Homophobie
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Re: Homophobie
Oudiste a écrit:Qui se sent morveux se mouche
Certains sont peut-être impressionnés par ton saupoudrage grossier d'islam dans tous les fils et à tout propos, mais tu dois bien te douter qu'un certain nombre d'entre nous ne sont pas dupes de ton numero...
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Homophobie
Ben en l'occurrence, je m'en fous un peu de ton avis, car je ne crois pas que tu vives ce dont il est question sur ce fil.Oudiste a écrit:J'ai beaucoup de mal à croire aux paradis.L'étape suivante ne pourra être que le renversement de la bourgeoisie et la destruction de ses institutions
Je note simplement que tu as une vision très blasée, très minimaliste, de ce que pourrait rendre possible une société dont tous les rapports sociaux auraient été bouleversés par le renversement des classes dominantes (à moins de penser que l'homophobie ou le sexisme sont les fruits intemporels et intangibles d'une "nature humaine", les attributs obligés d'hommes "foncièrement méchants"...).
"Croire au paradis", ce serait plutôt croire que l'hétérosexisme pourrait disparaître dans la société actuelle, par le fait de lois ou de programmes éducatifs...
Invité- Invité
Re: Homophobie
Tu m'as percé à jour, effectivement je ne suis pas directement visé par l'homophobie. Cela ne m'empêche pas d'y être confronté, tant sur le plan professionnel que sur des plans plus privés, d'y être sensible et d'y réagir. D'y réagir précisément parce que je pense que si c'est aux premiers concernés de s'organiser et de diriger cette lutte, c'est aussi aux non-ciblés par l'homophobie de réagir. Ne serait-ce que parce que lorsqu'au taf j'ai droit à des régulières sorties homophobes et/ou sexistes dans l'entre-soi masculin hétéronormé, je n'accepte pas d'être inclus d'office dans cette assignation implicite : hétéro=macho antipédé.
Cela étant, tu soulignais toi-même que la lutte contre l'homophobie s'inscrit dans un combat plus large pour l'égalité des droits, ce en quoi je te rejoins pleinement. Les procédés de la haine homophobe sont bien souvent les mêmes que les mécanismes de la haine raciste. Quel que soit le bouc émissaire : nègre, musulman, juif ou pédé, c'est "l'altérité" qui est à chaque fois désignée, la minorité accusée de corrompre et de subvertir le "nous" majoritaire, l'“ennemi" accusé de "propagande", accusé de menacer l'union sacrée, l'équilibre du communautarisme majoritaire. Et si l'on ne peut évidemment pas réduire les luttes les unes aux autres, il me semble qu'il est plus utile de travailler à l'identification et à la convergence des luttes plutôt qu'à leurs divergences.
Quant au paradis, je suis blasé non pas de l'utopie d'une société socialiste mais blasé de tous ceux qui agitent cette utopie pour remettre aux calendes grecques les combats d'aujourd'hui. Soit parce qu'ils estiment ces luttes non prioritaires, soit, plus souvent, parce qu'en réalité ils s'opposent à ces luttes (qui-divisent-le-prolétariat). De facto, le catéchisme des lendemains révolutionnaires aboutit à conforter l'exploitation contemporaine, souffrez aujourd'hui la récompense viendra dans l'utopie.
Cela étant, tu soulignais toi-même que la lutte contre l'homophobie s'inscrit dans un combat plus large pour l'égalité des droits, ce en quoi je te rejoins pleinement. Les procédés de la haine homophobe sont bien souvent les mêmes que les mécanismes de la haine raciste. Quel que soit le bouc émissaire : nègre, musulman, juif ou pédé, c'est "l'altérité" qui est à chaque fois désignée, la minorité accusée de corrompre et de subvertir le "nous" majoritaire, l'“ennemi" accusé de "propagande", accusé de menacer l'union sacrée, l'équilibre du communautarisme majoritaire. Et si l'on ne peut évidemment pas réduire les luttes les unes aux autres, il me semble qu'il est plus utile de travailler à l'identification et à la convergence des luttes plutôt qu'à leurs divergences.
Quant au paradis, je suis blasé non pas de l'utopie d'une société socialiste mais blasé de tous ceux qui agitent cette utopie pour remettre aux calendes grecques les combats d'aujourd'hui. Soit parce qu'ils estiment ces luttes non prioritaires, soit, plus souvent, parce qu'en réalité ils s'opposent à ces luttes (qui-divisent-le-prolétariat). De facto, le catéchisme des lendemains révolutionnaires aboutit à conforter l'exploitation contemporaine, souffrez aujourd'hui la récompense viendra dans l'utopie.
Oudiste- Messages : 207
Date d'inscription : 28/07/2010
Re: Homophobie
Oudiste
je suis blasé non pas de l'utopie d'une société socialiste mais blasé de tous ceux qui agitent cette utopie pour remettre aux calendes grecques les combats d'aujourd'hui. Soit parce qu'ils estiment ces luttes non prioritaires, soit, plus souvent, parce qu'en réalité ils s'opposent à ces luttes (qui-divisent-le-prolétariat). De facto, le catéchisme des lendemains révolutionnaires aboutit à conforter l'exploitation contemporaine, souffrez aujourd'hui la récompense viendra dans l'utopie.
