Indigènes de la République
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Re: Indigènes de la République
De la même manière qu'on ne peut comparer le combat des femmes dans la société iranienne de celui d'un pays comme la France où l'émancipation des femmes a parcouru un tel chemin que l'acceptation du voile ou de toute autre forme d'asservissement cultuel est objectivement un recul. A vouloir tout mettre à plat on finit par se perdre ...verié2 a écrit:Vals, ce n'est pas correct d'extraire d'un très long texte un passage qui semble aller dans ton sens et d'oublier que ce texte de Bensaid dénonce aussi les agressions contre les femmes voilées et compare l'islamophobie à l'antisémitisme.Vals a écrit:Comment admettre le retour de ces pratiques si détestables qui assimilent à l’ennemi (ici, au racisme colonial) ceux et celles qui ne partagent pas l’analyse de l’appel sur cette question ? Peut-on accepter, au nom d’une culpabilité « postcoloniale », de qualifier de féministe un « féminisme islamique » qui mêle les notions d’« être féminin », de « complémentarité » des sexes, de défense de la famille comme base indestructible de la société ?
Eh oui....
Cela-dit, si le passage que tu cites me semble juste, il existe néanmoins de véritables "féministes islamistes"... en Iran. Je ne connais pas assez bien le sujet pour affirmer qu'il n'y a pas d'ambiguités et de contradictions dans leur démarche. Peut-être est-ce seulement une tactique pour ne pas subir la répression, je l'ignore. Mais on ne peut pas non plus rejeter leur lutte au nom de leurs contradictions...
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Indigènes de la République
Que la situation des femmes musulmanes ou pas n'est "objectivement" pas la même en Iran et en France n'implique pas que les intérêts des femmes soient différentes ici ou là. Ou alors on a une vision pleine de préjugés néo-coloniaux sur la question.
La dessus, on doit partir d'un point de vue qui n'est malheureusement plus celle de Lutte ouvriére, a savoir la nécessité de s'implanter dans la classe ouvriére. Or la classe ouvriére n'est pas uniquement blanche, travaillant dans une grosse boite avec un status reconnu. Nombre d'ouvriers sont des ouvrières, nombres de travailleurs ont un nom difficile a prononcer, et nombres de salariés sont des précaires, avec des temps de travail et de chomage. Ces derniers exemples montrent une difficulté non résolue a ce jour dans notre "implantation dans la classe"... C'est pour cela que nous devons aussi nous implanter dans les "quartiers populaires", là ou sont les masses (inorganisés) de la classe ouvriére. Un peu comme les bolcheviques (qui ne militaient pas que dans les usines, loin de là) Et comment s'implanter dans les quartiers sans savoir intervenir politiquement dans les lieux de relégation sociale et ethnique ? Voila le probléme de base, et le reste de la discussion en découle...
Tout cela entraine la question de la relation avec les "autres groupes" Personnelement, je n'ai pas de sympathie particuliére pour ce qu'est devenu le PIR, mais on ne peut pas comparer ces gens là aux NPNS. D'autant que ces derniéres sont detestées dans les quartiers, ou elles passent (avec raison) pour des "dames patronesses" Totalement athées, certes, mais "dame patronesses" quand même....
T
La dessus, on doit partir d'un point de vue qui n'est malheureusement plus celle de Lutte ouvriére, a savoir la nécessité de s'implanter dans la classe ouvriére. Or la classe ouvriére n'est pas uniquement blanche, travaillant dans une grosse boite avec un status reconnu. Nombre d'ouvriers sont des ouvrières, nombres de travailleurs ont un nom difficile a prononcer, et nombres de salariés sont des précaires, avec des temps de travail et de chomage. Ces derniers exemples montrent une difficulté non résolue a ce jour dans notre "implantation dans la classe"... C'est pour cela que nous devons aussi nous implanter dans les "quartiers populaires", là ou sont les masses (inorganisés) de la classe ouvriére. Un peu comme les bolcheviques (qui ne militaient pas que dans les usines, loin de là) Et comment s'implanter dans les quartiers sans savoir intervenir politiquement dans les lieux de relégation sociale et ethnique ? Voila le probléme de base, et le reste de la discussion en découle...
Tout cela entraine la question de la relation avec les "autres groupes" Personnelement, je n'ai pas de sympathie particuliére pour ce qu'est devenu le PIR, mais on ne peut pas comparer ces gens là aux NPNS. D'autant que ces derniéres sont detestées dans les quartiers, ou elles passent (avec raison) pour des "dames patronesses" Totalement athées, certes, mais "dame patronesses" quand même....
T
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Jamais contents !
samedi 12 mai 2012
Jamais contents ! Quelques commentaires sur les articles de Jérémy Robine et d’Eric Fassin.
par Sadri Khiari & Houria Bouteldja
« Mais que donc veulent-ils, les Indigènes ? Voilà que nous reprenons certaines de leurs thèses parmi les plus importantes, que des médias crédibles et respectés nous publient sur leurs colonnes, et pourtant ils grognent. Nous sommes ce que la scène intellectuelle française a produit, sinon de meilleurs, du moins de plus proches d’eux et pourtant ils nous balancent leurs savates à la gueule. Hum, j’avais toujours pensé qu’ils étaient sectaires. »(Quelqu’un)
Coup sur coup, à quelques jours d’intervalle, Rue89 a mis en ligne deux contributions importantes, un article de Jérémy Robine, intitulé « Pour dépasser la question raciale, il faut s’y attaquer », et un entretien avec Eric Fassin au titre non moins explicite : « La politique d’identité nationale a construit une France blanche ». Textes d’intervention, nous supposons que leurs auteurs y auront inscrit ce qui leur semble le plus judicieux dans leurs réflexions politiques. Nous nous abstiendrons par conséquent de commenter leurs autres publications.
A la première lecture, on est saisi par la proximité - jusque dans les formulations - de certaines des analyses proposées par ces auteurs et celles que défendent les Indigènes de la république depuis plusieurs années. Nous ajouterons, sans fausse modestie, que c’est avec une grande satisfaction que nous en avons fait le constat. Déjà sensible dans le débat public depuis un certain temps, une double prise en compte de la question coloniale et de la question raciale a émergé d’abord dans le champ académique puis, plus récemment, dans les controverses politiques. Les interventions de Robine et Fassin nous apparaissent d’autant plus précieuses qu’elles s’expriment d’une manière désormais décomplexée sur les colonnes de grands médias.
Nous ne pouvons donc que nous en féliciter. Un petit bémol, toutefois : si nous devons ce progrès à la grande marche de 1998 commémorant l’abolition de l’esclavage, à l’Appel des indigènes de janvier 2005, suivi de près par la mobilisation contre la loi du 23 février 2005 et surtout par la révolte des quartiers en novembre de la même année, les nouvelles problématiques qui s’affirment sur la racialisation structurelle de la société et de l’Etat français n’ont pu acquérir quelques légitimités dans le débat public qu’à partir du moment où s’en sont emparés des universitaires blancs. Espérons, néanmoins, que leurs travaux contribueront réellement à la réflexion des forces politiques blanches qui s’inquiètent de la montée du racisme. Espérons également - puisque la société raciale est ainsi faîte - qu’à travers leurs écrits, ils auront donné le feu vert aux chercheurs indigènes, jusque-là timides à s’engager dans cette voie.
Point aveugle
L’article de Jérémy Robine et l’entretien donné par Eric Fassin ont une caractéristique commune qu’il nous paraît intéressant de souligner. Leur point commun est également leur point aveugle. Jamais - ou par prudence disons rarement - en France, des intellectuels blancs ayant accès aux médias n’ont été aussi loin dans l’explicitation de la question raciale, non comme interrogation sociologique mais comme enjeu politique. Paradoxalement, cependant, l’un et l’autre semblent rester prisonniers d’un discours qui n’est lui-même pas indemne du mal social qu’ils dénoncent si pertinemment. L’indigène en est absent. Ou, pour ne pas le dire dans un langage dans lequel ils ne se reconnaissent peut-être pas, leur discours occulte non pas bien sûr la présence de ceux qui sont dominés racialement mais leur existence en tant que sujets de l’histoire qui se fait, leur existence en tant qu’acteurs des rapports de forces qui se construisent, en tant que corps social et politique agissant, en tant que puissance qui détermine et transforme la société française. Les Noirs, les Arabes et les Musulmans qui vivent en francs formeraient-ils une sorte de matière inerte sur laquelle se construit le racisme ? Ne seraient-ils que les ombres projetées par le racisme des Blancs ? On est tenté de le croire à la lecture de Robine et Fassin.
Il est significatif, par exemple, que, dans leurs deux interventions, nulle mention n’est faite - ou alors tellement marginale qu’elle nous aura échappé - à la multiplicité des formes de résistance à l’oppression raciale dont les populations issues de l’immigration coloniale sont les acteurs ni de leur impact direct ou indirect, à l’échelle d’un quartier ou du pays tout entier, sur la société blanche mais aussi sur eux-mêmes. Il semblerait, à les lire, que le racisme est un enjeu qui concerne le seul champ politique blanc. En gros, Fassin regrette que le PS, sous la pression de la droite qui subit la pression de l’extrême-droite, demeure incapable d’affronter la question raciale ; Robine, quant à lui, espère tout de même un sursaut initié par Hollande pour que l’antiracisme redevienne une composante de l’identité politique de la gauche. Nous pourrions y voir une intention louable si nos deux auteurs prenaient soins de rappeler que les Noirs, les Arabes et les Musulmans n’étaient pas seulement des victimes du racisme mais les acteurs nécessairement premiers de la lutte antiraciste et que c’est d’eux et non pas de la gauche ou de François Hollande qu’il fallait attendre l’ouverture d’une nouvelle page dans l’histoire de la lutte contre la racialisation des rapports sociaux.
L’invariant de l’antiracisme blanc
Décidément, le fameux slogan « Touche pas à mon pote » à la vie dure. Comme Ariel Sharon, SOS-Racisme ne survit que sous assistance artificielle. L’un de ses principaux fondements idéologiques continue, hélas, d’être opérant au sein de la gauche et de l’extrême-gauche : l’antiracisme est d’abord l’affaire des Blancs, du bon Blanc qui protège son « pote » arabe ou noir contre le mauvais Blanc. Bien sûr, nous dira-t-on, rien n’empêche le « pote » de s’associer au bon Blanc. Et si, avant d’envisager des solidarités avec les Blancs, il s’entête à vouloir se défendre lui-même, à penser sa ligne de défense, à s’organiser, à exister pour lui-même, alors il sera un mauvais « pote », nul, sectaire, communautariste, revanchard, et autres idioties que nous entendons à longueur d’années.
Plaisanterie mise à part, il est intéressant de noter que, malgré les profondes différences qui existent entre le propos des idéologues de SOS et celui que tiennent Robine et Fassin, persiste un invariant sur lequel il leur faudrait s’interroger dans le cadre même des problématiques qui sont les leurs : l’oubli, tout simplement, que les Noirs et les Arabes ne se contentent pas de recevoir des coups en attendant que les Blancs, racistes et anti-racistes, règlent leur problème entre eux. En vérité, c’est vache mais il faut bien le dire, sans les luttes indigènes, Robine et Fassin n’existeraient pas. Du moins, comme intervenants médiatisés sur la question raciale Le champ académique, éditorial et médiatique, de même que les forces politiques blanches, seraient restés obstinément fermés aux questions raciales et coloniales.
