Arabie Saoudite
Arabie Saoudite
http://www.socialistworker.co.uk/art.php?id=24025
Thousands of workers strike in Saudi Arabia
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Share on: Delicious | Digg | reddit | Facebook | StumbleUponWorkers on strike in Saudi Arabia
Saudi Arabia is now being rocked by strikes as the mood of resistance spreads across the region. A socialist in Saudi Arabia reports on how struggles in the Middle East are even spreading to the most vicious dictatorship, which is sponsored by the US
‘I went to my workplace on Thursday of last week, and I found out that there were over 3,000 workers demanding their rights before they called a general strike in the construction site in Saudi Binladin Group. The workers were very angry. Their workplace is one of the largest construction projects in the country, which is worth SR.100 billion.
However, they live in a terrible conditions. One of the workers told me, “I live in a room four metres by three metres with eight people, and for every ten people there is only one toilet.” Another Egyptian worker told me about the working conditions and the restriction of religious freedom: "They are Zionists, they don’t even allow me to pray on time!"
And another worker was speaking about the water at the site, which is infected and full of filth and insects: "The managers wouldn’t even wash their hands with it, but for us we have to drink it because it is the only drinking water at the site.” The others talked about the delayed salaries and the unpaid overtime: "Van you believe that some of the workers here are paid only 700 riyals a month, and I am paid 1,000 riyal. How would we survive?"
They couldn’t continue in the old way. They organised themselves and decided to do a demonstration at the site, to demand their rights immediately. It was the most interesting scene that I have witnessed in my life. When a group of coordinators and security guards tried to persuade them to go back to work the workers replied by smacking their hats on the walls and they shouted we demand “food, money, accommodation – we need to be respected”. All the managers, for the first time since the start of the project four years ago, took the workers seriously.
The police force couldn’t control the workers. When a police officer told the workers that they need to return to their accommodation and their issue will be solved later, the worker replied by throwing stones at him, and they managed to frighten all the police officers around him. The stones missed the police officer, but unfortunately it did not miss his car! It was the first time in my life I saw a police car smashed in Saudi Arabia.
When several coordinators, sent by the managers, tried to promise the workers change, I and several other socialists pushed for the occupation of the construction site, though that did not work. However, when one of coordinators said, "We will give you a new accommodation with a football pitch," one of the workers replied, “How would we play football after 13 hours of work with an unpaid overtime?" Then the coordinators promised that every worker will be paid after five days. Someone replied, "What would we do with today’s bread after five days, we need it now, we are sick of excuses, a billionaire cannot pay his workers today?"
In the end, the owner promised the workers that they will pay them on Saturday. The workers went back, and on Saturday they received an extra SR, 500 on top of their salary and the owners promised them that they will improve their accommodation and they will pay them 100 hours for their overtime each month.
The workers started to organised with a sister company, which belong to the same owners to start a new wave of strikes in different parts of the construction site. Through this week, there were several strike actions in King Fahad Library and in a construction sites in King Saud University.’
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Arabie Saoudite
La jeunesse saoudienne déchaine ses revendications démocratiques
L'opération désamorçage du roi Abdallah d'Arabie Saoudite qui annoncé un programme d'aides sociales de près de 30 milliards d'Euros provoque une surenchère de revendications démocratiques sur les réseaux sociaux où un « jour de colère » est fixé pour le 11 mars.
Un déchainement de réactions sur Twitter, a accueilli les offres généreuses du roi Abdallah, de retour dans son pays après trois mois de congé maladie à l'étranger. Les milliards de subventions annoncés pour le logement, l'emploi ou les bourses d'études n'ont pas séduit une jeunesse saoudienne grisée par les révolutions arabes :
« Ces offres sont superbes si elles étaient venues avant 2011, mais maintenant nos demandes sont plus exigeantes. ».
« Le peuple ne veut pas des bonbons mais de véritables réformes : la dignité, l'égalité, la transparence, la liberté d'expression ».
« Pour un Etat de droit et d'égalité »…
« Nos revendications n'ont pas de prix en Riyals, en dollars ou en euros »…
Les listes de revendications s'allongent
Le royaume du conservatisme où les moins de 24 ans comptent pour 70% de la population est le deuxième pays arabe en nombre d'abonnés Facebook.
Ses jeunes, très actifs sur les blogs et les réseaux sociaux s'expriment depuis quelques années avec une étonnante liberté.
