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Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011

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Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011 - Page 18 Empty Re: Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011

Message  Richard Heiville Mar 26 Juil - 0:49

Si le PS avait dit OUI , le "NPA" du Limousin y aurait été... Bon appétit... Là, ce n'est pas le NPA qui profite de la division des réformistes, mais des carpettes qui se couchent, le PS trouvant que s'essuyer les pieds dessus c'est encore trop.

Si ma tante en avait...

parce que je connais mieux apparemment le PCF que toi.
Tu veux me faire la leçon?
En ce moment, si j'ai bien compris, le PCF et le PG se tirent dans les pattes pour savoir qui va récupérer le siège de sénateur laissé vacant par Mélenchon.

Je suis réaliste, je sais ce que je veux, je vois l'existant et sur cette connaissance du réel j'imagine ce qui doit être fait pour qu'un jour on prenne le pouvoir pour changer radicalement la société (rien n'est écrit d'avance par ailleurs). Mais je vois que beaucoup se contentent de se lamenter et essaient pour la millionième fois d'utiliser les mêmes recettes éculées usées jusqu'à la corde qui ne peuvent pas marcher car elles ne tiennent pas compte de la situation réelle. A se demander, s'ils veulent vraiment faire aboutir un projet de changement radical de la société.
A l'automne dernier, il y a eu une occasion historique (malgré l'opposition habituelle bien connue qui est pratique pour justifier l'échec) de faire (un peu au moins) avancer les choses mais cette occasion a été perdue et je pense que si demain une telle occasion se représente elle sera perdue à nouveau car rien n'est fait pour anticiper les choses.
Richard Heiville
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Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011 - Page 18 Empty Re: Conférence nationale du NPA 26-26 juin 2011

Message  Zappa Mar 26 Juil - 2:20

DEpuis que tu es arrivé sur le forum tu as bien dû avancer 2 ou 3 arguments mais ils sont noyés dans un flot de paroles dans lesquelles tu n'argumentes pas mais où tu te contentes finalement de dire que les autres ont tord et que tu as raison... Ramenant ainsi le net au rang de la bagnole : un sympathique défouloir à l'intérêt plus que limité. Tristana quand il ne fait pas de l'humour au 413è degré a le mérite d'avancer quelques raisonnements qui m'ont au moins fait comprendre comment réfléchissent, comment envisagent la politique de manière générale ceux que je qualifie comme la droite ou les droites du NPA. Peut-être qu'ici on ne t'a pas assez répondu sur le fond mais à ton dernier post par exemple, qu'est-ce que tu veux qu'on te réponde ? En quoi il y a un début d'argumentation dans le but de convaincre un quelconque interlocuteur ? La seule chose que j'ai relevé depuis le début c'est que tu sembles surestimer ce qui est possible de faire grâce aux élections ( améliorer un peu la vie des gens ? arrive au pouvoir en partie ou totalement grâce aux élections ? ). Bref quand je serai un peu plus en forme et qu'il sera un peu moins 2H du matin, j'essayerai de faire un post argumenté sur ces questions et on pourra discuter. J'intervenais ce soir pour souligner le fait que la discussion me saoule pas mal par son côté défouloir sans argumentation.

Zappa

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Message  Copas Mar 26 Juil - 8:07

Richard Heiville a écrit:
Si le PS avait dit OUI , le "NPA" du Limousin y aurait été... Bon appétit... Là, ce n'est pas le NPA qui profite de la division des réformistes, mais des carpettes qui se couchent, le PS trouvant que s'essuyer les pieds dessus c'est encore trop.

Si ma tante en avait...

un grand sommet argumentaire.

Tout le monde sait que c'est le PS qui n'a pas voulu du NPA dans le Limousin et pas le NPA qui n'a pas voulu du PS. Cette histoire est très peu honorable .

Maintenant est-ce que la politique menée est différente ?

Richard Heiville a écrit:
parce que je connais mieux apparemment le PCF que toi.
Tu veux me faire la leçon?
En ce moment, si j'ai bien compris, le PCF et le PG se tirent dans les pattes pour savoir qui va récupérer le siège de sénateur laissé vacant par Mélenchon.


Pour la leçon sur le PCF je te la fais bien évidemment. L'orientation menée par l'ex-direction du NPA n'a plus du tout aidé les oppositions de gauche dans et autour du PC, permettant de plus aux oppositions de droite de relever la tête (oui ça a des conséquences).

Le NPA s'est ridiculisé, a perdu des forces et n'a pas fait évoluer le PCF dans cette politique soit-disant unitaire.

Tu veux que je te dise, ce genre d'attitude s'est connu par le passé dans le PCF vis à vis du PS, et dans le PSU vis à vis de la gauche. Ce sont des partis où ont été vendus vis à vis des militants un virage à droite, avec des alliances par en haut, pour tiere vers la gauche des partis situés vers la droite. Ce sont des voyages où il n'y a qu'une chose de sur, c'est le virage à droite du parti, la perte de force (pour le PC, passer de 20% à 2%... on peut se moquer, mais voir les mêmes pas de clerc appliqués dans le NPA, avec les mêmes dérives peu franches, c'est impressionnant)...

Une politique unitaire ce n'est pas ça.

Richard Heiville a écrit:Je suis réaliste, je sais ce que je veux, je vois l'existant et sur cette connaissance du réel j'imagine ce qui doit être fait pour qu'un jour on prenne le pouvoir pour changer radicalement la société (rien n'est écrit d'avance par ailleurs). Mais je vois que beaucoup se contentent de se lamenter et essaient pour la millionième fois d'utiliser les mêmes recettes éculées usées jusqu'à la corde qui ne peuvent pas marcher car elles ne tiennent pas compte de la situation réelle. A se demander, s'ils veulent vraiment faire aboutir un projet de changement radical de la société.
Ah parce que les droites du NPA ont été vachement efficaces et réalistes, c'est bien connu, elles ont réussi a changé l'or en plomb, un micro-parti de 9000 adhérents avec une grande espérance autour, en un cloaque immobilisé par des orientations pour se soumettre au réformisme.

Sur les recettes éculées, c'est toujours le même argument qui omet quelque chose d'important : les partis réformistes n'existent plus comme partis organisés dans la classe ouvrière, ils sont devenus petits, vieux, excentrés et très bureaucratisés, leur niveau politique est souvent très mauvais à la suite d'une très longues éducation au suivisme (et pourtant la crise et les affrontements produisent sans cesse des ruptures à leur base, sans que pas un seul instant le NPA ne s'y adresse).

Quand il y a un désert politique organisationnel dans le prolétariat moderne, l'orientation et les tactiques de construction d'un parti ne sont pas du tout les mêmes.

Ceci étant, tu as une grande partie de l'extrème gauche qui ne comprend pas cela, y compris une partie de la gauche du NPA (mais entre cette incompréhension et le léchage de directions nomenclaturistes je choisis cette gauche du NPA). Bensaid avait sous-entendu quelque chose là dessus , qu'il y avait un aspect pathologique a être une petite organisations sur une période historique énorme . Je plussoie et je pense que la pathologie vient d'une habitude d'être confrontée pendant 90 ans à d'énormes partis organisés dans la classe ouvrière et organisant la classe ouvrière. Cela est fini , ça ne signifie pas que ça ne reviendra pas, mais depuis 10-15 ans c'est fini.

Ca change les choses. Et là dessus avoir une stratégie avec au centre une alliance électorale avec des débris réformistes plus à droite que les partis de feu le programme commun, bien plus petits, balayés comme structurant la classe ouvrière, ne ressort pas spécialement de la novation , sauf à être nombrilistes, d'autres partis l'ont fait avec le désastre au bout . L'expérience semble être un peigne pour les chauves apparemment. Enfin, ce n'est pas surprenant vu l'état de la gauche française.

Richard Heiville a écrit:A l'automne dernier, il y a eu une occasion historique (malgré l'opposition habituelle bien connue qui est pratique pour justifier l'échec) de faire (un peu au moins) avancer les choses mais cette occasion a été perdue et je pense que si demain une telle occasion se représente elle sera perdue à nouveau car rien n'est fait pour anticiper les choses.

L'automne dernier, c'est quoi cette occasion historique ? tu parles d'autre chose que de l'offensive des travailleurs et de la jeunesse pour repousser une grande attaque ou bien de ceux qui discutaient de la souplette dans les institutions ?

L'automne dernier a été perdu (je parle là du mouvement de notre classe) parce que effectivement nous n'avons pas préparé ce mouvement du point de vue organisationnel (tant politique que des outils de masse de la classe pour porter une éventuelle grève générale), bouffé qu'était le NPA sur des tractations destructrices et ne permettant pas à ce parti de s'occupper de ce qui importe, être dans la classe populaire, organiser, s'organiser dedans, préparer les batailles.

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Message  Richard Heiville Mar 26 Juil - 11:22

Ah parce que les droites du NPA ont été vachement efficaces et réalistes, c'est bien connu, elles ont réussi a changé l'or en plomb, un micro-parti de 9000 adhérents avec une grande espérance autour, en un cloaque immobilisé par des orientations pour se soumettre au réformisme.

Parce que tu crois que les 9000 "cartes" du départ (bradées comme l'ont fait tous les partis réformistes de "gauche" pour gonfler les effectifs
artificiellement) étaient toutes détenues par des gens qui se reconnaissent dans les thèses révolutio-sectaires qui ont fini par l'emporter au sein du NPA?

Que tu le veuilles le reconnaître ou non, mais ce qui a gonflé les effectifs est l'apport massif de ce que tu appelles des "droitistes".
Les éléments les plus sectaires qui auraient pu rejoindre le NPA y sont toujours j'en suis convaincu, ceux-là ne partiront pas ils se sentent chez eux. Cool

Par ailleurs, la "droite" du NPA n'a jamais eu une grande influence sur l'orientation choisie. Tu confonds les "centristes" du parti qui eux ont joué un double-jeu et "la droite" du parti.

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Message  verié2 Mar 26 Juil - 12:49

Que tu le veuilles le reconnaître ou non, mais ce qui a gonflé les effectifs est l'apport massif de ce que tu appelles des "droitistes".