La frontière BBF (suite)
Le débat en cours révèle donc des progrès certains mais également d’inquiétantes permanences qui confirment les remarques faites dans un texte publié sur le site des Indigènes de la république, intitulé « Au delà de la frontière BBF »(Blanchard, Benbassa, Fassin, mais bien d’autres auraient pu nous offrir leurs initiales). Ces personnalités ont eu le mérite de rendre audibles les problématiques raciales et postcoloniales sur la scène intellectuelle et politique. Elles se sont cependant érigées en représentants du pôle de radicalité dans le champ antiraciste, ébauchant ainsi une frontière dont elles seules ont la légitimité de modifier le tracé. Au-delà de cette frontière, les positions défendues seraient marquées par l’extrémisme, le sectarisme, l’infantilisme et beaucoup d’autres vices inavoués. Prend forme ainsi comme une tentative de reprise du contrôle sur une dynamique intellectuelle et politique initiée par des forces non-blanches pour la réintégrer au sein de la gauche, une fois cette dynamique nettoyée de ce qui la rendait indigeste aux yeux de celle-ci. Dans le même moment où un effort est fait pour que la gauche antiraciste s’approprie la question raciale, les mouvements militants issus de l’immigration et des quartiers se voient donc contester leur volonté d’exister en toute autonomie politique. Si vous voulez vous battre, nous dit-on, faites-le dans le cadre de la grande maison de la gauche. Nous n’oserons pas ajouter qu’à gauche, on nous a toujours réservé la chambre de bonne.
Comme d’autres, Robine et Fassin se refusent à reconnaître que la conflictualité entre Blancs et non-Blancs est non seulement politiquement structurante mais que, pour cette raison précisément, elle implique la reconnaissance pratique du droit des indigènes à construire leur indépendance politique en préalable à toute velléité de convergence avec d’autres qu’eux-mêmes, leur droit à définir leurs propres enjeux, à dire « non » aussi bien à la droite qu’à la gauche, à s’engager aux côtés de toutes les luttes anti-impériales et anticoloniales, y compris les résistances armées palestiniennes - quand bien même celles-ci puiseraient leur inspiration non dans les références universalistes de la gauche mais dans leurs propres ressources culturelles, c’est-à-dire, par exemple, dans l’islam. En moins de mots, être conséquent sur la question raciale suppose d’admettre, de se féliciter, d’encourager la montée en puissance d’un mouvement indigène pour qui le centre est d’abord en lui-même et qui se définit d’abord en fonction de ses propres causes. Ce sera la condition de notre générosité.
Ce pas décisif qui les ferait passer franchement dans le camp des non-Blancs, ni Robine ni Fassin ne le franchissent dans les articles que nous discutons. Malgré la clarté indiscutable qui est la leur sur la question raciale, les propos qu’ils tiennent sur Rue 89, ont hélas une senteur bien connue. Nous avons cité SOS-racisme, nous sommes tentés, au risque d’être un peu méchants, d’évoquer Albert Camus. Par certains points, les positions politiques qui transparaissent dans ces articles sont plus proches de l’attitude de l’auteur de « La Peste » face au mouvement algérien de libération nationale que de celle des porteurs de valises qui n’ont pas hésité à trahir leur camp supposé naturel pour rejoindre leur camp réel. Si Robine et Fassin ne s’abstiennent pas face aux conflits raciaux actuellement à l’ordre du jour en France, on peut se demander s’ils ne sont pas avant tout préoccupés de convaincre le monde blanc de crever un abcès qui l’infecte et neutralise en partie sa gauche, avant que les Noirs, les Arabes et les musulmans ne s’imposent par eux-mêmes dans le champ politique, avec leur radicalité, leur volonté d’autonomie et, Dieu seul sait, quelle revendication qui bouleverserait par trop les « valeurs » du monde blanc. Finalement, à nous indigènes, ils ne nous laissent pour idéal que l’espoir d’être sauvés du racisme blanc par... des Blancs, désormais lucides, et de nous intégrer au sein d’une société réconciliée selon des normes et des modalités que nous n’auront pas, pour partie au moins, choisies.
Qu’on ne se méprenne pas ! Si nous avons choisi de commenter, sans concession, les interventions de Robine et Fassin, c’est que leurs travaux sont utiles et intéressants (nous n’aurions pas eu l’idée de discuter avec Yvan Rioufol et Eric Zemmour). C’est aussi que nous y voyons l’expression des tendances contradictoires et des positionnements instables qui traversent l’espace de l’antiracisme blanc, pris entre le marteau d’un racisme étatique, partisan et populaire de plus en plus manifeste et l’enclume d’une résistance indigène qui, bien que désordonnée et hésitante, voit néanmoins croître sa puissance. S’il demeure encore bien minoritaire, l’antiracisme blanc radical existe également. Nous le rencontrons dans les luttes où ses militants s’investissent en permanence pour nous donner raison.
Sadri Khiari & Houria Bouteldja
2 mai 2012
Cet article a été publié en tribune dans Rue 89, sous le titre de "Nous ne serons pas sauvés par l’antiracisme blanc" : http://www.rue89.com/2012/05/11/tribune-nous-ne-serons-pas-sauves-par-lantiracisme-blanc-232076 Nous avons rétabli ici le titre original.
Jamais contents ! Quelques commentaires sur les articles de Jérémy Robine et d’Eric Fassin.
par Sadri Khiari & Houria Bouteldja
« Mais que donc veulent-ils, les Indigènes ? Voilà que nous reprenons certaines de leurs thèses parmi les plus importantes, que des médias crédibles et respectés nous publient sur leurs colonnes, et pourtant ils grognent. Nous sommes ce que la scène intellectuelle française a produit, sinon de meilleurs, du moins de plus proches d’eux et pourtant ils nous balancent leurs savates à la gueule. Hum, j’avais toujours pensé qu’ils étaient sectaires. »(Quelqu’un)
Coup sur coup, à quelques jours d’intervalle, Rue89 a mis en ligne deux contributions importantes, un article de Jérémy Robine, intitulé « Pour dépasser la question raciale, il faut s’y attaquer », et un entretien avec Eric Fassin au titre non moins explicite : « La politique d’identité nationale a construit une France blanche ». Textes d’intervention, nous supposons que leurs auteurs y auront inscrit ce qui leur semble le plus judicieux dans leurs réflexions politiques. Nous nous abstiendrons par conséquent de commenter leurs autres publications.
A la première lecture, on est saisi par la proximité - jusque dans les formulations - de certaines des analyses proposées par ces auteurs et celles que défendent les Indigènes de la république depuis plusieurs années. Nous ajouterons, sans fausse modestie, que c’est avec une grande satisfaction que nous en avons fait le constat. Déjà sensible dans le débat public depuis un certain temps, une double prise en compte de la question coloniale et de la question raciale a émergé d’abord dans le champ académique puis, plus récemment, dans les controverses politiques. Les interventions de Robine et Fassin nous apparaissent d’autant plus précieuses qu’elles s’expriment d’une manière désormais décomplexée sur les colonnes de grands médias.
Nous ne pouvons donc que nous en féliciter. Un petit bémol, toutefois : si nous devons ce progrès à la grande marche de 1998 commémorant l’abolition de l’esclavage, à l’Appel des indigènes de janvier 2005, suivi de près par la mobilisation contre la loi du 23 février 2005 et surtout par la révolte des quartiers en novembre de la même année, les nouvelles problématiques qui s’affirment sur la racialisation structurelle de la société et de l’Etat français n’ont pu acquérir quelques légitimités dans le débat public qu’à partir du moment où s’en sont emparés des universitaires blancs. Espérons, néanmoins, que leurs travaux contribueront réellement à la réflexion des forces politiques blanches qui s’inquiètent de la montée du racisme. Espérons également - puisque la société raciale est ainsi faîte - qu’à travers leurs écrits, ils auront donné le feu vert aux chercheurs indigènes, jusque-là timides à s’engager dans cette voie.
Point aveugle
L’article de Jérémy Robine et l’entretien donné par Eric Fassin ont une caractéristique commune qu’il nous paraît intéressant de souligner. Leur point commun est également leur point aveugle. Jamais - ou par prudence disons rarement - en France, des intellectuels blancs ayant accès aux médias n’ont été aussi loin dans l’explicitation de la question raciale, non comme interrogation sociologique mais comme enjeu politique. Paradoxalement, cependant, l’un et l’autre semblent rester prisonniers d’un discours qui n’est lui-même pas indemne du mal social qu’ils dénoncent si pertinemment. L’indigène en est absent. Ou, pour ne pas le dire dans un langage dans lequel ils ne se reconnaissent peut-être pas, leur discours occulte non pas bien sûr la présence de ceux qui sont dominés racialement mais leur existence en tant que sujets de l’histoire qui se fait, leur existence en tant qu’acteurs des rapports de forces qui se construisent, en tant que corps social et politique agissant, en tant que puissance qui détermine et transforme la société française. Les Noirs, les Arabes et les Musulmans qui vivent en francs formeraient-ils une sorte de matière inerte sur laquelle se construit le racisme ? Ne seraient-ils que les ombres projetées par le racisme des Blancs ? On est tenté de le croire à la lecture de Robine et Fassin.
Il est significatif, par exemple, que, dans leurs deux interventions, nulle mention n’est faite - ou alors tellement marginale qu’elle nous aura échappé - à la multiplicité des formes de résistance à l’oppression raciale dont les populations issues de l’immigration coloniale sont les acteurs ni de leur impact direct ou indirect, à l’échelle d’un quartier ou du pays tout entier, sur la société blanche mais aussi sur eux-mêmes. Il semblerait, à les lire, que le racisme est un enjeu qui concerne le seul champ politique blanc. En gros, Fassin regrette que le PS, sous la pression de la droite qui subit la pression de l’extrême-droite, demeure incapable d’affronter la question raciale ; Robine, quant à lui, espère tout de même un sursaut initié par Hollande pour que l’antiracisme redevienne une composante de l’identité politique de la gauche. Nous pourrions y voir une intention louable si nos deux auteurs prenaient soins de rappeler que les Noirs, les Arabes et les Musulmans n’étaient pas seulement des victimes du racisme mais les acteurs nécessairement premiers de la lutte antiraciste et que c’est d’eux et non pas de la gauche ou de François Hollande qu’il fallait attendre l’ouverture d’une nouvelle page dans l’histoire de la lutte contre la racialisation des rapports sociaux.
L’invariant de l’antiracisme blanc
Décidément, le fameux slogan « Touche pas à mon pote » à la vie dure. Comme Ariel Sharon, SOS-Racisme ne survit que sous assistance artificielle. L’un de ses principaux fondements idéologiques continue, hélas, d’être opérant au sein de la gauche et de l’extrême-gauche : l’antiracisme est d’abord l’affaire des Blancs, du bon Blanc qui protège son « pote » arabe ou noir contre le mauvais Blanc. Bien sûr, nous dira-t-on, rien n’empêche le « pote » de s’associer au bon Blanc. Et si, avant d’envisager des solidarités avec les Blancs, il s’entête à vouloir se défendre lui-même, à penser sa ligne de défense, à s’organiser, à exister pour lui-même, alors il sera un mauvais « pote », nul, sectaire, communautariste, revanchard, et autres idioties que nous entendons à longueur d’années.
Plaisanterie mise à part, il est intéressant de noter que, malgré les profondes différences qui existent entre le propos des idéologues de SOS et celui que tiennent Robine et Fassin, persiste un invariant sur lequel il leur faudrait s’interroger dans le cadre même des problématiques qui sont les leurs : l’oubli, tout simplement, que les Noirs et les Arabes ne se contentent pas de recevoir des coups en attendant que les Blancs, racistes et anti-racistes, règlent leur problème entre eux. En vérité, c’est vache mais il faut bien le dire, sans les luttes indigènes, Robine et Fassin n’existeraient pas. Du moins, comme intervenants médiatisés sur la question raciale Le champ académique, éditorial et médiatique, de même que les forces politiques blanches, seraient restés obstinément fermés aux questions raciales et coloniales.