Les plus sages d'entre eux ont répondu aux offres de leur roi par des lettres ouvertes lui souhaitant la bienvenue au pays mais dressant leur liste longue et détaillée de « propositions » de réformes politiques, constitutionnelles, économiques, sociales, etc…
Aussitôt publiée sur la toile mercredi 23 février, un premier appel, a été jugé « très faible » par d'autres internautes qui ont produit un deuxième message au roi, exigeant bien davantage, notamment sur le plan des libertés et de la transparence.
Puis un emballement de listes de revendications et de demandes, des plus raisonnables aux plus folles continue sur la toile.
« Nous réclamons la fin des privilèges et l'application de la même loi à tous sans exception ! » affirme un jeune avocat visant ainsi directement la famille royale.
« Nous voulons une Arabie Saoudite civilisée, démocratique, multiconfessionnelle et en paix. Une Arabie Saoudite sans voleurs » confirme Dr Ahmad.
« Les revenus de la famille régnante ont appauvri le peuple, fait monter les frustrations et fait des jeunes chômeurs diplômés livrés aux drogues et au crime » dit plus explicitement Sarah.
« Nous voulons la création d'un ministère des jeunes célibataires pour gérer nos préoccupations, nous faciliter la vie et disposer d'un budget publique pour des projets qui nous intéressent » propose un autre.
Rendez vous le 11 mars pour « un jour de colère »
« Démanteler les monopoles et garantir les droits, la liberté de parole et de choix » le slogan du groupe saudimataleb (revendications saoudiennes) sur Twitter résume les objectifs de la protestation.
Outre la liberté et l'égalité, notamment pour les femmes, qui reviennent le plus souvent dans leurs messages, les jeunes saoudiens expriment leur révolte contre la corruption et la monopolisation des richesses colossales du pays par la ou les familles régnantes.
La montée des exigences est illustrée dans les groupes Facebook. Après « Le peuple veut réformer le régime », né au lendemain de la révolution égyptienne, c'est « le peuple veut renverser le régime » qui appelle maintenant à un jour de colère le 11 mars prochain !
La tâche n'est pas simple quand on sait que le roi est considéré comme ouvert et réformateur par rapport aux religieux rétrogrades très influents en Arabie Saoudite.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Arabie Saoudite
Les autorités saoudiennes ont rappelé samedi que les manifestations étaient interdites dans le royaume et que la police était autorisée à intervenir pour faire respecter la loi, selon la télévision officielle. Ce rappel émanant du ministère de l'intérieur intervient alors que des petites manifestations ont eu lieu ces derniers jours dans le royaume, gouverné par une dynastie conservatrice sunnite.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Arabie Saoudite
La Mecque:Grève des employés de nettoyage
et d'entretien de la Grande Mosquée
Les grèvistes gagnent leurs principales revendications
Équipe de nettoyage au travail
14 mars 2011
La Mecque: Une compagnie des opérations de nettoyage et d'entretien à la Grande Mosquée de La Mecque a décidé d'augmenter les salaires des ouvriers mal payés suite à une grève le dimanche.
Le Saudi Binladin Group, qui emploie des milliers de travailleurs pour nettoyer et entretenir l'enceinte sacrée et les projets de la Fondation du Roi Abdul Aziz, a adressé une circulaire aux travailleurs disant que leur salaire mensuel minimum a été relevé de SR350 (93,33 $) pour SR500 (133,33 $) à partir du 1er mars.
Les travailleurs recevront aussi une augmentation supplémentaire de SR50 à leur allocation alimentaire de SR150.
Le travail dans la Grande Mosquée et sur les sites de la fondation a arrêté alors que les travailleurs refusaient de quitter leurs camps pour protester contre les bas salaires et les conditions de vie, le dimanche matin. La police a été appelée parce que les travailleurs grévistes voulaien empêcher d'autres travailleurs qui voulaient travailler de quitter le camp.
La police est arrivée sur les sites de grève sous le commandement du directeur de la police de La Mecque Brig. Ibrahim Al-Hamzi et a aidé à maintenir la paix et l'ordre dans les camps.
L'entreprise a dû embaucher d'autres travailleurs à entreprendre les opérations de nettoyage et d'autres travaux urgents dans l'enceinte sacrée.
Le porte-parole de la police de La Mecque le major Abdul Mohsen Al-Maiman a confirmé que les travailleurs sont retournés au travail le lundi. "La police n'a pas reçu de rapport de problèmes liés au travail le lundi, a-t-elle dit.
C'est la deuxième fois que les travailleurs recrutés avec l'entreprise sont allés en grève au cours des trois dernières semaines.
