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Je ne suis PAS Charlie

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Je ne suis PAS Charlie - Page 8 Empty Re: Je ne suis PAS Charlie

Message  Dinky Mer 28 Jan - 20:56

Lycée Victor-Hugo, Poitiers : menaces de sanctions contre un enseignant

Un enseignant de philosophie du lycée Victor-Hugo, situé au centre-ville de Poitiers, s'est vu signifier par le rectorat une suspension à titre conservatoire durant quatre mois, en vue d'un conseil de discipline, suite à un comportement prétendument indigne lors de la minute de silence en mémoire aux victimes de la tuerie de début janvier.
Alors qu'il n'était pas présent lors de cet acte de recueillement, il lui est reproché d'avoir fait l'apologie d'actes de terrorisme. Deux inspecteurs incriminent, quant à eux, des propos tenus en classe, rapportés par des parents d'élèves directement au rectorat.
De toute évidence, par cette mesure administrative et la poursuite judiciaire engagée, le recteur, représentant politique du gouvernement actuel, veut faire un exemple à l'encontre d'un enseignant, militant du DAL, dont l'indépendance d'esprit doit le chagriner depuis bien longtemps. Il est scandaleux qu'il soit sanctionné.
On peut être révulsé par les attentats des intégristes - et cet enseignant, bien connu du milieu associatif et politique poitevin, est à mille lieues de soutenir ces actes barbares - sans pour autant être prêt à marcher du même pas que les gouvernants qui bombardent à droite, à gauche, au gré des intérêts du capital français, et sans se reconnaître dans la brochette des Netanyahou, Bongo et consorts, qui se servent des droits démocratiques comme d'un paillasson. Un professeur de philosophie peut, peut-être, faire réfléchir et s'exprimer ses élèves plus efficacement, en ne s'en tenant pas à un silence lourd d'ambiguïtés.
Alors qu'il a affiché « Je suis Charlie », lors d'une récente réunion avec les chefs d'établissement de l'académie, le recteur montre, par cette sanction, le peu de cas qu'il fait de la liberté d'expression qu'il prétend promouvoir. La mobilisation pour exiger la réintégration de cet enseignant prend forme, portée par des organisations politiques (Ensemble, Jeunes écologistes, LO, NPA), le syndicat enseignant Snes-FSU, sous la forme d'une pétition, et un rassemblement de lycéens.

Correspondant LO

Dinky

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Message  yannalan Mer 28 Jan - 21:52

A Nice, un gamin de 8 ans s'est retrouvé deux heures interrogé au commissariat, sur dénonciation du directeur... je sais pas où on va, mais on y va...

yannalan

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Message  MO2014 Mer 28 Jan - 22:18

yannalan a écrit:A Nice, un gamin de 8 ans s'est retrouvé deux heures  interrogé au commissariat, sur dénonciation du directeur... je sais pas où on va, mais on y va...

Ce mercredi 28 janvier à Nice, Ahmed 8 ans et son père ont été convoqués devant le commissariat de Nice St Augustin pour répondre des accusations portées à leur encontre. L'enfant est accusé d'apologie d'actes de terrorisme, pour s'être opposé à Charlie Hebdo.

Le 8 janvier 2014, Ahmed, élève en CE2, est interpellé par son instituteur qui lui demande s'il est Charlie. Étant de confession musulmane, et âgé de seulement 8 ans, il s'oppose à Charlie Hebdo en raison des caricatures du Prophète et répond naïvement qu'il est du côté des terroristes.

Ulcéré, son professeur l'envoie vers le directeur de l'établissement, qui se trouve dans la classe d'à côté, et qui lui pose alors la question trois fois devant toute la classe: "est-ce que tu es Charlie?"

Dans ce dossier, des faits de violence sont rapportés par l'enfant, lequel décrit des humiliations qu'il aurait subi de la part du corps enseignant. Diabétique, il rapporte la privation de son insuline par le corps enseignant suite à l'incident.

Puis, une réflexion du directeur de l'école qui, alors qu'il jouait dans le bac à sable, l'a interpellé en disant "arrête de creuser dans le sable, tu n'y trouveras pas de mitraillette pour tous nous tuer".

C'est ce même directeur qui a déposé plainte auprès du commissariat contre l'enfant pour apologie d'acte de terrorisme et contre son père pour intrusion dans l'établissement, lorsque celui-ci accompagnait son enfant, très angoissé depuis l'incident, le matin et le midi à l'intérieur de l'école afin de le rassurer.

L'enfant et son père ont été auditionnés pendant près de deux heures par les policiers, au sujet des propos tenus par Ahmed. À la question "sais-tu ce qu'est le terrorisme?", l'enfant a répondu "je ne sais pas".

Les parents de Ahmed ont mené un vrai travail de pédagogie auprès de leur enfant pour qu'il comprenne mieux les événements. Mais ce qu'il s'est passé à l'école l'a profondément traumatisé. Il souffre de trouble du sommeil et du comportement.

Son audition a été un traumatisme supplémentaire et illustre l'hystérie collective dans laquelle nous baignons depuis début janvier.

Le CCIF suit cette affaire depuis le début de concert avec l'avocat de la famille, que nous continuons à soutenir.

Nous allons également alerter les pouvoirs publics afin de faire toute la lumière sur cette affaire et sur les responsabilités du corps enseignant et des policiers en charge du dossier.
http://www.islamophobie.net/articles/2015/01/28/ahmed-huit-ans-apologie-acte-terrorisme

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Message  Babel Jeu 29 Jan - 8:16

MO2014 a écrit:
yannalan a écrit:A Nice, un gamin de 8 ans s'est retrouvé deux heures  interrogé au commissariat, sur dénonciation du directeur... je sais pas où on va, mais on y va...

Ce mercredi 28 janvier à Nice, Ahmed 8 ans et son père ont été convoqués devant le commissariat de Nice St Augustin pour répondre des accusations portées à leur encontre. L'enfant est accusé d'apologie d'actes de terrorisme, pour s'être opposé à Charlie Hebdo.

Le 8 janvier 2014, Ahmed, élève en CE2, est interpellé par son instituteur qui lui demande s'il est Charlie. Étant de confession musulmane, et âgé de seulement 8 ans, il s'oppose à Charlie Hebdo en raison des caricatures du Prophète et répond naïvement qu'il est du côté des terroristes.

Ulcéré, son professeur l'envoie vers le directeur de l'établissement, qui se trouve dans la classe d'à côté, et qui lui pose alors la question trois fois devant toute la classe: "est-ce que tu es Charlie ?"

Dans ce dossier, des faits de violence sont rapportés par l'enfant, lequel décrit des humiliations qu'il aurait subi de la part du corps enseignant. Diabétique, il rapporte la privation de son insuline par le corps enseignant suite à l'incident.

