas à des biens matériels et sont par conséquent virtuelles, qu'on peut les créer ou les détruire d'un clic de souris. Néanmoins, ils considèrent que c'est plus parlant d'employer le langage imagé... du 19ème siècle (voir les paroles de L'internationale), plus compréhensible par les gens.

Et par conséquent, ils ont tendance à considérer ceux qui critiquent ces textes, formules équivoques et déclarations comme des "pinailleurs", sans réaliser que, de fait, ils contribuent à entretenir une vision fausse des mécanismes du capitalisme.
Et je suis bien d'accord avec toi, bien que ce ne soit pas mécanique, une vision fausse entraîne généralement une politique (surtout une propagande aujourd'hui) fausse.

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Message  Gaston Lefranc Jeu 31 Mai - 15:19

Gérard : « Je n'ai jamais dit que l'octroi d'une "augmentation générale des salaires" ne "nuirait pas beaucoup aux marges de manoeuvre", j'ai dit qu'il y avait des marges de manœuvres qui dépendait dans une certaine mesure de la combativité de la classe ouvrière... Et que celle ci dépendait a son tour des capacités du mouvement ouvrier a se saisir de revendications, a les centraliser, à les défendre... Et a les faire gagner... »

Moi : En quoi les marges de manœuvres dépendraient de la combativité de la classe ? Les marges de manœuvres, c’est précisément ce que les capitalistes peuvent octroyer si la classe est combative et résiste. Pendant les 30 Glorieuses, les marges de manœuvre étaient importantes et même si, bien sur, le capitalisme ne pouvait pas donner satisfaction à l’ensemble des revendications, il pouvait accorder beaucoup si il était contraint. Aujourd’hui, la situation est différente : les marges de manœuvre sont très très minces, et en cas de combativité ouvrière importante, la bourgeoisie ne pourrait pas céder grand chose, d’où le fait que les issues possibles se réduiraient à la mise en place d’un régime autoritaire / fasciste ou une révolution socialiste.

Gaston Lefranc

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Message  verié2 Jeu 31 Mai - 15:54


Gérard Ménussa
j'ai dit qu'il y avait des marges de manœuvres qui dépendait dans une certaine mesure de la combativité de la classe ouvrière...

Le rapport de forces entre les classes antagonistes peut en effet modifier la répartition des richesses produites. Le niveau de vie n'est pas déterminé entièrement et mécaniquement par l'état de l'économie. Néanmoins, ces marges de manoeuvre, tout le monde sera d'accord, tendent à se réduire. C'est assez absurde de dire "Les capitalistes ont les moyens, on veut juste un tout petit peu plus, ils n'en mourront pas", comme le disait LO lors de la campagne présidentielle minimaliste de 2007.

Ce n'est pas non plus en fonction de ces marges de manoeuvre hypothétiques que nous devons établir des revendications, ne serait-ce que parce qu'elles sont absolument impossible à calculer sauf dans quelques entreprises, et encore à une période donnée, car ça change à une vitesse fabuleuse.

Non, nous établissons nos revendications en fonction des besoins des travailleurs. Par exemple, dans la région parisienne, nous savons qu'il est impossible, seul, de se loger, de s'habiller et de manger avec un SMIC, sans parler de tous les autres frais incompressibles. Compte tenu du niveau des loyers, des prix des produits de première nécessité, des remboursements d'emprunts pour un véhicule (indispensable à de nombreux salariés), établir le SMIC à 1700 € n'a rien de démagogique. Le calcul est vite fait...

Donc, ce sont nos besoins minimum pour survivre. Débrouillez-vous pour les satisfaire, Mesdames/Messieurs les capitalistes. Et, si vous n'en êtes pas capables, cassez vous, laissez nous gérer l'économie. Il n'y a pas d'autre raisonnement, du moins quand on tient un langage de classe...

On peut noter que les artisans, transporteurs, pêcheurs etc qui sont obligés de consommer des quantités importantes de gasoil qui grèvent leur budget, eux, ne raisonnent pas autrement. Ils disent : au dessus de tel prix du litre, on ne s'en tire plus, débrouillez-vous pour baisser ces prix ou filez nous du fric. Ils ne se préoccupent pas de calculer si les pétroliers ont une marge de manoeuvre pour établir le prix à la pompe, même si les profits des pétroliers constituent un argument d'agitation...



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Message  gérard menvussa Jeu 31 Mai - 16:23

On va prendre les deux situations (différentes) qui se sont rapproché le plus d'une révolution (sans en être une) au siécle dernier : juin 36 et Mai 68. Les circonstances et les "marges de manoeuvre" de la bourgeoisie étaient assez différentes dans les deux cas (dans le premier, la crise du capitalisme était patente, on était dans une situation ou "les forces productives avaient cessé de croitre", dans le second cas, les trentes glorieuse, a une époque ou on trouvait le plein emploi "naturel") et pourtant il y a eu un affrontement d'ampleur entre notre classe et la bourgeoisie. Mais à deux reprises, les gens ne se sont JAMAIS battu pour "la révolution", mais pour des revendications qu'ils pensaient légitime dans cette société. Et ont pris comme direction ceux qu'ils estimaient "légitime" pour cela. Leur légitimité tendait a cela : premièrement ils avaient participé a tous leurs combats, et ce de façon efficace et pertinente. Et ils avaient une "solution politique" a leur fournir...
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Message  Roseau Jeu 31 Mai - 16:50

gérard menvussa a écrit:

On peut aussi continuer à ne pas donner d'alternative politique,
déclarer la révolution sociale et le gouvernement des travailleurs sans fondement,
attendre le désastre économique, social, politique et écologique;
qui ne va pas tarder en France,
pour défendre une alternative politique, donc la révolution.

