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Automobile, luttes des travailleurs

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 3 Empty Re: Automobile, luttes des travailleurs

Message  verié2 Jeu 12 Juil - 12:22

l'annonce de ce chiffre est une grossière manipulation.
Il est clair que toute une campagne médiatique vise à justifier cette saignée. Dénoncer la fortune scandaleuse des Peugeot est légitime.

Il n'en reste pas moins qu'on ne peut pas en rester là et faire comme si la crise n'existait pas, en laissant entendre que si Peugeot était mieux géré, n'avait pas accepté de se plier à l'embargo sur l'Iran, signé des accords avec GM etc, on n'en serait pas là.

Face à la crise, qui est bien réelle, que Peugeot ait des milliards ou non dans ses caisses, c'est le partage du travail entre tous que nous devons revendiquer et la convergence des luttes de tous les travailleurs menacés que nous nous devons préparer, que les entreprises qui licencient fassent du profit ou non.

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Message  Babel Jeu 12 Juil - 13:23

Jean-Pierre Mercier : "La guerre est déclarée".
Jean-Pierre Mercier, délégué CGT à Aulnay, a dénoncé "douze mois de mensonge" de la part de la direction à propos de l'usine de Seine-Saint-Denis. "La lutte va démarrer maintenant", a-t-il dit, estimant qu'"en temps de crise économique, c'est un crime social de fermer une usine". "On est en droit de demander au gouvernement d'intervenir", il est "passif", a-t-il jugé. M. Mercier accuse la direction de "sacrifier Aulnay" pour "plus de rentabilité et plus de bénéfices à la famille Peugeot".

Le président du directoire, Philippe Varin, "a déclaré la guerre aux salariés. Nous sommes déterminés à sauver nos emplois, nous sommes prêts à aller jusqu'au bout. En septembre une grande bataille va commencer", a prévenu l'élu CGT.
Vu l'importance du groupe, la violence extrême de l'attaque et le contexte dans lequel cette annonce a lieu (avec sa cascade ahurissante de plans sociaux), la formule utilisée par Mercier me paraît on ne peut plus appropriée.

J'extrapole peut-être, mais j'ai le sentiment que par la bouche de Varin c'est le patronat dans son ensemble qui s'exprime, ayant décidé de placer une attaque de grande envergure contre le salariat, et de manière déclarée. Une fois éteints les lampions de la "grande conférence sociale" initiée par le gouvernement Ayrault, avec l'aval des directions syndicales, un signal fort est cette fois lancé à l'ensemble du monde du travail : "les élections n'y changent rien. Le programme de destruction des emplois par centaines de milliers, visant à opérer une baisse drastique du "coût du travail" va continuer coûte que coûte". Car il en va, bien entendu, de "la compétitivité de nos entreprises".

Cette même volonté de diminuer de force les "charges sociales" (en opérant une ponction de la valeur ajoutée sur le salaire global, pour lui faire atteindre un niveau sensiblement identique à celui de l'Allemagne), se perçoit également dans l'augmentation de 2 à 4 points de la CSG, envisagée par Bercy, et dans la réforme du SMIC (désormais indexé sur la croissance) prévue à la rentrée de septembre.

Devant cette accentuation des attaques patronales, où le gouvernement Hollande joue ouvertement sa partition réactionnaire, les atermoiements des uns, qui ne savent plus à quel saint se vouer, et les silences complices des autres sont d'autant plus misérables.


Dernière édition par Babel le Jeu 12 Juil - 15:31, édité 4 fois

Babel

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Message  verié2 Jeu 12 Juil - 14:11

Les reportages sur les réactions des salariés de PSA Aulnay et Rennes flanquaient vraiment les boules ! Les gens ont appris l'info... par téléphone et textos. La direction leur a proposé... son assistance psychologique, l'examen de leur situation etc. Plus cynique tu meurs.

Il semble d'après les premières infos qu'il y ait un vrai coup de colère à Aulnay où tout est arrêté. Comme le dit Mercier "La guerre est déclarée". La tactique de Peugeot semble être de laisser miroiter des reclassements à Aulnay et un nouveau modèle de voiture à Rennes dans quelques années, pour diviser et gagner du temps. Ca semble impensable qu'il n'y ait pas une réaction vigoureuse des travailleurs. L'extrême gauche est tout de même assez présente dans l'automobile, dont LO à Aulnay, le NPA à Mulhouse et Bordeaux etc. Si la combativité des travailleurs est présente, la tactique que l'EG va adopter peut donc être déterminante.Tout va donc se jouer sur la possibilité de généraliser la riposte, non seulement à l'automobile mais aux autres boîtes qui licencient.
C'est la seule chose qui puisse faire peur à l'Etat et au patronat qui se sont certainement bien préparés à faire face à des luttes isolées, qu'ils s'appliqueront à désamorcer avec des indemnités, des reclassements, des promesses etc. Avec l'appui n'en doutons pas des bureaucraties syndicales.

Bon courage aux camarades de l'automobile !

verié2

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 3 Empty Re: Automobile, luttes des travailleurs

Message  Roseau Jeu 12 Juil - 18:43

PSA : le vrai visage du dialogue social
Communiqué NPA

jeudi 12 juillet 2012
Après un an d’enfumage, La direction du groupe PSA confirme ce que tout le monde savait depuis un an : la fermeture de l’usine d’Aulnay en 2014. Mais les mesures décidées vont encore plus loin avec au total la suppression de 8000 emplois qui viennent s’ajouter aux centaines de postes de CDD, intérimaires et prestataires déjà supprimés ces derniers mois. En plus des 3.300 emplois que représente actuellement l'usine d'Aulnay-sous-Bois, PSA compte supprimer 3.600 emplois de structure (administration, recherche et développement et commerce) par départs volontaires, et 1400 emplois dans son usine de Rennes. Au-delà des ces suppressions de postes ce sont des dizaines de milliers d’emplois indirects qui sont menacés. Et déjà le prix de l’action de PSA progresse !

A l’opposé du sommet social et du dialogue social, c’est bien une guerre sociale qu’engage PSA. L’interdiction des licenciements et des fermetures de sites, la réduction du temps de travail sans baisse de salaire, la suppression du travail posté, de nuit et de week-end sont plus que jamais à l’ordre du jour. La mobilisation non seulement dans le groupe PSA ou dans la filière automobile mais à tous les salariés doit s’amplifier. L’ensemble des organisations syndicales, du mouvement social et des organisations politiques doit s’y employer.

