Lutte ouvrière
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Re: Lutte ouvrière
Je ne dirais pas que LO mène, sciemment ou non, une propagande réformiste. D'autant qu'il faudrait s'entendre sur le terme "réformisme" : il n'y a plus aujourd'hui de gens qui défendent l'idée qu'on va parvenir à la société socialiste par l'accumulation de réformes, même plus le PCF. Quant à Mélenchon, il se propose d'emblée comme "gérant loyal" du capitalisme. De toute manière, plus personne ne parle de socialisme, sauf les jours de fête et encore ! Tout au plus, quand on les presse de questions, nos deux candidats finissent par dire qu'il faut une autre société, mais cette perspective apparait bien lointaine...Robert Paris
s'agit-il d'une exagération de Robert Paris ou peut-on dire que LO choisit sciemment de diffuser de la propagande réformiste
Je dirais donc que LO mène une propagande assez confuse, ni franchement réformiste ou gestionnaire comme celle de Mélenchon, ni franchement révolutionnaire. Effrayée sans doute à l'idée d'effrayer les électeurs et de sombrer dans un "gauchisme à côté de la plaque", comme le répètent souvent nos camarades, LO se réfugie dans un flou artistique équivoque. Chacun peut l'interpréter à sa manière, mais il est à craindre en effet que nombre de TV spectateurs, quand on leur parle de "loi interdisant les licenciements" comprennent cela comme une sorte de revendication qu'on pourrait imposer par une lutte assez puissante. Ce qui peut difficilement emporter leur conviction dans la mesure où ils viennent de faire l'expérience que des luttes d'une certaine envergure ne sont même pas parvenues à endiguer les diverses attaques de ces dernières années, donc à imposer à l'Etat et aux patrons un recul somme toute modeste par rapport au cataclysme que représenterait pour le patronat l'obligation du partage du travail entre tous ! (1)
Il en résulte que le discours de LO et du NPA (à peu de chose près le même sur cette question) n'est pas audible et ne représente pas une véritable alternative à celui de Mélenchon : entre deux discours à vocation "réaliste", les gens choisissent le plus réaliste des deux, du moins celui qui le parait.
Alors, on peut dire aussi que le flou artistique est souvent le refuge des pires opportunistes. Mais la particularité de LO, c'est tout de même qu'elle continue à recruter et former ses militants sur la base d'un programme marxiste. C'est même pratiquement la seule organisation à le faire, en dehors de plus petits groupes. Il y a en effet une certaine contradiction entre ce programme marxiste et la propagande quotidienne, surtout celle menée dans les grands médias. Mais, pour ma part, je pense qu'on ne pourra dire que LO aura franchi le Rubicon que lorsque le programme sur lequel elle recrute et forme ses militants se sera adapté à ce discours ambigu, c'est à dire sera devenu tout aussi flou... que celui, pour ne citer que cet exemple, tenu par les dirigeants de la GA pour annoncer qu'ils vont voter Mélenchon. D'ici là, j'espère et je pense que LO conserve les moyens de redresser la barre.
__
PS D'ailleurs, si c'est "sciemment" que LO tient un tel discours confus, comme tu l'affirmes, cela signifie tout simplement que LO (enfin ses dirigeants) savent pertinemment que ça ne pourra pas se passer comme ça...
___
1) L'exemple que donne LO - l'interdiction d'expulser en hiver, ou même la réquisition des logements vides, le blocage des loyers etc - n'est pas bon. Ce ne sont que de dérisoires petites entorses au sacro-saint droit de propriété, sans commune mesure avec la remise en cause de tout le fonctionnement du capitalisme que représenterait l'interdiction des licenciements. Pour y parvenir sans révolution sociale et destruction de l'Etat bourgeois, il faudrait l'instauration d'une sorte de capitalisme d'Etat, ce qui ne s'est jamais vu en dehors de pays coloniaux où la bourgeoisie privée était faible, ou de l'URSS à la suite de la contre-révolution stalinienne...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Verie, qu'entends tu par : "... la base d'un programme marxiste..."?
Le marxisme défend t il l'idée de raconter des fables aux ouvriers?
Le marxisme a t il parler de tactique et discours électoraux pour dire l'inverse de ce que son organisation défendrait en interne?
Si le marxisme est cela alors c'est une fumisterie. Donc Non
Mais quand on change la définition de son groupe dans organe de presse, pour enlever toute référence à la destruction de l'Etat bourgeois, c'est la base du marxisme qu'on sectionne volontairement.
Tu dis que LO forme ses militants au marxisme, alors ils doivent avoir une opinion intéressante en dehors des élections, sur l'impérialisme par exemple?
Qu'a dit LO sur l'intervention de l'ONU en Haiti?
Le marxisme défend t il l'idée de raconter des fables aux ouvriers?
Le marxisme a t il parler de tactique et discours électoraux pour dire l'inverse de ce que son organisation défendrait en interne?
Si le marxisme est cela alors c'est une fumisterie. Donc Non
Mais quand on change la définition de son groupe dans organe de presse, pour enlever toute référence à la destruction de l'Etat bourgeois, c'est la base du marxisme qu'on sectionne volontairement.
Tu dis que LO forme ses militants au marxisme, alors ils doivent avoir une opinion intéressante en dehors des élections, sur l'impérialisme par exemple?
Qu'a dit LO sur l'intervention de l'ONU en Haiti?
Maxence- Messages : 74
Date d'inscription : 17/01/2012
Re: Lutte ouvrière
J'ignore si tu es passé par LO, mais Robert Paris qui a longtemps milité sait que LO transmet avec méthode et acharnement le "bagage marxiste" par des lectures systématiques des textes classiques, des cours etc. LO donne donc à ses militants et sympathisants des outils pour comprendre les mécanismes de la société capitaliste et de la lutte des classes. Même s'il est permis de reprocher à LO une certaine sclérose liée au refus de réfléchir sur l'évolution de la société depuis la seconde guerre mondiale et de ce que cela peut impliquer, comme si tout était déjà contenu dans des textes vieux de 70 ans pour les plus récents.
Maxence
Verie, qu'entends tu par : "... la base d'un programme marxiste..."?
Néanmoins, cette formation représente un acquis important. Il permet déjà de discuter sur le même terrain théorique, alors que c'est impossible avec la plupart des militants du PCF, comme avec les maoistes et même avec une partie de ceux du NPA.
Robert Paris lui-même a acquis sa formation au sein de LO et je dois reconnaître que LO m'a appris un certain nombre de choses, bien que je me sois lancé dans une formation marxiste en rupture avec celle du PCF avant de rencontrer LO...
On peut définir par "base du programme marxiste", non pas le Programme de transition ou tel ou tel programme conjoncturel, mais l'ensemble de ce bagage, c'est à dire la compréhension profonde (mais encore insuffisante) des conditions nécessaires pour passer du capitalisme au socialisme... pour faire court.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Lutte Ouvrière n°2277 du 23 mars 2012
Les illusionnistes
Le meeting de Mélenchon sur la place de la Bastille, à Paris dimanche 18 mars, a été une réussite par le nombre de participants. Bien sûr le PCF, qui a choisi pour candidat l'ancien sénateur socialiste et ministre de Jospin, y est pour beaucoup, avec sa capacité de mobilisation. Mais il n'y a pas que cela. La manifestation a reflété aussi à sa façon le rejet que suscite Sarkozy dans une partie importante de la population.
