Homophobie
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Re: Homophobie
kinane a écrit:c'est impressionnant je pensais pas qu'il y ait des orgas ou des courants de l'EG aussi réac sur les pratiques et orientations sexuelles. et que pensent-ils de la masturbation? ça se rapproche plus d'une pratique homosexuelle qu'hétéro.. et en dehors des pratiques sexuelles en solo, que dire des celles à plus de deux... la sexualité doit rester dans le cadre de la reproduction animale?! et l'amour dans le couple catho....
ou alors abstinence jusqu'à la révolution parce que c'est de l'énergie de perdue....
Non, ils ne sont pas contre le travail manuel...
Remarque, j'avais lu dans les souvenirs d'un membre du PC grec qu'en prison, les dirigeants PC interdisaient la masturbation à leurs militants, dans les années 40/50... Mais bon, faut pas confondre avec LO...
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Homophobie
yannalan a écrit:Remarque, j'avais lu dans les souvenirs d'un membre du PC grec qu'en prison, les dirigeants PC interdisaient la masturbation à leurs militants, dans les années 40/50...
Et ils faisaient comment pour vérifier ?
fée clochette- Messages : 1274
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Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Homophobie
Invité- Invité
Re: Homophobie
les deux dernières phrases de mon post précédent étaient certes sur le ton de la provocation, mais le sujet est sérieux. que des camarades y voient des conneries je trouve ça, au mieux, regrettable. les normes de relations sexuelles "orthodoxes" hétéro dans le cadre d' "un couple" ne sont d'ailleurs pas seulement oppressantes pour celles et ceux qui ne veulent pas et ne les suivent pas, mais aussi pour celles et ceux enfin surtout celles je pense qui les suivent.
kinane- Messages : 56
Date d'inscription : 07/11/2010
Re: Homophobie
fée clochette a écrit:yannalan a écrit:Remarque, j'avais lu dans les souvenirs d'un membre du PC grec qu'en prison, les dirigeants PC interdisaient la masturbation à leurs militants, dans les années 40/50...
Et ils faisaient comment pour vérifier ?
En prison, tu es rarement seul et les dirigeants avaient leurs mouchards.
Sur les blagues salaces, déjà il n'y a pas besoin de balancer la masturbation dans un fil homophobie, les hétéros font ça aussi.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Homophobie
yannalan a écrit: il n'y a pas besoin de balancer la masturbation dans un fil homophobie, les hétéros font ça aussi.
que les discussions soient classées par sujet, c'est sans doute très bien, mais il faudrait pas que ça empêche de décloisonner certaines choses, et de faire des liens.
le truc c'est que puisqu'on discute de ce que certaines orga d' EG ont eu ou ont des positions "réac" sur l'homosexualité, ça incline légitimement à s'interroger sur leur théorisation de la sexualité, et leur rapport à d'autres pratiques sexuelles "déviantes" (amour à trois, masturbation, etc.).
(ce qui n'empêche que je suis d'accord avec Byrrh quant au fait que c'est relou d'en arriver à des blagues salaces alors que c'est des sujets importants)
louhans- Messages : 44
Date d'inscription : 28/11/2010
Re: Homophobie
C'est hors-sujet.louhans a écrit:yannalan a écrit: il n'y a pas besoin de balancer la masturbation dans un fil homophobie, les hétéros font ça aussi.
que les discussions soient classées par sujet, c'est sans doute très bien, mais il faudrait pas que ça empêche de décloisonner certaines choses, et de faire des liens.
le truc c'est que puisqu'on discute de ce que certaines orga d' EG ont eu ou ont des positions "réac" sur l'homosexualité, ça incline légitimement à s'interroger sur leur théorisation de la sexualité, et leur rapport à d'autres pratiques sexuelles "déviantes" (amour à trois, masturbation, etc.).
(ce qui n'empêche que je suis d'accord avec Byrrh quant au fait que c'est relou d'en arriver à des blagues salaces alors que c'est des sujets importants)
D'une part, parce que l'homosexualité n'est pas une "pratique sexuelle", mais une orientation sexuelle : on est homosexuel, même quand on n'a pas, pas encore ou plus d'activité sexuelle, et qu'on le veuille ou non, puisque c'est cette société bourgeoise qui a décidé, à partir de la fin du XIXème siècle, de classer les individus ainsi.