Montreuil, le 12 juillet
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Automobile, luttes des travailleurs - Page 3 Empty Re: Automobile, luttes des travailleurs

Message  Copas Jeu 12 Juil - 20:32

Roseau a écrit:PSA : le vrai visage du dialogue social
Communiqué NPA

jeudi 12 juillet 2012
Après un an d’enfumage, La direction du groupe PSA confirme ce que tout le monde savait depuis un an : la fermeture de l’usine d’Aulnay en 2014. Mais les mesures décidées vont encore plus loin avec au total la suppression de 8000 emplois qui viennent s’ajouter aux centaines de postes de CDD, intérimaires et prestataires déjà supprimés ces derniers mois. En plus des 3.300 emplois que représente actuellement l'usine d'Aulnay-sous-Bois, PSA compte supprimer 3.600 emplois de structure (administration, recherche et développement et commerce) par départs volontaires, et 1400 emplois dans son usine de Rennes. Au-delà des ces suppressions de postes ce sont des dizaines de milliers d’emplois indirects qui sont menacés. Et déjà le prix de l’action de PSA progresse !

A l’opposé du sommet social et du dialogue social, c’est bien une guerre sociale qu’engage PSA. L’interdiction des licenciements et des fermetures de sites, la réduction du temps de travail sans baisse de salaire, la suppression du travail posté, de nuit et de week-end sont plus que jamais à l’ordre du jour. La mobilisation non seulement dans le groupe PSA ou dans la filière automobile mais à tous les salariés doit s’amplifier. L’ensemble des organisations syndicales, du mouvement social et des organisations politiques doit s’y employer.

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 3 Empty PSA: l'heure de vérité

Message  Roseau Jeu 12 Juil - 21:51


TEAN
http://www.npa2009.org/content/psa-l%E2%80%99heure-de-v%C3%A9rit%C3%A9
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Automobile, luttes des travailleurs - Page 3 Empty Philippe sur BFMTV

Message  Roseau Jeu 12 Juil - 21:59

http://www.bfmtv.com/psa-philippe-poutou-lance-un-appel-a-la-mobilisation-actu30552.html
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Message  Vals Jeu 12 Juil - 23:56

http://vimeo.com/45654948

Jean Pierre MERCIER, Délégué CGT de PSA AULNAY au Grand Journal le 12 juillet 2012
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Message  Roseau Ven 13 Juil - 0:13

Bonne vidéo!
"On est une bombe et on va s'en servir"
Bravo camarade Mercier!

A partir de PSA et de l'automobile, où plannent les mauvais coups,
peut s'organiser la convergence des luttes,
et un tous ensemble face à la bourgeoisie et son gouvernement.
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Message  ulm Ven 13 Juil - 11:50


Le figaro
NFOGRAPHIE - Les premières déclarations des syndicats à l'annonce de la fermeture du site laissent présager d'un long bras-de-fer avec la direction.

Le site d'Aulnay en Seine-Saint-Denis, où l'ambiance est explosive, va-t-il s'embraser socialement? C'est la question qui inquiète tant la direction que le gouvernement, ainsi que la plupart Ides syndicats du groupe. Tous redoutent qu'un comportement jusqu'au-boutiste de la CGT menace la reconversion d'Aulnay.

Les premières déclarations de Jean-Pierre Mercier, le représentant du syndicat pour l'usine, ne sont pas de nature à les rassurer. «Philippe Varin nous a déclaré la guerre, nous allons lui faire la guerre», a-t-il martelé, précisant que les salariés allaient «organiser la lutte» qui «démarrera en septembre». «On est une bombe sociale, une bombe politique, et ça, on va l'utiliser», a-t-il clamé, devant des centaines d'ouvriers de l'usine, affirmant «ne pas croire à une reconversion du site».


Le très médiatique syndicaliste s'était fait connaître à l'été 2011, en dévoilant un document interne qui prévoyait la fermeture d'Aulnay. Il est d'autant plus virulent qu'il possède une double casquette. Après avoir été le porte-parole de Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte ouvrière à l'élection présidentielle, il s'est présenté sous la bannière du parti trotskiste aux élections législatives en Seine-Saint-Denis, où il a réalisé 0,72 % des voix au premier tour, prônant «l'interdiction des licenciements». L'usine comptait au total 7 candidats LO aux dernières élections législatives.

Outre la direction du site, Jean-Pierre Mercier a également dans son collimateur Arnaud Montebourg, qu'il a accusé récemment de s'être fait «rouler dans la farine» par la direction. «Le gouvernement a laissé PSA faire son annonce comme il le voulait et au moment où il le voulait», se montrant «passif», alors «qu'il a les moyens» de faire pression, a-t-il ajouté.

La ligne du représentant de la CGT n'est pas non plus appréciée par les autres syndicalistes. «La tension est extrêmement vive sur le site. Si tout explose, cela accélérera la fermeture du site et compliquera la recherche de solution pour le réindustrialiser avec tous les acteurs concernés», estime Anne Valleron, déléguée centrale CFE-CGC. «Le gros problème d'Aulnay, c'est la CGT LO», renchérit un autre responsable syndical, qui accuse ce syndicat «d'être dans le rapport de force» et de recourir à des méthodes «dures» et «extrémistes». «Si le vrai syndicalisme l'emporte sur la politique de LO, peut-être qu'il y aura moins de casse que prévu», espère un représentant FO.


Même position du côté de la direction. «Ces syndicalistes sont extrêmement difficiles, tout ce qu'ils veulent, c'est la casse, comme le souhaitait la CGT du site Continental de Clairvoix», désormais fermé, souligne une source interne, qui estime que «l'entreprise à une grande tradition de dialogue social, y compris avec la CGT». Toute la question est maintenant de savoir si cette organisation, «qui met en porte-à-faux» la CGT, «sera capable de mobiliser les salariés cet été».

Officiellement, ce n'est pas parce que les relations avec les syndicats sont plus tendues à Aulnay qu'à Poissy que le site de Seine-Saint-Denis est sacrifié au profit de celui des Yvelines. Mais le climat social dans l'usine d'Aulnay, qui a connu de grandes grèves dans les années 1980 et en 2007, en pleine campagne présidentielle, n'a pas arrangé les choses.

Au cabinet d'Arnaud Montebourg, on veut espérer «que Jean-Pierre Mercier acceptera de discuter et qu'il ne partira pas bille en tête. Car à un moment, les salariés vont vouloir que l'on trouve des solutions d'emploi, plus que l'affrontement». Le ministère compte aussi discuter avec les dirigeants de la CGT.

