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Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011

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Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011 - Page 8 Empty Re: Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011

Message  Boutanche Mar 28 Juin - 21:08

Il faut bien lui répondre à Erouville, il a l'air tout perdu !

Donc octobre 17 a ouvert une "nouvelle période historique" ? Certainement... Quand refermer cette porte ? Disons entre 1936 et 1938, oui, c'est un peu compliqué l'histoire et les portes qu'on clôture de manière plus ou moins hermétiquement...
Bref, octobre 17 ouvre une période et des vagues révolutionnaires dans le monde entier, mais l'avènement du fascisme, du stalinisme, et du front populaire, plus la crise économique mondiale et la préparation de la seconde guerre mondiale : tout cela devrait un peu clore le débat sur "la nouvelle période historique ouverte par octobre 1917.
Et d'ailleurs Trotsky "himself" ne s'y trompe pas, il essaye de planter le drapeau de la IV internationale parce que justement, la III° est en faillite. Bref, erouville regarde un peu plus attentivement ce programme de transition, regarde un peu mieux l'histoire et arrête de gaver les gens avec ta période historique de 1917 !

Cela dit, effectivement, il n'y a pas eu depuis 1917 de révolution prolétariennes. Tu as raison de rappeler que les "enseignements d'octobre 1917" sont plus que jamais d'actualité. Oui, justement en Tunisie, cela ne constitue pas que "nos théories sont totalement à revoir au regard de la révolution tunisienne" mais au contraire, que à partir des enseignements de 1917 il y aurait beaucoup à discuter avec les militants tunisiens.

Arrêtes aussi de nous gaver de tes forces productrices :
Tu ne parles pas à Marx, Lénine ou Trotsky, aucun de nous n'est capable de te donner les chiffres mondiaux qui pourraient affirmer ou dire le contraire : on n'en sait rien de l'état de la courbe des forces productrices !
Ce qu'on sait c'est que depuis les années 70, le premier crack pétrolier, il devenu bien plus évident que les capitalistes ne réinvestissaient pas leurs profits dans le développement des forces productrices mais de manière systématique l'engageaient dans des bulles spéculatives. Ce qui leur rapporte bien plus, pour le moment.
On sait que cette course au profit via la spéculation boursière s'accélère alors même que la crise s'aggrave.
Tes forces productrices qui ont cessé de croitre ou pas, on en sait rien et limite on s'en cogne une fois qu'on a compris que le profit n'était pas réinvestit en totalité dans les productions, mais qu'on contraire un capital financier se développe. Tu parles sur du vide tant qu'on ne parle pas de chiffres. Tu parles actuellement dans le vide.
Peut-être qu'à l'échelle mondiale les forces productrices continuent de croitre malgré tout, peut-être pas. On en sait rien.
Ce qu'on sait en tout cas c'est qu'en comparaison à la masse d'argent dégagé ces forces productrices sont forcément minime.

Par contre ce qu'on peut dire c'est que oui, alors que la crise s'aggrave, le programme de transition et une perspective communiste sont plus que jamais d'actualité. Effectivement, seul la dictature du prolétariat et la révolution mettra fin au capitalisme. Oui les leçons de 1917 sont plus que jamais d'actualité.

Mais une fois qu'on a dit cela on a pas fait la moitié du boulot.
Car il ne suffit pas d'avoir raison pour déclencher une révolution prolétarienne.

Maintenant laisse le NPA choisir sa tactique, je ne suis pas moi non plus, mais calme toi sur les "forces productrices" tant que tu n'as pas de chiffres, calme toi sur la période ouverte par 1917, dans le meilleure des cas cette période s'arrête avec la 2° guerre mondiale.

Que toi, tu fasses le choix, de te rappeler d'octobre 1917 et de vouloir en tirer encore aujourd'hui les enseignements, c'est une chose que je trouve sympathique et effectivement juste. Mais pas la peine de raconter n'importe quoi non plus.
Rappelons simplement la nécessité pour le prolétariat d'avoir une organisation autonome et une direction communiste et révolutionnaire, cela suffit pour justifier le choix de ne pas rejoindre le NPA, si tu cherches absolument à te justifier...

Maintenant que certains marxistes trouvent que le NPA est une voie vers la révolution, grand bien leur fasse. Qu'ils essayent, et tant mieux ! Le jour où il y aura une révolution prolétarienne il sera alors tant pour nous de nous regrouper dans l'organisation du prolétariat communiste et révolutionnaire. Tant que cette organisation n'existe pas, pas la peine non plus de s'écharper entre nous, sur de faux débats, sans base matérielle, sans chiffres juste sur de "belles phrases" et des "grands mots".


Boutanche

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Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011 - Page 8 Empty Re: Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011

Message  Boutanche Mar 28 Juin - 21:39

Ne pas être d'accord avec ce choix, pour des raisons politiques ou même à propos de la personnalité du camarade, c'est une chose. Considérer que, par principe, il aurait fallu choisir une femme contre un homme, c'est effectivement ridicule. Et si c'est parce qu'il y avait deux femmes candidates, contre un seul homme, c'est encore plus ridicule. D'autant qu'au moins une des deux femmes défendait des positions politiques différentes.

Le sexe n'est tout de même pas le critère principal pour choisir un candidat. C'est un critère parmi d'autres, qui pouvait avoir une certaine importance quand LO a présenté Arlette, première femme candidate à la présidentielle ; mais qui a perdu beaucoup de son importance en raison de la banalisation des candidatures féminines, de l'extrême droite à l'extrême gauche...

Toi, tu aurais gagné à te taire.

Quand une organisation se réclame du "féminisme" si elle ne choisi pas une femme pour un poste, oui la moindre des choses c'est un peu de se justifier. Sinon oui, on s'expose à se voir reprocher un féminisme de façade mais de pas être capable de l'appliquer ne serais-ce qu'une once.
Oui la question "pourquoi lui" plutôt "qu'une autre" se pose surtout dans les milieux militants et féministes qui regardent de loin le NPA et se demandent ce qu'il reste de féministe dans cette organisation qui est capable de présenter une candidate voilée pour "représenter les quartiers populaires"... On a l'impression qu'une de vos porte parole a subit, comme il est dit dans la presse la presse le "tous sauf elle" ! Nous qui ne sommes pas dans l'organisation on ne sait pas pourquoi, les raisons politiques et tout le tralala interne, on se pose des questions. Et c'est loin d'être ridicule.

Ce qui est ridicule c'est ta réponse.

Parce que justement il n'est pas question de personnalité mais de compétences.
Par féminisme, on impose toujours à compétences égales le choix d'une femme parce que justement c'est loin d'être une bataille d'arrière garde.
Si à compétences égales le NPA a choisi un homme parce que vous préférez sa personnalité, c'est justement la preuve que votre féminisme il est de façade et qu'il s'effrite à l'épreuve des actes !

LO n'a pas fait un coups médiatique en présentant Arlette, il a fait un choix politique ! Oui une femme, jeune, salarié, qui avait était à la direction d'un mouvement de grève qui avait réussi à imposer des comités de luttes face à la bureaucratie syndicale.

Ta réponse est ridicule et j'ose espérer que tu es loin, très loin de la direction du NPA ! Je pourrais pas croire que le NPA face les choix de ses candidats sur des "personnalités" (inconnu de la plupart des militants), sur des raisons médiatiques et je serai sur le cul si aucun membre de la direction du NPA ne se pose les questions de la représentation politique du choix de son candidat.

Dans tous les cas : je ne suis pas de ses "féministes" qui crachent sur le NPA parce qu'il a choisi un homme comme candidat. Je suis juste un militant d'une autre organisation qui me demande pourquoi ce choix et oui cela est surprenant quand vous aviez a priori deux candidates pour ce poste.
On bien compris que pour toi le "féminisme" et la question politique de la représentation d'une candidate te semble plus que secondaire, selon tes mots "ridicule" : Après cette réponse excuses moi, mais je pense que ce qu'il y a de ridicule c'est d'entendre des militants NPA se réclamer du "féminisme" quand visiblement pour eux la question du "féminisme" et du combat des femmes est d'arrière garde. Quand on voit comment certaines candidates se font insulter, paraissent "incompétentes", ou que leur personnalité ne plait pas, etc... C'est justement à ces occasion là que le combat féministe nous semble plus que jamais d'actualité dans une société qui est loin d'avoir fait le moindre progrès sur ces questions.


Boutanche

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Message  Copas Mar 28 Juin - 21:45

Allez on va faire un long discours encore

pour le mouvement ouvrier français et ses organisations il y a eu une rupture énorme par rapport au début du 20eme siècle.

Ce n'est pas la question de l’actualité de la révolution de 1917 qui est en cause, mais la rupture, l'affaiblissement considérable des organisations du mouvement ouvrier en Europe occidentale qui est en cause. Et ça c'est une rupture avec une situation de très grandes organisations politiques et syndicales organisées dans la classe depuis les années 1900 à de courtes périodes près.

Cet aspect est particulierement marqué en France.

Ce qui est en cause c'est l'ampleur des tâches de reconstruction des outils du prolétariat (ses outils unitaires de mobilisations, comme ses partis)

Feue la LCR et LO ont sur-réagi pendant des dizaines d'années aux grandes organisations hégémoniques.

LO en faisant la tortue et la cohorte préservatrice d'un patrimoine, la LCR oscillant entre cette attitude, des attitudes de contournement (par la jeunesse, etc), par des politiques de tentatives d'alliance avec les réformistes.

Le NPA s'est construit sur la vanité de ce dernier type d'attitude (pas alliance avec des bureaucraties réformistes) et sur la volonté de s'adresser et construire dans une classe désertée par les organisations politiques, alors que d'énormes potentiels de résistance existaient.

La croissance du prolétariat moderne, instruit, communiquant, croissance planétaire exceptionnelle, crée des conditions de base qui contrebalancent sur le fond des faiblesses organisationnelles passagères. Et qui prennent sans cesse à contre-pied les déclinistes (qu'on trouve assez largement dans l'extrème gauche européenne).

Donc, ce qui est nouveau c'est la disparition des partis organisés dans les entreprises et les secteurs (il n'y a plus grand chose de significatif) tandis que globalement le prolétariat n'a jamais été aussi important. Et surtout que les résistances existent et sont très importantes .

Le déclinisme porte son action dans deux directions, retrouver la relation aux partis réformistes devenus très petits et excentrés, ce qui amène à se positionner encore plus petits (de fait c'est ainsi que le NPA a dérapé par rapport à ses fondations : plus il a été en direction des PPRN, plus il s'est groupuscularisé, et a tourné le dos à la classe populaire, que de quolibets venus du dedans du NPA quand OB allait avec un grand succès devant les boites en lutte) et de l'autre prétendre que la classe ouvrière est défaite.

Cette dernière assertion est fausse. Elle a été vraie historiquement sur les années 80 (définir à quel moment exact c'est vain) mais cela ne l'est plus.

On assiste depuis une dizaine d'années à de grands mouvements sociaux . Des hauts toujours plus hauts et de grands bas, des flux et des reflux marqués par les problèmes d'organisation.

