Néo-nazis et cie...
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Re: Néo-nazis et cie...
Philippe Vardon rejoint le Rassemblement bleu Marine 01/10
C'est le 967e adhérent au Rassemblement bleu Marine. Philippe Vardon, leader des Identitaires à Nice, a rejoint les rangs du parti mariniste. Un obstacle bloquait cette adhésion, l'interdiction, émise par le FN, de la double appartenance. M. Vardon, prévoyant, vient d'abandonner la présidence de Nissa Rebela, l'antenne niçoise du Bloc identitaire. Evidemment, tout l'enjeu de cette venue est la présence – ou non – d'Identitaires sur la liste FN aux municipales. D'ailleurs, M. Vardon a monté une opération com' avec l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, qui relate son adhésion sur une page pleine dans son numéro du 2 octobre, histoire de mettre un peu plus la pression sur le FN.
Cette nouvelle arrivée ne va pas simplifier une situation niçoise très compliquée. En juillet, Marie-Christine Arnautu fut désignée pour mener la liste FN aux municipales. Sauf que Mme Arnautu (contactée, elle ne souhaite pas faire de commentaires) est opposée à tout rapprochement avec les Identitaires. La situation est donc bloquée. A moins que Marine Le Pen n'impose la présence de M. Vardon sur la liste. Mais cela reviendrait à déclarer la guerre à une proche de Jean-Marie Le Pen, accessoirement vice-présidente chargée des affaires sociales...
Mais ce scénario ne fait pas l'unanimité au FN. Si Nicolas Bay et Steeve Briois, les deux patrons du secrétariat général, sont favorables à cette solution, d'autres comme Jean-Marie Le Pen ou Louis Aliot y sont opposés. "On a le vent en poupe, nous avons modifié substantiellement notre image. Ce n'est pas le moment de montrer un signe de radicalité", estimait un dirigeant frontiste dans Le Monde du 5 juillet.
Pourtant, ça et là, des identitaires sont présents sur les listes estampillées FN-RBM. C'est le cas, à Tours, de Pierre-Louis Mériguet, le porte-parole de Vox populi. Ou à Béziers, où l'équipe de Robert Ménard, soutenu par le FN, compte deux figures du Bloc identitaire, à savoir Arnaud Naudin et Christophe Pacotte. Par ailleurs, à Lyon, les deux organisations se rapprochent de plus en plus.
Peur de l'entrisme
En revanche, un texte de Fabrice Robert, président du Bloc, intitulé "Municipales : ne pas rater la marche", a refroidi certains dirigeants du parti de Marine Le Pen. Fabrice Robert y fait une comparaison osée : "Le mouvement identitaire est un peu à la politique ce que les forces spéciales sont à l’armée. Nous allons où les autres ne vont pas. Nous passons devant comme nous l’avons fait avec les prières de rue. Derrière nous, l’infanterie classique du Front national ou les officiers d’état-major de l’UMP de Copé arrivent et raflent les honneurs électoraux. Mais, du moins, avons-nous servi."
Plus loin il avertit : "Nous ne sommes pas (...) les types dont on reprend les idées tout en les traitant d’infréquentables." Puis il donne les consignes : se placer en position éligible sur des "listes Bleu Marine, divers droite ou même sans étiquette" – car, selon Fabrice Robert, "être candidat et être élu sur ces listes (...) apporterait au mouvement identitaire un double bénéfice. D’abord l’irremplaçable expérience d’une campagne de terrain. Ensuite, en cas d’élection, vous bénéficierez d’un atout précieux, d’un tremplin, pour capitaliser dans votre ville, sur votre nom, les soutiens et développer notre combat".
Pour certains dirigeants frontistes, ce texte s'apparente ni plus ni moins à un manuel d'entrisme au FN. "Ça donne envie! Si on s'allie avec eux, ça ne durera que quelques semaines avant qu'ils fassent cavaliers seuls. Il font de l'entrisme pour peser. Ces gens-là, ils ne sont pas FN. C'est tout", estime un cadre du parti.
NB : Mardi, en fin de matinée, M. Vardon n'avait pas répondu à nos appels.
Gilbert Collard annonce que l'adhésion d'un identitaire au Rassemblement Bleu Marine est une « erreur » 01/10
Le député FN Gilbert Collard a démenti l'adhésion de Philippe Vardon, fondateur de l'association «Nissa Rebela», qui milite pour l'identité niçoise et s'oppose notamment aux mosquées...
L'identitaire niçois Philippe Vardon a adhéré au Rassemblement Bleu Marine, le mouvement centré autour de Marine Le Pen, présidente du Front national, a-t-il annoncé mardi à la presse. «Dégagé de mes responsabilités au sein des instances du Bloc Identitaire, j’ai adhéré voici un mois au Rassemblement Bleu Marine», écrit-il sur son blog.
Dans un communiqué cité par Nice Matin, le député apparenté FN Gilbert Collard, secrétaire général du mouvement, a démenti, déclarant que «c'est par erreur que Philippe Vardon a reçu une carte du Rassemblement Bleu Marine. Le bureau du RBM n’a pas validé (sa) demande d’adhésion». En cause, «un afflux massif de nouveaux adhérents», plaide l'avocat pour expliquer que l'inscription de Philippe Vardon soit «passée au travers du contrôle».
Le fondateur de l'association d'extrême droite «Nissa Rebela» (militant pour l'identité niçoise et opposé notamment aux mosquées) avait recueilli environ 3% des suffrages sur une liste spécifique présentée aux municipales à Nice en 2008 et a refusé de réagi, visiblement «abasourdi», selon le site d'informations locales.
«Mon adhésion s'inscrit dans la continuité de mes prises de position depuis deux ans: soutenant Marine Le Pen lors de l'élection présidentielle, prônant le rassemblement à la tribune lors de la Convention identitaire de l'automne dernier, et participant à réorienter la stratégie du mouvement vers une optique de complémentarité et non de concurrence vis-à-vis du FN», justifiat plus tôt Philippe Vardon.
D'après le blog Droite(s) extrême(s), Philippe Vardon, «désormais adhérent n° RB000967» du RBM comme il le dit lui-même, aurait quitté la présidence de «Nissa Rebela».
Ancien adhérent du « Bloc identitaire »
L'identitaire niçois vient également de quitter ses fonctions au sein du bureau directeur du mouvement politique « Bloc identitaire » , dont il n'est plus adhérent.
Il s'est déclaré « persuadé que des ponts doivent exister entre l'école de pensée et de formation par l'action qu'est le mouvement identitaire et l'espoir électoral que représente pour des millions de Français Marine Le Pen » .
Il assurait toutefois que son choix n'était aucunement lié à une négociation préalable pour figurer en bonne place sur la liste Front national aux municipales de 2013 à Nice.
Comme le rappelle Droite(s) extrême(s), d'autres identitaires sont présents sur des listes FN - Rassemblement Bleu Marine, comme Pierre-Louis Mériguet à Tours, ou l'équipe de Robert Ménard à Béziers, qui compte deux figures du Bloc identitaire, - Arnaud Naudin et Christophe Pacotte - .
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Création du site de veille anti-masculiniste « mascuwatch.org » DOMINIQUE FERRIÈRES 04/10
Le site mascuwatch.org a démarré le 2 octobre au matin, créant une forte émotion parmi les défenseurs du masculinisme et ceux qui luttent contre ce mouvement.
Ce fut un tollé pour certains et un ravissement pour d’autres.
Le site a immédiatement été attaqué de toutes parts : plaintes pénales, constats d’huissiers, mails avec textes de loi, etc. Le lendemain, au matin, le site n’était plus accessible (page blanche). Les administrateurs annonçaient sur twitter que leur site avait subi une attaque. Quelques heures après, il réapparaissait.
Alors pourquoi ce site crée-t-il tant d’émotion ? Probablement, est-ce la base de données des masculinistes qui engendre le plus de réactions. En effet, mascuwatch.org liste tous les membres actifs de ce mouvement, avec photos et informations précises sur quelques-uns d’entre eux. Ils sont classés par « cadres », « fantassins », « gurus » et « compagnies ».
La page sur l’Astroturfing du site révèle que les masculinistes inondent les boîtes mails des élus pour faire croire à une problématique importante dont les pères perchés seraient les représentants. Or, les pères perchés ne représentent que 0,86 % de différentiel de décisions en faveur des mères après divorce. Par ailleurs, parmi ces 0.86 % figurent des pères qui ne voient plus leurs enfants en raison de faits considérés comme graves par la justice. Voir l’article de Patric Jean : Communiqué: « Pères perchés » ou masculinistes : les vrais chiffres
Les masculinistes comptent utiliser la même méthode d’Astroturfing pour dénoncer le site mascuwatch.org : « Non contents d’avoir saturé les boites mails de nos élus avec leur problème « étendu » des « droits des pères » bafoués, les fantassins comptent saturer le service internet-signalement.gouv.fr pour dénoncer mascuwatch.org ». Mascuwatch: "Astroturfing – Absit reverentia vero"
Le site est aussi riche en captures écran montrant un grand nombre d’images et de propos particulièrement violents. On y trouve aussi des textes intéressants qui démontent l’idéologie de ce mouvement.
