Matière et Révolution
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Re: Matière et Révolution
En gros la meme chose que LO et une parti du NPA.
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Tout le monde veut la même chose ?
Certes les militants communistes révolutionnaires semblent se revendiquer de la même idée...
Mais il y a une distance dans le discours et dans les actes.
C'est la même chose de dire qu'on veut détruire l'Etat et de dire qu'on veut le contrôler ?
C'est la même chose de dire que le contrôle ouvrier se fera par des conseils ouvriers et de dire que cela se fera par les conseils d'administration et les CE ou les syndicats ?
Si c'est la même chose qu'Arthaud défende l'idée de conseils ouvriers se fédérant à l'échelle nationale et internationale pour en finir avec l'Etat bourgeois...
Mais il y a une distance dans le discours et dans les actes.
C'est la même chose de dire qu'on veut détruire l'Etat et de dire qu'on veut le contrôler ?
C'est la même chose de dire que le contrôle ouvrier se fera par des conseils ouvriers et de dire que cela se fera par les conseils d'administration et les CE ou les syndicats ?
Si c'est la même chose qu'Arthaud défende l'idée de conseils ouvriers se fédérant à l'échelle nationale et internationale pour en finir avec l'Etat bourgeois...
Re: Matière et Révolution
C'est la même chose de dire qu'on veut détruire l'Etat et de dire qu'on veut le contrôler ?
C'est la même chose de dire que le contrôle ouvrier se fera par des conseils ouvriers et de dire que cela se fera par les conseils d'administration et les CE ou les syndicats ?
Si c'est la même chose qu'Arthaud défende l'idée de conseils ouvriers se fédérant à l'échelle nationale et internationale pour en finir avec l'Etat bourgeois...
Decidement tu aimes deformer et caricaturer.
Notre difference essentielle est que toi tu t'adresse essentiellement à des militants que tente de seduire par une loghorée radicale et decalée. Ton probleme n' est pas de te faire comprendre de la classe ouvriere.
Toi tu pretends etre la direction politique de la classe ouvriere. Il suffit de voir ton site. Avant de te prendre pour un general tu ferais mieux de trouver des troupes non pas dans les maigres reserves de l' extreme gauche.
De plus à LO, nous formons tous nos militants tu en es et j'en suis le produit dans cette optique de prise de pouvoir. Maintenant, tu trouve cela un peu salée un peu poivrée pourquoi pas, mais toi je t' assure que tu es inaudible.
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Bons conseils et bons amis
Notre ami et camarade Vals a conseillé aux révolutionnaires en herbe de ne pas faire de morale aux autres. Tu devrais y songer...
D'autre part, je te rappelle que j'ai été éduqué à bonne école et je diffuse donc mes idées et celles de mes camarades dans bien des entreprises ou tes camarades sont amenés à rencontrer les miens, même s'ils ne te l'ont pas dit : comme à la SNCF, dans les hôpitaux, à Renault et même ... à PSA. Tu vois, j'ai de bonnes raisons de me réveiller à 4 heures du matin.
Conseil pour conseil, je te donne celui de tenir compte de l'avis d'un ancien gauchiste :
Trotsky écrit dans "leçons d’Octobre" :
"Tout parti, même le plus révolutionnaire, élabore inévitablement son conservatisme d’organisation : sinon, il manquerait de la stabilité nécessaire. Mais, en l’occurrence, tout est affaire de degré. Dans un parti révolutionnaire, la dose nécessaire de conservatisme doit se combiner avec l’entier affranchissement de la routine, la souplesse d’orientation, l’audace agissante. C’est aux tournants historiques que ces qualités se vérifient le mieux. Lénine, nous l’avons vu plus haut, disait que souvent les partis, même les plus révolutionnaire, lorsqu’il survenait un changement brusque de situation et, partant, de tâches, continuaient à suivre leur ligne antérieure et, par là même, devenaient ou menaçaient de devenir un frein au développement révolutionnaire."
D'autre part, je te rappelle que j'ai été éduqué à bonne école et je diffuse donc mes idées et celles de mes camarades dans bien des entreprises ou tes camarades sont amenés à rencontrer les miens, même s'ils ne te l'ont pas dit : comme à la SNCF, dans les hôpitaux, à Renault et même ... à PSA. Tu vois, j'ai de bonnes raisons de me réveiller à 4 heures du matin.
Conseil pour conseil, je te donne celui de tenir compte de l'avis d'un ancien gauchiste :
Trotsky écrit dans "leçons d’Octobre" :
"Tout parti, même le plus révolutionnaire, élabore inévitablement son conservatisme d’organisation : sinon, il manquerait de la stabilité nécessaire. Mais, en l’occurrence, tout est affaire de degré. Dans un parti révolutionnaire, la dose nécessaire de conservatisme doit se combiner avec l’entier affranchissement de la routine, la souplesse d’orientation, l’audace agissante. C’est aux tournants historiques que ces qualités se vérifient le mieux. Lénine, nous l’avons vu plus haut, disait que souvent les partis, même les plus révolutionnaire, lorsqu’il survenait un changement brusque de situation et, partant, de tâches, continuaient à suivre leur ligne antérieure et, par là même, devenaient ou menaçaient de devenir un frein au développement révolutionnaire."
Re: Matière et Révolution
Il y a de nombreux textes sur votre site mais aucun de vos bulletins de boîte, c'est dommage.Robert :
je diffuse donc mes idées et celles de mes camarades dans bien des entreprises
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Matière et Révolution
[quote]Tout parti, même le plus révolutionnaire, élabore inévitablement son conservatisme d’organisation : sinon, il manquerait de la stabilité nécessaire. Mais, en l’occurrence, tout est affaire de degré. Dans un parti révolutionnaire, la dose nécessaire de conservatisme doit se combiner avec l’entier affranchissement de la routine, la souplesse d’orientation, l’audace agissante. C’est aux tournants historiques que ces qualités se vérifient le mieux. Lénine, nous l’avons vu plus haut, disait que souvent les partis, même les plus révolutionnaire, lorsqu’il survenait un changement brusque de situation et, partant, de tâches, continuaient à suivre leur ligne antérieure et, par là même, devenaient ou menaçaient de devenir un frein au développement révolutionnaire
tu te reclame de l'ancienne ligne de LO . Ce texte va à l'encontre de ce que tu defends. Sois serieux quand meme!
Sur la morale, j'ai repondu sur le fil de LO
tu te reclame de l'ancienne ligne de LO . Ce texte va à l'encontre de ce que tu defends. Sois serieux quand meme!
Sur la morale, j'ai repondu sur le fil de LO
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Matière et Révolution
Il y a de nombreux textes sur votre site mais aucun de vos bulletins de boîte, c'est dommage.
Tu est tout à fait excusé de ne pas l'avoir trouvé, car il y a beaucoup de textes sur les deux sites matière et révolution.
Il suffit de taper quoi de neuf sur le moteur de recherche ou luttes de classes pour avoir des bulletins hôpitaux, SNCF ou automobile. Ceci dit, vous avez assez de camarades d'entreprises pour qu'ils vous les montrent ces bulletins et pour qu'ils vous parlent de ces camarades de La Voix des travailleurs auxquels quelques une se sont déjà heurtés... parce qu'ils (ceux de LO) défendaient les positions de l'appareil syndical...
Au passage, je te signale que nous ne voulons certainement pas construire LO bis... mais c'est une autre histoire. Il ne faut pas faire deux fois les mêmes erreurs. Une fois, c'est tout à fait compréhensible. Deux fois, c'est rédhibitoire...
Re: Matière et Révolution
Euh... En tapant Quoi de neuf, j'ai bien trouvé des articles sur différentes entreprises, mais pas les bulletins ou tracts. Peux-tu indiquer un lien ?
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Matière et Révolution
A moins que ce ne soient les editos ou les echos?
Le format est peut etre different? C'est un 4 page?
Le format est peut etre different? C'est un 4 page?
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Matière et Révolution
Le lien avec le texte cité par Ulm a bizarrement sauté. Le voici donc :
http://www.union-communiste.org/index.php?FR-archp-show-1994-1-648-3633-x.html
Il s'agit d'un texte de congrès de LO de décembre 1994. J'invite les forumeurs qui s'intéressent à LO à le lire attentivement.
A côté de quelques constats d'ordre général, c'est un véritable concentré des erreurs, contradictions de LO, et même de l'ignorance de l'auteur de l'évolution et de la situation internationale du capitalisme qu'il prétend commenter !
-Négation ou extrême minimisation du développement économique du capitalisme depuis la seconde guerre mondiale.
-Néanmoins, ce développement ultra limité aurait fourni la base du réformisme... Comprenne qui pourra !
-Minimisation ahurissante de l'impact de la révolution chinoise maoiste qui n'aurait "au maximum" (sic) eut pour conséquence que l'éradication de relations féodales. Alors que cette révolution a permis, en concentrant l'économie aux mains de l'Etat, de réaliser l'accumulation primitive et de jeter les bases du fantastique développement que la Chine connait aujourd'hui !
-Ignorance complète du développement des Etats désignés aujourd'hui par le terme BRIC. Ce texte nous explique doctement que l'impérialisme n'entretient que quelques "comptoirs" (re-sic) en Asie.
Il y aurait d'innombrables autres traits d'ignorance à souligner, par exemple cette affirmation selon laquelle la bureaucratie a "dénaturé" l'économie étatisée et planifiée de l'URSS, alors que cette étatisation a été mise en place par la bureaucratie stalinienne et non sous Lénine-Trotsky...
__
La conclusion vaut son pesant d'or idéaliste. Pour tenter de répondre à la question posée en ouverture de ce texte - Pourquoi ce retard de la révolution prolétarienne -, l'auteur nous explique que c'est de la faute de... l'intelligentsia, laquelle n'aurait pas rempli son rôle qui serait semble-t-il d'éclairer et guider le prolétariat... Auparavant, l'auteur reprenait à diverses reprises à son compte la thèse selon laquelle "seule manquait la bonne direction révolutionnaire". Mais pourquoi donc l'intelligentsia, d'essence bourgeoise ou petite bourgeoise, aurait-elle cette "mission" ?
Le même auteur nous explique que le prolétariat a été battu sur tous les fronts à la veille de la seconde guerre mondiale, ce qui est juste. Certes en 1930 ou 1938, on pouvait considérer que la direction stalinienne était la cause de ces défaites, mais, après la seconde guerre mondiale, où sont donc ces nombreuses opportunités révolutionnaires évoquées ? D'ailleurs il se contredit encore en expliquant que l'impérialisme au eu les moyens d'acheter les bureaucraties et aristocraties ouvrières, de développer des couches "tertiaires" petites bourgeoises lui servant de base sociale etc. Ce qui est vrai aussi : nous sommes donc en présence de causes économiques objectives de ces cinquante années de relative paix sociale et non d'une cause purement subjective : la faillite de l'intelligentsia...
