Japon
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Fuite de plutonium attribuée au réacteur no1
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article21858
Ne pas répandre la nouvelle rue des Antiquaires. Ils sont fragiles.
Ne pas répandre la nouvelle rue des Antiquaires. Ils sont fragiles.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Manifestation : 11 juin journée mondiale pour sortir du nucléaire
Paris répond présent à l'appel de la société civile japonaise à manifester pour la sortie du nucléaire, 3 mois jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima.
La manifestation partira à 14h30 de la Place de la République (Paris). Nos amis japonais ouvriront le cortège, suivis des autres organisations signataires.
Nous comptons sur une forte présence citoyenne pour dire non à cette bombe à retardement qu'est l'énergie nucléaire.
Organisé par : Sortir du Nucléaire Paris, Attac France, Echo Echanges ONG France Japon, Réseau Sortir du Nucléaire, Agir pour l'Environnement, Alliance Ecologiste Indépendante, Alliance pour la Santé, Les Alternatifs, Les Amis de la Terre, Armes Nucléaires Stop, Cap 21, Collectif Appel de la jeunesse, Collettivo 5.12, Confédération Paysanne, Enfants de Tchernobyl Bélarus, Europe Ecologie-Les Verts, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique, France Libertés, Greenpeace France, Italia dei Valori, Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, Mouvement des Objecteurs de Croissance, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti de Gauche, Parti Pour la Décroissance, SUD-Rail, Utopia.
Le 11 juin 2011, trois mois se seront écoulés depuis le début de la catastrophe de Fukushima et la pollution continue. Des substances hautement radioactives se déversent toujours dans l’air et dans l’océan. Sortir du Nucléaire Paris, Attac France et Echo Echanges ONG France Japon se joignent pour inviter les citoyens, associations, syndicats et partis politiques à protester contre l’industrie nucléaire et ses mensonges couverts par les autorités, et demander la sortie du nucléaire. La manifestation partira à 14h30 de la Place de la République pour rejoindre l’Hôtel de Ville. La deuxième partie de l'événement commencera à 16h sur le Parvis où des prises de paroles et des concerts se succèderont. L'événement prendra fin à 20h après un concert final.
En France, une catastrophe peut survenir à chaque instant. Alors que les principaux arguments pro-nucléaires sont contredits par la réalité et que les avantages du nucléaire sont illusoires, le gouvernement français continue de faire courir un risque insensé à la population. Pourtant, les scénarios de sortie exploitant les énergies renouvelables existent. Il suffit d’une volonté politique, à l’instar d’autre pays européens tels l'Allemagne ou la Suisse, pour les mettre en oeuvre et créer par la même occasion de nombreux emplois non délocalisables. En s’entêtant, les autorités nationales compromettent notre avenir en faisant le choix passéiste d’une industrie dangereuse, déjà obsolète, et socialement très coûteuse. Cette manifestation sera l’occasion d’exiger des pouvoirs publics l'établissement de procédures démocratiques associant syndicats et organisations citoyennes pour la définition du programme de fermeture progressive des centrales et de leur démantèlement.
+ Cyber-manif sur : http://www.cyberacteurs.org/manif/
Paris répond présent à l'appel de la société civile japonaise à manifester pour la sortie du nucléaire, 3 mois jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima.
La manifestation partira à 14h30 de la Place de la République (Paris). Nos amis japonais ouvriront le cortège, suivis des autres organisations signataires.
Nous comptons sur une forte présence citoyenne pour dire non à cette bombe à retardement qu'est l'énergie nucléaire.
Organisé par : Sortir du Nucléaire Paris, Attac France, Echo Echanges ONG France Japon, Réseau Sortir du Nucléaire, Agir pour l'Environnement, Alliance Ecologiste Indépendante, Alliance pour la Santé, Les Alternatifs, Les Amis de la Terre, Armes Nucléaires Stop, Cap 21, Collectif Appel de la jeunesse, Collettivo 5.12, Confédération Paysanne, Enfants de Tchernobyl Bélarus, Europe Ecologie-Les Verts, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique, France Libertés, Greenpeace France, Italia dei Valori, Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, Mouvement des Objecteurs de Croissance, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti de Gauche, Parti Pour la Décroissance, SUD-Rail, Utopia.
Le 11 juin 2011, trois mois se seront écoulés depuis le début de la catastrophe de Fukushima et la pollution continue. Des substances hautement radioactives se déversent toujours dans l’air et dans l’océan. Sortir du Nucléaire Paris, Attac France et Echo Echanges ONG France Japon se joignent pour inviter les citoyens, associations, syndicats et partis politiques à protester contre l’industrie nucléaire et ses mensonges couverts par les autorités, et demander la sortie du nucléaire. La manifestation partira à 14h30 de la Place de la République pour rejoindre l’Hôtel de Ville. La deuxième partie de l'événement commencera à 16h sur le Parvis où des prises de paroles et des concerts se succèderont. L'événement prendra fin à 20h après un concert final.
En France, une catastrophe peut survenir à chaque instant. Alors que les principaux arguments pro-nucléaires sont contredits par la réalité et que les avantages du nucléaire sont illusoires, le gouvernement français continue de faire courir un risque insensé à la population. Pourtant, les scénarios de sortie exploitant les énergies renouvelables existent. Il suffit d’une volonté politique, à l’instar d’autre pays européens tels l'Allemagne ou la Suisse, pour les mettre en oeuvre et créer par la même occasion de nombreux emplois non délocalisables. En s’entêtant, les autorités nationales compromettent notre avenir en faisant le choix passéiste d’une industrie dangereuse, déjà obsolète, et socialement très coûteuse. Cette manifestation sera l’occasion d’exiger des pouvoirs publics l'établissement de procédures démocratiques associant syndicats et organisations citoyennes pour la définition du programme de fermeture progressive des centrales et de leur démantèlement.
+ Cyber-manif sur : http://www.cyberacteurs.org/manif/
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Pour un suivi scientifique, des sources diversifiées
http://www.scoop.it/t/tsunami-japon
lien vers différentes sources médiatiques, mis très très souvent à jour.
https://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima
compte rendu synthétique en pdf de la situation, en ce moment, un nouveau compte rendu tous les 3-4 jours.
http://fukushima.over-blog.fr
http://www.forum-rpcirkus.com/t1993p15-les-piscines
intéressant sur les piscines de réacteur
http://www.scoop.it/t/tsunami-japon
http://www.2000watts.org/index.php/energytrend/nucleaire/accident-nucleaire-japon.html
https://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima/home
http://www.kokopelli-blog.org/
http://www.acro.eu.org/accueil.html
http://dgr4quake.wordpress.com/fukushima-npp1-parameters/fukushima-npp1-parameters/
http://paul-keirn.over-blog.com/
La situation est loin de s’améliorer !
— ANGLAIS —
http://enenews.com
compilation de liens avec de courtes citations des passages les plus intéressants.
http://www.physicsforums.com/showthread.php?t=480200&page=607
Très technique
lien vers différentes sources médiatiques, mis très très souvent à jour.
https://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima
compte rendu synthétique en pdf de la situation, en ce moment, un nouveau compte rendu tous les 3-4 jours.
http://fukushima.over-blog.fr
http://www.forum-rpcirkus.com/t1993p15-les-piscines
intéressant sur les piscines de réacteur
http://www.scoop.it/t/tsunami-japon
http://www.2000watts.org/index.php/energytrend/nucleaire/accident-nucleaire-japon.html
https://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima/home
http://www.kokopelli-blog.org/
http://www.acro.eu.org/accueil.html
http://dgr4quake.wordpress.com/fukushima-npp1-parameters/fukushima-npp1-parameters/
http://paul-keirn.over-blog.com/
La situation est loin de s’améliorer !
— ANGLAIS —
http://enenews.com
compilation de liens avec de courtes citations des passages les plus intéressants.
http://www.physicsforums.com/showthread.php?t=480200&page=607
Très technique
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Des traces de radiation découvertes chez des baleines au large du Japon
AP – mer. 15 juin 2011
TOKYO (AP) — Des traces de radiation ont été découvertes chez deux baleines chassées au large de la côte nord du Japon, probablement contaminées lors de l'explosion de la centrale nucléaire de Fukushima, ont annoncé mercredi des responsables des pêcheries.
Des traces de césium radioactif, d'un niveau de 1/20e au-dessus de la limite légale, ont été retrouvées chez deux des 17 baleines tuées au large d'Hokkaïdo, ont précisé les Pêcheries japonaises. Ce sont les premières baleines qui auraient été touchées par l'irradiation provoquée par l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima Dai-ichi, entraîné par le séisme et le tsunami du 11 mars dernier.
Le gouvernement a interdit la pêche autour de la centrale. Le gouvernement local et les responsables des pêcheries effectuent des contrôles du niveau d'irradiation de la pêche le long de la côte. AP
ljg/v443
Donc un gâchis complet car ils ne pourront même pas les bouffer... 2 baleines, voire 17, tuées pour rien donc... A moins que...
Incroyable qu'il y ait encore 1 seul japonais qui veuille encore bouffer des produits de la mer ! Probablement des fous ou des suicidaires...
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Fukushima : l’usine de décontamination des eaux arrêtée cinq heures après sa mise en service
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article21987
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Fukushima ou la fin de l’anthropocène
par Agnès SINAï
lundi 21 mars 2011
http://www.entropia-la-revue.org/spip.php?article87
Le tsunami qui a frappé le nord-est du Japon et les explosions consécutives dans la centrale nucléaire de Fukushima forment un emboîtement implacable de catastrophes humaines, géologiques et psychiques.
L’imbrication des éléments naturels avec les objets industriels fait de notre planète un laboratoire à ciel ouvert : aucun lieu de la Terre n’échappe plus à l’expérimentation. S’il y a bien un épicentre géologique naturel du tremblement de terre qui a dévasté le nord-est de l’île d’Honshu, la centrale de Fukushima, elle, représente l’épicentre symbolique de l’ère de l’anthropocène.
