Tendances et courants publics du NPA
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Re: Tendances et courants publics du NPA
Pour commencer, la question politique qui me semble évidente (et qui fait totalement la différence avec la vision "classique", orthodoxe du marxisme "vieille école", c'est celle du "devenir minoritaire". Les groupes d'extréme gauche ont toujours lutté pour un ""devenir majoritaire", avec "des pans entiers" de la classe qui tombaient dans leur escarcelle. C'est trés net pour les courants "prétenduement" unitaire, mais tout autant (sur un mode différent) des courants "révolutionnaires" identitaires...
" Nous avons écrit L’anti-oedipe à deux, comme chacun de nous était plusieurs, cela fait beaucoup de monde". Pourquoi plusieurs ? ce n'est pas qu'une boutade, nous sommes effectivement constamment en changement et par là porteurs de multiples identités. Segmenté dans notre vie sociale, adolescent, étudiant, militaire, toujours à tendre vers un autre nous même : devenir ce dont nous rêvons. Pas seulement sur un plan professionnel. Sur un plan affectif, sexuel etc. On tend toujours vers plusieurs devenir simultanés.
Nous sommes toujours en mouvement, et les chemins que nous suivons sont ceux de nos devenirs. Devenir femme, devenir animal, notre inconscient nous proposent des schémas de possibles, des voies à suivre qui nous définissent à l'instant t. Chacun de nous produit des devenirs différents, des devenirs qui ne correspondent pas à une activité proposée par le système, à un statut social, mais bien à une production de désir. Ce sont les devenirs émancipateurs ou devenirs révolutionnaires.
La révolution c'est l'action plus ou moins violente d'une minorité qui s'estime opprimée. N'entendons pas minorité sur un plan quantitatif, la minorité peut être une majorité au sens quantitatif. La minorité est un ensemble de personnes qui se retrouvent positivement sur une communion d'intérêt, de statut, de mode de vie (les gays, les minorités " raciales "). La minorité se définit aussi négativement. C'est ce groupe de personnes qui ne correspondent pas aux canons de la société, à l'étalon. Blanc, occidental, cadre, vivant en milieu urbain. Ceux qui n'y correspondent pas ou refusent d'y correspondre. Le devenir révolutionnaire passe par la prise de conscience de son caractère minoritaire.
" Nous avons écrit L’anti-oedipe à deux, comme chacun de nous était plusieurs, cela fait beaucoup de monde". Pourquoi plusieurs ? ce n'est pas qu'une boutade, nous sommes effectivement constamment en changement et par là porteurs de multiples identités. Segmenté dans notre vie sociale, adolescent, étudiant, militaire, toujours à tendre vers un autre nous même : devenir ce dont nous rêvons. Pas seulement sur un plan professionnel. Sur un plan affectif, sexuel etc. On tend toujours vers plusieurs devenir simultanés.
Nous sommes toujours en mouvement, et les chemins que nous suivons sont ceux de nos devenirs. Devenir femme, devenir animal, notre inconscient nous proposent des schémas de possibles, des voies à suivre qui nous définissent à l'instant t. Chacun de nous produit des devenirs différents, des devenirs qui ne correspondent pas à une activité proposée par le système, à un statut social, mais bien à une production de désir. Ce sont les devenirs émancipateurs ou devenirs révolutionnaires.
La révolution c'est l'action plus ou moins violente d'une minorité qui s'estime opprimée. N'entendons pas minorité sur un plan quantitatif, la minorité peut être une majorité au sens quantitatif. La minorité est un ensemble de personnes qui se retrouvent positivement sur une communion d'intérêt, de statut, de mode de vie (les gays, les minorités " raciales "). La minorité se définit aussi négativement. C'est ce groupe de personnes qui ne correspondent pas aux canons de la société, à l'étalon. Blanc, occidental, cadre, vivant en milieu urbain. Ceux qui n'y correspondent pas ou refusent d'y correspondre. Le devenir révolutionnaire passe par la prise de conscience de son caractère minoritaire.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Tendances et courants publics du NPA
Tiens, comme je suis gentil, voila un entretien de Dedeuze avec claire Parnet Le sujet n'est guère intéressant (de mon point de vu) c'est : qu'est ce que c'est d'être de gauche. Mais certaines réponses sont bougrement intéressantes, voir passionnantes...
Qu`est-ce qu`être de gauche ?
CLAIRE PARNET : Nous allons parler d’une chose très sérieuse : ton appartenance à la gauche. (rires) Ca à l’air de te faire rire... j’en suis très très contente. Comme on l’a vu, tu es issu d’une famille bourgeoise de droite et, dès la libération, tu es plutôt ce qu’on appelle "un homme de gauche". Enfin, allons moins vite.... D’abord, à la libération, beaucoup de tes amis, beaucoup de gens autour de toi - qui étais étudiant en philosophie - adhèrent au P.C. ou sont très liés au P.C.
GILLES DELEUZE : Tous y sont passés, oui. Il n’y a que moi, je crois...
CP : Alors, toi, comment y as-tu échappé ?