C'est sur ce rejet que surfe également Hollande, dont le principal argument, y compris vis-à-vis de Mélenchon, est d'affirmer qu'il est le seul à pouvoir battre Sarkozy au deuxième tour.
La montée de Mélenchon dans les sondages témoigne, en plus, d'une méfiance à l'égard de Hollande. Son langage est plus radical, lui qui parle de l'« insurrection citoyenne » et qui affirme que, « devant une France défigurée par les inégalités sociales, il faut tourner la page de cet ancien régime ce qui nous permettra de refonder la République ».
Mais, pour mettre fin aux inégalités sociales, il ne suffit pas de changer le numéro et de parler de Sixième République. Les banques, le grand patronat, la classe capitaliste ne tirent pas leur pouvoir d'une Constitution, mais de l'exploitation, du monopole qu'ils ont sur l'argent, sur les entreprises et sur toute l'économie. On ne combat pas ce pouvoir avec des mots, et seulement des mots.
Or Mélenchon ne donne que des mots, qui sonnent bien mais qui ne proposent pas d'objectifs, de programme, c'est-à-dire des armes, à ceux qui sont les victimes du système capitaliste. Il ne leur donne même pas des armes pour se défendre en cette période de crise contre les coups redoublés de la classe capitaliste, contre les licenciements, contre l'écrasement du pouvoir d'achat, contre l'anarchie de l'économie.
La perspective brandie par Mélenchon est seulement : « Faites-moi confiance, et avec un meilleur gouvernement, on fera mieux que Sarkozy. » Mais c'est un mensonge. À commencer par le fait que, si la gauche l'emporte au deuxième tour, ce « meilleur gouvernement » sera celui de Hollande et du PS. Voter pour Mélenchon, c'est simplement une autre façon de voter pour Hollande. Et celui-ci n'a ni l'intention ni les moyens d'affronter le grand patronat.
Mélenchon ne s'en cache pas : son modèle, c'est le gouvernement de Mitterrand, c'est le gouvernement de Jospin dont il a été un des ministres pendant deux ans. Les travailleurs qui ont vécu ces périodes ont toutes les raisons d'en garder le souvenir amer des déceptions et des désenchantements.
Aujourd'hui, plus encore qu'au temps de Mitterrand, la crise est grave et la lutte de la classe capitaliste contre les travailleurs plus féroce. Dans cette guerre sociale, les travailleurs se berceraient d'illusions en croyant à un sauveur suprême.
Dans la présidentielle qui vient, la candidate de Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud, représente une tout autre politique. Elle consiste à dire aux travailleurs qu'ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes et ont infiniment plus de forces pour briser le mur de l'argent que tous les ministres, de quelque étiquette qu'ils soient. Contrairement à Hollande et à Mélenchon, elle ne fait pas de promesses. Elle propose des objectifs qui permettront à la classe ouvrière, aux chômeurs, aux pauvres, de changer réellement le rapport de forces avec la classe capitaliste.
Contre le chômage, il faut l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire. Il faut imposer à l'État de créer des emplois utiles à tous dans les services publics et procéder à de grands travaux, comme la construction du million de logements sociaux qui manquent.
Il faut imposer une augmentation générale des salaires et des retraites et leur indexation automatique sur les hausses de prix. Pour montrer que le grand patronat et les banquiers ont largement les moyens de financer tout cela, il faut leur imposer le contrôle des travailleurs et de la population sur les comptes et les projets des entreprises. En commençant par la suppression du secret industriel et commercial.
Tout cela ne pourra être imposé que par des luttes collectives, déterminées et conscientes.
Le vote pour Nathalie Arthaud ne remplace pas la lutte, mais il la prépare. Il montrera qu'il y a parmi les électeurs des travailleurs qui non seulement veulent exprimer leur colère contre Sarkozy et leur méfiance vis-à-vis de Hollande, mais savent que, quel que soit le futur gouvernement, ils auront à se battre et à gagner contre le grand patronat. Et qui savent quels sont les objectifs vitaux à imposer.
Éditorial des bulletins d'entreprise du 19 mars
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Je suis désolé de te contredire Vérié mais la compréhension profonde du passage du capitalisme au socialisme, si cela représente un intérêt certain dans la vie militante, ne sert plus à grand chose si on oublie sa finalité : la prise du pouvoir pour l'instauration d'un gouvernement prolétarien. Hors, LO et tu le constates toi-même, à aucun moment ne se porte candidate auprès des travailleurs pour prendre sa direction. Elle agit comme un groupe de pression, exortant tantôt les gouvernements bourgeois à agir au compte de la classe ouvrière, tantôt exhortant les travailleurs à s'organiser eux mêmes, estce là l'essence d'un parti ouvrier ou un parti communiste. N'ya t'il pas une contradiction profonde, majeure entre cette formation et le refus d'endosser l'habit qui va avec ? Comment des militants si bien formés en arrivent-ils à accepter cette contradiction entre leur formation si solide et la ligne politique de leur direction ?verié2 a écrit:J'ignore si tu es passé par LO, mais Robert Paris qui a longtemps milité sait que LO transmet avec méthode et acharnement le "bagage marxiste" par des lectures systématiques des textes classiques, des cours etc. LO donne donc à ses militants et sympathisants des outils pour comprendre les mécanismes de la société capitaliste et de la lutte des classes. Même s'il est permis de reprocher à LO une certaine sclérose liée au refus de réfléchir sur l'évolution de la société depuis la seconde guerre mondiale et de ce que cela peut impliquer, comme si tout était déjà contenu dans des textes vieux de 70 ans pour les plus récents.
Maxence
Verie, qu'entends tu par : "... la base d'un programme marxiste..."?
Néanmoins, cette formation représente un acquis important. Il permet déjà de discuter sur le même terrain théorique, alors que c'est impossible avec la plupart des militants du PCF, comme avec les maoistes et même avec une partie de ceux du NPA.
Robert Paris lui-même a acquis sa formation au sein de LO et je dois reconnaître que LO m'a appris un certain nombre de choses, bien que je me sois lancé dans une formation marxiste en rupture avec celle du PCF avant de rencontrer LO...
On peut définir par "base du programme marxiste", non pas le Programme de transition ou tel ou tel programme conjoncturel, mais l'ensemble de ce bagage, c'est à dire la compréhension profonde (mais encore insuffisante) des conditions nécessaires pour passer du capitalisme au socialisme... pour faire court.
Sur ce point, Paris n'avance aucun argument et pour cause, LO n'a probablement jamais prétendu à un quelconque rôle de direction du prolétariat même de son temps. Hors j'avance que cette contradiction majeure est la source des maux qui accompagnent les partis de l'EG depuis des décennies, décomposition, transformation réformiste, repli sur un terrain syndicalo politique, sectarisme n'en sont que des conséquences !