L'auteur nous explique aussi doctement que, depuis 1972 environ, le capitalisme stagne, ne développe plus rien, bref qu'il est "sénile", reprenant la thèse fausse, car contredite par les faits, selon laquelle le capitalisme aurait connu une période ascendante, puis une période décadente.
Par moments, l'auteur entrevoit quelques changements du capitalisme, qu'il s'empresse de minimiser ou de nier, affolé par des découvertes qui pourraient remettre ses certitudes en question.Bref, nous avons là un monument d'incohérence et de blocage intellectuel. On n'est pas au niveau du POI et des forces productives qui ont cessé de croître, mais pas loin.
__
Comment les innombrables incohérences, contradictions et erreurs manifestes de ce texte n'ont-elles pas suscité de réaction de la part des militants de LO, organisation qui compte tout de même dans ses rangs nombre de camarades cultivés qui s'intéressent voire se passionnent pour ces questions ? Si le texte a suscité un débat en interne, ce serait tout de même intéressant d'en connaître les termes, car il ne s'agit tout de même pas de secrets de nature à faciliter la répression patronale dans les entreprises...
http://www.union-communiste.org/index.php?FR-archp-show-1994-1-648-3633-x.html
Il s'agit d'un texte de congrès de LO de décembre 1994. J'invite les forumeurs qui s'intéressent à LO à le lire attentivement.
A côté de quelques constats d'ordre général, c'est un véritable concentré des erreurs, contradictions de LO, et même de l'ignorance de l'auteur de l'évolution et de la situation internationale du capitalisme qu'il prétend commenter !
-Négation ou extrême minimisation du développement économique du capitalisme depuis la seconde guerre mondiale.
-Néanmoins, ce développement ultra limité aurait fourni la base du réformisme... Comprenne qui pourra !
-Minimisation ahurissante de l'impact de la révolution chinoise maoiste qui n'aurait "au maximum" (sic) eut pour conséquence que l'éradication de relations féodales. Alors que cette révolution a permis, en concentrant l'économie aux mains de l'Etat, de réaliser l'accumulation primitive et de jeter les bases du fantastique développement que la Chine connait aujourd'hui !
-Ignorance complète du développement des Etats désignés aujourd'hui par le terme BRIC. Ce texte nous explique doctement que l'impérialisme n'entretient que quelques "comptoirs" (re-sic) en Asie.
Il y aurait d'innombrables autres traits d'ignorance à souligner, par exemple cette affirmation selon laquelle la bureaucratie a "dénaturé" l'économie étatisée et planifiée de l'URSS, alors que cette étatisation a été mise en place par la bureaucratie stalinienne et non sous Lénine-Trotsky...
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La conclusion vaut son pesant d'or idéaliste. Pour tenter de répondre à la question posée en ouverture de ce texte - Pourquoi ce retard de la révolution prolétarienne -, l'auteur nous explique que c'est de la faute de... l'intelligentsia, laquelle n'aurait pas rempli son rôle qui serait semble-t-il d'éclairer et guider le prolétariat... Auparavant, l'auteur reprenait à diverses reprises à son compte la thèse selon laquelle "seule manquait la bonne direction révolutionnaire". Mais pourquoi donc l'intelligentsia, d'essence bourgeoise ou petite bourgeoise, aurait-elle cette "mission" ?
Le même auteur nous explique que le prolétariat a été battu sur tous les fronts à la veille de la seconde guerre mondiale, ce qui est juste. Certes en 1930 ou 1938, on pouvait considérer que la direction stalinienne était la cause de ces défaites, mais, après la seconde guerre mondiale, où sont donc ces nombreuses opportunités révolutionnaires évoquées ? D'ailleurs il se contredit encore en expliquant que l'impérialisme au eu les moyens d'acheter les bureaucraties et aristocraties ouvrières, de développer des couches "tertiaires" petites bourgeoises lui servant de base sociale etc. Ce qui est vrai aussi : nous sommes donc en présence de causes économiques objectives de ces cinquante années de relative paix sociale et non d'une cause purement subjective : la faillite de l'intelligentsia...
L'auteur nous explique aussi doctement que, depuis 1972 environ, le capitalisme stagne, ne développe plus rien, bref qu'il est "sénile", reprenant la thèse fausse, car contredite par les faits, selon laquelle le capitalisme aurait connu une période ascendante, puis une période décadente.
Par moments, l'auteur entrevoit quelques changements du capitalisme, qu'il s'empresse de minimiser ou de nier, affolé par des découvertes qui pourraient remettre ses certitudes en question.Bref, nous avons là un monument d'incohérence et de blocage intellectuel. On n'est pas au niveau du POI et des forces productives qui ont cessé de croître, mais pas loin.
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Comment les innombrables incohérences, contradictions et erreurs manifestes de ce texte n'ont-elles pas suscité de réaction de la part des militants de LO, organisation qui compte tout de même dans ses rangs nombre de camarades cultivés qui s'intéressent voire se passionnent pour ces questions ? Si le texte a suscité un débat en interne, ce serait tout de même intéressant d'en connaître les termes, car il ne s'agit tout de même pas de secrets de nature à faciliter la répression patronale dans les entreprises...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Matière et Révolution
L'effondrement de l'Union soviétique et la désagrégation du mouvement stalinien - liés, mais en partie seulement - ont ouvert une nouvelle phase dans le recul du mouvement ouvrier. Les organisations staliniennes, là où elles regroupaient encore une fraction importante des éléments politisés de la classe ouvrière, n'ont pas été remplacées par d'autres. Le prolétariat est de moins en moins organisé. "La crise historique de la direction du prolétariat" n'est plus seulement une crise au niveau des directions. Avec la dislocation plus ou moins avancée des partis staliniens - depuis longtemps, dans le camp de la bourgeoisie en raison de leur direction, en raison de leur politique - se disloquent des structures organisées encore présentes dans la classe ouvrière et, dans une certaine mesure, sensibles aux pressions de celle-ci. La classe ouvrière en tant que telle pèse de moins en moins sur la vie politique.
Ci-dessus un extrait du mêmle texte.....
Pour Vérié, ça donne ça:
Pour tenter de répondre à la question posée en ouverture de ce texte - Pourquoi ce retard de la révolution prolétarienne -, l'auteur nous explique que c'est de la faute de... l'intelligentsia, laquelle n'aurait pas rempli son rôle qui serait semble-t-il d'éclairer et guider le prolétariat... Auparavant, l'auteur reprenait à diverses reprises à son compte la thèse selon laquelle "seule manquait la bonne direction révolutionnaire". Mais pourquoi donc l'intelligentsia, d'essence bourgeoise ou petite bourgeoise, aurait-elle cette "mission" ?
Peut-être n'avons nous pas la mêmùe traduction ?
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Matière et Révolution
je crois vraiment que l'interpretation des testes, tracts est systematiquement deformé et caricaturé! Pour la discusion ça n' aide pas!
On peut commencer par le texte souligné par Vals quels desaccords as tu avec cela?
La crise historique de la direction du prolétariat" n'est plus seulement une crise au niveau des directions. Avec la dislocation plus ou moins avancée des partis staliniens - depuis longtemps, dans le camp de la bourgeoisie en raison de leur direction, en raison de leur politique - se disloquent des structures organisées encore présentes dans la classe ouvrière et, dans une certaine mesure, sensibles aux pressions de celle-ci. La classe ouvrière en tant que telle pèse de moins en moins sur la vie politique.
On peut commencer par le texte souligné par Vals quels desaccords as tu avec cela?
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Matière et Révolution
Je suis bien entendu d'accord avec ce passage, qui souligne que l'effondrement des organisations staliniennes et social-démocrates n'a pas été compensé par un développement d'autres organisation ouvrières. Je l'ai écrit moi-même à diverses reprises, notamment dans les discussions sur le PCF...On peut commencer par le texte souligné par Vals quels desaccords as tu avec cela?
LO constate que la crise historique du prolétariat ne serait plus aujourd'hui seulement une crise de direction. Le problème, c'est que LO a mis beaucoup de temps à s'en apercevoir, même si ses positions n'ont jamais été aussi caricaturales que celles des Lambertistes. Car ça ne date pas de l'effondrement des organisations staliniennes et de l'URSS ! L'expansion du capitalisme et les (assez grosses) miettes qu'il a pu distribuer ont abouti depuis un bail à l'effritement des aspirations révolutionnaires au sein du prolétariat. Les militants staliniens eux-mêmes sont devenus des militants réformistes - d'ailleurs LO le note par ailleurs, en précisant que leur seule distinction par rapport aux réformistes traditionnels était le lien avec l'URSS...
LO, du moins l'auteur de ce texte, n'est donc pas très clair(e) sur cette question.
Quant au passage sur l'intelligentsia, il suffit de lire le texte en entier pour constater que je ne le déforme pas. Déformer des textes ou s'emparer de bouts de phrases pour polémiquer, ça n'a franchement aucun intérêt...
Revenons sur le fonds.
Ce que l'auteur ne comprend pas clairement, c'est que :
1)Le prolétariat a été battu avant la guerre de 1939-45. Il n'y avait pas une situation d'équilibre comme le pensait Trotsky, ni en URSS, ni ailleurs.
2) Cette défaite a permis aux bourgeoisies impérialistes, d'une part de mener leur guerre sans réactions prolétariennes majeures ; d'autre part de détruire suffisamment de forces productives pour repartir.
3)A la suite de ces destructions, le capitalisme a connu une nouvelle phase d'expansion sans précédent qui a nourri des aspirations réformistes, empêchant les courants révolutionnaires de se développer. ("La greffe prolétarienne n'a pas pris", comme l'a dit Barta, ce qui ne justifiait pas de baisser les bras...)
4)Le capitalisme n'est pas un système qui a connu une phase ascendante, puis une phase décadente, sénile, pendant laquelle il serait incapable de développer les Etats qui entrent dans le marché impérialiste : Chine, Russie etc.
5)La thèse selon laquelle, à l'époque de l'impérialisme, les Etats semi coloniaux ne peuvent plus sortir de leur situation, en raison du pillage impérialiste, largement partagée par le mouvement trotskiste, s'est avéré fausse dans le cadre de cette expansion capitaliste sans précédent depuis la révolution industrielle.
__
Petit exemple de l'ignorance de l'auteur de ce texte. Il nous explique en substance que, dans les Etats coloniaux, c'est seulement le sous-prolétariat des bidonvilles qui se développe, que le prolétariat industriel est noyé dans cette marée. L'exemple de la Chine nous prouve exactement le contraire, avec les plus importantes concentrations ouvrières du monde !