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Message  Roseau Ven 13 Juil - 15:03

Automobile, luttes des travailleurs - Page 3 12-07-13-montebourg-hollande
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Message  Vals Ven 13 Juil - 16:48

Les premières déclarations de Jean-Pierre Mercier, le représentant du syndicat pour l'usine, ne sont pas de nature à les rassurer. «Philippe Varin nous a déclaré la guerre, nous allons lui faire la guerre», a-t-il martelé, précisant que les salariés allaient «organiser la lutte» qui «démarrera en septembre». «On est une bombe sociale, une bombe politique, et ça, on va l'utiliser», a-t-il clamé, devant des centaines d'ouvriers de l'usine, affirmant «ne pas croire à une reconversion du site».


Le très médiatique syndicaliste s'était fait connaître à l'été 2011, en dévoilant un document interne qui prévoyait la fermeture d'Aulnay. Il est d'autant plus virulent qu'il possède une double casquette. Après avoir été le porte-parole de Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte ouvrière à l'élection présidentielle, il s'est présenté sous la bannière du parti trotskiste aux élections législatives en Seine-Saint-Denis, où il a réalisé 0,72 % des voix au premier tour, prônant «l'interdiction des licenciements». L'usine comptait au total 7 candidats LO aux dernières élections législatives.

Outre la direction du site, Jean-Pierre Mercier a également dans son collimateur Arnaud Montebourg, qu'il a accusé récemment de s'être fait «rouler dans la farine» par la direction. «Le gouvernement a laissé PSA faire son annonce comme il le voulait et au moment où il le voulait», se montrant «passif», alors «qu'il a les moyens» de faire pression, a-t-il ajouté.

La ligne du représentant de la CGT n'est pas non plus appréciée par les autres syndicalistes. «La tension est extrêmement vive sur le site. Si tout explose, cela accélérera la fermeture du site et compliquera la recherche de solution pour le réindustrialiser avec tous les acteurs concernés», estime Anne Valleron, déléguée centrale CFE-CGC. «Le gros problème d'Aulnay, c'est la CGT LO», renchérit un autre responsable syndical, qui accuse ce syndicat «d'être dans le rapport de force» et de recourir à des méthodes «dures» et «extrémistes». «Si le vrai syndicalisme l'emporte sur la politique de LO, peut-être qu'il y aura moins de casse que prévu», espère un représentant FO.

Ca commence....si la bagarre s'engage vraiment, on peut s'attendre à toutes les saloperies, calomnies et insinuations pour casser la mobilisation, hurler à la manipulation politique et diviser les travailleurs....
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Message  verié2 Ven 13 Juil - 17:04

«Si le vrai syndicalisme l'emporte sur la politique de LO, peut-être qu'il y aura moins de casse que prévu», espère un représentant FO.
Il ne manque pas d'air en effet ce bureaucrate. Selon lui, c'est "Mets-toi à genoux, ton patron te donnera peut-être une aumône." Toutes ces bonnes âmes pleurnichent volontiers sur le drame des travailleurs licenciés, mais n'apprécient guère qu'ils relèvent la tête.

Et, comme tu le dis, Vals, il n'est pas du tout exclu que le gouvernement, Montebourg et cie reprennent cette rengaine en expliquant qu'il faut limiter la casse, par exemple en obtenant de PSA qu'ils licencient quelques centaines de personnes en moins si les autres s'écrasent et font des efforts. Il faut s'attendre à toutes les manoeuvres les plus pourries.
C'est pourquoi il est important de tenir un langage clair et d'aider les travailleurs à se débarrasser de leurs illusions.

Il suffit de lire la presse en ce moment pour constater qu'une énorme campagne médiatique vise à nous convaincre que cette situation résulte des erreurs de PSA qui n'a pas fait des modèles haut de gamme, qui n'a pas assez délocalisé, contrairement aux Allemands qui vendent leurs Audi et leurs BMW comme des petits pains. Et que par conséquent le redressement de PSA pour faire face à cette concurrence plus avisée est inéluctable. Ce n'est certainement pas dans les médias qu'on trouvera des explications sur la crise du capitalisme et les liens entre les licenciements chez PSA et ceux chez Air France, Sanofi, FRAM etc.


Dernière édition par verié2 le Ven 13 Juil - 18:41, édité 1 fois

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Message  panchoa Ven 13 Juil - 18:16

ulm a écrit:
Le figaro
NFOGRAPHIE - Les premières déclarations des syndicats à l'annonce de la fermeture du site laissent présager d'un long bras-de-fer avec la direction.

Le site d'Aulnay en Seine-Saint-Denis, où l'ambiance est explosive, va-t-il s'embraser socialement? C'est la question qui inquiète tant la direction que le gouvernement, ainsi que la plupart Ides syndicats du groupe. Tous redoutent qu'un comportement jusqu'au-boutiste de la CGT menace la reconversion d'Aulnay.

Les premières déclarations de Jean-Pierre Mercier, le représentant du syndicat pour l'usine, ne sont pas de nature à les rassurer. «Philippe Varin nous a déclaré la guerre, nous allons lui faire la guerre», a-t-il martelé, précisant que les salariés allaient «organiser la lutte» qui «démarrera en septembre». «On est une bombe sociale, une bombe politique, et ça, on va l'utiliser», a-t-il clamé, devant des centaines d'ouvriers de l'usine, affirmant «ne pas croire à une reconversion du site».


Le très médiatique syndicaliste s'était fait connaître à l'été 2011, en dévoilant un document interne qui prévoyait la fermeture d'Aulnay. Il est d'autant plus virulent qu'il possède une double casquette. Après avoir été le porte-parole de Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte ouvrière à l'élection présidentielle, il s'est présenté sous la bannière du parti trotskiste aux élections législatives en Seine-Saint-Denis, où il a réalisé 0,72 % des voix au premier tour, prônant «l'interdiction des licenciements». L'usine comptait au total 7 candidats LO aux dernières élections législatives.

Outre la direction du site, Jean-Pierre Mercier a également dans son collimateur Arnaud Montebourg, qu'il a accusé récemment de s'être fait «rouler dans la farine» par la direction. «Le gouvernement a laissé PSA faire son annonce comme il le voulait et au moment où il le voulait», se montrant «passif», alors «qu'il a les moyens» de faire pression, a-t-il ajouté.

La ligne du représentant de la CGT n'est pas non plus appréciée par les autres syndicalistes. «La tension est extrêmement vive sur le site. Si tout explose, cela accélérera la fermeture du site et compliquera la recherche de solution pour le réindustrialiser avec tous les acteurs concernés», estime Anne Valleron, déléguée centrale CFE-CGC. «Le gros problème d'Aulnay, c'est la CGT LO», renchérit un autre responsable syndical, qui accuse ce syndicat «d'être dans le rapport de force» et de recourir à des méthodes «dures» et «extrémistes». «Si le vrai syndicalisme l'emporte sur la politique de LO, peut-être qu'il y aura moins de casse que prévu», espère un représentant FO.