GD : Ce n’est pas tellement compliqué. Tous mes amis y passaient. Moi, qu’est-ce qui m’en a empêché ?, C’est parce que, je crois, j’étais très travailleur, et que je n’aimais pas les réunions. Ca, je n’ai jamais aimé : les réunions où on parle éternellement, tout ça, j’ai jamais supporté. Être du P.C. à ce moment là, c’était des réunions de cellule tout le temps. C’était l’époque - j’ai un point de repère - de l’appel de Stockholm. Ils passaient leur temps, alors qu’ils avaient un talent énorme, des journées à faire signer l’appel de Stockholm par un curé, par n’importe quoi... Il se baladaient avec l’appel de Stockholm... Je ne sais même plus ce que c’était, l’appel de Stockholm, mais ça a occupé toute une génération de communistes. Alors moi, j’avais des problèmes parce que je connaissais beaucoup d’historiens communistes, plein de talent, et je me disais : bon dieu, s’il faisaient leurs thèses, ça serait bien plus important pour le parti communiste, qui au moins aurait du travail à bon prix que de les utiliser à faire signer l’appel de Stockholm, appel stupide sur la Paix ou je ne sais pas quoi... et je n’avais aucune envie - j’étais pas bavard, je ne parlais pas - et faire signer l’appel de Stockholm, ça m’aurait mis dans un état de timidité, de panique... je n’ai jamais rien fait signer à personne. En plus, il fallait vendre l’Humanité, et tout ça... C’est pour des raisons très basses que j’ai... mais ça ne s’est même pas posé pour moi : je n’avais aucune envie d’être du Parti.
CP : Mais tu te sentais proche de leur engagement ?
GD : Du parti ? Non, parce que ça ne m’a jamais concerné. C’est ça aussi qui m’a sauvé, tu comprends. Les discussions sur Staline, tout ça... Ce qu’on a "découvert" récemment : les horreurs de Staline... Enfin ! Tout le monde le sait depuis... - j’allais dire : tout le temps. Que les révolutions tournent mal ! (rires) Moi, ça me fait rire ! De qui on se moque ? Quand les nouveaux philosophes ont découvert que les révolutions ça tournait mal ... Faut vraiment être un peu débile ! Ils ont découvert ça avec Staline. Ensuite, la voie était ouverte. Tout le monde a découvert, par exemple, tout récemment, à propos de la révolution algérienne : "Tiens... elle a mal tourné parce qu’ils ont tiré sur les étudiants". Mais enfin : qui a jamais cru qu’une révolution tournait bien ? Qui ? On dit : "Voyez les Anglais, au moins ils s’épargnent de faire des révolutions." C’est absolument faux ! Actuellement, on vit dans une telle mystification... Les Anglais, ils ont fait une révolution, ils ont tué leur roi, etc. Et qu’est-ce qu’ils ont eu ? Cromwell... Et le romantisme anglais, c’est quoi ? C’est une longue méditation sur l’échec de la révolution. Ils n’ont pas attendu Glucksmann pour réfléchir sur l’échec de la révolution stalinienne. Ils l’avaient. Et les Américains ! On ne parle jamais d’eux, mais les Américains, ils ont raté leur révolution au moins autant - sinon pire - que les Bolcheviques. Faut pas charrier... Les Américains, même avant la guerre d’Indépendance, ils se présentent comme... mieux qu’une nouvelle nation. Ils ont dépassé les nations, exactement comme Marx le dira du prolétaire. Ils ont dépassé les nations : les nations, c’est fini ! Ils amènent le nouveau peuple. Ils font la vraie révolution. Et, exactement comme les marxistes compteront sur la prolétarisation universelle, les américains comptent sur l’émigration universelle. C’est les deux faces de la lutte des classe. C’est absolument révolutionnaire ! C’est l’Amérique de Jefferson, c’est l’Amérique de **Tauros et c’est l’Amérique de Melville. Jefferson, **Tauros, Melville, tout ça : c’est une Amérique complètement révolutionnaire qui annonce le nouvel homme, exactement comme la révolution bolchevique annonçait le nouvel homme. Bon, elle a foiré.
Toutes les révolutions foirent. Tout le monde le sait : on fait semblant de le redécouvrir, là. Faut être débile ! Alors, là-dessus, tout le monde s’engouffre. C’est le révisionnisme actuel. Il y a Furet qui découvre que la révolution française, c’était pas si bien que ça. Très bien, d’accord : elle a foiré aussi. Et tout le monde le sait ! La révolution française, elle a donné Napoléon. On fait des découvertes qui, au moins, ne sont pas très émouvantes par leur nouveauté. La révolution anglaise, elle a donné Cromwell... La révolution américaine, elle a donné... quoi ? Pire, non ? Elle a donné... je sais pas qui... elle a donné Reagan. Ca ne me parait pas tellement plus fameux. Alors, qu’est-ce que ça veut dire ? On est dans un tel état de confusion. Que les révolutions échouent, que les révolutions tournent mal, ça n’a jamais empêché les gens... ni fait que les gens ne deviennent pas révolutionnaires !