Mais il n'y a pas que la Chine ! En Bolivie par exemple, pays dont le niveau de vie ne dépasse celui de l'Afrique, le plus pauvre d'Amérique du Sud, si les mineurs, frappés par des vagues de licenciements, ne sont plus que l'ombre de ce qu'ils étaient lors de la révolution de 1953, un prolétariat d'usine s'est développé à El Alto (au dessus de La Paz) qui compte un million de personnes...
Certes, l'auteur note que le prolétariat existe toujours, qu'il n'a pas ou peu reculé numériquement, mais il ne comprend pas qu'il est en train d'exploser : il a probablement triplé depuis 1972 - date à laquelle selon lui le capitalisme se met à stagner... Certes, c'est écrit en 1994 et non en 2011, mais cela atteste tout de même de son incompréhension totale du mouvement, des tendances du capitalisme. Et encore récemment, un article de la LDC tentait de minimiser à l'extrême le développement de la Chine.
Quand la théorie est contredite par les faits, ce ne sont pas les faits qu'il faut minimiser, mais la théorie qu'il faut adapter à la réalité !
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Matière et Révolution
Robert :
Il suffit de taper quoi de neuf sur le moteur de recherche ou luttes de classes pour avoir des bulletins hôpitaux, SNCF ou automobile. Ceci dit, vous avez assez de camarades d'entreprises pour qu'ils vous les montrent ces bulletins et pour qu'ils vous parlent de ces camarades de La Voix des travailleurs auxquels quelques une se sont déjà heurtés... parce qu'ils (ceux de LO) défendaient les positions de l'appareil syndical...
Le moteur de recherche du site renvoie aux textes du groupe mais qui sont répertoriés sur Google. Je ne vois pas de bulletins.
Pourquoi ne pas mettre tout simplement une rubrique supplémentaire rassemblant vos bulletins de boîte ?
Je ne suis dans aucun secteur que tu sites, je ne connais donc aucun bulletin de LVDT, sauf un tout petit peu celui de Disney (je ne sais pas s'il existe toujours).
Je pense qu'à L'Etincelle on parle plus facilement du travail militant des autres groupes quand ils cherchent... des contacts avec nous
alexi- Messages : 1815
Date d'inscription : 10/07/2010
LO et la hantise des inellectuels
LO écrivait dans son texte de congrès :
Dans la réalité, la catégorie sociale qui a failli à sa tâche au cours des décennies passées est bien plus celle des intellectuels que le prolétariat.
Aussi bien la Première Internationale que la Deuxième, puis la Troisième ont été constituées par la rencontre entre la fraction la plus avancée de l’intelligentsia avec le mouvement ouvrier. Cet apport des intellectuels a été de tout temps un élément constitutif du mouvement communiste révolutionnaire depuis ses origines, depuis Marx et Engels. Le bolchévisme lui-même résultait de la fusion entre une génération d’intellectuels entièrement dévouée à la cause de la transformation communiste de la société, avec un courage et des méthodes forgés dans la lutte contre l’autocratie et ayant acquis une vaste culture théorique et politique, et les meilleurs éléments d’un prolétariat jeune, combatif et concentré dans les grandes entreprises modernes que les impérialistes avaient construites en Russie.
La classe ouvrière elle-même, soumise au poids de l’exploitation, n’accède pas facilement et spontanément à la conscience politique à la compréhension de l’évolution des sociétés et des moyens de transformer celles-ci.
De leur côté, les intellectuels les plus sincèrement opposés à la société capitaliste et les plus déterminés à oeuvrer pour sa transformation révolutionnaire ne peuvent rien sans avoir l’appui du prolétariat, la seule classe nombreuse, concentrée dans les lieux de production, capable d’accomplir le bouleversement social en profondeur qu’implique le remplacement de la société capitaliste par une nouvelle société.
La constitution de la Première Internationale s’est faite ainsi. La Deuxième Internationale, en tout cas ses partis les plus puissants, se renforcèrent de la même façon. Et il en fut de même pour tous les partis de la Troisième Internationale, Parti bolchevik compris.
La constitution de véritables partis communistes révolutionnaires, capables de jouer leur rôle dans toutes les crises sociales afin de tenter de les amener vers une issue révolutionnaire, nécessite tout à la fois qu’une fraction des intellectuels se détache de l’emprise de la bourgeoisie pour passer dans le camp du prolétariat, comme il nécessite qu’il y ait un courant parallèle de la part du prolétariat.
C’est essentiellement l’intelligentsia qui n’a pas joué, durant les décennies précédentes, le rôle qui devait être le sien. Pire, c’est bien souvent elle qui a été le vecteur principal de la dégénérescence des organisations ouvrières.
Nous avons retracé les différents moments, entre les deux guerres et aux lendemains de la dernière, où le prolétariat a été au rendez-vous, mais pas les organisations qui prétendaient le guider, si ce n’est comme obstacle devant ses élans révolutionnaires.
Or, si la dégénérescence bureaucratique de l’Union soviétique a eu des raisons sociales profondes, liées au découragement d’une classe ouvrière russe qui avait beaucoup donné et qui s’est retrouvée isolée, la transformation de tous les partis communistes, sans exception, en partis staliniens a été, en revanche, largement imputable au fait qu’il n’y a pas eu, parmi les intellectuels de ces partis communistes, des gens capables de voir l’éloignement de la bureaucratie des idéaux communistes et pire encore le courage de s’y opposer. Sans parler de ceux qui en ont été les principaux complices.
Autant l’intégration des grands partis de la Deuxième Internationale dans la société bourgeoise a été en partie le fait d’une aristocratie ouvrière, autant la dégénérescence stalinienne des différents partis communistes dans les années trente n’a pas dû grand-chose à l’intégration d’une couche d’ouvriers - les militants ouvriers du Parti communiste ne pouvaient s’attendre qu’à des coups à cette époque, pas à une promotion sociale - mais a dû beaucoup à la trahison des intellectuels, voire à leur intégration dans la société.
Et après la guerre, dans les pays pauvres ébranlés par des soubresauts révolutionnaires, même quand l’intelligentsia fournissait des chefs révolutionnaires, elle fournissait des Mao ou des Castro, des Ho Chi Minh ou des Che Guevara, mais pas de Marx, d’Engels, de Lénine, de Rosa Luxembourg ou de Trotsky. Mais bien plus souvent, elle ne fournissait que des cadres arrivistes, pour qui les masses exploitées n’étaient que des fantassins, utiles seulement pour obtenir de l’oppresseur impérialiste cet État indépendant dans lequel ils pourraient occuper postes et positions.
La fraction militante de l’intelligentsia a choisi, dans les pays pauvres, le combat nationaliste, tiers-mondiste, etc. et, dans les pays développés, la mouvance social-démocrate, voire même stalinienne, dispensatrice de postes, électoraux ou non, de positions, mais sans espoir de faire avancer la cause du communisme !
Même la fraction la plus dévouée des intellectuels révolutionnaires des pays impérialistes s’est, pendant des années, mise à la remorque de ces courants nationalistes à la mode, a fait le succès du maoïsme et s’est détournée du mouvement trotskyste ou l’a contourné.
Alors, l’humanité a perdu plusieurs décennies pendant lesquelles l’impérialisme a perduré, comme ont perduré et se sont aggravés les maux qu’il véhicule.
Mais on n’a perdu que du temps, et sur le fond, rien n’est perdu car nous avons la conviction qu’un jour ou l’autre, une génération d’intellectuels révolutionnaires rejoindra le prolétariat qui a, réellement, la capacité de changer le monde.
Les délais sont ce qu’ils sont, mais le capitalisme ne peut être la dernière forme de société que connaîtra l’humanité.
Novembre 1994
Dans la réalité, la catégorie sociale qui a failli à sa tâche au cours des décennies passées est bien plus celle des intellectuels que le prolétariat.
Aussi bien la Première Internationale que la Deuxième, puis la Troisième ont été constituées par la rencontre entre la fraction la plus avancée de l’intelligentsia avec le mouvement ouvrier. Cet apport des intellectuels a été de tout temps un élément constitutif du mouvement communiste révolutionnaire depuis ses origines, depuis Marx et Engels. Le bolchévisme lui-même résultait de la fusion entre une génération d’intellectuels entièrement dévouée à la cause de la transformation communiste de la société, avec un courage et des méthodes forgés dans la lutte contre l’autocratie et ayant acquis une vaste culture théorique et politique, et les meilleurs éléments d’un prolétariat jeune, combatif et concentré dans les grandes entreprises modernes que les impérialistes avaient construites en Russie.
La classe ouvrière elle-même, soumise au poids de l’exploitation, n’accède pas facilement et spontanément à la conscience politique à la compréhension de l’évolution des sociétés et des moyens de transformer celles-ci.
De leur côté, les intellectuels les plus sincèrement opposés à la société capitaliste et les plus déterminés à oeuvrer pour sa transformation révolutionnaire ne peuvent rien sans avoir l’appui du prolétariat, la seule classe nombreuse, concentrée dans les lieux de production, capable d’accomplir le bouleversement social en profondeur qu’implique le remplacement de la société capitaliste par une nouvelle société.
La constitution de la Première Internationale s’est faite ainsi. La Deuxième Internationale, en tout cas ses partis les plus puissants, se renforcèrent de la même façon. Et il en fut de même pour tous les partis de la Troisième Internationale, Parti bolchevik compris.
La constitution de véritables partis communistes révolutionnaires, capables de jouer leur rôle dans toutes les crises sociales afin de tenter de les amener vers une issue révolutionnaire, nécessite tout à la fois qu’une fraction des intellectuels se détache de l’emprise de la bourgeoisie pour passer dans le camp du prolétariat, comme il nécessite qu’il y ait un courant parallèle de la part du prolétariat.
C’est essentiellement l’intelligentsia qui n’a pas joué, durant les décennies précédentes, le rôle qui devait être le sien. Pire, c’est bien souvent elle qui a été le vecteur principal de la dégénérescence des organisations ouvrières.
Nous avons retracé les différents moments, entre les deux guerres et aux lendemains de la dernière, où le prolétariat a été au rendez-vous, mais pas les organisations qui prétendaient le guider, si ce n’est comme obstacle devant ses élans révolutionnaires.
Or, si la dégénérescence bureaucratique de l’Union soviétique a eu des raisons sociales profondes, liées au découragement d’une classe ouvrière russe qui avait beaucoup donné et qui s’est retrouvée isolée, la transformation de tous les partis communistes, sans exception, en partis staliniens a été, en revanche, largement imputable au fait qu’il n’y a pas eu, parmi les intellectuels de ces partis communistes, des gens capables de voir l’éloignement de la bureaucratie des idéaux communistes et pire encore le courage de s’y opposer. Sans parler de ceux qui en ont été les principaux complices.
