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Chili

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Message  Roseau Ven 27 Sep - 16:37

Bien sur, et merci d'avance.
Je me demande notamment comment ils concevaient la GPP,
dans le cadre concret du Chili.
Roseau
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Message  Estirio Dogante Ven 27 Sep - 23:31

Roseau a écrit:Bien sur, et merci d'avance.
Je me demande notamment comment ils concevaient la GPP,
dans le cadre concret du Chili.
Je ne peux que copier une longue partie des documents du 1 er congrès...Ce qui est nécessairement fatiguant pour vous et pour moi.
Pour résumer avant d'attaquer ta question sur la GPP il est nécessaire de commencer par des considération sur la Direction Prolétarienne du Front Uni
"L'objectif central de la révolution (...) est d'arracher le pouvoir aux secteurs le plus réactionnaires et établir une forme de dictature du prolétariat. en alliance avec d'autres forces anti-impérialistes et anti-monopolistes. tout le processus révolutionnaire, en conséquence pour arriver à cet objectif, doit  développer  la puissance et l'influence de la classe ouvrière, de manière à que cela débouche sur une hégémonie et direction de la part du prolétariat des alliés plus faibles et vacillants afin d'isoler et écraser les principaux ennemis.

La construction de ce Front uni ne peut donc se réaliser qu'en renforçant les combats de classe du prolétariat et en défendant de manière permanente et ferme ses propres intérêts. L'attitude des opportunistes de droite d'essayer d'avoir des "alliés" du prolétariat sur la base d'occulter ou de sacrifier ses principes, objectifs ou méthodes d'action révolutionnaires: de freiner la combativité et concilier avec ses alliés bourgeois et même avec ses adversaires principaux; d'oublier les intérêts qui sont propres à la classe ouvrière, pour agir seulement en fonction de ceux qui partagent avec les alliés non prolétaires; de faire sien les méthodes d'action réformistes, vacillantes et individualistes de ces derniers; signifie, carrément, renoncer à la direction prolétarienne et marcher derrière l'hégémonie bourgeoise.
Les opportunistes de droite, en somme, en niant ou en oubliant qu'à l'intérieur du Front Uni il existe aussi la lutte de classes, prétendent gagner des alliés en châtrant dans tous les sens l'esprit révolutionnaire du prolétariat, pour le mettre, comme une force inoffensive,  au service de la bourgeoisie.
C'est ainsi qu'ils mettent les compromis et les concessions aux alliés bourgeois par dessus la combativité et la force du prolétariat, ce qui constitue une erreur grave. La faiblesse de la classe ouvrière et l'abandon de ses principes et intérêts, amènent inévitablement un renforcement des ennemis principaux et avec cela, la tendance des alliés vacillants et instables du Front Uni à  appuyer à ces derniers.
Avec cela ils sacrifient aussi l'avenir socialiste de la révolution, vu que, dans le supposé improbable de qu'on puisse obtenir quelques transformations démocratique-bourgeoises, sur la base d'une direction non-prolétarienne, la résultante serait l'établissement d'une forme de nationalisme bourgeois et l'impossibilité, par ce chemin, d'arriver au socialisme."

Voila comme introduction nécessaire.
Demain je copierais les paragraphes qui traitent des "forces Armées du Peuple" (assez long je vais essayer d'élaguer sans déformer) et après il y a un chapitre entier sur "Les orientations générales de la Stratégie Révolutionnaire" avec les sous chapitres A "voies de la révolution", B"Droitismes" (derechismos) et gauchismes "révolutionnaires" C "Caractère de masses de la lutte révolutionnaire" D "L’apprentissage à travers de l'action" E "la concentration des forces" F "la lutte revendicative"  pour mettre fin à ces considérations de principe.
Je ne pourrais pas copier tout d'un coup mais, si cela vous intéresse, à la plus grande vitesse que je puisse le faire.
Cela vient de "Recompilación des documentos del Primer Congreso del Partido Comunista Revolucionario de Chile Febrero 1966" Les Editions du Canada Populaire. Le Centre National de Publications B.P. 727, Station Adelaide Toronto, Ontario, Canada.
(Je n'ai rien trouvé sur Internet, mais je ne suis pas doué avec le web)

Estirio Dogante

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Message  Roseau Ven 27 Sep - 23:57

Merci!
Ces considérations générales concernant le "Front uni"
qui ne doit réduire ni l'indépendance de classe
ni la défense du projet socialiste face aux politiciens bourgeois
sont tout à fait justes.
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Message  Roseau Sam 28 Sep - 23:01

Liste et accès aux articles écrits par Daniel Bensaid sur le Chili
http://danielbensaid.org/spip.php?page=recherche&recherche=chili&x=26&y=27
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Message  Estirio Dogante Dim 29 Sep - 9:40

Avant d'attaquer "Les Forces Armées du Peuple" texte du 1 er congrès du PCR du Chili je dois dire qu'il est insert comme sous chapitre de "Les instruments de la  stratégie révolutionnaire" ou se trouvent à côté de ce que j'ai déjà traduit en partie sur "Le Front Uni" tout un chapitre sur "Le parti révolutionnaire marxiste-léniniste".

"Les Forces Armées du peuple" (je coupe un tas de généralités connues sur la caractère violent de l’oppression de classe, sur la nature de son état, sur la nature des forces armées, sur l'influence et l'histoire des interventions de l'impérialisme nord américain,sur "les opportunistes de droite (on vise le PC) et sa "prolongée influence sur le mouvement populaire" qui peuvent aussi utiliser les "voies armées" à leurs fins opportunistes"