Le redressement est très compliqué car il se conjugue avec une incapacité du réformisme nomenclaturisé à se reconstruire (ceux qui avaient le savoir-faire de maintenir et créer des organisations de masse sont morts). Ca ne durera pas éternellement mais c'est comme ça.

Enterré dans le défaitisme (je ne suis pas non plus un positiviste) nous avons été pris à contre-pied par chaque poussée, et n'avons jamais pris au sérieux nos responsabilités organisationnelles en matière de résistance comme en matière politique.

L'accélération de la grande crise capitaliste marque une bataille féroce pour restaurer violemment les taux de profits (je n'use pas là de superlatifs inflationnistes, c'est la description des choses) et des réactions de plus en plus vives de la classe populaire.

Je ferai remarquer que des franges de plus en plus larges bougent en Espagne et en Grèce, que cela va de pair avec des manifs gigantesques qui ont eut lieu au Portugal, des affrontements longs et durs en Croatie, de tentatives d'assaut des parlements albanais et roumains, des mobilisations âpres ont parcouru toute l'année dernière l'Italie, la France, et bien d'autres états.

Ce ne sont pas là les indices d'une classe qui se laisse faire et qui est cuite.

J'en viens donc à la question électorale où les lectures de la situation et les stratégies non dites amènent à des réponses potentiellement très différentes.

D'un côté ceux qui veulent reconstruire la relation infantile avec les partis réformistes (les politiques essentiellement centrées autour de ceux-ci, soit en léchage de cul soit en dénonciation), de l'autre ceux qui constatent que les réponses ne peuvent être que sur les bordures autour des PG et autres PCF, c'est à dire que l'essentiel d'une politique se mène dans la classe populaire, les entreprises et les secteurs, dans la jeunesse précaire, etc, précisément là où n'existent plus organisationnellement ces petits partis vieux et bureaucratiques (ça n'existera pas éternellement il y en là dedans qui ont compris l'espace libre)

L'essentielisation de l'alliance avec des appareils réformistes est une perversion de la notion de front unique; aucune politique unitaire n'a de sens quand elle est par en haut et ne se fixe pas de faire avancer le mouvement réel concret d'une classe et ses organisations.

Les questions de réorganisation de la classe populaire sont à mettre au menu, comme de la construction d'un parti dans la classe, avec des réseaux de travailleurs révolutionnaires dans les secteurs, des groupes de travailleurs dans les entreprises, les propagandes dans une campagne électorales ne peuvent être donc sur le seul terrain du verbe et des revendications populaires précises portées, mais traiter tout autant les appels à rejoindre concretement un parti ...




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Message  Ellie Mar 28 Juin - 21:57

verié2 a écrit:
PS Les féministes qui "hurlent" parce qu'on a choisi un candidat homme, c'est vraiment grotesque. S'il y a quelque chose de vrai là-dedans, ce sont de drôles de féministes...

En même temps, c'est pas tout à fait «un» candidat homme, c'est un candidat homme qui prend la relève d'un candidat homme qui prenait la relève d'un candidat homme. Bon, on va me dire, trois c'est pas un échantillon représentatif (loin s'en faut Smile ), mais ça commence à ne plus être un cas isolé...

(Bon après ça pourrait être pire : ils auraient pu en plus être blancs et hétéros.)
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Message  Toussaint Mar 28 Juin - 22:59

Sauf que désolé de te dire ça Toussaint, je pense que tu dis des sotises (pour rester poli, entre deux yeux je te dirais que tu ne dit que des conneries au moins la dessus) et que ton manque "d'amitié" avec pgf t'égare... Je ne pense pas que ce soit un de mes grands amis, mais bon, ce que Loriot reproche au npa c'est justement le peu qui te le rende sympathique ! Par exemple une certaine ouverture (problématique) vis a vis des "quartiers", et au monde tel qu'il va (ou plutot qu'il ne le va pas) L'honneur de la lcr a été de s'impliquer dans le mouvement altermondialiste, et je trouve déplorable que toi toussaint tu vienne cracher sur ce passé là !

Je ne crache sur rien du tout et surtout pas sur ce que tu donnes comme exemples de ce qu'a fait le NPA.

En revanche, je maintiens ce que j'ai dit sur PF Grond et je parle de son orientation politique. Quant à lui attribuer une responsabilité dans l'ouverture problématique aux "quartiers", je dirais oui, mais sa contribution a participé du côté problématique de la chose, pour moi sa grande gloire a été d'assister Raffarin et consorts à lancer la chasse aux foulards qui ne s'est jamais arrêtée depuis et a prospéré comme on le voit. Et de ce côté, ce monsieur a payé de sa personne!!

Si je disais que loriot a raison, c'est au sens où il pointait qu'il y avait depuis longtemps dans la LCR la dynamique aujourd'hui apparue au grand jour, et je ne vois pas ce que tu disais d'autre lorsque tu expliquais, à juste titre, que la LCR était une orga centriste. Tout était déjà contenu là dedans.

L'intervention ici ou là, pour moi, ce ne sont pas des choses qui mettent en jeu une nature politique. En revanche, comme le dit Copas, le flou sur l'appareil d'état, la question des élections, c'est le flou sur le pouvoir et la révolution, c'est la ligne de partage des eaux fondamentale entre réformisme et révolution. Que tu considères que c'est parti avec l'eau du bain de 1917 te regarde mais pour moi, à l'évidence comme tu dirais, il n'en est pas ainsi. D'ailleurs, ce ne sont pas des questions liées au cycle de 1917... mais antérieures et postérieures.

Quant aux hyperboles sur les révolutions arabes, je me marre. Il y a un processus révolutionnaire en cours en Tunisie où l'éternelle question, celle du contre pouvoir et de la direction révolutionnaire est béante. En Egypte, c'est déjà bien moins clair, et en Libye n'en parlons pas. Quant à la Syrie, le Yemen, j'attendrais avant de mettre des étiquettes sur ce qui s'y passe. Je ne parlerai pas du socialisme du 21ème siècle, parce que je ne vois pas du tout ce que cela veut dire et que rajouter sans cesse de la confusion et des termes à la mode sans contenu de classe me semble largement malvenu dans la période. Il y a belle lurette que Chavez ne construit pas du tout le socialisme mais une bolicratie parasitaire sur le dos du peuple vénézuélien en parfait en osmose avec des fractions du capital.

Sur le pronostic que tu faisais, tu avais raison, mais je te rappelle que tu disais aussi que le projet n'était pas clair, et je le pensais aussi. Lorsque Samy dit que maintenant il est clair que des projets diufférents et pas forcément conciliables existaient à la naissance du NPA, il me semble qu'il a un sursaut de lucidité. Après, ce qu'il en tire, c'est autre chose. Mais en effet, je ne crois pas et je n'ai jamais cru qu'un type qui expliquait en 92 qu'il ne fallait plus parler de révolution en tant que dirigeant national étudiant, pouvait se radicaliser en prenant de la bouteille. Surtout lorsqu'il ne prétend jamais le contraire et préfère toujours des termes aussi flous que la transformation sociale (autre mot qui veut dire ce qu'on veut lui faire dire)... Oui, il y avait au sein de la LCR des gens qui portaient dans l'ex majo des projets différents, antagoniques. L'apparition du PDG et du FDG ne pouvait que faire éclater la contradiction.

Ensuite, je te dis tout de suite, si tu veux savoir si je préfère le NPA au POI, oui, évidemment, tous les jours et 5 fois le dimanche. S'il fallait tenter le NPA? Peut-être, mais je reconnais en être moins sûr chaque jour en lisant ici et là... Que le NPA sur certains points ait progressé par rapport à la LCR, oui, beaucoup. Et?... Qu'est-ce que cela change au fait que faire de l'alliance avec le FDG et d'une alliance électorale un axe stratégique décisif (au point de mettre en route une dynamique fractionnelle) est significatif d'une évolution profonde?

Certes s'il y avait eu une vague de grèves et une grève générale, les choses eussnt été distinctes, mais elles l'eussent été aussi pour tout le monde. Pas sûr que LO serait sur cette configuration, par exemple.

Et pour ce qui est de LO? Ils sont pas flambants, peut-être, je ne sais pas, trop loin. Mais si (je n'en suis pas convaincu, il y a en effet des craquements de partout) c'est une traversée du désert qui se profile avec en priorité des recentrages et des remises à niveau théorique, LO me semble mieux cuirassée pour aborder la période "compliquée" dont parle Besancenot.


Ceci dit, je souhaite me tromper et si je peux aider un jour à me montrer moi-même mon bec jaune, crois bien, menvussa, que j'en serai ravi.

Mais je suis très inquiet. Jamais je n'aurais pensé que des gens comme Aguirre et Flavia feraient un souk pareil parce qu'il y a arrêt des discussions avec un FDG qui a ouvertement et depuis longtemps arrêté qu'il présenterait son candidat. Bon sang. Sur quoi porte le psychodrame? Sur une candidature commune avec les stals et des débris de social-démocratie? Cela porte sur une ligne de fond et sur la nature de l'état, la question des élections dans la lutte anticapitaliste, bref, de l'état et la révolution. Une paille.
Encore un coup. On peut abandonner une théorie, celle du parti révolutionnaire, celle de la révolution ouvrière et de la dictature du prolétariat. Mais si c'est pour les remplacer par de la bouillie de chats guévaro-écolo-libertaro-électoralisto-mouvementiste, franchement, je ne vois pas la pertinence. Déjà dans la LCR je me souviens avoir entendu un vieux camarade parler de gauche mouvementiste... et lui avoir dit que je ne savais pas de quoi diable il voulait parler, que les catégories révolutionaires et réformistes me semblaient largement suffisantes, y compris avec la question du centrisme pour appréhender les orgas et leur nature. A long terme, et même à court terme, les ambigüités de définition stratégiques amènent à de grands écarts et on finit par s'éclater le périné.
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Message  Invité Mer 29 Juin - 0:21

verié2 a écrit:

Iztok
Je ne vois pas en quoi c'est grotesque que des camarades ne soient pas d'accord avec le choix de cette candidature .... Ici à toulouse, des camarades (pas toutes bien sur, et je ne sais pas du tout dans quelle proportion) de la commission féministe me semble remonté par le choix d'un homme au détriment de deux portes-paroles femmes.

Ne pas être d'accord avec ce choix, pour des raisons politiques ou même à propos de la personnalité du camarade, c'est une chose. Considérer que, par principe, il aurait fallu choisir une femme contre un homme, c'est effectivement ridicule. Et si c'est parce qu'il y avait deux femmes candidates, contre un seul homme, c'est encore plus ridicule. D'autant qu'au moins une des deux femmes défendait des positions politiques différentes.

Le sexe n'est tout de même pas le critère principal pour choisir un candidat. C'est un critère parmi d'autres, qui pouvait avoir une certaine importance quand LO a présenté Arlette, première femme candidate à la présidentielle ; mais qui a perdu beaucoup de son importance en raison de la banalisation des candidatures féminines, de l'extrême droite à l'extrême gauche...

