Forum des marxistes révolutionnaires
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Matière et Révolution

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Message  Invité Lun 11 Avr - 16:42

Bon je savais pas trop où mettre ça. http://www.matierevolution.fr/
Le dernier édito : http://www.matierevolution.fr/spip.php?article1992

Editorial - Quand ils nous parlent de solidarité...

dimanche 3 avril 2011, par Robert Paris

Quand l’Etat et la classe dirigeante parlent de solidarité, il y a du souci à se faire

Nous sommes dans une grande époque de solidarité et les classes dirigeantes y font sans cesse appel quand elles se concertant à l’échelle mondiale, dans l’intérêt des peuples disent-elles, que ce soit pour sauver la Grèce, le Portugal, la Côte d’Ivoire ou la Libye ou encore pour « sauver l’économie mondiale » de la faillite. C’est dans notre intérêt que, depuis la crise de 2008, ils ne cessent de se concerter pour financer les trous créés par les spéculateurs qui cassent des entreprises, des Etats et des économies comme en ce moment celles du Portugal et de la Grèce, ou des monnaies comme l’euro. C’est encore au nom de la solidarité qu’ils ont aidé les banques, les assurances et les trusts comme ceux de l’Automobile ou du bâtiment à coups de milliers de milliards de fonds publics, quitte à fabriquer des trous abyssaux dans les caisses de l’Etat que des dizaines de générations ne pourront pas payer.

Les gouvernants défendent la planète en appelant les peuples à se sentir solidaires dans la lutte contre le réchauffement climatique …. en développant le nucléaire soi-disant pour lutter contre les gaz à effet de serre accusés d’augmenter la température globale. Car le nucléaire ne produit pas de gaz carbonique nous disaient-ils. On vient de voir au Japon où mène cette « défense de la planète » à coups de plutonium : à la pollution massive de la terre, de l’air et de la mer… avec un risque de contamination planétaire ! Par contre, on voit bien avec le trust japonais TEPCO, plus grand trust de l’énergie du monde, combien cette industrie est rentable même si elle ne l’est nullement pour l’humanité… Ce trust a remis en route des centrales périmées, en cachant de graves dysfonctionnement, en n’informant pas la population des risques encourus et en ne faisant pas les vérifications auxquels il s’était engagés, en n’assurant même pas ses sites….

L’Etat français se mobilise certes en solidarité avec l’Etat japonais et le trust TEPCO mais contre le peuple japonais qui subit de plein fouet une crise nucléaire dont les responsables sont justement les classes dirigeantes japonaises. Gouvernement français, trusts Areva, EDF et CEA se mobilisent soi-disant pour aider le peuple japonais mais c’est surtout pour sauver leurs investissements dans les centrales nucléaires au Japon dont il est le fournisseur en combustible, le fameux plutonium que l’on retrouve en pleine mer…. Ce MOX qui a été accusé à juste titre d’être très difficile à refroidir et qui est justement fourni par Areva….

Ils appellent les peuples à se sentir solidaires des peuples du Maghreb et du monde arabe… en soutenant jusqu’à la dernière minute Ben Ali et Moubarak, en acceptant que l’Arabie saoudite écrase la révolte populaire au royaume pétrolier du Bahreïn et que la dictature en fasse autant au Yémen. Là où les dictateurs tombent quand même, ils font en sorte que ces révoltes ne changent pas les manières de gouverner. Ils sont très discrets sur la répression en Syrie et bien sûr dans les émirats pétroliers, à commencer par l’Arabie saoudite. Car il faut d’abord que les peuples soient solidaires des intérêts pétroliers de leurs trusts… Et c’est pour cela qu’ils n’interviennent contre le dictateur qu’en Libye. On a bien vu comment ils se montrent solidaires du peuple irakien ou afghan en le bombardant et en l’occupant militairement depuis des années. .

Leur solidarité se manifeste de la même manière avec les peuples africains. S’ils y soutiennent Ouattara contre Gbagbo, ce n’est pas que l’un soit plus dictatorial que l’autre, mais c’est que le nouveau candidat au pouvoir est un fervent partisan des pays impérialistes, ayant été directeur Afrique du FMI…. et aussi premier ministre de la Côte d’Ivoire sous la houlette d’Houphouët-Boigny et de l’impérialisme français.

Leur solidarité avec les peuples dans les guerres qu’ils mènent, les impérialisme nous l’ont montré en Irak et en Afghanistan !!!!

Le mot solidarité, l’Etat et les classes dirigeantes l’ont souvent à la bouche pour imposer des sacrifices aux peuples, par exemple pour exiger que les salariés retardent leur départ en retraite, pour imposer des regroupements d’hôpitaux ou de services, pour imposer des hausses de tarifs des soins, des suppressions d’indemnisation à la sécurité sociale, pour sacrifier des pans entiers de la Santé, de l’Education, de la Justice, des Transports publics… En l’occurrence, il s’agit encore une fois d’être solidaires des trusts et des banques. Quand l’Etat fait cadeau de milliards à ceux-ci, il ne peut que les prendre à la population et en particulier aux services publics… Ne soyons pas solidaires du capitalisme qui s’enfonce comme le Titanic ne peut mener que dans les profondeurs des enfers.

Rompons cette solidarité et ce ne sera que la fin d’un système d’exploitation et pas la fin du monde humain…

Le capitalisme, comme tout ce qui a un début, a une fin. Mais ce sera la faim de fraternité qui trouvera ainsi un début !

Bon, j'ai pas prévu de commenter ça, en fait j'aurais plutôt une question : qui est ce Robert Paris ?
Un lien avec http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2008/ue/1980/ ?
Ou avec le préfacier de Gramsci chez Gallimard ?
Ou avec l'auteur des "origines du fascisme" (publié en 1968, ce qui me fait dire qu'il y a de l'homonymie dans l'air) ?
Quels liens notamment avec LO et la Fraction ?

Bon voilà, j'aime bien savoir d'où sort ce que je lis.

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Message  Gauvain Lun 11 Avr - 20:16

Ce sont des camarades de la Fraction qui ont refusé l'intégration dans le NPA, et qui ont scissionné à ce moment-là pour créer un groupe autonome.
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Message  polo2010 Lun 18 Avr - 7:16

Donc la Fraction a connu une scission vers 2008 ? c'est marrant sur le site de Matière ou de la fraction il n'y a rien qui l'indique (j'ai cherché mais en vain)....pour se faire une idée de cette scission, a t'elle concerné 1/4 ou 1/3 ou moins que cela de l'organisation. Sinon en comparant, je trouve qu'il y a une certaine différence de ligne et d'affichage...en gros la Fraction continue peu ou prou sur une ligne "style" LO alors que Matière semble plus affranchie avec une production que je trouve plus intéressante même si non exante de temps en temps de gauchisme

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Message  jacquouille Lun 18 Avr - 9:42

Gauvain a écrit:Ce sont des camarades de la Fraction qui ont refusé l'intégration dans le NPA, et qui ont scissionné à ce moment-là pour créer un groupe autonome.


Sans vouloir jouer sur les mots,mais ces mots ont leur importance:est-ce que ce sont vraiement des membres de l'ex-fraction,c'est a dire des Cdes ayant été exclus de LO,ou bien des Cdes membres de l'étincelle n'ayant pas appartenus a LO?

Et question annexe,est-ce que ces Cdes ont refusés d'entrer au npa,car ils restaient sur la ligne initiale de l'ex-fraction/L'étincelle "pour l'unité LCR/LO"et ont donc refusé d'accompagner la dérive du NPA vers le maraicage G.de la G.?(ce qui vous vous en doutez les rendrait sympathiques a mes yeux.
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Message  polo2010 Lun 18 Avr - 11:20

Effectivement c'est la question que je me pose aussi Jacquouille

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Message  Gauvain Lun 18 Avr - 17:11

jacquouille a écrit:
Gauvain a écrit:Ce sont des camarades de la Fraction qui ont refusé l'intégration dans le NPA, et qui ont scissionné à ce moment-là pour créer un groupe autonome.


Sans vouloir jouer sur les mots,mais ces mots ont leur importance:est-ce que ce sont vraiement des membres de l'ex-fraction,c'est a dire des Cdes ayant été exclus de LO,ou bien des Cdes membres de l'étincelle n'ayant pas appartenus a LO?
Ah ça, je n'en sais rien.