Quelques 600 travailleurs de la construction sont allés en grève pendant deux jours le 20 et 21 février exigeant des salaires impayés et de meilleures conditions de travail.
Les travailleurs ont dit qu'ils n'avaient pas perçu leurs salaires depuis plus de deux mois et leur avait refusé l'indemnisation des heures supplémentaires. Les travailleurs sont retournés à leur emploi après avoir rencontré les employeurs et a promis de résoudre les problèmes.
traduit de: http://arabnews.com/saudiarabia/article317152.ece
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Arabie Saoudite
vendredi 17 juin 2011
La situation des femmes en Arabie saoudite
Ce vendredi 17 juin, en Arabie saoudite, des militantes ont appelé les femmes à prendre le volant alors que la loi le leur interdit. Cet appel illustre ce qu’est la situation de la femme dans cette monarchie réactionnaire, où elles ne peuvent, par exemple, ni voter, ni voyager sans l’autorisation d’un tuteur.
Courtisée de longue date par les grandes puissances, qui lui vendent des armes et profitent de son sous-sol riche en pétrole, le régime de l’Arabie saoudite n’est jamais dénoncé ou critiqué par les représentants officiels du prétendu « occident démocratique ». Pour l’impérialisme, la barbarie n’est pas un problème si elle ne le gêne pas dans ses affaires.
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Brève LO
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
droit de vote des femmes
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Arabie Saoudite
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Arabie Saoudite
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Arabie Saoudite
sylvestre a écrit:"Mort aux Saouds", manif dans la ville de Qatif. La tempête continue.
C'est vrai que ça devient compliqué dans la région pour pratiquement tous les états qu'ils aient allégeance aux USA ou pas.
Résumons
On été secoués par de gros mouvements populaires (que personne ne s'offusque de l'ordre) :
Irak (début 2011)
Iran (2009-début 2010, + début 2011)
Yemen (début 2011 jusqu'à maintenant)
Oman (début 2011)
Bahrein (début 2011 et maintenant) Effroyable répression avec des colonnes de blindés des Saouds venus aider le régime, siège de la 6eme flotte)
Kuweit (début 2011 et maintenant)
Jordanie (début 2011) Gros chèque social du régime
Arabie Saoudite (début 2011) Gros chèque social du régime (apparemment ils veulent +)
Israël (les indignés qui ont été dopés par ce qui s'est passé en Egypte... plusieurs fois des centaines de milliers)
Egypte (début 2011 et maintenant le 2eme étage de la fusée)
Palestine(début 2011) sur la lancée de la place Tahrir des rassemblements de milliers de jeunes palestiniens qui ont poussé OLP et Hamas à se rapprocher
Manquent encore la Turquie, le Liban, Dubaï et le Qatar.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Arabie Saoudite
Copas a écrit:sylvestre a écrit:"Mort aux Saouds", manif dans la ville de Qatif. La tempête continue.
C'est vrai que ça devient compliqué dans la région pour pratiquement tous les états qu'ils aient allégeance aux USA ou pas.
Résumons
On été secoués par de gros mouvements populaires (que personne ne s'offusque de l'ordre) :
Irak (début 2011)
Iran (2009-début 2010, + début 2011)
Yemen (début 2011 jusqu'à maintenant)
Oman (début 2011)
Bahrein (début 2011 et maintenant) Effroyable répression avec des colonnes de blindés des Saouds venus aider le régime, siège de la 6eme flotte)
Kuweit (début 2011 et maintenant)
Jordanie (début 2011) Gros chèque social du régime
Arabie Saoudite (début 2011) Gros chèque social du régime (apparemment ils veulent +)
Israël (les indignés qui ont été dopés par ce qui s'est passé en Egypte... plusieurs fois des centaines de milliers)
Egypte (début 2011 et maintenant le 2eme étage de la fusée)
Palestine(début 2011) sur la lancée de la place Tahrir des rassemblements de milliers de jeunes palestiniens qui ont poussé OLP et Hamas à se rapprocher
Manquent encore la Turquie, le Liban, Dubaï et le Qatar.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Arabie Saoudite
http://www.courrierinternational.com/article/2012/12/28/turki-al-hamad-arrete-pour-ses-tweets-blasphematoires
Turki Al-Hamad arrêté pour ses tweets "blasphématoires"
L'auteur saoudien Turki Al-Hamad - célèbre notamment pour ses romans retraçant le parcours de militants de l'extrême gauche dans les années 60-70 - est l'une des figures libérales les plus en vue dans son pays. La série de commentaires qu'il a postée sur Twitter le 22 décembre fait grand bruit dans le pays depuis lors.