Je te signale en passant que c'est le résultat de la ligne politique suivie par le NPA quand le NPA défend le féminisme de façon formelle sans s'attacher à ce qui fonde son carcan : le capitalisme, les rapports sociaux de production bourgeois, l'oppression du genre pour mieux opprimer le reste. Que des femmes aient maintenant le sentiment d'avoir été trahis ne me parait pas anormal dans ces conditions.
Tu ne te rends pas compte que chaque recul du NPA va s'accompagner de manière curieusement dialectique d'une poussée inverse. Vous défendez le droit à la religion de manière formelle, elle vous ait déjà revenu en pleine figure. Vous défendez le féminisme de manière formelle, cela s'accompagne d'une crise dont la profondeur reste à déterminer. Vous défendez les travailleurs immigrés de manière toute aussi formelle, cela vous pètera à la gueule tout aussi fort. Quand je dis formel, cela signifie détaché la plupart du temps des antagonismes liés au mode de production capitaliste. On ne défend plus la femme, le travailleur immigré, etc. de manière formelle, ce n'est plus l'époque, cette période historique est enterrée. L'époque est à défendre la femme, le travailleur immigré, l'homosexualité, etc. de manière absolue c'est à dire en liaison avec le renversement de l'ordre bourgeois. Toute autre politique vous amènera vers autant de reculs.
Vous avez jeté l'eau du bain en espérant garder le bébé, il est en train de filer tout de même.

Hier ou avant hier, vous vous êtes moqués de moi lorsque j'ai dit que l'éviction des deux porte-parole allaient provoquer une contre-poussée féministe. Aujourd'hui vous en avez un cinglant exemple. Je ne suis pas devin, il suffit simplement de comprendre la nature du NPA pour en comprendre ses naufrages.

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Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011 - Page 8 Empty Re: Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011

Message  nico37 Mer 29 Juin - 0:41

Contribution du courant GR-CIO aux militants du NPA, été 2011,

Quelques réflexions à propos de la Conférence nationale et après 26.06.2011

Le NPA est dans une période particulièrement délicate. L’euphorie des premiers mois est bien loin. Lors de l’appel, popularisé par Olivier Besancenot, à fonder un Nouveau Parti Anticapitaliste, des milliers de personnes se sont intéressées au processus. Nous même, la Gauche révolutionnaire, avons essayé d’aider à cela. Notre proposition a toujours été d’essayer de fonder un parti large, de faire du NPA un pas vers un nouveau parti des travailleurs pour lutter contre Sarkozy et le capitalisme. C’est ainsi que nous avons fait nos propositions, ou exprimé nos doutes, puis participé à la fondation de ce qui allait devenir la position 2 pour le congrès de février 2010.


Alors que la crise du capitalisme, la plus importante depuis 1929, continue de dominer la situation, entraînant d’importants mouvements de masses, des grèves et même des révolutions, les principaux débats qui ont dominé le NPA ont toujours tourné autour de la tactique dans les élections. Alors que ce système est dans une impasse, que chaque catastrophe affectant la nature ou notre environement montre qu’il a fait largement son temps, que des institutions comme l’Union européenne sont en crise, nous n’en débattons quasiment pas. C’est un gâchis, car des milliers de jeunes et de travailleurs sont aujourd’hui révoltés par l’injustice profonde de ce système, mais n’ont pas d’outil politique pour transformer cette révolte en lutte permettant d’avancer vers une société alternative au capitalisme.

Une crise du NPA amplifiée par les régionales

La décision du CPN (du NPA) du mois de mai permet de discuter sur une campagne pour les présidentielles avec un camarade candidat pour le parti et des discussions permettraient que ce soit un camarade ouvrier de l’automobile (car ce secteur est encore et toujours attaqué) et c’est bien. Sans aucune animosité contre les camarades d’autres plateformes, si vraiment on veut sortir le NPA de l’impasse, c’est la seule solution. Ceci dit, ce n’est qu’une solution temporaire, car cela ne règle pas les problème du parti dans son ensemble.

La situation de crise, initiée par la discussion sur les régionales, connaît en fait une nouvelle étape. Le NPA n’a pas de politique centrale, il continue d’être un agrégat de commissions sans cohérence, générant crises, de tensions, et affrontements en place de débats.

La position A (Consultation de novembre 2009, ne pas confondre avec le texte A d’aujourd’hui), a entraîné une régionalisation du parti. Si nous avions continué dans ce sens, sans le vote du CPN de mai dernier, nous aurions été dans une situation encore plus critique pour les législatives. C’est pour cela que nous avons voté pour l’arrêt des discussions avec le FdG, car le contenu n’est pas clair si on se réfère aux régionales. Et d’ailleurs rien ne dit que ce vote sera suffisant pour empêcher des tactiques locales.
La décision d’Olivier Besancenot peut être compréhensible car elle est le produit du mauvais fonctionnement de la direction du NPA depuis sa fondation mais elle place le parti dans une situation très difficile. Sa décision ne nous a pas étonné, même si nous sommes en désaccord (quittons nous une grève au milieu ? même si ce refus est le reflet du dysfonctionnement de la direction du NPA mais Olivier a pris une décision qui n’arrange rien et c’est dommage qu’il n’y ait pas dans ce parti de moyens de discuter de ce genre de choses). Cette décision n’endommage pas seulement le NPA. C’est toute une partie des travailleurs et des jeunes qui est privée d’un porte parole. Les travailleurs ne sont pas contre que quelqu’un s’engage à fond en politique, c'est justement l'engagement d'Olivier aux côtés des travailleurs et de leurs luttes qui l'a rendu si populaire, car il n'était pas un candidat comme les autres, et il donnait confiance, certains disent aujourd’hui : « il nous reste qui alors ? ». Ce n’est certes pas à Olivier de porter l’ensemble des conséquences de la situation du NPA.

Avec l'inculpation de DSK, le PS va pouvoir jouer une carte « plus à gauche » (en tout cas un discours qui se voudra plus social) avec la candidature probable de Martine Aubry ou de François Hollande. Et vu le ras-le bol de la politique de la droite, ils ont des chances de l'emporter et d'enchaîner avec une majorité à l'assemblée. Le Front de gauche présente un programme de gestion du capitalisme (calqué sur celui de Mitterand en 1980-81) avec des accents radicaux pouvant convaincre des travailleurs de la possibilité de faire pression sur le PS dans un gouvernement de type « gauche plurielle bis ».

Pendant ce temps, avec Marine Le Pen, le FN aborde des questions plus sociales et est très bruyant sur la corruption des directions syndicales et sur celle des politiciens. Ce sera évidemment un ennemi important mais nous devons le combattre en redoublant de dénonciations contre les riches, les capitalistes, en défense des travailleurs, des jeunes et des « gens modestes ». C'est aussi avec une intervention prioritaire et coordonnée dans les entreprises et les luttes que nous devons le combattre.

Au vu de la situation politique et sociale il est donc problématique que le NPA se retrouve à nouveau divisé par une question électorale, à croire que les leçons de l'échec des régionales n'ont pas été tirées. Et le pire est aussi la manière, car les divisions du NPA se font dans une ambiance détestable, menaçant même l’avenir du parti. 3000 participants à la consultation nationale, avec peu d’AG discutant de la situation politique et de notre intervention dans celle-ci, cela doit interroger : le NPA n’est-il pas en train de se transformer en échec ?

On ne réglera pas la crise du parti en reportant tout sur une campagne électorale, fut-elle excellente

La CN risque de ne pas régler grand chose, ne jouant pas le rôle de nous préparer à la rentrée. Par exemple, il aurait déjà été difficile d'obtenir les parrainages pour Olivier Besancenot, cela sera encore bien plus difficile pour un candidat inconnu. Et même si nous menions une campagne active, vu la crise du parti et sa division cela sera au prix d'un investissement énorme, qui ne laissera sans doute pas assez de forces pour réagir aux soubresauts probables de la lutte des classes dans la période à venir. Le principal problème est que le parti ne s'y prépare pas. Et pire, il est toujours possible que le NPA n’ait pas de candidat ou surtout, pas assez de signatures. Comment une telle situation pourrait-elle être gérée sans risquer l'éclatement du parti, vu le peu de cohésion politique auquel nous sommes confrontés?
Au vu du texte A on peut se demander si le retournement d'une partie de la P 1 vers la P2 constitue un réel bilan politique des choix faits ces 2 dernières années ou une conséquence de la décision d’Olivier Besancenot. On s’étonne de ce revirement alors qu’en mars, il était toujours hors de question de voter avec la P2. Quelle politique va donc être proposée ?
La Gauche révolutionnaire a rejoint le NPA en tant que courant pour construire un nouveau parti des travailleurs pour le socialisme. Les bases de l'appel initial laissaient penser qu’il était possible de participer au NPA et de proposer cette orientation au débat, pour que tout le monde milite ensemble, cela nécessitait que soient menées ouvertement et fraternellement les discussions de fond sur le type de parti nécessaire dans la période en même temps que de poser les bases de fonctionnement démocratique pour permettre d'inclure dans l'élaboration politique tous les militants. Nous considérons que beaucoup d'occasions ont été manquées pour aller dans cette voie, et que le potentiel pour redresser la barre se tarit. C’est par une intervention cohérente dans la lutte des classes, au moyen d’un programme défendant clairement le socialisme, en rendant son fonctionnement plus démocratique et moins réservé aux spécialistes de l’affrontement fractionnel, qu’on pourra peut être redresser le NPA.

Nous continuerons pour notre part à contribuer à notre mesure à la clarification politique nécessaire pour que le NPA se dote d'un programme à même d'en faire un outils efficace pour les travailleurs, en souhaitant que l’ambiance « champ de bataille » qui règne parfois ne transforme pas le NPA en champ de ruines.

Alex CPN-comité Rouen Gauche, Virginie CPN-comité Paris 17, Cécile CPN-comité jeunes travailleurs Paris (membres du courant gauche révolutionnaire du NPA qui regroupe en France les membres du comité pour une internationale ouvrière, CIO/CWI)

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Message  Gayraud de Mazars Mer 29 Juin - 2:28

Salut camarades,

A lire ce fil, et j'ai vraiment de la peine à le faire, c'est catastrophique, certes je ne suis pas au NPA, et je n'y ai jamais été, et je n'ai aucune leçon à donner, cependant, camarades, ce qui compte demain, c'est combien de militants et cadres révolutionaires ressortiront et seront dans les luttes ! Vous ne pouvez pas aller à reculons même dans ces élections, bordel, et je ne dis jamais cela, vous faites quoi là ?

Excusez - moi, un ex - de la LCR, en colère, malgrè tout !

GdM
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Message  Roseau Mer 29 Juin - 2:46

Tout le contraire, ce qui était catastrophique, c'était, comme Riposte dans le PC, d'entrenir pendant plus de deux ans,
des illusions sur le PC et autres partis réformistes qui se mettent au service du système.
Comment peut-on parler à propos des PPR de gauche radicale, ou prétendre à faire un rassemblement anticapitaliste.
Anti-libéral, oui, pour prolonger l'agonie du capitalisme.