Je ne dispose d'aucun élément statistiques sur le sujet, mais ce n'est pas du tout mon impression. Au départ, à en juger par les premières réunions de présentation du projet NPA, avaient été intéressés toutes sortes de gens, pas toujours hyper politisés mais souvent très révoltés et séduits par le discours et la personnalité de Besancenot, dont un certain nombre de travailleurs.

Le problème, c'est que le NPA n'a pas su les garder en leur proposant des perspectives de classe claires, une activités conforme à leur situation (en entreprise ou dans le quartier) etc. Ces défaillances sont très regrettables, mais elles ne sont pas spécialement à imputer à "l'aile gauche" du NPA, bien au contraire puisque certains camarades des tendances les plus à gauche se sont appliqués à succès à organiser des groupes de boîtes.

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Message  Richard Heiville Mar 26 Juil - 13:30

Je ne dispose d'aucun élément statistiques sur le sujet, mais ce n'est pas du tout mon impression. Au départ, à en juger par les premières réunions de présentation du projet NPA, avaient été intéressés toutes sortes de gens, pas toujours hyper politisés mais souvent très révoltés et séduits par le discours et la personnalité de Besancenot, dont un certain nombre de travailleurs.

Je ne comprends pas l'intérêt de préciser "dont un certain nombre de travailleurs". C'est en opposition à "retraités", "jeunes"?
A ta description, on se demande si les gens voulaient adhérer à un parti politique ou à une secte dont le gourou aurait été O.B Cool

Il ne doit pas y avoir beaucoup de militants qui ont quitté le NPA parce qu'ils trouvaient ce parti trop à droite et qui l'ont fait savoir publiquement dans une lettre ouverte Cool
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Message  verié2 Mar 26 Juil - 13:37


Richard Heiville
Je ne comprends pas l'intérêt de préciser "dont un certain nombre de travailleurs". C'est en opposition à "retraités", "jeunes"?
Les retraités et les jeunes peuvent aussi être des travailleurs...
L'intérêt ? Eh bien, c'est tout de même de contribuer à organiser la seule classe qui peu changer la société : la classe ouvrière. Ce qui ne signifie pas qu'on doive repousser les étudiants ou les médecins...
A ta description, on se demande si les gens voulaient adhérer à un parti politique ou à une secte dont le gourou aurait été O.B.

Olivier a donné une image sympathique et combative du NPA, comme on peut espérer que Philippe Poutou le fera. Cette image a incontestablement contribué à attirer des gens. Ca ne fait pas d'Olivier un "gourou" et lui-même n'a jamais eu des attitudes de Gourou, c'est ridicule...

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Message  Copas Mar 26 Juil - 14:00

Richard Heiville a écrit:
Ah parce que les droites du NPA ont été vachement efficaces et réalistes, c'est bien connu, elles ont réussi a changé l'or en plomb, un micro-parti de 9000 adhérents avec une grande espérance autour, en un cloaque immobilisé par des orientations pour se soumettre au réformisme.

Parce que tu crois que les 9000 "cartes" du départ (bradées comme l'ont fait tous les partis réformistes de "gauche" pour gonfler les effectifs
artificiellement) étaient toutes détenues par des gens qui se reconnaissent dans les thèses révolutio-sectaires qui ont fini par l'emporter au sein du NPA?

Que tu le veuilles le reconnaître ou non, mais ce qui a gonflé les effectifs est l'apport massif de ce que tu appelles des "droitistes".
Les éléments les plus sectaires qui auraient pu rejoindre le NPA y sont toujours j'en suis convaincu, ceux-là ne partiront pas ils se sentent chez eux. Cool

Par ailleurs, la "droite" du NPA n'a jamais eu une grande influence sur l'orientation choisie. Tu confonds les "centristes" du parti qui eux ont joué un double-jeu et "la droite" du parti.

Je te laisse le terme droitistes, il t'appartient.

Quand je parle des droites, je parle bien de ceux qui ont fait n'importe quoi pour passer un accord avec des réformistes ayant des positions à droite de feu le programme commun, parce qu'au fond ils pensent que la recomposition politique partidaire en France doit passer essentiellement par des relations électorales avec des directions de petits partis réformistes nomenclatruisées et avec un passif lourd vis à vis de la classe populaire.

Le fond est là, et ne ressort nullement de ceux qui seraient pour ou contre l'unité d'action avec des PPRN (petits partis réformistes nomenclaturisés).

Donc les droites, celles qui, avouées ou non, sont pour avoir une conception purement électorale et bureaucratique de l'unité dans le cadre des institutions de l'état bourgeois (puisque c'est là dessus qu'ils deviennent fous d'invectives et de sectarismes). Et on s'est aperçu, au moment de l'exacerbation du débat, qu'un grand nombre de choses, qui se disaient en rond entre dirigeants initiés de l'ex-LCR, sont revenues là à la surface .

L'ouverture des "débats de fond" dans le canal parallèle de la LCR (mais hors des oreilles trop chastes des militants
pour avoir un débat de fond, sont trop cons ces militants) où on voir arriver ne crabe des conceptions non assumées à coups de citations mal digérées de Gramsci, de fronts de lutte dispersés où tout se vaut, ce qui rajeunit le gauchisme, etc, a permis de comprendre que le mal était profond.

Également les mots qu'enfin on entendait, car ils correspondaient aux grenouillages des droites (entre celle dirigeante et la droite piquetiste) faisaient comprendre qu'elles partageaient une incompréhension du phénomène Besancenot (l'expression d'une radicalité d'une partie importante du prolétariat moderne qui cherche confusément une expression politiques, cela c'est vu dans des scores électoraux d'extrème gauche, de Laguillier, et surtout dans une capacité de résistance importante de la classe populaire .

C'est cette incompréhension de l'état de la classe populaire et ce qui y est possible qui font les droites du NPA, pour l'essentiel (pas pour tout).

Bien sur qu'il y a eu des réformistes bon teint qui sont rentrés au NPA, Raoul Jennar par exemple, en fut un, ils furent souvent là dans une logique de cooptation car ce qui se passa en haut ne correspondit pas bien à ce qui s'y passa en bas.

Sur le réformisme, plus largement, dans le parti, ce n'est pas tant parce que des camarades sont arrivés dans ce parti avec des tas d'illusions politiques, y compris une bonne part de réformisme, que cela en a fait un courant cristallisé, réformistes et recherchant l'alliance à tout prix avec des appareils politiques réformistes et bureaucratisés, par ailleurs petits, excentrés dans la classe ouvrière et vieux.

Les courants réformistes cristallisés ce sont des expressions comme la tienne, en mission, où tu n'assumes pas grand chose de l'orientation institutionnelle électoraliste de ton courant, mais en sous-entendant l'essentiel au travers de propos sybillins qui ont été proférés des douzaines d'années plus tôt dans le PCF pour vendre père et mère, fille et garçons.

Avec les résultats que l'on sait.

Il y a bien des droites, entre une partie de l'ex-majorité qui bloquait le parti en le poussant vers des tractations bureaucratiques (sans succès) mais sans en assumer la visibilité et les conséquences, et les ce que j’appellerai au mieux de piquetistes qui ont ouvertement toujours combattu le NPA, ne cessant jamais dans les journaux, la presse, d'attaquer leur parti et préparant leur ralliement politique avec armes et bagages vers les bureaucrates, par vagues successives.

Rien, absolument rien dans tout cela ne résout le moindre problèmes qu'à la classe populaire pour être aidée à bloquer les attaques de la bourgeoisie.

Au moment où il faut assumer sa place dans la classe populaire, ce qu'est le NPA, c'est à dire s'organiser dans les entreprises, développer l'organisation dans des secteurs du prolétariat moderne (ce qui nécessite une centralité là dessus de la classe qui fait 80% des actifs), de construire.

Une campagne électorale peut également aider à cette construction mais là, comme ce qui se passa sur Besancenot, les attaques contre l’ouvriérisme fusent de nos rangs , cachant mal un regard malsain sur ce qu'est la classe ouvrière large, ce qu'est le prolétariat moderne.

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Message  Copas Mar 26 Juil - 14:06

Richard Heiville a écrit:
Je ne dispose d'aucun élément statistiques sur le sujet, mais ce n'est pas du tout mon impression. Au départ, à en juger par les premières réunions de présentation du projet NPA, avaient été intéressés toutes sortes de gens, pas toujours hyper politisés mais souvent très révoltés et séduits par le discours et la personnalité de Besancenot, dont un certain nombre de travailleurs.

Je ne comprends pas l'intérêt de préciser "dont un certain nombre de travailleurs". C'est en opposition à "retraités", "jeunes"?
A ta description, on se demande si les gens voulaient adhérer à un parti politique ou à une secte dont le gourou aurait été O.B Cool

Il ne doit pas y avoir beaucoup de militants qui ont quitté le NPA parce qu'ils trouvaient ce parti trop à droite et qui l'ont fait savoir publiquement dans une lettre ouverte Cool

Dans le Monde ou Libé par exemple ? Tu veux rire ou pas ?

Bon le reste est un gallimatias haineux qui n'apporte aucune réflexion politique mais également ne se découvre pas sur son projet réformiste.

Ce qui est marrant c'est que la droite n'assume jamais ses positions de fond. Il s'agit d'amener les militants sur des positions en leur cachant les poteaux indicateurs qui pointent vers le renoncement de fond .

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Message  alexi Mar 26 Juil - 14:30

Vérié :
Le problème, c'est que le NPA n'a pas su les garder en leur proposant des perspectives de classe claires, une activités conforme à leur situation (en entreprise ou dans le quartier) etc. Ces défaillances sont très regrettables, mais elles ne sont pas spécialement à imputer à "l'aile gauche" du NPA, bien au contraire puisque certains camarades des tendances les plus à gauche se sont appliqués à succès à organiser des groupes de boîtes..
Vérié, est-ce que tu peux donner des exemples de ces succès à organiser des groupes de boîtes par des camarades du NPA ( à part ceux initiés par L'Etincelle bien sûr) ?