La frontière BBF (suite)
Le débat en cours révèle donc des progrès certains mais également d’inquiétantes permanences qui confirment les remarques faites dans un texte publié sur le site des Indigènes de la république, intitulé « Au delà de la frontière BBF »(Blanchard, Benbassa, Fassin, mais bien d’autres auraient pu nous offrir leurs initiales). Ces personnalités ont eu le mérite de rendre audibles les problématiques raciales et postcoloniales sur la scène intellectuelle et politique. Elles se sont cependant érigées en représentants du pôle de radicalité dans le champ antiraciste, ébauchant ainsi une frontière dont elles seules ont la légitimité de modifier le tracé. Au-delà de cette frontière, les positions défendues seraient marquées par l’extrémisme, le sectarisme, l’infantilisme et beaucoup d’autres vices inavoués. Prend forme ainsi comme une tentative de reprise du contrôle sur une dynamique intellectuelle et politique initiée par des forces non-blanches pour la réintégrer au sein de la gauche, une fois cette dynamique nettoyée de ce qui la rendait indigeste aux yeux de celle-ci. Dans le même moment où un effort est fait pour que la gauche antiraciste s’approprie la question raciale, les mouvements militants issus de l’immigration et des quartiers se voient donc contester leur volonté d’exister en toute autonomie politique. Si vous voulez vous battre, nous dit-on, faites-le dans le cadre de la grande maison de la gauche. Nous n’oserons pas ajouter qu’à gauche, on nous a toujours réservé la chambre de bonne.
Comme d’autres, Robine et Fassin se refusent à reconnaître que la conflictualité entre Blancs et non-Blancs est non seulement politiquement structurante mais que, pour cette raison précisément, elle implique la reconnaissance pratique du droit des indigènes à construire leur indépendance politique en préalable à toute velléité de convergence avec d’autres qu’eux-mêmes, leur droit à définir leurs propres enjeux, à dire « non » aussi bien à la droite qu’à la gauche, à s’engager aux côtés de toutes les luttes anti-impériales et anticoloniales, y compris les résistances armées palestiniennes - quand bien même celles-ci puiseraient leur inspiration non dans les références universalistes de la gauche mais dans leurs propres ressources culturelles, c’est-à-dire, par exemple, dans l’islam. En moins de mots, être conséquent sur la question raciale suppose d’admettre, de se féliciter, d’encourager la montée en puissance d’un mouvement indigène pour qui le centre est d’abord en lui-même et qui se définit d’abord en fonction de ses propres causes. Ce sera la condition de notre générosité.
Ce pas décisif qui les ferait passer franchement dans le camp des non-Blancs, ni Robine ni Fassin ne le franchissent dans les articles que nous discutons. Malgré la clarté indiscutable qui est la leur sur la question raciale, les propos qu’ils tiennent sur Rue 89, ont hélas une senteur bien connue. Nous avons cité SOS-racisme, nous sommes tentés, au risque d’être un peu méchants, d’évoquer Albert Camus. Par certains points, les positions politiques qui transparaissent dans ces articles sont plus proches de l’attitude de l’auteur de « La Peste » face au mouvement algérien de libération nationale que de celle des porteurs de valises qui n’ont pas hésité à trahir leur camp supposé naturel pour rejoindre leur camp réel. Si Robine et Fassin ne s’abstiennent pas face aux conflits raciaux actuellement à l’ordre du jour en France, on peut se demander s’ils ne sont pas avant tout préoccupés de convaincre le monde blanc de crever un abcès qui l’infecte et neutralise en partie sa gauche, avant que les Noirs, les Arabes et les musulmans ne s’imposent par eux-mêmes dans le champ politique, avec leur radicalité, leur volonté d’autonomie et, Dieu seul sait, quelle revendication qui bouleverserait par trop les « valeurs » du monde blanc. Finalement, à nous indigènes, ils ne nous laissent pour idéal que l’espoir d’être sauvés du racisme blanc par... des Blancs, désormais lucides, et de nous intégrer au sein d’une société réconciliée selon des normes et des modalités que nous n’auront pas, pour partie au moins, choisies.
Qu’on ne se méprenne pas ! Si nous avons choisi de commenter, sans concession, les interventions de Robine et Fassin, c’est que leurs travaux sont utiles et intéressants (nous n’aurions pas eu l’idée de discuter avec Yvan Rioufol et Eric Zemmour). C’est aussi que nous y voyons l’expression des tendances contradictoires et des positionnements instables qui traversent l’espace de l’antiracisme blanc, pris entre le marteau d’un racisme étatique, partisan et populaire de plus en plus manifeste et l’enclume d’une résistance indigène qui, bien que désordonnée et hésitante, voit néanmoins croître sa puissance. S’il demeure encore bien minoritaire, l’antiracisme blanc radical existe également. Nous le rencontrons dans les luttes où ses militants s’investissent en permanence pour nous donner raison.
Sadri Khiari & Houria Bouteldja
2 mai 2012
Cet article a été publié en tribune dans Rue 89, sous le titre de "Nous ne serons pas sauvés par l’antiracisme blanc" : http://www.rue89.com/2012/05/11/tribune-nous-ne-serons-pas-sauves-par-lantiracisme-blanc-232076 Nous avons rétabli ici le titre original.
GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Re: Indigènes de la République
À travers un discours équivoque, constitué de circonvolutions et de ratiocinations, sous couvert de lutter contre le racisme et les préjugés coloniaux, ce genre d'individus cherchent à instiller une idéologie réactionnaire et à recruter pour le compte d'officines bien moins présentables ; individus, dont les alliés objectifs ne sont que Marine Le Pen et consorts. En outre, il serait bon de s'interroger sur leurs orientations économiques. Elles n'ont rien à envier en matière d'ultra-libéralisme que les groupes évangélistes anglo-saxons.
Allez faire un tour dans les pays arabes. Les femmes, là-bas, qui portent le voile le font sous la pression sociale - et quand ce n'est par obligation juridique comme en Iran ou dans les pays du Golfe -, et non par choix. Par ailleurs, il faut savoir que le voile, du moins celui dont il est question dans les différents débats publics actuels, n'est qu'une pure fabrication importée de pays obscurentistes (dont les dirigeants réactionnaires sont stipendiés par les compagnies pétrolières américaines) et imposée à de pauvres filles en butte à la xénophobie et en quête de leur identité. Allez faire un tour sur cette page pour vous faire une idée de ce que à quoi ressemblent les véritables tenues vestimentaires du Maghreb (on est bien loin du niqab et autres burqas) :
facebook.com/pages/Artisanat-alg%C3%A9rien/148925435121450
Bien entendu, il est complètement absurde d'interdire le port du voile. Par contre, le présenter comme un instrument d'émancipation des femmes maghrébines, là, il y a comme quelque chose qui ne tourne pas rond. Que ces propos sortent de la bouche de Tarik Ramadan ou d'Alain Soral, cela me parait tout à fait logique. Une chose est de fréquenter ou de discuter avec des sympathisants de ce genre de mouvements (afin de les "remettre éventuellement dans le droit chemin"), une autre est d'accréditer les thèses de leurs dirigeants. Personnellement, j'ai des collègues séduits par les idées du frère Ramadan, mais cela ne m'empêche pas d'être en accord avec eux sur certains points dans le domaine du social. Bref.
D'ailleurs, tous ces groupuscules, qui ne représentent qu'eux-mêmes, ne visent qu'à exacerber les communautarismes et ce pour la plus grande joie de l'oligarchie financière (diviser pour régner). Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il soutenu l'UOIF ? A ce propos, il serait intéressant d'examiner leurs sources de financement, on aurait bien des surprises...
Allez faire un tour dans les pays arabes. Les femmes, là-bas, qui portent le voile le font sous la pression sociale - et quand ce n'est par obligation juridique comme en Iran ou dans les pays du Golfe -, et non par choix. Par ailleurs, il faut savoir que le voile, du moins celui dont il est question dans les différents débats publics actuels, n'est qu'une pure fabrication importée de pays obscurentistes (dont les dirigeants réactionnaires sont stipendiés par les compagnies pétrolières américaines) et imposée à de pauvres filles en butte à la xénophobie et en quête de leur identité. Allez faire un tour sur cette page pour vous faire une idée de ce que à quoi ressemblent les véritables tenues vestimentaires du Maghreb (on est bien loin du niqab et autres burqas) :
facebook.com/pages/Artisanat-alg%C3%A9rien/148925435121450
Bien entendu, il est complètement absurde d'interdire le port du voile. Par contre, le présenter comme un instrument d'émancipation des femmes maghrébines, là, il y a comme quelque chose qui ne tourne pas rond. Que ces propos sortent de la bouche de Tarik Ramadan ou d'Alain Soral, cela me parait tout à fait logique. Une chose est de fréquenter ou de discuter avec des sympathisants de ce genre de mouvements (afin de les "remettre éventuellement dans le droit chemin"), une autre est d'accréditer les thèses de leurs dirigeants. Personnellement, j'ai des collègues séduits par les idées du frère Ramadan, mais cela ne m'empêche pas d'être en accord avec eux sur certains points dans le domaine du social. Bref.
D'ailleurs, tous ces groupuscules, qui ne représentent qu'eux-mêmes, ne visent qu'à exacerber les communautarismes et ce pour la plus grande joie de l'oligarchie financière (diviser pour régner). Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il soutenu l'UOIF ? A ce propos, il serait intéressant d'examiner leurs sources de financement, on aurait bien des surprises...
Nomade- Messages : 11
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: Indigènes de la République
Nomade, tu me sembles mélanger beaucoup de questions et mettre sur le même plan des choses très différentes. Par exemple, mettre sur le même plan les Indigènes et le FN. Plus loin, tu enchaînes sur l'UOIF, en signalant qu'elle est sans doute financée par des monarchies islamico-pétrolières, comme s'il s'agissait encore de la même chose que les Indigènes...
Enfin, tu mets encore Soral et Ramadan sur le même plan, et tu laisses entendre qu'ils présenteraient tous les deux le port du voile comme un acte d'émancipation. En, ce qui concerne Soral, je n'en sais rien, mais je n'ai entendu personne, et pas Ramadan, affirmer que le port du voile est un acte d'émancipation. Tout au plus, des groupes ultra minoritaires ont affirmé qu'il s'agirait d'un acte d'affirmation anti-impérialiste - ce qui est peut-être vrai dans des cas relativement rares, mais pas pour l'ensemble des porteuses de voile.
Si tu considères qu'il est absurde d'interdire le port du voile, nous sommes d'accord sur le fond. Car il me semble que nous sommes tous d'accord pour dire qu'il s'agit d'un symbole d'oppression de la femme, même s'il n'est pas nécessairement vécu comme tel et s'il est volontaire. C'est sur la tactique pour faire reculer ces croyances, superstitions et coutumes machistes qu'il y a des désaccords...
Enfin, tu mets encore Soral et Ramadan sur le même plan, et tu laisses entendre qu'ils présenteraient tous les deux le port du voile comme un acte d'émancipation. En, ce qui concerne Soral, je n'en sais rien, mais je n'ai entendu personne, et pas Ramadan, affirmer que le port du voile est un acte d'émancipation. Tout au plus, des groupes ultra minoritaires ont affirmé qu'il s'agirait d'un acte d'affirmation anti-impérialiste - ce qui est peut-être vrai dans des cas relativement rares, mais pas pour l'ensemble des porteuses de voile.