Il ne faut pas non plus caricaturer. Il est difficile d'être sur tous les fronts à la fois ! Nous sommes bien obligés de définir des priorités. Or, les militants spécialisés dans des causes particulières ont souvent tendance à reprocher aux diverses organisations de ne pas en faire, comme eux, une priorité, ou de ne pas leur accorder suffisamment d'importance. Ce reproche peut être parfois justifié, mais pas toujours. Ne pas consacrer ses forces à telle ou telle cause, ou n'y consacrer que des forces réduites, n'implique pas automatiquement qu'on méprise la cause en question et encore moins qu'on s'y oppose.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Homophobie
Ce n'est pas ce que signifiaient mes propos. Si je suis convaincu que seul le socialisme pourrait apporter les conditions de la disparition de l'hétérosexisme et des normes arbitraires de genres, dans le même temps je pense que dans la société actuelle, le rôle des révolutionnaires est de contribuer à ce que renaisse une conscience politique chez les travailleurs. Cette conscience politique ne pourrait pas s'accommoder de préjugés homophobes, ou alors c'est qu'elle ne vaudrait pas grand-chose. Aujourd'hui, l'action de l'extrême gauche dans cette perspective est à peu près égale à zéro.Oudiste a écrit:Quant au paradis, je suis blasé non pas de l'utopie d'une société socialiste mais blasé de tous ceux qui agitent cette utopie pour remettre aux calendes grecques les combats d'aujourd'hui. Soit parce qu'ils estiment ces luttes non prioritaires, soit, plus souvent, parce qu'en réalité ils s'opposent à ces luttes (qui-divisent-le-prolétariat). De facto, le catéchisme des lendemains révolutionnaires aboutit à conforter l'exploitation contemporaine, souffrez aujourd'hui la récompense viendra dans l'utopie.
Je crois qu'il faut aller au-delà de ce genre d'explications (même si elles ne sont pas fausses). L'hétérosexisme, comme le racisme et la domination masculine, a des origines socio-économiques, qu'il faut savoir mettre en évidence.Quel que soit le bouc émissaire : nègre, musulman, juif ou pédé, c'est "l'altérité" qui est à chaque fois désignée, la minorité accusée de corrompre et de subvertir le "nous" majoritaire, l'“ennemi" accusé de "propagande", accusé de menacer l'union sacrée, l'équilibre du communautarisme majoritaire.
Dernière édition par Byrrh le Mer 15 Juin - 14:01, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Homophobie
Cela m'étonne que tu en sois encore au niveau de ce genre de caricature. Le combat contre les préjugés homophobes est effectivement une priorité, dans la mesure où il est partie intégrante du combat contre les divisions de la classe ouvrière et pour la renaissance d'une conscience de classe.verié2 a écrit:Il ne faut pas non plus caricaturer. Il est difficile d'être sur tous les fronts à la fois ! Nous sommes bien obligés de définir des priorités. Or, les militants spécialisés dans des causes particulières ont souvent tendance à reprocher aux diverses organisations de ne pas en faire, comme eux, une priorité, ou de ne pas leur accorder suffisamment d'importance. Ce reproche peut être parfois justifié, mais pas toujours. Ne pas consacrer ses forces à telle ou telle cause, ou n'y consacrer que des forces réduites, n'implique pas automatiquement qu'on méprise la cause en question et encore moins qu'on s'y oppose.
C'est ce qu'ont par exemple compris les camarades du NPA de Moselle, qui sont pour la plupart des communistes révolutionnaires. Dans la limite de leurs moyens, ils essaient d'avancer régulièrement des idées sur ces questions dans le cadre des bulletins d'entreprises qu'ils diffusent dans la chimie, l'automobile, le fret et à la SNCF.
Invité- Invité
Re: Homophobie
Byrrh
Cela m'étonne que tu en sois encore au niveau de ce genre de caricature. Le combat contre les préjugés homophobes est effectivement une priorité, dans la mesure où il est partie intégrante du combat contre les divisions de la classe ouvrière et pour la renaissance d'une conscience de classe
Tout dépend ce que tu entends par priorité et par conséquent des forces qu'on investit dans cette lutte. S'il s'agit seulement de propagande, je peux t'assurer que, dans les bulletins de L'Etincelle, nous dénonçons régulièrement l'homophobie. J'espère et je pense que nos camarades, dans leurs entreprises, combattent les préjugés homophobes. Quand des cas d'homophobie se présentent dans nos milieux d'intervention, nous en discutons et définissons une tactique de riposte.
Mais mettre sur pied des organismes spécifiques consacrés à cette lutte, c'est un autre choix.
Au niveau de la propagande, c'est vrai que nous parlons davantage du racisme et de la xénophobie que de l'homophobie (même si celle-ci fait semble-t-il, d'après les chiffres que tu as communiqués, davantage de victimes.). La raison est sans doute qu'il y a davantage de faits d'actualité auxquels se référer et que le gouvernement utilise systématiquement la démagogie xénophobe, raciste, islamophobe et non l'homophobie.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Homophobie
"Seulement" ? Pour ma part, je me garderai bien de mépriser la propagande qui, quand elle est bien faite, honnête et intelligible, est un aspect capital du combat politique.S'il s'agit seulement de propagande (...)
Sans vouloir être méchant, et en admettant que ce que tu me dis est vrai, la Fraction de LO, c'est peanuts. Si ce dont tu me parles était la réalité du NPA (de tout le NPA) et de LO, alors là, oui, je cesserais immédiatement de vous bassiner avec mes habituels radotages (je précise que je revendique l'emploi de cette formule, "radoter" n'étant pas forcément pour moi quelque chose de péjoratif : ça dépend de ce que l'on "radote"...).je peux t'assurer que, dans les bulletins de L'Etincelle, nous dénonçons régulièrement l'homophobie. J'espère et je pense que nos camarades, dans leurs entreprises, combattent les préjugés homophobes. Quand des cas d'homophobie se présentent dans nos milieux d'intervention, nous en discutons et définissons une tactique de riposte.
