Veille des outils de répression
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Re: Veille des outils de répression
P'tain,Nico,les pavés que tu nous balance ,toi je pari que t'es un vieux qu'a fait 68.
dug et klin- Messages : 813
Date d'inscription : 07/02/2012
Localisation : quelque part entre St-Malo et Collioure en passant par Sarlat
Re: Veille des outils de répression
En 2007, nous relevions dans un manifeste pour l'abolition de la carte d'identité, l¹existence d' « une opposition fragmentée et parcellaire aux pièces d'identité biométriques et électroniques, au fichage ADN, à la biométrie, aux RFID, à la vidéosurveillance, et récemment aux tests génétiques prévus par la loi sur l'immigration, ainsi qu'à l'interconnexion des données administratives ».
« Rien ne sert de combattre ces nouveaux modes de contrôle - informatiques, biométriques, génétiques, disions-nous, si l'on n¹en finit pas avec les registres et pièces d'identité imposés voici 500 ans par l¹Etat, et qui en constituent le modèle et la matrice. »
Un lustre plus tard, alors que dans le brouhaha d¹une campagne électorale pour la direction de ce même Etat, le parlement vient d¹adopter une nouvelle carte d'identité biométrique numérique, avec deux puces RFID, et la mise en place d¹un registre national des informations contenues dans cette carte soit le fichier biométrique de 45 millions de Français nous persistons de plus belle.
Dans ce nouveau texte du Mouvement pour l'abolition de la carte d'identité (MACI), « Contre le recensement », nous appelons au boycott, au sabotage et à l'abolition des collectes de données, afin d'extirper à la racine l'emprise étatico-technologique.
http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=359
Merci de faire circuler, Pièces et main d¹oeuvre
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Guéant et Bauer à la chasse aux empreintes faciales
Les contours de la LOPPSI-3, la prochaine loi sur la sécurité intérieure qui devrait donner le ton de la campagne présidentielle, se matérialisent plus nettement. D’abord avec la sortie fort opportune d’un « Livre Blanc » signé par l’incontournable Alain Bauer, et ensuite par le service après-vente assuré en personne par le Sinistre de l’Intérieur Claude Guéant.
Au programme, en vrac : inscrire dans la loi un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans, alourdir les peines planchers, exploitation du vidéoflicage pour créer un fichier des « empreintes faciales », traiter les manifestants comme des hooligans, etc.
Ce fameux « Livre Blanc » (doc PDF – bizarrement absent du site du ministère) est en fait co-signé par le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, et Alain Bauer, véritable fou du Roi en matière de sécurité, publique comme privée.
A la fois consultant privé (gérant du cabinet AB Associates) et « bénévole » de l’action publique (il affirme en effet que toutes ses responsabilités au service du gouvernement ne sont pas rémunérées… ben voyons — sa « chaire de criminologie » au CNAM doit le contenter), Alain Bauer est surtout à la tête d’une « bande organisée » qui recrute même jusque dans les rangs de l’ex-groupe d’ultra-droite Occident, qui se réclamait dans les années 60 du « nationalisme blanc et chrétien », farouchement anticommuniste et nostalgique de l’Algérie française. C’est ce qu’a si bien montré le sociologue Mathieu Rigouste dans son dernier ouvrage « Les marchands de peur » (Libertalia, 2011).
Il entretient pourtant toujours un pseudo « paradoxe », résumé dans un papier du journal en ligne Owni: « les ministères de l’Intérieur successifs n’ayant de cesse de faire le contraire de ce qu’il dit, ou de refuser de l’écouter ».
Abonné aux émissions de télé comme « C dans l’air » sur France 5 — animé par le journaliste « néoconservateur » Yves Calvi (décrit ainsi dans le bouquin de Rigouste), acolyte de Pernault face au président Sarkozy il y a quelques jours en direct de l’Élysée —, comme de « Ce soir ou jamais » sur France 3, Bauer a en effet le verbe facile et a appris à se démarquer des formules toutes faites de nos gouvernants. Par exemple : il sait que la vidéosurveillance n’est pas une fin en soi, il réclame une étude « indépendante et scientifique » sur son impact réel. Mais il continue en même temps son œuvre « bénévole » au service des mêmes gouvernants. Paradoxal ou tout simplement girouette de luxe, machiavélique et calculateur?
Guéant, lui, pour sa part, a déblayé le terrain dans un entretien au journal Le Monde — chacun son tour, Le Figaro n’était pas dispo ce jour-là, sans doute. Dans son explication de texte, il teste la riche idée de foutre un PV aux parents irresponsables. Le couvre-feu total pour les moins de 13 ans n’est pas évoqué, mais ça y ressemble:
Compte tenu de l’incapacité de certains parents à prendre convenablement en charge l’éducation de leurs enfants, il faut que nous réfléchissions avec l’éducation nationale à un dispositif de prévention plus approfondie. (…) C’est pourquoi je souhaite créer une contravention à l’égard des parents qui laissent leurs enfants de moins de 13 ans seuls dans la rue la nuit après 23 heures. Le montant doit être dissuasif : 150 euros par exemple.
Ensuite, coup classique qui ravira Eric Ciotti : « si cela ne suffit pas (…), je souhaite qu’ils s’engagent par la signature d’un contrat de responsabilité parentale, avec suspension possible des allocations familiales en cas de non-respect des termes de ce contrat ». Un contrat prévu depuis seulement 4 ans, qui n’a convaincu personne et qu’on ressort du chapeau pour jouer aux Pères La Pudeur (petite piqûre de rappel ici).
Les peines plancher ?
Pour l’avenir, il y a le problème de l’effectivité des peines. Il y a aussi matière à poursuivre dans le développement de peines planchers que l’on peut appliquer à d’autres cas que ceux qui sont actuellement prévus.
Il prône donc leur élargissement alors que le bilan de cette « réforme » de 2007 n’a jamais fait l’unanimité (la timide Union syndicale des magistrats l’a même vertement critiquée dans ce papier de Slate.fr).
Dans le Libre Blanc, le recours croissant aux techniques numériques fait bien entendu partie du paysage. Il est donc question de ce 3ème fichier biométrique d’antécédents, aux côtés du FAED (empreintes digitales) et du FNAEG (génétiques), à savoir les « empreintes faciales » (page 25):
Restructurer les fichiers locaux pour créer un troisième grand fichier de police technique reposant sur l’image du visage : la base nationale de photographies. Développer le recours aux logiciels de reconnaissance automatisée par l’image pour en faciliter l’exploitation et accélérer la résolution des enquêtes judiciaires disposant d’indices tirés de la vidéoprotection.
Ce fichier, ce sera une sorte de « CANONGE 2.0″. Le site de la LDH-Toulon a déjà rapporté les propos du chef de la police nationale, Frédéric Péchenard, cet été, sur l’intérêt de ce nouveau fichier d’identification. Qui permettrait, à terme, de reconnaître des personnes « à la volée », sans qu’ils en soient informés.
Plus loin (page 172), il est question de multiplier les croisements de techniques biométriques (« multimodales ») pour cerner au plus près les individus — tatouages compris:
… il est souhaitable de rendre les techniques d’identification encore plus précises et réactives, notamment en situation de mobilité, en développant les nouvelles biométries, en particulier au niveau du visage. Le système de traitement des procédures judiciaires (« TPJ ») sera ainsi bientôt complété par un outil de rapprochement des photographies, notamment dans le système CANONGE. … Il sera également possible de travailler sur d’autres particularités morphologiques et physiques, tels les tatouages.
… Enfin, les indices relevés sur les scènes de crimes étant souvent des traces partielles, notamment en termes d’empreinte digitale, il sera nécessaire, à l’avenir, de combiner ces différentes biométries afin d’améliorer la qualité des conclusions. La combinaison de données biométriques (doigts, visage, iris) est aujourd’hui déjà expérimentée dans certains pays, dans le cadre notamment de la délivrance des titres d’identité. Ces progrès pourront également se traduire, au niveau de l’enregistrement des données et de l’interrogation des bases centrales, lors des gardes à vues, par l’adaptation des bornes existantes en les rendant multimodales (visage, doigts, ADN, iris, voix…).
La carte Pasqua bientôt obsolète
Quant à exploiter le fichier de la future carte d’identité à puces, ce n’est pas mentionné dans le Libre Blanc (*). Mais Guéant y pense souvent en se rasant le matin. Comme l’a rappelé PCinpact cette semaine, cette nouvelle merveille de la neuropolice française, qui devrait ficher au bas mot 45 millions de « gens honnêtes », pourrait bien être un jour détournée de son usage d’origine pour faire l’objet de « recoupements » à des fins criminelles. Détourner la finalité d’un fichier, rappelons-le, est en soi un délit pénal passible de prison ferme. Pas grave… Même si la CNIL prévient aujourd’hui contre ce fâcheux précédent, Guéant a dit aux députés :
« … la reconnaissance faciale, qui n’apporte pas, à l’heure actuelle, toutes les garanties de fiabilité nécessaires, est une technologie qui évolue très rapidement : on peut donc penser que, très bientôt, elle sera aussi fiable que la reconnaissance digitale. »
Au passage, cette future CNIE devrait comporter non pas 2, mais 8 empreintes de doigts. Exactement comme le prévoyait le passeport biométrique — dont la base de données TES communiquera naturellement avec celle de la CNI. Or, qu’a-t-on appris cette semaine du côté du Conseil d’Etat? Il a censuré en partie ces dispositions — 6 ans après le décret… —, notamment le fait d’enregistrer les empreintes de 8 doigts (au lieu de 2) dans un fichier centralisé. Bizarrement, le Conseil d’Etat n’exige pas la destruction des données ainsi illégalement collectées!
Enfin, l’autre disposition notable du Livre blanc évoque « la mutation des phénomènes revendicatifs » et cible les « perturbateurs habituellement violents ». Pour ceux qui suivent, c’est en droite ligne des mesures européennes visant à ficher les « fauteurs de trouble » d’orientation essentiellement « gauchistes », comme nous le révélions ici même.
Gaudin et Bauer s’empressent alors de rappeler un petit détail : « même si la protection constitutionnelle du droit de manifester impose que les limitations en la matière soient strictement encadrées et motivées ». Détail si anodin que la France ne s’est jamais distinguée dans le traitement de choc des rassemblements. Non, jamais.