Ni le prolétariat, ni l'époque, ni que sais-je n'en sont responsables, il revient à un parti ouvrier de dire clairement haut et fort qu'il ambitionne avec toutes les forces se reconnaissant dans un programme prolétarien de prendre la tête des masses. Après que le prolétariat accepte cette représentation est une autre affaire mais les choses sont alors claires ...
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
Il y a cinquante ans, le 19 mars 1962, les accords d'Évian : une indépendance que le colonialisme français fit payer cher au peuple algérien
Il y a cinquante ans, le 18 mars 1962, étaient signés les accords d'Évian entre le gouvernement français et le FLN, le Front de libération nationale algérien, accords dont le premier terme était la mise en place d'un cessez-le-feu dès le lendemain. Ainsi allait prendre fin cette guerre coloniale acharnée que l'armée française mena de l'autre côté de la Méditerranée, sous les ordres des derniers gouvernements de la IVe République, à direction ou à participation socialiste d'abord, puis sous ceux de De Gaulle, avec son cortège de villages bombardés, rasés, de populations déportées ou massacrées, de viols et d'exécutions sommaires.
Le peuple algérien obtenait le droit à l'indépendance politique : c'était la fin de l'oppression nationale et, avec elle, une nouvelle dignité. Une indépendance politique qui lui avait coûté très cher : peut-être un million de morts, près du dixième de sa population, et un million de personnes internées dans les camps. Les contreparties aussi étaient lourdes car, si la bourgeoisie française dut céder, elle réussit malgré tout à maintenir une certaine dépendance économique de l'Algérie.
Huit années de guerre
Ces huit années de guerre avaient coûté cher aux deux millions de jeunes Français, appelés et rappelés, qui durent partir se battre en Algérie, dont 25 000 perdirent la vie dans cette guerre qui n'était pas la leur.
La guerre coûta cher aussi au million de pieds-noirs. Ces Algériens d'origine européenne devinrent la masse de manœuvre de la droite et de l'extrême droite, qui n'avaient que faire de leur avenir, mais qui entendaient les utiliser pour peser ensuite sur la vie politique dans la métropole où beaucoup se sentirent obligés de fuir.
La guerre coûta cher enfin aux travailleurs français, qui durent faire face à un appareil d'État gangrené par des années d'exactions, par la pratique de la torture commise en toute impunité, en Algérie comme auparavant en Indochine.
La plus grande partie de l'état-major de l'armée française opérant en Algérie, refusant de renoncer à l'Algérie française, était entrée en rébellion contre le pouvoir de De Gaulle. Après l'échec du putsch des généraux en avril 1961, il devint évident qu'il n'entraverait pas la marche à l'indépendance de l'Algérie, et c'est une partie de cet état-major qui créa une organisation d'extrême droite sous le sigle de l'OAS, l'Organisation armée secrète.
L'OAS voulait creuser un fossé infranchissable entre les habitants d'origine européenne, les pieds-noirs, et le reste de la population algérienne. Beaucoup espéraient ainsi créer la base de masse d'un parti d'extrême droite, qui aurait pu s'appuyer sur les pieds-noirs rapatriés en métropole. Après les accords d'Évian, les attentats de l'OAS se multiplièrent, visant également en métropole des personnalités qui soutenaient de Gaulle, voire les organisations ouvrières.
La gauche, soutien bien tardif de l'indépendance
En mars 1962, tous les politiciens français, à part l'extrême droite, se déclaraient finalement partisans de l'indépendance. Mais il ne faut pas oublier que toutes les organisations politiques, y compris celles de gauche, avaient été complices du déclenchement de la guerre ou de sa continuation. Ainsi, ce fut le chef du gouvernement socialiste Guy Mollet qui intensifia la guerre et la répression par l'envoi massif du contingent en Algérie : de 200 000 hommes début 1956, les troupes présentes en Algérie passèrent à 450 000 en juillet, afin d'assurer le quadrillage de la population que Robert Lacoste, le nouveau gouverneur socialiste de l'Algérie, réclamait depuis son intronisation. Il le fit grâce aux pouvoirs spéciaux qui furent votés au gouvernement par l'ensemble des députés socialistes et communistes, le 12 mars 1956 : 455 voix se prononcèrent pour, dont celles des 146 députés du Parti communiste français, et seulement 76 contre, venant de l'opposition d'extrême droite.
Le PCF, s'il condamna la guerre, ne fit pas grand-chose pour s'y opposer. Il attendit vraiment les derniers mois de la guerre, et que de Gaulle se soit engagé dans le processus de négociation avec le FLN sur l'indépendance, pour se décider à organiser des manifestations d'ampleur contre la guerre d'Algérie.
En agissant ainsi, la gauche contribua à empêcher que les travailleurs français s'opposent à la politique gouvernementale, creusant un fossé entre ouvriers français et algériens. De cette coupure, les uns et les autres payèrent le prix. Le peuple algérien dut arracher seul son indépendance, en l'absence d'intervention des organisations se réclamant de la classe ouvrière française. Cette lutte, menée sous la seule direction nationaliste du FLN, n'allait lui donner ni l'affranchissement économique, ni la liberté attendue.
Aucune célébration officielle ne viendra commémorer la signature des accords d'Évian et la fin de cette guerre coloniale. Durant ces cinquante années, les gouvernements français ont toujours cherché à jeter un voile sur ces huit années d'une guerre atroce, qui fut le prix terrible payé par le peuple algérien pour se débarrasser du colonialisme. Ils assument le sinistre passé d'oppression coloniale de la bourgeoisie française et son présent d'exploitation impérialiste.
Aline RETESSE
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Je suis désolé de te contredire Vérié mais la compréhension profonde du passage du capitalisme au socialisme, si cela représente un intérêt certain dans la vie militante, ne sert plus à grand chose si on oublie sa finalité : la prise du pouvoir pour l'instauration d'un gouvernement prolétarien.
Je ne suis certainement pas d'accord sur bien des points avec l'ami Eugene, mais avec celui-là certainement !
Re: Lutte ouvrière
Nathalie Arthaud: « Remettre la lutte d’actualité » Guilherme-André Ringuenet 17 mars 2012
La Normandie a le sang rouge. Après Jean-Luc Mélenchon, c’était la candidate de lutte ouvrière qui a tenu un meeting à Rouen.
De ces élections présidentielles, Lutte Ouvrière et sa candidate Nathalie Arthaud n’en attendent rien; alea jacta est. » Les travailleurs n’ont, bien sûr, rien à attendre de Sarkozy et de ses coups de bluff. Mais ils n’ont rien non plus à attendre de Hollande! « . Pas d’impression de résignation pourtant car ce qui compte avant c’est la lutte. « Ce qui sera déterminant dans l’avenir, c’est qu’il y ait des femmes et des hommes prêts à en découdre avec le patronat « .