   Puis, une réflexion du directeur de l'école qui, alors qu'il jouait dans le bac à sable, l'a interpellé en disant "arrête de creuser dans le sable, tu n'y trouveras pas de mitraillette pour tous nous tuer".

C'est ce même directeur qui a déposé plainte auprès du commissariat contre l'enfant pour apologie d'acte de terrorisme et contre son père pour intrusion dans l'établissement, lorsque celui-ci accompagnait son enfant, très angoissé depuis l'incident, le matin et le midi à l'intérieur de l'école afin de le rassurer.

L'enfant et son père ont été auditionnés pendant près de deux heures par les policiers, au sujet des propos tenus par Ahmed. À la question "sais-tu ce qu'est le terrorisme?", l'enfant a répondu "je ne sais pas".

Les parents de Ahmed ont mené un vrai travail de pédagogie auprès de leur enfant pour qu'il comprenne mieux les événements. Mais ce qu'il s'est passé à l'école l'a profondément traumatisé. Il souffre de trouble du sommeil et du comportement.

Son audition a été un traumatisme supplémentaire et illustre l'hystérie collective dans laquelle nous baignons depuis début janvier.

Le CCIF suit cette affaire depuis le début de concert avec l'avocat de la famille, que nous continuons à soutenir.

Nous allons également alerter les pouvoirs publics afin de faire toute la lumière sur cette affaire et sur les responsabilités du corps enseignant et des policiers en charge du dossier.
http://www.islamophobie.net/articles/2015/01/28/ahmed-huit-ans-apologie-acte-terrorisme

Ces faits, confirmés par d'autres organes d'information, sont très inquiétants. Ils donnent la mesure de l'étendue du péril islamophobe. L'obsession sécuritaire vire à l'hystérie collective et prépare des lendemains terribles.

Babel

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Message  verié2 Jeu 29 Jan - 9:51

Babel
L'obsession sécuritaire vire à l'hystérie collective et prépare des lendemains terribles.
La parano en milieu enseignant est en effet terrifiante. Des profs, avant même les consignes du rectorat, ont dressé des listes d'élèves, les ont communiqué à des chefs d'établissement et demandé qu'elles soient transmises à la police ! Certains ont pétitionné pour que des sanctions telles que des exclusions de trois jours soient transformées en exclusions définitives, espérant ainsi se débarrasser d'élèves difficiles... (Voir aussi plus haut sur ce fil le témoignage d'une enseignante "arabe" dans le Nouvel Obs)

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Message  Duzgun Jeu 29 Jan - 10:03

Tout à fait d'accord avec Babel, ça commence à craindre sévère!
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Message  MO2014 Jeu 29 Jan - 10:37

Mise à pied d’un professeur à Poitiers : la philosophie est-elle dangereuse pour la laïcité ?
Publié le 27 janvier 2015 |

Un professeur de philosophie de Poitiers, Monsieur Jean-François Chazerans, a été mis à pieds. Il lui est reproché d’avoir perturbé une minute de silence à laquelle il dit n’avoir pas assisté. Retour sur ce qui l’opposait à l’inspection générale de philosophie.

Jean-François Chazerans, a été mis à pieds pour quatre mois. Il est même question de mettre fin à sa carrière. Il lui est reproché d’avoir perturbé une minute de silence à laquelle il affirme n’avoir pourtant pas assisté, n’étant pas présent dans l’établissement. Retour sur ce qui l’opposait à l’inspection générale de philosophie et aux élus locaux.

Jean-François Chazerans peut être qualifié de professeur « engagé » [1] . C’est à dire qu’il a fait de la philosophie un art de vivre, une pratique qu’il porte dans les classes et dans les quartiers. Il a ainsi multiplié les interventions auprès des plus jeunes, et été directeur du centre socio-culturel des trois cités à Poitiers.

Son éviction, sous un motif qu’il conteste et qui ne lui a pas même été clairement signifié, fait suite à quelques désaccords avec la hiérarchie. Nous vous proposons en rappel deux de ces désaccords.
La philosophie à l’école, une pratique dangereuse ?

Le premier concerne directement sa hiérarchie au sein de l’éducation nationale. Jean-François Chazerans eut ainsi la mauvaise idée de s’opposer frontalement à Jean-Yves Chateau, inspecteur général de philosophie. Celui-ci avait eu la bonne idée de mettre les pendules à l’heure en écrivant que les pratiques philosophiques à l’école sont dangereuses. D’abord, parce qu’elles conduisent, en usurpant le nom même de philosophie pour qualifier des activités dogmatiques à teneur idéologique, à dénaturer un authentique enseignement philosophique. Ensuite, parce que de telles activités conduisent à « démoraliser » les enfants et contredisent le principe de laïcité.

Ce à quoi s’était opposé Monsieur Chazerans [2], défendant ainsi et la philosophie et son métier, contre ceux qui sont censés en être les garants.

Sur le fond, est-il normal dans cette république qui se réclame de Voltaire à tours de bras, d’affirmer que la philosophie à l’école est dangereuse pour le principe de laïcité ? Ce principe, brandi à tort et à travers, n’est-il pas devenu le cheval de Troie d’une classe dirigeante qui veut à tout prix étouffer toute pensée critique ? A chacun de juger ! Se pose tout de même la question de savoir quelle école nous voulons : une école où aucun débat n’est possible est-elle une école digne des valeurs de la République ? [3]
Un forum anti-repression interdit : vous avez dit « liberté d’expression » ?

Ensuite, en tant que président du centre socioculturel des trois cités [4], monsieur Chazerans a été contraint de démissionner. Il avait eu la mauvaise idée d’autoriser la tenue d’un forum anti-répression dans le centre. Une élue lui avait en effet signifier que si le forum avait lieu, la subvention de 60 000 euros serait supprimée. [5]

En homme intègre, Jean-François avait alors démissionné : “A titre personnel, parce que ma liberté de conscience et d’expression est censurée ; au titre de président, pour protéger le centre socioculturel.”
Qu’en conclure ?

Outre ses engagements, ce professeur a publié nombre d’articles [6] , ou il dénonce l’inégalité homme-femme et les arguments des oppresseurs, ainsi que l’obscurantisme de tout bord. Qu’en conclure ? Sinon que la laïcité est devenu un argument en faveur de la mort de la pensée à l’école ? Sinon que la lutte antiterroriste sert désormais de prétexte pour éliminer toutes personnes engagées pour l’émancipation ? Les heures qui viennent, loin de restaurer les valeurs d’une république moribonde, laissent présager une chasse aux sorcières digne des régimes que l’on dénonce ailleurs comme totalitaires.
http://larotative.info/mise-a-pied-d-un-professeur-a-813.html

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Message  MO2014 Jeu 29 Jan - 10:38


Charlie: une manif à Angoulême pour le prof de Poitiers suspendu [vidéo]

Le 26 janvier à 21h22 par charentelibre.fr | Mis à jour le 26 janvier à 09h28
10 réactions
. PHOTO/Capture d'écran

Mise à jour mardi à 9h:

Les appels se multiplient pour soutenir le prof de philo de Poitiers suspendu, alors que des parents d'élèves l'accusent d'avoir perturbé la minute de silence dans son établissement.