La proposition du « paradoxal » Alain Bauer est alors exprimée très clairement : ériger des listes de personnes interdites de séjour lors de manifestations. Exactement comme on interdit de stade des supporters de foot réputés violents. Verbatim (pages 150-151):
… il serait utile de faciliter la mise à l’écart du parcours d’individus déjà mis en cause sur la base d’éléments circonstanciés, soit en raison de leur comportement d’ensemble à l’occasion de manifestations récentes, soit du fait de la commission d’un acte grave à l’occasion d’une précédente manifestation.
Serait transposée à l’ordre public la logique des interdictions administratives et judiciaires, qui ont fait la preuve de leur efficacité pour combattre le hooliganisme lors des manifestations sportives. Le préfet ou le juge judiciaire pourraient donc interdire, par arrêté ou jugement motivé, aux personnes constituant une menace pour l’ordre public de se trouver à proximité d’une manifestation de voie publique, dans un périmètre et un créneau horaire déterminés, et si nécessaire leur imposer de répondre à une convocation au commissariat ou à la brigade de leur domicile à l’horaire de la manifestation.
Les agissements en cause devraient avoir été commis à l’occasion de manifestations de voie publique. Comme pour les interdictions de stade, une interdiction administrative ne pourrait excéder 6 mois. Bien évidemment, les garanties juridiques habituelles s’appliqueraient : procédure contradictoire préalable et droit au recours juridictionnel. (…)
Il conviendrait donc de définir une nouvelle incrimination pour la participation à une manifestation non déclarée ou interdite et de réexaminer le niveau de sanction pour la participation à une manifestation interdite.
Une proposition très sérieuse en ce sens ayant été formulée l’an passée par le très démocratique gouvernement de Silvio Berlusconi.
—-
(*) La CNIE est en phase de création grâce à la loi sur l’identité numérique qui était le 3 novembre en 2ème lecture au Sénat. Les sénateurs ont apparemment rejeté en bloc (à part quelques exceptions) la possibilité d’utiliser le fichier de cette carte à des fins judiciaires. Mais l’Assemblée avait pourtant voté pour… On attend donc l’arbitrage final.
MISE A JOUR 26/12/11: l’Assemblée a rétabli la possibilité, le 13/12/2011, de fouiller dans les fichiers des papiers d’identité à des fins judiciaires. Ce qui ne garantit pas vraiment leur « fiabilité », mais ça c’est une autre histoire…
Pour un aperçu de la LOPPSI-3, lire cette analyse de Pièces et main d’oeuvre (19/07/2011).
A propos de biométrie faciale lire aussi Les 12 salopards de l’identité numérique.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
http://www.lagazettedescommunes.com/83988/accuse-de-ficher-des-musulmans-un-maire-ump-denonce-des-propos-outrageants/
http://fr.news.yahoo.com/val-doise-mairie-saint-gratien-suspect%C3%A9e-davoir-fich%C3%A9-135339053.html
Le maire UMP de Saint-Gratien (Val d'Oise), Jacqueline Eustache-Brinio, accusé par une association d'avoir "fiché" des musulmans en faisant relever leurs numéros de plaques d'immatriculation, a démenti mardi 8 novembre 2011 toute opération de "fichage", dénonçant des "propos outrageants".
« Nous avons procédé à un relevé de numéros de plaques, dans le cadre d’une procédure judiciaire. Mais les propriétaires des véhicules n’ont à aucun moment été identifiés », a expliqué Mme Eustache-Brinio lors d’une conférence de presse, niant formellement toute opération de « fichage » des fidèles musulmans.
« Des propos outrageants ont été prononcés à mon encontre », a ajouté l’édile, dénonçant des « pressions » d’un « petit groupe absolument pas représentatif de la communauté musulmane » de Saint-Gratien. « Je vais réfléchir quant aux suites à donner à ces déclarations », a-t-elle assuré, sans plus de précisions.
L’association franco-musulmane de Saint-Gratien (AFMSG), qui a saisi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), accuse l’édile d’avoir « fiché » des fidèles réunis dans une salle de la commune le 16 août en demandant à des policiers municipaux de relever leurs numéros de plaque d’immatriculation.
L’AFMSG est engagée depuis plusieurs mois dans un bras de fer judiciaire avec la mairie de Saint-Gratien à propos de la location ponctuelle d’un gymnase pendant le ramadan, afin que les personnes âgées, handicapées ou non véhiculées de la commune puissent bénéficier d’une salle de proximité.
Une première décision du tribunal administratif de Cergy (Val d’Oise) a donné raison à l’ASFMG le 8 août, obligeant la mairie à mettre une salle à disposition de l’association.
« La commune a introduit un recours. La procédure judiciaire continue », a indiqué Mme Eustache-Brinio, selon qui le relevé des plaques d’immatriculations, visait à « démontrer que les personnes présentes venaient pour la plupart de départements voisins » et étaient « majoritairement véhiculées ».
Interrogé début novembre par France Bleu 107.1, le président de l’AFMSG, Ali Messis, avait dénoncé une opération de stigmatisation, estimant « qu’il aurait été peut-être plus judicieux de demander (aux fidèles) d’arborer un croissant vert sur (leurs) habits ».
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
http://pasdebavure.eklablog.net
Ce jeudi 15 Mars à Tours,
La justice sarkocrate et bourgeoise a une fois de plus édicté sa vérité.
La manifestante frappée sous l'oeil des caméras de télévision et des fachos lors de la Gaypride 2011 à Tours, doit être punie pour la charge policière, lourdement.
Les juges ont retenu l'accusation de Violences sur agent (niées par l'accusée, sans preuve et bien sûr sans séquelle pour la partie civile) et ont ajouté la Rébellion (demande du Procureur en cours d'audience), à propos des 2 supposés coups de tête. Les peines inculquées sont de 3 mois de sursis (pour une personne jusqu'alors sans antécédent, comme ça elle en aura !), auxquels s'ajoutent 800€ à verser à Cédric Darchy le civil matraqueur au front immaculé, plus 500€ en remboursement de l'avocate de celui-ci.
S'ils espèrent nous rendre isolé-es, muet-tes et impuissant-es, sachons rendre leurs matraques et leurs lois caduques !
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Vidéoprotection à Neuilly: le PS dénonce une " surenchère sécuritaire " AFP 10.03.2012
La candidate PS à l'élection législative dans la circonscription de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Marie Brannens, dénonce samedi une "surenchère sécuritaire" dans l'ancien fief de Nicolas Sarkozy après l'inauguration d'un dispositif de vidéoprotection. | Valery Hache
La candidate PS à l'élection législative dans la circonscription de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Marie Brannens, dénonce samedi une "surenchère sécuritaire" dans l'ancien fief de Nicolas Sarkozy après l'inauguration d'un dispositif de vidéoprotection.
"La surenchère sécuritaire de Jean-Christophe Fromantin est déplorable", a fustigé Mme Brannens dans un communiqué. "Alors que Neuilly compte un taux de délinquance inférieur à la moyenne du département, celui-ci a cru bon d'installer un réseau de caméras de vidéosurveillance et va équiper les policiers municipaux d'armes de poing".
Neuilly-sur-Seine est la vingtième ville du département des Hauts-de-Seine à s'équiper de caméras de vidéoprotection - vingt-quatre au total - réparties sur l'ensemble de son territoire, au niveau des entrées de ville, sur les grandes artères, dans les rues commerçantes ainsi qu'aux abords des établissements scolaires.
Quelque 700.000 euros ont été investis pour la création de ce dispositif de caméras reliées à deux centres de supervision, situés dans les locaux de la police municipale et de la police nationale.
Outre ce dispositif, les quarante policiers municipaux de Neuilly seront chacun équipé d'un pistolet à la fin de l'année.
La candidate socialiste a estimé que "les sommes investies sont considérables pour un résultat insatisfaisant puisqu'en général les problèmes sont déplacés vers les rues adjacentes, ce que l'on appelle +l'effet plumeau+", écrit-elle.
Disant se "battre pour que les missions de la police municipale restent dans une logique de proximité et de prévention", Mme Brannens a ajouté s'opposer à "la généralisation de l'armement des policiers municipaux".
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Toulouse: le tueur au scooter trahi par son "traqueur" anti-vol Romain Rosso, 21/03/2012
Le tireur présumé de Toulouse et Montauban a utilisé le TMax 530, un sccoter puissant, qui contient une puce fonctionnant avec des ondes radio permettant la géolocalisation.
C'est par la puce fonctionnant avec des ondes radio qui équipe les scooter Yamaha TMax 530 puissant que les enquêteurs ont remonté la piste du tueur de Toulouse et de Montauban.
Le scooter du tueur présumé des assassinats de Toulouse et de Montauban est l'une des pistes déterminantes ayant conduit les enquêteurs à le localiser. Ce Yamaha T-Max 530 est le modèle le plus récent de ce best-seller de la marque. Une machine aussi facile à conduire et très puissante. Revers de la médaille, il est utilisé par les voyous... Qui ont une fâcheuse tendance à le voler pour réaliser leurs méfaits.
Si bien que, dans sa dernière version, le 530, commercialisé depuis la mi-décembre (fin janvier, pour le modèle ABS), le T-Max est désormais équipé, de série, d'un "traqueur": un système de géolocalisation permettant aux policiers de le repérer en cas de vol. Yamaha Motor France a souscrit un partenariat avec la société I.C.A Security, qui dispose d'un fichier national. Selon nos informations, les policiers se seraient rapprochés de cette dernière. Interrogé mardi, dans l'après-midi, la direction n'a pas souhaité répondre aux questions de L'Express.
Ce système équipe également les voitures de luxe, comme les sportives de la marque Audi. Grand comme un paquet de cigarette, il est placé à des endroits discrets et difficilement accessibles dans le véhicule. Il ne fonctionne pas avec un GPS mais par des ondes radios, beaucoup plus efficaces.
Le tueur présumé le savait. Il aurait notamment contacté un concessionnaire Yamaha de la région toulousaine pour savoir comment on pouvait désactiver ce traqueur. C'est ainsi, notamment, que les policiers sont remontés jusqu'à lui. Cette personne avait également demandé comment démonter le carénage du véhicule. A Montauban, le 15 mars, le tueur circulait sur un scooter noir, à Toulouse, le 19 mars, il était blanc
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Le Conseil constitutionnel censure un fichier censé lutter contre les usurpations d'identité Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 22.03.2012
Le Conseil constitutionnel a censuré, jeudi 22 mars, invoquant l'atteinte au respect de la vie privée, la création d'un mégafichier qui était une disposition phare d'une proposition de loi instaurant une carte d'identité biométrique pour lutter contre les usurpations d'identité.