Un jour, je pense que je serai définitivement fatigué de ce genre de faux-procès, et ce jour-là, j'arrêterai d'intervenir sur ce forum, comme j'ai déjà cessé d'intervenir sur un autre.Mais mettre sur pied des organismes spécifiques consacrés à cette lutte, c'est un autre choix.
N'ayant jamais parlé d'"organismes spécifiques", je ne vais donc pas m'emmerder à répondre à ça.
Cela signifie également qu'il y a encore une large méconnaissance de la réalité de l'homophobie (et une incompréhension de ses origines) dans les rangs de l'extrême gauche française, dont une partie continue d'ailleurs d'être influencée par des conceptions réactionnaires ou des fantasmes idiots et pavloviens sur le thème du "communautarisme". A ce jour, aucun travail théorique marxiste un tant soit peu approfondi n'a été mené en langue française sur cette question. Ce vide théorique n'est pas sans conséquences. Ne serait-ce que dans la façon dont est considérée cette oppression (qui n'est pas un "fait-divers" ou un "fait de société", comme le proclame l'intitulé de ce sous-forum, mais un fait politique).verié2 a écrit:Au niveau de la propagande, c'est vrai que nous parlons davantage du racisme et de la xénophobie que de l'homophobie (même si celle-ci fait semble-t-il, d'après les chiffres que tu as communiqués, davantage de victimes.). La raison est sans doute qu'il y a davantage de faits d'actualité auxquels se référer et que le gouvernement utilise systématiquement la démagogie xénophobe, raciste, islamophobe et non l'homophobie.
Pour enfoncer le clou, je le répète, je pense que le combat contre les différents aspects du conditionnement hétérosexiste est une priorité, en tant que composante du travail de formation politique des militants et des travailleurs les plus avancés qui est lui-même une priorité.
Invité- Invité
Re: Homophobie
Je reviens quand même là-dessus. Condamner par avance toute forme de structure spécifique (groupe de travail au sein d'une organisation révolutionnaire, comité de lutte dans telle ou telle entreprise...), c'est absurde. Tout dépend du contenu politique de cette structure, de ses perspectives par rapport à la lutte de classe, par rapport au projet d'émancipation de tous les travailleurs.verié2 a écrit:Mais mettre sur pied des organismes spécifiques consacrés à cette lutte, c'est un autre choix.
Un groupe de travail sur la question de l'homophobie, dans des organisations où cette question est largement sous-estimée ou méconnue et où il peut exister des réticences, ce n'est pas forcément une éventualité à disqualifier d'avance, car cela peut être nécessaire. Et ce serait bien d'éviter les classiques accusations de "spécialisation", qui sont peut-être valables pour certains, mais pas pour tous, en tout cas pas pour moi.
Invité- Invité
Re: Homophobie
Je ne condamne rien du tout par avance. C'est seulement une question de choix tactique à un moment donné. Je comprends très bien que le désintérêt de LO pour la question - qui a fait suite à une période de caractérisation de l'homosexualité comme une pathologie engendrée par le capitalisme - t'ait marqué. Mais ce n'est pas le désintérêt de LO que je cherche à justifier ici, même si LO a pu avancer des arguments reposant sur la faiblesse des forces militantes qui doivent être consacrées à l'implantation dans les entreprises. En fait, LO, dans son histoire a participé à pas mal de trucs qui n'avaient pas de liens directs avec l'implantation dans les entreprises, des comités d'usagers avec le PSU à Ni putes ni soumises. Si LO n'a jamais, à ma connaissance, participé à un comité quelconque, même purement local et éphémère, dédié à la lutte contre l'homophobie, on peut supposer que les raisons ne se limitent pas à l'évaluation des forces disponibles et qu'il y avait un blocage...Byrrh
Condamner par avance toute forme de structure spécifique (groupe de travail au sein d'une organisation révolutionnaire, comité de lutte dans telle ou telle entreprise...), c'est absurde.
En fait, je peux me tromper, mais crains que, même au sein des organisations les mieux intentionnées, il n'y aura probablement que les homosexuels eux-mêmes qui seront capables d'impulser ce genre de lutte et d'entraîner leurs camarades hétéros. Et ça n'est encore pas si facile que ça, malgré l'évolution des moeurs et des idées de l'EG sur cette question...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Homophobie
Le mot est faible.Je comprends très bien que le désintérêt de LO pour la question - qui a fait suite à une période de caractérisation de l'homosexualité comme une pathologie engendrée par le capitalisme - t'ait marqué.
Donc ? Pas de solution ? La réalité de l'extrême gauche est donc telle qu'il n'est pas raisonnable de miser sur l'intelligence de celles et ceux qui la composent ?verié2 a écrit:En fait, je peux me tromper, mais crains que, même au sein des organisations les mieux intentionnées, il n'y aura probablement que les homosexuels eux-mêmes qui seront capables d'impulser ce genre de lutte et d'entraîner leurs camarades hétéros. Et ça n'est encore pas si facile que ça, malgré l'évolution des moeurs et des idées de l'EG sur cette question...
Invité- Invité
Re: Homophobie
Eh bien, peut-être qu'il faut - hélas - utiliser des faits marquants de l'actualité, comme des agressions et crimes homophobes, ou la publication des impressionnantes statistiques de Tétu, pour essayer de faire progresser la conscience de l'importance du problème parmi les militants, dont beaucoup le considèrent encore comme marginal. (Ce fut mon cas pendant très longtemps, bien que j'ai toujours été opposé ouvertement à l'homophobie, y compris au sein du PCF...)
Byrrh
Donc ? Pas de solution ?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Homophobie
Excusez-moi de dire ce que je vais dire.
Je ne crois pas que par rapport à une oppression, il puisse y avoir une autre position que la combattre ou en participer.
