Japon
+19
Gaston Lefranc
GGrun
Copas
alexi
Oudiste
gérard menvussa
verié2
Zappa
bromure
Toussaint
panchoa
Vérosa_2
topaze
jacquouille
Vals
creve-atome!
fée clochette
BouffonVert72
Roseau
23 participants
Page 12 sur 15
Page 12 sur 15 • 1 ... 7 ... 11, 12, 13, 14, 15
Re: Japon
Le Japon, pays le plus endetté du monde, parvient à gérer la situation grâce à l’énorme épargne de la population
MESMER Philippe, PRUDHOMME Cécile
10 août 2011
TOKYO, CORRESPONDANCE - Alors que les dettes américaine et européenne contribuent à l’effondrement des marchés financiers, celle du Japon continue de grossir sans susciter de mouvement de panique. C’est pourtant la plus grosse du monde, puisqu’elle représente 200 % du produit intérieur brut (PIB) et pourrait atteindre 892 000 milliards de yens (8 100 milliards d’euros) à la fin de l’exercice en cours.
Le coût de la reconstruction des dommages causés par la catastrophe du 11 mars contribue à sa hausse, même si le financement des deux premiers budgets qui lui sont consacrés, d’un total de 54 milliards d’euros, ne se fait pas par de nouvelle émission de bons mais par des prélèvements dans différentes réserves. Ces ressources ne sont pas inépuisables et les problèmes économiques causés par le séisme et le tsunami réduisent les rentrées fiscales.
En outre, le gouvernement reste englué dans de difficiles négociations avec l’opposition, majoritaire à la Chambre haute du Parlement, sur les textes permettant l’émission de bons nécessaires au financement de 40 % du budget de l’exercice 2011 qui a débuté le 1er avril. Dans ce contexte, les trois agences de notation Standard & Poor’s (S & P) Moody’s et Fitch ont abaissé en mai à « négatives » les perspectives sur les bons japonais. Ces bons sont évalués à Aa2 par Fitch et AA - par ses homologues.
La situation du Japon n’apparaît pas totalement négative et le pays a pour l’instant peu de chance de se retrouver dans la situation de la Grèce, avec une brusque hausse des taux d’intérêts des bons. Plus de 90 % de la dette est détenue par les investisseurs de l’Archipel, à commencer par les banques et la Japan Post, qui financent l’achat des bons avec l’importante épargne de la population - en lent déclin mais toujours à plus de 12 600 milliards d’euros, soit trois fois le PIB.
Réformer la fiscalité
Et puis le Japon reste l’un des principaux créanciers de la planète, notamment des Etats-Unis, avec des réserves de change de 1 151 milliards de dollars (806 milliards d’euros) fin juillet 2011.
En outre, si le gouvernement ne peut compter sur l’inflation, il a toujours la possibilité de réformer la fiscalité d’un pays où le poids de l’impôt ne dépasse pas 25,1 % du revenu national et où la taxe sur la consommation, dont la hausse est évoquée depuis plusieurs années, se situe à 5 %.
L’option fiscale, la plus souvent évoquée pour tenter d’améliorer la situation budgétaire japonaise, apparaît pourtant comme la plus difficile à mettre en œuvre. Ainsi le gouvernement prévoit autour de 117 milliards d’euros de nouvelles dépenses pour la reconstruction. Leur financement fait l’objet d’âpres débats car, à la différence des deux premiers plans, il pourrait passer par un recours à la dette. Le projet évoque également « des augmentations d’impôts pour une période limitée » mais reste vague à ce sujet. De fait, la cote de popularité du gouvernement ne dépasse pas les 20 % et des élections législatives anticipées pourraient intervenir dans les mois qui viennent.
Philippe Mesmer
* Article paru dans le Monde, édition du 11.08.11.| 10.08.11 | 16h03 • Mis à jour le 15.08.11 | 08h49.
La Banque du Japon tente d’enrayer l’envolée du yen
La Banque du Japon est intervenue sur le marché des changes, jeudi 4 août, afin de tenter d’enrayer l’envolée du yen. En coordination avec le gouvernement, la banque centrale a acheté des dollars, pour un montant tenu secret, deux jours après que la devise nippone a frôlé son plus haut niveau face au billet vert depuis la deuxième guerre mondiale. A quelques encablures du taux de change record de 76,25 yens pour un dollar, atteint le 17 mars après le séisme et le tsunami du 11 mars, qui avait déclenché une intervention du G7. Jeudi, après l’action des autorités monétaires nippones, le yen a reculé de 3 % pour revenir à 79,46 yens pour un dollar.
« Des mouvements unilatéraux renforçant le yen se sont produits récemment sur le marché des changes. Si cela continue, cela pourrait affecter négativement l’économie japonaise et la stabilité financière au moment où le Japon fait le maximum d’efforts pour se reconstruire après le désastre » du 11 mars, a expliqué le ministre des finances, Yoshihiko Noda. Il a jugé la hausse du yen - qui handicape les exportations - « excessive » et alimentée par des mouvements spéculatifs. Précisant que le Japon avait agi seul, jeudi, sur le marché des changes, il a néanmoins insisté sur la nécessité d’une coopération des membres du G7 voire du G20 pour infléchir la baisse du dollar, qui a provoqué cette flambée du yen.
La banque du Japon sait qu’en agissant unilatéralement - et non pas de manière coordonnée avec d’autres grandes banques centrales -, l’efficacité de son action risque d’être temporaire. Pour compléter le dispositif, elle a décidé, jeudi, d’accroître sa force de frappe sur les marchés. Elle va faire passer de 10 000 milliards de yens (87,7 milliards d’euros) à 15 000 milliards, la somme qu’elle s’autorise à consacrer à l’acquisition de bons du Trésor, d’obligations d’entreprises et autres titres, jusqu’à fin 2012. Ce programme mis en place en 2010 pour lutter contre l’inflation avait été renforcé après le 11 mars.
Transferts de placements
Le monde des affaires réclamait une initiative du gouvernement, évoquant les pertes induites par la hausse du yen et allant jusqu’à menacer de délocaliser. Le constructeur Nissan a ainsi évoqué l’appréciation de la devise nippone pour justifier le 4 août son intention de transférer une partie de sa production hors du Japon.
Les difficultés récentes des Etats-Unis à régler la question du relèvement du plafond de la dette, et la crise de l’endettement des Etats dans la zone euro ont incité les investisseurs sur les marchés financiers à transférer une partie de leurs placements en dollars et en euros vers des places financières un peu moins agitées comme le Japon, où ils espèrent profiter du rebond de la croissance due à la reconstruction du pays, ou encore la Suisse, à la croissance tranquille. Pour freiner la hausse du franc qui avait progressé de 10 % face à l’euro depuis le début de l’année, la banque nationale suisse est aussi intervenue, mercredi, en retirant des liquidités sur le marché. Mercredi, le franc suisse avait reculé de plus de 1 %.
Philippe Mesmer (à Tokyo) et Cécile Prudhomme
* Article paru dans le Monde, édition du 05.08.11. | 04.08.11 | 14h17 • Mis à jour le 15.08.11 | 08h49.
MESMER Philippe, PRUDHOMME Cécile
10 août 2011
TOKYO, CORRESPONDANCE - Alors que les dettes américaine et européenne contribuent à l’effondrement des marchés financiers, celle du Japon continue de grossir sans susciter de mouvement de panique. C’est pourtant la plus grosse du monde, puisqu’elle représente 200 % du produit intérieur brut (PIB) et pourrait atteindre 892 000 milliards de yens (8 100 milliards d’euros) à la fin de l’exercice en cours.
Le coût de la reconstruction des dommages causés par la catastrophe du 11 mars contribue à sa hausse, même si le financement des deux premiers budgets qui lui sont consacrés, d’un total de 54 milliards d’euros, ne se fait pas par de nouvelle émission de bons mais par des prélèvements dans différentes réserves. Ces ressources ne sont pas inépuisables et les problèmes économiques causés par le séisme et le tsunami réduisent les rentrées fiscales.
En outre, le gouvernement reste englué dans de difficiles négociations avec l’opposition, majoritaire à la Chambre haute du Parlement, sur les textes permettant l’émission de bons nécessaires au financement de 40 % du budget de l’exercice 2011 qui a débuté le 1er avril. Dans ce contexte, les trois agences de notation Standard & Poor’s (S & P) Moody’s et Fitch ont abaissé en mai à « négatives » les perspectives sur les bons japonais. Ces bons sont évalués à Aa2 par Fitch et AA - par ses homologues.
La situation du Japon n’apparaît pas totalement négative et le pays a pour l’instant peu de chance de se retrouver dans la situation de la Grèce, avec une brusque hausse des taux d’intérêts des bons. Plus de 90 % de la dette est détenue par les investisseurs de l’Archipel, à commencer par les banques et la Japan Post, qui financent l’achat des bons avec l’importante épargne de la population - en lent déclin mais toujours à plus de 12 600 milliards d’euros, soit trois fois le PIB.
Réformer la fiscalité
Et puis le Japon reste l’un des principaux créanciers de la planète, notamment des Etats-Unis, avec des réserves de change de 1 151 milliards de dollars (806 milliards d’euros) fin juillet 2011.
En outre, si le gouvernement ne peut compter sur l’inflation, il a toujours la possibilité de réformer la fiscalité d’un pays où le poids de l’impôt ne dépasse pas 25,1 % du revenu national et où la taxe sur la consommation, dont la hausse est évoquée depuis plusieurs années, se situe à 5 %.
L’option fiscale, la plus souvent évoquée pour tenter d’améliorer la situation budgétaire japonaise, apparaît pourtant comme la plus difficile à mettre en œuvre. Ainsi le gouvernement prévoit autour de 117 milliards d’euros de nouvelles dépenses pour la reconstruction. Leur financement fait l’objet d’âpres débats car, à la différence des deux premiers plans, il pourrait passer par un recours à la dette. Le projet évoque également « des augmentations d’impôts pour une période limitée » mais reste vague à ce sujet. De fait, la cote de popularité du gouvernement ne dépasse pas les 20 % et des élections législatives anticipées pourraient intervenir dans les mois qui viennent.