Et question annexe,est-ce que ces Cdes ont refusés d'entrer au npa,car ils restaient sur la ligne initiale de l'ex-fraction/L'étincelle "pour l'unité LCR/LO"et ont donc refusé d'accompagner la dérive du NPA vers le maraicage G.de la G.?(ce qui vous vous en doutez les rendrait sympathiques a mes yeux.
Les quelques uns avec qui j'avais discuté y a deux ans (ils ont essayé de me recruter à un moment ^^) reprochaient essentiellement au NPA d'abandonner ses références officielles au trotskysme, etc.
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Message  jacquouille Lun 18 Avr - 18:11

Verié,Alexi,Zappa...et les zotres de L'étincelle,depuis une semaine ce fil est ouvert a propos d'une scission de chez vous.En l'absence de membres de ce groupe sur le forum,vous auriez pu apporter des infos,avec l'objectivité qui vous caractérise.Mais la nib!,vous si prompte d'habittude a déguainer:"LO n'est plus ci","LO a abandonné ca",LO s'est compromis la"...etc...

Est-ce que par hazard,ces Cdes auraient appuyé la ou ca vous fait mal?
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Message  fée clochette Lun 18 Avr - 18:30

jacquouille a écrit:Verié,Alexi,Zappa...et les zotres de L'étincelle,depuis une semaine ce fil est ouvert a propos d'une scission de chez vous.En l'absence de membres de ce groupe sur le forum,vous auriez pu apporter des infos,avec l'objectivité qui vous caractérise.Mais la nib!,vous si prompte d'habittude a déguainer:"LO n'est plus ci","LO a abandonné ca",LO s'est compromis la"...etc...

Est-ce que par hazard,ces Cdes auraient appuyé la ou ca vous fait mal?

Apparemment y'a que toi qui n'es pas au courant qu'une partie de la fraction a fractionné avec une autre partie de la fraction. on dirait que tu découvres la lune. ça fait 2 ans ou presque que tout le monde sait ça. y'avait même un fil là dessus sur l'ancien forum. Donc je comprends pas pourquoi tu t'étonnes que personne te réponde.
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Message  Vérosa_2 Lun 18 Avr - 18:31

reprochaient essentiellement au NPA d'abandonner ses références officielles au trotskysme
On peut sûrement reprocher des choses au NPA, mais franchement la référence au trotskisme, c'est pas une priorité.

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Message  Vals Lun 18 Avr - 18:40

Vérosa_2 a écrit:
reprochaient essentiellement au NPA d'abandonner ses références officielles au trotskysme
On peut sûrement reprocher des choses au NPA, mais franchement la référence au trotskisme, c'est pas une priorité.

Ben si, justement.....parce qu'insister sur l'abadon du trotskisme, se complaire de façon ouverte dans le romantisme guevariste, en liquidant cent ans d'histoire du mouvement ouvrier révolutionnaire pour attirer des anticommunistes à 20 euros de cotise, c'est pas n'importe quoi dans une période où il faudrait, au contraire , maintenir la tête haute.....
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Message  polo2010 Lun 18 Avr - 19:01

Fée clochette....et ben non je n'étais pas au courant (je te rassure ça ne va pas troubler mon sommeil) n'étant pas un "doctor in orga" je n'étais pas au courant même si je savais que les militants de M&R étaient issu pour partie de lo.....peux tu résumer ? au fait la fraction c'est combien de divisions ? une centaine de militants ?

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Message  fée clochette Lun 18 Avr - 19:59

polo2010 a écrit:Fée clochette....et ben non je n'étais pas au courant (je te rassure ça ne va pas troubler mon sommeil) n'étant pas un "doctor in orga" je n'étais pas au courant même si je savais que les militants de M&R étaient issu pour partie de lo.....peux tu résumer ? au fait la fraction c'est combien de divisions ? une centaine de militants ?

je ne sais pas combien ils sont. Sinon, pour ce qui concerne le NPA, la fraction travaillait avec la LCR depuis quelques années, et quand le processus NPA a commencé, une partie de la fraction a participé à ce processus. ils étaient présents au congrès de fondation en 2009. Le premier congrès a refusé de les intégrer en fraction constituée, mais ils étaient observateurs au comité politique national du NPA. Pendant ces deux ans ils ont bossé avec le NPA, dans les boites. Au congrès de 2011, ils ont intégré le NPA, certains en restant en fraction, d'autres ont quitté la fraction et sont complètement dans le NPA. ils sont dans la position B du NPA. Ils ont des élus au CPN. après les autres (ceux qui n'ont pas rejoint le NPA) je ne ss pas trop ce qu'ils font, apparemment ils publient Matière et révolution, mais je pense qu'ils contribuent aussi à Convergences révolutionnaires le bulletin de la fraction qui regroupe ceux qui sont au NPA etceux qui n'y sont pas. Faut voir ça avec Alexi.
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Message  Vérosa_2 Lun 18 Avr - 21:14

Vals a écrit:Ben si, justement.....parce qu'insister sur l'abadon du trotskisme, se complaire de façon ouverte dans le romantisme guevariste, en liquidant cent ans d'histoire du mouvement ouvrier révolutionnaire pour attirer des anticommunistes à 20 euros de cotise, c'est pas n'importe quoi dans une période où il faudrait, au contraire , maintenir la tête haute.....
Bah... le "guévarisme" je ne sais pas vraiment trop ce que c'est, et surtout je m'en fous. Je pense que la quasi-totalité des militants du NPA s'en foutent de même. Il y a d'ailleurs pas mal de "ismes" dont je me fous totalement (presque tous en fait, mis à part le communisme et le marxisme). Maintenant affirmer que le NPA tire un trait sur le mouvement ouvrier et ratisse chez les anti-communistes, ça me paraît un peu fort de café.

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Message  Barnabé Mar 19 Avr - 0:41

jacquouille a écrit:Verié,Alexi,Zappa...et les zotres de L'étincelle,depuis une semaine ce fil est ouvert a propos d'une scission de chez vous.En l'absence de membres de ce groupe sur le forum,vous auriez pu apporter des infos,avec l'objectivité qui vous caractérise.Mais la nib!,vous si prompte d'habittude a déguainer:"LO n'est plus ci","LO a abandonné ca",LO s'est compromis la"...etc...

Est-ce que par hazard,ces Cdes auraient appuyé la ou ca vous fait mal?

Je passe (de plus en plus) rarement sur ce forum... Et je ne crois pas avoir l'habitude de "dégainer" contre LO, mais passons...
Concernant M&R, ce sont des camarades (moins nombreux que ce qu'envisage Polo, mais à cette échelle peu importe les chiffres; disons que leur groupe est de l'ordre de grandeur du CCI-T) qui ont en effet démissionné de l'étincelle autour de novembre 2008, si je me souviens bien. Et non, ils n'ont pas appuyé "là où cela fait mal". Pas plus que ne l'ont fait les camarades qu'évoque Fée Clochette qui ont plus récemment quitté la fraction l'étincelle pour n'être qu'au NPA. Les uns et les autres ont eu des désaccords et ont jugé préférable, pour mener la politique qu'ils préconisaient, de partir de notre groupe. C'est tout. Le désaccord essentiel (pas tout à fait le seul) des camarades qui se retrouvent autour de M&R était en effet qu'ils refusaient la politique de tenter de voir ce que nous pouvions faire dans le NPA.
Depuis ils animent leur site internet et ont quelques bulletins d'entreprises intitulés "voix des travailleurs".
Pour ce qui est des divergences politiques avec la fraction, le NPA ou LO (et ils peuvent être tout à fait prompts à "dégainer contre LO" comme dirait Jacquouille), comme plus généralement sur leurs positions, le mieux est d'aller discuter avec ces camarades, ou à défaut lire ce qu'ils écrivent.
Quant à la question de Jacquouille demandant s'ils étaient "vraiment" à la fraction de LO, nous avons toujours refusé de raisonner de la sorte. Et répondre précisément (ce qui n'aurait guère d'intérêt) voudrait dire, à cette échelle, discuter de quelques parcours individuels, et ce forum n'est vraiment pas l'endroit pour cela. Disons qu'il y a parmi ces camarades les différents cas de figure qu'il évoque.