Les "Sages" ont estimé que ce fichier central "porte au droit au respect de la vie privée une atteinte qui ne peut être regardée comme proportionnée au but poursuivi". Ils évoquent notamment le caractère "sensible" des données enregistrées dans un tel fichier, et la possibilité de les interroger "à d'autres fins que la vérification de l'identité d'une personne".
Outre la disposition sur le fichier, le Conseil constitutionnel, qui a donné son feu vert à la nouvelle carte d'identité biométrique, a aussi censuré un article qui donnait à la carte nationale d'identité la fonction de signature électronique, "ce qui la transformait en outil de transaction commerciale", explique le Conseil dans un communiqué.
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) avait rendu publiques, en octobre, ses observations - critiques mais à valeur purement consultative - sur la proposition de loi relative à la protection de l'identité.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Bernard Squarcini et la Corse
Extrait de « L’Espion du Président », d’Olivia Recasens, Didier Hassoux et Christophe Labbé, éditions Robert Laffont.
La méthode Squarcini est aussi celle d’un monopole. Dès qu’il s’agit de la Corse, le chef de la DCRI n’est apparemment pas partageur. [...] Cette « exclusivité », ce monopole au demeurant revendiqué et assumé, permet au Napoléon du renseignement intérieur d’être incontournable dès qu’il s’agit de la Corse.
Michèle Alliot-Marie en sait quelque chose. Lorsqu’elle était ministre de l’Intérieur, elle tenait tous les jeudis soir une réunion sur le sujet dans son propre bureau de la place Beauvau. Outre le DCRI, le directeur général de la police, son homologue de la gendarmerie, le responsable de l’Unité coordination de la lutte anti-terroriste, le directeur de cabinet de la présidence de la République et celui du préfet de police de Paris étaient conviés. Semaine après semaine, ils avaient droit au « show de Squarce ».
« Il était bluffant, largement au-dessus du lot, impressionnant de maîtrise », reconnaît un des participants, qui a gardé en mémoire le souvenir précis d’une de ces réunions.
« Il était question de l’organisation imminente d’une conférence de presse clandestine en Corse. Les natios menaçaient de faire sauter des lotissements en cours de construction. La ministre demande aux gendarmes de mettre des caméras de vidéosurveillance sur les chantiers et les sentiers environnants. C’était non seulement techniquement impossible mais totalement disproportionné. Le Squale est alors intervenu pour dire en substance : ne vous inquiétez pas, je m’en occupe. Personne n’a osé le contredire. Et nous n’avons plus entendu parler de cette conférence de presse… »
« Monsieur Corse », fort de la confiance du politique, peut griller la politesse à ses concurrents. Les gendarmes, très bien implantés sur l’île de Beauté, semblent les premiers à en faire les frais.
L’un d’entre eux s’en plaint en ces termes : « Parfois, il m’est arrivé de me sentir surveillé lors d’une enquête », raconte un gradé.
« Des individus que vous êtes censé taper au petit matin disparaissent subitement. Je me souviens de Maurice Costa, lié à la Brise de mer. On devait l’interpeller : lorsqu’on est allé le chercher il n’était plus chez lui. La veille, il avait reçu un coup de téléphone fort opportun. Un correspondant lui recommandait d’éteindre son portable puis de le rejoindre immédiatement. Sur les fadettes, nous avons découvert que le correspondant en question était un policier.
Un autre jour, nous arrivons les premiers sur un double homicide. Mais ce sont les flics intervenus deux heures après, qui, contrairement aux usages, sont saisis de l’affaire. »
Excédé, le gradé lâche :
« Lorsqu’ils ne sabotent pas nos enquêtes, les poulets nous les confisquent. »
Au fond, Bernard Squarcini n’a rien inventé. Il n’a fait que reproduire ce qu’il avait appris de ses glorieux aînés. Son modèle, c’est Pasqua. C’est d’ailleurs lui qui l’a recruté, l’a fait monter à Paris via Daniel Léandri, alias « le Tondu ». Le père de Daniel Léandri était déjà dans la boutique Police où il avait côtoyé le père de Charles Pasqua. Corse, conseiller spécial du ministre et brigadier-chef de son état, Léandri junior a vite fait de repérer le jeune Squarcini et d’en faire le sous-directeur de la recherche aux RG. A ses côtés, Squarce a pu développer ses prédispositions, notamment une connaissance parfaite de la géographie insulaire.
« Pour bien comprendre la Corse, il faut savoir de quel village sont les hommes », explique un avocat ajaccien.
« Le Squale connaît les zones d’influence de telle ou telle famille, dans quel village sont enrôlées les petites mains de la Brise ou du FLNC, il sait, par exemple, que c’est dans la vallée d’Olmeto, chez Michel Tomi, que sont recrutés tous les croupiers et autres barmaids des cercles de jeux parisiens. Squarcini, c’est une encyclopédie ».
Une encyclopédie dotée d’une connaissance in vivo. Car, comme son mentor Léandri, le Squale se mouille. « Il n’hésite pas à aller au contact des voyous », raconte un de ses fonctionnaires de la DCRI.
« Il est dans une logique de flic qui bosse sur le grand banditisme. A mon sens, ce n’est pas le boulot d’un directeur de renseignement. Mais c’est dans son caractère. D’abord, il a été élevé comme cela. Et puis, depuis l’arrivée de Sarkozy, il pense être fort, très fort, trop fort peut-être. Il ne se rend plus compte. Je ne dis absolument pas qu’il est corrompu. Je dis qu’il est compromis. »
Une accusation que Bernard Squarcini réfute vigoureusement. D’ailleurs, contrairement à son modèle Léandri, aucun tribunal ne l’a jamais condamné.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Nationaliser les « grandes oreilles », une bonne idée ?
Chaque jour, en France, de 4 à 4500 interceptions de données (téléphoniques, SMS, Internet) judiciaires sont confiées à une poignée d'entreprises privées. Michel Besnier, PDG de Elektron, numéro 1 français du marché avec environ 40 % du volume des écoutes en France, plaide sa cause au Nouvel Economiste (voir « A chacun son rôle et son métier »).
La future plateforme nationale d’écoute et d’interception de justice centralisée (PNIJ, confiée à Thalès et qui sera lancée en 2013, "en lieu et place de celles des indépendants, moins perméables aux interventions politiques", et censée coûter moins d'argent, pourrait en effet entraîner la fermeture partielle ou totale de ces "boutiques" :
"Méconnu, le marché pèse plus d’une vingtaine de millions d’euros par an. Sa “nationalisation” entraînerait ainsi la disparition de plusieurs PME et de plusieurs centaines d’emplois. Accessoirement.
En France, il y a 5 fournisseurs privés comme Elektron qui assurent la mise à disposition des plateformes, leur évolution technologique, leur maintenance, la fourniture du hardware, la R&D, la formation et la proximité avec l’enquêteur, et enfin l’interface avec les opérateurs et la Direction des interceptions de justice (DIJ). Les 5 sociétés présentes sur le marché dans ce domaine opèrent une trentaine de plateformes d’écoute, et assurent 90 % des volumes."
Au-delà de l'incongruité de cette quasi-nationalisation, à rebours de la "libre concurrence" prônée par l'actuel gouvernement, les scandales IKEA & Disney des "tricoches" (fiches de police vendues par des gendarmes ou policiers à des entreprises privées) montrent que les barbouzes émargent tout autant dans le public que dans le privé (à ceci près que les "privés" en question sont aussi souvent d'anciens gendarmes, policiers ou membres des services de renseignement).
Mais vous, vous feriez plus confiance à des entreprises privées mises en concurrence, ou à des fonctionnaires assermentés travaillant sur une plateforme centralisée ? Je serais curieux de savoir ce qu'en pensent ceux qui, tant dans le privé que dans le public, travaillent dans le domaine de l'interception, et sont confrontés de près à ces questions.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Services secrets à la mode socialiste 3 avril, Philippe Leymarie
« Une astuce de sous-préfecture » : c’est en ces termes que le ministre français de la défense, Gérard Longuet, a brocardé la demande de la commission sénatoriale pour le contrôle de l’application des lois, d’entendre Erard Corbin de Mangoux, directeur général de la sécurité extérieure (DGSE) et Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur (DCRI), sur l’affaire Merah. Ces chefs des principaux « services secrets » devaient cependant être auditionnés à partir du 4 avril par la délégation parlementaire au renseignement, jugée seule compétente, mais qui – depuis sa création en 2008 – n’a fait preuve ni de pugnacité, ni de pédagogie ou de sens de la communication, au point que son existence est quasiment ignorée, et son rôle réel de contrôleur fort douteux.
Le massacre par Mohamed Merah de militaires d’origine maghrébine et d’écoliers de familles juives, à Montauban et Toulouse, au nom d’Al-Qaida – alors que depuis 1996, la France n’avait connu aucun acte terroriste avéré de ce type sur le territoire national – a relancé le débat sur l’efficacité et les éventuelles failles des services de renseignement.
Sur l’affaire Merah en particulier, il a été demandé :
dans quelles conditions la DCRI a été au contact de Mohamed Merah, voire l’aurait pris un temps sous son contrôle, avec un rôle « d’indic », ce qui fait dire à un ex-directeur de la Direction de la surveillance du territoire (DST), Yves Bonnet, « Ce qui, personnellement, me paraît poser question, c’est que le garçon avait manifestement des relations avec la DCRI, comme on l’a appris à travers les déclarations de Bernard Squarcini lui-même. C’est-à-dire qu’il avait un correspondant au Renseignement intérieur. Alors appelez ça “correspondant”, appelez ça “officier traitant”… Je ne sais pas jusqu’où allaient ces relations, voire cette “collaboration” avec le service, mais on peut effectivement s’interroger sur ce point. […] Car ce qui interpelle, quand même, c’est qu’il était connu de la DCRI non pas spécialement parce qu’il était islamiste, mais parce qu’il avait un correspondant au Renseignement intérieur. Or, avoir un correspondant ce n’est pas tout à fait innocent. Ce n’est pas anodin [1]. »
pourquoi les écoutes dont Merah a fait l’objet ont été abandonnées (quatre mois avant les tueries) ;
ce qu’il en a été des allées et venues du jeune homme de la cité toulousaine des Izards en Afghanistan, au Pakistan ;
pourquoi, alors que Merah correspondait au profil de dangerosité défini par Bernard Squarcini – dans un entretien au Monde, le 7 mai 2011 (l’auto-radicalisation du « loup solitaire », un entraînement au Pakistan) –, n’a-t-il pas plus attiré l’attention des services de renseignement [2] ?