Il intègre également un manifeste et une pétition à signer :
- le manifeste contre le masculinisme et pour l’égalité entre femmes et hommes du Réseau international contre le masculinisme ;
- la pétition contre l'amendement masculiniste dans la loi d’un collectif anti-masculiniste (pétition de Patric Jean).
Extrait de la page d’accueil :
« POURQUOI MASCUWATCH.ORG?
mascuwatch.org est un projet de veille collaborative ayant pour objet la création d'une base de données sur le masculinisme en France.
Le masculinisme rassemble des associations et collectifs d’hommes refusant l’égalité femmes-hommes.
Leur vitrine : la cause « des pères » qui instrumentalise le thème de la parentalité pour véhiculer leurs valeurs rétrogrades. Les masculinistes défendent ou minimisent les sujets comme le viol, la violence conjugale, l’inceste et prônent la très controversée théorie de l’aliénation parentale.
Les manifestations « spontanées » vues en 2013 en faveur des droits des pères cachent bien souvent une organisation précise, une communication léchée et un but ultime bien plus sombre - la domination masculine. Les cadres des associations de défense des « droits des pères » profitent de la détresse de certains, du sentiment d'impuissance des autres et de la culpabilité de la plupart pour les coopter et les radicaliser afin de former des compagnies de fantassins.
- Nous ne pouvons rester les bras croisés pendant que ces mouvements suscitent de l’empathie chez l'ensemble de l'opinion publique.
- Nous demandons aux journalistes de faire leur travail et de révéler les réelles motivations de ces associations de « défense des droits des pères » ainsi que celles de leurs fantassins qui se signent des deux mains à l’image d’un cœur... pas si tendre.
mascuwatch.org a pour vocation de surveiller ces radicaux et de porter au grand jour leur discours sexiste et haineux. L'équipe mascuwatch.org compte sur vos contributions pour faire évoluer cette plateforme de veille.
Si vous estimez avoir été victime de ces personnes, trouvez le courage pour nous contacter et faire éclater la vérité - de raconter votre l'histoire. »
Extrait de la page Astroturfing:
La revendication des mouvements de « pères » ne peut porter que sur 0,86% de décisions en faveur des mères après divorce – un nombre trop insignifiant pour avoir un réel impact auprès des élus. Alors comment font ils pour générer une impression de véritable mouvement populaire, une presque révolte, en ne représentant finalement que très peu de monde ?
L’une des techniques employées par les associations de « défense des droits des pères » est le l’astroturfing (marque de gazon artificiel) – la version fabriquée, maitrisée et instrumentalisée d’un mouvement populaire spontané ou aussi appelé «grassroots ».
1. Les mailings individuels et mails de masse.
Depuis 20 ans maintenant les associations de « défense des droits des pères » ont mis à la disposition de leurs membres des boites à outils qui comprennent aussi des modèles-type de lettres à envoyer aux élus. Chaque membre est invité à envoyer le maximum de lettres, créant ainsi une impression de problématique étendue. »
Extrait de la page Laurent Guerton:
Depuis le lancement du projet hier matin, l’équipe mascuwatch.org a reçu quelques mises en garde de poursuites soit via la CNIL, soit par d’autres moyens ( allant d’un constat d’huissier à une plainte pénale) pour diffamation. Cela va sans dire que les premiers qui nous ont écrits ces jolis petits emails, bourrés de textes de loi, sont en faite les mêmes qui, depuis plus d’un an, publient régulièrement les détails de la vie de leurs ex, voire même les photos de leurs enfants sur le Net.
« Les procédés pervers sont utilisés très habituellement lors des divorces et des séparations. Il s’agit alors d’un procédé défensif que l’on ne peut pas d’emblée considérer comme pathologique. C’est l’aspect répétitif et unilatéral du processus qui amène l’effet destructeur.
Lors des séparations, le mouvement pervers, jusqu’alors sous-jacent, s’accentue, la violence sournoise se déchaîne, car le pervers narcissique sent que sa proie lui échappe. La séparation ne vient pas interrompre la violence, elle se poursuit à travers les quelques liens relationnels qui peuvent exister, et quand il y a des enfants elle passe à travers eux. Cela constitue ce que les Américains nomment le stalking, c’est-à-dire le harcèlement. Le harcèlement est le fait d’anciens amants ou conjoints qui ne veulent pas lâcher leur proie, envahissent leur « » de leur présence, l’attendent à la sortie de son travail, lui téléphonent le jour et la nuit, avec des paroles de menaces directes ou indirectes.
Les divorces avec un pervers narcissique, quel que soit celui qui est à l’initiative de la séparation, sont presque toujours violents et procéduriers. Les pervers maintiennent le lien, par le biais des lettres recommandées, des avocats, de la justice. On continue à parler de ce couple, qui n’existe plus, à travers les procédures. Plus la pulsion d’emprise est grande, plus grands sont le ressentiment et la colère. Les victimes se défendent mal, surtout si elles se croient à l’initiative de la séparation, ce qui est souvent le cas, leur culpabilité les porte à se montrer généreuses espérant ainsi échapper à leur persécuteur.
Les victimes savent rarement utiliser la loi, alors que l’agresseur, étant très proche d’une structure paranoïaque, saura faire les démarches nécessaires.
Dans une manœuvre perverse, le but est de déstabiliser l’autre et de le faire douter de lui-même et des autres. Pour cela, tout est bon, les sous-entendus, le mensonge, les invraisemblances. Pour ne pas se laisser impressionner, il faut que le partenaire n’ait aucun doute sur lui-même et sur les décisions à prendre, et ne tienne pas compte des agressions. Cela oblige à être sans arrêt sur le qui-vive dans les contacts avec l’ex-conjoint.
Le refus de communication directe est l’arme absolue des pervers. Le partenaire se trouve obligé de faire les demandes et les réponses et, s’avançant à découvert, évidemment commet des erreurs qui sont relevées par l’agresseur pour pointer la nullité de la victime. »
Le harcèlement moral – La violence perverse au quotidien – M.F. Hirigoyen
Serait-ce alors la raison pour laquelle certains fantassins exposent sans gène le visage de leurs ex et surtout de leurs enfants sur la toile? »
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
IVG : le gouvernement s'attaque à la «désinformation» sur internet Aurélie Rossignol | 26.09
www.ivg.gouv.fr
Que l’on y soit favorable ou non, l’avortement est une épreuve dans la vie d’une femme. Au moment de prendre la décision cruciale, nombreuses sont celles qui cherchent des renseignements sur Internet. Pour répondre à leurs interrogations, le gouvernement a décidé de mettre en place un portail d’informations qualifié de «neutre et de qualité» sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) effectif à partir de samedi.
Une façon de répondre à la multiplication des «faux» sites sur le sujet.
Une réponse aux lobbies
Une telle plateforme en ligne était une nécessité selon la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, «en réponse à la prolifération d’informations souvent trompeuses et culpabilisantes pour les femmes». En effet, plusieurs sites discrètement pilotés par des opposants à l’IVG ont fait leur apparition ces dernières années, témoignages dissuasifs à l’appui. Dans leurs en-têtes et leurs design, tout laisse à penser que ces sites sont très sérieux et bien renseignés. Leurs noms sonnent également très pro (ivg.net ; ecouteivg.org...) et ils apparaissent généralement en tête des recherches dans les moteurs type Google. Pour bénéficier d'un si bon référencement, les sites doivent payer, ce que peuvent difficilement faire de petites associations. De même pour se retrouver régulièrement dans les publicités ou publications suggérées (sponsorisées) que l'on trouve notamment sur le réseau social Facebook.
A y regarder de plus près, les «informations» issues d'études semblent systématiquement négatives. Sur les photographies d'illustration, les jeunes femmes paraissent toujours soucieuses. Et la majorité des articles et témoignages parlent de la dépression que peuvent ensuite ressentir les patientes. Certains sites vont même plus loin et profitent du sujet de l'IVG pour parler des «risques de la pilule». Difficile d'identifier les auteurs des articles, entre religieux et militants anti-avortement.
Des sites moins caricaturaux
Ces plateformes en ligne témoignent toutefois du changement de méthodes de ces lobbies: la plupart des sites ne blâment jamais directement l'avortement mais laissent plus subtilement le lecteur se faire une idée en fonction des documents mis à disposition. On est désormais très loin des commandos violents des années 1980. Il ne s'agit plus de changer la loi mais de dissuader les femmes d'y recourir. Certains assument même la mise en place de numéros d'écoute pour les femmes en détresse, comme les «pro-vies» d'Alliance Vita qui confirmaient en février dans Le Monde être derrière le site SOS bébé.
Le but est aujourd'hui d'être moins caricatural pour donner le change. Tout comme dans les manifestations anti-mariage gay, les enfants sont largement mis en avant. Prenant conscience de ces nouvelles menaces de communication, le gouvernement a souhaité offrir une information objective, avec l'évocation des risques mais aussi des progrès de la médecine dans ce domaine afin que chacune soit libre de faire son choix, en conscience.