Enfin par rapport à ce que dit Fée Clochette, il faut préciser les choses. Les camarades qui ont quitté l'étincelle, que ce soit pour faire leur propre groupe "Matière et Révolution" ou pour militer exclusivement au NPA ne participent plus aux activités de l'étincelle (les bulletins du même nom ou la revue Convergences Révolutionnaires, par exemple). Après, mais c'est une toute autre discussion, ce qu'est le NPA fait que tous nos camarades n'ont pas trouvé de possibilité de travailler dans le NPA (et si on les recherche, nous ne pouvons pas inventer de telles possibilités). Ceux-là comme tous les autres participent aux activités de notre groupe, en premier lieu les bulletins l'étincelle et la revue Convergences Révolutionnaires.
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Message  alexi Mar 19 Avr - 11:22

Barnabé :
Le désaccord essentiel (pas tout à fait le seul) des camarades qui se retrouvent autour de M&R était en effet qu'ils refusaient la politique de tenter de voir ce que nous pouvions faire dans le NPA.
Depuis ils animent leur site internet et ont quelques bulletins d'entreprises intitulés "voix des travailleurs".

C'est plus précisemment "La Voix Des Travailleurs" a ne pas confondre avec feue "Voix Des Travailleurs".

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Message  Robert Paris Ven 6 Jan - 22:07

Quels liens notamment avec LO et la Fraction ?

Bon voilà, j'aime bien savoir d'où sort ce que je lis.


Même avec retard, voilà la réponse : ancien de LO et de la Fraction.

Ceci dit, je n'ai pas bien compris ce débat sur des détails.

Des idées sur le fond, il me semble y en avoir assez sur le site pour qu'on voie sur quoi on a divergé avec LO et avec la Fraction, et aussi en quoi on diverge du NPA.

C'est là dessus qu'il me semble nécessaire de débattre, non ?

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Message  Robert Paris Sam 7 Jan - 11:05

Le type de réponse consistant à dire que La Voix des travailleurs est semblable à CIC (t) ne me semble pas bien politique. Il faudrait plutôt analyser les critiques que fait la VDT nouvelle formule à LO et NPA. Non ?
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Message  Robert Paris Mer 11 Jan - 4:29

Depuis le stalinisme, le maoïsme et les diverses « versions » prétendues du socialisme et du communisme, la signification de la révolution sociale s’est perdue ou a été faussée. Si, pour bien des travailleurs, leur classe se bat pour l’emploi ou le salaire, ils ne se voient pas comme la classe opprimée la plus puissante de l’Histoire, capable, à l’échelle internationale, de libérer l’humanité de l’oppression et de l’exploitation. Il ne faut pas concevoir ce mouvement de la conscience de classe comme un recul linéaire. De même qu’il ne faut pas interpréter le mouvement qui s’est manifesté de Marx à Lénine et Trotsky, ou de la Commune de Paris de 1871 à la révolution en Russie en 1917 et en Europe en 1918-1920, comme une montée continue. Le mouvement de l’Histoire, celui des luttes, celui de la conscience de classe, celui de l’organisation de classe, ces trois mouvements qui ne sont d’ailleurs pas similaires, ne suivent pas un cours graduel, mais connaissent des sauts brutaux. Et, parfois aussi, des chutes brutales. Aujourd’hui, suite au recul des illusions dans la social-démocratie (au service du grand capital depuis la première guerre mondiale), dans le stalinisme (principale force anti-communiste depuis 1925), et dans les nationalismes du tiers-monde (venus au pouvoir depuis la deuxième guerre mondiale), un nouveau cycle semble se profiler. Les illusions sur le capitalisme sont également retombées (même dans les Pays de l’Est), et un nouvel anticapitalisme semble en train de renaître dans une nouvelle génération de la classe ouvrière mondiale. Cela ne veut pas dire qu’une nouvelle compréhension du monde naîtra directement et spontanément, car de nouvelles tromperies peuvent très bien remplacer les anciennes. L’anticapitalisme, à la mode aujourd’hui, est un mouvement composite qui ne développe pas une conscience claire de la nécessité de renverser définitivement le capitalisme et de le remplacer par le pouvoir des travailleurs. Ce courant ne permet pas non plus une avancée dans la compréhension du rôle de l’Etat bourgeois, étant donné qu’il professe une défense de la démocratie citoyenne qui reste dans le cadre bourgeois. Pas question par exemple pour les anticapitalistes, et encore moins pour les altermondialistes, de destruction de l’Etat bourgeois, et surtout pas d’idée de mise en place d’un pouvoir aux travailleurs. La question de la propriété privée des grands moyens de production n’est nullement envisagée. On constate ainsi que, sous de nouvelles couleurs et de nouvelles formes, il est très possible de donner à la critique du capitalisme un caractère fondamentalement réformiste, c’est-à-dire visant au sauvetage du capitalisme en le rendant acceptable aux masses opprimées. Les idées de « développement durable », d’altermondialisme, de « décroissance », de « défense de la planète » sont de nouveaux moyens de détourner de la lutte des classes en prétendant que tous les hommes sont responsables des destructions, causées par le grand capital. Le capitalisme « éthique », « durable », « écologique », « solidaire », « régulé », l’alter-capitalisme en somme, n’est qu’une nouvelle forme de l’illusion réformiste qui refuse de prendre en compte le fondement de classe du capitalisme et sa conséquence : la nécessité pour les exploités de renverser ce système. De nouveaux types de réformismes, de nationalismes, de stalinismes, d’intégrismes religieux ou d’autres idéologies réactionnaires peuvent apparaître, détournant à nouveau les mouvements sociaux. Il n’y aura pas de naissance purement spontanée d’une nouvelle analyse critique du système. Et cela se déroule à un moment où une nouvelle crise du capitalisme se profile à l’horizon, grosse de nouveaux sacrifices pour les opprimés mais grosse aussi de nouvelles révolutions, c’est-à-dire de nouvelles potentialités d’en finir définitivement avec l’exploitation de l’homme par l’homme.

Il est d’autant plus important de repenser (c’est-à-dire de reconstruire) ce que signifient véritablement le socialisme et la révolution, dans le monde d’aujourd’hui. Pendant de trop longues années, les révolutionnaires eux-mêmes, en panne de révolutions, se sont tournés vers des luttes armées (guérillas n’ayant rien à voir avec l’action du prolétariat), vers des formes non classistes de contestation (altermondialisme, écologisme), ou vers des formes d’accommodation critique au système (syndicalisme, électoralisme). Dans tout cela, la révolution (et d’abord la destruction de l’Etat bourgeois et de l’ordre économique du capital) est bien oubliée. La question n’est même plus étudiée, ni discutée publiquement, que ce soit au nom d’un espèce de réalisme (la révolution n’est pas à l’ordre du jour), ou d’un renoncement plus ouvert à cette perspective.

Dans cette étude, on appellera révolution la situation de crise dans laquelle les opprimés cessent de suivre les idées et les organisations de la classe dirigeante, commencent eux-mêmes à s’organiser, d’une manière totalement nouvelle et émergente, en vue de leurs propres intérêts de classe et, surtout, appliquent leurs propres décisions, créant une situation de double pouvoir porteuse de la possibilité de changement radical du cours de l’Histoire, vers un pouvoir aux travailleurs. Cette définition ne considère pas la violence (la fameuse lutte armée) comme le critère fondamental, mais souligne plutôt le caractère radical du contenu social et politique donné par les opprimés eux-mêmes, et la destruction rapide des bases réelles de l’ancien ordre. Au sens large, scientifique, nous appellerons « révolution » tout état transitoire dans lequel l’ordre établi peut basculer qualitativement et brutalement. Mais, surtout, nous appellerons révolution une situation qui mène à l’émergence brutale d’une structure, qualitativement nouvelle, issue de l’agitation et des contradictions à l’échelon hiérarchique inférieur, encore appelée auto-organisation. Du coup, ce processus concerne aussi bien les différents domaines des sciences. La politique est particulièrement concernée par la question de l’auto-organisation des prolétaires. Rappelons l’expression qu’en donnait Karl Marx : « Le socialisme sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes. » Pour se préparer à devenir un nouveau pouvoir, les exploités ont besoin de retrouver le sens de l’organisation collective et la confiance dans leurs propres forces.

