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Message  Prado Jeu 19 Avr - 12:24

Gaston Lefranc a écrit:Ce qu'il appelle suivre le mouvement social, c'est suivre les bureaucraties syndicales. Et il faudrait lui dire bravo ?

Plutôt que d'accuser Mélenchon de dire que demain le FdG suivra le mouvement social, il faudrait plutôt lui reprocher de NE PAS suivre le mouvement social aujourd'hui. Ainsi, dans sa profession de foi, qui contient 36 mesures "pour la 6e république", pour la liberté, l'égalité et la fraternité, la régularisation des sans-papiers n'a pas trouvé sa place, malgré toutes les luttes menées depuis plus de 15 ans. Ce n'est sans doute pas un hasard si cette revendication, qui se trouve dans le programme du Front de gauche, mais qui n'est pas nécessairement très populaire auprès des électeurs, fait partie de celles qui ont été abandonnées lors de l'écriture de la profession de foi.

Prado

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Message  irving Jeu 19 Avr - 12:48

fée clochette a écrit:

Hé ho si vous preniez la peine de relire les posts j'ai rectifié, j'ai réécouté l'intervention et j'ai rectifié. Mais justement après avoir réécouté je trouve que c'est pire finalement, ce flou volontaire maintenu sur "nous n'appellerons pas à la grève, nous suivons les syndicats) .... ça veut dire soutien inconditionnel aux directions, quitte à freiner, à poignarder toute tentative de débordement en cas de gros mouvement social. Finalement c'est pire

Oui, je l'ai noté. Je ne doute pas de ta bonne foi. Simplement il y a un fossé entre ce qui est rapporté ici de son intervention sur LCP et l'intervention en question. Ce n'est pas une question de manipulation, mais bien d'interprétation.

Vous dîtes que Mélenchon se met à la remorque des bureaucraties syndicales, mais il faut re-contextualiser sa réponse. Il déclare d'abord (en substance) : "lorsque nous devrons choisir entre le gouvernement et le mouvement social, nous choisirons toujours le second", ce à quoi le journaliste demande : "le mouvement social, ça veut dire la rue, vous appelez à la grève". Et Mélenchon répond justement que :
1. Ce n'est pas à lui d'appeler à la grève (ce qui est et restera vrai)
2. Le mouvement social, ce n'est pas QUE la rue. Evidemment on peut regretter cette déclaration, mais elle peut parfaitement se comprendre à quelques jours des élections : il n'a simplement pas envie de passer pour un extrémiste auprès des électeurs. Cette déclaration, c'est de la tactique électorale face à une question vaseuse d'un journaliste, rien de plus. Il est absurde d'y voir une position de principe. Le seul principe énoncé justement, c'est que le FdG sera toujours du côté des mouvements sociaux. Et en terme de tactique politique qu'il ne participera pas à un gouvernement PS. Mais plutôt que de souligner cette indépendance vis-à-vis du PS, plutôt que de se réjouir de la volonté du FdG de soutenir le mouvement social, certains préfèrent comprendre les déclarations de Mélenchon comme cela les arrange.


irving

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Message  verié2 Jeu 19 Avr - 13:08

Irving
Le seul principe énoncé justement, c'est que le FdG sera toujours du côté des mouvements sociaux.
Comme le PCF a toujours été aux côtés des mouvements sociaux depuis 1947... en paroles. En pratique, il y a de nombreux moyens, grâce aux relais syndicaux, de freiner un mouvement, de ne pas lui donner les moyens de s'étendre, de gagner, voire de le casser.
Il faut vraiment débarquer en politique pour interpréter de cette façon les propos d'un politicien aussi retors que Mélenchon et dont le seul moyen d'intervenir dans les mouvements sociaux est le PCF sur lequel il n'a pas d'autorité.

Comme il a été dit plus haut, le propre des opportuniste est de tenir des propos ambigus, voire contradictoires, que chacun peut interprêter à sa manière.

verié2

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Message  Roseau Jeu 19 Avr - 13:22

irving a écrit:
fée clochette a écrit:

Hé ho si vous preniez la peine de relire les posts j'ai rectifié, j'ai réécouté l'intervention et j'ai rectifié. Mais justement après avoir réécouté je trouve que c'est pire finalement, ce flou volontaire maintenu sur "nous n'appellerons pas à la grève, nous suivons les syndicats) .... ça veut dire soutien inconditionnel aux directions, quitte à freiner, à poignarder toute tentative de débordement en cas de gros mouvement social. Finalement c'est pire

1. Ce n'est pas à lui d'appeler à la grève (ce qui est et restera vrai)

Dans un sens Irving a raison!
Dans toutes les révolutions et simplement grandes conquêtes sociales,
les révolutionnaires ont appelé à la grève et à l'action,
les politiciens et bureaucrates s'en sont bien gardés.

Pour ne prendre que des cas récents en France,
c'est la leçon de 36 comme de 68.

La déclaration de Mélenchon confirme qu'il se trouve dans le camp des politiciens et bureaucrates.
Il l'avait déjà démontré en sabotant avec ceux-ci notre mouvement de 2010,
conduisant à une sévère défaite.
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Message  Roseau Jeu 19 Avr - 13:27

Prado a écrit:
On va voir si, après les élections, Piquet va continuer à appeler à un nouveau juin 36 !

Piquet, qui vit au râtelier de la nomenclature PC,
fera comme en automne 2010: suivre les bureaucrates,
même au prix du sabotage du mouvement.
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Message  Gaston Lefranc Jeu 19 Avr - 13:37

Mélenchon ferait donc de la tactique fine pour rafler des voix, et après les élections, il montrera son vrai visage révolutionnaire ! Comment peut-on s'auto-aveugler à ce point ?

Quand Mélenchon parle du "mouvement social", il parle des bureaucraties, et il dit qu'il les suivra quoi qu'il arrive. Car le "mouvement social" ne décide de rien : ceux qui décident, ce sont les bureaucraties syndicales, et Mélenchon les appuie complètement.

Donc arrêtons de prendre des vessies pour des lanternes. Quand il dit qu'il sera toujours du côté du mouvement social, il veut dire qu'il sera toujours avec Thibault et consorts, contre ceux (nous !) qui les combattent et qui essaieront de construire la grève générale.



