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Débat stratégique dans le NPA

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Message  Richard Heiville Sam 12 Nov - 17:28

Je veux pas être méchant mais tu te répètes et tu esquives systématiquement.

Tu veux quoi? Que je te donne LA stratégie providentielle, à moins que tu cherches l'homme/la femme providentielle qui va tous nous emmener à la révolution? Désolé, je n'ai pas ça en stock Cool

On pourrait presque résumer nos divergences à :
"qui peut le plus, peut le moins" Ce que j'essaie d'expliquer ici tandis que d'autres essaient de me faire croire que, pas du tout, "Qui peut le moins peut le plus" Cool
Richard Heiville
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Message  Roseau Sam 12 Nov - 18:11

Richard Heiville a écrit: "révolutionnaire" (mot qui est une escroquerie en soi)

Nous avons tous entendu cela, de tous les réformistes,
beaucoup des dirigeants sont devenus des politiciens escrocs,
leurs partisans ont été écoeurés, et ont pris leur retraite, bien méritée.
Au moins, le masque tombe.
Confirmation que cette droite n'a aucun rapport avec les Principes du NPA.
Roseau
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Débat stratégique dans le NPA - Page 13 Empty Re: Débat stratégique dans le NPA

Message  Richard Heiville Sam 12 Nov - 18:28

Confirmation que cette droite n'a aucun rapport avec les Principes du NPA.

Tu as oublié de parler de Picquet Wink

Roseau: Dis moi à quelle révolution tu as pris part récemment? Cool
Richard Heiville
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Message  gérard menvussa Sam 12 Nov - 18:40

verié2 a écrit:La discussion tourne en rond et il est regrettable qu'elle s'accompagne d'insultes et de propos méprisants.

Heiville est tout à fait acharné à démolir ceux qu'il considère comme des "révolutionnaristes". A une autre époque, on aurait dit des "gauchistes" tout simplement, comme le faisait le PCF pour dénoncer tous ceux qui agissaient sur sa gauche. Heiville, je ne te mets pas sur le même plan que les staliniens, qu'il n'y ait pas de confusion.

Ce que je trouve caractéristique et lourd de confusion dans l'attitude des "droitiers" (toujours sans la moindre connotation insultante), c'est leur volonté de nier qu'ils abandonnent un projet révolutionnaire, au sens marxiste du terme, alors que toutes leurs propositions visent à se rallier à des forces qu'on ne peut même plus qualifier de réformistes, dans la mesure où leur objectif est de gérer le système à divers niveaux.
Car, dans la conjoncture actuelle, l'alliance qu'ils nous proposent ne pourrait être qu'un ralliement, critique certes, mais un ralliement quand même.

En dépit de la crise, il n'y a pas pour le moment (mais c'est peut-être provisoire) d'apparition de fractions ouvrières radicales qui pourraient exercer une pression "de gauche" sur les partis et organisations. En cette absence, la pression sociale pousse vers la droite, et tout particulièrement ceux qui baignent dans un milieu institutionnel, d'appareil, de syndicats etc. Et ceux qui se sont détachés de la LCR et du PCF ont évolué, à quelques exception près, vers la droite. Cela depuis des années et des années, contrairement à l'espoir caressé par une partie des trotskystes de voir "des pans entier" du mouvement ouvrier organisé passer du côté des révolutionnaires. C'est un phénomène historique, sociologique et politique indiscutable, qui ne sera sans doute interrompu que par une remontée des luttes ouvrières radicales à un certain niveau.

Alors, comment peux-tu nourrir l'illusion que tes camarades échapperaient à cette pression, à ces lois sociologiques qui en ont englouti bien d'autres ? D'autant que tu ne peux nier qu'il existe des courants théoriques tout à fait réformistes au sein du NPA : il suffit de lire certaines analyses de la crise dans TEAN pour s'en convaincre...

tout d'abord c'est moi et non richard qui utilise le terme de révolutionnariste. et c'est effectivement un synonyme de "gauchiste" (disons "gauchiste sénile" pour être parfaitement clair)
Aprés, il est inexact de penser quil n'y a eu que des "glissements à droite" dans l histoire des 15 dernières années. plutot que nous balancer des mots doiseau à la gueule, trouvons plutot les stratégies utiles dans une période donnée
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Message  Roseau Sam 12 Nov - 19:09

Richard Heiville a écrit:
Roseau: Dis moi à quelle révolution tu as pris part récemment
Tu ne travailles pas pour la police. Moi non plus.
Mais tu viens d'écrire que le mot "révolutionnaire" est une escroquerie, donc rassures-toi,
on a pas besoin de toi.
Mieux: continues à penser qu'il n' y jamais eu et il n'y aura jamais de révolution. Very Happy
C'est drôle: on se croirait dans les discussions avec les réformistes du PC au PS en 68...
devenus autant de chose que tous les droitiers nés dans les orgas révo.
Roseau
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Message  Copas Sam 12 Nov - 19:13

Marco Pagot a écrit:
Jonhy a écrit:La question immédiate est toujours la même mais les camarades de la B font tout à ne pas y répondre en blaguant sur le nombre d'apparition de tel mot ou des délires sémantiques.

Vous nous dites "unité! unité! mais je vous jure pas avec le front de gauche".
Donc qui ? Unité de quoi? Richard si tu me lis éclaire ma lanterne.

Je rappel que ce salopard d'ouvrieriste sectaire de Poutou a mené avec ses camarades la véritable unité chez Ford, loin des appareils dirigeants des bureaucrates. Et a ce que je sache il n'a pas attendu que la gauche anticapitaliste unitaire vienne lui décerner des bons points d'unité et de sectarisme.

Avant de vouloir s'unir avec d'autres, essayer juste de vous unir avec votre parti svp et d'accepter la démocratie interne.

Bravo cheers J'approuve à 2000%

300%

et comme E.T., quand ils passent devant Montreuil ils pleurnichent "maison maison maison"

L'apolitisme le plus grand, l'incapacité de distinguer ce qui ressort d'une unité réelle (Ford, Poutoun, et bien d'autres cas) de ce qui relève d'alliances politiques de soumissions avec des claques bureaucratiques et réformistes sans bases ouvrières caractérise la dérive de certains camarades.

On n'est plus dun tout sur le terrain de la politique, de l'action, de l'analyse, de la disctinction entre les choses, mais dans des logiques sectaires très agressives, calomnieuses, voir insultantes.

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Message  Richard Heiville Sam 12 Nov - 19:15

tout d'abord c'est moi et non richard qui utilise le terme de révolutionnariste

Ce mot me fait penser à "impressionniste" qui était une moquerie qui devait signifier sans doute gribouilleur à l'époque. Cool

De nos jours, on a oublié que c'était une (quasi-)insulte parce que les choses ont bien tournées pour eux. Le public a pris fait et cause pour eux.

On verra si le mot "révolutionariste" aura le même destin Wink

Par contre, dans les us et coutumes de la gauche radicale, il y a deux insultes bien identifiées et reconnues comme telles par tout le monde: réformiste, stalinien.


l'incapacité de distinguer ce qui ressort d'une unité réelle (Ford, Poutoun, et bien d'autres cas) de ce qui relève d'alliances politiques de soumissions avec des claques bureaucratiques et réformistes sans bases ouvrières caractérise la dérive de certains camarades.
Tu es qui pour prétendre savoir mieux que tout le monde? Ton appréciation a une plus grande valeur que celle des gens qui ne pensent pas comme toi?
Un peu de modestie ne te nuira pas.

Qui veut ce que tu décris? Pas moi.


Dernière édition par Richard Heiville le Sam 12 Nov - 19:20, édité 1 fois
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Message  Copas Sam 12 Nov - 19:19

Richard Heiville a écrit:
tout d'abord c'est moi et non richard qui utilise le terme de révolutionnariste

Ce mot me fait penser à "impressionniste" qui était une moquerie qui devait signifier sans doute gribouilleur à l'époque. Cool

De nos jours, on a oublié que c'était une (quasi-)insulte parce que les choses ont bien tournées pour eux. Le public a pris fait et cause pour eux.

On verra si le mot "révolutionariste" aura le même destin Wink

Par contre, dans les us et coutumes de la gauche radicale, il y a deux insultes bien identifiées et reconnues comme telles par tout le monde: réformiste, stalinien.

A part ça, as-tu quelque chose à dire ? un raisonnement ? quelque chose ? une démonstration quelconque ?

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Message  Richard Heiville Sam 12 Nov - 19:22

A part ça, as-tu quelque chose à dire ? un raisonnement ? quelque chose ? une démonstration quelconque ?

J'ai écrit un certain nombre de choses qui me semblent bien résumer ma façon de voir les choses. Tu n'as probablement pas eu le courage de les lire et je n'ai pas le courage de les résumer pour le moment.
Richard Heiville
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Message  Copas Sam 12 Nov - 19:46

Richard Heiville a écrit:
A part ça, as-tu quelque chose à dire ? un raisonnement ? quelque chose ? une démonstration quelconque ?

J'ai écrit un certain nombre de choses qui me semblent bien résumer ma façon de voir les choses. Tu n'as probablement pas eu le courage de les lire et je n'ai pas le courage de les résumer pour le moment.

Moi ça fait un moment que je débas et mes positions sont connues, mais toi tu ne débas pas tu trolles.

Rien à dire, aucune argumentation que des malveillances, etc.

Un vieux truc bien connu qui est très rergrettable.

Le jour où tu auras quelque chose à dire tu fais un sujet et on discute.