Sauf qu'on ne peut pas, inversement, décréter la révolution sociale et le gouvernement des travailleurs sans luttes sociales d'ampleur. De même que la "révolution par les urnes" est une arnaque, la révolution "par proclamation" est un doux rêve...
Encore une fois, faux débat. Personne ici ne propose de décréter la "révolution sociale".
Simplement face à la progagande pour la "révolution par les urnes" des divers réformistes,
et à la 'révolution nationale" des divers souverainistes ,
les MR n'ont pas à se soummettre.
Ils ont une alternative politique, dans la crise en cours,
ce ne sont pas de bisounours keynésiens.
Ils l'expriment de bien des façons, mais qui reviennent toutes
à ce joli mot de "La Sociale".
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Message  Roseau Jeu 31 Mai - 17:16

gérard menvussa a écrit:On va prendre les deux situations (différentes) qui se sont rapproché le plus d'une révolution (sans en être une) au siécle dernier : juin 36 et Mai 68. Les circonstances et les "marges de manoeuvre" de la bourgeoisie étaient assez différentes dans les deux cas (dans le premier, la crise du capitalisme était patente, on était dans une situation ou "les forces productives avaient cessé de croitre", dans le second cas, les trentes glorieuse, a une époque ou on trouvait le plein emploi "naturel") et pourtant il y a eu un affrontement d'ampleur entre notre classe et la bourgeoisie. Mais à deux reprises, les gens ne se sont JAMAIS battu pour "la révolution", mais pour des revendications qu'ils pensaient légitime dans cette société. Et ont pris comme direction ceux qu'ils estimaient "légitime" pour cela. Leur légitimité tendait a cela : premièrement ils avaient participé a tous leurs combats, et ce de façon efficace et pertinente. Et ils avaient une "solution politique" a leur fournir...

Je ne comprends pas en quoi l'exemple de 36 ou 68 prouve qu'il faut créer des illusions,
en 2012, sur la capacité du capitalisme mondialisé et en pleine crise,
à satisfaire toutes nos revendications.

Ne prenons que 68, que je connais à fond, de l'intérieur.
L'augmentation des salaires en 68 a été reprise par l'inflation.
J'avais totalement raison de militer alors dans une orga communistre révolutionnaire (JCR)
et pas au PC, de vendre un canard qui titrait "De la révolte à la révolution",
de défendre la perspective du socialisme, et pas de la redistribution des richesses,
impossible dans le système capitaliste.
Non seulement nous avons été un facteur clé dans le mouvement aboutissant
à la plus grande grève générale en France, mais n'avons semé aucune illusion sur le système.
Manquait le parti révolutionnaire, celui qui se construit dans les luttes quotidiennes,
en combattant tous les jours les illusions réformistes.
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Message  gérard menvussa Jeu 31 Mai - 17:37

il faut créer des illusions,
en 2012, sur la capacité du capitalisme mondialisé et en pleine crise,
à satisfaire toutes nos revendications.
Je n'ai jamais dit ça ! Ce que je dis, c'est que pour "entrer dans la bagarre" il faut avoir une chance "raisonnable" de gagner, ou être au désespoir (mais dans ce cas là, la défaite est presque courue d'avance). Je me fous de savoir si le capitalisme peut ou ne peut pas "satisfaire les revendications". Ce que je sais, c'est que si on ne se bat pas contre le capitalisme, et si on ne convainc pas notre classe de se battre, alors on a aucune chance ...

Après, les augmentations de salaires ont été bouffées par l'inflation, c'est exact ! Mais au final, la classe ouvrière a t elle gagnée ou a t elle perdue ?
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Message  Roseau Jeu 31 Mai - 18:12

gérard menvussa a écrit:
Après, les augmentations de salaires ont été bouffées par l'inflation, c'est exact ! Mais au final, la classe ouvrière a t elle gagnée ou a t elle perdue ?

Exact, on a gagné !
Reste à comprendre comment.
1) avec des appels à la révolution dans la jeunesse, très politiques,
et même situationnistes!
2) avec des orgas révos, sans lesquelles il n'y aurait pas eu de mouvement de la jeunesse,
ni la plus grande grève générale de l'histoire du pays

Comme en 36, d'ailleurs, sans les orgas révos, il n'y aurait pas eu de grève générale.
Ils ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, mais l'objectivité historique oblige à dire
que les lambertistes de St Nazaire ont joué un grand rôle.
Mais quelques orgas révo ne font pas un parti révo implanté dans toute la classe.
C'est la tâche de l'heure.
Et ça ne s'est construit nulle part sans la perspective de la révolution sociale.
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Message  Sparta Jeu 31 Mai - 18:39

gérard menvussa a écrit:
Ce que je dis, c'est que pour "entrer dans la bagarre" il faut avoir une chance "raisonnable" de gagner... Ce que je sais, c'est que si on ne se bat pas contre le capitalisme, et si on ne convainc pas notre classe de se battre, alors on a aucune chance ...

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer ça ? Gérard, dit-il ce qu'il sait ou sait-il ce qu'il dit ?
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Message  nico37 Ven 1 Juin - 1:16

Nouveau gouvernement : Hollande a servi ses alliés ; les travailleurs, eux, devront imposer leurs exigences ! Nathalie Arthaud

Les nominations du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et de son gouvernement sont sans surprise. Oh, à défaut de véritables engagements politiques, ce gouvernement n’est pas avare de titres ronflants : alors que des dizaines d’entreprises industrielles préparent des plans de licenciements, il y a un ministre du « redressement productif » ; alors que les inégalités se creusent, il y a un secrétaire d’État à l’ « économie sociale et solidaire » ; sans compter un chargé du « dialogue social », de l’« égalité des territoires », de la « réussite éducative », du « développement », etc.

Il y a des œillades en direction de la droite – avec la nomination de Manuel Valls à l’Intérieur – , aux protectionnistes – avec celle de Montebourg–, ou aux écologistes, qui se voient récompensés de leur docilité par deux maroquins ministériels.

