Luttes pour les droits des femmes
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Un combat pour le droit, les droits des femmes
Simone Iff... la dignité à toute épreuve d'une "salope"!
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Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Luttes pour les droits des femmes
Un article à lire pour tout ceux y compris ici, qui dénonçaient en priorité numéro un, l'omerta sur les "violences sexistes dues à la religion musulmane" dans les quartiers populaires. Frappés d'amnésie ils oubliaient le patriarcat systémique transversal à tous les rapports sociaux. Ces féministes sélectifs dans leur dénonciation, mettaient en lumière leur islamophobie et leurs préjugés racistes.
https://www.mediapart.fr/journal/france/120516/marie-peze-les-violences-sexuelles-et-sexistes-sont-dans-le-socle-de-notre-societe?onglet=fullMarie Pezé: «Les violences sexuelles et sexistes sont dans le socle de notre société»
12 mai 2016 | Par Rachida El Azzouzi
« La France est un pays très sexiste, où l’histoire du travail s’écrit au masculin. » Mediapart a longuement interviewé la psychanalyste Marie Pezé, experte de la souffrance au travail. Selon elle, « nos femmes en France sont piégées par notre organisation du travail taillée pour les hommes par les hommes ». Décryptage d'un phénomène qui ne s'arrête pas à la sphère politique, loin de là.
Pionnière des consultations hospitalières de souffrance au travail, la psychologue clinicienne et psychanalyste Marie Pezé assiste depuis des années à la flambée des violences sexuelles et sexistes faites aux femmes. « Nos femmes en France sont piégées par notre organisation du travail taillée pour les hommes par les hommes. Certes, il y a le sexisme et les agressions sexuelles. Mais c’est la partie médiatisée. Au-dessus, il y a le viol, en dessous, il y a la discrimination de système à l’œuvre au quotidien. Ces violences sont dans le socle de notre société. Tant que cette infériorisation du destin des femmes ne sera pas attrapée à bras-le-corps, nous ne réglerons rien », alerte cette experte reconnue de la maltraitance dans l'entreprise. Entretien.
Il est très difficile de cerner l’ampleur du phénomène des violences sexuelles et sexistes faites aux femmes au travail. Il n’existe quasiment pas de statistiques car très peu de femmes portent plainte. Et quand elles le font, c’est un véritable chemin de croix. En 2014, une enquête du défenseur des droits réalisée par l’Ifop révélait qu’une femme active sur cinq était confrontée à une situation de harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle. Mais la seule vraie étude en France sur les violences sexuelles faites aux femmes remonte à 2009 et porte sur la Seine-Saint-Denis où 5 % des femmes salariées déclarent avoir été victimes d’agressions sexuelles ou de viol au travail, toutes catégories socioprofessionnelles confondues. Qu’en est-il dans votre réseau de consultations de souffrance au travail ?
80 % des femmes en situation de souffrance au travail que je reçois ont subi un ou plusieurs des cinq facteurs suivants : une discrimination de système, du harcèlement sexiste ordinaire, du harcèlement sexuel, des agressions sexuelles et certaines des viols.
C’est énorme !
C’est consubstantiel à l’organisation du travail en France. Ce n’est pas que les hommes sont tous tordus ou pervers. C’est notre organisation du travail qui place les femmes en situation de fragilité.
Comment la division sexuelle du travail et nos rapports sociaux entre les sexes sont-ils devenus le terreau des violences sexuelles et sexistes faites aux femmes ?