Autant l’intégration des grands partis de la Deuxième Internationale dans la société bourgeoise a été en partie le fait d’une aristocratie ouvrière, autant la dégénérescence stalinienne des différents partis communistes dans les années trente n’a pas dû grand-chose à l’intégration d’une couche d’ouvriers - les militants ouvriers du Parti communiste ne pouvaient s’attendre qu’à des coups à cette époque, pas à une promotion sociale - mais a dû beaucoup à la trahison des intellectuels, voire à leur intégration dans la société.
Et après la guerre, dans les pays pauvres ébranlés par des soubresauts révolutionnaires, même quand l’intelligentsia fournissait des chefs révolutionnaires, elle fournissait des Mao ou des Castro, des Ho Chi Minh ou des Che Guevara, mais pas de Marx, d’Engels, de Lénine, de Rosa Luxembourg ou de Trotsky. Mais bien plus souvent, elle ne fournissait que des cadres arrivistes, pour qui les masses exploitées n’étaient que des fantassins, utiles seulement pour obtenir de l’oppresseur impérialiste cet État indépendant dans lequel ils pourraient occuper postes et positions.
La fraction militante de l’intelligentsia a choisi, dans les pays pauvres, le combat nationaliste, tiers-mondiste, etc. et, dans les pays développés, la mouvance social-démocrate, voire même stalinienne, dispensatrice de postes, électoraux ou non, de positions, mais sans espoir de faire avancer la cause du communisme !
Même la fraction la plus dévouée des intellectuels révolutionnaires des pays impérialistes s’est, pendant des années, mise à la remorque de ces courants nationalistes à la mode, a fait le succès du maoïsme et s’est détournée du mouvement trotskyste ou l’a contourné.
Alors, l’humanité a perdu plusieurs décennies pendant lesquelles l’impérialisme a perduré, comme ont perduré et se sont aggravés les maux qu’il véhicule.
Mais on n’a perdu que du temps, et sur le fond, rien n’est perdu car nous avons la conviction qu’un jour ou l’autre, une génération d’intellectuels révolutionnaires rejoindra le prolétariat qui a, réellement, la capacité de changer le monde.
Les délais sont ce qu’ils sont, mais le capitalisme ne peut être la dernière forme de société que connaîtra l’humanité.
Novembre 1994
Re: Matière et Révolution
Et après la guerre, dans les pays pauvres ébranlés par des soubresauts révolutionnaires, même quand l’intelligentsia fournissait des chefs révolutionnaires, elle fournissait des Mao ou des Castro, des Ho Chi Minh ou des Che Guevara, mais pas de Marx, d’Engels, de Lénine, de Rosa Luxembourg ou de Trotsky. Mais bien plus souvent, elle ne fournissait que des cadres arrivistes, pour qui les masses exploitées n’étaient que des fantassins, utiles seulement pour obtenir de l’oppresseur impérialiste cet État indépendant dans lequel ils pourraient occuper postes et positions.
La fraction militante de l’intelligentsia a choisi, dans les pays pauvres, le combat nationaliste, tiers-mondiste, etc. et, dans les pays développés, la mouvance social-démocrate, voire même stalinienne, dispensatrice de postes, électoraux ou non, de positions, mais sans espoir de faire avancer la cause du communisme !
Même la fraction la plus dévouée des intellectuels révolutionnaires des pays impérialistes s’est, pendant des années, mise à la remorque de ces courants nationalistes à la mode, a fait le succès du maoïsme et s’est détournée du mouvement trotskyste ou l’a contourné.
Si c'est ça que tu nous sers comme exemple de la pseudo-"hantise" des intelectuels, c'est particulièrement à côté de la plaque.
Parce qu'effectivement, toutes les périodes n'ont pas produit le même types d'intellectuels, en particulier d'intellectuels qui ont choisi le communisme et la classe ouvrière...
Hantise des intellectuels, certainement pas...c'est même exactement le contraire mais il est évident que ce n'est pas du même type d'intellectuels dont parle LO et dont toi et les autres parlez...
et tu démontres ou confirmes là ta parfaite méconnaissance de ce que tu critiques chez LO....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Fausse explication
LO écrivait dans son texte de congrès :
Dans la réalité, la catégorie sociale qui a failli à sa tâche au cours des décennies passées est bien plus celle des intellectuels que le prolétariat.
Dans la réalité, la catégorie sociale qui a failli à sa tâche au cours des décennies passées est bien plus celle des intellectuels que le prolétariat.
Re: Matière et Révolution
Je n'ai pas parlé de "hantise des intellectuels". J'ai dit deux choses :Vals
Si c'est ça que tu nous sers comme exemple de la pseudo-"hantise" des intelectuels, c'est particulièrement à côté de la plaque.
Parce qu'effectivement, toutes les périodes n'ont pas produit le même types d'intellectuels, en particulier d'intellectuels qui ont choisi le communisme et la classe ouvrière...
Hantise des intellectuels, certainement pas...c'est même exactement le contraire mais il est évident que ce n'est pas du même type d'intellectuels dont parle LO et dont toi et les autres parlez...
et tu démontres ou confirmes là ta parfaite méconnaissance de ce que tu critiques chez LO....
1) La direction de LO n'a pas essayé d'utiliser les compétences de ses militants intellectuels pour tenter d'analyser l'évolution du capitalisme, les problèmes théoriques qui en découlent etc. Elle a même freiné ceux qui auraient été tentés de le faire, au nom de la "modestie". A ses yeux, cela relèverait d'une prétention sans bornes de prétendre se lancer dans ce travail. En gros, on doit se contenter modestement de transmettre l'acquis que nous a légué Trotsky.
Mais, en matière de pensée intellectuelle, comme dans tout autre domaine, qui n'avance pas recule tôt ou tard.
2) Assez bizarrement, ce texte de 1994 semble faire porter à l'intelligentsia la responsabilité de l'absence de révolution depuis la fin de la seconde guerre mondiale. (Comme le montre le passage reproduit par Robert Paris - il n'y a aucune déformation ou exagération de ma part...)
Donc, selon ce texte deux catégories sociales auraient pour "mission" de renverser le capitalisme : le prolétariat et l'intelligentsia. Seule cette dernière aurait failli.
Je regrette, mais cette conception est très bizarre... et unique dans la pensée marxiste. Car c'est une chose de considérer, comme Lénine dans Que faire que la théorie marxiste ne pouvait, au départ, être élaborée et introduite dans le mouvement ouvrier, que par des intellectuels ; c'en est une autre, assez différente, de penser que l'intelligentsia, ou même une partie de l'intelligentsia, aurait, par nature, la tâche (c'est à dire la mission naturelle) de guider le prolétariat.
Les intellectuels qui se sont placés sur les positions de classe du prolétariat n'ont jamais été qu'une infime minorité de l'intelligentsia. De par leurs positions et leur action, ils rompent avec leur classe d'origine. Car l'intelligentsia, par sa nature sociale, est dans son ensemble petite bourgeoise ou bourgeoise. Le prolétariat n'a pas à être "guidé" par une fraction de la bourgeoisie ou de la petite bourgeoisie. De plus, la théorie ne nait pas dans le crâne de ces intellectuels, elle est aussi le produit de l'action, des initiatives des prolétaires. Par exemple, ce ne sont pas les intellectuels qui ont "inventé" la forme prise par la dictature du prolétariat sous la Commune.
Donc, c'est très bizarre de faire porter à l'intelligentsia, ou même aux seuls et très rares intellectuels révolutionnaires, la responsabilité de l'échec révolutionnaire pendant des dizaines d'années. Cela relève d'une conception idéaliste et non matérialiste. Car si les individus, les intellectuels qui auraient pour vocation de jouer les chefs révolutionnaires, jouent un rôle dans l'histoire, ils ne peuvent le faire que dans certaines conditions, compte tenu du contexte.
Par conséquent, c'est plutôt le contraire qui s'est passé au cours de cette longue période de relative paix sociale. Si les intellectuels qui ont voulu choisir le camp du prolétariat ont été rares, c'est parce que le prolétariat était absent de la scène politique, que ses luttes ne dépassaient pas un certain niveau, dans la mesure où le développement du capitalisme a permis d'acheter certaines couches, d'abandonner quelques miettes aux autres etc. (Comme le texte de congrès de 1994 le note partiellement d'ailleurs sans en tirer les conséquences, se contredisant à diverses reprises.)
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Réformistes et révolutionnaires
Roseau a écrit :
Ce n'est pas les aider à réfléchir que de traiter de réformistes
ceux qui ont explicitement rejeté la stratégie réformiste.
Et il affirme sérieusement que NPA et LO ont explicitement rejeté le réformisme.
Parlons de LO par exemple...
Quelle est la question fondamentale en politique pour des communistes révolutionnaires marxistes ? C’est la question de l’Etat. Ils ont sur cette question un point de vue que les prolétaires n’ont nullement spontanément et qui les distingue de tous les autres courants du mouvement ouvrier, non seulement les courants réformistes, mais aussi tous les autres courants révolutionnaires.
Eh bien, Lutte Ouvrière actuelle ne défend plus du tout publiquement la conception de l’Etat qu’elle défendait, plus ou moins bien, autrefois… Et nous le démontrons : Lutte Ouvrière a estimé nécessaire de modifier le paragraphe qui expose ce thème dans sa définition : « Qui sommes nous ? ». C’est un changement très fondamental et qui est passé en douce, la direction de Lutte Ouvrière s’étant bien gardée d’en discuter avec ses militants. Nous le savons d’autant mieux que nous étions alors membres de l’organisation. C’est nous-mêmes qui, dans une assemblée générale de congrès, avons critiqué la nouvelle version de définition publique de LO. Les motifs de ce changement sont restés occultes.
C’est Lutte Ouvrière qui, dans le temps, enseignait qu’une organisation qui retirait de son programme l’expression claire de la nécessité de détruire de fond en comble l’Etat bourgeois, sa police, son armée, mais aussi ses parlements, ses tribunaux, sa justice, son administration, était une organisation qui était en train de trahir. Celui quia écrit cela est celui-là même qui dirige aujourd’hui Lutte Ouvrière. Donc il sait parfaitement ce qu’il fait…
La définition de Lutte Ouvrière dans l’hebdomadaire est assez significative. Alors qu’elle est restée la même de 1975 à 2002, elle change alors et de manière importante. En particulier, voici ce que disait l’ancienne version :
"Les travailleurs devront détruire l’appareil d’Etat de la bourgeoisie, c’est-à-dire son gouvernement mais aussi son Parlement, ses tribunaux, sa police, son armée et exercer eux-mêmes, directement, pouvoir, car le bulletin de vote ne peut changer la vie."