De nombreux élèves, actuels ou anciens, de Jean-François Chazerans, incrédules, témoignent de l'excellence de son enseignement et de son honnêteté sur un groupe Facebook qui a été créé. Une pétition a également été lancée, demandant sa réintégration immédiate.

Connu pour son engagement d'extrème-gauche, cet enseignant était le créateur d'un "café-philo" à Poitiers.

Alors que des lycéens appellent à une manifestation demain mercredi à 13h devant le lycée Victor-Hugo à Poitiers, le syndicat Sud Educ 16 appelle à un rassemblement devant l'Inspection d'Académie, également mercredi, à 12h30, au nom de "Nous sommes tous Jean-François Chazerans".

SUD Educ 16 dénonce "les procédures administratives et judiciaires dont est victime ce collègue de la part des services du rectorat de l'académie de Poitiers, sans lui donner les motifs précis de ces mesures."

"Comment pourrait-on le suspecter de ne pas respecter les victimes de ces actes odieux, qu'il condamne par ailleurs, alors qu'il partage bien des engagements qui sont ceux de l'hebdomadaire Charlie Hebdo".

---------------------------------------------------------------------------------------------

Accusé par des parents d'élèves d'avoir perturbé la minute de silence organisée en hommage aux victimes des attentats à Paris, Jean-François Chazerans, professeur de philo au lycée Victor-Hugo à Poitiers, a été suspendu à titre conservatoire pendant quatre mois par le rectorat. Alors qu'il fait également l'objet d'une enquête pour "apologie d'actes de terrorisme", il s'explique face nos confrères de France 3 Poitou-Charentes.

Jean-François Chazerans assure qu'il n'a pas prononcé des propos qui pouvaient apparaître comme un soutien à l'attentat commis par les frères Kouachi dans les locaux de Charlie Hebdo. Cet attentat l'a choqué, dit-il, et il ne pouvait en aucune manière le légitimer, mais il avoue être connu comme un professeur qui aime "provoquer les élèves pour les forcer à avoir une vision critique sur les événements."

Il rappelle également qu'il est connu pour ses engagement politiques dans la Vienne et qu'un certain nombre de personnes ne sont pas mécontentes d'avoir trouvé le moyen de le mettre en difficulté.

Enfin, selon des proches, le professeur vit mal cette période mais il a décidé de se défendre devant la justice pour pouvoir expliquer ses méthodes pédagogiques
http://www.charentelibre.fr/2015/01/26/poitiers-le-prof-suspendu-pour-apologie-du-terrorisme-s-explique,1937252.php

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Message  Prado Jeu 29 Jan - 10:41

Babel a écrit:
Ces faits, confirmés par d'autres organes d'information, sont très inquiétants. Ils donnent la mesure de l'étendue du péril islamophobe. L'obsession sécuritaire vire à l'hystérie collective et prépare des lendemains terribles.
Ce qui "prépare des lendemains terribles", c'est la facilité avec laquelle des intellectuels (des enseignants) perdent tout bon sens, tout esprit critique et veulent que dès le plus jeune âge les esprits soient formatés de la même manière. Mais ces événements donnent-ils " la mesure de l'étendue du péril islamophobe" ? Je suis sceptique.

Prado

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Message  Duzgun Jeu 29 Jan - 10:52

Prado a écrit:Mais ces événements donnent-ils " la mesure de l'étendue du péril islamophobe" ? Je suis sceptique.
Hystérie passagère ou évolution durable? Difficile de répondre de manière catégorique mais il s'agit bien d'une tendance de fond que les attentats ont amplifié de manière spectaculaire mais n'ont pas créé. Tout peut aussi basculer sur des évènements particuliers...
Dans tous les cas la dynamique globale est à la montée de l'islamophobie, pas l'inverse...
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Message  verié2 Jeu 29 Jan - 10:57

Prado
Ce qui "prépare des lendemains terribles", c'est la facilité avec laquelle des intellectuels (des enseignants) perdent tout bon sens, tout esprit critique et veulent que dès le plus jeune âge les esprits soient formatés de la même manière. Mais ces événements donnent-ils " la mesure de l'étendue du péril islamophobe" ? Je suis sceptique.
Les enseignants ne sont ni meilleurs ni pires que les autres catégories de la population. Ce serait une erreur de croire que leur formation professionnelle les protège contre les préjugés, l'individualisme, le corporatisme, les réactions tripales etc. Qu'ils soient plus ou moins "intellectuels" pour une partie d'entre eux n'y change rien. De part leur situation, en raison notamment de la dévalorisation de leur profession, de la perte de respect qu'ils vivent très mal, de la part des élèves comme des familles et de la société en général, ils sont particulièrement sensibles aux idées sécuritaires et islamophobes. La laïcité et la défense des "valeurs de la République", voire le patriotisme pour certains, leur fournissent un emballage respectable pour ces marchandises pourries.

Il est donc à craindre qu'une partie des enseignants constitue aujourd'hui un vecteur important de la diffusion de ces idéologies. Ne soyons pas trop pessimistes : les réactions de Poitiers et Angoulème sont encourageantes et les militants d'extrême-gauche, nombreux dans l'enseignement, ont un rôle important à jouer.


Dernière édition par verié2 le Jeu 29 Jan - 11:09, édité 1 fois

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Message  MO2014 Jeu 29 Jan - 11:06

verié2 a écrit:
Les réactions de Poitiers et Angoulème sont encourageantes et les militants d'extrême-gauche, nombreux dans l'enseignement, ont un rôle important à jouer.

C'est très improbable car "les militants d’extrême gauche" sont loin d'être homogènes sur l'islamophobie, certains la combattent d'autres la nourrissent.

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Message  verié2 Jeu 29 Jan - 12:23

L’écrivaine Nancy Huston tacle les dessinateurs de Charlie Hebdo : «Ils avaient un problème avec leur virilité»
Publié le 29/01/2015 à 10:07
L’écrivaine et essayiste franco-canadienne Nancy Huston, présente mercredi à Lausanne pour faire la promotion de son nouvel ouvrage Le Club des miracles relatifs, a donné son point de vue très féministe sur les attentats qui ont frappé Paris début janvier et sur les caricatures de Charlie Hebdo. Selon elle, « sans du tout les renvoyer dos à dos avec les extrémistes, les dessinateurs de Charlie Hebdo avaient aussi un problème avec leur virilité ».