Philippe Mesmer
* Article paru dans le Monde, édition du 11.08.11.| 10.08.11 | 16h03 • Mis à jour le 15.08.11 | 08h49.
La Banque du Japon tente d’enrayer l’envolée du yen
La Banque du Japon est intervenue sur le marché des changes, jeudi 4 août, afin de tenter d’enrayer l’envolée du yen. En coordination avec le gouvernement, la banque centrale a acheté des dollars, pour un montant tenu secret, deux jours après que la devise nippone a frôlé son plus haut niveau face au billet vert depuis la deuxième guerre mondiale. A quelques encablures du taux de change record de 76,25 yens pour un dollar, atteint le 17 mars après le séisme et le tsunami du 11 mars, qui avait déclenché une intervention du G7. Jeudi, après l’action des autorités monétaires nippones, le yen a reculé de 3 % pour revenir à 79,46 yens pour un dollar.
« Des mouvements unilatéraux renforçant le yen se sont produits récemment sur le marché des changes. Si cela continue, cela pourrait affecter négativement l’économie japonaise et la stabilité financière au moment où le Japon fait le maximum d’efforts pour se reconstruire après le désastre » du 11 mars, a expliqué le ministre des finances, Yoshihiko Noda. Il a jugé la hausse du yen - qui handicape les exportations - « excessive » et alimentée par des mouvements spéculatifs. Précisant que le Japon avait agi seul, jeudi, sur le marché des changes, il a néanmoins insisté sur la nécessité d’une coopération des membres du G7 voire du G20 pour infléchir la baisse du dollar, qui a provoqué cette flambée du yen.
La banque du Japon sait qu’en agissant unilatéralement - et non pas de manière coordonnée avec d’autres grandes banques centrales -, l’efficacité de son action risque d’être temporaire. Pour compléter le dispositif, elle a décidé, jeudi, d’accroître sa force de frappe sur les marchés. Elle va faire passer de 10 000 milliards de yens (87,7 milliards d’euros) à 15 000 milliards, la somme qu’elle s’autorise à consacrer à l’acquisition de bons du Trésor, d’obligations d’entreprises et autres titres, jusqu’à fin 2012. Ce programme mis en place en 2010 pour lutter contre l’inflation avait été renforcé après le 11 mars.
Transferts de placements
Le monde des affaires réclamait une initiative du gouvernement, évoquant les pertes induites par la hausse du yen et allant jusqu’à menacer de délocaliser. Le constructeur Nissan a ainsi évoqué l’appréciation de la devise nippone pour justifier le 4 août son intention de transférer une partie de sa production hors du Japon.
Les difficultés récentes des Etats-Unis à régler la question du relèvement du plafond de la dette, et la crise de l’endettement des Etats dans la zone euro ont incité les investisseurs sur les marchés financiers à transférer une partie de leurs placements en dollars et en euros vers des places financières un peu moins agitées comme le Japon, où ils espèrent profiter du rebond de la croissance due à la reconstruction du pays, ou encore la Suisse, à la croissance tranquille. Pour freiner la hausse du franc qui avait progressé de 10 % face à l’euro depuis le début de l’année, la banque nationale suisse est aussi intervenue, mercredi, en retirant des liquidités sur le marché. Mercredi, le franc suisse avait reculé de plus de 1 %.
Philippe Mesmer (à Tokyo) et Cécile Prudhomme
* Article paru dans le Monde, édition du 05.08.11. | 04.08.11 | 14h17 • Mis à jour le 15.08.11 | 08h49.
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Japon
Le Japon reste ancré dans la récession
Le Monde.fr
15 août 2011
version imprimable n°22604
Le Japon est resté ancré dans la récession au deuxième trimestre 2011, à cause du séisme du 11 mars, mais l’économie nippone a mieux résisté que prévu, laissant espérer un rebond dès les mois d’été grâce à la réaction rapide des industriels et aux dépenses de reconstruction. Selon les données gouvernementales publiées lundi 15 août, l’archipel a subi d’avril à juin un deuxième trimestre consécutif de décroissance.
Le terrible tremblement de terre et le gigantesque tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon il y a cinq mois ont porté un coup sévère aux entreprises de la région et désemparé la population.
Le produit intérieur brut (PIB) japonais de cette période printanière a décliné de 0,3 % par rapport à celui des trois mois précédents. Ce recul de 1,3 % du PIB en rythme annualisé est toutefois nettement inférieur à celui redouté par les économistes.
BAISSE DE 4,9 % DES EXPORTATIONS
Selon les chiffres révélés lundi, au deuxième trimestre 2011, la baisse de 4,9 % des exportations a constitué le principal facteur de la poursuite de la dégradation, accentuée par un recul de 1,9 % des investissements immobiliers privés et une baisse de 0,1 % de la consommation, en comparaison trimestrielle. A cela s’ajoute une envolée du yen qui a pu freiner les exportations. Si celles-ci ont augmenté entre mai et juin, elles restaient toutefois inférieures à leur niveau de 2010.
Le Japon était tombé en récession dès le premier trimestre (janvier à mars) à cause du drame qui a fait plus de 20 000 morts et disparus. Le choc brutal de mars a provoqué une violente décrue des livraisons de marchandises, la production ayant été entravée par la destruction d’usines, les dégâts sur des infrastructures essentielles et la rupture de la chaîne d’approvisionnement.
Les secteurs clefs de l’automobile et de l’électronique, piliers des exportations, ont été particulièrement affectés. Les aléas de la conjoncture économique européenne, les hoquets de la reprise aux Etats-Unis et les accès de fièvre de la monnaie japonaise vis-à-vis de l’euro et du dollar ont aussi pesé sur la demande extérieure, a souligné le gouvernement.
DES SIGNES ENCOURAGEANTS
Le traumatisme a en outre conduit les citoyens japonais à la retenue durant plusieurs semaines, freinant la consommation intérieure privée, un des moteurs de la croissance. Par ailleurs, l’accident nucléaire consécutif au séisme et au tsunami à la centrale de Fukushima, ainsi que l’arrêt d’une importante partie du parc de réacteurs, force le pays à réduire l’usage de l’électricité, ce qui bride aussi l’activité.
La hausse de 3 % des investissements publics, rendus nécessaires par la catastrophe, a néanmoins en partie contrebalancé cette détérioration économique.
Les données publiées lundi montrent en outre des signes encourageants. Même si d’avril à juin la consommation des ménages s’est affichée en repli pour le troisième trimestre d’affilée, le déclin est en effet ténu.
LES PARTICULIERS SINISTRÉS SE RÉÉQUIPENT
La ruée sur les téléviseurs numériques juste avant l’interruption de la diffusion analogique intervenue le 24 juillet a vraisemblablement limité la décrue, de même que les dépenses de loisirs et achats de vêtements estivaux.
« Durant le trimestre écoulé ont aussi commencé à apparaître les besoins des particuliers sinistrés, qui peu à peu se rééquipent », a précisé le gouvernement. « Si l’activité économique se rétablit progressivement comme cela se dessine à certains égards, il est possible que la croissance revienne dès la période de juillet à septembre », a commenté Takeshi Minami, économiste de l’institut Norinchukin, dont l’avis rejoint celui du ministre des finances, Yoshihiko Noda.
M. Minami met cependant en garde contre le risque de retard dans le financement public de la reconstruction, notamment en raison de l’instabilité politique. Le premier ministre de centre-gauche, Naoto Kan, critiqué pour la gestion du désastre, est sur le point d’abandonner ses fonctions, avant même le vote d’une troisième indispensable rallonge budgétaire.
Le gouvernement japonais prévoit de dépenser 23 000 milliards de yens (206 milliards d’euros) supplémentaires pour la reconstruction du pays sur dix ans. Il estime que sa dette pourrait augmenter d’environ 400 000 milliards de yens d’ici à 2020, soit près de 38 %. Celle-ci a déjà plus que triplé depuis 1990.
* LEMONDE.FR avec AFP | 15.08.11 | 08h42 • Mis à jour le 15.08.11 | 10h07.
Le Japon adopte un budget pour la reconstruction post-séisme
Naoto Kan salue le Parlement après l’adoption d’un second volet du budget de reconstruction après le séisme du 11 mars, lundi 25 juillet.REUTERS/Toru Hanai
Le Parlement japonais a définitivement adopté, lundi 25 juillet, un collectif budgétaire de 2 000 milliards de yens (17 milliards d’euros environ) pour financer la reconstruction des zones dévastées par le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars (cinq jours après son adoption par la chambre basse).
Cette allocation de crédits supplémentaires est perçue comme un compromis d’attente, après une première de 4 000 milliards de yens (35 milliards d’euros) et avant les discussions afférentes à une troisième qui devrait se monter à environ 10 000 milliards de yens (87,5 milliards d’euros). Les dégâts provoqués par le séisme sont estimés par le gouvernement à 16 900 milliards de yens (150 milliards d’euros). Mais ce coût n’inclut pas les conséquences économiques indirectes (perturbations des transports, du réseau électrique, du fonctionnement des entreprises, etc.) ni les dépenses afférentes à l’accident nucléaire de Fukushima.
UN DÉPART CONDITIONNÉ
Pour financer cette rallonge budgétaire, le gouvernement envisage d’émettre des emprunts d’Etat courant sur cinq ans, et réduire parallèlement d’autres dépenses publiques. Mais les incertitudes sur le sort du premier ministre, Naoto Kan, risquent d’en reporter la préparation. Le chef du gouvernement japonais, très critiqué pour sa gestion de la catastrophe et de l’accident dans la centrale nucléaire de Fukushima Dai-Ichi, a promis de démissionner une fois passé l’essentiel de la crise. Il est cependant resté vague sur le calendrier.