D'autre part, parce que je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de gens qui se font insulter dans la rue ou frapper parce qu'on sait qu'ils se masturbent ou qu'ils pratiquent la sexualité de groupe...
La haine homophobe n'est pas tant motivée par ce que font deux personnes du même sexe seules dans une chambre, que par la visibilité dans l'espace public d'hommes et de femmes qui ne correspondent pas aux stéréotypes de genres fixés par la société hétérosexiste : deux hommes ou deux femmes qui manifestent des signes d'affection en public, un homme jugé par assez "viril", une femme jugée pas assez "féminine". Et ça, quelle que soit la vie sexuelle réelle de ces personnes. Quand un lycéen gay qui n'a pas encore eu de relations sexuelles se fait harceler par les autres parce qu'il n'a pas l'air assez "viril" ou parce que sa voix ne leur plaît pas, on ne peut pas mettre ça sur le compte d'un puritanisme qui stigmatiserait une pratique sexuelle particulière.
Invité- Invité
Re: Homophobie
Dans la norme hétéro dominante, le genre, vient aussi jouer dans l'intimité des relations sexuelles, y compris solo. homme "virile", femme "féminine", l'homme baise la femme ou lui fait l'amour rarement l'inverse. la relation sexuelle s'arrête "normalement" quand l'homme a jouit et les femmes ont prétendument de toute façon du mal à avoir des orgasmes. il y aurait d'ailleurs une bonne partie d'entre elles qui seraient de toute façon frigide. la masturbation des femmes est encore très très tabou, honteuse, elle se raconte pas sur la place publique. on imagine assez mal un homme avoir une relation sexuelle sans jouir, mais on imagine bien l'inverse. La femme doit taire son insatisfaction pour en pas affecter la virilité de l'homme, ne pas jouer les castratrices.
discuter des pratiques sexuelles c'est aussi en un sens remettre en cause orientation et identité prescrites sortir des catégories toutes faites du prêt à penser et à pratiquer sexuel. l'homophobie est souvent accompagnée d'une phobie de la libéralisation des pratiques sexuelles. Combien de femmes sont frappées, tuées, violées, parce qu'elles ne jouent pas (ou pas bien) le jeu des normes de pratiques sexuelles qui leur sont prescrites. pour moi tout cela est lié.
kinane- Messages : 56
Date d'inscription : 07/11/2010
Re: Homophobie
En Jamaïque, une violente homophobie
Il n'y a pas que le reggae et le rhum, dans l'île des Caraïbes. Il y a aussi une homophobie particulièrement virulente.
Le chanteur de reggae Beenie Man lors d'une remise de prix à Londres. Reuters/Gus Ruelas
La Jamaïque est presque aussi connue pour le reggae, les dreadlocks et Bob Marley que pour sa violente aversion envers les gays. En 2006, le Time Magazine désignait même le pays comme le plus homophobe de la planète. Et ce titre n'est pas usurpé.
Le 28 février 2011, un homme tenu pour être homosexuel a été retrouvé mort, la gorge tranchée, après avoir subi un viol dans le centre de Kingston. En décembre, un membre du J-Flag (Jamaica Forum of Lesbians, All-Sexuals and Gays - Forum jamaïcain des lesbiennes, des bisexuels et des gays) avait été poignardé à mort. Son nom n'a jamais été divulgué, mais il n'avait que 26 ans.
Épisode plus célèbre: en 2004, un père de famille avait encouragé un groupe de lycéens à attaquer son fils, qu'il pensait homosexuel. A l'aide de planches de bois arrachées des bancs, les adolescents l'avaient roué de coups jusqu'à lui faire perdre connaissance. Il était en première. Il paraît que son père avait assisté à la scène avec le sourire.
Descentes de police
On imagine qu'en principe, les forces de l'ordre protègent les citoyens quelle que soit leur orientation sexuelle. Pas en Jamaïque. En février dernier, la police a ainsi effectué plusieurs descentes dans des bars gays de la zone touristique de Montego Bay. Dans une lettre adressée au rédacteur en chef du Jamaica Observer, un témoin racontait:
«Une vingtaine de policiers lourdement armés ont sauté de leurs véhicules, enfoncé les portes d'entrée et se sont jetés sur les clients, en les frappant au hasard avec leurs armes à feu. Ils ont chassé tout le monde. Au cours de l'opération, des injures homophobes ont été proférées, ce qui semble avoir encouragé les clients des bars voisins à se joindre à la mêlée et à jeter des bouteilles, des pierres et tout ce qu'ils pouvaient trouver aux personnes qui tentaient de fuir.»