Je suis convaincu que j'ai participé longtemps à ma façon à l'oppression des homosexuels et ce dans tous les domaines de mon activité, de mon existence. Y compris en étant opposé à l'homophobie, en soutenant les revendications et en participant aux manifs du FHAR, en faisant à l'occasion le coup de poing contre les agresseurs d'homosexuels. Comme la plupart des vieux croûtons de mon âge issus de la Ligue, je suppose. Mais j'ai tenu des propos, utilisé des expressions, qui ont blessé des camarades qui m'étaient chers, et avec qui je n'ai jamais pu même m'excuser de manière adéquate. Et je ne doute pas que cela ait joué un rôle dans leur prise de distance avec la LCR. Je ne doute pas non plus que je n'ai pas prêté attention à ces questions dans mon militantisme quotidien. Il a fallu que des camarades me secouentcomme une bouteille d'Orangina pour que je commence à en prendre conscience. Et je ne suis pas très exceptionnel sur cette question, elle reste un angle mort des orgas révolutionnaires et "anticapitaliste". Et je suis convaincu que moi et bien d'autres il en soit de l'homophobie comme du sexisme, nous n'en mourons pas mais nous en sommes tous partie prenante, à notre façon. Certes, il y a eu évolution, certes, il y a des communiqués. Voire des manifs en cas de truc grave. Mais quant à la "ligne générale au quotidien", cela reste affligeant.
Et justement, vérié, ce que tu dis, et qui ne concerne pas que LO (il y eu un article de Débat Militant fameux abordant ce thème en 2005, je crois ou 2004, au beau milieu des débats sur le foulard...), montre bien que les "structures spécifiques" sont non seulement impossibles d'exclure, mais qu'elles sont souhaitables.
Je ne crois pas que par rapport à une oppression, il puisse y avoir une autre position que la combattre ou en participer.
Je suis convaincu que j'ai participé longtemps à ma façon à l'oppression des homosexuels et ce dans tous les domaines de mon activité, de mon existence. Y compris en étant opposé à l'homophobie, en soutenant les revendications et en participant aux manifs du FHAR, en faisant à l'occasion le coup de poing contre les agresseurs d'homosexuels. Comme la plupart des vieux croûtons de mon âge issus de la Ligue, je suppose. Mais j'ai tenu des propos, utilisé des expressions, qui ont blessé des camarades qui m'étaient chers, et avec qui je n'ai jamais pu même m'excuser de manière adéquate. Et je ne doute pas que cela ait joué un rôle dans leur prise de distance avec la LCR. Je ne doute pas non plus que je n'ai pas prêté attention à ces questions dans mon militantisme quotidien. Il a fallu que des camarades me secouentcomme une bouteille d'Orangina pour que je commence à en prendre conscience. Et je ne suis pas très exceptionnel sur cette question, elle reste un angle mort des orgas révolutionnaires et "anticapitaliste". Et je suis convaincu que moi et bien d'autres il en soit de l'homophobie comme du sexisme, nous n'en mourons pas mais nous en sommes tous partie prenante, à notre façon. Certes, il y a eu évolution, certes, il y a des communiqués. Voire des manifs en cas de truc grave. Mais quant à la "ligne générale au quotidien", cela reste affligeant.
Et justement, vérié, ce que tu dis, et qui ne concerne pas que LO (il y eu un article de Débat Militant fameux abordant ce thème en 2005, je crois ou 2004, au beau milieu des débats sur le foulard...), montre bien que les "structures spécifiques" sont non seulement impossibles d'exclure, mais qu'elles sont souhaitables.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Homophobie
Extrait de Débat militant n°61 du 18 mars 2005 :Toussaint a écrit:(il y eu un article de Débat Militant fameux abordant ce thème en 2005, je crois ou 2004, au beau milieu des débats sur le foulard...)
Bel exemple d'affirmation non-étayée et floue, présentée comme un raisonnement matérialiste. Dans la droite ligne du "comportement aberrant engendré par la société bourgeoise" imprimé 30 ans plus tôt, ou de l'article d'Hélène Dury en juin 1977 dans Lutte ouvrière n°459 : "Cette société n'est pas capable de créer les conditions d'une harmonie dans les rapports entre hommes et femmes. Et le comble est qu'une société qui suscite elle-même l'homosexualité soit incapable de reconnaître aux homosexuels les droits les plus élémentaires."Aujourd'hui, nous défendons ouvertement tous les droits démocratiques, dont ceux des homosexuel(le)s. Nous comprenons aussi que l'homosexualité n'est pas d'origine naturelle mais sociale. D'une certaine façon, telle qu'elle s'exprime dans la société d'oppression, elle n'est pas sans lien avec la perversion des rapports entre hommes et femmes, conséquence de l'oppression, rapports auxquels d'ailleurs elle ne peut échapper et que, souvent, elle reproduit, parfois même de façon caricaturale.
Invité- Invité
Re: Homophobie
Les luttes LGBT et contre l'islamophobie sont plus proches qu'on ne le croit.
http://www.minorites.org/index.php/2-la-revue/798-les-luttes-lgbt-et-contre-l-islamophobie-sont-plus-proches-qu-on-ne-le-croit.html
par Jean-Louis Touton, 39 ans, membre du Nouveau Parti Anticapitaliste.
- Sunday 20 June 2010
D'un point de vue subjectif, je vois la question sous un angle peu partagé. En tant qu'homosexuel athée marxiste, je peux avoir tendance à me présenter la question autrement : il faut construire la compréhension d'un vécu commun de l'oppression, qui déboucherait sur une lutte pour toutes et tous. Il est tout à fait possible de créer des analyses et des perspectives communes aux luttes que les musulmans ou les LGBT peuvent mener.