Si tu considères qu'il est absurde d'interdire le port du voile, nous sommes d'accord sur le fond. Car il me semble que nous sommes tous d'accord pour dire qu'il s'agit d'un symbole d'oppression de la femme, même s'il n'est pas nécessairement vécu comme tel et s'il est volontaire. C'est sur la tactique pour faire reculer ces croyances, superstitions et coutumes machistes qu'il y a des désaccords...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Indigènes de la République
Nomade
ton pseudo est une insulte
aux peuples de sahara qui ont construit (avec beaucoup d'autres) l'économie et l'histoire de l'Afrique
aux gens du voyage
et à tous ceux qui restent pas dans les clou comme toi
ton pseudo est une insulte
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GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Re: Indigènes de la République
GGrun a écrit:Nomade
ton pseudo est une insulte
aux peuples de sahara qui ont construit (avec beaucoup d'autres) l'économie et l'histoire de l'Afrique
aux gens du voyage
et à tous ceux qui restent pas dans les clou comme toi
Grotesque....cette tentative de circonscrire le mot "nomade" à une image d’Épinal est une ânerie....
Le nomadisme a concerné à un moment ou un autre toute l'humanité et son histoire....et pas seulement les albums de vacances de Mr GGrun.....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Indigènes de la République
A part insulter tous ceux qui osent critiquer les mouvements réactionnaires, que sais-tu faire d'autres ? Si tu avais un tant soit peu de cultures, tu saurais que les gens du Sahara sont (bien) loin de partager les vues des intégristes. Par exemple, chez les Touaregs, ce sont les hommes qui doivent voiler leur visage.GGrun a écrit:Nomade
ton pseudo est une insulte
aux peuples de sahara qui ont construit (avec beaucoup d'autres) l'économie et l'histoire de l'Afrique
aux gens du voyage
et à tous ceux qui restent pas dans les clou comme toi
PS : as-tu acheté le dernier livre de Tarik Ramadan ?
Nomade- Messages : 11
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: Indigènes de la République
Nomade a écrit:A part insulter tous ceux qui osent critiquer les mouvements réactionnaires, que sais-tu faire d'autres ? Si tu avais un tant soit peu de cultures, tu saurais que les gens du Sahara sont (bien) loin de partager les vues des intégristes. Par exemple, chez les Touaregs, ce sont les hommes qui doivent voiler leur visage.GGrun a écrit:Nomade
ton pseudo est une insulte
aux peuples de sahara qui ont construit (avec beaucoup d'autres) l'économie et l'histoire de l'Afrique
aux gens du voyage
et à tous ceux qui restent pas dans les clou comme toi
PS : as-tu acheté le dernier livre de Tarik Ramadan ?
Si je critique ton pseudo (ce qui te parait une insulte et tu dois avoir raison) , c'est que ton post est une insulte à tous ceux que tu cites et que tu n'as pas lu.
Le nouveau député du FN, je l'ai connu comme défenseur de femmes voilées et postulant à être avocat du Mrap. Tu vois où tu peux finir.
Quand aux touareg, leur lutte au Mali, loin des intégristes historiquement est dans une confrontation avec ALQMI dont la compréhension ne rélèvent pas des analyses simplistes. Et des lectures GABBC (bonjour les bonnes consciences) de Tariq Ramadan
GGrun- Messages : 311
Date d'inscription : 24/12/2010
Age : 56
Re: Indigènes de la République
Tu es un de ceux qui insulte et controuve de fasciste quiconque ose proférer la moindre critique à l'égard de ce type de mouvements. C'est bizarre, mais j'ai déjà vu cette rhétorique... Désolé, mais je ne marche pas dans ce type de raisonnement.GGrun a écrit:Nomade a écrit:A part insulter tous ceux qui osent critiquer les mouvements réactionnaires, que sais-tu faire d'autres ? Si tu avais un tant soit peu de cultures, tu saurais que les gens du Sahara sont (bien) loin de partager les vues des intégristes. Par exemple, chez les Touaregs, ce sont les hommes qui doivent voiler leur visage.GGrun a écrit:Nomade
ton pseudo est une insulte
aux peuples de sahara qui ont construit (avec beaucoup d'autres) l'économie et l'histoire de l'Afrique
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et à tous ceux qui restent pas dans les clou comme toi
PS : as-tu acheté le dernier livre de Tarik Ramadan ?
Si je critique ton pseudo (ce qui te parait une insulte et tu dois avoir raison) , c'est que ton post est une insulte à tous ceux que tu cites et que tu n'as pas lu.
Le nouveau député du FN, je l'ai connu comme défenseur de femmes voilées et postulant à être avocat du Mrap. Tu vois où tu peux finir.
Et je ne vois pas en quoi cela contredit ma remarque précédente. Mais bon, ce genre de nuances doit être un peu trop subtile pour toi.GGrun a écrit:
Quand aux touareg, leur lutte au Mali, loin des intégristes historiquement est dans une confrontation avec ALQMI dont la compréhension ne rélèvent pas des analyses simplistes. Et des lectures GABBC (bonjour les bonnes consciences) de Tariq Ramadan
Ce qui est bizarre, c'est prêter autant d'attention à des mouvements douteux au détriment des mouvements laïques qui lutte véritablement contre le racisme. Enfin bon...
Tiens, jette un coup d'oeil à ces deux vidéos :
dailymotion.com/video/x3ugn_les-indigenes-de-la-republique_news
dailymotion.com/video/x3ucj_l-islamisme-et-la-gauche_news
Nomade- Messages : 11
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: Indigènes de la République
Je ne vois pas le rapport entre les Indigènes et tout ceci.
Quant à Sadri Khiari, même si le passé ne vaut pas gartantie sur le futur, je le connais suffisamment pour pouvoir dire qu'il n'a rien d'un croyant... Sans parler d'autres personnes des Indigènes dans lesquels il y a une densité de militants ouvriers combattifs, souvent syndiqués CGT, assez rare dans le champ politique français... Mais bon... En tout cas, les Indigènes ne sont pas tendres avec les pays arabes dont parle Nomade, et certains comme Sadri y ont été emprisonnés, torturés, et n'ont aucune leçon de militantisme révolutionnaire à pendre ici.
Quant au fameux communautarisme, on pourrait en parler longuement, tu devrais en discuter avec Ramadan, il est assez contre tout ce qui mène à "diviser", justement, ce qui ne veut pas dire qu'il ne soit pas théologien musulman, ce qui est encore son droit et ses positions ne sont pas celles des Indigènes où il n'a aucune influence d'aucune espèce. Il était contre la création des Indigènes (moi j'y ai adhéré à l'époque), justement parce qu'il disait qu'il ne fallait pas de "mettre dans un coin". Certes il est venu à une réunion où la question de la création du mouvement était discutée, l'Appel était déjà diffusé, mais je me souviens fort bien de son intervention, il a dit "je serai solidaire, mais je ne suis pas déaccord avec la démarche", pas plus qu'il n'était d'accord avec la bataille du CEPT contre la loi raciste de 2004, il pensait que c'était une provocation dans laquelle ne pas tomber... Alors je sais qu'ici et là on a dit que le CEPT et les Indigènes étaient dirigées par Ramadan, ce sont des sornettes, Sadri par exemple a perpétré un petit texte stupide et largement mal informé sur Ramadan, qu'il qualifiait d'"intégriste s'avançant en crabe", définition longtemps revendiquée ici par Menvussa si je ne me trompe. Ramadan a une influence sur le Collectif des Musulmans de France, mais celui-ci (dont je ne suis pas sûr de sa présence chez les Indigènes aujourd'hui) n'a jamais eu un poids important dans la construction des Indigènes. Certains courants stals, très liés aux sans papiers, ont compté dix fois plus... Mais bon on va laisser chacun à ses fantasmes arabo-négro-musulmans tellement à la mode.
Quant à Sadri Khiari, même si le passé ne vaut pas gartantie sur le futur, je le connais suffisamment pour pouvoir dire qu'il n'a rien d'un croyant... Sans parler d'autres personnes des Indigènes dans lesquels il y a une densité de militants ouvriers combattifs, souvent syndiqués CGT, assez rare dans le champ politique français... Mais bon... En tout cas, les Indigènes ne sont pas tendres avec les pays arabes dont parle Nomade, et certains comme Sadri y ont été emprisonnés, torturés, et n'ont aucune leçon de militantisme révolutionnaire à pendre ici.
Quant au fameux communautarisme, on pourrait en parler longuement, tu devrais en discuter avec Ramadan, il est assez contre tout ce qui mène à "diviser", justement, ce qui ne veut pas dire qu'il ne soit pas théologien musulman, ce qui est encore son droit et ses positions ne sont pas celles des Indigènes où il n'a aucune influence d'aucune espèce. Il était contre la création des Indigènes (moi j'y ai adhéré à l'époque), justement parce qu'il disait qu'il ne fallait pas de "mettre dans un coin". Certes il est venu à une réunion où la question de la création du mouvement était discutée, l'Appel était déjà diffusé, mais je me souviens fort bien de son intervention, il a dit "je serai solidaire, mais je ne suis pas déaccord avec la démarche", pas plus qu'il n'était d'accord avec la bataille du CEPT contre la loi raciste de 2004, il pensait que c'était une provocation dans laquelle ne pas tomber... Alors je sais qu'ici et là on a dit que le CEPT et les Indigènes étaient dirigées par Ramadan, ce sont des sornettes, Sadri par exemple a perpétré un petit texte stupide et largement mal informé sur Ramadan, qu'il qualifiait d'"intégriste s'avançant en crabe", définition longtemps revendiquée ici par Menvussa si je ne me trompe. Ramadan a une influence sur le Collectif des Musulmans de France, mais celui-ci (dont je ne suis pas sûr de sa présence chez les Indigènes aujourd'hui) n'a jamais eu un poids important dans la construction des Indigènes. Certains courants stals, très liés aux sans papiers, ont compté dix fois plus... Mais bon on va laisser chacun à ses fantasmes arabo-négro-musulmans tellement à la mode.
Dernière édition par Toussaint le Lun 18 Juin - 23:42, édité 1 fois
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Indigènes de la République
Lis un peu les interventions d'Antoine Sfeir sur Tarik Ramadan. Ce dernier est disert, éloquent, cultivé et sait bien tromper son monde sur ses véritables intentions.verié2 a écrit:Nomade, tu me sembles mélanger beaucoup de questions et mettre sur le même plan des choses très différentes. Par exemple, mettre sur le même plan les Indigènes et le FN. Plus loin, tu enchaînes sur l'UOIF, en signalant qu'elle est sans doute financée par des monarchies islamico-pétrolières, comme s'il s'agissait encore de la même chose que les Indigènes...
Enfin, tu mets encore Soral et Ramadan sur le même plan, et tu laisses entendre qu'ils présenteraient tous les deux le port du voile comme un acte d'émancipation. En, ce qui concerne Soral, je n'en sais rien, mais je n'ai entendu personne, et pas Ramadan, affirmer que le port du voile est un acte d'émancipation. Tout au plus, des groupes ultra minoritaires ont affirmé qu'il s'agirait d'un acte d'affirmation anti-impérialiste - ce qui est peut-être vrai dans des cas relativement rares, mais pas pour l'ensemble des porteuses de voile.
Là-dessus, on est d'accord. Personnellement, voile ou pas voile, je m'en fous un peu. Cependant, il ne faut pas se leurrer, la plupart des filles le portent par contrainte. Et c'est le cas en Algérie où les femmes le portent "pour avoir la paix". Il faut savoir aussi une chose, c'est que le voile actuel n'a pas grand chose à voir avec les traditions vestimentaires du Maghreb, il a été importé d'Arabie Saoudite à partir de la fin des années 80. Je me souviens de son apparition dans les rues d'Alger, et ce avec la bénédiction du pouvoir algérien alors en place.verié2 a écrit:
Si tu considères qu'il est absurde d'interdire le port du voile, nous sommes d'accord sur le fond. Car il me semble que nous sommes tous d'accord pour dire qu'il s'agit d'un symbole d'oppression de la femme, même s'il n'est pas nécessairement vécu comme tel et s'il est volontaire. C'est sur la tactique pour faire reculer ces croyances, superstitions et coutumes machistes qu'il y a des désaccords...