On dirait une scène de Mississippi Burning.
Appels au meurtre en chanson
Cette rage irrationnelle à l'encontre des gays se ressent dans le reggae contemporain. Buju Banton est considéré comme un «pionnier» du genre avec sa chanson Boom Bye Bye. Sorti en 1992, ce titre de dancehall incite tout bonnement à brûler, abattre et tuer quiconque ne répond pas à la stricte distribution des rôles dévolus aux hommes et aux femmes.
Autre héraut de l'homophobie, Beenie Man, dont le grand tube, Bad Man Chi Chi Man, qui pourrait se traduire par «sale tantouze», est un grand favori du public. Beenie y appelle joyeusement à tuer les gays:
«Some bwoy will go a jail fi kill man tun bad man chi chi man/Tell mi, sumfest it should a be a showdown/Yuh seem to run off a stage like a clown/kill dem DJ.» [Y a des gars en prison pour meurtre qui virent tantouze/Alors quoi, on annule la fête?/Regardez-le quitter la scène avec sa pauv' tête/Butez ce DJ.]
Triste héritage colonial
Pourquoi la Jamaïque est-elle si profondément et si fièrement homophobe? Assurément, la réponse serait à chercher du côté de la religion. Car, sortie des stéréotypes sur la marijuana, les pistes de danse électriques et les endroits branchés, la Jamaïque est très chrétienne –héritage de la colonisation.
Cependant, du point de vue historique, le colon britannique a aussi légué des lois bannissant la sodomie, qui s'appliquent également aux hétérosexuels, ainsi que d'autres textes répressifs toujours en vigueur dans le pays.
Si les Britanniques ont, de leur côté, abrogé ces lois, le gouvernement jamaïcain a conservé les dispositions coloniales qui l'arrangeaient. Certains artistes tels que Beenie Man, et jusqu'au Premier ministre Orette Bruce Golding, avancent que l'homophobie est intrinsèquement jamaïcaine. C'est faux: les Jamaïcains n'adhèrent pas là à la culture jamaïcaine, mais à celle de l'ancien colon.
Et quand bien même on croirait que l'homophobie est d'origine jamaïcaine, cela ne la rend pas plus acceptable. Ce n'est pas parce qu'une chose fait partie de la «culture» qu'elle est forcément positive. A titre d'exemple, les noirs américains ont dû se battre contre la culture des Sudistes blancs, qui déshumanisait les Afro-Américains à travers la musique, la littérature, le cinéma et la législation [ségrégationniste] de Jim Crow. Cette haine était protégée par le gouvernement au nom de la culture.
Homophobie et racisme
Je sais que certains réfuteront l'idée qu'il puisse y avoir un lien entre homophobie et racisme. Mais le fait est que toutes les formes d'oppression –sexisme, racisme, homophobie, antisémitisme– sont liées. On ne peut pas vouloir la fin du racisme et se faire l'avocat de l'homophobie.
Une autre tragique conséquence de l'homophobie et de ses préjugés est le taux élevé de séropositifs et de malades du sida en Jamaïque. Il est très difficile de faire des campagnes de prévention contre le VIH quand la sexualité ne doit pas donner matière à discussion. Ce puissant sentiment homophobe affecte donc les gays, mais aussi les hétéros.
Existe-t-il un tabou inconscient en Jamaïque? Qui dit culture profondément opprimée, dit ardente sous-culture (ainsi de l'homosexualité flagrante au sein de l'Église afro-américaine antigay). Et puis, pourquoi s'acharner contre les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les transsexuels?
Les gays de Jamaïque ne sont pas responsables de l'immense corruption du gouvernement. Les lesbiennes de Jamaïque ne sont pas responsables de l'opulent trafic de drogue. Les transsexuels ou les travestis ne sont pas responsables du taux de pauvreté démentiel du pays qui, selon le Premier ministre, n'a jamais été si haut depuis six ans.