Quant aux travailleurs, s’ils veulent que leurs exigences soient prises en compte autrement que par des formules creuses, ils ont intérêt à se rappeler au bon souvenir du gouvernement, et à se battre avec leurs armes propres qui sont celles de la grève et des manifestations, pour imposer pour tous le droit à un emploi et à un salaire qui permette de vivre.

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Message  gérard menvussa Ven 1 Juin - 7:57

Sparta a écrit:
gérard menvussa a écrit:
Ce que je dis, c'est que pour "entrer dans la bagarre" il faut avoir une chance "raisonnable" de gagner... Ce que je sais, c'est que si on ne se bat pas contre le capitalisme, et si on ne convainc pas notre classe de se battre, alors on a aucune chance ...

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer ça ? Gérard, dit-il ce qu'il sait ou sait-il ce qu'il dit ?

C'est pourtant trés simple : notre classe sociale ne se lance dans un affrontement "central" avec la bourgeoisie que parce qu'il y a une chance raisonnable de le gagner. Et pas parce qu'on leur a fait découvrir l'utilité "intellectuelle" d'un tel affrontement.
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Message  verié2 Ven 1 Juin - 8:32

gérard menvussa

C'est pourtant trés simple : notre classe sociale ne se lance dans un affrontement "central" avec la bourgeoisie que parce qu'il y a une chance raisonnable de le gagner. Et pas parce qu'on leur a fait découvrir l'utilité "intellectuelle" d'un tel affrontement.



Ton raisonnement - bizarre - n'a strictement rien à voir avec le sujet de cette discussion. A savoir, l'extrait cité de LO, et par bien des aspects les campagnes Arthaud et Poutou, contiennent-ils des dérives "keynesiennes" (Relance de l'économie par la consommation), de nature à entretenir des illusions ? Gérard, ne le prends pas mal, mais tu as vraiment tendance à partir dans toutes sortes de considérations plus ou moins HS...

Cela-dit, on ne peut jamais savoir à l'avance quand un affrontement de classes va devenir "central" ou non. Et quand les gens se lancent dans une bagarre dure et d'une certaine ampleur, ce n'est pas à partir d'un calcul de probabilités (impossible) sur
les chances d'obtenir des revendications "réalistes", compatibles avec la marge de manoeuvre du capitalisme. Ils se lancent parce qu'il arrive un moment où ils ne peuvent plus supporter une situation, matérielle, ou une oppression. D'ailleurs, des luttes très dures démarrent souvent sur un petit fait "secondaire" : une prime qui saute, une petite aggravation des conditions de travail, un chef odieux etc. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Quant aux revendications, je le répète, nous devons les établir sur des bases de classe, à partir des besoins des travailleurs, sans nous préoccuper de savoir si elles sont compatibles ou non avec une marge de manoeuvre hypothétique et absolument impossible à connaître. Ce n'est que la suite des événements qui nous montre si le capitalisme a réussi à absorber telle ou telle revendication.

D'une manière générale, il ne faut pas oublier non plus que, si elle ne débouche pas sur un mouvement révolutionnaire - le cas le plus fréquent - la lutte revendicative contribue à accélérer les transformations et restructurations du capitalisme au profit des capitalistes les plus solides. Ce qui n'est pas une raison pour ne pas revendiquer...

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Message  Sparta Ven 1 Juin - 8:45

gérard menvussa a écrit:
Sparta a écrit:
gérard menvussa a écrit:
Ce que je dis, c'est que pour "entrer dans la bagarre" il faut avoir une chance "raisonnable" de gagner... Ce que je sais, c'est que si on ne se bat pas contre le capitalisme, et si on ne convainc pas notre classe de se battre, alors on a aucune chance ...

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer ça ? Gérard, dit-il ce qu'il sait ou sait-il ce qu'il dit ?

C'est pourtant trés simple : notre classe sociale ne se lance dans un affrontement "central" avec la bourgeoisie que parce qu'il y a une chance raisonnable de le gagner. Et pas parce qu'on leur a fait découvrir l'utilité "intellectuelle" d'un tel affrontement.

Gérard, tu as une façon si équivoque de présenter les choses. Chaque jour, que l'Histoire fait, la classe ouvrière (je ne sais pas ce que veut dire ce généralisme "classe sociale") s'engage dans des affrontements contre la bourgeaoise sans pour autant se fixer, au préalable, une quelconque chance de gagner. Elle se bat et c'est tout. Elle ne gagne pas des pans entiers, c'est vrai, mais, elle grignote des morceaux qui s'accumulent peu à peu à la façon dont s'accumule sa conscience politique au quotidien. La classe ouvrière n'est pas dans cette fausse attitude "raisonnable". Je pense même qu'elle n'en a rien à foutre de la raison qui l'assagisse au polint de ne plus bouger. Le parti politique révolutionnaire peut effectivement sonder les recoins d'une telle raison, mais sans pour autant aboutir à la solution de ne rien faire. Il tentera l'impossible pour rompre la stabilité du moment et renverser le rapport de force en faveur de la classe ouvrière.

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Message  gérard menvussa Ven 1 Juin - 18:38

verié2 a écrit:
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C'est pourtant trés simple : notre classe sociale ne se lance dans un affrontement "central" avec la bourgeoisie que parce qu'il y a une chance raisonnable de le gagner. Et pas parce qu'on leur a fait découvrir l'utilité "intellectuelle" d'un tel affrontement.



Ton raisonnement - bizarre - n'a strictement rien à voir avec le sujet de cette discussion. A savoir, l'extrait cité de LO, et par bien des aspects les campagnes Arthaud et Poutou, contiennent-ils des dérives "keynesiennes" (Relance de l'économie par la consommation), de nature à entretenir des illusions ? Gérard, ne le prends pas mal, mais tu as vraiment tendance à partir dans toutes sortes de considérations plus ou moins HS...