Même position du côté de la direction. «Ces syndicalistes sont extrêmement difficiles, tout ce qu'ils veulent, c'est la casse, comme le souhaitait la CGT du site Continental de Clairvoix», désormais fermé, souligne une source interne, qui estime que «l'entreprise à une grande tradition de dialogue social, y compris avec la CGT». Toute la question est maintenant de savoir si cette organisation, «qui met en porte-à-faux» la CGT, «sera capable de mobiliser les salariés cet été».

Officiellement, ce n'est pas parce que les relations avec les syndicats sont plus tendues à Aulnay qu'à Poissy que le site de Seine-Saint-Denis est sacrifié au profit de celui des Yvelines. Mais le climat social dans l'usine d'Aulnay, qui a connu de grandes grèves dans les années 1980 et en 2007, en pleine campagne présidentielle, n'a pas arrangé les choses.

Au cabinet d'Arnaud Montebourg, on veut espérer «que Jean-Pierre Mercier acceptera de discuter et qu'il ne partira pas bille en tête. Car à un moment, les salariés vont vouloir que l'on trouve des solutions d'emploi, plus que l'affrontement». Le ministère compte aussi discuter avec les dirigeants de la CGT.

rien de nouveau sous le soleil. a ford mais ailleurs aussi on brandit le spectre du gauchiste, couteau ente les dents bien sur. sur ford les "extrémistes" etaient donné comme ceux qui conduiraient la boite à la fermeture. pas de repreneur etc etc. par dela LO nous risquons d'avoir "in live, in vivo" une belle démonstration de démarche unitaire pour .....gagner. d'autant que le ford et d'autres on mis en avant la nécessaire nécessité de mouvement d'ensemble notament contre les licenciements. ca nous changera de l'unité par les urnes. pour étre trivial on verra si une autre version , unité par les B....sera possible. le FdG semble se positionné , verbalement pour la lutte. on verra bien qui se saisira de tous cela pour mettre un GROS pavé dans la marre du consencus mou. panchoa

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Message  panchoa Ven 13 Juil - 18:31

Copas a écrit:
Roseau a écrit:PSA : le vrai visage du dialogue social
Communiqué NPA

jeudi 12 juillet 2012
Après un an d’enfumage, La direction du groupe PSA confirme ce que tout le monde savait depuis un an : la fermeture de l’usine d’Aulnay en 2014. Mais les mesures décidées vont encore plus loin avec au total la suppression de 8000 emplois qui viennent s’ajouter aux centaines de postes de CDD, intérimaires et prestataires déjà supprimés ces derniers mois. En plus des 3.300 emplois que représente actuellement l'usine d'Aulnay-sous-Bois, PSA compte supprimer 3.600 emplois de structure (administration, recherche et développement et commerce) par départs volontaires, et 1400 emplois dans son usine de Rennes. Au-delà des ces suppressions de postes ce sont des dizaines de milliers d’emplois indirects qui sont menacés. Et déjà le prix de l’action de PSA progresse !

A l’opposé du sommet social et du dialogue social, c’est bien une guerre sociale qu’engage PSA. L’interdiction des licenciements et des fermetures de sites, la réduction du temps de travail sans baisse de salaire, la suppression du travail posté, de nuit et de week-end sont plus que jamais à l’ordre du jour. La mobilisation non seulement dans le groupe PSA ou dans la filière automobile mais à tous les salariés doit s’amplifier. L’ensemble des organisations syndicales, du mouvement social et des organisations politiques doit s’y employer.

Montreuil, le 12 juillet

Hum, grève ? Occupation ?

eh oui il va falloir anticiper et cogner là ou ca fait mal. bloquage de l'usine, Ag quotidienne décisoire etc seules garanties pour crée un front large et un rapport de force au niveau des enjeux panchoa

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 3 Empty un date a retenir, ambiance garantie

Message  panchoa Ven 13 Juil - 18:37

Manifestation au mondial de l'automobile de Paris
Le "train de l'emploi" est sur les rails !
vu sur le site de la CGT ford


Les organisations syndicales ouvrières se réunissent régulièrement depuis quelques temps et vont continuer à le faire chaque semaine. L'attitude de Ford, le non respect de ses engagements et ses entourloupes en tous genres y sont pour beaucoup dans nos liens retrouvés.

Lors de nos réunions, et après avoir analysé ensemble la situation, pour tous les syndicats ouvriers, l'heure est venu de nous remobiliser. Des initiatives seront prises en ce sens dans les semaines qui viennent.

D'ores et déjà, il a été décidé d'organiser une manifestation sur le stand Ford du mondial de l'automobile de Paris le samedi 29 septembre 2012.
Pour l'heure, la CGT, la CFTC et la CFDT sont parties prenantes, les syndicats UNSA et FO ayant besoin de temps avant de prendre une décision définitive (courant juillet).
Le train est déjà réservé. Ce sera un TGV de 457 places et nous prendrons très bientôt les premières inscriptions.

Ford doit tenir ses engagements !
• 1 000 vrais emplois actifs minimum à FAI et nul part ailleurs
• La mise en place d'un vrai projet industriel complémentaire et d'envergure afin d'atteindre réellement l'objectif des 1 000 emplois

Ford doit accéder à nos revendications !
• Le retour du nom et du logo Ford sans délai
• l'intégration pleine et entière de l'usine FAI dans la stratégie industrielle de Ford


Le mardi 10 juillet 2012

panchoa

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Message  verié2 Ven 13 Juil - 18:48

• La mise en place d'un vrai projet industriel complémentaire et d'envergure afin d'atteindre réellement l'objectif des 1 000 emplois

Ford doit accéder à nos revendications !
• Le retour du nom et du logo Ford sans délai
• l'intégration pleine et entière de l'usine FAI dans la stratégie industrielle de Ford
Toujours ces conseils/revendications de projets industriels rentables... en pleine crise capitaliste. Et le logo Ford, on se demande ce que ça vient faire ? Shocked Les gens s'imaginent-ils que ça va les protéger des restructurations ? Ou qu'ils arriveront à obtenir des indemnités des capitalistes américains détenteurs de Ford ?