Il y parle notamment de l'Egypte : "Ce qui se passe en Egypte nous pousse à croire qu'il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la liberté. Le Printemps arabe est encore à venir. Les événements actuels ne sont que le pus d'un abcès historique qui se vide, qu'on me passe l'expression. Les Frères musulmans ont récemment acquis le droit de s'exprimer, mais ils en font un mauvais usage et ont perdu en quelques années [le crédit] qu'ils avaient mis des décennies à accumuler."
Il évoque ensuite l'Arabie saoudite : "Je ne fais pas confiance à ceux qui disent détenir la vérité absolue. Le monde se préoccupe des capacités nucléaires iraniennes, et nous nous préoccupons de savoir si les femmes doivent avoir le droit de conduire une voiture."
Et de conclure par des réflexions explosives sur l'état de l'islam dans le monde arabe en général : "Il sera difficile de combler le fossé qui nous sépare du monde contemporain. Ils [les islamistes ou les docteurs de la foi] nous bernent en parlant de la loi de Dieu [charia], alors que celle-ci n'est que le produit de leurs cerveaux. Notre Prophète [Mahomet] avait rectifié la doctrine d'Abraham. L'heure est venue de de rectifier la doctrine de Mahomet. Ils nous baratinent avec des détails et oublient la grandeur [de l'islam]. Un nouveau nazisme se lève sur le monde arabe. Son nom est islamisme, mais l'époque du nazisme est révolue et le soleil se lèvera à nouveau. Le Prophète a apporté une doctrine humaniste, mais certains l'ont transformée en doctrine de haine de l'homme. Toutes les religions appellent à l'amour. Celui qui a ne serait-ce qu'une graine de haine dans son cœur ne vaut rien, même s'il prie et jeûne."
Turki Al-Hamad a été arrêté le 24 décembre sur ordre du nouveau ministre de l'Intérieur saoudien, Mohamed ben Nayef ben Abdelaziz Al-Saoud.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Arabie Saoudite
Les interrogations sur quelques manifs de jeunes en Arabie Saoudite.
Le présentateur prétend que les Al Saouds ont peur des manifs de jeunes qui se produisent dans des villes saoudiennes, surtout à Qatif où la police a été très violente et a tué.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Arabie Saoudite
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Arabie Saoudite
yannalan a écrit:Qatif est la grande ville chiite de l'est saoudien, c'est sûr que ça plaît à la télé iranienne... Et si des mouvements se développent contre les Séoud, les chiites seront pas les derniers.La situation à Bahrein, juste à côté , ne leur a pas plus.
Au Bahrein c'est aussi l'écrasante majorité qui est chiite. Et les troupes du Qatar et de la famille régnante en Arabie saoudite étaient intervenues pour sauver le roitelet du Bahrein, avant de se retirer la révolte écrasée, provisoirement (puisque ça continue).
Par contre, effectivement, en Arabie Saoudite les chiites sont une minorité (5 à 10% ?).
Néanmoins, indépendamment de l'agitation dans les zones où la communauté chiite est puissante, je ne suis pas trop sur de la solidité du royaume.
On verra.
Il y a beaucoup de choses qui expriment des tensions tout autour, du Kuweit au Bahrein, de la Jordanie à l'Oman, en parlant de monarchies ou d'émirats.
Pour l'instant, aucune monarchie ou émirat n'a sauté. Mais si cela se fait, il faudra regarder alors les contre-coups en Arabie Saoudite (et accessoirement au Maroc).
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
La Charia et les droits des femmes...
http://www.lepoint.fr/societe/arabie-saoudite-peine-tres-legere-pour-un-homme-ayant-viole-et-tue-sa-fille-02-02-2013-1623121_23.php
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Le mouvement de Qatif
Quelques chiffres :
Évolution de la population urbaine
De 30% en 1960 à 83% en 2012 (France 87%)
Prolétariat industriel en proportion de la main d’œuvre totale : 19% (France 21%)
Scolarisation primaire 100% , secondaire 100% , tertiaire 45 %, 1.5% en 1970... (France 60%)
Internautes 56 % , mobiles par 100 habitants : 200 (2 mobiles par habitant).