Deux autres projets de loi vont être examinés ces prochaines semaines : l’un sur l’émission d’obligations, l’autre sur le développement des énergies renouvelables. Naoto Kan a indiqué qu’il s’effacerait lorsque ces deux lois, de même que le collectif budgétaire adopté lundi, auront été entérinées par le Parlement. Au sein de son Parti démocratique (PDJ), les plus optimistes pensent que cela sera chose faite d’ici à la mi-août. Mais la coopération nécessaire de l’opposition parlementaire n’est pas assurée. Elle réclame notamment, en échange de son soutien, une réduction des dépenses consacrées aux subventions à la petite enfance.
LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 25.07.11 | 11h45
Le Monde.fr
Le Monde.fr
15 août 2011
version imprimable n°22604
Le Japon est resté ancré dans la récession au deuxième trimestre 2011, à cause du séisme du 11 mars, mais l’économie nippone a mieux résisté que prévu, laissant espérer un rebond dès les mois d’été grâce à la réaction rapide des industriels et aux dépenses de reconstruction. Selon les données gouvernementales publiées lundi 15 août, l’archipel a subi d’avril à juin un deuxième trimestre consécutif de décroissance.
Le terrible tremblement de terre et le gigantesque tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon il y a cinq mois ont porté un coup sévère aux entreprises de la région et désemparé la population.
Le produit intérieur brut (PIB) japonais de cette période printanière a décliné de 0,3 % par rapport à celui des trois mois précédents. Ce recul de 1,3 % du PIB en rythme annualisé est toutefois nettement inférieur à celui redouté par les économistes.
BAISSE DE 4,9 % DES EXPORTATIONS
Selon les chiffres révélés lundi, au deuxième trimestre 2011, la baisse de 4,9 % des exportations a constitué le principal facteur de la poursuite de la dégradation, accentuée par un recul de 1,9 % des investissements immobiliers privés et une baisse de 0,1 % de la consommation, en comparaison trimestrielle. A cela s’ajoute une envolée du yen qui a pu freiner les exportations. Si celles-ci ont augmenté entre mai et juin, elles restaient toutefois inférieures à leur niveau de 2010.
Le Japon était tombé en récession dès le premier trimestre (janvier à mars) à cause du drame qui a fait plus de 20 000 morts et disparus. Le choc brutal de mars a provoqué une violente décrue des livraisons de marchandises, la production ayant été entravée par la destruction d’usines, les dégâts sur des infrastructures essentielles et la rupture de la chaîne d’approvisionnement.
Les secteurs clefs de l’automobile et de l’électronique, piliers des exportations, ont été particulièrement affectés. Les aléas de la conjoncture économique européenne, les hoquets de la reprise aux Etats-Unis et les accès de fièvre de la monnaie japonaise vis-à-vis de l’euro et du dollar ont aussi pesé sur la demande extérieure, a souligné le gouvernement.
DES SIGNES ENCOURAGEANTS
Le traumatisme a en outre conduit les citoyens japonais à la retenue durant plusieurs semaines, freinant la consommation intérieure privée, un des moteurs de la croissance. Par ailleurs, l’accident nucléaire consécutif au séisme et au tsunami à la centrale de Fukushima, ainsi que l’arrêt d’une importante partie du parc de réacteurs, force le pays à réduire l’usage de l’électricité, ce qui bride aussi l’activité.
La hausse de 3 % des investissements publics, rendus nécessaires par la catastrophe, a néanmoins en partie contrebalancé cette détérioration économique.
Les données publiées lundi montrent en outre des signes encourageants. Même si d’avril à juin la consommation des ménages s’est affichée en repli pour le troisième trimestre d’affilée, le déclin est en effet ténu.
LES PARTICULIERS SINISTRÉS SE RÉÉQUIPENT
La ruée sur les téléviseurs numériques juste avant l’interruption de la diffusion analogique intervenue le 24 juillet a vraisemblablement limité la décrue, de même que les dépenses de loisirs et achats de vêtements estivaux.
« Durant le trimestre écoulé ont aussi commencé à apparaître les besoins des particuliers sinistrés, qui peu à peu se rééquipent », a précisé le gouvernement. « Si l’activité économique se rétablit progressivement comme cela se dessine à certains égards, il est possible que la croissance revienne dès la période de juillet à septembre », a commenté Takeshi Minami, économiste de l’institut Norinchukin, dont l’avis rejoint celui du ministre des finances, Yoshihiko Noda.
M. Minami met cependant en garde contre le risque de retard dans le financement public de la reconstruction, notamment en raison de l’instabilité politique. Le premier ministre de centre-gauche, Naoto Kan, critiqué pour la gestion du désastre, est sur le point d’abandonner ses fonctions, avant même le vote d’une troisième indispensable rallonge budgétaire.
Le gouvernement japonais prévoit de dépenser 23 000 milliards de yens (206 milliards d’euros) supplémentaires pour la reconstruction du pays sur dix ans. Il estime que sa dette pourrait augmenter d’environ 400 000 milliards de yens d’ici à 2020, soit près de 38 %. Celle-ci a déjà plus que triplé depuis 1990.
* LEMONDE.FR avec AFP | 15.08.11 | 08h42 • Mis à jour le 15.08.11 | 10h07.
Le Japon adopte un budget pour la reconstruction post-séisme
Naoto Kan salue le Parlement après l’adoption d’un second volet du budget de reconstruction après le séisme du 11 mars, lundi 25 juillet.REUTERS/Toru Hanai
Le Parlement japonais a définitivement adopté, lundi 25 juillet, un collectif budgétaire de 2 000 milliards de yens (17 milliards d’euros environ) pour financer la reconstruction des zones dévastées par le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars (cinq jours après son adoption par la chambre basse).
Cette allocation de crédits supplémentaires est perçue comme un compromis d’attente, après une première de 4 000 milliards de yens (35 milliards d’euros) et avant les discussions afférentes à une troisième qui devrait se monter à environ 10 000 milliards de yens (87,5 milliards d’euros). Les dégâts provoqués par le séisme sont estimés par le gouvernement à 16 900 milliards de yens (150 milliards d’euros). Mais ce coût n’inclut pas les conséquences économiques indirectes (perturbations des transports, du réseau électrique, du fonctionnement des entreprises, etc.) ni les dépenses afférentes à l’accident nucléaire de Fukushima.
UN DÉPART CONDITIONNÉ
Pour financer cette rallonge budgétaire, le gouvernement envisage d’émettre des emprunts d’Etat courant sur cinq ans, et réduire parallèlement d’autres dépenses publiques. Mais les incertitudes sur le sort du premier ministre, Naoto Kan, risquent d’en reporter la préparation. Le chef du gouvernement japonais, très critiqué pour sa gestion de la catastrophe et de l’accident dans la centrale nucléaire de Fukushima Dai-Ichi, a promis de démissionner une fois passé l’essentiel de la crise. Il est cependant resté vague sur le calendrier.
Deux autres projets de loi vont être examinés ces prochaines semaines : l’un sur l’émission d’obligations, l’autre sur le développement des énergies renouvelables. Naoto Kan a indiqué qu’il s’effacerait lorsque ces deux lois, de même que le collectif budgétaire adopté lundi, auront été entérinées par le Parlement. Au sein de son Parti démocratique (PDJ), les plus optimistes pensent que cela sera chose faite d’ici à la mi-août. Mais la coopération nécessaire de l’opposition parlementaire n’est pas assurée. Elle réclame notamment, en échange de son soutien, une réduction des dépenses consacrées aux subventions à la petite enfance.
LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 25.07.11 | 11h45
Le Monde.fr
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Japon
Au Japon, l’industrie se remet plus vite que prévu du séisme
MESMER Philippe
11 août 2011
TOKYO, CORRESPONDANCE - Organisation, entraide et crainte de perdre des parts de marché : tels sont les moteurs de la relance de l’activité industrielle au Japon après la catastrophe du 11 mars.
Selon une enquête du ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie (METI), 80 % des sites de production des régions sinistrées fonctionnaient en juin comme avant la catastrophe. Et la hausse des commandes de biens d’équipement en juin (+ 7,7 %), annoncée jeudi 11 août, prouve que les entreprises touchées puisent dans leurs réserves pour accélérer le retour à la normale
Ce redressement - plus rapide que prévu - a permis à l’industrie de retrouver, fin juin, 95 % des niveaux de production de février et a contribué à une amélioration du marché de l’emploi, le tout assorti d’une augmentation de 0,8 % de la consommation des ménages sur le même mois et avec des exportations revenues à 94 % de leur volume de février. Le gouvernement a pu annoncer, le 10 août, que l’économie du pays était désormais « en phase de reprise, malgré la persistance de difficultés » liées à la catastrophe.
Les entreprises se montrent également plus ambitieuses. La reprise de la pleine activité chez Toyota, plus prompte que prévu, a incité le constructeur à améliorer ses prévisions de résultats pour l’exercice en cours à 7,6 millions de modèles vendus (+ 4 %). Nissan prévoit de vendre plus de véhicules sur l’exercice 2011 que sur celui de 2010.