Cela-dit, on ne peut jamais savoir à l'avance quand un affrontement de classes va devenir "central" ou non. Et quand les gens se lancent dans une bagarre dure et d'une certaine ampleur, ce n'est pas à partir d'un calcul de probabilités (impossible) sur
les chances d'obtenir des revendications "réalistes", compatibles avec la marge de manoeuvre du capitalisme. Ils se lancent parce qu'il arrive un moment où ils ne peuvent plus supporter une situation, matérielle, ou une oppression. D'ailleurs, des luttes très dures démarrent souvent sur un petit fait "secondaire" : une prime qui saute, une petite aggravation des conditions de travail, un chef odieux etc. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Quant aux revendications, je le répète, nous devons les établir sur des bases de classe, à partir des besoins des travailleurs, sans nous préoccuper de savoir si elles sont compatibles ou non avec une marge de manoeuvre hypothétique et absolument impossible à connaître. Ce n'est que la suite des événements qui nous montre si le capitalisme a réussi à absorber telle ou telle revendication.

D'une manière générale, il ne faut pas oublier non plus que, si elle ne débouche pas sur un mouvement révolutionnaire - le cas le plus fréquent - la lutte revendicative contribue à accélérer les transformations et restructurations du capitalisme au profit des capitalistes les plus solides. Ce qui n'est pas une raison pour ne pas revendiquer...

Je suis désolé mais mes interventions ont a voir avec le fond de la déclaration de l'union communiste (trotskyste) Auquel on peut sans doute reprocher beaucoup de choses (et je ne m'en géne généralement pas) mais certainement pas d'être "keynesienne"... Cela a tout du "mot d'ordre" dans la période actuelle, afin de contribuer à des mots d'ordres.

Encore une fois, on ne juge les "mots d'ordre" qu'on peut avancer qu'a une seule aulne : est ce qu'il sont compris, repris,etc. Car si cela n'a pasvéritablement de sens d'avancer des "mots d'ordres révolutionnaires" dans la période, la démarche dite "de transition" me semble toujours valable. On peut reprocher aux mots d'ordre (et a celui ci en particulier) de ne pas être précis, de jouer de la "démagogie" (qui est un fusil à un seul coup) mais certainement pas d'être "keynesien". Il ne me semble pas que la volonté premiere de l'union communiste (trotskyste) soit de redresser le capitalisme. De gagner la confiance de la classe ouvriére, oui. On peut contester la méthode, mais certainement pas le but quand on se situe comme eux dans le "marxisme révolutionnaire"....
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Message  Sparta Ven 1 Juin - 20:13

gérard menvussa a écrit:
verié2 a écrit:
gérard menvussa

C'est pourtant trés simple : notre classe sociale ne se lance dans un affrontement "central" avec la bourgeoisie que parce qu'il y a une chance raisonnable de le gagner. Et pas parce qu'on leur a fait découvrir l'utilité "intellectuelle" d'un tel affrontement.



Ton raisonnement - bizarre - n'a strictement rien à voir avec le sujet de cette discussion. A savoir, l'extrait cité de LO, et par bien des aspects les campagnes Arthaud et Poutou, contiennent-ils des dérives "keynesiennes" (Relance de l'économie par la consommation), de nature à entretenir des illusions ? Gérard, ne le prends pas mal, mais tu as vraiment tendance à partir dans toutes sortes de considérations plus ou moins HS...

Cela-dit, on ne peut jamais savoir à l'avance quand un affrontement de classes va devenir "central" ou non. Et quand les gens se lancent dans une bagarre dure et d'une certaine ampleur, ce n'est pas à partir d'un calcul de probabilités (impossible) sur
les chances d'obtenir des revendications "réalistes", compatibles avec la marge de manoeuvre du capitalisme. Ils se lancent parce qu'il arrive un moment où ils ne peuvent plus supporter une situation, matérielle, ou une oppression. D'ailleurs, des luttes très dures démarrent souvent sur un petit fait "secondaire" : une prime qui saute, une petite aggravation des conditions de travail, un chef odieux etc. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Quant aux revendications, je le répète, nous devons les établir sur des bases de classe, à partir des besoins des travailleurs, sans nous préoccuper de savoir si elles sont compatibles ou non avec une marge de manoeuvre hypothétique et absolument impossible à connaître. Ce n'est que la suite des événements qui nous montre si le capitalisme a réussi à absorber telle ou telle revendication.

D'une manière générale, il ne faut pas oublier non plus que, si elle ne débouche pas sur un mouvement révolutionnaire - le cas le plus fréquent - la lutte revendicative contribue à accélérer les transformations et restructurations du capitalisme au profit des capitalistes les plus solides. Ce qui n'est pas une raison pour ne pas revendiquer...

Je suis désolé mais mes interventions ont a voir avec le fond de la déclaration de l'union communiste (trotskyste) Auquel on peut sans doute reprocher beaucoup de choses (et je ne m'en géne généralement pas) mais certainement pas d'être "keynesienne"... Cela a tout du "mot d'ordre" dans la période actuelle, afin de contribuer à des mots d'ordres.

Encore une fois, on ne juge les "mots d'ordre" qu'on peut avancer qu'a une seule aulne : est ce qu'il sont compris, repris,etc. Car si cela n'a pasvéritablement de sens d'avancer des "mots d'ordres révolutionnaires" dans la période, la démarche dite "de transition" me semble toujours valable. On peut reprocher aux mots d'ordre (et a celui ci en particulier) de ne pas être précis, de jouer de la "démagogie" (qui est un fusil à un seul coup) mais certainement pas d'être "keynesien". Il ne me semble pas que la volonté premiere de l'union communiste (trotskyste) soit de redresser le capitalisme. De gagner la confiance de la classe ouvriére, oui. On peut contester la méthode, mais certainement pas le but quand on se situe comme eux dans le "marxisme révolutionnaire"....