Bouc émissaire
Je ne prétends pas ici que tous les Jamaïcains veulent lyncher les homos. Mais il serait temps qu'ils les laissent un peu tranquilles. Le problème, c'est que tous les gouvernements du monde ont besoin d'un bouc émissaire pour faire croire qu'ils servent bien leur peuple.
En 2004, je suis allé à Montego Bay. Là-bas, j'ai rencontré un homosexuel qui vivait de façon terriblement solitaire. Ce n'était pas l'histoire banale, ultra-rabâchée des Américains «qui vivent dans le secret». Cet homme risquait littéralement sa vie s'il essayait d'être lui-même.
Je lui ai demandé: «Pourquoi n'allez-vous pas en Europe ou aux États-Unis? Vous ne pouvez pas vivre comme ça.»
A cela, il a répondu avec calme: «C'est mon île. C'est ici que vit ma famille. J'aime mon île. J'ai autant le droit d'y vivre qu'un autre. Je ne veux pas fuir pour pouvoir être homo.» Je n'ai rien trouvé à répondre.
Il fut un temps où la Jamaïque dénonçait l'injustice; aujourd'hui, elle en présente un bien triste tableau.
Clay Cane est journaliste, et vit à New York
Traduit par Chloé Leleu
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Homophobie
http://www.soulrebels.org/dancehall/v_annoualle_006.htm
(annoualle est uen orga LGBT des Antilles .
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Homophobie
http://www.allout.org/fr/petition/priscila
Le Brésil est le pays qui connaît le nombre de meurtres d'homosexuel-le-s et de personnes transgenres le plus élevé du monde : environ 250 morts par an.
Les deux principales organisations révolutionnaires brésiliennes, le PSTU (trotskyste) et le PSOL (où milite le SU), auraient bien des leçons à donner à l'extrême gauche française en termes de prise en compte de l'homophobie et de la transphobie.
Le secrétariat national GLBT du PSTU : nombreux articles et brèves sur la question.
Un texte que je suis en train de traduire : Le PSTU et l'homosexualité (1994).
Invité- Invité
Re: Homophobie
Lu sur le même site :Enquête: en France, un homosexuel sur deux a été insulté
Créé le 23.03.11 à 03h13 -- Mis à jour le 23.03.11 à 09h33
HOMOPHOBIE - 31% des gays et bisexuels font l'objet d'insultes homophobes...
Il y a plus d'agressions homophobes que racistes. C'est ce qui ressort de la première grande enquête de victimisation auprès de la population homosexuelle, menée par l'Ifop et publiée dans l'édition d'avril du magazine Têtu.
En France, 31 % des gays et bisexuels font l'objet d'insultes homophobes. Le pourcentage atteint 48 % chez les homosexuels et descend à 12 % chez les bisexuels, qui affirment généralement moins leur identité sexuelle. Même enseignement en ce qui concerne les agressions physiques: 14 % des gays et bisexuels déclarent en avoir été victimes. Mais ce taux monte à 24 % chez les homosexuels et tombe à 5 % chez les bisexuels.
Les agressions liées à l'orientation sexuelle sont donc plus nombreuses que celles liées à la couleur de la peau si on compare ces résultats à ceux d'un sondage CSA pour le Conseil représentatif des associations noires. Dans celui-ci, 7 % des personnes appartenant à une minorité visible assuraient avoir été victimes d'une agression physique et 25 % d'une agression verbale.
A. S.
"La propension à être agressée en tant qu'homosexuel(le)" varie aussi en fonction de l'âge, du niveau de vie, du sexe, du lieu d'habitation ou du positionnement politique, remarque l'Institut français d'Opinion publique.
Ainsi, les victimes d'agressions homophobes sont le plus souvent jeunes : 44% des moins de 25 ans disent avoir été agressés verbalement et 21% physiquement.
De même, les hommes sont plus souvent agressés que les femmes, verbalement (34% contre 27%) et physiquement (15% contre 12%).
Les personnes aux revenus modestes sont davantage visées que les plus aisées : ils sont trois fois plus nombreux (22% contre sept pour cent) à se dire victimes d'agressions physiques.
On note également plus de violences en ville qu'à la campagne.