"L'existence d'un Parti Révolutionnaire, garantira l’élévation de la combativité des masses et la transformation de son caractère de résistance spontanée à la violence permanente et habituelle qui excentrent les classes dominantes, à des formes de combat chaque fois plus avancées qui débouchent en une lutte armée systématique et consciente pour le pouvoir.
"A cause du caractère inégal du développement politique, social et géographique existant en diverses zones du pays, il est logique que l'apparition de la lutte armée, ne peut pas être un processus simultanée et similaire en tout le Chili. Il est évident qu'il y a des régions où le degré de misère et d'exploitation des masses populaires est plus aiguë qu'en d'autres régions. Si à cela on ajoute là une influence limité des opportunistes, un ferme développement du Parti Révolutionnaire et la faiblesse relative de l'appareil répressif réactionnaire, ainsi comme des conditions géographiques favorables nous aurons que dans ces lieux existeront de plus larges possibilités pour le développement de la lutte armée que dans  d'autres où ne se trouvent pas réunies les mêmes conditions.(il y a une critique de cette dernière phrase dans les notes "le peuple est la plus haute montagne" qui montre que les dites "conditions géographiques" sont un sophisme. Le texte reflète le tout début de la réflexion du PCR)
Le développement irrégulier de notre pays, d'une autre part,  amené la conclusion qu'il ne sera pas nécessaire attendre pour l'éclosion de la lutte armée, la maturation des conditions adéquates dans la totalité de la nation. (...)
La lutte armée est la continuation de la politique par d'autres moyens. Vu que la politique révolutionnaire est inséparable de l'action des grandes masses populaires, le combat armé, doit être obligatoirement une des expressions le plus élevés de la propre lutte de masses. Pour cela, planifier une lutte armée aliénée (ajena) ou sans liens avec la lutte générale des masses, prétendant les substituer dans son actions, est condamner (la lutte armée) à son isolement et à son échec.
Cette incorporation des grandes masses à une lutte de type armée, surtout si on considère l'influence négative au Chili des révisionnistes, présuppose le développement avec des divers degrés ascendantes de combativité qui va, depuis les actions revendicatives révolutionnaires et des formes indirectes de coopération avec la lutte armée jusqu'à la création des détachements bien entrainés et dotés des moyens de combat. Ce qui est important est que la conscience de la justesse de cet chemin, la préparation pour l'initier et les premières actions qui conduisent vers lui (vers ce chemin), pour le commencer immédiatement sous la direction du Parti Révolutionnaire, sans rester les bras croisés comme le font les révisionnistes.
(...) Il ne s'agit pas non plus de réagir devant les obstacles que les révisionnistes mettent à n'importe quelle forme de lutte violente, tombant dans  (la desesperacion) l'attitude des despérados et essayant de stimuler artificiellement cette forme de combat au moyen des actions incontrôlées et prématurées.
(...) Tirade contre les révisionnistes.
"Nonobstant, que l'intention des révolutionnaires doit être de libérer à notre peuple de ses exploiteurs (formulations critiquée aussi par son caractère petit-bourgeoise) le plus tôt possible, il est nécessaire, du fait des conditions de notre pays, préparer les masses et le Parti pour une lutte prolongée.
L'importance que l'Amérique Latine a pour l'impérialisme nord américain du fait de la masse de ses investissements en notre continent et a sa prétention de l'utiliser comme réserve stratégique dans sa lutte internationale contre le socialisme et la révolution, nous permet d'affirmer avec certitude qu'il opposera une résistance acharnée à la libération de n'importe lequel de ces pays.
D'autre part, les alliés internes de l'impérialisme, les classes réactionnaires chiliennes, disposent des forces armées disciplinés, avec un bon équipement militaire; ils disposent des grandes ressources économiques et disposent du pouvoir, des institutions et des lois de leur part. nonobstant, ces forces armées sont une infime minorité en comparaison avec les grandes masses populaires; elles défendent, tel que l'impérialisme une cause injuste et ont à l’intérieur une division de classes.
une lutte prolongée ne peut moins que rendre aiguë ces contradictions propres de ceux qui sont utilisés à la défense des exploiteurs, faisant chaque fois plus faible leur efficacité contre un mouvement révolutionnaire de masses en ascension. L'action même, par contre, va incorporer de plus en plus de forces aux rangs des combattants du peuple, va leur fournir l'expérience de laquelle ils manquaient, une conscience chaque fois plus profonde de la justice de leur cause et même les armes nécessaires pour combattre.
Le peuple doit, par conséquence, se préparer pour une guerre prolongée et combattre la croyance que l’ennemi peut être vaincu à travers des actions de décision rapide dans des conditions où il compte avec une grande supériorité stratégique et avant que le mouvement révolutionnaire s’approfondisse et se développe. La recherche d'une décision rapide et prématurée dans la guerre révolutionnaire est nue erreur qui signifie avantager directement les intérêts réactionnaires.
Pendant un certain temps les forces révolutionnaires seront en infériorité stratégique devant leurs adversaires. La technique et l'art de la guerre populaire révolutionnaire consiste, par des moyens d'inépuisable ressources d'inventive, ruse, organisation, intelligence et héroïsme, en obtenir la supériorité tactique lors de nombreux combats, à apprendre à batailler dans l'action même en incorporant de plus en plus des forces à la lutte jusqu'à atteindre l'équilibre d'abord et la supériorité stratégique ensuite, pour gagner les actions décisives.
(...) discute les conditions favorables à la campagne dans les pays semi-coloniales et dépendants.
"Cependant, au Chili, existe une caractéristique très importante qu'il est nécessaire de considérer: ici, plus de deux tiers (aujourd'hui 80%) de la population totale du pays vivent dans les zones urbaines et seulement en trois villes Santiago, Valparaiso et Concepción, (c'est comme dire Paris, Lyon et Marseille) vive le tiers de cette population totale. En plus, dans l’extrême nord du pays, du fait de leur structure géographique (voir la critique antérieure), il n'existent pas des zones agricoles extensives, la population se concentrant dans les villes ou les campements miniers. Ceci nous montre que en notre pays, il n'est pas juste de poser mécaniquement une centralisation exclusive de la lutte dans les régions rurales. Nous considérons que c'est là que doit s'initier l'action armée, se développer et consolider les Forces Armées du Peuple, les bases d'appui révolutionnaire et les premiers germes de pouvoir populaire. Mais, au même temps,  nous croyons qu'on ne peut pas laisser de coté quelques formes de combat propres aux centres urbains.
(Comme cela se voit le manque d'expérience, la jeunesse et l'influence des lectures peu digérées! mon commentaire)
sans doute les agglomérations urbaines présentent des sérieuses difficultés pour le développement de la lutte armée révolutionnaire, du fait de la grande concentration des forces répressives existantes et à leur facilité de manœuvre. A ceci doit s'ajouter les graves obstacles existantes pour organiser les Forces Armées Populaires urbaines, en de conditions de sure clandestinité, qui soient capables d'affronter et défaire des fortes concentrations militaires et policières réactionnaires. nonobstant ceci, il est nécessaire de considérer l nécessité de développer la lutte urbaine, comme un complément indispensable du combat dans la campagne, empêchant, de cette manière, que la majeur partie  des forces répressives de l'ennemi se déplacent vers les zones rurales.
La guerre, comme nous l'avons dit, est la continuation de la politique par d'autres moyens. Le combat armé populaire, en conséquence, est la continuation de la lutte révolutionnaire des masses contre leurs exploiteurs par des moyens armés. Vu que cette lutte révolutionnaire la dirige le Parti marxiste-léniniste, le combat armé doit aussi être dirigé par le dit Parti.
Les Forces Armés Populaires sont une forme d'organisation des masses et sont par là, plus larges que le Parti qui les dirige. Nonobstant, le Parti doit se mettre à la tête de son organisation et de ses luttes et l'orienter politique et militairement. Si bien que, dans une première étape les détachements armés du peuple seront formés dans sa grande majorité par des militants du Parti Révolutionnaire, dans la mesure en que ceux-ci  se transforment en organes de masses, ce dernières seront plus nombreuses en nombre aux cadres politiques qui les dirigent.
Le Parti Révolutionnaire, à travers tout le processus de développement de l'Armée Populaire, assurera son rôle dirigeant et le succès de la lutte à four et à mesures qu'il éduque politiquement les masses que s'y s'incorporent et (à la fois) réussi à unir à ses actions armées, ses grandes objectifs programmatiques.
Pour obtenir que l'Armé&e du Peuple combatte pour les objectifs programmatiques révolutionnaires, il est nécessaire, que dès le début de sa formation se développe intimement lié à la vie et aux problèmes des grandes masses populaires. Ceci doit être très précisément, une des préoccupations centrales des cadres révolutionnaires qui travaillent à leur formation.
(...) suit une conclusion qui n'est pas nécessaire d'ajouter ou peut-être ceci
" Les Forces Armées du Peuple parcourent un chemin similaire (au mouvement de masses) qui commence avec la formation des petits détachements dont sa direction et action est centralisée petit à petit (paulatinamente) jusqu'à constituer l'expression armée de la lutte évolutionnaire de tout le peuple pour le pouvoir"