On mélange deux choses absolument différentes... - les situations dans lesquelles la seule issue pour l’homme c’est de devenir révolutionnaire. Là encore, on en parle depuis le début... Finalement : c’est la confusion du Devenir et de l’Histoire. Si les gens deviennent révolutionnaires... Oui : c’est cette confusion des historiens... Les historiens, ils nous parlent de l’Avenir de la révolution, l’Avenir des révolutions... Mais c’est pas du tout la question ! Alors, ils peuvent toujours remonter aussi haut pour montrer que si l’Avenir a été mauvais, c’est que le mauvais était déjà là depuis le début, mais le problème concret, c’est : comment et pourquoi les gens Deviennent-ils révolutionnaires. Mais ça, heureusement, les historiens ne l’empêcheront pas. C’est évident que les Africains du Sud, ils sont pris dans un Devenir révolutionnaire. Les Palestiniens, ils sont pris dans un Devenir révolutionnaire. Si on me dit après : "Vous verrez, quand ils auront triomphé... Si leur révolution réussit, ça va mal tourner !"... D’abord, ce serait pas les mêmes. Ce ne seront pas du tout les mêmes genres de problèmes. Et puis, bon : ça créera une nouvelle situation, à nouveau il y aura des devenirs révolutionnaires qui se déclencheront... L’affaire des hommes, dans les situations de tyrannie, d’oppression, c’est effectivement le Devenir révolutionnaire, parce qu’il n’y a pas d’autre chose à faire. Quand on nous dit après "Ah, ça tourne mal", tout ça.. : on ne parle pas de la même chose. C’est comme si on parlait deux langues tout à fait différentes : l’Avenir de l’histoire et le Devenir actuel des gens, c’est pas la même chose.
CP : Et ce respect des Droits de l’Homme qui est tellement à la mode aujourd’hui, c’est pas le devenir révolutionnaire, ça ? C’est le contraire...
GD : Tout le respect des droits de l’homme, c’est... vraiment, on a envie presque de tenir des propositions odieuses. Ça fait tellement partie de cette pensée molle de la période pauvre dont on parlait. C’est du pur abstrait. Les droits de l’homme, mais qu’est-ce que c’est ? C’est du pur abstrait. C’est vide. C’est exactement ce qu’on disait tout à l’heure pour le désir, ou ce que j’essayais de dire pour le désir. Le désir, ça ne consiste pas à ériger un objet, à dire : je désire ceci. On ne désire pas, par exemple, la liberté et caetera. C’est zéro. On se trouve dans des situations.
(...)
CP : Cette philosophie des droits de l’homme et ce respect de tous pour les droits de l’homme, maintenant, c’est comme un reniement de mai 68. C’est un reniement de mai 68 et un reniement du marxisme. Alors, Marx, tu n’as pas dû le répudier, puisque tu n’as pas été communiste. Tu peux t’en servir encore. C’est encore un référent pour toi. Et mai 68, tu es une des dernière personnes sur la place à évoquer 68, - à ne pas dire que ça a été nul, un chahut -, et que tout le monde a changé. Je voudrais que tu m’en dises un peu plus sur mai 68...
GD : Tu es sévère en disant que je suis un des rares. Il y a beaucoup de gens, rien qu’autour de nous et nos amis. Il n’y a pas tant de renégats.
CP : Mais, c’est nos amis...
GD : Oui, mais il y en a beaucoup, quand même, qui n’ont fait aucun reniement. La réponse est simple : 68, c’est l’intrusion du Devenir. On a voulu y voir parfois le règne de l’Imaginaire... Ce n’est absolument pas imaginaire. C’est une bouffée de réel à l’état pur. C’est le réel. C’est, tout d’un coup, le réel qui arrive. Alors les gens ne comprennent pas. Ils ne reconnaissent pas. Ils se disent : "Qu’est-ce que c’est que ça ?". Les gens réels, enfin ! Les gens dans leur réalité ! Ca a été prodigieux ! Et qu’est-ce que c’était, les gens dans leur réalité ? Et bien : c’est le devenir... Alors, il pouvait y avoir de mauvais devenirs, tout ça... Que les historiens n’aient pas bien compris, c’est forcé ! Je crois tellement à la différence entre l’Histoire et le Devenir ! C’était un devenir révolutionnaire sans avenir de révolution. Alors, on peut toujours s’en moquer, une fois que c’est passé. C’était des phénomènes de pur devenir qui ont pris les gens. Même des devenirs animaux, même des devenirs enfants, même des devenirs femmes des hommes, des devenirs hommes de femmes, tout ça... C’est ce domaine si particulier autour duquel on tourne depuis le début de nos questions : qu’est-ce que c’est au juste qu’un devenir ? En tous cas, c’est l’intrusion du devenir, 68.
CP : Et toi, tu as eu un devenir révolutionnaire, à ce moment-là ? Comme on a une idée ?
GD : Ton sourire fait penser que ce n’est pas sans moquerie... Alors, dis-moi plutôt : mais qu’est-ce que c’est "être de gauche" ? C’est plus discret que "devenir révolutionnaire".
CP : Je ne te le dirai pas. Je voudrais poser la question autrement. Entre ton civisme d’homme de gauche, qui vote et tout ça, et ton devenir révolutionnaire - comme tu es un homme de gauche -, comment tu te débrouilles ? Et qu’est-ce que c’est "être de gauche", pour toi ?