La nouvelle version :
"Nous sommes convaincus que les travailleurs peuvent remplacer le capitalisme par une société libre, fraternelle et humaine car ils constituent la majorité de la population et n’ont aucun intérêt personnel au maintien de l’actuelle société. Pour cela, ils devront remplacer l’Etat de la bourgeoisie pour créer un régime où les masses populaires exerceront elles-mêmes le pouvoir en assurant un contrôle démocratique sur tous les rouages du pouvoir économique et politique."
La destruction de l’Etat a disparu entre les deux versions. Pourtant Lutte Ouvrière jugeait très durement autrefois tout courant révolutionnaire qui aurait fait disparaitre cette mention :
« Oui, le premier acte de salut public de la classe ouvrière (…) ce devra être de détruire cette armée, pas de l’épurer en faisant le tri entre les bons et les mauvais officiers (…) Non, il faudra détruire, briser définitivement le pouvoir du corps des officiers. (…) Et tous ceux qui n’inscriraient pas la mise hors d’état de nuire de l’armée et de la police dans leur programme, qui ne fixent pas ouvertement cet objectif à la classe ouvrière, qui ne disent pas aujourd’hui, clairement, que dès que le rapport de forces mettra le soulèvement populaire à l’ordre du jour, ce sera là la première tâche des travailleurs, ceux-là ne défendent pas les travailleurs, mais préparent de nouvelles désillusions, ou de nouveaux massacres. Et les travailleurs doivent s’en méfier, quelles que soient leurs phrases révolutionnaires, ou peut-être d’autant plus que leurs phrases sont révolutionnaires. Et, camarades, cette leçon tragique du Chili est certainement valable pour bien d’autres pays, y compris pour nous ici en Europe. » (conclusion du Cercle Léon Trotsky de LO sur le Chili).
Pour voir à quel point la différence est d’importance, on trouve des textes de LO par lesquels cette organisation réclame des flics de proximité. Les révolutionnaires nous avaient habitué à ne pas vouloir avoir des forces de répression de la bourgeoisie trop à proximité !!!
Ce n'est pas les aider à réfléchir que de traiter de réformistes
ceux qui ont explicitement rejeté la stratégie réformiste.
Et il affirme sérieusement que NPA et LO ont explicitement rejeté le réformisme.
Parlons de LO par exemple...
Quelle est la question fondamentale en politique pour des communistes révolutionnaires marxistes ? C’est la question de l’Etat. Ils ont sur cette question un point de vue que les prolétaires n’ont nullement spontanément et qui les distingue de tous les autres courants du mouvement ouvrier, non seulement les courants réformistes, mais aussi tous les autres courants révolutionnaires.
Eh bien, Lutte Ouvrière actuelle ne défend plus du tout publiquement la conception de l’Etat qu’elle défendait, plus ou moins bien, autrefois… Et nous le démontrons : Lutte Ouvrière a estimé nécessaire de modifier le paragraphe qui expose ce thème dans sa définition : « Qui sommes nous ? ». C’est un changement très fondamental et qui est passé en douce, la direction de Lutte Ouvrière s’étant bien gardée d’en discuter avec ses militants. Nous le savons d’autant mieux que nous étions alors membres de l’organisation. C’est nous-mêmes qui, dans une assemblée générale de congrès, avons critiqué la nouvelle version de définition publique de LO. Les motifs de ce changement sont restés occultes.
C’est Lutte Ouvrière qui, dans le temps, enseignait qu’une organisation qui retirait de son programme l’expression claire de la nécessité de détruire de fond en comble l’Etat bourgeois, sa police, son armée, mais aussi ses parlements, ses tribunaux, sa justice, son administration, était une organisation qui était en train de trahir. Celui quia écrit cela est celui-là même qui dirige aujourd’hui Lutte Ouvrière. Donc il sait parfaitement ce qu’il fait…
La définition de Lutte Ouvrière dans l’hebdomadaire est assez significative. Alors qu’elle est restée la même de 1975 à 2002, elle change alors et de manière importante. En particulier, voici ce que disait l’ancienne version :
"Les travailleurs devront détruire l’appareil d’Etat de la bourgeoisie, c’est-à-dire son gouvernement mais aussi son Parlement, ses tribunaux, sa police, son armée et exercer eux-mêmes, directement, pouvoir, car le bulletin de vote ne peut changer la vie."
La nouvelle version :
"Nous sommes convaincus que les travailleurs peuvent remplacer le capitalisme par une société libre, fraternelle et humaine car ils constituent la majorité de la population et n’ont aucun intérêt personnel au maintien de l’actuelle société. Pour cela, ils devront remplacer l’Etat de la bourgeoisie pour créer un régime où les masses populaires exerceront elles-mêmes le pouvoir en assurant un contrôle démocratique sur tous les rouages du pouvoir économique et politique."
La destruction de l’Etat a disparu entre les deux versions. Pourtant Lutte Ouvrière jugeait très durement autrefois tout courant révolutionnaire qui aurait fait disparaitre cette mention :
« Oui, le premier acte de salut public de la classe ouvrière (…) ce devra être de détruire cette armée, pas de l’épurer en faisant le tri entre les bons et les mauvais officiers (…) Non, il faudra détruire, briser définitivement le pouvoir du corps des officiers. (…) Et tous ceux qui n’inscriraient pas la mise hors d’état de nuire de l’armée et de la police dans leur programme, qui ne fixent pas ouvertement cet objectif à la classe ouvrière, qui ne disent pas aujourd’hui, clairement, que dès que le rapport de forces mettra le soulèvement populaire à l’ordre du jour, ce sera là la première tâche des travailleurs, ceux-là ne défendent pas les travailleurs, mais préparent de nouvelles désillusions, ou de nouveaux massacres. Et les travailleurs doivent s’en méfier, quelles que soient leurs phrases révolutionnaires, ou peut-être d’autant plus que leurs phrases sont révolutionnaires. Et, camarades, cette leçon tragique du Chili est certainement valable pour bien d’autres pays, y compris pour nous ici en Europe. » (conclusion du Cercle Léon Trotsky de LO sur le Chili).
Pour voir à quel point la différence est d’importance, on trouve des textes de LO par lesquels cette organisation réclame des flics de proximité. Les révolutionnaires nous avaient habitué à ne pas vouloir avoir des forces de répression de la bourgeoisie trop à proximité !!!
Ediroial de La Voix des Travailleurs
Les élections présidentielles ne sont pas les nôtres... Voter, oui mais pour nos propres représentants de classe !
A l’approche des présidentielles en France, on trouve de multiples leaders politiques qui, brutalement, ont tout plein de solutions pour résoudre nos problèmes. Bien entendu, c’est pour notre bien qu’ils agissent (et d’abord parlent) et, malheureusement, ils commencent par démontrer ainsi qu’ils n’ont pas eu du tout besoin de nous consulter pour définir ce qui est bon pour nous... C’est déjà un bon critère pour les juger. Bien sûr, ils prétendent être restés en contact avec les citoyens. Mais comme les "citoyens" en question, de cette bonne vieille démocratie, n’ont aucun moyen de s’assembler pour discuter entre eux, même dans leurs lieux de travail et d’habitation, on voit bien qu’ils n’ont entendu que ce qu’ils voulaient entendre et ne défendront que ce qu’ils estiment utile et nécessaire pour d’autres que nous : pour les classes dirigeantes !
Rien de neuf ni d’étonnant dans tout cela. On connait cette fameuse démocratie dans laquelle on en a périodiquement ras le bol des sortants et on vote contre eux pour les sortir et élire d’autres représentants liés à la même bourgeoisie qui vont à leur tour pouvoir nous mener en bateau... Par contre, il y a quelque chose de neuf : le bateau prend l’eau de toutes parts et on de séreuses craintes pour nos emplois, pour nos salaires, pour nos logements, pour nos écoles et pour l’avenir de nos enfants ! Du coup, on ne veut plus les laisser agir à notre place.
Aucun président, nous en avons conscience, ne va résoudre pour nous les problèmes qui ne font que s’amonceler depuis 2008.
Bien sûr, certains se consolent en se disant que ce qui compte, c’est de chasser le précédent et que rien ne peut être pire. Ils ont la mémoire courte : ils ont déjà dit cela plusieurs fois. Ils ont déjà été déçus par La droite et par la gauche multe fois... Ils ont raison sur un point : Hollande ne peut nous sauver que de Sarkozy puisqu’il ne nous sauvera en rien contre les sacrifices, contre les attaques sur les retraites, contre les capitalistes et financiers, contre les trusts du nucléaire, etc... Il est très exactement sur les mêmes bases que Sarkozy au plan social et sur le terrain de classe. Il serait mille fois pire contre nous, car la situation n’est plus la même. Ce n’est pas seulement le AAA perdu qui va nous retomber dessus mais bien pire...
Aucun politicien n’a même le courage de nous dire la vérité sur la situation actuelle du système capitaliste en pleine déliquescence. Cela montre qu’aucun ne fait confiance au peuple travailleur et qu’aucun travailleur n’a de raison de faire confiance à ces hommes politiques. Il n’y a pas si longtemps, une bonne partie du peuple français s’apprêtait à voter pour le sauveur de gauche : la grande fortune DSK et c’est par hasard qu’ils ont découvert qui c’était : une personnalité trouble, copain de tous les grands trusts, copain à la fois de la gauche et de la droite puisque c’est le PS dont il était le candidat de tête et que c’est Sarkozy qui l’avait nommé à la direction du FMI ! Et ne parlons même pas du reste...
Mais tout cela n’a rien d’étonnant : gauche et droite, s’ils s’écharpent par petites phrases assassinent, ils savent aussi défendre ensemble le même système capitaliste contre les travailleurs.
Les élections n’ont pas pour but de permettre à la population de s’exprimer, mais de ne plus rien comprendre à la politique. Coluche disait déjà que dans la réponse d’un homme politique il y a de quoi ne plus comprendre la question que tu as posée...
Et effectivement, comment comprendre que les Verts vont s’allier avec le PS mouillé jusqu’au cou aux côtés des trusts, du nucléaire notamment ? Comment comprendre que le Parti communiste et le Front de gauche sait déjà que le PS va gérer la crise aux côtés des capitalistes, mais annonce qu’ils s’apprête à gouverner avec en faisant partie de la même majorité au deuxième tour ? Comment comprendre que Marine Le Pen fait la cour à tout rompre aux milieux juifs tout en disant qu’elle n’a aucun désaccord avec son père antisémite notoire et qu’elle est contre les financier et banquiers mais pas les capitalistes alors que c’est les mêmes !!!
Oui, la politique politicienne de la bourgeoisie est faite pour que les travailleurs y perdent leur latin en politique. Et c’est inévitable : ce n’est pas un représentant des travailleurs qu’on élit, c’est un représentant de la bourgeoisie.