Interrogée par RTS, Nacy Huston a déclaré : « J'ai toujours détesté l'image des femmes et des homosexuels qui transparaissaient dans les dessins de Charlie Hebdo, comme j'ai détesté le fait qu'il publie les caricatures islamiques. Je trouve que c'est un humour qui trivialise, agresse, banalise, blesse ». Et d’ajouter : « Je n'ai sincèrement jamais vu l'utilité d'être bête et méchant. Je ne peux pas dire que ce sont mes valeurs, puisque mes valeurs sont exactement le contraire de ça ».

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Message  gérard menvussa Jeu 29 Jan - 13:21

MO2014 a écrit:
verié2 a écrit:
Les réactions de Poitiers et Angoulème sont encourageantes et les militants d'extrême-gauche, nombreux dans l'enseignement, ont un rôle important à jouer.

C'est très improbable car  "les militants d’extrême gauche" sont loin d'être homogènes sur l'islamophobie, certains la combattent d'autres la nourrissent.

Rappelons qu'a Poitier il y a eu une réaction unitaire rassemblant un arc de force improbable (lo, les jeunes écologistes, autrement, le npa) en défense du prof injustement sanctionné


Communiqué de presse unitaire. Une sanction qui fait reculer la liberté d’expression
lundi 26 janvier 2015 par redac-npa86

La mesure disciplinaire visant un enseignant de philosophie du lycée Victor Hugo, à Poitiers, décidée par le rectorat, suite à un soi-disant comportement indigne lors de la minute de silence (en mémoire aux victimes de la tuerie, d’il y a quinze jours) est inique et injustifiée.

Par cette sanction administrative et l’éventuelle poursuite judiciaire - sans que l’intéressé en connaisse la raison, comble de mépris -, le recteur, représentant politique du gouvernement actuel, veut faire un exemple à l’encontre d’un enseignant dont l’indépendance d’esprit doit le chagriner depuis bien longtemps. Il est scandaleux qu’il soit sanctionné pour la seule raison qu’il n’aurait pas tenu comme il faut le garde-à-vous lors de cette journée de la minute de silence. On voit déjà où mène le patriot act à la française de Valls et consorts.

Oui, on peut être révulsé par les attentats des intégristes – et Jean-François Chazerans, bien connu du milieu associatif et politique poitevin, est à mille lieux de soutenir ces actes barbares – sans pour autant être prêt à marcher du même pas que les gouvernants qui bombardent à droite, à gauche, au gré des intérêts du capital français, et sans se reconnaître dans la brochette des Nétanyahou, Bongo et consorts. Un prof de philo peut, peut-être, faire réfléchir et s’exprimer ses élèves plus efficacement en ne s’en tenant pas à un silence lourd d’ambiguïtés.

En affichant « Je suis Charlie », lors d’une récente réunion avec les chefs d’établissements de l’académie, le recteur montre, par cette sanction, le peu de cas qu’il fait de la liberté d’expression qu’il prétend promouvoir.

Poitiers, le 25 janvier 2015

Organisations signataires :

Ensemble, Jeunes Écologistes, Lutte Ouvrière, Nouveau Parti Anticapitaliste
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Message  verié2 Jeu 29 Jan - 13:27

Ce mini front unique rassemble apparemment l'extrême-gauche, mais ce serait intéressant de connaître les positions locales du Front de Gauche, du PG, des syndicats enseignants.

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Message  alexi Jeu 29 Jan - 20:34

Lutte Ouvrière du 23/01/15

La liberté de la presse,
selon Beaumarchais
« On me dit que […] i l
s’est établi un système de
liberté sur la vente des productions,
qui s’étend même
à celle de la presse ; et que,
pourvu que je ne parle en
mes écrits ni de l’autorité,
ni du culte, ni de la politique,
ni de la morale, ni
des gens en place, ni des
corps en crédit, ni de l’Opéra,
ni des autres spectacles,
ni de personne qui tienne à
quelque chose, je puis tout
imprimer librement, sous
l’inspect ion de deux ou
trois censeurs. Pour profiter
de cette douce liberté… »
Le Mariage de Figaro
1784, acte V, scène 4

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Message  alexi Jeu 29 Jan - 20:44

Lutte Ouvrière du 30/01/15

Mulhouse : un enseignant réintégré


Un enseignant d'arts plastiques du collège Villon, à Mulhouse, a été suspendu lundi 17 janvier pour une durée de quatre mois avec traitement, pour avoir montré des caricatures au lendemain des attentats.

Abordant les élèves comme il a été demandé de le faire dans de nombreux établissements, l'enseignant a présenté des dessins provenant du monde entier qui rendent hommage aux victimes, dont des dessins de Charlie Hebdo.

Quelques élèves, puis des parents, lui ont alors reproché d'avoir montré deux caricatures de Mahomet. Un parent aurait menacé d'appeler à un rassemblement devant le collège. Puis, une fois que l'enseignant a été suspendu, la principale est venue demander des rapports écrits aux élèves. L'enseignant n'a même pas été entendu par le rectorat, qui lui a reproché une faute professionnelle grave et d'avoir porté atteinte à l'ordre public par sa seule présence. Rien de moins !

En pleine mobilisation pour la liberté d'expression, c'était le comble ! La direction de son établissement ainsi que le recteur préféraient lâchement s'aplatir devant la pression de quelques croyants, plutôt que d'affirmer haut et fort le droit à l'humour, voire à la critique, à propos des croyances moyenâgeuses que sont les religions.

Le lendemain, quelque 150 enseignants se retrouvaient devant la sous-préfecture à Mulhouse pour marquer leur solidarité avec l'enseignant et pour exprimer leur indignation devant sa suspension. La grande majorité des enseignants de ce collège populaire étaient d'ailleurs en grève pour le soutenir, et l'ensemble des syndicats de l'éducation de l'académie appelaient à leur tour à la grève le vendredi suivant, pour obtenir l'annulation de la suspension.

Peur de la mobilisation ? Pression du ministère après le discours de Hollande, qui a appelé à soutenir les enseignants dans leurs difficultés devant les réactions de certains élèves ? Toujours est-il que la suspension était annulée jeudi, ce qui était bien la moindre des choses.

Correspondant LO

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Message  Toussaint Jeu 29 Jan - 23:50

Hystérie passagère ou évolution durable? Difficile de répondre de manière catégorique mais il s'agit bien d'une tendance de fond que les attentats ont amplifié de manière spectaculaire mais n'ont pas créé.


Cela fait des années que 'on attend que cela retombe et cela amplifie régulièrement.
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Message  Dinky Ven 30 Jan - 0:52

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Dinky

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Message  MO2014 Ven 30 Jan - 1:53

Après les attentats, l’école mise au pas
Bernard Girard
Enseignant en collège
Publié le 27/01/2015 à 13h24

Vendredi dernier, Manuel Valls, désormais ministre auto-promu de l’Education nationale, accompagné de son adjointe, Najat Vallaud-Belkacem, se rend en visite promotionnelle dans un lycée de Seine-et-Marne pour une réception digne d’un village Potemkine. Les élèves, soigneusement cornaqués, sont autorisés à « dialoguer » avec lui, à condition, bien sûr, que les questions lui fassent plaisir.