Fin du chapitre

Quand j'aurais le temps je continue par les "Orientations Générales de la Stratégie Révolutionnaire" Si cela ne vous semble pas nécessaire faites signe.

Estirio Dogante

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Message  Estirio Dogante Lun 30 Sep - 14:22

3.-"Orientations générales de la stratégie révolutionnaires"
Après avoir analysé les instruments fondamentaux de la stratégie révolutionnaire, c'est à  dire, le Parti, le Front Uni et les Forces Armées du Peuple, il est nécessaire de connaitre certaines orientations et normes d'action de caractère permanent qui découlent du socialisme scientifique appliqués à la lutte révolutionnaire de notre pays.
A Voies de la Révolution.
(...) Longue discussion sur les "voies". Inutile de retranscrire des évidences sauf peut-être le paragraphe final.

"L'impérialisme nord-américain a montré que, n'importe l'endroit du monde, il sait remplir sa tâche de gendarme international, prenant directement le contrôle de la lutte contre-révolutionnaire  là où les réactionnaires locaux perdent leur utilité pour eux et, même, en faisant participer directement leurs troupes contre les patriotes révolutionnaires.
Pour cela nous insistons qu'en notre pays, se trouve écartée en forme totale la "voie pacifique" car, quand les réactionnaires chiliens ne soient plus capables de contenir la marée révolutionnaire, ce sera l'impérialisme yankee lui-même qui va intervenir directement dans le combat au moyen de ses propres forces armées. Ceci dit, cela nous oblige à tenir  très présent que la lutte armée est inévitable dans le développement de notre révolution et que nous devons nous préparer pour cela".
la suite après.


Dernière édition par Estirio Dogante le Lun 30 Sep - 15:07, édité 1 fois

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Message  Estirio Dogante Lun 30 Sep - 15:03

"B.- "Droitismes et Gauchismes "révolutionnaires"
Une juste orientation stratégique exige d'éviter tant les erreurs de droite que l'on puisse commettre lors de l'action révolutionnaire, comme ceux à caractère "gauchiste". Les déviations de droite ou de "gauche" peuvent apparaitre tant par rapport à une tactique ou une action déterminée.
Les tendances de droite qui ont -comme celles de "gauche"- plusieurs formes concrètes de se manifester, consistent en essence à freiner le processus révolutionnaire et retarder son développement au moyen de renoncer aux batailles ou à des procédés de lutte déjà mûrs, c'est à dire, qui pourraient être adaptés avec succès à un moment déterminé, pour les remplacer pour des actions et méthodes dilatoires.
Les tendances "gauchistes", par contre, freinent le processus révolutionnaire en le faisant  avorter au moyen d'actions prématurées et renonçant à des forces o des moyens de lutte qui sont indispensables pour le succès tactique ou stratégique.  *Comme exemples de tendances droitières on pourrait énumérer les suivantes:
1 Mettre en premier plan ou se dédier exclusivement à un chemin pacifiste ou légaliste pour arriver au pouvoir, gaspillant les forces révolutionnaires en actions qui ne permettront jamais de triompher sur les réactionnaires.
2 Renoncer à la préparation théorique et pratique (à travers l'action) des masses, préparation destinée à les rendre capables (capacitar)  pour écraser la résistance armée des exploiteurs et au développement des actions qui conduisent à cet objectif.
3 Permettre que le Parti Révolutionnaire renonce à son rôle dirigeant devant les masses, suivant leur conscience et leurs actions spontanées, prétendant que celles-ci arriveront à un niveau révolutionnaire d'elles mêmes et même, s'appuyant sur ce bas niveau de conscience et de lutte qu'ils n'ont jamais essayé d’élever (au contraire qu'il a été freiné) comme prétexte pour ne jamais initier un combat résolu pour le pouvoir.
4 Arrêter ou freiner des batailles tactiques partielles systématiquement et sans raison, arguant qu'on est encore plus faible que l'adversaire du point de vue stratégique ou général, comme si cette supériorité à grande échelle sur lui, puisse s'obtenir à la marge des actions et avec indépendance des nombreux succès tactiques.
5 Renoncer à la direction prolétarienne du mouvement révolutionnaire et à la défense indépendante des intérêts propres de la classe, pour laisser la conduction de celui-ci à des secteurs bourgeois ou petit-bourgeois, avec le prétexte qu'ils faut attirer des alliés du côté du prolétariat.
6 Freiner les batailles décisives pour le pouvoir quand le mouvement révolutionnaire a atteint le développement suffisant pour intenter le renversement de ses exploiteurs et il existent des conditions favorables pour cela.
7 Cacher systématiquement le Parti Révolutionnaire au delà de ce qui exige sa sécurité et permet la vigilance révolutionnaire et le caractère clandestin de son action, se transforment en excuses pour éluder la lutte, au lieu d'être des mesures de précaution face à l'ennemi et destinées à le combattre avec plus d'efficience et force.
8 Étouffer le courage, l'audace, le héroïsme, la combativité, la haine de l'ennemi de classe et autres vertus révolutionnaires du même type ,pour stimuler de préférence ou exclusivement parmi les cadres du Parti t des masses, des habitudes bureaucratiques, adaptés à une activité purement réformiste et pacifiste.
9 Prêcher hypocritement contre des supposées déviations de "gauche" (et cela) d'un un point de vue théorique, au moment où les masses restent aveuglées par un esprit opportuniste de droite,etc.