Ce texte tente de tirer des leçons générales, philosophiques, des travaux récents des sciences, naturelles, historiques, économiques, et sociales. Les avancées scientifiques, qui font progresser nos connaissances et nos compétences techniques, influencent notre philosophie du monde. Du moins, elles devraient le faire. La vulgarisation scientifique touche un large public, mais la philosophie tirée des sciences est peu diffusée. La pensée scientifique a profondément changé, même si le grand public, inondé d’informations techniques, l’ignore souvent. La science actuelle n’est plus fondée sur des objets fixes, ni sur un ordre figé, mais sur l’organisation spontanée du désordre d’un grand nombre d’éléments interagissant. La matière n’est plus conçue comme une masse inerte, mais comme le produit d’une dynamique collective extraordinairement agitée. Renversement brutal des structures, la révolution est un processus de construction, par l’organisation spontanée des agitations sous-jacentes, de structures nouvelles, dites émergentes. La compréhension de ce mécanisme révolutionnaire, qui caractérise les phénomènes historiques, n’est pas évidente, ne découle pas directement de l’observation, et nécessite un effort de conceptualisation philosophique. Les anciennes oppositions diamétrales entre matière inerte et vivante, entre vie et mort, entre ordre et désordre, entre destruction et construction, entre hasard et nécessité, sont désormais caduques. Dépassant ces anciennes dichotomies, la nouvelle philosophie scientifique reconnaît l’interpénétration entre déterminisme et contingence, entre lois et désordre, entre singularités et universalité, entre atomisme et vitalisme, et entre matérialisme et création. Concevoir la dynamique, la tâche est rude, mais les éléments sont fournis par les sciences elles-mêmes.

La réflexion sur le processus actif de la nature, sur les rythmes de son mouvement historique, est porteuse d’un mode de pensée qui est indispensable, autant en sciences que pour l’étude de la société humaine. La capacité des opprimés de construire leur pouvoir dépend avant tout de leur expérience politique, de leur participation, active, organisée et consciente à leurs propres luttes. Une classe n’est pas seulement constituée d’hommes ayant des intérêts matériels. C’est d’abord une conscience, faite d’échecs, d’espoirs, de tentatives, de virtualités, d’idées et de potentialités. Le mécanisme d’émergence de la conscience de classe et le fonctionnement dynamique de la matière, sans cesse transformée par l’interaction entre virtuel et réel, entre destruction et construction, en permanence en révolution, sont du même type.

La compréhension de la révolution est d’une importance capitale pour la pensée scientifique comme pour l’action politique et sociale. Elle est particulièrement nécessaire au mouvement ouvrier, victime des idéologies de l’ordre et de la réforme, défenseurs de la continuité de l’Etat. L’a priori du continu, préjugé opposant progrès et changement brutal, est largement propagé, par les scientifiques comme par les courants politiques et sociaux, sociaux-démocrates, associatifs, écologistes, alter-mondialistes, syndicalistes ou staliniens. L’idée du rôle central de la classe travailleuse pour changer radicalement le cours de la société humaine est fortement combattue. La conscience de la classe opprimée dépend en premier de sa compréhension de ses capacités à transformer le monde. La signification de la société à construire est aujourd’hui altérée. La révolution, incomprise, est souvent rejetée. La rencontre des idées communistes vivantes et du prolétariat révolutionnaire reste le principal danger mortel pour les exploiteurs et la seule perspective d’avenir pour les exploités.
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Message  Roseau Mer 11 Jan - 5:53

Robert Paris a écrit:L’anticapitalisme, à la mode aujourd’hui, est un mouvement composite qui ne développe pas une conscience claire de la nécessité de renverser définitivement le capitalisme et de le remplacer par le pouvoir des travailleurs. Ce courant ne permet pas non plus une avancée dans la compréhension du rôle de l’Etat bourgeois, étant donné qu’il professe une défense de la démocratie citoyenne qui reste dans le cadre bourgeois. Pas question par exemple pour les anticapitalistes, et encore moins pour les altermondialistes, de destruction de l’Etat bourgeois, et surtout pas d’idée de mise en place d’un pouvoir aux travailleurs. La question de la propriété privée des grands moyens de production n’est nullement envisagée.

C'est un peu une généralisation qui ne permet pas de s'orienter.
Certes, des réformistes, dans le FdG, s'affublent du mot "anticapitaliste",
quand ils en ont toujours été, au gouvernement, d'irréductibles défenseurs.

Mais c'est totalement faux concernant les Principes Fondateurs du NPA,
qui condamnent explicitement toute stratégie réformiste:
http://www.npa2009.org/content/principes-fondateurs-du-nouveau-parti-anticapitaliste-adopt%C3%A9s-par-le-congr%C3%A8s
Il faudrait quand même les lire, et ne pas les confondre avec la pratique des tendances réformistes en son sein heureusement déjà passées au FdG ou en cours de transfert.

C'est également faux concernant LO et plusieurs orgas libertaires.

Chacun a suffisamment de défauts à corriger.
Ce n'est pas les aider à réfléchir que de traiter de réformistes
ceux qui ont explicitement rejeté la stratégie réformiste.
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Message  Robert Paris Mer 11 Jan - 8:47

C'est donc faux de considérer LO et NPA comme réformistes et c'est une relativement bonne nouvelle ! Au fait, sur quoi peut-on se fonder pour en décider ? Sur une déclaration qui affirme quoi exactement ? Si c'est sur une affirmation selon laquelle le parti a pour but principal la destruction de l'Etat bourgeois, sona rmée, sa police, ses tribunaux, ses prisons, ses administrations et par la mise en place d'un pouvoir des conseils ouvriers, alors je fais un méa culpa complet ! Si c'est cela que défendent LO et NPA en Tunisie ou en Egypte en ce moment, même méa culpa ! Si le parti anticapitaliste veut dire communiste prolétarien en somme, on se demande pourquoi l'appeler seulement anticapitaliste ? Et si LO choisit de supprimer dans sa définition ce que j'ai dit plus haut c'est-à-dire la destruction de l'Etat bourgeois, c'est sans doute un effet du hasard et de ma mauvaise (et malhonnête) vision de binoculard...
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Message  Invité Mer 11 Jan - 17:33

Robert Paris a écrit:C'est donc faux de considérer LO et NPA comme réformistes et c'est une relativement bonne nouvelle ! Au fait, sur quoi peut-on se fonder pour en décider ? Sur une déclaration qui affirme quoi exactement ? Si c'est sur une affirmation selon laquelle le parti a pour but principal la destruction de l'Etat bourgeois, sona rmée, sa police, ses tribunaux, ses prisons, ses administrations et par la mise en place d'un pouvoir des conseils ouvriers, alors je fais un méa culpa complet ! Si c'est cela que défendent LO et NPA en Tunisie ou en Egypte en ce moment, même méa culpa ! Si le parti anticapitaliste veut dire communiste prolétarien en somme, on se demande pourquoi l'appeler seulement anticapitaliste ? Et si LO choisit de supprimer dans sa définition ce que j'ai dit plus haut c'est-à-dire la destruction de l'Etat bourgeois, c'est sans doute un effet du hasard et de ma mauvaise (et malhonnête) vision de binoculard...

Sur le site de LO, rubrique "Qui sommes-nous", "Nos idées", "Pourquoi faut-il un parti"...
http://www.lutte-ouvriere.org/qui-sommes-nous/nos-idees/article/pourquoi-faut-il-un-parti

Le parti révolutionnaire devra avoir de profondes ramifications dans la classe ouvrière et dans l’ensemble des couches exploitées de la société pour pouvoir en exprimer les intérêts communs, les aider à s’organiser pour détruire l’État de la bourgeoisie et prendre le pouvoir.

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Matière et Révolution Empty LO réformiste ?

Message  Robert Paris Mer 11 Jan - 17:53

Dont acte : il est écrit dans un texte que le parti est là pour détruire l'Etat de la bourgeoisie. Je signale d'ailleurs au camarade que ce passage est cité par moi sur mon site où je discute du point de vue de LO et je ne le découvre pas ici.

Alors supposons que nous sommes d'accord là-dessus. Mais pourquoi écrire partout qu'il faudra contrôler l'Etat ? Alors écrivons le aussi dans les brochures grand public, non ? Ecrivons-le aussi dans les éditos, non ?

Ecrivons-le dans la définition de LO, non ?