PIB par habitant et par an : 21 000 $ (France : 30 000 $)
Ci-dessous, la fermentation qui agite une région proche du Bahrein et avec beaucoup de chiites
Le mouvement de Qatif, entre théorie et pratique
Le mouvement révolutionnaire de Qatif ne relève pas seulement d’un changement social ou d’un moyen de pression. Il transforme aussi les consciences. Ceux qui contribuent à la construction du mouvement révolutionnaire acquièrent à leur tour de la confiance, la connaissance et la contre culture opposée à la culture dominante. Le mouvement a eu un résultat clair : toutes les élites en place ont perdu leurs attributs et aujourd’hui émergent de véritables directions à travers la lutte dans la rue qui dessinent la voie vers un futur prometteur. Celui qui veut prouver la justesse d’une méthode, d’une pensée et d’une théorie se doit de les mettre en pratique et prouver leur faisabilité concrète, dans le mouvement et dans la rue. Quant à ceux qui prétendent à la neutralité, ils sont en réalité les apôtres de la partialité. Car la neutralité dans une ère d’injustice et d’oppression est un parti pris pour le pouvoir despotique.
C’est pourquoi nous ne nous fions à aucun parti, courant ou élite qui se lave les mains des intérêts des travailleurs et de leur désir de se libérer de leurs chaînes. Nous nous fions uniquement aux directions réelles sur le terrain qui luttent pour changer le statu quo.
Nous savons que les niveaux du mouvement réel sont disparates d’une région à l’autre. La région de Qatif a parcouru un long chemin dans son combat pour la justice et ne peut être comparée avec le mouvement des autres régions qui ont besoin de davantage d’organisation, bien qu’elle ait commencé à bouger à un rythme accéléré.
En tant que militants, nous nous devons de contribuer sérieusement à élargir les perspectives de lutte, depuis la question des détenus jusqu’à d’autres questions fort diverses, dont les plus importantes sont le confessionnalisme, l’exploitation, l’oppression de la femme et la justice sociale.
La grogne populaire dans le royaume
De nombreuses couches sociales et quelques intellectuels ont fait bon accueil aux décisions du roi Abdallah d’injecter des fonds considérables destinés au peuple en 2011, sous forme de donations et de subventions aux institutions de l’Etat. Cet engouement reflète le haut niveau de confiance placée dans l’ère réformatrice du roi Abdallah depuis sa prise de fonction et ses tentatives pour soutenir la politique d’ouverture politique et économique interne et externe.
Mais si nous nous reportons aux chiffres, nous constatons que toutes ces politiques, tant intérieures qu’internationales, n’ont eu aucun impact positif pour le citoyen.
A titre d’exemple, depuis que le gouvernement a mené la politique de « saoudisation » des emplois, sous le nom de « secteurs » (un programme qui évalue les performances des entreprises en fonction de la nationalisation des emplois et les classe sous des catégories « excellent », « vert », « jaune » et « rouge ») le chômage est passé de 10 à 12%.
Donc l’Etat n’a pas apporté de solution radicale au problème. De surcroît, il a mis en place une politique raciste et répressive à l’encontre des immigrés ! Quant aux chômeurs, ils sont évalués à trois millions alors que ceux qui sont inscrits dans les programmes d’aides aux chômeurs dans le cadre d’un projet nommé « incitation » par le ministère du Travail ne sont que 850 000 citoyens !
Un simple coup d’œil aux niveaux d’inflation en comparaison des salaires permet de constater que le taux a augmenté pour atteindre les 700% depuis l’année 1980 tandis que les salaires n’ont progressé que de 65%, ce qui fait de l’Arabie saoudite le pays du Golfe le plus à la traîne sur la question des salaires.
.../... SUITE ..../....
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
les-femmes-se-mobilisent-pour-prendre-le-volant
Re: Arabie Saoudite
" Le mois dernier, un groupe d'extrémistes islamistes radicaux basés au Moyen-Orient a décapité au moins 23 personnes et appliqué une interdiction contre le christianisme par l'arrestation d'un groupe de personnes pour la pratique de leur foi dans une maison privée. Non, je ne parle pas d’ISIS. Le vrai coupable est le royaume de l'Arabie saoudite, l'un des plus proches alliés mondiaux de l'America."
http://www.amnesty.org/en/news/saudi-arabia-scheduled-beheading-reflects-authorities-callous-disregard-human-rights-2014-08-22
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Arabie Saoudite
Arabie saoudite : 1 000 coups de fouet pour avoir critiqué le régime !