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Message  verié2 Mar 26 Juil - 14:59

alexi a écrit:
Vérié :
Le problème, c'est que le NPA n'a pas su les garder en leur proposant des perspectives de classe claires, une activités conforme à leur situation (en entreprise ou dans le quartier) etc. Ces défaillances sont très regrettables, mais elles ne sont pas spécialement à imputer à "l'aile gauche" du NPA, bien au contraire puisque certains camarades des tendances les plus à gauche se sont appliqués à succès à organiser des groupes de boîtes..
Vérié, est-ce que tu peux donner des exemples de ces succès à organiser des groupes de boîtes par des camarades du NPA ( à part ceux initiés par L'Etincelle bien sûr) ?

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Message  verié2 Mar 26 Juil - 15:00

Vérié, est-ce que tu peux donner des exemples de ces succès à organiser des groupes de boîtes par des camarades du NPA ( à part ceux initiés par L'Etincelle bien sûr) ?
Euh... Je pensais notamment à ceux auxquels participe L'Etincelle, mais il me semble qu'il y en a Rouen, chez Renault, et dans l'Est, dans l'automobile.

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Message  Richard Heiville Mar 26 Juil - 15:05

Les courants réformistes cristallisés ce sont des expressions comme la tienne, en mission, où tu n'assumes pas grand chose de l'orientation institutionnelle électoraliste de ton courant, mais en sous-entendant l'essentiel au travers de propos sybillins qui ont été proférés des douzaines d'années plus tôt dans le PCF pour vendre père et mère, fille et garçons.

Je ne représente personne que moi-même. Je ne prétends pas que tous les éléments "droitiers" du NPA sont sur la même ligne que moi.
Si je me rallie un jour à un type comme Mélenchon ce sera uniquement parce que j'aurais une bonne chance de le doubler sur sa gauche et de sortir les marrons du feu au final c'est à dire faire progresser sérieusement un projet de changement radical de la société. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui autrement j'aurais rejoint le PG depuis longtemps.

L'existant est que le paysage politique et syndical est constitué de partis, de syndicats réformistes dont les directions (et surement aussi un certain nombre de militants) ne veulent surtout pas de changement radical. Il faut faire avec cette donnée et ne pas la considérer seulement comme une excuse commode pour masquer nos insuffisances et nos erreurs.

Derrière ces organisations, il y a des centaines de milliers de gens. Un certain nombre ici croient qu'on peut toucher directement ces gens sans se frotter aux appareils de ces organisations.

Je pense que cela ne marchera jamais et que pour y arriver il faudra se salir les mains mais sans perdre le cap.

Ce n'est pas une tache facile j'en conviens (surtout de garder le cap) mais je pense que c'est nécessaire et tant que cette idée ne se sera pas imposée les mêmes erreurs seront reproduites encore et toujours pour le plus grand plaisir des réformistes.
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Message  alexi Mar 26 Juil - 15:40

Vérié :
Euh... Je pensais notamment à ceux auxquels participe L'Etincelle, mais il me semble qu'il y en a Rouen, chez Renault, et dans l'Est, dans l'automobile..
Oui, l'intervention en entreprise qui existe aujourd'hui sous le label NPA est surtout issue de militants de Lutte Ouvrière comme VDT, Union 68 ou L'Etincelle mais malheureusement le NPA en tant que tel n'a pas du tout démultiplié ce qui existait déjà.

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Message  Copas Mar 26 Juil - 17:04

Richard Heiville a écrit:
Les courants réformistes cristallisés ce sont des expressions comme la tienne, en mission, où tu n'assumes pas grand chose de l'orientation institutionnelle électoraliste de ton courant, mais en sous-entendant l'essentiel au travers de propos sybillins qui ont été proférés des douzaines d'années plus tôt dans le PCF pour vendre père et mère, fille et garçons.

Je ne représente personne que moi-même. Je ne prétends pas que tous les éléments "droitiers" du NPA sont sur la même ligne que moi.
Si je me rallie un jour à un type comme Mélenchon ce sera uniquement parce que j'aurais une bonne chance de le doubler sur sa gauche et de sortir les marrons du feu au final c'est à dire faire progresser sérieusement un projet de changement radical de la société. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui autrement j'aurais rejoint le PG depuis longtemps.

L'existant est que le paysage politique et syndical est constitué de partis, de syndicats réformistes dont les directions (et surement aussi un certain nombre de militants) ne veulent surtout pas de changement radical. Il faut faire avec cette donnée et ne pas la considérer seulement comme une excuse commode pour masquer nos insuffisances et nos erreurs.

Derrière ces organisations, il y a des centaines de milliers de gens. Un certain nombre ici croient qu'on peut toucher directement ces gens sans se frotter aux appareils de ces organisations.

Je pense que cela ne marchera jamais et que pour y arriver il faudra se salir les mains mais sans perdre le cap.

Ce n'est pas une tache facile j'en conviens (surtout de garder le cap) mais je pense que c'est nécessaire et tant que cette idée ne se sera pas imposée les mêmes erreurs seront reproduites encore et toujours pour le plus grand plaisir des réformistes.

bon, bien, tu mélanges plusieurs trucs, les partis et les organisations syndicales qui ne sont pas du tout construits sur les mêmes bases. Par nature les syndicats sont des organisations de travailleurs , les partis non, pas forcement.

Oui les syndicats organisent plusieurs dizaines de milliers de travailleurs, et ont des centaines de milliers d'adhérents (toutefois, tous les syndicats français ont quand même moins d'adhérents que la CGIL italienne) et ils sont par nature parmi les travailleurs et dans les entreprises.

ce n'est plus le cas du PCF et ce n'est pas le cas du PG. D'après leurs chiffres, le PCF c'est 130 000 adhérents (dans les 40 à 50000 au vrai), probablement 20 à 30 000 militants (non payés à être militants), dont peut-être 10 000 travailleurs militants encore en activité.
Quand au PG...

mais surtout ils ne sont plus organisés dans la classe ouvrière au sens large du terme, et n'existent plus en termes de militants que sur des secteurs très étroits de la classe.

Tu veux déborder quoi là au niveau politique ?
Tu essayes de faire un mélange entre les 8 factions syndicales faibles, largement bureaucratisées, mais qui existent dans la classe ouvrière avec des débris organisationnels politiques qui ne sont plus dans la classe ouvrière, du moins à une échelle approchant même de loin ce que fut le PCF à une époque. Sans compter que les rares fois où le PC existe dans des entreprises il est souvent oppositionnel (mais ce n'est pas eux qui sont dragués).Déborder quoi ? Qu'est ce que sait que ce vieux truc ?

Personne n'est contre discuter avec le PG ou le PC, ni de mener des batailles avec eux si ils sont OK pour les mener ensemble (ce qui n'est pas le cas au niveau électoral, mais la droite du NPA se fout de notre gueule en faisant semblant de ne pas savoir que Melenchon est candidat depuis longtemps, que leur programme partagé est en retrait du programme commun, etc), mais tu en connais toi des militants du PC et du PG dans les entreprises ? J'en connais quelques uns, pas dans la mienne de 2000 travailleurs depuis 20 ans mais très très peu encore en activité .

Et bien sur la question de l'organisation dans les entreprises a été balayée dans le PC (sauf les oppositionnels qui, ici ou là, ont encore quelques placettes ).

Seuls les gens completement isolés, dans de petits milieux, ou dans des secteurs très spécifiques, ne peuvent se rendre compte que les tâches de militants qui sont, eux, parmi les travailleurs, ne se résument pas à faire l'unité sans contenus avec des bureaucrates sans base.

Ne pas se rendre compte de l'immensité de la tâche et du fait qu'il n'y a pas grande concurence là dessus, est grave.

Pourquoi servir les plats à des bureaucrates sans bases structurées dans les entreprises et les secteurs ?

Surtout qu'en plus on est incapables de comprendre la question de la délimitation politique avec les réformistes nommenclaturisés.

Ce pan très important (la délimitation, ce qu'on peut faire ensemble, ce qu'on ne peut pas faire), je ne l'aborde pas mais il est extremement important face aux étourneaux électoralistes
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Message  Richard Heiville Mar 26 Juil - 17:10

mais malheureusement le NPA en tant que tel n'a pas du tout démultiplié ce qui existait déjà.

Une raison, mais ce n'est surement pas la seule, est que dans le NPA, il y a beaucoup de retraités ou de jeunes qui ne sont présents dans le monde de l'entreprise que de façon épisodique.

Par ailleurs, l'"ouvriérisme" toujours à l'oeuvre au sein du parti, fait que lorsque tu es chômeur tu sens presque un regard soupçonneux de la part de certains camarades.
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Message  Copas Mar 26 Juil - 20:08

Richard Heiville a écrit:
mais malheureusement le NPA en tant que tel n'a pas du tout démultiplié ce qui existait déjà.

Une raison, mais ce n'est surement pas la seule, est que dans le NPA, il y a beaucoup de retraités ou de jeunes qui ne sont présents dans le monde de l'entreprise que de façon épisodique.

Par ailleurs, l'"ouvriérisme" toujours à l'oeuvre au sein du parti, fait que lorsque tu es chômeur tu sens presque un regard soupçonneux de la part de certains camarades.

Pourquoi, tu estimes que les chômeurs ne sont pas des travailleurs sans emploi et les retraités des vieux travailleurs ?

Où tu le vois dans le courant tolérant et ouvert de la gauche du NPA l’ouvriérisme ? l'exclusion des chômeurs ?

Le travail dans les entreprises prendrait le pas dans le NPA sur le travail en dehors ? de quoi tu parles ? et de qui te moques-tu ?

Qu'est ce que ça vient foutre ces remarques dans un parti qui n'a pas voulu se tourner vers l'organisation dans la classe populaire alors qu'un nombre énorme de travailleurs tapaient à la porte ?

Vieux, jeunes, précaires , éboueurs, intérimaires du bâtiment, invalides du travail, postiers persécutés, techniciens dans des usines high tech qui licencient, postiers, employés de l'immobilier, etc, je cite de mémoire pour mon petit comité... 4 à 5 fois l'effectif (du meilleur moment de l'effectif).

Mais pour organiser, politiser, mettre en mouvement, il faut pour cela une orientation adéquate, une organisation délimitée et un parti qui ne fait pas l'inverse de ce pourquoi des travailleurs venaient, les combines d'appareil si prisées des droites du NPA.

C'est ce chemin qu'il faut prendre et reprendre, pas les magouilles, pas les concoctages avec les nomenclaturistes.