La définition de Lutte Ouvrière dans l’hebdomadaire est assez significative. Alors qu’elle est restée la même de 1975 à 2002, elle change alors et de manière importante. En particulier, voici ce que disait l’ancienne version :

"Les travailleurs devront détruire l’appareil d’Etat de la bourgeoisie, c’est-à-dire son gouvernement mais aussi son Parlement, ses tribunaux, sa police, son armée et exercer eux-mêmes, directement, pouvoir, car le bulletin de vote ne peut changer la vie."

La nouvelle version :

"Nous sommes convaincus que les travailleurs peuvent remplacer le capitalisme par une société libre, fraternelle et humaine car ils constituent la majorité de la population et n’ont aucun intérêt personnel au maintien de l’actuelle société. Pour cela, ils devront remplacer l’Etat de la bourgeoisie pour créer un régime où les masses populaires exerceront elles-mêmes le pouvoir en assurant un contrôle démocratique sur tous les rouages du pouvoir économique et politique."

La destruction de l’Etat a disparu entre les deux versions. Pourtant Lutte Ouvrière jugeait très durement autrefois tout courant révolutionnaire qui aurait fait disparaitre cette mention :

« Oui, le premier acte de salut public de la classe ouvrière (…) ce devra être de détruire cette armée, pas de l’épurer en faisant le tri entre les bons et les mauvais officiers (…) Non, il faudra détruire, briser définitivement le pouvoir du corps des officiers. (…) Et tous ceux qui n’inscriraient pas la mise hors d’état de nuire de l’armée et de la police dans leur programme, qui ne fixent pas ouvertement cet objectif à la classe ouvrière, qui ne disent pas aujourd’hui, clairement, que dès que le rapport de forces mettra le soulèvement populaire à l’ordre du jour, ce sera là la première tâche des travailleurs, ceux-là ne défendent pas les travailleurs, mais préparent de nouvelles désillusions, ou de nouveaux massacres. Et les travailleurs doivent s’en méfier, quelles que soient leurs phrases révolutionnaires, ou peut-être d’autant plus que leurs phrases sont révolutionnaires. Et, camarades, cette leçon tragique du Chili est certainement valable pour bien d’autres pays, y compris pour nous ici en Europe. » (conclusion du Cercle Léon Trotsky de LO sur le Chili).

Pour voir à quel point la différence est d’importance, on trouve des textes de LO par lesquels cette organisation réclame des flics de proximité. Les révolutionnaires nous avaient habitué à ne pas vouloir avoir des forces de répression de la bourgeoisie trop à proximité !!!

Quelles positions nous semblent essentielles sur la question de l’Etat, celui actuel et celui d’avenir ?

1°) Nous n’appelons pas l’Etat bourgeois à défendre « l’intérêt général », l’ensemble de la population et encore moins les travailleurs. Notre propagande ne s’exprime nullement sous la forme « L’Etat devrait faire ceci » ni « l’Etat pourrait faire cela » ni même, « si l’Etat était vraiment au service de l’ensemble de la population, il ferait ceci ou cela ». L’Etat devrait embaucher. L’Etat devrait garantir les emplois. L’Etat devrait assurer la santé des gens. Bien sûr, la population emploie de tels propos sans dire des bêtises. Mais, quand il s’agit de révolutionnaires, de tels propos sont une compromission opportuniste car un révolutionnaire doit savoir que le point essentiel de son discours est : ne comptez pas sur l’Etat pour faire quelque chose à votre place et dans votre intérêt. Et l’Etat ouvrier, c’est justement quand les travailleurs, organisés, se donneront les moyens de ne pas attendre d’un appareil qui leur est extérieur les décisions et les actes qui leur sont nécessaires...

Bien des propos de LO ne sont pas clairs sur la place de l’Etat bourgeois :

Arthaud à Chalons : « Il y a urgence à sortir de la gestion du nucléaire par ces grands groupes capitalistes, dont la seule logique est le profit. Il faudrait que l’état contrôle cette filière. »

Voici quelques-unes des propositions de Lutte Ouvrière :

"Augmentation immédiate des salaires. Interdiction des licenciements dans les entreprises bénéficiaires. Remplacer les emplois précaires par des emplois stables. Contrôle des entreprises par les travailleurs. Réhausser l’impôt sur les Sociétés à 50 % minimum. Augmentation des impôts pour les hauts salaires. Embauche massive dans les services publics : Hôpitaux, enseignement, etc. Expropriation des banquiers. Alignement de l’ensemble des régimes de retraites sur le plus favorable de tous. Retour aux 37,5 annuités de cotisations et aux 60 ans pour l’âge légal de départ."

Organiser les prolétaires en comités détenant la totalité du pouvoir, y compris les armes. Retirer le privilège des armes aux forces armées de la bourgeoisie, interdire les guerres qu’elles font au quatre coins de la planète, désarmer la police et la gendarmerie, supprimer la justice, l’administration, les prisons… Voilà ce qu’il conviendrait de rajouter à ce programme…. Même si ce n’est pas très électoraliste !

2°) Nous sommes clairs sur le fait que ce sont les opprimés organisés en comités qui représentent l’embryon de « nouvel Etat » qui sera mis en place par la révolution prolétarienne. Et nous sommes clairs sur le fait qu’un Etat ouvrier n’est pas tout à fait un Etat car c’est la base même des opprimés qui le dirige.

3°) Nous devons être clairs aussi (et publiquement) sur le fait que nous ne nous contentons pas de changer le personnel politique qui gouverne, ni de changer la politique de ce gouvernement. Il ne suffit pas non plus de prétendre, comme le fait LO en faisant comme si elle se démarque ainsi du réformisme politicien, qu’il faudra « contester la direction de l’économie par la bourgeoisie ». Car c’est une lubie réformiste de contester la direction économique sans détruire la domination politique et tout particulièrement l’Etat bourgeois. Le prolétariat devra d’abord détruire l’Etat bourgeois. C’est très différent. Parler de communisme sans parler de destruction de l’Etat est une arnaque. Parler de mesures transitoires comme le contrôle ouvrier sans parler de destruction de l’Etat est une arnaque. Lénine précisait que le contrôle ouvrier, sans que les ouvriers aient bâti leur propre Etat après avoir détruit celui de la bourgeoisie, est une tromperie réformiste.

Prenons l’exemple d’un des slogans favoris de Lutte Ouvrière : le contrôle ouvrier. L’usage en est variable. Parfois, il ne s’agit même pas du contrôle par des organes des masses comme des comités révolutionnaires ouvriers mais simplement du contrôle par les syndicats, ou pire par les Comités d’établissement, organismes de collaboration de classe par excellence, selon ce qu’en disant dans le temps LO...

Le 1er octobre 1917, dans sa Publication de “Les bolcheviks garderont-ils le pouvoir ?” Lénine écrit :

“Quand nous disons : “contrôle ouvrier”, ce mot d’ordre étant toujours accompagné de celui de la dictature du prolétariat, le suivant toujours, nous expliquons par là de quel État il s’agit."

On peut se dire que LO n’en parle pas parce que ce n’est pas d’actualité, vu le niveau de la lutte des classes en France. Et pour l’Egypte alors ?

Eh bien, LO écrit alors : "Le mécontentement éclate maintenant, en prenant directement pour cible cette armée qui s’était plus ou moins prétendue garante d’un changement, même s’il est difficile de savoir quelle est l’ampleur et quelles sont les forces réelles de l’opposition qui s’exprime ces jours-ci, dans quelle mesure les masses populaires se reconnaissent dans les manifestants de la place Tahrir. Il s’y rencontre aussi bien des partis intégristes mécontents de certaines déclarations gouvernementales — comme un certain « document Selmi » qui évoquait l’évolution éventuelle vers un État non confessionnel — que des jeunes s’affirmant révolutionnaires.

Il est certain que l’état-major est loin d’avoir réussi à asseoir un nouveau pouvoir qui permettrait de faire taire les divers mécontentements. Mais il est également clair que, face à ce pouvoir, l’opposition populaire elle-même n’a pas réussi à se donner des objectifs autres que celui de « Tantaoui dégage » qui semble faire l’unanimité comme a pu le faire précédemment celui de « Moubarak dégage ».

Or face à l’armée au pouvoir, à cet appareil d’État qui cherche à maintenir les prérogatives des classes possédantes, les travailleurs, les paysans et toutes les masses pauvres d’Égypte ne pourront imposer leurs exigences vitales qu’en établissant un pouvoir qui représente vraiment les opprimés, qui leur permette d’exercer un véritable contrôle sur les richesses du pays et sur l’ensemble de l’économie.

