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Message  Vals Jeu 28 Juil - 3:58

Lutte Ouvrière n°2243 du 29 juillet 2011


Bagnolet (Seine-Saint-Denis) : l'expulsion d'une trentaine de personnes par la mairie PCF Une décision indigne


La mairie PCF de Bagnolet a pris la responsabilité de jeter à la rue une trentaine de personnes. Cela fait suite à une expulsion qui avait déjà eu lieu, rue Victor-Hugo, en plein hiver, il y a un an et demi. Aujourd'hui c'est en plein mois de juillet, en espérant sans doute que cela passerait inaperçu, que la mairie a décidé de transformer plusieurs dizaines de travailleurs en SDF.

L'immeuble insalubre de la rue Robespierre appartient à la mairie. C'est donc elle qui a très officiellement demandé aux services de la préfecture de procéder à l'expulsion. Vendredi 22 juillet à l'aube, des dizaines de CRS sont venus exécuter l'ordre du préfet et de la mairie, ont jeté dehors les habitants et ont embarqué leurs biens, qui ont été « stockés » on ne sait trop où... à l'autre bout de l'Île-de-France, en Essonne. Plusieurs habitants de l'immeuble, partis travailler sans soupçonner ce qui se préparait, ont trouvé en rentrant leur immeuble muré et leurs affaires emportées. La mairie n'a pris aucune mesure pour héberger les squatteurs, à l'exception d'une famille logée dans un hôtel pour quelques jours.

Jeter à la rue des travailleurs, dont certains sont sans papiers, est indigne et rien ne peut le justifier. Oh, certes, l'immeuble était insalubre et dangereux. Mais à qui la faute ? Certainement pas à ceux qui l'habitaient.

La mairie de Bagnolet n'est évidemment pas responsable de la politique scandaleuse du gouvernement, qui vient de réduire de 25 % le budget alloué à l'hébergement d'urgence : le gouvernement Sarkozy garde ses milliards pour subventionner les banquiers et le grand patronat, non pour loger les familles ouvrières. Pour autant, la mairie, en requérant l'aide de la police pour expulser des travailleurs, se rend complice de cette politique.

On aurait été en droit d'attendre d'un maire qui se prétend communiste qu'il mobilise les associations, la population, convoque la presse et les élus, pour mener la lutte contre la politique du gouvernement en matière de mal-logement. Il ne l'a pas fait. Il a préféré s'en prendre aux victimes, quitte à verser ensuite sur leur sort des larmes de crocodile.

Les élus de Lutte Ouvrière soutiendront toutes les actions allant dans le sens de la défense des expulsés.


Communiqué des élus de Lutte Ouvrière, Geneviève Reimeringer et Jean-Pierre Mercier, le 25 juillet


Vals
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Message  Invité Jeu 28 Juil - 8:30

Roseau a écrit:Le fond de l'affaire sur l'écologie comme le féminisme est là: le dogme de la Direction qui accumule des années de retards dans les analyses.

Voilà extrait savoureux, parmi d'autres, de la résolution du Congrès de LO 2010 (votée à 100 %...):

« …une multitude d’autres causes, écologistes, féministes etc., qui, pour aussi respectables que puissent être certaines d’entre elles, ne vont pas dans le sens de la conscience de classe. Au contraire, elles la noient car, sur ces terrains, les travailleurs se trouvent mélangés à différentes catégories de la petite bourgeoisie, c’est-à-dire derrière elles. »

Quelles sont la multitude d'autres causes, mises en vrac avec l'écologie ou le féminisme,
qui "noient" la conscience de classe ?

Ecologie, féminisme, ne valent pas mieux que de l'etc.
Ce pas de valse fait tanguer...
je ne vois pas de quoi faire un plat.
Le document de Lo a bien raison.
Marre des petits-bourgeois plus occupés d'écologie que d'apporter les idées communistes aux travailleurs.
Les trucs "féminisme, écologie' et autres de la sorte n'importe quel bourgeois cultivé et pas trop bête peut les reprendre mais il ne reprendra jamais la dictature du prolétariat ni la révolution de la classe ouvrière.

En voila bien un débat des trotskystes toujours plus occupés à un tas des trucs, sauf le plus important.

Et ceci
t d'autre part se faire le relai systématique des lobbys capitalistes spécialisés dans l'empoisonnement, même si c'est à l'insu de votre plein gré....
Vous, LOïstes, pouvez très bien rejeter les 2. Personnellement je préfèrerais...
est une grossière calomnie. Comment discutez entre vous?

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Message  BouffonVert72 Jeu 28 Juil - 20:01

Elquenosaltaesmomio a écrit:je ne vois pas de quoi faire un plat.
Le document de Lo a bien raison.
Marre des petits-bourgeois plus occupés d'écologie que d'apporter les idées communistes aux travailleurs.
Les trucs "féminisme, écologie' et autres de la sorte n'importe quel bourgeois cultivé et pas trop bête peut les reprendre mais il ne reprendra jamais la dictature du prolétariat ni la révolution de la classe ouvrière.

En voila bien un débat des trotskystes toujours plus occupés à un tas des trucs, sauf le plus important

Et ceci
BouffonVert72 a écrit:t d'autre part se faire le relai systématique des lobbys capitalistes spécialisés dans l'empoisonnement, même si c'est à l'insu de votre plein gré....
Vous, LOïstes, pouvez très bien rejeter les 2. Personnellement je préfèrerais...
est une grossière calomnie. Comment discutez entre vous?
Ca c'était dû au fait que j'en ai raz-le-cul qu'on se fasse traiter en permanence de réac & co (et si tu as le malheur de répondre que je le suis, alors je vais te faire avaler les Principes Fondateurs du Npa par les trous de nez) alors que LO a invité la crapule Aurengo ! Je suis pour faire un Front d'Extrême Gauche de manière à exproprier la Bourgeoisie des moyens privés de production, de service, et d'échange, mais pas avec les complices des lobbys pétrolo-pesticid-ogm-nucléaire. Si tu soutiens ces lobbys c'est qu'il y a 2 explications : soit tu es stupide, soit tu es un traître. Car on ne peut pas faire ami-ami avec ses ennemis mortels.