Comme exemple des déviations de "gauche" on pourrait mentionner celles qui suivent:
1 Se refuser à tout emploi dans la lutte, des moyens légaux et non armés, laissant de côté ainsi des ressources d'action qui, bien qu'ils ne soient pas décisifs pour la prise du pouvoir, sont utiles, cependant, si on les subordonne à la forme principale de combat.
2 Lancer -dans un sens stratégique- le mouvement révolutionnaire à une bataille frontal et "décisive" sans compter avec les forces suffisantes pour vaincre l'ennemi ou, dans le terrain tactique, entreprendre des batailles clairement vouées à la défaite.
3 Entreprendre des actions aventuristes de caractère individuel ou des petits groupes isolés des masses avec le propos de les remplacer dans son action ou de les "stimuler" avec ces procédés, en moments de passivité ou de reflux de leurs combats et, en général, réaliser une politique de cercles fermés qui renoncent à la direction des masses.
4 Concevoir le Front Uni, qui doit se forger autour du prolétariat, avec étroitesse et sectarisme, rejetant la nécessité de mobiliser ou de neutraliser certaines forces sociales qui, même si elles ont des contradictions avec la classe ouvrière, elles les ont aussi  avec les ennemis principaux lors d'une étape déterminée. Et par là, peuvent être exploitées même si ce n'est qu'en forme temporelle, partielle et peu sure, contre les adversaires fondamentaux.

Suivent des considérations simples sur ces exemples dans la réalité du Chili du 1966. Pas trop importantes.

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Message  Roseau Lun 30 Sep - 22:36

Merci.
Tu sais peut-être aussi quelles leçons le PCR tirait des luttes armées de l'époque,
notamment à Cuba et en Colombie....
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Message  Estirio Dogante Mar 1 Oct - 8:47

Le PCR était très critique par l'appui que la direction cubaine donnait aux "partis révisionnistes" et aux groupes "qui se substituent aux masses ou qui agissent dans leur dos". Ainsi que sur la forme de construction de la société nouvelle où ils ne voyaient pas la participation du prolétariat et voyaient, par contre, la formation d'une couche petite-bourgeoise bureaucratique sur le dos des travailleurs cubains.Je ne sais pas si cela a été fait publique. Analyse que je partage.
En Colombie, le parti frère, dont on ne savait pas grande chose, était le Parti communiste (M-L) qui avait lancée une lutte armée avec le ELP (ejercito de liberacion popular) qui avec le ELN et las Farc menait la lutte politique en Colombie qui traditionnellement a été armée. Je crois savoir que tant le ELP et le PC(m-l) ont disparu ou ont été très diminués par la répression.






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Message  Estirio Dogante Mar 1 Oct - 9:09

"C.- Caractère de masses de la lutte révolutionnaire"

"(...)
Le prolétariat représente(...) les intérêts de plus larges couches sociales qui seraient bénéficiaires avec la fin du capitalisme et il peut et doit, en conséquence, s'appuyer en elles pour triompher. La force de la révolution consiste, précisément, dans la possibilité de compter avec l'appui de l'immense majorité du peuple pour défaire les grandes exploiteurs, qui, malgré qu'ils constituent une infime minorité, contrôlent le pouvoir, l'appareil répressif armé, le Parlement, la "Justice", les principales moyens de publicité et nombreuses institutions de type divers, possédant en plus la propriété sur les moyens de production fondamentales: industries, mines, terres, etc., qui constituent la base matérielle de leur puissance et au même temps, la richesse la plus importante qu'ils défendent contre le peuple.
A côté de ses moyens internes ils comptent pour se perpétuer au pouvoir avec la résolue coopération des réactionnaires d'autres endroits de la planète.
Les grandes masses populaires et particulièrement le prolétariat, pour leur part, ont de leur côté le rôle fondamental qui jouent comme force du travail dans la production. En effet, sans l'activité des ouvriers, paysans et autres travailleurs, les usines, mines, terres, bureaux et en général, toute la vie créatrice du pays se paralyse.
Ils ont en plus de leur côté leur immense supériorité numérique sur les exploiteurs qui, même dans les Forces Armées répressives, sont obligés d'utiliser, fondamentalement, des fils du peuple.
Ils ont en plus comme stimulant pour combattre, leur propre situation de misère dans lesquelles vivent, qui détermine que, la majorité d'entre eux "n'aillent rien à perdre et un monde à gagner" avec la révolution.
Ils comptent aussi avec la puissante solidarité internationale du reste des travailleurs qui se sont déjà libérés ou qui combattent pour le faire.
Il est clair qu'en vertu de ce qui vient d'être dit, quel a révolution ne peut pas être faite par des individus géniales ou des petits groupes isolés des masses et que seul peut avancer, s'appuyant dans le prolétariat et dans les grandes forces sociales que celui-ci peut mobiliser et diriger contre les réactionnaires.
La tâche d'un Parti Révolutionnaire est, précisément, de s'unir au prolétariat et à ses alliés de masse, pour orienter et diriger leur combat pour le pouvoir. Les militants d'un tel Parti, en conséquence, doivent prendre les premiers postes dans la bataille à la tête des masses et les conduire à la lutte, mais non se substituer ou supplanter les masses dans leur action, moins encore agir dans leur dos.
Le processus de direction des masses contre les classes dominantes, requiert, non seulement d'utiliser la force du nombre et la haine de classes contre les coupables de la misère, sinon aussi, d'unifier et organiser les masses pour que leur pouvoir et leur action soient effectives, ainsi comme d’élever leur conscience et combativité les apprenant, théorique et pratiquement, à combattre de la façon la plus efficace contre leur ennemis communs."