Ce vendredi, à la veille de la journée internationale pour la dépénalisation de l’avortement, Najat Vallaud-Belkacem s'est rendue dans les locaux du Planning familial du 13e arrondissement de Paris pour y présenter l’ensemble des initiatives pour la protection de ce droit.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Deux étudiantes de l'UNEF agressées à Paris
C'est à la sortie de son cours de danse, à Paris, près de la place de la Bastille, lundi 21 octobre au soir, qu'une étudiante de l'université de Nanterre, militante de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), marquée à gauche, a, selon les faits rapportés par ce syndicat, été plaquée contre un mur par un homme qui l'a insultée, traitée de "sale arabe", de "sale gauchiste", menacée de viol, d'agression et d'un "On sait où tu habites".
C'est la deuxième agression, en quelques jours, de militantes de l'UNEF. Jeudi 17 octobre, Roxanne, étudiante en sciences politiques à l'université Paris I-Panthéon Sorbonne, a elle aussi été agressée dans le hall même de son immeuble, traitée de "sale gauchiste" et blessée au visage et à la gorge à coups de cutter, ce qui a entraîné son hospitalisation. Elle s'en tire avec quelques points de suture et deux jours d'arrêt-maladie. La jeune fille a porté plainte et se dit persuadée que ces faits sont liés aux incidents survenus, sur le campus de Paris I Tolbiac, entre militants de l'UNEF et de la Fédé Paris I.
Quelques jours auparavant circulaient, selon elle, sur les réseaux sociaux et des sites Internet liés à l'extrême droite, "une vidéo diffamatoire" envers l'UNEF et un de ses élus à Paris Tolbiac. L'université a réagi par un communiqué de presse demandant à "toutes les parties prenantes de cesser les appels à la violence".
Pour l'UNEF, ces deux jeunes femmes ont été molestées "parce qu'elles sont syndicalistes". Le syndicat, qui dénonce un climat délétère sur certains campus, entretenu par l'extrême droite, demande au ministère de l'enseignement supérieur de prendre toutes les dispositions pour que la sécurité des syndicalistes soit assurée dans les établissements, réclame le renforcement de la surveillance des réseaux d'extrême droite et la fermeture des sites Internet relayant les appels à la violence. L'UNEF a également porté plainte pour incitation à la haine et à la violence contre le journal Action française universitaire sous-titré "L'hebdo intelligent et violent", dont la "une" proclame : "Reprends ta fac, tuons tous les gauchismes."
Isabelle Rey-Lefebvre
Journaliste au Monde
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Néo-nazis et cie...
23 octobre 2013
Dans les facs, une revue promet la mort aux « gauchistes »
C'est un seize-pages qui est diffusé, ici ou là, sur certains campus, sous le label "Action Française Universitaire" (AFU). Il se présente comme un "hebdo intelligent et violent", référence claire à la phrase de Maurras : "Nous devons être intellectuels et violents". Le portrait du chantre du nationalisme intégral figure d'ailleurs, lui aussi en "une", à côté, notamment, du nom de Theodore Kaczynski. Ce célèbre terroriste américain, surnommé Unabomber, se réclamait de la lutte contre le progrès technologique.
"Une" de l'Action française universitaire. DR
Mais c'est surtout le titre principal choisi pour son premier numéro qui retient l'attention: "Tuons tous les gauchismes". Pour la petite histoire, le titre initial était: "Tuons tous les gauchistes", rapidement amendé quand l'auteur a réalisé qu'il tombait sous le coup de la loi. Ce rédacteur perspicace n'est autre que Rodolphe Crevelle, qui déborde d'initiatives ces derniers temps. Ce vieux routier de l'extrême droite radicale au passé sulfureux s'est signalé en 2012 en lançant le Lys Noir, revue d'extrême droite "anarcho-royaliste" et en participant à la liste anti-radars pour les législatives dans l'Hérault. Plus récemment, c'est une autre publication ultra-confidentielle de son cru, la revue l'Arsenal, qui évoquait un projet de putsch militaire durant le mouvement contre le mariage homosexuel (Le Monde du 7 juin).
Par ailleurs, Rodolphe Crevelle s'était lié à Troisième Voie, l'organisation de Serge Ayoub, avant sa dissolution à la suite de la mort de Clément Méric en juin.
Dans son long éditorial, Crevelle prédit que "cela va mal se terminer pour l'oligarchie gauchiste des facs et d'ailleurs". Avant de demander à ses ouailles d'envoyer aux gauchistes "des photos de Benito [Mussolini] et [sa maîtresse] Clara Petacci pendus à un croc de boucher... Car c'est comme cela qu'ils vont tous finir avec leurs femmes également délicieuses..."
Suit une longue liste de menaces. "C'est 'à la vie à la mort' si on les chope (...). Nous trouverons beaucoup d'alliés chez les immigrés pour leur faire la peau (...). Le gauchiste sait que nous avons la majorité des gens et des flics et des militaires avec nous", s'avance encore Crevelle.
Une obsession qui n'est pas nouvelle, puisque, en septembre déjà, le Lys noir titrait : "Faut-il envisager de tuer les gauchistes?"
Deux militantes de l'UNEF agressées
Comme d'habitude avec Crevelle, il y a une manip'. L'AFU dont il se réclame n'a rien à voir avec l'Action française étudiante, émanation de l'Action française (AF). Crevelle veut profiter de la proximité d'appellation pour recruter plus facilement, ce qui ne manquera pas de plaire à la rue Croix-des-petits-Champs, siège historique de l'AF. Ce d'autant plus que l'UNEF vient de déposer plainte contre l'AFU pour "incitation à la haine et à la violence".
En moins d'une semaine, deux étudiantes parisiennes de l'UNEF (proche du PS) ont été agressées et menacées de façon quasi similaire – "On ne veut pas de vous sur les facs. On connaît ton adresse. Si tu continues, on te viole. On te défoncera, t'es qu'une gauchiste", selon un responsable national du syndicat étudiant. L'une d'elles a reçu des coups de cutter au pied de son domicile. L'UNEF juge que la revue AFU de Crevelle a théorisé ces agressions. Les deux militantes agressées ont déposé plainte, précise-t-on à l'UNEF.
Dans les facs, une revue promet la mort aux « gauchistes »
C'est un seize-pages qui est diffusé, ici ou là, sur certains campus, sous le label "Action Française Universitaire" (AFU). Il se présente comme un "hebdo intelligent et violent", référence claire à la phrase de Maurras : "Nous devons être intellectuels et violents". Le portrait du chantre du nationalisme intégral figure d'ailleurs, lui aussi en "une", à côté, notamment, du nom de Theodore Kaczynski. Ce célèbre terroriste américain, surnommé Unabomber, se réclamait de la lutte contre le progrès technologique.
"Une" de l'Action française universitaire. DR
Mais c'est surtout le titre principal choisi pour son premier numéro qui retient l'attention: "Tuons tous les gauchismes". Pour la petite histoire, le titre initial était: "Tuons tous les gauchistes", rapidement amendé quand l'auteur a réalisé qu'il tombait sous le coup de la loi. Ce rédacteur perspicace n'est autre que Rodolphe Crevelle, qui déborde d'initiatives ces derniers temps. Ce vieux routier de l'extrême droite radicale au passé sulfureux s'est signalé en 2012 en lançant le Lys Noir, revue d'extrême droite "anarcho-royaliste" et en participant à la liste anti-radars pour les législatives dans l'Hérault. Plus récemment, c'est une autre publication ultra-confidentielle de son cru, la revue l'Arsenal, qui évoquait un projet de putsch militaire durant le mouvement contre le mariage homosexuel (Le Monde du 7 juin).
Par ailleurs, Rodolphe Crevelle s'était lié à Troisième Voie, l'organisation de Serge Ayoub, avant sa dissolution à la suite de la mort de Clément Méric en juin.
Dans son long éditorial, Crevelle prédit que "cela va mal se terminer pour l'oligarchie gauchiste des facs et d'ailleurs". Avant de demander à ses ouailles d'envoyer aux gauchistes "des photos de Benito [Mussolini] et [sa maîtresse] Clara Petacci pendus à un croc de boucher... Car c'est comme cela qu'ils vont tous finir avec leurs femmes également délicieuses..."
Suit une longue liste de menaces. "C'est 'à la vie à la mort' si on les chope (...). Nous trouverons beaucoup d'alliés chez les immigrés pour leur faire la peau (...). Le gauchiste sait que nous avons la majorité des gens et des flics et des militaires avec nous", s'avance encore Crevelle.
Une obsession qui n'est pas nouvelle, puisque, en septembre déjà, le Lys noir titrait : "Faut-il envisager de tuer les gauchistes?"
Deux militantes de l'UNEF agressées
Comme d'habitude avec Crevelle, il y a une manip'. L'AFU dont il se réclame n'a rien à voir avec l'Action française étudiante, émanation de l'Action française (AF). Crevelle veut profiter de la proximité d'appellation pour recruter plus facilement, ce qui ne manquera pas de plaire à la rue Croix-des-petits-Champs, siège historique de l'AF. Ce d'autant plus que l'UNEF vient de déposer plainte contre l'AFU pour "incitation à la haine et à la violence".
