Indigènes de la République
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Re: Indigènes de la République
Tu te moques de qui? Ce n'est pas son titre universitaire qui fait de sfeir un bourgeois. Tu parles bien du fondateur du journal de droite j'informe? Du collaborateur des très réactionnaires Le Point (de Giesbert), de la croix ou Pèlerin??? J'ai bien peu de sympathie pour Ramadan, mais sûrement encore bien moins pour l'expert ès axe du mal de nos média préférésNomade a écrit:Disons qu'il a un peu plus de crédit que toi pour débattre de ces questions. Si pour toi, tout universitaire sérieux est un bourgeois bien pensant, dans ce cas, on ne risque pas d'aller bien loin dans le débat. Mais si tu préfères un escroc comme TR, eh bien, grand bien te fasse.Toussaint a écrit:Antoine Sfeir
Tu veux parler de l'expert ès-arabo-islamisme que les télés du pouvoir appellent constamment? Merci, maintenant, je vois tes sources, c'est bien, entre deux bourgeois, ben tu vois, Ramadan en y repensant, il est pas si mal. Sérieusement, c'est le genre de "spécialiste" télé bourgeois, même pas réformiste d'ailleurs, que je ne prendrais pas pour me faire une boussole sur ces questions.
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Indigènes de la République
Disons qu'il a un peu plus de crédit que toi pour débattre de ces questions. Si pour toi, tout universitaire sérieux est un bourgeois bien pensant, dans ce cas, on ne risque pas d'aller bien loin dans le débat. Mais si tu préfères un escroc comme TR, eh bien, grand bien te fasse.
Mouais, enfin, je me souviens de ce malheureux au moment des invasions de l'Irak et de l'Afghanistan, du 11 Septembre... J'ai certes moins de crédit, et je ne suis pas un spécialsite ès-religions ni ès-pays "arabo-musulmans" mais bon il y a des choses que je sais et qu'on ne va pas me raconter...
Il y a un fil Ramadan, on ne va pas discuter de tout dans tout. Ramadan à ma connaissance n'a rien d'un "escroc". Tu parles d'universitaire, bon, c'en est un et c'est un théologien musulman. Qui se situe dans une perspective réformiste bourgeoise pas vraiment plus à droite que la plupart de ce qu'on appelle "la gauche". Les insultes du genre "escroc", c'est bien mais cela finit par me fatiguer. Je me souviens lorsque les marins STC se faisaient traiter d'escrocs ici par des gens qui ensuite ont mené une campagne européenne dans laquelle le dirigeant des "escrocs" figurait sur une liste NPA... Escroc, cela veut dire qu'il trompe les gens? Sur quoi? Sur le fait qu'il est théologien, et théologien musulman? Sur le fait qu'il serait intégriste? Cela, c'est des trucs de gogol. Ramadan a fait des tournées de réunions publiques avec Michel Warshawski et Leila Shahid, qui, excuse-moi, connaissent un peu la question et savent ce qu'est un intégriste, c'est à dire un type d'extrême droite musulmane. S'afficher avec un juif israélien marxiste, trotskyste, ce n'est pas exactement toléré chez les intégristes, c'est même haram... Et cela fait partie de quelques uns des nombreux exemples.
Ensuite, je ne vois pas en quoi je dis que "tout universitaire sérieux" est un bourgeois bien pensant, je croyais cibler précisément Antoine Sfeir... Maintenant si pour toi tout universitaire sérieux lui ressemble, voici qui est alarmant. En parlant de la malhonnêteté de x ou y, il faudrait aussi faire preuve d'une honnêteté minimale dans les débats.
Si je définis ce personnage comme "bourgeois", c'est une caractérisation politique qui ressort de tout ce qu'il dit. En plus de ses sottises factuelles sur l'Islam, ce type est sur des positions bourgeoises, laïques, peut-être, arabes, peut-être, bourgeoises, c'est confirmé, vérifiable. Pas très étonnant, le jour où l'on aura droit sur la télé française à un experrt marxiste-révolutionnaire des pays arabo-musulmans, c'est que ce pays aura changé de classe dominante, ou que cet "expert" est un renégat de fraîche date.
Si tu es persuadé que le PIR est un mouvement respectable, tant mieux pour toi. Cependant, ce n'est pas mon avis.
Eh bien pour commencer il ne se réclame pas, au moins, de la grandeur de la France et de sa place unique dans le monde comme le fait régulièrement Mélenchon... Pour n'en citer qu'un et sur une question gravissime. Ensuite oui, je respecte mon camarade Sadri Khiari, que je connais et qui a payé cher son militantisme révolutionnaire en Tunisie. Oui, tout considéré, c'est une personne respectable. De même que Saïd Bouamama, un autre universitaire, pas bourgeois, plutôt stal, pas vraiment le genre Antoine Sfeir, plutôt le genre militant acharné, notamment dans le CSP 59 (Collectif Sans Papiers) et qui a participé, dirigé avec d'autres à des mouvements sans papiers victorieux, un ancien de la Marche pour l'Egalité rebaptisée "marche des beurs". J'ai de vraies divergences avec ces camarades, mais oui, ce sont des gens repsectables, ce sont des militants respectables qui ont payé cher leurs engagements.
si l'évincement des mouvements laïques (et arabes) par des mouvements intégristes ne te pose pas de problème, je ne peux pas faire grand chose pour toi.
Non mais je rêve! On commence par le PIR, on continue sur Antoine Sfeir et voici que l'on est sur la défaite des "laïques" et "arabes"... Je ne connais pas ces caractérisations de classe. Mais je suis sûr que tu vas me montrer que laïcité, arabe et mouvement ouvrier sont une seule et même chose. Et puis on repartira sur une autre question? Au fait, que penses-tu du réchauffement climatique?
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Indigènes de la République
Tu remarqueras que les télés du pouvoir invitent également fréquemment Ramadan. Enfin bon.chejuanito a écrit:Tu te moques de qui? Ce n'est pas son titre universitaire qui fait de sfeir un bourgeois. Tu parles bien du fondateur du journal de droite j'informe? Du collaborateur des très réactionnaires Le Point (de Giesbert), de la croix ou Pèlerin??? J'ai bien peu de sympathie pour Ramadan, mais sûrement encore bien moins pour l'expert ès axe du mal de nos média préférésNomade a écrit:Disons qu'il a un peu plus de crédit que toi pour débattre de ces questions. Si pour toi, tout universitaire sérieux est un bourgeois bien pensant, dans ce cas, on ne risque pas d'aller bien loin dans le débat. Mais si tu préfères un escroc comme TR, eh bien, grand bien te fasse.Toussaint a écrit:Antoine Sfeir
Tu veux parler de l'expert ès-arabo-islamisme que les télés du pouvoir appellent constamment? Merci, maintenant, je vois tes sources, c'est bien, entre deux bourgeois, ben tu vois, Ramadan en y repensant, il est pas si mal. Sérieusement, c'est le genre de "spécialiste" télé bourgeois, même pas réformiste d'ailleurs, que je ne prendrais pas pour me faire une boussole sur ces questions.
Nomade- Messages : 11
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: Indigènes de la République
Et en attendant, on a Ramadan, souvent invité sur les plateaux télés.Toussaint a écrit:Disons qu'il a un peu plus de crédit que toi pour débattre de ces questions. Si pour toi, tout universitaire sérieux est un bourgeois bien pensant, dans ce cas, on ne risque pas d'aller bien loin dans le débat. Mais si tu préfères un escroc comme TR, eh bien, grand bien te fasse.
Mouais, enfin, je me souviens de ce malheureux au moment des invasions de l'Irak et de l'Afghanistan, du 11 Septembre... J'ai certes moins de crédit, et je ne suis pas un spécialsite ès-religions ni ès-pays "arabo-musulmans" mais bon il y a des choses que je sais et qu'on ne va pas me raconter...
