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Japon         - Page 11 Empty Fuite de plutonium attribuée au réacteur no1

Message  Roseau Mar 7 Juin - 20:23

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article21858

Ne pas répandre la nouvelle rue des Antiquaires. Ils sont fragiles.
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Japon         - Page 11 Empty Re: Japon

Message  BouffonVert72 Mer 8 Juin - 19:47

Manifestation : 11 juin journée mondiale pour sortir du nucléaire


Paris répond présent à l'appel de la société civile japonaise à manifester pour la sortie du nucléaire, 3 mois jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima.
La manifestation partira à 14h30 de la Place de la République (Paris). Nos amis japonais ouvriront le cortège, suivis des autres organisations signataires.

Nous comptons sur une forte présence citoyenne pour dire non à cette bombe à retardement qu'est l'énergie nucléaire.



Organisé par : Sortir du Nucléaire Paris, Attac France, Echo Echanges ONG France Japon, Réseau Sortir du Nucléaire, Agir pour l'Environnement, Alliance Ecologiste Indépendante, Alliance pour la Santé, Les Alternatifs, Les Amis de la Terre, Armes Nucléaires Stop, Cap 21, Collectif Appel de la jeunesse, Collettivo 5.12, Confédération Paysanne, Enfants de Tchernobyl Bélarus, Europe Ecologie-Les Verts, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique, France Libertés, Greenpeace France, Italia dei Valori, Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, Mouvement des Objecteurs de Croissance, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti de Gauche, Parti Pour la Décroissance, SUD-Rail, Utopia.



Japon         - Page 11 Visuel-manif



Le 11 juin 2011, trois mois se seront écoulés depuis le début de la catastrophe de Fukushima et la pollution continue. Des substances hautement radioactives se déversent toujours dans l’air et dans l’océan. Sortir du Nucléaire Paris, Attac France et Echo Echanges ONG France Japon se joignent pour inviter les citoyens, associations, syndicats et partis politiques à protester contre l’industrie nucléaire et ses mensonges couverts par les autorités, et demander la sortie du nucléaire. La manifestation partira à 14h30 de la Place de la République pour rejoindre l’Hôtel de Ville. La deuxième partie de l'événement commencera à 16h sur le Parvis où des prises de paroles et des concerts se succèderont. L'événement prendra fin à 20h après un concert final.

En France, une catastrophe peut survenir à chaque instant. Alors que les principaux arguments pro-nucléaires sont contredits par la réalité et que les avantages du nucléaire sont illusoires, le gouvernement français continue de faire courir un risque insensé à la population. Pourtant, les scénarios de sortie exploitant les énergies renouvelables existent. Il suffit d’une volonté politique, à l’instar d’autre pays européens tels l'Allemagne ou la Suisse, pour les mettre en oeuvre et créer par la même occasion de nombreux emplois non délocalisables. En s’entêtant, les autorités nationales compromettent notre avenir en faisant le choix passéiste d’une industrie dangereuse, déjà obsolète, et socialement très coûteuse. Cette manifestation sera l’occasion d’exiger des pouvoirs publics l'établissement de procédures démocratiques associant syndicats et organisations citoyennes pour la définition du programme de fermeture progressive des centrales et de leur démantèlement.





+ Cyber-manif sur : http://www.cyberacteurs.org/manif/
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Japon         - Page 11 Empty Pour un suivi scientifique, des sources diversifiées

Message  Roseau Mar 14 Juin - 5:08

http://www.scoop.it/t/tsunami-japon
lien vers différentes sources médiatiques, mis très très souvent à jour.

https://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima
compte rendu synthétique en pdf de la situation, en ce moment, un nouveau compte rendu tous les 3-4 jours.

http://fukushima.over-blog.fr

http://www.forum-rpcirkus.com/t1993p15-les-piscines
intéressant sur les piscines de réacteur

http://www.scoop.it/t/tsunami-japon

http://www.2000watts.org/index.php/energytrend/nucleaire/accident-nucleaire-japon.html

https://sites.google.com/site/glasnostsurfukushima/home

http://www.kokopelli-blog.org/

http://www.acro.eu.org/accueil.html

http://dgr4quake.wordpress.com/fukushima-npp1-parameters/fukushima-npp1-parameters/

http://paul-keirn.over-blog.com/

La situation est loin de s’améliorer !

— ANGLAIS —
http://enenews.com
compilation de liens avec de courtes citations des passages les plus intéressants.

http://www.physicsforums.com/showthread.php?t=480200&page=607
Très technique



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Message  BouffonVert72 Mer 15 Juin - 19:02



Des traces de radiation découvertes chez des baleines au large du Japon
AP – mer. 15 juin 2011



TOKYO (AP) — Des traces de radiation ont été découvertes chez deux baleines chassées au large de la côte nord du Japon, probablement contaminées lors de l'explosion de la centrale nucléaire de Fukushima, ont annoncé mercredi des responsables des pêcheries.

Des traces de césium radioactif, d'un niveau de 1/20e au-dessus de la limite légale, ont été retrouvées chez deux des 17 baleines tuées au large d'Hokkaïdo, ont précisé les Pêcheries japonaises. Ce sont les premières baleines qui auraient été touchées par l'irradiation provoquée par l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima Dai-ichi, entraîné par le séisme et le tsunami du 11 mars dernier.

Le gouvernement a interdit la pêche autour de la centrale. Le gouvernement local et les responsables des pêcheries effectuent des contrôles du niveau d'irradiation de la pêche le long de la côte. AP

ljg/v443





Donc un gâchis complet car ils ne pourront même pas les bouffer... 2 baleines, voire 17, tuées pour rien donc... A moins que... affraid

Incroyable qu'il y ait encore 1 seul japonais qui veuille encore bouffer des produits de la mer ! Probablement des fous ou des suicidaires... Shocked
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Japon         - Page 11 Empty Fukushima : l’usine de décontamination des eaux arrêtée cinq heures après sa mise en service

Message  Roseau Sam 18 Juin - 17:26

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article21987
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Message  Invité Sam 18 Juin - 18:56

Fukushima ou la fin de l’anthropocène
par Agnès SINAï

lundi 21 mars 2011

http://www.entropia-la-revue.org/spip.php?article87

Le tsunami qui a frappé le nord-est du Japon et les explosions consécutives dans la centrale nucléaire de Fukushima forment un emboîtement implacable de catastrophes humaines, géologiques et psychiques.

L’imbrication des éléments naturels avec les objets industriels fait de notre planète un laboratoire à ciel ouvert : aucun lieu de la Terre n’échappe plus à l’expérimentation. S’il y a bien un épicentre géologique naturel du tremblement de terre qui a dévasté le nord-est de l’île d’Honshu, la centrale de Fukushima, elle, représente l’épicentre symbolique de l’ère de l’anthropocène.

Depuis les débuts de l’époque industrielle, Homo faber s’est érigé en force géologique centrale et toute-puissante. Cette époque a commencé, il y a deux cents ans, avec les débuts de la révolution industrielle. Aujourd’hui, tous les cycles de la biosphère sont modifiés par les activités humaines - cycle du carbone, de l’eau, du phosphore...

Les glaciologues mesurent au fond des glaces polaires un surdosage de gaz à effet de serre apparu depuis les débuts de l’industrialisation, d’une ampleur inédite par rapport aux 800 000 années précédentes. Les conditions climatiques actuelles, bouleversées, ne sont plus seulement naturelles. Jamais les éléments n’ont connu de transformation si rapide. L’énergie tirée du charbon, du pétrole et de l’uranium a conféré à Homo faber une capacité accélérée d’exploitation et de destruction de la nature.

Le largage de deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki a marqué le paroxysme de cette ère de l’anthropocène. L’énergie électronucléaire trouve son péché originel dans l’explosion de la bombe atomique.

Uranium et plutonium sont aujourd’hui associés dans le combustible Mox, qui fait la fierté de l’industrie nucléaire française. "Ecologiques", car issues du recyclage d’une partie des déchets hautement radioactifs, "confinées" dans des fûts et des piscines aujourd’hui éventrées à Fukushima, ces matières - les plus dangereuses de la planète - alimentent des interrupteurs, des radiateurs, des réfrigérateurs, des trains à grande vitesse et des usines.

La consommation et l’étourdissement de masse étant devenus un état de nature au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, les fournisseurs d’électricité nucléaire ont revêtu les paillettes d’une "movida" mondiale présentée comme force d’émancipation. La récente publicité d’Areva ne montre-t-elle pas une centrale nucléaire à proximité d’une plage imaginaire, semblable à Copacabana ou à Sendai avant le tsunami, où bat son plein une fête au son d’une techno lobotomique ?

L’anthropocène, c’est aussi cela : une ère d’exubérance qui abolit l’angoisse, où l’automobile et l’écran plat sont devenus des droits humains fondamentaux. Une ère d’addiction, où la production de moyens est devenue la fin de l’existence. Une ère d’accélération, où la croissance, qui repose sur le cycle sans fin de la production et de la consommation, doit produire toujours plus d’objets inutiles pour ceux qui en ont déjà trop. C’est la logique même du productivisme.