C’est ainsi qu’en réponse à l’interrogation d’un lycéen se demandant si la France était vraiment « en guerre », Valls a pu délivrer son désormais célèbre message : « Votre génération doit s’habituer à vivre avec le danger du terrorisme […] et les enseignants doivent le savoir. » Cette mâle résolution étant dans la minute reprise par tous les médias, le chef du gouvernement, aux anges, peut alors quitter la salle pendant que les élèves entonnent une Marseillaise aussi spontanée que le débat qui a précédé…

Heureux effet des attentats – parmi d’autres – personne n’aura songé à l’interpeller sur le chômage des jeunes ; on ne va quand même pas importuner un chef de guerre ni troubler l’union nationale avec de telles futilités. Patriote et disciplinée, c’est ainsi que, dorénavant, l’Education nationale rêve la jeunesse. Et pour y arriver, en plus de la fidélité sans faille de sa hiérarchie, elle s’est dotée d’un outil à la mesure de l’objectif, une sorte de bible (ou de Coran) en 11 points, au titre magique : « Grande mobilisation de l’Ecole pour les valeurs de la République ». Tout est dans le titre.
Un tri dans les valeurs républicaines

Ce qui frappe d’abord avec ce document, après le choc des couleurs – bleu, blanc, rouge – c’est le poids des mots : pas moins de 34 occurrences pour « république », 25 pour « valeurs de la république » ou « valeurs républicaines », 28 pour « laïcité ». En comparaison, « justice » n’apparaît que six fois, non pas d’ailleurs, en référence au principe moral mais pour désigner l’administration à laquelle auront à faire les élèves qui ne respecteront ni la république et ses valeurs ni la laïcité. « Liberté » et « fraternité » ont droit chacune à une occurrence, « égalité » ne fait pas partie de la liste.

La république a fait son tri. Et, de fait, si la réduction des inégalités et l’exigence de mixité sociale sont mentionnées, il faut bien reconnaître que c’est pour en rester aux généralités et aux vœux pieux : maîtrise du français, lutte contre le décrochage scolaire, autant d’incontournables des discours ministériels depuis plusieurs dizaines d’années.

De même, alors qu’une réforme de la carte scolaire avait été à plusieurs reprises évoquée, elle se trouve ici réduite à un « diagnostic partagé avec les collectivités scolaires », ce qui, de facto, en reporte la charge sur le bon vouloir des autorités locales, tout en continuant d’en exclure les établissements privés qui, aux termes de la loi Debré, sont pourtant censés participer au « service public d’éducation ». Traduction : en dépit des grands principes, la république continuera pendant longtemps encore à s’accommoder de la sélection précoce des élèves basée sur le revenu des parents. La république et ses oripeaux, c’est tout ce qui reste lorsqu’un régime politique renonce à rendre plus justes l’école et la société.
Laïcité très contrôlée

En comparaison, l’intransigeance manifestée dès lors qu’il est question de « la laïcité et de la transmission des valeurs républicaines » prend ici tout son sens. Car l’important avec ces valeurs n’est pas qu’elles se concrétisent au quotidien mais qu’on les affiche ; quand bien même elles ne jouiraient d’aucune crédibilité, il faut faire semblant d’y croire.

Un peu comme autrefois lorsque, dans l’Eglise catholique, les fidèles étaient tenus de manifester leur foi en latin, un jargon dont ils ne comprenaient pas un traître mot. On voit d’ici toute la modernité du catéchisme républicain…

Pour éviter de tomber dans le terrorisme, les élèves auront donc droit, à partir de la prochaine rentrée, à un « enseignement moral et civique », à ne surtout pas confondre avec l’éducation morale et civique en vigueur jusqu’à présent. Car, grande nouveauté : cette morale sera « laïque », ce qui, dans le contexte actuel, pourrait laisser la porte ouverte à toutes sortes d’interprétations, si, heureusement, l’Education nationale, jamais à court de moyens dans la promotion de ses gadgets, n’avait eu l’idée de former en toute urgence, avant l’été, 1 000 formateurs qui auront ensuite pour mission d’aller porter la bonne parole dans leurs provinces. L’opportunité du coût de cette initiative dans le contexte de coma avancé où se trouve actuellement la formation continue des personnels ne sera pas évoquée ici.
Mouche ton nez et chante ta Marseillaise

Le dogme étant ainsi défini, les élèves seront tenus de s’y tenir strictement :

« Les comportements mettant en cause les valeurs de la république [seront] traités, systématiquement signalés au chef d’établissement avec, le cas échéant, une sanction disciplinaire. »

Une formulation qui laisse perplexe surtout au regard de la subtile confusion entretenue sur « la valorisation des rites républicains » : on apprend en effet que :

« Le rétablissement de l’autorité du maître passe par la compréhension et la célébration des rites et symboles républicains (hymne national, drapeau etc). »

Autrement dit, écorcher la Marseillaise ou ne pas se signer devant le drapeau, ces cas flagrants d’atteinte à l’autorité du maître, seront dorénavant punis. C’est vrai que recopier 100 fois l’hymne national sera l’occasion pour l’élève d’apprécier à leur juste valeur les notions de libertés de conscience et d’expression ou encore les capacités « de jugement et d’argumentation » que cet enseignement prétend lui faire acquérir.

Ce n’est pas tout : outre la journée de la laïcité « célébrée » le 9 décembre, l’année scolaire sera parsemée de participations obligatoires aux « commémorations patriotiques », qui ne manquent pas dans le calendrier, le tout formant « un parcours citoyen », de l’école élémentaire à la terminale, « articulé, notamment autour de la Journée défense et citoyenneté » (Rappel : la JDC est l’opération de recrutement des armées). S’il reste du temps, les élèves pourront toujours se livrer à l’apprentissage de la lecture, de l’écriture du calcul et des autres matières scolaires…
Quelle guerre contre quel ennemi ?

Voilà, en quelques mots, la réponse apportée par l’Education nationale à la menace terroriste contre laquelle la France serait, paraît-il, en guerre, une guerre qui, effectivement, donne tout son sens à cette « mobilisation ». Mais si guerre il y a, le préalable – et l’honnêteté – consisteraient quand même à dire de quels adversaires il s’agit. Et comme on a du mal à croire qu’un pays de 65 millions d’habitants soit menacé, dans sa survie, par trois terroristes ou même par quelques centaines, il faut alors convenir que l’ennemi est ailleurs et que la question posée est d’une autre nature.