Bernard Squarcini répond à certaines de ces interrogations dans un long entretien avec Le Monde, le 23 mars dernier.
Possibles dérives
Sur les services, plus généralement, des interrogations ont surgi :
quels sont les critères de dangerosité, susceptibles de déclencher une action préventive (enquête, infiltration, détention éventuelle) ?
quel est le degré de communication et d’échanges entre les renseignements français et leurs homologues pakistanais ou américains, ainsi qu’entre les services intérieur et extérieur français eux-mêmes ?
dans quelle mesure le partage se fait (ou la confusion s’entretient…), entre l’antiterrorisme pur et dur, ou un dossier plus politique comme l’affaire de Tarnac [3], ou encore une affaire uniquement politique comme celle des « fadettes » des journalistes du Monde – des dossiers dans lesquels est impliquée la même DCRI (née de l’absorption par l’ex-DST, d’une partie des anciens Renseignements généraux [RG], réforme voulue et suivie de près par Nicolas Sarkozy, ancien ministre de l’intérieur devenu président, qui a placé ses proches à la tête de ce nouvel organisme) ?
et quel est le bilan, finalement, de ces quatre ans de DCRI - le « FBI à la française » - qui mêle le renseignement et le judiciaire, avec la possibilité de déclencher des poursuites en amont d’une action terroriste potentielle, gage d’efficacité mais aussi de possibles dérives.
Belle blonde
Dans une enquête publiée en janvier dernier, L’Espion du Président (Robert Laffont), les journalistes Olivia Recasens, Christophe Labbé et Didier Hassoux exhument un élégant propos de Bernard Squarcini, le « squale » de Sarkozy, qui avait été chargé par le président de fusionner les services de renseignement intérieur : « J’ai réussi à mettre en commun la rigueur des ST et le bordel des RG. J’ai récupéré deux mémères, j’en ai fait une belle blonde. Que beaucoup, dans le monde, voudraient avoir dans leur plumard. »
Selon ces journalistes, la DCRI, pour mener ses investigations, peut notamment s’appuyer sur un « groupe des opérations spéciales », où certains techniciens sont spécifiquement chargés des « sonorisations », d’autres ont pour mission de « casser » des ordinateurs et de siphonner des disques durs ou encore de procéder à des écoutes illégales depuis une base en Essonne – le tout dans des conditions douteuses de légalité.
D’où aussi une série de questions sur la transparence et le contrôle de ce « FBI à la française » :
pourquoi la création de ce puissant service unifié de renseignement intérieur n’a-t-elle fait l’objet d’aucune consultation du parlement ?
pourquoi l’accumulation des questions à propos des failles éventuelles des services ne débouche-t-elle sur aucun débat, alors que, dans n’importe quel pays, selon certains, elles auraient mené à la création d’une commission d’enquête, ou au moins d’une mission d’information parlementaire ?
et à propos de Parlement, alors que de nouvelles lois pour lutter notamment contre l’apologie du terrorisme sont annoncées par le président-candidat Sarkozy, pourquoi continuer à empiler des textes réglementaires sans s’assurer au préalable de leur degré réel d’application (ce qui était la démarche de la commission sénatoriale à laquelle les auditions des chefs des services ont été refusées) ?
Pragmatisme revendiqué
Du côté de l’opposition, dans ce domaine du renseignement, un Groupe d’étude et de réflexions sur le renseignement a exploré pendant près d’un an les développements souhaitables au cas où les socialistes viendraient au pouvoir. Ces propositions – qu’on prendra comme un élément de débat plus qu’un véritable programme du candidat du PS, François Hollande – sont résumées dans un « essai » publié l’an dernier par la Fondation Jean Jaurès, sous la signature de Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère et secrétaire national du PS chargé de la sécurité, et Floran Vadillo, un chercheur spécialiste du renseignement.
Les auteurs se réclament d’un « pragmatisme revendiqué, allié au rappel de principes et d’objectifs incontournables », qui permet seul de « concilier efficacité et impératifs démocratiques », ne souhaitant pas « enfermer les services dans un carcan administratif ou politique que favorisent bien souvent ces exercices programmatiques ».
« Le temps n’est plus comme en 1978, où le Parti socialiste semblait totalement ignorant de ces sujets et laissait libre cours à ses peurs et phantasmes », écrivent-ils en préambule. Ils rappellent que le programme commun de la gauche, par exemple, se contentait de promettre que « les polices parallèles seront dissoutes ; le S.D.E.C.E. [ancêtre de la DGSE] sera supprimé », et d’envisager des mesures presque aussi drastiques à l’encontre de la DST et des RG – fondus en 2008, sur décision du président Sarkozy, pour former la DCRI.
« Aujourd’hui, ajoutent-t-ils, dans le cadre de la préparation de l’échéance électorale de mai 2012, le réalisme est de mise sans pour autant que soient reniées les valeurs que porte la gauche (…). Si les services de renseignement ne jouissent pas de la capacité de “sauver le monde”, de renverser les rapports de force ; à l’inverse, l’image qu’ils renvoient parfois d’officines spécialisées dans les “coups tordus” ne correspond pas à la réalité, en dépit de la forte tentation que peut exercer ce genre de pratiques. »
Outils régaliens
Les auteurs affirment que les services de renseignement, « outils régaliens par essence », sont nécessaires à la bonne marche de l’Etat, à la sécurité du territoire national, ou à la défense de la démocratie et des citoyens ; leur autre fonction étant de venir en appui d’une politique de sécurité, d’une politique internationale, d’un positionnement stratégique de la France dans le monde, sur son territoire et face à différentes entités nationales et infranationales : « Les services doivent, pour cette raison, bénéficier de directives claires… Leur potentiel réside dans l’intérêt que leur porte l’autorité politique, la place qu’elle leur réserve dans son processus d’information et sa prise de décision. »
Dans cette optique, Urvoas et Vadillo regrettent la marginalisation du premier ministre ; elle a, sous Nicolas Sarkozy, atteint « un niveau d’intensité jusqu’alors inconnu », le président de la république ayant « personnalisé l’usage des services de renseignement », et ainsi « jeté le soupçon sur le plus anodin de leurs agissements, et sur sa propre légitimité à intervenir dans ce domaine ».
A gauche en revanche, relèvent-ils, « on plaide invariablement pour une conception plus équilibrée qui réserverait au chef de l’Etat une primauté décisionnelle, tout en protégeant la fonction d’éventuelles crises et en assurant une capacité de contrôle démocratique, juste contrepoint à l’irresponsabilité politique de l’hôte de l’Élysée ».
Le suivi du parlement
D’où la série de propositions que formulent les auteurs, d’abord d’ordre général :
vote d’une loi créant un corps juridique à la « communauté française du renseignement » et précisant les modalités de coordination et de contrôle des services spécialisés ;
reconfiguration du Conseil national du renseignement et du rôle du Coordonnateur national ;
création d’un Secrétariat général du renseignement rattaché au premier ministre (constitué à partir de l’actuelle structure de renseignement présente au sein du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, SGDSN).
Sur le plan du contrôle parlementaire (qui n’est pas assuré pour le moment, l’actuelle délégation ne s’occupant que du fonctionnement et des moyens des services, et non de leur activité, et étant soumise au secret-défense) :
élargissement de la composition de la délégation parlementaire au renseignement (dont la création a constitué un progrès, mais qui n’a exercé aucun contrôle réel) ;
création, sur le budget du Parlement, d’un Comité de suivi des services de renseignement placé auprès de la DPR et chargé (en tant qu’expert) du contrôle effectif des activités de renseignement.
Culture du renseignement
En matière de formation, recherche, recrutement, ils proposent une série d’inflexions :
reconfiguration et élargissement des missions de l’Académie du renseignement (qui sera intégrée au secrétariat général du renseignement) ;
efforts accrus pour une mobilité au sein de la fonction publique des membres des services (pour recruter en inter-ministériel) ;
formation par l’Académie des primo-accédants aux services de renseignement (avec création d’un cycle de formation initiale) ;
structuration d’un réseau d’experts et d’universitaires, interlocuteurs privilégiés des services ;
développement d’une culture nationale du renseignement (par des sessions ouvertes à certains chefs d’entreprise, hommes politiques, universitaires, journalistes) ;
développement des études de renseignement (retour d’expériences, recherches universitaires, etc.) ;
nomination des directeurs de service pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois (pour inscrire l’action dans la durée) ;
organisation de la communication des services de renseignement (actuellement embryonnaire).
L’étude propose également une série de mesures à destination des services eux-mêmes, comme une évaluation de la réforme de juin 2008 portant création de la DCRI, la création d’une Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), des efforts accrus concernant le recrutement et la formation des membres de la Sous-direction à l’information générale ou SDIG (la fraction des RG rescapée de la fusion au sein de l’ex-DST), qui devra en outre intégrer la direction du renseignement de la police parisienne (DRPP), ou encore le retrait de la compétence de lutte contre l’immigration clandestine à cette même DRPP, et la restauration de la compétence générale de la gendarmerie nationale.
Agents militaires
Les services dépendant du ministre de la défense n’ont pas été oubliés par les réformateurs socialistes qui préconisent une meilleure gestion des ressources humaines de la DGSE, avec la structuration d’un réseau d’experts ; des efforts également concernant le recrutement à la Direction du renseignement militaire (DRM) qui devra être plus ouvert ; une évaluation de l’activité de la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD), etc.
La dernière série de propositions concerne « l’intelligence économique », avec un renforcement du rôle défensif des services de renseignement dans ce domaine longtemps ignoré ou sous-estimé ; la création d’une Agence française de l’information ouverte en matière économique ; le renforcement de la coordination des préfets en matière d’intelligence économique, avec des dispositifs régionaux d’alerte et de veille ; ou encore le vote d’une loi encadrant les activités privées d’intelligence économique ...
On trouvera, toujours sous la signature de Jean-Jacques Urvoas une notice explicative plus récente datée du 19 janvier dernier, sous le titre « La RG, la SDIG et après ? Rebâtir le renseignement de proximité ».
Notes
[1] La Dépêche du Midi, 27 mars 2012.