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Message  fée clochette Jeu 19 Avr - 14:37

Achille a écrit:
Rougevert a écrit:
fée clochette a écrit:
Achille a écrit:Exactement c'est le coup de la rage et du chien.
Ah non tu n'as rien compris moi c'est le "chat enragé"
Front de Gauche - Page 11 531229_349306641783613_100001128415261_918825_614802877_n
Very Happy Very Happy Very Happy

Oui tu as raison finalement c'est ça que tu me fais penser :


Oh oui Achille !!!!! fais moi planer et voler !!!!

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Message  Achille Jeu 19 Avr - 15:03

fée clochette a écrit:
Achille a écrit:

Oui tu as raison finalement c'est ça que tu me fais penser :


Oh oui Achille !!!!! fais moi planer et voler !!!!

Tu n'as pas besoin de moi pour aller droit dans le mur tu fais comme le chat avec ta ligne politique Laughing

Achille

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Message  Marco Pagot Jeu 19 Avr - 15:38

Achille a écrit:
fée clochette a écrit:
Achille a écrit:

Oui tu as raison finalement c'est ça que tu me fais penser :


Oh oui Achille !!!!! fais moi planer et voler !!!!

Tu n'as pas besoin de moi pour aller droit dans le mur tu fais comme le chat avec ta ligne politique Laughing

ON ARRÊTE LE TROLLISME MAINTENANT ! SINON J'EFFACE !
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Message  Roseau Jeu 19 Avr - 15:41

La pratique ouvertement conciliatrice avec le capital,
s'est conjuguée avec une rhétorique radicale.

Le slogan « Prenez le pouvoir » semble des plus gauchistes.
Les titres du blog de Mélenchon sont de la même teneur :
Le 11 mars, il titrait « L’insurrection, c’est maintenant ! »
Le 16, « Avant l’assaut ! ».
L'ultra-gauche est coupée de souffle ! Tarnac en tremble." L'insurrection qui vient", c'est maintenant!
Grostesque démagogie.
Le candidat du Front de Gauche serait-il en train de préparer le renversement du capitalisme dans les jours à venir ?
Un premier élan nous pousserait à dire :
chiche, camarade, prenons le pouvoir, organisons-nous dans les entreprises
et convainquons les travailleurs de la nécessaire insurrection
pour renverser brutalement le capitalisme et exproprier le grand capital.

Puis, le réveil sonne: celui qui nous demande de « prendre le pouvoir »
est seulement en train de nous appeler à voter pour lui à l’élection présidentielle à venir ;
« l’insurrection » à laquelle nous sommes invités n’est qu’un référendum pour la VIème République
et l’ « assaut » programmé n’est que suivre les bureaucrates syndicaux et ne pas faire opposition à Hollande...

Pourquoi dès lors utiliser un tel vocabulaire outrancier qui va nettement au-delà de revendications
telles que l’interdiction de tous les licenciements, l’augmentation de tous les revenus de 300 €,
l'annulation de la dette, le retour à 37,5 annuités,
et tant d'autres revendications écartées par Jean-Luc Mélenchon ?

Le vocabulaire outrancier est la condition pour qu’un tel dinosaure de la politique institutionnelle
puisse apparaître comme une alternative nouvelle et radicale
et sert au bout du compte à canaliser la colère populaire,
le mécontentement social vers un projet inoffensif pour les structures de l’économie de marché
et dans le cadre du régime politique.

Pour appliquer un projet keynésien, comme il l'affirme,
et comme viennent de le confirmer les récentes déclarations:
suivre encore des bureaucraties syndicales,
comme il a déjà saboté le plus grand mouvement social depuis longtemps, pour sauver nos retraites,
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Message  Achille Jeu 19 Avr - 15:54

Marco Pagot a écrit:

ON ARRÊTE LE TROLLISME MAINTENANT ! SINON J'EFFACE !

Efface, tu en as le pouvoir ! Cela illustrera ta partialité car je ne t'ai pas vu réagir à la publication de clochette qui a pris l'initiative de publier une photo de chat de manière totalement hors sujet au beau milieu de notre discussion
Tu n'as pas non plus réagi à la photo de clown.
Partialité quand tu nous tiens !

Achille

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Message  Babel Jeu 19 Avr - 16:34

Eugène, je ne réponds pas à la totalité de ta confuse réponse à un de mes posts, où il est question du front populaire. L’analyse que tu y développes relève au mieux de l’incompréhension, au pire du révisionnisme, et je préfère te renvoyer à lecture des textes de ceux qui ont analysé ce phénomène en leur temps en adoptant un point de vue autrement plus rigoureux, comme Gérard l’a fait avant moi.

Je me contenterai juste de relever cette petite incohérence. Tu y écris :
Le front populaire contient en prémisse le front unique pour peu que les organisations ouvrières qui composent ce front soient conséquentes. C'est le premier enseignement de la révolution de février puis avril 1917, et d'autres périodes historiques d'ailleurs. Ce front populaire s'est transformé en front unique après août quand les bolchéviques ont devant les masses fait la démonstration de l'impuissance de ce front et de leur incurie à prendre en charge les revendications des travailleurs et des paysans russes.
Si le Front Populaire précède toujours le front unique (et le préfigure en quelque sorte), et si le front unique est l'aboutissement de celui-ci, en raison de la "politique conséquente" qu'y mènent les formations ouvrières qui le composent, je ne comprends pas pourquoi celles-ci n’ont pas songé à faire l’économie d’un front interclassiste et réactionnaire, en formant directement un front ouvrier anticapitaliste.

Je suis curieux de savoir ce qui rend ce détour nécessaire, au point d’en faire selon toi un passage obligé.

Quoiqu'il en soit, la traduction politique de cette étonnante lecture des faits consiste à cautionner les coalitions de cette espèce, qui ont pour tâche essentielle de maintenir l’ordre bourgeois et de contribuer à l'écrasement de la révolution, soit en les soutenant de l'extérieur, soit en étant présent en leur sein.