En moins d'une semaine, deux étudiantes parisiennes de l'UNEF (proche du PS) ont été agressées et menacées de façon quasi similaire – "On ne veut pas de vous sur les facs. On connaît ton adresse. Si tu continues, on te viole. On te défoncera, t'es qu'une gauchiste", selon un responsable national du syndicat étudiant. L'une d'elles a reçu des coups de cutter au pied de son domicile. L'UNEF juge que la revue AFU de Crevelle a théorisé ces agressions. Les deux militantes agressées ont déposé plainte, précise-t-on à l'UNEF.
panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Deux militantes de l'Unef agressées à Paris 23/10
Selon le syndicat étudiant, des organisations d'extrême droite menacent ses militants sur les réseaux sociaux.
Une militante de l'Unef a été bousculée et insultée lundi à Paris, quatre jours après l'agression à l'arme blanche d'une autre membre de l'organisation étudiante, a annoncé mardi 22 octobre un porte-parole du syndicat. Les deux événements se sont déroulés sur fond d'appels à des agressions contre des militants de l'Unef sur les réseaux sociaux de la part d'organisations d'extrême droite, selon le syndicat étudiant.
Lundi soir, une étudiante de l'université de Nanterre, militante à l'Unef, a été "bousculée" dans la rue à Paris, dans le quartier de la Bastille, et "insultée à cause de son engagement syndical", a affirmé ce porte-parole, confirmant une information de France Bleu 107.1. Selon la même source, l'agresseur a dit à l'étudiante : "On va te violer, sale Arabe. On sait où t'habites, sale gauchiste." La victime devait déposer plainte.
Jeudi soir, une étudiante de l'Université Paris I, membre de l'Unef, qui "avait reçu des menaces par des appels anonymes", avait été agressée à l'arme blanche en sortant de son domicile et une plainte avait été déposée. "L'affaire est prise au sérieux", avait-on alors indiqué de source policière. Le président de l'Unef Paris I "est constamment accompagné parce qu'il reçoit des lettres de menaces et d'insultes", a ajouté l'organisation.
"Il y a une volonté pour des groupuscules d'extrême droite de revenir en force"
Vendredi, l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne a indiqué qu'elle observait "depuis plusieurs jours une montée de la violence sur les réseaux sociaux et internet, de la part d'étudiants et organisations étudiantes de l'université". Un incident filmé lors de collages d'affiche à Paris I à la mi-octobre, "comme il en existe des dizaines entre des organisations étudiantes, a beaucoup tourné sur des sites d'extrême droite. A partir de là, des militants ont reçu des menaces", a précisé le porte-parole de l'Unef.
Sur Facebook, la Fédé Paris I, organisation d'étudiants apolitique, a affirmé que des militants de l'Unef Paris I étaient "armés de barres de fer", "une information largement reprise par des réseaux politiques auxquels nous ne souhaitons pas être assimilés". L'Unef Paris I affirme en revanche que son président tenait dans une video "tronquée" un pied de biche trouvé au sol, dont il demandait ce qu'il faisait là.
"Il y a une volonté pour des groupuscules d'extrême droite de revenir en force dans les universités et donc de s'en prendre à celui qu'ils considèrent comme l'adversaire, l'Unef", a estimé son porte-parole.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Agressions d’extrême-droite : l’Unef se dit "abandonnée" par l’Etat Arnaud Gonzague 23/10
C’est un contexte particulièrement éprouvant pour l’Unef : jeudi 17 octobre, Roxane, étudiante à l’université Paris-I-Sorbonne et militante de ce syndicat classé à gauche, recevait des coups au visage par un individu armé d’un cutter qui l’attendait en bas de chez elle. Lundi 21 au soir, alors qu’elle sortait de son cours de danse, une autre membre de l’Unef, étudiante à Paris-X-Nanterre cette fois, était malmenée par un inconnu. Dans les deux cas, les menaces proférées sont à peu près identiques ("sale gauchiste", "sale arabe") et accréditent une piste d’extrême-droite. La montée de idées les plus réactionnaires dans le débat public aurait-elle un écho sur les campus ? Réponses d’Emmanuel Zemmour, président de l'Unef.
Par deux fois, la violence a récemment frappé vos militantes. Est-ce le retour de la "baston" politique dans les universités comme dans les années 70 ?
- Pas du tout. Ceux qui accréditent l’idée d’une "bataille rangée" entre deux factions extrêmes que l’on pourrait jeter dans le même sac se trompent : il s’agit d’agressions personnelles sur des membres de l’Unef qui n’appartiennent aucunement à l’extrême-gauche. De surcroît, ce sont deux femmes. Il est évident qu’il y a dans ces actes une haine sexiste, une volonté de domination masculine. Ces agressions ont été précédées par la diffusion de noms et photographies de membres de l’Unef sur des réseaux sociaux d’extrême-droite, accompagnés d’appels au meurtre et au viol…
Comment expliquer ce regain de violence à caractère politique ? La "lepénisation des esprits" prendrait-elle racine dans les facs ?
- Je n’y crois pas. L’avancée des idées conservatrices constatée dans la société, n’a pas cours dans les universités, où les étudiants continuent massivement de défendre des idées de progrès et d’égalité. C’est cela qui est inquiétant d’ailleurs : quand les groupuscules d’extrême droite constatent qu’ils n’ont pas prise sur le débat démocratique, ils n’hésitent pas à recourir à d’autres méthodes. Nous constatons notamment qu’ils infiltrent des groupes soi-disant apolitiques pour exister. Mais il est clair que même si ce sont des groupes différents, ils s’inscrivent dans un contexte politique qui rassemble ceux qui ont défilé contre le mariage pour tous, les groupuscules "masculinistes" [favorables à la domination masculine, NDLR] et ceux qui disent qu’il faut expulser les étrangers. Les extrêmes se sentent pousser des ailes.
On sent bien que les manifestations lycéennes et étudiantes contre les expulsions après l'"affaire" Leonarda participent à cette tension. Est-ce que Manuel Valls et son discours "musclé" sur les Roms n’y contribue pas indirectement ?
- Je ne veux désigner personne en particulier. Ce qui est clair en revanche, c’est que nous sommes en colère contre les pouvoirs publics qui, depuis de nombreuses années, ont fait trop de concessions aux idées d’extrême droite. Avec la volonté de ne surtout pas "exciter la bête". Résultat : l’extrême droite se trouve aujourd’hui en position de force. Et nous autres, organisations syndicales et défenseurs des droits de l’homme sur le terrain, nous nous sentons abandonnés !
Mais peut-être qu’un discours modéré vis-à-vis des idées réactionnaires est effectivement un moyen de les contenir ?
- On acte que la société française est acquise à l’extrême droite. Or, François Hollande n’a pas été élu sur des valeurs sécuritaires, mais sur un discours d’égalité et sur les principes républicains. La France n’a pas changé du tout au tout en un an et demi ! Où est passée cette majorité progressiste ? On dirait qu’elle se tait aujourd’hui, intimidée par le discours ambiant, et nous laisse bien seuls au combat. Mais on sait dans l’histoire du progrès social que rien n’est gravé dans le marbre, que les valeurs s’imposent quand on lutte sans relâche pour elles. Quand les batailles ne sont même pas menées, elles sont perdues d’avance !
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Nébuleuse fasciste à l’assaut des facs Benoit Delrue 24/10
En une semaine, deux agressions visant des militantes de l’Unef sont survenues à Paris. Elles seraient liées à l’extrême droite, qui multiplie les coups de force dans le milieu universitaire.
«Les gauchistes savent désormais que c’est à la vie à la mort si on les chope », dégobille Rodolphe Crevelle en première page de son torchon. Entre le royalisme et le fascisme, Action française universitaire, qui affiche fièrement le chiffre de 25 000 exemplaires tirés (sic), représente la frange la plus rétrograde du milieu étudiant. Mais sa création récente (à peine deux semaines) symbolise la volonté de l’extrême droite de s’implanter dans les campus, historiquement favorables aux organisations progressistes. Jeudi dernier, puis lundi, deux agressions ont touché des militantes de l’Unef à Paris. « Elles sont été agressées parce qu’elles sont syndicalistes », assure leur syndicat. La première a reçu deux coups de cutter en bas de chez elle et les deux ont été menacées de viol. Ces attaques surviennent alors que l’Unef est prise à partie sur les réseaux sociaux par l’extrême droite, suite à une altercation avec la Fédé Paris-I, asso dite apolitique.
La référence au fascisme
«Les corpos sont souvent une porte d’entrée sur la fac pour les groupuscules fascistes, puisqu’ils partagent un même antisyndicalisme », soulève Émilien Martin, président de l’Unef à Paris-I. Ainsi l’association La Gégène, à la fac de droit de Lille, connue pour les affiches sexistes de ses soirées étudiantes, est dirigée par Xavier Zielatkienicz. Lequel gère aussi le Fac Bar, cafétéria installée dans l’enceinte universitaire depuis des années. Il vient d’être désigné tête de liste du FN à Armentières. Les étonnés sont victimes de leur naïveté : la gégène est un instrument de torture, couramment utilisée par la France lors de la guerre d’Algérie. La référence au nationalisme fascisant était sous leurs yeux.