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Message  Toussaint Mer 27 Juil - 2:31

il faudra se salir les mains


Je ne comprends pas ce que veut dire ce genre d'expression de merde. A ce niveau de généralité, on peut dire n'importe quoi. Faire un attentat stupide, et tuer quelqu'un n'est pas autre chose que se salir les mains. Mais je suppose que ce n'est pas exactement ce que tu entends.

Tu peux expliciter cette brillante formule? Parce qu'en général, dans l'histoire du mouvement ouvrier elle a été le fond de sauce des trahisons et des crimes. Pour participer à des gouvernements faisant uen politique de soumission au profit de la Bourgeoisie, ou pour justifier l'abandon de la solidarité internationale élémentaire, par exemple, et la liste est longue...

Puisque la mode est de se réclamer chez toi et d'autres de Lénine et de Trotsky, rappelons quand même que tant vaut la méthode, tant vaut le produit.

Et difficile de laisser croire ou de croire que les renoncements et les trahisons, voire les crimes ont jamais été un chemin vers l'émancipation.

tant que cette idée ne se sera pas imposée


L'idée qu'il faut avoir les mains sales? Et tu crois que les gens honnêtes vont venir te serrer la pogne? T'as essayé? Je vois d'ici les arguments: "Votez pour des gens qui feront des saletés en votre nom". Merci, on a donné avec le résultat qu'on sait.

lorsque tu es chômeur tu sens presque un regard soupçonneux de la part de certains camarades.

Connais pas le NPA. Je n'avais vu cela que rarement à la LCR... Mais je peux dire que c'est un phénomène assez courant qui traverse toute la société, les syndicats, les partis et toutes les couches sociales, y compris parmi les chômeurs. C'est le travail de la bourgeoisie et ses supplétifs, des réformistes et un des aspects de l'idéologie dominante qui, en effet... a de l'influence. Et qu'est-ce que cela a à voir avec le débat stratégique de ne pas se coucher aux élections présidentielles devant la bande à Mélenchon et les staliniens? Parce que chez eux on n'entend jamais de trucs pas clairs? Tu rigoles, là?

l'"ouvriérisme"

Excuse-moi, mais là encore je ne vois pas très bien le rapport avec ne pas faire la claque de Mélenchon à l'image de Picquet. Je ne vois pas dans les textes du NPA ce qui est ouvriériste. Là encore on raconte n'importe quoi. Et de toute façon, à tout prendre je préfère me trouver en compagnie de gens qui privilégient le travail en direction de la classe ouvrière, dont les chômeirs sont partie intégrante, ne t'en déplaise, qu'à des gens qui cherchent à rameuter pour le PS en dernière analyse. Ce qu'est le FGD et ce que sont Laurent et Mélenchon. La classe, ma classe, c'est la classe ouvrière. Et si je suis d'accord que l'ouvriérisme existe, perso encore lorsqu'on parle d'ouvriérisme sans en définir le contour, une sonnette d'alarme me dit qu'on essaie de me faire avaler une soumission in fine à l'autre classe, la bourgeoisie.

Débattre, OK. Mais là, perso, je ne vois pas de débats, je vois des propos d'une arrogance et d'une volence inouïe pour simplement "imposer " l'idée que la grande "erreur" des révolutionnaires serait de ne pas "se salir les mains". Tu devrais te renseigner, ils n'ont pas manqué à chaque détour, ceux qui se sont sali les mains et... rempli les poches. Je ne dis pas que c'est ton ambition.

Mais je voudrais savoir ce que cette phrase de merde, dont il faudrait nous "imposer" la sagesse, veut dire exactement.

Ou alors rappelons Trotsky à qui d'aucuns conseillaient d'avoir le "courage" de capituler qui répondait que s'il avait suffi de ce courage-là, on en serait encore à l'exclavage. Ou un truc du genre.

Quant à doubler Mélenchon sur sa gauche... Il va être président, tu crois? Mais même en ce cas moins qu'improbable, on a déjà entendu cela de la part des stals au moment du programme commun, et pas que des stals, hélas. Le bilan ne fut pas glorieux.
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Message  Roseau Mer 27 Juil - 10:34

Toujours aucune orientation offerte ici par la droite du NPA,
sauf faire porter à la gauche les échecs de l'ancienne direction de droite... Ce qui est le comble de la rigolade...

Mais on y arrive: la volonté de Richard de "se salir les mains" au pouvoir,
comme l'affirmation auparavant d'arriver au pouvoir, est signée:
c'est la ritournelle de tous ceux qui dans la vieille droite de la LCR ou ailleurs, y compris dans le NPA,
ont renoncé à la révolution pour la réforme du capitalisme.

Quant à arriver au pouvoir, c'est bien sur le concept bureaucratique qui sied aux réformistes staliniens et soc dem,
aux antipodes du socialisme adopté par les Principes Fondateurs,
tout comme faire une campagne pour un autre programme que celui des mêmes Principes,
qui fixent comme objectif la "révolution sociale" et le "pouvoir des travailleurs".

Ils avaient une raison de croire au réformisme lorsque le capitalisme offrait encore une marge de manoeuvre,
du "grain à moudre".
Aujourd'hui, dans la crise qui ne fait que commencer, ce n'est plus le cas, en tout cas en France.

La droite du NPA, dans sa majorité, témoigne d'une ignorance de l'étape dans laquelle se trouve le capitalisme.
(Je ne parle pas de quelques "dirigeants" fatigués ou fieffés coquins, qui rejoignent régulièrement, dans toute l'histoire du mouvement ouvrier, la bourgeoisie à travers la social-démocratie.)

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Message  Duzgun Mer 3 Aoû - 19:52

Richard Heiville a écrit:
Non ça n'a rien de confidentiel. Les chiffres sont donnés régulièrement à chaque fois qu'un vote national permet de faire le point.
Je n'ai pas dit autre chose. Tu peux vérifier si tu as le courage de me relire attentivement.
Tu prétends que "le nombre d'adhérents d'un parti est confidentiel", je te réponds que non. Tout simplement.

Richard Heiville a écrit:Je me répète, quand aura lieu le prochain vote? Probablement lors du prochain congrès, c'est à dire dans longtemps. Entretemps, le nombre de militants sera inconnu du plus grand nombre.
Etant donné que beaucoup de militants ne se mettent à jour de cotisation que pour les différents votes qui l'exigent, il n'y a effectivement qu'à ce moment là qu'on peut faire le point sur le nombre de militants à jour de cotisation. Entre les deux, personne ne peut avoir de chiffres fiables.
Ceci étant, on nous a promis prochainement une super conférence nationale sur le voile (génial Rolling Eyes), donc tu pourras constater les chiffres à cette occasion.

Richard Heiville a écrit:
Ton ex-majo/nouvelle-mino ne veut effectivement pas faire son bilan.
Tu tentes de me faire passer pour ce que je ne suis pas ou tu n'arrives pas bien à distinguer ce qui est dissemblable car la position que j'ai toujours soutenue n'a jamais eu aucune influence au sein du CPN donc ne dis pas en t'adressant à moi "ton ex-majo", je n'ai jamais soutenu cette majorité, pas plus que l'actuelle.
C'est une majorité P1-P3 qui dirigeait jusqu'ici. C'est donc que tu étais sur la P4?

Richard Heiville a écrit:
car tu serais obligé d'admettre que courir après le FDG fait plus partir de militants (que ce soit sur la gauche ou vers le FDG) que ça ne décroche le moindre "pan" du FDG ou de qui que ce soit.
C'est un résumé caricatural.
Mais tellement vrai! Very Happy

Richard Heiville a écrit:Quand comprendras-tu toi et tes semblables qu'à vous seuls vous ne changerez rien du tout? (cela fait près d'un demi-siècle que vous avez décidé que telles recettes devraient marcher et vous vous y accrochez désespérément.
Perso y a un demi-siècle j'étais loin d'être né. Par ailleurs, je sais très bien qu'on ne changera rien tous seuls. Ni avec le FDG ou autre.
C'est bien le principe du front unique, afin de mettre l'ensemble de notre classe en action, au delà de ses divergences politiques. Front unique dont les gens comme toi rejettent le principe même. Lui préférant un "front social et politique" de nature sectaire (surtout pas le PS, pas EELV...) qui ne mène nulle part. Pour les raisons que tu donnes en plus.

Richard Heiville a écrit:Pourtant, l'expérience révolutionnaire est plus riche que les pauvres options sur lesquels vous êtes figés et qui n'aboutiront à rien, on l'a encore vu à l'automne dernier.
Qu'a-t-on vu à l'automne dernier??

Richard Heiville a écrit:Je ne suis pas un Mélanchonolâtre, je n'ai aucune confiance dans les appareils des composantes du FdG, mais pour moi il est clair, qu'il faudra se salir les mains mais en gardant un projet révolutionnaire en tête, car on ne fera pas tomber ce système en se tenant à l'écart de la cuisine électoraliste des réformistes.
Tu nous fais du Léon Blum là. Différencier l'exercice du pouvoir dans le cadre bourgeois de la prise du pouvoir dans le cadre révolutionnaire.
Mais assener n'est pas prouver. En quoi l'exercice du pouvoir bourgeois permet-il d'avancer vers le projet révolutionnaire? L'expérience historique nous enseigne l'inverse au contraire...
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Message  Duzgun Mer 3 Aoû - 20:04

Richard Heiville a écrit:
l'ex-majorité de droite du NPA n'assume pas son bilan catastrophique.
C'est une falsification.
Pour utiliser l'imagerie qui semble avoir cours ici, L'ex-majorité du NPA était une alliance de son centre et de l'aile gauche du parti.
Comment peut-on falsifier ainsi les faits!?
La majorité dirigeante était jusqu'ici une alliance P1-P3, qui cherchait explicitement à exclure la P2 (et la P4 bien-sûr) du parti. Jusqu'à l'écrire dans le fameux texte des 38 (droite de la P1).
L'aile gauche du parti a toujours été soigneusement tenue à l'écart, stigmatisée etc. Toutes les méthodes sont bonnes pour ce faire. Mensonges, mauvaise foi, etc.
Au passage, faut-il vraiment rappeler tous les textes communs P1-P3? Que ce soit la moitié du texte d'orientation au congrès, le texte "nos réponses à la crise" etc.