Il y a un fil Ramadan, on ne va pas discuter de tout dans tout. Ramadan à ma connaissance n'a rien d'un "escroc". Tu parles d'universitaire, bon, c'en est un et c'est un théologien musulman. Qui se situe dans une perspective réformiste bourgeoise pas vraiment plus à droite que la plupart de ce qu'on appelle "la gauche". Les insultes du genre "escroc", c'est bien mais cela finit par me fatiguer. Je me souviens lorsque les marins STC se faisaient traiter d'escrocs ici par des gens qui ensuite ont mené une campagne européenne dans laquelle le dirigeant des "escrocs" figurait sur une liste NPA... Escroc, cela veut dire qu'il trompe les gens? Sur quoi? Sur le fait qu'il est théologien, et théologien musulman? Sur le fait qu'il serait intégriste? Cela, c'est des trucs de gogol. Ramadan a fait des tournées de réunions publiques avec Michel Warshawski et Leila Shahid, qui, excuse-moi, connaissent un peu la question et savent ce qu'est un intégriste, c'est à dire un type d'extrême droite musulmane. S'afficher avec un juif israélien marxiste, trotskyste, ce n'est pas exactement toléré chez les intégristes, c'est même haram... Et cela fait partie de quelques uns des nombreux exemples.
Ensuite, je ne vois pas en quoi je dis que "tout universitaire sérieux" est un bourgeois bien pensant, je croyais cibler précisément Antoine Sfeir... Maintenant si pour toi tout universitaire sérieux lui ressemble, voici qui est alarmant. En parlant de la malhonnêteté de x ou y, il faudrait aussi faire preuve d'une honnêteté minimale dans les débats.
Si je définis ce personnage comme "bourgeois", c'est une caractérisation politique qui ressort de tout ce qu'il dit. En plus de ses sottises factuelles sur l'Islam, ce type est sur des positions bourgeoises, laïques, peut-être, arabes, peut-être, bourgeoises, c'est confirmé, vérifiable. Pas très étonnant, le jour où l'on aura droit sur la télé française à un experrt marxiste-révolutionnaire des pays arabo-musulmans, c'est que ce pays aura changé de classe dominante, ou que cet "expert" est un renégat de fraîche date.Si tu es persuadé que le PIR est un mouvement respectable, tant mieux pour toi. Cependant, ce n'est pas mon avis.
Non, laïcité et arabe ne sont pas une même chose. J'essayais juste de te montrer les contradictions qu'il y a derrière le PIR. Mais dur de discuter avec toi, tu m'as l'air un peu trop dogmatique.Toussaint a écrit:
Eh bien pour commencer il ne se réclame pas, au moins, de la grandeur de la France et de sa place unique dans le monde comme le fait régulièrement Mélenchon... Pour n'en citer qu'un et sur une question gravissime. Ensuite oui, je respecte mon camarade Sadri Khiari, que je connais et qui a payé cher son militantisme révolutionnaire en Tunisie. Oui, tout considéré, c'est une personne respectable. De même que Saïd Bouamama, un autre universitaire, pas bourgeois, plutôt stal, pas vraiment le genre Antoine Sfeir, plutôt le genre militant acharné, notamment dans le CSP 59 (Collectif Sans Papiers) et qui a participé, dirigé avec d'autres à des mouvements sans papiers victorieux, un ancien de la Marche pour l'Egalité rebaptisée "marche des beurs". J'ai de vraies divergences avec ces camarades, mais oui, ce sont des gens repsectables, ce sont des militants respectables qui ont payé cher leurs engagements.si l'évincement des mouvements laïques (et arabes) par des mouvements intégristes ne te pose pas de problème, je ne peux pas faire grand chose pour toi.
Non mais je rêve! On commence par le PIR, on continue sur Antoine Sfeir et voici que l'on est sur la défaite des "laïques" et "arabes"... Je ne connais pas ces caractérisations de classe. Mais je suis sûr que tu vas me montrer que laïcité, arabe et mouvement ouvrier sont une seule et même chose. Et puis on repartira sur une autre question? Au fait, que penses-tu du réchauffement climatique?
Nomade- Messages : 11
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: Indigènes de la République
Nomade a écrit:
Enfin bon, personne n'est tendre avec les gouvernements des pays arabes.
Sauf Antoine Sfeir.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Indigènes de la République
Il serait aussi intéressant de comparer le traitement de la télé bourgeoise et de ses chiens courants lorsqu'ils sont en face de Sfeir et lorsqu'ils sont en face de Ramadan. En particulier les Zemmour et cie, mais pas qu'eux...
Alors allons-y.
https://www.youtube.com/watch?v=RxOYX92w_s0&feature=related
https://www.youtube.com/watch?v=xb6-lXojr4w&feature=related
https://www.youtube.com/watch?v=4OD_4P4hF3w&feature=related
Alors allons-y.
https://www.youtube.com/watch?v=RxOYX92w_s0&feature=related
https://www.youtube.com/watch?v=xb6-lXojr4w&feature=related
https://www.youtube.com/watch?v=4OD_4P4hF3w&feature=related
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
La république est une divinité
http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=1727
par Houria Bouteldja, membre du PIR
Belle leçon des quartiers populaires
par Houria Bouteldja, membre du PIR
Bonjour à toutes et à tous. Je remercie l’Université de La Trobe de m’avoir invitée et en particulier Raphaël Trantoul. Je ne sais pas ce que vous connaissez de la France, de son contexte social et politique, des débats qui l’agitent. Je suppose que vous n’êtes pas forcément au fait de ces réalités et encore moins de ce qui concerne l’immigration et les quartiers populaires aussi, je me propose de dresser un tableau général de ce qu’est le Parti des Indigènes de la République et de ce que peut signifier une organisation décoloniale en France. Je sais que vous avez eu l’occasion d’étudier l’affaire du voile et de la burqa. Je vais donc tenter d’articuler mon propos à ces questions.
Je suis une indigène de la République. Je suis un sujet colonial. Affirmer cette identité en France est une provocation, une transgression, un blasphème. Un blasphème car la République universelle, égalitaire et fraternelle est une divinité devant laquelle le citoyen sans classe, sans genre, sans couleur doit s’agenouiller et se prosterner. Et lorsque ça va mal, lorsque l’universalisme est contesté, critiqué, voire vilipendé, on se met à faire des invocations. On lève la tête vers le ciel et on en appelle à la puissance magique de la très Haute République dans les églises et autres temples que sont l’Assemblée Nationale, le Sénat, les mairies...Alors d’abord, qu’est ce qui peut troubler la tranquille universalité de la République française ? Je répondrais tout bonnement les inégalités, l’injustice sociale...Et qu’est-ce qui fait qu’il y a des injustices sociales ? Je répondrais tout bonnement, le système-monde, le capitalisme, les choix économiques, le néo-libéralisme, le racisme, le patriarcat...Comme vous vous en doutez, car j’imagine que l’Australie n’échappe pas à ce comportement, plutôt que d’affronter ces problèmes colossaux et proposer des alternatives et des solutions (du moins des pistes), nos gouvernants préfèrent s’en remettre à leur divinité. La solution, c’est le respect des « valeurs de la république ». Cela ne fait que repousser le moment de la confrontation politique avec le peuple mais cela a le mérite d’être gratuit et de maintenir et protéger les pouvoirs en place. Je précise tout de suite qu’en matière de rapport à la République, les Indigènes revendique un complet athéisme. Pour nous la République n’est pas un cadre sacré. Il n’est que l’expression d’un consensus, lui-même fruit d’un rapport de force à un instant T de l’histoire de la France. Certes, il y a de très fortes rigidités historiques et politiques mais le mouvement dans un sens comme dans l’autre existe. Il peut être provoqué par un tas de forces contradictoires et conflictuelles, comme par exemple celles du marché, de la finance, des répercussions des révolutions ou contre-révolutions qui secouent le monde, ou encore du mouvement social. C’est pourquoi, nous croyons à l’action politique.