Ce n'est pas ton cas, tu es là pourrir des discussions.
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Message  Richard Heiville Sam 12 Nov - 19:49

(désolé pour la mise en forme du texte mais cela reste lisible)

Gauche Anticapitaliste,
Courant unitaire pour l’éco-socialisme.
Texte fondateur
Ce texte a été adopté (à l’unanimité moins 2 contre) lors de la réunion des 5&6 novembre 2011 à
Saint-Denis.
Introduction
Il ne s’agit pas ici de reprendre l’ensemble de l’analyse de la situation économique, sociale et
politique à l’échelle internationale. Les parties communes des thèses des positions 1 et 3 du dernier
congrès national du NPA restent valables. Nous assistons aujourd’hui à une accélération de la crise du
système dominant à l’échelle planétaire : crises économiques et financières, crises sociales, crises
politiques, crise écologique, crises de société qui se succèdent et s’entremêlent avec leurs cortèges de
menaces catastrophiques pour le plus grand nombre : guerres, répressions, attaques contre les libertés,
chômage massif, xénophobies et nationalisme. Tout l’arsenal réactionnaire est utilisé pour dresser les
peuples les uns contre les autres, pour diviser les victimes de ces crises entre elles afin de réduire leurs
capacités de résistance et de solidarité.
Dans les pays dominants, la crise est d’une ampleur historique et connaît des rebondissements
successifs. Elle menace de se traduire à nouveau par une récession dont l’issue pèsera fortement sur les
classes populaires et un effondrement du système bancaire. Les classes dominantes ne sont pas sûres de
pouvoir la contrôler, d’autant qu’en leur sein plusieurs approches contradictoires s’affrontent. Leur seul
point d’accord est que la dette publique des États légitime partout la suppression généralisée des
services publics, des prestations sociales, la remise en cause durable des acquis sociaux de l’ensemble
de la population : baisse des salaires, suppression du nombre de fonctionnaires, remise en cause de
l’école, de la santé, des systèmes de protection sociale. Les plans d’austérité se succèdent dans tous les
pays capitalistes avancés, avec l’objectif évident de faire payer la crise au plus grand nombre.
La crise que les dominants veulent faire payer aux populations d’abord au Sud mais aussi au
Nord est également une crise écologique majeure dans l’histoire de l’humanité. Le capitalisme se révèle
incapable de prendre en charge, dans l’intérêt de l’immense majorité de la population, la crise
écologique planétaire qu’il a générée. Alors que le sommet de Copenhague de 2009 avait permis de
montrer à la face du monde l’ampleur de la crise climatique et l’incapacité des Etats et des institutions
internationales à y faire face, les prévisions quant au réchauffement de la planète ne cessent de se
confirmer dans leurs hypothèses hautes. Tous les voyants sont rouges : effondrement de la biodiversité,
crise de l’eau, érosion des sols, pollution chimique généralisée, etc. Mais cette question ne semble
désormais plus être à l’agenda des grandes puissances, et les mouvements sociaux peinent à l’intégrer
dans leurs revendications et leurs programmes. La crise agricole et alimentaire est également des plus
préoccupantes, provoquant des catastrophes humaines, comme actuellement dans la corne de l’Afrique,
et la spéculation sur les matières premières constitue un facteur à la fois de paupérisation et de révolte
dans les pays du Sud ; sans la prise en compte de cette question, notre compréhension des révoltes
arabes est incomplète.
Plus globalement, ces différents aspects de la crise écologique posent la question de
l’appropriation privée et la spéculation de secteurs clés de l’économie mondiale, la terre et l’énergie.
Dans ce contexte, la catastrophe de Fukushima remet en question, y compris pour les capitalistes, le
choix d’une énergie non maîtrisable à 100 %, aux conséquences mortifères. La voie du « capitalisme
vert » sera sans doute la façon choisie par les multinationales et certains gouvernements avec
l’instrumentalisation de la crise écologique pour imposer des attaques redoublées contre les conditions
de vie et de travail des exploité-es au nord comme au sud. Mais le capitalisme vert ne répondra ni à
l’essentiel des défis environnementaux ni à l’exigence de justice sociale qui doit accompagner la prise
en compte de l’écologie sous peine de cautionner autoritarisme et barbarie.
6
Il faut donc radicalement remettre en cause ce modèle de développement productiviste,
consumériste, de la course effrénée à la production de biens, sans considération pour la qualité de vie
dans des conditions environnementales supportables. Il est temps qu’une force anticapitaliste prépare
cette remise en cause profonde et fédère des projets de société alternatifs en étant capable de lier les
intérêts écologiques de la majorité de la population et des salarié-es.
La mondialisation de l’économie a créé des interdépendances complexes et multiples qui
remettent durablement en cause toute « sortie » de crise par des mesures prises dans un seul pays.
L’imbrication mondiale de l’économie rend chaque pays dépendant de son voisin et donne une place
démesurée au système mondial des banques, de la finance, des assurances, des fonds de pension et des
multinationales. C’est bien sûr la même chose au niveau environnemental où les effets dominos et
induits sont difficilement prévisibles et maîtrisables. Les gouvernements, qu’ils soient de droite ou de
gauche, savent invoquer d’abstraites contraintes de l’économie mondiale, pour justifier leurs politiques
de régression sociale, alors qu’il s’agit bien des fondements du système qu’ils défendent.
La crise mondiale a révélé les contradictions de la construction européenne, en particulier le
développement inégal entre les Etats exportateurs du centre et les Etats périphériques. Le surplus des
premiers a nourri le déficit courant des seconds, suscitant ainsi un endettement privé massif qui s’est
ensuite transformé en endettement public. Dans une zone de change fixe, et en l’absence de véritables
transferts budgétaires, les divergences économiques s’accentuent. Cela a fourni l’occasion au capital
financier de spéculer contre les Etats les moins « compétitifs ». Cette crise de la zone euro a ensuite été
aggravée par les mesures prises pour la résoudre. En 2010, face à la flambée des taux d’intérêt des titres
grecs, les dirigeants européens avaient mis en place un fonds européen de soutien financier (FESF)
conditionné à des plans d’austérité et au paiement d’un taux d’intérêt élevé. Il avait été demandé au FMI
de contribuer à l’élaboration et la surveillance de ces plans de rigueur. Le recours à cette institution et à
son funeste savoir-faire visait à convaincre les capitalistes que l’on saurait imposer à des pays d’une
zone de change fixe les recettes qui avaient été appliquées au Brésil et à l’Argentine. Mais en allant
chercher le FMI, et en lui livrant les États en difficulté, l’Union européenne a signifié qu’elle n’existait
pas réellement, que seuls les États existent. Et cette gestion de la crise n’a fait que conforter les
spéculateurs dans leur analyse : l’UE sert essentiellement à placer les États dans une dépendance totale
vis-à-vis des marchés financiers. La spéculation n’a d’ailleurs pas tardé à reprendre. L’Irlande puis le
Portugal en ont fait les frais. Enfin, des plans de rigueur adoptés dans tous les États membres ont
engendré de terribles régressions sociales et un ralentissement économique général porteur d’une
nouvelle hausse du chômage.
Face à la gravité de cette situation, et à la montée de l’extrême-droite dans plusieurs pays, il est
urgent de proposer une alternative à l’échelle européenne avec l’ensemble des organisations
européennes de la gauche antilibérale et anticapitaliste. Les campagnes contre les plans d’austérité, les
mobilisations pour l’audit des dettes publiques, les initiatives des Indignés, sont autant de points d’appui
pour un mouvement d’ensemble. Après avoir laissé s’installer partout le chômage et la précarité, les
dominants organisent la stigmatisation des chômeurs en parlant sans cesse de leur responsabilité
individuelle pour mieux cacher l’irresponsabilité collective qui a mené à la crise économique et sociale.
Depuis quelques années, la prise de conscience du caractère mondial des agressions capitalistes
et des intérêts communs des populations a grandi et mûri, notamment au travers des mouvements
altermondialistes. Même si pour partie leur force propulsive s’est atténuée, ceux-ci ont été capables
d’aborder tout autant les questions écologiques que celles du service public, des biens communs, les
questions de solidarité internationale, de répartition des richesses, du droit à la libre circulation des
travailleurs face à la liberté de circulation des capitaux. Ils ont eu l’immense mérite de donner une
nouvelle crédibilité à la nécessité, à la possibilité d’un autre monde. C’est aujourd’hui incontestablement
à nouveau le cas pour le mouvement des Indignés.
Ce renouveau des mouvements de masse n’a pas seulement remis en cause l’idéologie
dominante qui, à la suite de la chute du mur de Berlin, assénait que le capitalisme était un horizon
indépassable. Il s’est aussi accompagné d’un renouveau des réflexions et des débats stratégiques sans
pour autant permettre, à ce stade, de renouer les fils (ou de nouer de nouveaux fils) d’une stratégie
révolutionnaire globale, crédible à une échelle significative. Les références aux révolutions du siècle
dernier s’avèrent insuffisantes et ne sauraient constituer un modèle qu’il suffirait de reproduire
7
mécaniquement, même si elles constituent un bagage historique qu’il ne s’agit pas d’ignorer. Trop de
questions fondamentales ont été posées au travers de leurs cuisants et dramatiques échecs pour que ne
soient pas sérieusement réinterrogées toutes les questions stratégiques liées à la remise en cause radicale
du capitalisme. En réaffirmant l’objectif commun, il s’agit donc de poursuivre le débat sur les moyens
d’y parvenir.
Notre combat se situe dans le prolongement du projet initial du NPA. Dans cette
perspective, nous voulons oeuvrer à la redéfinition nécessaire du socialisme du XXIème siècle, un
« écosocialisme » qui réponde autant à la question sociale qu’à l’urgence écologique et aux exigences
de démocratie.
Nous estimons en effet nécessaire de reformuler ce qui était au plan stratégique un des aspects
les plus importants du projet initial du NPA et qui semble bien en panne actuellement.
Nous nous fixons comme but à l’échelle nationale comme internationale le renversement
du capitalisme, la destruction de ce système économique et social qui repose sur les inégalités, le
pillage des ressources naturelles, la pollution de l’environnement et la recherche du profit