Si les travailleurs de l'automobile ne parviennent pas à dépasser cette logique de survie entreprise par entreprise, site par site, on est mal partis...

verié2

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Message  yannalan Ven 13 Juil - 19:28

une source interne, qui estime que «l'entreprise à une grande tradition de dialogue social, y compris avec la CGT

Ouais, vachement! Je me souviens encore de camrades de Sochaux qui racontaient les agressions du syndicat-maison...

yannalan

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Message  verié2 Ven 13 Juil - 19:42

yannalan a écrit:
une source interne, qui estime que «l'entreprise à une grande tradition de dialogue social, y compris avec la CGT

Ouais, vachement! Je me souviens encore de camrades de Sochaux qui racontaient les agressions du syndicat-maison...
Oui, l'ignorance des journalistes (ou leur mauvaise foi, probablement les deux) est sans limite ! Sur BFM TV, l'un d'eux expliquait doctement que Poissy a une tradition de "dialogue social", alors que Aulnay a une tradition conflictuelle. On peut leur conseiller quelques ouvrages sur l'histoire du site, entre autres :
-Henri Rollin, militant chez Simca Chrisler
-Les truands du patronat de Marcel Caille
(Editions sociales)

Le SIA - Syndicat indépendant de l'automobile -, très influent à Aulnay, est d'ailleurs l'héritier de la CFT devenue ensuite CSL, connue pour employer des nervis, voyous et fascistes. A Poissy, il semble que la direction ait plutôt joué jusqu'à aujourd'hui la carte FO. Ce qui expliquerait les déclarations agressives d'un responsable FO contre la "CGT-LO".

verié2

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Message  panchoa Ven 13 Juil - 19:55

verié2 a écrit:
• La mise en place d'un vrai projet industriel complémentaire et d'envergure afin d'atteindre réellement l'objectif des 1 000 emplois

Ford doit accéder à nos revendications !
• Le retour du nom et du logo Ford sans délai
• l'intégration pleine et entière de l'usine FAI dans la stratégie industrielle de Ford
Toujours ces conseils/revendications de projets industriels rentables... en pleine crise capitaliste. Et le logo Ford, on se demande ce que ça vient faire ? Shocked Les gens s'imaginent-ils que ça va les protéger des restructurations ? Ou qu'ils arriveront à obtenir des indemnités des capitalistes américains détenteurs de Ford ?

Si les travailleurs de l'automobile ne parviennent pas à dépasser cette logique de survie entreprise par entreprise, site par site, on est mal partis...

ouah, le proces est vite ficelé. les revendications symboliques tu connait, l'identification à une boite avec la sécurité que cela peut procurer tu connait pas . la question est, facteur de mobilisation ou pas. je te signale que les camrades de la

panchoa

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Message  verié2 Ven 13 Juil - 20:36


Panchoa
L'identification à une boite avec la sécurité que cela peut procurer tu connait pas . la question est, facteur de mobilisation ou pas
-La sécurité, un logo de marque ? Soyons sérieux.
-Que des travailleurs mettent en avant ce genre de revendication est une chose. S'ils entrent en lutte sur une histoire de logo, on participera bien entendu, en expliquant qu'il faut réclamer autre chose. Mais, pour le moment, ils ne sont pas en lutte, alors à quoi bon avancer des trucs bidon de ce genre ?

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Message  Roseau Ven 13 Juil - 20:39

Source Médiapart ce jour (payant)

« Laissez-moi parler ou je m'en vais ! » 15 heures, ce jeudi 12 juillet, devant la porte 3 de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Au pied de la tribune improvisée, un homme de petite taille se démène en vain pour se faire entendre, pris au piège au milieu d'une foule de salariés en colère. Encerclé par une nuée de militants CGT, sous une forêt de caméras et de sifflets, il n'arrive pas à placer une phrase. Dès qu'il parle, des voix tonitruantes noient ses propos.

« On a dégagé la droite pour que vous preniez le pouvoir. On a tous voté Hollande. Il nous a promis “le changement, c'est maintenant”, et aujourd'hui, il se met à genoux devant PSA. Il nous a menti. La gauche, en fait, c'est pire que Sarko ! Vous êtes venus nous voir uniquement pour passer à la télé ! » hurle Samir, ce jeune ouvrier dont Mediapart a brossé le portrait.

L'ambiance est extrêmement tendue, le dialogue impossible. De guerre lasse, l'homme finit par tourner les talons. Il s'agit de Gérard Segura, le maire d'Aulnay-sous-Bois, l'un des rares élus PS à s'être déplacés sur le site en ce jeudi noir. Trois autres élus socialistes sont venus manifester leur soutien, sur l'immense parking où s'étaient rassemblés ouvriers, cadres et techniciens : les députés Daniel Goldberg (Seine-Saint-Denis), Jean-Pierre Blazy (Val d'Oise) et Stéphane Troussel, le conseiller général de la Courneuve.

« Le jour du débat télévisé de l'entre deux-tours à la plaine Saint-Denis, Hollande m'a dit, texto : “Si les Français me choisissent, j'interdirai à PSA de fermer l'usine et je vous recevrai”, tonne Ahmed Berrazzel, un des leaders de la CGT. Il n'a rien fait. L'usine ferme et nous n'avons pas été reçus. » « Il a aussi promis des lois pour juillet pour interdire les licenciements. En fait, il s'est foutu de notre gueule », renchérit un de ses collègues.

« Je comprends le ressentiment des salariés, confie Gérard Ségura quelques mètres plus loin, après avoir reçu un coup de fil du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, patron du conseil général de Seine-Saint-Denis. Ils ont été bernés par PSA et l'ancien gouvernement, qui a planqué dans les tiroirs les plans sociaux durant la campagne électorale. Mais je refuse de céder à la pression de quelques perturbateurs. Je me bats depuis deux ans pour les salariés. Tous les trimestres, les syndicats étaient dans mon bureau. »

À Aulnay, la colère n'est pas près de retomber. Jeudi, les équipes du matin ont appris à 8h30 par leurs chefs d'équipe la mort de l'usine en 2014. Le verdict de la direction venait de tomber en comité central d'entreprise : PSA supprime 8 000 emplois en France, soit 10 % des effectifs français du groupe. Aulnay, l'usine de la C3 qui compte 3 300 salariés et en fait vivre trois fois plus (intérimaires, sous-traitants…), va fermer. « Les quelques personnes qui n'étaient pas encore convaincues ont pris un coup de massue, raconte Philippe Julien, le secrétaire de la CGT. Il y a eu des cris, des larmes. Les chefs nous ont dit : “On vous laisse une heure de pause pour prévenir vos familles”. Mais en fait, personne n' a repris le travail à 9h30. À la place, un cortège s'est formé dans l'usine pour manifester devant les ateliers. » La direction s'est engagée à payer la journée de grève. Raison invoquée : « choc psychologique »…