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Message  Estirio Dogante Mar 1 Oct - 9:33

D .- "L apprentissage par l'action"

"Les masses s'incorporent au processus révolutionnaire et apprennent à combattre, de manière efficace, fondamentalement à travers de l'action. Sans doute la théorie révolutionnaire joue un rôle décisive en la conduction de la lutte vers une fin heureuse, mais, pour cela, elle doit se fondre dans le mouvement de masses et s'enrichir et se perfectionner avec les expériences qui d'elle même peuvent surgir (apparaitre).

Si la théorie, qui contient les vérités générales du socialisme scientifique n'est pas appliquée de manière concrète, c'est à dire, en consonance avec les particularités qui puisse avoir le mouvement de masses révolutionnaire en notre pays, et enrichies dans son application en accord avec les enseignements qui proviennent de lui même, il se transforme en une dogme, en une formule morte, qui peut conduire à des graves erreurs.

D'un autre côté, il y a beaucoup des postulats politiques que les masses comprendront à fond et feront siennes, seulement quand ils auront vécu certaines expériences pratiques et constaté, à travers elles, leur vérité et leur efficacité. De même, la tendance de certains courants opportunistes à la mode en notre pays, à se constituer en des prêcheurs de ce qu'ils appellent "marxisme" en freinant et retardant toute bataille populaire d'importance pendant que la majorité du peuple n’accepte idéologiquement le "socialisme" qu'ils prêchent, constitue une attitude idéaliste et erronée. Même dans les circonstances qu'ils ne diffusent pas des faussetés et des déformations du marxisme, la seule divulgation théorique du socialisme scientifique, sans le fondre avec la lutte de masses, freine le mouvement révolutionnaire et empêche que les masses, au moyen de l'action, assimilent à fond les enseignements, les perfectionnent au moyen de la pratique et se servent d'elle pour avancer au pouvoir.
Le progrès révolutionnaire, donc, s'obtient, au même temps qu'en élevant la conscience politique des masses, en les forgeant et en les fortifiants à travers d'innombrables combats avec leurs adversaires de classe. Ces combats et batailles, c'est vrai, augmentent l'activité agressive de l'ennemi, qui est ce qui craignent tellement les opportunistes (...)
Au même temps et en une mesure bien plus grande, ces combats s'ils sont bien conduits fortifient et développent les forces révolutionnaires. "(...) (critique encore des révisionnistes sur leur séparation entre théorie et pratique)

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Message  Estirio Dogante Mar 1 Oct - 10:15

E.- "La concentration des forces"
"Les forces massives de la révolution sont potentiellement plus puissantes de les forces contrerévolutionnaires. Nonobstant, tant qu'elle ne se sont pas unifiées et organisées à un degré suffisant, tant qu'elle n'aillent pas forgé leur combativité et augmentée leur conscience politique; l'ennemi de classes, même inférieur en nombre, sera, stratégiquement supérieur en pouvoir. Dans des telles conditions, avant d'entreprendre des batailles décisives pour le pouvoir, ce qui est nécessaire est d'accumuler des forces révolutionnaires et développer leur puissance.
Toute la conduite tactique, en cette période dans lequel l'ennemi est plus puissant, doit être guidée par la nécessité stratégique" d'accumuler des forces et renforcer sous tous ses aspects: numérique, organique, politique, idéologique, militaire, etc. sans se laisser entrainer à une lutte frontale et décisive avent d'être préparés pour cela.
Cependant, comme on l'a signalé auparavant, cette supériorité stratégique des forces révolutionnaires ne peut pas s'obtenir à travers seulement une labeur de conviction idéologique (convencimiento ideologico) des masses, mais aussi en combattant à leur côté.
L'art de la lutte dans de tels conditions d'infériorité stratégique, consiste à gagner la supériorité tactique des forces par rapport à l'adversaire, en une succession des batailles déterminées afin de le défaire dans ces combats, profitant pour accumuler des nouvelles forces et expériences qui incrémentent la puissance du mouvement révolutionnaire. Sur ce point il existe une certaine différence entre la lutte directement militaire et le combat de classes qui n'est pas encore arrivé à cette forme. Dans les actions armées, un succès tactique des forces populaires, le triomphe dans une bataille par exemple, signifie, couramment, une diminution dans un sens absolu de l'ennemi, car, une partie de leur troupes sont annihilées. Ceci implique, au même temps une croissance relative des Forces Armées du Peuple, même sans compter ceux qui peuvent se joindre à elle à la suite du triomphe.
Le succès en une action non armée, par contre, implique seulement la conquête de certains droits ou revendications que l'adversaire concède , généralement pour que la lutte ne se répande et s’approfondisse réveillant la solidarité avec ceux qui combattent, la faisant plus aiguë et dangereuse pour lui
Par là, un des objectifs stratégiques fondamentaux qui doivent se chercher quand on donne une bataille tactique sous la forme d'une lutte non armée, consiste à élever le degré de combativité, fermeté et organisation des forces qui participent, au même temps que promouvoir le plus large appui et la plus grande participation possible dans l'action d'autres secteurs, en commençant pour les plus affines. Tant que les réactionnaires sont directement intéressés à que le confit ne devienne aiguë, ni se propage à d'autres secteurs, se finissant le plus tôt possible, pour les révolutionnaires doivent s'intéresser qu'il se mettent en avant des formes chaque fois plus avancées et soutenues de combat et que, à travers elles, s'incorporent plus et plus de forces à la lutte et au camp révolutionnaire.
A four et à mesure qui s’étende et approfondisse la lutte de classes, augmentant les forces qu'en elle participent et leru combativité, inévitablement, se posent à l'ordre du jour, des formes chaque fois plus violentes de combat pour lesquelles devront se préparer les masses à travers la théorie et la pratique conduites par leur Parti d'avant-garde.
Le niveau auquel on puisse et on doit élever une bataille déterminée dépends de l'analyse des différents facteurs: la force, organisation, conscience et combativité du secteur qui porte le poids principal de l'action; la majeur ou mineur faiblesse ou force de l'adversaire; la solidarité qu'on arrive à obtenir avec les combattants et le degré d'intensité qu'elle atteint; le degré de développement qui ait la lutte révolutionnaire en ce moment au pays, etc.
On ne doit pas d'une part, forcer un secteur à donner une bataille au delà de son degré de conscience et capacité d'action, ni est conseillé, d'une autre part, de le conduire à élever sa lutte indéfiniment si ce n'est pas possible de développer un croissant appui solidaire.
Lors de toute l'étape d'infériorité stratégique en face de l'ennemi, les considérations fondamentales qui doivent guider le développement d'une action sont, d'un côté, le maximum de profit pour apprendre à combattre chaque fois mieux et plus intensément, intégrant la majeur quantité des combattants à la lutte révolutionnaire; et d'autre côté, éviter le combat décisif, provoqué par l'ennemi avant de disposer des forces suffisantes pour l'affronter. En conséquence, en cette étape, toutes les actions doivent se subordonner à la nécessité d'accumuler des forces et des expériences et d'élever les formes de combat, éludant un affrontement total avec l'adversaire.
Cette nécessité d'accumuler des forces et expériences à travers la lutte, cependant, n'ont rien à voir avec l'attitude des opportunistes qui éludent toute action d'importance avec le prétexte qu'on est plus faible que les réactionnaire et que prétendent accumuler des forces d'un mode purement verbaliste"