Richard Heiville a écrit:Si la "droite" du NPA avait dirigé on n'aurait pas eu les campagnes électorales (globalement) calamiteuses qu'on a connues: européennes, régionales.
C'est justement la droite aux manettes qui a mené les plus calamiteuses campagnes pour des subventions publiques aux entreprises privées etc, comme dans le Limousin ou le Pays-de-Loire.
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Message  gérard menvussa Mer 17 Aoû - 9:36

Après le NPA ? le Parti Anticapitaliste…
FORTIN Jacques
16 août 2011

Nous sortons d’une expérience inédite que le débat stratégique ouvert par Phénix, me paraît passer par pertes et profits, sans guère d’esquisse de bilan ! Quoi qu’il en soit et quelles que soient les suites, ce fut une expérience inouïe et exaltante dont celles et ceux qui l’ont vécue garderont mémoire. Une fois « retombée la poussière », nous en mesurerons certainement mieux la fécondité et le savoir faire militant qui fut le nôtre. Nous pourrons en tirer des enseignements que nous ne soupçonnons sans doute pas. D’ores et déjà, en dépit des rognes, des grognes, des récriminations subies, nous avons respecté celles et ceux qui sont venus, et vécu avec eux ce drôle de lancement « par en bas ». Le projet avait de l’audace.

Si l’expérience est cuisante pour les équipes qui ont assumé l’idée et la direction de l’expérience, aujourd’hui explosées, elle doit être aussi source de réflexion et d’enseignements pour l’avenir. Trop de questions se sont posées, trop de tensions se sont révélées, trop de limites ont été touchées pour que cela ne donne pas à penser. Et puis les temps changent avec l’ampleur de la crise du capitalisme, sous tous ses aspects et le déchaînement anti-social comme antidémocratique des bourgeoisies mondiales qui ne peuvent pas ne pas conduire des affrontements majeurs qu’on voit se profiler déjà.

Les révolutions démocratiques arabes, les soulèvements d’indignés, de révoltés et d’émeutiers sont là. Est-il abusif de dire que le projet NPA et ses premiers pas cahoteux ou chaotiques ont une parenté, au moins une co-incidence, avec ces sursauts de protestations inattendus ? La question de « refaire parti » se posera peut-être plus vite que nous ne pensons. Notre expérience ne préfigurerait-elle pas un peu ce que pourrait être le processus (à chaud SVP !), de fondation du large parti révolutionnaire qui viendra bien un jour ? Avec ce qui, dans ce type de processus, se concentre de dynamismes, d’obstacles à surmonter, de tensions explosives et d’adversité politique [1].

Malgré l’échec actuel, quelques milliers de personnes militantes ou non, ont bel et bien répondu à l’appel : « Dans et autour de ces partis de la gauche institutionnelle, nombreux sont celles et ceux qui n’ont pas renoncé à changer radicalement la société. Avec eux, comme avec l’ensemble des travailleurs/euses, nous voulons construire sur d’autres bases, en rupture avec les capitulations et les reniements de cette gauche pour créer une nouvelle représentation politique des exploité-e-s, un nouveau parti anticapitaliste, un parti qui se bat jusqu’au bout contre le système, un parti pour la transformation révolutionnaire de la société. » [2] Et c’est précieux, exaltant de l’avoir connu.

Cet échec, on l’attribue à bien des causes, j’en vois quelques-unes : l’extrême hétérogénéité des participants, l’impréparation de la LCR, un lancement « à froid », des échéances électorales répétées dans une situation politique vite calamiteuse, mais aussi l’offensive de la gauche institutionnelle via le FdG pour enrayer le processus.
Sur l’impréparation

Faute de travail d’analyse sérieux de l’état du prolétariat et des tensions qui le travaillent, d’un encadrement institutionnel de plus en plus « dé-démocratisé », d’une politique spectacle de plus en plus mystificatrice et « désabusante », des évolutions dans la gauche de plus en plus « libéralisée » et usée par des rapports de force détraqués… la LCR s’est révélée naïve et même un peu légère. Et puis elle était embourbée depuis dix ans, en interne, dans un débat stérile qui, figé sur le vieux, (la recomposition) empêchait de penser sérieusement le neuf (NPA). Enfin la médiatisation du porte-parole donnait une vision déformée de ce qu’elle était comme de ce qu’elle pouvait, tout en lui permettant d’être et de pouvoir !

Si la volonté de lancement du NPA était osée mais juste, si même certains d’entre nous [3] en étaient impatients tant ils ressentaient la LCR avec son sempiternel débat d’initiés sur la recomposition, au bord de la sclérose, nous ne l’avons pas assez pesée.

On rétorquera qu’il fallait le faire pour le voir. On l’a fait, et c’est tout à notre honneur. Pour ce qui est de voir, on a vu.

Il aurait vraisemblablement fallu que coexistent la LCR et les « comités pour un NPA » durant suffisamment de temps pour que les initiateurs (LCR) conservent leur lieu de réflexion collective d’où avait émané l’appel, et que les comités (le public cible) puissent s’approprier, décanter et mutualiser la démarche autrement que par la discussion forcée des seuls principes fondateurs, sommaires, dans l’urgence d’une séquence électoral mal maîtrisée et sous le feu (à venir) des gauches institutionnelles.

L’hétérogénéité politique que nous espérions féconde se doublait de phénomènes qui n’avaient pas été anticipés.

Ceux qui sont venus (que nous espérions) issus des gauches syndicales, de mouvement, politiques, associatives, restaient pour beaucoup chargés de la nostalgie d’une gauche plus raisonnable (présentable ?) ou amers de ce que la gauche dont ils venaient, n’aie pas su être plus radicale. Or plus radicale n’est pas synonyme d’anticapitaliste jusqu’au bout « pour la transformation révolutionnaire de la société ». Avec les difficultés le « raisonnable » reprend le dessus, et la nostalgie.

Beaucoup ont été tentés (y compris des C. Autain, JL. Mélenchon…), sans sauter le pas, en tout cas interpellés.

Pesaient aussi les méfiances que ces gauches de la gauche (politiques, syndicales, intellectuelles associatives) nourrissent traditionnellement envers la LCR, envers la radicalité « à la base » et la révolution. Séduits par le projet mais depuis une rupture fragile avec la gauche de la gauche institutionnelle qui avait certes beaucoup déçu mais pas forcément vacciné d’elle, beaucoup restaient encore à (se) convaincre.

Or, autre ambivalence de l’attractivité liée à la médiatisation d’Olivier : si elle conférait une crédibilité à l’expérience, elle mettait aussi la barre de la réussite aussi haut (trop) que sa notoriété.

D’autres, sans doute moins « politisés » moins organisés, sont venus avec « chacun ma colère », l’espoir que le NPA la légitimerait, en validerait les réponses, et même la prendrait en charge telle quelle [4], sans penser que dans ce processus chacun aurait son mot à dire à tous, sur tout et qu’il faudrait s’accorder sur ce qui serait partagé. La fécondité du processus impliquait de réussir non la « juxtaposition » des colères, mais leur « mutualisation » puis leur « combinaison ». Le phénomène « chacun ma colère » a été source de bien des polémiques et de frustrations ultérieures alors que le pari était de « composer » un parti. L’attractivité singulière du NPA était perçue moins comme celle d’un pôle anticapitaliste qu’on rejoignait, que comme une page blanche « plus radicale » que le reste sur laquelle chacun écrirait son texte.

Le travail de mutualisation des colères aurait dû entrer dans la fondation du parti lui-même, par un processus qui fut en fait hâté (bâclé ?). Une situation « à chaud » pourra mieux dans « le feu » de l’action dynamiser ces colères, comme emporter la conviction des transfuges des gauches traditionnelles et de lutte (avec toujours cette bombe à retardement des colères centrifuges et des accès de scepticisme « raisonnable »). Nous avons peut-être réalisé, dans le lancement du NPA, plus qu’un processus constituant mené à son terme… un quasi-coup de force que nous avons cru « tour de force » [5], en fait nouveau tour joué par cette foutue « dynamique », spectre pabliste [6] qui hante l’inconscient LCR.

Au bout du compte, contrairement aux optimistes (sic) qui ont une vision extensive de l’anticapitalisme, celles et ceux qui à froid n’ont pas renoncé à changer radicalement la société, à qui nous nous adressions, ne sont pas si nombreux. Cf. Le relatif engouement, en de ça des 10 000, pour le NPA, qui l’atteste. Ils sont régulièrement surestimés (fantasmés) dans nos débats, ou naturalisés anticapitalistes pour les besoins de la cause. L’anticapitalisme jusqu’au bout « large » est bien affaire de situation « chaude » de confrontations et d’auto activité de masse. Tout comme il faut convenir avec Samy, qu’un parti révolutionnaire se construit en période (pré)révolutionnaire et qu’il est stupide comme présomptueux de l’autoproclamer.
Sur la gauche de la gauche… institutionnelle !

Il faudrait dire « les gauches » tant elles sont composites et volatiles. Une frange relève sans doute du « centrisme », hésitant entre l’anticapitalisme jusqu’au bout et la réforme. Mais de là à voir du centrisme dans l’hésitation à s’allier avec le PS ou à un soutien critique…

L’illusion sur la dite « gauche de la gauche » a gangrené les débats de la LCR, et a importé le poison de l’unité qui vaut bien le « poison de la division », jusque dans le NPA. Du coup la formule sans confusion « Dans et autour de ces partis de la gauche institutionnelle » qui ne disant pas « avec et par ces partis » rompait avec ces illusions dans un processus « par en bas », hors des « recompositions » entre appareils, a glissé dans certains textes en « avec ces partis ».

La gauche de la gauche compte évidemment des réformistes rêvant de peser à gauche sur le social libéralisme (et de policer la sauvagerie du capitalisme), projet qui n’est ni veule ni méprisable si ce n’est qu’il est éculé et irréaliste. Dans de multiples fronts sociaux, ils sont non seulement actifs mais à l’initiative et de précieux partenaires pour construire des rapports de force. Le réformisme est un produit logique de la diversité du prolétariat, pas une maladie honteuse. Mais il privilégie les appareils (sur les militants), les mandats électifs (sur les électeurs dans la rue), les postes de gestion sur l’initiative de masse qui doit se contenter d’être en support. Le PCF en est l’archétype.