Alors pourquoi suis-je une indigène ? Le peuple n’est pas Un est Indivisible. Le peuple est traversé par de multiples contradictions. Je suis une partie du peuple français. Un ancien premier ministre de droite, Jean-Pierre Raffarin, avait déclaré de manière démagogique qu’il y avait une France d’en haut et une France d’en bas. Je ne fais partie ni de l’une ni de l’autre. Je fais partie de la France d’en dessous de la France d’en bas. La France des indigènes de la République. Certes, la France d’en haut existe, elle est riche et blanche. La France d’en bas, existe, elle est pauvre et de plus en plus pauvre (classes moyennes et prolétaires). La France d’en dessous de la France d’en bas que Raffarin n’évoque pas est pauvre, basanée et illégitime. Son enracinement est systématiquement remis en cause car l’universalisme est blanc. La France dont je suis est rejetée de l’universalisme et en même temps contrainte de s’universaliser, en d’autres termes de s’intégrer. Cette injonction paradoxale et l’impasse à laquelle elle conduit à un autre nom : le racisme. C’est le racisme qui nous exclut de la nation et qui feint de vouloir nous intégrer. C’est cette France-là qui s’est exprimée en novembre 2005 par ce qu’on a appelé les émeutes urbaines et qui ont duré 14 jours. 14 jours pendant lesquelles la France été le théâtre d’une explosion de violence rarement atteinte. Je me souviens de jeunes émeutiers qui brandissaient la carte d’identité nationale en disant « Elle ne nous sert à rien ». Lorsque les émeutes éclatent, les indigènes existent depuis 10 mois. Les indigènes ne sont pas nés par hasard. Les émeutes n’ont pas eu lieu par hasard. Tout cela arrive dans un contexte très particulier : L’après 11 septembre, Le Pen au deuxième tour des présidentielles de 2002, débat et loi sur le voile, offensive anti Tariq Ramadan, création de Ni Putes Ni Soumises...L’appel des indigènes arrive comme une synthèse de l’héritage des luttes de l’immigration et une volonté de sortir de l’impasse idéologique dans laquelle se trouvait l’immigration postcoloniale : attaquée par l’ensemble des partis de pouvoir (gauche et droite) et otages de la gauche d’opposition eurocentrique et paternaliste. L’appel des Indigènes est une rupture idéologique qui sonne la fin du consensus républicain et qui détruit un mythe. Dorénavant, il fallait accepter l’idée qu’il y avait des sujets coloniaux en république et que le racisme n’est pas un simple problème moral. C’est un système dans lequel s’opposent deux catégories : les Blancs qui bénéficient du privilège racial objectivement, qu’ils soient racistes ou pas. Les Indigènes qui subissent le préjudice racial qu’ils soient blancs de peau ou noirs, qu’ils soient riches ou pauvres. Le racisme est un système articulé au capitalisme comme aiment à le rappeler les militants de gauche et d’extrême gauche mais il a son autonomie propre. Dans les classes populaires, les prolétaires blancs se battent pour préserver leur capital racial et maintenir la distance entre eux et les Indigènes. Entre ces deux fractions du peuple, il y a conflit d’intérêts. Quant au pouvoir, il s’active pour renforcer ce privilège comme par exemple avec le débat sur l’identité nationale ou la Burqa. Ainsi, le racisme fait apparaître un autre clivage qui traverse le traditionnel clivage gauche /droite et qui est le clivage racial. Lorsqu’on se situe sur ce clivage, on s’aperçoit que gauche et droite peuvent souvent communier (affaires du voile, burqa, sexisme en banlieue, ce qu’ils appellent « les valeurs », homonationalisme...). La rupture politique que nous avons provoquée consiste donc à assumer l’idée que la lutte contre le racisme est une lutte politique et qu’elle doit être dirigée par les principaux concernés.De notre côté, nous devons développer des organisations politiques de terrain ancrées principalement dans les quartiers populaires.Pour éviter toute forme de paternalisme, nous invitons les Blancs qui partagent notre combat non pas à nous montrer la voie mais à décoloniser leurs propres organisations, partis, syndicats, associations pour préparer le terrain à des alliances souhaitables et nécessaires dans un contexte de crise et de montée des nationalismes européens.
Houria Bouteldja, membre du PIR Université de La Trobe, Melbourne-Australie - le 17 septembre 2012
Belle leçon des quartiers populaires
vilenne- Messages : 264
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Indigènes de la République
A l’occasion du procès en appel d’Houria Bouteldja poursuivie pour racisme anti-blancs
Réunion publique avec Houria Bouteldja et Saïd Bouamama
Le samedi 13 octobre à 16h
Au Lieu-dit
6 rue Sorbier, 75020 Paris
M° Ménilmontant ou Gambetta
Depuis le début des révolutions arabes, on assiste de par le monde au déploiement de dispositifs impérialistes pour endiguer l’aspiration des peuples en lutte. Une vaste campagne des médias occidentaux entend notamment déceler la présence malfaisante de forces « islamistes » dans les processus révolutionnaires du monde arabo-musulman. Des articles de presse dénonçant le « péril intégriste » aux opérations militaires de « sécurisation », les pays occidentaux préparent leur contre-offensive contre les populations insurgées.
À l’échelle nationale, la même volonté d’étouffer les aspirations des descendants de colonisés nourrit une vague de répression exemplaire. Le mouvement de protestation planétaire contre le film islamophobe L’Innocence des musulmans a eu en France les répercussions que l’on connaît : non seulement les manifestations ont été interdites, mais les participants ayant bravé les interdictions ont été arrêtés et sont pour certains soumis à la juridiction antiterroriste. À Paris, des femmes portant le foulard et les personnes qui les accompagnaient dans leur ballade ont été évacuées de la place du Trocadero sans motif ni sommation.
Au moment même où des droits démocratiques fondamentaux sont retiré aux uns, on en appelle à la « liberté d’expression » pour justifier les rengaines islamophobes des autres. En effet, tout l’arc politique et médiatique est récemment venu rappeler que Charlie Hebdo a le droit de produire des caricatures racistes. Aux critiques portées contre les choix éditoriaux et politiques du journal satirique, on oppose la défense du « droit au blasphème ». En vérité, de l’interdiction des rassemblements à la défense de Charlie Hebdo, il s’agit d’étouffer toute parole contestant l’islamophobie sur le territoire national.
Il y a quelques semaines, des militants antiracistes ont essuyé le même type d’attaque alors qu’ils tentaient d’apporter la contradiction à Caroline Fourest à l’occasion d’un débat organisé par la fête de l’Humanité. Il s’agissait de mettre en cause la participation active de l’invitée à la progression d’idées islamophobes dans éditoriaux, ses tribunes, ses articles de blogs et ses interventions publiques. Le Parti de gauche s’est fendu d’un communiqué pour apporter son soutien à Caroline Fourest, en précisant que « l’islamophobie ne fait pas partie de [son] vocabulaire ». Ce communiqué est un aveu. Il entérine une conception portée par une certaine gauche, qui refuse de dénoncer le racisme, pour préférer y voir l’exercice vertueux d’un « droit au blasphème ». Ainsi, les personnes ayant interrompu l’intervention de Caroline Fourest auraient « perdu tout repère politique » selon le Parti de gauche. Aujourd’hui, c’est pourtant bien au nom de la « critique des religions » qu’on retire leur droit de cité aux musulmans, non seulement de préserver et de développer leurs propres cultures et spiritualités, mais également de participer pleinement, sur la base des références qui sont les leurs, à la construction de la France d’aujourd’hui et de demain.
Cette absence de droit de cité de l’islam, sur le plan de la visibilité et de l’expression politique, dans la république et même auprès des forces à gauche de la gauche, relève d’une véritable amputation de droits politiques. L’islamophobie est un système qui vise à atteindre, bien au-delà des musulmans ou supposés tels, les droits politiques des populations originaires de l’ancien empire colonial. Les luttes antiracistes conséquentes sont donc prises entre le marteau et l’enclume : le marteau de la répression d’État, l’enclume de la gauche sociale et politique, incapable de se solidariser massivement, voire qui appuie d’arguments et de propositions le racisme d’État.