Ce document surréaliste, censé dorénavant régenter les mœurs et les croyances écolières, est tout entier organisé autour d’un grossier amalgame entre civilités, nationalité, laïcité, ce qui, dans les écoles peut se traduire ainsi : je respecte les enseignants, je suis fier d’être français, je ne porte pas de voile sur la tête. Mais alors que la première prescription va de soi et ne pose pas de problèmes majeurs en dépit des descriptions apocalyptiques abondamment relayées par la presse, la seconde relève d’un choix éthique personnel – on reste libre ou pas de se « sentir français » – et la troisième ne s’adresse en réalité qu’à l’Etat, chargé, depuis 1905, de garantir la liberté religieuse et le libre exercice des cultes.

Or, si la première est bien légitime dans un cadre scolaire, il est clair que la « mobilisation de l’école » cible en fait les élèves musulmans considérés comme insuffisamment francisés. Ainsi, la vision identitaire de la laïcité, aux relents colonialistes, bruyamment initiée ces dernières années par les milieux d’extrême droite avant de gangréner une large partie de la classe politique, prend pied aujourd’hui à l’école, le plus officiellement du monde avec ce mot d’ordre : éradiquons la menace barbare de nos écoles.
Faire peur pour faire marcher droit

Comme dans toute guerre, les dégâts collatéraux ne manqueront pas : si une partie des élèves est tout spécialement visée, les autres ne seront pas épargnés, notamment à travers l’intention, pesamment affichée, de punir, comme autant de déviances, les écarts à la pensée officielle.

Les enseignants, singulièrement silencieux jusqu’à présent, voire complaisants – à quelques notables exceptions près – devraient se rendre compte qu’ils sont concernés par ce vent punitif : notamment lors des concours de recrutement où seront évaluées « leurs capacités à faire partager les valeurs de la République », une formulation suffisamment large pour laisser la porte ouverte à tous les arbitraires. Et les sanctions brutales prononcées ces derniers jours, aussi bien contre des élèves que contre des enseignants, donnent déjà l’image de ce que pourrait être une école fondée sur la surveillance généralisée, les menaces et la peur.
http://blogs.rue89.nouvelobs.com/journal.histoire/2015/01/27/apres-les-attentats-lecole-mise-au-pas-234144

MO2014

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Message  verié2 Ven 30 Jan - 10:30

Encore un bidonnage islamophobe :
http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/29/charlie-ils-lont-bien-cherche-temoignage-choc-etait-invente-257401
Le prétendu "témoignage" d'un artiste sur une rencontre scolaire au cours de laquelle les enfants auraient dit "Ils l'ont bien cherché" était inventé !

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Message  MO2014 Ven 30 Jan - 10:55


À bonne école ?
Élèves « barbares » versus enseignant-e-s civilisé-e-s ?

par Jemma Bent Seghir
30 janvier 2015

Depuis deux semaines, des enseignant-e-s, mes collègues donc, abondamment relayé-e-s par les médias, construisent la figure de l’élève supposé-e musulman-e et qui serait réti-f/ve aux « valeurs de la République », complice du terrorisme, antisémite et foncièrement obscurantiste [1]. Tous ces témoignages visent à construire aussi en creux, par différence, l’image d’une institution scolaire et de ses membres qui seraient, eux, du bon côté de la frontière civilisationnelle, à savoir humanistes, éclairé-e-s, progressistes...

Si l’on étudie attentivement ces compte-rendus de discussion post-attentats en classe, certains procédés rhétoriques apparaissent comme récurrents : l’enseignant-e se met en scène comme apôtre des bonnes valeurs, met en scène son effroi face à certains propos, et sa patience, son inlassable abnégation. Des expressions visant à provoquer la compassion, du type : « Expliquer, encore », « Ne pas s’énerver », « Recommencer », « Les enseignants en première ligne », « Désarroi... » etc, reviennent dans nombre de témoignages.

Généralement, les questions des élèves sur le « deux poids deux mesures » commémoratif, par exemple (Pourquoi une minute de silence à l’occasion de ces morts et pas d’autres ? Pourquoi une mobilisation mondiale le 11 janvier quand des massacres ont lieu ailleurs dans l’indifférence ?), ou encore sur le caractère politiquement problématique de Charlie Hebdo, sont d’emblée présentées comme illégitimes, choquantes, et même horrifiantes. Comme si en elles-mêmes toutes ces questions recélaient les germes d’un soutien possible aux attentats. On ne reviendra pas sur la faute logique opérée par ces enseignant-e-s lorsqu’ils associent une condamnation de la tuerie à l’adhésion à la ligne éditoriale de Charlie Hebdo, elle a déjà été mise en lumière ailleurs.

Des entorses à la déontologie professorale

On peut en revanche souligner que la promptitude de certain-e-s enseignant-e-s à rapporter ces propos en les criminalisant, tout en donnant d’elles/eux une image flatteuse, constitue une rupture grave de la confiance inhérente à toute relation pédagogique. Chaque année, à l’occasion de certains cours, certain-e-s élèves (et je précise tout de suite : des élèves de tous horizons sociaux) tiennent des propos problématiques, et il ne m’est jamais venu à l’esprit d’aller les rapporter à la presse – et encore moins à la police ! – parce que c’est mon travail d’aider les élèves à réfléchir, à interroger leurs préjugés, y compris quand certains de ces préjugés me heurtent, voire me blessent à titre personnel.

Que de simples interrogations soient d’emblée considérées comme suspectes, qu’elles soient dites « insupportables », que soit également insupportable la méfiance des élèves face aux médias [2], tout ceci révèle comment sont perçu-e-s certains élèves, à savoir toujours déjà, a priori, comme des menaces. Cette entorse à la déontologie professorale risque d’ébranler fortement la confiance des élèves à l’égard de l’institution scolaire, alors qu’ils/elles sont déjà souvent fragilisé-e-s dans leur rapport à l’école.

Ce qui n’est jamais envisagé, c’est donc le fait que peut-être ces élèves auraient des questions pertinentes, et ne seraient pas aussi irrationnel-le-s et barbares qu’on veut bien nous le dire, mais aussi le fait que peut-être l’institution et ses membres ne sont pas aussi « blancs » comme neige, aussi éclairé-e-s et irréprochables qu’ils semblent l’être, le titre d’enseignant ne procurant pas automatiquement une sorte de vertu morale et politique infaillible.

De quelles valeurs parle-t-on ?

Personnellement, toute cette représentation me met vraiment mal à l’aise. D’abord parce que, comme enseignante, je partage certains questionnements des élèves, et que lorsqu’ils/elles sont criminalisé-e-s, je le suis aussi, alors même que je suis profondément convaincue de ne faire que ce pour quoi je suis payée, à savoir réfléchir avec logique et rigueur, et aider à développer l’esprit critique des élèves. Il est tout de même aberrant de ressortir d’une salle de classe, d’avoir explicitement condamné la violence des attentats, leur caractère injustifiable, d’avoir aussi admis qu’il n’est cependant pas criminel de critiquer la ligne éditoriale d’un journal, et de se demander si on n’a pas dit quelque chose qui pourrait nous attirer des ennuis, vu le climat de chasse aux sorcières qui règne actuellement.