Il y a une vingtaine d'années, j’étais un jeune militant politique dans la gauche radicale, entre autres co-responsable des activités LGBT lors d’une rencontre d’été. Un jeune mec adolescent français maghrébin était présent, venu avec un groupe de l'Est de la France. Un peu rappeur, un peu slameur avant l'heure, il écrivait des textes, mais il avait aussi été un peu lourd avec deux camarades femmes et ceci dès la première ou la deuxième soirée. Elles s'en étaient légitimement plaint, mais les reproches exprimés ensuite (pas par elles) à ce jeune mec avaient pris une dimension hors de toute proportion. Le procès qui lui avait été fait, (il a failli être viré) se basait non seulement sur un harcèlement injustifiable envers ces deux copines — aucune agression physique car là j'aurais été aussi pour son exclusion immédiate — mais aussi sur tout et rien à la fois.
Pour moi, un homme qui agresse une femme peut être de toutes les nationalités ou origines qu'il veut, je m'en fous : c'est un agresseur. Dans le cas présent, il ne s'agissait que d'un petit mec qui ne maîtrisait pas la culture militante et qui était donc victime, pas forcément de son origine ethnique, mais il y avait aussi des choses liées à ces appartenances de classe populaire d'origine immigrée dans les décisions un peu radicales que certains voulaient prendre contre lui. Il était socialement plus visible dans les parts de sexisme qu'il exprimait. Et c'est cela qui est triste car ce mec qui disait « PD » et non pas homosexuel quand il parlait des homos n'avait pas le langage diplomatique de la gauche. Et il s'en est pris plein la tête, au-delà de ce qu'il aurait dû se prendre.
Il a pu rester. Avec une camarade féministe, on est allé le voir tous les deux, on a parlé assez longuement avec lui de pleins de trucs, de l'homosexualité car il était au début un peu choqué de voir des couples de mecs ou de filles se rouler des pelles en public et puis il a demandé s'il pouvait chanter pour l'ouverture de la fête LGBT de cette année-là. J’étais content de voir qu’il avait gardé une ouverture d'esprit pendant toute notre discussion et après et il est resté toute la soirée à la fête LGBT.
Islamophobie et homophobie :
l'affirmation contre la non-existence sociale
D’où viennent ces luttes ? Pour moi, on ne peut pas comprendre les luttes comme celles de différents collectifs musulmans aujourd’hui, du Parti des Indigènes de la République aussi, si on ne reconnaît pas le concept d'islamophobie. Et là intervient mon premier parallèle. On ne peut pas remettre en cause la validité de ce concept, en disant qu'il sépare une communauté de la lutte plus générale pour une meilleure société pour toutes et tous.
Pour affirmer que l'islamophobie n'est pas un concept opératoire, il faut penser et je sais que certaines personnes le pensent, qu'il n'y a pas de discriminations directes et spécifiques envers les musulmans aujourd'hui. Selon eux, le concept de racisme suffirait. Ce n'est pas le cas. Les votes suisses contre les minarets, les lois belges et françaises sur le voile montrent qu'il existe dans une partie de la population et dans l'appareil d'Etat, de vraies volontés discriminatoires spécifiques envers les musulmans.
Voit-on les luttes pour l'existence religieuse et les droits religieux et les luttes pour les libertés sexuelles et les droits sexuels comme des luttes qui ne peuvent pas cohabiter dans des perspectives communes ? Ou bien essaie -t-on de construire des luttes qui soient capables de gérer les contradictions apparentes et de les transformer ?
Dans les années 70, le mouvement LGBT s’est battu pour faire reconnaître que l'homophobie existait, même si le terme n’existait pas à l’époque. Surtout, il était important de la combattre, d'un point de vue éthique et humaniste, mais aussi dans une perspective révolutionnaire, d'émancipation. En tant que groupe opprimé, nous savons à quel point il est stratégiquement important d'identifier l'oppression qu'on subit, de la nommer pour mieux la combattre, de manière autonome et avec des alliances.
Ne pas soutenir la mise en évidence de ce qu'est l'islamophobie, c'est ne pas se souvenir ce que nous sommes politiquement en tant que LGBT et ce que nous avons apporté à la gauche, même si elle persiste à ne pas s'en souvenir dans ses délires républicains qui nient toute affirmation identitaire.
Aujourd'hui de plus en plus de jeunes ou moins jeunes issus de l'immigration post-coloniale de peuples arabo-berbero-islamiques, revendiquent leur religion dans leur construction sociale en France. Ce sont les mêmes mécanismes qui poussent des jeunes à devoir se revendiquer très fortement homos, donc dans leur sexualité, pour ne pas sombrer.
Être homosexuel, ou musulman en France est une situation minoritaire dominée qui mène à des discriminations. Il faut partir de la base, il n'y a pas de défense s'il n'y a pas attaque et les affirmations identitaires ne viennent pas du plaisir de s'exhiber, mais toutes les réactions même communautaires, viennent de l'oppression.
Gay / Beur / Suicide / Droits
Être homosexuel ouvre moins de droits qu'à l'ensemble de la communauté citoyenne du point de vue légal (mariage, droits au séjour pour les étrangers avec le PACS ...). Les jeunes LGBT se suicident 5 fois plus que les autres jeunes de leur âge.
A priori, la République laïque ne retire aucun droit formel aux musulmans citoyens français... A priori.... Cependant, les jeunes arabos-musulmans de ce pays vivent majoritairement dans les milieux les plus fragilisés par la violence du capitalisme. Les oppressions ne sont pas les mêmes. Ce qui me semble commun, c'est que les musulmans et les homosexuels sont deux fractions opprimées de la population de ce pays, (pour des raisons différentes, et avec des mécanismes différents), qui ont des points communs dans leurs résistances et les résistances à leurs résistances. Ce sont ces points communs qu'il faut absolument mettre en perspective d'unification des luttes de tous les opprimés.