Pour ceux « qui n’ont pas renoncé » et que la démarche NPA a interpellés, croyants plutôt que pratiquants, « à froid » ils restent sceptiques en pratique sur la possibilité de ruptures. Sceptiques sur l’intervention populaire conduisant un changement, sceptiques sur une démocratie non délégataire, sceptiques sur un processus politique radical. Ce qui se comprend compte tenu de la terrible dégradation des rapports de force, des reculs sociaux inimaginables depuis trente ans, de l’effondrement des modèles de socialisme, et de l’état de « la gauche » confite dans sa culture élitiste.

Du coup, ils se concentrent sur les résistances de terrain (associations, syndicats, collectifs de lutte), puis en appellent aux institutions à portée de suffrage, même s’ils se doutent que tout effort de changement s’épuisera sur le mur institutionnel. En leur sein, avec l’essor passé de l’altermondialisme, bien des réflexions ont été poussées vers « l’autre monde possible » même si elles ont toujours buté sur le mur radical du « comment y parvenir ». Ainsi se résignent-ils au ralliement utilitaire au PS honni en même temps, quoique, dans sa définition « parti ouvrier bourgeois », ils sachent le curseur situé depuis longtemps côté bourgeois. Et le possible reste imprégné trop souvent de nostalgie de l’ancien qu’il faudrait restaurer (la République, la laïcité bourgeoise, les nationalisations, le conseil de la Résistance…).

On pourrait dire que ces gauches sont structurés par une sorte de caste militante, une gauche de la gauche institutionnelle, enkystée dans son incapacité à rompre (avec le PCF, les directions syndicales, les institutions, le PS, le passé, le parlementarisme, leur propre statut de radicalité raisonnée etc). Elle colonise l’espace critique tout en portant les résistances tandis que les révolutionnaires lui sont comme une écharde attractive et répulsive fichée dans leur espace politique.

Leur vraie capacité de résistance, leur critique souvent solide du capitalisme, leur implication militante donne le sentiment d’un gâchis à ne pas les voir aller plus loin dans l’engagement politique radical, et suscite chez nous des illusions. Prenant nos désirs pour des réalités, et des concessions à leur scepticisme pour de la pédagogie, nous rêvons de les entraîner dans des fronts politiques et sociaux radicaux auxquels ils ne croient pas et répugnent ! Pis même, l’affirmation qu’ils seraient en voie de rompre avec le PS et les pièges institutionnels ne repose sur aucun fait décisif réel et sérieux, au contraire. Que dans l’acmé unitaire des collectifs du 29 mai, ils se soient aussi peu intéressés au choix entre « sous domination sociale libérale » et « pas avec le PS » signe l’inverse. Des positionnements très clairs comme ceux de Mélenchon Il y a plusieurs gauches, il faut les réunir, et MG Buffet il n’y a qu’une seule gauche, il faut la rassembler, ne les ont même pas fait tiquer au sortir de la leçon de chose éclatante du référendum, alors que Besancenot ripostait : il y a deux gauches, elles sont incompatibles !!

S’adresser à celles et ceux qui composent cette gauche de la gauche institutionnelle doit tenir compte de ce que ceux-ci peuvent tout bonnement être d’accord avec une orientation de collaboration conflictuelle avec l’ordre bourgeois, sans plus (et ne chercher l’unité que pour nous y convertir).

Sans doute faudra-t-il à cette gauche de la gauche institutionnelle un choc majeur pour se décider si elle se décide.

L’opération FdG lui va comme un gant.
La riposte de la gauche

Il était prévisible que la gauche, du PS à la gauche de la gauche, ne resterait pas l’arme au pied devant le projet NPA. Nous ne l’avons pas prévu [7]. Il n’était pas envisageable pour elle qu’un pôle indépendant de ses alliances et tactiques institutionnelles se stabilise, susceptible de perturber l’accès aux postes de gestion, qui sait l’alternance gouvernementale et, imposés par le libéralisme, les recentrages syndicaux, associatifs et politiques en cours. Face à cette riposte nous avons été des enfants de chœur.

Le départ de Mélenchon du PS, son lancement du PG puis du Front de Gauche, se sont effectués sans susciter grand émoi hostile au PS. Cela tombait à pic dans une période où Besancenot était désigné comme le seul opposant à la droite et le NPA crédité d’un avenir pharamineux pour un groupe d’extrême gauche.

Toute la logique de la démarche était simplissime : le PCF ne parvenant plus à être la voiture balai de l’électorat hostile ou déçu, le NPA risquant d’en être le réceptacle peu maniable, il fallait tenter autre choser. C’est-à-dire rassembler les gauches, vieux projets des uns et des autres, dans la LCR aussi celui de Piquet, avec en fond d’écran cette idée d’une gauche « à rééquilibrer » allant du PS à la LCR. Le chien de berger était l’unité, ses mythes (dont le front pop et le conseil de la Résistance), sa république, ses flous sentimentaux, l’urgence sociale. C’était aussi le seul moyen de pression, apolitique, sur la dynamique NPA. Apolitique parce qu’évitant de débattre du fond et des alliances, on ne discutait en gros qu’unité sur l’air des lampions.

Si l’on en revient aux collectifs unitaires post référendum, nous y avons été entraînés sans nous battre. Nous avons accepté de parloter « contenu » pendant plus d’un an sans avoir en préalable posé la question des questions préalable sur l’indépendance vis-à-vis du PS (et non du « social libéralisme », trompe couillons du PCF) qui seule pouvait structurer une unité et donner sens au fameux contenu. Faute d’avoir tranché cette question dans la LCR, une partie de ses militants a déserté les comités, d’autres s’y sont pris au jeu « unitaire » du « contenu ». Nous avons in fine été battus (voire ignorés) au nom de l’unité, faute d’avoir mené en préalable la « bataille des batailles ». Des camarades « pris au jeu » dans les collectifs ont fini en faisant une autre campagne présidentielle que la nôtre !

C’était le premier temps qui, de magouilles en faux-semblants des autres, s’est néanmoins soldé par la (relative) réussite électorale présidentielle en notre faveur. La suite n’a pas manqué. Il fallait systématiser le coup de l’unité, sauver le soldat PCF, enrayer la montée du NPA, diviser ses rangs. Le sénateur à vie franchit un Rubicon tardif, puis comme le boa de Kipling, roula des yeux en susurrant « n’aie pas peur » au PCF à la dérive, et à une partie du NPA aujourd’hui fascinée (hier par Besancenot) par des perspectives électives alléchantes et le chant unitaire doux en ces temps difficiles.

Mission accomplie ! Le PS le remerciera de quelques circonscriptions de plus ou de moins selon le score obtenu (le retour sur investissement).

Nous avons été naïfs et présomptueux. Sans doute avons-nous fait une erreur majeure aux élections européennes [8] où nous avions le rapport de force. Nous pouvions alors proposer, libérés d’alliance avec le PS, une union sur une plateforme qui aurait été bonne (celles qui n’engagent que ceux qui y croient) avec notre promesse si les résultats étaient probants, de proposer de poursuivre dans la même voie : indépendance vis-à-vis du PS, constitution d’une gauche indépendante et ainsi de suite. Bref, en inversant en gros notre démarche d’alors, en posant le piège au lieu d’y tomber ! Qui sait comment auraient réagi nos partenaires ? Quelle réussite électorale ? Quel effet unitaire radical sur leur base et les appareils ?

Cela aurait été à la hauteur du score de la présidentielle et de l’audace du lancement du NPA.
Le poison de l’unité

L’unité est un poison lorsqu’elle est inoculée sans ce qui l’active : le rapport de force, ou dans un contenant vénéneux : les institutions. Elle n’a pas de dynamique automatiquement positive : cf. le vote utile. Elle est une arme redoutable pour étouffer la radicalité à qui elle est opposée pour imposer les renoncements par exemple au nom de l’urgence sociale : cf. les gens souffrent tellement. Elle culpabilise qui y met de l’exigence, au lieu de politiser… Bref le fétichisme de l’unité est un poison insidieux.

Autre chose est l’objectif d’unification des couches diverses du prolétariat entre elles et contre le capital… qui se recherche par des tactiques d’unité ciblées.
Ce sont les revendications unifiantes (à travail égal salaire égal, 300€ pour tous…), l’exigence de l’égalité des droits, la lutte contre les discriminations etc.
Ce sont les cartels unitaires, qui se négocient avec les « facilités » que l’on sait, sur le dénominateur commun le plus élevé atteignable, au service de la lutte en tâchant d’écarter les ambiguïtés.

Ce sont les collectifs ouverts où sur la base d’une plateforme ou d’un mot d’ordre (non au TCE) on mobilise le plus largement possible les organisations comme les personnes.

Ce sont les comités de grève, les coordinations…

Sur chacun de ces fronts dits « sociaux », l’accord se limite à sa propre gestion. Si tout n’y est pas satisfaisant rien de ce qu’il entraîne, n’outrepassera les limites communément convenues. Ainsi doit-on tenter d’y inclure toutes les forces qui y sont disposées (sans se soucier de leur degré de réformisme ou autre) dès lors qu’elles viennent renforcer le front social et s’y tiennent loyalement.

Il en va tout autrement du front politique qui engage l’insertion dans les institutions, leur carcan et leurs logiques, la gestion du système capitaliste et son lot obligé de « service du capital », l’étroitesse quasi infinitésimale de ce qu’il reste possible d’y réaliser en faveur des travailleurs. Les plateformes programmatiques n’engagent que ceux qui y croient, la conception des autres partis étant que ça se renégocie une fois élus. L’attraction des postes exécutifs se mesure à l’aune des finances qu’ils procurent et ainsi de suite.

L’argument « unitaire » que ce serait l’occasion de faire la démonstration de la fourberie d’un allié est alors le révélateur de la nôtre (on les attend au coin du bois) ou de notre légèreté. Si on est convaincu que les accords ne seront pas tenus alors autant le dire plutôt que de semer confusion, illusion et désillusion !

S’il s’agit de faire bouger des lignes, encore faut-il savoir quelles lignes vont bouger. Ainsi dans le Languedoc-Roussillon, l’accord unitaire arraché grâce à l’effet répulsif du président de Région et aux atermoiements du PS, a convaincu nos camarades des bienfaits de l’unité alors qu’à l’échéance suivante, cantonale, le PCF est retourné à ses amours gestionnaires et socialistes. Qui cette unité a-t-elle fait bouger ?