maximum pour quelques-uns. Il est illusoire de croire que réformer ce système permettra
d’assurer la démocratie et le bien-être de toutes et tous. Pour renverser ce système, nous pensons
qu’il faudra de formidables mobilisations populaires, une révolution sociale affrontant le pouvoir
des possédants.
Nous voulons cependant laisser ouverte la question des moyens de renverser ce système.
Regrouper dans un cadre politique commun, sans préjuger des formes qu’il prendra, toutes les
forces politiques et toutes celles et ceux qui ne se résignent pas est un processus d’autant plus vital
que de possibles accélérations brutales des crises financières, économiques, sociales et écologiques
peuvent entraîner des bouleversements politiques et sociaux de grande ampleur dont les
conséquences peuvent être désastreuses en l’absence d’une force politique qui représente une
alternative au libéralisme et au social-libéralisme.
Enjeux actuels
Aujourd’hui, face à la déferlante des mesures anti-ouvrières prises dans la zone euro, des
mobilisations de résistance se déploient dans de nombreux pays d’Europe, mais sans être encore
parvenus à se coordonner et à atteindre un niveau de rapports de force suffisant pour faire plier les
gouvernements au service des intérêts des financiers, banquiers et autres actionnaires. Le mouvement
des Indignés né dans l’état espagnol, par exemple, a fait tache d’huile et s’étend à de nombreux autres
pays, en premier lieu la Grèce. Il représente une jeunesse radicalement opposée à un système qui a pu
décider de rayer son avenir d’un trait de plume, et qui cherche des réponses à la hauteur des enjeux, dans
une logique de défiance à l’égard de toutes les institutions qui sont parties prenantes du système
contesté : partis politiques et organisations syndicales dans la plupart des pays, la gauche étant souvent
au gouvernement et les syndicats majoritaires ayant souvent signé des accords couvrant les plans
d’austérité. Des formes plus radicales, et prenant des allures d’insurrection urbaine, touchent également
la masse des victimes du système, ceux et celles qui « n’ont plus rien à perdre ».
La récente mobilisation internationale du 15 octobre a été un succès sans précédent qui pose à
une échelle jusque-là inégalée la question d’une contestation globale du système. Elle touche à présent
des pays comme les USA avec des formes radicales inédites depuis longtemps. Et même en France, où
la mobilisation des « Indignés » n’a pas encore trouvé sa place, la jeunesse s’était très largement
illustrée dans de nombreuses mobilisations. Depuis le début du mandat Sarkozy, des mobilisations
d’ampleur ont touché les facs (LRU1&2) et les lycées (suppressions de postes, réformes Darcos, Chatel,
retraites). Le mouvement des retraites a montré, principalement dans les lycées, qu’il existait un réel rasle-
bol de ce système, de Sarkozy et de ses réformes.
Effet réfracté de la crise économique, alors que les dictatures corrompues des pays arabes ont
délibérément ruiné leurs peuples pour s’approprier les richesses produites, des révoltes décidées et
résolues se sont muées en révolutions pour obtenir en Tunisie et en Égypte le départ des affameurs. Les
processus révolutionnaires du monde arabe ne cessent de s’étendre suivant l’exemple de la Tunisie et de
l’Égypte, notamment en Libye et surtout en Syrie. Même si en l’absence d’alternative politique, des
8
forces réactionnaires se réorganisent et prennent parfois un certain ascendant, ces processus posent, à
l’échelle d’une partie du monde, les questions de démocratie en les liant à des questions sociales,
remettant en cause les systèmes de corruption hérités du colonialisme dont les grandes puissances se
satisfaisaient en gardant la mainmise sur le pillage organisé du tiers-monde.
Un nouveau parti anticapitaliste devrait s’emparer des problématiques posées par ces nouvelles
formes de radicalités, l’échec du NPA dans la jeunesse en est une des illustrations : avant de chercher à
trancher sur telle ou telle question programmatique, d’intervention ou stratégique, cherchons à
rassembler ceux qui se révoltent face au système capitaliste et acceptons de laisser certaines questions
en débat.
De nouvelles perspectives s’ouvrent donc dans les premières années de ce siècle, posant de
nouvelles questions stratégiques à une échelle de masse et dressant de nouveaux défis aux forces
anticapitalistes.
En France, nous assistons chaque jour un peu plus au discrédit du sarkozysme qui multiplie les
remises en cause des acquis sociaux, dans la droite ligne de la politique des gouvernements de la zone
euro, une droite qui est souvent en première ligne dans la mise en place de la politique réactionnaire
menée par l’Union européenne, une droite guerrière, engagée sur plusieurs front militaires, dans
plusieurs guerres, aux côtés des autres forces impérialistes de la planète, une droite empêtrée dans de
nombreuses affaires.
Elle adopte un profil et un discours sécuritaires, racistes et xénophobes, dans l’objectif de diviser
celles et ceux qu’elle veut encore davantage dépouiller, et d’accentuer la marginalisation des habitants
des quartiers populaires. Mesures anti-immigrés, criminalisation des origines, discrimination au faciès,
diabolisation spécifique d’une religion, vont ainsi de pair avec la remise en cause du droit à la santé, à
l’école publique, à l’emploi, avec la suppression des postes de fonctionnaires ou la réduction drastiques
des budgets d’aide sociale.
Ces thèmes sécuritaires, racistes ou xénophobes trouvent un écho dans une partie des couches
populaires dans la situation de crise économique et sociale actuelle. Il existe aujourd’hui de plus en plus
de porosité entre la droite et l’extrême droite.
La percée du Front National et son influence sur le monde du travail (même si sa réalité et son
ampleur demandent à être vérifiées autrement que par des sondages ou des enquêtes partielles) sont
significatives de la profondeur de la crise, et s’expliquent en partie par l’absence d’une alternative
anticapitaliste de gauche crédible et l’échec des récentes mobilisations sociales dans notre pays.
La prochaine élection présidentielle et les législatives qui suivront permettront de cerner plus
précisément la nature et la portée de la mutation qui est à l’oeuvre dans ce parti de type fasciste. Le Front
National s’est banalisé et se pose désormais ouvertement comme candidat à exercer le pouvoir au niveau
local, régional et national et prétend intervenir et exercer son influence dans toutes les sphères de la
société, y compris les organisations syndicales. Sans attendre nous devons réaffirmer la nécessité de
mener la lutte contre la menace que représenterait une poussée de l’extrême droite.
La gauche libérale est au pouvoir en Grèce, en Espagne et l’était récemment encore au Portugal.
Les partis socialistes ne diffèrent pas sensiblement de la droite, tout particulièrement dans ce qui relève
du domaine des politiques d’austérité au nom de la dette publique. Ils s’alignent sur les exigences de
l’Euro, sur les diktats des marchés financiers et acceptent la logique du capitalisme y compris dans tous
ses excès actuels.
Le PS en France a soutenu toute la logique institutionnelle de l’Europe capitaliste qui impose
aujourd’hui les politiques d’austérité et la réduction des dépenses publiques (donc celle des services
publics et de l’ensemble des prestations sociales). Le PS a voté les plans contre la Grèce tout comme
l’allongement des annuités pour le droit à la retraite complète. Son programme suit cette logique et, à
l’instar de la politique de Jospin en 1997, il n’y a rien à espérer de leur arrivée au gouvernement. Le PS
prépare l’alternance social-libérale, espérant être porté au pouvoir par le rejet massif de la droite
9
sarkozyste, qui s’est notamment exprimé par la participation massive à ces primaires. Les différents
candidats qui viennent de s’affronter au cours de primaires qui ont suscité un réel intérêt, preuve d’une
envie de démocratie et de débats, se réclament du même projet. Le score de Montebourg témoigne
cependant d’une aspiration à un réel changement en profondeur, thème qu’il a incarné au cours des
débats du premier tour.
En même temps l’exercice des Primaires contribue à installer le bipartisme et à conforter
durablement l’élection Présidentielle de la 5ème république.
Le rassemblement qui se fait maintenant autour du candidat Hollande met le PS en ordre de
bataille pour s’efforcer d’apparaître comme la seule solution possible pour chasser Sarkozy et la droite
du pouvoir et verrouiller toute opposition à gauche de la gauche. Mais celui qui fut pendant des années –
notamment sous le gouvernement Jospin – le chef du PS, est un représentant incontesté du sociallibéralisme
sans rivage.
L’émergence d’EELV, ses succès électoraux témoignent de l’attente d’une réponse politique
écologiste, même si cela ne se traduit pas nécessairement par un bon en avant des luttes écologistes, bien
qu’il faille analyser la remontée, voire des succès ponctuels, de certaines luttes (lutte antinucléaire,
contre les gaz de schiste, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, poursuite des fauchages
d’OGM…). La défaite de Hulot, l’éloignement de Cohn-Bendit, tous deux prêts à subordonner les
revendications écologiques sur l’autel d’une alliance avec la social-démocratie (problème qui peut
resurgir), voire avec certains partis de la droite modérée, mettent en lumière les contradictions présentes
et à venir de ce parti. Celui-ci veut concilier l’inconciliable, la défense de la viabilité de la planète, de
ses ressources, avec le développement d’un système économique prédateur et par essence inégalitaire.
EE défend l’illusion d’un « nouveau » capitalisme, qui serait capable d’adopter les lignes d’un
développement « soutenable » et socialement responsable. De ce fait, tout en se donnant les moyens de
négocier des places à l’Assemblée nationale et sans doute au futur gouvernement de gauche, EE défend
un programme compatible avec le social-libéralisme. Pour autant, il serait faux de croire que l’ensemble
de ses militants soit soumis au social-libéralisme, ce dont nous devons tenir compte. Les succès
électoraux et l’absence de profil clairement écologiste dans les forces à gauche de la gauche ont permis
de rassembler un certain nombre de personnes voulant défendre une politique clairement écologiste ; les
tentatives de renouveler les formes d’organisation partidaires participent également de ce succès.
Une alternative anticapitaliste, écologiste et féministe est possible. Il est urgent de la construire.
Il est plus que temps qu’une alternative anticapitaliste et écologiste exprimant les besoins et les
aspirations de la population, des jeunes et des travailleurs, ouvrant une perspective à leurs mobilisations
trouve les moyens de s’exprimer et de changer le rapport de forces entre celles et ceux qui acceptent le