Si la présence de militants d’extrême droite sur les campus, toujours marginale, n’est pas chose nouvelle, elle tend à s’affirmer de plus en plus. Ainsi, toujours à l’UFR de droit de Lille, Génération identitaire (GI) a fait irruption lors de la prérentrée, en septembre. « Une petite dizaine avec des sweats GI ont distribué des tracts “Français, défends-toi, ici tu es chez toi” » rapporte Lila Le Bas, qui préside la section locale de l’Unef. « L’un d’entre eux est élu au CA de Lille-II pour le Mét, le Mouvement des étudiants. » Créé fin 2009 par les sarkozystes, le Mét est rattaché à l’UNI, la droite universitaire.
Les mêmes méthodes
Au Mans, le FN a distribué des tracts début octobre à l’université. « C’est la première fois qu’ils viennent ici. Spontanément, les étudiants se sont rassemblés pour les mettre dehors », relate Benjamin, militant du NPA. « On est plus habitués au Bloc identitaire, qui œuvre mais toujours caché. » Des méthodes identiques à Bordeaux, où une poignée collent pour l’UNI, le Mét et Action française. Cette dernière organisation a reçu la semaine dernière un mot d’encouragement de Lorant Deutsch, qui voit en « les patriotes de l’AF » « un arbitre » de l’Histoire (sic). Le groupe bordelais a son homologue à Angers, où les mêmes nazillons collent pour le Renouveau français et le Groupe union défense (GUD). Ce dernier, dissous en 2000 et recréé en 2010 dans son bastion historique Paris-II Assas, est l’archétype du groupe fasciste ultraviolent. Des nervis s’en réclamant ont saccagé le local de l’Unef à Nancy, il y a cinq mois. Les intrusions restent souvent sans réponse des administrations. À Lille-II, le président vient tout de même de retirer la gestion du Fac Bar et d’interdire l’accès à l’université à Zielatkienicz. Il n’était plus étudiant depuis au moins dix ans.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Agressions et appels au viol se multiplient contre des militantes de gauche NOLWENN WEILER 25/10
Les faits se sont produits dans la soirée du 21 octobre à Paris, près de la place de la Bastille. Une étudiante de l’université de Nanterre, militante de l’Union nationale des étudiants de France (Unef) a témoigné avoir été plaquée contre un mur par un homme qui l’a menacé de viol, la traitant de « sale arabe » et de « gauchiste ». Ajoutant « on sait où tu habites ». Quelques jours plus tôt, le jeudi 17 octobre, une étudiante de l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne, elle aussi militante de l’Unef « a été agressée en sortant de son domicile par un individu qui lui a asséné deux coups à l’arme blanche, au visage et à la gorge, entraînant son hospitalisation », raconte l’organisation étudiante dans un communiqué. Ses jours ne sont pas en danger et une plainte a été déposée. « L’affaire est prise au sérieux et les investigations sont en cours », précise une source policière.
La ministre de l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso a condamné « avec la plus grande fermeté les agressions inacceptables dont ont été victimes [les] deux étudiantes », militantes de l’Unef. « Le débat démocratique et syndical ne doit laisser aucune place à la violence », ajoute la ministre qui « demande aux établissements d’enseignement supérieur d’être vigilants et de faire preuve de la plus grande fermeté (...) afin d’éviter toute dérive de violence sur les campus ». Les agressions des deux jeunes femmes sont en effet intervenues dans un contexte de tensions grandissantes dans certaines universités, en particulier à Paris I. Les jours précédant, plusieurs membres de l’Unef avaient reçu des appels téléphoniques ou des mails les menaçant de violences ou de viols. « Nos noms, nos photos et nos coordonnées étaient diffusés sur des sites d’extrême-droite », rapporte Emilien Martin, président de l’Unef à Paris I.
Des universités parisiennes à Avignon
Point de départ de ces tensions : des altercations entre militants de l’Unef et des membres de la Fédé Paris I, une « corpo » qui s’affiche comme « apolitique ». La corporation étudiante accuse le président de l’Unef locale de les avoir menacé avec une barre de fer. Celui-ci reproche à la Fédé Paris-1 d’avoir fait circuler des vidéos relayées ensuite par des sites d’extrême-droite. Et a annoncé avoir porté plainte en diffamation. « A chaque fois que l’extrême-droite n’a pas de prise dans une université, elle trouve une porte d’entrée dans les groupes apolitiques et non-syndicaux », estime Emilien Martin.
L’organisation étudiante a par ailleurs déposé une plainte pour incitation à la haine et à la violence contre une publication de l’Action française universitaire, qui, datée du 15 octobre, titre : « Reprends ta fac, tuons tous les gauchismes ». L’Action française, groupuscule royaliste d’extrême-droite au lourd passif antisémite, dénonce de son côté « une grossière manœuvre destinée probablement à faire tomber notre organisation en obtenant son interdiction ».
Il n’y a pas que dans les universités que la tension monte. En septembre, Julie Del Papa, co-responsable de la commission écologie du Parti de Gauche, vivant à Avignon, a été la cible de propos haineux et d’appel au viol sur le réseau social Twitter, par des internautes proches de l’extrême droite s’exprimant sous pseudonymes (lire l’article de Politis). « Ces méthodes sont inqualifiables et cette attitude est révélatrice de ce qu’est l’extrême droite et le Front National. Insultes, intimidations, appel à la haine, sexisme, racisme, humiliation, machisme, soumission, référence au nazisme… », déplore sur son blog Julie Del Papa, qui a déposé plainte contre X. La ministre de la Justice et le ministre de l’Intérieur ont été interpellés sur cette affaire par plusieurs élus, dont Marie-George Buffet (PCF/Front de Gauche), Sergio Coronado (EELV), Sandrine Mazetier (PS) et Jérôme Guedj (PS).
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Ils aurait pu aussi utilisé l'assassinat parmi les qualificatifs que l'ont peut facilement reprocher a ces mouvement poste néo nazis, poste fasciste (FN compris). Donc Ces méthodes sont pas inqualifiables mets traditionnel a l’extrême droit (FN compris).« Ces méthodes sont inqualifiables et cette attitude est révélatrice de ce qu’est l’extrême droite et le Front National. Insultes, intimidations, appel à la haine, sexisme, racisme, humiliation, machisme, soumission, référence au nazisme… », déplore sur son blog Julie Del Papa, qui a déposé plainte contre X.
Invité- Invité
sylvestre- Messages : 4489
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Re: Néo-nazis et cie...
Une militante UNEF reconnaît avoir menti sur son agression Alexandra Gonzalez avec AFP 04/11
La seconde militante de l'Unef agressée a reconnu avoir menti, pour donner plus d'ampleur à une agression précédente. Le président du syndicat étudiant confirme cependant un climat tendu.
Elle n'a jamais été agressée. La militante du syndicat étudiant Unef qui avait porté plainte en assurant avoir été agressée à Paris, quatre jours après une attaque similaire envers une autre militante, a reconnu avoir "inventé cette histoire".
"Je viens de l'apprendre, je n'étais absolument pas au courant. On l'avait prise au sérieux, à partir du moment où elle avait déposé plainte", explique à BFMTV.com Emmanuel Zemmour, le président du syndicat. "Je n'ai pas encore réussi à l'avoir au téléphone, je refuse de la juger avant de lui avoir parlé."
Cette jeune étudiante à l'université de Nanterre avait porté plainte, expliquant avoir été bousculée, insultée et menacée le 21 octobre dans le quartier de la Bastille: "On va te violer, sale Arabe. On sait où t'habites, sale gauchiste", prétend-elle avoir entendu. Elle est convoquée prochainement en justice pour "dénonciation de délit imaginaire".
" Beaucoup de menaces sur les réseaux sociaux "
L'agression qu'elle avait dénoncée faisait suite à une autre survenue quatre jours plus tôt, visant une étudiante de l'Unef à Paris-I, prise à partie en bas de chez elle à Paris. L'annonce de ces deux agressions successives avait soulevé l'inquiétude au sein de l'Unef.
Emmanuel Zemmour, président de l'Unef, confirme un "climat de tensions" autour du syndicat. "Il y a beaucoup de menaces qui circulent sur les réseaux sociaux notamment, mais aussi via des tracts qui appellent à la violence. Il est très difficile et confus de savoir d'où cela vient", mais des organisations d'extrême droite sont pointées du doigt par les militants.
Face aux enquêteurs, la jeune femme prétendument agressée a expliqué son mensonge par la volonté de donner plus d'ampleur à la première agression visant l'Unef. Cette jeune femme avait été victime de deux coups de cutter en sortant de son domicile.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Lundi 11 novembre 2013 17h30 Place Jean Jaurès, Marche antifasciste : Alerta Antifascista !