Notre organisation du travail a été élaborée par des hommes à l’époque où ils avaient la maîtrise du dehors pendant que les femmes étaient dedans, à s’occuper de la sphère domestique. Les métiers ont été édifiés par les hommes, pour des hommes débarrassés de la charge domestique, des enfants, du foyer par les femmes. Nous sommes, par rapport aux autres pays d’Europe, le pays où les femmes travaillent le plus – 80 % des femmes entre 24 et 53 ans sont au travail – sauf que tendanciellement, elles occupent des emplois à temps partiel pour pouvoir continuer à s’occuper des enfants et des emplois peu qualifiés comme ces boulots avec des horaires très décalés, notamment les femmes de ménage qui ont quelques heures le matin, quelques heures le soir et rien la journée. Et dans l’attribution des métiers suivant les sexes, on leur destine les métiers de prise en charge de la saleté, du “care”, du soin, des enfants, des vieillards, des malades, de la mort. Ce sont des métiers où on leur attribue des compétences féminines naturalisées, où la femme de par ses “gènes” saurait s’occuper de la maison, des enfants, des gens qui vont mourir. Car cela serait sa nature. Et comme c’est sa nature, on n’attend pas d’elle des qualifications et on ne la paie pas très cher.
Cette organisation des métiers – où statistiquement les postes de décision et de conception sont répartis chez les hommes et ceux de subordination, d’exécution des tâches les plus déqualifiés chez les femmes – constitue la première grande discrimination de système dans laquelle nous vivons. Sans oublier qu’en France – contrairement aux pays anglo-saxons comme les États-Unis, le Canada, l’Angleterre, où l’on quitte le travail à 17 h 30 –, le travail est encore organisé au masculin neutre. Les hommes doivent prouver leur engagement vis-à-vis de l’entreprise par une présence virile, guerrière, un sur-présentéisme. La femme qui tente de jouer l’équilibre entre vie privée et professionnelle va être pointée du doigt : “on ne vous donne pas ce poste, on ne vous embauche pas parce que vous êtes en âge de faire des enfants et vous allez être absente”, “vous partez à 18 heures, vous prenez votre après-midi ?”. On est dans ce climat.
Les femmes qui sont entrées sur des postes occupés par des hommes autrefois ont vu ces métiers perdre en notabilité, comme en médecine ou dans la magistrature. Chaque fois que les femmes pénètrent en force un champ professionnel, comme par hasard, les hommes quittent ce secteur. Et chaque fois que les femmes entrent dans des champs typiquement masculins – pompiers, armée, gendarmerie, police, BTP, etc. –, quelles épreuves elles doivent endurer ! Pour être acceptées, elles doivent neutraliser leur féminité. On se souvient tous de Michèle Alliot-Marie, ministre des armées, toujours en tailleur pantalon, avec un minimum de maquillage. On ne peut être coquette et féminine. Toutes les femmes cadres qui entrent sur des postes de direction passent à la moulinette d’une féminité de surface de bon aloi. Car dès qu’elles grimpent, elles prennent le risque d’être accusées : “t’as eu ta promo, car t’as baisé avec le chef ?” Toute la société met à l’œuvre une communauté de collusion, de complaisance envers les pulsions de ces messieurs qui seraient incontrôlables ; c’est aux femmes de se tenir. Jusqu’à se cacher complètement dans certains pays car elles portent le sexuel ; elles devraient donc couvrir le sexe, pour ne pas attiser les hommes.
C’est donc notre société tout entière qui fait le lit de ces violences ?
La France est un pays très sexiste. L’histoire du travail s’écrit au masculin. Même si la loi l’interdit, les femmes sont encore payées 25 % de moins que les hommes. Les métiers y sont répartis entre hommes et femmes, quand bien même les Françaises occupent désormais tous les champs professionnels. Je fais partie des rares “psys” qui parlent de la division sexuelle du travail et du sexisme ordinaire depuis des années puisque c’est consubstantiel au socle théorique de la psychodynamique du travail. Je parle systématiquement de cela dans mes formations. Dans le cadre d’une formation aux risques psychosociaux, j’ai eu à former les représentants du personnel d’une entreprise de l’audiovisuel. Parmi eux, beaucoup de femmes, qui applaudissaient mon discours car, dans votre métier de journalistes, ce n’est pas simple d’être une femme. Pause pipi. Je vais aux toilettes et découvre un dessin accroché au-dessus de la cuvette : « Merci de laisser ce lieu propre par respect pour la personne qui l'a nettoyé. » Sauf que ce dessin montre une soubrette en bikini, avec une coiffe sur la tête et une allure extrêmement aguicheuse. Je décroche le panneau et le rapporte en formation en lançant aux participants : « Vous voyez contre quoi nous nous battons ? » Alors qu’on parle du respect des boulots déqualifiés, on le représente, et pas par hasard, par une femme et en bikini… J’apprendrai plus tard que c’est une femme musulmane pratiquante qui nettoie ; vous imaginez comme elle se sent respectée devant une telle représentation ? Ces violences sont dans nos murs, ancrées en nous.