Vendredi 9 janvier, en Arabie saoudite, un blogueur de 30 ans, Raef Badaoui, a reçu 50 coups de fouet en place publique. Il ne s'agit que d'une partie de la peine qu'il doit subir, puisque ce militant a été condamné à recevoir 1 000 coups de fouet au total, à raison de 50 par semaine pendant vingt semaines. Outre cette sentence barbare d'un autre âge, il a été condamné à dix ans de prison et à payer une amende d'un million de riyals, soit près de 200 000 euros.
Raef Badaoui animait un site Internet, le Réseau libéral saoudien, dans lequel il critiquait le manque de liberté d'expression dans le pays et le poids de la religion dans la vie publique. Arrêté en juin 2012 pour insulte à l'islam, il lui était notamment reproché d'avoir « ridiculisé la Commission de la promotion des vertus et de la prévention des vices », la police religieuse du régime.
Dirigée d'une main de fer par la même famille depuis plus de quatre-vingts ans, la monarchie saoudienne impose à toute la société une législation reposant sur un islam particulièrement rigoriste, qui en fait l'un des États les plus réactionnaires de la planète. Il ne reconnaît aucun droit aux femmes, ni le droit de vote, ni même le simple droit de conduire une voiture. L'apostasie, le fait d'abandonner la religion musulmane, est punie de la peine de mort. Le régime ne tolère aucune opposition et les organisations des droits de l'homme estiment à 30 000 le nombre des prisonniers politiques.
Le gouvernement américain, qui prétend lutter contre la barbarie islamiste, se garde bien de critiquer un régime qui est un de ses principaux alliés au Moyen-Orient. Après la flagellation de cet opposant, il s'est contenté de protestations très modérées et sans conséquence. Il en a été de même des dirigeants de l'Union européenne. Cela montre la foi qu'ils accordent eux-mêmes aux déclarations qu'ils font ces jours-ci,
après l'attentat contre Charlie Hebdo, sur la nécessité de défendre la liberté d'expression.
Marc Rémy
LO 16 Janvier
Dinky- Messages : 400
Date d'inscription : 02/12/2013
Re: Arabie Saoudite
Arabie saoudite : Expulsions massives de travailleurs migrants
Des mauvais traitements sont souvent infligés lors de la détention et de l’expulsion
(Beyrouth) – Les autorités saoudiennes ont mené depuis 2013 une campagne concertée de mise en détention et d’expulsion de centaines de milliers de travailleurs migrants sans papiers, entraînant des abus contre un grand nombre d’entre eux, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui.
Le rapport de 36 pages, « Detained, Beaten, Deported: Saudi Abuses against Migrants during Mass Expulsions » (« Détenus, battus, expulsés : Exactions saoudiennes contre les migrants au cours des expulsions de masse »), s’appuie sur des entretiens menés auprès de dizaines de travailleurs expulsés au Yémen et en Somalie qui ont subi de graves exactions au cours de la campagne d'expulsion. Ils ont fait état de passages à tabac et de détention dans des conditions déplorables avant d’être expulsés. Un grand nombre d’entre eux sont retournés dans leurs pays démunis, incapables d'acheter de la nourriture ou de payer pour le transport vers leurs régions d'origine, dans certains cas parce que des fonctionnaires saoudiens ont arbitrairement confisqué leurs biens personnels.
« Parmi les centaines de milliers de migrants expulsés d’Arabie saoudite au cours des dix-huit derniers mois, de nombreux migrants ont été renvoyés vers des lieux où leur sécurité est menacée », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord. « L'Arabie saoudite devrait traiter tous les migrants avec respect et décence, indépendamment de leur statut, et leur assurer une procédure juridique régulière, notamment le droit de contester leur expulsion. »
L’Arabie saoudite a cessé d’expulser des citoyens yéménites vers la fin du mois de mars, suite à l'intensification au Yémen du violent conflit dans lequel forces armées saoudiennes sont impliquées. En avril, les autorités saoudiennes ont annoncé que tous les Yéménites sans papiers qui se trouvaient dans le royaume avant le 9 avril seraient autorisés à solliciter un visa de six mois, renouvelable, leur permettant de continuer à y travailler et résider légalement. La politique d’expulsion de ressortissants d'autres pays est inchangée. Selon Human Rights Watch, l’Arabie saoudite ne devrait pas recommencer à expulser des Yéménites, ou continuer d'expulser des ressortissants d'autres pays, avant de s’assurer que ces expulsions puissent être menées d'une manière respectueuse des droits de ces personnes.