cadre du capitalisme et celles et ceux qui le contestent. Son objectif : être l’opposition unitaire à toute
politique d’austérité qu’elle vienne d’un gouvernement de gauche ou de droite.
Avec un programme
Nous réaffirmons notre accord avec les thèmes programmatiques regroupés dans « Nos
réponses à la crise », adopté par le premier congrès du NPA.
Il veut offrir une perspective de rupture avec la société capitaliste, rupture qui ne pourra être
menée que par un mouvement d’ensemble de la population remettant en cause le pouvoir absolu
qu’exerce l’oligarchie capitaliste sur la société et posant la question d’un gouvernement démocratique
des travailleurs et de la population. Nous refusons de payer la facture de crises qui ne sont pas les
nôtres.
Face à la crise sociale et environnementale, la transition énergétique, qui prend en charge les
différents aspects de la question énergétique, des services publics et de la lutte contre la précarité
(habitat, transports, agriculture, industrie…) doit être au coeur de notre projet. Ce projet doit viser à la
fois une transition énergétique qui permette de limiter fortement les émissions de gaz à effet de serre et
de sortir rapidement du nucléaire, d’organiser une nécessaire conversion industrielle tout en créant
massivement des emplois socialement utiles et en améliorant la qualité de vie de la majorité de la
population.
1 0
Ce programme, nous le traduisons en mesures d’urgence que devrait prendre un gouvernement
au service des travailleurs. Ces mesures ne suffiraient pas à renverser le système mais, au moins,
favoriseraient-elles une adhésion et un soutien des masses populaires et des travailleurs. Elles
constituent une base commune à de nombreux courants syndicaux lutte de classe, à de nombreux
militant-es d’associations intervenant sur les fronts sociaux fondamentaux comme le droit au logement,
la défense des services publics, l’alter mondialisme, l’écologie de combat, l’antiracisme, le féminisme,
etc. C’est bien le sens que nous donnons à notre orientation revendicative.
Un tel programme porté par des forces politiques unifiées et significatives, serait un puissant
point d’appui pour les mobilisations.
Voir ANNEXE.
Ce programme implique la dénonciation de l’Union Européenne, de la BCE et des
multinationales pour construire une autre Europe, celle des travailleurs et des peuples, avec
harmonisation par le haut de l’ensemble des acquis sociaux.
En France comme dans tous les pays de l’UE il s’agit de s’appuyer sur les idées contestataires
qui circulent, de mettre en avant des revendications radicales ancrées dans les préoccupations
quotidiennes de la population pour construire des campagnes et des mobilisations de masse:
Dans le cadre de ces campagnes, il s’agit pour les anticapitalistes, de populariser des
explications sur la crise du système capitaliste et des revendications transitoires de contrôle et
d’incursion dans la propriété privée, vers une société éco-socialiste : annulation de la dette, mise en
place d’un grand pôle public bancaire public par socialisation des banques, sans indemnité ni rachat.
Ce sont des propositions pour l’action, que nous versons au débat qui anime toutes celles et tous
ceux qui refusent que la crise soit payée par la majorité de la population. Nous savons qu’une grande
partie de ce projet est partagée par des hommes et des femmes, des militants et des militantes du
mouvement social, syndical, des mouvements de la gauche radicale et anti-productiviste. Au moment de
l’élection présidentielle c’est le pouvoir central qui est en jeu, ce qui implique un accord global sur un
programme de rupture pour aujourd’hui qui permette de satisfaire les revendications portées par les
mouvements sociaux et de répondre aux aspirations du plus grand nombre.
Face aux ravages de la crise, à la politique de Sarkozy et au danger du FN, nous demeurons
convaincu-es que la situation politique exige une politique de rassemblement de tous ceux et toutes
celles qui n’ont pas renoncé à rompre avec ce système.
Et l’ambition d’une recomposition politique et sociale
Social-libéralisme ou écolo-libéralisme pourront faire bon ménage et leur alliance pourra
s’élargir à d’autres courants politiques, y compris sur leur gauche en l’absence d’une alternative
antilibérale et anticapitaliste.
Pour autant, la possibilité d’une arrivée au gouvernement du PS, qui par ailleurs n’est nullement
acquise, n’ira pas sans contradictions et l’application d’un programme libéral, surtout dans ce cadre de
crise économique et sociale exacerbée, suscitera réactions, mobilisations et oppositions, tout cela
pouvant créer de réelles contradictions au sein du PS et/ou des forces qu’il aura rassemblées autour de
lui dans le cadre d’une gestion politique commune des affaires.
De ce point de vue, depuis la campagne unitaire pour le « Non au Traité constitutionnel
européen », le camp qui défend une politique alternative au social-libéralisme s’est peu à peu constitué
et le paysage politique à la gauche du Parti socialiste s’est considérablement modifié.
Ainsi le Parti de gauche, né de la scission à gauche d’un courant du parti socialiste, a rapidement
occupé une place importante dans le champ politique à gauche de la gauche, en opposition au Parti
socialiste et à ses projets socio-libéraux accompagné de la recherche systématique d’unité avec le Parti
communiste et de façon différente avec le NPA. Il a également développé un discours « républicain »,
non sans relents cocardiers, qui nourrit des divergences sur les questions institutionnelles et avec les
orientations internationalistes que nous défendons.
Mais le Parti de Gauche puis le Front de gauche, ont acquis une place incontestable, ont
développé un discours et des propositions marquées à gauche sur l’essentiel et sont devenus un élément
important de toute vision dynamique d’une recomposition à gauche de la gauche. Pour partie,
1 1
l’attraction autour du Front de gauche est le résultat d’une aspiration unitaire à laquelle il répond
partiellement et à laquelle le NPA a tourné le dos.
La candidature de Mélenchon exerce une certaine attirance du côté de nombreux représentants
des mouvements sociaux du fait de l’espoir de la dynamique qu’elle pourrait susciter, et ce malgré des
positionnements discutables. Cette aspiration unitaire est le propre de ces nombreux courants politiques,
syndicaux, associatifs, mais aussi de tous ceux et de toutes celles qui ne renoncent pas à rompre avec ce
système qui, sur la base de l’échec du grand mouvement des retraites, sont à la recherche d’une réponse
politique se déportant sur le terrain des élections sans se résigner à l’alternance proposée par le PS.
Chez les jeunes, l’unité de la gauche radicale n’est pas forcément la préoccupation majeure, bien
qu’elle intéresse les plus politisé-es. Mais avoir une démarche unitaire est liée au fait d’être ouvert, de
ne pas considérer la confrontation en bloc comme une fin en soi et l’auto construction comme une
nécessité historique. La jeunesse comprend encore moins les différences entre certains courants de la
gauche radicale du fait qu’elle connaît peu l’histoire politique du siècle dernier. Chez les jeunes, comme
ailleurs, il faut faire émerger une alternative politique, unitaire, ouverte aux nouvelles problématiques et
méthodes, radicale et combative, qui soit un débouché aux diverses luttes des dernières années (sociales,
mais aussi « culturelles », ou écolo).
En ce sens, le Front de gauche puise une partie de sa crédibilité et de ses relatifs succès
électoraux sur sa capacité à apparaître comme une alternative faisant le pont entre le social-libéralisme
et le NPA. Les limites du Front de gauche n’en demeurent pas moins réelles et les sous-estimer serait
porteur de graves désillusions.
Des contradictions diverses le traversent. On voit par exemple d’un côté ceux qui veulent
préserver leur positions institutionnelles et composent avec le PS et ceux qui aspirent à un
positionnement proche du nôtre.
La participation du PCF à la plupart des exécutifs des régions, des départements et des grandes
villes avec le PS indique les limites de la radicalité affichée le temps d’une campagne électorale
L’équipage reste dominé par un PCF qui a fait la concession de laisser au PG la candidature
présidentielle, et qui n’ira pas plus loin de sa seule volonté, dans la construction d’une dynamique
unitaire qui permettrait de dépasser les composantes initiales et jouerait un rôle décisif dans les
recompositions nécessaires. Ainsi, dans la dernière période, le PG a subordonné sa politique à
l’acceptation par le PCF de la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Il s’est aussi aligné à plusieurs
reprises sur son orientation, refusant d’affirmer une claire indépendance vis-à-vis du PS.
Dans les contradictions politiques qui traversent ses composantes, le Front de Gauche et son
candidat oscillent entre radicalité antilibérale et ouverture en direction du PS, y compris sur la question
de la participation au gouvernement. Le Front de gauche n’affirme pas clairement que le programme du
PS est incompatible avec celui d’une gauche 100 % à gauche, qu’il n’est pas possible de négocier avec
lui un accord programmatique et de participer à un gouvernement qu’il dirige, même si nous devons
nous garder de tout pronostic considérant comme inévitable le ralliement de tout ou partie des
composantes du Front de gauche à un gouvernement ou une majorité parlementaire social-démocrate.
Coexistent dans le front de gauche des options différentes qui restent donc ouvertes. Le Front de gauche
ne considère pas cette question, à ce stade, comme discriminante et considère possible de cohabiter.
Dans le cadre des débats que le NPA a eu trop brièvement sur ce terrain avec les forces du Front de
gauche, le PCF a laissé planer le doute, en se réfugiant dans une formule générale selon laquelle il ne
participera pas à un gouvernement qui mènerait une politique contraire aux intérêts des salarié-es, alors
que Jean-Luc Mélenchon affirme, lui, à ce jour, qu’il ne participera pas à un gouvernement dirigé par le
PS.
D’autres forces existent qui se situent sur le terrain de l’anticapitalisme au sens large du terme et
qui ont des correspondants dans le mouvement social et syndical. C’est notamment le cas des
Alternatifs, de la FASE, des Communistes Unitaires ou d’Alternative Libertaire. Certains de ces
courants (la majorité de la FASE et nos camarades de Convergences et Alternatives) ont rejoint le Front
de gauche en souhaitant son élargissement, la re-discussion de son programme et que soient réunies les
conditions d’un fonctionnement démocratique respectant toutes les composantes, et en misant sur une
dynamique sociale et politique autour de cette candidature. D’autres courants, comme les Alternatifs