Comment naissent les violences sexuelles et sexistes au travail ? Y a-t-il des femmes plus exposées que d’autres ?
Les femmes occupent, dans la division sexuelle du travail, en majorité des postes de subordination ; elles sont donc, dans le contrat de subordination, soumises par essence à l’abus de pouvoir. Ce peut être le harcèlement moral, où l’on martyrise quelqu’un; mais dès que c’est une femme, cela peut aller sur le terrain du harcèlement sexiste et/ou sexuel. Ajoutons à cela le fait que beaucoup de femmes sont en situation de monoparentalité, ce que l’on appelle en sociologie un levier de soumission. Ces femmes-là, qui doivent à tout prix garder un boulot, vont tout accepter du côté du harcèlement moral mais aussi sexiste, sexuel. Tout cela n’arriverait pas si nous avions su préserver le vivre-ensemble dans le monde du travail. À force de “benchmarker” les salariés, de les faire tourner en CDD, de consacrer l’évaluation individuelle, on a accentué la perte de solidarité et la peur de perdre son emploi. Cela aboutit à la flambée de toutes les formes de maltraitance, y compris celle-là. Comment remettre à sa place un patron qui vous envoie des SMS de plus en plus chauds, vous fait revenir la dernière semaine d’août quand tout le monde est en vacances et vous bascule sur un bureau ?
C’est l’histoire d’une de mes patientes. Assistante de direction, elle repousse son employeur qui avant elle a usé 22 assistantes en deux ans, ce qui montre bien qu’il avait l’habitude d’essayer. Avec beaucoup de courage et parce qu’elle élève seule ses deux filles, elle retourne après coup le voir pour lui dire qu’il l’a mise de par son comportement dans une situation difficile. Elle a le malheur de finir en lui disant : « Vous savez, il y a maintenant une loi. » Il le prend comme une menace. À partir de là, il ne tente plus rien sexuellement mais il la harcèle moralement. Elle raconte son calvaire au médecin du travail, mais c’est un homme, en outre il est gêné aux entournures car il est le médecin de cette salariée, mais aussi le conseiller du chef d’entreprise. Comment vais-je faire pour alerter l’employeur, qui est l’agresseur sexuel ? se demande le médecin. Pris dans son tourment, et pensant se faire entendre à demi-mot, il fait un mail : « Je vous signale du harcèlement sexuel dans l’entreprise. » Le patron comprend que la secrétaire s’est plainte. Il redouble de harcèlement moral. Elle se plaint à la comptable, qui ne veut pas l’aider si elle porte plainte car elle veut garder son boulot. Il y a toujours cette coalition du silence. Et comme dans toutes les formes de maltraitance, dans ce pays où le chômage est endémique, et où la peur de perdre son travail fait des ravages en termes de perte de solidarité, la femme se retrouve seule. Commencent les rumeurs : “Ah ben elle n’avait qu’à ne pas être jolie, à faire attention à comment elle s’habille.” C’est donc très compliqué. Vous avez la discrimination de système, qui conditionne les rapports homme-femme dans la société, la “pulsionnalité” au sens freudien du terme où la masculinité doit se construire sur une position assez active et même agressive du côté de la séduction. Ce sont des hommes qui n’ont pas construit leur masculinité correctement et qui ont besoin d’inférioriser une femme.