Depuis les débuts de l’époque industrielle, Homo faber s’est érigé en force géologique centrale et toute-puissante. Cette époque a commencé, il y a deux cents ans, avec les débuts de la révolution industrielle. Aujourd’hui, tous les cycles de la biosphère sont modifiés par les activités humaines - cycle du carbone, de l’eau, du phosphore...
Les glaciologues mesurent au fond des glaces polaires un surdosage de gaz à effet de serre apparu depuis les débuts de l’industrialisation, d’une ampleur inédite par rapport aux 800 000 années précédentes. Les conditions climatiques actuelles, bouleversées, ne sont plus seulement naturelles. Jamais les éléments n’ont connu de transformation si rapide. L’énergie tirée du charbon, du pétrole et de l’uranium a conféré à Homo faber une capacité accélérée d’exploitation et de destruction de la nature.
Le largage de deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki a marqué le paroxysme de cette ère de l’anthropocène. L’énergie électronucléaire trouve son péché originel dans l’explosion de la bombe atomique.
Uranium et plutonium sont aujourd’hui associés dans le combustible Mox, qui fait la fierté de l’industrie nucléaire française. "Ecologiques", car issues du recyclage d’une partie des déchets hautement radioactifs, "confinées" dans des fûts et des piscines aujourd’hui éventrées à Fukushima, ces matières - les plus dangereuses de la planète - alimentent des interrupteurs, des radiateurs, des réfrigérateurs, des trains à grande vitesse et des usines.
La consommation et l’étourdissement de masse étant devenus un état de nature au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, les fournisseurs d’électricité nucléaire ont revêtu les paillettes d’une "movida" mondiale présentée comme force d’émancipation. La récente publicité d’Areva ne montre-t-elle pas une centrale nucléaire à proximité d’une plage imaginaire, semblable à Copacabana ou à Sendai avant le tsunami, où bat son plein une fête au son d’une techno lobotomique ?
L’anthropocène, c’est aussi cela : une ère d’exubérance qui abolit l’angoisse, où l’automobile et l’écran plat sont devenus des droits humains fondamentaux. Une ère d’addiction, où la production de moyens est devenue la fin de l’existence. Une ère d’accélération, où la croissance, qui repose sur le cycle sans fin de la production et de la consommation, doit produire toujours plus d’objets inutiles pour ceux qui en ont déjà trop. C’est la logique même du productivisme.
Le volume des objets électro-industriels excède la capacité de compréhension de notre imagination et de nos sentiments, écrit le philosophe Günther Anders. Que le Japon, archipel vulnérable, déjà frappé par deux bombes atomiques, ait pu consentir à ériger cinquante-quatre réacteurs nucléaires sur une faille sismique illustre sans doute le désarmement de l’entendement humain face à ses créations sidérantes.
Jusqu’au jour où... le sommeil de la conscience engendre des monstres. Les bombes à retardement - nucléaires, climatiques, chimiques - commencent à exploser. Nous y sommes.
Face aux vestiges des villes détruites, face à la texture du futur, qui n’est plus la même, l’effroi n’en finit pas. La réparation des dégâts immenses s’annonce lourde et longue, si tant est qu’elle soit possible. Mais la panne et l’explosion de l’enceinte de confinement des réacteurs atomiques relèvent de l’irréparable et de l’irréversible. Des zones entières vont être interdites à jamais, comme dans le Stalker, de Tarkovski.
L’énergie nucléaire est d’un autre ordre temporel que la force tellurique des plaques tectoniques ou que le feu des volcans. Le déchaînement des éléments a révélé la démesure autant que la fragilité des machines thermo-industrielles.
L’humanité, actrice et victime de cette démesure, a créé les conditions de sa vulnérabilité en devenant un moteur de transformation géologique plus dangereux que les forces de la Terre. Aujourd’hui, l’explosion de la centrale de Fukushima nous dit que nous avons rendez-vous avec la sortie fracassante de l’anthropocène. Cette catastrophe nous intime de déployer une forme d’éveil non tributaire du rythme des machines de la thermo-industrie.
La fin des temps qui se déroule dans le nord-est du Japon sollicite un sursaut, une prise de conscience de l’inanité des formes de la croissance actuelle, fondées sur une soif terrifiante d’énergie, pour le plus grand profit momentané de quelques firmes planétaires. Les sociétés doivent se ressaisir afin d’inventer des systèmes à taille humaine, résilients et coopératifs.
Invité- Invité
Re: Japon
Merci
Excellente réflexion, tellement loin des robots scientistes.
Vais diffuser largement.
Excellente réflexion, tellement loin des robots scientistes.
Vais diffuser largement.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Les Aurengo de service ont aussu trafiqué et menti au Japon
Par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=25393
http://www.pauljorion.com/blog/?p=25393
Il y a maintenant quatorze semaines, la catastrophe de Fukushima a débuté, sans qu’aucune stabilisation de la situation ne soit depuis intervenue.
Si sa date de démarrage est connue, il n’y a en réalité aucun moyen d’estimer le temps nécessaire pour que l’on puisse enfin proclamer que tout est rentré dans l’ordre, si cela intervient. Un ordre nouveau, encore à inventer, et qui imposera que soient édictées des interdictions valables à tout jamais, une fois les énormes inconnues relatives au démantèlement de la centrale résolues, après qu’une stabilisation qui échappe toujours des mains soit finalement intervenue. Mais quand et comment ?
Sous soins palliatifs improvisés et après avoir frôlé le pire, la centrale est devenue une usine produisant des dizaines de milliers de tonnes d’eau hautement contaminée. Car telle est l’étrange situation à laquelle nous sommes à ce jour arrivés. Ces masses d’eau menacent toujours de déborder dans l’océan, après avoir progressivement envahi les sous-sols des réacteurs, ainsi que d’inonder le site, ce qui rendrait encore plus dangereux voire impossible les travaux qui doivent y être menés d’urgence pour éviter des rebondissements encore pires que la catastrophe actuelle.
Notamment la consolidation de ce qui peut l’être – dont la piscine n°4 à la structure défaillante – et la mise sous bâche des réacteurs, afin de diminuer la contamination de l’atmosphère et de les protéger de la pluie qui accroît encore, avec les injections d’eau destinées au refroidissement et qui ne peuvent être stoppées faute d’autre solution, les masses d’eau contaminées.
Non seulement la centrale recèle ses propres maléfices, notamment sous la forme de cet enchaînement, mais elle est le jouet potentiel plus que jamais vulnérable des éléments, pluies tropicales et typhons, non compte-tenu d’autre séismes et tsunamis qui peuvent toujours à nouveau survenir.
La reprise en main de la situation reposait sur le bon fonctionnement d’une chaîne improvisée et montée à la hâte de décontamination de l’eau, afin de l’utiliser ensuite pour créer un circuit fermé de refroidissement des réacteurs. Plus précisément de trois coriums dont on ne connaît pas exactement l’étendue de la menace, ainsi que de cinq piscines chargées au total d’une très grande quantité de combustible nucléaire. Mais l’installation en question ne répond pas pour l’instant aux attentes, laissant en suspens la stabilisation attendue, pouvant pérenniser le provisoire imparfait et improvisé si aucune solution n’est trouvée à son dysfonctionnement.
Quoi faire de cette eau ou des boues résultant de sa décontamination, au cas où l’installation sera remise en fonction et accomplira sa mission ? Régler un problème en crée depuis le début un autre, dans une course après les événements qui n’en finit pas, à tout instant perturbée par des incidents imprévus et difficiles à surmonter dans le contexte d’une installation nucléaire sinistrée, où tout est problème et danger.
Au fur et à mesure que le temps passe, il est découvert que la contamination radioactive d’une large région a été plus importante que décelé ou reconnu dans les premières semaines, celle-ci se poursuivant à moindre échelle. Il n’en résulte pas seulement une dissémination d’isotopes radioactifs d’iode et de césium, mais aussi de plutonium, de strontium, d’uranium et de cobalt – dans des quantités faibles mais encore mal estimées pour ces derniers, – dont la demi-vie est beaucoup plus longue et les effets sanitaires pernicieux.
Dans de larges zones autour de la centrale, des dizaines de milliers de japonais ont entamé l’apprentissage de la vie – ou plutôt de la peur – dans une atmosphère dont la mesure du risque qu’elle représente est sujette à caution et les laisse dépendants d’autorités dans lesquelles ils ont perdu confiance, quand ils n’ont pas été évacués à tout jamais de leur lieu de vie. Les conséquences cumulées à plus long terme de cette contamination restent inconnues; la contamination de la chaîne alimentaire ne connaissant, quant à elle, pas de frontières traçables.
Enfin, le démantèlement de la centrale, c’est à dire de quatre réacteurs – trois coriums étant vraisemblablement répandus sur la semelle de leurs enceintes de confinement respectives (une situation jamais rencontrée) – va imposer de concevoir et mettre au point des solutions techniques robotisées n’existant pas à ce jour. Les travaux pourraient durer dix ou quinze ans selon les premières estimations, imposant de stocker des masses colossales de matériaux hautement contaminés.
Une nouvelle fois, l’humanité est entrée brutalement en zone interdite à Fukushima, qui plus que jamais mérite son nom de catastrophe rampante.
Le complexe électro-nucléaire japonais a été mis à nu, dans ses impréparations et ses imprévoyances comme dans ses connivences et son opacité structurelle. L’opérateur de la centrale a été soupçonné de mensonges ou omissions, pratique naturelle dans cette industrie, mais le pire à bien y réfléchir est qu’il n’a peut-être même pas pu ou su analyser des événements qui le dépassaient. Les structures d’alerte n’ont pas fonctionné, celles de contrôle et de décision de l’administration se sont révélées étroitement liées à l’opérateur privé.