Alors tant pis si à chaque fois que Nathalie Arthaud est évoquée, la probable mauvaise performance à l’élection soit inévitablement rapportée une ligne en dessous. Entre 0% et 1%, quels que soient les instituts pour l’instant, telle est l’actuelle intention de vote pour Nathalie Arthaud. Soit encore nettement mois qu’Arlette Laguiller qui avait récolté en 2007 1,33% des votes ce qui était déjà une contre-performance par rapport à 2002 quand Lutte Ouvrière obtenait son meilleur score en dépassant les 5%. Pour autant l’égalité de temps parole à partir du 20 mars, peut pour les » petits » candidats, être l’occasion d’attirer dans leur giron de nouveaux électeurs.
Le seul candidat communiste
Se définissant comme « la seule candidate communiste « , Nathalie Arthaud cherche à imprégner auprès de l’électorat perdu au cours de cette dernière décennie, une image forte qui en tant de crise peut trouver acquéreur. En attaquant directement Jean-Luc Mélenchon, qui à l’image de son OPA sur le parti communiste français, a su par son discours virulent amener dans sa « paroisse » une frange d’électeurs sensible à l’extrême-gauche, Nathalie Arthaud anticipant d’ailleurs que « Mélenchon attirera un certain nombre d’électeurs de l’électorat populaire « , veut clairement souligner son intégrité car » Mélenchon ne s’en cache pas, son modèle en la matière est le gouvernement Mitterrand « , le président de gauche dont beaucoup de travailleurs au final se sont sentis trahis parce qu’il ( Mitterrand ) a fini par se comporter comme n’importe quel patron en bloquant les salaires, en licenciant à tour de bras dans la sidérurgie et en glorifiant la Bourse « .
Le vote utile c’est ma candidature
Si l’élection n’est pas une fin en soi pour l’extrême-gauche, l’outil démocratique est un relais pour » exprimer une colère consciente et de lever le drapeau des luttes « .
François Hollande dans une interview donnée cette semaine avant son meeting à Marseille a mis en garde l’électorat de gauche contre un nouveau 21 avril, en qualifiant de risque la » dispersion » des voix. Nathalie Arthaud a répondu en dénonçant « la pression » du vote utile imposé aux électeurs.
Devant une petite centaine de militants, celle qui a succédé à l’emblématique Arlette Laguiller a appelé » tous ceux qui voudront affirmer qu’il faudrait refaire un mai 68 » a voté pour elle, premier pas pour populariser le message de lutte qui » se prépare dans les têtes.«
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Eugène Duhring
la compréhension profonde du passage du capitalisme au socialisme, si cela représente un intérêt certain dans la vie militante, ne sert plus à grand chose si on oublie sa finalité : la prise du pouvoir pour l'instauration d'un gouvernement prolétarien. Hors, LO et tu le constates toi-même, à aucun moment ne se porte candidate auprès des travailleurs pour prendre sa direction. Elle agit comme un groupe de pression
Je comprends assez mal ton point de vue. Comment un tout petit parti comme LO aurait-il pu se porter candidat au pouvoir ? Ce serait franchement de la mégalomanie et je ne vois vraiment pas ce que ça aurait pu changer.
En revanche, évoquer la question du pouvoir dans la propagande, aujourd'hui, quand on avance le mot d'ordre/revendication de l'interdiction des licenciements, ça me parait incontournable. Sinon, on reste dans un flou incompréhensible. Mais parler de la nécessité d'un gouvernement ouvrier s'appuyant sur les travailleurs organisés en conseils, ça reste de la propagande dans le contexte actuel, ça n'a rien à voir avec le fait de se porter candidat au pouvoir.
En ce qui concerne la direction des luttes, LO, à ma connaissance, n'a jamais refusé d'assumer ses responsabilités quand l'occasion s'est présentée, par exemple à PSA Aulnay. Ce n'est donc pas sur ce terrain que je critiquerais LO...
Que LO, comme l'ensemble de l'extrême gauche, n'ait joué qu'un rôle de pression, "d'aiguillon social", comme se plaisent à le souligner sociologues et politiciens, c'est un fait lié à la période historique, nous n'y pouvons strictement rien. Et ce ne sont certainement pas les partis qui ont anoné hors de propos :"Gouvernement ouvrier PC-PS sans les radicaux", qui ont fait avancer les choses !
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Maxence a écrit:
..... Mais quand on change la définition de son groupe dans organe de presse, pour enlever toute référence à la destruction de l'Etat bourgeois, c'est la base du marxisme qu'on sectionne volontairement.....
Maxence,ton argumentation est dégueulasse et mensongere!
Ton Cde R.Paris avait déja soulevé ce point,et je me suis procuré les deux pour comparer.Je préfere le 2eme,j'en ai discuté avec des militants anciens de LO,ils se heurtaient bien souvent a des remarques du genre"vous a l'E.G. vous parlez de tout foutre en l'air,c'est bien mais vous ne proposez rien a la place.La modification s'inscrit beaucoup plus en positif:dire que les travailleurs constituent la force principale,qu'ils n'ont aucun intéret au maintien de l'actuelle société et qu'ils devront REMPLACER L'ETAT DE LA BOURGEOISIE,(donc le supprimer,le détruire,le foutre en l'air etc...)pour créer un régime ou les masses populaires éxerceront elles memes le pouvoir...etc...etc...
Que veut tu de plus,c'est l'objectif des communistes révolutionnaires de chercher a entrainer les travailleurs pour abattre cette société capitaliste et la remplacer par une société plus fraternelle et plus solidaire donc socialiste.Et pour cela de leur dire:l'état actuel est celui des patrons,de la bourgeoisie et c'est donc normal qu'il gere les"affaires"dans l'intéret de cette classe contre le reste de la société.Alors il faut mettre a bas la domination de cette classe,et remplacer "SON" appareil d'état,par le"NOTRE".
Mais bon,tu n'est pas obliger d'etre communiste,tu peut te contenter,avec les Libertaires de scander:"a bas l'état des flics et des patrons"...ploum ploum tralala.et oublier"pour le pouvoir des travailleurs".
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Lutte ouvrière
Pour la question de se porter candidat au pouvoir,c'est vrai que LO ne dit pas donnez nous le pouvoir et nous défendront vos intérets,le NPA non plus,et c'est bien raisonable.Il est bien plus dans la logique des communistes révolutionnaires de dénoncer le cirque électoral,de dire au contraire que rien n'est jamais sorti réellement de bon pour les travailleurs dans les élections.Qu'elles ne sont qu'une tribune pour défendre une politique.Et qu'a cette occasion,nous pouvons tout au plus nous compter.Et de dire a notre classe qu'elle doit se doter d'un Parti Ouvrier Révolutionnaire pour diriger ses luttes et la porter au pouvoir.Et que dans ce cadre,LO n'est qu'un courant qui construira avec d'autres ce Parti.Je pense qu'au NPA la direction majoritaire actuelle va probablement reprendre plus clairement cette orientation.Il n'y a pas d'autre voix,les racourcis que recherchent certains,comme la GA.ne conduisent qu'a des impasses réformistes et a d'ameres désillusions.