Ah pardon ! On vous a dit que c’est un représentant de tout le peuple français... C’est vrai.... que c’est cela que prétend être la démocratie des pays occidentaux. Et la réalité c’est que dans cette "démocratie", il a suffi que les marchés financiers le décident pour que des président élus régulièrement à la mode du suffrage dit démocratique soient renvoyés et d’autres nommés sans même d’élection. Et cela aussi bien en Italie qu’en Grèce ! Cela n’a pas empêché les institutions dites "démocratiques" de cautionner cette nomination et tout le personnel politique et la classe dirigeante d’en faire autant ! L’élection par le peuple, c’est quand cela arrange les classes dirigeantes et cela s’arrête aussi ... quand cela les arrange. Cela ne pourrait pas arriver en France ? Pensez donc c’est exactement ainsi qu’est arrivée la république où nous sommes : la cinquième de De Gaulle sous prétexte de guerre d’Algérie.
Quant à la démocratie "française", vous savez, celle qui a eu sa naissance en 1789, la vraie ne s’est pas contentée des assemblées parlementaires et fort heureusement car sinon on serait encore sous le règne des rois et des nobles. C’est le peuple se réunissant en permanence dans ses comités des sans culottes ou des bras nus, ses communes, ses comités de piques qui a imposé le changement sociale t politique en 1789 et 1793 et pas les parlementaires, les avocats, les bourgeois et autres juristes. C’est grâce aux masses populaires organisées en comités que l’ordre féodal et royal a été éradiqué.
Alors, on devrait quand même voter puisqu’on nous demande notre avis ? Mais pas du tout ! Personne ne vous demande votre avis, travailleurs, sur les licenciements, sur la manière d’utiliser les fonds publics, sur les guerres à faire ou à ne pas faire, sur l’avenir de la société. Ni la gauche, ni le centre, ni la droite, ni l’extrême droite n’ont aucune envie que le peuple travailleur donne son avis sur les question politiques et sociales. Aucun parti de gouvernement ne veut autre chose que diriger au nom du peuple travailleur mais contre lui. Mitterrand et Jospin l’ont montré autant Chirac et Sarkozy.
Quant à l’extrême droite qui bénéficie du fait qu’elle n’a pas gouverné, elle tient un discours prétendument radical contre les financiers et banquiers, tout ne voulant surtout pas toucher à l’ensemble des capitalistes français qui n’ont cessé de spéculer et de ruiner le peuple par leurs agissements financiers. Et vis-à-vis des travailleurs, cette extrême droite est la plus décidée à anéantir toute forme d’organisation des travailleurs. Tous les exemples où l’extrême droite a été appelée au pouvoir pour réaliser son véritable programme, elle a détruit tout droit politique, social et économique des travailleurs. L’exemple d’Hitler n’est que le plus fameux et n’a rien de strictement allemand. Ceux qui croient dénoncer le système en votant Le Pen se trompent lourdement : il voteront contre leur propre classe. Quant à la clarté que cette élection prétend amener sur le "choix des Français", quelle belle blague quand on sait que nombre d’électeurs de Le Pen au premier tour annoncent qu’ils voteront Hollande au second. La belle clarification politique que voilà !
Alors oui, c’est important de nous exprimer, de nous servir de nos libertés, mais il s’agit d’abord et avant tout de nous en servir pour nous assembler sur nos lieux de travail. Oui, nous avons besoin de discuter, d’échanger des avis sur la situation actuelle, sur les mesures à prendre, sur nos revendications et aspirations, sur nos moyens d’action et il nous faudra mettre en place ces assemblées de travailleurs, ces comités, ces conseils et dans ceux-ci d’élire nos représentants qui nous permettront de nous fédérer à l’échelon supérieur allant jusqu’au niveau national et même international...
Ce sont les comités des cahiers de doléances qui ont été le début de la révolution française. Ce sont les comités des quartiers populaires et des entreprises qui peuvent demain être le premier pas de la nouvelle révolution indispensable face à l’effondrement du système capitaliste. Là, vraiment, on pourra dire Ah, Ah, Ah, ça ira, le capitalisme à la lanterne ! Ah, Ah, Ah, les spéculateurs ont les aura !
A l’approche des présidentielles en France, on trouve de multiples leaders politiques qui, brutalement, ont tout plein de solutions pour résoudre nos problèmes. Bien entendu, c’est pour notre bien qu’ils agissent (et d’abord parlent) et, malheureusement, ils commencent par démontrer ainsi qu’ils n’ont pas eu du tout besoin de nous consulter pour définir ce qui est bon pour nous... C’est déjà un bon critère pour les juger. Bien sûr, ils prétendent être restés en contact avec les citoyens. Mais comme les "citoyens" en question, de cette bonne vieille démocratie, n’ont aucun moyen de s’assembler pour discuter entre eux, même dans leurs lieux de travail et d’habitation, on voit bien qu’ils n’ont entendu que ce qu’ils voulaient entendre et ne défendront que ce qu’ils estiment utile et nécessaire pour d’autres que nous : pour les classes dirigeantes !
Rien de neuf ni d’étonnant dans tout cela. On connait cette fameuse démocratie dans laquelle on en a périodiquement ras le bol des sortants et on vote contre eux pour les sortir et élire d’autres représentants liés à la même bourgeoisie qui vont à leur tour pouvoir nous mener en bateau... Par contre, il y a quelque chose de neuf : le bateau prend l’eau de toutes parts et on de séreuses craintes pour nos emplois, pour nos salaires, pour nos logements, pour nos écoles et pour l’avenir de nos enfants ! Du coup, on ne veut plus les laisser agir à notre place.
Aucun président, nous en avons conscience, ne va résoudre pour nous les problèmes qui ne font que s’amonceler depuis 2008.
Bien sûr, certains se consolent en se disant que ce qui compte, c’est de chasser le précédent et que rien ne peut être pire. Ils ont la mémoire courte : ils ont déjà dit cela plusieurs fois. Ils ont déjà été déçus par La droite et par la gauche multe fois... Ils ont raison sur un point : Hollande ne peut nous sauver que de Sarkozy puisqu’il ne nous sauvera en rien contre les sacrifices, contre les attaques sur les retraites, contre les capitalistes et financiers, contre les trusts du nucléaire, etc... Il est très exactement sur les mêmes bases que Sarkozy au plan social et sur le terrain de classe. Il serait mille fois pire contre nous, car la situation n’est plus la même. Ce n’est pas seulement le AAA perdu qui va nous retomber dessus mais bien pire...
Aucun politicien n’a même le courage de nous dire la vérité sur la situation actuelle du système capitaliste en pleine déliquescence. Cela montre qu’aucun ne fait confiance au peuple travailleur et qu’aucun travailleur n’a de raison de faire confiance à ces hommes politiques. Il n’y a pas si longtemps, une bonne partie du peuple français s’apprêtait à voter pour le sauveur de gauche : la grande fortune DSK et c’est par hasard qu’ils ont découvert qui c’était : une personnalité trouble, copain de tous les grands trusts, copain à la fois de la gauche et de la droite puisque c’est le PS dont il était le candidat de tête et que c’est Sarkozy qui l’avait nommé à la direction du FMI ! Et ne parlons même pas du reste...
Mais tout cela n’a rien d’étonnant : gauche et droite, s’ils s’écharpent par petites phrases assassinent, ils savent aussi défendre ensemble le même système capitaliste contre les travailleurs.
Les élections n’ont pas pour but de permettre à la population de s’exprimer, mais de ne plus rien comprendre à la politique. Coluche disait déjà que dans la réponse d’un homme politique il y a de quoi ne plus comprendre la question que tu as posée...
Et effectivement, comment comprendre que les Verts vont s’allier avec le PS mouillé jusqu’au cou aux côtés des trusts, du nucléaire notamment ? Comment comprendre que le Parti communiste et le Front de gauche sait déjà que le PS va gérer la crise aux côtés des capitalistes, mais annonce qu’ils s’apprête à gouverner avec en faisant partie de la même majorité au deuxième tour ? Comment comprendre que Marine Le Pen fait la cour à tout rompre aux milieux juifs tout en disant qu’elle n’a aucun désaccord avec son père antisémite notoire et qu’elle est contre les financier et banquiers mais pas les capitalistes alors que c’est les mêmes !!!
Oui, la politique politicienne de la bourgeoisie est faite pour que les travailleurs y perdent leur latin en politique. Et c’est inévitable : ce n’est pas un représentant des travailleurs qu’on élit, c’est un représentant de la bourgeoisie.
Ah pardon ! On vous a dit que c’est un représentant de tout le peuple français... C’est vrai.... que c’est cela que prétend être la démocratie des pays occidentaux. Et la réalité c’est que dans cette "démocratie", il a suffi que les marchés financiers le décident pour que des président élus régulièrement à la mode du suffrage dit démocratique soient renvoyés et d’autres nommés sans même d’élection. Et cela aussi bien en Italie qu’en Grèce ! Cela n’a pas empêché les institutions dites "démocratiques" de cautionner cette nomination et tout le personnel politique et la classe dirigeante d’en faire autant ! L’élection par le peuple, c’est quand cela arrange les classes dirigeantes et cela s’arrête aussi ... quand cela les arrange. Cela ne pourrait pas arriver en France ? Pensez donc c’est exactement ainsi qu’est arrivée la république où nous sommes : la cinquième de De Gaulle sous prétexte de guerre d’Algérie.
Quant à la démocratie "française", vous savez, celle qui a eu sa naissance en 1789, la vraie ne s’est pas contentée des assemblées parlementaires et fort heureusement car sinon on serait encore sous le règne des rois et des nobles. C’est le peuple se réunissant en permanence dans ses comités des sans culottes ou des bras nus, ses communes, ses comités de piques qui a imposé le changement sociale t politique en 1789 et 1793 et pas les parlementaires, les avocats, les bourgeois et autres juristes. C’est grâce aux masses populaires organisées en comités que l’ordre féodal et royal a été éradiqué.
Alors, on devrait quand même voter puisqu’on nous demande notre avis ? Mais pas du tout ! Personne ne vous demande votre avis, travailleurs, sur les licenciements, sur la manière d’utiliser les fonds publics, sur les guerres à faire ou à ne pas faire, sur l’avenir de la société. Ni la gauche, ni le centre, ni la droite, ni l’extrême droite n’ont aucune envie que le peuple travailleur donne son avis sur les question politiques et sociales. Aucun parti de gouvernement ne veut autre chose que diriger au nom du peuple travailleur mais contre lui. Mitterrand et Jospin l’ont montré autant Chirac et Sarkozy.