C'est en région parisienne que l'on compte le plus de victimes d'agressions physiques homophobes : 22% contre 12% en province.
Enfin, les sympathisants de gauche se disent plus souvent agressés que ceux de droite, qui affichent moins leur orientation sexuelle, note l'Ifop.
Invité- Invité
Re: Homophobie
App Store : polémique autour d'une application homophobe
Publié le 22 mars 2011 , par Tanguy Andrillon - dans iPad, iPhone, iPod - Mots clés : App StoreLa politique d'Apple en matière de validation des applications est parfois étrange.
Aux États-Unis, Apple a validé l'application d'une association qui propose de libérer les gays de leur homosexualité. L'application Exodus International disponible gratuitement depuis le mois de février est éditée par un groupe de chrétiens qui milite pour le mouvement ex-gay. Cette application qui sous-entend que l'homosexualité est une maladie - et que l'on peut en guérir - a déclenché la colère des associations gays et lesbiennes. Une pétition pour le retrait de cette application a déjà recueilli 88 000 signatures.
Une lettre a également été envoyée à la firme de Cupertino rappelant les conditions d'utilisations de l'App Store qui interdit normalement toutes les applications à caractère racistes ou antisémites. Extrait :
Apple refuse les applications racistes ou antisémites, mais autorise une appli qui s’adresse aux jeunes homosexuels vulnérables et leur dit que leur orientation sexuelle est "un péché qui les rendra malades".
Apple n'a toujours pas communiqué sur le sujet et n'a pas répondu à cette lettre. Rappelons tout de même que l'année dernière, une application du même type baptisée Manhatten Declaration avait été retirée suite à une pétition regroupant 8 000 signataires.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Homophobie
Les agressions liées à l'orientation sexuelle sont donc plus nombreuses que celles liées à la couleur de la peau
Pour ma part, je dois convenir que je n'avais pas imaginé l'ampleur de la violence homophobe.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Homophobie
Mon copain a déjà été passé à tabac par des loubards, il y a quelques années. Contrairement à moi, ça lui est arrivé pas mal de fois dans sa vie de se faire insulter quand il était tout seul. Et quand nous avons essayé de ne pas cacher que nous sommes ensemble, dans la rue, les insultes ont été quasiment systématiques : à Nancy, à Metz, dans un train entre ces deux villes (de la part d'un contrôleur SNCF), et même à Paris, place du Tertre. Donc maintenant, on s'abstient.verié2 a écrit:
Les agressions liées à l'orientation sexuelle sont donc plus nombreuses que celles liées à la couleur de la peau
Pour ma part, je dois convenir que je n'avais pas imaginé l'ampleur de la violence homophobe.
Invité- Invité
Re: Homophobie
http://therealscandy.free.fr/humeur/proposhomofob.htm
Les propos d'un rappeur allemand (facho ?) qui préconise de "gazer les tantouzes" sont édifiants.
Quoi qu'on puisse reprocher à LO, on peut tout de même regretter que ses positions (résumées à l'aide de quelques citations de sources diverses) soient mises sur le même plan que les propos de toutes ces canailles. Car LO n'a bien évidemment jamais préconisé ni la violence ni la répression.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Homophobie
Zappa- Messages : 146
Date d'inscription : 25/07/2010
Re: Homophobie
J'ai un peu du mal avec ce genre de phrases quand c'est présenté sans nuances, parce qu'en fait quand je me balade le soir avec des copines gouines j'ai l'impression que c'est à peu près 100% des fois qu'on se fait emmerder (bon j'exagère un peu, mais c'est vraiment hyper fréquent). Et certes c'est rarement sur des bases homophobes et plutôt sur des bases sexistes, mais j'ai l'impression qu'au final le fait de séparer de façon complétement cloisonnée le sexisme et l'homophobie ça contribue à invisibiliser l'oppression des lesbiennes parce que, ben, c'est con à dire, mais quand on te traite de "salopes", de "putes" ou qu'on te dit "suce ma bite" c'est difficile de dire si c'est «juste» parce qu'on est perçues comme des meufs ou s'ils en remettent une couche parce qu'ils ont capté qu'on était lesbiennes.Byrrh a écrit:Lu sur le même site :(...)
De même, les hommes sont plus souvent agressés que les femmes, verbalement (34% contre 27%) et physiquement (15% contre 12%).