mais aussi une minorité de la FASE, regrettent que le Front de gauche se soit construit sans l’ensemble
1 2
des composantes à gauche de la gauche, leurs divergences avec ce dernier étant parfois très proches des
nôtres.
C’est dans ce paysage, traversé de contradictions, dynamique et mouvant en fonction des
évolutions politiques et sociales, que le projet du NPA est tombé en panne, faute de perspectives
unitaires.
Le NPA aurait dû et pu intervenir activement dans la recomposition de la gauche antilibérale et
anticapitaliste, afin de peser sur les évolutions à gauche : les références aux luttes sociales,
l’indépendance à l’égard du PS, le refus de participer au gouvernement avec ce dernier, qui porte une
orientation social-libérale.
Les expériences locales et régionales, notamment celle de nos camarades du Limousin et du
Languedoc-Roussillon, ont prouvé que notre positionnement politique pouvait faire bouger les lignes de
force, ce que l’orientation nationale du NPA rendait pourtant difficile. Que ces expériences n’étaient pas
généralisables dans toutes les régions ou au niveau national, notamment à cause de l’orientation du PCF
qui ne voulait pas d’accord avec le NPA, ne change rien au fait que si ce dernier avait défendu partout
une orientation unitaire conséquente, il ne serait pas apparu comme étant responsable ou partageant la
responsabilité de l’existence de plusieurs listes à la gauche du PS.
Le repli, l’enfermement du NPA sur lui-même ne se limitent pas à son incapacité d’intervenir
vis-à-vis des organisations se situant à la gauche du Parti socialiste, mais touchent également son
intervention dans les mobilisations et ses rapports avec les organisations de masse.
Elle concerne également son incapacité à réfléchir à l’utilité d’élus anticapitalistes dans les
institutions actuelles, afin de contribuer à la construction du rapport de force social.
Elle concerne enfin le recul significatif de tout investissement dans le combat unitaire contre le
fascisme.
Le NPA doit être, plus que tout autre parti, non pas « en lien avec » mais « au coeur » du
mouvement social. Mettre à bas le système capitaliste et le patriarcat suppose être là où se joue le conflit
social dans toutes ses dimensions : résistance à l’exploitation et à toutes les formes d’oppression. Sur ce
terrain aussi, nous avons rencontré plus que des difficultés.
La conviction que militer dans les syndicats et les associations du mouvement social est une
tâche politique aussi nécessaire que militer « NPA », n’est pas très ancrée dans l’organisation.
C’est notamment le cas en ce qui concerne les organisations syndicales qui influencent pourtant
encore fortement le monde du travail, quoi qu’on pense par ailleurs de l’orientation des directions
syndicales sur le terrain revendicatif et sur celui de l’organisation de la lutte. Les investir doit être une
priorité pour les militants anticapitalistes, pour en être les animateurs, pas pour témoigner.
Cette sous-estimation de l’investissement du NPA dans les organisations syndicales et du
mouvement social aboutit à une certaine déconnection entre le Parti et les luttes quotidiennes des
exploité-es et opprimé-es, avec au final plusieurs écueils :
• Une difficulté à penser nos propositions politiques autrement que comme une
reprise/compilation des revendications phares du mouvement social ; ou inversement développer
des mots d’ordre qui, pour justes qu’ils soient, restent peu en prise sur les luttes sociales
concrètes.
• N’avoir d’activité collective sur le terrain de la lutte des classes qu’au moment
des grandes mobilisations (comme ce fut le cas pour les retraites en 2010), et pas dans la
construction quotidienne du rapport de force, y compris dans les périodes « atoniques » qui
posent des questions spécifiques aux militant-es anticapitalistes que nous sommes.
• Conséquence des deux précédents : jouer sur un mode substitutiste par rapport
aux organisations du mouvement ouvrier et du mouvement social, ce que résume l’expression
« le parti des luttes », sans apporter grand-chose de plus.
Au bout du bout est posée la question de la démarche transitoire : comment faire le lien entre les
propositions politiques que nous pouvons avancer (comme l’interdiction des licenciements ou
l’annulation de la dette par exemple) et l’état de conscience et de mobilisation réels des salarié-es ?
Comment faire en sorte que nos propositions soient des leviers de mobilisation et pas des slogans
incantatoires, et ce sans tomber non plus dans le para-syndical ?
1 3
A l’encontre du repli que connaît le NPA sur le terrain unitaire, celui-ci doit se penser comme
partie prenante de la construction d’un rapport de force large et porteur de dynamiques. Par exemple,
participer à un collectif unitaire ou signer des appels unitaires qui ne reprennent pas l’intégralité de nos
positions sur un thème n’est pas trahir la cause si ledit collectif, par la dynamique qu’il ouvre, permet de
hausser le niveau de rapport de force sur le terrain de la lutte des sans papiers. Cela ne veut pas dire
qu’il faut s’en tenir là, cela veut simplement dire que si on veut ouvrir des possibles, il faut en être.
La perspective d’une alternance social-libérale appelle plus que jamais la construction d’une
alternative politique de rupture avec le capitalisme, plus que jamais urgente et nécessaire, qui se propose
de construire une opposition de gauche au gouvernement, par le développement des luttes et par la
défense de mesures radicales. Le NPA en tournant le dos concrètement à toute bataille unitaire dans le
cadre des prochaines échéances électorales en direction des forces anticapitalistes et antilibérales –
courants et partis politiques, militants syndicaux et associatifs, animateurs de mobilisations et de luttes –
s’est mis hors jeu.
Les choix politiques majoritaires faits à la conférence nationale accentuent l’isolement du NPA.
Ce NPA là ne ressemble plus au projet initial que nous avons contribué à lancer. Il cultive une politique
auto-proclamatoire, assumant comme politiquement nécessaire l’isolement du NPA, bien loin de toute
volonté de peser sur les évolutions politiques et sociales. Son capital de sympathie est très largement
dilapidé. L’action des courants les plus sectaires vide le NPA de ses forces vives et de ses relations
dynamiques avec les représentants du mouvement social La poursuite de cette orientation aurait pour
conséquence de remettre en cause, de manière irréversible, son projet initial de construire un parti large,
ouvert, unitaire et pluraliste.
Nous ne renonçons pas pour autant à tenter par tous les moyens et à tous les niveaux de
promouvoir concrètement cette politique unitaire en tant que courant et à poursuivre la bataille interne
pour imposer un changement d’orientation.
La géographie politique de l’élection présidentielle est fixée pour l’essentiel – seuls des
événements qui ne dépendent pas de nous, pourraient la modifier en profondeur. Il existe cependant
localement des possibilités d’accords unitaires dans le cadre des législatives qui peuvent être des jalons
pour avancer dans la construction de l’alternative politique que nous avons indiquée. Nous devons les
soutenir et les faire fructifier.
Nous sommes tributaires du temps. Il nous faut nous donner les moyens à la fois de poursuivre
le débat au sein du NPA pour convaincre une majorité de camarades que l’orientation décidée à la
conférence nationale conduit dans une impasse, qu’une réorientation radicale est nécessaire, et
d’intervenir sur le champ politique. C’est la condition pour juguler les départs et pour convaincre les
camarades qui ont quitté le NPA à cause de son orientation isolationniste de participer à notre courant.
Mais c’est aussi nécessaire car, pour construire une opposition de gauche après la présidentielle,
c’est dès aujourd’hui qu’il faut rendre visible notre orientation politique. Cette opposition doit
permettre le rassemblement des courants anticapitalistes et antilibéraux, de celles et ceux qui agissent
dans les syndicats, les mouvements sociaux pour s’opposer à la politique du gouvernement et qui savent
que le PS au gouvernement mènera lui aussi une politique d’austérité. Rassembler pour intervenir dans
les prochaines mobilisations sociales et construire un bloc indépendant du PS (quel que soit le nom
qu’on lui donne), c’est-à-dire ne participant ni à une majorité gouvernementale ni à une majorité
parlementaire avec la social-démocratie et susceptible de se battre autour d’un programme de
rupture.
Nous défendons une conception de la construction unitaire et dynamique nécessaire : celle d’un
front social et politique, large convergence de forces sociales et politiques, indépendant du sociallibéralisme,
qui nécessitera une confrontation générale et des redéfinitions, englobant la conception de
comités unitaires à tous les niveaux sans verrouillage cartellisé de sommet. Tout en réaffirmant que faire
l’impasse sur la réalité du champ politique à la gauche du PS conduit à l’échec assuré, il n’en reste pas
moins qu’il est tout aussi essentiel de trouver les moyens pour que nombre de militant-es du mouvement
syndical, social, associatif, qui aujourd’hui ne sont satisfait-es par aucune des offres politiques
existantes, s’engagent pleinement dans la construction d’une alternative antilibérale et anticapitaliste.
1 4
Notre courant continuera à oeuvrer dans ce sens autour des échéances à venir.
- dans les luttes et les mobilisations, en développant systématiquement un contenu et des
formes d’organisation unitaires les plus larges possibles. De ce point de vue, la campagne sur la dette
revêt une importance primordiale de par les enjeux politiques mais aussi parce qu’elle est au carrefour
des débats au sein du NPA.
- en intervenant politiquement sur le contenu des campagnes.
- en défendant des candidatures partout où c’est possible sur notre profil politique, en toute
indépendance vis-à-vis du PS et en poursuivant la recherche, autant que faire se peut, de démarches
unitaires lors des prochaines élections législatives. Une politique spécifique sera menée en ce sens par
notre courant, notamment dans les régions où il est majoritaire.
- en multipliant les initiatives politiques unitaires, en participant aux débats publics sur tous les
sujets, en développant notre offre politique, en lançant l’idée d’un manifeste pour la constitution d’une
opposition de gauche au lendemain de la présidentielle, en cas de victoire du PS.
- en adoptant un profil anti sarkozyste conséquent, en indiquant clairement que nous ferons tout,
au second tour, pour le virer. Toute attitude à caractère abstentionniste ou indifférente au fait qu’il soit
battu nous déconsidérerait à une échelle de masse.
En ce qui concerne le Front de gauche, notre démarche ne se concrétisera pas par une demande