Quant à l’extrême droite qui bénéficie du fait qu’elle n’a pas gouverné, elle tient un discours prétendument radical contre les financiers et banquiers, tout ne voulant surtout pas toucher à l’ensemble des capitalistes français qui n’ont cessé de spéculer et de ruiner le peuple par leurs agissements financiers. Et vis-à-vis des travailleurs, cette extrême droite est la plus décidée à anéantir toute forme d’organisation des travailleurs. Tous les exemples où l’extrême droite a été appelée au pouvoir pour réaliser son véritable programme, elle a détruit tout droit politique, social et économique des travailleurs. L’exemple d’Hitler n’est que le plus fameux et n’a rien de strictement allemand. Ceux qui croient dénoncer le système en votant Le Pen se trompent lourdement : il voteront contre leur propre classe. Quant à la clarté que cette élection prétend amener sur le "choix des Français", quelle belle blague quand on sait que nombre d’électeurs de Le Pen au premier tour annoncent qu’ils voteront Hollande au second. La belle clarification politique que voilà !
Alors oui, c’est important de nous exprimer, de nous servir de nos libertés, mais il s’agit d’abord et avant tout de nous en servir pour nous assembler sur nos lieux de travail. Oui, nous avons besoin de discuter, d’échanger des avis sur la situation actuelle, sur les mesures à prendre, sur nos revendications et aspirations, sur nos moyens d’action et il nous faudra mettre en place ces assemblées de travailleurs, ces comités, ces conseils et dans ceux-ci d’élire nos représentants qui nous permettront de nous fédérer à l’échelon supérieur allant jusqu’au niveau national et même international...
Ce sont les comités des cahiers de doléances qui ont été le début de la révolution française. Ce sont les comités des quartiers populaires et des entreprises qui peuvent demain être le premier pas de la nouvelle révolution indispensable face à l’effondrement du système capitaliste. Là, vraiment, on pourra dire Ah, Ah, Ah, ça ira, le capitalisme à la lanterne ! Ah, Ah, Ah, les spéculateurs ont les aura !
Les élections, les nôtres....
Texte de l’affiche apposée avant l’élection de la Commune de Paris :
« Citoyens,
Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.
Le Comité Central de la Garde Nationale »
Le Comité central de la Garde nationale, installé à l’Hôtel de Ville depuis la soirée du 18 mars, précise, dans son appel du 22 mars aux électeurs, sa conception de la démocratie : ” Les membres de l’assemblée municipale, sans cesse contrôlés, surveillés, discutés par l’opinion, sont révocables, comptables et responsables. ”
C’est ce que confirme la Commune élue dans son Journal officiel du 21 mars 1871 :
” Les prolétaires de la capitale, au milieu des défaillances et des trahisons des classes gouvernantes, ont compris que l’heure était arrivée pour eux de sauver la situation en prenant en main la direction des affaires publiques. ”
Friedrich Engels écrivait :
« Le philistin social-démocrate a une fois de plus été envahi par une terrible frayeur à la prononciation des mots ¨dictature du prolétariat¨. Eh bien, messieurs, voulez-vous savoir à quoi ressemble cette dictature ? Regardez la Commune de Paris, c’était cela la dictature du prolétariat. »
« Citoyens,
Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.
Le Comité Central de la Garde Nationale »
Le Comité central de la Garde nationale, installé à l’Hôtel de Ville depuis la soirée du 18 mars, précise, dans son appel du 22 mars aux électeurs, sa conception de la démocratie : ” Les membres de l’assemblée municipale, sans cesse contrôlés, surveillés, discutés par l’opinion, sont révocables, comptables et responsables. ”
C’est ce que confirme la Commune élue dans son Journal officiel du 21 mars 1871 :
” Les prolétaires de la capitale, au milieu des défaillances et des trahisons des classes gouvernantes, ont compris que l’heure était arrivée pour eux de sauver la situation en prenant en main la direction des affaires publiques. ”
Friedrich Engels écrivait :
« Le philistin social-démocrate a une fois de plus été envahi par une terrible frayeur à la prononciation des mots ¨dictature du prolétariat¨. Eh bien, messieurs, voulez-vous savoir à quoi ressemble cette dictature ? Regardez la Commune de Paris, c’était cela la dictature du prolétariat. »
Re: Matière et Révolution
Robert Paris a écrit:Texte de l’affiche apposée avant l’élection de la Commune de Paris :
« Citoyens,
Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.
Le Comité Central de la Garde Nationale »
Le Comité central de la Garde nationale, installé à l’Hôtel de Ville depuis la soirée du 18 mars, précise, dans son appel du 22 mars aux électeurs, sa conception de la démocratie : ” Les membres de l’assemblée municipale, sans cesse contrôlés, surveillés, discutés par l’opinion, sont révocables, comptables et responsables. ”
C’est ce que confirme la Commune élue dans son Journal officiel du 21 mars 1871 :
” Les prolétaires de la capitale, au milieu des défaillances et des trahisons des classes gouvernantes, ont compris que l’heure était arrivée pour eux de sauver la situation en prenant en main la direction des affaires publiques. ”
Friedrich Engels écrivait :
« Le philistin social-démocrate a une fois de plus été envahi par une terrible frayeur à la prononciation des mots ¨dictature du prolétariat¨. Eh bien, messieurs, voulez-vous savoir à quoi ressemble cette dictature ? Regardez la Commune de Paris, c’était cela la dictature du prolétariat. »
Ca, c'est bien, parce que même employé à contretemps et en dépit de toute perspective cohérente, ça nous change des discours pompeux de quelques individus qui refont le monde au fond de leur nostalgique et réveuse éprouvette..!
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Lutte Ouvrière d'hier nous change aussi
Voilà ce qu'écrivait hier LO cela nous change des malheureux rêves électoralistes et syndicalistes réformistes d'aujourd'hui :
Il y a quelques années (trente ans) L’organisation Lutte Ouvrière écrivait dans un texte intitulé « Les révolutionnaires dans les luttes revendicatives » :
« Nous luttons bien sûr pour la révolution. Mais, à l’époque actuelle, les révolutionnaires ont surtout l’occasion de connaître des luttes de bien moindre envergure. Ce n’est pas nous qui choisissons la forme ni les objectifs des luttes des travailleurs (…) mais il ne faut pas perdre de vue que nous participons à ces luttes avec comme objectif d’élever la conscience des travailleurs. (…) Mais, à travers de ces mouvements, petits et grands, qui sont des moments privilégiés où les travailleurs sont réceptifs aux idées et où leur conscience peut progresser d’un bond, nous voulons leur apprendre, grâce à nos interventions, à diriger eux-mêmes leurs luttes, à les prendre en mains dans les moindres détails. (…) Et, pour nous, il est préférable et de loin que des travailleurs aient appris à s’organiser et à diriger démocratiquement leurs mouvements même s’ils n’ont rien obtenu, plutôt qu’obtenir une bricole, tout en restant spectateurs, en laissant aux militants syndicaux le soin de s’occuper de tout. (…) Journées d’action nationales, régionales, locales et par branche : souvent les syndicats lancent des actions pour le communiqué, et elles son sans lendemain. (…) Dès qu’un mouvement devient un peu plus profond qu’une simple protestation, qu’une simple demande, nous devons alors nous poser le problème de la mise en place d’une organisation et d’une direction démocratique de la grève : ce que l’on appelle le comité de grève.
Cela nous devons le proposer systématiquement, même si les syndicats ont une attitude correcte dans la grève, même si c’est eux qui l’ont déclenchée, et même si c’est nous-mêmes qui dirigeons la grève dès le début grâce à nos responsabilités syndicales. Ce comité de grève, nous devons le proposer, même si les travailleurs n’en voient pas au premier abord la nécessité.
Et ce comité de grève n’a rien à voir avec un comité inter-syndical auquel on adjoint quelques travailleurs, qui sont là en tant qu’assistants ou spectateurs plutôt que représentants des grévistes. Le comité de grève, c’est le groupe de travailleurs, syndiqués ou non syndiqués, ayant des responsabilités syndicales ou non, élu par l’ensemble des travailleurs en grève, syndiqués ou non, avec le mandat précis d’organiser et de diriger la grève.
Tout d’abord, nous sommes, en tant que révolutionnaires, pour que ce soit les travailleurs qui dirigent la société. Alors cela doit commencer en donnant les moyens aux travailleurs de prendre directement la direction de leurs grèves, quelque soit par ailleurs l’influence des organisations syndicales dans les entreprises.
En dirigeant leurs grèves à travers des comités de grève, les travailleurs ayant à résoudre les problèmes quotidiens du mouvement (propagande, occupation des locaux, animation et même certaines tâches de gestion, par exemple la nourriture des grévistes, les problèmes de financement, etc), ils font l’apprentissage qui leur servira à l’avenir.
Des comités de grève pour l’apprentissage du pouvoir ouvrier : nous sommes pour la démocratie ouvrière, c’est pour nous une conception fondamentale qui nous différencie de tous les autres syndicats et partis de gauche.
Des comités de grève pour la démocratie : les syndicats étant minoritaires dans la classe ouvrière, ils ne peuvent pas prétendre représenter les travailleurs lorsqu’ils sont en lutte. (…)
Des comités de grève pour l’efficacité du mouvement : il s’agit de placer le mouvement sous le contrôle de tous les travailleurs et non pas sous le contrôle des bureaucraties syndicales.
Avec le comité de grève, si au cours de la lutte, les travailleurs entrent en contradiction avec les syndicats, ils disposent alors d’un instrument, d’une direction, pour la poursuite de la lutte, au lieu de devoir s’incliner devant les diktats des bureaucrates et de terminer leur mouvement non seulement battus, mais déçus et démoralisés de se sentir impuissants, même de décider de leurs propres actions. (…)
Ce que nous cherchons dans un comité de grève, c’est qu’il soit le plus représentatif possible des travailleurs en lutte. C’est pourquoi nous sommes pour que les travailleurs qui le composent soient élus directement par leurs camarades de travail.
Le comité de grève doit être sous le contrôle des travailleurs et, pour cela, rendre compte, le plus souvent possible, de son activité devant l’assemblée générale des grévistes.
Bien évidemment, le comité de grève a pour rôle de préparer par ses délibérations, ce qu’il propose et comment il le propose en ce qui concerne la poursuite du mouvement à l’assemblée générale des grévistes. Mais il est en tout cas nécessaire que tous les grands problèmes engageant la grève (revendications, négociations, tactique, actions diverses, reprise) soit décidée par les travailleurs en assemblée générale. (…)
Les révolutionnaires doivent tenter d’influencer le comité de grève, mais en veillant à ce que celui-ci n’apparaisse pas comme un appendice de notre organisation politique. Le comité de grève doit rester un organe représentant les travailleurs en lutte et ouvert à tous. » signé Lutte Ouvrière – il y a quelques temps ….