Je crois qu'il faut surtout chercher les points communs du point de vue de l'oppression, du vécu de la construction de celle-ci, des stratégies d'émancipation mises en place, et des résistances de la gauche à ces luttes vues comme communautaristes.
Depuis les années 80, le mouvement « beur » a tout fait pour exister dans la société française avec un rapport moins marqué à la religion. Ce mouvement « beur » non religieux, en tout cas n'intégrant pas cette dynamique de manière centrale, a échoué, tué par SOS Racisme, monté de toutes pièces par le PS dont le but clair était de casser ce mouvement autonome issu des jeunes de l'immigration.
Dans les années 90, le mouvement « homo » a été neutralisé par les franges LGBT des partis institutionnels de la gauche, qui l'ont enfermé dans le débat sur le PACS et la reconnaissance civique des couples de même sexe. Ce débat n'était pas réac en soi, mais il est clair que ce fut une stratégie pensée d'enfermer le mouvement LGBT dans cette seule perspective intégrationniste.
Dans les deux cas, il y a toujours une volonté de tuer dans l'oeuf tout mouvement qui pose les questions de l'oppression et de les dissoudre dans un pseudo universel dominant.
La méfiance du mouvement ouvrier traditionnel
Être homosexuel, et militant homosexuel, dans le mouvement ouvrier et la gauche, c'est à mon avis bien connaître la manière dont la gauche peut invisibiliser nos luttes, et toutes les stratégies qu'elle met en place pour cela.
Les mécanismes dominants envers les militants homosexuels furent de les invisibiliser, de rendre secondaire leur combat.
On se souvient de manifestations du premier mai, dans lesquelles les services d'ordre de la CGT, viraient les manifestants du FHAR (front homosexuel d'action révolutionnaire). Ceci n'est pas anodin car cela montre bien qu'à une certaine époque, il était impossible d'apparaître comme homosexuel dans une manifestation ouvrière. Et même si cela n'était pas exprimé ainsi, ce qui était en jeu à l'époque c'était bien la non-reconnaissance de l'homosexualité dans la classe ouvrière (« c'est un vice bourgeois » disaient les staliniens et une bonne partie de la gauche révolutionnaire). Dans ce type de violence, c'était bien la non-reconnaissance de l'homosexualité comme réalité dans toutes les classes sociales, y compris en milieu ouvrier, et c'était bien la non-reconnaissance du combat homosexuel comme combat concernant le mouvement ouvrier, pour l'émancipation et la désaliénation humaine, au même titre que la lutte des femmes, qui se jouait.
De la même manière, et cela s'est déjà passé dans des manifestations de gauche , quand des femmes voilées ou des militants d'associations musulmanes progressistes sont présents en cortège avec leurs propres mots d'ordre, il arrive qu'elles/ils se fassent insulter et agresser. Certains groupes pseudo-anars insultent des musulmans, des femmes voilées dans des manifs.
Il me semble fondamental d'intégrer dans le mouvement progressiste toutes les luttes contre les oppressions. Il est évident que la discrimination contre les musulmans monte en Europe aujourd'hui et que l'homophobie n'a pas structurellement reculé malgré quelques ouvertures légales. Par conséquent, il est important de continuer à mener ces combats dans lesquels des opprimés cherchent des solutions contre leur oppression spécifique, en lien avec toutes les formes du mouvement ouvrier dit traditionnel qui, par ailleurs, n'est pas le plus énergique en ce moment sur ces propres questions.
Les réalités derrière les termes « souchiens » et « hétéroflics »
L'oppression crée des cadres de résistance qui ne prennent pas toujours la forme que les militants progressistes du mouvement ouvrier voudraient avoir dans le cadre d'alliance avec les groupes opprimés.
Deux termes clefs du combat du mouvement, naissant des « Indigènes » aujourd'hui, d'une part, et du mouvement historique homosexuel, sont des termes qu'il n'est pas toujours facile d'entendre quand on se pose comme militant progressiste. Il s'agit des termes récent « souchien » et du terme des années 70, « hétéroflic ». Que veulent-ils dire si on veut bien les entendre ?
« Hétéroflic » est un concept qui signifie que l'hétérosexualité peut être un dispositif d'oppression. On ne parle pas là de la pratique individuelle de la sexualité de tel ou telle, on parle d'un dispositif qui organise, qui divise, qui sélectionne, qui hiérarchise. L'invention de termes au XIXe siècle comme homosexuel ou hétérosexuel permet de mettre des dispositifs de contrôle sur les corps, les individus, les trajectoires des individus dans leurs classes. Parler d'hétéroflics, c'était rappeler aux hétéros des organisations progressistes que non seulement l'hétérosexualité était politiquement discriminatoire, mais aussi que chacun d'entre eux pouvait en être le vecteur personnel dans son rapport aux autres.
Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas avoir le même type de compréhension du concept « souchien ».
Les « Indigènes » n'ont pas inventé l'oppression qu'ils / elles subissent.
Depuis que des immigrés ont été déportés dans notre pays pour construire ses routes, ses automobiles et les HLM où ils ont été parqués, la création de la distinction « français d'origine immigrée / français de souche » est un dispositif raciste de division de la classe ouvrière qui discrimine et qui organise des dispositifs symboliques et institutionnels de division.