GD : Je vais te dire : je pense qu’il n’y a pas de gouvernements de gauche. Là aussi, faut pas s’étonner : notre gouvernement qui devrait être un gouvernement de gauche et qui n’est pas un gouvernement de gauche... Ce n’est pas qu’il n’y ait pas de différences entre les gouvernements... Au mieux, ce qu’on peut espérer, c’est un gouvernement favorable à certaines exigences ou réclamations de la gauche. Mais un gouvernement de gauche, ça n’existe pas, car que la gauche n’est pas affaire de gouvernement. Si on me disait : "comment définir être de gauche" ? ou "comment définir la gauche" ?. Je le dirais de deux manières. Il y a deux façons.
C’est, d’abord, une affaire de perception. Ne pas être de gauche, c’est quoi ? Ne pas être de gauche, c’est un peu comme une adresse postale : partir de soi... la rue où on est, la ville, le pays, les autres pays, de plus en plus loin... On commence par soi et, dans la mesure où l’on est privilégié et qu’on vit dans un pays riche, on se demande : "comment faire pour que la situation dure ?". On sent bien qu’il y a des dangers, que ça va pas durer, tout ça, que c’est trop dément... mais comment faire pour que ça dure. On se dit : les chinois, ils sont loin mais comment faire pour que l’Europe dure encore, etc. Être de gauche, c’est l’inverse. C’est percevoir... On dit que les japonais ne perçoivent pas comme nous. Il perçoivent d’abord le pourtour. Alors, ils diraient : le monde, l’Europe, la France, la rue de Bizerte, moi. C’est un phénomène de perception. On perçoit d’abord l’horizon. On perçoit à l’horizon.
CP : C’est pas tellement à gauche, les Japonais...
GD : C’est pas une raison. Par là, ils sont à gauche. Par le sens de l’adresse postale, ils sont à gauche. Donc, tu vois d’abord à l’horizon. Et tu sais que ça ne peut pas durer. Que ça n’est pas possible. C’est milliards de gens qui crèvent de faim... Ca peut durer encore cent ans, j’en sais rien, mais faut pas charrier... Cette injustice absolue... Ce n’est pas au nom de la morale : c’est au nom de la perception même ! Si on commence par le bout, par ces (incompréhensible), par savoir donc et, d’une certaine manière, appeler de ses voeux et considérer que ce sont là les problèmes à régler. Et ce n’est pas se dire simplement : "il faut diminuer la natalité" parce que ça, c’est une manière de garder les privilèges de l’Europe. C’est pas ça. C’est vraiment de trouver les arrangements, les agencements mondiaux qui feront que... En effet, être de gauche, c’est savoir que les problèmes du tiers monde sont plus proches de nous que les problèmes de notre quartier. C’est vraiment une question de perceptions. Ce n’est pas une question de belle âme ! C’est ça, d’abord, être de gauche, pour moi.
Et deuxièmement, être de gauche, c’est être par nature - ou plutôt devenir, c’est un problème de devenir -. C’est : ne pas cesser de devenir minoritaire. C’est dire que la gauche n’est jamais majoritaire en tant que gauche. Et pour une raison très simple : c’est que la majorité, c’est un truc qui suppose un étalon. Même quand on vote, ce n’est pas tellement la plus grande quantité qui vote pour telle chose... En occident, l’étalon que suppose tout majorité, c’est : homme, adulte mâle citoyen des villes. C’est ça, l’étalon. Or, la majorité est par nature l’ensemble qui, a tel moment, réalisera cet étalon, c’est-à-dire l’image sensée de l’homme adulte, mâle, citoyen des villes. Si bien que je peux dire que la majorité, ça n’est jamais personne. C’est un étalon vide. Simplement, un maximum de personnes se reconnaissent dans cet étalon vide. Mais, en soi, l’étalon est vide. Alors, les femmes vont compter et vont intervenir dans la majorité ou dans des minorités secondaires, d’après leur groupement par rapport à cet étalon. Mais à côté de ça, il y a quoi ? Il y a tous les devenirs qui sont des devenirs minoritaires ! Je veux dire : les femmes, ce n’est pas un acquis. Elle ne sont pas femmes par nature. Les femmes, elles ont un devenir femme. Du coup, si les femmes ont un devenir femme, les hommes aussi ont un devenir femme. On parlait tout à l’heure des devenirs animaux. Les enfants, il ont un devenir enfant. Ils ne sont pas enfants par nature. Tous ces devenirs-là sont des devenirs minoritaires.
CP : Il n’y a que les hommes qui n’ont pas de devenir homme... c’est dur.
GD : Ah ben non : c’est un étalon majoritaire.
CP : c’est vide.
GD : L’homme mâle adulte, il n’a pas un devenir. Il peut devenir femme, alors il s’engage dans les processus minoritaires. La gauche, c’est l’ensemble des processus de devenir minoritaires. Donc, je peux dire, à la lettre : la majorité c’est personne, la minorité c’est tout le monde. C’est ça, être de gauche : savoir que la minorité, c’est tout le monde. Et que c’est là que se passent les phénomènes de devenir. C’est pour ça que tous les penseurs, quels qu’ils soient, ils ont eu (incompréhensible) à la démocratie des doutes, sur ce qu’on appelle les élections, etc. Bon, enfin, c’est des choses très connues.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Tendances et courants publics du NPA
Erreur de transcription sans doute: c'est pas Tauros (patrimoine de la France), mais sûrement Thoreau, qui vaut beaucoup mieux.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Tendances et courants publics du NPA
Quel est la différence fondamentale entre la tendance Claire et la nouvelle tendance (qui semble issue de Claire) le courant communiste révolutionnaire ?