Aucun des travailleurs interrogés n’a été autorisé à contester son expulsion ni à demander l'asile. L’Arabie saoudite n'a pas établi un système d'asile en vertu duquel les migrants pourraient empêcher leur retour forcé dans des endroits où leur vie ou leur liberté serait menacée.
Le 4 novembre 2013, premier jour du Nouvel an islamique, la police saoudienne et les autorités du ministère du Travail ont entamé une campagne nationale pour repérer, détenir et expulser les travailleurs migrants sans papiers. Ceci faisait suite à un amendement d’avril 2013 de la loi du travail permettant aux autorités de police et du travail d’imposer les dispositions du code du travail contre les travailleurs sans papiers, notamment la détention et l’expulsion de toute personne ne travaillant pas pour un employeur désigné.
La campagne s’est caractérisée par des descentes dans les quartiers et les entreprises ainsi que par des contrôles d'identité aux postes de contrôle. Elle a abouti à la détention de 20 000 travailleurs rien que dans les deux premiers jours et s’est poursuivie par périodes depuis lors. En avril 2014, des autorités du ministère de l'Intérieur ont confirmé qu'ils avaient expulsé 427 000 étrangers en situation irrégulière au cours des six mois précédents. Le 14 décembre 2014, le journal saoudien Arab News a rapporté que l'Arabie saoudite avait détenu 108 345 travailleurs migrants à travers le pays et expulsé 90 450 d'entre eux au cours des 40 jours précédents.
Les autorités saoudiennes ont annoncé une nouvelle vague de détention et d’expulsion d'étrangers en situation irrégulière au cours du premier trimestre de 2015, et elles ont déclaré le 23 mars que l'Arabie saoudite avait expulsé 300 000 personnes au cours des cinq mois précédents, soit une moyenne de près de 2 000 par jour.
La plupart des travailleurs migrants expulsés que Human Rights Watch a interrogés dans le nord du Yémen et à Mogadiscio, en Somalie, ont expliqué qu'ils étaient entrés en Arabie saoudite en traversant la frontière en provenance du Yémen. Cependant, certains étaient devenus des sans-papiers quand ils ont fui des situations d'emploi abusives en Arabie saoudite et cherché un autre travail. En vertu du système de la kafala – ou de parrainage – de l'Arabie saoudite, la plupart des travailleurs migrants ne sont pas autorisés à changer d'emploi ni à quitter le pays sans l'accord de leur employeur. Cela les rend vulnérables à l'exploitation et aux exactions.
Les travailleurs migrants ont décrit des exactions graves pendant leur détention en Arabie saoudite et leur expulsion, notamment des attaques menées par des forces de sécurité et par de simples citoyens, des conditions de détention inadaptées ainsi que de la violence physique et d'autres exactions en détention.
La campagne a précipité une vague de troubles dans les zones urbaines peuplées par des travailleurs sans papiers, déclenchant de violentes attaques contre les migrants par la police saoudienne et par de simples citoyens, en particulier au cours du mois de novembre 2013. Les attaques les plus violentes ont eu lieu dans la soirée du 9 novembre dans des zones des environs du quartier de Manfouha dans le sud de Riyad, où la majorité des habitants sont des Éthiopiens. Des habitants de Manfouha ont déclaré à Human Rights Watch qu'au moins trois travailleurs éthiopiens ont été tués.
Les migrants ont affirmé que la nourriture et les installations sanitaires étaient insuffisantes en détention et certains ont confié que les gardiens les ont battus. « Quand ils ont commencé à expulser des gens, je travaillais comme journalier à Djeddah », a déclaré un déporté yéménite. « J’avais peur en raison de la campagne d’expulsion et je me suis rendu aux autorités pour rentrer. Ils m’ont gardé dans la prison de Buraiman pendant 15 jours. Parfois, ils apportaient de la nourriture, mais il y en avait très peu et les gens se battaient pour en avoir. Il n'y avait pas de soins médicaux. Parfois, ils nous frappaient à coups de ceinture. »
Un autre Yéménite expulsé en novembre 2013, après que la police l'ait attrapé en train de travailler illégalement dans la ville de Jizan au sud de l'Arabie saoudite, a déclaré avoir passé une nuit dans un centre d'expulsion avant que les autorités saoudiennes ne le renvoient au Yémen en bus par le passage de la frontière à al-Tuwal. « Les conditions de détention étaient mauvaises », a-t-il affirmé. « Il n'y a pas de sanitaires propres ni de séparations, de telle façon que nous pouvions voir les autres en train d'utiliser les toilettes. Ils ont pris les batteries de nos téléphones et nos cartes SIM, mais certaines personnes ont refusé de les leur donner et les gardes les ont battus avec des câbles. »
L’Arabie saoudite devrait immédiatement cesser les expulsions de masse, et s’assurer que tout futur renvoi soit basé sur une évaluation individuelle de la situation de la personne expulsée, notamment les besoins de protection internationale, a déclaré Human Rights Watch. L’Arabie saoudite devrait également modifier ses règles de travail pour empêcher des milliers de travailleurs de devenir des sans-papiers et, plus important, permettre aux travailleurs de changer d'emploi s’ils subissent des exactions. L’Arabie saoudite devrait également abolir l'obligation de visa de sortie consistant à obtenir la permission de l'employeur pour pouvoir quitter le pays.