Re: Homophobie
Voie Prolétarienne de mars 2011
Homophobie au travail : en plus de la subir, on la paie !
Le 21 août 2010, Libération a publié une enquête de deux chercheurs, Thierry Laurent et Ferhat Mihoubi. Celle-ci démontre qu’être un homme homosexuel se paie au travail, en plus de l’homophobie au quotidien. Cette étude, première du genre en France, montre que les homos hommes gagnent 6.5% de moins dans le privé que les hétéros, et 5.5% dans le secteur public.
Mais cette discrimination salariale ne vient que s’ajouter à l’homophobie dans toute la société. Loin des idéalisations, en positif (tout est beau dans le meilleur des mondes) ou en négatif (tous les ouvriers sont homophobes), il existe encore bel et bien des discriminations subies, parfois violemment, par les LGBT (Lesbienne/Gay/Bi/Trans). Les agressions à caractère homophobe ont lieu tous les 3 jours [1], nous sommes constamment appelés tapettes, pédales ou encore enculés etc.
Face à ce constat, il est nécessaire d’y voir clair. Il est important de rappeler que l’homophobie est ancienne et qu’elle n’est pas née avec le capitalisme. Le capitalisme a maintenu cette oppression, et les valeurs qui y sont associées (virilisme pour les hommes, sensibilités pour les femmes etc.), en l’intégrant dans le processus d’exploitation. Diviser pour mieux régner, comme ils disent. Cette contradiction au sein du prolétariat doit être traitée en ayant comme perspective l’unité de la classe pour son émancipation collective. Néanmoins, au nom de son caractère secondaire, la lutte contre l’homophobie a longtemps été mise en arrière plan, laissant le champ libre à la petite bourgeoisie radicalisée. A Voie Prolétarienne nous sommes conscients que notre réflexion doit encore être approfondie. Mais il reste sûr qu’il n’y aura pas de libération des homosexuels sans socialisme.
Militant VP
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Homophobie
Je ne sais pas de quelle "branche" du maoïsme se réclame ce groupe, mais quoi qu'il en soit, cette phrase est d'assez mauvaise foi. Dans les années 70, la presse maoïste stalinienne ("L'Humanité rouge") ne mettait pas la lutte contre l'homophobie "à l'arrière-plan" : elle était carrément ce qu'on pouvait trouver de plus homophobe dans le panorama de la presse gauchiste. A la même époque, le régime chinois fusillait les homosexuels, le régime de Moscou "se contentant" de les interner.Voix prolétarienne a écrit:Néanmoins, au nom de son caractère secondaire, la lutte contre l’homophobie a longtemps été mise en arrière plan, laissant le champ libre à la petite bourgeoisie radicalisée.
Invité- Invité
Re: Homophobie
VP est un groupe mao relativement "original" dans l'univers du maoisme. Ses seules références au maoisme concernent la révolution culturelle que VP s'obstine à considérer comme "prolétarienne". Pour le reste, VP a rejeté le stalinisme sans en avoir une analyse très claire ni cohérente avec ses positions sur la Chine. Mais, sur le plan du travail dans les entreprises, c'est une organisation assez correcte qui collabore volontiers avec d'autres groupes sans sectarisme.Byrrh a écrit:Je ne sais pas de quelle "branche" du maoïsme se réclame ce groupe (...)Voix prolétarienne a écrit:Néanmoins, au nom de son caractère secondaire, la lutte contre l’homophobie a longtemps été mise en arrière plan, laissant le champ libre à la petite bourgeoisie radicalisée.
Cela-dit, j'ignorais jusqu'à présent les positions de VP sur la question de l'homosexualité et ce groupe ferait bien de commencer par critiquer la position des staliniens chinois et de Mao lui-même. J'imagine que ce groupe, comme beaucoup d'autres, a suivi l'évolution générale...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Homophobie
Traduction :Rash of Suicides
Vigils and demonstrations have been held across the country in sadness and horror over a wave of suicides by gay young people.
The list of teenagers who recently took their own lives is long. Cody Barker, age 17 of Wisconsin; Asher Brown, age 13 of Texas; Seth Walsh, age 13 of California; Tyler Clementi, age 18 of New Jersey; Raymond Chase, age 19 of Rhode Island; Justin Aaberg, age 15 of Minnesota; and Billy Lucas, age 15 of Indiana.