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Lutte ouvrière
Je n'ai jamais prétendu que cette volonté de se porter candidat à la tête des masses ne devait se manifester qu'à l'occasion des élections ; il s'agit de l'afficher en toute circonstance. De plus, quel rapport entre la taille d'une parti se revendiquant communiste et le programme car à moins d'être conseilliste - une forme anarchisante du marxisme, le rôle d'un parti est de conduire le prolétariat vers la conquête du pouvoir et l'instauration d'un gouvernement prolétarien au centre duquel gravite le parti en tant qu'outil indissociable de la classe ouvrière.dug et klin a écrit:Pour la question de se porter candidat au pouvoir,c'est vrai que LO ne dit pas donnez nous le pouvoir et nous défendront vos intérets,le NPA non plus,et c'est bien raisonable.Il est bien plus dans la logique des communistes révolutionnaires de dénoncer le cirque électoral,de dire au contraire que rien n'est jamais sorti réellement de bon pour les travailleurs dans les élections.Qu'elles ne sont qu'une tribune pour défendre une politique.Et qu'a cette occasion,nous pouvons tout au plus nous compter.Et de dire a notre classe qu'elle doit se doter d'un Parti Ouvrier Révolutionnaire pour diriger ses luttes et la porter au pouvoir.Et que dans ce cadre,LO n'est qu'un courant qui construira avec d'autres ce Parti.Je pense qu'au NPA la direction majoritaire actuelle va probablement reprendre plus clairement cette orientation.Il n'y a pas d'autre voix,les racourcis que recherchent certains,comme la GA.ne conduisent qu'a des impasses réformistes et a d'ameres désillusions.
Curieux tes propos - pas seulement toi d'ailleurs mais Vals et les camarades de LO qui interviennent sur ce forum - sur le rôle du parti qui finalement n'aurait qu'un rôle d'agitation, de propagande et d'éducation politique . C'est une conception conseilliste voire anarchiste du parti ouvrier.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
LO mène une campagne nationaliste dans l'élection présidentielle française Anthony Torres 23 mars 2012
Le 7 mars 2012 a été déposé au Conseil constitutionnel les 521 signatures de maires requises pour la participation à l'élection présidentielle de la candidate Nathalie Artaud, héritière d'Arlette Laguiller à la tête de Lutte ouvrière (LO). Elle était la première personne à être officiellement reçue sur la liste des candidats qui se présentent à l'élection présidentielle.
Nathalie Arthaud s'appuie sur un programme national, dissimulant les crimes de l'impérialisme et s'appuyant sur l'illusion que les syndicats pourront se transformer en outil de lutte politique du prolétariat. Pour se donner une couverture de gauche, elle utilise un vocabulaire pseudo-marxisant, traitant de la lutte des classes comme d'une abstraction largement vidée de sens.
Suite au dépôt des signatures, le Nouvel Observateur a relayé les propos de Nathalie Arthaud dans l'article intitulé "Nathalie Arthaud, candidate de LO, première à rendre publiques ses 500 signatures" : « Il s'agit d'opposer à la politique toujours en faveur des plus gros et des grandes entreprises une politique pour les travailleurs. Le patronat n'en a jamais assez, il est prêt à condamner à la misère les travailleurs ».
Dans la déclaration annonçant sa campagne, LO avance une série de revendications, la plupart associées historiquement au mouvement ouvrier—l'échelle mobile des salaires, des retraites et des pensions, l'interdiction des licenciements et le maintien intégral du salaire, et enfin le contrôle des travailleurs et de la population sur les entreprises. LO explique que ce programme ne peut être imposé que par la lutte. Cependant, Nathalie Arthaud ne dit pas sur quelle perspective.
Par ce silence, LO tente de maintenir l'illusion qu'il sera possible d'obtenir de telles avancées sous le capitalisme, avec l'aide des syndicats faisant pression sur un futur gouvernement, éventuellement dirigé par François Hollande, candidat du Parti Socialiste (PS).
LO sait très bien que le PS mènerait une politique de droite. Il fait observer qu'entre Hollande et le président sortant de droite, Nicolas Sarkozy, « les différences politiques sont mineures sur la question fondamentale de la politique à mener face à la crise ». Cependant, la perspective de LO est d'apporter un soutien plus ou moins explicite au PS, malgré la politique anti-ouvrière du PS—comme en 2007, lorsqu'Arlette Laguiller avait appelé à voter pour la candidate du PS, Ségolène Royal, au second tour contre Sarkozy.
Lors des élections municipales de 2008, LO avait proposé des alliances locales aux autres partis de la « gauche » bourgeoise. Georges Kaldy a expliqué, «Nous n'offrons pas nos services au PS, mais là où la gauche peut être supplantée par la droite ou regagner une municipalité, nous discutons. Nous ne voulons pas que notre score puisse favoriser la droite ». Pour expliquer les raisons pour lesquelles il défendait le PS en 2007, alors qu'il n'avait pas osé ouvertement le faire avant les élections de 2002, Kaldy a ajouté : « En 2001, on n'avait pas envie de cautionner la gauche au pouvoir. L'élection de Sarkozy et son offensive générale contre les travailleurs ont changé la donne ».
Nathalie Arthaud est conseillère municipale chargée de la jeunesse à Vaulx-en-Velin, où elle a été élue sur une liste conduite par le Parti communiste français (PCF), à laquelle participaient également les groupes Initiative citoyenne et Les Alternatifs.
Arthaud et LO gardent le silence le plus total sur la collaboration entre les syndicats, et en particulier la CGT, avec Sarkozy dans l'imposition de mesures d'austérité contre la classe ouvrière. Ceci est particulièrement flagrant pour ce qui est de son attitude envers la grève des raffineries de pétrole de l'automne 2010 contre la réforme des retraites par Sarkozy.
LO avoue dans son article "Bilan du mouvement du 7 septembre", paru en novembre 2010, que les syndicats étaient franchement hostiles à la perspective d'une grève générale, pour ne pas parler d'une lutte révolutionnaire, contre la réforme. Cependant, il attaque toute critique du rôle des syndicats dans la négociation de la réforme avec Sarkozy.
L'article dit : « Il est puéril d'en accuser l'absence d'appels dans ce sens de la part des confédérations syndicales. Celles-ci, en l'occurrence la CGT et la CFDT –car SUD et, dans un autre genre, FO étaient d'autant plus portées à des phrases radicales qu'elles n'avaient ni la force ni l'autorité nécessaires pour faire ce qu'elles prétendaient utile de faire – n'avaient évidemment nulle envie de mener une politique préparant la grève générale. Mais elles n'ont rien freiné non plus car, en l'occurrence, elles n'avaient rien à freiner ».
Ainsi, pour LO il n'y avait aucun mouvement et aucune opposition objective du prolétariat à la réforme, mais simplement des syndicats pas assez radicaux. La faute, selon LO, en incombe au prolétariat qui n'a pas suivi la bureaucratie syndicale. Cette présentation est fausse et fait preuve de démoralisation, car les travailleurs étaient profondément hostiles à cette réforme et les manifestations étaient suivies par des millions de personnes.
LO ajoute : « Il n'en reste pas moins que ce mouvement a été, avec ses limites, un succès pour les travailleurs eux-mêmes de par le simple fait qu'ils ont relevé la tête et ont montré qu'il va falloir compter avec eux ».