Ce type d'orientation est l’exact opposé d’une politique d’indépendance de classe. C’est celle qu’a suivie l’OCI en 81-82, sous l'ère Mitterrand première mouture, comme l'a rappelé Roseau dans un de ses posts. Peut-être est-ce ainsi qu’on t’a formé, en tous cas, c’est une belle contre-vérité.

Babel

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Message  Eugene Duhring Jeu 19 Avr - 18:18

Babel a écrit:Eugène, je ne réponds pas à la totalité de ta confuse réponse à un de mes posts, où il est question du front populaire. L’analyse que tu y développes relève au mieux de l’incompréhension, au pire du révisionnisme, et je préfère te renvoyer à lecture des textes de ceux qui ont analysé ce phénomène en leur temps en adoptant un point de vue autrement plus rigoureux, comme Gérard l’a fait avant moi.

Je me contenterai juste de relever cette petite incohérence. Tu y écris :
Le front populaire contient en prémisse le front unique pour peu que les organisations ouvrières qui composent ce front soient conséquentes. C'est le premier enseignement de la révolution de février puis avril 1917, et d'autres périodes historiques d'ailleurs. Ce front populaire s'est transformé en front unique après août quand les bolchéviques ont devant les masses fait la démonstration de l'impuissance de ce front et de leur incurie à prendre en charge les revendications des travailleurs et des paysans russes.
Si le Front Populaire précède toujours le front unique (et le préfigure en quelque sorte), et si le front unique est l'aboutissement de celui-ci, en raison de la "politique conséquente" qu'y mènent les formations ouvrières qui le composent, je ne comprends pas pourquoi celles-ci n’ont pas songé à faire l’économie d’un front interclassiste et réactionnaire, en formant directement un front ouvrier anticapitaliste.

Je suis curieux de savoir ce qui rend ce détour nécessaire, au point d’en faire selon toi un passage obligé.

Quoiqu'il en soit, la traduction politique de cette étonnante lecture des faits consiste à cautionner les coalitions de cette espèce, qui ont pour tâche essentielle de maintenir l’ordre bourgeois et de contribuer à l'écrasement de la révolution, soit en les soutenant de l'extérieur, soit en étant présent en leur sein.

Ce type d'orientation est l’exact opposé d’une politique d’indépendance de classe. C’est celle qu’a suivie l’OCI en 81-82, sous l'ère Mitterrand première mouture, comme l'a rappelé Roseau dans un de ses posts. Peut-être est-ce ainsi qu’on t’a formé, en tous cas, c’est une belle contre-vérité.
Cite-moi un seul exemple conséquent de front qui a surgi habillé en front ouvrier sans être passé par un mouvement de type front populaire ? Je t'ai cité l'exemple le plus fragrant de front populaire auquel a succédé un front ouvrier une fois débarassé des illusions réformistes et petites-bourgeoises ? Tous les autres ont échoué. D'ailleurs il est éclairant que le seul exemple réussi est le résultat d'une ligne politique souple emmenée par Lénine.
Et peut-être pourras-tu m'expliquer l'intérêt pour les trotskystes de rentrer dans la SFIO en plein front populaire en 1935-1936 si ce n'était pas pour féconder la classe ouvrière dans des organisations de masse, une fécondation impossible du point de vue de Trotksy par les organisations ouvrières en construction ? Si l'indépendance de classe devait être menacée par ce front populaire par la grâce de je ne sais quelle contagion, quel aurait été l'intérêt pour les troskystes de pratiquer en bloc l'entrisme ? De l'entrisme pour s'opposer frontalement au front populaire ou bien travailler les éléments les plus conscients pour les détacher des partis réformistes ? Trotsky militait pour la mise en oeuvre de comités d'action organisés et élus par les travailleurs dans cette période, mais comment infuser ces comités d'action en se tenant isolé du mouvement ?
Cette question du front populaire s'impose aux partis ouvriers du fait de leur faiblesse, qu'ils ne veuillent ou non. Que doivent faire ces partis ouvriers ? Etre avec leur classe, sur leur ligne malgré une adaptation sur la forme, ou bien rester isolé ?
Entendons nous bien, il ne s'agit pas pour un parti ouvrier de construire des fronts populaires, ce serait effectivement criminel mais de s'y intégrer avec les délimitations nécessaires lorsque ces fronts surgissent et sans se départir de sa liberté de propagande et d'action. Qu'auraient du faire le POUM en Espagne ? Selon Trotsky l'indépendance de classe aurait du le pousser à refuser d'intégrer un GOUVERNEMENT de type front populaire mais en aucun cas s'isoler en s'opposant frontalement au mouvement des masses !
A vous lire toi et Menvussa, une ligne politique est binaire : ou pour ou contre, entre les deux rien de possible. Et bien moi je dis que c'est du gauchisme pur et dur et explique l'isolement chronique de l'EG, son incapacité à traduire un programme en une ligne d'intervention juste dans la classe !

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Message  verié2 Jeu 19 Avr - 18:55

A noter, dans Le Monde daté du 19 avril une sorte de dissertation sur les références ronflantes de Mélenchon à la révolution française. C'est un peu universitaire mais parfois amusant et ça contribue à démasquer l'arnaque intellectuelle de ces références ronflantes.

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Message  Achille Jeu 19 Avr - 19:38

verié2 a écrit:A noter, dans Le Monde daté du 19 avril une sorte de dissertation sur les références ronflantes de Mélenchon à la révolution française. C'est un peu universitaire mais parfois amusant et ça contribue à démasquer l'arnaque intellectuelle de ces références ronflantes.