These were young people just trying to find a place for themselves in society. The responsibility for their deaths falls squarely on the shoulders of all those reactionary forces that in the name of religion or “traditional values” condemn as “immoral” homosexual people.
Describing the situation of gay or perceived to be gay young people, columnist Dan Savage recently wrote:
“Being told that they’re sinful ... or damaged or disordered and unworthy of full civil equality – even if ... people strive to express their bigotry in the politest possible way” has catastrophic consequences.
Parents who teach their own children fundamentalist religious ideas “may only attack gays and lesbians at the ballot box, nice and impersonally, but your children have the option of attacking actual real gays and lesbians, in person, in real time.
Those same dehumanizing bigotries that fill your straight children with hate? They fill your gay children with suicidal despair.”
These reactionary forces that perpetuate the torment of gay people are the same reactionary forces that attack women’s rights.
Such ancient prejudices and disgusting bigotry belong in the dustbin of history!
Même si l'homophobie ne peut seulement - et même principalement - s'expliquer par l'obscurantisme religieux, ça me fait vraiment très plaisir de lire ce genre d'article dans la presse de l'Union communiste internationaliste.Vague de suicides
Des veillées et des manifestations ont été organisées à travers le pays en témoignage de la tristesse et de l'horreur suscitées par une vague de suicides de jeunes homosexuels.
La liste des adolescents qui ont récemment mis fin à leurs jours est longue. Cody Barker, 17 ans, du Wisconsin ; Asher Brown, 13 ans, du Texas ; Seth Walsh, 13 ans, de Californie ; Tyler Clementi, 18 ans, du New Jersey ; Raymond Chase, 19 ans, de Rhode Island ; Justin Aaberg, 15 ans, du Minnesota ; et Billy Lucas, 15 ans, de l'Indiana.
Ces jeunes essayaient seulement de se trouver une place dans la société. La responsabilité de leur mort incombe à toutes les forces réactionnaires qui, au nom de la religion ou des "valeurs traditionnelles", condamnent les personnes homosexuelles comme "immorales".
Décrivant la situation des jeunes homosexuels ou des jeunes gens qui sont perçus comme tels, le chroniqueur Dan Savage a écrit récemment :
"S'entendre dire qu'ils sont coupables... ou qu'ils sont malades ou mentalement dérangés, et qu'ils sont indignes de l'égalité civile complète - même si les gens s'emploient à exprimer leur bigoterie de la façon la plus polie possible", cela a des conséquences catastrophiques.
Les parents qui inculquent à leurs propres enfants des idées religieuses fondamentalistes "ne peuvent s'en prendre aux gays et aux lesbiennes qu'à travers le bulletin de vote, sans violence et de façon impersonnelle, mais [leurs] enfants peuvent, dans la vraie vie, s'attaquer aux gays et aux lesbiennes en chair et en os.
Ces mêmes préjugés religieux déshumanisants qui emplissent de haine vos enfants hétérosexuels, ils submergent de désespoir suicidaire vos enfants homosexuels."
Ces forces réactionnaires qui perpétuent le harcèlement des homosexuels sont les mêmes forces réactionnaires qui s'en prennent aux droits des femmes.
Ces vieux préjugés et cet obscurantisme écœurant appartiennent aux poubelles de l'Histoire !
Invité- Invité
Re: Homophobie
Byrrh
Même si l'homophobie ne peut seulement - et même principalement - s'expliquer par l'obscurantisme religieux, ça me fait vraiment très plaisir de lire ce genre d'article dans la presse de l'Union communiste internationaliste.
Il est fort possible que les camarades américains de Spark n'aient jamais partagé les préjugés de LO sur la question de l'homosexualité, car, au sein de la gauche et de l'extrême-gauche américaines, le "climat idéologique" n'est pas le même qu'en France. Mais ne je pourrais évidemment l'assurer et il est aussi possible que Spark ait évolué. (On peut remarquer un phénomène un peu comparable à propos de l'attitude face au nucléaire des militants d'EG allemands, plus sensibles au danger nucléaire, alors que la pression idéologique pro nucléaire/scientiste/productiviste/nationaliste/CGT/PCF etc est plus forte en France...)