La direction assure qu'il n'y aura pas de « licenciements secs ». 1 500 des salariés d'Aulnay, promet-elle, seront repris sur les autres sites, 1 500 par d'autres entreprises. Devant l'usine, les salariés sont dubitatifs. « Varin (Philippe Varin, le PDG de PSA – ndlr) a menti à la France et au monde entier, scande Jean-Pierre Mercier, le leader local de la CGT. Oser dire qu'il va envoyer 1 500 salariés d'Aulnay à Poissy alors que là-bas, ils sont en sureffectifs, c'est un mensonge. La Seine-Saint-Denis est en train de crever à cause du chômage. On n'est pas des lapins de six semaines. Nous sommes une bombe sociale, une bombe politique. Nous représentons une force monumentale et nous allons le prouver à la rentrée de septembre. »

Dans la foule, un salarié lance : « C'est normal que la gauche n'agisse pas. Elle ne peut avoir le cul sur deux chaises, être avec les patrons et les travailleurs. » Le gouvernement n’a pourtant pas mégoté sur les superlatifs pour commenter, ce jeudi, le super plan social annoncé par PSA: 3 500 postes supprimés à Aulnay, 1 400 à Rennes (un tiers de l'effectif), 273 à Mulhouse, et des milliers d'emplois en moins parmi les ingénieurs et au siège social. En tout, 8 000 emplois, et en fait beaucoup plus de dégâts sociaux. « Il faut multiplier par trois, voire quatre, pour mesurer l'impact en terme d'emplois pour l'ensemble du pays », a commenté Bernard Thibault jeudi matin sur France Inter, sitôt l'annonce connue, parlant d'un « séisme ». Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a parlé d'un « véritable choc ». Marisol Touraine a évoqué une « onde de choc ».

Depuis Renault-Billancourt en 1992, aucune usine automobile n'avait fermé en France. Pour le gouvernement Ayrault, il s'agit de la première déflagration sociale, et elle est considérable.

Il y a un an, Mediapart révélait l'intention de la direction de fermer le site d'Aulnay. PSA avait mollement démenti. Mais ces derniers mois, il n'y avait plus de place pour le doute. La nouvelle était donc attendue, mais l'exécutif est sonné. « On est très supris par l’ampleur du plan », admet Matignon. « Même si ce n'est pas une surprise, ce n'est franchement pas une bonne nouvelle », dit-on à l’Élysée où l'on pointe d'abord du doigt les erreurs stratégiques de PSA. « Depuis des années, PSA a tout fait pour se planter. Les choix de cette entreprise ont été très mauvais. »

Mais l’entourage de François Hollande accuse aussi le précédent locataire de l'Élysée, Nicolas Sarkozy. « Depuis deux ans au moins, les autorités précédentes ont fait pression pour que rien ne se passe, accuse un proche du chef de l'État. Les difficultés ne sont pas apparues du jour au lendemain. Et voilà que tout ça nous est déversé deux mois après la présidentielle. Ce n’est pas totalement un hasard. »

Selon un proche du dossier, la fermeture d’Aulnay était en réalité actée depuis un an. Mais à l'époque, le plan de la direction n'était pas encore ficelé. Après un intense débat au sein de la direction générale (certains étaient en effet partisans d'un plan en deux étapes, d'abord les emplois dans les bureaux, puis la production), c'est la ligne dure qui l'a emporté : tout, d'un coup. La direction de PSA a bel et bien décalé l’annonce pour ne pas percuter avec le calendrier électoral, alors même que la situation financière de l’entreprise, désormais en manque cruel de trésorerie, empirait dramatiquement.

« Tremblement de terre pour l'économie française »
Sitôt la nouvelle connue, l'exécutif a largement communiqué. Une heure et demie après l'annonce de PSA, le premier ministre Jean-Marc Ayrault affirmait la nécessité « que soient approfondies les causes de la situation actuelle du groupe qui conduisent à ce plan, les conséquences d’un tel plan sur les territoires et la filière automobile, ainsi que les garanties que peut offrir le groupe sur le maintien à long terme de l’activité industrielle des sites du groupe ». « Le gouvernement n'a pas l’intention de baisser les bras », faisaient savoir ses services dans l'après-midi.

De son côté, l'Élysée expliquait que François Hollande, qui devrait s'exprimer sur le sujet lors de son interview télé du 14 juillet, était « extrêmement préoccupé ». D'après l'AFP, le président de la République a d'ailleurs « demandé » au ministre du redressement productif Arnaud Montebourg « de tout mettre en œuvre afin de limiter les conséquences sociales de ce plan ». « Personne » ne doit être « laissé sur le carreau », a insisté le ministre de l'économie Pierre Moscovici. « L'État va regarder comment a été menée la stratégie de l'entreprise et ce qui doit être exigé dans l'intérêt des salariés, affirmait sur Europe 1 la ministre des affaires sociales Marisol Touraine. L'État ne peut pas être défaillant comme il l'a été dans le passé, il a un cap à donner et à imposer des règles. »

Mais c'est bien son collègue du redressement productif, Arnaud Montebourg, que Matignon a lancé aux avant-postes. Devant le Sénat, le ministre a adopté un ton très ferme. « Nous n'acceptons pas en l'état le plan » de PSA. « Nous demandons à PSA d'examiner loyalement toutes les autres solutions que celles qu'il a réservées à plusieurs sites de France et notamment à ces milliers de salariés concernés. » « La nation tout entière est choquée, a-t-il affirmé au JT de France 2. C'est un tremblement de terre pour l'économie française. »

Le ministre a exigé la « vérité » sur les 4 milliards d'aides de l'État reçues par PSA depuis 2008, en prêts (ils ont été remboursés), bonus-malus, chômage partiel et autres primes à la casse. « Nous n'avons pas les justifications suffisantes de ce plan, a ajouté Arnaud Montebourg. Il s'agit de faire la lumière pour savoir pourquoi 250 millions d'euros de dividendes ont été versés en 2011. Pourquoi l'entreprise a procédé à 199 millions d'euros de rachats d'actions. » « Nous allons examiner toutes les alternatives possibles », a conclu Montebourg, rappelant que « les plans sociaux doivent être strictement proportionnés aux besoins de l'entreprise ».

À l'heure ou le chômage ne cesse d'augmenter, ou la France frôle la récession, voilà le gouvernement sommé d'apporter des réponses. Et, au passage, de conjurer le fatalisme industriel des années Jospin, quand la gauche au pouvoir professait que « l'État ne peut pas tout » . Mais avec quels moyens ?