Le procès contre Houria Bouteldja est représentatif de cette offensive contre les luttes antiracistes conséquentes. L’Association générale pour le respect de l’identité française et chrétienne (AGRIF), organisation d’extrême droit présidée par Bernard Anthony, a porté plainte contre Houria Bouteldja pour racisme antiblanc. Après avoir gagné son procès en première instance, Houria Bouteldja comparaît en appel le 15 octobre prochain. Le racisme antiblanc est bel et bien en passe de devenir la nouvelle arme juridique contre les mouvements de l’immigration et des quartiers populaires. La stratégie consiste à mettre sur le même plan oppresseurs et opprimés : à partir du moment où depuis trente ans, l’antiracisme est envisagé de façon morale et non politique par la gauche, comme l’hostilité plus ou moins radicale d’un groupe pour un autre groupe , il est possible de considérer que n’importe qui, y compris les racisés, peuvent faire preuve de « racisme ». À nouveau pris entre le marteau fascisant et l’enclume de l’antiracisme moral, les mouvements de l’immigration et des quartiers populaires risquent désormais d’être attaqués pour « racisme contre les français de souche », « racisme antiblanc », pour avoir mis en cause les institutions et les pratiques discriminatoires de la république.
De l’islamophobie au « racisme antiblanc », l’offensive est la même. Il s’agit de réduire à la passivité politique les forces de l’immigration et des quartiers populaires. Des supposés « islamistes » aux antiracistes conséquents, des peines encourues pour « injures au drapeau » ou pour avoir sifflé la Marseillaise, ce qui est visé par les gouvernements, leur police et leur justice, ce sont bien les prétentions à changer la destinée nationale, à transformer en profondeur le pays et ses institutions. Tandis que la droite et l’extrême droite veulent étouffer ou écraser la présence des populations issues de la colonisation, la gauche et la gauche radicale sont prêtes à soutenir les Noirs, les Arabes et les Musulmans tant qu’ils sont des réservoirs de voix ou les victimes passives du racisme d’État.
Face à ce consensus inégalitaire, il faut riposter : renforcer les soutiens d’un antiracisme conséquent et travailler activement à la modification des rapports de forces politiques au sein de la société pour que nos priorités deviennent incontournables !
Réunion publique avec Houria Bouteldja et Saïd Bouamama
Le samedi 13 octobre à 16h
Au Lieu-dit
6 rue Sorbier, 75020 Paris
M° Ménilmontant ou Gambetta
Réunion publique avec Houria Bouteldja et Saïd Bouamama
Le samedi 13 octobre à 16h
Au Lieu-dit
6 rue Sorbier, 75020 Paris
M° Ménilmontant ou Gambetta
Depuis le début des révolutions arabes, on assiste de par le monde au déploiement de dispositifs impérialistes pour endiguer l’aspiration des peuples en lutte. Une vaste campagne des médias occidentaux entend notamment déceler la présence malfaisante de forces « islamistes » dans les processus révolutionnaires du monde arabo-musulman. Des articles de presse dénonçant le « péril intégriste » aux opérations militaires de « sécurisation », les pays occidentaux préparent leur contre-offensive contre les populations insurgées.
À l’échelle nationale, la même volonté d’étouffer les aspirations des descendants de colonisés nourrit une vague de répression exemplaire. Le mouvement de protestation planétaire contre le film islamophobe L’Innocence des musulmans a eu en France les répercussions que l’on connaît : non seulement les manifestations ont été interdites, mais les participants ayant bravé les interdictions ont été arrêtés et sont pour certains soumis à la juridiction antiterroriste. À Paris, des femmes portant le foulard et les personnes qui les accompagnaient dans leur ballade ont été évacuées de la place du Trocadero sans motif ni sommation.
Au moment même où des droits démocratiques fondamentaux sont retiré aux uns, on en appelle à la « liberté d’expression » pour justifier les rengaines islamophobes des autres. En effet, tout l’arc politique et médiatique est récemment venu rappeler que Charlie Hebdo a le droit de produire des caricatures racistes. Aux critiques portées contre les choix éditoriaux et politiques du journal satirique, on oppose la défense du « droit au blasphème ». En vérité, de l’interdiction des rassemblements à la défense de Charlie Hebdo, il s’agit d’étouffer toute parole contestant l’islamophobie sur le territoire national.
Il y a quelques semaines, des militants antiracistes ont essuyé le même type d’attaque alors qu’ils tentaient d’apporter la contradiction à Caroline Fourest à l’occasion d’un débat organisé par la fête de l’Humanité. Il s’agissait de mettre en cause la participation active de l’invitée à la progression d’idées islamophobes dans éditoriaux, ses tribunes, ses articles de blogs et ses interventions publiques. Le Parti de gauche s’est fendu d’un communiqué pour apporter son soutien à Caroline Fourest, en précisant que « l’islamophobie ne fait pas partie de [son] vocabulaire ». Ce communiqué est un aveu. Il entérine une conception portée par une certaine gauche, qui refuse de dénoncer le racisme, pour préférer y voir l’exercice vertueux d’un « droit au blasphème ». Ainsi, les personnes ayant interrompu l’intervention de Caroline Fourest auraient « perdu tout repère politique » selon le Parti de gauche. Aujourd’hui, c’est pourtant bien au nom de la « critique des religions » qu’on retire leur droit de cité aux musulmans, non seulement de préserver et de développer leurs propres cultures et spiritualités, mais également de participer pleinement, sur la base des références qui sont les leurs, à la construction de la France d’aujourd’hui et de demain.
Cette absence de droit de cité de l’islam, sur le plan de la visibilité et de l’expression politique, dans la république et même auprès des forces à gauche de la gauche, relève d’une véritable amputation de droits politiques. L’islamophobie est un système qui vise à atteindre, bien au-delà des musulmans ou supposés tels, les droits politiques des populations originaires de l’ancien empire colonial. Les luttes antiracistes conséquentes sont donc prises entre le marteau et l’enclume : le marteau de la répression d’État, l’enclume de la gauche sociale et politique, incapable de se solidariser massivement, voire qui appuie d’arguments et de propositions le racisme d’État.
Le procès contre Houria Bouteldja est représentatif de cette offensive contre les luttes antiracistes conséquentes. L’Association générale pour le respect de l’identité française et chrétienne (AGRIF), organisation d’extrême droit présidée par Bernard Anthony, a porté plainte contre Houria Bouteldja pour racisme antiblanc. Après avoir gagné son procès en première instance, Houria Bouteldja comparaît en appel le 15 octobre prochain. Le racisme antiblanc est bel et bien en passe de devenir la nouvelle arme juridique contre les mouvements de l’immigration et des quartiers populaires. La stratégie consiste à mettre sur le même plan oppresseurs et opprimés : à partir du moment où depuis trente ans, l’antiracisme est envisagé de façon morale et non politique par la gauche, comme l’hostilité plus ou moins radicale d’un groupe pour un autre groupe , il est possible de considérer que n’importe qui, y compris les racisés, peuvent faire preuve de « racisme ». À nouveau pris entre le marteau fascisant et l’enclume de l’antiracisme moral, les mouvements de l’immigration et des quartiers populaires risquent désormais d’être attaqués pour « racisme contre les français de souche », « racisme antiblanc », pour avoir mis en cause les institutions et les pratiques discriminatoires de la république.
De l’islamophobie au « racisme antiblanc », l’offensive est la même. Il s’agit de réduire à la passivité politique les forces de l’immigration et des quartiers populaires. Des supposés « islamistes » aux antiracistes conséquents, des peines encourues pour « injures au drapeau » ou pour avoir sifflé la Marseillaise, ce qui est visé par les gouvernements, leur police et leur justice, ce sont bien les prétentions à changer la destinée nationale, à transformer en profondeur le pays et ses institutions. Tandis que la droite et l’extrême droite veulent étouffer ou écraser la présence des populations issues de la colonisation, la gauche et la gauche radicale sont prêtes à soutenir les Noirs, les Arabes et les Musulmans tant qu’ils sont des réservoirs de voix ou les victimes passives du racisme d’État.
Face à ce consensus inégalitaire, il faut riposter : renforcer les soutiens d’un antiracisme conséquent et travailler activement à la modification des rapports de forces politiques au sein de la société pour que nos priorités deviennent incontournables !