S’il s’agit d’avoir des élus en l’absence de proportionnelle, et c’est une question sérieuse que notre électorat ait droit à sa représentation et notre parti à ces armes-là, qu’on le dise clairement. Pourquoi, dans certains cas, ne pas chercher une coalition électorale à but électif ? Chaque partenaire y défend ses seules propositions en s’assurant que celles des uns et des autres restent acceptables. Et chacun y garde son indépendance. « On ne joue pas à l’unité ». Ce serait tout à fait concevable entre partenaires qui se retrouvent régulièrement unis dans les fronts sociaux tout en ne suscitant pas d’illusion sur une unité politique fictive. « Nous ne sommes pas d’accord sur tout mais nous sommes souvent ensembles dans l’action. Nous faisons des propositions divergentes, mais nous estimons que chacun de nos partis a droit au maximum d’élus même si, dans la défense des travailleurs, nos voix divergent. C’est pourquoi, dans l’indépendance de chacun nous nous coalisons pour solliciter vos suffrages ».

Ces petits moments d’unité sur un contenu ciblé montrent le chemin d’une unité plus large mais sur critères et limites lisibles. Dans ces difficiles négociations, nous avons à cœur d’obtenir des termes sans ambiguïtés quitte à les limiter, et des modalités sans chausse-trappe. Là encore tout reste question de rapport de force, que nous ayons une assise suffisante pour n’être ni noyés ni annexés par nos partenaires et nous serons plus souples.

Le front unique n’a jamais été ni partiel ni entre appareils, il repose d’abord et surtout sur l’unité d’une mobilisation à la base autour de revendications essentielles, dont la force contraint les appareils à s’y joindre. La grande grève de 2003 ou la lutte contre le CPE furent des Front Unique typiques.

La question unitaire ne doit pas être prise de façon angélique sans analyse sérieuse de la nature et de la politique des partenaires éventuels, et surtout sans réflexion sur leur évidente et nécessaire visées agressives, destructrices envers un parti anticapitaliste à vocation révolutionnaire. Le « déplacement à gauche » de certains éléments peut n’être et n’est souvent qu’une posture tactique et donc un trompe-l’œil. Suivez mon regard. Il faut le prendre au conditionnel : « si… alors… ».

Il y a dans la « pédagogie » revendiquée par les camarades « unitaires » une certaine arrogance envers nos partenaires, qui conduit à un aveuglement sur ce qu’ils disent, veulent et sont. Ce ne sont pas par des concessions ou des illusions qu’on fait bouger les lignes, mais par la vérité dans le débat, de l’audace quand on a le rapport de force, et la continuité dans l’orientation même si on est conduit à des périodes d’isolement.

L’unité est un combat pas un échange de bons sentiments.
Vous avez dit « anticapitaliste ? »

Le NPA a suscité un vrai espoir et de l’intérêt. Sortir du « communisme révolutionnaire » (qui avait du sens en miroir critique du communisme contre-révolutionnaire stalinien) pour inviter à l’anticapitalisme avait de quoi intéresser. Mais… ?

L’anticapitalisme une fois proclamé s’est trouvé à court de contenu. Et ce ne fut pas une moindre déception pour nombre de celles et ceux (pas intello ni bavasseurs) qui ont quitté le projet, en même temps qu’une frustration légitime pour celles et ceux qui militent jour après jours sur ce terrain qui à Attac, Copernic, la Cadac, dans des revues, l’édition, la presse, l’opinion publique, la recherche, le syndicalisme. L’une et l’autre, déception et frustration sont ce qu’on reproche sans doute le plus au NPA devant sa coquille quasi vide, son projet de société supplément d’âme remis à plus tard, et son dynamisme émancipateur résumé à l’interdiction des licenciements sur un programme d’urgence qui, en gros, rassemble les principales revendications issues des mouvements sociaux des dernières années.

Nous en avions l’expérience récente à la LCR, le processus NPA, rassembleur de diversités cacophoniques, aurait dû développer aussi son processus autour d’un « manifeste anticapitaliste » par lequel mutualiser ses diversités. Et cela reste urgent à faire à condition que ce soit fait de façon intelligente : par en bas, via les comités ouverts aux sympathisants, par le travers via les intellectuel/les, responsables de mouvements, syndicats, associations, avec un conseil scientifique qui se charge d’animer et d’ordonnancer cette révolution culturelle pacifique et démocratique, à côté du CPN (qui tremblera de cet apparent détournement de pouvoir).

Un congrès refondateur interviendrait in fine.

Il nous faut doter l’anticapitalisme d’un contenu qui éclaire, donne envie, mobilise, ces trois niveaux du militantisme. Notre anticapitalisme est sommaire, décevant. Il doit surmonter la dimension protestataire et esquisser les prémices de la dimension émancipatrice.
Logique de l’émancipation

Nos programmes sont largement frappés d’une approche économiste, autrement dit ils s’efforcent à juste titre de donner des réponses à la misère, au chômage, à la remise en cause des acquis sociaux. Mais il y a manière et manière : économiste c’est penser problème => réponse. Émancipation c’est tenter de formuler une réponse dans laquelle l’initiative, la prise en charge, le contre-pouvoir prolétaire se dessinent.

Si on prend l’exemple de notre mot d’ordre fétiche « interdiction des licenciements » il est aussi juste qu’incantatoire, paradoxalement sa déclinaison décriée « dans les entreprises qui font des profits » a plus de dynamique émancipatrice car elle incite à mettre son nez dans les comptes des capitalistes, à la fois à l’auto-activité et à un travail de contrôle à portée de comité de grève, de section syndicale, d’équipe radicale. C’est donc dans ce sens qu’il faudrait reformuler le mot d’ordre avec sans doute moins d’ambition mais plus de dynamique. De même pourrions-nous chercher du côté de l’augmentation des salaires proportionnelle à la distribution de dividendes, de l’implication des donneurs d’ordre dans le reclassement à même salaire de salariés licenciés, bref de revendications qui poussent le regard des luttes, des travailleurs vers les bureaux capitalistes.

À première vue c’est plein d’ambiguïté, ça demande de la réflexion mais la logique émancipatrice, la dimension émancipatrice de nos mots d’ordre et programme est décisive.

Nous n’avons par exemple pas de réflexion sérieuse sur les institutions ni sur ce que serait un élu anticapitaliste que je résumerais comme un dissident dans l’institution, quelqu’un qui n’y jouerait pas le jeu, transgresserait celles-ci, non par posture ni par principe mais très concrètement parce qu’il n’y a aucune marge de manœuvre pour procéder à autre chose qu’enrayer autant que possible le ronron préformaté des attributions et des contraintes acceptées par le reste de la gauche.

Cela ne peut procéder que d’une analyse sérieuse des institutions actuelles comme absolument pipées, inaptes à accomplir autre chose que la feuille de route libérale que lui imposent l’empilement d’autres instances, un budget préréglé, une constitution perpétuellement amendée, une législation obstinément durcie, des directives et des traités même pas soumis aux arbitrages électoraux. Il nous faudrait avoir un débat sur ceci et le débat sur les alliances comme la question électorale en serait modifié

Autre exemple concernant les questions LGBTI que je trouve très illustrative : ces milieux exigent aujourd’hui le mariage, l’adoption, l’homoparentalité, la transexualité etc. Toutes choses compréhensibles mais qui relèvent de l’aménagement du système, d’un réordonnancement du droit… réellement existant. Il nous faudrait penser tout ça « hors système », en sortant de ces logiques pour voir si une autre logique émancipatrice elle, n’est pas envisageable qui conteste et transforme ces institutions du système que sont le couple, le mariage, la parentalité, la dualité des genres comme fondatrice de l’identité sociale etc. Et qui du coup dessineraient un autre vivre ensemble, une autre conception de la personne et des relations qu’elle peut tisser, un autre droit qui au lieu de codifier les relations s’ouvrirait à en accompagner le libre arbitre.

Lorsqu’Olivier parle à juste titre de révolutionner la société est-ce vraiment dans la direction de l’interdiction des licenciements qu’il faut se lancer ou dans celle de l’ouverture des livres de compte et de la répartition des bénéfices ?

Il y aurait à fouiller du côté de l’économie dite solidaire et du mouvement coopératif, pour dynamiser sous un angle transitoire des expérimentations qui sinon restent confinées dans ou en marge du système.

Le retour chez certains de notions comme la « centralité ouvrière », un concept plombé de déformations staliniennes visant à diviser le prolétariat, au pire totalement fermé à l’analyse des évolutions du prolétariat depuis cinquante ans, atteste de la pauvreté de notre élaboration. Le désarroi accouche de vieilles lunes sclérosées quand notre pensée surfe vaguement à la surface des choses, parfois agitée par l’air du temps ou à l’inverse crispée sur de prétendus fondamentaux.

Alors, le désistement d’un Besancenot montre que le roitelet est nu. Ce devrait être l’occasion d’apprécier exactement ce que nous sommes et où nous pouvons aller, de nous réorganiser rationnellement, de colmater les voies d’eau et souder l’équipage. Au lieu de cela panique à bord, les uns veulent réduire encore plus la voilure sur de prétendus fondamentaux, les autres voguer au grand large de l’unité à gauche alors que nous en sommes largués pour l’heure et n’y obtiendrions que le privilège de renoncer un peu plus à nous-mêmes.
Unité dans l’action

S’il est une tradition qui se retrouve chez ceux qui ont convergé au NPA, comme naguère à la LCR, c’est l’animation de mouvements, syndicats, collectifs de solidarité, de résistance etc. C’est ce que nous savons faire de mieux et ce dont nous débattons le moins. C’est l’espace le plus à même de développer un vrai travail d’unification en même temps qu’un travail unitaire. Il est urgent que nous mettions ces activités au centre de nos préoccupations et de nos débats.