C’est peut-être au travers des luttes actuelles, au sein de la classe ouvrière en particulier, que cette perspective peut s’ouvrir."

Oui, mais quelle perspective ? LO ne dit pas qu’il faut détruire l’armée avant de pouvoir "établir un pouvoir qui représente vraiment...". LO saute l’épisode révolutionnaire où, les armes à la main, les prolétaires s’attaquent violemment à l’appareil d’Etat de la bourgeoisie. Ne serait-il pas temps en Egypte d’instruire les prolétaires de cette nécessité ?

4°) Il faut que des révolutionnaires soient clairs également que l’Etat ouvrier n’est pas un organe de direction par le parti révolutionnaire ou les partis révolutionnaires, car nous n’avons besoin d’aucune théorie selon laquelle un seul parti révolutionnaire serait possible, devraient diriger l’Etat. Il est indispensable que le prolétariat organisé de manière révolutionnaire et sur des bases politiques en masse ait décidé et engagé les actions pour détruire l’Etat bourgeois et construire un Etat de type nouveau : un Etat en voie de destruction. Car le but, le communisme, c’est la société sans classe et sans Etat !

"Tant que le prolétariat a encore besoin de l’État, ce n’est point pour la liberté, mais pour réprimer ses adversaires. Et le jour où il devient possible de parler de liberté, l’État cesse d’exister comme tel."

Engels, Lettre à August Bebel, 1875.

Quiconque cherche à camoufler l’un de ces points ne peut prétendre qu’il défend la perspective de Karl Marx, Lénine et Trotsky !
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Matière et Révolution Empty Ce qu'on voudrait lire sous la plume de LO

Message  Robert Paris Mer 11 Jan - 17:56


Ce qu'on voudrait lire sous la plume de LO... mais faut pas rêver...

A la nouvelle année, on n’offre pas des fleurs fanées !

Tous nos meilleurs vœux de nouvelle année !

Qu’elle soit véritablement nouvelle ! Avec des solutions radicalement différentes pour ne pas retomber sans cesse dans les mêmes ornières. Assez de replâtrage des murs pourris de l’ancienne société, et de ravalement de façade pendant que les fondations du système se dérobent ! Place à un nouveau monde !

Inutile de compter sur les vieilles badernes pour parcourir des grands trajets.

S’il s’agit de changer le monde, on ne le fera pas à l’aide de ceux qui ne vivent qu’à l’aune de la vielle société. On ne peut pas mesurer la situation actuelle à laquelle l’humanité est confrontée à l’aide des discours politiciens du pré carré français et de leurs ambitions électorales. Ce n’est pas eux qui reconnaitront que le ressort de la société capitaliste est cassé, puisqu’ils ne proposent que de le rafistoler.

On ne demande pas aux vieux menteurs professionnels de nous dire la vérité.

Même seulement pour savoir ce qui arrive à la société capitaliste, il importe de ne pas compter sur les autorités de celle-ci. Ce n’est pas au capitaliste de nous dire pourquoi le capitalisme se meurt. Ce n’est pas au banquier, même complètement en faillite, de nous donner des conseils pour se passer de lui. Ce n’est pas aux hommes politiques de la bourgeoisie de donner des solutions pour ne pas couler avec la bourgeoisie mondiale.

On n’entrave pas un torrent en mettant sur son chemin de vieilles serpillières !

On ne résoudra pas les problèmes de la catastrophe économique mondiale à l’aune des vieilles méthodes nationales du protectionnisme national. Inutile de nous prêcher la réindustrialisation de la France quand l’industrie mondiale ne trouve pas de débouchés. Inutile de parler d’austérité quand les Etats déversent des sommes folles pour sauver le système. Inutile de discuter des monnaies quand on ne fait que spéculer avec toutes les monnaies du monde au lieu de développer le bien-être des hommes. Assez de nous présenter les frontières du pays comme un barbelé destiné à nous préserver d’un ouragan qui vient ! C’est avec les autres victimes du capitalisme par delà les frontières que nous devons nous entendre pour battre nos vrais adversaires. Nos amis ne sont pas les banquiers, les patrons et les exploiteurs nationaux et nos ennemis ne sont pas les travailleurs du monde.

On ne soigne pas une épidémie en mettant des oignons dans les chaussettes.

Finis les petits jeux consistant à dépenser les milliards des impôts pour sauver les banques. Finie la cavalerie des dettes privées des trusts, des dettes bancaires, des dettes des institutions centrales et des dettes publiques pour se couvrir mutuellement. Finis les méthodes présentant des sacrifices petits et grands comme un moyen de remplir le tonneau des Danaïdes des trous financiers de la planète. Si le grand capital privé ne croit plus au système capitaliste au point qu’il n’est plus capable d’investir dans la production et le commerce, s’il coule lui-même le monde capitaliste, ce n’est pas nous qui pouvons, quels que soient nos sacrifices, redonner vie au cadavre !

Quand on veut changer de vie, on ne change pas seulement de robe de chambre !

Changer de solutions, ce n’est pas changer de majorité, de président : c’est changer la classe qui détient le pouvoir politique et économique. La classe capitaliste s’est complètement usée à l’exercice du pouvoir. C’est elle-même qui nous indique qu’elle n’a aucune confiance en elle pour l’avenir. les banquiers ne veulent pas se confier aux banquiers. Les investisseurs privés ne veulent pas investir. Les possesseurs de capitaux ne croient pas à l’investissement productif. Ils ne sont pas brusquement devenus fous. C’est le système qui a atteint ses limites. Il ne fait que faire durer par des moyens artificiels et extraordinaires des Etats et des institutions financières, mais ce capitalisme sous perfusion n’a aucun avenir.


Ce n’est pas sur le cancer qu’il faut compter pour nous soigner de la grippe.


Les solutions de la classe dirigeante face à la chute de l’économie capitaliste, on les connaît. Elles portent la guerre, la misère, le chômage, la répression des forces de police et d’armée, la dictature, le fascisme, les multiples formes de la violence sociale aux quatre coins de la planète. Ce n’est pas aux forces de défense de nos adversaires que l’on doit confier notre propre sécurité. Assez de tous les défenseurs des Etats en place. Ce n’est jamais nos intérêts que ces Etats ont défendu et aujourd’hui moins que jamais... Finissons-en avec l’Etat de la bourgeoisie ou c’est lui qui nous règlera notre compte à la manière dont l’Etat de la bourgeoisie allemande a réglé celui des peuples dans la dernière crise mondiale... Et ce n’est pas en votant pour la fasciste Le Pen qu’on exprimera qu’un avenir nouveau commence à pointer !

Quand une classe a fait faillite à l’échelle mondiale, on ne change pas seulement son porte-parole national !

Oui, c’est bel et bien une classe dirigeante tout entière qui a atteint ses milites et qui ne peut plus porter le flambeau de l’avenir. Et si on prétend donner un cours nouveau à cette humanité, on ne le fera pas en échangeant juste le nom d’un politicien bourgeois par un autre. Car, les présidentielles, ce n’est rien d’autre que des élections qui permettent de donner un nom à celui qui va gouverner dans le sens des intérêts des capitalistes que l’on va exprimer ce que devra être ce monde nouveau ! Tous les coquins qui s’y présentent ne visent qu’à nous faire prendre leur piquette pour du vin nouveau…

On ne met pas le vin nouveau dans les vieilles burettes.

Ce n’est pas aux défenseurs du vieux monde qu’on demande de nous bâtir un monde nouveau… La question du monde de fonctionnement de la société humaine, ce véritable tournant de l’histoire, ne peut pas être posée par les organisations qui n’ont cessé de cogérer le capitalisme, partis politiques et centrales syndicales. Ce n’est à ceux qui « comprennent » les difficultés du patron qu’on demande de se passer des patrons ! Et c’est pourtant ben de cela qu’il s’agit quand, non pas un mais tous les patrons du monde suppriment des emplois. Ce n’est pas à ceux qui font croire au bobard selon lequel les emplois seraient partis à l’étranger que l’on peut confier la recherche de solutions pour une société dans laquelle chacun aura les moyens de travailler et de vivre décemment.

Aux grands maux, les grands remèdes !