Le ministre du redressement productif a annoncé mercredi la nomination d’un expert, Emmanuel Sartorius, chargé d’auditer les comptes de PSA. Il rendra « ses premiers éléments d'ici la fin du mois », promet Matignon. « Il faut réaliser la clarté et la transparence sur la réalité financière du groupe et ses choix, passés et à venir, justifie Daniel Goldberg, le député PS de la circonscription d'Aulnay-sous-Bois. Lors des tables rondes tripartites auxquelles nous avons participé ces derniers mois, la direction a toujours choisi l'opacité. La confiance n'est pas là. »

Reste que cette mission n’inspire guère certains membres de cabinets ministériels. « C’est de l’affichage, juge l'un d'entre eux. L’expert en question ne connaît rien à l’automobile. » De fait, Emmanuel Sartorius, ingénieur des Mines passé par le privé avant de revenir dans la haute fonction publique, a fait toute sa carrière dans les télécoms. Sur France 2, Arnaud Montebourg a donc jugé utile de préciser qu'il avait déjà travaillé sur Renault. Selon une source proche de PSA, le rapport qu’il remettra à la fin du mois risque de toute façon de ne pas lever beaucoup de lièvres. Il sera surtout moins précis que celui de l'expert du Comité central d'entreprise, mandaté à la fin du mois, qui aura accès à l'ensemble des documents comptables.

Alors que les ministres laissent entendre que l'usine d'Aulnay peut encore être sauvée, une source gouvernementale affiche son pessimisme. « Aulnay c'est fini. La machine était lancée à pleine vitesse, personne ne pouvait l’arrêter. Et là, ça y est, on est dans le mur. Montebourg va tenter tous les moyens pour limiter la casse, il peut peut-être décaler la fermeture d’un an et peser avec Sapin sur la revitalisation du site, mais l'usine est condamnée. »

« En réalité, l'État ne peut pas grand-chose dans cette affaire, à part convoquer les patrons, jouer la mise en cause publique ou la presse », confirme une source ministérielle. De fait, l'État n'est pas actionnaire de PSA, au contraire de Renault.

Arnaud Montebourg va à nouveau recevoir la direction et les syndicats. « Nous exigeons de PSA un vrai dialogue social, explique l'Élysée. Par ailleurs, tout le monde doit avoir une solution. » L'exécutif exige aussi que PSA ne vende pas le site au plus offrant, type promoteur immobilier — ce serait « presque acquis », selon l'Élysée —, alors que le vaste site, par ailleurs très bien situé à Aulnay-sous-Bois, est estimé à plusieurs centaines de millions d'euros

Objectif du gouvernement : la préservation durable de l’emploi et le maintien d’une activité industrielle sur tous les sites français. Dans les négociations, l'État dispose de deux moyens de pressions : c'est lui qui délivre les autorisations de chômage partiel, et PSA, en panne de trésorerie, pourrait, malgré ses dires, avoir besoin de l'État pour faire tourner la banque “captive” du groupe, PSA Finance, un établissement qui finance les opérations des concessionnaires et propose des crédits au particulier.

Le 25 juillet, Arnaud Montebourg doit présenter un plan de soutien à la filière automobile. Ses conseillers consultent tous azimuts. « Ce ne sera pas une prime à la casse new look, promet l'Élysée. On cherche à explorer toutes les voies de passage. Un énorme boulot est en train de se faire sur toute la filière, la sous-traitance etc. »

« PSA n'a pas assez innové, ni assez investi dans les véhicules hybrides. Les pouvoirs publics doivent promouvoir les véhicules qui consomment moins, et pas seulement soutenir le secteur avec des primes à la casse éphémère », insiste François de Rugy, le coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, pour qui « il serait grave de considérer que l'automobile n'a plus sa place en France ».

Deux mois à peine après son entrée en fonction, l'exécutif a conscience qu'il n'a pas le droit à l'erreur. Pas question de réactiver le syndrome Vilvorde, du nom de cette usine belge de Renault pour laquelle Lionel Jospin, sitôt élu, avait admis ne « pas avoir de solution industrielle ». Pas question de laisser entendre, comme l'avait fait Lionel Jospin en 1999 aux salariés Michelin que « l' État ne peut pas tout ».

Tribunal
Dans les tous prochains jours, le gouvernement va d'ailleurs voir s'ouvrir un autre front, plus politique celui-là. Sitôt l'annonce de PSA connue, le Front de gauche a réclamé une loi d'urgence pour interdire les « licenciements boursiers ». La députée de Seine-Saint-Denis Marie-George Buffet ne croit pas qu'une nouvelle expertise soit nécessaire. « Ça fait un an que ça dure ! Tout le monde a eu le dossier en main. La situation, on la connaît. »

Elle demande que le gouvernement mette à l’ordre du jour de la session extraordinaire de juillet au Parlement une « loi interdisant aux entreprises qui versent des dividendes de licencier ». « L’ordre du jour n’est pas très chargé, on peut encore le faire. » « Le gouvernement est au pied du mur », a renchéri au Sénat la chef de file des communistes, Nicole Borvo, demandant au gouvernement de « saisir le Parlement dans l’urgence ».

Les communistes rappellent à l'envi qu'en février 2012, le PS a voté au Sénat une proposition de loi encadrant les licenciements boursiers. Elle n'avait finalement pas été adoptée, à cause de l'opposition de trois radicaux de gauche et de Jean-Pïerre Chevènement. « Cette proposition de loi est on ne peut plus simple, applicable, et dissuasive, plaide son initiateur, le sénateur communiste Dominique Warin : le texte prévoit qu'une entreprise qui a distribué des dividendes au cours de l’exercice écoulé ne peut pas procéder à des licenciements économiques. Et si l'entreprise procède à des licenciements dans de telles conditions, elle doit rembourser toutes les aides publiques qu'elle a reçues. » PSA a en effet versé 292 millions d'euros de dividendes à ses actionnaires en 2011 – plus d'un tiers de son résultat net.

À l'Assemblée nationale, les députés Front de gauche vont déposer « dans les tous prochains jours » sur le bureau du président Claude Bartolone une nouvelle proposition de loi, décalque d'un texte déjà proposé en 2009. Il indique que le licenciement économique n'est pas motivé par une « cause réelle et sérieuse » quand il est « effectué alors que l'entreprise ou sa filiale a réalisé des bénéfices, constitué des réserves ou distribué des dividendes au cours des deux derniers exercices, a procédé à un transfert d'activité, de production ou de services vers un pays étranger pour exécuter des travaux qui pourraient l'être par le ou les salariés dont le poste est supprimé, ou a reçu des aides publiques de toute nature. »

Mais le gouvernement ne devrait pas l'inscrire à l'ordre du jour. Pour l'heure, seule une audition du PDG de PSA, Philippe Varin, par la commission des affaires économiques de l'Assemblée est prévue, le 26 juillet. Du côté du PS, beaucoup jugent que la formule “licenciements boursiers” ne s'applique pas en l'espèce. « PSA a de réelles difficultés économiques », juge Gérard Ségura, le maire d'Aulnay-sous-Bois. « L'entreprise est au bord de la cessation de paiements et cherche un ballon d’oxygène pour survivre, plaide un proche du dossier. Le problème c’est d'abord une question de débouchés : ils ont plein de voitures sur les bras et ils n'arrivent pas à les vendre. » L'exécutif s'interroge d'ailleurs très sérieusement sur la solvabilité de PSA, et la capacité même de l'entreprise à financer un plan social : « ils manquent de cash. »