Fukushima n’est pas seulement une tragédie japonaise : en dépit de ses singularités, ses leçons sont universelles. La première d’entre elle est que le jeu n’en vaut pas la chandelle, pour qui s’arrête un bref instant pour y penser au vu de ce qui est en train de se passer.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Publié ce jour
http://philoscience.over-blog.com/article-le-scandaleux-silence-au-sujet-de-fukushima-fukushima-it-s-much-worse-than-you-think-77203483.html
Extrait
http://philoscience.over-blog.com/article-le-scandaleux-silence-au-sujet-de-fukushima-fukushima-it-s-much-worse-than-you-think-77203483.html
Extrait
Pour Arnold Gundersen, notamment, la fusion des réacteurs touchés constitue désormais un processus sans doute impossible à empêcher, compte tenu encore une fois des connaissances scientifiques et technologiques du moment. Le refroidissement par eau ne pourra que le retarder de quelques temps, tout en noyant la région et la mer environnante sous des milliers de tonnes d’eau fortement contaminées. Une fois les nappes phréatiques ou les couches terrestres profondes atteintes, ce ne serait pas seulement une large périphérie autour de Fukushima qui deviendrait inhabitable, mais sans doute la ville de Tokyo elle-même. Dans l’hypothèse la plus grave, celui de l’explosion des centaines de tonnes de combustibles nucléaires présents sur le site, le Japon tout entier puis très vite des zones étendues de l’hémisphère nord pourraient être interdits à la vie humaine.
D’ores et déjà, deux experts de santé publique américains estiment avoir observé une augmentation anormale de la morbidité des nouveaux nés dans une dizaine de villes de la cote ouest des Etats-Unis situés approximativement sous le vent de Fukushima (voir ci dessous le rapport Sherman-Mangano). On s’étonne que, devant une observation aussi troublante, des inquiétudes beaucoup plus nombreuses ne se soient pas encore manifestées, notamment aux Etats-Unis, si soucieux en général de la santé publique.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
L’impact de la catastrophe japonaise
publié le vendredi 24 juin 2011
http://mondialisme.org/spip.php?article1662
Cet article est paru dans Echanges n° 136 (printemps 2011).
Alors que le capitalisme se veut être la fin de l’histoire, les deux catastrophes successives qui se sont produites au Japon viennent de montrer au monde entier la fragilité d’un système hyper-industrialisé. Comme toujours, il faut une catastrophe pour qu’enfin les technocrates et scientifiques daignent établir un état des lieux, pendant que la presse se déchaîne avec des « plus jamais ça ». Mais une fois l’orage passé, on en revient toujours aux pratiques critiquées la veille, qu’il s’agisse de la « crise financière » aussi bien que des catastrophes naturelles ou industrielles.
En effet, il faut se souvenir de l’accident nucléaire de Tokaimura du 30 septembre 1999 : cette ville japonaise de 35 000 habitants (située à 150 km au nord de Tokyo sur la côte Pacifique) fut touchée par une réaction nucléaire en chaîne. Une zone de 10 km autour du centre expérimental de traitement de l’uranium fut contaminée par un niveau de radioactivité dépassant 16 000 fois la norme. 300 000 personnes seront confinées chez elles. Le bilan officiel indique que 55 personnes furent irradiées.
Mais, comme nous le verrons, la succession des événements catastrophiques commence à devenir un véritable problème pour le capitalisme, qui en principe s’adapte très rapidement à celles-ci, comme facteur de relance de l’économie. C’est ce point particulier que nous allons aborder ici ; tout en soulignant que nous sommes toujours sous la menace d’une explosion nucléaire à Fukushima.
La situation économique
Le Japon est le quatrième exportateur mondial après la Chine, l’Allemagne et les Etats-Unis. Son PIB est de 5 460 milliards de dollars (2010) soit le double de la France, avec une population de 127 millions d’habitants (double de la France). Cette population est l’une des plus fortement concentrées au monde, elle est vieillissante et diminue.
Le Japon est le premier partenaire commercial des Etats-Unis, le premier investisseur en Chine, son premier fournisseur et client. Après une forte récession en 2009 (– 6,3 %), le Japon a renoué avec la croissance en 2010 (+ 3,9 % de croissance du PIB).
Le Japon, plus exactement sa banque centrale, mène une lutte permanente contre la déflation.
La dette japonaise est une des plus élevées au monde : 200 % du PIB ; mais elle est financée par l’épargne japonaise, ce qui vis-à-vis de l’étranger la rend relative. Le Japon comme la Chine a d’importantes réserves de change : 1 000 milliards de dollars.
Fukushima : les conséquences immédiates du cataclysme
C’est en boucle que les médias vont montrer une population impassible et disciplinée face à la double catastrophe engendrée par des séismes répétés à forte magnitude (7,1). C’est tout d’abord la production d’électricité qui devient insuffisante ; à partir de ce moment ce sont les infrastructures qui entrent en déficience, notamment les transports, nœud de la logistique japonaise du flux tendu et juste-à-temps. La circulation des personnes et des marchandises ne se fait plus normalement, des usines ne fonctionnent plus et l’expansion de la radioactivité à partir de Fukushima entraîne un important exode de population – on parle de 450 000 personnes, auxquelles s’ajoutent celles qui commencent à fuir Tôkyô, dont l’eau contient de la radioactivité, comme d’ailleurs l’alimentation. Les Japonais sont à ce niveau sans solution véritable, victimes de la solution nucléaire, mise en place par l’Etat. Pour savoir véritablement ce qui se passe, ils doivent écouter ce qui se dit dans les médias de l’étranger ; sur place la réserve est de mise.
Ce n’est pas encore Tchernobyl, nous dit-on pour nous rassurer, mais il est de toute évidence que la situation est bien plus grave, car la concentration de population y est très dense au Japon. Une ingénieure en thermodynamique russe pense qu’effectivement Fukushima est plus grave que Tchernobyl (1). Si elle a raison , voilà un extrait de la situation observée à Tchernobyl par le professeur Nesterenko :
« Le réacteur reposait entièrement sur une dalle de béton de 1 mètre d’épaisseur. En bas, sous le réacteur, on avait construit de puissantes chambres de béton pour la collecte des déchets radioactifs.
» Comme le personnel continuait à pomper l’eau dans le réacteur avec les pompes de circulation, l’eau s’infiltra bien sûr dans ces souterrains en béton armé. Un grand risque apparut : si la masse en fusion perçait la dalle de béton sous le réacteur et pénétrait dans ces chambres de béton, il pouvait se créer des conditions favorables à une explosion atomique. Les 28-29 avril 1986, les collaborateurs du département de la physique des réacteurs de l’Institut de l’énergie atomique de l’Académie des sciences de Biélorussie ont fait des calculs qui montrèrent que 1 300 à 1 400 kg du mélange uranium+graphite+eau constituaient une masse critique et une explosion atomique d’une puissance de 3 à 5 mégatonnes pouvait se produire [c’est 200 à 330 fois la puissance de l’explosion d’Hiroshima]. Une explosion d’une telle puissance pouvait provoquer des radiolésions massives des habitants dans un espace de 300-320 km de rayon (englobant la ville de Minsk) et toute l’Europe pouvait se trouver victime d’une forte contamination radioactive rendant la vie normale impossible (2). »
Dans le cas de Fukushima, ce n’est pas un réacteur qui est en cause mais quatre. Personne n’ose envisager ce qui se passerait en cas d’explosion.
Les Bourses s’affolent : quand le séisme touche le monde de l’argent
Devant l’impuissance, sauf à injecter de l’eau de mer en permanence sur les réacteurs, la finance japonaise et internationale a vite réagi ; les banques centrales sont intervenues pour essayer de maîtriser tous les dysfonctionnements pouvant faire perdre des milliards et relancer la crise financière qui couve toujours. « Il faut soutenir les marchés », c’est là l’obsession véritable des agents du capital. Alors dès la mi-mars, la Banque centrale japonaise (BoJ) procède à une injection massive de 15 000 milliards de yens (131,2 milliards d’euros) en une journée. Mais déjà les Bourses mondiales chutent de 5 % et les titres du secteur nucléaire vont prendre un sérieux coup ; Areva, par exemple, perdra 9 % le 15 mars. La compagnie d’électricité Tôkyô Electric Power (Tepco), qui exploite les centrales nucléaires japonaises du Nord-Est (Tôhôku), voit son action chuter de 23,5 % et tous les détenteurs de titres se précipitent pour vendre (de même pour le secteur automobile : perte entre 10,9 % et 8 %.)
En Europe, les répercussions vont s’abattre sur l’industrie de luxe, dont le marché japonais est l’un des grands demandeurs ; il représente entre 11 % et 15 % des ventes mondiales (180 milliards d’euros). LVMH , le numéro un mondial du luxe, dégringole en Bourse (Cac 40) de 3 %. Les milieux financiers se sont rapidement retrouvés face à une forte montée du yen, qu’ils attribuèrent au rapatriement massif de fonds japonais placés à l’étranger pour financer la reconstruction. Les membres du G7 sont intervenus par le truchement des banques centrales pour enrayer la hausse du yen.
Les conséquences industrielles
La presse donne un premier bilan chiffré de l’ensemble des destructions, de 200 à 300 milliards de dollars, trois fois plus que le coût des destructions de Kôbe en 1995. La banque centrale japonaise estime que l’économie est dans « un état grave ». Le taux de croissance du Japon pour 2011 est estimé dans le meilleur des cas à 1 % (généré par la reconstruction) mais ce pays pourrait de nouveau entrer en récession.
A la mi-mars 2011, trois jours après le séisme , le secteur de l’automobile était en berne. Toyota, Honda, Nissan, Sony, Mitsubishi Motors, Suzuki Panasonic, Tôshiba... subissaient d’importants dégâts et certains se trouvèrent dans l’impossibilité de sortir une seule voiture, faute d’approvisionnement de pièces détachées. Toyota, avec 12 usines fermées, indiquait perdre 72 millions de dollars par jour ; lors de la présentation de ses résultats annuels, le 11 mai (l’exercice fiscal au Japon court du 1er avril au 31 mars), il indiquait avoir perdu déjà 110 milliards de yens (environ 9,6 milliards d’euros) ; depuis le 11 mars, le nombre de véhicules sortis des chaînes de montage au Japon a chuté de 63 % ; 500 types de composants étaient fournis par des entreprises situées dans leszones sinistrées ; les usines de Toyota ont redémarré le 18 avril, mais elles tournent à 50 %de leurs capacités au Japon et à 40 % à l’étranger. Toyota, comme d’autres groupes, commencent à payer les revers du flux tendu (« zéro stock »).