[2] Ainsi que se le demande entre autres François Heisbourg, conseiller à la Fondation pour la recherche stratégique, auteur du récent Espionnage et renseignement : le vrai dossier (Odile Jacob).
[3] Lire David Dufresne, Tarnac, magasin général, Calmann-Lévy, Paris, 2012.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Bernard Squarcini, le SAV du renseignement 27/03 Olivier Tesquet
Décryptage | Le grand patron de la DCRI, très critiquée lors de l'affaire Merah, sait y faire avec les journalistes d'investigation. Et avec L'Elysée, dont il est devenu un précieux porte-parole.
Jeudi 22 mars, 11h27. Le Raid lance l’assaut final contre l’appartement toulousain de Mohammed Merah, après 32 heures de siège. A peine le forcené a-t-il été abattu que la Direction centrale du renseignement intérieur, la DCRI, est prise dans le collimateur. Le « FBI à la française », créé à l’initiative de Nicolas Sarkozy en 2008 par fusion des RG (Renseignements généraux) et de la DST (Direction de la surveillance du territoire), n’aurait pas été capable de repérer le jeune homme, pourtant fiché – et entendu par les policiers du renseignement – depuis 2011. Le lendemain, c’est le grand patron, Bernard Squarcini, qui démine le terrain dans Le Monde. « Nous ne pouvions pas aller plus vite », se défend-il. Etonnant – et assez peu courant – de voir le directeur d’une structure réputée pour son mutisme monter au créneau dans une pleine page.
Dans L'Espion du Président, le livre d'enquête récemment consacré au « système » Squarcini, Olivia Recasens et Christophe Labbé du Point et Didier Hassoux du Canard Enchaîné décrivent le luxe de précautions qui entourent chacun de leur entretien avec l'un des 4 000 fonctionnaires de la DCRI, tous soumis au secret défense : « parcours sécurisés », ajustements de dernière minute, cabines téléphoniques. S'ils parlent, ils risquent la radiation. Le patron, lui, n'hésite pas à se montrer disert quand les circonstances l'imposent. Ne devant rendre de comptes qu'à l'Elysée, il a toute latitude pour jouer la partition du porte-parole.
Dans son enquête Tarnac, Magasin Général, le journaliste David Dufresne brosse le portrait d’un homme affable qui alimente savamment – et selon les besoins du moment – son cortège d’investigateurs de tous poils : « Un flic qui fait le spectacle, une source surinformée qui garantit le bon mot qui tue, un patron à gouaille, c’est toujours utile. » Depuis Montréal, Dufresne – qui a rencontré Squarcini à plusieurs reprises – nous dépeint un « personnage politique, malin, avec de la faconde, qui sait adapter son discours. » Gérard Davet, journaliste d'investigation au Monde (et accessoirement visé par les fameuses fadettes), dépeint de son côté un homme bavard mais aussi langue de bois qu'un responsable politique : « Depuis que je le connais, c'est à dire 20 ans, il a toujours parlé aux journalistes. Mais si vous lisez bien ses déclarations, il n'évoque jamais le cœur de son métier, il ne brise jamais le secret-défense. »
« C’est le service parapluie. » David Dufresne.
Passé aux RG (où l’on pratique le renseignement « ouvert ») avant de prendre la direction de la DST (où personne ne sait sur quoi travaille son voisin, comme à la DCRI), Squarcini désarçonne, louvoie, entre habileté et cynisme. Pour les enquêteurs du sérail, le Squale remplit un rôle de directeur de la communication, il organise le service après-vente. « Ils [les messieurs du renseignement] ont besoin de s’exprimer sur Merah », estime Gérard Davet. « C’est le service parapluie », renchérit Dufresne. « Ça ne me dérange pas qu’il voie des journalistes, mais ça me dérange si les journalistes ne dissèquent pas la construction de l’info. »
Le storytelling dans le plus pur style des hommes politiques rôdés au media training ? Dans l’affaire de Tarnac, Squarcini avait accepté de rencontrer Dufresne pour « exonérer son service » (l’expression est de l’auteur, ndlr). Dans le cas de Merah, il s’est répandu avec force détails dans Le Monde pour justifier son action, pile un mois avant le premier tour de l’élection présidentielle. Il sait que son destin est lié à celui de Nicolas Sarkozy, qu’il a décidé de servir fidèlement.
Désormais, l’espionnage de journalistes justifie tout au plus un entrefilet sur le site du “ Figaro ”.
Ce que personne ou presque n’a relevé, c’est que ce même 22 mars, le Squale (son surnom) de Levallois-Perret (le siège de la DCRI) a réclamé l’annulation de sa mise en examen dans l’affaire des fadettes... du Monde (quelques heures plus tôt, la justice avait décidé d'abandonner les poursuites contre le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, ndlr). Or, c'est ce scandale au sein du Landerneau médiatique – les factures téléphoniques des journalistes du quotidien épluchées par la police – qui avait provoqué l’ire de l'opposition, réclamant sa tête en décembre. Désormais, tous les yeux sont rivés sur Toulouse, et l’espionnage de journalistes justifie tout au plus un entrefilet sur le site du Figaro. Et puis c’est tout.
Après avoir écouté Le Monde, Squarcini lui parle. C’est le service police du quotidien qui, dès la fin de l’intervention du Raid, a sollicité Squarcini, et obtenu l’accord de la Place Beauvau.Son intervention aura suscité au moins autant de questions qu’elle a offert de réponses. En attendant sa prochaine sortie, pour les réclamations, vous pouvez envoyer un mail à etat-major.dcri@interieur.gouv.fr. Une bonne adresse de SAV.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
La vidéosurveillance s'installe à Marseille. 12/04, AFP
Un centre de supervision urbaine (CPU), contrôlant les images de 53 caméras de vidéosurveillance déjà installées dans l'hypercentre de Marseille, a été inauguré jeudi, première étape d'un vaste programme visant à la mise en place de 1.800 caméras à la fin 2014.
"C'est un outil exceptionnel", qui permettra "une plus grande réactivité" des forces de police et de la justice, et "un meilleur contrôle", a affirmé le sénateur-maire (UMP), Jean-Claude Gaudin.
En mai, il y aura 108 caméras, puis 180 d'ici à la fin de l'été, 360 début 2013, année durant laquelle Marseille sera capitale européenne de la culture (10 millions de visiteurs sont attendus, selon M. Gaudin), avant d'atteindre le chiffre de 1.800 au total fin 2014.
Pour l'instant limitées au centre-ville, installées à des "points stratégiques", ces caméras seront présentes à terme "dans tous les arrondissements", a précisé M. Gaudin.
Le CPU, exploité 24 heures sur 24 et sept jours sur sept par 38 agents répartis en six équipes, fonctionne dans les faits depuis le 1er avril dans des locaux provisoires, à la Friche de la Belle de Mai, avant son installation définitive dans le quartier de la Joliette.
Il a déjà permis "deux interpellations à la suite de flagrants délits", s'est félicité le directeur la police municipale de Marseille, Marc Labouz.
"Les résultats sont exceptionnels: les images sont des supports de preuves remarquables", a souligné M. Labouz, précisant qu'à Paris, en trois mois, pas moins de 700 interpellations en flagrant délit avaient été réalisées grâce à un tel système.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
POLICE PARTOUT, JUSTICE DE CLASSE !
Mardi 3 avril 2012, à Nantes, le tribunal correctionnel a prononcé la relaxe du policier mis en cause dans le tir de flashball ayant mutilé un lycéen en novembre 2007, lors d’une manifestation contre la loi LRU. Le policier était jugé pour avoir tiré avec un « lanceur de balles de défense » (LBD), un « super flash-ball » alors en expérimentation, sur un adolescent de 17 ans qui a perdu l’usage de son œil droit. Rappelons qu’en mars 2010, la Commission nationale de déontologie de la sécurité avait estimé que cette arme présentait « un degré de dangerosité totalement disproportionné ».
La justice reconnaît que le brigadier Mathieu Léglise est bien à l’origine du tir. Mais, à la demande du parquet, le tribunal considère que la responsabilité pénale du policier ne peut être engagée. Ce dernier a exécuté un ordre qui n’était pas « manifestement illégal ». Il n’est donc pas pénalement responsable (article 122-4 du code pénal).
Cette relaxe confirme que nos libertés - en l’occurrence de manifester- s’arrêtent là où la police exécute des ordres manifestement criminels même s’ils ne sont pas « manifestement illégaux ». Elle ignore toutes les irrégularités relevées tout au long des 4 années de procédure comme les mensonges du policier qui s’est maintes fois contredit pendant l’instruction et les dissimulations de preuve dont le juge lui-même s’est étonné durant l’audience.
La légalité dictée par les tribunaux et la répression policière n’ont jamais cessé de vouloir anéantir notre légitimité à combattre pour la justice sociale. Loin de nous intimider, cette décision renforce notre détermination et notre révolte.
CNT – Fédération des Travailleurs-euses de l’Education
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Contribution aux discussions sur la répression antiterroriste (.pdf)« Pour résoudre définitivement la question sociale, il(s) propose(nt) de partager l'humanité en deux parts inégales. Un dixième obtiendra la liberté absolue et une autorité illimitée sur les neuf autres dixièmes qui devront perdre leur personnalité et devenir en quelque sorte un troupeau Dostoievski ( Les possédés p 401) .. »
Cela ressemble au scénario de Globalia de Jean Christophe Ruffin . Au sortir de la seconde guerre mondiale, et la guerre froide : des dirigeants d'entreprises ont décidé de créer des marchés communs, ou certes un semblant de liberté parfaite ...Mais avec un prix très cher
Dans Globalia ( rassemblant différents pays ayant adhéré à l'idéologie capitaliste et consumériste, rassembler dans un unique super marché commun les individus se voient privés de toute veillité de réflexion, de la perte de leur âme ( d'anniler toute volonté de liberté collective : la perte des utopies) contre un minimum de sécurité financière ( remplacer par le plaisir individuel, le plaisir lié a la société de consommation) les individus se voient privés de toute veillité de réflexion, de la perte de leur âme ( d'anniler toute volonté de liberté collective : la perte des utopies) contre un minimum de sécurité financière
Dans Globalia de Jean Christophe Ruffin Globalia de Jean Christophe RuffinL’insatisfaction du consommateur, les efforts sans cesse voués à l’échec « to keep up with the Jones », comme disent les Américains, créent des comportements stéréotypés et confortent l’ordre social en même temps que l’ordre marchand. Néanmoins les inégalités demeurent importantes entre la masse du peuple et ceux qui sont pourvus des emplois les plus rémunérateurs. La frustration qui en résulte risque d’avoir des effets destructeurs. C’est pourquoi la société a besoin d’une autre base que la consommation pour subsister : Ce sera la peur ! Aussi la propagande insiste-t-elle sans relâche sur trois dangers qui menacent les Globaliens : les risques écologiques, la paupérisation et le terrorisme. Les premiers sont illustrés par les gigantesques bulles de verre qui protègent toutes les régions civilisées de la planète ; la seconde par l’état des pauvres hères qui peuplent les zones de non-droit ; quant au troisième il est le ressort du roman : Si les attentats qui surgissent spontanément ne constituent pas une menace suffisamment crédible, rien n’empêche en effet d’inventer une conspiration plus convaincante !