Estirio Dogante

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Message  Estirio Dogante Mar 1 Oct - 11:09

Et pour mettre fin à ce que vous m'avez demandé, voici le dernier sous chapitre:
"F La lutte revendicative" (celle-ci je l'ai connue mieux, car les autres on ne les a jamais mises en pratique à ma connaissance par manque de développement suffisant. Elle donne un aperçu de la manière comment le PCR faisait son travail "anarcho-syndicaliste")
"Le combat revendicatif qui réalisent les masses autour de leurs problèmes le plus immédiats et sentis (qui les tiennent au cœur) doit constituer un des premiers pas dans le développement de leur lutte pour le pouvoir. Les actions revendicatives se basent dans les contradictions le plus directes et évidentes pour les masses face à leurs exploiteurs: les bas salaires, le manque des logements, la cherté des articles le plus indispensables, etc. Bien que, dans certains cas, certains secteurs populaires ne comprennent pas l'influence décisive de causes bien déterminées  qu'originent en dernier instance l’existence des problèmes mentionnés, tels que: la domination impérialiste au Chili, l'existence du latifundia, l’action régressive des monopoles nationales, le contrôle du pouvoir par les réactionnaires et autres; elles ne peuvent pas laisser de percevoir ces contradictions qui les affectent de manière directe et immédiate et qui donnent origine à la lutte revendicative. Il résulte plus facile, par là, d'initier le développement de la lutte révolutionnaire en partant de l'action revendicative qui émerge de la conscience des masses affrontées aux problèmes qui les affectent d'un mode plus clair et directe.
Il est important de considérer ce type de luttes revendicatives seul comme un moyen, comme un point de départ et non pas rester stagnant sous cette forme de première d'action, tombant dans l'économisme et perdant la perspective fondamentale de la prise du pouvoir et de transformation révolutionnaire du pays.
La lutte revendicative au contraire, doit être subordonnée  toujours à ces derniers objectifs, et elle doit être utilisée pour apprendre aux masses de manière pratique des méthodes chaque fois plus avancés de combat et pour réveiller leur conscience sur les causes de fond qui déterminent l’existence de leurs problèmes quotidiens,  ainsi que insuffisance de la lutte purement économique tant que les réactionnaires restent au pouvoir.
Pour nous approcher, en première instance, à un secteur dépolitisé des masses et commencer à réveiller sa conscience politique et sa combativité, il est précis que nous connaissons leurs problèmes concrets et que nous soyons capables d'organiser et conduire la bataille revendicative autour d'eux. Souvent,  en face des secteurs du peuple avec un bas niveau idéologique, l'exposé initial et directe des grandes problèmes révolutionnaires, sans s'occuper, en premier lieu et fondamentalement de leurs problèmes le plus ressentis, provoque l'incompréhension et l'indifférence envers nos propositions et avec cela l'incapacité de mobiliser ces secteurs.
Dans ce cas, il peut arriver, que n'importe quel démagogue qui interprète plu fidèlement les besoins immédiats qui les affectent, conquière plus facilement leur appui.
Cela dit, cela ne signifie pas, cependant, qu'on ne doit pas combattre fermement l'attitude encore plus erronées et réactionnaire des opportunistes et économistes, qui s’occupent à endormir les masses les maintenant attachées en forme exclusive à leurs actions revendicatives, renonçant à développer leur conscience révolutionnaire et à transformer ces actions  en une lutte pour la prise du pouvoir. Il est nécessaire de ne jamais oublier que, pour les révolutionnaires, la lutte revendicative est seulement un moyen pour que les masses apprennent à combattre et développant leur conscience politique et le niveau même de leur combativité à travers l'influence de son Parti d'avant-garde, se préparent à renverser les exploiteurs du pouvoir.
L'action revendicative donc, doit être subordonnée aux objectifs de la lutte révolutionnaire. Pour obtenir ceci il est nécessaire la sortir des chemins battus, en général de type légaliste à l'intérieur de ce que les opportunistes et réactionnaires s'échinent à la maintenir circonscrite, pour la transformer, chaque fois en majeur degré, en un combat destiné à detruire les moyens répressifs et d'autre espèce qui servent de support aux classes dominantes.
Sous cette lumière on verra aisément le rôle contrerévolutionnaire qui ont joué au Chili les révisionnistes qui dirigent les partis traditionnels de la gauche, dans la conduction de la lutte revendicative. Ceux-ci, en effet, considèrent comme un triomphe d'obtenir un accord rapide de n'importe quel conflit, et si possible sans que cela arrive à la grève ou à la nécessité de promouvoir l'appui d'autres secteurs. Ils essaient, généralement, de résoudre le problème dans les couloirs du Parlement ou des Ministères bourgeois sans la participation active et de combat des travailleurs. Ils transforment de cette manière, la "solution" de n'importe quelle demande ou conflit en un fin en soi-même et no en un moyen de lutte pour la transformer en un combat pour le pouvoir.
Cependant, d'un point de ue révolutionnaire, une lutte décidée des masses, même si elle ne les a pas permis d'obtenir la totalité des objectifs recherchés, mais qui les a permis de donner des combats de grands proportions et réunir autour d'eux et de la révolution, des forces considérables et disposées à continuer la lutte, constitue un succès éclatant.
Au contraire, une conquête facile lâchée par les réactionnaires avec le but  de calmer les travailleurs, ne permet pas qu'eux essayent et forgent leur forces dans l'action. Une conquête ainsi obtenue, permet que les réactionnaires l'annulent très vite, en opérant depuis le pouvoir qu'ils contrôlent sans contrepoids. Ils arrivent à la fin comme résultat final un recul dans la situation des travailleurs et la perte d'une opportunité pour que les masses s'exercent  dans le combat ce qui objectivement, constitue un retard du mouvement révolutionnaire, même si les opportunistes prétendent l'exhiber comme une victoire"