Ce redémarrage est le résultat des efforts des sociétés, qui ont aussi pu s’appuyer sur des services publics dont la réaction a, dans certains domaines, été très efficace. « Grâce aux réformes inspirées par la gestion catastrophique du séisme de Kobe de 1995, explique un membre de la commission sur la reconstruction, les infrastructures ont vite été remises en service. Les principaux axes routiers étaient ouverts à la circulation moins d’une semaine après le drame. »
De son côté, la Banque du Japon a octroyé, début avril, 1 000 milliards de yens (9,1 milliards d’euros) de prêts à 0,1 % aux établissements financiers des zones sinistrées pour qu’ils soutiennent les entreprises locales, permettant à des PME d’éviter une cessation d’activité. « Nous avons pu emprunter 12 millions de yens (109 000 euros) dans l’urgence, explique Yoichi Harada, patron de la compagnie de déménagement de bureaux Sendai Lion Unso, installée à Sendai (préfecture de Miyagi). Nous commencerons à rembourser dans un an. Cela nous a permis de continuer à travailler. »
Sendai Lion Unso, dont le chiffre d’affaires dépassait 2,7 millions d’euros en 2010, a perdu quatre de ses quinze camions et ses bureaux installés dans la zone industrielle de Sendai. Dans les jours qui ont suivi le drame, le père de M. Harada, qui avait fondé la société il y a quarante ans, a voulu tout arrêter. Mais, après une réunion avec la vingtaine d’employés, tous saufs, il a été décidé de continuer. « Cela vaut mieux que le chômage », estime Yoichi Harada. Grâce au prêt, les salaires, certes réduits, peuvent être versés.
La solidarité entre grands groupes a également joué. Certains ont envoyé personnel et matériel à leurs partenaires. Installé à Niigata, le fabricant de pistons Riken, détenteur de 50 % du marché nippon - il avait bénéficié d’une aide en 2007, quand sa production avait été stoppée au moment du séisme qui avait frappé la région - a dépêché des employés sur les sites endommagés de Toyota et Nissan. Il a même proposé de prendre en charge une partie de la production de son rival Nippon Piston Ring, dont trois sites de production se situent dans les préfectures d’Iwate et de Fukushima.
L’entraide ne se limite pas à l’automobile. L’usine de Kashima (préfecture d’Ibaragi) du sidérurgiste Sumitomo Metal a subi d’importants dégâts, qui nécessitent dix-huit mois de travaux pour un coût de 911 millions d’euros. Nippon Steel, société avec laquelle Sumitomo doit fusionner en octobre 2012, lui a fourni des matières premières et une centaine d’employés pour aider au redémarrage du site qui a retrouvé son niveau normal de production d’acier brut en mai.
Ce redressement, aussi soutenu par la crainte de perdre des parts de marché à l’étranger dans un contexte de forte concurrence avec les groupes principalement sud-coréens comme Samsung ou Hyundai, n’a pas effacé les inquiétudes pour l’avenir de l’industrie. Notamment les craintes sur l’économie mondiale et sur l’appréciation du yen face au dollar. L’intervention du gouvernement, le 4 août, n’a pas enrayé l’envolée de la devise japonaise, qui pèse sur les résultats des sociétés exportatrices.
Surtout, la catastrophe a incité des entreprises à compenser la rupture d’approvisionnement par des achats de pièces détachées à l’étranger. Selon une enquête du METI, 42 % d’entre elles se disent d’ailleurs prêtes à continuer à le faire, même si leurs fournisseurs traditionnels nippons retrouvent leurs pleines capacités.
Philippe Mesmer
Plus de 260 entreprises en faillite entre mars et juillet
Entre mars et juillet, 263 entreprises japonaises ont fait faillite à cause de la catastrophe du 11 mars, a révélé, lundi 8 août, l’institut de recherche privé Tokyo Shoko.
Sur les 1 081 sociétés ayant déposé le bilan au mois de juillet, 68 l’ont fait en raison des difficultés rencontrées après le séisme et le tsunami. Dans les cinq mois qui avaient suivi le séisme de Kobé, en 1995, 76 sociétés avaient fait faillite.
Les entreprises touchées ne sont pas toutes dans les zones sinistrées. La plupart ont pâti de l’arrêt d’activité de leurs clients installés dans ces régions ou de la baisse de la consommation.
Le tourisme semble particulièrement affecté, avec la cessation d’activités d’hôtels, d’agences de voyage ou de transporteurs comme Excel Bus, compagnie basée sur l’île d’Hokkaido (Nord), dont 90 % des réservations ont été annulées après la catastrophe.
Autres secteurs très touchés : la distribution et la production de pièces détachées automobiles.
MESMER Philippe
* Article paru dans le Monde, édition du 12.08.11. | 11.08.11 | 16h01 • Mis à jour le 15.08.11 | 08h48
MESMER Philippe
11 août 2011
TOKYO, CORRESPONDANCE - Organisation, entraide et crainte de perdre des parts de marché : tels sont les moteurs de la relance de l’activité industrielle au Japon après la catastrophe du 11 mars.
Selon une enquête du ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie (METI), 80 % des sites de production des régions sinistrées fonctionnaient en juin comme avant la catastrophe. Et la hausse des commandes de biens d’équipement en juin (+ 7,7 %), annoncée jeudi 11 août, prouve que les entreprises touchées puisent dans leurs réserves pour accélérer le retour à la normale
Ce redressement - plus rapide que prévu - a permis à l’industrie de retrouver, fin juin, 95 % des niveaux de production de février et a contribué à une amélioration du marché de l’emploi, le tout assorti d’une augmentation de 0,8 % de la consommation des ménages sur le même mois et avec des exportations revenues à 94 % de leur volume de février. Le gouvernement a pu annoncer, le 10 août, que l’économie du pays était désormais « en phase de reprise, malgré la persistance de difficultés » liées à la catastrophe.
Les entreprises se montrent également plus ambitieuses. La reprise de la pleine activité chez Toyota, plus prompte que prévu, a incité le constructeur à améliorer ses prévisions de résultats pour l’exercice en cours à 7,6 millions de modèles vendus (+ 4 %). Nissan prévoit de vendre plus de véhicules sur l’exercice 2011 que sur celui de 2010.
Ce redémarrage est le résultat des efforts des sociétés, qui ont aussi pu s’appuyer sur des services publics dont la réaction a, dans certains domaines, été très efficace. « Grâce aux réformes inspirées par la gestion catastrophique du séisme de Kobe de 1995, explique un membre de la commission sur la reconstruction, les infrastructures ont vite été remises en service. Les principaux axes routiers étaient ouverts à la circulation moins d’une semaine après le drame. »
De son côté, la Banque du Japon a octroyé, début avril, 1 000 milliards de yens (9,1 milliards d’euros) de prêts à 0,1 % aux établissements financiers des zones sinistrées pour qu’ils soutiennent les entreprises locales, permettant à des PME d’éviter une cessation d’activité. « Nous avons pu emprunter 12 millions de yens (109 000 euros) dans l’urgence, explique Yoichi Harada, patron de la compagnie de déménagement de bureaux Sendai Lion Unso, installée à Sendai (préfecture de Miyagi). Nous commencerons à rembourser dans un an. Cela nous a permis de continuer à travailler. »
Sendai Lion Unso, dont le chiffre d’affaires dépassait 2,7 millions d’euros en 2010, a perdu quatre de ses quinze camions et ses bureaux installés dans la zone industrielle de Sendai. Dans les jours qui ont suivi le drame, le père de M. Harada, qui avait fondé la société il y a quarante ans, a voulu tout arrêter. Mais, après une réunion avec la vingtaine d’employés, tous saufs, il a été décidé de continuer. « Cela vaut mieux que le chômage », estime Yoichi Harada. Grâce au prêt, les salaires, certes réduits, peuvent être versés.
La solidarité entre grands groupes a également joué. Certains ont envoyé personnel et matériel à leurs partenaires. Installé à Niigata, le fabricant de pistons Riken, détenteur de 50 % du marché nippon - il avait bénéficié d’une aide en 2007, quand sa production avait été stoppée au moment du séisme qui avait frappé la région - a dépêché des employés sur les sites endommagés de Toyota et Nissan. Il a même proposé de prendre en charge une partie de la production de son rival Nippon Piston Ring, dont trois sites de production se situent dans les préfectures d’Iwate et de Fukushima.
L’entraide ne se limite pas à l’automobile. L’usine de Kashima (préfecture d’Ibaragi) du sidérurgiste Sumitomo Metal a subi d’importants dégâts, qui nécessitent dix-huit mois de travaux pour un coût de 911 millions d’euros. Nippon Steel, société avec laquelle Sumitomo doit fusionner en octobre 2012, lui a fourni des matières premières et une centaine d’employés pour aider au redémarrage du site qui a retrouvé son niveau normal de production d’acier brut en mai.
Ce redressement, aussi soutenu par la crainte de perdre des parts de marché à l’étranger dans un contexte de forte concurrence avec les groupes principalement sud-coréens comme Samsung ou Hyundai, n’a pas effacé les inquiétudes pour l’avenir de l’industrie. Notamment les craintes sur l’économie mondiale et sur l’appréciation du yen face au dollar. L’intervention du gouvernement, le 4 août, n’a pas enrayé l’envolée de la devise japonaise, qui pèse sur les résultats des sociétés exportatrices.
Surtout, la catastrophe a incité des entreprises à compenser la rupture d’approvisionnement par des achats de pièces détachées à l’étranger. Selon une enquête du METI, 42 % d’entre elles se disent d’ailleurs prêtes à continuer à le faire, même si leurs fournisseurs traditionnels nippons retrouvent leurs pleines capacités.
Philippe Mesmer
Plus de 260 entreprises en faillite entre mars et juillet
Entre mars et juillet, 263 entreprises japonaises ont fait faillite à cause de la catastrophe du 11 mars, a révélé, lundi 8 août, l’institut de recherche privé Tokyo Shoko.
Sur les 1 081 sociétés ayant déposé le bilan au mois de juillet, 68 l’ont fait en raison des difficultés rencontrées après le séisme et le tsunami. Dans les cinq mois qui avaient suivi le séisme de Kobé, en 1995, 76 sociétés avaient fait faillite.
Les entreprises touchées ne sont pas toutes dans les zones sinistrées. La plupart ont pâti de l’arrêt d’activité de leurs clients installés dans ces régions ou de la baisse de la consommation.