Le volume des objets électro-industriels excède la capacité de compréhension de notre imagination et de nos sentiments, écrit le philosophe Günther Anders. Que le Japon, archipel vulnérable, déjà frappé par deux bombes atomiques, ait pu consentir à ériger cinquante-quatre réacteurs nucléaires sur une faille sismique illustre sans doute le désarmement de l’entendement humain face à ses créations sidérantes.

Jusqu’au jour où... le sommeil de la conscience engendre des monstres. Les bombes à retardement - nucléaires, climatiques, chimiques - commencent à exploser. Nous y sommes.

Face aux vestiges des villes détruites, face à la texture du futur, qui n’est plus la même, l’effroi n’en finit pas. La réparation des dégâts immenses s’annonce lourde et longue, si tant est qu’elle soit possible. Mais la panne et l’explosion de l’enceinte de confinement des réacteurs atomiques relèvent de l’irréparable et de l’irréversible. Des zones entières vont être interdites à jamais, comme dans le Stalker, de Tarkovski.

L’énergie nucléaire est d’un autre ordre temporel que la force tellurique des plaques tectoniques ou que le feu des volcans. Le déchaînement des éléments a révélé la démesure autant que la fragilité des machines thermo-industrielles.

L’humanité, actrice et victime de cette démesure, a créé les conditions de sa vulnérabilité en devenant un moteur de transformation géologique plus dangereux que les forces de la Terre. Aujourd’hui, l’explosion de la centrale de Fukushima nous dit que nous avons rendez-vous avec la sortie fracassante de l’anthropocène. Cette catastrophe nous intime de déployer une forme d’éveil non tributaire du rythme des machines de la thermo-industrie.

La fin des temps qui se déroule dans le nord-est du Japon sollicite un sursaut, une prise de conscience de l’inanité des formes de la croissance actuelle, fondées sur une soif terrifiante d’énergie, pour le plus grand profit momentané de quelques firmes planétaires. Les sociétés doivent se ressaisir afin d’inventer des systèmes à taille humaine, résilients et coopératifs.

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Message  Roseau Sam 18 Juin - 20:20

Merci
Excellente réflexion, tellement loin des robots scientistes.
Vais diffuser largement.
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Japon         - Page 11 Empty Les Aurengo de service ont aussu trafiqué et menti au Japon

Message  Roseau Dim 19 Juin - 22:04

Par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=25393

Il y a maintenant quatorze semaines, la catastrophe de Fukushima a débuté, sans qu’aucune stabilisation de la situation ne soit depuis intervenue.

Si sa date de démarrage est connue, il n’y a en réalité aucun moyen d’estimer le temps nécessaire pour que l’on puisse enfin proclamer que tout est rentré dans l’ordre, si cela intervient. Un ordre nouveau, encore à inventer, et qui imposera que soient édictées des interdictions valables à tout jamais, une fois les énormes inconnues relatives au démantèlement de la centrale résolues, après qu’une stabilisation qui échappe toujours des mains soit finalement intervenue. Mais quand et comment ?

Sous soins palliatifs improvisés et après avoir frôlé le pire, la centrale est devenue une usine produisant des dizaines de milliers de tonnes d’eau hautement contaminée. Car telle est l’étrange situation à laquelle nous sommes à ce jour arrivés. Ces masses d’eau menacent toujours de déborder dans l’océan, après avoir progressivement envahi les sous-sols des réacteurs, ainsi que d’inonder le site, ce qui rendrait encore plus dangereux voire impossible les travaux qui doivent y être menés d’urgence pour éviter des rebondissements encore pires que la catastrophe actuelle.

Notamment la consolidation de ce qui peut l’être – dont la piscine n°4 à la structure défaillante – et la mise sous bâche des réacteurs, afin de diminuer la contamination de l’atmosphère et de les protéger de la pluie qui accroît encore, avec les injections d’eau destinées au refroidissement et qui ne peuvent être stoppées faute d’autre solution, les masses d’eau contaminées.

Non seulement la centrale recèle ses propres maléfices, notamment sous la forme de cet enchaînement, mais elle est le jouet potentiel plus que jamais vulnérable des éléments, pluies tropicales et typhons, non compte-tenu d’autre séismes et tsunamis qui peuvent toujours à nouveau survenir.

La reprise en main de la situation reposait sur le bon fonctionnement d’une chaîne improvisée et montée à la hâte de décontamination de l’eau, afin de l’utiliser ensuite pour créer un circuit fermé de refroidissement des réacteurs. Plus précisément de trois coriums dont on ne connaît pas exactement l’étendue de la menace, ainsi que de cinq piscines chargées au total d’une très grande quantité de combustible nucléaire. Mais l’installation en question ne répond pas pour l’instant aux attentes, laissant en suspens la stabilisation attendue, pouvant pérenniser le provisoire imparfait et improvisé si aucune solution n’est trouvée à son dysfonctionnement.

Quoi faire de cette eau ou des boues résultant de sa décontamination, au cas où l’installation sera remise en fonction et accomplira sa mission ? Régler un problème en crée depuis le début un autre, dans une course après les événements qui n’en finit pas, à tout instant perturbée par des incidents imprévus et difficiles à surmonter dans le contexte d’une installation nucléaire sinistrée, où tout est problème et danger.

Au fur et à mesure que le temps passe, il est découvert que la contamination radioactive d’une large région a été plus importante que décelé ou reconnu dans les premières semaines, celle-ci se poursuivant à moindre échelle. Il n’en résulte pas seulement une dissémination d’isotopes radioactifs d’iode et de césium, mais aussi de plutonium, de strontium, d’uranium et de cobalt – dans des quantités faibles mais encore mal estimées pour ces derniers, – dont la demi-vie est beaucoup plus longue et les effets sanitaires pernicieux.

Dans de larges zones autour de la centrale, des dizaines de milliers de japonais ont entamé l’apprentissage de la vie – ou plutôt de la peur – dans une atmosphère dont la mesure du risque qu’elle représente est sujette à caution et les laisse dépendants d’autorités dans lesquelles ils ont perdu confiance, quand ils n’ont pas été évacués à tout jamais de leur lieu de vie. Les conséquences cumulées à plus long terme de cette contamination restent inconnues; la contamination de la chaîne alimentaire ne connaissant, quant à elle, pas de frontières traçables.

Enfin, le démantèlement de la centrale, c’est à dire de quatre réacteurs – trois coriums étant vraisemblablement répandus sur la semelle de leurs enceintes de confinement respectives (une situation jamais rencontrée) – va imposer de concevoir et mettre au point des solutions techniques robotisées n’existant pas à ce jour. Les travaux pourraient durer dix ou quinze ans selon les premières estimations, imposant de stocker des masses colossales de matériaux hautement contaminés.

Une nouvelle fois, l’humanité est entrée brutalement en zone interdite à Fukushima, qui plus que jamais mérite son nom de catastrophe rampante.

Le complexe électro-nucléaire japonais a été mis à nu, dans ses impréparations et ses imprévoyances comme dans ses connivences et son opacité structurelle. L’opérateur de la centrale a été soupçonné de mensonges ou omissions, pratique naturelle dans cette industrie, mais le pire à bien y réfléchir est qu’il n’a peut-être même pas pu ou su analyser des événements qui le dépassaient. Les structures d’alerte n’ont pas fonctionné, celles de contrôle et de décision de l’administration se sont révélées étroitement liées à l’opérateur privé.

Fukushima n’est pas seulement une tragédie japonaise : en dépit de ses singularités, ses leçons sont universelles. La première d’entre elle est que le jeu n’en vaut pas la chandelle, pour qui s’arrête un bref instant pour y penser au vu de ce qui est en train de se passer.
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Message  Roseau Dim 19 Juin - 22:44

Publié ce jour
http://philoscience.over-blog.com/article-le-scandaleux-silence-au-sujet-de-fukushima-fukushima-it-s-much-worse-than-you-think-77203483.html

Extrait
Pour Arnold Gundersen, notamment, la fusion des réacteurs touchés constitue désormais un processus sans doute impossible à empêcher, compte tenu encore une fois des connaissances scientifiques et technologiques du moment. Le refroidissement par eau ne pourra que le retarder de quelques temps, tout en noyant la région et la mer environnante sous des milliers de tonnes d’eau fortement contaminées. Une fois les nappes phréatiques ou les couches terrestres profondes atteintes, ce ne serait pas seulement une large périphérie autour de Fukushima qui deviendrait inhabitable, mais sans doute la ville de Tokyo elle-même. Dans l’hypothèse la plus grave, celui de l’explosion des centaines de tonnes de combustibles nucléaires présents sur le site, le Japon tout entier puis très vite des zones étendues de l’hémisphère nord pourraient être interdits à la vie humaine.