d’adhésion au Front de gauche. Nous engagerons un débat public qui permette d’explorer les
possibilités de convergences et de travail en commun.
Dans le même temps, sans que cela constitue un palliatif à une démarche d’ensemble à l’égard
des forces qui se situent à la gauche de la gauche, notre courant explorera les possibilités d’initiatives
communes avec les forces dont nous sommes aujourd’hui les plus proches comme les Alternatifs, le
MOC ou partie de la FASE.
Nous agirons aussi dans le NPA pour tenter d’infléchir au maximum ses orientations concrètes,
notamment autour des échéances de mobilisation : internationales, soutien aux révolutions arabes,
Palestine, G20, mouvement des indignés ou campagne sur la dette. Notre orientation ne peut se résumer
à une politique de front unique visant à la mobilisation la plus large. Nous devons l’accompagner
d’initiatives politiques permettant l’expression commune, chaque fois que possible, des forces se situant
à la gauche du Parti socialiste.
1 5
ANNEXE
Ces éléments de programme ont fait l’objet de discussion, d’amendements… lors des réunions
préparatoires à la réunion nationale, et lors de la discussion en plénière du 5 novembre.
La réunion en commission n’a pas eu le temps de retravailler dessusaussi, de nombreux amendements
ayant été intégrés, y a-t-il quelques redites… Un travail de toilettage interviendra donc ultérieurement.
Eléments de programme non exhaustifs.
.
o Augmenter les salaires et les revenus afin, déjà, de récupérer la part volée par les
profits dans la répartition des richesses : plus 300 euros nets pour tous et toutes, échelle
mobile des salaires, pas de revenus ni de minima sociaux en dessous de 1 500 euros nets,
opérer un rattrapage des salaires féminins.
o Bloquer les loyers, en les fixant y compris dans le secteur privé, et en créant un
grand service public du logement. C’est ce qui permettra de garantir le droit au logement
pour tous et toutes, mais aussi de proposer des logements bien isolés, sobres en
consommation d’énergie.
o Mettre en oeuvre une réforme fiscale radicale taxant principalement les hauts
revenus pour augmenter les salaires et les prestations sociales des plus démuni-es.
o Bloquer les prix des produits alimentaires de première nécessité. La grande
distribution et l’agro-business, les quelques centrales de distribution doivent cesser de dicter
leurs lois tant aux consommateurs qu’aux producteurs afin que chacun-e ait accès à une
nourriture de qualité dans un environnement sain.
o L’agriculture doit d’urgence être mise hors de tout jeu concurrentiel et spéculatif
ainsi que des règles de l’OMC et des traités européens. Une autre PAC est à mettre en
oeuvre.
o La mise en culture des OGM et des agro carburants doit être interdite.
o Défendre le droit des petits agriculteurs et des salarié-es agricoles à un revenu et
une retraites décents. Notre politique agricole doit combiner le soutien à des exploitations
de petite taille, réparties sur l’ensemble du territoire, répondant aux impératifs d’une
production de qualité dans le respect de l’environnement, et accessible aux populations.
o Moratoire sur tous les nouveaux grands projets d’infrastructures (autoroutes,
LGV, aéroports) pour donner la priorité à des transports publics collectifs efficaces et
reliant tous les territoires ainsi qu’à la préservation urgente du foncier agricole et naturel.
o Défendre des conditions de vie décentes pour la population, ce qui passe par des
services 100 % publics et une extension de la gratuité : santé, transports collectifs de
proximité, télécommunications... Il s’agit de constituer de nouveaux «communs» en
donnant accès à des biens et services hors des circuits marchands échappant à la domination
qu’exerce le capital sur la consommation via la maîtrise de la production et le marketing. La
mise en place de ces services publics implique une socialisation de leur gestion et de leur
financement qui associe les consommateurs, les salarié-es et les représentations des
collectivités publiques pertinentes. S’agissant de certains biens communs tels que l’eau ou
l’énergie, la garantie du droit d’accès pour tous et toutes doit s’accompagner d’une maîtrise
de leur utilisation pour des raisons écologiques. La gratuité de la consommation de base
pour tou-tes les citoyen-nes doit donc être complétée par une taxation fortement progressive
de la consommation excédentaire qui pénalise le gaspillage et les usages de luxe.
o Combattre les précarités et le chômage par une réduction du temps de travail à 32
heures avec embauche proportionnelle obligatoire sans flexibilité, interdire les
licenciements dans les entreprises qui font des profits et dans les entreprises de sous1
6
traitance qui leur sont liées, rendre le chômage hors-la-loi en garantissant à tout-e salarié-e
licencié-e le droit à des formations professionnelles avec maintien du salaire jusqu’à ce
qu’il retrouve un nouvel emploi, supprimer tous les emplois précaires et leur substituer un
contrat unique et stable (CDI dans le privé et emploi statutaire dans la Fonction publique et
le secteur public) ; la réduction du temps de travail, en deçà de 35 heures, vers les 32
heures, sans annualisation ni flexibilité, avec obligation d’embauche correspondante doit
permettre à tous et toutes de travailler.
o Mettre en place d’un droit à l’autonomie pour les jeunes : allocation d’autonomie,
rémunération de tou-tes les stagiaires et apprenti-es à hauteur du SMIC, rénovation et
construction de logements étudiants, augmentation des APL, gratuité d’accès à la culture.
o Abroger les mesures antisociales prises par la droite, à commencer par la loi
Woerth sur les retraites et défendre le droit à une retraite pleine et entière à 60 ans, 55 ans
pour les travaux pénibles.
o Abroger les mesures portant atteinte aux libertés, y compris pour le droit de
circulation des personnes, le droit à l’information et sur l’utilisation d’internet.
o Abroger les réformes qui cassent les services publics, notamment dans la santé,
l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche.
o Défendre, développer ou rétablir les services publics dans tous les domaines,
poste, transports, télécommunications, énergie etc.
o Combattre toutes les formes d’oppression des femmes, l’image sexiste et
dégradante de la femme qui est véhiculée et utilisée par la société capitaliste mais qui lui est
également transversale :
- En rattrapant les inégalités salariales entre femmes et hommes.
- En garantissant le droit des femmes à disposer de leur corps, à l’IVG libre et
gratuit, y compris les mineures et les sans-papiers
- En luttant contre le déterminisme de genre, notamment dans la filière
éducative.
- En instaurant une loi cadre contre les violences faites aux femmes et en se
donnant les moyens de la mettre en oeuvre.
- En développant, en lien avec les associations féministes et LGBTI, des cours
d’éducation sexuelle au collège et au lycée.
o S’engager résolument et rapidement dans la sortie du nucléaire : arrêter les
réacteurs nucléaires de plus de 30 ans, stopper les nouveaux projets portés par l’industrie
nucléaire française aussi bien en France qu’à l’étranger... Pour une sortie du nucléaire en 10
ans.
o Exproprier les multinationales de l’énergie et planifier dans le cadre d’un service
public de l’énergie sous le contrôle des salarié-es et de la population le développement des
énergies renouvelables, la sobriété et l’efficacité énergétique ainsi que le maintien des
emplois et le reclassement collectif des tou-tes les salarié-es de la filière. Ce service public
aurait pour tâche de mettre en oeuvre des tarifs associant gratuité des consommations pour
assurer les besoins sociaux et tarifs fortement progressifs pour lutter contre les gaspillages.
o Adopter un plan de transition écologique contraignant et global permettant de
stopper les productions inutiles ou dangereuses, de modifier les types et modes de
productions ou d’exploitations notamment en matière d’énergie, de transport, de
construction, de production agricole et alimentaire, et assurant réellement la réduction des
émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre le changement climatique, ainsi qu’une
place réelle pour la maîtrise locale des productions énergétiques et les choix démocratiques
en la matière.
o Exproprier les banques et les compagnies financières et mettre à leur place un
1 7
service public bancaire sous le contrôle des travailleurs et de la population.
o Remettre en cause la dette qui au nord comme au sud étrangle les peuples en vue
de son annulation, suspendre immédiatement le paiement de la dette publique partout, c’està-
dire exiger un moratoire immédiat et un audit démocratique et populaire de la dette
publique, l’ouverture des livres de comptes : un tribunal de la dette.
o Organiser le soutien aux peuples en lutte contres les dictatures, la dette et la
misère.
o Combattre l’impérialisme en se prononçant contre toute intervention militaire
occidentale, pour le retrait des troupes françaises stationnées à l’étranger, pour la sortie de
l’OTAN.
o Soumettre les ventes d’armes au contrôle de la population afin que ne soient plus
soutenues par la France les dictatures sanguinaires du Sud et les guerres impérialistes.
o Lutter contre le racisme : régularisation, droit de vote, égalité, liberté de
circulation et d’installation, abrogation de toutes les lois sécuritaires et anti-immigré-es
votées ces dernières années ; s’opposer aux violences policières.
o Défendre l’égalité totale des droits (mariage, parentalité, séjour...) entre
homosexuel-es et hétérosexuel-es et le droit au changement d’état civil pour les transexuels.
o Défendre les droits et les libertés démocratiques pour en finir avec les institutions
antidémocratiques de la V° république en France et du Traité de Lisbonne en Europe. Pour
un processus constituant permettant de faire trancher par la population l’ensemble des
questions permettant de réorganiser la société sur de nouvelles bases : c’est-à-dire pas
seulement l’organisation des pouvoirs mais aussi le droit des travailleurs, le droit des
femmes, les services publics… Ce qui implique de favoriser toutes les formes d’autoorganisation,
de démocratie active et directe, de prise en charge par la population de ses
propres problèmes.
o Contribuer à la politisation pour l’émancipation sociale des habitant-es des
quartiers populaires qui subissent des oppressions croisées et sont particulièrement touchées
par l’exploitation capitaliste ainsi que le recul des droits sociaux. Dénoncer et combattre
les violences policières qui s’exercent en particulier envers ces populations. Défendre la
légitimité de la colère issue des quartiers populaires et des formes d’auto-organisation
visant à combattre l’exploitation et les oppressions.
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Message  Richard Heiville Sam 12 Nov - 19:51