Il y a quelques années (trente ans) L’organisation Lutte Ouvrière écrivait dans un texte intitulé « Les révolutionnaires dans les luttes revendicatives » :
« Nous luttons bien sûr pour la révolution. Mais, à l’époque actuelle, les révolutionnaires ont surtout l’occasion de connaître des luttes de bien moindre envergure. Ce n’est pas nous qui choisissons la forme ni les objectifs des luttes des travailleurs (…) mais il ne faut pas perdre de vue que nous participons à ces luttes avec comme objectif d’élever la conscience des travailleurs. (…) Mais, à travers de ces mouvements, petits et grands, qui sont des moments privilégiés où les travailleurs sont réceptifs aux idées et où leur conscience peut progresser d’un bond, nous voulons leur apprendre, grâce à nos interventions, à diriger eux-mêmes leurs luttes, à les prendre en mains dans les moindres détails. (…) Et, pour nous, il est préférable et de loin que des travailleurs aient appris à s’organiser et à diriger démocratiquement leurs mouvements même s’ils n’ont rien obtenu, plutôt qu’obtenir une bricole, tout en restant spectateurs, en laissant aux militants syndicaux le soin de s’occuper de tout. (…) Journées d’action nationales, régionales, locales et par branche : souvent les syndicats lancent des actions pour le communiqué, et elles son sans lendemain. (…) Dès qu’un mouvement devient un peu plus profond qu’une simple protestation, qu’une simple demande, nous devons alors nous poser le problème de la mise en place d’une organisation et d’une direction démocratique de la grève : ce que l’on appelle le comité de grève.
Cela nous devons le proposer systématiquement, même si les syndicats ont une attitude correcte dans la grève, même si c’est eux qui l’ont déclenchée, et même si c’est nous-mêmes qui dirigeons la grève dès le début grâce à nos responsabilités syndicales. Ce comité de grève, nous devons le proposer, même si les travailleurs n’en voient pas au premier abord la nécessité.
Et ce comité de grève n’a rien à voir avec un comité inter-syndical auquel on adjoint quelques travailleurs, qui sont là en tant qu’assistants ou spectateurs plutôt que représentants des grévistes. Le comité de grève, c’est le groupe de travailleurs, syndiqués ou non syndiqués, ayant des responsabilités syndicales ou non, élu par l’ensemble des travailleurs en grève, syndiqués ou non, avec le mandat précis d’organiser et de diriger la grève.
Tout d’abord, nous sommes, en tant que révolutionnaires, pour que ce soit les travailleurs qui dirigent la société. Alors cela doit commencer en donnant les moyens aux travailleurs de prendre directement la direction de leurs grèves, quelque soit par ailleurs l’influence des organisations syndicales dans les entreprises.
En dirigeant leurs grèves à travers des comités de grève, les travailleurs ayant à résoudre les problèmes quotidiens du mouvement (propagande, occupation des locaux, animation et même certaines tâches de gestion, par exemple la nourriture des grévistes, les problèmes de financement, etc), ils font l’apprentissage qui leur servira à l’avenir.
Des comités de grève pour l’apprentissage du pouvoir ouvrier : nous sommes pour la démocratie ouvrière, c’est pour nous une conception fondamentale qui nous différencie de tous les autres syndicats et partis de gauche.
Des comités de grève pour la démocratie : les syndicats étant minoritaires dans la classe ouvrière, ils ne peuvent pas prétendre représenter les travailleurs lorsqu’ils sont en lutte. (…)
Des comités de grève pour l’efficacité du mouvement : il s’agit de placer le mouvement sous le contrôle de tous les travailleurs et non pas sous le contrôle des bureaucraties syndicales.
Avec le comité de grève, si au cours de la lutte, les travailleurs entrent en contradiction avec les syndicats, ils disposent alors d’un instrument, d’une direction, pour la poursuite de la lutte, au lieu de devoir s’incliner devant les diktats des bureaucrates et de terminer leur mouvement non seulement battus, mais déçus et démoralisés de se sentir impuissants, même de décider de leurs propres actions. (…)
Ce que nous cherchons dans un comité de grève, c’est qu’il soit le plus représentatif possible des travailleurs en lutte. C’est pourquoi nous sommes pour que les travailleurs qui le composent soient élus directement par leurs camarades de travail.
Le comité de grève doit être sous le contrôle des travailleurs et, pour cela, rendre compte, le plus souvent possible, de son activité devant l’assemblée générale des grévistes.
Bien évidemment, le comité de grève a pour rôle de préparer par ses délibérations, ce qu’il propose et comment il le propose en ce qui concerne la poursuite du mouvement à l’assemblée générale des grévistes. Mais il est en tout cas nécessaire que tous les grands problèmes engageant la grève (revendications, négociations, tactique, actions diverses, reprise) soit décidée par les travailleurs en assemblée générale. (…)
Les révolutionnaires doivent tenter d’influencer le comité de grève, mais en veillant à ce que celui-ci n’apparaisse pas comme un appendice de notre organisation politique. Le comité de grève doit rester un organe représentant les travailleurs en lutte et ouvert à tous. » signé Lutte Ouvrière – il y a quelques temps ….
Nouveaux sujets de Matière et révolution
Nouveaux sujets d’articles de Matière et révolution
Voici quelques sujets d’articles à paraître dans les jours prochains :
Le NPA (nouveau parti anticapitaliste) : succès ou échec ? Quel projet et quels résultats ?
Pourquoi parler de crise du capitalisme est insuffisant et peut être trompeur pour caractériser la situation actuelle ?
Egypte : une révolution qui ne va pas jusqu’au bout dévore ses propres enfants
Le combat entre Rousseau et Voltaire : des racines dans la révolution suisse…
Les élections présidentielles ne sont pas les nôtres... Voter, oui mais pour nos propres représentants de classe !
La bourgeoisie européenne a déjà été attirée par le fascisme
La question n’est pas d’accepter ou pas les sacrifices, mais de ruiner ou pas l’avenir de l’humanité en l’accrochant à un système qui n’a aucun avenir…
Birmanie : l’opposante officielle à nouveau en train d’aider les classes dirigeantes à se sortir des risques de révolution sociale contre la dictature militaire
Iran : vers une nouvelle guerre impérialiste ou un pas de plus vers la guerre mondiale due à l’effondrement capitaliste ?
La révolution sociale et politique commencée au Maghreb et dans le monde arabe va-t-elle toucher le Moyen-Orient, l’Europe de l’Est, l’Asie et le reste du monde ? Quel lien avec l’effondrement du capitalisme ?
Dernières attaques contre l’hôpital public
Il était une fois... une organisation Lutte ouvrière qui n’était pas l’aile gauche des syndicats
Les mathématiques peuvent-elles trancher elles-mêmes sur la validité de leurs présupposés philosophiques ?
Le journal "L’Humanité"... tel que vous ne l’avez pas connu...
Tout est-il virtuel ? La matière n’existe-t-elle que pour une conscience humaine ?
Démondialiser ... Une solution ?
Un nouveau livre sur la Commune de Paris
Pas si bêtes !
Les dix plus gros mensonges de la nouvelle année…
Les élections présidentielles sont-elles un moyen d’exprimer une opinion correspondant à une conscience de classe face à l’effondrement capitaliste ?
Ils ne sont pas en guerre contre la crise. Ils ne sont pas en guerre contre les dettes. Ils sont en guerre contre nous, travailleurs !!!
Les Mayas avaient-ils raison : le monde va-t-il s’achever en décembre 2012 ?
Le capitalisme peut-il mourir de lui-même ?
Qu’y a-t-il de commun aux messages d’Henri Poincaré, Ilya Prigogine et Stephen Jay Gould ?
Quoi de neuf en sciences ?
Fin de l’euro et de l’Europe ? Bonne ou mauvaise nouvelle ?
Bibliographie de la crise du capitalisme
Pourquoi Le Pen est islamiste ?
La philosophie de Diderot
L’effondrement économique et après… Après les banques, les fonds institutionnels, la Réserve fédérale américaine (FED), la banque centrale européenne (BCE), la Banque mondiale (BM), le fonds FSE, FMI, Banque d’Angleterre, banque du Japon, Banque des règlements internationaux (BRI), la Banque Interaméricaine de Développement (BID), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la banque européenne d’investissement (BEI), la caisse des dépôts, etc, seront eux-mêmes en faillite et, avec eux, les Etats et après…
Peut-on lutter contre le chômage ?
Les révolutions paysannes de Chine
La chute de l’empire romain
Sans Etat...
L’Ancien Testament et le monothéisme
La symétrie brisée des vrais jumeaux
Qu’est-ce que l’astro-physique ? Qu’est-ce que la planète, l’étoile, la galaxie, le trou noir, etc…
Les romans de Daenninckx
Le monde capitaliste, sans perspective, marche au fascisme et à la guerre mondiale. La seule alternative est la révolution prolétarienne.
La nouvelle réforme de l’éducation nationale
La crise profite, partout au plan politique, à l’extrême droite. Pourquoi pas à l’extrême gauche ?
Comment naissent les révolutions (deuxième partie)
Réponse au CCI sur Barta
Pour la nouvelle internationale révolutionnaire des prolétaires
Nucléaire : no future !
L’extrême gauche de France d’origine trotskiste (NPA, LO, POI) agit en aile gauche des bureaucraties syndicales inféodées à la bourgeoisie et à l’Etat
Est-ce que nous sommes de purs produits de notre matériel génétique ?
et bien d’autres, notamment ceux que vous nous suggérerez...
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Le NPA (nouveau parti anticapitaliste) : succès ou échec ? Quel projet et quels résultats ?
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Il était une fois... une organisation Lutte ouvrière qui n’était pas l’aile gauche des syndicats
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Le journal "L’Humanité"... tel que vous ne l’avez pas connu...
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Pas si bêtes !
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Les Mayas avaient-ils raison : le monde va-t-il s’achever en décembre 2012 ?
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Qu’y a-t-il de commun aux messages d’Henri Poincaré, Ilya Prigogine et Stephen Jay Gould ?
Quoi de neuf en sciences ?
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L’effondrement économique et après… Après les banques, les fonds institutionnels, la Réserve fédérale américaine (FED), la banque centrale européenne (BCE), la Banque mondiale (BM), le fonds FSE, FMI, Banque d’Angleterre, banque du Japon, Banque des règlements internationaux (BRI), la Banque Interaméricaine de Développement (BID), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la banque européenne d’investissement (BEI), la caisse des dépôts, etc, seront eux-mêmes en faillite et, avec eux, les Etats et après…
Peut-on lutter contre le chômage ?
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Sans Etat...
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Est-ce que nous sommes de purs produits de notre matériel génétique ?
et bien d’autres, notamment ceux que vous nous suggérerez...
Re: Matière et Révolution
heu! sinon! Paris, tes feuilles de boite existent ou cela aussi c'est du bluff?
ulm- Messages : 385
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