Tant que LO continuera d'avoir cette attitude à la con envers les écolo-communisto-libertaires, les Loïstes resteront seuls, les mains dans les poches, en regardant les trains révolutionnaires passer.


BV72 ki/ A un moment il faut arrêter d'être con.
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Message  Vals Jeu 28 Juil - 22:08

Tant que LO continuera d'avoir cette attitude à la con envers les écolo-communisto-libertaires, les Loïstes resteront seuls, les mains dans les poches, en regardant les trains révolutionnaires passer.



Pour l'instant, les trains révolutionnaires, on n'en voit pas beaucoup passer des trains révolutionnaires.....et si c'est de ta loco à vapeur miniature, trimballant quelques wagonnets disparates dont tu veux parler, excuse nous de te laisser dérailler tout seuls dans un champ de maïs garanti sans Ogm.... drunken
Bon voyage ...!
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Message  Toussaint Ven 29 Juil - 3:23

je vais te faire avaler les Principes Fondateurs du Npa par les trous de nez

Décidément toujours aussi Tartarin et prompt aux menaces virtuelles...

soit tu es stupide, soit tu es un traître

Parole d'expert...

Tant que LO continuera d'avoir cette attitude à la con envers les écolo-communisto-libertaires, les Loïstes resteront seuls, les mains dans les poches, en regardant les trains révolutionnaires passer.

Ah? Mince alors, et ils sont où, ces trains? Et les écolo-communisto-libertaires, ils sont où? Le rêve tourne à la bouffonnerie
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Message  Invité Ven 29 Juil - 16:50

C'est tout de même assez malheureux de se passer des messages d'un type tel que Byrrh (par exemple, d'autres aussi...), mais de toujours devoir subir la prose gerbante du clown chlorophyllé.

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Message  Gauvain Dim 7 Aoû - 2:58

Vals a écrit:
Lutte Ouvrière n°2243 du 29 juillet 2011


Bagnolet (Seine-Saint-Denis) : l'expulsion d'une trentaine de personnes par la mairie PCF Une décision indigne


La mairie PCF de Bagnolet a pris la responsabilité de jeter à la rue une trentaine de personnes. Cela fait suite à une expulsion qui avait déjà eu lieu, rue Victor-Hugo, en plein hiver, il y a un an et demi. Aujourd'hui c'est en plein mois de juillet, en espérant sans doute que cela passerait inaperçu, que la mairie a décidé de transformer plusieurs dizaines de travailleurs en SDF.

L'immeuble insalubre de la rue Robespierre appartient à la mairie. C'est donc elle qui a très officiellement demandé aux services de la préfecture de procéder à l'expulsion. Vendredi 22 juillet à l'aube, des dizaines de CRS sont venus exécuter l'ordre du préfet et de la mairie, ont jeté dehors les habitants et ont embarqué leurs biens, qui ont été « stockés » on ne sait trop où... à l'autre bout de l'Île-de-France, en Essonne. Plusieurs habitants de l'immeuble, partis travailler sans soupçonner ce qui se préparait, ont trouvé en rentrant leur immeuble muré et leurs affaires emportées. La mairie n'a pris aucune mesure pour héberger les squatteurs, à l'exception d'une famille logée dans un hôtel pour quelques jours.

Jeter à la rue des travailleurs, dont certains sont sans papiers, est indigne et rien ne peut le justifier. Oh, certes, l'immeuble était insalubre et dangereux. Mais à qui la faute ? Certainement pas à ceux qui l'habitaient.

La mairie de Bagnolet n'est évidemment pas responsable de la politique scandaleuse du gouvernement, qui vient de réduire de 25 % le budget alloué à l'hébergement d'urgence : le gouvernement Sarkozy garde ses milliards pour subventionner les banquiers et le grand patronat, non pour loger les familles ouvrières. Pour autant, la mairie, en requérant l'aide de la police pour expulser des travailleurs, se rend complice de cette politique.

On aurait été en droit d'attendre d'un maire qui se prétend communiste qu'il mobilise les associations, la population, convoque la presse et les élus, pour mener la lutte contre la politique du gouvernement en matière de mal-logement. Il ne l'a pas fait. Il a préféré s'en prendre aux victimes, quitte à verser ensuite sur leur sort des larmes de crocodile.

Les élus de Lutte Ouvrière soutiendront toutes les actions allant dans le sens de la défense des expulsés.


Communiqué des élus de Lutte Ouvrière, Geneviève Reimeringer et Jean-Pierre Mercier, le 25 juillet


Je trouve que c'est une bonne position... qui offre en creux des perspectives sur ce que pourrait faire une municipalité réellement au service des travailleur-euse-s et de la population.
qu'il mobilise les associations, la population, convoque la presse et les élus, pour mener la lutte contre la politique du gouvernement en matière de mal-logement.
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Message  verié2 Dim 7 Aoû - 18:06

Gauvain
Je trouve que c'est une bonne position... qui offre en creux des perspectives sur ce que pourrait faire une municipalité réellement au service des travailleur-euse-s et de la population.

qu'il mobilise les associations, la population, convoque la presse et les élus, pour mener la lutte contre la politique du gouvernement en matière de mal-logement.
Tout à fait d'accord aussi, et ça fait plaisir par rapport à des positions un peu tièdes et ambigues que LO a parfois prises sur des affaires semblables.