LO considère donc que la reprise de contrôle des raffineries et des dépôts pétroliers par les CRS, la réquisition des travailleurs pour refaire fonctionner les raffineries, et le contrôle d'un mouvement social par des syndicats anti-révolutionnaires constituent un « succès ».
Ceci s'explique par le fait que LO soutient toutes les initiatives des luttes dirigées par les syndicats visant à contrôler le mouvement de la classe ouvrière. En 2009, LO s'était opposée à toute lutte visant à sauver l'usine Continental de Clairoix. LO, tout comme le délégué syndical sympathisant de LO Xavier Mathieu, s'étaient félicités des primes de licenciements obtenues en échange de la fermeture de l'usine par les syndicats.
La défense des emplois et des acquis sociaux de la classe ouvrière passent par une lutte politique indépendante des travailleurs pour la prise du pouvoir de la classe ouvrière en rupture avec les syndicats et le PS et ses organisations subalternes. LO est hostile à une telle perspective.
Concernant la politique étrangère de l'impérialisme français, la déclaration de LO ne dit pas un mot—préférant laisser au NPA et aux autres organisations la tâche de soutenir officiellement les interventions militaires et les préparatifs de guerre de la France et de l'OTAN dans les pays d'Afrique du Nord et du Moyen Orient.
Cette indifférence de LO sur les guerres et les effets qu'elles auront sur le prolétariat international marque LO comme non pas une organisation ouvrière, mais comme une organisation représentant une couche des classes moyennes et notamment des bureaucraties syndicales. LO ne dit rien sur les centaines de milliers de travailleurs et d'opprimés qui trouveront la mort dans ces guerres. Quant au prolétariat en France, il risque des programmes d'austérité similaires à ce que connaît la Grèce si l'Etat français tente de trouver l'argent dont il aura besoin pour ses campagnes militaires.
Ces programmes d'austérités et les interventions militaires de la France rencontreront l'hostilité des travailleurs d'où la nécessité pour la bourgeoisie française de s'attaquer aux droits démocratiques de la classe ouvrière : loi contre la burqa, l'expulsion des Roms, les répressions envers les grévistes des raffineries pendant la réforme des retraites. LO ne dit rien non plus sur cela, démontrant le peu d'importance que ce parti attache aux droits démocratiques de la classe ouvrière.
Comme les autres soi-disant partis « d'extrême gauche », LO travaille pour que la classe ouvrière continue de soutenir la politique nationale et internationale de la bourgeoisie française. LO et Nathalie Arthaud n'ont rien de commun avec les traditions socialistes et internationalistes qu'ils revendiquent.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Ce passage calomniateur et franchement ridicule caractérise à lui seul ses auteurs du WSWS
WSWS
Concernant la politique étrangère de l'impérialisme français, la déclaration de LO ne dit pas un mot—préférant laisser au NPA et aux autres organisations la tâche de soutenir officiellement les interventions militaires et les préparatifs de guerre de la France et de l'OTAN dans les pays d'Afrique du Nord et du Moyen Orient.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Je suis OK avec tout le texte du WS
Hier sur i)TV Arthaud a choisit, alors que les journalistes lui laissaient le choix entre 3 questions dans 10mn d'interview ou elle avait déjà parler de la france et de la politique de la droite, donc elle a choisi de reparler de Sarkozy et Borloo, plutôt que donner sa position sur la situation de l'Afrique et ses rapports aux impérialismes à travers l'éléction au Sénégal.
Elle répondra juste après à une question sur l'ONU et l'entrée de l'allemagne au conseil permanent de sécurité en disant qu'elle est contre qu'il y ait des membres permanents...c'est tout.
Vérie, je t'ai posé la question par rapport a l'intervention militaire en Haiti car LO n'était pas du tout opposé clairement à cette dernière et l'a écrit et décrit comme pas assez"humanitaire" dans ces éditos de boite.
Alors oui j'ai été formé par LO et ai appris à faire des nuances entre les militants et surtout leurs idées respectives assez différentes :Nemours, Fany, Dérys, Ropa, Illy,Selma, Bresson, Sylvie, Bocker, Romain, Souka, Flores, Duval etc...
J'ai lu comme jamais je n'avais lu auparavant et surtout discuté passionnément de ces lectures avec Fany, Ropa surtout.
Donc c'est en toute connaissance que je ne suis plus OK avec ta remarque sur l'acquis d'une formation marxiste car le résultat et la formation est très différente d'un militant à un autre et les textes ne se discutent pas tout seul ou face à un mur de mépris.
Elle répondra juste après à une question sur l'ONU et l'entrée de l'allemagne au conseil permanent de sécurité en disant qu'elle est contre qu'il y ait des membres permanents...c'est tout.
Vérie, je t'ai posé la question par rapport a l'intervention militaire en Haiti car LO n'était pas du tout opposé clairement à cette dernière et l'a écrit et décrit comme pas assez"humanitaire" dans ces éditos de boite.
Alors oui j'ai été formé par LO et ai appris à faire des nuances entre les militants et surtout leurs idées respectives assez différentes :Nemours, Fany, Dérys, Ropa, Illy,Selma, Bresson, Sylvie, Bocker, Romain, Souka, Flores, Duval etc...
J'ai lu comme jamais je n'avais lu auparavant et surtout discuté passionnément de ces lectures avec Fany, Ropa surtout.
Donc c'est en toute connaissance que je ne suis plus OK avec ta remarque sur l'acquis d'une formation marxiste car le résultat et la formation est très différente d'un militant à un autre et les textes ne se discutent pas tout seul ou face à un mur de mépris.
Maxence- Messages : 74
Date d'inscription : 17/01/2012
Remplacer n'est pas détruire
Pour répondre au problème de terminologie "positive" et donc compréhensible et enthousiasmante pour ...qui ? les ouvriers ? surement? alors non ce n'est pas équivalent et n'importe qui ferait la différence et à commencer par la réponse qui trouve que "Maxence et R.P. usent de cette critique de façon odieuse ou je ne sais quoi", mais qui est justifié par une adaptation à l'effet produit sur un public.
donc si le mot communiste ou révolution fait peur , on change de titre pour faire passer la pillule...sauf qu'entre temps ce n'est plus la suppresion de l'etat dont il est question et surtout suppresion par une prise de pouvoir de la classe ouvrière organisée politiquement et militairement contre une réaction fasciste de la bourgeoisie.
Je suis pour sinon une société sans Etat donc communiste, ce qui n'est pas dit non plus dans ce texte.
Arthaud a dit hier à la TV qu'elle n'était pas compétente et experte pour juger des méthodes du Raid et GIGN, mais n'importe quel marin de la SNCM en 2005 lui s'en souvient....
LO a réclamé une bonne police pour rétablir l'ordre en 2005 dans la révolte des jeunes de banlieue et cela n'aurait aucun rapport avec le fait que LO n'est plus du tout clair avec sa position concernant l'Etat de la bourgeoisie...la belle histoire.
donc si le mot communiste ou révolution fait peur , on change de titre pour faire passer la pillule...sauf qu'entre temps ce n'est plus la suppresion de l'etat dont il est question et surtout suppresion par une prise de pouvoir de la classe ouvrière organisée politiquement et militairement contre une réaction fasciste de la bourgeoisie.