Le NPA, que Olivier appelait à refonder, retrouve enfin ses Principes Fondateurs.
Que la masse des travailleurs suivent les réformistes, c'est normal, jusqu'à la crise pré-révolutionnaire.
Par contre, renoncer à construire un parti pour la révolution, c'est cela la catastrophe, partagée par Riposte comme la droite du NPA, heureusement renvoyée à ses ronds de jambe devant les PPR.
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Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011 - Page 8 Empty Vive le Npa liiiibre !

Message  BouffonVert72 Mer 29 Juin - 3:44

Non ce n'est pas catastrophique : au contraire même, la conscience collective des membres/militants/sympathisants du Npa s'est rendu-compte que l'évolution de leur organisation n'allait pas dans le bon sens.

Tout d'un coup une prise de conscience, individuelle et collective, a surgit hors de la nuit dans laquelle était prolongée le Npa notemment en raison de certaines personnes qui n'ont toujours pas compris la différence entre Sociale Démocratie vaguement réformismante et Révolution. Ce n'est pas leur faute, il faut, à certains, plusieures dizaines d'années de politique pour comprendre... (j'ai moi-même mis plus de 2 ans).


BV72 ki/ Le NPA outragéééé, le NPA martyrisééééé, mais le NPA libéréééé ! Libéré par lui-même (surtout grâce aux P2-P4) !
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Message  Copas Mer 29 Juin - 8:52

Toussaint a écrit:
Je ne crache sur rien du tout et surtout pas sur ce que tu donnes comme exemples de ce qu'a fait le NPA.

En revanche, je maintiens ce que j'ai dit sur PF Grond et je parle de son orientation politique. Quant à lui attribuer une responsabilité dans l'ouverture problématique aux "quartiers", je dirais oui, mais sa contribution a participé du côté problématique de la chose, pour moi sa grande gloire a été d'assister Raffarin et consorts à lancer la chasse aux foulards qui ne s'est jamais arrêtée depuis et a prospéré comme on le voit. Et de ce côté, ce monsieur a payé de sa personne!!

Effectivement il y avait des choses qui ne sentaient pas très bon dans la chasse aux foulards...qui n'a été qu'une entreprise visant à stigmatiser une partie de la population essentiellement populaire. Il y a des fois des combats comme ça qui fleurent bon la défense des libertés mais qui concretement aboutissent à la participation de campagnes visant à la division du camp populaire.

Toussaint a écrit:
L'intervention ici ou là, pour moi, ce ne sont pas des choses qui mettent en jeu une nature politique. En revanche, comme le dit Copas, le flou sur l'appareil d'état, la question des élections, c'est le flou sur le pouvoir et la révolution, c'est la ligne de partage des eaux fondamentale entre réformisme et révolution. Que tu considères que c'est parti avec l'eau du bain de 1917 te regarde mais pour moi, à l'évidence comme tu dirais, il n'en est pas ainsi. D'ailleurs, ce ne sont pas des questions liées au cycle de 1917... mais antérieures et postérieures.

Ce que je dis c'est que les grands partis ont été atomisés comme partis étant dans la classe ouvrière. Ils n'y sont plus pratiquement, le peu restant étant dans des couches vieilles et étroites du prolétariat moderne. Mais ces partis n'ont plus d'organisation dans la classe ouvrière, le peu qui reste du PC est éparpillé, façon puzzle, et souvent opposants.

Cette crise est nouvelle et n'a pas de précédent depuis le tout début du XXeme siècle (sauf sur des périodes courtes de guerre notamment). Le prolétariat est pourtant infiniment plus important, les autres classes sociales ont été passées à l'attendrisseur, au laminoir ou à la pulvérisation. Donc les alliances de classe réapparues dans les cendres phenixiennes m'ont fait hurler de rire (ah il ne manquait plus que cela... bientôt la faucille et le marteau, etc), commencer par unir les couches sociales du prolétariat urbain moderne aidera déjà beaucoup à notre bonheur Et ne pas caillasser des couches sociales à 99% dans la classe populaire parce qu'elles n'ont pas le cul tout blanc et ne s'habillent pas comme certains, un très grave faute quand les menées autoritaires de la bourgeoisie prennent des fumets d'antichambre fasciste. Mais ce dernier aspect fait partie de bien d'autres.

Donc crise des organisations mais persistance d'un niveau très haut de combativité et un niveau qui monte . Le mouvement de l'automne, désolé, mais il a réuni + de monde que tous les mouvements depuis 68, et il est dans une longue séquence de batailles depuis 10 ans, tous les deux ans, marquées par de fortes poussées et des reflux. Ces reflux sont d'autant plus importants que la crise des organisations est importante, laquelle crise est en contradiction forte avec les potentiels de mobilisation.

Les révolutionnaires en demeurant dans le verbe (contourner les questions organisationnelles, appeler à la grève générale sans traiter ces questions , arriver dans les mouvements en décuivrant la lune sans avoir rien préparé organisationnellement, etc) n'a toujours pas pris à bras le corps ses responsabilités historiques. Toujours la position de mineurs des partis réformistes qui n'existent plus en demeurant dans le verbe (c'est bien mais notre projet est une question d'organisation de la société) !

Toussaint a écrit: Quant aux hyperboles sur les révolutions arabes, je me marre. Il y a un processus révolutionnaire en cours en Tunisie où l'éternelle question, celle du contre pouvoir et de la direction révolutionnaire est béante. En Egypte, c'est déjà bien moins clair, et en Libye n'en parlons pas. Quant à la Syrie, le Yemen, j'attendrais avant de mettre des étiquettes sur ce qui s'y passe. Je ne parlerai pas du socialisme du 21ème siècle, parce que je ne vois pas du tout ce que cela veut dire et que rajouter sans cesse de la confusion et des termes à la mode sans contenu de classe me semble largement malvenu dans la période. Il y a belle lurette que Chavez ne construit pas du tout le socialisme mais une bolicratie parasitaire sur le dos du peuple vénézuélien en parfait en osmose avec des fractions du capital.

C'est pas moins de 15 pays du monde dit à tord "arabo-musulman" qui sont concernés, c'est donc un mouvement massif. Et je rappelle que les sociétés en question ont des prolétariats urbains souvent très importants numériquement ( des paysanneries en voix de pulvérisation sauf l'egyptienne). La composition sociale de pays comme la Tunisie, l'Algérie ou le Maroc a beaucoup plus à voir avec la France de Mai 68 qu'avec l'imaginaire européen sur les pays du tiers monde.

De plus ce prolétariat urbain moderne est très formé, bien scolarisé préalablement, très communiquant et informé (ça fait rire certains mais cette donnée est fondamentale). Si on ne comprends pas cela on ne comprends rien aux moteurs de fond qui travaillent ces sociétés et qui font que la privation de libertés et l'accélération de la crise transforment en maillons faibles ces sociétés.

Ce qui se passe dans ces 15 pays du monde dit "arabo-musulman" est affaire de poussée d'une classe d'abord, et est le front dans cette région du monde d'une poussée globale et mondiale. En Chine , il y a eu il y a 2 semaines 3 jours et nuits d'affrontements dans la zone de Shenzhen entre police et ouvriers souvent migrants. Shenzhen est une des plus grosses concentrations ouvrières de Chine .

Sur le Vénézuela, quand on regarde les classes en présence on comprend l'instabilité du pays (prolétariat urbain ultra-dominant). Ce qui est distinct des politiques menées mais permet de comprendre dans quel cadre social nage le bolivarisme.

Les poussées sociales et batailles concernent la planète entière et se répètent de plus en plus, la mise d'un pied en Europe du Sud élargit les résistances, et ce n'est pas seulement la Grèce et l'Espagne qui sont concernées. Dans les pays en crise économique plus accentuée comme dans les autres. La méconnaissance existante vient que les médias sont plus malins et n'informent pas de ce qui se passe, et également que la gauche révolutionnaire ne développe pas une information méthodique sur l'état du monde.

Sur le pronostic que tu faisais, tu avais raison, mais je te rappelle que tu disais aussi que le projet n'était pas clair, et je le pensais aussi. Lorsque Samy dit que maintenant il est clair que des projets diufférents et pas forcément conciliables existaient à la naissance du NPA, il me semble qu'il a un sursaut de lucidité. Après, ce qu'il en tire, c'est autre chose. Mais en effet, je ne crois pas et je n'ai jamais cru qu'un type qui expliquait en 92 qu'il ne fallait plus parler de révolution en tant que dirigeant national étudiant, pouvait se radicaliser en prenant de la bouteille. Surtout lorsqu'il ne prétend jamais le contraire et préfère toujours des termes aussi flous que la transformation sociale (autre mot qui veut dire ce qu'on veut lui faire dire)... Oui, il y avait au sein de la LCR des gens qui portaient dans l'ex majo des projets différents, antagoniques. L'apparition du PDG et du FDG ne pouvait que faire éclater la contradiction.

Le mouvementisme est tapi comme une forme de réformisme, car en même temps qu'on éparpille de façon puzzle les questions de classe, on parle quand même d'alliances de classe (avec qui ???) et de réflechir sur les institutions... ce genre de démarches n'est pas nouvelle et quand elles se sont produites dans d'autres courants politiques c'était souvent préludes à une politiques intégrant le réformisme institutionnel.
Ce qui est distinct de pousser à fond des mouvements (féminisme, anti-racisme, écologie, etc)..

Mais le mouvementisme dont on parle, on s’aperçoit que quand on regarde au fond de l'épuisette il ne reste plus qu'une centralité électorale .

Donc le mal est profond et git dans les cendres du phénixisme....


Certes s'il y avait eu une vague de grèves et une grève générale, les choses eussnt été distinctes, mais elles l'eussent été aussi pour tout le monde. Pas sûr que LO serait sur cette configuration, par exemple.

Oui il y a de nombreuses grèves... le reflux logique de l'immense mouvement de l'automne commence à se résorber.

Et pour ce qui est de LO? Ils sont pas flambants, peut-être, je ne sais pas, trop loin. Mais si (je n'en suis pas convaincu, il y a en effet des craquements de partout) c'est une traversée du désert qui se profile avec en priorité des recentrages et des remises à niveau théorique, LO me semble mieux cuirassée pour aborder la période "compliquée" dont parle Besancenot.

Si la situation est compliquée, elle n'en est pas moins favorable de plusieurs points de vue qui contrebalancent bien des aspects négatifs. LO ne déclique pas et ne change pas de braquet, c'est l'anti-thèse pour l'instant d'une politique adaptée.

Mais je suis très inquiet. Jamais je n'aurais pensé que des gens comme Aguirre et Flavia feraient un souk pareil parce qu'il y a arrêt des discussions avec un FDG qui a ouvertement et depuis longtemps arrêté qu'il présenterait son candidat. Bon sang. Sur quoi porte le psychodrame? Sur une candidature commune avec les stals et des débris de social-démocratie? Cela porte sur une ligne de fond et sur la nature de l'état, la question des élections dans la lutte anticapitaliste, bref, de l'état et la révolution. Une paille.