Si l’on s’en tient à la situation présente (absence d’une explosion nucléaire ), le séisme japonais ne devrait pas entraîner un grand bouleversement de l’économie mondiale, seulement un ralentissement du déplacement/délocalisation vers la zone Asie-Pacifique. En effet le Japon représente environ 6 % du PIB mondial (Pdpa) et la région sinistrée 8 % du PIB japonais, ce qui ramène à considérer l’impact à 0,5 % de la production du monde. Les économistes sont très optimistes : ils pensent que le PIB mondial devrait croître de 4 % en 2011 ; autant dire que la crise serait surmontée et qu’un nouveau cycle d’expansion capitaliste serait possible. Même si cela devait se produire, le système ne serait pas tiré d’affaire et continuerait à buter en permanence sur toutes ses contradictions.
Le paradoxe veut que le séisme aura l’effet d’une guerre ayant dévasté le Japon, ce dernier ayant beaucoup de réserve de change et pouvant rapatrier des finances de l’étranger, ce qui va faire la joie de certains pays à l’exportation. Par exemple si le Japon remplace le nucléaire par des centrales thermiques, une hausse des importations d’environ 200 000 barils de pétrole est à prévoir, selon l’Agence internationale de l’énergie. Une telle importation devrait engendrer une augmentation durable des cours du pétrole et un renchérissement de tous les produits qui dépendent de cette énergie (agriculture notamment). Mais les nucléocrates français ont flairé l’affaire : Sarkozy et Lauvergeon, présidente du directoire d’Areva, se sont précipités au chevet du Japon pour placer l’EPR français dont ils voudraient faire reconnaître, lors du G20, la fiabilité et enfin définir une « norme de sûreté nucléaire internationale » visant à sauver le nucléaire . Le contexte est bon pour faire passer la pilule.
Néanmoins il y a une petite différence avec une guerre : le risque de guerre n’est pas garanti par les assurances alors que les catastrophes naturelles le sont, par un système de réassurance ; il en résulte qu’une bonne partie des 34,6 milliards de dollars de coût du sinistre sera épongée par les réassureurs internationaux. En comparaison, le sinistre de l’ouragan Katrina en Louisiane en 2005 avait engendré un coût de 71,2 milliards de dollars. En France, la SCOR évalue sa quote-part à 185 millions d’euros.
Les réactions sociales
Apparemment il n’y a pas de réactions ouvrières : il semble que les usines fermées pour différentes raisons aient payé au moins une fraction des salaires. Certaines ont déjà repris leur activité.
Les seules protestations associant organisations étudiantes, syndicales ou parallèles comme les Zengakuren (3) (peut-être seulement les éléments marginaux les plus radicaux) semblent quasi quotidiennes depuis le 20 mars dans différentes villes, parfois devant le siège de la firme de Fukushima. Elles ne rassemblent pas les foules, mais parfois entre 1 000 et 2 000 manifestants mêlant étudiants et travailleurs, souvent attaqués par la police (blessés et arrestations). Antinucléaires, les slogans semblent déborder, dans le genre « Luttons pour vivre », « Changeons le monde comme en Egypte ». Rien de plus.
Le journal Le Monde du 5 avril 2011 (« La contestation antinucléaire devient plus visible au Japon ») relevait que « dans un pays qui n’a plus connu de grand mouvement de contestation de rue depuis les années 1970, c’est une évolution notable. “Le 12 mars, nous n’étions que 20”, rappelle Ryota Sono, jeune militant qui suit le mouvement depuis le séisme. Ce dimanche 3 avril, 350 personnes ont bravé le froid tokyoïte pour défiler dans le quartier de Kasumigaseki, siège de nombreux ministères et agences. (...) Depuis le 12 mars, pas une semaine ne passe sans une ou deux manifestations à l’appel d’organisations comme Gensuikin, les syndicats Doro-Chiba (4) ou Zengakuren, voire Tanpoposha (5), une association née en 1989, quand le Japon s’inquiétait de la pollution radioactive des produits alimentaires provoquée par l’accident de Tchernobyl.
» L’affluence croît : 1 000 personnes dans le quartier tokyoïte de Shibuya le 20 mars, 1 200 personnes le 27 dans celui de Ginza. D’autres rassemblements sont attendus, notamment une “manifestation super massive contre les centrales nucléaires”. »
Dimanche 10 avril, le mouvement anti-nucléaire a réussi à faire descendre dans les rues de Tôkyô plus de 15 000 personnes, contre quelques centaines une semaine auparavant. Une mobilisation sans précédent dans l’archipel depuis vingt ans. Selon l’agence de presse Kyodo ( http://japon-gekokujo.over-blog.com/ext/http://english.kyodonews.jp/news/2011/04/84371.html ), ce sont en effet 17 500 personnes qui ont participé à deux manifestations dans la capitale pour protester contre les centrales nucléaires.
Les écologistes sont-ils déjà irradiés ?
Il n’y a guère qu’en Allemagne que les anti-nucléaires se mobilisent et organisent de puissantes manifestations. En France, les manifestations anti-nucléaire sont restées très localisées, bien que nombreuses elles n’ont pas été à même d’engendrer un mouvement d’ensemble pour le moment. Nous ne voyons pas une grande motivation du mouvement écologiste (6) pour aller dans ce sens. On a même l’impression que le nucléaire fait parti du patrimoine historique du pays dont il faudrait être fier.
G. Bad
NOTES
(1) http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/01/97001-20110401FILWWW00666-fukushima-bien-pire-que-tchernobyl.php
(2) « Les véritables dimensions de la catastrophe de Tchernobyl, lettre du professeur Nesterenko à Wladimir Tchertkoff, Solange Fernex et Bella Belbéoch », http://www.dissident-media.org/infonucleaire/hypothese_nesterenko.html#ancre371832
(3) Abréviation de Zen Nihon gakusei jichikai sôrengô : Confédération des associations étudiantes du Japon.
(4) Abréviations pour respectivement : Gensuibaku kinshi Nihon kokumin kaigi, Rassemblement des citoyens japonais pour l’interdiction des bombes atomiques, et Koku tetsudôrôkesha rôdô kumiai Chiba, section de Chiba du Syndicat ouvrier des conducteurs de chemins de fer japonais.
(5) Tanpoposha : Société du pissenlit.
(6) Le président de l’Observatoire du nucléaire, Stéphane Lhomme, s’est attaqué de front à Nicolas Hulot : « Il faudra maintenant que Nicolas Hulot lève l’ambiguïté sur la durée de sortie du nucléaire, il n’est pas un écologiste crédible, pour moi il reste le candidat des multinationales, avec EDF, Bouygues et L’Oréal comme sponsors. »
Invité- Invité
La video d'un français qui vit depuis 10 ans qui parle trop, et a donc été censurée sur You Tube
https://www.dailymotion.com/video/xjetql_fukushima-message-d-un-pere-de-famille-francais-au-japon-by-playbacklapompe-on-youtube_news#from=embediframe
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Bon bein s'il se passe que dalle, on en riras dans quelques années en profitant quand même un peut mieux qu'avant de l'apéros qu'on serras en train de prendre camarades.
Bein sinon....
Bromure qui/ ne sait plus s'il doit flipper et partir le plus loin possible des latitudes japonaises, se réjouir du tournant que prend notre histoire, s'enterrer dans un bunker ou embrasser la première belle inconnue (ou pas) qui passe ^^ #JESAISPAS
Bein sinon....
Bromure qui/ ne sait plus s'il doit flipper et partir le plus loin possible des latitudes japonaises, se réjouir du tournant que prend notre histoire, s'enterrer dans un bunker ou embrasser la première belle inconnue (ou pas) qui passe ^^ #JESAISPAS
bromure- Messages : 102
Date d'inscription : 23/06/2010
On ne peut pas fuir !
On ne peut pas fuir, et c'est bien l'un des problèmes : la pollution radio-active fait le tour de la planète par les masses d'air et les masses d'eau...
D'ailleurs des scientifiques ont découvert y'a pas longtemps que le Pacifique et l'Atlantique communiquaient (juste avant, ils avaient dit que les 2 eaux restaient chacunes chez elles lol)... Ca veut dire que les je-ne-sais-plus-combien de tonnes d'eau radio-actives relachées par Tepco, avec l'aval des autorités japonaises, arriveront un jour ou l'autre en Europe, et donc frapperont les côtes françaises, empoisonnant une grande partie de notre nourriture, et du territoire...
Je ne me souviens plus du timing pour que l'eau du Pacifique arrive dans l'Atlantique, faudrait remettre la main sur l'article...
Va voir dans le topic sur l'Energie Nucléaire dans la section Ecologie : révélations connues depuis peu qu'un certain nombre de Centrales Nucléaires mondiales fuient à l'intérieur (France, Usa, Inde...), et donc relachent plein de gaz radioactifs à l'extérieur, tandis que les médias, aux ordres du système, relaient juste les communiqués très rassurants écris par les lobbys du nucléaire...
Ca ne sert donc plus à rien de penser à s'enfuir. On ne le peut pas. On peut avaler des tas de pastilles d'iode, on peut s'enfermer chez soi, etc, mais on ne peut pas ne pas se faire contaminer. Car on respire, on boit, et on mange tous les jours... La contamination est inéluctable... Certains pensent à se foutre en l'air préventivement... A déconseiller évidemment... Mais on ne peut pas leur jeter la pierre, tant l'idée qu'on peut se faire d'une agonie par cancers radioactifs fout la trouille même aux plus téméraires des Bouffons...
BV72 ki/ Si Phillipe Poutoutestanous l'emporte en 2012, ça ne sera qu'un baroud d'honneur, car nous ne serons peut-être pas en état de mettre en oeuvre le socialisme, vu que nous serons en train de nous décomposer en sirotant un dernier jus de citrouilles...