Le terrorisme, spontané ou provoqué, justifie que les autorités chargées de la « Protection sociale » disposent d’un pouvoir absolu. Cette exception remarquable aux principes affichés de la société globalienne est théorisée ainsi dans le livre :
« Chacun est libre de ses actes. Or, la tendance naturelle des êtres humains est d’abuser de leur liberté, c’est-à-dire d’empiéter sur celle des autres. LA PLUS GRANDE MENACE SUR LA LIBERTÉ, C’EST LA LIBERTÉ ELLE-MEME. Comment défendre la liberté contre elle-même ? En garantissant à tous la sécurité. La sécurité c’est la liberté. La sécurité c’est la protection. La protection c’est la surveillance. LA SURVEILLANCE, C’EST LA LIBERTÉ. » http://mondesfrancophones.com/espaces/politiques/politique-fiction-globalia-de-jean-christophe-rufinAlain Bauer et le consortium de la peur, 8 août (extrait du livre : " Alain Bauer, comme Yves Roucaute et de nombreux néoconservateurs, vient de la gauche libérale et anticommuniste http://lmsi.net/Alain-Bauer-et-le-consortium-de-la« La description de l’économie de Globalia n’est guère précise. On apprend simplement qu’elle est dominée par les monopoles et de ce fait étroitement contrôlée par une poignée de chefs d’entreprises mondiales. L’influence qu’ils exercent collectivement est pratiquement sans limites, au point de déposséder les institutions démocratiques de la réalité du pouvoir. L’abstention lors des consultations électorales est généralisée. Comme l’avoue un député : « Les gens ne se dérangent que pour les élections qui ont un sens » ! Bien que la pauvreté stricto sensu ait été éradiquée, d’importantes inégalités subsistent. La politique démographique de « mortalité zéro, fécondité zéro » n’a pas mis fin à la surpopulation et les Globaliens sont le plus souvent fort étroitement logés. Par ailleurs les progrès continus de la technique, l’automatisation industrielle ont raréfié les emplois productifs et, au nom toujours de l’épanouissement personnel, les Globaliens sont vivement encouragés à « se consacrer à des activités de leur choix » plutôt qu’à chercher un travail. Ils sont alors rémunérés au même titre que s’ils remplissaient un « emploi courant », mais ce revenu garanti, s’il permet de vivre et de bénéficier de nombre des raffinements de la modernité, n’apporte pas une véritable abondance à ses titulaires »
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Fichage des voyageurs vers les USA
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0202020563655-aerien-les-passagers-europeens-vers-les-etats-unis-seront-fiches-outre-atlantique-314771.php
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Néo Sécurité : Vers la plus grosse faillite du quinquennat ?
Néo Sécurité, la société spécialisée dans le gardiennage sous toutes ses formes, a lancé un appel aux pouvoirs publics afin d'éviter la faillite et de préserver l'emploi de ses quelque 5.000 salariés.
Néo Sécurité est spécialisée dans le gardiennage sous toutes ses formes AFP/OLIVIER LABAN-MATTEI / AFP ARCHIVES
Eviter la plus grosse faillite du quinquennat. C'est ce que cherche à faire la société Néo Sécurité à quelques jours du second tour de l'élection présidentielle. Spécialisée dans le gardiennage sous toutes ses formes, celle-ci a demandé ce mercredi l'aide des pouvoirs publics pour préserver l'emploi de ses quelque 5.000 salariés. Mais si la direction du groupe estime qu'elle aurait « juste besoin d'un prêt relais de 15 millions d'euros » pour éviter la casse sociale, les syndicats sont, eux, quelque peu sceptiques. Certains ont même dénoncé une gestion « douteuse » ou « hasardeuse » du patron. Malgré ces critiques, l'avocat de Néo Sécurité a déposé mardi une déclaration de cessation de paiement au tribunal de commerce de Paris et appelé l'Etat à venir à son secours.
40 millions d'euros de dette fiscale
Assurant être « très attentif » à la situation de ce groupe, le ministère de l'Industrie s'est, quant à lui, déclaré prêt à « apporter son soutien à tout investisseur sérieux et crédible permettant de conforter » la société. Nicolas Sarkozy s'est même dit disposé à recevoir les dirigeants du groupe dès jeudi.
« Nous étions pourtant en bonne voie pour résorber nos dettes. Sur le premier trimestre, nous sommes pratiquement à l'équilibre », a indiqué Jean-Michel Houry, le président de Néo Sécurité. Détenant 30% des parts du groupe et espérant obtenir une suspension provisoire de sa dette fiscale (40 millions d'euros), celui-ci a également ajouté : « Nous avons racheté en 2009 cette société détenue par G4S, cette entreprise allait à vau l'eau et perdait plus de 3,5 millions d'euros par mois, et (aujourd'hui) moins de 350.000 euros ». Il a par ailleurs indiqué que pour mener à bien la réduction des coûts globaux de l'entreprise, la direction n'excluait pas d'avoir recours à quelques licenciements.
" La folie des grandeurs "
Alors que Néo Sécurité est en cessation de paiement depuis le début du mois d'avril, les syndicats CFDT, CGT et Unsa dénoncent non seulement la gestion de l'entreprise, mais aussi les salaires « extravagants » des dirigeants et les frais de structure du siège social qui « plombent les comptes de l'entreprise ». Adrien Leforestier, délégué central CFDT a ainsi déploré : « Cela fait vingt ans que je travaille dans cette entreprise, je n'ai jamais vu cela, le train de vie de nos dirigeants est affolant. M. Houry a la folie des grandeurs ». De son côté, FO estime qu'« aucun salarié ne doit subir les conséquences de cette gestion ».
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Intervention au Sanitas : la vidéo trahit les policiers 28/04
Le tribunal a longuement examiné, jeudi, les vidéos concernant une interpellation au Sanitas. Les images contredisent la version des policiers.
C'était le 15 octobre dernier, dans un bar de la place Saint-Paul à Tours. Confronté à un client fortement alcoolisé, le patron de l'établissement avait appelé la police.
La suite de l'intervention, les policiers l'ont relatée dans leurs procès-verbaux. Ils décrivent leur arrivée dans le bar, face un individu prêt à en découdre avec eux.
L'homme refusant, selon eux, de les suivre, ils auraient alors été obligés de sortir leur bâton de défense. Un coup destiné initialement aux bras aurait malencontreusement atteint le crâne. Puis, dans leurs procès-verbaux, les policiers indiquent avoir été confrontés « à une foule hostile d'une cinquantaine d'individus » Un d'entre eux, un jeune intérimaire de 26 ans, comparaissaient jeudi pour outrage, menaces de mort et provocation à la rébellion.
Il conteste formellement les faits et son avocat a fait valoir les bandes vidéos sur lesquelles sont enregistrées les scènes liées à cette intervention de police. Le tribunal a d'abord tenu à visionner les images de l'arrivée des policiers dans le bar. Et manifestement, la vidéo contredit la version des hommes de la brigade anticriminalité. Contrairement à ce qu'indiquent les policiers, on y voit le client alcoolisé lever les bras dès leur arrivée et se laisser emmener sans difficulté. On distingue aussi clairement le moment où un des policiers assène au client déjà menotté un coup de matraque. « Le tribunal, indiquait alors la présidente, soulève d'emblée la nullité du procès-verbal des policiers ».
Il n'en reste pas moins que l'intérimaire était quand même poursuivi pour « injures, outrage et provocation à la rébellion ». « Moi, je ne suis pas d'accord, précisait le jeune homme. Quand je suis arrivé sur place, j'ai vu ce monsieur à terre, la tête en sang. J'ai voulu lui porter assistance. Je l'ai d'ailleurs accompagné jusqu'à l'ambulance des pompiers ». Le tribunal a donc examiné ensuite les bandes de vidéosurveillance relatant la scène. Là aussi, les images ont laissé les magistrats perplexes.
Le procureur de la République, Vincent Filhol, admettait d'ailleurs dans ses réquisitions que « les images ne correspondent pas totalement aux PV et il faudra que parquet en tire les conséquences ». Il a requis la relaxe envers le jeune homme pour ce qui est de la provocation à la rébellion. Mais il a cependant considéré qu'il devait être condamné pour outrage et menaces à trois mois de prison ferme.
L'avocat du jeune homme, Me Jean-Raphaël Mongis, a d'abord soulevé la nullité de la procédure au motif qu'il manque « douze minutes aux vidéos retraçant la scène ». « Nous avons réclamé ces douze minutes mais on nous a répondu qu'elles avaient été effacées, précise l'avocat. Si mon client avait été jugé en comparution immédiate, il aurait automatiquement été condamné sur la foi des PV des policiers ». Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 24 mai.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Un ancien commandant de police dénonce « l’imposture du tout sécuritaire »
Après six ans dans la marine, Serge Supersac est entré dans la police comme simple gardien de la paix en 1979 et il l'a quitté en 2010 avec le grade de commandant. Il a travaillé dix ans au sein de la BAC de Seine-Saint-Denis et treize ans chez les CRS (dont il a commandé la compagnie n°7 à Deuil-la-Barre). Affecté en fin de carrière à l’Institut National des Hautes Études de Sécurité, il a participé avec de jeunes chercheurs à l’amélioration de la connaissance en matière de sécurité au travers de nombreuses missions d’études. Aujourd’hui jeune retraité, il continue à travailler sur les questions de délinquance et sur la relation police-population. Il s'était déjà fait connaître du grand public l'année dernière en cosignant avec Stéphane Gatignon (maire de Sevran en Seine-Saint-Denis) un ouvrage intitulé Pour en finir avec les dealers (Grasset, 2011). Il ouvre aujourd'hui un site Internet mettant en ligne son dernier manuscrit « Délinquance, l'imposture du tout sécuritaire ! ».