Ce qui est un problème classique c'est le temps qu'il faut pour décliquer sur les problèmes de militants développant une orientation réformiste, l'aspect des relations antérieures bouffe le raisonnement.

Et je suis passé pour un méchant de montrer les problèmes du réel là dessus.

Je répète, l'inverse de la politique qui a été menée ses derniers temps par le NPA, le suçage de bureaucrates de petits partis, ce n'est pas la fermeture mais l'ouverture aux plus grandes masses et la création politique (sans percée pas de révolution).

Pour ce qui est du féminisme, sur nos deux porte-paroles, l'utilisation de l'argument pour s'attaquer à la candidature Poutou fait rigoler et montre que les hypocrites ne savent plus quoi inventer.

La nouvelle majo et beaucoup de camarades sont déjà extremement gentils avec des porte-paroles qui ont marqué des buts contre leurs partis. Les propos contre le NPA de MM étaient extremement graves, n'ont jamais fait l’œuvre d'une quelconque excuse là dessus, et c'est déjà assez qu'elle reste en place.

Je rappelle qu'un des principes sacrés d'un parti c'est le contrôle de ses dirigeants et le respect de son parti.

Parler de féminisme là dessus est fort de café, la droite qui s'étend avec des propos limites scissionistes est extremement mal placée pour tenter ce genre de manœuvre qui fait rigoler de mauvaise foi.

le parti appartient aux militants, pas aux dirigeants.
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Message  verié2 Mer 29 Juin - 10:58


Loriot
Je te signale en passant que c'est le résultat de la ligne politique suivie par le NPA quand le NPA défend le féminisme de façon formelle sans s'attacher à ce qui fonde son carcan : le capitalisme, les rapports sociaux de production bourgeois, l'oppression du genre pour mieux opprimer le reste. Que des femmes aient maintenant le sentiment d'avoir été trahis ne me parait pas anormal dans ces conditions.
Une fois n'est pas coutume, je suis d'accord avec toi sur ce point, Loriot.
L'attitude de ces militantes féministes du NPA qui auraient hurlé (au conditionnel) parce qu'on a choisi un candidat homme est en effet la conséquence de la politique du NPA et précédemment de la LCR. Cette situation n'en est pas moins grotesque au sein d'un parti qui se veut, sinon ouvertement révolutionnaire, anti-capitaliste. Car, à ce compte, en effet, comme le souligne Ellie, des Blacks ou des Beurs auraient pu protester parce qu'on choisissait un candidat Blanc, des homos parce qu'on choisissait un candidat hétéro, des militants transexuels parce qu'on ne choisissait pas un trans etc. Il n'y a aucune limite dans ce genre de démarche...


Boutanche, je crois...
Quand LO choisit Arlette, ce n'était pas un coup médiatique, mais un choix politique".
Qui a dit le contraire ? Un choix de ce genre même symbolique et éventuellement médiatique est toujours politique. Simplement, aujourd'hui, le choix d'une femme n'a plus la même portée politique que dans les années 70.

Le choix de femme à quelques postes "en vue" - Lagarde au FMI, Parisot au MEDEF, Aubry au PS, Marine le Pen au FN - sert aussi de... cache-sexe pour dissimuler la véritable situation des femmes, non seulement dans la société mais dans les institutions et partis que ces femmes stars dirigent ou sont censées diriger.

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Message  sylvestre Mer 29 Juin - 11:08

http://quefaire.lautre.net/que-faire/que-faire-no07-juillet-aout-2011/article/les-deux-ames-du-npa

Les deux âmes du NPA

En quelques mois, le monde a changé. En septembre, grève générale en Espagne et début des grandes grèves contre la réforme des retraites en France. En novembre, révoltes étudiantes massives en Grande-Bretagne et en Italie, grève générale au Portugal. En décembre, grève générale en Grèce et un processus révolutionnaire démarre en Tunisie. En janvier, un dictateur, Ben Ali, tombe et la révolution égyptienne commence. En février, Moubarak tombe à son tour et des millions de personnes se révoltent au Maghreb et au Machrek.

Par Vanina Giudicelli

En février toujours, le gouvernement impopulaire irlandais, contraint de convoquer des élections législatives anticipées, se fait dégager et des manifestations historiques avec occupations se déroulent aux États-Unis dans le Wisconsin. En mars, journée de manifestation syndicale jamais vue en Grande-Bretagne. En avril, les Islandais expriment à 60% leur refus de payer la crise lors d’un référendum, tandis que le président burkinabè doit dissoudre le gouvernement sous la pression des révoltes des étudiants et salariés. En mai, c’est au tour des Indignados espagnols et des Aganaktismeni grecs de s’inspirer des peuples arabes en occupant par centaines de milliers les places de leur pays, et à Prague des dizaines de milliers de personnes engagent une bataille contre la réforme des retraites. Des centaines de milliers d’Égyptiens font pendant ce temps leur « deuxième révolution »...

Si le NPA ne veut pas être dépassé, il doit d’abord intégrer cela. Au moment où des millions de personnes montrent la voie, évitons de regarder leur doigt [1]. Non, les difficultés de notre parti ne reposent pas d’abord sur les conditions objectives. La crise ne produit pas mécaniquement une poussée des idées anticapitalistes, mais elle produit des résistances à une échelle de masse, au sein desquelles les idées anticapitalistes peuvent trouver un écho parce que les questions stratégiques y sont débattues quotidiennement. C’est la raison pour laquelle plusieurs articles de cette revue fournissent une analyse de la situation en Égypte, en Grande-Bretagne, en France. Ils mobilisent les grilles d’analyses marxistes pour les confronter aux questions stratégiques posées par la nouvelle situation.

Il faut donc tourner le parti vers l’extérieur. Donner les moyens à tous les militants de plonger dans les mouvements, s’en inspirer, les construire. Donner l’envie d’apprendre des mouvements et des nouveaux militants, plutôt que de s’en méfier. Les blocages durant le mouvement des retraites ou encore les occupations par milliers de places publiques semblent à première vue sans rapport avec le schéma de la grève générale et des occupations d’usine. Pourtant, ils ont bel et bien été un ferment de la confiance des travailleurs en France et, avec une intensité bien plus grande, en Égypte. Ce sont des exemples parmi tant d’autres. L’émergence de nouvelles formes d’organisation de la classe ouvrière du 21è siècle devrait nous pousser à confronter cette nouvelle réalité à nos principes de bases et nos objectifs stratégiques. Nous avions entamé ce travail lors de l’initiative du 11 décembre, nous devrions le poursuivre. C’est avec cette préoccupation qu’un article de cette revue analyse les formes d’organisation issues de l’expérience révolutionnaire de la Commune, dans une situation où les concentrations ouvrières étaient bien loin de celles de la Russie du début du 20è siècle.

Il y a urgence. La profondeur de la crise et le niveau des attaques de la classe dirigeante produisent une polarisation telle que l’extrême-droite peut prétendre elle aussi représenter une alternative à l’ordre établi. Parce que dans ce contexte les ripostes sont fondamentales, notre parti doit formuler des propositions assumées et testées collectivement. Or, actuellement, ce sont plutôt les mobilisations qui nous testent. Il est peu surprenant qu’une partie conséquente de la jeunesse et des secteurs mobilisés fasse preuve de défiance envers les partis politiques lorsque ces organisations ne semblent pas leur offrir d’issue positive à leurs préoccupations. Avec le NPA, nous avons pourtant l’outil politique potentiellement adapté. Nous comprenons que le développement des syndicats et le renforcement des liens entre les équipes combatives est une condition nécessaire à l’organisation des confrontations à venir. Nous voyons dans la solidarité avec les révolutions arabes une source d’inspiration et d’affaiblissement du projet de domination impérialiste. Nous organisons des ripostes aux attaques racistes et fascistes pour empêcher la division et la canalisation de la contestation populaire dans des projets républicains ou nationalistes. Nous comprenons que la crise écologique devient partie intégrante des révoltes actuelles tant elle modifie profondément tous les aspects de nos vies. Nous avons saisi l’enjeu des mobilisations contre les sommets du G8 et du G20 en France comme potentiel de convergence des luttes. Mais le NPA, en tant qu’outil politique collectif, ne l’assume pas. Son potentiel s’arrête là où son utilité pourrait commencer, nous privant d’une stratégie dans les luttes, pour les luttes : dans la direction jusque dans les comités, l’essentiel de ce qui est débattu, soumis au vote, constitutif des différenciations internes repose malheureusement sur d’autres considérants.

En réponse à la crise interne de notre parti, le débat stratégique qui s’est ouvert entre quelques camarades (dont on trouvera les contributions sur le site Europe Solidaire Sans Frontières) semble à quelques exceptions près bien éloigné de ces préoccupations. Ce sont cependant les analyses dominantes dans le NPA. Dominantes non pas au sens d’un commun partagé, mais plutôt de la place qu’occupent leurs conclusions dans le débat interne. L’initiateur de ce débat stratégique, Samy Joshua, écrit ainsi dans sa première contribution : « Le choix [du NPA] se faisait dans une conjoncture favorable (faiblesse momentanée mais importante des forces réformistes, petit succès électoral avec Olivier, et le début, inattendu, de la nouvelle « grande crise »), mais dans une période défavorable quant au rapport de force social, et de recul idéologique profond (or il n’y a pas, à ma connaissance, dans une telle période de recul, d’exemple de réussite d’une recomposition comme nous l’avons entamée). ». Il en tire la conclusion que : « Sur le plan purement politique (sauf donc si un mouvement social d’ampleur national vient changer la donne ou si la crise globale s’aggrave d’une manière systémique), c’est du résultat de 2012 que ça dépend désormais. ». Par des chemins différents, Léon Crémieux et François Sabado concluent leur contribution de la façon suivante : « le parti devra décider en juin prochain de présenter OB à la prochaine élection présidentielle, sur la base d’une plate forme électorale anticapitaliste et d’un parti rassemblé. ».

Or, les révolutions arabes, le mouvement des indignés ou encore celui contre la réforme des retraites ont démontré que nous ferions une erreur en réduisant le champ politique à la question des élections. Les mobilisations en cours mêlent de plus en plus des préoccupations économiques et politiques. Face à des institutions ostensiblement au service d’intérêts privés, à un personnel politique étroitement lié au monde des affaires, combattre la logique des profits et virer le personnel politique, revendiquer des droits sociaux et une démocratie réelle, paraissent actuellement de bon sens à une échelle de masse. Dans ce processus, deux logiques politiques peuvent cohabiter mais sont également mises au test : pousser les potentialités du mouvement de masse, bâtir des outils politiques permettant à la population de reprendre le contrôle, ou chercher des raccourcis, des substituts à ces mouvements, avec des intentions de plus ou moins bonne foi. On l’a vu en Tunisie entre par exemple les forces qui sont entrées au gouvernement et celles qui se sont rassemblées dans le Front du 14 janvier pour poursuivre l’ancrage à la base du processus révolutionnaire. C’est le cas en Égypte entre par exemple la direction des Frères Musulmans qui veut rétablir une stabilité institutionnelle et ses jeunes militants qui veulent s’impliquer dans les mobilisations en cours. Sur la question de la Libye également, entre par exemple ceux qui pensent que l’intervention militaire peut aider les insurgés libyens et ceux qui estiment que la seule force à même de stopper la contre-révolution sont les forces révolutionnaires elles-mêmes. On l’a vu enfin en France durant le mouvement des retraites, entre par exemple les partisans d’un référendum et les acteurs de la généralisation de la grève.