Réunion publique avec Houria Bouteldja et Saïd Bouamama
Le samedi 13 octobre à 16h
Au Lieu-dit
6 rue Sorbier, 75020 Paris
M° Ménilmontant ou Gambetta
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Indigènes de la république
Le fond théorique du PIR
Toussaint, tu n'as de cesse de mettre en avant Saïd Bouamama. Si certaines de ses positions me semblent correctes, il m'apparait que sa qualité de membre fondateur du PIR est contradictoire avec ces positions. Le site du PIR est d'un prosélytisme rare en faveur de l'Islam et ne se distingue guère des autres prosélytes en ce sens qu'il est interclassiste : la religion avant les hommes et la lutte des classes se réduit à la lutte entre l'occident contre l'Islam cachée sous un salmigondis marxiste.
Que Dieu soit loué, le Ramadan est là. De nouveau, nous allons pouvoir rompre avec nos milles habitudes, nos tristes journées qui se ressemblent et se répètent inlassablement.
Car, il faut bien le dire, ce qui nous tue tous, ce sont bien ces habitudes, ces actes mécaniques qui ponctuent nos journées et que nous répétons sans même plus y réfléchir... Oui, sans y réfléchir comme une machine car une machine ne réfléchit pas. Elle peut se programmer mais jamais réfléchir.
Ce qui nous guette tous dans l’insouciance des habitudes, c’est bien le risque de devenir des automates, des êtres sans conscience. Et ce qui fait la spécificité de l’être musulman, c’est bien sa conscience éveillée. Si Dieu nous interdit les boissons enivrantes ou les jeux de hasard, si Dieu nous demande de contrôler nos colères et notre égo, c’est bien toujours pour cette unique raison : préserver notre conscience, laisser nos cœurs éveillés afin de pouvoir y recevoir la lumière divine. "Lumière sur lumière" comme il est dit dans le Saint Coran.
C’est pour cela aussi que tous les actes d’adoration en Islam se conçoit comme une rupture, une cassure qui vient briser la monotonie des habitudes qui conduit souvent à l’insouciance et à l’oubli.
Ainsi les 5 prières quotidiennes viennent marquer des ruptures dans nos journées, ces cinq rendez-vous avec le Très-Haut nous rappèlent, en plein milieu de nos préoccupations journalières et "profanes", le sens premier de notre existence, l’adoration.
La prière du Vendredi est cette rencontre hebdomadaire, une autre rupture où nous délaissons nos tâches pour cette réunion communautaire. Le Hajj, le grand voyage, est l’événement qui marque une nouvelle étape dans l’existence de tout Croyant.
Le mois du jeûne du Ramadan, à l’image des deux autre piliers de l’islam (salât et Hajj), est une véritable coupure au milieu de l’année qui aussi a pour objectif de faire sortir le croyant des habitudes mécaniques d’une existence qui perd sa finalité. L’objectif est toujours le même : s’obliger à marquer un temps d’arrêt afin de revenir à l’essentiel, de revenir au sens, de revenir à ce qui fait notre humanité, de revenir à Dieu.
Car nous ne sommes pas de vulgaires machines, nous sommes des créatures que Dieu a élevées et a rendues nobles. Dieu nous a offert cette liberté de choisir, cette capacité de comprendre afin de revenir vers Lui, en toute humilité. Parfaire sa foi, c’est rompre avec ses habitudes, se questionner, se réformer et toujours revenir vers Lui.
C’est tout le contraire du musulman qui s’enfonce dans un quotidien ponctué par sa petite vie de travailleur docile (quand il travaille) et de consommateur aliéné (quand il en a les moyens). Tellement attaché à sa belle voiture et à son beau téléviseur qu’il en oublie le sens et l’objectif de ses adorations. Pour celui-là, quand sonne l’heure de la prière, quand arrive le mois du Ramadan, ce sont des événements qui le perturbent, le dérangent dans sa misérable vie d’insouciance.
Vivre le Ramadan dans la société de la marchandise dans laquelle nous baignons, c’est aller à contre-courant car nos sociétés voudraient réduire l’homme à une machine à produire et à consommer. La société moderne fait du travail une finalité de la vie, et la recherche des plaisirs dans la consommation le centre de toutes nos préoccupations. L’adoration du travail et de la marchandise laisse peu de place à l’adoration du Très-Haut.
En Islam, l’adoration du Très-Miséricordieux libère l’homme et elle n’est possible que chez le musulman animé d’une conscience éveillée et d’un cœur illuminé. L’islam, pour permettre cela, est un rappel continu qui pousse le croyant à se remettre en cause en permanence.
Par contre dans nos sociétés modernes, l’adoration du travail et de la marchandise asservit l’homme et elle n’est possible que chez le travailleur-consommateur qui se soumet aux impératifs des sociétés industrielles, réduit à ne devenir qu’une machine à produire et à consommer, noyé dans son triste quotidien, s’auto-endoctrinant devant son petit écran, encerclé par ses innombrables marchandises censées lui procurer un peu de bonheur.
Vivre le Ramadan dans cette société, c’est véritablement un acte de résistance contre ce système qui voudrait nous ôter notre humanité et nous détourner du Tawhid. Mais de quoi parle-t-on quand on dénonce ce " système" ? Contre quoi, contre qui devons-nous résister aujourd’hui durant ce mois de Ramadan et bien au-delà ?
Ce qui est au centre de cette société productiviste et qui en fait le fondement essentiel n’est pas le travailleur exploité, ni le consommateur aliéné, ni l’entrepreneur dominant, ni aussi le capitaliste exploiteur, ni même le financier malhonnête.
Non, ce qui est au centre de tout ce système générateur de frustrations et d’injustices n’est pas une classe sociale (prolétariat, patronat...) ni des groupes de personnes qui, dans l’ombre, comploteraient et gèreraient ce monde d’aliénés.
Ce qui est au centre de tout est quelque chose de beaucoup plus abstrait qu’aucune personne ou qu’aucun groupe social ne contrôle réellement, c’est le cycle de la valeur ou dit plus simplement : c’est cette recherche permanente du profit.
Même si les plus riches sont ceux qui profitent au mieux de ce système, le cycle de la valeur traverse et soumet toutes les classes sociales et toutes les catégories de la société industrielle :
- Il est chez le travailleur qui a travers son activité salariée crée de la valeur.
- Il est dans la marchandise produite qui à travers sa valeur marchande transporte cette valeur jusqu’à son bénéficiaire. Car l’objectif inavoué de la création de la marchandise (avant d’être un bien d’usage) est d’être le véhicule de la valeur (créé par le travail) acheminée jusqu’au détenteur du capital.
- Il est chez l’entrepreneur qui organise la production de la marchandise et donc de la création de la valeur.
- Il est chez le capitaliste qui loue les compétences de l’entrepreneur et du travailleur pour investir et ainsi créer toujours plus de valeur-argent.
En fait, on passe de la valeur-argent (capital) qui achète (et devient) de la valeur- travail (travail salarié) qui produit (et devient de) la valeur- marchandise pour redevenir (après sa commercialisation) de la valeur-argent (capital augmentée, valorisée).
C’est ce cycle infernal de la valorisation, cette recherche incessante du profit qui est devenu la finalité absolue de nos sociétés modernes.
Ce qui était un moyen accessoire dans les sociétés pré-modernes (créer de la marchandise pour le bien-être de l’homme) est dorénavant devenu une fin centrale sans aucun sens, produire pour produire :
- même au-delà du nécessaire,
- même si le marché est saturé,
- même si l’homme et son environnement en souffrent.
- même si l’épuisement et la rareté des matières premières (nécessaires à la surproduction de la marchandise) sont à l’origine de tous les conflits armés de ces dernières décennies.
L’ennemi principal n’est pas le patron ou le capitaliste exploiteurs, ni le riche ou le financier malhonnêtes comme les discours gauchisants voudraient nous le faire croire.
L’ennemi, c’est ce système matérialiste dans sa globalité qui conduit à cette recherche permanente du profit.
Il faut dénoncer ce monde du travail aliéné comme celui de la consommation effrénée, il faut dénoncer cette société productiviste qui produit pour produire, soumettant l’homme à sa logique mortifère.