Le tourisme semble particulièrement affecté, avec la cessation d’activités d’hôtels, d’agences de voyage ou de transporteurs comme Excel Bus, compagnie basée sur l’île d’Hokkaido (Nord), dont 90 % des réservations ont été annulées après la catastrophe.
Autres secteurs très touchés : la distribution et la production de pièces détachées automobiles.
MESMER Philippe
* Article paru dans le Monde, édition du 12.08.11. | 11.08.11 | 16h01 • Mis à jour le 15.08.11 | 08h48
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Fukushima: l’ex Premier ministre a craint de devoir faire évacuer Tokyo
TOKYO – Une vision cauchemardesque d’un Tokyo inhabitable a traversé l’esprit de l’ex Premier ministre japonais Naoto Kan, en poste lors du séisme du 11 mars et de l’accident à la centrale de Fukushima, a avoué ce dernier dans trois entretiens publiés mardi.
M. Kan reconnaît dans les colonnes du Tokyo Shimbun avoir eu froid dans le dos à la pensée terrifiante d’une mégapole abandonnée, aux rues désertes, sans âme qui vive.
Naoto Kan a quitté ses fonctions il y a une semaine, critiqué pour sa gestion de la triple catastrophe du 11 mars, le séisme de magnitude 9 suivi d’un tsunami géant ayant provoqué à Fukushima (nord-est) le pire accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl en 1986.
Un drame de cette ampleur n’avait pas été envisagé, nous n’avons pas su y répondre, a-t-il reconnu, évoquant les cafouillages des premiers jours suivant le désastre.
(AFP / 06 septembre 2011 11h08)
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Une compilation utiles:
http://fukushima.over-blog.fr/
http://fukushima.over-blog.fr/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Japon : meeting anti-guerre de la LCR–Fraction Marxiste-Révolutionnaire marqué par la catastrophe nucléaire de Fukushima
Meeting auquel a assisté un camarade de la TC au Japon : http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=287
Tous les ans, au début du mois d'août, la Ligue Communiste Révolutionnaire du Japon – Fraction Marxiste-Révolutionnaire (1) (LCRJ-FMR) organise un meeting international contre la guerre. La date du meeting est ainsi choisie en souvenir des bombardements atomiques de Hiroshima (6 août 1945) et de Nagasaki (9 août 1945). De fait, cette organisation a toujours accordé une importance capitale au combat contre le développement de l'armement nucléaire, mais également contre l'utilisation civile du nucléaire par les capitalistes au mépris de la sécurité de la population. Cette année, ce combat acquiert une résonance particulière avec la récente crise nucléaire de Fukushima, crise dont on n’entrevoit toujours pas la sortie.
Nous reproduisons ci-après une traduction par nos soins de leur appel international (2), qui revient en particulier sur la manière totalement intolérable dont le gouvernement japonais est en train de gérer la crise, sa responsabilité et celle de TEPCO dans l'accident, le rôle des directions syndicales dans l'étouffement de la contestation du nucléaire..., mais aussi sur la manière dont l'impérialisme américain a profité de la catastrophe pour tester ses dernières technologies militaires et pour vassaliser davantage le Japon. Le texte discute également des derniers développements de la lutte de classe et de la lutte anti-sioniste et anti-impéraliste dans le monde. Treize organisations provenant de dix pays différents ont répondu à l'appel en envoyant des messages de solidarité ou des commentaires sur le texte.
LInternationale
Nous avons été invités à assister au meeting central de Tokyo. Comme dans le texte de l'appel, les interventions ont accordé une très large place à la catastrophe nucléaire de Fukushima. L'intervention d'un militant syndical de Rengo (la principale centrale syndicale japonaise) et d'un dirigeant de Zengakuren (la principale association étudiante d'extrême gauche au Japon) ont donné des détails plus concrets sur leur combat dans leur lieu de travail et d'étude contre le nucléaire. Ils doivent notamment très souvent faire face aux bureaucrates syndicaux ou aux membres du Parti Communiste du Japon qui, avant le 11 mars, étaient « pour un nucléaire sûr », mais qui ont tu depuis, de manière temporaire et complètement opportuniste, leur soutien au nucléaire tout en essayant de faire taire les opposants au nucléaire. Enfin, le meeting s'est achevé par une interprétation pleine de combativité de l'Intānashonaru par les 700 participants.
Dinesh Agarwal,
militant de la Tendance CLAIRE du NPA au Japon
Lire l'« Appel international pour le 49e meeting international contre la guerre au Japon » : http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=286
Tous les ans, au début du mois d'août, la Ligue Communiste Révolutionnaire du Japon – Fraction Marxiste-Révolutionnaire (1) (LCRJ-FMR) organise un meeting international contre la guerre. La date du meeting est ainsi choisie en souvenir des bombardements atomiques de Hiroshima (6 août 1945) et de Nagasaki (9 août 1945). De fait, cette organisation a toujours accordé une importance capitale au combat contre le développement de l'armement nucléaire, mais également contre l'utilisation civile du nucléaire par les capitalistes au mépris de la sécurité de la population. Cette année, ce combat acquiert une résonance particulière avec la récente crise nucléaire de Fukushima, crise dont on n’entrevoit toujours pas la sortie.
Nous reproduisons ci-après une traduction par nos soins de leur appel international (2), qui revient en particulier sur la manière totalement intolérable dont le gouvernement japonais est en train de gérer la crise, sa responsabilité et celle de TEPCO dans l'accident, le rôle des directions syndicales dans l'étouffement de la contestation du nucléaire..., mais aussi sur la manière dont l'impérialisme américain a profité de la catastrophe pour tester ses dernières technologies militaires et pour vassaliser davantage le Japon. Le texte discute également des derniers développements de la lutte de classe et de la lutte anti-sioniste et anti-impéraliste dans le monde. Treize organisations provenant de dix pays différents ont répondu à l'appel en envoyant des messages de solidarité ou des commentaires sur le texte.
LInternationale
Nous avons été invités à assister au meeting central de Tokyo. Comme dans le texte de l'appel, les interventions ont accordé une très large place à la catastrophe nucléaire de Fukushima. L'intervention d'un militant syndical de Rengo (la principale centrale syndicale japonaise) et d'un dirigeant de Zengakuren (la principale association étudiante d'extrême gauche au Japon) ont donné des détails plus concrets sur leur combat dans leur lieu de travail et d'étude contre le nucléaire. Ils doivent notamment très souvent faire face aux bureaucrates syndicaux ou aux membres du Parti Communiste du Japon qui, avant le 11 mars, étaient « pour un nucléaire sûr », mais qui ont tu depuis, de manière temporaire et complètement opportuniste, leur soutien au nucléaire tout en essayant de faire taire les opposants au nucléaire. Enfin, le meeting s'est achevé par une interprétation pleine de combativité de l'Intānashonaru par les 700 participants.
Dinesh Agarwal,
militant de la Tendance CLAIRE du NPA au Japon
Lire l'« Appel international pour le 49e meeting international contre la guerre au Japon » : http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=286
Gaston Lefranc- Messages : 777
Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Japon
Le rassemblement de Tokyo contre le nucléaire a pris une taille exceptionnelle, avec de multiples cortèges .
La bataille sur la question du nucléaire a une très grande importance car rien n'est joué sur le sort et les risques qui pèsent sur l'agglomération géante qui entoure Tokyo.
Ca fait longtemps que l'ex-pays star émergent, ex champion détenteur de titres et de dollars US est entré dans une crise longue interminable, depuis les années 80. 25 ans de pannes et de flirts déflationnistes.
L'interminable vieillissement du capitalisme japonais avait entassé des tonnes d'explosifs dans le pays, une douche radio-active pourrait faire basculer ce pays hors de sa torpeur.
Depuis quelque temps ça se réveillait, le choc des effets de la criminalité nucléocrate de capitalistes japonais va accentuer le mouvement.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Japon
Sous le choc d'une crise languissante de plus de 20 ans et l'accélération de due à la crise internationale, la classe populaire japonaise subit des chocs et de grandes agressions .
Dans ce contexte les diverses batailles pour tenter de reconstruire un syndicalisme de classe combatif sont importantes et instructives.
Le rally de solidarité internationale des travailleurs de ce jour est une de ces initiatives
quelques attendus sur les batailles en cours
http://www.doro-chiba.org/english/dc_en_10/dc_en_11_06.htm
http://www.zenshin-s.org/zenshin-s/index.html
Dans ce contexte les diverses batailles pour tenter de reconstruire un syndicalisme de classe combatif sont importantes et instructives.
Le rally de solidarité internationale des travailleurs de ce jour est une de ces initiatives
quelques attendus sur les batailles en cours
http://www.doro-chiba.org/english/dc_en_10/dc_en_11_06.htm
http://www.zenshin-s.org/zenshin-s/index.html
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Japon
Fukushima. Occuper Tokyo: des manifestations de masse ne sont pas signalées par les médias japonais
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Fukushima, le début de la fin
Une mine d'infos sur la catastrophe
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-le-debut-de-la-fin-105467
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-le-debut-de-la-fin-105467
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
http://www.20minutes.fr/ledirect/836440/fukushima-nouvelle-fuite-eau-radioactive-centrale
Fukushima: Nouvelle fuite d'eau radioactive à la centrale
Mis à jour le 05.12.11 à 09h47
Une nouvelle fuite de liquide radioactif se déversant en partie dans l'océan Pacifique a été détectée à la centrale accidentée de Fukushima, a annoncé ce lundi l'opérateur du site Tokyo Electric Power (Tepco). Des techniciens ont été dépéchés sur les lieux pour trouver la cause de cet écoulement qui s'est produit à proximité d'un système de décontamination des eaux usées, a précisé Tepco. Une nappe de 45 tonnes d'eau polluée a été découverte autour d'un condensateur, et une barrière de sacs de sable a été dressée à la hâte pour empêcher l'eau de s'échapper.