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Message  ulm Dim 7 Aoû - 20:34

ah oui je me rapelle malgré les communiqués comparables à celui ci de l'époque tu et d' autres exigeaient une démission immédiate du conseil municipal Twisted Evil

Entre les deux qu' est ce qui a changé vérié? Laughing

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Message  gérard menvussa Dim 7 Aoû - 20:50

Ulm a parfaitement raison : le fait de ne pas s'appercevoir que LO reste bien dans la "majorité municipale" malgré tout reste éminément suspect ! On peut (comme le fait également Vérié) souligner que la politique de LO a été bien plus faiblarde (allant jusqu'a approuver certaines "expulsions musclées") sans oublier le flou que cette organisation continue d'entretenir envers le "socialisme municipal"....
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Message  ulm Lun 8 Aoû - 1:44

Ulm a parfaitement raison : le fait de ne pas s'appercevoir que LO reste bien dans la "majorité municipale" malgré tout reste éminément suspect ! On peut (comme le fait également Vérié) souligner que la politique de LO a été bien plus faiblarde (allant jusqu'a approuver certaines "expulsions musclées") sans oublier le flou que cette organisation continue d'entretenir envers le "socialisme municipal".... .

la politique de LO a été bien plus faiblarde (allant jusqu'a approuver certaines "expulsions musclées")
menvussa , tes sous entendus pourris je m'en tape les cacahuettes, ce qu' ecris LO est consultable par tous pour tous. Les problemes psy de Menvussa, je m' en fous!

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Message  gérard menvussa Lun 8 Aoû - 8:06

Il n'y a aucun "sous entendu pourri" la dedans : LO proteste (à juste titre) contre les méthodes de la municipalité MAIS continue a faire partie de la "majorité municipale"... Ce qui est mieux que lorsque la municipalité d'Auberviller avait procédé à l'expulsion musclée avec l'approbation de LO. Quand à ton ton du genre "je met mes couilles en avant", il ne m'impressionne pas du tout !
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Message  verié2 Lun 8 Aoû - 10:20

ah oui je me rapelle malgré les communiqués comparables à celui ci de l'époque tu et d' autres exigeaient une démission immédiate du conseil municipal Twisted Evil

Entre les deux qu' est ce qui a changé vérié?
D'une part, les communiqués et les politiques sur place n'étaient pas les mêmes. Par exemple, à Aubervilliers, LO soutenait la municipalité et condamnait le DAL - j'ai eu de longues discussions avec les copains locaux et avec les élus de la Gauche communiste.
Sur l'expulsion de Bagnolet, il y a eu de longues discussions avec un habitant de cette ville, sur le FMR comme sur le FALO. Enfin, à Bagnolet, le précédent communiqué de JP Mercier était moins clair, même s'il condamnait en effet l'expulsion, et il était tardif, car la politique anti-sociale de la municipalité PCF n'était pas nouvelle :

Voici ainsi ce que disait alors un habitant de Bagnolet sympathisant d'extrême-gauche :

"Le silence depuis deux ans des élus LO face à ça était insuportable! "


D'autre part, je n'ai jamais demandé la démission immédiate du conseil municipal, mais la démission de la majorité municipale responsable de ces expulsions, de ces camarades, ce qui n'est pas du tout la même chose.

Surtout, le plus important, c'est que LO précise la politique que devrait mener une municipalité au service de la population laborieuse, à savoir essayer de mobiliser. Je m'en réjouis, car c'est la politique que j'avais défendue, et ce n'est pas par plaisir ou hostilité que je me suis permis de critiquer LO, bien au contraire !

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Message  verié2 Lun 8 Aoû - 11:38

Lors de la précédente expulsion, voici ce que disait ce sympathisant d'EG habitant Bagnolet sur la politique de la municipalité PCF, majorité municipale à laquelle appartiennent les élus de LO élus sur cette liste :

je suis heureux que Lutte Ouvrière se soit mobilisée et ceci me redonne quelque peu espoir... Alors je veux bien faire du passé table rase mais je crois qu'il est interressant non pour faire un procès mais pour l'avenir de tenir compte de ce qui s'est passé sur Bagnolet. Et là il y a quand même deux ans de silences sur beaucoup de dossiers :
-le plan ANRU de destruction de HLM
-l'augmentation des impôts et des loyers
-le gaspillage d'argent publique
-les projets débiles, inutiles et couteux
-la politique clientéliste pour acherter des voix
-les subventions à des associations religieuses
-la politique immoblière laissée à des promoteurs véreux
-l'attitude de la municipalité vis-à-vis des agents et les suppréssions d'emplois
-le délébrement des écoles qui pourtant furent longtemps la fierté de Bagnolet

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Message  ulm Lun 8 Aoû - 20:16

Quand à ton ton du genre "je met mes couilles en avant", il ne m'impressionne pas du tout ! .
Chut!!!! relis toi!!!!! et oublie moi!!!

pour verié
Donc sur le temoignage d' un internaute tu pretends que LO a voté

le plan ANRU de destruction de HLM
-l'augmentation des impôts et des loyers
-le gaspillage d'argent publique
-les projets débiles, inutiles et couteux
-la politique clientéliste pour acherter des voix
-les subventions à des associations religieuses
-la politique immoblière laissée à des promoteurs véreux
-l'attitude de la municipalité vis-à-vis des agents et les suppréssions d'emplois
-le délébrement des écoles qui pourtant furent longtemps la fierté de Bagnolet

je te conseille quand meme de verifier ce que tu sous entends. king What a Face

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Message  verié2 Lun 8 Aoû - 21:09


Ulm
tu prétends que LO a voté
Toujours cette façon pénible de simplifier/déformer...
Je ne prétends pas que LO a voté tout cela. A mon avis, ce sympathisant décrit la politique générale de cette municipalité, depuis probablement longtemps, dont un certain nombre de points ne sont pas votés ou votés sans être présentés clairement de cette façon.