Le mois de Ramadan peut devenir une arme efficace pour prendre conscience et lutter, individuellement ou collectivement, contre un système aux antipodes de nos valeurs islamiques.
Pour cela, il faut en comprendre le sens véritable car ce mois, plus que tout autre, est l’occasion pour :
- pour tout d’abord travailler moins et consommer moins afin de partager plus ;
- pour ensuite délaisser tous ces biens aliénants et développer de nouveaux liens sociaux, fraternels et communautaires ;
- pour enfin revenir au sens premier de notre existence, l’adoration du Très-Haut, du Très-Miséricordieux.
Yamin Makri
Toussaint, tu n'as de cesse de mettre en avant Saïd Bouamama. Si certaines de ses positions me semblent correctes, il m'apparait que sa qualité de membre fondateur du PIR est contradictoire avec ces positions. Le site du PIR est d'un prosélytisme rare en faveur de l'Islam et ne se distingue guère des autres prosélytes en ce sens qu'il est interclassiste : la religion avant les hommes et la lutte des classes se réduit à la lutte entre l'occident contre l'Islam cachée sous un salmigondis marxiste.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Indigènes de la République
Je ne suis pas membre du PRI, il y a dans le PRI de tout et Saïd n'est pas mon prophète, c'est un militant très marqué par le stalinisme et la question du bloc avec la petite-bourgeoisie est évidemment au coeur de sa démarche.
Mais le texte que tu cites n'est pas du tout le fond idéologique du PRI. Khiadri et Bouamama, Houria, que je sache, ne font pas le Ramadan et ne se revendiquent ni des Ramadan, ni de l'Islam... Et Saïd n'est pas bien sûr l'auteur de ce délire...
Mais le texte que tu cites n'est pas du tout le fond idéologique du PRI. Khiadri et Bouamama, Houria, que je sache, ne font pas le Ramadan et ne se revendiquent ni des Ramadan, ni de l'Islam... Et Saïd n'est pas bien sûr l'auteur de ce délire...
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Indigènes de la République
Bien sur que non, il n'est en pas l'auteur mais en tant que membre fondateur du PIR, il est responsable des écrits qui sont hébergés sur le site officile du PIR. Quand à parler de délire d'un auteur, je te conseille la lecture des autres articles du PIR pour te rendre compte finalement qu'il n'est pas un auteur isolé. Chaque article quasiment transpire le prosélytisme islamiste, un prosélytisme confessionnel finalement ultra connu et universel au sens des valeurs interclassistes sur lesquelles il repose.Toussaint a écrit:Je ne suis pas membre du PRI, il y a dans le PRI de tout et Saïd n'est pas mon prophète, c'est un militant très marqué par le stalinisme et la question du bloc avec la petite-bourgeoisie est évidemment au coeur de sa démarche.
Mais le texte que tu cites n'est pas du tout le fond idéologique du PRI. Khiadri et Bouamama, Houria, que je sache, ne font pas le Ramadan et ne se revendiquent ni des Ramadan, ni de l'Islam... Et Saïd n'est pas bien sûr l'auteur de ce délire...
Pour le reste, Bouamama, Houria, c'est le mariage de la carpe et du lapin avec les autres membres du PIR. Le ciment de ce mariage c'est le racisme anti-musulman (lire racisme anti-arabe) pour autant que le racisme puisse être associé à une religion car qu'y a t'il de commun entre un mulsuman maghrébin par exemple et un musulman noir ou indonésien.
La fin d'un de ses discours pourtant correct : http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=1637
Inacceptable outrage à la mémoire des trois gosses de 3, 5 et huit ans qui ne demandaient rien à personne. Mettre la mort de Merah au même niveau que celle de ces gosses notamment pour leurs parents, c'est d'une telle connerie que venant d'un discours bien rodé de Houria, il ne peut que jeter une suspicion légitime d'anti-sémitisme : un mort en vaut bien une autre même si l'un est adulte beur et musulman, et tient le flingue ... et l'autre est juive et n'a pas encore dépassé ses huit ans. Houria c'est aussi ça !Au nom de Printemps des quartiers, je voudrais également que nous ayons tous ici ce soir une pensée solidaire pour Madame Zoulikha Aziri, mère de Mohamed Merah qui traverse aujourd’hui une épreuve insoutenable. Celle d’avoir perdu son fils dans des circonstances effroyables, un corps criblé d’une trentaine de balles. Celle d’être jetée à la vindicte populaire pour avoir enfanté un monstre. Celle de l’affront qui lui est fait par le gouvernement algérien d’interdire la mise en terre de son fils sur le territoire algérien, terre de ses ancêtres et de sa religion. Celle enfin de ne pas avoir été autorisée à se recueillir auprès de son enfant avant son enterrement.J’éprouve une immense tristesse pour toutes ces mères et je ne vois pas comment ce soir nous pourrions échapper à notre devoir de soulager le cœur de ces femmes qui doivent banalement ressembler à toutes nos mères et que le destin a frappé cruellement. Je ne vois pas comment nous pourrions échapper au devoir d’affronter l’avenir : celui de nous organiser pour combattre notre véritable ennemi : le système impérialiste, raciste et ultra libéral qui provoque la mort industrielle des populations qui ont le malheur de vivre dans les pays du sud et la désagrégation sociale des sociétés occidentales. La Grèce et l’Espagne sont dans le tourbillon de la crise. Demain, ce sera la France. Si nous avons tous notre part de responsabilité dans le désordre du monde, nous n’en connaissons pas moins le véritable organisateur, le véritable coupable. Notre destin est entre nos mains.
Le mariage de la carpe et du lapin ...
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Indigènes de la République
Je ne vois pas comment nous pourrions échapper au devoir d’affronter l’avenir : celui de nous organiser pour combattre notre véritable ennemi : le système impérialiste, raciste et ultra libéral qui provoque la mort industrielle des populations qui ont le malheur de vivre dans les pays du sud et la désagrégation sociale des sociétés occidentales. La Grèce et l’Espagne sont dans le tourbillon de la crise. Demain, ce sera la France. Si nous avons tous notre part de responsabilité dans le désordre du monde, nous n’en connaissons pas moins le véritable organisateur, le véritable coupable. Notre destin est entre nos mains.
La forme, Houria, excellent...
Ensuite, le PIR est né de façon intéressante, et il y avait beaucoup de bonnes choses dans le PIR. Mais dès sa naissance, ce fut un feu roulant de toute la gôche et l'extrême gauche française avec des délires intéressants, et des accusations, des affirmations totalement fausses. Je me souviens, j'ai participé à la naissance du PIR, et aux débats. J'avais dit à l'époque que la réaction de la gauche et de l'extrême gauche scellait l'avenir politique et l'évolution du PIR, là du moins je ne m'étais pas trompé. Le PIR, c'est une sorte de front de militants et de structures issus de la colonisation et des immigrations ouvrières, qui n'ont pas trouvé dans les orgas françaises une réponse aux discriminations mais trop souvent un continuum avec le reste de la société. C'est aussi le résultat des opérations SOS Racisme et NPNS, les compromissions entre des orgas et les lois scélérates, etc... et enfin les guerres impériales auxquelles la France a participé sans que soit développé un vrai travail contre la guerre française en Afghanistan, par exemple... Comme l'on peut en effet voir le succès du FDG comme une punition de l'EG, on peut très justement voir dans le PIR et son évolution les échecs d'uen EG qui n'a jamais été capable de répondre aux questionnements de toute une partie de la classe ouvrière.
Je suis assez d'accord avec ce que raconte Omar Slaouti. https://www.youtube.com/watch?v=Tr-JOyrnREw
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Indigènes de la République
Je ne dis pas que dans Houria tout est bon à jeter mais la nécessité de composer avec le pire dans le PIR, c'est une adaptation de son discours malgré tout comme cette conclusion que j'ai mis en évidence dans ma précédente intervention. Une conclusion déguelasse, inacceptable !Toussaint a écrit:Je ne vois pas comment nous pourrions échapper au devoir d’affronter l’avenir : celui de nous organiser pour combattre notre véritable ennemi : le système impérialiste, raciste et ultra libéral qui provoque la mort industrielle des populations qui ont le malheur de vivre dans les pays du sud et la désagrégation sociale des sociétés occidentales. La Grèce et l’Espagne sont dans le tourbillon de la crise. Demain, ce sera la France. Si nous avons tous notre part de responsabilité dans le désordre du monde, nous n’en connaissons pas moins le véritable organisateur, le véritable coupable. Notre destin est entre nos mains.