D'ailleurs des scientifiques ont découvert y'a pas longtemps que le Pacifique et l'Atlantique communiquaient (juste avant, ils avaient dit que les 2 eaux restaient chacunes chez elles lol)... Ca veut dire que les je-ne-sais-plus-combien de tonnes d'eau radio-actives relachées par Tepco, avec l'aval des autorités japonaises, arriveront un jour ou l'autre en Europe, et donc frapperont les côtes françaises, empoisonnant une grande partie de notre nourriture, et du territoire...
Je ne me souviens plus du timing pour que l'eau du Pacifique arrive dans l'Atlantique, faudrait remettre la main sur l'article...
Va voir dans le topic sur l'Energie Nucléaire dans la section Ecologie : révélations connues depuis peu qu'un certain nombre de Centrales Nucléaires mondiales fuient à l'intérieur (France, Usa, Inde...), et donc relachent plein de gaz radioactifs à l'extérieur, tandis que les médias, aux ordres du système, relaient juste les communiqués très rassurants écris par les lobbys du nucléaire...
Ca ne sert donc plus à rien de penser à s'enfuir. On ne le peut pas. On peut avaler des tas de pastilles d'iode, on peut s'enfermer chez soi, etc, mais on ne peut pas ne pas se faire contaminer. Car on respire, on boit, et on mange tous les jours... La contamination est inéluctable... Certains pensent à se foutre en l'air préventivement... A déconseiller évidemment... Mais on ne peut pas leur jeter la pierre, tant l'idée qu'on peut se faire d'une agonie par cancers radioactifs fout la trouille même aux plus téméraires des Bouffons...
BV72 ki/ Si Phillipe Poutoutestanous l'emporte en 2012, ça ne sera qu'un baroud d'honneur, car nous ne serons peut-être pas en état de mettre en oeuvre le socialisme, vu que nous serons en train de nous décomposer en sirotant un dernier jus de citrouilles...
BouffonVert72- Messages : 1748
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Des fuites, toujours des fuites, et des actionnaires qui refusent de lacher le nucléaire !
http://www.20minutes.fr/article/749255/fuite-eau-radioactive-centrale-fukushima
Fuite d'eau radioactive à la centrale de Fukushima
Créé le 28/06/2011 à 12h28 -- Mis à jour le 28/06/2011 à 15h49
Les cuves utilisées pour la décontamination des eaux radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima, le 9 juin 2011. Masatoshi Okauchi / Rex/REX/SIPA
JAPON - Les opérations de décontamination de l'eau radioactive ont commencé lundi mais une fuite est déjà apparue...
Environ 15 tonnes d'eau faiblement radioactive ont fui d'un réservoir à la centrale nucléaire de Fukushima et se sont répandues dans le sol, a déclaré ce mardi l'Agence japonaise de Sûreté nucléaire et industrielle. Tepco a annoncé qu'il avait ouvert une enquête sur les causes de la fuite qui a été réparée après avoir été découverte mardi en milieu de journée.
Une grande quantité d'eau présentant des taux variés de radioactivité a été accumulée dans des réservoirs à la centrale après avoir été utilisée pour refroidir les réacteurs endommagés à la suite du tremblement de terre et du tsunami du 11 mars, à l'origine d'une panne des systèmes de refroidissement. Tepco tente d'utiliser un système de décontamination de l'eau radioactive afin de pouvoir la réutiliser pour refroidir les réacteurs, mais l’opérateur s'est heurté à des incidents techniques.
Les actionnaires ne veulent pas arrêter de construire des centrales
Réunis mardi en assemblée générale, les actionnaires de Tepco ont rejeté une proposition de fermer les anciennes centrales nucléaires et de ne pas en construire de nouvelles. Quelques actionnaires avaient présenté cette motion après avoir dénoncé la gestion par Tepco de la catastrophe à la centrale de Fukushima.
avec Reuters
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Japon
http://www.20minutes.fr/article/750255/criirad-denonce-carences-graves-gestion-catastrophe-fukushima
La Criirad dénonce des «carences graves» dans la gestion de la catastrophe de Fukushima
Créé le 29/06/2011 à 19h06 -- Mis à jour le 30/06/2011 à 09h09
Un membre de Greenpeace mesure les niveaux de contamination radioactive dans une ville à 40km de Fukushima, au Japon, le 27 mars 2011. AFP PHOTO / GREEENPEACE / CHRISTIAN ASLUND
JAPON - D'après la Criirad, les populations n'ont pas été assez bien protégées...
Les autorités japonaises sont dans le viseur de la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité), qui a dénoncé mercredi à Lyon au retour d'une mission sur place «les carences graves» des autorités japonaises dans la gestion de la catastrophe nucléaire de Fukushima le 11 mars. «Comment la gestion peut-elle être aussi déplorable, 25 ans après Tchernobyl?», s'est interrogé lors d'une conférence de presse Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et membre de la Commission, qui a mené une campagne de mesures et de prélèvements au Japon courant mai.
Des risques de cancers inacceptables
D'après lui, «la population n'a pas été évacuée sur un périmètre suffisant», il n'a pas été distribué de pastilles d'iode rapidement «alors qu'il faut les ingérer trois heures avant l'exposition» et aucun plan de distribution n'existe à ce jour en cas de nouveaux rejets massifs, enfin, on laisse les habitants consommer des aliments contaminés, a-t-il assuré. «Bien au-delà de la zone interdite de 20 km autour de la centrale, il y a des doses de radioactivité qui induisent des risques de cancer inacceptable», a-t-il poursuivi, et «on tolère sur place un taux de risque de cancer 20 fois supérieur à celui communément admis».
«On constate sur le terrain que les autorités comme les industriels sont dépassés», a renchéri le scientifique. Selon lui, il faudrait «évacuer ou décontaminer les terrains» sur un périmètre de plusieurs dizaines de km autour de la centrale. Roland Desbordes, président de l'organisation, s'inquiète lui «qu'on relève les taux» des radiations admissibles après chaque accident: «Pour des raisons économiques, on fait au Japon ce qu'on a fait à Tchernobyl, on n'évacue pas» des populations «qui vivent dans des zones très contaminées» car leur indemnisation coûterait trop cher.
© 2011 AFP
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Japon
Taux de radioactivité alarmant à Fukushima
Liberation.fr – il y a 2 heures 19 minutes
Des niveaux de radioactivité jusqu'à quatre fois supérieurs à la limite légale ont été mesurés dans les sols de la ville de Fukushima, à 60 kilomètres de la centrale nucléaire accidentée, ont annoncé des associations de résidents qui ont demandé l'évacuation des enfants.
Une des quatre mesures effectuée dans cette cité de près de 300.000 habitants a fait état d'un taux de césium radioactif de 46.540 becquerels par kilogramme, alors que le taux maximum légal est de 10.000 becquerels au Japon. Les trois autres prélèvements ont fait apparaître des taux compris entre 16.290 et 19.220 becquerels.
Selon le regroupement d'associations à l'initiative de l'étude, ce niveau dépasse le seuil à partir duquel les autorités soviétiques ont procédé à l'évacuation des populations après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986. Le collectif a appelé les autorités à évacuer les femmes enceintes et les enfants vivant à Fukushima.
Evacuation «au plus vite»
"La contamination des sols s'étend dans la ville", a prévenu l'auteur des analyses, Tomoya Yamauchi, professeur à l'Université de Kobe spécialiste des radiations. "Les enfants jouent avec la terre, ils jouent donc avec des substances hautement radioactives. L'évacuation doit être décrétée au plus vite", a-t-il souligné.
Quelque 160.000 personnes riveraines de la centrale ont évacué leur maison depuis l'accident nucléaire. Environ la moitié a regagné son domicile depuis mais les autres, qui vivaient dans un rayon de 20 km du site pour la plupart, ne sont pas retournées chez elles.
Provoqué par le séisme de magnitude 9 et le tsunami géant qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars, l'accident de la centrale Fukushima Daichi (Fukushima N°1) a entraîné d'importants rejets radioactifs dans l'atmosphère, l'eau de mer et les sols de la préfecture de Fukushima.
(Source AFP)
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
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Re: Japon
DES PROMESSES N’ENGAGEANT QUE CEUX À QUI ELLES SONT FAITES, par François Leclerc
Source:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=25904#more-25904
La catastrophe rampante de Fukushima a désormais acquis dans les esprits un statut équivalent à celui de Tchernobyl, il y a vingt-cinq ans. Bien que son scénario soit différent, et que le pire ait été miraculeusement évité dans les tous premiers jours, ce nouveau désastre suscite désormais une profonde réticence à l’égard de l’électro-nucléaire, en dépit de la résilience d’un complexe industriel nucléaire installé au cœur du pouvoir politique.
Mais Fukushima n’a pas fini de dispenser ses leçons, bien que disparu de l’actualité. En premier lieu, parce que Tepco, son opérateur, n’est toujours pas parvenu à reprendre en main la situation à la centrale, qui reste profondément instable et incertaine. En second, parce que les conséquences de la catastrophe se sont désormais propagées sur quatre échelles.
D’abord celle de la centrale elle-même, toujours sous soins palliatifs improvisés, aux installations dévastées et fragilisées, dont le coeur de trois coeurs de réacteurs a fait fusion et où sont stockés dans des conditions précaires d’importantes quantités de combustible. Résultat des attentions dont elle est entourée, Fukushima Daiichi a subi une sorte de mutation, devenue bouilloire a produire non plus de l’électricité mais des masses d’eau hautement contaminée. Sans visibilité sur la poursuite des opérations, de dangereux rebondissements sont toujours à redouter.