Réfléchir rationnellement en mettant à distance les affects semble être devenu une attitude menaçant la République. Un enseignant de philosophie vient d’ailleurs d’être mis à pied par le Rectorat de Poitiers, apparemment sans avoir tenu de propos de soutien à l’égard des terroristes, ni de propos complotistes ou antisémites. Ou encore, entendre des enseignant-e-s, tout-e-s blanc-he-s, à la radio se demander comment amener des élèves à rire des caricatures de Charlie Hebdo [3], posant comme problème le fait que ces élèves soient blessé-e-s par ces caricatures, comme si cela constituait un ferment terroriste, cela me renvoie au fait que, moi non plus, cela ne me fait pas rire, au fait que moi aussi, je suis blessée, que moi aussi, je me sens humiliée, pour des raisons à la fois affectives et rationnelles, alors que je suis censée pourtant être du bon côté de la frontière civilisationnelle...

J’aimerais bien que ce sentiment, qui est lié à une analyse politique de ce que signifie « l’humour Charlie Hebdo », à savoir un humour qui rit des populations en situation de domination dans ce pays, soit pris au sérieux par mes collègues, au lieu d’être d’emblée rejeté du côté d’une pensée obscurantiste. Je ne comprends pas bien quelles sont les fameuses « valeurs » à transmettre, si la réflexion critique est condamnée et si l’on est incapable d’empathie et de compréhension à l’égard d’un sentiment d’humiliation d’emblée disqualifié. Il serait temps que certain-e-s se décentrent un peu de leur propre point de vue et entendent, véritablement, sans paternalisme, le point de vue d’autrui. N’est-ce pas là l’héritage humaniste et notamment la leçon à tirer de la lecture de Montaigne ?

Un racisme structurel...

Ensuite, cette représentation visant à « blanchir » l’institution me met mal à l’aise en tant que personne, qui a fait l’expérience, et continue de la faire quotidiennement, du racisme inhérent à cette institution. Mettre en scène les enseignant-e-s comme devant faire face à cette supposée hétérogénéité radicale de ces élèves à « nos » valeurs, c’est, de façon gravissime, cacher le fait que les enseignant-s-s eux-mêmes sont loin, souvent, de pratiquer les valeurs qu’ils/elles prétendent chercher à inculquer.

La blanchité majoritaire du corps enseignant et les catégories de perceptions racistes liées à cette blanchité produisent des effets. Je peux personnellement en témoigner. Je suis enseignante et je suis une femme arabe, descendante de l’immigration post-coloniale. J’ai eu un parcours que d’aucuns qualifieraient de parcours d’ « intégration » parfait. Ceci étant, pendant tout mon parcours scolaire, j’ai eu affaire, chaque année, à certain-e-s enseignant-e-s m’assignant à mon identité, à ma supposée religion, alors que j’étais en situation de réussite scolaire... Je ne ferai pas état ici de toutes les vexations, de toutes les situations injustes auxquelles j’ai été confrontée, de l’école maternelle jusqu’au doctorat, ni du sentiment d’illégitimité que tout cela a instillé en moi, contre lequel j’ai dû dépenser tant d’énergie à lutter et qui ne me quittera d’ailleurs jamais... Cela mériterait un livre !

Mon cas est malheureusement tristement banal. Je peux encore le constater lorsque j’entends les propos tenus en toute impunité par des collègues au sujet des élèves, propos qui peuvent aller parfois jusqu’à l’injure raciste... Ce constat est d’ailleurs partagé par d’autres collègues dans autres établissements. Il ne s’agit pas juste d’expériences individuelles, ou d’enseignant-e-s qui individuellement seraient racistes, mais bien d’un fonctionnement structurel discriminant. À cet égard, on peut lire avec profit l’enquête de Georges Felouzis, L’apartheid scolaire, ou les travaux du « Réseau national de lutte contre les discriminations à l’école », ou encore le Rapport Dhume.

… qui s’exerce aussi sur les enseignant-e-s descendant-e-s de l’immigration

Aujourd’hui encore, en salle des professeur-e-s, je peux faire l’expérience directe et indirecte de ce racisme. Je dois ainsi subir des « plaisanteries » récurrentes déplacées, à la fois sexistes et racistes, reposant sur les vieux clichés orientalistes de la femme arabe lascive, par exemple sur le fait que mes élèves apprécieraient mes cours parce que je danserais devant eux la « danse du ventre » – ce qui évidemment est une façon de nier mes compétences intellectuelles et pédagogiques, en me ramenant à mon genre et à ma « race ».

Il faut aussi supporter la difficulté à être prise au sérieux par des collègues qui ont du mal à « intégrer » le fait que je suis autant – voire plus – diplômée qu’elles/eux, et qui se permettent des comportements paternalistes qu’ils/elles ne se permettent jamais avec les autres. Mais surtout, les membres de l’Education Nationale supposé-e-s musulman-e-s doivent faire face à la suspicion permanente quant à leur attachement aux « valeurs républicaines », dont on ne sait pas très bien ce qu’elles recouvrent puisqu’elles sont revendiquées aussi par des collègues tenant quotidiennement des propos sexistes, racistes ou homophobes à propos des élèves, couvert-e-s par le corps enseignant et la hiérarchie.

Il est insupportable de faire l’objet d’une injonction permanente à s’intégrer, alors même qu’on a apparemment rempli le contrat qui était proposé, et de constater que quoiqu’on fasse, on sera toujours renvoyé à cette altérité, à cette figure de menace potentielle. En tant que femme arabe, je sais que tenir un discours critique, partagé par des intellectuel-le-s blanc-he-s radicaux, sur l’identité nationale, sur l’héritage colonial, ou encore sur le racisme institutionnel, pourra potentiellement être considéré comme un manque de loyauté républicaine, quand d’autres pourront s’exprimer à ce sujet sans être attaqué-e-s du point de vue de leur identité.

En ce moment, les membres de l’Education Nationale supposé-e-s musulman-e-s vivent une situation d’assignation insupportable, puisqu’ils/elles sont sommé-e-s de montrer patte blanche, d’« être Charlie », et de se désolidariser des terroristes, parce que présumé-e-s potentiellement complices, comme l’ensemble des autres musulman-e-s de ce pays, à ceci près qu’ils/elles sont de surcroît considéré-e-s comme des infiltré-e-s à l’intérieur même de la matrice républicaine. Il devient difficile, voire impossible dans certains cas, d’entrer en salle des profs.

Cette expérience que je fais – et que beaucoup d’autres font aussi – de la reconduction de l’injonction à s’intégrer et de l’altérisation perpétuelle permet donc d’éclairer sous un nouveau jour le discours tenu par des enseignant-e-s sur le caractère « inintégrable » des élèves, mais aussi de relativiser la figure vertueuse des enseignant-e-s porteurs de valeurs civilisées...
P.-S.