La majeure partie du liquide contaminé est restée à l'intérieur du bâtiment abritant le système de décontamination, mais quelque 300 litres auraient coulé vers un caniveau débouchant dans l'océan, a indiqué un responsable de Tepco. L'eau contenait des substances radioactives comme le césium 137 et l'iode 131, mais à des niveaux «similaires ou légèrement supérieurs» à ceux détectés dans l'eau de mer près du site nucléaire, a-t-il ajouté.
D'autres substances dangereuses, comme le strontium radioactif qui peut provoquer des cancers des os, seraient également présentes dans l'eau contaminée, mais il faudra deux à trois semaines avant d'en avoir confirmation, selon Tepco. «Nous allons continuer notre enquête sur le problème survenu» au système de décontamination, a indiqué le porte-parole. Tepco a précisé que cette fuite n'allait pas l'empêcher de parvenir d'ici à la fin du mois à un «arrêt à froid» des réacteurs, c'est-à-dire au maintien stable du combustible nucléaire sous la barre des 100 degrés Celsius.
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Japon
http://www.20minutes.fr/ledirect/837216/traces-cesium-radioactif-lait-poudre-japon
Des traces de césium radioactif dans du lait en poudre au Japon
Mis à jour le 06.12.11 à 09h34
Des traces de césium radioactif ont été détectées dans du lait en poudre pour bébé fabriqué par la compagnie Meiji, a annoncé mardi le producteur de lait nippon, neuf mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima-Daiichi. Cette annonce, qui a fait plonger le titre de Meiji de plus de 10% à son plus bas depuis mai 2009, risque d'alimenter les inquiétudes des consommateurs après la découverte ces derniers mois de traces radioactives sur des légumes, du thé, du lait et des fruits de mer.
Le groupe, qui soupçonne les substances radioactives émises par la centrale endommagée le 11 mars dernier d'être à l'origine de ces traces de césium, a annoncé le rappel de 400.000 boîtes de lait en poudre vendues uniquement au Japon. Selon des tests réalisés par la compagnie, un taux de césium radioactif de 30,8 becquerels par kilogramme a été détecté dans le lait en poudre, soit un niveau inférieur au seuil d'alerte fixé par le gouvernement à 200 becquerels par kilogramme.
Reuters
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Japon
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/07/pour-le-nucleaire-il-n-y-a-jamais-de-responsables-trop-d-interets-sont-meles_1614282_3244.html#xtor=AL-32280515
"Pour le nucléaire, il n'y a jamais de responsables. Trop d'intérêts sont mêlés..."
Hiroaki Koide, professeur assistant au laboratoire de recherche sur les réacteurs nucléaires à l'Université de Kyoto | | 07.12.11 | 14h26 • Mis à jour le 07.12.11 | 21h41
Tokyo Correspondant - Professeur assistant au laboratoire de recherche sur les réacteurs nucléaires à l'Université de Kyoto, Hiroaki Koide est l'une des voix les plus écoutées sur l'atome, au Japon. Mettant en cause la politique du gouvernement, il a été maintenu pendant près de quatre décennies dans une sorte de "purgatoire" scientifique, comme d'autres chercheurs partageant les mêmes idées. Il est resté "assistant", sans responsabilité et bénéficiant de budgets parcimonieux.
Ses livres mettant en garde contre les risques du nucléaire étaient passés inaperçus. Depuis la catastrophe de Fukushima, ses deux derniers ouvrages, publiés en 2011 (Le nucléaire, ça suffit et Le Mensonge nucléaire), non traduits, figurent parmi les six meilleures ventes. Le blog de ses interventions est l'un des plus consultés parmi ceux consacrés à l'accident de Fukushima.
Neuf mois après Fukushima, quelles leçons tirer ?
Les réacteurs sont des machines maniées par l'homme et celui-ci n'est pas infaillible. Après mes études, je voulais consacrer ma vie à l'atome. J'étais un étudiant plutôt conservateur. Puis, au début des années 1970, j'ai assisté à des manifestations contre la construction de la centrale d'Onagawa. Je ne comprenais pas pourquoi. Peu à peu, au fil de mes recherches, j'ai pris conscience des dangers du nucléaire. Pas seulement au Japon à cause des séismes et des tsunamis : dans l'état actuel de la science, l'énergie nucléaire est dangereuse. Partout.
Que pensez-vous de l'attitude du gouvernement japonais ?
J'en ai honte. Sa réaction à la catastrophe est condamnable à plus d'un titre : sous-estimation des risques, dissimulation des informations et retard dans l'évacuation des populations en les invitant au début à quitter les lieux dans un rayon de 3 km "par précaution". Puis les zones d'évacuation ont été élargies en cercles concentriques alors que les panaches radioactifs se meuvent en fonction du vent.
Que doit faire le gouvernement ?
Arrêter immédiatement les centrales. S'il y a un nouvel accident de cette ampleur, le Japon ne s'en relèvera pas. La menace du manque d'électricité est un leurre : si on refait partir les centrales hydrauliques et thermiques actuellement à l'arrêt, il y aura assez de courant.
La majorité des chercheurs a soutenu pendant des années la politique de Tokyo. Pourquoi ?
La promotion de l'énergie nucléaire est la politique de l'Etat. Les milieux académiques et les médias ont suivi. Et les scientifiques, perdus dans leur monde, ont renoncé à leur responsabilité sociale. L'Etat et les gestionnaires des centrales ont voulu croire - ou ont pris le risque de croire - qu'un accident ne se produirait pas.
Mais les Japonais, premier peuple atomisé, connaissent les risques de l'atome...
Pour beaucoup de Japonais, il existe une différence entre la bombe atomique et l'énergie nucléaire. Et puis, il y a le jeu des intérêts économiques et politiques. L'énergie nucléaire est très rentable pour les compagnies d'électricité (les Japonais payent leur électricité plus cher que le reste du monde...) ; les géants industriels, tels Mitsubishi Heavy Industries, Toshiba, Hitachi, impliqués dans la construction des centrales, suivent leur logique de rentabilité et l'Etat leur laisse la "bride sur le cou".
Puis il y a la politique : le Japon qui, aux termes de sa Constitution, a renoncé à la guerre, entend néanmoins avoir une capacité nucléaire qui lui permette de disposer de matière fissile pour pouvoir, le cas échéant, assembler rapidement une bombe ; enfin, il y a des municipalités de régions délaissées qui pensent qu'une centrale nucléaire leur apportera la prospérité, sans mesurer les risques.
Selon vous, l'histoire du nucléaire est celle d'une discrimination...
La production de cette énergie repose sur le sacrifice de certaines catégories sociales. On construit des centrales non pas près des villes qu'elles fournissent en électricité, mais dans des régions arriérées dont les populations ne savent pas se défendre. On fait prendre les risques maximum d'irradiation non pas aux employés, pour la plupart syndiqués, des opérateurs des centrales mais à ceux des entreprises sous-traitantes : 86 % des victimes d'irradiation pour avoir travaillé près des réacteurs sont des "Gitans du nucléaire", c'est-à-dire des ouvriers temporaires.
Le gouvernement veut tourner la page : le leitmotiv est "reconstruire", "décontaminer"...
Ce que nous appelons le "village nucléaire" - le lobby pronucléaire - reste en place. La décontamination est une nouvelle source de profit pour celui-ci et la reconstruction, une manne pour les entreprises de génie civil. Si on veut décontaminer, c'est tout le département de Fukushima qui doit l'être. Mais où transportera-t-on la terre irradiée ?
"Tourner la page" signifie aussi gommer les responsabilités ?
Pas plus que pour les accidents précédents, de beaucoup plus faible ampleur, il n'y a eu de responsable. Trop d'intérêts sont mêlés.
Après l'accident, il y a eu des manifestations antinucléaires mais pas de mouvement d'opinion. Pourquoi cette apathie ?
Je me pose aussi la question. Les Japonais ont tendance à respecter les hiérarchies et la bureaucratie. Et puis, vers qui se tourner ? Il n'y a pas de relais politique : encore moins avec les démocrates au pouvoir depuis 2009, dont nombre de députés dépendent des syndicats du secteur de l'électricité et de l'industrie lourde.
Pourtant, l'Histoire montre - les luttes ouvrières des années 1950, les mouvements de citoyens contre les maladies de la pollution - que les Japonais ne sont pas toujours passifs...
Dans le premier cas, il y avait des syndicats forts, qui ont été brisés. Dans le second, on a vite vu les tragiques effets de la pollution : la naissance d'enfants handicapés mentaux et moteurs. Et l'opinion s'est réveillée. Dans le cas de Fukushima, il y aura des victimes, beaucoup sans doute, mais le mal se propage lentement et la prise de conscience risque de suivre le même chemin...
Propos recueillis par Philippe Pons
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Japon
Couleurs et force, du souffle pour les jeunes anti-nucléaires japonais :
Une fois installés
Une fois installés
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
TEPCO veut encore larguer de l'eau radioactive !
http://www.20minutes.fr/article/841504/fukushima-gouvernement-japonais-refuse-rejets-mer-eau-radioactive
Fukushima: le gouvernement japonais refuse les rejets en mer d'eau radioactive
Créé le 13/12/2011 à 09h31 -- Mis à jour le 13/12/2011 à 10h14
JAPON - Les milliers de litres d'eau radioactive stockés dans des réservoirs près de Fukushima ne devraient pas être rejetés dans l'océan...
Le ministre japonais de l'Industrie s'est dit mardi opposé au plan de la compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima de rejeter en mer de l'eau «faiblement radioactive» dans les prochains mois faute de capacité de stockage. Ce plan, présenté la semaine dernière, avait suscité la colère des associations de pêcheurs, déjà privés de travail par la pollution générée par la plus grave catastrophe atomique depuis celle de Tchernobyl en 1986.