Ensuite celle de la région et de la ville de Fukushima, où les 300.000 habitants qui n’ont pas été évacués (80.000 habitants dans un rayon limité de 20 kms autour de la centrale l’ont été) découvrent les servitudes de la vie sous la menace rampante d’une contamination radioactive insidieuse parce qu’invisible, dont les mesures officielles sont sujettes à caution, faisant face aux dissimulations des autorités censées les protéger et leur porter assistance. Soupçon et inquiétude minent de manière permanente la population et impriment leur marque à la vie de centaines de milliers de japonais, qui craignent d’être dans l’avenir considérés comme des parias. Le dos au mur, les autorités ne peuvent se résoudre à ordonner de nouvelles mesures d’évacuation, qui prendraient la forme d’une exode.
Pour ne donner que deux exemples, l’accès aux égouts de la ville de Fukushima a dû être condamné, à la suite de relevés de la contamination des eaux usées, le revêtement des sols des cours d’école a dû être remplacé, les bâtiments scolaires nettoyés au jet d’eau à haute pression.
En troisième lieu, celle du pays tout entier, qui doit déjà faire face aux terribles conséquences du tsunami qui a ravagé des régions côtières entières et fait de leurs habitants des déplacés devenus des assistés ayant tout perdu, maison et travail, y compris les repères de leur vie. 23.000 morts et disparus sont enregistrés. Mais les conséquences de Fukushima vont bien au-delà de la bonne exécution de l’immense chantier de la reconstruction et mettent en question l’avenir du pays dans son ensemble, bouleversant son équation énergétique et impliquant sans attendre une diminution forcée de sa consommation et une reconversion ultérieure de sa production.
Dans l’immédiat, le gouvernement et les autorités régionales cherchent à autoriser la remise en route de nombreuses centrales mises à l’arrêt, et vont utiliser le classique simulacre des stress tests pour en justifier la décision auprès d’une opinion publique désormais sur le qui-vive. Seuls 19 réacteurs sur 54 fonctionnent actuellement, alors que l’apport du nucléaire est de 30% de la consommation.
Déjà atteinte par une brutale désorganisation, l’industrie japonaise doit faire face à d’importantes restrictions de sa consommation énergétique. Les tâches de la reconstruction, dont on attend un coup de fouet améliorant un PIB très malmené et diminuant les recettes fiscales d’un Etat très endetté, sont menacées d’un fort ralentissement. Le Japon va le premier expérimenter une reconversion forcée et rapide de son modèle de consommation de l’énergie, dans des conditions d’improvisation forcée, le parc de ses centrales nucléaires ayant révélé son extrême fragilité insoupçonnée. Le complexe électro-nucléaire est désormais sur la défensive, son premier opérateur sous perfusion financière de l’Etat, ses organismes de contrôle et de surveillance critiqués pour leur connivence institutionnelle.
Enfin, la catastrophe de Fukushima a eu un retentissement mondial, au moment même où l’industrie nucléaire se préparait à rebondir après une période de vaches maigres. La première page de cette nouvelle histoire a été écrite par le gouvernement allemand, qu’il serait injuste de créditer d’une décision prise à contre-coeur, le mouvement anti-nucléaire allemand qui n’a jamais cessé de manifester sa massive opposition pouvant à juste titre la revendiquer. L’arrêt progressif de la production d’électricité d’origine nucléaire a été décidée en Allemagne, créant un fait accompli devant lequel tous les autres gouvernements occidentaux ont été placés, les mettant en porte-à-faux.
Des stress tests du parc nucléaire européen ont été décidés dans l’urgence, à des fins de propagande, donnant lieu à de sévères passes d’armes avec les représentants des Allemands et des Autrichiens en raison de leur méthodologie arrangeante. La répétition dans différents domaines – l’assurance, la banque et maintenant l’électro-nucléaire – du même tour de passe-passe n’étant pas assurée de continuer à produire la même illusion au sein d’une opinion publique de plus en plus incrédule.
Sans vouloir abusivement solliciter la comparaison qui s’impose entre la crise financière mondiale et la catastrophe de Fukushima, et les remises en cause qu’elles induisent, une constatation peut être faite. Deux secteurs dominants d’activité sont en crise, marqués par le même culte d’une opacité omniprésente ainsi qu’une étroite interpénétration entre les intérêts privés et l’appareil d’Etat public. Parties prenantes de ce que l’on peut appeler un système oligarchique mondial, la finance et l’électro-nucléaire ont dévoilé une partie de leurs mystères et exhibé leurs grandes capacités de nuisance, bien que louangées pour des bienfaits qu’il n’était pas permis de contester.
Ce système oligarchique, auquel appartiennent également les grandes compagnies transnationales, n’a bien entendu pas l’intention d’abdiquer. Porteur d’illusions pendant des décennies – et de mérites réservés à une élite restreinte – il est désormais à la recherche de nouveaux points d’appui. Il est arrivé à un point où il peine à reprendre pied…
La chronique de la catastrophe de Fukushima va s’arrêter, et avec elles ses mises à jour, longtemps quotidiennes si ce n’est plus. De nouvelles interventions pouvant survenir si les événements l’imposent. La démonstration a en effet été largement faite que, même si beaucoup ont redouté une réédition stricto sensu de Tchernobyl qui n’a pas eu lieu, ce à quoi nous avons assisté illustre avec grande éloquence une vérité toute simple : l’industrie électro-nucléaire est condamnée en raison des risques non maîtrisables qu’elle fait courir et qui resteront toujours imprévisibles. Le zéro risque est une nécessité, mais il n’est pas envisageable. Quand la situation dérape, la rétablir n’est jamais garanti.
Ceux qui veulent continuer à faire prendre ce risque sont au mieux des inconscients.
Elle est également sans avenir parce qu’elle correspond à un modèle économique qui a fait son temps – tout comme le système qui l’a représenté triomphant – car il épuise les ressources de la planète et en perturbe les grands équilibres, et n’est pas à ce titre reproductible à son échelle toute entière. Ayant à son actif d’avoir créé de profonds déséquilibres et inégalités sociales, et comme seule promesse de les accentuer.
Nous avons le bénéfice immense d’être les spectateurs d’une fin de règne, même si celle-ci est appelée à encore durer. Heureusement sans doute, car cela va nous laisser le temps de nous habituer à penser autrement, à briser le carcan de normes d’une grande indigence et de conservatismes rétrogrades. Au nom d’un réalisme qui désormais nous appartient.
Source:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=25904#more-25904
La catastrophe rampante de Fukushima a désormais acquis dans les esprits un statut équivalent à celui de Tchernobyl, il y a vingt-cinq ans. Bien que son scénario soit différent, et que le pire ait été miraculeusement évité dans les tous premiers jours, ce nouveau désastre suscite désormais une profonde réticence à l’égard de l’électro-nucléaire, en dépit de la résilience d’un complexe industriel nucléaire installé au cœur du pouvoir politique.
Mais Fukushima n’a pas fini de dispenser ses leçons, bien que disparu de l’actualité. En premier lieu, parce que Tepco, son opérateur, n’est toujours pas parvenu à reprendre en main la situation à la centrale, qui reste profondément instable et incertaine. En second, parce que les conséquences de la catastrophe se sont désormais propagées sur quatre échelles.
D’abord celle de la centrale elle-même, toujours sous soins palliatifs improvisés, aux installations dévastées et fragilisées, dont le coeur de trois coeurs de réacteurs a fait fusion et où sont stockés dans des conditions précaires d’importantes quantités de combustible. Résultat des attentions dont elle est entourée, Fukushima Daiichi a subi une sorte de mutation, devenue bouilloire a produire non plus de l’électricité mais des masses d’eau hautement contaminée. Sans visibilité sur la poursuite des opérations, de dangereux rebondissements sont toujours à redouter.
Ensuite celle de la région et de la ville de Fukushima, où les 300.000 habitants qui n’ont pas été évacués (80.000 habitants dans un rayon limité de 20 kms autour de la centrale l’ont été) découvrent les servitudes de la vie sous la menace rampante d’une contamination radioactive insidieuse parce qu’invisible, dont les mesures officielles sont sujettes à caution, faisant face aux dissimulations des autorités censées les protéger et leur porter assistance. Soupçon et inquiétude minent de manière permanente la population et impriment leur marque à la vie de centaines de milliers de japonais, qui craignent d’être dans l’avenir considérés comme des parias. Le dos au mur, les autorités ne peuvent se résoudre à ordonner de nouvelles mesures d’évacuation, qui prendraient la forme d’une exode.
Pour ne donner que deux exemples, l’accès aux égouts de la ville de Fukushima a dû être condamné, à la suite de relevés de la contamination des eaux usées, le revêtement des sols des cours d’école a dû être remplacé, les bâtiments scolaires nettoyés au jet d’eau à haute pression.
En troisième lieu, celle du pays tout entier, qui doit déjà faire face aux terribles conséquences du tsunami qui a ravagé des régions côtières entières et fait de leurs habitants des déplacés devenus des assistés ayant tout perdu, maison et travail, y compris les repères de leur vie. 23.000 morts et disparus sont enregistrés. Mais les conséquences de Fukushima vont bien au-delà de la bonne exécution de l’immense chantier de la reconstruction et mettent en question l’avenir du pays dans son ensemble, bouleversant son équation énergétique et impliquant sans attendre une diminution forcée de sa consommation et une reconversion ultérieure de sa production.
Dans l’immédiat, le gouvernement et les autorités régionales cherchent à autoriser la remise en route de nombreuses centrales mises à l’arrêt, et vont utiliser le classique simulacre des stress tests pour en justifier la décision auprès d’une opinion publique désormais sur le qui-vive. Seuls 19 réacteurs sur 54 fonctionnent actuellement, alors que l’apport du nucléaire est de 30% de la consommation.
Déjà atteinte par une brutale désorganisation, l’industrie japonaise doit faire face à d’importantes restrictions de sa consommation énergétique. Les tâches de la reconstruction, dont on attend un coup de fouet améliorant un PIB très malmené et diminuant les recettes fiscales d’un Etat très endetté, sont menacées d’un fort ralentissement. Le Japon va le premier expérimenter une reconversion forcée et rapide de son modèle de consommation de l’énergie, dans des conditions d’improvisation forcée, le parc de ses centrales nucléaires ayant révélé son extrême fragilité insoupçonnée. Le complexe électro-nucléaire est désormais sur la défensive, son premier opérateur sous perfusion financière de l’Etat, ses organismes de contrôle et de surveillance critiqués pour leur connivence institutionnelle.