« Je veux bien qu'on discute des licenciements boursiers, mais pour PSA Aulnay, ce n'est pas le sujet, estime Daniel Goldberg, l'élu PS de la circonscription. La réalité, c'est que la filière industrielle auto est en train de s'effondrer en France, avec en plus, pour PSA des choix de pilotage hasardeux et un État qui n'a pas joué son rôle préventif. L'enjeu, c'est d'abord de savoir comment l'argent public donné par PSA a été dépensé. Et ensuite, de savoir comment dans dix ans on peut imaginer continuer à produire des voitures en France. Ce doit être possible, puisqu'un pays comme l'Allemagne continue de produire des voitures sur son sol. »

«J'aimerais qu'on me donne une définition économique et juridique de ce qu'est un licenciement boursier, abonde le député EELV François de Rugy. On ne peut pas gérer les entreprises devant les tribunaux. Par ailleurs, nous ne sommes pas en l'occurrence dans le cas d'une figure d'une entreprise dont les actionnaires souhaiteraient fermer un site pour le recréer ailleurs ou le casser pour supprimer une concurrence, mais d'une entreprise structurellement en surcapacité. PSA perd 200 millions d'euros par mois en ce moment.»


Pendant la campagne électorale, François Hollande s'était pourtant engagé à « dissuader les licenciements boursiers » – son engagement 35. « Nous renchérirons le coût des licenciements collectifs pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs actions, et nous donnerons aux ouvriers et aux employés qui en sont victimes la possibilité de saisir le tribunal de grande instance dans les cas manifestement contraires à l’intérêt de l’entreprise. »

En octobre 2011, il avait déclaré aux salariés de Goodyear : « Là ou il y a la recherche d'un licenciement pour un seul but boursier, il faut qu'il y ait la saisine d'un tribunal qui puisse suspendre ce plan. »

Depuis, les Goodyear et d'autres salariés rassemblés dans l'association Licenci'elles, lui rappellent inlassablement la promesse. Mardi 10 juillet, ils sont venus manifester devant le Conseil économique et social, mais se sont fait refoulés par les CRS. « On était 15, ils étaient 50 », s'emporte Marie Lecomte, une ancienne salariée des Trois Suisses. Licenci'elles vient d'adresser une lettre ouverte à Michel Sapin et François Hollande (cliquer pour l'afficher au format pdf), réclamant qu'ils tiennent leurs engagements. « C’est clair, Hollande a changé de pied, dit-elle. Au pouvoir, on fait ce qu'on a dit. Il faut de l'action immédiate, une loi claire, nette et franche pour que le juge puisse dire "stop, on arrête tout" quand il s'agit manifestement d'un licenciement boursier. »

Le gouvernement a, lui, choisi un délai plus long. D'abord, et c'est difficilement critiquable, pour respecter la concertation. Mardi 10 juillet, le premier ministre a en effet demandé aux partenaires sociaux de mener d’ici la fin du premier trimestre 2013 une négociation sur la « sécurisation de l’emploi », dans laquelle figurera un volet sur l’accompagnement des « mutations économiques ».

« Dans tous les cas, il faut tout faire pour maintenir l’emploi. Mais les voies à emprunter diffèrent selon la situation de l’entreprise, a dit Jean-Marc-Ayrault en cloture de la “grande conférence sociale". Lorsque des licenciements collectifs sont envisagés, il faut améliorer et sécuriser les procédures. Mais il faut aussi encadrer les licenciements abusifs et en cas de projet de fermeture de site rentable, créer une obligation de recherche de repreneur. »

Par ailleurs, ce délai ne sera pas de trop pour lever les nombreuses incertitudes juridiques. La Cour de cassation vient de redire que la justice ne pouvait juger de la validité d'un plan social qu'a posteriori. Mal ficelé, un texte pourrait être facilement rétoqué par le Conseil constitutionnel.

D'autant que sur la question, le gouvernement est divisé. Des ministres influents, comme Michel Sapin, ne souhaitent pas que le juge devienne l'arbitre de la validité des licenciements économiques, et entendent d'abord renchérir les licenciements abusifs – encore faudra-t-il définir exactement cette notion. A contrario, Arnaud Montebourg, inquiet de se laisser enfermer dans le rôle d'un pompier de service sans instruments législatifs à disposition, pousse pour une loi sur les licenciements boursiers.

Quoi qu'il en soit, Les mesures d'encadrement des licenciements promises pendant la campagne ne seront sans doute pas votées au Parlement avant un an. Reste à savoir quelle sera leur portée exacte. « Aujourd'hui, le gouvernement ne parle que d'encadrer les licenciements abusifs et plus d'interdire les licenciements boursiers, s'inquiète le sénateur communiste Dominique Warin. Ce glissement sémantique est inquiétant, car il risque de n'épingler que les cas de fraude avérée, mais pas les versements de dividendes. » Sur fond d'urgence sociale grandissante, ce “flou” risque d'alimenter bien des polémiques à gauche dans les prochaines semaines.

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Message  panchoa Ven 13 Juil - 20:59

verié2 a écrit:

Panchoa
L'identification à une boite avec la sécurité que cela peut procurer tu connait pas . la question est, facteur de mobilisation ou pas
-La sécurité, un logo de marque ? Soyons sérieux.
-Que des travailleurs mettent en avant ce genre de revendication est une chose. S'ils entrent en lutte sur une histoire de logo, on participera bien entendu, en expliquant qu'il faut réclamer autre chose. Mais, pour le moment, ils ne sont pas en lutte, alors à quoi bon avancer des trucs bidon de ce genre ?

bon je vais faire plus simple pour t'éviter de raconter n'importe quoi. tu fait CGT ford et tu prend le temps de consulter leur site. je pense que copas a mis le lein sur ce post. PS; t'est souvent interressant et pertinent, mais là tu as un coup de fatigue. panchoa

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Automobile, luttes des travailleurs - Page 3 Empty Les mensonges de Varin

Message  Roseau Ven 13 Juil - 22:17

http://decodeurs.blog.lemonde.fr/2012/07/13/cout-du-travail-les-exagerations-du-patron-de-psa/
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Automobile, luttes des travailleurs - Page 3 Empty Le site CGT Ford

Message  Roseau Ven 13 Juil - 23:09

C'!est ici
http://www.cgt-ford.com/1.html
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