Dans ce travail, Serge Supersac estime qu'il existe des solutions pour endiguer la « petite et moyenne délinquance » qui empoisonne la vie quotidienne, des solutions basées sur l'expérience et qui ne coûtent pas cher. Il plaide pour la reconstruction d'une grande police administrative, c'est-à-dire une police de la voie publique, en inventant un système intégré entre police et gendarmerie nationales, polices municipales et agents de sécurité privée. Selon lui, l'accent doit être mis sur les moyens de mieux identifier les auteurs et de simplifier le traitement judiciaire de cette délinquance de masse : « si l’on repose les termes de l’équation en matière de délinquance on se rend compte qu’il faut travailler sur l’amélioration du mode d’identification des infracteurs ce qui passe par une surveillance moins aléatoire des secteurs. De même en sachant que l’administration de justice se révèle incapable de gérer les infractions de masse, d’autant que le phénomène de judiciarisation ajoute encore au trouble, il est nécessaire de se diriger vers un autre type d’administration de la justice ». Mais il estime également qu'« une meilleure sécurité ne pourra se réaliser sans l’implication des citoyens aujourd’hui tenus à l’écart ».
Or le constat dressé par le policier sur ces dernières années est amer : « Aujourd’hui dans le pays la relation entre la police du quotidien et les administrés est mauvaise. Alors que paradoxalement l’émergence de la délinquance de masse et de ses affres rendait l’opinion publique plus compréhensive par rapport aux difficultés du métier de la sécurité générale, le dernier épisode débuté en 2002 a creusé un fossé entre une force de sécurité à la recherche "d’affaires" et non plus de paix civile et une population qui, piégée par le discours offensif et volontariste, n’a pas vu la situation s’améliorer ». Il est selon lui plus que temps d'inverser la tendance : « Pour obtenir une force de sécurité efficace en matière de délinquance générale il faut laisser l’initiative aux policiers du terrain et l’osmose avec la population ne peut être considérée comme une perte de temps mais au contraire comme un investissement garantissant la connaissance parfaite des administrés et de leurs problèmes qui, une fois le bon diagnostic posé, peuvent se résoudre. La valorisation de "Pinot simple flic" est le passage obligé pour une meilleure sécurité et c’est l’effet induit des expériences de police de proximité qui a permis d’obtenir les succès enregistrés ».
Une forte critique du sarkozysme policier
On laisse aux lecteurs intéressés le soin de découvrir le détail et se faire une opinion sur les arguments de Serge Supersac. Notons pour terminer que son texte est aussi une charge très forte contre le sarkozysme policier mis en place après 2002 et la façon dont il s'est acquis le soutien d'une partie de la hiérarchie. « Aujourd’hui, lorsque j’écoute le discours martial des ministres de l’intérieur qui veulent mener la guerre à la drogue, aux bandes ou à la délinquance, je me dis que l’on ne retient pas des leçons de l’histoire et que cette élite suffisante perdure dans ses erreurs stratégiques alors que la connaissance des phénomènes en matière de sécurité progresse constamment. Le discours va t'en guerre qui a commencé par "le karcher" et qui se poursuit va encore une fois nous conduire dans le mur en sacrifiant au passage des dizaines de milliers de destins, ceux des soldats de la paix empêtrés dans les contradictions entre la réalité de la situation et la mauvaise stratégie imposée et ceux des jeunes égarés sur la voie de la délinquance tant elle s’impose plus facilement grâce précisément aux carences en matière de sécurité », écrit l'ancien commandant de police.
Ce dernier se demande aussi si le pays ne serait pas un peu « malade de son élite ». Les mots sont durs : « Lorsque j’ai vu les "généraux de la police" s’affubler de galons qui s’apparentent à ceux des généraux militaires, lorsque j’ai vu le directeur du renseignement mis en examen accusant le directeur général de lui avoir donné un ordre illégal, lorsque j’ai vu une éminence grise pur produit du système des connivences politiques devenir ministre et s’empêtrer dans des discours qui n’ont d’autres buts que de désigner des boucs émissaires, roms, bandes, immigrés, etc., je me suis dit qu’il était nécessaire d’apporter une contribution au débat pour informer une opinion publique que l’on a trop souvent trompé par le passé en matière de sécurité. Cet ouvrage est donc en ce sens "militant" mais non "idéologique", juste citoyen afin que la sécurité des Français ne soit pas confisquée par des lobbys politico-administratifs qui finiront par la déléguer au domaine privé ». Durs, mais peut-être justes.
* Découvrir le site de Serge Supersac et y télécharger son manuscrit
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
TAJ
Les deux fichiers d'antécédents judiciaires de la police et de la gendarmerie sont mutualisés à partir d'aujourd'hui dans un seul fichier dénommé "Traitement d'antécédents judiciaires" (TAJ), selon un décret publié hier au Journal officiel.
Ce texte constitue un décret d'application de la loi du 14 mars 2011 d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, dite "Loppsi II".
Ce nouveau fichier, précise le décret, remplacera complètement le 31 décembre 2013 le Système de traitement des infractions constatées (STIC) de la police, créé en juillet 2001, et le système judiciaire de documentation et d'exploitation de la gendarmerie nationale (Judex) de la gendarmerie créé en novembre 2006. Ces deux fichiers rassemblent près de huit millions de "personnes mises en cause".
Le TAJ - précédemment dénommé "Ariane" - a pour but de fournir aux policiers, aux gendarmes et aux douaniers "une aide à l'enquête judiciaire afin de faciliter la constatation des infractions, le rassemblement des preuves de ces infractions et la recherche de leur auteur". Le décret définit les données recueillies par les enquêteurs (nom, nationalité, photos permettant de recourir à un dispositif de reconnaissance faciale...) qui pourront figurer dans le fichier, ainsi que leur durée de conservation (quarante, vingt ou dix ans, selon le type d'infractions).
Il fixe par ailleurs la liste des personnes autorisées à accéder à ce fichier et prévoit une procédure de contrôle par un magistrat ainsi qu'un droit d'accès, via une demande à la Commission nationale de l'informatique et des libertés.
Communiqué du Parti de Gauche
Le Parti de Gauche exige la suppression du TPJ, dernier cadeau empoisonné de Claude Guéant !
Dimanche 6 mai, quelques heures avant les résultats de l'élection présidentielle, les derniers fruits pourris du sarkozysme sont tombés. Le ministre de l'Intérieur a, par décret, rendu effectif un des articles de la LOPPSI 2 en créant le TPJ, soit Traitements de Procédures Judiciaires qui doit fusionner d'ici fin 2013 le système de traitement des infractions constatées (STIC) de la police nationale et le système judiciaire de documentation et d'exploitation de la gendarmerie nationale (JUDEX).
Celui-ci sera alimenté par bon nombre de procédures judiciaires pour crimes ou délits, mais également la majorité des contraventions. De très nombreuses informations y seront collectées, aussi bien sur les personnes soupçonnées d'avoir commis ces infractions que sur les victimes.
Ce fichier tentaculaire pourra même porter sur des données sensibles, « à savoir, selon la CNIL dans l'avis qu'elle a rendu, celles laissant apparaître les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou l'appartenance syndicale des personnes, ou qui sont relatives à la santé ou à la vie sexuelle de celles-ci ».
Les menus déroulants indiquent par exemple: « aspect visage », « couleur des yeux », « abondance cheveux », « aspects cheveux », « longueur cheveux », « coiffure », « type pilosité », « accent » ou encore « défaut prononciation». Pire encore, il sera possible de créer des fiches sur des personnes dont le visage a été capté dans la rue.
Dans son avis, la CNIL dénonce ici des risques importants pour les libertés.
Et tout ceci pourra être conservé soigneusement jusqu'à 40 ans pour les majeurs et 20 ans pour les mineurs à compter de l’enregistrement! Et jusqu'à quinze ans pour les victimes!
Beaucoup de professionnels auront accès à ces données: officiers et agents de la police judiciaire de la police ou gendarmerie nationales, du service national de la douane judiciaire, ainsi que les magistrats du parquet et les agents des services judiciaires, et jusqu'aux personnels des préfectures et sous-préfectures. Et les consultations ne seront tracées que pour cinq ans.
Selon le ministre sortant, Claude Guéant, ce ne serait qu'un pur outil d'investigation judiciaire. C'est faux: le fichier concerne aussi la police administrative.
Au vu du fonctionnement actuel du STIC, déjà vivement contesté par des professionnels de la police et de la justice et des inexactitudes qui y figurent, on imagine sans mal les conséquences sociales pour celui qui voudrait tenter sa chance pour un recrutement ou pour réclamer des papiers…
Le Parti de Gauche exige solennellement du nouveau gouvernement qu'il retire sans délai le décret du 4 mai 2012 à la légalité douteuse au vu notamment de la décision du Conseil constitutionnel concernant la carte nationale d'identité biométrique.
Le Parti de Gauche demande que soit remis dès que possible à plat les fichiers de police et de gendarmerie qui ont proliféré ces dernières années,en instaurant a minima un contrôle parlementaire permanent sur leur fonctionnement et leur utilisation.
Il faut supprimer nombre de ces fichiers (à commencer par le fameux successeur du fichier EDVIGE ou Base-élèves) pour ne garder que ceux qui ont un intérêt pour les enquêtes judiciaires, permettre aux personnes qui y figurent d'y avoir un accès rapide et leur permettre de contester les éléments faux qui s'y trouvent, y supprimer toute mention ayant trait aux engagements politiques, syndicaux, aux caractéristiques physiques, à l'orientation sexuelle, à l'état de santé... Il faut enfin interdire tout fichage policier des mineurs et rétablir le principe d'effacement des condamnations judiciaires de ces derniers à leur majorité.