Nous pouvons le comprendre comme nous comprenons « hétéroflic ». Non seulement, la division souchien /indigène met en place une division qui est dramatique pour le combat contre cette société, mais elle insiste aussi sur le fait que les « souchiens » comme les « hétéroflics » peuvent reproduire des mécanismes d'oppression chacun dans le champ qui les concerne. Cela ne veut pas dire que tous les hétéros blancs sont homophobes, islamophobes, racistes. Cela veut juste dire que nous ne sommes pas construits hors-sol, même si nous sommes progressistes, et que nous devons toujours faire attention même à ce que les mécanismes de non-compréhension des autres ne nous paralyse pas.
Conclusion temporaire
Je ne dis pas du tout que tout cela est facile car cela fait des millénaires que les opprimés sont pris dans des oppressions diverses (sexuelles/religieuses/de genre et bien d'autres). L'oppression peut se développer à l'infini. Par conséquent, il y a toujours une partie de nous qui peut bénéficier d'un rapport social quand une autre est maltraitée et c'est bien la raison pour laquelle une politique globale de lutte contre l'oppression est difficile. Nos ennemis savent qu'ils peuvent jouer sur ce mécanisme. Non seulement nos adversaires le savent, mais nous ne le savons pas toujours. Et il est vrai qu'il peut être difficile de faire rentrer dans la même boite, le droit à la prière et le droit à la partouze (pour aller vite), mais dans le débat, dans la confrontation, il est nécessaire de toujours garder dans l'horizon que nous voulons défendre, musulmans, athées, croyants, féministes, progressistes... la plus grande liberté possible pour le plus grand nombre.
Et je suis persuadé que les musulmans progressistes avec lesquels nous militons et militerons, avec accrocs, avec débats, avec agacements réciproques (comme avec beaucoup d'autres) luttent aussi pour cette extension de la liberté à l'infini pour l'humanité entière. Pour cela, il ne faut pas aborder la lutte des jeunes musulmans aujourd'hui comme étant une lutte pour le Dogme religieux, mais comme une construction sociale d'émancipation qui se frotte aux autres. Dans ce cadre, le voile est incontestablement un symbole de soumission à Dieu et un étendard d'affirmation.
Il ne représente que ce que les rapports sociaux feront émerger, ce qui nécessite d'être à leur côté.
Jean-Louis Touton
Oudiste- Messages : 207
Date d'inscription : 28/07/2010
Re: Homophobie
La différence entre homophobie et islamophobie (comme phénomènes), c'est tout de même que l'islamophobie est désormais une arme de division utilisée dans de très nombreux pays occidentaux, ce qui n'est pas le cas de l'homophobie.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Homophobie
Il n'est pas nécessaire d'aller en Ouganda ou au Cameroun pour repérer des politiques homophobes de diversion de la part de gouvernements : c'est aussi le cas en ce moment en Italie, en Pologne, en Roumanie. Cela a été le cas pendant les années 1980 et 1990 en Grande-Bretagne.verié2 a écrit:La différence entre homophobie et islamophobie (comme phénomènes), c'est tout de même que l'islamophobie est désormais une arme de division utilisée dans de très nombreux pays occidentaux, ce qui n'est pas le cas de l'homophobie.
Quant au gouvernement français, c'est sûr, il préfère laisser des membres de son groupe parlementaire (Christine Boutin, Christian Vanneste, Jacques Myard, Brigitte Barèges, Gérard Longuet et d'autres) ou ses élus locaux véhiculer l'homophobie à la place de ses ministres. Sans être stricto sensu une expression gouvernementale, ce message homophobe est entendu et fait des ravages.
Invité- Invité
Re: Homophobie
Même s'il se fait fort discret, Longuet est ministre. Au côté de Mariani, patron de "La Droite populaire" rassemblant la grande majorité des homophobes de l'UMP, qui compare lui-même homosexualité et polygamie.
Quant à l'Italie, pas mieux que l'Arabie saoudite qui interdit aux femmes de conduire :
Quant à l'Italie, pas mieux que l'Arabie saoudite qui interdit aux femmes de conduire :
Italie : un nouveau retrait de permis de conduire pour un homosexuel
Le quotidien http://corrieredelmezzogiorno.corriere.it rapporte qu’un jeune Italien n’a pas pu renouveler son permis de conduire à cause d’une maladie qui l’empêchait de conduire correctement.
La loi italienne prévoit un effet que le permis de conduire, qui doit être renouvelé tous les dix ans, ne peut être obtenu si le titulaire n’est pas apte physiquement et mentalement à conduire.
Le jeune homme a rapidement compris que cette maladie était en réalité son homosexualité. Cette information a été communiqué aux services de délivrance des permis de conduire par le ministère de la défense italienne à qui le jeune homme avait déclaré être gay.
Les associations italiennes de défense des homosexuels dénoncent ce fait divers comme une nouvelle preuve des nombreuses humiliations qui sont faites aux gays et lesbiennes dans le pays.
Ce fait divers rappelle un autre retrait de permis qui a eu lieu dans le pays dans les mêmes circonstances en 2009. La victime de cette discrimination a reçu une belle indemnisation mais cela n’a vraisemblablement pas fait jurisprudence.
http://everygay.fr/2011/05/15/italie-un-nouveau-retrait-de-permis-de-conduire-pour-un-homosexuel/
Oudiste- Messages : 207
Date d'inscription : 28/07/2010
Re: Homophobie
Mariage homosexuel: trois députés UMP demandent la démission de Bachelot
Les députés UMP Philippe Meunier, Jacques Myard et Jean-Paul Garraud, membres du collectif de La Droite populaire, ont réclamé mercredi la démission de la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, pour protester contre ses déclarations en faveur du mariage homosexuel
Invité- Invité
Re: Homophobie
Marine Le Pen sur le mariage homosexuel: «Pourquoi pas l'autorisation de la polygamie!»