Voila c'est la fin et cela vous donne une idée des conceptions du Parti Communiste Révolutionnaire du Chili.
il y a bien plus dans la brochure, l’analyse de classes de la société chilienne par exemple (qui les autres ne se sont jamais donné la peine de faire) mais...c'est à la demande parce que c'est long ...et fatiguant.
.

Estirio Dogante

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Message  mykha Mar 1 Oct - 13:24

Merci pour ce boulot, Estirio.
C'est de toute façon utile et intéressant pour les révolutionnaires que de se replonger (ou se plonger) dans cette histoire.
On peut être parallèlement attéré de ce que racontent l'immense majorité des représentants de gauche et d'extrême-gauche sur cette période, se contentant de rendre hommage au courageux et démocrate Allende et à ceux qui ont suivi sa politique . Quarante ans après, le même alignement, le même aveuglement, les mêmes refus de raisonner du point de vue de la classe ouvrière et des opprimés;
Le seul vrai hommage à rendre à tous ceux qui ont laissé leur peau et leurs espoirs, sous la botte de la bourgeoisie et à cause d'une politique bourgeoise, c'est d'essayer de comprendre ce drame et d'en transmettre l'analyse de classe aux actuelles et futures générations militantes.
Mais il y a du boulot.
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Message  Estirio Dogante Mar 1 Oct - 15:46

myhka a écrit:Mais il y a du boulot.
Ici, forcement, non seulement parce que la figure d'Allende sert à cacher l’écrasante responsabilité politique, en premier lieu du PC et de la droite du PS, mais aussi parce que d'autres s'étaient servi d'une autre figure héroïque, Miguel Enriquez pour cacher aussi un soutient à une ligne petite-bourgeoise, celle du MIR.
Au Chili, la douloureuse expérience les sert, pour faire l'hommage nécessaire à l'acte d'Allende mais aussi pour savoir inscrite dans leur chair que cette politique de "confiance dans le peuple avec uniforme" (les officier bourreaux du peuple) est un chemin qui mène au cimetière.

On peut défiler avec un portrait d'Allende, penser que c'est le meilleur président qui a eu le Chili (une enquête nationale et publique de "El Mercurio"!! l'a ainsi déclarée...) mais on peut suivre un autre chemin. Chat échaudé craint l'eau froide.
La jeunesse cherche et c'est la raison de mon livre qui hélas ne trouve pas d'éditeur sur place. En tout cas, à mon avis, le danger principal est que des jeunes soient en train de refaire tant le MIR comme le PCR, d'autres se fourvoient dans l'anarchisme stirnerien. Mais il y a aussi d'autres partis qui éclosent.
Hélas une défaite, et plus encore, une transformation de l'agriculture qui à fait du Chili un pays strictement capitaliste, plus le travail constant, enraciné dans le peuple des révisionnistes et réformistes, sont des obstacles majeurs.
La question chilienne est une question théorique et de parti. Mais les chiliens n'aiment pas la théorie et beaucoup pensent que le courage suffit.
Il y a du boulot comme tu dis.


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Chili - Page 5 Empty L’impossible voie réformiste du Chili d’Allende

Message  Joe Hill Mar 1 Oct - 17:24

http://www.vp-partisan.org/article1110.html

A l’occasion du 40ème anniversaire du coup d’Etat militaire au Chili, nous republions divers articles parus sur le sujet dans nos journaux « Pour le Parti », puis « Partisan ». (Ces articles sont présentés dans un ordre différent de leur chronologie de publication, afin de faciliter la lecture aujourd’hui).

Téléchargez la brochure complète en pdf : http://www.vp-partisan.org/IMG/pdf/brochure_chili.pdf

Sommaire :

Leçons du Chili d’Allende
Partisan N°82 – Août/Septembre 1993
Un article en forme de résumé et de synthèse politique de l’expérience chilienne. Un premier article pour commencer.

Chili : triste bilan
Partisan N°47 – Janvier 1990
Un court article à l’occasion de l’élection de Patricio Aylwin à la présidentielle du Chili, la fin de la dictature

10 ans du coup d’état au Chili : l’impossible voie réformiste
Pour le Parti N°61 – Août/Septembre 1983
Une chronologie politique commentée des événements du gouvernement Allende, qui situe, mois après mois, l’évolution de la situation politique au Chili et en situe les enjeux.