D’ores et déjà, deux experts de santé publique américains estiment avoir observé une augmentation anormale de la morbidité des nouveaux nés dans une dizaine de villes de la cote ouest des Etats-Unis situés approximativement sous le vent de Fukushima (voir ci dessous le rapport Sherman-Mangano). On s’étonne que, devant une observation aussi troublante, des inquiétudes beaucoup plus nombreuses ne se soient pas encore manifestées, notamment aux Etats-Unis, si soucieux en général de la santé publique.
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Message  Invité Ven 24 Juin - 20:37

L’impact de la catastrophe japonaise

publié le vendredi 24 juin 2011

http://mondialisme.org/spip.php?article1662

Cet article est paru dans Echanges n° 136 (printemps 2011).

Alors que le capi­ta­lisme se veut être la fin de l’his­toire, les deux catas­tro­phes suc­ces­si­ves qui se sont pro­dui­tes au Japon vien­nent de mon­trer au monde entier la fra­gi­lité d’un système hyper-indus­tria­lisé. Comme tou­jours, il faut une catas­tro­phe pour qu’enfin les tech­no­cra­tes et scien­ti­fi­ques dai­gnent établir un état des lieux, pen­dant que la presse se déchaîne avec des « plus jamais ça ». Mais une fois l’orage passé, on en revient tou­jours aux pra­ti­ques cri­ti­quées la veille, qu’il s’agisse de la « crise finan­cière » aussi bien que des catas­tro­phes natu­rel­les ou indus­triel­les.

En effet, il faut se sou­ve­nir de l’acci­dent nuclé­aire de Tokaimura du 30 sep­tem­bre 1999 : cette ville japo­naise de 35 000 habi­tants (située à 150 km au nord de Tokyo sur la côte Pacifique) fut tou­chée par une réaction nuclé­aire en chaîne. Une zone de 10 km autour du centre expé­rim­ental de trai­te­ment de l’ura­nium fut conta­minée par un niveau de radio­ac­ti­vité dép­assant 16 000 fois la norme. 300 000 per­son­nes seront confinées chez elles. Le bilan offi­ciel indi­que que 55 per­son­nes furent irra­diées.

Mais, comme nous le ver­rons, la suc­ces­sion des évé­nements catas­tro­phi­ques com­mence à deve­nir un véri­table pro­blème pour le capi­ta­lisme, qui en prin­cipe s’adapte très rapi­de­ment à celles-ci, comme fac­teur de relance de l’éco­nomie. C’est ce point par­ti­cu­lier que nous allons abor­der ici ; tout en sou­li­gnant que nous sommes tou­jours sous la menace d’une explo­sion nuclé­aire à Fukushima.

La situa­tion éco­no­mique

Le Japon est le qua­trième expor­ta­teur mon­dial après la Chine, l’Allemagne et les Etats-Unis. Son PIB est de 5 460 mil­liards de dol­lars (2010) soit le double de la France, avec une popu­la­tion de 127 mil­lions d’habi­tants (double de la France). Cette popu­la­tion est l’une des plus for­te­ment concen­trées au monde, elle est vieillis­sante et dimi­nue.

Le Japon est le pre­mier par­te­naire com­mer­cial des Etats-Unis, le pre­mier inves­tis­seur en Chine, son pre­mier four­nis­seur et client. Après une forte réc­ession en 2009 (– 6,3 %), le Japon a renoué avec la crois­sance en 2010 (+ 3,9 % de crois­sance du PIB).

Le Japon, plus exac­te­ment sa banque cen­trale, mène une lutte per­ma­nente contre la déf­lation.

La dette japo­naise est une des plus élevées au monde : 200 % du PIB ; mais elle est financée par l’épargne japo­naise, ce qui vis-à-vis de l’étr­anger la rend rela­tive. Le Japon comme la Chine a d’impor­tan­tes rés­erves de change : 1 000 mil­liards de dol­lars.

Fukushima : les conséqu­ences imméd­iates du cata­clysme

C’est en boucle que les médias vont mon­trer une popu­la­tion impas­si­ble et dis­ci­plinée face à la double catas­tro­phe engen­drée par des séismes répétés à forte magni­tude (7,1). C’est tout d’abord la pro­duc­tion d’élect­ricité qui devient insuf­fi­sante ; à partir de ce moment ce sont les infra­struc­tu­res qui entrent en défici­ence, notam­ment les trans­ports, nœud de la logis­ti­que japo­naise du flux tendu et juste-à-temps. La cir­cu­la­tion des per­son­nes et des mar­chan­di­ses ne se fait plus nor­ma­le­ment, des usines ne fonc­tion­nent plus et l’expan­sion de la radio­ac­ti­vité à partir de Fukushima entraîne un impor­tant exode de popu­la­tion – on parle de 450 000 per­son­nes, aux­quel­les s’ajou­tent celles qui com­men­cent à fuir Tôkyô, dont l’eau contient de la radio­ac­ti­vité, comme d’ailleurs l’ali­men­ta­tion. Les Japonais sont à ce niveau sans solu­tion véri­table, vic­ti­mes de la solu­tion nuclé­aire, mise en place par l’Etat. Pour savoir véri­tab­lement ce qui se passe, ils doi­vent écouter ce qui se dit dans les médias de l’étr­anger ; sur place la rés­erve est de mise.

Ce n’est pas encore Tchernobyl, nous dit-on pour nous ras­su­rer, mais il est de toute évid­ence que la situa­tion est bien plus grave, car la concen­tra­tion de popu­la­tion y est très dense au Japon. Une ingéni­eure en ther­mo­dy­na­mi­que russe pense qu’effec­ti­ve­ment Fukushima est plus grave que Tchernobyl (1). Si elle a raison , voilà un extrait de la situa­tion observée à Tchernobyl par le pro­fes­seur Nesterenko :

« Le réacteur repo­sait entiè­rement sur une dalle de béton de 1 mètre d’épa­isseur. En bas, sous le réacteur, on avait cons­truit de puis­san­tes cham­bres de béton pour la col­lecte des déchets radio­ac­tifs.

» Comme le per­son­nel conti­nuait à pomper l’eau dans le réacteur avec les pompes de cir­cu­la­tion, l’eau s’infil­tra bien sûr dans ces sou­ter­rains en béton armé. Un grand risque appa­rut : si la masse en fusion perçait la dalle de béton sous le réacteur et pénétrait dans ces cham­bres de béton, il pou­vait se créer des condi­tions favo­ra­bles à une explo­sion ato­mi­que. Les 28-29 avril 1986, les col­la­bo­ra­teurs du dép­ar­tement de la phy­si­que des réacteurs de l’Institut de l’énergie ato­mi­que de l’Académie des scien­ces de Biélorussie ont fait des cal­culs qui mon­trèrent que 1 300 à 1 400 kg du mél­ange ura­nium+gra­phite+eau cons­ti­tuaient une masse cri­ti­que et une explo­sion ato­mi­que d’une puis­sance de 3 à 5 mégat­onnes pou­vait se pro­duire [c’est 200 à 330 fois la puis­sance de l’explo­sion d’Hiroshima]. Une explo­sion d’une telle puis­sance pou­vait pro­vo­quer des radiolésions mas­si­ves des habi­tants dans un espace de 300-320 km de rayon (englo­bant la ville de Minsk) et toute l’Europe pou­vait se trou­ver vic­time d’une forte conta­mi­na­tion radio­ac­tive ren­dant la vie nor­male impos­si­ble
(2). »

Dans le cas de Fukushima, ce n’est pas un réacteur qui est en cause mais quatre. Personne n’ose envi­sa­ger ce qui se pas­se­rait en cas d’explo­sion.

Les Bourses s’affo­lent : quand le séisme touche le monde de l’argent

Devant l’impuis­sance, sauf à injec­ter de l’eau de mer en per­ma­nence sur les réacteurs, la finance japo­naise et inter­na­tio­nale a vite réagi ; les ban­ques cen­tra­les sont inter­ve­nues pour essayer de maît­riser tous les dys­fonc­tion­ne­ments pou­vant faire perdre des mil­liards et relan­cer la crise finan­cière qui couve tou­jours. « Il faut sou­te­nir les mar­chés », c’est là l’obses­sion véri­table des agents du capi­tal. Alors dès la mi-mars, la Banque cen­trale japo­naise (BoJ) procède à une injec­tion mas­sive de 15 000 mil­liards de yens (131,2 mil­liards d’euros) en une journée. Mais déjà les Bourses mon­dia­les chu­tent de 5 % et les titres du sec­teur nuclé­aire vont pren­dre un sérieux coup ; Areva, par exem­ple, perdra 9 % le 15 mars. La com­pa­gnie d’élect­ricité Tôkyô Electric Power (Tepco), qui exploite les cen­tra­les nuclé­aires japo­nai­ses du Nord-Est (Tôhôku), voit son action chuter de 23,5 % et tous les dét­enteurs de titres se pré­ci­pitent pour vendre (de même pour le sec­teur auto­mo­bile : perte entre 10,9 % et 8 %.)