Le lundi 11 novembre 2013, l’organisation néo-fasciste « Vox Populi » organise sa 4è « Marche de la fierté tourangelle » dans les rues de Tours. Une fois encore, notre ville sera occupée par un rassemblement de la droite la plus dure, mêlant crânes rasés et bourgeoisie réactionnaire, références catholiques et rites païens, sous forme d’une marche aux flambeaux à l’esthétique directement inspirée des défilés nazis. Au fil des années, cette parade est devenue un rendez-vous de l’extrême droite fascisante et identitaire française, attirant de soi-disant « fiers tourangeaux » venus pour l’occasion de tous les coins de l’Hexagone pour clamer leur seul véritable point commun : la haine de la différence, le mépris de la liberté et le refus de l’égalité entre les êtres humains.
Face à l’inertie des pouvoirs publics, face à la montée et à l’implantation de l’extrême droite, il est temps de se mobiliser pour rappeler que se voiler la face et calmer le jeu a
toujours favorisé l’extrême droite, qui en a toujours profité pour multiplier les provocations et banaliser sa présence et ses idées auprès de la population. Face
aux munichois, aujourd’hui comme hier, seule une opposition franche et déterminée est susceptible de faire barrage à l’extrême droite.
Face à la montée de l’extrême droite, à l’heure où sont avérés les rapprochements entre groupuscules fascisants tels que Vox Populi et le soi-disant « respectable » Front national, il est temps de réagir, et de commencer à construire un mouvement antifasciste regroupant toutes les forces progressistes déterminées à enrayer la montée de l’extrême droite. Un mouvement de lutte, pour s’opposer directement à ses actions, et surtout pour transformer la société et détruire les racines sociales, économiques ou culturelles de la xénophobie, du nationalisme et de l’autoritarisme.
Tours est et restera antifasciste !
Pas de quartiers pour les fascistes, pas de fascistes dans nos quartiers !
Pour une société égalitaire et solidaire !
Tours est devenue une ville symbole de la résurrection de l’extrême droite française : comme le titrait un quotidien national, nous vivons dans « une ville occupée par l’extrême droite ». Depuis quelques années, son activité locale s’est multipliée : congrès du FN où Marine Le Pen a hérité de l’entreprise politique familiale ; défilés néo-fascistes réguliers, encadrés par les autorités publiques ; manifestations provocatrices contre les Gay Prides, protégées par les forces de l’ordre ; rassemblements des « veilleurs» anti-mariage pour tous, là encore sous la protection complaisante de la police, qui plus est sur la place Jean Jaurès – un Jaurès socialiste, laïque et internationaliste, qui a dû frémir dans sa tombe sous l’injure faite à sa mémoire !
L’impunité de l’extrême droite tourangelle est aujourd’hui totale : en témoignent les nombreuses agressions qui ont visé des locaux et des militants de gauche ces deux dernières années. Sans, bien sûr, que les agresseurs ne soient inquiétés par la police ou la justice, même lorsqu’ils étaient publiquement connus pour leur militantisme d’extrême droite. Les institutions publiques, Mairie, Préfecture, et même Université, font le choix de ne pas s’opposer à la montée insidieuse de l’extrême droite et acceptent sans sourciller que celle-ci déverse ouvertement dans nos rues et sur nos murs ses idées de haine et d’exclusion.
Contre l’impunité de l’extrême droite
Ce collectif n’a pas pour but de créer une énième organisation politique, mais de rassembler* des syndicalistes, des militant-es politiques, associatifs, mais aussi des individu-es ; autour de ces valeurs et du refus de la société que nous proposent les organisations d’extrême droite.
Nos moyens d’action seront divers et variés, selon ce qui nous semblera le plus pertinent sur le moment : manifestations, théâtre, tractages, collages d’affiches, évènements festifs, projections, débats, expositions… Notre imagination sera notre seule barrière.
Nous vous invitons à nous rejoindre, nous avons besoin de vous pour apporter votre pierre à notre édifice.
Afin de combattre l’extrême droite, nous avons décidé de nous constituer en collectif antifasciste.
* AL37, Les Amis de Demain Le Grand Soir, MJCF37, NPA37, Solidaires 37, SUD PTT37, SUD Rail Tours, SUD Etudiants & individu-es
http://tours-antifa.samizdat.net
cat@riseup.net
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Tours : grattez le bleu (marine), vous trouverez toujours le brun ! 09/11
Vox Populi Turone empoisonne le climat politique tourangeau depuis 4 ans. Ce groupuscule d’extrême droite est apparu en 2009, et n’était, au départ, qu’un groupe parmi tant d’autres dans la galaxie ultra-nationaliste. Vox populi regroupait alors néonazis (possédant par ailleurs leur propre collectif, les Loups Turons), supporters ultra du TFC (le club de foot local) et membres du FNJ, ces trois groupes s’interpénétrant joyeusement. Dirigé par Pierre-Louis Mériguet, ancien chanteur du groupe RAC Insurrection, d’obédience national-catholique, Vox populi Turone était alors très activiste et promettait de mener une action publique par mois. Pêle-mêle, dans les mois qui ont suivi, les tourangeaux ont dû supporter (protection policière oblige) : des cercles de bruits (perturbation des cercles de silence organisés par RESF), des rassemblements contre le salon de l’érotisme, une manifestation de soutien à René Galinier (retraité poursuivi pour avoir abattu sans légitime défense un cambrioleur), ainsi qu’à deux manifestations devenus des rituels annuels : une contre-gay pride en mai, et une marche des fiertés tourangelles en janvier – avancée cette année en novembre.
Vox Populi, c’est aussi un blog sur lequel l’on peut suivre les humeurs personnelles et les revirements politiques de Pierre-Louis Mériguet. Après une période initiale très classique pour l’extrême-droite radicale avec interviews de néonazis, apologies de collabos et promotion du Rock Against Communist, Vox Populi a totalement changé de logiciel politique puisqu’après cette première période, le groupe est brusquement passé en quelques mois, à la mi-2011, à une vitrine identitaire en quête de respectabilité. Comment ? Rien de plus simple : tout comme l’extrême droite recycle les skinheads en leur mettant des costards-cravates pour cacher les tatouages néonazis, Mériguet s’est contenté de changer le décorum de son blog et de lisser le discours en enlevant les articles les plus sulfureux. Envolé le blog d’origine et ses hommages à Bardèche, Brasillach et autres Léon Degrelle, Vox populi 2.0 s’est recentré sur un discours localiste de défense du terroir tourangeau, à l’image de ce que fait Philippe Vardon à Nice.
Vardon est en quelque sorte le mentor de Mériguet, qui l’a invité à Tours à plusieurs reprises pour animer des conférences. Ils se sont connus dans leur jeunesse, lorsque tous deux poussaient la chansonnette dans des groupes RAC. La consanguinité entre identitaires tourangeaux et niçois est telle que Mériguet va jusqu’à calquer ses façons de faire sur celles de Nissa rebella (groupe local identitaire de Vardon). Vardon se bat contre la construction d’une mosquée à Nice? Mériguet s’invente un financement public de la mosquée de Tours, en extrapolant de vagues déclarations d’une conseillère municipale. Vardon fait une commémoration en l’honneur d’une héroïne locale? Mériguet se crée une commémoration du saint local, Saint Martin, et de Maurras, né en Touraine. Vardon commémore la bataille de Lépante, victoire des chrétiens sur les musulmans? Mériguet commémore la bataille de Poitiers en 732, quitte à déplacer le lieu de la bataille vers l’Indre-et-Loire pour faire plus local. Avec, à chaque fois, des mises en scène très proches, à base de flambeaux, fumigènes et drapeaux aux armes de la ville ou de la région. Le respect de Mériguet pour Vardon est allé jusqu’à lui faire des clins d’œil (à peine discrets) sous forme de citations dans ses discours. Par exemple, lors du rassemblement commémorant la bataille de Poitiers, Mériguet a ainsi déclaré se battre « pour que les « islam hors d’Europe » que nous avons tagués sur les murs soient une promesse pour le futur » – formule qui paraphrase une chanson de Fraction Hexagone, le groupe de RAC de Vardon, intitulée « Hors d’Europe ».
Le tournant respectabiliste de la mi-2011 s’est accompagné d’une perte de vitesse militante et d’une épuration des membres les moins présentables lors des actions médiatiques. Mais chez Mériguet, moins présentable ne veut pas forcément dire moins extrémiste. C’est qu’il s’y connaît en relooking, lui qui tient une boutique dans le centre de Tours spécialisée dans les marques anglaises appréciées des skinheads, comme Lonsdale et Fred Perry, mais aussi de la bourgeoisie catholique, comme Barbour ! Ainsi, les boneheads des Loups Turons sont toujours présents aux actions publiques, mais sans afficher leur attirail néonazi, qu’ils gardent pour les grandes occasions, à savoir les concerts de RAC qu’ils organisent dans la campagne tourangelle. Mais même limitée, l’épuration a quand même eu quelques effets collatéraux : la contre-gay pride 2013 a été famélique, un véritable bide pour Vox Populi, avec à peine 40 fafs face à une gay pride de 2000 personnes, quand les éditions précédentes en rameutaient quasiment le double. Pourtant Mériguet n’avait pas lésiné sur les moyens et avait créé un fantomatique « Printemps français région Centre » pour l’occasion, espérant ratisser plus large que sa base constituée de boneheads et d’ultras du TFC en surfant sur l’opposition au mariage gay. Toujours est-il qu’avec son tournant identitaire, les actions de Vox populi se sont faites plus rares et le groupe s’est concentré sur ses deux manifestations annuelles, contre-gay pride et marche de la fierté tourangelle. L’édition 2014 de cette dernière a d’ailleurs été avancée à… novembre 2013, annus horribilis qui connaîtra donc deux défilés néofascistes pour le prix d’un !