Enfin, la catastrophe de Fukushima a eu un retentissement mondial, au moment même où l’industrie nucléaire se préparait à rebondir après une période de vaches maigres. La première page de cette nouvelle histoire a été écrite par le gouvernement allemand, qu’il serait injuste de créditer d’une décision prise à contre-coeur, le mouvement anti-nucléaire allemand qui n’a jamais cessé de manifester sa massive opposition pouvant à juste titre la revendiquer. L’arrêt progressif de la production d’électricité d’origine nucléaire a été décidée en Allemagne, créant un fait accompli devant lequel tous les autres gouvernements occidentaux ont été placés, les mettant en porte-à-faux.
Des stress tests du parc nucléaire européen ont été décidés dans l’urgence, à des fins de propagande, donnant lieu à de sévères passes d’armes avec les représentants des Allemands et des Autrichiens en raison de leur méthodologie arrangeante. La répétition dans différents domaines – l’assurance, la banque et maintenant l’électro-nucléaire – du même tour de passe-passe n’étant pas assurée de continuer à produire la même illusion au sein d’une opinion publique de plus en plus incrédule.
Sans vouloir abusivement solliciter la comparaison qui s’impose entre la crise financière mondiale et la catastrophe de Fukushima, et les remises en cause qu’elles induisent, une constatation peut être faite. Deux secteurs dominants d’activité sont en crise, marqués par le même culte d’une opacité omniprésente ainsi qu’une étroite interpénétration entre les intérêts privés et l’appareil d’Etat public. Parties prenantes de ce que l’on peut appeler un système oligarchique mondial, la finance et l’électro-nucléaire ont dévoilé une partie de leurs mystères et exhibé leurs grandes capacités de nuisance, bien que louangées pour des bienfaits qu’il n’était pas permis de contester.
Ce système oligarchique, auquel appartiennent également les grandes compagnies transnationales, n’a bien entendu pas l’intention d’abdiquer. Porteur d’illusions pendant des décennies – et de mérites réservés à une élite restreinte – il est désormais à la recherche de nouveaux points d’appui. Il est arrivé à un point où il peine à reprendre pied…
La chronique de la catastrophe de Fukushima va s’arrêter, et avec elles ses mises à jour, longtemps quotidiennes si ce n’est plus. De nouvelles interventions pouvant survenir si les événements l’imposent. La démonstration a en effet été largement faite que, même si beaucoup ont redouté une réédition stricto sensu de Tchernobyl qui n’a pas eu lieu, ce à quoi nous avons assisté illustre avec grande éloquence une vérité toute simple : l’industrie électro-nucléaire est condamnée en raison des risques non maîtrisables qu’elle fait courir et qui resteront toujours imprévisibles. Le zéro risque est une nécessité, mais il n’est pas envisageable. Quand la situation dérape, la rétablir n’est jamais garanti.
Ceux qui veulent continuer à faire prendre ce risque sont au mieux des inconscients.
Elle est également sans avenir parce qu’elle correspond à un modèle économique qui a fait son temps – tout comme le système qui l’a représenté triomphant – car il épuise les ressources de la planète et en perturbe les grands équilibres, et n’est pas à ce titre reproductible à son échelle toute entière. Ayant à son actif d’avoir créé de profonds déséquilibres et inégalités sociales, et comme seule promesse de les accentuer.
Nous avons le bénéfice immense d’être les spectateurs d’une fin de règne, même si celle-ci est appelée à encore durer. Heureusement sans doute, car cela va nous laisser le temps de nous habituer à penser autrement, à briser le carcan de normes d’une grande indigence et de conservatismes rétrogrades. Au nom d’un réalisme qui désormais nous appartient.
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FUKUSHIMA PREND TOUTE SA DIMENSION, par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=26022
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Re: Japon
http://www.20minutes.fr/article/757718/japon-pousses-bambou-feuilles-the-abricots-fortement-contamines-radioactivite
Japon: Pousses de bambou, feuilles de thé et abricots fortement contaminés par la radioactivité
Créé le 13/07/2011 à 16h17 -- Mis à jour le 13/07/2011 à 16h17
Une forêt de bambous, près de Kyoto, au Japon. Chris Martin Bahr / Rex/REX/SIPA
SANTE - Les dernières mesures de contamination radioactive après l'accident de Fukushima ont mis en évidence des taux élevés de césium dans ces végétaux...
Selon les dernières mesures publiées par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ce mercredi, la contamination radioactive des terres provoquée par la catastrophe de Fukushima a durablement atteint les végétaux, au premier rang desquels les pousses de bambou, les feuilles de thé et les abricots. Les taux de césium observés dans plusieurs régions japonaises, sont plus élevés que les taux admissibles pour leur consommation.
Les abricots japonais contaminés pour longtemps
Lors de l’accident, en mars, les bambous et les théiers portaient leur feuillage de printemps qui a absorbé les dépôts radioactifs. La plante entière s’est trouvée contaminée par le césium, et les nouvelles pousses ont également été contaminées. Les récoltes de juin présentaient des taux de césium atteignant 1.000 becquerels par kilo pour le thé et 2.000 becquerels par kilo pour le bambou dans des régions éloignées de plusieurs centaines de kilomètres de la centrale de Fukushima.
Si l’IRSN estime que les prochaines récoltes auront des taux moindres, la consommation de ces plantes doit rester sous surveillance dans les mois voire les années à venir car «les produits conditionnés issus des premières récoltes sont susceptibles de perdurer sur le marché durant des mois», prévient l’IRSN.
Les abricotiers étaient déjà en fleurs en mars, et les fruits ont été récoltés dès la fin mai. Fortement contaminés, les abricots japonais pourraient porter les traces de Fukushima pendant encore plusieurs années.
La contamination des bœufs est exceptionnelle
Concernant la viande de bœuf, l’IRSN précise que le cas du troupeau de Minamisoma, fortement contaminé, est exceptionnel. Les mesures précédentes n’avaient révélé que de faibles contaminations dans la viande (bœuf, porc et poulet) et dans les œufs.
A.C.
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Japon
http://wikistrike.over-blog.com/article-une-falaise-qui-protegeait-fukushima-contre-les-tsunamis-rabotee-lors-de-la-construction-de-la-centr-79437870.html
Jeudi 14 juillet 2011 4 14 /07 /Juil /2011 18:38
Une falaise qui protégeait Fukushima contre les tsunamis rabotée lors de la construction de la centrale
Une falaise dérange l'économie, pas de problème, on rabote, et tant pis pour la morale
La centrale de Fukushima dévastée, un mois après le tsunami du 11 mars 2011. NEWSCOM/SIPA
JAPON - Un ancien salarié de Tepco dénonce une manoeuvre purement économique...
La nature est bien faite: à Fukushima, bien avant que cette région japonaise ne devienne tristement célèbre, une falaise haute de 35m formait un barrage naturel contre l’océan et les tsunamis relativement fréquents dans cette zone sismique. Mais les intérêts économiques vont parfois à l’encontre de la nature: un ancien employé de Tepco, Katsumi Naganuma, âgé de 70 ans, a déclaré mardi au Japan Times avoir assisté au rabotage de la falaise lors de la construction de la centrale, il y a quarante ans. Ce serait notamment pour réduire les coûts de transport de l’eau de mer servant au refroidissement de la centrale que Tepco a écrêté la falaise de 25m.
Les sismologues estimaient que les vagues ne dépasseraient pas 3m
Dans les années 1960, Katsumi Naganuma travaillait à la construction de la centrale de Fukushima. Aujourd’hui, il a été obligé d’évacuer la région: «Quand je vois la situation dans laquelle nous sommes, je me dis que nous n’aurions pas dû raboter autant la falaise», confie-t-il au Japan Times, qui s’est penché sur des documents datant de la construction de la centrale.
La décision d’abaisser la falaise a été prise par Tepco avec l’autorisation des autorités de sûreté nucléaire japonaises et la bénédiction des sismologues qui pensaient alors que des séismes et des tsunamis majeurs ne frapperaient pas la centrale. «Durant les 700 dernières années, Fukushima n’a subi aucun dommage important à cause d’un séisme, excepté dans la zone de Aizu, peut-on lire dans un rapport de 1966 soumis au gouvernement japonais pour obtenir l’autorisation de construction de la centrale. En conséquence, le site peut être considéré comme une zone à faible sismicité.» Les sismologues avaient alors estimé que le plus fort tsunami qui toucherait Fukushima ne serait haut que de 3,1m. Les vagues qui se sont abattues sur la centrale le 11 mars dernier mesuraient 14m.
Une analyse coûts-bénéfices à l’origine de la décision
De son côté, l’ancien vice-président de Tepco, Masatoshi Toyota, soutient que la falaise a été rabotée pour construire la centrale directement sur la roche-mère afin de limiter les effets d’un séisme. Cela s’expliquerait également, selon lui, par les pompes à eau de mer, qui ne pouvaient pas passer au-dessus de la falaise, et par la livraison de très lourds équipements par bateau, notamment la cuve du réacteur qui pèse 500 tonnes.
Deux documents rédigés par des ingénieurs de Tepco dans les années 1960 laissent toutefois penser que la principale raison pour raboter la falaise a été une analyse coûts-bénéfices concernant les pompes à eau de mer: «Nous avons décidé de construire la centrale au niveau de la mer après avoir comparé les coûts de construction avec les coûts occasionnés par l’élévation des pompes», écrivait Hiroshi Kaburaki, responsable de la construction du réacteur numéro 1 de Fukushima, en janvier 1969.
Selon un bilan publié mardi par l’assureur allemand Munich Re, le séisme du 11 mars a coûté 210 milliards de dollars (150 milliards d’euros) au Japon. Tepco a subi un déficit net d’environ 11 milliards d'euros lors de l'exercice 2010-2011 et pourrait avoir à débourser plus de 8,5 milliards d'euros d'indemnités aux personnes évacuées.