Un Courant Communiste Révolutionnaire dans le NPA
Un Courant Communiste Révolutionnaire dans le NPA
Le Courant Communiste Révolutionnaire (CCR) s’est créé en avril 2011. Il est formé par des militantes et militants issus de parcours et de traditions diverses. Certains viennent de l’ancienne LCR ou d’autres courants d’extrême gauche. Certains n’avaient pas d’autre expérience militante avant le NPA. D’autres encore sont affiliés à un courant international, la Fraction Trotskiste – Quatrième Internationale. Nous sommes une composante de la Plateforme 4 du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).
Cette plateforme s’est constituée lors du Premier Congrès du NPA pour défendre une stratégie et une orientation révolutionnaires pour le parti afin de trancher avec les ambiguïtés et le flou stratégiques qui caractérise le NPA depuis son Congrès de fondation. L’enjeu est de réaffirmer dans l’orientation et la pratique l’actualité d’un projet révolutionnaire qui combat ouvertement pour la destruction de l’État capitaliste et la construction d’un nouveau pouvoir fondé sur les organismes d’auto-organisation des masses.
Nous sommes aujourd’hui en minorité au sein du NPA où aucune des trois autres plateformes proposées aux militants et militantes n’ont su constituer de majorité pour la direction du parti. Nous sommes persuadés cependant de l’actualité du projet et de la bataille communiste révolutionnaire au sein du parti. La PF4 dispose de six membres élus au Conseil Politique National (CPN) du NPA et trois d’entre eux militent au CCR. Il s’agit de Vincent Duse, ouvrier d’usine chez PSA, militant cégétiste, pendant dix ans secrétaire de la CGT à Peugeot-Mulhouse ; de Manuel Georget, jusqu’il y a peu ouvrier chez Philips-Dreux, à l’origine de nombreuses luttes contre la fermeture de cette usine et notamment de l’expérience de contrôle ouvrier début 2010 ; ainsi que de Danièla Cobet, étudiante et travailleuse précaire dans l’Education Nationale.
Contre tous ceux qui ont décrété la fin des révolutions après la chute du Mur de Berlin et du stalinisme nous continuons à croire qu’avec la crise capitaliste mondiale, les réponses sociales à cette même crise, à commencer par l’automne français, la vague de processus révolutionnaires qui secoue actuellement les pays du Maghreb et du Machrek mais aussi le regain interventionniste impérialiste, que ce soit en Côte d’Ivoire ou en Libye pour la bourgeoisie française, confirment l’actualité brulante de la perspective de la révolution socialiste.
La période que nous traversons met également à l’ordre du jour l’urgence d’avancer dans la construction de véritables partis marxistes et révolutionnaires, profondément implantés dans les principaux bastions de la classe ouvrière et du salariat et à leur tour parties intégrantes d’une Internationale révolutionnaire revendiquant le programme historique de la IV Internationale de Léon Trotsky.
Le CCR tente d’être cohérent avec cette stratégie dans sa pratique et dans sa construction. C’est ce qu’a montré le rôle actif joué par nos camarades dans le mouvement contre la réforme des retraites ainsi que la composition même de notre courant qui revendique la centralité ouvrière, de la base à la direction. C’est avec cette pratique et par une lutte politique résolue que nous entendons que le NPA devienne un instrument dirigeant pour la lutte des classes et pour la révolution et non seulement un outil électoral pour des couches radicalisées de la population.
Nous croyons qu’avec une telle orientation il serait possible de lui permettre d’attirer à la politique révolutionnaires les milliers de travailleurs et de travailleuses qui ont participé aux luttes du printemps 2009, à ceux et celles qui ont occupé leurs usines et ont séquestré leurs patrons afin de lutter contre les licenciements, à ceux et celles qui sont arrivés aux prémisses d’une grève générale politique en 2010 dans la lutte contre la réforme des retraites cet automne sans oublier les milliers de jeunes qui ont participé à la révolte de 2005 ainsi qu’aux luttes contre le CPE et la LRU.
Aujourd’hui plus que jamais, l’avenir est au communisme révolutionnaire !
Visitez le site du CCR/Plateforme 4
CCR- Messages : 168
Date d'inscription : 12/05/2011
Re: Tendances et courants publics du NPA
Justement CCR quels sont vos délimitations avec la tendance Claire et la PF2 (La Commune et la Fraction)
Re: Tendances et courants publics du NPA
polo2010 a écrit:Justement CCR quels sont vos délimitations avec la tendance Claire et la PF2 (La Commune et la Fraction)
La PF2 est loin de se réduire à La Commune et à la Fraction. Pour ne parler que des groupes constitués, on y trouve aussi la Gauche révolutionnaire par exemple, ainsi qu'une partie du courant DR. Mais la plupart des animateurs de la PF2 ne sont dans aucun courant constitué.