C'est vrai que le candidat du FdG subit des attaques de tous près depuis des semaines, de la part des médias bourgeois, de la part des médias proches de hollande comme Le Monde ou le Nouvel Observateur, de la presse financière internationale : une sainte alliance en quelque sorte de tout ceux qui se situent dans le cadre des institutions européennes et de la cinquième République. La participation des gauchistes à cette curie comme en témoignent le dénigrement et les calomnies exprimés sur ce forum ne change pas grand chose tant l extreme gauche est marginalisée dans cette campagne présidentielle. C est donc pour nous plutôt un bon signe que le programme du FdG marque des points et révèle encore plus son incompatibilité avec celui du PS

Achille

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Message  fée clochette Jeu 19 Avr - 19:42

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/04/18/poutou-reproche-a-la-cgt-son-engagement-aupres-de-melenchon_1687281_1471069.html

Poutou reproche à la CGT son engagement auprès de Mélenchon
Le Monde.fr | 18.04.2012 à 17h10 • Mis à jour le 18.04.2012 à 17h13


Philippe Poutou a déclaré mercredi 18 avril, lors d'une rencontre avec les salariés du chimiste d'Arkéma à Martigues, qu'il y avait "une campagne pour Mélenchon à la CGT". Rappelant qu'il était le seul candidat à la présidentielle militant syndicaliste "encarté à la CGT", il a regretté que son syndicat, "même s'il n'appelle pas à voter pour quelqu'un", apporte "un soutien logistique à un des candidats".

La centrale de Montreuil a, pour la première fois depuis 10 ans, pris position dans le débat présidentiel et clairement appelé à voter contre Nicolas Sarkozy. Dans une déclaration de sa commission exécutive fédérale du 13 mars, le syndicat expliquait son point de vue : "Au vu du bilan et des projets du président de la République, sa réélection ouvrirait, à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux", soulignait le texte.

"LIGNE DE DÉMARCATION"

Deux semaines plus tard, la centrale enfonçait le clou par un entretien de son secrétaire général au Monde. Bernard Thibault y souhaitait ouvertement le départ de M. Sarkozy. La CGT n'a cependant officiellement pas pris position pour un candidat à la présidentielle. La préférence de la principale centrale syndicale ne fait pourtant aucun doute aux yeux du candidat du NPA. "Il y a une campagne pour Mélenchon à la CGT", a-t-il accusé.

M. Poutou a rappelé que les "divergences politiques" qui séparaient le NPA du Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon portent essentiellement "sur la question des liens avec le Parti socialiste" avec qui "il est hors de question de faire quoi que ce soit". "C'est notre ligne de démarcation", estime le candidat qui pense que cela devrait aussi être la ligne de son syndicat.

Au lendemain de l'élection présidentielle, "nous, on dit qu'il faut construire une opposition à la gauche, si c'est le gouvernement de gauche qui gagne" en discutant "avec le Front de Gauche, Lutte ouvrière et les militants associatifs et syndicaux", a-t-il dit, affirmant qu'il était "hors de question de soutenir le PS".
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Message  fée clochette Jeu 19 Avr - 19:48

verié2 a écrit:A noter, dans Le Monde daté du 19 avril une sorte de dissertation sur les références ronflantes de Mélenchon à la révolution française. C'est un peu universitaire mais parfois amusant et ça contribue à démasquer l'arnaque intellectuelle de ces références ronflantes.

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/04/19/jean-luc-melenchon-avec-cocarde-et-bonnet-phrygien_1687520_1471069.html

Jean-Luc Mélenchon avec cocarde et bonnet phrygien
LE MONDE | 19.04.2012 à 10h57 • Mis à jour le 19.04.2012 à 11h57

Par Raphaëlle Besse Desmoulières




La "Grande Révolution", comme la désigne fréquemment le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, hante ses discours. Il n'aime rien tant que d'évoquer les souvenirs de 1789, sinon ceux de 1793. Symbole parmi tous, "sa" prise de la Bastille, le 18 mars, où des dizaines de milliers de personnes s'étaient pressées autour de la colonne de Juillet, est devenue une référence dans ses meetings. "Cette place où tout commence toujours et qui est le point de départ de toutes nos révolutions, et d'abord de la première, celle qui se fit en 1789 en abattant la citadelle des tyrans. Celle qui se fit, avec des mots et des principes si grands qu'ils rendaient possible ce fait que, depuis, il est possible d'être français où que l'on soit dans le monde et ici même en France, que ses parents l'aient été ou non, du moment qu'on s'accorde pour dire et reconnaître comme égal quiconque, comme nous, dit : 'Liberté, égalité, fraternité' !", avait-il lancé ce jour-là.

La Révolution, la Commune de Paris de 1871, le Front populaire de 1936 ou Mai 68 font partie du répertoire traditionnel de la gauche. Mais "Jean-Luc Mélenchon réinvente un discours et un imaginaire authentiquement de gauche, dans un contexte où les moyens mis en œuvre n'existent plus, estime Patrice Gueniffey, directeur d'études à l'EHESS et spécialiste de la Révolution française - il fut un élève de François Furet. Le PS, lui, est devenu une machine électorale sans contenu idéologique, sans contenu de classe." L'accumulation a fini par agacer François Hollande, qui refuse de laisser cet héritage à son ancien camarade socialiste et se met lui aussi à en parler. "Le Parlement continuera à travailler, peut-être même jusqu'au 4 août, a-t-il ainsi promis, le 4 avril, à Rennes. Ça tombe bien ! Ce sera la réforme fiscale, la fin des privilèges."

"UNE CULTURE HISTORIQUE DE MAÎTRE D'ÉCOLE"

"Le tonnerre de la Révolution, l'onde de choc de 1789 m'habitent encore", avoue M. Mélenchon dans un entretien avec Emmanuel Laurentin, paru en mars dans Que doivent-ils à l'Histoire ? (Bayard, 120 pages, 18 euros). On l'aura compris, le candidat du Front de gauche est imprégné de l'histoire de la Révolution. Dans sa jeunesse, lorsqu'il était trotskiste tendance lambertiste, il s'était choisi le pseudonyme de "Santerre", en hommage à Antoine-Joseph Santerre (1752-1809), qui participa à la prise de la Bastille en 1789 et conduisit Louis XVI à l'échafaud en 1793.

Face à M. Laurentin, M. Mélenchon fait preuve d'une solide connaissance historique. "Une culture de maître d'école, juge cependant l'historien Christophe Prochasson, qui a préfacé l'ouvrage de M. Laurentin. C'est l'histoire des rois et des reines, l'histoire par le haut, et non une historiographie marxiste. Ce qui l'intéresse, ce sont surtout les grandes figures." Parmi lesquelles Maximilien de Robespierre et Louis-Antoine de Saint-Just, deux personnages controversés pour leur rôle dans la Terreur et auxquels l'eurodéputé se plaît à rendre hommage.