Ce n'est pas ton cas, tu es là pourrir des discussions.

Tu me confonds avec Roseau je crois. Wink
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Message  iztok Sam 12 Nov - 19:52

mouais enfin bon quand on se fait insulter (oui droitiers, réformistes, et autres "caractérisations politiques", à l'encontre de membres du npa c'est une insulte, arretons de faire prendre des vessies pour des lanternes ...) sur plusieurs pages ... Je peux comprendre qu'on se laisser aller aux noms d'oiseaux, ce que n'a pas tellement fait richard ...
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Message  Richard Heiville Sam 12 Nov - 19:56

Je peux comprendre qu'on se laisser aller aux noms d'oiseaux, ce que n'a pas tellement fait richard ...

Tu prends des risques en me soutenant de la sorte ne serais-tu pas un ami de Picquet? Laughing
(pardon si vous ne trouvez pas cela drôle mais mes clowneries me font rire)
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Message  Copas Sam 12 Nov - 20:02

iztok a écrit:mouais enfin bon quand on se fait insulter (oui droitiers, réformistes, et autres "caractérisations politiques", à l'encontre de membres du npa c'est une insulte, arretons de faire prendre des vessies pour des lanternes ...) sur plusieurs pages ... Je peux comprendre qu'on se laisser aller aux noms d'oiseaux, ce que n'a pas tellement fait richard ...

Richard ne débat pas, il est là pour saborder un lieu où des débats ont lieu.

Maintenant il nous bombarde le pensum en entier de ses patrons.

Il n'a toujours rien à dire.
Rien d'autre.

L'enfance de l'art.
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Message  Richard Heiville Sam 12 Nov - 20:09

Maintenant il nous bombarde le pensum en entier de ses patrons.

Il n'a toujours rien à dire.
Rien d'autre.

Je vais te simplifier le travail: ce qui t'intéresse, peut-être, se trouve dans l'annexe. De la sorte, tu n'auras pas trop mal à la tête ce soir en te couchant Wink

Tu as une relation d'employé à patron dans ton engagement politique? Car moi ce n'est pas mon cas, je paye pour faire de la politique (enfin j'essaie) et pas le contraire Very Happy

Je ne vais pas prendre le ton du maître d'école pour ne pas avoir l'air infantile comme Copas qui semble par ailleurs gêné par ma présence ici.
A Rome fait comme les romains on dit.
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Message  GGrun Sam 12 Nov - 20:22

Copas a écrit:
Richard Heiville a écrit:
A part ça, as-tu quelque chose à dire ? un raisonnement ? quelque chose ? une démonstration quelconque ?

J'ai écrit un certain nombre de choses qui me semblent bien résumer ma façon de voir les choses. Tu n'as probablement pas eu le courage de les lire et je n'ai pas le courage de les résumer pour le moment.

Moi ça fait un moment que je débas et mes positions sont connues, mais toi tu ne débas pas tu trolles.

Rien à dire, aucune argumentation que des malveillances, etc.

Un vieux truc bien connu qui est très rergrettable.

Le jour où tu auras quelque chose à dire tu fais un sujet et on discute.

Ce n'est pas ton cas, tu es là pourrir des discussions.

C'est redondant chez toi Copas : sommer ceux qui on dit des choses que tu veux pas entendre de dire ce qu'ils ont à dire

tu me déçois un max là et PIR tu me fais remonter à la mémoire les procès stalinens.

Mais non, ce n'est qu'un cauchemard. Je suis bien éveillé.


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Message  Invité Sam 12 Nov - 20:26

Richard Heiville a écrit:
Ensuite, tirons ton idée jusqu'au bout, et elle devient franchement absurde : faudrait-il mener n'importe quelle politique pour peu qu'elle permette de regrouper du monde ?
Autant mener la politique du PS alors !

Si je te comprends bien il n'y a que deux alternatives: soit on reste "pur" et on se retrouve dans un parti qui va ressembler de plus en plus à une secte soit on essaie d'élargir et on devient un traitre vendu au PS?

Plutôt binaire cette façon de penser et qui expliquerait bien pourquoi des gens piétinent depuis longtemps en croyant avancer.

Par ailleurs, la social-démocratie n'a besoin d'aucun d'entre nous pour nous en mettre plein la tête.

Te fais pas plus bête que tu ne l'es, t'as très bien compris ce que je voulais dire ; et je le redis : que des gens se barrent ne veut pas dire qu'il faille mener n'importe quelle politique, jusqu'à la plus opportuniste, pour les faire rester ! Bien sûr que c'est problématique, mais c'est pas la seule et unique chose à prendre en compte... ou alors autant se fondre dans les organisations déjà majoritaires, et le problème est réglé.

Finalement, jamais tu ne précises ta pensée : réunir, s'élargir, d'accord, c'est une évidence, mais sur quelles bases politiques ? On peut s'unir à l'infini, mais sur quels critères le fait-on ? C'est sûr qu'on veut grossir, mais pas à n'importe quel prix, sur n'importe quelle base ; de même qu'on va a priori soutenir n'importe quel mouvement de la classe ouvrière, mais qu'il faut aussi savoir s'y opposer (par exemple, et c'est un cas possible : si des travailleurs se mettaient en grève contre la présence de travailleurs immigrés dans leur coin).
Et sinon, d'une façon générale, tu n'as répondu à aucune de mes objections sur ce fil ou sur d'autres.
Pas plus qu'à celles d'autres intervenants.
C'est assez significatif.

Sinon, je sais plus où tu le dis, mais tu à l'air de croire que défendre une politique "révolutionnaire" (qui dit ouvertement que l'on ne renversera pas le capitalisme sans révolution, sans renversement violent - ça compte aussi dans ce qu'on prépare - de la bourgeoisie, de son Etat et de ses commis ; et qui détermine donc ses choix selon cet objectif), c'est attendre tranquillou que "le grand soir" arrive (j'utilise l'expression qu'aiment à utiliser les journalistes pour montrer leur mépris de cette perspective, alors même que personne d'autres qu'eux n'en parle jamais en ces termes) et ne rien faire en attendant (là ce sont tes termes).
Que tu crois qu'il n'y ait rien à faire en attendant en dit beaucoup sur ta conception de l'activité politique : réunions sans fin entre militants de "la gauche de la gauche" et alliances entre directions serait donc tout ce que tu peux imaginer ?

On ne saurait se tromper plus profondément et j'ai déjà expliqué très succinctement l'énorme tâche qui est la nôtre.
Je recommence, pour la peine ; dans les grandes lignes, il faudrait essayer (au moins, on peut sans doute ajouter des choses) de :
(1) faire connaître, au plus grand nombre et en cherchant à pallier à notre manque de visibilité médiatique (problème qui ne serait pas réglé en s'alliant sans principe à Mélenchon... au contraire), les principaux axes de notre programme et, finalement, l'ensemble de nos idées (qui, encore une fois, ne se confondent pas, mais alors pas du tout ! avec celles de Mélenchon et du PC ; idées qui vont des mesures d'urgences qu'on peut mettre en avant, jusqu'à tout le corpus marxiste en général, ce qui implique aussi un effort pour la formation, pour éviter justement les désillusions rapides de jeunes qui arriveraient avec les plus courantes des préconceptions gauchistes ou opportunistes) ;
(2) favoriser, partout où c'est possible, dès que c'est possible et sous toutes les formes possibles, l'organisation indépendante des travailleurs et des classes populaires (autour d'une feuille de boîte par exemple ; ou d'un bulletin de quartier comme ça a pu existé quelques fois, trop rares malheureusement mais on peut le signaler, autour de LO ; autour d'activités militantes régulières pour les personnes un peu plus proches ; autour de fêtes politiques ou de n'importe quoi du genre pour ceux un peu moins proches, etc.) ;
et (3) gagner la confiance des franges les plus larges des travailleurs et des couches populaires, de gagner du crédit (et pas de mettre le peu qu'on a entre les mains du premier politicien bourgeois venu...), ce qui comptera pour regrouper encore davantage autour des nos petits groupes, quand l'ambiance sera davantage aux luttes, en étant capables de promouvoir des comités de grèves et de luttes, en pouvant se proposer aussi pour participer à la direction de ces luttes, en leur apportant un maximum de soutien (matériel déjà, politique aussi... une organisation, ça sert aussi à partager les expériences), en étant capable de proposer des perspectives, en étant toujours clairs dans notre politique, sans louvoyer sans cesse...