Gauvain- Messages : 764
Date d'inscription : 23/06/2010
Localisation : 75/78
Re: Tendances et courants publics du NPA
polo2010 a écrit:tu as raison...j'avais oublié la GR et les autres DR
Pourtant,Polo,tu es toi aussi abitué a érrer dans les méandres d'un grand Parti de tendances.
jacquouille- Messages : 758
Date d'inscription : 25/06/2010
Age : 77
Localisation : Reims
Re: Tendances et courants publics du NPA
Non Jacquouille....j'ai raté mon "doctorat" en histoire des orgas
Re: Tendances et courants publics du NPA
Oui enfin tu omets quand même le principal courant au sein de la P2 (qui détient la totalité -1 des élus au CE pour la 2): Actualité de la révolution.Gauvain a écrit:polo2010 a écrit:Justement CCR quels sont vos délimitations avec la tendance Claire et la PF2 (La Commune et la Fraction)
La PF2 est loin de se réduire à La Commune et à la Fraction. Pour ne parler que des groupes constitués, on y trouve aussi la Gauche révolutionnaire par exemple, ainsi qu'une partie du courant DR. Mais la plupart des animateurs de la PF2 ne sont dans aucun courant constitué.
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Tendances et courants publics du NPA
chejuanito a écrit:Oui enfin tu omets quand même le principal courant au sein de la P2 (qui détient la totalité -1 des élus au CE pour la 2): Actualité de la révolution.
j'ai rien compris à ce que tu voulais dire.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Tendances et courants publics du NPA
Je peux le dire dans l'autre sens si ça marche mieux:fée clochette a écrit:chejuanito a écrit:Oui enfin tu omets quand même le principal courant au sein de la P2 (qui détient la totalité -1 des élus au CE pour la 2): Actualité de la révolution.
j'ai rien compris à ce que tu voulais dire.
Parmi les courants constitués au sein de la P2, Gauvain a oublié de citer "Actualité de la Révolution" qui est le plus important et dont font parti l'ensemble des élus P2 au CE sauf un. Sinon, sauf erreur de ma part un des groupes prométhée participe aussi à la P2, non?
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Tendances et courants publics du NPA
chejuanito a écrit:Je peux le dire dans l'autre sens si ça marche mieux:fée clochette a écrit:chejuanito a écrit:Oui enfin tu omets quand même le principal courant au sein de la P2 (qui détient la totalité -1 des élus au CE pour la 2): Actualité de la révolution.
j'ai rien compris à ce que tu voulais dire.
Parmi les courants constitués au sein de la P2, Gauvain a oublié de citer "Actualité de la Révolution" qui est le plus important et dont font parti l'ensemble des élus P2 au CE sauf un. Sinon, sauf erreur de ma part un des groupes prométhée participe aussi à la P2, non?
Je ne connaissais pas ce courant constitué "actualité de la Révolution". Jamais entendu parler. Tu es sûr que tous les élus P2 de la CE en font partie sauf 1 ? Je suis pas sûre ...
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Tendances et courants publics du NPA
Je ne savais pas que "Actualité de la révolution" était censé être un courant. Pour moi c'était juste une revue rassemblant avant tout des ex-JCR.
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
Re: Tendances et courants publics du NPA
oui, quand j'utilise le terme courant, ce n'est pas au sens d'une faction organisée comme une tendance. Mais on a bien là des gens qui défendent une même politique, qui travaillent ensemble depuis longtemps et qui se retrouvent autour d'outils pour défendre leurs analyses et leur politique (un site et une revue). J'appelle ça un courant, on peut appeler ça une sensibilité organisée si on veut, mais personnellement je ne vois pas la différence avec les autres courants du npa (après tout, LOUP, le CCR ne sont rien d'autres que des camarades défendant une même politique et se regroupant pour le faire autour d'un site et d'une revue) d'ailleurs, généralement il suffit de parler 5 min avec l'un ou l'une d'entre eux et on sait de quelle sensibilité il/elle vient. Et oui je confirme leur hégémonie au CE pour la P2 (si ce n'est JF).
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Tendances et courants publics du NPA
J'ai jamais suivi de très près la revue ni l'activité autour mais de ce que j'en sais, ça n'a strictement rien de comparable avec des courants organisés style l'Etincelle, la GR, le CCR, la CLAIRE, DR, etc. Je ne suis pas sûr que tous les rédacteurs de la revue se retrouvent sur des délimitations communes bien définies. A la limite, je parlerais de sensibilité mais ça ne me paraît pas vraiment être un truc organisé. D'ailleurs, il n'y a eu que cinq numéros de la revue et le dernier date de mai 2010 !!chejuanito a écrit:oui, quand j'utilise le terme courant, ce n'est pas au sens d'une faction organisée comme une tendance. Mais on a bien là des gens qui défendent une même politique, qui travaillent ensemble depuis longtemps et qui se retrouvent autour d'outils pour défendre leurs analyses et leur politique (un site et une revue). J'appelle ça un courant, on peut appeler ça une sensibilité organisée si on veut, mais personnellement je ne vois pas la différence avec les autres courants du npa (après tout, LOUP, le CCR ne sont rien d'autres que des camarades défendant une même politique et se regroupant pour le faire autour d'un site et d'une revue) d'ailleurs, généralement il suffit de parler 5 min avec l'un ou l'une d'entre eux et on sait de quelle sensibilité il/elle vient. Et oui je confirme leur hégémonie au CE pour la P2 (si ce n'est JF).