L'erreur de LO est de ne pas avoir pleinement réalisé quelle était la politique de cette municipalité et de s'être laissé aveugler par l'étiquette "communiste" et le discours du maire et ses amis. Ou de l'avoir réalisé beaucoup trop tard et d'avoir mis beaucoup de temps à réagir.

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Message  ulm Mar 9 Aoû - 4:44

Quand on ecrit ça
Toujours cette façon pénible de simplifier/déformer...
et ça

Lors de la précédente expulsion, voici ce que disait ce sympathisant d'EG habitant Bagnolet sur la politique de la municipalité PCF, majorité municipale à laquelle appartiennent les élus de LO élus sur cette liste :

je suis heureux que Lutte Ouvrière se soit mobilisée et ceci me redonne quelque peu espoir... Alors je veux bien faire du passé table rase mais je crois qu'il est interressant non pour faire un procès mais pour l'avenir de tenir compte de ce qui s'est passé sur Bagnolet. Et là il y a quand même deux ans de silences sur beaucoup de dossiers :
-le plan ANRU de destruction de HLM
-l'augmentation des impôts et des loyers
-le gaspillage d'argent publique
-les projets débiles, inutiles et couteux
-la politique clientéliste pour acherter des voix
-les subventions à des associations religieuses
-la politique immoblière laissée à des promoteurs véreux
-l'attitude de la municipalité vis-à-vis des agents et les suppréssions d'emplois
-le délébrement des écoles qui pourtant furent longtemps la fierté de Bagnolet.
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. Re: Lutte ouvrière

tu n'asv pas l'impression que c'est toi qui deforme Razz

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Message  gérard menvussa Mar 9 Aoû - 8:57

-le plan ANRU de destruction de HLM
-l'augmentation des impôts et des loyers
-le gaspillage d'argent publique
-les projets débiles, inutiles et couteux
-la politique clientéliste pour acherter des voix
-les subventions à des associations religieuses
-la politique immoblière laissée à des promoteurs véreux
-l'attitude de la municipalité vis-à-vis des agents et les suppréssions d'emplois
-le délébrement des écoles qui pourtant furent longtemps la fierté de Bagnolet.

La question est pourtant facile : LO a elle votée le budget de la municipalité ? Et as elle mobilisée sur les points que souligne le Bagnoletais dans son intervention. Il est assez facile de répondre à ces deux questions...
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Message  verié2 Mar 9 Aoû - 9:24

A Ulm

Je ne comprends pas ce que tu me reproches de déformer, alors que je n'ai jamais revendiqué la démission des élus LO du conseil municipal, mais leur rupture publique et claire avec la majorité municipale.

Ca me semble évident que LO a sous-estimé le caractère réactionnaire et anti-ouvrier de la politique de cette municipalité en raison de son étiquette PCF. Il est probable qu'un certain nombre de membres locaux de ce parti jouent plus ou moins double jeu.

LO semble en avoir pris conscience, je m'en réjouis vivement, sans aucune arrière-pensée.
Mais il ne faut pas que tu t'en prennes à ceux qui ont dénoncé cette politique avant LO.

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Message  gérard menvussa Mar 9 Aoû - 11:44

je n'ai jamais revendiqué la démission des élus LO du conseil municipal, mais leur rupture publique et claire avec la majorité municipale.
C'est le cas de tous ceux qui ont critiqué ici le manque d'esprit critique des camarades de LO dans leurs conseils municipaux quand ils font partie d'une "majorité" municipale ps et/ou PC
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Message  ulm Mar 9 Aoû - 20:55

LO semble en avoir pris conscience, je m'en réjouis vivement, sans aucune arrière-pensée.
Mais il ne faut pas que tu t'en prennes à ceux qui ont dénoncé cette politique avant LO.
No

Ah c' est ça qui vous interesse verié et Menvussa : avoir raison avant la direction de LO!!!!!!!!!!!!!! tout ça pour ça! putain ça pue la pretention

La position de LO est tres claire depuis tres longtemps et toi verié tu le sais parfaitement.
Faire croire qu' il y a quelque chose de louche dans la position de LO en publiant un texte qui reproche à LO entre autre

-l'augmentation des impôts et des loyers
-le gaspillage d'argent publique
-les projets débiles, inutiles et couteux
-la politique clientéliste pour acherter des voix
-les subventions à des associations religieuses
-la politique immoblière laissée à des promoteurs véreux
-l'attitude de la municipalité vis-à-vis des agents et les suppréssions d'emplois
-le délébrement des écoles qui pourtant furent longtemps la fierté de Bagnolet.

Pas grand à voir avec le sujet d' ailleurs qui est les sans papiers

Le seul but de cette mascarade pour toi verié est de semer le doute sur la direction politique de Lo ça te ronge depuis plus de 30 ans mais à mon avis ça devient mortifere ton truc là. Que tu veuille te mettre au niveau d' un menvussa qui est capable d' ecrire ça c'est assez pathetique.

La question est pourtant facile : LO a elle votée le budget de la municipalité ? Et as elle mobilisée sur les points que souligne le Bagnoletais dans son intervention. Il est assez facile de répondre à ces deux questions...


Au hasard un texte officiel de Lo de 96 aprés l' expulsion des sans papiers de saint bernard.

France - L’immigration, une nécessité pour les capitalistes, un thème de démagogie pour leurs politiciens



L’action des trois cents « sans-papiers » qui ont occupé l’église Saint-Ambroise à Paris, puis, après avoir été invités à déguerpir par la hiérarchie catholique, l’église Saint-Bernard, ainsi que la grève de la faim de dix d’entre eux, ont fait connaître largement à l’opinion l’injustice, l’arbitraire, l’incohérence de la situation dont ils sont victimes, comme le sont avec eux des dizaines de milliers d’hommes et de femmes issus de l’immigration et qui vivent, clandestinement, dans l’irrégularité, tant bien que mal, en France.