L’avancement de la date de la marche 2014 s’explique par les ambitions municipales de Mériguet. Car, là encore comme son mentor Vardon, Mériguet a l’ambition de monter des listes électorales locales communes avec le FN ; or organiser une marche dans le plus pur style Nuremberg des champs, sans doute complaisamment relayée par la presse locale, aurait été politiquement dangereux, la mémoire de l’électeur risquant de ne pas être assez courte pour lui permettre d’oublier la tenue d’un défilé néofasciste deux mois avant les élections !
Son ambition de s’allier au FN s’est traduite par son ralliement officiel au Rassemblement Bleu Marine en septembre 2013 (cf. photo), deux semaines avant Vardon. On peut d’ailleurs se demander jusqu’à quel point l’adhésion anticipée de Mériguet n’a pas constitué un test de tolérance du RBM à l’infiltration identitaire, préambule à l’adhésion de Vardon. Le fait est que si celui-ci, bien connu des médias nationaux, s’est révélé faire vraiment trop tache dans le tableau de la pseudo-respectabilisation du FN, et a été mis à l’écart, Mériguet, quant à lui, ne semble pas avoir été inquiété par l’état-major frontiste. Or celui-ci ne peut pas plaider l’ignorance, car le rapprochement entre FN et VP a déclenché de forts remous dans la mare aux fachos, entraînant par exemple le départ de plusieurs adhérents refusant cette alliance – à commencer par Fabien-Emmanuel Poussard, candidat frontiste aux législatives de 2012. Autant dire que l’argument du « on savait pas » ne peut pas marcher ici, à moins de démontrer une incompétence flagrante des instances centrales : si celles-ci ne sont même pas capables d’être au courant du départ de l’un de leurs 572 candidats, ça laisse rêveur sur leur capacité à diriger un pays de 65 millions d’habitants !
Une fois encore, la stratégie de respectabilisation suivie par l’extrême droite trouve rapidement ses limites. Une fois encore, le FN et le RBM démontrent qu’ils sont toujours en liaison étroite avec les mouvances les plus radicales de la droite ultra, liées à la bonne vieille tradition bien d’chez nous néo-fasciste et collaborationiste. Sinon, pourquoi accepter Mériguet, figure bien connue localement de cette frange militante, qui plus est au prix du départ d’autres militants frontistes ? D’autant que la respectabilité a aussi ses limites du côté de Vox Populi. Le vote du mariage pour tous a échauffé les esprits de l’extrême droite tourangelle, certains proches du mouvement appelant ouvertement à « casser du pédé ». Heureusement pour l’instant, il semble qu’aucune agression homophobe n’ait encore eu lieu à Tours. En revanche, depuis plusieurs mois les provocations et les agressions violentes se multiplient contre la gauche locale. Des membres des JC et du PCF ont ainsi été attaqués par des proches de Vox populi à la sortie d’une de leurs réunions – sans être inquiétés par la police, malgré la plainte déposée. Le syndicat SUD-étudiant a été la cible de provocations multiples, les fafs allant jusqu’à venir coller sur le local syndical alors que celui-ci était occupé. D’autres se sont permis de venir provoquer le rassemblement qui se tenait devant la mairie après la mort à Paris de Clément Méric en juin dernier, bénéficiant là encore de la protection de la police. Des membres des Loups Turons, quant à eux, sont responsables de plusieurs agressions de militants de gauche ces derniers mois, et ont encore organisé un concert néonazi dans la région en mars dernier.
Bref, rien de neuf ! Derrière la nouvelle vitrine bleue marine, l’arrière-boutique de l’extrême-droite tourangelle reste brune…
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
400 personnes mobilisées à l’appel du CAT contre 60 à 80 militant-es Vox populi
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
https://soundcloud.com/solidaires_scpo
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Appel pour commémorer les 6 mois de la mort de Clément.
Le 5 décembre 2013, cela fera 6 mois que notre ami et camarade Clément est décédé des suites de l’agression dont il a été victime de la part des fascistes.
Nous appelons tous les collectifs antifascistes de France et d’ailleurs à commémorer, sous une forme ou sous une autre, le meurtre de Clément.
Si vous organisez vers le 5 décembre une action à la mémoire de Clément dans votre région ou dans votre ville, n’hésitez pas à nous envoyer des photos, des textes, des vidéos pour que nous puissions les rediffuser et montrer ainsi la force de la solidarité antifasciste.
A jamais dans nos coeurs …
Le comité pour Clément
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Un militant lillois de Sud Étudiants menacé de mort : « Tu es le nouveau Clément Méric » 09/12
L’union syndicale Solidaires annonce avoir déposé plainte après des menaces de mort reçues au domicile d’un jeune militant lillois de Sud Étudiants. Un courrier anonyme a été envoyé chez lui en milieu de semaine dernière.
Comme dans un mauvais polar, il a été écrit avec des lettres découpées. « On sait qui tu es, on sait où tu habites, on sait qui tu fréquentes, sale antifa de merde. On aura ta peau. (...) Tu es le nouveau Clément Méric (militant d’extrême gauche décédé en juin dernier lors d’une rixe avec des jeunes d’extrême droite). » La lettre est signée d’une croix gammée et d’un logo de groupuscule identitaire dessinés à la main.
« C’est un incident extrêmement grave que l’on prend au sérieux, réagit Vladimir Nieddu, secrétaire régional du syndicat Solidaires. D’autant que le militant en question a déjà été agressé chez lui en mars 2012 par des fascistes. Depuis, il avait déménagé. En ce moment, il dort souvent à la Bourse du travail de Lille-Fives afin de s’occuper des Rroms que nous accueillons. » Élément troublant, deux croix gammées ont été tracées dans la cave de la Bourse du travail dans la nuit du 2 au 3 décembre, selon Vladimir Nieddu. « On n’évacue pas un lien entre les deux affaires. »
Ces événements sont révélateurs d’un climat global malsain, alerte le syndicaliste. « On est dans un contexte de xénophobie, de racisme et de haine anti-Rrom qui n’arrêtent pas de monter dans le pays. » Face à ces constats, Solidaires organise une réunion ce soir à la Bourse du travail avec des syndicats, partis et associations.
nico37- Messages : 7067
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Re: Néo-nazis et cie...
Les faits-divers instrumentalisés par l'extrême-droite Sébastien Bailly 10/12
Le mouvement identitaire Vague normande a mené, dans la nuit du 9 au 10 décembre une action de communication à Rouen en taguant le sol à la manière d’une scène de crime, avec des silhouettes, et cette statistique : « en France, 2000 agressions par jour ». Une campagne nationale intitulée « génération anti-racaille » qu’ils appuient sur les faits-divers dont la presse fait son miel, via un communiqué :
« depuis un an maintenant, le nombre des faits divers liés à l’insécurité explose. Quelques exemples marquants : les violences à la personne, [ article paris-normandie ; article 76actu ], les rackets [ article 76actu ], les agressions sexuelles [ article 76actu ] ; les assassinats [ article paris-normandie ] et encore ce 6 Décembre, avec l’agression de deux petites filles de 11ans [ article 76actu ]. L’inquiétude monte chez les rouennais. Certains n’osent plus sortir le soir de peur de faire de mauvaises rencontres. »
La dramatisation est à son comble alors même que Grand-Rouen a démontré dans un article que la situation n’avait rien de particulier à Rouen, et qu’en tout cas, le nombre de faits divers n’explose pas : ce qui explose, c’est leur médiatisation, selon l’analyse des préfets. Une médiatisation qui ferait bien le jeu de l’extrême-droite.
Et si l’on s’en réfère aux derniers chiffres de l’Observatoire national de la délinquance, on est en effet bien loin d’une « explosion » !
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Clermont-Ferrand/2 personnes blessées
Clermont-Ferrand : l’extrême droite ouvre le feu devant un concert de soutien aux étudiants sans-papiers
Le 17 janvier 2014 se déroulait un concert en soutien au retour de la famille Asatryan, organisé conjointement par le RUSF (Réseau Universités Sans Frontières), le RESF (Réseau Éducation Sans Frontières) et l’Hôtel des Vil-e-s.
À 23h15, un individu accompagné en voiture, à tiré avec une arme à feu, dans la rue, devant l’Hôtel des Vil-e-s, au 55 avenue de l’Union Soviétique. Deux personnes ont été blessées et furent ensuite prises en charge par les pompiers. Par chance, leurs jours ne sont pas en danger. La Police est intervenue.
À la suite de cet événement, les organisateurs constatent que les actions armées d’extrême droite se développent à Clermont-Ferrand et alertent sur la gravité d’une banalisation de la violence xénophobe et de la haine en tant qu’idéologie politique.