«Sans la compréhension des pêcheurs, on ne peut pas accepter une telle action», a déclaré devant les caméras Yukio Edano, invitant la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) à étudier des solutions pour obtenir l'assentiment des pêcheurs. Tepco envisage de déverser dans l'océan Pacifique de l'eau «faiblement radioactive» actuellement stockée dans des réservoirs d'une capacité limitée. Informées directement par l'opérateur, des organisations de pêcheurs ont dit redouter une augmentation de la contamination du milieu marin et de l'anxiété des consommateurs.
Des dizaines de milliers de tonnes d’eau radioactive stockée dans des réservoirs
Des dizaines de milliers de tonnes d'eau ont été accumulées sur le site Fukushima Daiichi du fait des arrosages massifs effectués durant les semaines suivant l'accident provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars. Ce liquide pollué est traité par un dispositif spécial dans la centrale. Une partie de l'eau ainsi décontaminée est utilisée pour alimenter en boucle les circuits de refroidissement des réacteurs saccagés. L'excédent est stocké dans des réservoirs dont la capacité risque d'être insuffisante. «Nous augmentons progressivement le nombre des réservoirs, mais nous pensons que tous seront pleins vers mars l'année prochaine», avait insisté un responsable de Tepco lors d'un point de presse. Et de poursuivre: «Nous ferons le maximum pour éviter d'effectuer des largages en mer, mais il est possible que nous y soyons contraints».
Quelques semaines après le déclenchement de la crise, Tepco avait déjà déversé plus de 10.000 tonnes d'eau de «faible niveau radioactif» dans le Pacifique. Des rapports ont affirmé que la radioactivité a été largement dispersée et ne menaçait pas en l'état la vie humaine ou animale, mais de nombreux organismes ont protesté contre cet acte volontaire.
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Pour un suivi au jour le jour
http://fukushima-diary.com/category/bnews/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
http://www.maxisciences.com/fukushima/fukushima-des-maisons-contaminees-a-200-kilometres-de-la-centrale_art19692.html
Fukushima : des maisons contaminées à 200 kilomètres de la centrale
Info rédaction, publiée le 17 décembre 2011
Une contamination radioactive a été détectée dans des maisons situées à 200 kilomètres de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, mais aussi dans les urines de nombreux enfants, dont un vivant à Tokyo. Une information révélée par l'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (Acro), un laboratoire indépendant qui réalise régulièrement des mesures.
Le laboratoire indépendant Acro, situé à Caen, a effectué de nouvelles mesures aux alentours de Fukushima. Dans un communiqué publié le jeudi 15 décembre, l'association indique avoir analysé des poussières d'aspirateur de treize maisons situées dans un rayon de 200 kilomètres autour de la centrale nucléaire accidentée. Toutes étaient contaminées au césium 137 et 134.
Les taux les plus forts ont été détectés dans le district de Watari de la ville de Fukushima, à une cinquantaine de kilomètres du site, où ils atteignaient 20.000 becquerels par kilo pour les deux césiums, précise l'Acro. Dans ce même district, la vente de riz vient d’être interdite. Au nord, Ichinoseki dans la province d’Iwaté, comme au sud à Kashiwa, dans celle de Chiba, à environ 200 kilomètres de la centrale, la contamination des poussières atteignait presque 6.000 becquerels par kilo.
"Les critères d’évacuation fixés par le gouvernement japonais reposent uniquement sur la contamination des sols à l’extérieur et supposent implicitement qu’une fois chez eux, les habitants des zones contaminées ne courent plus aucun risque. Notre étude montre qu’il n’en est rien", alerte le laboratoire cité par l'AFP.
Des urines toujours contaminées
L'Acro affirme en outre que les urines de nombreux enfants sont toujours contaminées. Ce n'est plus le cas pour "100% des urines analysées en provenance de Fukushima contaminées, ce qui est une bonne nouvelle, de nombreux enfants continuent à être contaminés à des niveaux qui ne baissent pas depuis nos premières analyses du mois de mai" s'inquiète l'association, qui annonce avoir pour la première fois décelé une contamination des urines d’un enfant de Tokyo. Celle-ci provient certainement de son alimentation, estime l'Acro.
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Japon
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-les-limites-du-cynisme-106087
par olivier cabanel (son site) lundi 12 décembre 2011
Fukushima, les limites du cynisme
Alors que les lobbies nucléaires, pratiquant un humour discutable, font remarquer la quasi absence de morts suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima, les premières retombées sur la santé se font jour.
On se souvient de la flagornerie d’Otsuka Norikazu, ce célèbre animateur de télévision japonais qui, cédant à la provocation facile, avait en direct mangé des produits agricoles japonais pollués par la centrale nucléaire, encourageant ses compatriotes à suivre son exemple, convaincu de l’innocuité des produits consommés, avec le désir patriotique de sauver la production agricole de son pays.
Mal lui en a pris, on apprend qu’il a été hospitalisé le 7 novembre atteint d’une leucémie aiguë et Tepco aura des difficultés cette fois à affirmer que la catastrophe nucléaire de Fukushima n’y est pour rien. lien
Les avis médicaux lui donnent 70% de « chances » de mourir d’ici 5 ans (lien) ce qui a été confirmé par des experts allemands. lien
On se souvient de la réponse donnée par le célèbre biologiste Jean Rostand à qui on demandait quelle dose de radioactivité on pouvait ingérer sans danger : « c’est comme si vous me demandiez quelle quantité d’arsenic un bébé peut absorber sans danger ! ».
Ce grand scientifique nous a quittés en 1977, et malheureusement, on a peu tenu compte de son avis et de ses écrits, lorsqu’il dénonçait les dangers évidents générés par l’industrie nucléaire. lien
Aujourd’hui le gouvernement japonais reconnait s’être trompé lorsqu’il affirmait qu’il n’y avait pas de risques à consommer de la nourriture polluée à la radioactivité sous le seuil des 500 Bq/kg.
On se souvient de la phrase célèbre prononcée par un responsable japonais : « à court terme, il n’est pas nocif ».
Il s’excuse en disant maintenant qu’il a été mal compris et qu’il voulait seulement dire : « si vous consommez des produits pollués une ou deux fois, ce n’est pas dangereux, ça l’est seulement si vous le faites régulièrement ». lien
Ce qui est un peu tardif, car aujourd’hui, 9 mois après la catastrophe, les produits radioactifs relâchés par la centrale ont été largement ingérés par les japonais.
On a aujourd’hui la preuve que la carte officielle de contamination radioactive a largement masqué la vérité, et grâce à des chercheurs japonais, nous pouvons comparer sur ce lien la réalité de la pollution et la désinformation gouvernementale.
La carte de gauche est la carte officielle, datant du 11 novembre, et celle de droite est celle de chercheurs japonais indépendants. (Il faut noter les différences de couleur entre les deux cartes : sur la carte de droite on va du bleu, lequel correspond à 10 000 Bq/m2 au rouge pour 50 000 Bq/m2 et plus, alors que la carte gouvernementale va du marron foncé au bleu)
Le professeur Yukio Hayakawa de l’université de Gunma à publié une carte encore plus précise, et a reçu un avertissement du président de son université pour avoir diffusé cette carte.
On voit clairement sur sa carte qu’il existe des zones polluées à 1µSv/h à 200 km de la centrale, ce qui signifie que la surface polluée du Japon est bien plus polluée que dit. lien
On est loin des propos lénifiants et cyniques de Jean marc Jancovici qui se refusait à donner autant d’importance à la catastrophe de Fukushima qu’à celle de Tchernobyl (lien) alors que le professeur Chris Busby, de l’université de l’Ulster, avait déclaré en aout dernier que la catastrophe de Fukushima pourrait générer un million de morts. lien
En attendant, la vive lumière au sol, feu d’hydrogène pour certains, est toujours visible, (lien) et l’on a appris qu’il y a un différé de 30 secondes entre l’image prise, et l’image montrée, ce qui peut permettre à l’opérateur de cacher ce qu’il souhaite. lien
En mai dernier, un ouvrier de Fukushima, d’une soixantaine d’année est mort, tombé inconscient sur le lieu de travail, mais le porte parole de Tepco affirme que c’est sans rapport avec la contamination (lien) tout comme pour cet ouvrier de 50 ans, dont le nom n’a pas été communiqué, mort au début du mois d’octobre. lien
Et quid d’Abe Hiroto, décédé à 23 ans d’une leucémie aiguë après avoir défendu dans les colonnes d’un magazine pour pécheurs, (Rod & Reel) la qualité des poissons des pécheurs de la région de Fukushima ? Il habitait à 30 km de la centrale nucléaire (lien) tout comme Nagashima Kazuyuki, un athlète de 30 ans qui risque aussi de mourir d’une leucémie aiguë.
On le voit sur ce lien combattre et triompher lors des 16ème Jeux Asiatiques de 2010.
Il est aujourd’hui à l’hôpital.
Et ne parlons pas de ces sauveteurs dont le gouvernement japonais tente de dissimuler la mort. lien
Mais plutôt que de continuer ce décompte macabre, il faut plutôt s’intéresser aux 17 780 travailleurs qui se relaient depuis 9 mois pour nettoyer les décombres de la centrale nucléaire.
Malgré les protections qu’ils ont fini par recevoir, ils sont au moins 169 à avoir reçu des doses supérieures à 100 millisieverts. lien
Il faut se souvenir aussi qu’à l’époque de Tchernobyl, les méthodes de « com » étaient les mêmes, on tentait de cacher en haut lieu le véritable nombre de morts, et ce n’est que 25 ans après que des chercheurs américains nous ont appris la triste vérité : 985 000 morts, chiffre dépassé depuis, dus à la catastrophe. lien
Et puis, au-delà de la mort, les pneumonies, les problèmes hormonaux se multiplient chez les 2 millions d’habitants de la région au point qu’un appel à été lancé.