Effectivement, tabler sur la consommation pour promouvoir la production ou/et l’emploi revient à défendre l’un des principes de fonctionnement du keynésianisme. Un mot d’ordre établi sur cette base ne peut être proposé à la classe ouvrière même si elle va en tomber amoureuse. S’inscrire dans cette démarche construit chez la classe ouvrière des référents et fondamentaux faussés dès le départ, car une telle démarche ne pourra aider la classe ouvrière à distinguer la nécessité de la révolution ou même de la lutte de classe stratégique et, dans l’autre cas, participe à la maintenir dans cette illusion "progressiste" du capitalisme. Dans le fond, les mots d’ordre keynésiens proposent le maintien du capitalisme. Ce sont des mots d’ordre plus proches du libéralisme que du socialisme.

Quant à l’autre point sur la démagogie, il ne faut, non plus, appuyer sur le frein. Il ne faut pas considérer les mots d’ordres appuyant la démarche stratégique de rupture de classe des travailleurs comme de la démagogie, parce que, temporellement, ces mêmes travailleurs n’y répondent pas. Il arrive qu’un mot d’ordre prenne des années avant de s’incruster au sein de la classe ouvrière. Par ailleurs, nous ne pouvons discuter du "mot d’ordre" pris dans sa généralité (mot d’ordre "compris, repris, etc."). Ce qui est intéressant est d’aborder la question : quel est le mot d’ordre ouvrier qui fasse avancer la conscience de classe des travailleurs, pas à n'importe quel moment, mais dans celui-ci… aujourd’hui. Le camarade Verié propose une critique des mots d’ordre avancés par LO et NPA durant les élections récentes, les jugeant de keynésiens. Il ne propose pas par là un débat sur le "mot d’ordre" pris dans son sens général, échappant à la temporalité de ce moment et calculé selon les "marges de manoeuvres" et j'en passe.

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Message  nico37 Ven 1 Juin - 20:29

Les candidats de Lutte ouvrière veulent « lever le drapeau » 25/05

« Lever le drapeau » : voilà ce qui ressemble à un slogan de campagne et que les candidats
-

aux législatives dans la cinquième et sixième circonscription ont répété à plusieurs reprises pour présenter leur candidature au nom de Lutte ouvrière. Faisons un peu connaissance... Nicolas Fournier, candidat dans la cinquième circonscription. - Âgé de 33 ans, cet « instituteur » était déjà candidat aux dernières élections régionales et cantonales. « Je veux porter la défense des travailleurs face au grand patronat, faire interdire les licenciements, lever le secret commercial, augmenter les salaires et les indexer sur le vrai coût de la vie », explique ce Boulonnais qui paraphrase Nathalie Arthaud, la leader de Lutte ouvrière. Quand on lui demande ce qu'il compte faire pour les habitants de la cinquième circonscription, il est moins prolixe. « On distribue des tracts, on va au contact des gens. » Vincent Magniez, candidat dans la sixième circonscription. - Professeur dans un lycée professionnel de Tourcoing, Vincent Magniez est intéressé par la politique depuis « l'âge de 15 ans » et milite à LO depuis 1984. Âgé de 46 ans, il a une partie de sa famille dans le Calaisis et une autre dans la région de Marquise. Candidat aux dernières élections législatives, il argumente sur son combat en politique en ne se faisant guère d'illusion sur le rôle du député. « Un député, ça pourrait servir. Depuis l'arrivée du Général de Gaulle, il ne sert plus à rien sauf à entériner les dossiers du gouvernement. » Malgré tout, il profite de la campagne pour aller à la rencontre des salariés, des pêcheurs et même des agriculteurs pour qui « ça fait toujours mal de mettre un bulletin rouge dans l'urne ». « Pourtant des agriculteurs, des petits patrons étranglés par les banques sont des exploités, ils s'exploitent eux-mêmes. » Il veut donc croire qu'ils voteront pour lui.

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Message  dug et klin Sam 2 Juin - 9:43

LO se présente partout,tu ne va pas nous infliger(comme tu l'a fait avec le POI)+ de 500 déclarations,alors que tu peut te contenter d'en envoyer une,et de préciser que LO dit partout ailleurs la meme chose.
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Message  nico37 Sam 2 Juin - 13:37

Le Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) : Rotos 93 mise en liquidation

L'imprimerie Rotos 93 du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, dont Lutte Ouvrière est cliente et qui assure depuis des années le tirage de notre journal, a été mise en liquidation le 29 mai par le Tribunal de commerce, qui a ordonné sa cessation d'activité à partir du 6 juin. Nous citons ci-après le communiqué des travailleurs de Rotos 93 à propos de cette décision :

« La direction a décidé de fermer l'usine pour des raisons obscures qui échappent aux salariés, alors que la charge de travail reste très importante. En effet, depuis plusieurs mois, la direction est absente, se désintéressant du sort de l'entreprise et de ses ouvriers.

La direction est restée muette aux multiples interpellations des représentants du personnel concernant les difficultés du personnel à mener à bien sa mission. Le personnel s'est trouvé livré à lui-même, dans l'obligation de s'autogérer.

Les salariés ont été mis devant le fait accompli, le personnel averti une semaine avant le dépôt de bilan. Ils ont quand même tenté d'apporter des solutions en proposant plusieurs alternatives. La direction a refusé tout dialogue avec les représentants du personnel.

Aussi nous appelons la profession à les soutenir et à réfléchir au fait d'imprimer les titres dont la direction ne veut plus, mais que le personnel souhaiterait conserver.