En Europe, les rép­erc­ussions vont s’abat­tre sur l’indus­trie de luxe, dont le marché japo­nais est l’un des grands deman­deurs ; il représ­ente entre 11 % et 15 % des ventes mon­dia­les (180 mil­liards d’euros). LVMH , le numéro un mon­dial du luxe, dégr­in­gole en Bourse (Cac 40) de 3 %. Les milieux finan­ciers se sont rapi­de­ment retrouvés face à une forte montée du yen, qu’ils attri­buèrent au rapa­trie­ment massif de fonds japo­nais placés à l’étr­anger pour finan­cer la recons­truc­tion. Les mem­bres du G7 sont inter­ve­nus par le tru­che­ment des ban­ques cen­tra­les pour enrayer la hausse du yen.

Les conséqu­ences indus­triel­les

La presse donne un pre­mier bilan chif­fré de l’ensem­ble des des­truc­tions, de 200 à 300 mil­liards de dol­lars, trois fois plus que le coût des des­truc­tions de Kôbe en 1995. La banque cen­trale japo­naise estime que l’éco­nomie est dans « un état grave ». Le taux de crois­sance du Japon pour 2011 est estimé dans le meilleur des cas à 1 % (généré par la recons­truc­tion) mais ce pays pour­rait de nou­veau entrer en réc­ession.

A la mi-mars 2011, trois jours après le séisme , le sec­teur de l’auto­mo­bile était en berne. Toyota, Honda, Nissan, Sony, Mitsubishi Motors, Suzuki Panasonic, Tôshiba... subis­saient d’impor­tants dégâts et cer­tains se trouvèrent dans l’impos­si­bi­lité de sortir une seule voi­ture, faute d’appro­vi­sion­ne­ment de pièces détachées. Toyota, avec 12 usines fermées, indi­quait perdre 72 mil­lions de dol­lars par jour ; lors de la prés­en­tation de ses rés­ultats annuels, le 11 mai (l’exer­cice fiscal au Japon court du 1er avril au 31 mars), il indi­quait avoir perdu déjà 110 mil­liards de yens (envi­ron 9,6 mil­liards d’euros) ; depuis le 11 mars, le nombre de véhi­cules sortis des chaînes de mon­tage au Japon a chuté de 63 % ; 500 types de com­po­sants étaient four­nis par des entre­pri­ses situées dans les­zo­nes sinis­trées ; les usines de Toyota ont redémarré le 18 avril, mais elles tour­nent à 50 %de leurs capa­cités au Japon et à 40 % à l’étr­anger. Toyota, comme d’autres grou­pes, com­men­cent à payer les revers du flux tendu (« zéro stock »).

Si l’on s’en tient à la situa­tion prés­ente (absence d’une explo­sion nuclé­aire ), le séisme japo­nais ne devrait pas entraîner un grand bou­le­ver­se­ment de l’éco­nomie mon­diale, seu­le­ment un ralen­tis­se­ment du dép­la­cement/délo­ca­li­sation vers la zone Asie-Pacifique. En effet le Japon représ­ente envi­ron 6 % du PIB mon­dial (Pdpa) et la région sinis­trée 8 % du PIB japo­nais, ce qui ramène à considérer l’impact à 0,5 % de la pro­duc­tion du monde. Les éco­nom­istes sont très opti­mis­tes : ils pen­sent que le PIB mon­dial devrait croître de 4 % en 2011 ; autant dire que la crise serait sur­montée et qu’un nou­veau cycle d’expan­sion capi­ta­liste serait pos­si­ble. Même si cela devait se pro­duire, le système ne serait pas tiré d’affaire et conti­nue­rait à buter en per­ma­nence sur toutes ses contra­dic­tions.

Le para­doxe veut que le séisme aura l’effet d’une guerre ayant dévasté le Japon, ce der­nier ayant beau­coup de rés­erve de change et pou­vant rapa­trier des finan­ces de l’étr­anger, ce qui va faire la joie de cer­tains pays à l’expor­ta­tion. Par exem­ple si le Japon rem­place le nuclé­aire par des cen­tra­les ther­mi­ques, une hausse des impor­ta­tions d’envi­ron 200 000 barils de pét­role est à prévoir, selon l’Agence inter­na­tio­nale de l’énergie. Une telle impor­ta­tion devrait engen­drer une aug­men­ta­tion dura­ble des cours du pét­role et un ren­chér­is­sement de tous les pro­duits qui dép­endent de cette énergie (agri­culture notam­ment). Mais les nuclé­oc­rates français ont flairé l’affaire : Sarkozy et Lauvergeon, pré­sid­ente du direc­toire d’Areva, se sont pré­cipités au chevet du Japon pour placer l’EPR français dont ils vou­draient faire reconnaître, lors du G20, la fia­bi­lité et enfin définir une « norme de sûreté nuclé­aire inter­na­tio­nale » visant à sauver le nuclé­aire . Le contexte est bon pour faire passer la pilule.

Néanmoins il y a une petite différ­ence avec une guerre : le risque de guerre n’est pas garanti par les assu­ran­ces alors que les catas­tro­phes natu­rel­les le sont, par un système de réas­sur­ance ; il en rés­ulte qu’une bonne partie des 34,6 mil­liards de dol­lars de coût du sinis­tre sera épongée par les réas­sureurs inter­na­tio­naux. En com­pa­rai­son, le sinis­tre de l’oura­gan Katrina en Louisiane en 2005 avait engen­dré un coût de 71,2 mil­liards de dol­lars. En France, la SCOR évalue sa quote-part à 185 mil­lions d’euros.

Les réactions socia­les

Apparemment il n’y a pas de réactions ouvrières : il semble que les usines fermées pour différ­entes rai­sons aient payé au moins une frac­tion des salai­res. Certaines ont déjà repris leur acti­vité.

Les seules pro­tes­ta­tions asso­ciant orga­ni­sa­tions étudi­antes, syn­di­ca­les ou parallèles comme les Zengakuren (3) (peut-être seu­le­ment les éléments mar­gi­naux les plus radi­caux) sem­blent quasi quo­ti­dien­nes depuis le 20 mars dans différ­entes villes, par­fois devant le siège de la firme de Fukushima. Elles ne ras­sem­blent pas les foules, mais par­fois entre 1 000 et 2 000 mani­fes­tants mêlant étudiants et tra­vailleurs, sou­vent atta­qués par la police (blessés et arres­ta­tions). Antinucléaires, les slo­gans sem­blent déb­order, dans le genre « Luttons pour vivre », « Changeons le monde comme en Egypte ». Rien de plus.

Le jour­nal Le Monde du 5 avril 2011 (« La contes­ta­tion anti­nu­clé­aire devient plus visi­ble au Japon ») rele­vait que « dans un pays qui n’a plus connu de grand mou­ve­ment de contes­ta­tion de rue depuis les années 1970, c’est une évo­lution nota­ble. “Le 12 mars, nous n’étions que 20”, rap­pelle Ryota Sono, jeune mili­tant qui suit le mou­ve­ment depuis le séisme. Ce diman­che 3 avril, 350 per­son­nes ont bravé le froid tokyoïte pour défiler dans le quar­tier de Kasumigaseki, siège de nom­breux ministères et agen­ces. (...) Depuis le 12 mars, pas une semaine ne passe sans une ou deux mani­fes­ta­tions à l’appel d’orga­ni­sa­tions comme Gensuikin, les syn­di­cats Doro-Chiba (4) ou Zengakuren, voire Tanpoposha (5), une asso­cia­tion née en 1989, quand le Japon s’inquiétait de la pol­lu­tion radio­ac­tive des pro­duits ali­men­tai­res pro­vo­quée par l’acci­dent de Tchernobyl.

» L’affluence croît : 1 000 per­son­nes dans le quar­tier tokyoïte de Shibuya le 20 mars, 1 200 per­son­nes le 27 dans celui de Ginza. D’autres ras­sem­ble­ments sont atten­dus, notam­ment une “mani­fes­ta­tion super mas­sive contre les cen­tra­les nuclé­aires”.
»

Dimanche 10 avril, le mou­ve­ment anti-nuclé­aire a réussi à faire des­cen­dre dans les rues de Tôkyô plus de 15 000 per­son­nes, contre quel­ques cen­tai­nes une semaine aupa­ra­vant. Une mobi­li­sa­tion sans pré­cédent dans l’archi­pel depuis vingt ans. Selon l’agence de presse Kyodo ( http://japon-gekokujo.over-blog.com/ext/http://english.kyodonews.jp/news/2011/04/84371.html ), ce sont en effet 17 500 per­son­nes qui ont par­ti­cipé à deux mani­fes­ta­tions dans la capi­tale pour pro­tes­ter contre les cen­tra­les nuclé­aires.

Les éco­log­istes sont-ils déjà irra­diés ?

Il n’y a guère qu’en Allemagne que les anti-nuclé­aires se mobi­li­sent et orga­ni­sent de puis­san­tes mani­fes­ta­tions. En France, les mani­fes­ta­tions anti-nuclé­aire sont restées très loca­lisées, bien que nom­breu­ses elles n’ont pas été à même d’engen­drer un mou­ve­ment d’ensem­ble pour le moment. Nous ne voyons pas une grande moti­va­tion du mou­ve­ment éco­log­iste (6) pour aller dans ce sens. On a même l’impres­sion que le nuclé­aire fait parti du patri­moine his­to­ri­que du pays dont il fau­drait être fier.