La forme, Houria, excellent...
Ensuite, le PIR est né de façon intéressante, et il y avait beaucoup de bonnes choses dans le PIR. Mais dès sa naissance, ce fut un feu roulant de toute la gôche et l'extrême gauche française avec des délires intéressants, et des accusations, des affirmations totalement fausses. Je me souviens, j'ai participé à la naissance du PIR, et aux débats. J'avais dit à l'époque que la réaction de la gauche et de l'extrême gauche scellait l'avenir politique et l'évolution du PIR, là du moins je ne m'étais pas trompé. Le PIR, c'est une sorte de front de militants et de structures issus de la colonisation et des immigrations ouvrières, qui n'ont pas trouvé dans les orgas françaises une réponse aux discriminations mais trop souvent un continuum avec le reste de la société. C'est aussi le résultat des opérations SOS Racisme et NPNS, les compromissions entre des orgas et les lois scélérates, etc... et enfin les guerres impériales auxquelles la France a participé sans que soit développé un vrai travail contre la guerre française en Afghanistan, par exemple... Comme l'on peut en effet voir le succès du FDG comme une punition de l'EG, on peut très justement voir dans le PIR et son évolution les échecs d'uen EG qui n'a jamais été capable de répondre aux questionnements de toute une partie de la classe ouvrière.
Je suis assez d'accord avec ce que raconte Omar Slaouti. https://www.youtube.com/watch?v=Tr-JOyrnREw
Si l'EG avait pris ses responsabilités, le PIR comme réaction à cette incurie n'aurait jamais existé !
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Indigènes de la République
Eugene Duhring a écrit:
Bien sur que non, il n'est en pas l'auteur mais en tant que membre fondateur du PIR, il est responsable des écrits qui sont hébergés sur le site officile du PIR.
Saïd Bouamama :
Je ne suis pas au PIR, je les soutiens mais je n’y suis pas car je considère que la forme parti n’est pas la forme la plus adéquate aujourd’hui. C’est lié au débat sur l’articulation classe-race, c’est-à-dire que je pense que si un parti doit exister un jour, c’est un parti qui peut transformer cette société, et pour cela ça voudra dire qu’on aura décolonisé l’esprit des blancs, donc ce n’est pas en créant un parti à part qu’on y arrivera. Je suis pour un mouvement politique qui se donne pour tâche de ne faire aucun cadeau à l’idéologie post-coloniale, pour la rupture avec tous ceux qui ne veulent pas accepter ce débat-là, mais je ne pense pas que la forme parti soit celle qui aujourd’hui permette de faire ce travail là. Pour moi la question n’est pas seulement celle de la « race » mais également celle de la classe. L’oubli de la « race » conduit au chauvinisme et l’oubli de la « classe » conduit à l’impuissance.
( http://quefaire.lautre.net/que-faire/que-faire-no05-novembre-decembre/article/entretien-avec-said-bouamama )
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Indigènes de la République
Au temps pour moi, les informations sur le net le placent encore au PIR ...sylvestre a écrit:Eugene Duhring a écrit:
Bien sur que non, il n'est en pas l'auteur mais en tant que membre fondateur du PIR, il est responsable des écrits qui sont hébergés sur le site officile du PIR.
Saïd Bouamama :Je ne suis pas au PIR, je les soutiens mais je n’y suis pas car je considère que la forme parti n’est pas la forme la plus adéquate aujourd’hui. C’est lié au débat sur l’articulation classe-race, c’est-à-dire que je pense que si un parti doit exister un jour, c’est un parti qui peut transformer cette société, et pour cela ça voudra dire qu’on aura décolonisé l’esprit des blancs, donc ce n’est pas en créant un parti à part qu’on y arrivera. Je suis pour un mouvement politique qui se donne pour tâche de ne faire aucun cadeau à l’idéologie post-coloniale, pour la rupture avec tous ceux qui ne veulent pas accepter ce débat-là, mais je ne pense pas que la forme parti soit celle qui aujourd’hui permette de faire ce travail là. Pour moi la question n’est pas seulement celle de la « race » mais également celle de la classe. L’oubli de la « race » conduit au chauvinisme et l’oubli de la « classe » conduit à l’impuissance.
( http://quefaire.lautre.net/que-faire/que-faire-no05-novembre-decembre/article/entretien-avec-said-bouamama )
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Parti des Indigènes de la République
Provocation pour se faire entendre, je veux bien.
Mais n'est-ce pas contre-productif, au minimum ? Un exemple, le PIR emploie régulièrement le néologisme "souchien" pour parler des français blancs. L'ambiguité du mot (sous-chien) est volontaire. Elle fait les choux gras de l'extreme droite qui peut s'appuyer sur cette expression au racisme latent pour justifier leur polique. Comment faire que "les blancs" se solidarisent avec un tel mouvement ? N'est-ce pas une attitude qui mène à diviser encore plus les classes populaires ?
Autre exemple, le PIR affiche dans son menu d'articles le theme "Europe blanche". Ca pourrait etre un titre de menu de l'extreme droite (et ca l'est d'ailleurs).
Le PIR diffuse également des textes où règnent la théorie de la lutte des races, où on affirme que tout blanc est raciste, profiteur et oppresseur des gens de couleur. Voir ici : strategie decoloniale.
Dans ce sens, Bouamama et le PIR font figure d'idiots utiles pour l'extreme droite française.
Et d'un autre coté ils préparent le terrain idéologique de mouvements qui peuvent aller bien plus loin dans la réaction (islamistes radicaux etc).
Mais n'est-ce pas contre-productif, au minimum ? Un exemple, le PIR emploie régulièrement le néologisme "souchien" pour parler des français blancs. L'ambiguité du mot (sous-chien) est volontaire. Elle fait les choux gras de l'extreme droite qui peut s'appuyer sur cette expression au racisme latent pour justifier leur polique. Comment faire que "les blancs" se solidarisent avec un tel mouvement ? N'est-ce pas une attitude qui mène à diviser encore plus les classes populaires ?
Autre exemple, le PIR affiche dans son menu d'articles le theme "Europe blanche". Ca pourrait etre un titre de menu de l'extreme droite (et ca l'est d'ailleurs).
Le PIR diffuse également des textes où règnent la théorie de la lutte des races, où on affirme que tout blanc est raciste, profiteur et oppresseur des gens de couleur. Voir ici : strategie decoloniale.
Dans ce sens, Bouamama et le PIR font figure d'idiots utiles pour l'extreme droite française.
Et d'un autre coté ils préparent le terrain idéologique de mouvements qui peuvent aller bien plus loin dans la réaction (islamistes radicaux etc).
le glode- Messages : 121
Date d'inscription : 10/07/2011
Re: Indigènes de la République
le glode a écrit:Provocation pour se faire entendre, je veux bien.
Mais n'est-ce pas contre-productif, au minimum ? Un exemple, le PIR emploie régulièrement le néologisme "souchien" pour parler des français blancs. L'ambiguité du mot (sous-chien) est volontaire. Elle fait les choux gras de l'extreme droite qui peut s'appuyer sur cette expression au racisme latent pour justifier leur polique. Comment faire que "les blancs" se solidarisent avec un tel mouvement ? N'est-ce pas une attitude qui mène à diviser encore plus les classes populaires ?
Autre exemple, le PIR affiche dans son menu d'articles le theme "Europe blanche". Ca pourrait etre un titre de menu de l'extreme droite (et ca l'est d'ailleurs).
Le PIR diffuse également des textes où règnent la théorie de la lutte des races, où on affirme que tout blanc est raciste, profiteur et oppresseur des gens de couleur. Voir ici : strategie decoloniale.