Nous appelons également tous les syndicats ou sections syndicales à leur témoigner leur solidarité, soit en passant sur le site : 3 rue du Parc au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis, 93150), soit en adressant un fax à la direction au 01 48 14 21 70, avec copie au syndicat CGT de l'entreprise. »

Lutte Ouvrière affirme toute sa solidarité avec les 24 salariés de Rotos 93, qui ont pendant des années assuré la parution de notre journal et qui sont ainsi brutalement privés de leur emploi et de leur salaire. Nous les remercions d'avoir accepté, malgré cette situation, d'assurer encore le tirage du présent numéro. Nous continuerons à informer nos lecteurs des suites de l'affaire.

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Message  verié2 Sam 2 Juin - 16:21

Gerard Menussa
l'union communiste (trotskyste) Auquel on peut sans doute reprocher beaucoup de choses (et je ne m'en géne généralement pas) mais certainement pas d'être "keynesienne"... Cela a tout du "mot d'ordre" dans la période actuelle, afin de contribuer à des mots d'ordres.

Je n'ai absolument pas accusé LO (l'UC) d'être keynesienne, ce serait stupide. J'ai écrit au contraire que 99 % des militants de LO (et sans doute un peu moins du NPA) savent parfaitement que la théorie Keynesienne de la relance par la consommation s'oppose à la théorie marxiste.
Gérard Menussa
Il ne me semble pas que la volonté premiere de l'union communiste (trotskyste) soit de redresser le capitalisme.
Bien entendu, et encore une fois tu réponds à côté du sujet.

Ce que j'ai reproché à LO et au NPA, c'est de tenir parfois un langage, de mener une propagande qui s'apparente à ceux des réformistes keynesiens. Et j'ai cité un extrait d'article en exemple : selon cet article, l'augmentation du SMIC profiterait aux PME, artisans, commerçants en dopant le pouvoir d'achat des classes populaires, donc les petits patrons auraient bien tort de s'y opposer. C'est du Keynes pur jus, même si l'auteur de cet article est très certainement convaincu d'être marxiste à 100 %.

Alors, pourquoi LO et le NPA tiennent-ils se langage ? Sans doute pour essayer de convaincre plus facilement, de se mettre à la portée des gens, car, au premier abord, ce raisonnement parait logique : si les gens sont mieux payés, ils consomment plus, tout le monde en profite. Ni LO ni NPA n'osent tenir clairement le langage de Trotsky dans le Programme de Transition : quand nous établissons nos revendications, nous prenons en compte, non pas les capacités de chaque entreprise prise isolèment, mais les capacités de l'ensemble de la société, qu'il faut entièrement réorganiser. Car, ce langage, il est clair que nombre de petits patrons ne sont pas prêts à l'entendre car ils ne se préoccupent que du sort de leur entreprise.

Le problème, c'est que ce raisonnement est faux, et par conséquent démagogique. Ce que nous pouvons proposer aux tout petits patrons, artisans, commerçants etc, c'est de rejoindre le camp de la classe ouvrière, sur les positions de cette dernière, c'est à dire pour changer la société, pas des solutions pour que leurs affaires tournent rond dans le cadre du système actuel en crise...
__
PS Au passage, je te signale qu'il ne s'agit pas de "mots d'ordre dans la période actuelle", mais d'arguments de propagande pour justifier des revendications d'augmentations de salaires qui semblent "énormes" à un certain nombre de gens, tels les artisans, commerçants et "irréalistes" à une partie des salariés eux-mêmes.

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Message  gérard menvussa Sam 2 Juin - 17:03

je suis désolé, mais ta formulation était bien plus ambigue Je te cite :

Si on leur pose la question de cette façon, il me semble en effet que l'immense majorité des militants de LO et du NPA (peut-être pas 99 %...) diront qu'on ne peut pas relancer le capitalisme par la consommation. Presque tous savent que les théories de Keynes s'opposent à celles de Marx.

Alors, pourquoi ces mêmes militants ne réagissent-ils pas quand leurs porte-parole voire leurs tracts, publications défendent implicitement ces positions keynesiennes,

il me semble que la discussion est bien là : comment faire passer son message en direction de la classe des salariés, comment être compris d'eux, comment faire passer le message. Ce qui n'est pas facile (ça se saurait) et est toujours susceptible soit de tomber dans la démagogie, soit dans le gauchisme déconnecté...

Grossso modo tu reproche aux arguments de LO ici exposé de sombrer dans la "démagogie". Mais la question la plus importante à ce niveau, c'est plutot la question de l'electoralisme. Et de ce point de vue, LO et le npa ont toujours défini la stratégie comme étant celle de la lutte "dans la rue et dans les usines" pour imposer les revendications. De toute façonj, je pense qu'on a aucun moyen de savoir si elles peuvent être accordée par la bourgeoisie. dans le cadre de cette société là ! Mais ce dont je suis sur, c'est que ce n'est que par la mobilisation de toute notre classe qu'on obtiendra satisdaction.
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Message  Roseau Sam 2 Juin - 17:30

Pour faire simple et vite...
Le réformisme ne se résume pas à l'électoralisme.
Il consiste surtout faire croire que le système capitaliste
peut aujour'hui satisfaire les revendications urgentes des 99%.
(voir programmes d'urgence)
C'est le language des politiciens qui se moquent éperduement de notre classe.

C'est faux.
Il faut une révolution.
Ne pas le dire, c'est faire le jeu des réformistes.
Autant aller au PS, sans même perdre de temps dans le SAS de décompression FdG.