G. Bad

NOTES

(1) http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/01/97001-20110401FILWWW00666-fukushima-bien-pire-que-tchernobyl.php

(2) « Les véri­tables dimen­sions de la catas­tro­phe de Tchernobyl, lettre du pro­fes­seur Nesterenko à Wladimir Tchertkoff, Solange Fernex et Bella Belbéoch », http://www.dissident-media.org/infonucleaire/hypothese_nesterenko.html#ancre371832

(3) Abréviation de Zen Nihon gaku­sei jichi­kai sôrengô : Confédération des asso­cia­tions étudi­antes du Japon.

(4) Abréviations pour res­pec­ti­ve­ment : Gensuibaku kinshi Nihon koku­min kaigi, Rassemblement des citoyens japo­nais pour l’inter­dic­tion des bombes ato­mi­ques, et Koku tet­sudôr­ôkesha rôdô kumiai Chiba, sec­tion de Chiba du Syndicat ouvrier des conduc­teurs de che­mins de fer japo­nais.

(5) Tanpoposha : Société du pis­sen­lit.

(6) Le pré­sident de l’Observatoire du nuclé­aire, Stéphane Lhomme, s’est atta­qué de front à Nicolas Hulot : « Il faudra main­te­nant que Nicolas Hulot lève l’ambi­guïté sur la durée de sortie du nuclé­aire, il n’est pas un éco­log­iste cré­dible, pour moi il reste le can­di­dat des mul­ti­na­tio­na­les, avec EDF, Bouygues et L’Oréal comme spon­sors. »

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Japon         - Page 11 Empty La video d'un français qui vit depuis 10 ans qui parle trop, et a donc été censurée sur You Tube

Message  Roseau Sam 25 Juin - 17:42


https://www.dailymotion.com/video/xjetql_fukushima-message-d-un-pere-de-famille-francais-au-japon-by-playbacklapompe-on-youtube_news#from=embediframe


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Message  bromure Lun 27 Juin - 2:00

Bon bein s'il se passe que dalle, on en riras dans quelques années en profitant quand même un peut mieux qu'avant de l'apéros qu'on serras en train de prendre camarades.

Bein sinon....

Bromure qui/ ne sait plus s'il doit flipper et partir le plus loin possible des latitudes japonaises, se réjouir du tournant que prend notre histoire, s'enterrer dans un bunker ou embrasser la première belle inconnue (ou pas) qui passe ^^ #JESAISPAS
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Japon         - Page 11 Empty On ne peut pas fuir !

Message  BouffonVert72 Lun 27 Juin - 5:56

On ne peut pas fuir, et c'est bien l'un des problèmes : la pollution radio-active fait le tour de la planète par les masses d'air et les masses d'eau...

D'ailleurs des scientifiques ont découvert y'a pas longtemps que le Pacifique et l'Atlantique communiquaient (juste avant, ils avaient dit que les 2 eaux restaient chacunes chez elles lol)... Ca veut dire que les je-ne-sais-plus-combien de tonnes d'eau radio-actives relachées par Tepco, avec l'aval des autorités japonaises, arriveront un jour ou l'autre en Europe, et donc frapperont les côtes françaises, empoisonnant une grande partie de notre nourriture, et du territoire...
Je ne me souviens plus du timing pour que l'eau du Pacifique arrive dans l'Atlantique, faudrait remettre la main sur l'article...

Va voir dans le topic sur l'Energie Nucléaire dans la section Ecologie : révélations connues depuis peu qu'un certain nombre de Centrales Nucléaires mondiales fuient à l'intérieur (France, Usa, Inde...), et donc relachent plein de gaz radioactifs à l'extérieur, tandis que les médias, aux ordres du système, relaient juste les communiqués très rassurants écris par les lobbys du nucléaire...

Ca ne sert donc plus à rien de penser à s'enfuir. On ne le peut pas. On peut avaler des tas de pastilles d'iode, on peut s'enfermer chez soi, etc, mais on ne peut pas ne pas se faire contaminer. Car on respire, on boit, et on mange tous les jours... La contamination est inéluctable... Certains pensent à se foutre en l'air préventivement... A déconseiller évidemment... Mais on ne peut pas leur jeter la pierre, tant l'idée qu'on peut se faire d'une agonie par cancers radioactifs fout la trouille même aux plus téméraires des Bouffons...


BV72 ki/ Si Phillipe Poutoutestanous l'emporte en 2012, ça ne sera qu'un baroud d'honneur, car nous ne serons peut-être pas en état de mettre en oeuvre le socialisme, vu que nous serons en train de nous décomposer en sirotant un dernier jus de citrouilles...
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Japon         - Page 11 Empty Des fuites, toujours des fuites, et des actionnaires qui refusent de lacher le nucléaire !

Message  BouffonVert72 Mar 28 Juin - 21:20

http://www.20minutes.fr/article/749255/fuite-eau-radioactive-centrale-fukushima

Fuite d'eau radioactive à la centrale de Fukushima
Créé le 28/06/2011 à 12h28 -- Mis à jour le 28/06/2011 à 15h49

Japon         - Page 11 Article_fukushima2
Les cuves utilisées pour la décontamination des eaux radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima, le 9 juin 2011. Masatoshi Okauchi / Rex/REX/SIPA

JAPON - Les opérations de décontamination de l'eau radioactive ont commencé lundi mais une fuite est déjà apparue...


Environ 15 tonnes d'eau faiblement radioactive ont fui d'un réservoir à la centrale nucléaire de Fukushima et se sont répandues dans le sol, a déclaré ce mardi l'Agence japonaise de Sûreté nucléaire et industrielle. Tepco a annoncé qu'il avait ouvert une enquête sur les causes de la fuite qui a été réparée après avoir été découverte mardi en milieu de journée.

Une grande quantité d'eau présentant des taux variés de radioactivité a été accumulée dans des réservoirs à la centrale après avoir été utilisée pour refroidir les réacteurs endommagés à la suite du tremblement de terre et du tsunami du 11 mars, à l'origine d'une panne des systèmes de refroidissement. Tepco tente d'utiliser un système de décontamination de l'eau radioactive afin de pouvoir la réutiliser pour refroidir les réacteurs, mais l’opérateur s'est heurté à des incidents techniques.

Les actionnaires ne veulent pas arrêter de construire des centrales

Réunis mardi en assemblée générale, les actionnaires de Tepco ont rejeté une proposition de fermer les anciennes centrales nucléaires et de ne pas en construire de nouvelles. Quelques actionnaires avaient présenté cette motion après avoir dénoncé la gestion par Tepco de la catastrophe à la centrale de Fukushima.





avec Reuters



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Japon         - Page 11 Empty Re: Japon

Message  BouffonVert72 Jeu 30 Juin - 12:06

http://www.20minutes.fr/article/750255/criirad-denonce-carences-graves-gestion-catastrophe-fukushima

La Criirad dénonce des «carences graves» dans la gestion de la catastrophe de Fukushima

Créé le 29/06/2011 à 19h06 -- Mis à jour le 30/06/2011 à 09h09
Japon         - Page 11 Article_fuku
Un membre de Greenpeace mesure les niveaux de contamination radioactive dans une ville à 40km de Fukushima, au Japon, le 27 mars 2011. AFP PHOTO / GREEENPEACE / CHRISTIAN ASLUND

JAPON - D'après la Criirad, les populations n'ont pas été assez bien protégées...

Les autorités japonaises sont dans le viseur de la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité), qui a dénoncé mercredi à Lyon au retour d'une mission sur place «les carences graves» des autorités japonaises dans la gestion de la catastrophe nucléaire de Fukushima le 11 mars. «Comment la gestion peut-elle être aussi déplorable, 25 ans après Tchernobyl?», s'est interrogé lors d'une conférence de presse Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et membre de la Commission, qui a mené une campagne de mesures et de prélèvements au Japon courant mai.

Des risques de cancers inacceptables

D'après lui, «la population n'a pas été évacuée sur un périmètre suffisant», il n'a pas été distribué de pastilles d'iode rapidement «alors qu'il faut les ingérer trois heures avant l'exposition» et aucun plan de distribution n'existe à ce jour en cas de nouveaux rejets massifs, enfin, on laisse les habitants consommer des aliments contaminés, a-t-il assuré. «Bien au-delà de la zone interdite de 20 km autour de la centrale, il y a des doses de radioactivité qui induisent des risques de cancer inacceptable», a-t-il poursuivi, et «on tolère sur place un taux de risque de cancer 20 fois supérieur à celui communément admis».