Le gouvernement saoudien devrait signer et ratifier la Convention sur les réfugiés, adopter une loi sur les réfugiés conforme aux normes internationales et établir des procédures d'asile équitables pour les ressortissants étrangers qui pourraient être en danger de persécution dans leur pays d'origine, a déclaré Human Rights Watch. En attendant, il devrait permettre à l'Office du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) d'exercer son mandat pour déterminer le statut de réfugié des demandeurs d'asile et faciliter des solutions durables pour les personnes reconnues comme réfugiées, notamment, le cas échéant, l'intégration en Arabie saoudite.
Le gouvernement saoudien a l'autorité légitime d'expulser les migrants sans papiers. Mais il doit se conformer au droit international, qui requiert le traitement des migrants avec dignité en tout temps et le non renvoi d’une personne qui serait confrontée à un danger réel de mauvais traitements graves à son retour. L’Arabie saoudite devrait donner aux migrants qui pourraient craindre d'être persécutés à leur retour la possibilité de déposer une demande d'asile et d'envisager tout autre besoin de protection, selon Human Rights Watch.
« En cherchant à faire appliquer ses lois sur le travail, l'Arabie saoudite doit être consciente que ces mêmes lois encouragent parfois des exactions qui conduisent les travailleurs à devenir des sans-papiers », a conclu Sarah Leah Whitson. « L'Arabie saoudite ne résoudra jamais le problème du travail informel tant qu'elle n’aura pas réparé son système de travail pour extirper les exactions systémiques à long terme. »
Carlo Rubeo- Messages : 249
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Re: Arabie Saoudite
Toussaint- Messages : 2238
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Re: Arabie Saoudite
tumus754- Messages : 2
Date d'inscription : 27/07/2015
Re: Arabie Saoudite
Ali Nimr, 20 ans, sera décapité puis crucifié dans quelques jours par les démocrates saoudiens amis de Hollande.
19/9/205, Youssef Boussoumah
Dans quelques jour ce jeune saoudien âgé de 20 ans fils d'un religieux chiite saoudien emprisonné lui-même, sera mort. Il sera décapité puis crucifié.
Accusé d'avoir été trouvé en possession d'une arme (ce qu'il a toujours nié) lors de son arrestation il y a deux ans, alors qu'il avait 17 ans, pendant une manifestation pour la démocratie, Ali Al-Nimr a été jugé sans avocat et condamné à la peine de mort en mai dernier ainsi que plusieurs autres militants saoudiens chiites dont son oncle.
1) Bien évidemment il ne s'agit pas d'un crime de sunnites contre un chiite mais celui d'une bande sectaire qui usurpe la Mecque depuis que les Anglais les y ont placés en 1925.
2) Nimr se bat pour la démocratie en Arabie saoudite mais comme il est chiite tout le monde s'en fiche. Il n'y a pas de révolution arabe pour les chiites.
3) Tout ceux qu justifient l'intervention étrangère en Syrie au nom de la lutte pour la démocratie et contre la dictature d'Assad, sont évidemment totalement silencieux. Et si d'aventure l'Iran armait les chiites saoudiens pour résister au pouvoir de la famille-secte régnante, ceux qui justifient l'intervention étrangère en Syrie seraient les premiers à dénoncer "l'expansionisme perse".
4) S'il s'agissait d'un jeune sunnite en instance de décapitation puis crucifixion par le pouvoir iranien chiite, ce serait aussitôt un appel au jihad général contre l'Iran, les perses et les chiites.
5) Hollande qui maintenant est lié à l'Arabie saoudite plus qu'à son père et sa mère, se tait et devra être considéré comme complice de ce crime s'il advenait.
MO2014- Messages : 1287
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