En fait, cette situation n’est pas récente : des « sans-papiers » avaient déjà mené des actions de ce type pour en dénoncer les effets, sans toutefois que ces actions connaissent le même retentissement. Elle est antérieure à l’adoption, en 1993, des lois Pasqua, encore qu’incontestablement ces dernières soient venues couronner et codifier une même démarche politique de la part des gouvernements successifs relativement aux problèmes de l’immigration, démarche qui date maintenant de plus de vingt ans.

C’est en 1974, en effet, au début donc de cette crise qui toucha l’économie mondiale et dans laquelle nous sommes toujours, que Giscard d’Estaing décida que l’immigration serait « provisoirement arrêtée en France », assortissant cette décision de mesures d’« aide au retour » lesquelles furent pratiquement sans effet sur le nombre d’immigrés qui la mirent à profit pour quitter la France et encore moins, bien évidemment, sur l’évolution du chômage.

C’était la première fois dans l’après-guerre qu’un gouvernement établissait, officiellement, un rapport entre la crise et l’immigration.

UNE IMMIGRATION ORGANISEE PAR ET POUR LE PATRONAT

Les rythmes de cette immigration avaient jusqu’alors été donnés bien plus par les besoins de l’économie capitaliste que par les lois la réglementant. Cette législation était d’ailleurs restée floue et flexible jusqu’en 1945 et même au-delà. Sauf bien évidemment sous le régime de Vichy.

Durant la deuxième partie du 19e siècle, l’industrie française en plein développement avait fait appel à une main-d’ouvre qui fut, vers les années 1850, en majorité belge, mais aussi suisse, allemande, espagnole. Cela ne manqua pas déjà à l’époque de provoquer des flambées de xénophobie, ponctuées de déclarations politiciennes incendiaires qui n’avaient rien à envier à celles que l’on connaît aujourd’hui, à cette différence près qu’elles n’avaient pas les mêmes cibles.

Les « trous » provoqués par la Première Guerre mondiale, d’abord par l’envoi des travailleurs français mobilisés au front et ensuite par l’hécatombe qui s’en suivit, incitèrent le patronat français à chercher au-delà des frontières les bras qui faisaient défaut pour relancer sa « machine économique ». Du côté essentiellement de la Pologne et de l’Italie, cette fois. Les gouvernements qui avaient théoriquement la responsabilité de gérer cette immigration se déchargèrent de cette tâche sur des sociétés privées qui, en 1924, se regroupèrent dans une société unique, la Société générale de l’immigration, étroitement liée aux groupements patronaux tels que le Comité des houillères, l’Association des fabricants de sucre, etc. C’est dire que le patronat assurait directement le recrutement des travailleurs étrangers selon ses besoins immédiats. La « loi » qui régissait de fait cette immigration était la loi du marché du travail. A cet égard, la situation n’a guère changé aujourd’hui, par delà les apparences. Mais cela se faisait à cette époque sans fard et au grand jour...

Ce fut d’ailleurs cette même « loi » qui fonctionna, lorsque la crise des années trente réduisit les besoins de main-d’ouvre, mais cette fois en sens inverse, remplissant des trains entiers de travailleurs devenus inutiles (du point de vue de l’économie capitaliste) et qu’on renvoyait dans leur pays d’origine dans des conditions qui valaient celles, scandaleuses et inhumaines, utilisées par nos ministres actuels commanditaires de charters. Et, déjà alors, le zèle répressif de l’administration s’accompagnait de la propagation d’arguments xénophobes qui ne se limitaient pas à l’extrême droite fascisante.

Quant à l’immigration politique d’alors, Italiens fuyant le fascisme de Mussolini, Allemands fuyant la dictature hitlérienne, elle fut certes accueillie, quelque temps, sans trop de restrictions administratives. Mais, dès 1938, c’est-à-dire sous un gouvernement encore de Front populaire, des mesures fortement restrictives furent prises même à l’encontre des réfugiés politiques. Les mariages avec des étrangers étaient contrôlés, les droits des naturalisés eux- mêmes furent limités. Les premiers à en subir les effets furent les Espagnols fuyant l’Espagne franquiste, que les autorités françaises parquèrent dans des camps tristement fameux du sud de la France. Le terrain était préparé pour le régime de Vichy, qui retira la nationalité française à plusieurs milliers de naturalisés, en particulier juifs.

L’économie française ayant de nouveau besoin de bras au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, on alla une nouvelle fois en chercher hors des frontières, en particulier à partir des années soixante, années qui virent la relance de l’économie. Les grosses sociétés industrielles, en particulier les constructeurs automobiles mais pas seulement eux, envoyèrent des recruteurs dans les villages marocains, tunisiens ou portugais, pour y chercher des hommes qui se retrouvèrent sur les chaînes des usines Citroën, Peugeot ou Renault, dans les usines sidérurgiques de Lorraine, ou encore au fond des mines, où des Marocains prirent la relève des Polonais de la génération d’avant-guerre, qui avaient (pour ceux que l’on n’avait pas renvoyés dans leur pays d’origine) fait souche et étaient devenus entre temps des citoyens français bon teint. C’est dire que, durant cette période, tout comme entre les deux guerres, ce fut le patronat qui organisa l’immigration en fonction de ses besoins, sans que l’État s’en mêle directement, sauf pour avaliser ce qui se faisait, sans y faire obstacle, bien au contraire.

D’ailleurs, un chiffre traduit le bilan de cette période de l’histoire puisque les recensements officiels montrent qu’aujourd’hui onze millions de Français, près d’un sur cinq, ont un parent ou un grand- parent étranger. Un chiffre qui illustre bien la réalité du slogan : « première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d’immigrés ». Et qu’est-ce que cela serait, si on remontait au-delà !