COLÈRE ET INDIGNATION PERCEPTIBLES


C'est d'ailleurs un des reproches que lui adresse le philosophe Michel Onfray, dans une tribune publiée par Le Nouvel Observateur le 12 avril. "L'homme qui joue volontiers sa partition politique contemporaine sur le registre de la Révolution française, qui en pratique une lecture strictement jacobine, n'ignore pas que la dictature fut justement la passion révolutionnaire des deux héros pour lesquels il confesse son admiration : Robespierre et Saint-Just, plus célèbres dans l'exercice de la Terreur et de la guillotine que dans celui de l'extension des libertés", écrit-il. Le 1er avril, Laurence Parisot, la présidente du Medef, avait aussi accusé M. Mélenchon d'être "beaucoup plus l'héritier d'une forme de Terreur que [celui] des plus belles valeurs de la Révolution".

"Je suis totalement jacobin, révolutionnaire, républicain et français par passion", assume l'intéressé face à M. Laurentin. Cela explique son culte pour l'Etat central et son appartenance à la franc-maçonnerie, engagement qu'il a reconnu dans Mélenchon, le plébéien, de Lilian Alemagna et Stéphane Alliès (Robert Laffont, 370 pages, 20 euros). L'ancien sénateur prend cependant soin de gommer les aspects violents de la Révolution quand il parle de "révolution citoyenne" ou d'"insurrection civique". "Quand on décrypte les concepts, ses mots d'ordre ne sont pas révolutionnaires, mais républicains, analyse Pierre Serna, directeur de l'Institut d'histoire de la Révolution française. L'idée de M. Mélenchon est d'encadrer une sorte de colère et d'indignation perceptibles. Tout le jeu politique, pendant la Révolution, se construit sur une zone poreuse entre le légal et le légitime. Il faut obéir face à la loi, sans pour autant être passif vis-à-vis de cette loi." L'eurodéputé "prend la Bastille, mais sur autorisation préfectorale", avait d'ailleurs raillé Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière, le 11 avril.

VOLONTARISME POLITIQUE

Ce qui intéresse aussi M. Mélenchon dans ce processus, c'est l'image du peuple en marche. "Prenez le pouvoir", intime-t-il sur ses affiches de campagne. "Place au peuple", dit-il encore. Chez lui, l'idée de rupture est fondamentale. Une rupture qu'il veut marquer avec "la monarchie quinquennale" qu'est devenue, selon lui, la Ve République, pour instaurer la VIe, qui débutera par... une assemblée constituante. L'idée est également de laisser entendre que c'est possible. Les révolutions arabes, en 2011, en seraient le meilleur exemple. "La Révolution française, c'est aussi la matérialisation du volontarisme politique, explique l'historien Patrice Gueniffey. C'est aller au-delà des pesanteurs, en leur opposant la volonté. Dans la situation actuelle, avec un avenir économique sombre, une impuissance politique liée à l'Europe, M.Mélenchon a compris que ressusciter le volontarisme pouvait être un argument politique de poids." Christophe Prochasson juge, lui, cette récupération "un peu kitsch", voire "passéiste". "La gauche n'a pas réussi à réinventer une mythologie et une perspective historique : face au vide, faute de mieux, on prend ce qu'il y a dans le passé", estime-t-il. Pour l'historien, cela démontre aussi une certaine vision de la France. "Dans son rapport à l'Histoire, comme Mitterrand, Mélenchon est très attaché au passé de son pays, à la Nation. Il y a l'idée que nous sommes un grand pays chargé d'histoire et qu'il convient d'être fier de l'assumer. Cela montre une vision très franco-centrée, très nationaliste au final", souligne M. Prochasson, en prenant pour exemple La Marseillaise chantée, à la fin des meetings, avec L'Internationale.

Il touche ainsi un point sensible au Front de gauche. Si les communistes assument pleinement cet héritage, certains ont plus de mal, notamment chez les ex-trotskistes ou à la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE). Clémentine Autain considère ainsi que "la tonalité générale redonne son sens révolutionnaire à La Marseillaise", mais les paroles de l'hymne national lui restent en travers de la gorge. Voulant éviter la polémique, elle précise qu'elle "pourrait la chanter". Toutefois, quand la musique retentit, ses lèvres restent closes. Certains symboles restent plus difficiles que d'autres à assumer.

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Message  nico37 Jeu 19 Avr - 19:53

Robert Hue : « Mélenchon prépare un combat d’une gauche contre l’autre » Mathieu Deslandes | Journaliste

Robert Hue est ceinture noire de judo et président du MUP (Mouvement unitaire progressiste). Mais il est surtout connu pour avoir été deux fois le candidat du Parti communiste à l’élection présidentielle. En 1995 (8,64% des voix) et en 2002 (3,37%).

En 2008, il a pris ses distances avec ce parti qu’il a dirigé pendant dix ans. A la même époque, Jean-Luc Mélenchon quittait le PS et s’engageait dans la création du Parti de Gauche. Robert Hue ne l’a pas rejoint : il a décidé de soutenir François Hollande dès « ce jour de juin 2009, à Lorient, où il a décidé qu’il serait candidat à la présidentielle ».

Les deux hommes ont ainsi effectué une sorte de chassé-croisé. D’où l’envie d’interroger le rouge rosissant sur le rose rougi ; d’entendre l’ex-candidat parler de l’actuel.

Rue89 : La campagne présidentielle s’achève. Quels ont été ses éléments marquants à vos yeux ?

Robert Hue : D’abord la primaire « citoyenne », avec la participation de 3 millions de personnes dépassant largement le PS. Puis le discours du Bourget de François Hollande, un discours vraiment de gauche, qui s’en prenait à la finance.

Ensuite, l’entrée en campagne complètement ratée de Nicolas Sarkozy, qui s’est réfugié dans les propos mensongers, les inventions pures et simples... Tout a été bon pour dissimuler son bilan. Le mensonge a rarement été autant employé dans une campagne. A l’époque de « Supermenteur », c’était bon enfant.