A moins que tu aies des éléments que j'ignore, il ne me semble pas qu'on puisse parler d'un courant proprement dit.
Duzgun- Messages : 1629
Date d'inscription : 27/06/2010
l'actualité du programme de transition
Le NPA a voulu se construire sur un présupposé idéologique complètement faux (d'où une grande part de ses difficultés actuelles) à savoir " la fin de la période historique initiée par la révolution d'Octobre 17" !
Or , la révolution tunisienne semble mettre les choses au point!
1. le combat pour une assemble constituante souveraine
2. le combat pour la constitution de comités locaux de défense et de protection de la révolution par lesquels les travailleurs prennent eux-mêmes leurs affaires en mains.
3. le combat pour un congrès national des comités locaux
4. la reconstitution de l'UGTT comme organisation syndicale indépendante, expression élémentaire du Front unique
5. le prologue au processus de révolution permanente et internationale
Autant d'illustrations du caractère non conjoncturel du programme trotskyste ( contrairement à ce que pensent de nombreux membres du NPA). Drôles de marxistes d'ailleurs que ceux qui pensent que le programme de transition, programme de fondation d'une nouvelle internationale ( excusez du peu!) puisse être seulement conjoncturel!
Sans parler des fameuses forces productives qui bien sûr continuent de croître ( ah, ce capitalisme! qui malgré sa crise ravageuse pour l'immense majorité de l'humanité, c'est à dire la principale force productive, s'obstine à perpétuer ainsi son "caractère progressiste" selon les termes mêmes de Trotsky) puisque la croissance économique repart de plus belle en Asie, en Amérique, en Afrique et même en Europe où elle est positive , la plupart des courants du NPA confondant forces productives et production alors que cette croissance est essentiellement destructive, nourrie par la centaines de guerres à travers toute la planète, par l'endettement public et privé massif et par le parasitisme tous azimuts!!
Or , la révolution tunisienne semble mettre les choses au point!
1. le combat pour une assemble constituante souveraine
2. le combat pour la constitution de comités locaux de défense et de protection de la révolution par lesquels les travailleurs prennent eux-mêmes leurs affaires en mains.
3. le combat pour un congrès national des comités locaux
4. la reconstitution de l'UGTT comme organisation syndicale indépendante, expression élémentaire du Front unique
5. le prologue au processus de révolution permanente et internationale
Autant d'illustrations du caractère non conjoncturel du programme trotskyste ( contrairement à ce que pensent de nombreux membres du NPA). Drôles de marxistes d'ailleurs que ceux qui pensent que le programme de transition, programme de fondation d'une nouvelle internationale ( excusez du peu!) puisse être seulement conjoncturel!
Sans parler des fameuses forces productives qui bien sûr continuent de croître ( ah, ce capitalisme! qui malgré sa crise ravageuse pour l'immense majorité de l'humanité, c'est à dire la principale force productive, s'obstine à perpétuer ainsi son "caractère progressiste" selon les termes mêmes de Trotsky) puisque la croissance économique repart de plus belle en Asie, en Amérique, en Afrique et même en Europe où elle est positive , la plupart des courants du NPA confondant forces productives et production alors que cette croissance est essentiellement destructive, nourrie par la centaines de guerres à travers toute la planète, par l'endettement public et privé massif et par le parasitisme tous azimuts!!
erouville- Messages : 412
Date d'inscription : 24/06/2011
Re: Tendances et courants publics du NPA
Intéressante méthode que celle de ce militant de la gauche anticapitaliste marc carponcy (que je ne connais pas) qui sur son blog mediapart ose titrer tendance B (donc minoritaire du NPA à 49%). Si on regarde les chiffres, au dernier CPN, la GA a du faire 37% sur sa résolution et, lors de la conférence nationale (de mémoire) la B devait faire 40%. L'important n'est pas de pinailler sur les chiffres, dans la différence entre 40 et 49%, ce qui compte, ce n'est pas 9% mais la signification des 9%, dans un cas, la minorité qui ne l'est que de 1% a la même légitimité que la majorité (avec les hésitants, les arrivées et départs, on pourrait même dire qu'on ne sait pas si elle est toujours minoritaire), que dans l'autre cas, la réalité, on a une minorité, importante certes, qui est clairement minoritaire et ne parle qu'à ce titre face à une majorité légitime. Si quelqu'un a un compte mediapart, il peut peut-être lui mettre un commentaire qui rappelle les chiffres réels.Non que ça ait une grande importance, mais je suis toujours soufflé par les falsificateurs de l'histoire du temps présent, dont les chiffres sont une des armes les plus simples. C'est comme sur la nomination de Poutou que d'aucuns répandaient partout dans les média qu'elle a eu lieu à 50% et quelques des présents, alors que de tout temps on compte les votes en fonction des exprimés, ce qui donnait une vrai légitimité à + de 60%.
Les Staline aux petits pieds ne sont pas toujours ceux qui se réfèrent à 17...
Les Staline aux petits pieds ne sont pas toujours ceux qui se réfèrent à 17...