Face à l’effondrement du système, nous sommes entrés, avec le Maghreb et le monde arabe, dans l’ère des révolutions. Cette ére nouvelle ne concerne pas une région particulière du monde. Elle s’est caractérisée par des soulèvements populaires plus impressionnants dans ces régions parce que c’étaient les maillons les plus faibles du capitalisme. Les premières secousses qui s’y sont fait sentir ne sont que les signaux d’un tremblement de terre de la planète capitaliste tout entière. Cette ère des révolutions, c’est celle des luttes de classe. La classe qui a les rênes du pouvoir, la classe capitaliste, a fait son temps. La classe qui peut donner un nouvel élan à l’humanité, c’est notre classe, celle des travailleurs. Il suffit qu’elle prenne la mesure des catastrophes qui pèsent sur sa tête et sur celles de tous les milieux populaires, sur l’immense majorité des enfants, des femmes et des hommes en somme si on ne change pas la société. Le premier signe d’un véritable changement sera que les masses populaires décident que c’est elles qui décident, s’adjugent au sein de leur propres assemblées le pouvoir de décréter, s’autorisent à ce qui n’est pas autorisé, franchissent les barrières de l’interdit de classe, refusent de respecter religieusement le grand capital, s’attaquent aux coffre-forts puisque leurs porte-monnaies sont vidés.

Puisque nous voulons un monde véritablement démocratique, élisons-nous nous-mêmes : choisissons des travailleurs pour représenter les travailleurs ! Mais ne le faisons pas dans le jeu truqué mis en place par les classes dirigeantes. Changeons les règles et constituons nous-mêmes nos assemblées électorales sur les lieux de travail et dans les quartiers populaires ! Les comités, les conseils, les coordinations, les fédérations qui naîtront de ce soulèvement populaire ne devront remettre le pouvoir à aucun sauveur mais aux masses opprimées elles-mêmes.

Voilà le meilleur gage pour une année véritablement nouvelle : aucun respect aux vieilles autorités politiques, économiques, sociales et tout respect à la volonté populaire !
L’année 2012 qui nous est présentée comme l’année de la catastrophe économique, sociale, politique et morale ne ressemble en rien aux vœux de « bonne année » de la tradition de janvier. Ne cédons pas à leur discours catastrophique : transformons l’horreur économique en ressaisissement social, la fin du capitalisme en bonheur des exploités et l’effondrement planétaire en révolution humaine. Le capitalisme est mort. Ne nous accrochons pas à son cadavre et n’ayons pas peur de donner une vie nouvelle à l’humanité !
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Message  topaze Mer 11 Jan - 22:53

Je suis d’accord avec Robert Paris que les élections ne sont plus une arme pour la classe ouvrière mais un piége. Je pense que les révolutionnaires doivent dénoncer cette mascarade et le jeu démocratique auxquels la bourgeoisie veut faire participer la classe ouvrière. L’objectif pour elle c’est de lui faire quitter son terrain de lutte et de mener sa réflexion dans des impasses et notamment le réformisme.
Je pense que les révolutionnaires doivent mettre en évidence que face à la faillite historique du capitalisme -que tente de cacher la bourgeoisie aux yeux des prolétaires-, la seule perpective et celle de la révolution mondiale.
Je pense que depuis quelques années avec la reprise des luttes, du questionnement sur un terrain de classe à l’échelle internationale la classe ouvrière a de nouveau ouvert un rendez vous avec l’histoire

Topaze. Lecteur de Revolution Internationale http://fr.internationalism.org/

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Message  Robert Paris Jeu 12 Jan - 13:57

Pour revenir à question de base : qui est Matière et révolution alias La voix des travailleurs ?

Voilà une réponse :

Ce que nous voulons :

- Nous instruire des luttes du passé afin que ces combats des opprimés n’aient pas eu lieu inutilement et pour que ceux de demain ne tombent pas dans les mêmes pièges ou les mêmes erreurs. Notre étude de l’histoire n’a rien de scolaire. Nous considérons que ces combats sont les nôtres même s’ils n’ont pas eu lieu dans "notre" pays ni à notre époque : qu’il s’agisse des travailleurs de la Commune de Paris en 1871, des travailleurs révolutionnaires russes de 1917, des travailleurs chinois de 1925-27, ou, plus près de nous, des travailleurs algériens de 1945, des travailleurs vietnamiens de 1946, des travailleurs malgaches de 1947, des "bouts de bois de dieu" africains de 1947, des travailleurs boliviens de 1952, des travailleurs hongrois de 1956, des noirs américains de 1964, des travailleurs tchécoslovaques de 1968, des travailleurs chiliens de 1973, des travailleurs libanais de 1975, des travailleurs iraniens de 1979, etc, etc ... Ce passé de luttes révolutionnaires de la classe ouvrière et de tous les prolétaires doit éclairer notre chemin. La classe ouvrière vit et se bat tous les jours et ces luttes ne sont pas à minimiser, mais il ne faut pas non plus effacer les éclairs impressionnants que sont les soulèvements révolutionnaires des masses, épisodes rares mais très éclairants des capacités des opprimés.

- Développer la compréhension des causes des oppressions que connaît la planète et de la situation de plus en plus catastrophique actuelle pour les masses populaires.

- Rendre clair que la base première du maintien de l’oppression sous toutes ses formes et dans toutes les régions du monde est la division entre une classe d’exploiteurs possédant tous les moyens de production et tous les capitaux et une classe d’exploités n’en possédant aucun, la mainmise des exploiteurs sur la totalité du pouvoir politique et sur les Etats (armée, police, justice, gouvernement, administration, diplomatie, parlements, etc). Enfin, la mainmise de la bourgeoisie la plus riche sur l’ensemble du monde par des moyens économiques, financiers, politiques et militaires : l’impérialisme.

- Soutenir tous les efforts permettant de faire progresser la conscience des exploités et de tous ceux qui se considèrent dans leur camp contre l’exploitation et en particulier la conscience de leurs intérêts communs et de leur capacité à diriger le monde de demain. Cette conscience nécessite le combat contre toutes les formes de division, de mépris, de rejet qu’ils soient fondés sur le sexe, la nationalité, la région, l’ethnie, la religion, les origines, la race, la couleur de la peau, l’âge…

- Faire en sorte que la lutte des opprimés et des exploités mène à des succès et permette à ces derniers de prendre confiance en leurs capacité de s’unir, de s’organiser et, demain, de définir de nouvelles bases à la société en la dirigeant par eux-mêmes.

- Combattre les illusions réformistes qui cherchent à faire croire en la possibilité d’améliorer le monde actuel sans changement radical dans lequel les opprimés enlèvent le pouvoir à la classe dominante pour le prendre eux-mêmes en mains.

- Refuser toutes les idéologies fatalistes selon lesquelles l’homme est fait pour souffrir sur la terre et la classe dominante est faite pour dominer, la classe opprimée faite pour être exploitée, et aussi tous les fatalismes sociaux selon lesquels les exploités sont incapables de savoir diriger la société.

- Récuser l’idée fausse selon laquelle le monde capitaliste est le seul monde possible et qui prétend que l’effondrement du stalinisme aurait démontré l’impossibilité du pouvoir communiste des travailleurs. Rappeler ainsi que le stalinisme ne s’est pas développé contre le capitalisme mais, au contraire, sur la base de l’échec de la tentative révolutionnaire et audacieuse des travailleurs russes et européens en 1917-1920.

- Permettre aux travailleurs, aux jeunes, à tous ceux qui se placent aux côtés de la révolution d’accéder aux connaissances indispensables à la révolution, sur tous les plans : politique, social, économique, philosophique et scientifique.

- Aider à la construction d’organisations des travailleurs communistes et révolutionnaires, qui soient regroupées pour mener le combat dans le monde entier, qui se donnent comme objectif la fin définitive du système d’exploitation à l’échelle mondiale et son remplacement par une société fondée sur la satisfaction des besoins individuels et collectifs des peuples.

- Rendre clair le fait que ces objectifs socialistes et communistes n’ont rien à voir avec les caricatures anti-ouvrières que sont et qu’ont été les partis social-démocrates et staliniens et les régimes qu’ils dirigent et ont dirigé.