Je suis pour sinon une société sans Etat donc communiste, ce qui n'est pas dit non plus dans ce texte.
Arthaud a dit hier à la TV qu'elle n'était pas compétente et experte pour juger des méthodes du Raid et GIGN, mais n'importe quel marin de la SNCM en 2005 lui s'en souvient....
LO a réclamé une bonne police pour rétablir l'ordre en 2005 dans la révolte des jeunes de banlieue et cela n'aurait aucun rapport avec le fait que LO n'est plus du tout clair avec sa position concernant l'Etat de la bourgeoisie...la belle histoire.
Maxence- Messages : 74
Date d'inscription : 17/01/2012
Re: Lutte ouvrière
Ce changement de formulation traduit probablement la volonté de LO d'adapter son langage, de ne pas heurter, et contient sans doute une petite dose d'opportunisme. Mais je ne crois pas qu'il faille faire dire aux mots davantage qu'ils ne disent. Par exemple, on parle plus volontiers aujourd'hui de "pouvoir aux travailleurs", voire du "pouvoir démocratique des travailleurs" que de "dictature du prolétariat", et ça me semble justifié vu la connotation du terme "dictature", le passif du stalinisme etc.
Maxence
Pour répondre au problème de terminologie "positive"
Bref, Maxence, je ne te convaincrai pas, mais il me semble que tu es un intégriste des mots et des caractérisations politiques. Tu voudrais que tout soit blanc ou noir : si LO commet des erreurs opportunistes, tient parfois un langage flou, c'est que LO est passé de l'autre côté, au service de l'ordre bourgeois. La preuve, selon toi, LO défend la police de proximité et Nathalie Arthaud n'aurait pas prononcé un mot de critique contre le Raid.
C'est vraiment une déformation caractéristique de la plupart des tout petits groupes d'éplucher chaque mot et d'en tirer des conclusions catégoriques. La réalité vivante d'une organisation comme LO est plus nuancée à mon avis. Mais ce n'est pas pour autant qu'il ne faut pas considérer comme graves certaines prises de position de LO à propos de la police ou des gardiens de prison.
__
PS A propos des réponses apportées par Nathalie Arthaud aux questions sur le RAID
(que je n'ai pas entendues : références ?), il me semble qu'il est particulièrement difficile d'intervenir en quelques phrases ou mots sur ce sujet dans le contexte actuel.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Les partisans de Nathalie Arthaud en réunion publique à la Charité 18.03.2012
Les militants de Lutte Ouvrière en escale à Béthune pour défendre le programme de leur «candidate communiste», Nathalie Arthaud.
Nathalie Arthaud (LO), a déposé en fin de semaine dernière ses cinq cents signatures et sera en meeting à Lille le 28 mars. Les militants de Lutte Ouvrière, peu implantés dans le Béthunois, y ont fait néanmoins escale jeudi pour défendre le programme de leur candidate à la présidentielle. Après une journée passée à distribuer des tracts et vendre quelques journaux dans les centres-villes de Bruay- La Buissière et Béthune, ils organisaient dans la soirée, à la Charité, une réunion publique, histoire de prolonger les débats. À leurs côtés, une poignée d'habitués sympathisants... pour la quasi totalité.
Ce rendez-vous a eu finalement des airs de séance pour « communistes anonymes » avec ses participants assis en cercle, invités à prendre la parole librement après un briefing indispensable sur les inquiétudes sociales actuelles, les programmes peu rassurants des deux candidats annoncés en tête au 1 er tour, et les objectifs défendus par la candidate du parti révolutionnaire. Premier point : « Imposer au grand patronat l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, et imposer à l'État l'embauche dans les services publics utiles à toute la population ». Deuxième priorité : « Imposer l'augmentation de tous les salaires et de toutes les retraites et pensions si le pouvoir d'achat vient à diminuer, par indexation automatique. » Enfin, 3e axe de campagne : « Imposer le contrôle de la population travailleuse sur les entreprises industrielles et bancaires. » Flore Lataste, qui animait la réunion, l'a bien sûr dit clairement : « Les votes, aussi minoritaires qu'ils pourront être, seront néanmoins essentiels pour exprimer clairement ces luttes. Ce sera le meilleur vote d'opposition à Nicolas Sarkozy et au système capitaliste. » Des « luttes » d'ailleurs présentées comme seules solutions pour désormais faire bouger les choses, un peu « sur le modèle de 1968 », ajoutera l'un des militants les plus à même d'en parler, puisqu'il a vécu ce printemps-là. « On pense que cette réalité sera la même après les élections. Certains veulent nous faire croire qu'un gouvernement de gauche, ça marcherait plus. Le passé nous a déjà montré le contraire . » Bref, les militants préfèrent « se préparer à ne pas être déçus. » • C. W.
Le meeting de Nathalie Arthaud se déroulera à la salle du Gymnase, place Sébastopol, à Lille, le 28 mars à 19 heures.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Interview de Nathalie ARTHAUD sur RUE 89
Rue89. Que pensez-vous de la campagne de Philippe Poutou ?
Poutou, je me reconnais dans bien des choses qu'il met en avant. J'espère que le NPA aura un candidat, que Philippe Poutou sera candidat. Au moins, on sera deux à taper sur le même clou. Et en même temps, on pourra, chacun, faire entrendre toute notre politique.
Ce qui me distinguera de Philippe Poutou, c'est que je me revendiquerai des idées communistes, du courant communiste révolutionnaire. Il faut absolument opposer à l'organisation capitaliste de l'économie une autre forme d'organisation. Et ça passe forcément par la mise en commun des moyens de production, par le fait d'exercer collectivement la direction de cette économie.
Je suis convaincue que des millions de femmes et d'hommes s'interrogent sur notre société, qu'ils sont prêts à la remettre en cause. La révolte s'accumule, et tôt ou tard elle explosera.
Il faut que ces millions de femmes et d'hommes sachent qu'il y a un courant qui lève ce drapeau d'une autre société, organisée sur des bases communistes. Cela, je le dirai. Pas Philippe Poutou.
Nathalie Arthaud à Rue89 le 1er mars 2012 (Renée Greusard/Rue89)
Nat.Elie. J'ai une question qui ne porte pas sur les idées et propositions de LO, que je partage assez largement, mais sur la démocratie au sein du parti. Pourquoi exclure les courants qui sont en désaccord plus ou moins partiel avec l'orientation majoritaire du parti ? Je pense notamment à Voix des Travailleurs ou à L'Etincelle.
En l'occurrence, Voix des travailleurs et L'Etincelle sont dans le NPA. Ils ne sont pas d'accord. Quand on n'est pas d'accord et qu'on ne veut pas mener la même politique, il faut en tirer la conclusion : il faut se séparer...
On est pour que les couples qui se tapent dessus se séparent, et prennent leur liberté pour faire leur choix, justement. Voix des travailleurs a trouvé chaussure à son pied en rejoignant le NPA. Ce courant s'y sent à l'aise, car ça correspond à sa politique.