Là, Sarkozy est dans une démarche qui pose le problème de l’honnêteté intellectuelle. Certains sont tellement gros que vous ne pouvez pas ne pas les relever. Mais vous ne pouvez pas tous les dénoncer non plus : c’est ce qu’il cherche, pour éviter que l’on s’attarde sur son bilan. Ce serait entrer dans son jeu.

Le dernier élément marquant, c’est Jean-Luc Mélenchon.

Avouez : vous êtes un peu jaloux de son succès, non ?

Pourquoi ? Jusqu’à ce qu’il atteigne 10% dans les sondages, Jean-Luc Mélenchon n’a fait « que » rassembler à peu près ce qu’était la gauche non socialiste en 2007 : une grande partie des voix qui s’étaient portées sur Marie-George Buffet, les électorats de Laguiller et Besancenot, un peu de l’électorat de Bové.

Ensuite, il est devenu médiatiquement une figure à la mode et il a mordu sur un électorat beaucoup plus couche moyenne – mais dont les dernières études nous montrent qu’il n’est pas très déterminé dans son choix.

Mais est-ce qu’il ne vous est pas arrivé de vous dire que vous aviez fait l’erreur de votre vie, que vous pourriez être à sa place aujourd’hui, potentiel troisième homme ?

Je suis respectueux du rôle de chacun mais je n’aurais pas pu m’engager dans cette voie. Je ne pouvais pas abandonner le fond de ma démarche, sérieuse et réaliste. L’attitude tribunitienne, ce n’est pas une démarche de construction.

A une époque, j’ai jugé légitime que les gens qui se reconnaissent dans l’esprit communiste puissent se compter en ayant un candidat à la présidentielle.

Mais aujourd’hui, il ne ne faut courir aucun risque. Je considère que nous sommes dans une période de crise et de grande volatilité électorale, et que le devoir impératif de la gauche est de mettre un terme au système sarkozyste.

Je ne suis pas socialiste et je ne souhaite pas l’être – je suis profondément communiste – mais je considère qu’on peut avoir une démarche commune.

A tous les moments décisifs, les communistes ont été dans une démarche d’union. A la Libération, Thorez a travaillé avec le MRP. En 1974, Mitterrand était le candidat de toute la gauche, le PC le soutenait au premier tour alors que Jacques Duclos avait fait 21% cinq ans plus tôt.

Jean-Luc Mélenchon, lui, crée les conditions d’un combat d’une gauche contre l’autre, et c’est détestable.

Que répondez-vous aux électeurs à qui Jean-Luc Mélenchon apparaît comme un meilleur rempart que François Hollande contre l’ultra-libéralisme ?

Que ce n’est qu’une impression. J’entends les discours forts – et il m’est arrivé d’en faire, c’est assez simple.

Mais qu’est-ce que la radicalité ? La force lyrique du propos ou ce qu’on peut faire au pouvoir ? Augmenter de 25% l’allocation de rentrée scolaire, bloquer les loyers et le prix de l’essence, ça améliore immédiatement la vie des gens. La phrase radicale n’aide pas à boucler les fins de mois.

Contrairement à ce que je lis sur certaines affiches, nous ne sommes pas dans une situation de révolution sociale. Nous sommes dans une situation où la révolte sociale existe mais pas la radicalité nécessaire pour prendre le pouvoir demain. Dans les conditions du moment, le changement possible est entre les mains de François Hollande.

Ensuite, je connais la différence entre le discours de Jean-Luc Mélenchon et l’expérience du socialiste qu’il a été pendant quarante ans. Et puis franchement... Je ne veux pas employer de termes désagréables à son encontre, ni citer toutes les déclarations laudatrices de Sarkozy et Guaino à son propos, mais c’est quand même bizarre de le voir en Une du Figaro.

La rançon du succès !

Sauf qu’il ne représente pas une force réelle tant le rassemblement autour de lui est hétérogène. Qu’est-ce qu’il en restera au lendemain de l’élection ? A très court terme, le Front de Gauche va être confronté à des contradictions majeures.

Lesquelles ?

Je vois bien qu’il y a une volonté affichée de Jean-Luc Mélenchon de s’inscrire dans une démarche d’opposition. Quand il dit « Nous serons au pouvoir dans moins de dix ans », ça veut dire qu’il entre dimanche soir en campagne pour la présidentielle de 2017.

C’est terrible, pour les gens qui ont cru en lui. C’est une démarche politicienne au plus haut point. C’est plus que prendre les habits de la Ve République !

Il y a donc d’un côté ceux qui, derrière lui, voudront aller plus loin, dans une démarche de fuite en avant contradictoire avec l’urgence sociale. Et ceux qui sont dans des mandats électifs vont être confrontés à des échéances. Veulent-ils eux aussi s’opposer à une majorité de gauche ? Il va y avoir des choix stratégiques à opérer.

nico37

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Message  Babel Jeu 19 Avr - 20:05

verié2 a écrit:A noter, dans Le Monde daté du 19 avril une sorte de dissertation sur les références ronflantes de Mélenchon à la révolution française. C'est un peu universitaire mais parfois amusant et ça contribue à démasquer l'arnaque intellectuelle de ces références ronflantes.
Lu également, avec amusement.

Cela m'a rappelé l'incipit du 18 Brumaire de LN Bonaparte de Marx :
Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d'ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. Caussidière pour Danton, Louis Blanc pour Robespierre, la Montagne de 1848 à 1851 pour la Montagne de 1793 à 1795, le neveu pour l'oncle. Et nous constatons la même caricature dans les circonstances où parut la deuxième édition du 18 Brumaire.

Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas arbitrairement, dans les conditions choisies par eux, mais dans des conditions directement données et héritées du passé. La tradition de toutes les générations mortes pèse d'un poids très lourd sur le cerveau des vivants. Et même quand ils semblent occupés à se transformer, eux et les choses, à créer quelque chose de tout à fait nouveau, c'est précisément à ces époques de crise révolutionnaire qu'ils évoquent craintivement les esprits du passé, qu'ils leur empruntent leurs noms, leurs mots d'ordre, leurs costumes, pour apparaître sur la nouvelle scène de l'histoire sous ce déguisement respectable et avec ce langage emprunté. C'est ainsi que Luther prit le masque de l'apôtre Paul, que la Révolution de 1789 à 1814 se drapa successivement dans le costume de la République romaine, puis dans celui de l'Empire romain, et que la révolution de 1848 ne sut rien faire de mieux que de parodier tantôt 1789, tantôt la tradition révolutionnaire de 1793 à 1795. C'est ainsi que le débutant qui apprend une nouvelle langue la retraduit toujours en pensée dans sa langue maternelle, mais il ne réussit à s'assimiler l'esprit de cette nouvelle langue et à s'en servir librement que lorsqu'il arrive à la manier sans se rappeler sa langue maternelle, et qu'il parvient même à oublier complètement cette dernière.

L'examen de ces conjurations des morts de l'histoire révèle immédiatement une différence éclatante. Camille Desmoulins, Danton, Robespierre, Saint-Just, Napoléon, les héros, de même que les partis et la masse de la première Révolution française, accomplirent dans le costume romain et en se servant d'une phraséologie romaine la tâche de leur époque, à savoir l'éclosion et l'instauration de la société bourgeoise moderne. (…)

La nouvelle forme de société une fois établie, disparurent les colosses antédiluviens, et, avec eux, la Rome ressuscitée : les Brutus, les Gracchus, les Publicola, les tribuns, les sénateurs et César lui-même. La société bourgeoise, dans sa sobre réalité, s'était créé ses véritables interprètes et porte-parole dans la personne des Say, des Cousin, des Royer-Collard, des Benjamin Constant et des Guizot. Ses véritables capitaines siégeaient derrière les comptoirs, et la «tête de lard» de Louis XVIII était sa tête politique. Complètement absorbée par la production de la richesse et par la lutte pacifique de la concurrence, elle avait oublié que les spectres de l'époque romaine avaient veillé sur son berceau. Mais si peu héroïque que soit la société bourgeoise, l'héroïsme, l'abnégation, la terreur, la guerre civile et les guerres extérieures n'en avaient pas moins été nécessaires pour la mettre au monde. Et ses gladiateurs trouvèrent dans les traditions strictement classiques de la République romaine les idéaux et les formes d'art, les illusions dont ils avaient besoin pour se dissimuler à eux-mêmes le contenu étroitement bourgeois de leurs luttes et pour maintenir leur enthousiasme au niveau de la grande tragédie historique. C'est ainsi qu'à une autre étape de développement, un siècle plus tôt, Cromwell et le peuple anglais avaient emprunté à l'Ancien Testament le langage, les passions et les illusions nécessaires à leur révolution bourgeoise. Lorsque le véritable but fut atteint, c'est-à-dire lorsque fut réalisée la transformation bourgeoise de la société anglaise, Locke évinça Habacuc.

La résurrection des morts, dans ces révolutions, servit par conséquent à magnifier les nouvelles luttes, non à parodier les anciennes, à exagérer dans l'imagination la tâche à accomplir, non à se soustraire à leur solution en se réfugiant dans la réalité, à retrouver l'esprit de la révolution et non à évoquer de nouveau son spectre.

La période de 1848 à 1851 ne fit qu'évoquer le spectre de la grande Révolution française, depuis Marrast, le républicain en gants jaunes, qui prit la défroque du vieux Bailly, jusqu'à l'aventurier qui dissimule ses traits d'une trivialité repoussante sous le masque mortuaire de fer de Napoléon. Tout un peuple qui croit s'être donné, au moyen d'une révolution, une force de mouvement accrue se trouve brusquement transporté dans une époque abolie,
.
"La première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce."

Peut-être l'occasion d'affirmer, face aux trafiquants de mémoire qui vous refourguent un passé taillé sur mesure, que si les révolutions bourgeoises ont emprunté les défroques des époques anciennes, la révolution socialiste saura prendre un aspect et une allure entièrement tournés vers l'avenir, car elle inventera sa propre histoire en la faisant.

(Lyrisme, quand tu nous tiens... Rolling Eyes )

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Message  Roseau Jeu 19 Avr - 20:41

Achille a écrit:
verié2 a écrit:A noter, dans Le Monde daté du 19 avril une sorte de dissertation sur les références ronflantes de Mélenchon à la révolution française. C'est un peu universitaire mais parfois amusant et ça contribue à démasquer l'arnaque intellectuelle de ces références ronflantes.
La participation des gauchistes à cette curie comme en témoignent le dénigrement et les calomnies exprimés sur ce forum

Les réformistes sur ce forum se sont démontrés incapable de démontrer
que le projet du F...de G...est autre chose, comme le dit lui-même Mélenchon,
que keynésiien, cad de défense du capitalisme.
Alors toute critique devient un "dénigrement".
C'est le vieux tic autoritaire des partis qui méprisent le débat et démocratie, PC et PG.
Et le même argument que lors du désastre des mêmes, Mitterrandiens et Jospinistes,
avec l'Union de la Gôche, et la Gôche Plus Rien.
Quand aux calomnie des MR du FMR, cela fait des semaines qu'on attend des preuves...


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Message  Prado Jeu 19 Avr - 23:12

Roseau a écrit:
Prado a écrit:
On va voir si, après les élections, Piquet va continuer à appeler à un nouveau juin 36 !

Piquet, qui vit au râtelier de la nomenclature PC,
fera comme en automne 2010: suivre les bureaucrates,
même au prix du sabotage du mouvement.

Picquet, qui intervenait comme coordinateur de la campagne, a récidivé ce soir au meeting de la porte de Versailles, en disant quelque chose du genre : "Mme Parisot peut bien avoir peur d'un nouveau juin 36".