Contacts :
razlepompom@gmail.com
rusf_63@yahoo.fr
====================================
Attaque fasciste à Clermont Ferrand
18 Janvier 2014
Ce vendredi soir, alors que le comité "Asatryan Come Back" organisait en soutien à la famille Asatryan et à l'ensemble des sans papiers un concert de soutien à l'Hôtel des Vil-e-s, une dizaine de fascistes ont débarqué vers 23h avec la volonté d'en découdre. Violents et armés (notamment d'au moins une arme à feu), ils ont contraint les camarades à se barricader pour se protéger. Suite à leur passage, 2 camarades ont été blessé et transporté à l’hôpital.
Dans l'attente d'un communiqué du comité, nous dénonçons avec la plus grande force cette attaque fasciste inique et révoltante. Notre soutien va dans un premier temps aux 2 camarades blessés, et plus largement à tous ceux et toutes celles qui étaient présent(e)s ce soir. En espérant la mise en place rapide d'une réponse unitaire et sans concession, nous ne laisserons pas la peste brune imposer sa violence, ni à Clermont-Ferrand, ni ailleurs.
Le 17 janvier 2014 se déroulait un concert en soutien au retour de la famille Asatryan, organisé conjointement par le RUSF (Réseau Universités Sans Frontières), le RESF (Réseau Éducation Sans Frontières) et l’Hôtel des Vil-e-s.
À 23h15, un individu accompagné en voiture, à tiré avec une arme à feu, dans la rue, devant l’Hôtel des Vil-e-s, au 55 avenue de l’Union Soviétique. Deux personnes ont été blessées et furent ensuite prises en charge par les pompiers. Par chance, leurs jours ne sont pas en danger. La Police est intervenue.
À la suite de cet événement, les organisateurs constatent que les actions armées d’extrême droite se développent à Clermont-Ferrand et alertent sur la gravité d’une banalisation de la violence xénophobe et de la haine en tant qu’idéologie politique.
Contacts :
razlepompom@gmail.com
rusf_63@yahoo.fr
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Attaque fasciste à Clermont Ferrand
18 Janvier 2014
Ce vendredi soir, alors que le comité "Asatryan Come Back" organisait en soutien à la famille Asatryan et à l'ensemble des sans papiers un concert de soutien à l'Hôtel des Vil-e-s, une dizaine de fascistes ont débarqué vers 23h avec la volonté d'en découdre. Violents et armés (notamment d'au moins une arme à feu), ils ont contraint les camarades à se barricader pour se protéger. Suite à leur passage, 2 camarades ont été blessé et transporté à l’hôpital.
Dans l'attente d'un communiqué du comité, nous dénonçons avec la plus grande force cette attaque fasciste inique et révoltante. Notre soutien va dans un premier temps aux 2 camarades blessés, et plus largement à tous ceux et toutes celles qui étaient présent(e)s ce soir. En espérant la mise en place rapide d'une réponse unitaire et sans concession, nous ne laisserons pas la peste brune imposer sa violence, ni à Clermont-Ferrand, ni ailleurs.
Prado- Messages : 1274
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Néo-nazis et cie...
Un article plus détaillé de Regards : Fusillade : Clermont-Ferrand passe tout près d’une affaire Méric
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Nouvelle agression néofasciste hier soir samedi en centre ville. 26/01
Hier avait avait lieu un concert à l’Hurricane’s (1) organisé par l’asso » Turone Fuckin’ Crew / Dernier Combat » (2). Un événement facebook (3) a été créé pour ça annonçant la présence du groupe SHARP (4) parisien Maraboots, un groupe de Oi! skinhead antiraciste. Les néofascistes (dont plusieurs Loups Turons (5) ont été identifiés) ont attaqué à coup de gazeuses, matraques, triplex et chaises (sans doute pour imiter PL Mériguet) certains spectateurs ciblés à l’avance qu’ils ont discrètement suivi à la sortie du concert. Quelques minutes plus tôt un trio clairement identifié de boneheads (6) prenait d’ailleurs verbalement à partie des spectateurs venant aussi de quitter le concert :
Les individus, malgré leurs intentions ouvertement violentes ne nous ont pas agressé, ce qui m’amène à penser qu’ils se réservaient pour une descente prévue et organisée [arrivée en petits groupes pour ne pas être repérés, pas de perte de temps avec des cibles jugées secondaires NDLR].
Maraboots a publié un statut sur facebook (7) assez équivoque :
Maraboots et son public ont subi ce soir une attaque de bâtards de fascistes en marge de notre concert à Tours. Toute notre affection et nos pensées de reconfort vont à nos amis blessés ce soir. Nous ne changerons jamais, nous sommes antiracistes et fiers. On vous emmerde et on continuera !
Dans les commentaires, plusieurs sections SHARP de France et d’Europe témoignent leur solidarité, certains blessés témoignent :
• j’ai le nez pété et une dent, ptetre une côte, j’sais pas j’peux plus m’asseoir
• Ben quand des types arrivent à 15 en gazant tout le monde et jetant au hasard chaises tables et triplex sur n’importe qui y compris des passants et clients n’ayant rien à voir avec la scène, ben tu peux être champion de Krav Maga c’est mort. Ces lâches ne connaissent pas le combat à la loyale.
• Mec j’ai beau faire des sports de combat depuis quelques années déjà quand ils m’ont gazé et matraqué à plusieurs j’ai pas pu faire grand chose hein, j’ai pris une chaise et je suis parti vers mon pote qui se faisait fracasser par terre à 5 sur 1.
(1) 16 bis rue de la longue échelle 37000 Tours (proche de la place du Grand Marché)
(2) https://www.facebook.com/oitfcoi
(3) https://www.facebook.com/events/1442999475913829/?fref=ts
(4) Skinheads Against Racial Prejudicies : Skinheads antiracistes se différenciant des Redskins par leur idéologie politique réformiste et classiste (trade-unioniste) là où les Redskins (RASH : Red and Anarchist SkinHeads) se caractérisent par une idéologie politique révolutionnaire et classiste (syndicaliste révolutionnaire).
(5) Groupe informel affinitaire néonazi rassemblant environ une 20aine de membres, adepte de RAC (Rock Against Communism) et de RIF (Rock Identitaire Français) : Vox Populi Turone, Loups Turons et concerts néonazis en Touraine et agressions physiques ; Quand la réalité rattrape un groupuscule en quête de respectabilité.
(6)Skins néonazis (nazi-skins)
(7) https://www.facebook.com/Maraboots/posts/10152025370367737?stream_ref=10
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Néo-nazis et cie...
Extrême droite : ne pas leur laisser la rue Alain Pojolat
Alors que la progression du FN semble marquer le pas dans les sondages, passant de 17 % à 14 % d’intentions de vote pour les municipales, la « fachosphère », dopée sans doute par l’affaire Dieudonné, semble chercher un second souffle lui permettant de renouer avec le succès des manifestations du printemps dernier.
Des intégristes…
Dimanche 19 janvier à Paris, ce sont les cathos intégristes de la « marche pour la vie », inspirés par le vote dans l’État espagnol d’une loi anti- avortement, qui réunissaient quelques milliers de manifestantEs avec le soutien du pape François.
On notera la présence en tête du cortège de Sainte Christine Boutin et du fasciste Bruno Gollnish, deux habitués de ces manifestations prétendument apolitiques… À l’appel d’organisations féministes et du STRASS, après avoir tenté de bloquer le cortège des réacs, un contre- rassemblement se tenait place d’Italie aux cris de « vos rosaires hors de nos ovaires » ou « mon corps m’appartient ».
… au « jour de colère »
« Parce que nous avons tous au moins une raison d’être en colère contre ce gouvernement »… Apparu en novembre, le site Jour de colère appelle « les citoyens » à manifester à Paris le dimanche 26 janvier. Parmi les signataires, on peut trouver des sigles fantaisistes tels « camping pour tous », ou « les vaches à lait », à côté de vieilles connaissances comme Civitas, Riposte laïque ou le Printemps français, ce qui devrait lever tout doute sur l’origine politique de cet appel.
Pour ajouter à la confusion, les organisateurs n’ont pas hésité à mentionner « les bonnets rouges » comme co-organisateur… sans préciser bien sûr qu’il s’agit d’un comité local lyonnais animé par les Identitaires. Après avoir par deux fois appelé sur son site à participer à la manifestation, Dieudonné se voit confronté à l’hostilité de Riposte laïque et reste très discret sur ses intentions.
Une seule solution : la mobilisation !
L’extrême droite entend reprendre la rue. Pour s’en convaincre, il suffit de voir les collages massifs réalisés dans Paris ces derniers jours. Lui barrer la route commence déjà par lui contester les murs. Passer à l’offensive passe par la mobilisation sur nos lieux de travail, nos facs, nos lycées, et nos quartiers.
La manifestation organisée à Arcueil contre le Front national samedi 18 janvier a réuni plus de 400 personnes (cf. article page 10). Ce succès est le fruit d’une mobilisation de plusieurs semaines qui a permis d’agréger bien au-delà du cercle des antifascistes déjà convaincus. Ce travail de quartier est indispensable : il n’y aura ni raccourci ni évitement.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
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