Lorsque des violences sexuelles envers une femme sont connues, très souvent, on individualise, on isole les cas, les histoires, on convoque l’interpersonnel pour ne pas regarder en face ce qui relève d’une discrimination organisée par notre système, notre culture. Pourquoi ?
Parce que c’est très dérangeant. En France, il y a une omerta, une connivence masculine, mais aussi une connivence des femmes entre elles, contre celles par qui le scandale arrive – le scandale étant de dénoncer les violences sexuelles et sexistes dont on est victime. Lorsqu’elles sont la cible de harcèlement sexuel, les femmes ne rencontrent aucune solidarité chez les autres femmes. On retrouve dans la bouche de ces dernières les mêmes stéréotypes utilisés par les hommes. “Elle n’avait qu’à pas s’habiller comme ça”, “elle n’avait qu’à le gifler”, “elle n’avait qu’à le dire plus tôt”. Or les victimes ont souvent parlé, elles se sont confiées à des collègues ou à des supérieurs hiérarchiques quand ceux-ci étaient des femmes ; mais comme c’est sexuel, comme dans les affaires de pédophilie ou d’inceste, personne ne bouge, car c’est gênant d’en parler, on ne sait pas par quel bout attraper cela, où commence la gaudriole, la drague, et où cela se termine. J’ai été choquée par le tweet de Myriam El Khomri disant que le harcèlement sexuel n’était pas seulement l’affaire des hommes politiques, que ça arrivait aussi dans le monde du travail; comme si le travail des hommes politiques, ce n’était pas du travail. Même dans la tête de notre ministre du travail ! C’est incroyable, la confusion dans laquelle nous baignons. Ainsi, en politique, on ne serait pas subordonné au code du travail ni au code pénal !
Comment prendre le mal à la racine et imposer la lutte contre les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes au travail dans le débat public ?
Nous avons désormais des lois vraiment protectrices. La loi de 2012 a été extraordinaire. Finalement, la question de constitutionnalité [soulevée en cassation par l'ancien député du Rhône Gérard Ducray, condamné en appel en 2011 pour harcèlement sexuel à trois mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende et qui avait conduit à l’abrogation de la loi sur le harcèlement sexuel – ndlr] a permis de bâtir une loi très belle, très bien définie. La loi Rebsamen d’août 2015 a ajouté le délit de sexisme ordinaire dans le monde du travail. Mais cela ne suffit pas. Un peu comme pour le racisme, c’est une lutte au quotidien de faire attention, c’est aussi un travail d’éducation et de déconstruction des codes sociaux qu’il faut faire. Quand une salariée va voir son chef d’entreprise pour lui dire “untel m’a mis à la main aux fesses”, c’est d’abord un homme renvoyé à un malaise, à une culpabilité vis-à-vis de sa condition masculine. Consciemment ou inconsciemment, il en veut à cette femme de ne pas s’être débrouillée seule. Si en plus c’est son meilleur ingénieur ou commercial qui est mis en cause, l’employeur ne sait pas comment faire. Il faudrait des protocoles, des guides de bonne pratique, des formations en entreprise. Il faudrait aussi former les syndicats, mais la plupart sont mal à l’aise quand une affaire de violences sexuelles leur tombe dessus.
Dans l'hôpital dont je parle dans mon livre Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés, lorsqu’il y a eu les viols commis par des cuisiniers de la chaîne froide sur des serveuses du self, heureusement qu’un directeur et un DRH ont tout de suite réagi. Car l’ingénieur à la tête de cette chaîne froide n’aurait jamais accepté que deux de ses cuisiniers, les meilleurs, soient des violeurs et se fassent virer. C’est très compliqué. Il faut travailler la posture éthique individuelle, mais aussi être prêt quand ça vous tombe dessus à faire une mise à pied sanction, à interrompre le système de rumeurs, etc. L’une des filles violées a été sortie des cuisines et placée à la crèche de cet hôpital. Il se trouve qu’il y avait là l’ancienne compagne d’un des deux cuisiniers contraints à la démission. Elle a tenté d’étrangler celle qui avait été violée, trois jours après son arrivée à la crèche. Voyez comme les compagnes, même les anciennes, peuvent défendre l’honneur de leur homme en adhérant totalement à leurs théories. Le monde du travail est endogamique, les affaires d’amour peuvent se mélanger aux affaires professionnelles et tout le monde y perdre son latin.