L'Etat sait que la démagogie ça n'empêche pas toujours les soulèvements.
Il est donc organisé pour la contre-révolution.
Les travailleurs doivent donc s'organiser pour la révolution.
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Message  verié2 Sam 2 Juin - 18:00


Gérard Ménussa
je suis désolé, mais ta formulation était bien plus ambigue Je te cite :

pourquoi ces mêmes militants ne réagissent-ils pas quand leurs porte-parole voire leurs tracts, publications défendent implicitement ces positions keynesiennes

Exprimer parfois des positions floues, équivoques ou même fausses dans la propagande et les articles, ce n'est pas la même chose que d'adopter ouvertement des théories keynésiennes. Bien entendu, ni les textes de congrès de LO ni ses statuts ne se revendiquent de positions keynesiennes. Dans les stages de formation et cours, ce ne sont pas non plus des positions keynesiennes qui sont défendues. Si c'était le cas, on pourrait dire que LO est keynesienne, comme Attac, qu'elle critique sans concession.

Il y a donc, parfois, un décalage entre les positions théoriques de fond et la propagande quotidienne. Cela traduit un certain opportunisme, des concessions au "bon sens commun". Un tel décalage entre le langage interne et le langage grand public est un phénomène assez fréquent dans les partis ouvriers, par exemple dans la social démocratie qui se revendiquait toujours officiellement du marxisme, de l'internationalisme et de la révolution jusqu'à la veille de la guerre de 14-18. Ou encore dans le PCF. Le PCF continuait à défendre, diffuser faire lire par ses militants L'Etat et la révolution de Lénine (c'est au PCF qu'on me l'a fait lire dès mon adhésion...), alors que depuis belle lurette son objectif était de participer à la gestion de l'Etat bourgeois et non de le détruire.

Alors, je ne dis pas que LO ou le NPA, c'est la même chose que la sociale-démocratie du début du 20ème siècle ou le PCF des années cinquante-soixante. Seulement que leur propagande connait parfois des dérives opportunistes et réformistes. Ca ne veut pas dire que ces partis sont passés de l'autre côté, mais qu'ils entretiennent parfois des idées fausses sur le fonctionnement du capitalisme.

LO et le npa ont toujours défini la stratégie comme étant celle de la lutte "dans la rue et dans les usines" pour imposer les revendications.
Absolument, et ça les distingue du Front de Gauche. Mais la propagande d'une organisation révolutionnaire en période de crise ne peut pas se limiter à préconiser la lutte...

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Message  nico37 Dim 3 Juin - 12:50

Lutte ouvrière  : une campagne ordinaire  ? Tout est à nous ! 32 (mai 2012) Jean François Cabral

Dans les propositions avancées comme par les difficultés rencontrées, il y aura eu de nombreux points communs entre notre campagne et celle de Lutte ouvrière. Des différences, aussi. Nous avons quoi qu’il en soit, les uns et les autres, intérêt à renouer un dialogue politique.

«Une campagne ordinaire », c’est sans doute la première idée qui vient à l’esprit, à suivre la campagne et à lire l’intervention de Nathalie Artaud le soir du 1er tour : « Alors, camarades, nous sommes certes minoritaires, comme le sont habituellement les révolutionnaires dans les périodes de recul, mais notre politique, nos convictions, nos idéaux sont vus d’un bon œil parmi les nôtres et nous avons bon accueil. Nos idées correspondent aux nécessités vitales de millions de travailleurs. Tôt ou tard elles seront reprises par des millions de femmes et d’hommes décidés à ne plus subir. à nous de faire vivre ces idées ! »

Les faire vivre, certes, mais comment ? Car ce qui a dominé est plutôt le sentiment de déjà vu, en particulier la répétition de formules générales et abstraites comme si l’essentiel était de donner une explication sur le communisme qui un jour c’est sûr servira à quelque chose, le jour où les masses voudront bien s’en emparer… Comme si l’extrême gauche ne pouvait que prendre date pour un avenir indéterminé.

Avec toujours la même certitude, ou le même prétexte qui sert à justifier le faible écho rencontré après les succès obtenus en 1995 et en 2002 : le « recul »… et la petite flamme que l’on transmet à contre-courant….

C’est une situation dont nous ne nous satisfaisons pas. Les militants révolutionnaires, anticapitalistes, communistes, sont suffisamment peu nombreux pour ne pas se payer le luxe de s’ignorer mutuellement, ou croire qu’ils pourront seuls dans leur coin répondre aux défis de la situation.

Nous avons au contraire tout intérêt à essayer de renouer le dialogue, bien au-delà de l’échange que nous avons à Presles chaque année, en essayant de comprendre ensemble les difficultés auxquelles nous sommes confrontés les uns et les autres. Face à l’austérité promise par Hollande, il faut que l’extrême gauche puisse être à nouveau à l’offensive.

Une campagne pour les luttes

Des points communs il y en a, et c’est d’ailleurs la première caractéristique qui nous a rassemblés, avec un mot d’ordre quasi identique : nous ne paierons pas la crise des capitalistes. Et une même préoccupation : face à la droite et l’extrême droite, la nécessité d’opposer un programme pour les luttes, contre l’austérité d’où qu’elle vienne, sans la moindre illusion sur ce que fera le Parti socialiste une fois revenu aux affaires.

Un programme fortement arrimé autour de quelques revendications essentielles du monde du travail, sur les salaires ou les retraites, et bien sûr l’interdiction des licenciements. Une revendication qui part des préoccupations immédiates mais pose en même temps clairement la question de la propriété et de qui dirige. Où l’on retrouve quelques éléments clés d’une démarche transitoire qui défend la nécessité d’un contrôle de l’ensemble de la population sur l’économie.

Mais une démarche qui n’est pas non plus sans rencontrer quelques difficultés lorsqu’il s’agit de la formuler jusqu’au bout, de manière conséquente et compréhensible pour les millions de gens auxquels on s’adresse. Car changer la société, et donc appliquer notre programme, c’est aussi gouverner, même si nous ne voulons pas gouverner comme les partis institutionnels au service de la bourgeoisie.