«On constate sur le terrain que les autorités comme les industriels sont dépassés», a renchéri le scientifique. Selon lui, il faudrait «évacuer ou décontaminer les terrains» sur un périmètre de plusieurs dizaines de km autour de la centrale. Roland Desbordes, président de l'organisation, s'inquiète lui «qu'on relève les taux» des radiations admissibles après chaque accident: «Pour des raisons économiques, on fait au Japon ce qu'on a fait à Tchernobyl, on n'évacue pas» des populations «qui vivent dans des zones très contaminées» car leur indemnisation coûterait trop cher.

© 2011 AFP
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Message  BouffonVert72 Mar 5 Juil - 15:01

Taux de radioactivité alarmant à Fukushima

Liberation.fr – il y a 2 heures 19 minutes

Des niveaux de radioactivité jusqu'à quatre fois supérieurs à la limite légale ont été mesurés dans les sols de la ville de Fukushima, à 60 kilomètres de la centrale nucléaire accidentée, ont annoncé des associations de résidents qui ont demandé l'évacuation des enfants.

Une des quatre mesures effectuée dans cette cité de près de 300.000 habitants a fait état d'un taux de césium radioactif de 46.540 becquerels par kilogramme, alors que le taux maximum légal est de 10.000 becquerels au Japon. Les trois autres prélèvements ont fait apparaître des taux compris entre 16.290 et 19.220 becquerels.

Selon le regroupement d'associations à l'initiative de l'étude, ce niveau dépasse le seuil à partir duquel les autorités soviétiques ont procédé à l'évacuation des populations après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986. Le collectif a appelé les autorités à évacuer les femmes enceintes et les enfants vivant à Fukushima.

Evacuation «au plus vite»

"La contamination des sols s'étend dans la ville", a prévenu l'auteur des analyses, Tomoya Yamauchi, professeur à l'Université de Kobe spécialiste des radiations. "Les enfants jouent avec la terre, ils jouent donc avec des substances hautement radioactives. L'évacuation doit être décrétée au plus vite", a-t-il souligné.

Quelque 160.000 personnes riveraines de la centrale ont évacué leur maison depuis l'accident nucléaire. Environ la moitié a regagné son domicile depuis mais les autres, qui vivaient dans un rayon de 20 km du site pour la plupart, ne sont pas retournées chez elles.

Provoqué par le séisme de magnitude 9 et le tsunami géant qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars, l'accident de la centrale Fukushima Daichi (Fukushima N°1) a entraîné d'importants rejets radioactifs dans l'atmosphère, l'eau de mer et les sols de la préfecture de Fukushima.

(Source AFP)
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Message  Roseau Jeu 7 Juil - 20:07

DES PROMESSES N’ENGAGEANT QUE CEUX À QUI ELLES SONT FAITES, par François Leclerc
Source:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=25904#more-25904

La catastrophe rampante de Fukushima a désormais acquis dans les esprits un statut équivalent à celui de Tchernobyl, il y a vingt-cinq ans. Bien que son scénario soit différent, et que le pire ait été miraculeusement évité dans les tous premiers jours, ce nouveau désastre suscite désormais une profonde réticence à l’égard de l’électro-nucléaire, en dépit de la résilience d’un complexe industriel nucléaire installé au cœur du pouvoir politique.

Mais Fukushima n’a pas fini de dispenser ses leçons, bien que disparu de l’actualité. En premier lieu, parce que Tepco, son opérateur, n’est toujours pas parvenu à reprendre en main la situation à la centrale, qui reste profondément instable et incertaine. En second, parce que les conséquences de la catastrophe se sont désormais propagées sur quatre échelles.

D’abord celle de la centrale elle-même, toujours sous soins palliatifs improvisés, aux installations dévastées et fragilisées, dont le coeur de trois coeurs de réacteurs a fait fusion et où sont stockés dans des conditions précaires d’importantes quantités de combustible. Résultat des attentions dont elle est entourée, Fukushima Daiichi a subi une sorte de mutation, devenue bouilloire a produire non plus de l’électricité mais des masses d’eau hautement contaminée. Sans visibilité sur la poursuite des opérations, de dangereux rebondissements sont toujours à redouter.

Ensuite celle de la région et de la ville de Fukushima, où les 300.000 habitants qui n’ont pas été évacués (80.000 habitants dans un rayon limité de 20 kms autour de la centrale l’ont été) découvrent les servitudes de la vie sous la menace rampante d’une contamination radioactive insidieuse parce qu’invisible, dont les mesures officielles sont sujettes à caution, faisant face aux dissimulations des autorités censées les protéger et leur porter assistance. Soupçon et inquiétude minent de manière permanente la population et impriment leur marque à la vie de centaines de milliers de japonais, qui craignent d’être dans l’avenir considérés comme des parias. Le dos au mur, les autorités ne peuvent se résoudre à ordonner de nouvelles mesures d’évacuation, qui prendraient la forme d’une exode.

Pour ne donner que deux exemples, l’accès aux égouts de la ville de Fukushima a dû être condamné, à la suite de relevés de la contamination des eaux usées, le revêtement des sols des cours d’école a dû être remplacé, les bâtiments scolaires nettoyés au jet d’eau à haute pression.

En troisième lieu, celle du pays tout entier, qui doit déjà faire face aux terribles conséquences du tsunami qui a ravagé des régions côtières entières et fait de leurs habitants des déplacés devenus des assistés ayant tout perdu, maison et travail, y compris les repères de leur vie. 23.000 morts et disparus sont enregistrés. Mais les conséquences de Fukushima vont bien au-delà de la bonne exécution de l’immense chantier de la reconstruction et mettent en question l’avenir du pays dans son ensemble, bouleversant son équation énergétique et impliquant sans attendre une diminution forcée de sa consommation et une reconversion ultérieure de sa production.

Dans l’immédiat, le gouvernement et les autorités régionales cherchent à autoriser la remise en route de nombreuses centrales mises à l’arrêt, et vont utiliser le classique simulacre des stress tests pour en justifier la décision auprès d’une opinion publique désormais sur le qui-vive. Seuls 19 réacteurs sur 54 fonctionnent actuellement, alors que l’apport du nucléaire est de 30% de la consommation.

Déjà atteinte par une brutale désorganisation, l’industrie japonaise doit faire face à d’importantes restrictions de sa consommation énergétique. Les tâches de la reconstruction, dont on attend un coup de fouet améliorant un PIB très malmené et diminuant les recettes fiscales d’un Etat très endetté, sont menacées d’un fort ralentissement. Le Japon va le premier expérimenter une reconversion forcée et rapide de son modèle de consommation de l’énergie, dans des conditions d’improvisation forcée, le parc de ses centrales nucléaires ayant révélé son extrême fragilité insoupçonnée. Le complexe électro-nucléaire est désormais sur la défensive, son premier opérateur sous perfusion financière de l’Etat, ses organismes de contrôle et de surveillance critiqués pour leur connivence institutionnelle.

Enfin, la catastrophe de Fukushima a eu un retentissement mondial, au moment même où l’industrie nucléaire se préparait à rebondir après une période de vaches maigres. La première page de cette nouvelle histoire a été écrite par le gouvernement allemand, qu’il serait injuste de créditer d’une décision prise à contre-coeur, le mouvement anti-nucléaire allemand qui n’a jamais cessé de manifester sa massive opposition pouvant à juste titre la revendiquer. L’arrêt progressif de la production d’électricité d’origine nucléaire a été décidée en Allemagne, créant un fait accompli devant lequel tous les autres gouvernements occidentaux ont été placés, les mettant en porte-à-faux.

Des stress tests du parc nucléaire européen ont été décidés dans l’urgence, à des fins de propagande, donnant lieu à de sévères passes d’armes avec les représentants des Allemands et des Autrichiens en raison de leur méthodologie arrangeante. La répétition dans différents domaines – l’assurance, la banque et maintenant l’électro-nucléaire – du même tour de passe-passe n’étant pas assurée de continuer à produire la même illusion au sein d’une opinion publique de plus en plus incrédule.

Sans vouloir abusivement solliciter la comparaison qui s’impose entre la crise financière mondiale et la catastrophe de Fukushima, et les remises en cause qu’elles induisent, une constatation peut être faite. Deux secteurs dominants d’activité sont en crise, marqués par le même culte d’une opacité omniprésente ainsi qu’une étroite interpénétration entre les intérêts privés et l’appareil d’Etat public. Parties prenantes de ce que l’on peut appeler un système oligarchique mondial, la finance et l’électro-nucléaire ont dévoilé une partie de leurs mystères et exhibé leurs grandes capacités de nuisance, bien que louangées pour des bienfaits qu’il n’était pas permis de contester.