DEPUIS 1974, UN ARSENAL DE MESURES CONTRE L’IMMIGRATION QUI ONT UNE FONCTION POLITIQUE MAIS AUCUN EFFET SUR LE CHOMAGE

L’interruption de l’immigration officielle en 1974 ne mit évidemment pas fin à la crise et n’empêcha pas le chômage d’augmenter. Mais ce fut, répétons-le, l’un des premiers gestes officiels qui annonçaient la mise en place d’une longue série de mesures, de lois, de droits et de passe-droits qui, par strates successives, aboutirent à la situation actuelle. C’est-à-dire cet enchevêtrement de dispositions qui, chacune à sa manière, ont rendu plus précaire la situation des immigrés vivant en France, sans résoudre aucun des problèmes qu’elles prétendent résoudre, et dont on peut dire que les lois Pasqua constituent en quelque sorte une synthèse.

Nous ne nous risquerons pas à en faire le catalogue ni l’histoire. Mais c’est un fait que la gauche au pouvoir à partir de 1981 ne fit rien pour s’opposer à cette évolution. Elle ajouta même sa pierre, ou plutôt un certain nombre de pierres, à l’édifice.

Certes, au lendemain de son élection en 1981, Mitterrand fit décider de régulariser la situation d’une partie des « sans-papiers ». Cela concerna environ 130 000 personnes. Cette mesure, évidemment bénéfique pour ceux qui y eurent droit, constituait de facto la reconnaissance d’un fait accompli, contre lequel un gouvernement, quel qu’il soit, ne peut pas grand-chose. Expulser plusieurs centaines de milliers de clandestins est politiquement et techniquement difficile, pour ne pas dire impossible. Reste donc la solution de régulariser périodiquement la situation de tout ou partie de ces clandestins. De plus, cela contribuait à entretenir l’image libérale qu’entendait se donner Mitterrand. D’ailleurs, récemment, le gouvernement espagnol, pourtant de droite, a décidé une mesure du même type. Cela dit, la mesure contribua à améliorer la situation d’un nombre important d’immigrés en situation irrégulière. Et c’est tant mieux.

Mais cette orientation ne connut pas de lendemain aussi favorable aux immigrés. C’est que, à mesure que la démagogie anti-immigrés prenait corps dans l’opinion et que ce phénomène commençait à s’exprimer à travers les scores recueillis par Le Pen et les candidats du Front national à partir de 1983 , la gauche alors au pouvoir et la droite classique alors dans l’opposition se lancèrent dans une surenchère sur le terrain de la lutte contre l’immigration en général, faisant l’amalgame pour mieux impressionner l’opinion avec « l’immigration clandestine », la seule que l’on pouvait invoquer puisque l’autre, l’immigration officielle, était formellement interrompue depuis la décision de 1974. (Même si, dans la réalité, entre un nombre d’entrées annoncé d’une centaine de milliers par an et un nombre de départs de l’ordre de 20 000, le solde de l’immigration officielle officieuse, si l’on veut représentait quelque 80 000 personnes par an...).

La surenchère politicienne s’accéléra à partir de 1986, avec le retour de la droite au gouvernement. S’engagea alors la discussion sur la réforme du code de la nationalité, qui s’effectuera en 1993-1994 dans le cadre des lois Pasqua. Le PS, repassé entre temps dans l’opposition, prit position contre ces projets, pas tant sur le fond que sur la forme. Mais lorsque, en 1988, il eut la charge de diriger de nouveau le gouvernement, loin de prendre le contre-pied de la démagogie de la droite, il lui emboîta au contraire le pas.

Ainsi, en 1989, Michel Rocard, alors Premier ministre, faisait cette déclaration, restée à juste titre fameuse, à l’émission télévisée 7/7 du 3 décembre : « Nous ne pouvons pas héberger en France toute la misère du monde... La France doit rester une terre d’asile mais pas plus ». Et « elle doit rester très ferme pour lutter contre l’immigration clandestine », ajoutant, pour s’en vanter, qu’en I988 « nous (La France) avons refoulé à nos frontières soixante-six mille personnes. A quoi s’ajoute une dizaine de milliers d’expulsions ». La droite ne se prive pas aujourd’hui de resservir ces propos aux socialistes, non sans un brin de malice et avec beaucoup d’hypocrisie. Mais cela n’en atténue pas la vilenie.

En dépit des dénégations actuelles de Rocard, ces déclarations illustrent parfaitement les choix des socialistes à l’époque. Derrière la banalité de l’affirmation, car la question n’était évidemment pas de savoir si la France ou n’importe quel pays à lui seul pouvait ou non « héberger toute la misère du monde », il y avait la claire intention de copier un discours destiné à sonner agréablement aux oreilles de l’électorat lepéniste. Edith Cresson, qui succéda à Rocard, s’inscrivit dans la même veine. Justifiant la reconduction des « clandestins » dans leur pays, elle déclara en juillet 1991 que la loi concernant les expulsions devait être appliquée sans faiblesse, ironisant grossièrement sur les charters de Pasqua : « Vous appelez cela charters. Les charters, ce sont des gens qui partent en vacances avec des prix inférieurs. Là ce sera totalement gratuit, et ce ne sera pas des vacances ».

LES LOIS PASQUA

Comme on peut voir, si les lois Pasqua représentaient un durcissement vis-à-vis des travailleurs immigrés, elles ne représentaient nullement un changement brutal de cap. Elles ajoutaient au dispositif visant à restreindre les possibilités pour les étrangers d’entrer en France.

Parallèlement aux lois Pasqua, les contrôles aux frontières sont devenus encore plus rigoureux, les visas d’entrée ont été rendus obligatoires pour les ressortissants d’un nombre toujours plus grand de pays et leurs conditions d’obtention plus difficiles. Les règles qui présidaient au regroupement familial ont été rendues plus sévères. Les enfants nés en France de parents étrangers n’ont plus eu automatiquement droit à la nationalité française. Le changement de statut des enfants mineurs nés de parents étrangers a rendu plus précaire le statut de leurs parents.