Nomade- Messages : 11
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: Indigènes de la République
Antoine Sfeir
Tu veux parler de l'expert ès-arabo-islamisme que les télés du pouvoir appellent constamment? Merci, maintenant, je vois tes sources, c'est bien, entre deux bourgeois, ben tu vois, Ramadan en y repensant, il est pas si mal. Sérieusement, c'est le genre de "spécialiste" télé bourgeois, même pas réformiste d'ailleurs, que je ne prendrais pas pour me faire une boussole sur ces questions.
Ensuite, cher Nomade, je sais que le chacal naquit à l'août et les pluies vinrent en Septembre... mais il y a dans les profondeurs de ce forum un sujet sur le bip (nom ici du foulard islamique). Si tu veux l'exhumer, bien por ti, je suis sûr que Sylvestre peut t'aider à le retrouver, on va se réétriper joyeusement, mais ce serait bien de ne pas mêler totalement les Indigènes à ce vieux débat. Certes on peut les y associer, mais aussi des tas de gens, ce n'est pas un point spécifique des IdR...
Je me souviens de son apparition dans les rues d'Alger, et ce avec la bénédiction du pouvoir algérien alors en place.
Et je me souviens de l'apparition du porno avec le soutien du pouvoir en place aussi, mais tiens, cela ne fait pas scandale, le commerce des femmes... Pas non plus aux Indigènes, dois-je dire!!!
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Indigènes de la République
Enfin bon, personne n'est tendre avec les gouvernements des pays arabes. Et beaucoup de militants des droits de l'homme y sont régulièrement emprisonnés. Je préfère les mouvements laïques à ceux qui tiennent un discours plus qu'ambigu et qui tentent par tous les moyens d'infiltrer les mouvements de gauche révolutionnaires ou non afin d'acquérir une légitimité populaire.Toussaint a écrit:Je ne vois pas le rapport entre les Indigènes et tout ceci.
Quant à Sadri Khiari, même si le passé ne vaut pas gartantie sur le futur, je le connais suffisamment pour pouvoir dire qu'il n'a rien d'un croyant... Sans parler d'autres personnes des Indigènes dans lesquels il y a une densité de militants ouvriers combattifs, souvent syndiqués CGT, assez rare dans le champ politique français... Mais bon... En tout cas, les Indigènes ne sont pas tendres avec les pays arabes dont parle Nomade, et certains comme Sadri y ont été emprisonnés, torturés, et n'ont aucune leçon de militantisme révolutionnaire à pendre ici.
Quand on lit ça, on est bien loin des revendications féministes (les femmes sont "des pondeuses" en gros, mouais) :
Un autre exemple : Une amie me racontait à son retour d’un voyage de solidarité en Palestine comment des femmes françaises abordaient des femmes palestiniennes en leur demandant si elles utilisaient des moyens de contraception pour contrôler leurs grossesses. D’après mon amie, les palestiniennes ne comprenaient même pas qu’on puisse leur poser ce genre de questions tellement selon elles l’enjeu démographique en Palestine est important. Leur perspective est tout à fait autre. Pour beaucoup de femmes palestiniennes, faire des enfants est un acte de résistance face au nettoyage ethnique israélien.
Nomade- Messages : 11
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: Indigènes de la République
Disons qu'il a un peu plus de crédit que toi pour débattre de ces questions. Si pour toi, tout universitaire sérieux est un bourgeois bien pensant, dans ce cas, on ne risque pas d'aller bien loin dans le débat. Mais si tu préfères un escroc comme TR, eh bien, grand bien te fasse.Toussaint a écrit:Antoine Sfeir
Tu veux parler de l'expert ès-arabo-islamisme que les télés du pouvoir appellent constamment? Merci, maintenant, je vois tes sources, c'est bien, entre deux bourgeois, ben tu vois, Ramadan en y repensant, il est pas si mal. Sérieusement, c'est le genre de "spécialiste" télé bourgeois, même pas réformiste d'ailleurs, que je ne prendrais pas pour me faire une boussole sur ces questions.
Si tu es persuadé que le PIR est un mouvement respectable, tant mieux pour toi. Cependant, ce n'est pas mon avis.Toussaint a écrit:
Ensuite, cher Nomade, je sais que le chacal naquit à l'août et les pluies vinrent en Septembre... mais il y a dans les profondeurs de ce forum un sujet sur le bip (nom ici du foulard islamique). Si tu veux l'exhumer, bien por ti, je suis sûr que Sylvestre peut t'aider à le retrouver, on va se réétriper joyeusement, mais ce serait bien de ne pas mêler totalement les Indigènes à ce vieux
débat. Certes on peut les y associer, mais aussi des tas de gens, ce n'est pas un point spécifique des IdR...
Et ? Avec ce genre de lapalissade, on peut dire tout et n'importe quoi. Mais bon, si l'évincement des mouvements laïques (et arabes) par des mouvements intégristes ne te pose pas de problème, je ne peux pas faire grand chose pour toi.Toussaint a écrit:Et je me souviens de l'apparition du porno avec le soutien du pouvoir en place aussi, mais tiens, cela ne fait pas scandale, le commerce des femmes... Pas non plus aux Indigènes, dois-je dire!!!Je me souviens de son apparition dans les rues d'Alger, et ce avec la bénédiction du pouvoir algérien alors en place.
Nomade- Messages : 11
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: Indigènes de la République
Tu te moques de qui? Ce n'est pas son titre universitaire qui fait de sfeir un bourgeois. Tu parles bien du fondateur du journal de droite j'informe? Du collaborateur des très réactionnaires Le Point (de Giesbert), de la croix ou Pèlerin??? J'ai bien peu de sympathie pour Ramadan, mais sûrement encore bien moins pour l'expert ès axe du mal de nos média préférésNomade a écrit:Disons qu'il a un peu plus de crédit que toi pour débattre de ces questions. Si pour toi, tout universitaire sérieux est un bourgeois bien pensant, dans ce cas, on ne risque pas d'aller bien loin dans le débat. Mais si tu préfères un escroc comme TR, eh bien, grand bien te fasse.Toussaint a écrit:Antoine Sfeir
Tu veux parler de l'expert ès-arabo-islamisme que les télés du pouvoir appellent constamment? Merci, maintenant, je vois tes sources, c'est bien, entre deux bourgeois, ben tu vois, Ramadan en y repensant, il est pas si mal. Sérieusement, c'est le genre de "spécialiste" télé bourgeois, même pas réformiste d'ailleurs, que je ne prendrais pas pour me faire une boussole sur ces questions.
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Indigènes de la République
Disons qu'il a un peu plus de crédit que toi pour débattre de ces questions. Si pour toi, tout universitaire sérieux est un bourgeois bien pensant, dans ce cas, on ne risque pas d'aller bien loin dans le débat. Mais si tu préfères un escroc comme TR, eh bien, grand bien te fasse.
Mouais, enfin, je me souviens de ce malheureux au moment des invasions de l'Irak et de l'Afghanistan, du 11 Septembre... J'ai certes moins de crédit, et je ne suis pas un spécialsite ès-religions ni ès-pays "arabo-musulmans" mais bon il y a des choses que je sais et qu'on ne va pas me raconter...
Il y a un fil Ramadan, on ne va pas discuter de tout dans tout. Ramadan à ma connaissance n'a rien d'un "escroc". Tu parles d'universitaire, bon, c'en est un et c'est un théologien musulman. Qui se situe dans une perspective réformiste bourgeoise pas vraiment plus à droite que la plupart de ce qu'on appelle "la gauche". Les insultes du genre "escroc", c'est bien mais cela finit par me fatiguer. Je me souviens lorsque les marins STC se faisaient traiter d'escrocs ici par des gens qui ensuite ont mené une campagne européenne dans laquelle le dirigeant des "escrocs" figurait sur une liste NPA... Escroc, cela veut dire qu'il trompe les gens? Sur quoi? Sur le fait qu'il est théologien, et théologien musulman? Sur le fait qu'il serait intégriste? Cela, c'est des trucs de gogol. Ramadan a fait des tournées de réunions publiques avec Michel Warshawski et Leila Shahid, qui, excuse-moi, connaissent un peu la question et savent ce qu'est un intégriste, c'est à dire un type d'extrême droite musulmane. S'afficher avec un juif israélien marxiste, trotskyste, ce n'est pas exactement toléré chez les intégristes, c'est même haram... Et cela fait partie de quelques uns des nombreux exemples.
Ensuite, je ne vois pas en quoi je dis que "tout universitaire sérieux" est un bourgeois bien pensant, je croyais cibler précisément Antoine Sfeir... Maintenant si pour toi tout universitaire sérieux lui ressemble, voici qui est alarmant. En parlant de la malhonnêteté de x ou y, il faudrait aussi faire preuve d'une honnêteté minimale dans les débats.
Si je définis ce personnage comme "bourgeois", c'est une caractérisation politique qui ressort de tout ce qu'il dit. En plus de ses sottises factuelles sur l'Islam, ce type est sur des positions bourgeoises, laïques, peut-être, arabes, peut-être, bourgeoises, c'est confirmé, vérifiable. Pas très étonnant, le jour où l'on aura droit sur la télé française à un experrt marxiste-révolutionnaire des pays arabo-musulmans, c'est que ce pays aura changé de classe dominante, ou que cet "expert" est un renégat de fraîche date.
Si tu es persuadé que le PIR est un mouvement respectable, tant mieux pour toi. Cependant, ce n'est pas mon avis.
Eh bien pour commencer il ne se réclame pas, au moins, de la grandeur de la France et de sa place unique dans le monde comme le fait régulièrement Mélenchon... Pour n'en citer qu'un et sur une question gravissime. Ensuite oui, je respecte mon camarade Sadri Khiari, que je connais et qui a payé cher son militantisme révolutionnaire en Tunisie. Oui, tout considéré, c'est une personne respectable. De même que Saïd Bouamama, un autre universitaire, pas bourgeois, plutôt stal, pas vraiment le genre Antoine Sfeir, plutôt le genre militant acharné, notamment dans le CSP 59 (Collectif Sans Papiers) et qui a participé, dirigé avec d'autres à des mouvements sans papiers victorieux, un ancien de la Marche pour l'Egalité rebaptisée "marche des beurs". J'ai de vraies divergences avec ces camarades, mais oui, ce sont des gens repsectables, ce sont des militants respectables qui ont payé cher leurs engagements.
si l'évincement des mouvements laïques (et arabes) par des mouvements intégristes ne te pose pas de problème, je ne peux pas faire grand chose pour toi.
Non mais je rêve! On commence par le PIR, on continue sur Antoine Sfeir et voici que l'on est sur la défaite des "laïques" et "arabes"... Je ne connais pas ces caractérisations de classe. Mais je suis sûr que tu vas me montrer que laïcité, arabe et mouvement ouvrier sont une seule et même chose. Et puis on repartira sur une autre question? Au fait, que penses-tu du réchauffement climatique?
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Indigènes de la République
Tu remarqueras que les télés du pouvoir invitent également fréquemment Ramadan. Enfin bon.chejuanito a écrit:Tu te moques de qui? Ce n'est pas son titre universitaire qui fait de sfeir un bourgeois. Tu parles bien du fondateur du journal de droite j'informe? Du collaborateur des très réactionnaires Le Point (de Giesbert), de la croix ou Pèlerin??? J'ai bien peu de sympathie pour Ramadan, mais sûrement encore bien moins pour l'expert ès axe du mal de nos média préférésNomade a écrit:Disons qu'il a un peu plus de crédit que toi pour débattre de ces questions. Si pour toi, tout universitaire sérieux est un bourgeois bien pensant, dans ce cas, on ne risque pas d'aller bien loin dans le débat. Mais si tu préfères un escroc comme TR, eh bien, grand bien te fasse.Toussaint a écrit:Antoine Sfeir
Tu veux parler de l'expert ès-arabo-islamisme que les télés du pouvoir appellent constamment? Merci, maintenant, je vois tes sources, c'est bien, entre deux bourgeois, ben tu vois, Ramadan en y repensant, il est pas si mal. Sérieusement, c'est le genre de "spécialiste" télé bourgeois, même pas réformiste d'ailleurs, que je ne prendrais pas pour me faire une boussole sur ces questions.