Un numéro spécial "Aussitôt élus, on les pousse au cul" du journal Fakir a été distribué massivement à l'intérieur de ce meeting. Le titre en première page : "Après les élections, la baston !". Dessous, un dessin représentant une foule de manifestants (drapeau rouge, pancarte "on veut tout" etc.. ) ; en tête, un manifestant pousse de sa fourche un François Hollande mal à l'aise, ceint de l'écharpe tricolore et faisant le V de la victoire.
Début de l'article de première page :
« Le 10 mai 1981, j’ai sablé le champagne avec les copains,
nous racontait Daniel, un cégétiste-socialiste, lors de la
dernière Fête de l’Huma. J’avais 20 ans, j’étais ouvrier à l’usine SIAT, à Culoz (Haute-Savoie)…
Mais qu’est-ce qui a manqué, alors, d’après vous ? on l’interrogeait.
– Eh bien, les délégués nous disaient : ‘Faut pas descendre dans la rue… faut laisser la
gauche tranquille… calme social… pas trop de remue ménage…’ Résultat, c’est la
droite qui y est allée, dans la rue, pour défendre l’école privée. »
Nous voilà prévenus.
Cette année, nous ne sablerons pas le champagne, à Culoz ou à la Bastille – pour se réveiller avec une gueule de bois et un nouveau « tournant de la rigueur ». À la place, nous
préparerons les banderoles, les tracts, les manifs, les piquets."

Le 1er mai, les gens de Fakir veulent distribuer 100 000 exemplaires de ce numéro spécial dans 100 manifs. On peut le lire
ICI en pdf.

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Message  Roseau Ven 20 Avr - 0:04

Comme en France 36, comme en 68, comme en 81,
et comme partout ailleurs, les politiciens réformistes, comme indiqué dans mon message prédédent,
tiennent un double language: "révolution" d'un côté et de l'autre,
priogramme et multiplication des professions de foi capitaliste keynésien,
ou l"appel du pied à Hollande hier sur LCP:
"L’extrême gauche donne des consignes pour la grève ou le reste, mais pas nous !...
Face à Hollande, Besancenot dit on doit être l’opposition,
mais laissons le respirer, donnons une chance à notre pays..."

Face aux attaques sans précédent qui se préparent,
il faut un mouvement inébranlable, fondé sur l'auto-organisation et l'action unitaire,
malgré le sabotage que feront ces politiciens, comme ils l'ont toujours faits,
mais en se faisant souvent déjouer par les travailleurs, comme en 36 ou en 68.

Un vote Poutou ou Artaud de centaines de milliers de travailleurs sera le premier pas
vers ce mouvement massif, réel et unitaire de notre classe.

Roseau
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Message  Bernard Quellmalz Ven 20 Avr - 0:08

fée clochette a écrit:
Poutou reproche à la CGT son engagement auprès de Mélenchon
Le Monde.fr | 18.04.2012 à 17h10 • Mis à jour le 18.04.2012 à 17h13

Je voterai pas Poutou mais je suis d'accord avec ça : un syndicat doit être politiquement neutre (au sens des "partis") et doit s'abstenir de faire campagne pour l'un ou l'autre. Ou à défaut doit faire campagne pour tous ceux qui en sont membres.

Bernard Quellmalz

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Message  Achille Ven 20 Avr - 0:18

Roseau a écrit:
Alors toute critique devient un "dénigrement".

Oui quand vous vous gavez des poubelles d'un journaliste bourgeois pour colporter ses rumeurs.
Oui quand vous citez Robert Hue, ex stalinien reconverti au libéralisme, et que PERSONNE parmi vous n'émet un moindre once de critique sur son texte.
Oui tout est bon pour les mainates rabacheurs pour dénigrer le FdG, ses militants, son audiences, ses manifestants, ses suffrages.

Mais vous êtes entrain d'atteindre votre objectif. En poussant à l’extrême l'insulte et la calomnie vous êtes entrain de rendre impossible non seulement la construction d'un front anticapitaliste avec le FdG mais même des actions communes car il faudra les assumer vous ferez la nième proposition de soi-disante unité cache sexe pour une politique isolationniste et dénonciatrice.


Dernière édition par Achille le Ven 20 Avr - 0:51, édité 1 fois

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Message  Eugene Duhring Ven 20 Avr - 0:47

Roseau a écrit:Comme en France 36, comme en 68, comme en 81,
et comme partout ailleurs, les politiciens réformistes, comme indiqué dans mon message prédédent,
tiennent un double language: "révolution" d'un côté et de l'autre,
priogramme et multiplication des professions de foi capitaliste keynésien,
ou l"appel du pied à Hollande hier sur LCP:
"L’extrême gauche donne des consignes pour la grève ou le reste, mais pas nous !...
Face à Hollande, Besancenot dit on doit être l’opposition,
mais laissons le respirer, donnons une chance à notre pays..."

Face aux attaques sans précédent qui se préparent,
il faut un mouvement inébranlable, fondé sur l'auto-organisation et l'action unitaire,
malgré le sabotage que feront ces politiciens, comme ils l'ont toujours faits,
mais en se faisant souvent déjouer par les travailleurs, comme en 36 ou en 68.

Un vote Poutou ou Artaud de centaines de milliers de travailleurs sera le premier pas
vers ce mouvement massif, réel et unitaire de notre classe.

Et ce mouvement inébranlable je suppose qu'on le devra à LO pour qui les bureaucraties syndicales n'ont rien à freiner ou au NPA qui attend patiemment qu'un front ouvrier limpide, nettoyé de ses scories front popularistes se construise pour intervenir dedans.
Un vote de centaines de milliers de travailleurs pour Arthaud ou Poutou, un premier pas ? Que sont devenus ces premiers pas, ces 3 millions d'électeurs en 2002 (10%) qui ont porté leur bulletin sur ces deux formations, et ces 2 autres millions (dont 1,5 millions pour la LCR) en 2007 ? Pour 2007, on le sait, cette dynamique "des masses" a donné la construction du NPA, rapidement suivi de son implosion. Tu prends les électeurs pour des récidivistes ? Sacré message envoyé aux électeurs tout de même, quant à la capacité du NPA/ex-LCR à construire déjà un parti d'aplomb. Et tu voudrais nous faire croire qu'il est mur pour construire un mouvement plus vaste en dépit de ses crises succéssives ? Là encore sacré message en direction des travailleurs !
Ah oui ce sont des agents infiltrés du capital qui ont provoqué ces crises ...
Tu es un vrai boute en train, Roseau !

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