Source: 20 minutes
BouffonVert72- Messages : 1748
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Une stabilité menacée ?
http://www.cadtm.org/Japon-une-stabilite-menacee
Roseau- Messages : 17750
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Les boeufs japonais sont gravement contaminés par de la paille de riz elle-même contaminée !
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/07/21/japon-la-paille-de-riz-a-l-origine-de-la-contamination-radioactive-de-b-ufs_1551090_3216.html
Bref, on ne va pas tergiverser : toute la chaine alimentaire japonaise est touchée...
Dans 10 ans tous les japonais seront probablement tous morts. Voilà les conséquences quand on veut jouer avec l'atome... Et c'est ce qui arrivera en France si on n'engage pas tout-de-suite la sortie du nucléaire.
Japon : la paille de riz à l'origine de la contamination radioactive de boeufs
LEMONDE.FR avec AFP | 21.07.11 | 12h13
Un nouveau lot de près de 850 boeufs soupçonnés d'avoir été nourris de paille de riz radioactive ont été recensés dans plusieurs préfectures du Japon.AFP/YOSHIKAZU TSUNO
Un nouveau lot de près de 850 bœufs soupçonnés d'avoir été nourris de paille de riz radioactive a été recensé dans plusieurs préfectures du Japon, portant à près de 1 500 têtes le nombre de bovins contaminés livrés dans quasiment tout le pays, a-t-on appris jeudi 21 juillet. Les investigations conduites par les autorités ont révélé que le bétail suspecté de contamination a été expédié à partir de fermes d'Iwate (nord), Akita (nord), Gunma (centre), Niigata (côte ouest), Gifu (centre) et Shizuoka (centre-sud), selon les décomptes des médias.
Le gouvernement a interdit mardi la vente de bœuf de la préfecture de Fukushima après la découverte de viande radioactive, en raison de l'ingestion de foin exposé aux radiations émises par la centrale accidentée de Fukushima. Depuis ces premiers signalements, l'extension des contrôles permet de déceler d'autres cas qui amplifient l'anxiété de la population.
DES DIZAINES DE FERMES CONCERNÉES
A Iwate, une teneur en césium radioactif allant jusqu'à 57 000 becquerels par kilogramme – bien au-dessus de la limite fixée par le gouvernement de 300 becquerels – a été détectée dans la paille de riz donnée au bétail, selon l'administration préfectorale. C'est la première fois qu'un tel élément est détecté dans de la paille de riz produite dans la préfecture.
Le bétail des fermes de Shizuoka, Akita, Gunma et Gifu a pour sa part été nourri avec de la paille de riz provenant de Tome, dans la préfecture de Miyagi (nord-est), située au nord de la centrale accidentée de Fukushima. Au total, huit préfectures ont reçu des envois de paille de riz produite à Miyagi, en tout ou partie recueillie après l'accident nucléaire. Des dizaines de fermes ont alimenté leur élevage avec cette nourriture.
Alors que certaines préfectures prennent des dispositions pour informer leurs exploitants agricoles, le ministère de la santé, du travail et des affaires sociales a décidé mercredi de demander aux municipalités de mettre la priorité sur le contrôle des bovins déjà sur le marché plutôt que sur des légumes et autres produits en attente d'expédition.
Bref, on ne va pas tergiverser : toute la chaine alimentaire japonaise est touchée...
Dans 10 ans tous les japonais seront probablement tous morts. Voilà les conséquences quand on veut jouer avec l'atome... Et c'est ce qui arrivera en France si on n'engage pas tout-de-suite la sortie du nucléaire.
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Japon
http://www.20minutes.fr/ledirect/763414/fukushima-japon-etend-interdiction-vente-boeuf-contamine
Fukushima: le Japon étend l'interdiction de la vente de boeuf contaminé
Mis à jour le 28.07.11 à 11h16
Le Japon a étendu jeudi l'interdiction de la vente de boeuf à une deuxième région du Tohoku (nord-est) frappée par le tsunami, en raison d'un niveau élevé de radioactivité détecté dans de la viande locale. Près de 3.000 boeufs, soupçonnés d'avoir été alimentés avec du foin ou de la paille de riz contaminés par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima, ont été vendus et livrés dans tout l'archipel depuis la crise déclenchée par le séisme et le tsunami géants du 11 mars.
Après avoir interdit le 19 juillet la vente de boeuf originaire de la préfecture de Fukushima, le gouvernement a étendu la mesure à la préfecture voisine de Miyagi, où au moins six animaux ont été détectés avec des taux élevés de césium. «Nous allons continuer à rassembler des informations et à mener des enquêtes sur la sûreté (alimentaire) aussi minutieuses que possible», a affirmé le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, au sujet d'une éventuelle extension de l'embargo à d'autres régions.
Psychose chez les consommateurs nippons
De la viande contaminée a été vendue depuis la fin du mois de mars et servie dans des restaurants, des cantines scolaires ou achetée par les consommateurs. Afin de tenter de rassurer le public, les autorités soulignent cependant qu'il faudrait en manger tous les jours pendant un an pour entraîner des conséquences pour la santé humaine. Des légumes verts, du lait, des produits laitiers, des champignons, certains poissons de rivière et du thé vert contaminés par les rejets radioactifs sont également interdits à la vente.
Le Japon n'a pas de système de contrôle centralisé de la radioactivité des produits alimentaires et s'en remet aux tests effectués par les préfectures et les municipalités. Afin de rétablir la confiance des consommateurs, le gouvernement a annoncé cette semaine un plan visant à racheter et brûler la viande de boeuf contaminée. La psychose s'est emparée des consommateurs nippons après la découverte au début du mois de niveaux élevés de césium radioactif dans de la viande de boeuf provenant d'une ferme de Minamisoma, une ville située juste à la limite de la zone d'exclusion de 20 kilomètres de rayon autour de la centrale atomique.
© 2011 AFP
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Japon
http://www.20minutes.fr/article/764870/niveau-record-radiations-entre-deux-reacteurs-fukushima
Dans les commentaires qq'un dit que :
http://www.20minutes.fr/ledirect/764844/japon-tests-radioactivite-bientot-menes-riz-
Niveau record de radiations entre deux réacteurs de Fukushima
Créé le 01/08/2011 à 15h00 -- Mis à jour le 01/08/2011 à 15h08
La centrale de Fukushima dévastée, un mois après le tsunami du 11 mars 2011. NEWSCOM/SIPA
JAPON - Les mesures faites lundi par Tepco révèlent des rayonnements radioactifs record sur le site de la centrale de Fukushima...
Un niveau record de radiations a été mesuré entre les bâtiments des deux réacteurs accidentés de la centrale nucléaire de Fukushima, a indiqué lundi la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), exploitante du site mis à mal par le séisme du 11 mars. Selon Tepco, le niveau de rayonnement atteint au moins 10 sieverts par heure à proximité de débris accumulés entre les réacteurs 1 et 2 de cette centrale endommagée par le violent tremblement de terre et le tsunami géant qui ont dévasté le nord-est du Japon il y a près de cinq mois.
Le précédent niveau le plus élevé de radiations dans l'enceinte de la centrale Fukushima Daiichi avait été relevé le 3 Juin. Il était de trois à quatre sieverts par heure, à l'intérieur du réacteur numéro un. «Nous sommes toujours en train de vérifier la cause de tels niveaux élevés de radioactivité», a expliqué une porte-parole de Tepco.
Stabilisation toujours prévue pour janvier 2012
Le gouvernement et Tepco prévoient toujours de stabiliser la situation à Fukushima en conduisant les réacteurs vers un état dit d'«arrêt à froid» d'ici au mois de janvier. Diverses actions se poursuivent depuis l'accident pour faire progressivement baisser la température du combustible, notamment grâce à la mise en place d'un système de circulation d'eau de refroidissement.
Le site de Fukushima a été victime après le 11 mars d'une série d'avaries, dont des explosions d'hydrogène qui ont détruit une partie des bâtiments et engendré d'importants rejets radioactifs dans l'environnement. Le gouvernement a cependant affirmé récemment que les niveaux de radiations aux alentours de la centrale avaient chuté à un niveau identique à deux millionièmes du pic enregistré le 15 Mars. Environ 80.000 personnes, résidant précédemment à moins de 20 kilomètres de la centrale ou dans des localités ayant été particulièrement contaminées, ont été forcées de quitter leur domicile en raison de risques pour la santé.
© 2011 AFP
Dans les commentaires qq'un dit que :
Pour comparaison:
- dose normale : ~4 milli Sv / an
- fukushima selon la dépêche ci dessus : 10 Sv / heure
- Chernobyl zone du reacteur affecté au moment de l'explosion : 10 Sv / heure
http://www.20minutes.fr/ledirect/764844/japon-tests-radioactivite-bientot-menes-riz-
Japon: Des tests de radioactivité bientôt menés sur du riz
Mis à jour le 01.08.11 à 13h58
Des tests vont être menés sur des cultures de riz dans plus d'une dizaine de préfectures du Japon afin d'en mesurer le taux de césium radioactif, ont annoncé lundi des responsables du ministère de l'Agriculture quatre mois après le début de la crise nucléaire à la centrale de Fukushima-Daiichi.
Au moins quatorze préfectures situées dans le nord et l'est de l'archipel, où près de 40% du riz du pays est cultivé, vont mener des tests. Si le niveau de césium mesuré dépasse le cap des 500 becquerels/kg, les livraisons de riz seront interrompues, ont indiqué ces responsables.
Le gouvernement japonais a annoncé mi-juillet la suspension de toute livraison de boeuf provenant de Fukushima après avoir découvert que la viande demi-millier de bovins ayant ingéré de la nourriture contaminée par des radiations nucléaires avaient été livrée à travers le pays. Cette découverte alimente les inquiétudes depuis le séisme et le tsunami du 11 mars qui ont endommagé la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, située sur la côte nord-est.
Reuters
BouffonVert72- Messages : 1748
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Une décontamination très mal partie
par F. Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=26947
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Roseau- Messages : 17750
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