6ème anniversaire du coup d’état fasciste au Chili : des enseignements toujours vivants (1)
Pour le Parti N°19 – Octobre 1979
Une analyse plus approfondie de la politique économique et sociale de l’Unité Populaire, pour comprendre la nature véritable du réformisme.

6ème anniversaire du coup d’état fasciste au Chili : des enseignements toujours vivants (2)
Pour le Parti N°20 – Novembre 1979
La suite de l’article précédent, toujours sur le fond, sur les conceptions idéologiques dominantes dans l’Unité Populaire et l’opposition de gauche.

Chili - Page 5 Une_brochure_chili_page_01-9c2d3

Joe Hill

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Message  Estirio Dogante Mar 1 Oct - 22:05

Sur la brochure de la VP il est dit ceci
Le PCR dans son activité pendant l'UP a rencontré d'importants obstacles objectifs à la propagande et àl'enracinement de sa ligne :

un mur de silence fut construit autour de lui comme pour nier son existence ;
la répression de la part des autres partis rendit plus difficile son expression et son activité ;
des agents révisionnistes infiltrés tentèrent de le détruire...
Lui-même commit certaines erreurs qui empêchèrent son activité d'atteindre l'ampleur requise.
L'erreur principale fut une certaine tendance au sectarisme qui a fait qu'il a manqué de hardiesse pour
impulser de façon juste les luttes de la classe ouvrière.
Au  "mur de silence" le PCR a contribué puissamment avec sa politique d'organisation et une trop grande clandestinité pour la situation donnée;

"La représsion d'autres partis" il fallait y compter, car, selon le même PCR les autres partis étaient où "petit-bourgeois" (le MIR qui en effet a fait tout son possible pour occulter le PCR et plus) et les autres qui étaient ou des partis bourgeois déguisés en partis ouvriers, ou carrément des représentants de la bourgeoisie bureaucratique.

"Les agents révisionnistes" c'est la raison qui ont donné les éléments de la direction qui ont été expulsés par les bases pour justifier cette rébellion. Comme ils disposaient des contacts internationaux ils firent circuler l’extraordinaire version que "le PCR avait des agents des révisionnistes à tous les niveaux et dans toutes les cellules"
Moi, cela fait 40 ans que j'essaie de trouver la moindre preuve de cela auprès de mes ex-camarades et jusqu'à aujourd'hui je n'ai pas trouvé le plus infime indice d'une telle chose.
Par contre j'ai bien clairement conscience de nos insuffisances et de nos erreurs comme de la responsabilité de la direction (qui a été expulsée) dans ces errements qui nous ont couté beaucoup du temps, des militants. Ce n'était pas à proprement parler une politique sectaire, mais dogmatique, d’énonciation des vérités générales sans liaison avec la pratique concrète, ni le niveau réel de conscience des masses. Moins encore avec la tendance générale de la lutte politique au pays.
Nous n'étions pas sectaires en soi, ou dans le travail de masses, et au contraire nous travaillons toujours en accord avec tous les alliés possibles, mais c'est vrai que les autres nous ignoraient et nous occultaient...avec notre aide involontaire.


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Message  Joe Hill Mer 2 Oct - 18:10

http://www.vp-partisan.org/article1111.html

Nous vous invitons à une réunion-débat sur L’expérience de la gauche au pouvoir au Chili en présence d’un militant chilien ouvrier électricien au Chili dans les années 70, qui a continué la lutte dans son usine après le coup d’Etat de 1973, d’où arrestation, torture et exil en France. Auteur du livre "La spirale ascendante" qui raconte son expérience.

Il faut se rappeler cette grave défaite du mouvement populaire chilien pour en tirer des leçons : responsabilités de l’impérialisme, de la bourgeoisie chilienne et du gouvernement de Gauche Unie. Nous poursuivrons la discussion sur les stratégies de la gauche réformiste et révolutionnaire en France aujourd’hui.

Débat organisé par l’OCML Voie Prolétarienne Marseille

Le mercredi 9 octobre 2013 à 18h30 à Mille Babords

61 rue consolat, Marseille 1er
Métro Réformés, tramway National

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Message  Estirio Dogante Mer 2 Oct - 22:18

Je tiens à  dire que je n'ai eu aucune participation à la rédaction de cet affiche.

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Chili - Page 5 Empty DVD : Fisura (du « modèle » chilien)

Message  Roseau Jeu 3 Oct - 14:57

de Julien Terrié
http://www.npa2009.org/node/38964
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Message  Estirio Dogante Ven 4 Oct - 13:59

Voici ce qui a publié un de leurs militants de Vénissieux. http://lepcf.fr/Chili-40-ans-apres-comprendre-les

Estirio Dogante

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Chili - Page 5 Empty Pouvoir et luttes populaires sous Allende

Message  Roseau Ven 4 Oct - 21:01


http://npa2009.org/node/39004
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Message  Roseau Ven 4 Oct - 21:12

http://npa2009.org/node/39004
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Message  Estirio Dogante Ven 4 Oct - 22:50

Roseau a écrit:http://npa2009.org/node/39004
Hélas , comme la plupart des articles sur la question, l'article de Gaudichaud est bourré d'approximations, surestimations, méconnaissance de quelques facteurs principaux, confusions et parti pris indéfendables.
La technique d'énoncer des semi-vérités ou des exagérations pour "tirer des conclusions" ne peut que confondre et dérouter.

L'article publié dans le site du pcf.fr (voir plus haut) est bien plus clair et précis.

Rien que cette phrase montre le mélange des vérités et des approximations
Cette période est celle d’une dynamique intense de participation collective, politisation et radicalisation anticapitaliste des classes populaires : une dynamique qui ébranle toutes les structures de domination de ce petit pays de 11 millions d’habitants.
A une phrase correcte en général on ajoute "anticapitaliste" pour lier le tout avec le NPA; "socialiste" à la manière comme cela était compris aurait été mieux mais surtout plus juste.. D’ailleurs cette dynamique (qui a été contrée par l'impérialisme et la bourgeoisie) n'a jamais vraiment "ébranlée" "les structures de domination" (le Parlement ,le Pouvoir Judiciaire, la Presse, la Police et l'Armée)
Quelle est le gout de faire des phrases mal cuites?
Le reste est à l'avenant.

Estirio Dogante

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Message  Roseau Ven 4 Oct - 22:58

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