De manière plus générale, chacun de ces dispositifs s’est traduit par une précarité plus grande pour telle ou telle catégorie d’immigrés. D’autant plus que ces lois Pasqua ont été accompagnées de circulaires rendant les contrôles de police plus fréquents, encourageant l’administration à devenir encore plus tatillonne.

Ce qui ajoute à l’odieux et à l’arbitraire, c’est que, en revenant sur des statuts qui jusqu’alors permettaient à des hommes et des femmes de séjourner régulièrement en France, ces lois en ont fait des « irréguliers ». Cela revient à faire que ces lois ont un caractère rétroactif contredisant un des principes du droit français qui veut qu’aucune loi ne peut concerner des faits et des situations qui existaient antérieurement au vote de cette loi.

L’action récente des « sans-papiers » a mis en évidence les lacunes de la loi, ses contradictions, ses incohérences, au point que ses promoteurs, pris la main dans le sac, parlent aujourd’hui de la nécessité de la « perfectionner ». Mais naturellement pas de l’abroger ni même d’en adoucir les effets.

Cela ne fait que souligner que, pour le gouvernement actuel aussi bien que pour ceux qui l’ont précédé, l’important n’est pas tant la lettre de la loi, que la mise en place d’un climat, et par delà, la volonté de se donner une image destinée à une fraction de l’opinion, celle qui aujourd’hui se reconnaît dans les discours xénophobes du Front national.

LE LEURRE DE LA LUTTE CONTRE L’IMMIGRATION CLANDESTINE

Cette immigration clandestine est agitée comme un épouvantail et en même temps sert de diversion. Le Front national n’est pas seul à en faire un cheval de bataille. La droite au pouvoir le fait, mais aussi la gauche, y compris le PCF. Si on balaye les fantasmes qui alimentent les discours démagogiques sur cette question, on constate que cette immigration, si elle est par définition impossible à chiffrer, ne dépasse pas 200 000 à 300 000 personnes, sur les quatre millions cinq cent mille étrangers en situation régulière. Une partie de ces « clandestins » ne le sont d’ailleurs, comme on l’a vu, que par suite de l’évolution d’une législation de plus en plus restrictive qui les a fait glisser dans l’irrégularité.

Ces chiffres, mis en rapport avec les trois millions de chômeurs officiellement recensés, et les cinq millions de personnes réellement exclues du marché du travail, suffisent à récuser l’idée complaisamment répandue qu’ils seraient la cause du chômage des Français.

Quant au travail clandestin auquel est réduite une partie d’entre eux, c’est une des composantes de l’économie capitaliste. D’ailleurs, un ministre de Pompidou, Jeanneney, ne déclarait-il pas dans les années soixante, il est vrai, mais le propos reste valable : « l’immigration clandestine elle-même n’est pas inutile, car si on s’en tenait à l’application stricte des règlements et des accords internationaux nous manquerions peut-être de main-d’ouvre ». Le patronat en a pleinement conscience, d’ailleurs il y participe. Y compris dans les plus grosses entreprises. La plupart du temps indirectement, par l’utilisation d’entreprises sous-traitantes ou fournisseuses de produits ou de prestations. Les politiciens, qu’ils soient d’extrême droite, de droite ou de gauche, n’ignorent pas cette réalité- là (sauf dans leurs discours). Ils savent bien qu’ils sont totalement impuissants à maîtriser des phénomènes migratoires qui ne sont en fait que les conséquences de la disparité des situations économiques entre pays développés et pays dits sous- développés. Ils le savent d’autant mieux que ce sont les régimes de ces pays développés qui ont fabriqué cette disparité. C’est même en agissant de la sorte qu’ils se sont développés.

Ils savent parfaitement qu’aucune loi, qu’aucune frontière, aussi bien gardée soit-elle, ne peut arrêter ceux qui fuient la misère, parfois les massacres, sous-produits des antagonismes attisés de par le monde par les appétits des puissances impérialistes. Ces gens-là le savent d’autant mieux qu’ils en tirent profit. Economiquement pour ce qui concerne les patrons, politiquement pour ce qui concerne les politiciens.

L’affaire de l’église Saint-Bernard a poussé un certain nombre de bonnes âmes de gauche à s’interroger sur le remplacement des lois Pasqua par des lois « plus humaines » mais aussi, plus réalistes, au sens qu’elles reconnaîtraient qu’un courant d’immigration officieux existe, qu’il est nécessaire pour l’économie ; et à en définir les limites et les modalités. Ces bonnes âmes se recrutent en général dans la mouvance du Parti socialiste. Il faut préciser qu’elles sont loin de faire l’unanimité au sein du Parti socialiste, dont nombre de dirigeants à en croire le journal Le Monde, qui ne dissimule pourtant pas ses sentiments favorables à ce parti pensent comme ce proche conseiller de Jospin qui affirmait que « les événements de Saint-Bernard ont légitimé les lois Pasqua ». Ledit conseiller affirme d’ailleurs ouvertement qu’à son avis, si le PS veut reconquérir « les couches populaires » qui se trouvent être « les plus racistes », il faut « mettre fin à l’hypocrisie », c’est-à-dire prendre le parti d’une politique restrictive vis-à-vis des immigrés. Les propos dudit conseiller ne sont évidemment pas significatifs des sentiments des « couches populaires », mais ils le sont de la façon dont un grand nombre de dirigeants du PS, en particulier parmi ses élus, envisagent la question.

Mais parlons des « humanistes » du PS, de ceux qui ont été solidaires des occupants de Saint-Bernard et qui sont partisans d’un certain nombre de mesures, notamment en matière de regroupement familial, en effet, plus humaines que les lois Pasqua. Mais lorsque ces gens-là prônent une autre politique de l’immigration, une « politique positive » comme il est dit parfois, notamment en proposant que les autorités abandonnent le slogan de l’arrêt de l’immigration ou de l’immigration zéro et qu’elles fixent au contraire des quotas d’immigration, qu’elles les rendent publics, ils ne font que chercher à s’adapter aux besoins du capitalisme français.