Si vous n’avez pas de bonnes pratiques, des DRH, des représentants du personnel, vous basculez dans les procès de sorcières avec, au bout du bout, une femme qui finira en arrêt maladie, soumise à des rumeurs atroces. Les femmes qui vont l’accompagner et la soutenir dans la dénonciation de ce qu’elles ont constaté vont elles aussi être virées. J’avais suivi avec l’avocate Rachel Saada les salariées d’une association. Une des secrétaires avait été violée par un commercial. Les salariées, qui étaient ses amies, voyant son état se détériorer après plusieurs tentatives de suicide, ont fini par aller témoigner pour qu’elle porte plainte et ont averti la direction. Elles ont toutes été licenciées. Il a fallu un procès de cinq ans, des arrêts maladie et des mises en invalidité pour les protéger sur le plan financier et pour qu’elles obtiennent justice. Même quand vous inscrivez dans la loi de 2012 que toute personne dénonçant un harcèlement moral ou un harcèlement sexuel doit être protégée, dans les faits, ce n’est pas ce qui arrive. Cette personne-là est mise au ban comme la victime.
Malgré l’arsenal judiciaire, la lutte contre les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes n’est pas une priorité pour la police et la justice. Comment l’expliquez-vous ?
Le droit est encore très androcentré. Il a été bâti par des hommes pour des hommes. Les magistrats estiment encore trop que c’est aux femmes de se débrouiller avec les violences sexuelles, non pas du côté de la loi et de son application mais du côté du silence, “allez, on évite d’en parler”. Comme dans l’inceste, avec la femme qui sait que le mari s’est levé dans la nuit pour abuser de la fille, mais qui se tait parce que pendant ce temps-là, il ne la touche plus et elle n’en est pas mécontente. Ces affaires-là sont très compliquées car elles interpellent “les communautés du déni”, comme on dit en psychanalyse : comment les plus forts s’entendent pour ne pas parler de ce qu’il faut mettre sous le tapis.
Quel est le profil des harceleurs/agresseurs ?
Il y a les cinglés, les pervers, les obsédés qui ne pensent qu’à cela mais ce n’est pas la majorité des cas. Ce sont des hommes ordinaires, l’homme de tous les jours. C’est souvent un supérieur hiérarchique mais pas seulement, ce peut être un simple collègue de bureau. Marilyn Baldeck (déléguée générale de l’AVFT, l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail) a obtenu une condamnation du journal La Nouvelle République du Centre-Ouest où des discours et affichages graveleux, obscènes avaient lieu dans l’open space d’une rédaction. Les femmes journalistes supportaient sans rien dire, sauf une qui a brisé l’omerta et porté plainte. L’entreprise n’a rien fait et a fini par être condamnée. Ce qu’on oublie, c’est que dans le monde du travail, le responsable devant la loi, c’est le chef d’entreprise. L’article L 41-21 lui fait obligation de préserver la santé physique et mentale de ses salariés en termes de résultats. De la même manière que l’article suivant, L 41-22, oblige le salarié à protéger sa santé physique et celle de ses collègues dans ses actes comme dans ses omissions. Cela signifie que se taire sur le mauvais sort fait à l’une de vos collègues pourrait vous conduire en justice.
Marie Pezé a créé le site internet Souffrance et travail, qui propose des infos pratiques et législatives ainsi que des dossiers autour de la souffrance au travail, dont un guide des violences sexuelles et sexistes au travail
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