Cette ligne de partage ne délimite pas, a priori, un camp révolutionnaire et un autre réformiste : elle rend possible le rassemblement des partisans d’un anticapitalisme immergé dans les processus par en bas. Les organisations qui gardent ce cap peuvent donc avoir une audience et contribuer au rassemblement des animateurs du mouvement, qu’ils se trouvent dans le mouvement ouvrier traditionnel ou dans la nouvelle génération militante. Elles peuvent contraindre les directions réformistes à s’y adapter, ou leur faire payer le prix de leur désengagement.

C’est avec cette boussole que nous aurions dû aborder la question des prochaines échéances électorales, donc ne pas limiter nos orientations et nos débats à la poursuite - ou non - des discussions avec la direction du Front de Gauche. Le champ politique va bien au-delà, si nous reprenons les choses à la base. C’est la raison pour laquelle nous proposons de mener une campagne ­électorale à l’image des fondements de notre parti : anticapitaliste, tournée vers l’action et rassembleuse. Une contribution de six camarades indique ainsi [2] :

« Décidons que nous ne respecterons pas les figures imposées de la présidentielles . Notre candidat sera la voix des sans-voix :

  • à chacun de nos meetings de campagne l’orateur-trice principal-e sera un-e protagoniste différent-e des combats de la vie réelle. Chacun de ces meetings sera aussi l’occasion d’appeler à une manifestation. Précédons ces meetings par des mobilisations, des actions. Mettons chaque jour le capitalisme en accusation. Donnons la parole aux intérimaires du nucléaire, aux associations de victimes de l’amiante, aux femmes battues, aux jeunes des quartiers, aux salariés en lutte. Dirigeons les projecteurs sur les centres de rétentions, les commissariats où ont été commis des bavures, invitons les prisonniers, leurs familles à dénoncer l’horreur carcérale, les suicides.
  • dans les médias où notre candidat-e sera invité-e, envoyons avec lui un sans-papier, un-e syndicaliste en lutte, etc. Et si cela n’est pas accepté, nous mettrons en accusation le régime présidentiel, la personnalisation et le système médiatique. De cette manière, notre campagne sera l’occasion de populariser les luttes, de donner une tribune à ceux et celles qui se battent contre le système et d’en politiser le contenu.

Elle sera aussi l’occasion de construire en chaque lieu des comités anticapitalistes de campagne chargés de trouver comment relier luttes et campagne, mettre en place des assemblées, des actions... Bref, de relancer le NPA ! ».

Notes

[1] D’après le proverbe chinois : « Lorsque le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt »

[2] « Pour une campagne : la voix des sans-voix ! » de Alain Castan, Alain Pojolat, Cédric Bottero, Denis Godard, Vanina Giudicelli (disponible dans le bulletin de débat préparatoire de la Conférence nationale).



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Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011 - Page 8 Empty Tribune de la position C

Message  Gaston Lefranc Mer 29 Juin - 13:51

Voici la tribune de la délégation de la position C à la conférence nationale (ce sera publié dans TEAN demain) :

Pas d’issue sans stratégie ni programme révolutionnaires !

La situation montre que, pour être utile aux travailleurs et à la jeunesse, il ne suffit pas d’encourager les luttes. Après la vague de processus révolutionnaires dans les pays arabes, une crise politique majeure couve en Grèce, maillon le plus faible de l’UE. Face à un monstrueux plan d’austérité, la mobilisation de dizaines de milliers d’indignés, les journées de grève générale, l’encerclement du Parlement n’ont pas permis d’arrêter le « socialiste » Papandréou. Or le régime grec menace les prolétaires de toute l’UE. En France, les suppressions d’emplois pleuvent, PSA a annoncé la fermeture d’Aulnay et Sevelnord, le management impose des cadences infernales, le gouvernement veut forcer les chômeurs à travailler pour une bouchée de pain, les immigrés sont dénoncés comme boucs émissaires et pourchassés... et Sarkozy promet pire encore sous prétexte d’éviter la situation grecque !

Pour ouvrir une issue politique à celles et ceux qui luttent, nous avions proposé aux camarades de doter le NPA d’un programme révolutionnaire. Lors du vote non contradictoire, nous nous sommes abstenus sur le texte A, avons voté contre le texte B (qui proposait de poursuivre les discussions avec le Front de gauche). Nous avons été choqués de voir que la quasi-totalité des délégués de la position A (y compris la majorité de la P2) ont joint leur voix à la B pour voter contre notre texte C, alors que, lors des AG électives, certains avaient dit être d’accord sur l’essentiel avec la position C, afin de convaincre les hésitants de voter « tactiquement » pour la A.

Le texte A ayant obtenu une courte majorité absolue sur du flou (une campagne se faisant l’écho des luttes, mais sans stratégie ni programme), nous avons adopté d’emblée une démarche constructive en proposant à la conférence nationale de le clarifier sur des points clés :

1) Expropriation sans indemnité ni rachat et sous notre contrôle non seulement des banques (pour financer l’économie) et des entreprises de l’énergie (pour sortir du nucléaire en dix ans), mais aussi des entreprises du CAC 40 en général avec leurs 100 milliards de profits, condition pour que nous puissions, exploités et opprimés, réellement diriger la production.

2) Destruction des institutions actuelles au service du capital à remplacer par un gouvernement des travailleurs eux-mêmes, seul capable d’imposer la pleine réalisation de nos mots d’ordre : aucun licenciement, partage du travail jusqu’à la disparition du chômage, etc.

3) Une stratégie clairement différente de celle des directions syndicales réformistes, centrée sur l’auto-organisation, les initiatives pour la convergence et le combat pour la grève générale.

4) Une caractérisation précise du Front de gauche : front antilibéral qui ne remet pas en cause la propriété privée des grands moyens de production, gère les institutions (hier et peut-être demain au gouvernement central, aujourd’hui dans les régions, départements et villes) et soutient les directions syndicales réformistes, obstacle essentiel aux luttes.

Malheureusement, la conférence nationale n’a pas planché sur le contenu de la campagne. D’emblée, les dirigeants de la position A ont décidé de discuter d’abord du choix du candidat, puis des axes de campagne, privilégiant le « casting » au « scénario ». Ils ont rejeté en commission nos 4 amendements au projet de déclaration et, contrairement à l’usage, nous ont refusé de les soumettre en plénière. Les délégués n’avaient le choix qu’entre approuver ou rejeter en bloc le texte préparé par une poignée de dirigeants. Les autres commissions ont été centrées sur les slogans et la forme de la campagne et leurs débats n’ont même pas été pris en compte ! C’est très grave : la contradiction est terrible entre le projet émancipateur que nous portons et les pratiques internes qui ne peuvent que frustrer et décourager les militants.

Alors que certains dirigeants de la position B ont laissé entendre qu’ils ne feraient pas la campagne du NPA (espérons que les camarades de la base de la B ne les suivront pas !), nous la ferons. Cependant, les compromis flous nous condamnent à l’impuissance. Nous continuons donc le combat pour convaincre une majorité de camarades. Face à la crise capitaliste et à la montée du FN, notre parti ne peut être utile aux travailleurs que s’il se dote d’une stratégie et d’un programme révolutionnaire concret et vivant.

Délégation de la position C

Gaston Lefranc

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Message  Ellie Mer 29 Juin - 13:55

verié2 a écrit:Car, à ce compte, en effet, comme le souligne Ellie
C'est cool de déformer les propos des gens...

, des Blacks ou des Beurs auraient pu protester parce qu'on choisissait un candidat Blanc, des homos parce qu'on choisissait un candidat hétéro, des militants transexuels parce qu'on ne choisissait pas un trans etc. Il n'y a aucune limite dans ce genre de démarche...
C'est vrai que du coup avec uniquement des candidats mecs, blancs, hétéros, cisgenres, pères de famille, ça résoud le problème.

Qui a dit le contraire ? Un choix de ce genre même symbolique et éventuellement médiatique est toujours politique. Simplement, aujourd'hui, le choix d'une femme n'a plus la même portée politique que dans les années 70.
Pour reprendre tes exemples précédents que tu donnes, je pense au contraire que le choix pour la candidature à la présidentielle d'une rebeu, d'une lesbienne, d'une trans... aurait une portée politique importante.

Et je pense qu'être parmi les derniers partis à n'avoir jamais présenté de meufs aux présidentielles pourrait aussi avoir une certaine portée politique, même si pas dans le bon sens.
Ellie
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Message  Boutanche Mer 29 Juin - 14:38

Vérié quand je dis que tu gagnerais à te taire, cela vaux aussi quand tu essayes de te justifier !

Car, à ce compte, en effet, comme le souligne Ellie, des Blacks ou des Beurs auraient pu protester parce qu'on choisissait un candidat Blanc, des homos parce qu'on choisissait un candidat hétéro, des militants transexuels parce qu'on ne choisissait pas un trans etc. Il n'y a aucune limite dans ce genre de démarche...

Je crois que tu n'as rien compris à ce que disait Ellie ! (edit : pas vu qu'il s'agissait de la réponse plus haut).

Qui a dit le contraire ? Un choix de ce genre même symbolique et éventuellement médiatique est toujours politique. Simplement, aujourd'hui, le choix d'une femme n'a plus la même portée politique que dans les années 70.

Et bien justement non !
Présenter une femme voilée aux élections pour "représenter les quartier populaires" c'est électoraliste, c'est médiatique, c'est loin d'être féministe et c'est loin d'être politique.
Cela n'a pas la même portée que dans les année 70 parce que TOI tu considères que le féminisme n'es plus d'actualité que le combat des femmes et donc du domaine des années 70. C'est donc que ton féminisme se résume à un phénomène de mode ! Et que tes choix de candidature se résument à des choix médiatiques et électoralistes !
C'est à dire qu'au final pour TOI le choix du candidat NPA est "ouvriériste" absolument pas politique.

Le choix de femme à quelques postes "en vue" - Lagarde au FMI, Parisot au MEDEF, Aubry au PS, Marine le Pen au FN - sert aussi de... cache-sexe pour dissimuler la véritable situation des femmes, non seulement dans la société mais dans les institutions et partis que ces femmes stars dirigent ou sont censées diriger.

Oui, le féminisme c'est politique et c'est comme cela que nous l'expliquons. Ce n'est pas parce que Lagarde ou Marine Le Pen, que ce n'est plus un combat !

L'attitude de ces militantes féministes du NPA qui auraient hurlé (au conditionnel) parce qu'on a choisi un candidat homme est en effet la conséquence de la politique du NPA et précédemment de la LCR. Cette situation n'en est pas moins grotesque au sein d'un parti qui se veut, sinon ouvertement révolutionnaire, anti-capitaliste.