- Faire en sorte qu’au cours de leurs luttes actuelles, même celles qui ont une ampleur et des objectifs limitée, les exploités, les salariés, les prolétaires et les jeunes acquièrent le maximum de conscience des nécessités de la société et de leur capacité à s’organiser en vue d’atteindre leurs objectifs. Apprendre des luttes nécessite que les exploités et les jeunes s’organisent eux-mêmes ce que la plupart des bureaucraties syndicales et des directions politiques ne souhaitent pas, désirant garder la mainmise sur les mouvements.

- Œuvrer afin que les travailleurs les plus conscients comprennent que la lutte des classes est le moteur de l’histoire de la société humaine et qu’ils ne doivent pas craindre de défendre des intérêts de classe car la défense des intérêts des opprimés rejoint les intérêts de toute l’humanité. Instruire les travailleurs de leurs tâches visant à la libération de l’ensemble de l’humanité nécessite que la conscience de classe se détache du magma que constitue l’opinion : esprit dit « citoyen », conscience nationale, ethnique, culturelle, traditions, intérêts corporatifs, conceptions régionales, etc…

- Nous efforcer que les travailleurs soient instruits du rôle de l’Etat bourgeois au service de la classe dirigeante. Même quand cet Etat semble respecter quelques règles démocratiques, il n’est rien d’autre qu’un instrument de guerre au service de la classe dirigeante et contre les exploités. La démocratisation de cet Etat ne peut qu’être une tromperie. L’existence d’élections, leur soi-disant transparence, le droit de vote général, ne change rien à un fait fondamental : tant que le pouvoir économique appartient à quelques personnes d’une seule classe dominante, tant que les travailleurs ne sont pas organisés afin de prendre les décisions, aucun pouvoir d’Etat ne peut être autre chose qu’un mode de domination politique de la classe dirigeante. L’objectif de toute lutte radicale des opprimés doit être clairement la destruction définitive et complète de l’Etat bourgeois et tout particulièrement son armée, sa police, sa justice, ses assemblées bourgeoises, son administration. l’Etat que mettront en place les travailleurs, les prolétaires avec la population pauvre n’aura rien à voir avec l’ancien Etat bourgeois.

- Faire en sorte que les travailleurs aient conscience que les horreurs des guerres, des guerres civiles, des conflits ethniques ou religieux sont directement dues au fait que des dirigeants bourgeois et petits-bourgeois ont pris la tête des mécontentements des milieux populaires. C’est aux travailleurs de prendre la tête de toutes les couches sociales opprimées car eux et eux seuls sont capable de donner une orientation à la lutte vers la fondation d’une société d’où sera bannie définitivement l’exploitation de l’homme par l’homme.

- Agir afin que les travailleurs suscitent en leur propre sein la formation de militants et de dirigeants capables de donner cette orientation à leur combat et de le mener à la victoire en s’instruisant soigneusement des lois sociales et politiques. Ces militants devront viser à former une organisation qui ne cherche pas à défendre ses propres intérêts de groupe mais les intérêts généraux des opprimés. Elle ne vise pas à prendre une place dans l’ordre social existant. Elle ne cherche pas à remplacer les gouvernements en place par des hommes à elle. Elle vise au renversement par les travailleurs eux-mêmes de tout l’ordre social et politique. Elle est donc bien différente de la plupart des organisations politiques et syndicales qui ne veulent que gagner des positions au sein de la société actuelle.

- Faire en sorte que les travailleurs ne se laissent pas tromper par des politiciens bourgeois professionnels tenant un langage de gauche, par des démagogues, militaires ou religieux, apparemment radicaux. Ils ne doivent donner aucune confiance à tous ceux qui prétendent que les travailleurs ne devraient pas s’organiser eux-mêmes, sous prétexte de ne pas diviser la lutte. Ils ne doivent nullement accorder leur confiance à tous ceux qui disent être capables d’améliorer la situation sans l’intervention des travailleurs par la lutte de masse.

- Agir pour que les travailleurs et les jeunes aient conscience que leur combat dépasse les frontières nationales et que les luttes de leurs frères du reste du monde font partie du même combat que le leur. Ceux qui leur disent que leur combat est national, que tous les nationaux sont leurs frères, qu’ils ne doivent pas étudier les luttes des autres pays car ce ne serait pas la même situation, sont de faux frères. Il n’y a qu’une planète. Il n’y a qu’un système capitaliste qui domine le monde, même si celui-ci a produit des situations sociales et politiques très diverses du fait notamment du partage mondial du travail par les impérialistes. Nous ne pourrons gagner qu’en abattant le capitalisme et l’impérialisme et cela n’est possible qu’à l’échelle internationale. C’est indispensable si nous ne voulons pas retomber dans les travers des nationalismes, les illusions des indépendances, les tromperies du réformisme et celles du stalinisme. Dans les frontières nationales, il n’est pas possible de bâtir une société plus juste que le capitalisme. La crise du capitalisme ne fait que rappeler que c’est à l’échelle mondiale que se pose le problème et que c’est à cette échelle qu’il faut le résoudre. La seule classe qui existe partout dans le monde, qui a la possibilité de s’unir au niveau international, c’est la classe des travailleurs, des chômeurs et de tous les opprimés. Il faut qu’au cours de la lutte, elle prenne le pouvoir en détruisant le pouvoir des classes dirigeantes. Pour cela, elle devra détruire tous les organismes que les classes dirigeantes ont mis en place pour opprimer la majorité de la population et, en particulier, il faut qu’elle désarme les classes dominantes, en enlevant aux officiers la mainmise sur les soldats. Le pouvoir aux travailleurs est indispensable pour ôter aux exploiteurs leur capacité de tuer, de soumettre et donc de maintenir le régime d’exploitation.

- Faire savoir que la société capitaliste est arrivée à une limite qu’elle ne pourra franchir , qu’elle est incapable de se réformer et que les travailleurs devront en finir avec ce système pour libérer tous les opprimés. Quand l’Histoire arrive à un point où les oppresseurs eux-mêmes ne voient plus comment diriger la société il arrive ce qui s’est passé en 1789 en France : la révolution sociale et le renversement de l’ancienne classe dirigeante. C’est la seule manière de dépasser la crise actuelle en faisant en sorte que l’Humanité continue d’aller de l’avant.

- Faire connaitre les idées véritablement socialistes et communistes que certains militants ont défendu durant toute leur existence : des révolutionnaires comme Auguste Blanqui, Karl Marx, Friedrich Engels, Lénine, Rosa Luxemburg et Léon Trotsky. Mettre en avant leur combat et étudier leurs écrits ne signifie pas, contrairement à la méthode stalinienne ou maoïste, fabriquer une idéologie de type religieux mais étudier le monde de manière scientifique en vue de le comprendre et de le transformer. Nous ne renions pas les idées révolutionnaires sous prétexte qu’elles seraient anciennes, mais nous ne les considérons pas comme des écrits bibliques et nous ne considérons pas les anciens dirigeants révolutionnaires comme des prophètes.

- Construire une organisation, capable de donner un point de vue prolétarien sur les situations, d’intervenir dans les grèves et des mouvements sociaux, de leur donner un caractère de classe et non corporatiste contrairement à ce que font en ce moment les syndicats, d’aider les travailleurs à mettre en place des formes d’organisation indépendantes des travailleurs, doit rester une préoccupation centrale des militants révolutionnaires. Effectivement, nous n’avons pas d’intérêts de boutique à défendre, ni à développer un esprit fermé de groupe, mais seulement à regrouper des travailleurs et des jeunes sur ma base des idées communistes, révolutionnaires, et internationalistes ! La concurrence de boutique entre les différents groupes d’extrême gauche existants reste l’un des obstacles à franchir. Mais le principal obstacle reste le manque d’audace révolutionnaire de ces groupes qui préfèrent accompagner les illusions des travailleurs ou de la population, craignant de s’en isoler, au lieu de se faire les portes-voix d’un prolétariat révolutionnaire pour le moment très minoritaire mais qui a des perspectives claires à offrir. Bien sûr, le débat avec les militants de ces groupes doit continuer mais la divergence sur le rôle des organisations et sur la capacité de la classe ouvrière est fondamentale.

EN RÉSUME, NOUS VOULONS

- que les opprimés n’aient confiance qu’en leur propre force et en leur capacité de diriger la société

- que les travailleurs et tous les exploités mènent une révolution socialiste pour en finir avec la dictature des capitalistes sur le monde

- que la révolution socialiste l’emporte sur la barbarie capitaliste et mène au pouvoir aux travailleurs
Robert Paris
Robert Paris

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