Je sais bien que les différences entre LO et le NPA ne sont pas comprises par tous ceux qui nous regardent de loin. Mais quand on est militant, qu'on a des convictions, ces différences on les voit. Et on fait ses choix.
Le résultat, c'est que nous, à Lutte ouvrière, nous savons exactement ce que nous voulons faire dans cette campagne, que nous sommes unis. C'est comme ça qu'on forme un parti : en rassemblant ceux qui défendent la même politique.
Pour nous, ça ne fait pas de doute qu'entre le NPA, le Parti de gauche, le Parti communiste et notre politique, il y a un fossé ! On n'est pas du tout dans les mêmes perspectives. Je sais que le NPA, qui a voulu rassembler plein de tendances, est divisé sur la question. Pas nous.
Julot57. Votre parti a des divergences théoriques respectables avec le NPA, mais alors que vos campagnes sont si proches pourquoi avoir refusé ne serait ce que de discuter d'une éventuelle candidature commune, d'autant que vous souffrez d'une réputation d'organisation sectaire, que les deux organisations perdent une énergie militante incroyable à chacune rechercher les 500 signatures, et que vous connaissez et respectez vos différences qui à 99% ne sont pas visibles sur une campagne présidentielle dans la triste situation qu'est celle des travailleurs en 2012 ?
Petite précision : le NPA n'a fait aucune proposition de candidature commune à Lutte ouvrière. Il a fait une proposition générale de candidature commune NPA/LO/FdG, ce qui, pour nous, n'a rien à voir ! Autant on se sent proches du NPA, autant on se sent éloignés du Front de gauche.
Jamais, ni Olivier Besancenot, ni Philippe Poutou, ni le NPA n'ont demandé à rencontrer Lutte ouvrière pour envisager une candidature commune à la présidentielle.Pour être honnête, s'il y avait eu une telle rencontre, on y serait allés, mais on aurait tenu à présenter une candidature Lutte ouvrière, justement pour porter le drapeau du communisme révolutionnaire. L'élection présidentielle est l'occasion pour tous les courants de se faire entendre. C'est pas plus mal pour l'extrême gauche.
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Sauf que, dans cette campagne, ces objectifs - étiquette mise à part - sont défendus quasiment dans les mêmes termes par Poutou et Arthaud... D'ailleurs, la "socialisation des moyens de production", ça n'apparait pas beaucoup dans cette campagne.
Nathalie Arthaud
Ce qui me distinguera de Philippe Poutou, c'est que je me revendiquerai des idées communistes, du courant communiste révolutionnaire. Il faut absolument opposer à l'organisation capitaliste de l'économie une autre forme d'organisation. Et ça passe forcément par la mise en commun des moyens de production, par le fait d'exercer collectivement la direction de cette économie.
Quand, militant oppositionnel du PCF, j'ai rejoint LO, on m'a vendu LO comme un héritier du parti bolchevik qui, lui, à la différence des partis staliniens, dont le PCF, acceptait les tendances, les fractions et de vigoureuses discussions...N.A.
Le résultat, c'est que nous, à Lutte ouvrière, nous savons exactement ce que nous voulons faire dans cette campagne, que nous sommes unis. C'est comme ça qu'on forme un parti : en rassemblant ceux qui défendent la même politique.
Alors, faut-il croire que c'était seulement de la pub ? Mais que derrière cette pub il y avait un parti ultra monolithique qui n'annonçait pas la couleur ? Ou bien, en 1968, VO-LO avait-il réellement l'intention de construire un parti vivant acceptant les tendances et fractions durablement et ce parti est-il devenu par la suite monolithique sans que ses dirigeants l'aient prévu, voire voulu à l'origine ?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
En tout cas, c'est une candidature qui va leur coûter bonbon et à moins de 1% d'audience électorale sans espoir de remboursement des frais de campagne qui devrait tourner à plus d'un million d'euros. Cela fait cher pour afficher seulement sa couleur. La dernière campagne électorale d'Arlette, on avait vu fleurir des affiches gigantesques sur les façades d'immeubles avec un slogan et occupant cette affiche en totalité ... le visage d'Arlette.verié2 a écrit:Sauf que, dans cette campagne, ces objectifs - étiquette mise à part - sont défendus quasiment dans les mêmes termes par Poutou et Arthaud... D'ailleurs, la "socialisation des moyens de production", ça n'apparait pas beaucoup dans cette campagne.
Nathalie Arthaud
Ce qui me distinguera de Philippe Poutou, c'est que je me revendiquerai des idées communistes, du courant communiste révolutionnaire. Il faut absolument opposer à l'organisation capitaliste de l'économie une autre forme d'organisation. Et ça passe forcément par la mise en commun des moyens de production, par le fait d'exercer collectivement la direction de cette économie.Quand, militant oppositionnel du PCF, j'ai rejoint LO, on m'a vendu LO comme un héritier du parti bolchevik qui, lui, à la différence des partis staliniens, dont le PCF, acceptait les tendances, les fractions et de vigoureuses discussions...N.A.
Le résultat, c'est que nous, à Lutte ouvrière, nous savons exactement ce que nous voulons faire dans cette campagne, que nous sommes unis. C'est comme ça qu'on forme un parti : en rassemblant ceux qui défendent la même politique.
Alors, faut-il croire que c'était seulement de la pub ? Mais que derrière cette pub il y avait un parti ultra monolithique qui n'annonçait pas la couleur ? Ou bien, en 1968, VO-LO avait-il réellement l'intention de construire un parti vivant acceptant les tendances et fractions durablement et ce parti est-il devenu par la suite monolithique sans que ses dirigeants l'aient prévu, voire voulu à l'origine ?
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Lutte ouvrière
Si on est absolument sur de ne pas dépasser les 5% on peut faire la campagne a minima et etre remboursé de 800000 €. Ce qui implique effectivement de ne pas claquer son fric dans de dispendieuses affiches publicitaires... Mais ça fait qu'on peut développer ses idées sans spécialement se ruiner. Effectivememnt nous ne sommes pas sur la méme longueur d'onde avec LO : eux sont pour faire une campagne "idéologique" surtout à usage interne, nous sommes sur une vison plus "empirique" de la lutte des classes...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Lutte ouvrière
gérard menvussa a écrit:Si on est absolument sur de ne pas dépasser les 5% on peut faire la campagne a minima et etre remboursé de 800000 €. Ce qui implique effectivement de ne pas claquer son fric dans de dispendieuses affiches publicitaires... Mais ça fait qu'on peut développer ses idées sans spécialement se ruiner.
Merci de rappeler cette évidence qui, même si elle coupe une herbe sous le pied d'Eugène, est bonne à rappeler...
Et puis, moi, je ne lui demande pas ce qu'il fait de ses cotisations et souscriptions.....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Des départs groupés sont prévus d'un peu partout .
Voir sur le site LO et les sites régionaux ...
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
C'est d'autant moins gènant de dépenser tous ces efforts (dont l'argent) pour la seule campagne électorale que chacun sait que Lo en a fait autant pour dénoncer la guerre impérialiste de la France en Afghanistan dont Toulouse n'a été qu'une retombée... (sic)
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