Nomade- Messages : 11
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: Indigènes de la République
Et en attendant, on a Ramadan, souvent invité sur les plateaux télés.Toussaint a écrit:Disons qu'il a un peu plus de crédit que toi pour débattre de ces questions. Si pour toi, tout universitaire sérieux est un bourgeois bien pensant, dans ce cas, on ne risque pas d'aller bien loin dans le débat. Mais si tu préfères un escroc comme TR, eh bien, grand bien te fasse.
Mouais, enfin, je me souviens de ce malheureux au moment des invasions de l'Irak et de l'Afghanistan, du 11 Septembre... J'ai certes moins de crédit, et je ne suis pas un spécialsite ès-religions ni ès-pays "arabo-musulmans" mais bon il y a des choses que je sais et qu'on ne va pas me raconter...
Il y a un fil Ramadan, on ne va pas discuter de tout dans tout. Ramadan à ma connaissance n'a rien d'un "escroc". Tu parles d'universitaire, bon, c'en est un et c'est un théologien musulman. Qui se situe dans une perspective réformiste bourgeoise pas vraiment plus à droite que la plupart de ce qu'on appelle "la gauche". Les insultes du genre "escroc", c'est bien mais cela finit par me fatiguer. Je me souviens lorsque les marins STC se faisaient traiter d'escrocs ici par des gens qui ensuite ont mené une campagne européenne dans laquelle le dirigeant des "escrocs" figurait sur une liste NPA... Escroc, cela veut dire qu'il trompe les gens? Sur quoi? Sur le fait qu'il est théologien, et théologien musulman? Sur le fait qu'il serait intégriste? Cela, c'est des trucs de gogol. Ramadan a fait des tournées de réunions publiques avec Michel Warshawski et Leila Shahid, qui, excuse-moi, connaissent un peu la question et savent ce qu'est un intégriste, c'est à dire un type d'extrême droite musulmane. S'afficher avec un juif israélien marxiste, trotskyste, ce n'est pas exactement toléré chez les intégristes, c'est même haram... Et cela fait partie de quelques uns des nombreux exemples.
Ensuite, je ne vois pas en quoi je dis que "tout universitaire sérieux" est un bourgeois bien pensant, je croyais cibler précisément Antoine Sfeir... Maintenant si pour toi tout universitaire sérieux lui ressemble, voici qui est alarmant. En parlant de la malhonnêteté de x ou y, il faudrait aussi faire preuve d'une honnêteté minimale dans les débats.
Si je définis ce personnage comme "bourgeois", c'est une caractérisation politique qui ressort de tout ce qu'il dit. En plus de ses sottises factuelles sur l'Islam, ce type est sur des positions bourgeoises, laïques, peut-être, arabes, peut-être, bourgeoises, c'est confirmé, vérifiable. Pas très étonnant, le jour où l'on aura droit sur la télé française à un experrt marxiste-révolutionnaire des pays arabo-musulmans, c'est que ce pays aura changé de classe dominante, ou que cet "expert" est un renégat de fraîche date.Si tu es persuadé que le PIR est un mouvement respectable, tant mieux pour toi. Cependant, ce n'est pas mon avis.
Non, laïcité et arabe ne sont pas une même chose. J'essayais juste de te montrer les contradictions qu'il y a derrière le PIR. Mais dur de discuter avec toi, tu m'as l'air un peu trop dogmatique.Toussaint a écrit:
Eh bien pour commencer il ne se réclame pas, au moins, de la grandeur de la France et de sa place unique dans le monde comme le fait régulièrement Mélenchon... Pour n'en citer qu'un et sur une question gravissime. Ensuite oui, je respecte mon camarade Sadri Khiari, que je connais et qui a payé cher son militantisme révolutionnaire en Tunisie. Oui, tout considéré, c'est une personne respectable. De même que Saïd Bouamama, un autre universitaire, pas bourgeois, plutôt stal, pas vraiment le genre Antoine Sfeir, plutôt le genre militant acharné, notamment dans le CSP 59 (Collectif Sans Papiers) et qui a participé, dirigé avec d'autres à des mouvements sans papiers victorieux, un ancien de la Marche pour l'Egalité rebaptisée "marche des beurs". J'ai de vraies divergences avec ces camarades, mais oui, ce sont des gens repsectables, ce sont des militants respectables qui ont payé cher leurs engagements.si l'évincement des mouvements laïques (et arabes) par des mouvements intégristes ne te pose pas de problème, je ne peux pas faire grand chose pour toi.
Non mais je rêve! On commence par le PIR, on continue sur Antoine Sfeir et voici que l'on est sur la défaite des "laïques" et "arabes"... Je ne connais pas ces caractérisations de classe. Mais je suis sûr que tu vas me montrer que laïcité, arabe et mouvement ouvrier sont une seule et même chose. Et puis on repartira sur une autre question? Au fait, que penses-tu du réchauffement climatique?
Nomade- Messages : 11
Date d'inscription : 18/06/2012
Re: Indigènes de la République
Nomade a écrit:
Enfin bon, personne n'est tendre avec les gouvernements des pays arabes.
Sauf Antoine Sfeir.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Indigènes de la République
Il serait aussi intéressant de comparer le traitement de la télé bourgeoise et de ses chiens courants lorsqu'ils sont en face de Sfeir et lorsqu'ils sont en face de Ramadan. En particulier les Zemmour et cie, mais pas qu'eux...
Alors allons-y.
https://www.youtube.com/watch?v=RxOYX92w_s0&feature=related
https://www.youtube.com/watch?v=xb6-lXojr4w&feature=related
https://www.youtube.com/watch?v=4OD_4P4hF3w&feature=related
Alors allons-y.
https://www.youtube.com/watch?v=RxOYX92w_s0&feature=related
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https://www.youtube.com/watch?v=4OD_4P4hF3w&feature=related
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
La république est une divinité
http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=1727
par Houria Bouteldja, membre du PIR
Belle leçon des quartiers populaires
par Houria Bouteldja, membre du PIR
Bonjour à toutes et à tous. Je remercie l’Université de La Trobe de m’avoir invitée et en particulier Raphaël Trantoul. Je ne sais pas ce que vous connaissez de la France, de son contexte social et politique, des débats qui l’agitent. Je suppose que vous n’êtes pas forcément au fait de ces réalités et encore moins de ce qui concerne l’immigration et les quartiers populaires aussi, je me propose de dresser un tableau général de ce qu’est le Parti des Indigènes de la République et de ce que peut signifier une organisation décoloniale en France. Je sais que vous avez eu l’occasion d’étudier l’affaire du voile et de la burqa. Je vais donc tenter d’articuler mon propos à ces questions.
Je suis une indigène de la République. Je suis un sujet colonial. Affirmer cette identité en France est une provocation, une transgression, un blasphème. Un blasphème car la République universelle, égalitaire et fraternelle est une divinité devant laquelle le citoyen sans classe, sans genre, sans couleur doit s’agenouiller et se prosterner. Et lorsque ça va mal, lorsque l’universalisme est contesté, critiqué, voire vilipendé, on se met à faire des invocations. On lève la tête vers le ciel et on en appelle à la puissance magique de la très Haute République dans les églises et autres temples que sont l’Assemblée Nationale, le Sénat, les mairies...Alors d’abord, qu’est ce qui peut troubler la tranquille universalité de la République française ? Je répondrais tout bonnement les inégalités, l’injustice sociale...Et qu’est-ce qui fait qu’il y a des injustices sociales ? Je répondrais tout bonnement, le système-monde, le capitalisme, les choix économiques, le néo-libéralisme, le racisme, le patriarcat...Comme vous vous en doutez, car j’imagine que l’Australie n’échappe pas à ce comportement, plutôt que d’affronter ces problèmes colossaux et proposer des alternatives et des solutions (du moins des pistes), nos gouvernants préfèrent s’en remettre à leur divinité. La solution, c’est le respect des « valeurs de la république ». Cela ne fait que repousser le moment de la confrontation politique avec le peuple mais cela a le mérite d’être gratuit et de maintenir et protéger les pouvoirs en place. Je précise tout de suite qu’en matière de rapport à la République, les Indigènes revendique un complet athéisme. Pour nous la République n’est pas un cadre sacré. Il n’est que l’expression d’un consensus, lui-même fruit d’un rapport de force à un instant T de l’histoire de la France. Certes, il y a de très fortes rigidités historiques et politiques mais le mouvement dans un sens comme dans l’autre existe. Il peut être provoqué par un tas de forces contradictoires et conflictuelles, comme par exemple celles du marché, de la finance, des répercussions des révolutions ou contre-révolutions qui secouent le monde, ou encore du mouvement social. C’est pourquoi, nous croyons à l’action politique.
Alors pourquoi suis-je une indigène ? Le peuple n’est pas Un est Indivisible. Le peuple est traversé par de multiples contradictions. Je suis une partie du peuple français. Un ancien premier ministre de droite, Jean-Pierre Raffarin, avait déclaré de manière démagogique qu’il y avait une France d’en haut et une France d’en bas. Je ne fais partie ni de l’une ni de l’autre. Je fais partie de la France d’en dessous de la France d’en bas. La France des indigènes de la République. Certes, la France d’en haut existe, elle est riche et blanche. La France d’en bas, existe, elle est pauvre et de plus en plus pauvre (classes moyennes et prolétaires). La France d’en dessous de la France d’en bas que Raffarin n’évoque pas est pauvre, basanée et illégitime. Son enracinement est systématiquement remis en cause car l’universalisme est blanc. La France dont je suis est rejetée de l’universalisme et en même temps contrainte de s’universaliser, en d’autres termes de s’intégrer. Cette injonction paradoxale et l’impasse à laquelle elle conduit à un autre nom : le racisme. C’est le racisme qui nous exclut de la nation et qui feint de vouloir nous intégrer. C’est cette France-là qui s’est exprimée en novembre 2005 par ce qu’on a appelé les émeutes urbaines et qui ont duré 14 jours. 14 jours pendant lesquelles la France été le théâtre d’une explosion de violence rarement atteinte. Je me souviens de jeunes émeutiers qui brandissaient la carte d’identité nationale en disant « Elle ne nous sert à rien ». Lorsque les émeutes éclatent, les indigènes existent depuis 10 mois. Les indigènes ne sont pas nés par hasard. Les émeutes n’ont pas eu lieu par hasard. Tout cela arrive dans un contexte très particulier : L’après 11 septembre, Le Pen au deuxième tour des présidentielles de 2002, débat et loi sur le voile, offensive anti Tariq Ramadan, création de Ni Putes Ni Soumises...L’appel des indigènes arrive comme une synthèse de l’héritage des luttes de l’immigration et une volonté de sortir de l’impasse idéologique dans laquelle se trouvait l’immigration postcoloniale : attaquée par l’ensemble des partis de pouvoir (gauche et droite) et otages de la gauche d’opposition eurocentrique et paternaliste. L’appel des Indigènes est une rupture idéologique qui sonne la fin du consensus républicain et qui détruit un mythe. Dorénavant, il fallait accepter l’idée qu’il y avait des sujets coloniaux en république et que le racisme n’est pas un simple problème moral. C’est un système dans lequel s’opposent deux catégories : les Blancs qui bénéficient du privilège racial objectivement, qu’ils soient racistes ou pas. Les Indigènes qui subissent le préjudice racial qu’ils soient blancs de peau ou noirs, qu’ils soient riches ou pauvres. Le racisme est un système articulé au capitalisme comme aiment à le rappeler les militants de gauche et d’extrême gauche mais il a son autonomie propre. Dans les classes populaires, les prolétaires blancs se battent pour préserver leur capital racial et maintenir la distance entre eux et les Indigènes. Entre ces deux fractions du peuple, il y a conflit d’intérêts. Quant au pouvoir, il s’active pour renforcer ce privilège comme par exemple avec le débat sur l’identité nationale ou la Burqa. Ainsi, le racisme fait apparaître un autre clivage qui traverse le traditionnel clivage gauche /droite et qui est le clivage racial. Lorsqu’on se situe sur ce clivage, on s’aperçoit que gauche et droite peuvent souvent communier (affaires du voile, burqa, sexisme en banlieue, ce qu’ils appellent « les valeurs », homonationalisme...). La rupture politique que nous avons provoquée consiste donc à assumer l’idée que la lutte contre le racisme est une lutte politique et qu’elle doit être dirigée par les principaux concernés.De notre côté, nous devons développer des organisations politiques de terrain ancrées principalement dans les quartiers populaires.Pour éviter toute forme de paternalisme, nous invitons les Blancs qui partagent notre combat non pas à nous montrer la voie mais à décoloniser leurs propres organisations, partis, syndicats, associations pour préparer le terrain à des alliances souhaitables et nécessaires dans un contexte de crise et de montée des nationalismes européens.