Ce sont là des objectifs généraux (et j'en oublie peut-être, je prétends pas à l'exhaustivité...) et des alliances, de toutes natures, y compris avec des organisations bourgeoisies, peuvent éventuellement se justifier ; faut pas non plus essentialiser une stratégie qui serait fixée pour toujours... Mais il faut toujours avoir une boussole, et j'aimerais savoir comment tu peux justifier, selon ces objectifs généraux, comment une alliance avec le FdG, aujourd'hui, pourrait favoriser notre activité.
Et si tu n'es pas d'accord avec ces objectifs généraux (par rapport à un objectif final qui est la mise à bas du capitalisme, la mise en place d'une société sans classes ; sinon cette discussion n'a vraiment aucun intérêt depuis 25 pages...), que devraient-ils être selon toi ? Et en quoi une alliance aujourd'hui, avec le FdG, pourrait les favoriser ?
Je pose les questions simplement, parce que sinon tu prends soin d'esquiver systématiquement !

(NB : J'irai pas faire de l'archéologie sur tous les autres fils où on a discuté pour répondre éternellement aux mêmes choses, je me vais me contenter de répondre ici).

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Message  Copas Sam 12 Nov - 20:30

Richard Heiville a écrit:
Maintenant il nous bombarde le pensum en entier de ses patrons.

Il n'a toujours rien à dire.
Rien d'autre.

Je vais te simplifier le travail: ce qui t'intéresse, peut-être, se trouve dans l'annexe. De la sorte, tu n'auras pas trop mal à la tête ce soir en te couchant Wink

Tu as une relation d'employé à patron dans ton engagement politique? Car moi ce n'est pas mon cas, je paye pour faire de la politique (enfin j'essaie) et pas le contraire Very Happy

Je ne vais pas prendre le ton du maître d'école pour ne pas avoir l'air infantile comme Copas qui semble par ailleurs gêné par ma présence ici.
A Rome fait comme les romains on dit.

toujours rien à dire ?

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Message  Copas Sam 12 Nov - 20:34

GGrun a écrit:
Copas a écrit:
Richard Heiville a écrit:
A part ça, as-tu quelque chose à dire ? un raisonnement ? quelque chose ? une démonstration quelconque ?

J'ai écrit un certain nombre de choses qui me semblent bien résumer ma façon de voir les choses. Tu n'as probablement pas eu le courage de les lire et je n'ai pas le courage de les résumer pour le moment.

Moi ça fait un moment que je débas et mes positions sont connues, mais toi tu ne débas pas tu trolles.

Rien à dire, aucune argumentation que des malveillances, etc.

Un vieux truc bien connu qui est très rergrettable.

Le jour où tu auras quelque chose à dire tu fais un sujet et on discute.

Ce n'est pas ton cas, tu es là pourrir des discussions.

C'est redondant chez toi Copas : sommer ceux qui on dit des choses que tu veux pas entendre de dire ce qu'ils ont à dire

tu me déçois un max là et PIR tu me fais remonter à la mémoire les procès stalinens.

Mais non, ce n'est qu'un cauchemard. Je suis bien éveillé.


Quelle relation avec le stalinisme d'indiquer que les eructations de Heiville sont vides de sens ? sans autres argumenrts que de chercher à mettrre en cause les personnes qui lui déplaisent ...


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Message  Richard Heiville Sam 12 Nov - 21:19

sans autres argumenrts que de chercher à mettrre en cause les personnes qui lui déplaisent ...

Je te corrige camarade: à priori, personne ne me déplait, ce qui me déplait est l'attitude franchement hostile que prennent certaines personnes sur ce forum dès que tu n'es pas en accord avec leur croyance. J'ai la faiblesse de croire que les gens sont capables de changer, du moins d'arrêter de mépriser les autres.
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Message  Roseau Sam 12 Nov - 21:45

La droite du NPA, propose un peu plus haut le texte fondateur de sa nouvelle orga, la Gauche « anticapitaliste » , après la Gauche Unitaire, la Convergence et autres ralliements de la droite aux réformistes.

Commentaires rapides...
« Les campagnes contre les plans d’austérité, les mobilisations pour l’audit des dettes publiques, les initiatives des Indignés, sont autant de points d’appui pour un mouvement d’ensemble. »
Pas une mention des resistances ouvrières ! Même pas un mot à ce propos sur les plus grandes mobilisations (retraites) en France depuis au moins 1995 ! Seule mention, plus loin, à propos des lycées…puis son échec conduisant à la recherché d’un debouche electoral…Pas un hazard.
« Nous voulons cependant laisser ouverte la question des moyens de renverser ce système. »
Pas un mot sur 8 pages sur le parti, la meilleure démonstration du choix réformiste.

« Ces mesures ne suffiraient pas à renverser le système mais, au moins,
favoriseraient-elles une adhésion et un soutien des masses populaires et des travailleurs »
Autrement dit, peu importe le système, suscitons l’adhésion ! Bernstein était aussi clair: “Peu importe le but, le mouvement est tout” Il a conduit à la plus grande trahison et boucherie imaginable…
« revendications transitoires de contrôle et d’incursion dans la propriété privée, vers une société éco-socialiste : annulation de la dette, mise enplace d’un grand pôle public bancaire public par socialisation des banques, sans indemnité ni rachat. »
Aucune expropriation des groupes capitalistes, ils ont même voté au CPN sur la campagne présidentielle contre la socialisation des entreprises du CAC 40
« Les limites du Front de gauche n’en demeurent pas moins réelles »

Suivent des comentaires mais pas de critique de fond de son programme, totalement keynésien, de réforme du capitalisme, comme le souhaitent ses dirigeants, lieutenants de toujours du capital dans le mouvement ouvrier.
« démarche transitoire : comment faire le lien entre lespropositions politiques que nous pouvons avancer (comme l’interdiction des licenciements oul’annulation de la dette par exemple) et l’état de conscience et de mobilisation réels des salarié-es ? »
Version totalement pervertie par le réformisme de la demarche transitoire: elle doit faire le lien entre revendication et mobilisation de masse avec la question du pouvoir. Les réformistes laissent bien sûr cette question pour les discours du dimanche. Trotsky, au secours !
« possibilités d’accords unitaires dans le cadre des législatives qui peuvent être des jalons
pour avancer dans la construction de l’alternative politique que nous avons indiquée. Nous devons les
soutenir et les faire fructifier »
Promesse d’activité fractionnelle, contre le NPA

Enfin, l’annexe programmatique est la cerise sur le flan réformiste :
les éléments de programme sont très nombreux, détaillés parfois,
mais devinez ce qu’il n’y a pas : l’expropriation du capital.
Pardi, tout le monde s’en doutait, puisqu’ils ont même voté contre l’expropriation des groupes du CAC 40 !

Régulièrement, la fatigue des plus vieux et une longue basse conjoncture provoque des renoncements.
Ne pas en pleurer. Pour les plus anciens connaisseurs, en rire est inévitable…


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Message  Richard Heiville Sam 12 Nov - 22:01

Pas un mot sur 8 pages sur le parti, la meilleure démonstration du choix réformiste.

La profondeur de ton analyse me laisse sans voix Cool
Ce n'est pas un parti c'est un courant.

(je suis prêt à parier que tu n'as pas lu dix lignes de ce texte)

Bernstein était aussi clair: “Peu importe le but, le mouvement est tout”
Je crois que j'ai compris, cette citation a été faite au moins une demi-douzaine de fois sur ce forum depuis hier.
Qui parlait des vieux militants fatigués? Cool
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Message  Richard Heiville Sam 12 Nov - 22:10

Pardi, tout le monde s’en doutait, puisqu’ils ont même voté contre l’expropriation des groupes du CAC 40 !

Ah bon? Cool

Exproprier les multinationales de l’énergie et planifier dans le cadre d’un service
public de l’énergie sous le contrôle des salarié-es et de la population le développement des
énergies renouvelables, la sobriété et l’efficacité énergétique ainsi que le maintien des
emplois et le reclassement collectif des tou-tes les salarié-es de la filière. Ce service public
aurait pour tâche de mettre en oeuvre des tarifs associant gratuité des consommations pour
assurer les besoins sociaux et tarifs fortement progressifs pour lutter contre les gaspillages.
o Adopter un plan de transition écologique contraignant et global permettant de
stopper les productions inutiles ou dangereuses, de modifier les types et modes de
productions ou d’exploitations notamment en matière d’énergie, de transport, de
construction, de production agricole et alimentaire, et assurant réellement la réduction des
émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre le changement climatique, ainsi qu’une
place réelle pour la maîtrise locale des productions énergétiques et les choix démocratiques
en la matière.
o Exproprier les banques et les compagnies financières et mettre à leur place un
1 7
service public bancaire sous le contrôle des travailleurs et de la population.

Je suis sûr que Roseau va me trouver des sociétés du CAC40 qui ne seraient pas concernées par la mesure d'expropriation dans ce programme Very Happy
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Message  gérard menvussa Sam 12 Nov - 22:16

Tout d'abord je trouve EXTREMEMENT désagréable qu'on se congratule entre camarades pour trouver la position de Richard "inssuportable". Je n'ai aucune sympathie "a priori" pour les zunitaires, il me semble l'avoir montré bien des fois. Mais ce n'est certainement pas en insultant les individus qui viennent ici sur ce forum pour discuter (en défendant bien entendu leur point de vue) qu'on défend un point de vue "radical" (au sens marxiste du terme) Maintenant, cet esprit de meute pour chasser le pseudo réformiste me semble déplorable. Et plus déplorable encore quand les gens qui se livrent a ce genre de manoeuvres se proclament, a tord ou a raison, "révolutionnaires".... Or révolutionnaire tiens soit du domaine du performatif (et alors personne ici ne peut se dire "révolutionnaire", personne sans aucune exception) soit de la profession de foi. Dans ce dernier cas (et c'est bien entendu aussi le mien) cela implique un peu d'humilité, et un peu moins d'arrogance...
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