AFP - Mis à jour le 14.06.11 à 13h05
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a exprimé ce mardi son opposition au mariage homosexuel, estimant qu'on pouvait aussi se demander «pourquoi pas la polygamie!»
Parmi «les règles de notre société», «le mariage s'effectue entre un homme et une femme», a déclaré MarineLe Pen sur France Inter.
«Pourquoi n'a-t-on le droit de se marier qu'avec un homme, et pas avec plusieurs»
«Je ne pense pas qu'il soit positif de changer cette règle, parce que si on part de ce principe, on peut aller à la limite très loin dans la modification de notre civilisation», a-t-elle jugé.
«Pourquoi pas l'autorisation de la polygamie!», a-t-elle poursuivi. «Il existe des familles polygames, pourquoi est-ce que demain un certain nombre de groupes politico-religieux ne demanderaient pas que la polygamie, sous prétexte d'égalité des droits, soit inscrite dans le code civil français?», a-t-elle ajouté. «Et bien, c'est une autre civilisation», a-t-elle estimé.
«On peut décider pourquoi n'a-t-on le droit de se marier qu'avec un homme, et pas avec plusieurs? Et vous aurez des gens qui le demanderont», a-t-elle assuré.
Marine Le Pen a également réaffirmé qu'elle était «contre le droit d'adoption» pour les homosexuels.
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Re: Homophobie
En 2011, les homos n’ont toujours pas le droit de donner leur sang
Communiqué de presse SOS Homophobie co-signé avec Elus Locaux Contre le Sida - 14 juin 2011
Le 14 juin est la Journée mondiale des donneurs de sang. Nous connaissons tou-te-s des membres de nos familles, des proches, des amis qui ont eu besoin d’une transfusion de sang, à cause d’une maladie ou d’un accident. Nous-mêmes, peut-être.
L’Etablissement Français du Sang (EFS) alerte plusieurs fois par an sur le risque de pénurie, les besoins augmentant régulièrement. Et la sécurité transfusionnelle doit être érigée en principe premier ; c’est pourquoi l’organisme a édicté un certain nombre de contre-indications au don du sang, notamment pour les personnes ayant des comportements à risque. Bien évidemment normal si l’on se base sur des critères de santé publique… intolérable si l’exclusion est motivée par des préjugés. Ainsi, les gays sont-ils toujours interdits - à vie ! - de donner leur sang, sans qu’une quelconque question relative à leur comportement leur soit posée lors du questionnaire préalable à tout don. Et SOS homophobie reçoit également de nombreux témoignages de lesbiennes n’ayant pu donner leur sang, même si elles ont officiellement la possibilité de le faire. L’homosexualité constitue donc, en soi, un risque pour l’EFS. Est-ce à dire que le don du sang d’un-e hétérosexuel-le ayant des rapports avec de multiples partenaires serait moins dangereux que celui d’un gay ou d’une lesbienne n’ayant aucune pratique à risque ?
Si l’on écoute le ministre de la santé Xavier Bertrand, la réponse à cette question est claire : oui, il faut lever l’interdiction ; il l’a, à maintes reprises, déclaré. Si l’on comprend bien le sens de la décision de la HALDE de 2006 : oui, l’éviction du don du sang doit être décidée via l’analyse du comportement. Si l’on en croit les Français-es, la réponse à cette question est tout aussi claire : 76% jugent choquante l’interdiction imposée aux gays de donner leur sang. Et pourtant, les politiques sont revenus sur la parole donnée, les Français n’ont pas été écoutés, la santé publique a été oubliée et des vies n’ont pas été sauvées…
Non seulement cette exclusion est discriminatoire et insultante pour les gays et lesbiennes mais, à l’heure où le sang manque cruellement et où les appels au don sont fréquents, il n’est pas raisonnable sur le plan sanitaire de maintenir une telle discrimination. Elus Locaux Contre le Sida et SOS homophobie rappellent, une nouvelle fois, que c’est la notion de « pratique à risque », et non de « groupe à risque », qui doit retenue comme facteur d’exclusion pour le don du sang. Il n’est pas question, contrairement à ce que certains peuvent clamer, de baisser le niveau de sécurité transfusionnelle, mais bien d’assurer cette sécurité via un critère de santé publique et non par rapport à des préjugés.
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Re: Homophobie
Mais puisque le sang est chauffé, il ne devrait plus y avoir de problèmes ?
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Homophobie
Cela ne réduit pas à zéro les risques de présence d'un virus dans les stocks de sang.BouffonVert72 a écrit:Mais puisque le sang est chauffé, il ne devrait plus y avoir de problèmes ?
Mais là n'est pas la question : ne devraient être exclus du don du sang que les individus ayant des comportements à risque, quelle que soit leur orientation sexuelle.
En l'état actuel, il s'agit d'un règlement discriminatoire qui, sans représenter réellement un préjudice, renforce la stigmatisation des homosexuels et les préjugés.
En ce qui me concerne, n'ayant jamais eu de comportement à risque et connaissant parfaitement mon statut sérologique (beaucoup d'hétéros ne pourraient pas en dire autant...), je donne mon sang, et j'emmerde tous ces abrutis. J'ai également sur moi une carte de donneur d'organes.
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Re: Homophobie
Pardon ? "Comportement à risque", comme ? Une petite liste de déviances non discriminatoire et non stigmatisatrice dans le programme révolutionnaire ?Byrrh a écrit:
ne devraient être exclus du don du sang que les individus ayant des comportements à risque, quelle que soit leur orientation sexuelle.
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Re: Homophobie
Comportement à risque comme coucher à droite à gauche sans se protéger et venir donner son sang sans savoir si on est atteint du sida par exemple.
Zappa- Messages : 146
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