Quand au final il se révèle que pour un parti qui se réclame de la révolution, on en parle jamais. Quand pour un parti qui se veut communiste, mais n'en parle jamais. Quand un parti se veut féministe, mais n'a rien de féministe et prend "régulièrement" des positions qui sont très loin des positions féministes : il est peut-être tant de se poser des questions, non ?

On ne juge pas un parti sur des étiquettes qu'il se colle mais sur les faits sociaux !

Vous pouvez hurler autant que vous voulez sur vos "principes fondateurs" c'est une étiquette que vous vous êtes collé !
Dans les faits vos campagnes jusque là ça a était quoi ? De l'électoralisme.
Dans les faits votre féminisme il se résume à dire "féminisme" quand vous le pouvez, mais mais dans les actes : rien !
Le communisme, la révolution ? On en parle sur internet et peut-être dans des réunions interne, et il doit bien y avoir une tendance qui en cause un peu : cela représente quoi dans les faits ? Rien !

Bref, c'est toujours amusant de vous voir sur internet essayer de vous justifier, dans les luttes vous faites du syndicalisme pas de politique, et de grâce vérié : quand on parle de féminisme, tais-toi ! Tu rendras service au NPA !
Parce que là tout ton discours il consiste en gros à dire que le féminisme c'est une lutte des années 70 qui n'a rien d'actuel ! Et que le NPA se retrouve à faire du féminisme à peut prêt au même niveau que CPNT, cela ne te pause aucun soucis. Très bien, cela confirme ce que je pense du NPA, mais ne m'inflige pas de lire tes justifications qui sont des immondices pour toutes celles et ceux qui luttent pour le communisme, la révolution et le féminisme.

Maintenant : La seule réponse valable sur pourquoi "lui" plutôt "qu'une autre" cela devrait être une réponse politique ! Vous êtes incapable de la donner ! Soit parce que cela relève de la tambouille interne qui révélerait l'inconséquence de vos positions. Soit parce qu'il n'y en a pas !
S'il n'y en a pas : c'est bien que le féminisme et ses combats dans la société actuelle pour aller vers le communisme est quelque chose qui vous dépasse complétement, vous en êtes resté au niveau du PACS et des quotas "hommes-femmes" de la société bourgeoise ! Dont acte !

Vérié, tais-toi ! Sur toutes ces questions non seulement tu prouves que visiblement tu es très loin d'une position ne serais-ce qu'un peu féministe, mais en plus à chaque fois que tu parles tu enfonces le NPA !

Boutanche

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Message  Zappa Mer 29 Juin - 14:59

Boutanche a écrit:

Oui, le féminisme c'est politique et c'est comme cela que nous l'expliquons. Ce n'est pas parce que Lagarde ou Marine Le Pen, que ce n'est plus un combat !


Et c'est un camarade proche de LO qui va nous expliquer que le féminisme ne peut être porté que par des femmes ? C'est bon je peux arrêter les forums, j'ai tout vu.
De plus ton agressivité Boutanche est sérieusement disproportionnée. Ca donne un peu l'impression que tous les 6 mois tu viens vider tout ce que tu as contenu sur le NPA. Vérié étant militant à la Fraction, je suis pas certain que ça soit la meilleure cible pour ça d'ailleurs.


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Message  verié2 Mer 29 Juin - 15:03

Boutanche
Dans les faits votre féminisme il se résume à dire "féminisme" quand vous le pouvez, mais mais dans les actes : rien !

Sur le plan du féminisme, ça me semble malvenu d'attaquer le courant LCR-NPA, dont les militant(e)s ont animé ou participé à toutes sortes de comités consacrés à la lutte sur ce terrain. Ce que d'autres courants, comme les Lambertistes ou LO, lui ont toujours reproché, en dénonçant ces activités comme "petites bourgeoises". On peut discuter en effet du choix d'investir des militant(e)s dans cette activité spécifique, mais il est tout de même curieux de reprocher à ceux qui ont fait ce choix de ne pas être féministes dans les
actes.

Si le féminisme se limite à présenter une femme aux élections, c'est vraiment un féminisme symbolique de façade. Si on considère l'activité féministe spécifique de LO, à part le soutien d'Arlette au MLAC dans les années 70, et le malheureux compagnonnage avec Ni putes ni soumises, elle est inexistante. Ce qui ne signifie pas que les militant(e)s de LO, dans leur milieu, n'interviennent pas sur ce terrain. Mais il n'y a aucune raison de penser que les militant(e)s du NPA, comme hier ceux de la LCR n'interviennent pas eux aussi. Quant aux Lambertistes, vus les propos machos, voire orduriers, qu'ils ont tenus pendant très longtemps (j'ignore s'ils ont évolué), on peut douter de leur féminisme...
__
PS Boutanche, les insultes, propos virulents et prétentieux ("du genre "tais toi !") ne sont pas des arguments.

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Message  Boutanche Mer 29 Juin - 15:25

C'est loin d'être insultant, c'est un conseil : il vaux mieux que tu te taises parce que tes justifications sont abjectes !

- Le féminisme c'est un combat des années 70.
- Un candidat c'est un coups médiatique.

Vu que vous n'avez rien à dire d'autre : il est donc évident qu'il n'y a pas de réponse à "pourquoi lui" au lieu "d'une" autre. On a bien compris qu'on aura donc pas de réponses.
A chacun d'en déduire ce qu'il en veut, mais de grâce, pas de justifications abjectes.

Vu que vous n'avez rien à dire : vous vous payez LO !
Quand on a rien à dire on attaque les autres, je comprend bien.
Mais cela n'apporte pas de réponse à ma question : "pourquoi lui" plutôt "qu'une" autre ?



Boutanche

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Message  Vals Mer 29 Juin - 15:27

Boutanche a écrit:Vérié quand je dis que tu gagnerais à te taire, cela vaux aussi quand tu essayes de te justifier !

Car, à ce compte, en effet, comme le souligne Ellie, des Blacks ou des Beurs auraient pu protester parce qu'on choisissait un candidat Blanc, des homos parce qu'on choisissait un candidat hétéro, des militants transexuels parce qu'on ne choisissait pas un trans etc. Il n'y a aucune limite dans ce genre de démarche...

Je crois que tu n'as rien compris à ce que disait Ellie ! (edit : pas vu qu'il s'agissait de la réponse plus haut).

Qui a dit le contraire ? Un choix de ce genre même symbolique et éventuellement médiatique est toujours politique. Simplement, aujourd'hui, le choix d'une femme n'a plus la même portée politique que dans les années 70.

Et bien justement non !
Présenter une femme voilée aux élections pour "représenter les quartier populaires" c'est électoraliste, c'est médiatique, c'est loin d'être féministe et c'est loin d'être politique.
Cela n'a pas la même portée que dans les année 70 parce que TOI tu considères que le féminisme n'es plus d'actualité que le combat des femmes et donc du domaine des années 70. C'est donc que ton féminisme se résume à un phénomène de mode ! Et que tes choix de candidature se résument à des choix médiatiques et électoralistes !
C'est à dire qu'au final pour TOI le choix du candidat NPA est "ouvriériste" absolument pas politique.

Le choix de femme à quelques postes "en vue" - Lagarde au FMI, Parisot au MEDEF, Aubry au PS, Marine le Pen au FN - sert aussi de... cache-sexe pour dissimuler la véritable situation des femmes, non seulement dans la société mais dans les institutions et partis que ces femmes stars dirigent ou sont censées diriger.

Oui, le féminisme c'est politique et c'est comme cela que nous l'expliquons. Ce n'est pas parce que Lagarde ou Marine Le Pen, que ce n'est plus un combat !

L'attitude de ces militantes féministes du NPA qui auraient hurlé (au conditionnel) parce qu'on a choisi un candidat homme est en effet la conséquence de la politique du NPA et précédemment de la LCR. Cette situation n'en est pas moins grotesque au sein d'un parti qui se veut, sinon ouvertement révolutionnaire, anti-capitaliste.

Quand au final il se révèle que pour un parti qui se réclame de la révolution, on en parle jamais. Quand pour un parti qui se veut communiste, mais n'en parle jamais. Quand un parti se veut féministe, mais n'a rien de féministe et prend "régulièrement" des positions qui sont très loin des positions féministes : il est peut-être tant de se poser des questions, non ?

On ne juge pas un parti sur des étiquettes qu'il se colle mais sur les faits sociaux !

Vous pouvez hurler autant que vous voulez sur vos "principes fondateurs" c'est une étiquette que vous vous êtes collé !
Dans les faits vos campagnes jusque là ça a était quoi ? De l'électoralisme.
Dans les faits votre féminisme il se résume à dire "féminisme" quand vous le pouvez, mais mais dans les actes : rien !
Le communisme, la révolution ? On en parle sur internet et peut-être dans des réunions interne, et il doit bien y avoir une tendance qui en cause un peu : cela représente quoi dans les faits ? Rien !

Bref, c'est toujours amusant de vous voir sur internet essayer de vous justifier, dans les luttes vous faites du syndicalisme pas de politique, et de grâce vérié : quand on parle de féminisme, tais-toi ! Tu rendras service au NPA !
Parce que là tout ton discours il consiste en gros à dire que le féminisme c'est une lutte des années 70 qui n'a rien d'actuel ! Et que le NPA se retrouve à faire du féminisme à peut prêt au même niveau que CPNT, cela ne te pause aucun soucis. Très bien, cela confirme ce que je pense du NPA, mais ne m'inflige pas de lire tes justifications qui sont des immondices pour toutes celles et ceux qui luttent pour le communisme, la révolution et le féminisme.

Maintenant : La seule réponse valable sur pourquoi "lui" plutôt "qu'une autre" cela devrait être une réponse politique ! Vous êtes incapable de la donner ! Soit parce que cela relève de la tambouille interne qui révélerait l'inconséquence de vos positions. Soit parce qu'il n'y en a pas !
S'il n'y en a pas : c'est bien que le féminisme et ses combats dans la société actuelle pour aller vers le communisme est quelque chose qui vous dépasse complétement, vous en êtes resté au niveau du PACS et des quotas "hommes-femmes" de la société bourgeoise ! Dont acte !

Vérié, tais-toi ! Sur toutes ces questions non seulement tu prouves que visiblement tu es très loin d'une position ne serais-ce qu'un peu féministe, mais en plus à chaque fois que tu parles tu enfonces le NPA !