Houria Bouteldja, membre du PIR Université de La Trobe, Melbourne-Australie - le 17 septembre 2012
Belle leçon des quartiers populaires
vilenne- Messages : 264
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Indigènes de la République
A l’occasion du procès en appel d’Houria Bouteldja poursuivie pour racisme anti-blancs
Réunion publique avec Houria Bouteldja et Saïd Bouamama
Le samedi 13 octobre à 16h
Au Lieu-dit
6 rue Sorbier, 75020 Paris
M° Ménilmontant ou Gambetta
Depuis le début des révolutions arabes, on assiste de par le monde au déploiement de dispositifs impérialistes pour endiguer l’aspiration des peuples en lutte. Une vaste campagne des médias occidentaux entend notamment déceler la présence malfaisante de forces « islamistes » dans les processus révolutionnaires du monde arabo-musulman. Des articles de presse dénonçant le « péril intégriste » aux opérations militaires de « sécurisation », les pays occidentaux préparent leur contre-offensive contre les populations insurgées.
À l’échelle nationale, la même volonté d’étouffer les aspirations des descendants de colonisés nourrit une vague de répression exemplaire. Le mouvement de protestation planétaire contre le film islamophobe L’Innocence des musulmans a eu en France les répercussions que l’on connaît : non seulement les manifestations ont été interdites, mais les participants ayant bravé les interdictions ont été arrêtés et sont pour certains soumis à la juridiction antiterroriste. À Paris, des femmes portant le foulard et les personnes qui les accompagnaient dans leur ballade ont été évacuées de la place du Trocadero sans motif ni sommation.
Au moment même où des droits démocratiques fondamentaux sont retiré aux uns, on en appelle à la « liberté d’expression » pour justifier les rengaines islamophobes des autres. En effet, tout l’arc politique et médiatique est récemment venu rappeler que Charlie Hebdo a le droit de produire des caricatures racistes. Aux critiques portées contre les choix éditoriaux et politiques du journal satirique, on oppose la défense du « droit au blasphème ». En vérité, de l’interdiction des rassemblements à la défense de Charlie Hebdo, il s’agit d’étouffer toute parole contestant l’islamophobie sur le territoire national.
Il y a quelques semaines, des militants antiracistes ont essuyé le même type d’attaque alors qu’ils tentaient d’apporter la contradiction à Caroline Fourest à l’occasion d’un débat organisé par la fête de l’Humanité. Il s’agissait de mettre en cause la participation active de l’invitée à la progression d’idées islamophobes dans éditoriaux, ses tribunes, ses articles de blogs et ses interventions publiques. Le Parti de gauche s’est fendu d’un communiqué pour apporter son soutien à Caroline Fourest, en précisant que « l’islamophobie ne fait pas partie de [son] vocabulaire ». Ce communiqué est un aveu. Il entérine une conception portée par une certaine gauche, qui refuse de dénoncer le racisme, pour préférer y voir l’exercice vertueux d’un « droit au blasphème ». Ainsi, les personnes ayant interrompu l’intervention de Caroline Fourest auraient « perdu tout repère politique » selon le Parti de gauche. Aujourd’hui, c’est pourtant bien au nom de la « critique des religions » qu’on retire leur droit de cité aux musulmans, non seulement de préserver et de développer leurs propres cultures et spiritualités, mais également de participer pleinement, sur la base des références qui sont les leurs, à la construction de la France d’aujourd’hui et de demain.
Cette absence de droit de cité de l’islam, sur le plan de la visibilité et de l’expression politique, dans la république et même auprès des forces à gauche de la gauche, relève d’une véritable amputation de droits politiques. L’islamophobie est un système qui vise à atteindre, bien au-delà des musulmans ou supposés tels, les droits politiques des populations originaires de l’ancien empire colonial. Les luttes antiracistes conséquentes sont donc prises entre le marteau et l’enclume : le marteau de la répression d’État, l’enclume de la gauche sociale et politique, incapable de se solidariser massivement, voire qui appuie d’arguments et de propositions le racisme d’État.
Le procès contre Houria Bouteldja est représentatif de cette offensive contre les luttes antiracistes conséquentes. L’Association générale pour le respect de l’identité française et chrétienne (AGRIF), organisation d’extrême droit présidée par Bernard Anthony, a porté plainte contre Houria Bouteldja pour racisme antiblanc. Après avoir gagné son procès en première instance, Houria Bouteldja comparaît en appel le 15 octobre prochain. Le racisme antiblanc est bel et bien en passe de devenir la nouvelle arme juridique contre les mouvements de l’immigration et des quartiers populaires. La stratégie consiste à mettre sur le même plan oppresseurs et opprimés : à partir du moment où depuis trente ans, l’antiracisme est envisagé de façon morale et non politique par la gauche, comme l’hostilité plus ou moins radicale d’un groupe pour un autre groupe , il est possible de considérer que n’importe qui, y compris les racisés, peuvent faire preuve de « racisme ». À nouveau pris entre le marteau fascisant et l’enclume de l’antiracisme moral, les mouvements de l’immigration et des quartiers populaires risquent désormais d’être attaqués pour « racisme contre les français de souche », « racisme antiblanc », pour avoir mis en cause les institutions et les pratiques discriminatoires de la république.
De l’islamophobie au « racisme antiblanc », l’offensive est la même. Il s’agit de réduire à la passivité politique les forces de l’immigration et des quartiers populaires. Des supposés « islamistes » aux antiracistes conséquents, des peines encourues pour « injures au drapeau » ou pour avoir sifflé la Marseillaise, ce qui est visé par les gouvernements, leur police et leur justice, ce sont bien les prétentions à changer la destinée nationale, à transformer en profondeur le pays et ses institutions. Tandis que la droite et l’extrême droite veulent étouffer ou écraser la présence des populations issues de la colonisation, la gauche et la gauche radicale sont prêtes à soutenir les Noirs, les Arabes et les Musulmans tant qu’ils sont des réservoirs de voix ou les victimes passives du racisme d’État.
Face à ce consensus inégalitaire, il faut riposter : renforcer les soutiens d’un antiracisme conséquent et travailler activement à la modification des rapports de forces politiques au sein de la société pour que nos priorités deviennent incontournables !
Réunion publique avec Houria Bouteldja et Saïd Bouamama
Le samedi 13 octobre à 16h
Au Lieu-dit
6 rue Sorbier, 75020 Paris
M° Ménilmontant ou Gambetta
Réunion publique avec Houria Bouteldja et Saïd Bouamama
Le samedi 13 octobre à 16h
Au Lieu-dit
6 rue Sorbier, 75020 Paris
M° Ménilmontant ou Gambetta
Depuis le début des révolutions arabes, on assiste de par le monde au déploiement de dispositifs impérialistes pour endiguer l’aspiration des peuples en lutte. Une vaste campagne des médias occidentaux entend notamment déceler la présence malfaisante de forces « islamistes » dans les processus révolutionnaires du monde arabo-musulman. Des articles de presse dénonçant le « péril intégriste » aux opérations militaires de « sécurisation », les pays occidentaux préparent leur contre-offensive contre les populations insurgées.
À l’échelle nationale, la même volonté d’étouffer les aspirations des descendants de colonisés nourrit une vague de répression exemplaire. Le mouvement de protestation planétaire contre le film islamophobe L’Innocence des musulmans a eu en France les répercussions que l’on connaît : non seulement les manifestations ont été interdites, mais les participants ayant bravé les interdictions ont été arrêtés et sont pour certains soumis à la juridiction antiterroriste. À Paris, des femmes portant le foulard et les personnes qui les accompagnaient dans leur ballade ont été évacuées de la place du Trocadero sans motif ni sommation.
Au moment même où des droits démocratiques fondamentaux sont retiré aux uns, on en appelle à la « liberté d’expression » pour justifier les rengaines islamophobes des autres. En effet, tout l’arc politique et médiatique est récemment venu rappeler que Charlie Hebdo a le droit de produire des caricatures racistes. Aux critiques portées contre les choix éditoriaux et politiques du journal satirique, on oppose la défense du « droit au blasphème ». En vérité, de l’interdiction des rassemblements à la défense de Charlie Hebdo, il s’agit d’étouffer toute parole contestant l’islamophobie sur le territoire national.
Il y a quelques semaines, des militants antiracistes ont essuyé le même type d’attaque alors qu’ils tentaient d’apporter la contradiction à Caroline Fourest à l’occasion d’un débat organisé par la fête de l’Humanité. Il s’agissait de mettre en cause la participation active de l’invitée à la progression d’idées islamophobes dans éditoriaux, ses tribunes, ses articles de blogs et ses interventions publiques. Le Parti de gauche s’est fendu d’un communiqué pour apporter son soutien à Caroline Fourest, en précisant que « l’islamophobie ne fait pas partie de [son] vocabulaire ». Ce communiqué est un aveu. Il entérine une conception portée par une certaine gauche, qui refuse de dénoncer le racisme, pour préférer y voir l’exercice vertueux d’un « droit au blasphème ». Ainsi, les personnes ayant interrompu l’intervention de Caroline Fourest auraient « perdu tout repère politique » selon le Parti de gauche. Aujourd’hui, c’est pourtant bien au nom de la « critique des religions » qu’on retire leur droit de cité aux musulmans, non seulement de préserver et de développer leurs propres cultures et spiritualités, mais également de participer pleinement, sur la base des références qui sont les leurs, à la construction de la France d’aujourd’hui et de demain.
Cette absence de droit de cité de l’islam, sur le plan de la visibilité et de l’expression politique, dans la république et même auprès des forces à gauche de la gauche, relève d’une véritable amputation de droits politiques. L’islamophobie est un système qui vise à atteindre, bien au-delà des musulmans ou supposés tels, les droits politiques des populations originaires de l’ancien empire colonial. Les luttes antiracistes conséquentes sont donc prises entre le marteau et l’enclume : le marteau de la répression d’État, l’enclume de la gauche sociale et politique, incapable de se solidariser massivement, voire qui appuie d’arguments et de propositions le racisme d’État.