Ce système oligarchique, auquel appartiennent également les grandes compagnies transnationales, n’a bien entendu pas l’intention d’abdiquer. Porteur d’illusions pendant des décennies – et de mérites réservés à une élite restreinte – il est désormais à la recherche de nouveaux points d’appui. Il est arrivé à un point où il peine à reprendre pied…

La chronique de la catastrophe de Fukushima va s’arrêter, et avec elles ses mises à jour, longtemps quotidiennes si ce n’est plus. De nouvelles interventions pouvant survenir si les événements l’imposent. La démonstration a en effet été largement faite que, même si beaucoup ont redouté une réédition stricto sensu de Tchernobyl qui n’a pas eu lieu, ce à quoi nous avons assisté illustre avec grande éloquence une vérité toute simple : l’industrie électro-nucléaire est condamnée en raison des risques non maîtrisables qu’elle fait courir et qui resteront toujours imprévisibles. Le zéro risque est une nécessité, mais il n’est pas envisageable. Quand la situation dérape, la rétablir n’est jamais garanti.

Ceux qui veulent continuer à faire prendre ce risque sont au mieux des inconscients.

Elle est également sans avenir parce qu’elle correspond à un modèle économique qui a fait son temps – tout comme le système qui l’a représenté triomphant – car il épuise les ressources de la planète et en perturbe les grands équilibres, et n’est pas à ce titre reproductible à son échelle toute entière. Ayant à son actif d’avoir créé de profonds déséquilibres et inégalités sociales, et comme seule promesse de les accentuer.

Nous avons le bénéfice immense d’être les spectateurs d’une fin de règne, même si celle-ci est appelée à encore durer. Heureusement sans doute, car cela va nous laisser le temps de nous habituer à penser autrement, à briser le carcan de normes d’une grande indigence et de conservatismes rétrogrades. Au nom d’un réalisme qui désormais nous appartient.

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Japon         - Page 11 Empty FUKUSHIMA PREND TOUTE SA DIMENSION, par François Leclerc

Message  Roseau Lun 11 Juil - 3:16

http://www.pauljorion.com/blog/?p=26022
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Message  BouffonVert72 Ven 15 Juil - 0:21

http://www.20minutes.fr/article/757718/japon-pousses-bambou-feuilles-the-abricots-fortement-contamines-radioactivite

Japon: Pousses de bambou, feuilles de thé et abricots fortement contaminés par la radioactivité

Créé le 13/07/2011 à 16h17 -- Mis à jour le 13/07/2011 à 16h17

Japon         - Page 11 Article_bambou
Une forêt de bambous, près de Kyoto, au Japon. Chris Martin Bahr / Rex/REX/SIPA

SANTE - Les dernières mesures de contamination radioactive après l'accident de Fukushima ont mis en évidence des taux élevés de césium dans ces végétaux...

Selon les dernières mesures publiées par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ce mercredi, la contamination radioactive des terres provoquée par la catastrophe de Fukushima a durablement atteint les végétaux, au premier rang desquels les pousses de bambou, les feuilles de thé et les abricots. Les taux de césium observés dans plusieurs régions japonaises, sont plus élevés que les taux admissibles pour leur consommation.

Les abricots japonais contaminés pour longtemps

Lors de l’accident, en mars, les bambous et les théiers portaient leur feuillage de printemps qui a absorbé les dépôts radioactifs. La plante entière s’est trouvée contaminée par le césium, et les nouvelles pousses ont également été contaminées. Les récoltes de juin présentaient des taux de césium atteignant 1.000 becquerels par kilo pour le thé et 2.000 becquerels par kilo pour le bambou dans des régions éloignées de plusieurs centaines de kilomètres de la centrale de Fukushima.

Si l’IRSN estime que les prochaines récoltes auront des taux moindres, la consommation de ces plantes doit rester sous surveillance dans les mois voire les années à venir car «les produits conditionnés issus des premières récoltes sont susceptibles de perdurer sur le marché durant des mois», prévient l’IRSN.

Les abricotiers étaient déjà en fleurs en mars, et les fruits ont été récoltés dès la fin mai. Fortement contaminés, les abricots japonais pourraient porter les traces de Fukushima pendant encore plusieurs années.

La contamination des bœufs est exceptionnelle

Concernant la viande de bœuf, l’IRSN précise que le cas du troupeau de Minamisoma, fortement contaminé, est exceptionnel. Les mesures précédentes n’avaient révélé que de faibles contaminations dans la viande (bœuf, porc et poulet) et dans les œufs.

A.C.
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Japon         - Page 11 Empty Re: Japon

Message  BouffonVert72 Ven 15 Juil - 0:28

http://wikistrike.over-blog.com/article-une-falaise-qui-protegeait-fukushima-contre-les-tsunamis-rabotee-lors-de-la-construction-de-la-centr-79437870.html

Jeudi 14 juillet 2011 4 14 /07 /Juil /2011 18:38

Une falaise qui protégeait Fukushima contre les tsunamis rabotée lors de la construction de la centrale

Une falaise dérange l'économie, pas de problème, on rabote, et tant pis pour la morale


Japon         - Page 11 Article_fuku
La centrale de Fukushima dévastée, un mois après le tsunami du 11 mars 2011. NEWSCOM/SIPA

JAPON - Un ancien salarié de Tepco dénonce une manoeuvre purement économique...

La nature est bien faite: à Fukushima, bien avant que cette région japonaise ne devienne tristement célèbre, une falaise haute de 35m formait un barrage naturel contre l’océan et les tsunamis relativement fréquents dans cette zone sismique. Mais les intérêts économiques vont parfois à l’encontre de la nature: un ancien employé de Tepco, Katsumi Naganuma, âgé de 70 ans, a déclaré mardi au Japan Times avoir assisté au rabotage de la falaise lors de la construction de la centrale, il y a quarante ans. Ce serait notamment pour réduire les coûts de transport de l’eau de mer servant au refroidissement de la centrale que Tepco a écrêté la falaise de 25m.

Les sismologues estimaient que les vagues ne dépasseraient pas 3m

Dans les années 1960, Katsumi Naganuma travaillait à la construction de la centrale de Fukushima. Aujourd’hui, il a été obligé d’évacuer la région: «Quand je vois la situation dans laquelle nous sommes, je me dis que nous n’aurions pas dû raboter autant la falaise», confie-t-il au Japan Times, qui s’est penché sur des documents datant de la construction de la centrale.

La décision d’abaisser la falaise a été prise par Tepco avec l’autorisation des autorités de sûreté nucléaire japonaises et la bénédiction des sismologues qui pensaient alors que des séismes et des tsunamis majeurs ne frapperaient pas la centrale. «Durant les 700 dernières années, Fukushima n’a subi aucun dommage important à cause d’un séisme, excepté dans la zone de Aizu, peut-on lire dans un rapport de 1966 soumis au gouvernement japonais pour obtenir l’autorisation de construction de la centrale. En conséquence, le site peut être considéré comme une zone à faible sismicité.» Les sismologues avaient alors estimé que le plus fort tsunami qui toucherait Fukushima ne serait haut que de 3,1m. Les vagues qui se sont abattues sur la centrale le 11 mars dernier mesuraient 14m.

Une analyse coûts-bénéfices à l’origine de la décision

De son côté, l’ancien vice-président de Tepco, Masatoshi Toyota, soutient que la falaise a été rabotée pour construire la centrale directement sur la roche-mère afin de limiter les effets d’un séisme. Cela s’expliquerait également, selon lui, par les pompes à eau de mer, qui ne pouvaient pas passer au-dessus de la falaise, et par la livraison de très lourds équipements par bateau, notamment la cuve du réacteur qui pèse 500 tonnes.

Deux documents rédigés par des ingénieurs de Tepco dans les années 1960 laissent toutefois penser que la principale raison pour raboter la falaise a été une analyse coûts-bénéfices concernant les pompes à eau de mer: «Nous avons décidé de construire la centrale au niveau de la mer après avoir comparé les coûts de construction avec les coûts occasionnés par l’élévation des pompes», écrivait Hiroshi Kaburaki, responsable de la construction du réacteur numéro 1 de Fukushima, en janvier 1969.

Selon un bilan publié mardi par l’assureur allemand Munich Re, le séisme du 11 mars a coûté 210 milliards de dollars (150 milliards d’euros) au Japon. Tepco a subi un déficit net d’environ 11 milliards d'euros lors de l'exercice 2010-2011 et pourrait avoir à débourser plus de 8,5 milliards d'euros d'indemnités aux personnes évacuées.

Source: 20 minutes
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Japon         - Page 11 Empty Une stabilité menacée ?

Message  Roseau Mer 20 Juil - 9:57

http://www.cadtm.org/Japon-une-stabilite-menacee
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Japon         - Page 11 Empty Les boeufs japonais sont gravement contaminés par de la paille de riz elle-même contaminée !

Message  BouffonVert72 Lun 25 Juil - 0:33

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/07/21/japon-la-paille-de-riz-a-l-origine-de-la-contamination-radioactive-de-b-ufs_1551090_3216.html

Japon : la paille de riz à l'origine de la contamination radioactive de boeufs

LEMONDE.FR avec AFP | 21.07.11 | 12h13

Japon         - Page 11 1550150_3_5bcd_un-nouveau-lot-de-pres-de-850-boeufs-soupconnes

Un nouveau lot de près de 850 boeufs soupçonnés d'avoir été nourris de paille de riz radioactive ont été recensés dans plusieurs préfectures du Japon.AFP/YOSHIKAZU TSUNO

Un nouveau lot de près de 850 bœufs soupçonnés d'avoir été nourris de paille de riz radioactive a été recensé dans plusieurs préfectures du Japon, portant à près de 1 500 têtes le nombre de bovins contaminés livrés dans quasiment tout le pays, a-t-on appris jeudi 21 juillet. Les investigations conduites par les autorités ont révélé que le bétail suspecté de contamination a été expédié à partir de fermes d'Iwate (nord), Akita (nord), Gunma (centre), Niigata (côte ouest), Gifu (centre) et Shizuoka (centre-sud), selon les décomptes des médias.