Le féminisme de mode ou dans l'air du temps, ça n'a hélas, rien de très nouveau pour des courants gauchistes (disparus aujourd'hui ou survivants).
Ce "féminisme" à géométrie variable permet de faire des commissions "femmes" unisexe à l'interne et d'oser se faire représenter à l'externe (pour un autre "air du temps") par quelqu'un qui choisit d'arborer, en pleine représentation politique, le voile de la soumission des femmes, qui nous ramène quelques décennies en arrière ici, et poignarde dans le dos, ici et ailleurs, celles qui luttent pour se sortir de cette marque d'humiliation.

le féminisme à deux balles ne résiste guère à l'opportunisme à quatre sous....
Et mettre des -e ou -es à la fin des mots ne change rien et ne dupe que ceux qui veulent être dupés (-ées Suspect ) par ce genre de clownerie .
Au premier coup de vent adverse, tout ça bascule, et on peut re-théoriser les principes du "grand n'importe quoi" pourvu qu'on ait l'impression que ça va marcher.
La lutte pour l'égalité et l'émancipation des femmes est chose trop importante, et nécessite trop de continuité et cohérence pour la laisser utiliser comme élément attrappe-tout par des opportunistes inconséquents.
Et que toi, Vérié, doté d'une formation et d'une expérience communistes, tu te laisses avoir par des pirouettes pareilles, c'est affligeant.


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Message  verié2 Mer 29 Juin - 15:42


Vals
toi, Vérié, doté d'une formation et d'une expérience communistes, tu te laisses avoir par des pirouettes pareilles, c'est affligeant
Je ne vois vraiment pas en quoi le fait de présenter un homme, le militant ouvrier Poutou, en l'occurrence, serait un abandon du féminisme.

Vals
le féminisme à deux balles ne résiste guère à l'opportunisme à quatre sous....
Je ne comprends pas exactement à quoi tu fais allusion. Je ne crois pas du tout que le féminisme LCR-NPA soit un "féminisme à deux balles". Ni un "féminisme de mode."

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Message  Vals Mer 29 Juin - 16:01

verié2 a écrit:

Vals
toi, Vérié, doté d'une formation et d'une expérience communistes, tu te laisses avoir par des pirouettes pareilles, c'est affligeant
Je ne vois vraiment pas en quoi le fait de présenter un homme, le militant ouvrier Poutou, en l'occurrence, serait un abandon du féminisme.

Vals
le féminisme à deux balles ne résiste guère à l'opportunisme à quatre sous....
Je ne comprends pas exactement à quoi tu fais allusion. Je ne crois pas du tout que le féminisme LCR-NPA soit un "féminisme à deux balles". Ni un "féminisme de mode."

Ce n'est pas pas la candidature de Poutou qui est en cause, c'est les arguties de quelques uns, ici et ailleurs, pour nous expliquer que le combat féministe ne serait plus à l'ordre du jour (et, relis bien, je fais aussi référence aussi à la caution politique donnée au voile islamique par des soi-disant féministes, pour qui le droit des femmes à l'égalité et au rejet de ce symbole de leur soumission, semble s'arrêter dès qu'il s'agit de faire des risettes aux milieux religieux et machistes réacs (mais..populaires...!).
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Message  verié2 Mer 29 Juin - 16:48


Vals
Ce n'est pas pas la candidature de Poutou qui est en cause, c'est les arguties de quelques uns, ici et ailleurs, pour nous expliquer que le combat féministe ne serait plus à l'ordre du jour (et, relis bien, je fais aussi référence aussi à la caution politique donnée au voile islamique par des soi-disant féministes, pour qui le droit des femmes à l'égalité et au rejet de ce symbole de leur soumission, semble s'arrêter dès qu'il s'agit de faire des risettes aux milieux religieux et machistes réacs (mais..populaires...!).
Heureux d'avoir confirmation que ce n'est pas la candidature de Poutou que tu critiques.
(Bon, ça m'aurait étonné de la part d'un camarade de LO.)
-Il ne ne me semble pas que des intervenants aient dit que le combat féminisme n'est plus à l'ordre du jour. Ni que quiconque défende ce point de vue, au NPA, à LO ou ailleurs.
(Certaines des premières réactions de l'EG ont manqué de réflexe féministe au moment de l'affaire DSK, mais celles du NPA n'ont certainement pas été les pires.)
-Sur le voile et la candidature Ilham, on en a déjà très longtemps discuté. Cette question a divisé l'extrême-gauche et le NPA, mais je ne pense pas que ceux qui ont soutenu Ilham et se sont opposés aux campagnes de Gérin etc soient moins féministes que les autres.

Ce ne sont pas des "vrai(e)s féministes" qui se sont opposé(e)s à des "féministes à deux balles", mais deux conceptions de l'attitude à avoir par rapport à un phénomène religieux.
Il ne s'agit d'ailleurs que d'un désaccord tactique et non d'un désaccord de principe, même si ce débat a pris une tournure dramatique et caricaturale, ce qui est fort regrettable. Très sincèrement, Vals, nous sommes en désaccord sur ce sujet, mais je ne crois pas être moins féministe que toi, et je ne prétends pas l'être plus.

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Message  nico37 Mer 29 Juin - 18:49

Au NPA, la gueule de bois de l'après-Besancenot Par LILIAN ALEMAGNA 24/06/2011 À 19H08

Back to LCR. Le Nouveau parti anticapitaliste entre ce week-end dans l’ère post-Besancenot. Et elle ressemble drôlement à celle de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), ancêtre du NPA…

A Nanterre (Hauts-de-Seine), les délégués de la formation d’extrême gauche doivent désigner samedi soir ou dimanche matin leur candidat à la présidentielle dans un contexte «compliqué», euphémise-t-on du côté de la direction. Le parti est coupée en deux sur son orientation, la direction est divisée, il faut trouver dans l’urgence un candidat de substitution à Olivier Besancenot, forfait depuis juin, et stopper l’hémorragie militante.

De 9000 militants revendiqués en février 2009 lors de la transformation de la LCR en NPA, les anticapitalistes sont passés à 6000 adhérents – dont 4500 à jour de cotisation – lors du dernier congrès de février pour finir, aujourd’hui, à 3000 votants dans les assemblées préparatoires à cette conférence nationale… Le NPA est retombé au même étiage que du temps de la LCR. «ça devrait inquiéter tout le monde et provoquer un sursaut dans le NPA», fait remarquer Pierre-François Grand, membre de la direction et ancien proche de Besancenot.

La priorité du NPA: trouver un remplaçant à Olivier Besancenot pour la présidentielle. Le facteur a laissé en plan ses camarades début mai, refusant, à 37 ans, de rempiler pour une troisième course à l’Elysée après 2002 et 2007. Dans l’urgence, la nouvelle majorité a sorti son favori: Philippe Poutou, 44 ans, réparateur de machines-outils à l’usine Ford de Blanquefort (Gironde).

Problème: le parti est tellement divisé que le choix de ce père de deux enfants et syndicaliste CGT n’est pas encore acquis. «Il n’est pas impossible que la proposition d’une des deux porte-parole [Myriam Martin ou Christine Poupin, lire ici leur portrait] ressorte», assure un cadre du NPA pour qui Poutou est «quelqu’un qui n’a pas la carrure pour être candidat à la présidentielle». «Ceux qui pensent qu’on a sorti Olivier Besancenot comme ça se trompent! Il était dans la direction depuis 3-4 ans!» poursuit un responsable. Un come-back de Besancenot? «C’est vraiment une question qui est enterrée dans le NPA», dit-on à la direction.

«Il est tout a fait possible de se rassembler autour d’un candidat», défend Christine Poupin, l’une des deux nouvelles porte-parole du NPA. «Dans une situation où ce qui domine est la crise du capitalisme, poursuit Gaël Quirante, un des responsables de la frange la plus révolutionnaire du NPA, c’est très bien qu’une organisation comme la nôtre présente un ouvrier qui a mené des bagarres, un porte-voix d’une catégorie sociale qui souffre avec la crise». Et qui ne laisse pas au FN le monopole de la défense des ouvriers…

Sauf que ce profil «ouvriériste» déplaît à une partie de la direction. «On est parti pour faire de la concurrence à Lutte ouvrière…», critique-t-on. Dans les votes préparatoires à la conférence nationale, le texte menée par les plus révolutionnaires associés à des responsables de l’ancienne majorité comme Olivier Besancenot, Sandra Demarq ou Christine Poupin a obtenu une courte majorité, 50,2% contre 40,2% pour la minorité, menée par Pierre-François Grond et l’autre porte-parole Myriam Martin. Critiquant «l’isolement» et le «repli» de la nouvelle majorité, ces derniers défendent la poursuite des discussions avec le Front de gauche. «La méthode est de dire: on maintient le dialogue avec les autres partis», explique Frédéric Borras qui estime qu’en «situation de crise», «il faut être plus souple que trop raide».

Paralysé par l’émergence du Front de gauche depuis les européennes de 2009, touché par la mort du philosophe Daniel Bensaïd, déstabilisé par la candidature d’une jeune fille portant un foulard lors des régionales de 2010 dans le Vaucluse et surtout ébranlé par le refus de Besancenot, dernier pilier qui maintenait un équilibre précaire, le NPA est sorti de sa période de blocage mais risque, si ce n’est l’implosion, concéder l’échec de son projet initial: devenir la grande force à la gauche du PS. «Je ne sais pas ce que va donner le NPA dans les mois qui viennent», prévient un cadre.

nico37

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Message  Toussaint Mer 29 Juin - 21:59

la caution politique donnée au voile islamique par des soi-disant féministes, pour qui le droit des femmes à l'égalité et au rejet de ce symbole de leur soumission, semble s'arrêter dès qu'il s'agit de faire des risettes aux milieux religieux et machistes réacs
Very Happy
J'adore lorsque des hommes viennent nier le féminisme de militantes investies de longue date dans les combats des femmes, depuis 40 ans pour certaines... à l'époque où les grands révolutionnaires français (de qui le moins que l'on puisse dire est qu'ils se sont révélés incapables dans la même durée de construire des orgas qui de leur propre aveu aient un poids autre qu'anecdotique sur la classe au nom de laquelle cependant ils ne se privent jamais de causer...) expliquaient que l'oppression des femmes venait du seul capitalisme et que le féminisme était une diversion, une division de la classe ouvrière, que les féministes étaient de petites bourgeoises, et j'en passe et des meilleures...
J'adore lorsque des hommes viennent juger qui sont les femmes pouvant se dire féministes et celles qui ne peuvent pas...
J'adore lorsque des gens qui se sont alliés avec le gouvernement et son appareil d'état contre des élèves, de la jeunesse ouvrière le plus souvent, ont relayé le racisme anti-arabe et anti-musulman, viennent s'indigner sur le voile que portent des femmes salariées, ouvrières, militantes de masse et de classe qui les emmerdent copieusement, eux et leurs alliés Guéant, Gérin, Raoult, Marine Le Pen et consorts...
J'adore lorsque sous prétexte de lutter contre des milieux réactionnaires on reprend les clichés de la presse bourgeoise, des Badinter et des Fadela Amara, et des Masssu en Algérie.
J'adore lorsqu'au nom du droit des femmes on dénie le droit de femmes d'une minorité culturelle et religieuse à l'éducation laïque en faisant ainsi le lit des écoles religieuses.

Continuez comme cela, vous aurez bien gagné vos galons dans les chevaux légers du racisme d'état, du racisme colonial et post colonial. Ainsi, au moins, à défaut d'avoir été un jour utiles à la classe ouvrière, vous l'aurez été à la classe dominante.
Toussaint
Toussaint

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