C’est d’ailleurs une difficulté pas forcément bien surmontée par nous-mêmes à cette étape. Opposer le « candidat ouvrier » au monde des politiciens ne dit pas en positif ce que nous ferions et comment nous comptons y arriver. Mais c’est une difficulté qui a été encore une fois totalement évacuée par LO, qui ne dit pas ce qu’il y a comme horizon au-delà des luttes et des résistances.

C’est d’autant plus ennuyeux que les réformistes à leur manière semblent offrir une réponse sur le terrain institutionnel. Il est vrai que les formules autour de l’Assemblée constituante et de la vie République ne sont pas non plus d’une grande clarté pour la plupart des gens. Mais elles existent.

Autre difficulté : le lien entre notre programme et notre intervention quotidienne dans les luttes puisque justement on explique que c’est totalement lié. Le NPA a tenté, y compris durant la campagne, de faire un certain nombre de propositions et d’interpellations pour faire converger les luttes et les résistances, sans attendre, en particulier contre les licenciements.

Mais sans réponses très encourageantes, y compris de LO qui semble préférer poser des jalons pour l’avenir (avec cette déclaration remarquable de Nathalie Artaud au Monde le 14 avril : « à LO, nous sommes des passeurs, c’est ainsi que nous nous vivons […] L’essentiel c’est de toujours lever haut le drapeau ».

Il est vrai que de leur côté le Front de gauche et Mélenchon se contentent de faire confiance aux syndicats, c’est-à-dire aux directions syndicales qui ont maintes fois trahi les luttes. Mais si les révolutionnaires se contentent de lever le drapeau pour plus tard, en quoi combattent-ils efficacement la politique des réformistes ici et maintenant ?

C’est là sans doute où nous aurions bien besoin de débattre ensemble, militantEs de LO et du NPA, pour voir comment nous pourrions intervenir dans la situation actuelle.

Une candidate communiste

C’est l’autre slogan de la campagne de LO. Une « candidate communiste ». Pas « trotskyste », comme on aurait pu s’y attendre, vu la propension de LO à expliquer depuis trois ans que c’est sa principale différence avec le NPA et qu’elle assume fièrement cette étiquette. Le détail n’est pas anodin. Face à l’OPA de Mélenchon sur le milieu communiste, celui du PCF, et les remous que cela a pu provoquer ici ou là, il y avait manifestement l’espoir de capter l’attention d’une partie de ce public.

Le plus révélateur est le contenu que donne LO à cette étiquette : en fait rien de plus que nous avons dit et défendu dans cette campagne, aussi bien dans notre matériel que dans nos interventions, en particulier la nécessité d’en finir avec le capitalisme et l’expropriation des grands groupes à commencer par les banques (avec la revendication immédiate d’un monopole bancaire sous le contrôle des travailleurs et de la population, revendication qui n’a de sens, il est vrai, qu’étroitement associée à l’heure actuelle à celle de l’annulation de la dette, étrangement ignorée par LO).

Pourtant, malgré cette convergence sur le fond, l’essentiel semblait être ailleurs : la mise en avant de l’étiquette en tant que telle, une façon de dire que LO est la « seule » organisation, avec la « seule » candidate. Ce qui ne trompe personne au bout du compte, et notamment pas celles et ceux qui votent anticapitaliste, c’est-à-dire LO ou NPA.

Il reste cependant quelques divergences qu’il faut ici expliciter et que nous assumons pleinement. En particulier sur l’écologie. Le sujet semble une fois de plus ignoré par LO, sinon à la marge, alors que cela devient un aspect majeur de la crise du capitalisme et une porte d’entrée des plus intéressantes pour discuter concrètement d’une autre société possible, en réhabilitant une idée aussi fondamentale que celle de la planification.

Concernant le nucléaire, il est faux d’affirmer que cela ne posera pas de problème sous le socialisme. Tout simplement parce qu’on a affaire à une industrie qui ne souffre aucune comparaison avec aucune autre. Peu importe que le risque d’un accident majeur soit très faible dans le cadre d’une société qui mettrait tous les atouts de son côté en matière de sécurité. Même infime, c’est ouvrir la porte à des conséquences incalculables et non maîtrisables. C’est ce paradoxe qui nous oblige à raisonner différemment sur cette question.

On ne peut terminer ce tour d’horizon bien rapide sans poser la question qui reste évidemment très tactique de la consigne de vote au deuxième tour. Un critère très simple devrait nous réunir : celui des luttes, de la manière dont les travailleurs et l’ensemble des classes populaires pouvaient ressentir une nouvelle victoire de Sarkozy. Nous n’avons aucune illusion et nous n’en propageons aucune sur la politique que Hollande appliquera une fois arrivé au pouvoir. Mais nous ne nous désolidarisons pas de celles et ceux qui n’en peuvent plus de Sarkozy, avec souvent assez peu d’illusions sur Hollande.

Nathalie Artaud a choisi quant à elle de voter blanc à titre personnel, sans consigne de vote. En 2007, l’engagement en faveur de Ségolène Royal était pourtant assez explicite, sans qu’on comprenne bien la différence avec aujourd’hui.

Et maintenant ?

Face à l’austérité que va appliquer le gouvernement Hollande, et face à une gauche réformiste plus ou moins renaissante autour du Front de gauche, nous avons à l’évidence deux impératifs : une politique de front unique audacieuse et offensive qui offre une issue immédiate aux problèmes auxquels est confrontée la classe ouvrière ; et la construction d’un parti anticapitaliste et révolutionnaire, dont les délimitations sont désormais beaucoup plus faciles à discuter face au projet du Front de gauche. Les deux étant en réalité très liés, sans être du tout au même niveau.

Mais pour rassembler, et quel que soit le niveau visé, l’unité pour les luttes ou la construction d’un parti, on a besoin de tout le monde et on n’écarte personne a priori surtout lorsqu’on se réclame de la révolution et du communisme. La discussion reste donc ouverte plus que jamais avec les camarades de LO.

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