Contact :Hélène Franco, 06 21 04 34 31
Bureau de Presse du Parti de Gauche Juliette Prados, 06 64 24 53 16
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Le Défenseur des droits entame une réflexion sur l'usage du Taser et du Flashball
10 mai 2012 | Par Louise Fessard
Source: http://www.mediapart.fr/journal/france/100512/le-defenseur-des-droits-entame-une-reflexion-sur-lusage-du-taser-et-du-flashba
10 mai 2012 | Par Louise Fessard
Source: http://www.mediapart.fr/journal/france/100512/le-defenseur-des-droits-entame-une-reflexion-sur-lusage-du-taser-et-du-flashba
Alerté par le nombre de cas d'utilisation problématiques du Taser et du Flashball par les forces de l'ordre, le Défenseur des droits, Dominique Baudis, a décidé de mener un réflexion sur l'usage de ces armes dites à « létalité réduite ». A la suite du décès à Colombes en novembre 2010 de Mahamadou Marega, qui avait reçu de multiples décharges de pistolet Taser lors de son interpellation, le Défenseur des droits a transmis au ministère de l'intérieur des recommandations « visant à garantir le respect des droits et libertés et à prévenir le renouvellement des manquements constatés ».
Dans cette décision datée du 4 mai, il demande au ministère de l'intérieur d'engager des poursuites disciplinaires à l'encontre de deux policiers « pour avoir fait un usage abusif du pistolet à impulsion électrique en mode contact ». Les deux policiers avaient utilisé leur Taser pour faciliter le menottage du Malien de 38 ans, déjà maîtrisé. Le défenseur des droits demande également des sanctions disciplinaires à l'encontre de quatre autres agents « pour avoir exercé des gestes de contrainte disproportionnés (à l'égard de Mahamadou Marega) dans l'ascenseur et n'avoir pas été attentifs à (son) état de santé ». Le ministère de l'intérieur a désormais deux mois pour réagir à ces recommandations.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Appel aux Copwatchers vendredi 11 mai 2012
Le premier syndicat de France au niveau des policiers, le syndicat Alliance appelle toutes celles et tous ceux qui le peuvent et qui le veulent à rejoindre les fonctionnaires de police lors de leur tout premier rendez- vous qui aura donc lieu devant la Préfecture de Police de Paris le vendredi 11 mai 2012 à partir de midi.
Ce rassemblement sera donc en effet soit le premier soit l'unique en ce qui concerne une nouvelle loi. En effet, depuis que l'un de leur collègue est mis en examen pour homicide volontaire du côté de Noisy- Le- Sec (93), la question de "Présomption de Légitime Défense" est en train d'arriver sur ce genre de question.
Depuis la déclaration du Ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui considérait en janvier dernier que la présomption de légitime défense reviendrait à donner "un permis de tirer" aux policiers, nous pouvons en effet nous poser des questions sur ce genre de texte de lois qui feraient mal si cela passait. Cela signifierai donc que même si la personne se fait donc tirer dessus par un policier, il faudra que celle- ci qui a été visé par le policier puisse prouver que celle ci n'a en aucun cas tiré ni attaqué le policier, il s'agirait donc d'une présomption d'irresponsabilité pénale, explique Maître Xavier Prugnard de la Chaise, avocat spécialiste en droit pénal et membre du syndicat de la magistrature.
" Faire la preuve qu'il n'y a pas eu d'agression peut s'avérer en plus assez compliqué. "Prouver que quelque chose n'est pas arrivé ça s'appelle une preuve négative c'est beaucoup plus difficile à apporter qu'une preuve positive".
Les forces de l'ordre bénéficient déjà d'un avantage conséquent pour se défendre. En tant qu'agents assermentés, leur parole a un surcroit de crédibilité par rapport à celle d'un simple citoyen. "Avec en plus une présomption de légitime défense, ça forgerait une sorte d'impunité statutaire pour le policier quasi indestructible", prévient Me Xavier Prugnard de La Chaise.
Nous lançons donc un appel à toutes celles et tous ceux qui le peuvent et qui le veulent à se rendre le vendredi 11 mai 2012 à partir de midi avec vos appareils photos, caméras, afin de pouvoir donc filmer et les prendre en photo afin de faire comme eux, ce qui veut dire de ficher les policiers qui y seront donc présents.
Pour plus de renseignements, au niveau national me contacter au 06 66 88 79 80 et au niveau de la région Ile de France, vous pouvez contacter le 06 70 97 33 45
Copwatch France
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
Le tribunal correctionnel pour mineurs : pour quoi faire ? 11.05
Le 30 mars 2012 s’est tenue à Marseille la première audience du TCM : le tribunal correctionnel pour mineurs instauré par la loi du 10 aout 2011 pour juger les mineurs récidivistes âgés de 16 à 18 ans au moment des faits.
La loi précise que « lorsque le délit est puni d’une peine d’emprisonnement égale ou supérieure à trois ans, le renvoi devant le tribunal correctionnel pour mineurs est obligatoire », ce qui veut dire qu’un vol à l’étalage ou un vol d’auto-radio dans une voiture commis en récidive, c’est-à-dire après un autre vol du même type déjà jugé, doit obligatoirement être jugé par ce tribunal spécial et non par le tribunal pour enfants. Le TCM est composé par trois magistrats professionnels dont un juge des enfants qui préside le tribunal. L’objectif recherché, d’après l’exposé des motifs de la loi, est de rendre la justice des mineurs « plus rapide » et d’apporter « une réponse mieux adaptée du fait de la plus grande solennité et de la charge symbolique » de ce tribunal. La loi est entrée en vigueur à compter du 1er janvier 2012. A Marseille, une première audience en février n’avait pu être maintenue faute de dossiers… A l’audience du 30 mars précitée, seuls trois mineurs ont été renvoyés devant ce tribunal pour être jugés.
Lire cet article de Christine Bartolomei sur le site de l'Observatoire Régional de la Délinquance et des Contextes Sociaux (ORDCS)
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Veille des outils de répression
http://insecurite.blog.lemonde.fr/2012/05/13/en-guise-dadieux-claud-gueant-a-active-le-fichier-danalyse-serielle/
En guise d’adieux, Claude Guéant a activé le fichier d’analyse sérielle
Photo : lefigaro.fr
Dimanche 6 mai 2012, Claude Guéant a fait publier un décret de la loi LOPPSI 2 fusionnant le STIC policier (système de traitement des infractions constatées) avec le JUDEX de la gendarmerie (système judiciaire de documentation et d'exploitation). Cet énorme fichier désignera les personnes soupçonnées et leurs victimes présumées, le tout sur plusieurs décennies. Si cette fusion apparaît comme une nécessité pour le bon travail de police judiciaire, il est cependant bien établi que le fichier STIC de la police nationale comporte un taux d'erreur particulièrement important et même inquiétant (voir un dossier complet sur ce sujet). Ce nouveau fichier commun sera en outre couplé à un dispositif de reconnaissance faciale permettant d’exploiter les visages captés par vidéosurveillance. Comme l’a mentionné la CNIL, on peut y trouver aussi les « origines raciales ou ethniques », ainsi que les opinions politiques, syndicales, philosophiques et religieuses, de même que des données relatives à la santé et à la vie sexuelle.
Mardi 8 mai, c’était au tour du fichier d’analyse sérielle d'être créé par décret (voir le texte). Il permet aux enquêteurs d’aspirer, comparer et exploiter dans un seul fichier tout l’environnement d’une infraction, pour peu qu’elle soit punie d’au moins 5 ans d’emprisonnement. Le mécanisme est très large puisque ce fichier peut être alimenté par les appels téléphoniques, mais aussi les logs ou toutes les activités sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter dans le périmètre de l’infraction. Des sources ouvertes, donc, ou fermées comme les IP, numéros de téléphone, données détenues par les fournisseurs d'accès Internet (FAI).
Pour aller plus loin :
* Lire un article plus complet sur PC INpact
* Lire l'avis de la CNIL sur ces fichiers de la LOPPSI 2
* Lire le précédent article sur le sujet : Contestez un PV, vous serez fichés
* Voir tous les articles consacrés aux fichiers de police sur le site Délinquance, justice et autres questions de société
En guise d’adieux, Claude Guéant a activé le fichier d’analyse sérielle
Photo : lefigaro.fr
Dimanche 6 mai 2012, Claude Guéant a fait publier un décret de la loi LOPPSI 2 fusionnant le STIC policier (système de traitement des infractions constatées) avec le JUDEX de la gendarmerie (système judiciaire de documentation et d'exploitation). Cet énorme fichier désignera les personnes soupçonnées et leurs victimes présumées, le tout sur plusieurs décennies. Si cette fusion apparaît comme une nécessité pour le bon travail de police judiciaire, il est cependant bien établi que le fichier STIC de la police nationale comporte un taux d'erreur particulièrement important et même inquiétant (voir un dossier complet sur ce sujet). Ce nouveau fichier commun sera en outre couplé à un dispositif de reconnaissance faciale permettant d’exploiter les visages captés par vidéosurveillance. Comme l’a mentionné la CNIL, on peut y trouver aussi les « origines raciales ou ethniques », ainsi que les opinions politiques, syndicales, philosophiques et religieuses, de même que des données relatives à la santé et à la vie sexuelle.
Mardi 8 mai, c’était au tour du fichier d’analyse sérielle d'être créé par décret (voir le texte). Il permet aux enquêteurs d’aspirer, comparer et exploiter dans un seul fichier tout l’environnement d’une infraction, pour peu qu’elle soit punie d’au moins 5 ans d’emprisonnement. Le mécanisme est très large puisque ce fichier peut être alimenté par les appels téléphoniques, mais aussi les logs ou toutes les activités sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter dans le périmètre de l’infraction. Des sources ouvertes, donc, ou fermées comme les IP, numéros de téléphone, données détenues par les fournisseurs d'accès Internet (FAI).
Pour aller plus loin :
* Lire un article plus complet sur PC INpact
* Lire l'avis de la CNIL sur ces fichiers de la LOPPSI 2
* Lire le précédent article sur le sujet : Contestez un PV, vous serez fichés
* Voir tous les articles consacrés aux fichiers de police sur le site Délinquance, justice et autres questions de société
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Veille des outils de répression
Mauvaises intentions #3 autour du procès antiterroriste de mai 2012
Il nous importe de partager des expériences et de construire un discours collectif et une solidarité la plus large possible face à la répression. Partager ses expériences, c’est aussi tenter de comprendre et d’expliquer certaines limites de l’antirépression qui reste un moment auquel il est difficile d’échapper.
Recueil de textes- avril 2012
contact : solidaritesinculpesAAAriseup.net
soutien financier : billet ou chèque à l’ordre de "Les" à envoyer à Mauvaises Intentions, 21 ter rue Voltaire 75011 Paris
Télécharger la brochure mise en page : Mauvaises intentions #3 [80p. A4] - PDF (10.7 Mo)
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
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