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Homophobie
D'après ce qui suit (extrait du blog d'un ancien militant d'extrême gauche américain), à la fin des années 1970, le groupe Spark n'avait pas des positions très différentes de celles de LO :verié2 a écrit:Il est fort possible que les camarades américains de Spark n'aient jamais partagé les préjugés de LO sur la question de l'homosexualité, car, au sein de la gauche et de l'extrême-gauche américaines, le "climat idéologique" n'est pas le même qu'en France. Mais ne je pourrais évidemment l'assurer et il est aussi possible que Spark ait évolué.
I got a job, I got an apartment on the north side near Wrigley Field, I made some attempt to socialize in the gay world, but I remained a radical. I started to talk to a woman from the group Spark, which was trying to break out of its Detroit home turf. Spark had been founded by people who had left the Spartacist League many years before. After the high-octane arrogance and self-righteousness of the Sparts I needed to go back to basics; I needed something more gentle. Spark tried to recruit people through what was basically a reading club. I met with a Spark activist and a couple other people to talk about a piece of assigned fiction. The books were actually really great: rather than dry Marxist Leninist theology we read things like Howard Fast's "Spartacus." The discussions were pretty interesting. These works of fiction addressed issues of class consciousness and the possibility of revolution in a really useful way.
I went up to Spark's annual "Winter Festival" in Detroit. A fairly apolitical event, it was like a giant house party for all its contacts and members: hundreds of people attended, an interracial crowd larger than any Spartacist event I had ever attended, even if it was social rather than activist in nature. I was struck by how the leadership of this group seemed mostly female, and to my eyes, mostly apparently lesbian; actually the woman in the group who was trying to recruit me, although she never discussed her personal life, gave off a strong lesbian vibe as well (and I really mean that as a compliment!). Here was the odd thing about Spark: in our open, fairly liberal society, Spark operated under the rules of a Bolshevik cell ca. 1910. Anyone working with the group had to choose a new first name: even peripheral contacts like me (now "Daniel") and the very nice (probably lesbian) woman "Carrie" who became my same-level trainee partner. Phone numbers were not to be shared: as a contact I only a number I could call -- from a payphone -- to leave a message for Sarah and was to use it only in emergency. Otherwise meetings were to be by regular place and location, with an emergency fallback. I had regularly scheduled meetings with "Sarah" and separate ones with "Carrie" and "Sarah" together either to discuss our readings or to sell papers. It must be said the Spark newspaper was fairly vapid and written for a very low reading level, although I enjoyed the theoretical journal that was published by Spark's international tendency in France.
So finally I decided I had to come out to "Sarah." I asked her something abstract about Spark's position on the issue. She asked me if I was asking hypothetically or because I was gay. Then she floored me. She told me, "Well if people who are that way want to work with our group we ask that they no longer be that way." In other words, being gay might be offensive to the workers Spark was trying to recruit so being gay was incompatible with being one of their activists. I was flabbergasted; even though I was recently out I my gaydar was finely tuned and I knew there was no way I was reading these people so completely wrongly.
It was an extension of the Spartacists' 1950s-style closet rule taken to its logical extreme: not only can you not tell people you're gay you can't actually be gay. She said it as softly and gently as she said everything; it was without rancor or moral condemnation. She didn't spit out a complicated justification about the proletarian family like the Canadian Maoist tract I reported on, it was just matter of fact. And I knew, having gone through what I had already gone through, I could not settle for that kind of personally corrupt defeat.
So that Spark went out. I realized that my gay identity was too important a part of me--too hard won--to be able to set aside. I had been talking off and on to a guy named Joe Galanti who was in the Revolutionary Socialist League. As a Spart I had learned to sneer at the RSL, but I gave them a second chance. Joe was proudly and openly gay; and the slogan of the RSL was "Gay Liberation Through Socialist Revolution."
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Re: Homophobie
Le refus d'accepter des militants gays est présenté ici comme "tactique" - alors que LO allait tout de même un peu plus loin en caractérisant l'homosexualité comme une pathologie engendrée par le capitalisme. (Bien que la question "tactique" soit aussi mise en avant par LO : préjugés, répression etc).In other words, being gay might be offensive to the workers Spark was trying to recruit so being gay was incompatible with being one of their activists.
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