Le gouvernement a interdit mardi la vente de bœuf de la préfecture de Fukushima après la découverte de viande radioactive, en raison de l'ingestion de foin exposé aux radiations émises par la centrale accidentée de Fukushima. Depuis ces premiers signalements, l'extension des contrôles permet de déceler d'autres cas qui amplifient l'anxiété de la population.

DES DIZAINES DE FERMES CONCERNÉES

A Iwate, une teneur en césium radioactif allant jusqu'à 57 000 becquerels par kilogramme – bien au-dessus de la limite fixée par le gouvernement de 300 becquerels – a été détectée dans la paille de riz donnée au bétail, selon l'administration préfectorale. C'est la première fois qu'un tel élément est détecté dans de la paille de riz produite dans la préfecture.

Le bétail des fermes de Shizuoka, Akita, Gunma et Gifu a pour sa part été nourri avec de la paille de riz provenant de Tome, dans la préfecture de Miyagi (nord-est), située au nord de la centrale accidentée de Fukushima. Au total, huit préfectures ont reçu des envois de paille de riz produite à Miyagi, en tout ou partie recueillie après l'accident nucléaire. Des dizaines de fermes ont alimenté leur élevage avec cette nourriture.

Alors que certaines préfectures prennent des dispositions pour informer leurs exploitants agricoles, le ministère de la santé, du travail et des affaires sociales a décidé mercredi de demander aux municipalités de mettre la priorité sur le contrôle des bovins déjà sur le marché plutôt que sur des légumes et autres produits en attente d'expédition.

Bref, on ne va pas tergiverser : toute la chaine alimentaire japonaise est touchée...
Dans 10 ans tous les japonais seront probablement tous morts. Voilà les conséquences quand on veut jouer avec l'atome... Et c'est ce qui arrivera en France si on n'engage pas tout-de-suite la sortie du nucléaire.
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Message  BouffonVert72 Ven 29 Juil - 19:05

http://www.20minutes.fr/ledirect/763414/fukushima-japon-etend-interdiction-vente-boeuf-contamine


Fukushima: le Japon étend l'interdiction de la vente de boeuf contaminé
Mis à jour le 28.07.11 à 11h16

Le Japon a étendu jeudi l'interdiction de la vente de boeuf à une deuxième région du Tohoku (nord-est) frappée par le tsunami, en raison d'un niveau élevé de radioactivité détecté dans de la viande locale. Près de 3.000 boeufs, soupçonnés d'avoir été alimentés avec du foin ou de la paille de riz contaminés par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima, ont été vendus et livrés dans tout l'archipel depuis la crise déclenchée par le séisme et le tsunami géants du 11 mars.

Après avoir interdit le 19 juillet la vente de boeuf originaire de la préfecture de Fukushima, le gouvernement a étendu la mesure à la préfecture voisine de Miyagi, où au moins six animaux ont été détectés avec des taux élevés de césium. «Nous allons continuer à rassembler des informations et à mener des enquêtes sur la sûreté (alimentaire) aussi minutieuses que possible», a affirmé le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, au sujet d'une éventuelle extension de l'embargo à d'autres régions.

Psychose chez les consommateurs nippons

De la viande contaminée a été vendue depuis la fin du mois de mars et servie dans des restaurants, des cantines scolaires ou achetée par les consommateurs. Afin de tenter de rassurer le public, les autorités soulignent cependant qu'il faudrait en manger tous les jours pendant un an pour entraîner des conséquences pour la santé humaine. Des légumes verts, du lait, des produits laitiers, des champignons, certains poissons de rivière et du thé vert contaminés par les rejets radioactifs sont également interdits à la vente.

Le Japon n'a pas de système de contrôle centralisé de la radioactivité des produits alimentaires et s'en remet aux tests effectués par les préfectures et les municipalités. Afin de rétablir la confiance des consommateurs, le gouvernement a annoncé cette semaine un plan visant à racheter et brûler la viande de boeuf contaminée. La psychose s'est emparée des consommateurs nippons après la découverte au début du mois de niveaux élevés de césium radioactif dans de la viande de boeuf provenant d'une ferme de Minamisoma, une ville située juste à la limite de la zone d'exclusion de 20 kilomètres de rayon autour de la centrale atomique.

© 2011 AFP
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Message  BouffonVert72 Lun 1 Aoû - 19:08

http://www.20minutes.fr/article/764870/niveau-record-radiations-entre-deux-reacteurs-fukushima

Niveau record de radiations entre deux réacteurs de Fukushima

Créé le 01/08/2011 à 15h00 -- Mis à jour le 01/08/2011 à 15h08

Japon         - Page 11 Article_fuku
La centrale de Fukushima dévastée, un mois après le tsunami du 11 mars 2011. NEWSCOM/SIPA

JAPON - Les mesures faites lundi par Tepco révèlent des rayonnements radioactifs record sur le site de la centrale de Fukushima...

Un niveau record de radiations a été mesuré entre les bâtiments des deux réacteurs accidentés de la centrale nucléaire de Fukushima, a indiqué lundi la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), exploitante du site mis à mal par le séisme du 11 mars. Selon Tepco, le niveau de rayonnement atteint au moins 10 sieverts par heure à proximité de débris accumulés entre les réacteurs 1 et 2 de cette centrale endommagée par le violent tremblement de terre et le tsunami géant qui ont dévasté le nord-est du Japon il y a près de cinq mois.

Le précédent niveau le plus élevé de radiations dans l'enceinte de la centrale Fukushima Daiichi avait été relevé le 3 Juin. Il était de trois à quatre sieverts par heure, à l'intérieur du réacteur numéro un. «Nous sommes toujours en train de vérifier la cause de tels niveaux élevés de radioactivité», a expliqué une porte-parole de Tepco.

Stabilisation toujours prévue pour janvier 2012

Le gouvernement et Tepco prévoient toujours de stabiliser la situation à Fukushima en conduisant les réacteurs vers un état dit d'«arrêt à froid» d'ici au mois de janvier. Diverses actions se poursuivent depuis l'accident pour faire progressivement baisser la température du combustible, notamment grâce à la mise en place d'un système de circulation d'eau de refroidissement.

Le site de Fukushima a été victime après le 11 mars d'une série d'avaries, dont des explosions d'hydrogène qui ont détruit une partie des bâtiments et engendré d'importants rejets radioactifs dans l'environnement. Le gouvernement a cependant affirmé récemment que les niveaux de radiations aux alentours de la centrale avaient chuté à un niveau identique à deux millionièmes du pic enregistré le 15 Mars. Environ 80.000 personnes, résidant précédemment à moins de 20 kilomètres de la centrale ou dans des localités ayant été particulièrement contaminées, ont été forcées de quitter leur domicile en raison de risques pour la santé.
© 2011 AFP

Dans les commentaires qq'un dit que :

Pour comparaison:

- dose normale : ~4 milli Sv / an

- fukushima selon la dépêche ci dessus : 10 Sv / heure

- Chernobyl zone du reacteur affecté au moment de l'explosion : 10 Sv / heure


http://www.20minutes.fr/ledirect/764844/japon-tests-radioactivite-bientot-menes-riz-

Japon: Des tests de radioactivité bientôt menés sur du riz
Mis à jour le 01.08.11 à 13h58

Des tests vont être menés sur des cultures de riz dans plus d'une dizaine de préfectures du Japon afin d'en mesurer le taux de césium radioactif, ont annoncé lundi des responsables du ministère de l'Agriculture quatre mois après le début de la crise nucléaire à la centrale de Fukushima-Daiichi.

Au moins quatorze préfectures situées dans le nord et l'est de l'archipel, où près de 40% du riz du pays est cultivé, vont mener des tests. Si le niveau de césium mesuré dépasse le cap des 500 becquerels/kg, les livraisons de riz seront interrompues, ont indiqué ces responsables.

Le gouvernement japonais a annoncé mi-juillet la suspension de toute livraison de boeuf provenant de Fukushima après avoir découvert que la viande demi-millier de bovins ayant ingéré de la nourriture contaminée par des radiations nucléaires avaient été livrée à travers le pays. Cette découverte alimente les inquiétudes depuis le séisme et le tsunami du 11 mars qui ont endommagé la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, située sur la côte nord-est.

Reuters
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Japon         - Page 11 Empty Une décontamination très mal partie

Message  Roseau Mer 3 Aoû - 9:16

par F. Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=26947
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