Jemma Bent Seghir est enseignante. Son texte, publié dans une première version sur le site http://leplus.nouvelobs.com, est repris ici avec son amicale autorisation, dans une version revue par elle même.
Notes

[1] Il s’agit en fait de réactiver un discours bien connu, au moins depuis la parution du livre Les territoires perdus de la République, dirigé par Emmanuel Brenner et paru en 2002. D’ailleurs, certains contributeur-e-s de cet ouvrage à la méthodologie très discutable sont abondamment invité-e-s à s’exprimer en ce moment dans les médias.

[2] D’ailleurs Najat Vallaud-Belkacem a mis sur le même plan, dans un discours du 22 janvier, cette saine méfiance face aux médias et le délire complotiste... confusion qui évidemment ne peut que donner de l’eau au moulin des complotistes :

« il y a aussi la "mésinformation" de certains élèves, pour partie informés exclusivement par les réseaux sociaux, la pénétration d’une théorie du complot disant la suspicion généralisée, la défiance à l’égard des institutions et des médias traditionnels. » (http://www.education.gouv.fr/cid85665/presentation-de-la-grande-mobilisation-pour-l-ecole-pour-les-valeurs-de-la-republique.html )

[3] Les Matins, France Culture, lundi 19 janvier, animé par M. Voinchet, avec Prune, Marie-Caroline, Claire, Mara Goyet, Gwendoline : http://www.franceculture.fr/emission-les-matins-l%E2%80%99ecole-est-elle-responsable-de-tous-les-maux-de-la-republique-2015-01-19
http://lmsi.net/A-bonne-ecole

MO2014

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Message  verié2 Sam 31 Jan - 11:32

Quand un patron utilise Charlie pour essayer de se débarrasser d'un militant syndicaliste. Ce discours patronal est d'autant plus scandaleux que les propos racistes se multiplient en ce moment dans de nombreuses entreprises, par exemple chez PSA, sans que les patrons sanctionne les racistes.

Bombardier Crespin : menacé de licenciement parce qu’il n’est pas «Charlie»?
PUBLIÉ LE 29/01/2015
PAR VINCENT TRIPIANA

Le syndicat SUD appelle à la mobilisation et à la grève, vendredi 30 janvier à partir de 8 heures, devant les grilles de l’usine Bombardier, à Crespin, près de Valenciennes. En cause : le licenciement annoncé d’un syndicaliste. Parce qu’il dérange la direction, selon SUD. Parce qu’il a eu « des propos inacceptables » liés au massacre de « Charlie Hebdo », selon la direction.

Des propos « inacceptables » tenus dans l’usine, ou une vengeance patronale envers un syndicaliste ?
Est-ce parce qu’il n’a pas voulu être « Charlie », le jeudi 8 janvier, ou parce qu’il est un syndicaliste particulièrement offensif que la direction de l’usine Bombardier, à Crespin, veut licencier Karim ? Pour la direction, pas de doute : « Il a eu des propos inacceptables, qui nous ont été remontés par des salariés. » On ne saura rien sur ces propos, mais ils sont liés au massacre des journalistes et dessinateurs de « Charlie Hebdo » du 7 janvier. Une discussion a lieu le lendemain, à l’usine. La direction évoque une « altercation » entre Karim et les autres. Convoqué en fin de journée, ce salarié est mis à pied et sous le coup d’une procédure de licenciement. Cette procédure connaîtra une nouvelle étape ce vendredi, lors de la réunion du comité d’entreprise au cours de laquelle les élus devront se prononcer sur ce licenciement.
« Les accusations portées par la direction sont creuses, on n’a que des bouts de phrases et certains témoignages se contredisent », estime Rodrigue Louadoudi, délégué syndical SUD. À ses yeux, le salarié visé est « l’homme à abattre », victime d’une « cabale ». Parce qu’il est le secrétaire du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), qu’il a fait fermer les cabines de peinture de Bombardier non conformes et qu’il a demandé la démission du directeur du site…
« Avec n’importe quel autre salarié, cela aurait été la même chose, nous a-t-on répondu à la direction de Bombardier. Nous sommes deux mille, on doit maintenir l’harmonie dans notre site. »
La manifestation, avec appel à la grève, aura lieu vendredi à partir de 8 heures. Le comité d’entreprise se réunira à 10 heures. À notre connaissance, seul SUD, syndicat majoritaire, a appelé à manifester.

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Message  verié2 Sam 31 Jan - 11:44

Le père de l'enfant de 8 ans convoqué par la police s'explique. Le pire, c'est sans doute la haine que subit ce gamin et la débilité du chef d'établissement qui a exigé qu'il aille s'excuser dans toutes les classes et a sommé le père de dire qu'il déplorait les crimes.
http://actu.orange.fr/video/france/terrorisme-le-pere-de-l-enfant-entendu-par-la-police-s-explique-magic_CNT0000007mEAO.html

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Message  Copas Sam 31 Jan - 12:10

Autre attaque policière contre un gosse là de 9 ans et dans l'Aisne :


Aisne :
un enfant de 9 ans auditionné pour apologie du terrorisme

Le procureur lui-même estime que les faits reprochés à l'enfant sont «totalement infondés». Le père a porté plainte.

Un homme a porté plainte pour diffamation après l’audition le 15 janvier de son fils de neuf ans par la gendarmerie de Villers-Cotterêts (Aisne), accusé d'avoir crié «Allah akbar» pendant une minute de silence en hommage à Charlie Hebdo. Sauf que les soupçons pesant sur l’enfant «sont sur le plan de la matérialité des faits totalement infondés», a affirmé le procureur de Soissons, Jean-Baptiste Bladier.

L’enfant avait été entendu le 15 janvier par la gendarmerie de Villers-Cotterêts, en présence de son père, dans le cadre d’une enquête pour apologie du terrorisme. «On est dans une cantine municipale qui accueille plusieurs écoles, pendant la minute de silence il n’y a aucun témoin qui entend ce garçon de neuf ans venir dire "Allah akbar, vive le Coran"», a raconté le procureur.

«C’est un autre enfant qui vient (le) dire après coup à sa mère qui est l’une des employées de la cantine, qui le dit à la personne qui encadre la cantine, un signalement est rédigé, (...) on prévient la brigade de gendarmerie», a-t-il poursuivi. L’enfant incriminé «répond aux enquêteurs qu’il ne comprend pas, il y a eu un quiproquo entre les deux enfants»,a-t-il enfin précisé.

Mécontent, le père a déposé plainte le 23 janvier pour dénonciation calomnieuse et diffamation. Le procureur a souhaité que les conclusions de l’enquête servent pour l’avenir à «éviter de s’emballer inutilement».

Une autre affaire, dans laquelle un enfant de 8 ans a été entendu par la police pour avoir affirmé qu'il était «avec»les terroristes, suscite depuis deux jours une polémique virulente.
Copas
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