Nous devons être un parti qui se replace dans ce qui s’expérimente, quartiers, collectifs sur l’eau, l’habitat, la vie locale, la défense des hôpitaux etc, mouvement coopératif, économie solidaire, et le pense. Un parti qui soit capable de pousser (nous le faisons à l’occasion) à ce que de cette trame de résistances dispersées apparaissent des motifs nationaux, centralisateurs, des évènements de convergence. Bref que nous aidions à faire des résistances diverses des moments politiques centralisateurs.

Aujourd’hui nous le faisons « à la base », mais ne le pensons pas collectivement. Le NPA est une somme d’individus dans ces actions, il n’est pas une force nationale de réflexion, d’innovation et de proposition.

Nous y sommes de bons petits soldats ou les animateurs/ices du coup politiquement neutralisés. Sur tous ces fronts, une parole propre du parti est à diffuser avec quatre pages, brochures, conférenciers. Le CPN doit en débattre. Des campagnes doivent en sortir proposées dans ce tissus de luttes.
Les élections à leur place.

Les élections sont des moments politiques de la démocratie bourgeoise, un parti n’y échappe pas. (d’autres moments sont les grandes mobilisations). Tout parti y a trois objectifs : s’y faire entendre, se mesurer aux autres dans le cadre déformant de cette forme de démocratie dévoyée, obtenir des élus (et, pour nous, que nos électeurs bénéficient de représentants officialisés). Un parti sans élu dans le système politico médiatique actuel est un parti handicapé d’une part, pas de moyens, pas de représentation, et un parti privé d’aller à la fois connaître mieux et perturber le fonctionnement normal des institutions. Ce n’est pas pour autant un parti inexistant ni comateux s’il met ses priorités à l’action de masse (syndicale), à l’auto-activité des travailleurs, à la constitution de collectifs de lutte. C’est d’autant moins comateux s’il a pour visée non tant d’occuper des postes de pouvoir, que de subvertir le pouvoir existant pour en susciter un autre fondé sur l’auto organisation de la population. Néanmoins c’est un parti handicapé s’il ne parvient pas à prendre pied sur le terrain électoral.

Pour certains de nos camarades, la question électorale est décisive. Non qu’ils soient devenus (tous) électoralistes mais pour eux c’est dans ces moments politiques qu’à travers la politique unitaire, se jouent la construction du front anticapitaliste, la recomposition politique qu’ils appellent de leurs vœux, et la construction du NPA. C’est respectable mais erroné.

Depuis des années (y compris à la LCR) plutôt que de discuter de leur orientation politique, de ses difficultés, de ses avancées, les majorités s’appauvrissent en se laissant enfermer dans des débats qui ne sont pas les leurs, en ne débattant, en gros, que de ces questions. Sur quelles autres grandes questions nous sommes-nous divisés ?
Une politique unitaire

Oui, mais une politique agressive ! Autrement dit, qui ne s’en laisse pas compter et porte le fer là où c’est décisif. Ainsi, dans les collectifs unitaires à l’automne 2005 nous n’aurions pas dû nous laisser embarquer dans des élaborations de contenu. Nous aurions dû sortir à une dizaine de milliers d’exemplaires, largement diffusés dans les collectifs, un « quatre pages » très argumenté sur les enseignements du Non (les deux gauches inconciliables), sur la question du PS et des institutions.

Et nous y tenir.

Si le PS l’emporte en 2012, pas de pseudo pédagogie (démagogie). La question des questions sera de populariser, ne serait-ce qu’à partir de la campagne qu’il aura menée, l’idée que des comités de refus de cette politique est l’urgence afin de constituer un front vigoureux, justement à cause de l’urgence sociale. L’idée de « proposer » un tel front au PCF sera absurde dans la mesure où dès aujourd’hui il se donne comme perspective explicite la constitution d’une majorité avec le PS, et où il y aura eu dans l’entre deux tours des répartitions de circonscriptions, donc une forme de majorité voire plus si programme commun. (Quant au reste du FdG, cela se jugera sur les attitudes). Il faudra certes déplorer son positionnement mais ne pas rejouer au jeu de con. Autrement dit ne pas semer de confusion sur des proximités possibles entre leur position et ce que nous proposons.

Toute pseudo pédagogie ne fera que renforcer dans la sphère communiste et autres, qu’après tout un arrangement serait possible, entre autres tirer le PS à gauche (genre eux, PCF, au gouvernement et nous dans la rue). Déjà une partie du NPA est aspirée vers la gauche institutionnelle à l’approche de 2012, il ne faudra faire aucun compromis (genre dedans/dehors ni « peser sur ») si cela débouche sur un gouvernement social libéral surtout d’union. Il ne s’agira pas de dénoncer abstraitement, il faudra constituer des axes et des modalités de résistance et appeler les ralliés à sortir du gouvernement en invitant les militants à se joindre aux comités de refus de cette politique.

Autrement dit tourner enfin nos énergies vers les luttes et cesser le strabisme luttes/recomposition qui nous tétanise.
Une culture de la majorité

Il faut enfin, en interne, sortir de la culture des subtiles motions de compromis nocturnes dont les subtilités subtilement pesées par les quelques subtils protagonistes échappent totalement au parti et le privent en fait du débat qui a eu lieu, de ses zones d’ombre et de ses aspérités gommées. Le dernier congrès avec la résolution PF1 qui brillait surtout par ce qu’elle ne disait surtout pas a été un modèle lamentable du genre, et n’a tenu que le temps d’un vote. Il faut savoir avoir des textes majoritaires, avec des amendements rejetés sans êtres contradictoires au vote des textes. Ce que nous aurions dû faire au congrès dans la PF1.

Il faut laisser les congrès/CN arbitrer les débats majo/mino et ne pas laisser le travail majoritaire être parasité et bridé par l’orientation minoritaire sans cesse remise sur le métier. Pour cela il ne faut pas non plus chercher à tout pris CPn après CPn la motion miracle qui unifierait (le temps d’un vote). Sinon on dévoie les congrès [9] et on appauvrit la réflexion majoritaire.

Bien des compromis dûment négociés jusqu’à point d’heures ont sombré dans un goût d’amertume, tant ils avaient de double ou triple lectures.

Souvenons-nous dans la LCR du fameux « œuvrera à lever les obstacles à une candidature unitaire » sur laquelle s’étaient accordés aussi bien ceux [10] pour qui cela se résumait à constater ces obstacles, ceux pour qui il fallait faire preuve de bonne volonté et voir, et ceux pour qui il fallait consentir à des compromis.

Tout cela n’a fait qu’envenimer les relations chacun accusant les autres de manipulation et de duplicité.
L’état actuel du NPA.

Il faut commencer dès maintenant à mettre deux chantiers en route :

- Comment préparer l’élaboration d’un manifeste anticapitaliste qui, par exemple, pourrait sortir juste après les élections de 2012. Quel comité scientifique pour piloter le processus qui doit aboutir à un débat de congrès.

- Comment centraliser les investissements militants dans les divers fronts de masse avec des débuts de coordinations régionales. On dira qu’en l’état actuel du parti… hé bien justement ! Priorité aux luttes t à leur centralisation politique dans le parti.

Reste l’urgence d’avoir notre candidat à la présidentielle, ce n’est pas secondaire, ça ne doit pas relativiser le reste. Un parti doit se faire entendre dans ce moment politique et les désaccords sont trop vifs avec tout autre candidature pour renoncer à la nôtre. Notre candidat creuse son sillon. La collecte de signature va peser lourd.

Encore une fois certains courants s’exonèrent du soutien au candidat de la majorité du parti dont ils se réclament. C’est ainsi, ça ne pourra pas se perpétuer sempiternellement, mais l’échéance 2012 rebattra de toute façon les cartes, profondément, que la gauche soit élue ou battue.

J’ai trouvé déplorable la dramatisation infrapolitique que la PB a introduite dans le débat de la CN. J’ai trouvé déplorable que nous en soyons réduits à une majorité de circonstance.

Par contre dans l’état de division où nous nous trouvons la majorité de circonstance qui a désigné notre candidat ne doit pas sortir de son caractère circonstanciel ni vouloir se poser une majorité nouvelle (ce à quoi la campagne de la B a poussé !). Il nous faudra un congrès pour cela.

Nous sommes boiteux, il faut avancer en boitant et en préparant, les uns et les autres s’y consacrent à leur façon, l’avenir d’un courant anticapitaliste en France. Pour ma part je trouve une équivalence de désavantages aux positions les plus antagoniques : fondamentalistes doctrinaires et « urnitaires » angéliques. Ni l’ouverture ni le radicalisme ne sont des vertus.

Le courant que j’aimerais maintenant voir se structurer, j’en ai esquissé des repères. J’estime qu’à trop vouloir incarner le point central des partis successifs, celui auquel je me suis longtemps référé en a oublié de penser. Il est mort, il doit renaître et se structurer non pour animer une fraction de plus, mais pour se battre sur une conception du parti : un parti de la diversité politique et des majorités pour l’action capables de présenter au parti la diversité des positionnements qui les constituent tout en lui offrant une plateforme d’action entre deux congrès. Des minorités respectées mais soucieuses de permettre à la majorité choisie par les militants de conduire son action.

Avec ensembles deux tâches : aboutir à un contenu de l’anticapitalisme émancipateur, un manifeste de l’anticapitalisme à l’étape actuelle de la crise, et conduire une politique active de rassemblement dans les mille et une luttes qui se formulent afin de changer la donne dans les gauches, par le poids de ces mobilisations sur les consciences, les traditions et les appareils.

L’essence du Front unique.

Est-ce possible ?

Jacques Fortin
FORTIN Jacques
Notes

[1] (Sauf à prévoir un parti propre sur lui, doctement dirigé, aux bataillons tout acquis, dans un format révolutionnaire sans bavure, un rêve de fondamentaliste pseudo marxiste).

[2] Principes fondateurs.

[3] Dont je suis.

[4] cf l’affaire du Vaucluse.

[5] J’en ai été, à fond.

[6] Du nom d’un dirigeant trotskyste des années 50/60.

[7] J’en fus.

[8] Samy m’en avait parlé

[9] le dernier congrès avec sa motion très majoritaire était par exemple un modèle de ce genre de confusion conciliatrice, que l’explosion de la PF1 a immédiatement remise en cause, puis avec la campagne apolitique et paniquarde de la B pour gagner la CN, a porté la confusion à son comble.

[10] Dont j’étais.
gérard menvussa
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