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Tendances et courants publics du NPA
chejuanito a écrit:Intéressante méthode que celle de ce militant de la gauche anticapitaliste marc carponcy (que je ne connais pas) qui sur son blog mediapart ose titrer tendance B (donc minoritaire du NPA à 49%). Si on regarde les chiffres, au dernier CPN, la GA a du faire 37% sur sa résolution et, lors de la conférence nationale (de mémoire) la B devait faire 40%. L'important n'est pas de pinailler sur les chiffres, dans la différence entre 40 et 49%, ce qui compte, ce n'est pas 9% mais la signification des 9%, dans un cas, la minorité qui ne l'est que de 1% a la même légitimité que la majorité (avec les hésitants, les arrivées et départs, on pourrait même dire qu'on ne sait pas si elle est toujours minoritaire), que dans l'autre cas, la réalité, on a une minorité, importante certes, qui est clairement minoritaire et ne parle qu'à ce titre face à une majorité légitime. Si quelqu'un a un compte mediapart, il peut peut-être lui mettre un commentaire qui rappelle les chiffres réels.Non que ça ait une grande importance, mais je suis toujours soufflé par les falsificateurs de l'histoire du temps présent, dont les chiffres sont une des armes les plus simples. C'est comme sur la nomination de Poutou que d'aucuns répandaient partout dans les média qu'elle a eu lieu à 50% et quelques des présents, alors que de tout temps on compte les votes en fonction des exprimés, ce qui donnait une vrai légitimité à + de 60%.
Les Staline aux petits pieds ne sont pas toujours ceux qui se réfèrent à 17...
Souvent on hésite d'aborder des documents qui semblent internes au NPA, mais de les voir circuler largement au delà du parti leur donne caractère public et touche enfin où veulent en venir depuis longtemps les droites du NPA et ce qu'ils n'ont jamais accepté de fait, et ce qu'ils estiment central, à savoir :
1) Revenir sur la création du NPA (construit sur l'impossibilité de faire évoluer sérieusement les appareils de la gauche de la gauche).
C'est toute leur politique de lutte permanente qu'ils ont mené contre ce qu'ils appelaient l'auto-affirmation du NPA, le virage imposé vers les magouilles d'appareil qui ont détruit une grande partie du NPA, etc.
2) Attaques violentes contre Besancenot , on se rend compte là qu'une partie se venge d'avoir cru avoir la main forcée pour la création d'un nouveau parti par le succès d'un discours radical.
3) Reconstruire la gauche de la gauche essentiellement avec les appareils, en cherchant à aller vers un cadre politique organisationnel commun avec PG, Alters, etc.. Le PCF étant là laissé sur le bord de la route.
Majoritaire ou minoritaire la fraction de droite "Gauche Anticapitaliste" est sur une orientation visant à créer une espèce de Die Linke français basée sur l'hypothèse d'une fracture entre PC et PG sur la question d'une alliance gouvernementale, avec unification d'un espace politique droitedunpa + alters + PG et plus si affinités.
Dans leur bulletin, montrant un véritable NPA-bis à la manœuvre on voit des rencontres successives avec les alternatifs et des représentants du PG où les propos sont assez surprenants et où des camarades s'épanchent contre le cours actuel du NPA, discutent de la construction d'un nouveau parti, etc :
1ere étape Fraction de droite du NPA + Alternatifs
2eme étape le tout après avec le PG si celui-ci est OK sur la démocratie (le fonctionnement du PG inquiète d'abord les alters puis la droite du NPA). Apparemment notre droite pourrait passer par dessus les positions du PG sur la république si il y avait des garanties de fonctionnement démocratique interne ... (le sous-entendu de ce qui n'est pas dit aux sympathisants de la droite du NPA par les "chefs" est assez impressionnant).
C'est plus clair ainsi. Mais encore faut-il que cela soit assumé. Jusqu'à maintenant ces positions avançaient en crabe et "on" amenait les militants vers quelque chose sans le dire . C'est toujours beaucoup cela.
Il y aura en Janvier un grand forum avec tout cela et un sujet souhaité : le rapport luttes/institutions.
Car au fond la prochaine bataille des droites diviseuses et sectaires du NPA qui sera peut-être à nouveau majo dans le NPA (on peut s'attendre aux purges de la gauche... vu leurs attitudes ) c'est effectivement le point d'arrivée autour duquel ils tournent depuis un moment.
Copas (révolutionnariste, etc)
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Tendances et courants publics du NPA
Le modèle Die Linke est un excellent exemple de dérive vers un parti de l'ordre bourgeois,
tant sur le plan international (un seul exemple trahison des Palestiniens en dénonçant la campagne BDS)
comme sur le plan interne (dans la majorité bourgeoise dirigée par le SPD par exemple à Berlin)
Quant à la démocratie, elle est, comme dans le FdG, décorative.
tant sur le plan international (un seul exemple trahison des Palestiniens en dénonçant la campagne BDS)
comme sur le plan interne (dans la majorité bourgeoise dirigée par le SPD par exemple à Berlin)
Quant à la démocratie, elle est, comme dans le FdG, décorative.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
@ chejuanito
Juste pour info Marc Carponcy n'est plus adhérent au NPA et il n'est pas membre de la GA. Donc STP ne tire aucune conclusion sur le NPA ou la GA de ses commentaires
hammerklavier- Messages : 1
Date d'inscription : 14/12/2011
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