Dans ce sens, Bouamama et le PIR font figure d'idiots utiles pour l'extreme droite française.
Et d'un autre coté ils préparent le terrain idéologique de mouvements qui peuvent aller bien plus loin dans la réaction (islamistes radicaux etc).
Je crois que personne ne peut être plus dupe de ce qu'est le PIR que de ce qu'est le FN.
Ils ont en commun de vouloir diviser la population sur des bases communautaristes (ethniques, religieuses, nationales, voire raciales....) ce qui les place évidemment aux antipodes de l'internationalisme et du mouvement ouvrier (et surtout communiste ,qui lui ne considère comme division fondamentale que l'appartenance de classe).
Les provocations des uns uns alimentent le fond de commerce des autres....
Si tous les "blancs" et "souchiens" sont des neo-colonialistes mal lavés pour les uns, tous les "issus d'ailleurs" seront des barbares et des rivaux pour les autres...
Ces gens là ont donc en commun de chercher à attiser les haines et les peurs pour tenter de rassembler LEUR communauté pour se défendre des autres.
Pour eux, la classe ouvrière ou la lutte de classe consciente, c'est l'ennemi...L'unité ouvrière, un leurre, puisque la vraie ligne de démarcation passe ailleurs.
Bref, pour des communistes, la seule perspective pour que ces diviseurs malsains et réactionnaires dangereux soient neutralisés, c'est la lutte pour l'unité des exploités et c'est surtout une remontée de la conscience et de la combativité ouvrière contre la bourgeoisie qui leur seul vrai ennemi à tous....
Le texte de Kiari, donné en lien par Le Glode , est encore PIR que ce que j'imaginais de pire avec sa lutte des races en bandoulière
http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=1684
Parler de question raciale en France, c’est affirmer que le champ politique français est le lieu d’une lutte pour le pouvoir entre races
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Indigènes de la République
En résumé, t'as pas lu l'article.Ces gens là ont donc en commun de chercher à attiser les haines et les peurs pour tenter de rassembler LEUR communauté pour se défendre des autres.
Pour eux, la classe ouvrière ou la lutte de classe consciente, c'est l'ennemi...L'unité ouvrière, un leurre, puisque la vraie ligne de démarcation passe ailleurs
vilenne- Messages : 264
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Indigènes de la République
On peut critiquer divers aspects du discours du PIR sans le mettre sur le même plan que le FN, comme tu le fais, ce qui est complètement aberrant. C'est à peu près comme si tu avais mis les Blacks Panthers sur le même plan que le Ku Klux Klan....Vals
Je crois que personne ne peut être plus dupe de ce qu'est le PIR que de ce qu'est le FN.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Indigènes de la République
C'est peut-être ce qu'il a fait?verié2 a écrit:On peut critiquer divers aspects du discours du PIR sans le mettre sur le même plan que le FN, comme tu le fais, ce qui est complètement aberrant. C'est à peu près comme si tu avais mis les Blacks Panthers sur le même plan que le Ku Klux Klan....Vals
Je crois que personne ne peut être plus dupe de ce qu'est le PIR que de ce qu'est le FN.
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Indigènes de la République
http://www.liberation.fr/societe/2012/10/25/la-porte-parole-des-indigenes-de-la-republique-agressee-a-paris_855850
La porte-parole des indigènes de la république agressée à Paris
25 octobre 2012 à 11:04
Houria Bouteldja, aspergée de peinture devant l'Institut du monde arabe, a déposé plainte et accusé la Ligue de défense juive.
La porte-parole du Parti des indigènes de la République (PIR), Houria Bouteldja, affirme avoir été aspergée de peinture rouge mercredi matin, devant son lieu de travail, l’Institut du monde arabe, et elle a indiqué avoir déposé plainte, accusant la ligue de défense juive (LDJ).
«J’avais accepté un rendez-vous donné par un journaliste affirmant travailler pour un média en ligne, un homme brun portant une caméra m’a aspergée de peinture, et a pris la fuite, mais j’ai filmé mon agresseur et remis les images à la police» a-t-elle indiqué à l’AFP, précisant qu’elle avait six jours d’ITT (incapacité temporaire totale).
Jeudi matin, sur le site YouTube, la LDJ a mis en ligne les images de cette agression où l’on voit un homme approcher Houria Bouteldja de dos et retourner un pot de peinture sur la tête de la militante pro-palestinienne. Dans le même film, on voit des agressions à la peinture rouge du même type commises en 2012 contre deux militants de la cause palestinienne, Olivia Zemor et Jacob Cohen.
«Nous demandons l’interdiction de la LDJ, un groupe de gens extrêmement dangereux qui agit en toute impunité. Nous demandons au ministre de l’Intérieur de nous dire pourquoi, alors que mon agresseur a été identifié par la police, rien n’a été entrepris contre lui» a déclaré Olivia Zemor qui avait dû être hospitalisée à la suite de son agression à la peinture en juillet dernier.
Après le saccage en juillet 2009 d’une librairie parisienne proche de la cause palestinienne, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) avait réclamé en juillet 2009 l’interdiction en France de la LDJ, qualifiée de «groupe d’extrême droite, laissé libre d’agir en France alors qu’il est interdit en Israël et aux États-Unis».
(AFP)
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Indigènes de la République
« Un juste retour de bâton ». Entretien avec Houria Bouteldja et Sadri Khiari
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Indigènes de la République
Intervention sidérante de Houria Bouteldja hier soir sur le plateau de l'émission "Ce soir (ou jamais)", à propos de l'extension du mariage aux couples de même sexe. Les réacs cathos (Paul-Marie Coûteaux, proche du FN ; "Frigide Barjot", défenseuse des lefebvristes) qui étaient en face d'elle buvaient du petit lait pendant qu'elle parlait.
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=1588
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Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Indigènes de la République
En fait son intervention fait un peu penser, toutes proportions gardées, aux positions des socialistes et anarchistes du 19ème siècle qui considéraient que l'affaire Dreyfuss ne concernait pas la classe ouvrière parce que ça se déroulait dans un autre monde...Byrrh a écrit:Intervention sidérante de Houria Bouteldja hier soir sur le plateau de l'émission "Ce soir (ou jamais)", à propos de l'extension du mariage aux couples de même sexe. Les réacs cathos (Paul-Marie Coûteaux, proche du FN ; "Frigide Barjot", défenseuse des lefebvristes) qui étaient en face d'elle buvaient du petit lait pendant qu'elle parlait.
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=1588
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Indigènes de la République
Si elle pense réellement que le vécu de l'oppression anti-homosexuelle et le désir d'émancipation n'existent pas dans le monde qu'elle évoque — le prolétariat originaire des anciennes colonies françaises —, qu'elle se renseigne un peu. Le combat contre cette oppression n'est pas une conception de blancs riches.verié2 a écrit:En fait son intervention fait un peu penser, toutes proportions gardées, aux positions des socialistes et anarchistes du 19ème siècle qui considéraient que l'affaire Dreyfuss ne concernait pas la classe ouvrière parce que ça se déroulait dans un autre monde...Byrrh a écrit:Intervention sidérante de Houria Bouteldja hier soir sur le plateau de l'émission "Ce soir (ou jamais)", à propos de l'extension du mariage aux couples de même sexe. Les réacs cathos (Paul-Marie Coûteaux, proche du FN ; "Frigide Barjot", défenseuse des lefebvristes) qui étaient en face d'elle buvaient du petit lait pendant qu'elle parlait.
http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/?page=emission&id_rubrique=1588
Qu'elle regarde d'un peu plus près, sur les photos de la révolte de Stonewall en 1969, de quelle couleur était la peau des émeutiers : il y avait à la fois des blancs, des noirs, des hispaniques. Et puisqu'on évoque souvent le Black Panther Party quand il est question des Indigènes de la république, qu'elle relise le célèbre texte de Huey P. Newton sur "La juste cause des homosexuels et des femmes", où il exprime l'exact contraire de son "Je ne me sens pas concernée par cette question".
Dernière édition par Byrrh le Mer 7 Nov - 10:44, édité 2 fois
Byrrh- Messages : 1009
Date d'inscription : 12/09/2012
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