Il n’y a pas de « politique positive » en matière d’immigration ; il n’y a pas de « bonne solution » dans le cadre du système capitaliste qui, d’un côté réduit à la misère, affame, pousse à une migration désespérée une partie de la population de la majorité sous- développée de la planète et qui, de l’autre, dresse des barbelés, au sens propre comme au sens figuré, autour des pays impérialistes riches, et qui entrouvrent ou referment ces barbelés en fonction des besoins économiques des bourgeoisies de ces pays riches. Ces barbelés n’arrêteront de toute façon pas « l’immigration sauvage ». Les États-Unis en savent quelque chose qui, malgré leur « mur de Berlin » à eux, édifié au long de la frontière avec le Mexique, ne parviennent pas à endiguer le flot incessant de travailleurs venus de toute l’Amérique latine. Quand on n’a le choix qu’entre crever de faim, soi-même et ses enfants, ou risquer la prison en vertu de quelque loi Pasqua que ce soit, voire même sa vie en traversant une frontière hérissée de barbelés électrifiés, il s’en trouvera toujours qui n’hésiteront pas.

Alors, les révolutionnaires devaient être évidemment solidaires des « sans- papiers » qui occupaient l’église Saint-Bernard, sans leur poser de conditions sur ce qu’ils revendiquaient, car leur place est du côté de ceux qui subissent l’ignominie de l’État des bourgeois. De façon plus générale, les révolutionnaires sont pour que tous les travailleurs, quelle que soit leur origine, « clandestine » ou pas, aient les mêmes droits.

Mais les révolutionnaires n’ont pas une « bonne politique » d’immigration dans le cadre du système capitaliste. Pas plus qu’ils n’ont de remèdes partiels et adaptés à chacun des nombreux méfaits que le système capitaliste engendre de par le monde. Car l’inhumain ne commence pas avec les lois écrites qui régissent les conditions d’entrée ou de séjour dans les pays dits riches. Il commence avec les lois économiques, non écrites, qui obligent sous la contrainte de la misère, des millions de femmes et d’hommes à prendre le chemin de l’émigration. Seule une société débarrassée de l’exploitation et de l’anarchie capitaliste et par là-même du pillage du tiers monde par les brigands impérialistes ; seule une société contrôlant son économie, planifiant sa production en fonction des besoins, pourrait sérieusement se poser le problème de savoir de quelle façon produire, où et avec qui. Car la question qui se pose devant l’humanité n’est pas de savoir si la France ou n’importe quel pays du monde peut accueillir « toute la misère du monde », mais de supprimer la misère, en supprimant une organisation économique et sociale qui l’engendre inévitablement.






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Message  Vals Mar 9 Aoû - 21:11

LO n'a à rougir (...) en rien des positions qu'elle prend et a prises dans le passé, y compris quand elle dispose d'une (petite) position municipale pour le faire ...!

LO a en plus le mérite de tenir les mêmes discours partout et d'avoir une politique cohérente, sans geometrie variable au gré des humeurs locales ou des vents régionaux dominants.
C'est peut-être ça qui gênent ceux qui lui cherchent des pailles ridicules pour ne pas se lamenter sur les poutres qui encombrent et neutralisent leurs propres perspectives.....
Vals
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Message  verié2 Mar 9 Aoû - 21:33

Des critiques très précises ont été formulées :
-Aveuglement face à la politique anti-sociale de la municipalité de Bagnolet,
-Maintien dans la majorité municipale, malgré un certain nombre de faits qui exigeraient une rupture franche.
Face à ces critiques, Ulm et Vals répondent par de grands discours généraux sur les vertus de LO et des attaques personnelles...

verié2

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Message  Vals Mer 10 Aoû - 0:41

Vérié, on t'aimerait plus disert et précis sur la politique du parti que tu as choisi de rejoindre....et qui n'est pas LO.
Quant à ta critique sur nos arguments pour rappeler notre confiance dans la politique de LO , dans les tactiques électorales choisies, ou l'intégrité de nos camarades, tant pis si elles te choquent mais elles sont le minimum qu'on peut exiger d'un militant qui continue de choisir librement son parti..
Vals
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Message  Copas Mer 10 Aoû - 7:47

Vals a écrit:Vérié, on t'aimerait plus disert et précis sur la politique du parti que tu as choisi de rejoindre....et qui n'est pas LO.
Quant à ta critique sur nos arguments pour rappeler notre confiance dans la politique de LO , dans les tactiques électorales choisies, ou l'intégrité de nos camarades, tant pis si elles te choquent mais elles sont le minimum qu'on peut exiger d'un militant qui continue de choisir librement son parti..

j'ai été assez disert sur ma critique de mon parti, donc je reprends les questions de Vérié :

Nouveau message verié2 Hier à 21:33
Des critiques très précises ont été formulées :
-Aveuglement face à la politique anti-sociale de la municipalité de Bagnolet,
-Maintien dans la majorité municipale, malgré un certain nombre de faits qui exigeraient une rupture franche.
Face à ces critiques, Ulm et Vals répondent par de grands discours généraux sur les vertus de LO et des attaques personnelles...

Je confirme ces questions sur les militants se prétendant de LO et mous du genou .

Tu défends l'intégrité de ceux qui se prétendent de LO en menant une politique inconstante et zigzagante, tu as tord. C'est d'abord la classe ouvrière et ses intérets historiques qu'on doit défendre .

C'est cela le fil à plomb.

Quand on s'en écarte il s'agit de reconnaitre cela et d'en apporter la critique. Vouloir camoufler cela rend douteuses les autres proclamations ensuite.
Copas
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