Le procès contre Houria Bouteldja est représentatif de cette offensive contre les luttes antiracistes conséquentes. L’Association générale pour le respect de l’identité française et chrétienne (AGRIF), organisation d’extrême droit présidée par Bernard Anthony, a porté plainte contre Houria Bouteldja pour racisme antiblanc. Après avoir gagné son procès en première instance, Houria Bouteldja comparaît en appel le 15 octobre prochain. Le racisme antiblanc est bel et bien en passe de devenir la nouvelle arme juridique contre les mouvements de l’immigration et des quartiers populaires. La stratégie consiste à mettre sur le même plan oppresseurs et opprimés : à partir du moment où depuis trente ans, l’antiracisme est envisagé de façon morale et non politique par la gauche, comme l’hostilité plus ou moins radicale d’un groupe pour un autre groupe , il est possible de considérer que n’importe qui, y compris les racisés, peuvent faire preuve de « racisme ». À nouveau pris entre le marteau fascisant et l’enclume de l’antiracisme moral, les mouvements de l’immigration et des quartiers populaires risquent désormais d’être attaqués pour « racisme contre les français de souche », « racisme antiblanc », pour avoir mis en cause les institutions et les pratiques discriminatoires de la république.
De l’islamophobie au « racisme antiblanc », l’offensive est la même. Il s’agit de réduire à la passivité politique les forces de l’immigration et des quartiers populaires. Des supposés « islamistes » aux antiracistes conséquents, des peines encourues pour « injures au drapeau » ou pour avoir sifflé la Marseillaise, ce qui est visé par les gouvernements, leur police et leur justice, ce sont bien les prétentions à changer la destinée nationale, à transformer en profondeur le pays et ses institutions. Tandis que la droite et l’extrême droite veulent étouffer ou écraser la présence des populations issues de la colonisation, la gauche et la gauche radicale sont prêtes à soutenir les Noirs, les Arabes et les Musulmans tant qu’ils sont des réservoirs de voix ou les victimes passives du racisme d’État.
Face à ce consensus inégalitaire, il faut riposter : renforcer les soutiens d’un antiracisme conséquent et travailler activement à la modification des rapports de forces politiques au sein de la société pour que nos priorités deviennent incontournables !
Réunion publique avec Houria Bouteldja et Saïd Bouamama
Le samedi 13 octobre à 16h
Au Lieu-dit
6 rue Sorbier, 75020 Paris
M° Ménilmontant ou Gambetta
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Indigènes de la république
Le fond théorique du PIR
Toussaint, tu n'as de cesse de mettre en avant Saïd Bouamama. Si certaines de ses positions me semblent correctes, il m'apparait que sa qualité de membre fondateur du PIR est contradictoire avec ces positions. Le site du PIR est d'un prosélytisme rare en faveur de l'Islam et ne se distingue guère des autres prosélytes en ce sens qu'il est interclassiste : la religion avant les hommes et la lutte des classes se réduit à la lutte entre l'occident contre l'Islam cachée sous un salmigondis marxiste.
Que Dieu soit loué, le Ramadan est là. De nouveau, nous allons pouvoir rompre avec nos milles habitudes, nos tristes journées qui se ressemblent et se répètent inlassablement.
Car, il faut bien le dire, ce qui nous tue tous, ce sont bien ces habitudes, ces actes mécaniques qui ponctuent nos journées et que nous répétons sans même plus y réfléchir... Oui, sans y réfléchir comme une machine car une machine ne réfléchit pas. Elle peut se programmer mais jamais réfléchir.
Ce qui nous guette tous dans l’insouciance des habitudes, c’est bien le risque de devenir des automates, des êtres sans conscience. Et ce qui fait la spécificité de l’être musulman, c’est bien sa conscience éveillée. Si Dieu nous interdit les boissons enivrantes ou les jeux de hasard, si Dieu nous demande de contrôler nos colères et notre égo, c’est bien toujours pour cette unique raison : préserver notre conscience, laisser nos cœurs éveillés afin de pouvoir y recevoir la lumière divine. "Lumière sur lumière" comme il est dit dans le Saint Coran.
C’est pour cela aussi que tous les actes d’adoration en Islam se conçoit comme une rupture, une cassure qui vient briser la monotonie des habitudes qui conduit souvent à l’insouciance et à l’oubli.
Ainsi les 5 prières quotidiennes viennent marquer des ruptures dans nos journées, ces cinq rendez-vous avec le Très-Haut nous rappèlent, en plein milieu de nos préoccupations journalières et "profanes", le sens premier de notre existence, l’adoration.
La prière du Vendredi est cette rencontre hebdomadaire, une autre rupture où nous délaissons nos tâches pour cette réunion communautaire. Le Hajj, le grand voyage, est l’événement qui marque une nouvelle étape dans l’existence de tout Croyant.
Le mois du jeûne du Ramadan, à l’image des deux autre piliers de l’islam (salât et Hajj), est une véritable coupure au milieu de l’année qui aussi a pour objectif de faire sortir le croyant des habitudes mécaniques d’une existence qui perd sa finalité. L’objectif est toujours le même : s’obliger à marquer un temps d’arrêt afin de revenir à l’essentiel, de revenir au sens, de revenir à ce qui fait notre humanité, de revenir à Dieu.
Car nous ne sommes pas de vulgaires machines, nous sommes des créatures que Dieu a élevées et a rendues nobles. Dieu nous a offert cette liberté de choisir, cette capacité de comprendre afin de revenir vers Lui, en toute humilité. Parfaire sa foi, c’est rompre avec ses habitudes, se questionner, se réformer et toujours revenir vers Lui.
C’est tout le contraire du musulman qui s’enfonce dans un quotidien ponctué par sa petite vie de travailleur docile (quand il travaille) et de consommateur aliéné (quand il en a les moyens). Tellement attaché à sa belle voiture et à son beau téléviseur qu’il en oublie le sens et l’objectif de ses adorations. Pour celui-là, quand sonne l’heure de la prière, quand arrive le mois du Ramadan, ce sont des événements qui le perturbent, le dérangent dans sa misérable vie d’insouciance.
Vivre le Ramadan dans la société de la marchandise dans laquelle nous baignons, c’est aller à contre-courant car nos sociétés voudraient réduire l’homme à une machine à produire et à consommer. La société moderne fait du travail une finalité de la vie, et la recherche des plaisirs dans la consommation le centre de toutes nos préoccupations. L’adoration du travail et de la marchandise laisse peu de place à l’adoration du Très-Haut.
En Islam, l’adoration du Très-Miséricordieux libère l’homme et elle n’est possible que chez le musulman animé d’une conscience éveillée et d’un cœur illuminé. L’islam, pour permettre cela, est un rappel continu qui pousse le croyant à se remettre en cause en permanence.
Par contre dans nos sociétés modernes, l’adoration du travail et de la marchandise asservit l’homme et elle n’est possible que chez le travailleur-consommateur qui se soumet aux impératifs des sociétés industrielles, réduit à ne devenir qu’une machine à produire et à consommer, noyé dans son triste quotidien, s’auto-endoctrinant devant son petit écran, encerclé par ses innombrables marchandises censées lui procurer un peu de bonheur.
Vivre le Ramadan dans cette société, c’est véritablement un acte de résistance contre ce système qui voudrait nous ôter notre humanité et nous détourner du Tawhid. Mais de quoi parle-t-on quand on dénonce ce " système" ? Contre quoi, contre qui devons-nous résister aujourd’hui durant ce mois de Ramadan et bien au-delà ?
Ce qui est au centre de cette société productiviste et qui en fait le fondement essentiel n’est pas le travailleur exploité, ni le consommateur aliéné, ni l’entrepreneur dominant, ni aussi le capitaliste exploiteur, ni même le financier malhonnête.
Non, ce qui est au centre de tout ce système générateur de frustrations et d’injustices n’est pas une classe sociale (prolétariat, patronat...) ni des groupes de personnes qui, dans l’ombre, comploteraient et gèreraient ce monde d’aliénés.
Ce qui est au centre de tout est quelque chose de beaucoup plus abstrait qu’aucune personne ou qu’aucun groupe social ne contrôle réellement, c’est le cycle de la valeur ou dit plus simplement : c’est cette recherche permanente du profit.
Même si les plus riches sont ceux qui profitent au mieux de ce système, le cycle de la valeur traverse et soumet toutes les classes sociales et toutes les catégories de la société industrielle :
- Il est chez le travailleur qui a travers son activité salariée crée de la valeur.
- Il est dans la marchandise produite qui à travers sa valeur marchande transporte cette valeur jusqu’à son bénéficiaire. Car l’objectif inavoué de la création de la marchandise (avant d’être un bien d’usage) est d’être le véhicule de la valeur (créé par le travail) acheminée jusqu’au détenteur du capital.
- Il est chez l’entrepreneur qui organise la production de la marchandise et donc de la création de la valeur.
- Il est chez le capitaliste qui loue les compétences de l’entrepreneur et du travailleur pour investir et ainsi créer toujours plus de valeur-argent.
En fait, on passe de la valeur-argent (capital) qui achète (et devient) de la valeur- travail (travail salarié) qui produit (et devient de) la valeur- marchandise pour redevenir (après sa commercialisation) de la valeur-argent (capital augmentée, valorisée).
C’est ce cycle infernal de la valorisation, cette recherche incessante du profit qui est devenu la finalité absolue de nos sociétés modernes.
Ce qui était un moyen accessoire dans les sociétés pré-modernes (créer de la marchandise pour le bien-être de l’homme) est dorénavant devenu une fin centrale sans aucun sens, produire pour produire :
- même au-delà du nécessaire,
- même si le marché est saturé,
- même si l’homme et son environnement en souffrent.
- même si l’épuisement et la rareté des matières premières (nécessaires à la surproduction de la marchandise) sont à l’origine de tous les conflits armés de ces dernières décennies.
L’ennemi principal n’est pas le patron ou le capitaliste exploiteurs, ni le riche ou le financier malhonnêtes comme les discours gauchisants voudraient nous le faire croire.
L’ennemi, c’est ce système matérialiste dans sa globalité qui conduit à cette recherche permanente du profit.
Il faut dénoncer ce monde du travail aliéné comme celui de la consommation effrénée, il faut dénoncer cette société productiviste qui produit pour produire, soumettant l’homme à sa logique mortifère.
Le mois de Ramadan peut devenir une arme efficace pour prendre conscience et lutter, individuellement ou collectivement, contre un système aux antipodes de nos valeurs islamiques.
Pour cela, il faut en comprendre le sens véritable car ce mois, plus que tout autre, est l’occasion pour :
- pour tout d’abord travailler moins et consommer moins afin de partager plus ;
- pour ensuite délaisser tous ces biens aliénants et développer de nouveaux liens sociaux, fraternels et communautaires ;
- pour enfin revenir au sens premier de notre existence, l’adoration du Très-Haut, du Très-Miséricordieux.
Yamin Makri
Toussaint, tu n'as de cesse de mettre en avant Saïd Bouamama. Si certaines de ses positions me semblent correctes, il m'apparait que sa qualité de membre fondateur du PIR est contradictoire avec ces positions. Le site du PIR est d'un prosélytisme rare en faveur de l'Islam et ne se distingue guère des autres prosélytes en ce sens qu'il est interclassiste : la religion avant les hommes et la lutte des classes se réduit à la lutte entre l'occident contre l'Islam cachée sous un salmigondis marxiste.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Indigènes de la République
Je ne suis pas membre du PRI, il y a dans le PRI de tout et Saïd n'est pas mon prophète, c'est un militant très marqué par le stalinisme et la question du bloc avec la petite-bourgeoisie est évidemment au coeur de sa démarche.
Mais le texte que tu cites n'est pas du tout le fond idéologique du PRI. Khiadri et Bouamama, Houria, que je sache, ne font pas le Ramadan et ne se revendiquent ni des Ramadan, ni de l'Islam... Et Saïd n'est pas bien sûr l'auteur de ce délire...
Mais le texte que tu cites n'est pas du tout le fond idéologique du PRI. Khiadri et Bouamama, Houria, que je sache, ne font pas le Ramadan et ne se revendiquent ni des Ramadan, ni de l'Islam... Et Saïd n'est pas bien sûr l'auteur de ce délire...
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
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