« La santé de nos enfants est maintenant en danger. Nous constatons des symptômes tels que thyroïdes enflées, saignements de nez, diarrhées, toux, asthme… » lien
Un laboratoire français indépendant, agréé par l’ASN (autorité de sureté nucléaire), l’ACRO (association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest) a mené une enquête sur une vingtaine d’enfants de la région de Fukushima démontrant que la totalité des enfants examinés étaient contaminés par du césium radioactif, et d’après une étude japonaise, 1 enfant sur 13 aurait des problèmes hormonaux et souffrirait d’un dysfonctionnement de la thyroïde.
Pour cacher la triste vérité, les « responsables » japonais ont multiplié par 20 la norme de radioprotection du secteur, passant de 1 à 20 millisievert/an, ce qui correspond au seuil maximum d’irradiation en France pour un travailleur du nucléaire.
20% des écoles de la préfecture de Fukushima dépassent ce taux.
La CRIIRAD à mesuré en juillet une contamination de 370 000 Bq/kg de la terre prélevée sous les balançoires d’une école primaire, et a déclaré : « ce sol est devenu un déchet radioactif qui devrait être stocké dans les meilleurs délais sur un site approprié ».
Le gouvernement qui devait organiser des mesures dans 600 lieux publics de la préfecture de Fukushima vient de reporter ces opérations à février 2012, justifiant le report en expliquant que l’entreprise qui devait fournir les équipements n’a pu respecter les délais de livraison. lien
D’ailleurs l’ambiance est à l’optimisme dans la ville de Fukushima, puisque le marathon Ekiden, prévu tous les ans, a été maintenu, et des sportives ont couru les 40 kilomètres dans l’une des régions les plus contaminées du Japon, des taux de 1,4 microsieverts/h y ont été mesurés, soit 12 fois la limite d’exposition.
L’organisateur de la course a toutefois pris la précaution de faire signer un document dégageant sa responsabilité, en cas de problème de santé. lien
Quant à Meiji, fabricant japonais entre autres de lait en poudre, il va devoir retirer 400 000 boites, lesquelles ont été contaminées au césium 137 et 137, espérant qu’elles n’ont pas déjà été consommées. lien
A Hitachinaka, à 100 km de la centrale, le taux de radiation est de 40 000 Bq/m2, soit 970 000 fois le niveau de 2009. lien
Quand aux 100 000 évacués, ils sont toujours sans nouvelles depuis 9 longs mois des indemnités promises par TEPCO, ce dernier ayant adopté une attitude pour le moins cynique, contestant la fiabilité des mesures effectuées, mais aussi assurant ne pas être responsable des matériaux radioactifs dispersés ça ou là, déclarant « les matériaux radioactifs qui ont été disséminés par le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima appartiennent aux propriétaires des terres où ils sont retombés, mais plus à Tepco ». lien
Pourtant Tepco avait vendu ses parts dans l’éolien, pour un montant de 188 millions d’euros, afin de pouvoir dédommager les victimes de la catastrophe nucléaire. lien
Tokyo n’a pas été épargné par la catastrophe, et on sait maintenant que dans le quartier de Shinjuku, le taux de radioactivité est encore de 17 000 Bq/m2 (lien) et que dans certaines régions montagneuses, du coté de Midori et Kiryu à 180 km de Fukushima, la radioactivité se situe entre 100 000 et 300 000 Bq/m2.
(Sur ce lien, on peut découvrir les résultats des mesures dans chaque préfecture.)
En attendant, le gouvernement tente manifestement de cacher ce qui attend la population japonaise, et lorsque l’on voit comment sont recrutés les « liquidateurs », à qui on a proposé jusqu’à 3500 euros par jour, (lien) on ne se fait guère d’illusion sur le terrible destin qui les attend, (ils absorbent en 15 minutes l’équivalent de 100 mS/v par an) et il est probable que tout sera fait pour que leur disparition soit cachée. lien
Car comme dit mon vieil ami africain : « l’expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs ».
Merci à Corinne Py et aux nombreux internautes pour leur aide précieuse.
Olivier Cabanel
olivier cabanel
L’image illustrant l’article provient de « Bastamag.net ».
Articles anciens
Le mensonge nucléaire de Sarközi
Fukushima, un silence inquiétant
Fukushima, tournée mondiale
Fukushima, tragédie en sous sol
La France a peur
Ce cher nucléaire
On a retrouvé le corium de Fukushima
Le silence des salauds
Le Japon bientôt inhabitable ?
Fukushima, le mensonge organisé
Ça fume à Fukushima
C’est foutu…shima
Fukushima, plus jamais ça !
Fukushima, la fuite en avant
Fukushima, le syndrome Japonais
Fukushima, le Monde du Silence
Entre fusion et confusion
Fukushima, nuages noirs à l’horizon
Fukushima, et maintenant… ?
Fukushima : Sarko pète les plombs !
Fukushima, mon amour
Tchernobyl : drôle d’anniversaire
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Japon
Et voilà notre bouffon "national" en train de faire le pitre ! Le pire, c'est que ce n'est pas évident que ce soit en raison de radiations subies, ou de pollutions non intentionelles.... Non, c'est qu'il est comme ça, c'est tout !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Les disparus de Fukushima
http://fukushima.over-blog.fr/article-les-disparus-de-fukushima-93065109.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Alors que les lobbies nucléaires, pratiquant un humour discutable, font remarquer la quasi absence de morts suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima, les premières retombées sur la santé se font jour.
En quoi est-ce de l'humour, puisque pour l'instant c'est vrai ? (je crois qu'on parle de deux morts).
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Japon
Parce qu'il faut sans doute rajouter une partie des centaines d'ouvriers "disparus" aprés avoir travaillé a fukushima ! De même pourrait on dire que la répression n'a fait aucun mort en aRgentine dans les années 70/80 ?
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Japon
Il est incroyable qu'un communiste comme Vals croie dur-comme-fer les medias bourgeois sans sourciller...
Je préconise donc un changement total de formation des militants de LO...
Je préconise donc un changement total de formation des militants de LO...
http://www.20minutes.fr/monde/japon/844208-fukushima-arret-froid-reacteurs-decrete-bataille-continue
Fukushima: la bataille continue malgré l'arrêt à froid des réacteurs
Créé le 16/12/2011 à 19h42 -- Mis à jour le 19/12/2011 à 09h09
Le réacteur n°3 de la centrale de Fukushima en fumée le 21 mars 2011, au Japon Tepco afp.com
NUCLEAIRE - La situation est encore loin d'être revenue à la normale dans la centrale japonaise...
Le gouvernement japonais a décrété vendredi l'état d'arrêt à froid des réacteurs accidentés de la centrale de Fukushima, une étape importante qui marque la stabilisation du site, mais la «bataille n'est pas pour autant terminée», a prévenu le Premier ministre. Lors d'une réunion de la cellule ministérielle sur l'accident nucléaire, le chef du gouvernement Yoshihiko Noda a confirmé que les installations avaient atteint «l'état d'arrêt à froid». «Nous avons confirmé techniquement que l'eau de refroidissement circule de façon régulière et que les températures au fond de la cuve des réacteurs et à l'intérieur des enceintes de confinement sont maintenues sous les 100 degrés», a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse. «En conséquence, les émissions radioactives peuvent être contenues à un niveau suffisamment bas à l'extérieur des installations de la centrale, même en cas de nouvel accident», a-t-il dit.
L’arrêt à froid ne veut pas dire que l'on pourra intervenir à l'intérieur de la centrale
L'état d'arrêt à froid était un des objectifs clefs de «l'étape 2 du plan de travail» établi par la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) dans le but de venir à bout de cette catastrophe provoquée par le séisme et le tsunami du 11 mars. «Le gouvernement et Tepco utilisent l'expression arrêt à froid dans un sens différent de l'acception habituellement employée pour un réacteur sain», a souligné Takashi Sawada, le vice-président de la Société japonaise de l'Energie atomique. Dans une centrale en exploitation, l'arrêt à froid permet de procéder à des opérations de maintenance.
En revanche, dans le cas de Fukushima Daiichi, où le combustible a fondu, a percé les cuves et est tombé au fond de l'enceinte de confinement de trois des six réacteurs, l'arrêt à froid ne veut pas dire que l'on va pouvoir intervenir librement à l'intérieur, à cause d'une radioactivité surélevée. Le fait de parvenir à la fin de l'étape 2 ne signifie pas une quelconque sortie de crise, a reconnu le gouvernement. «Cela ne change rien au fait que nous avons encore de nombreux défis à relever», a averti Yoshihiko Noda, en citant la décontamination de la zone et le traitement des gravats. «Il ne s'agit pas de se reposer, il faut à tout prix maintenir la même attention pour que cette stabilisation dure», a souligné un expert interrogé par l'AFP.
La centrale est en situation relativement sûre, selon l’Autorité de sûreté nucléaire
A plus long terme, Yoshihiko Noda a promis que les autorités allaient agir «de toutes leurs forces jusqu'au démantèlement» des réacteurs accidentés, une tâche complexe qui pourrait prendre entre 30 et 40 ans. Les températures au fond des cuves des réacteurs 1 à 3, les plus endommagés, étaient passé sous 100 degrés entre août et septembre, et ont été maintenues à ce niveau grâce à l'installation de systèmes de refroidissement en continu, un point essentiel qui marquait l'achèvement de l'étape 1 en juillet. Les émissions radioactives ont quant à elles été réduites depuis grâce à différentes dispositions complémentaires, dont la couverture du réacteur 1, avant celle prévue des unités 3 et 4. L'accomplissement de l'étape 2 comprenait divers autres objectifs pour maîtriser les installations et prévenir les dangers.
L'Agence de sûreté nucléaire estime à présent que la centrale est en situation relativement sûre, grâce notamment à la mise en place d'équipements de secours en lieu protégé, dispositifs destinés à garantir un refroidissement permanent du combustible même en cas de nouveau séisme ou tsunami. Les phases suivantes vont consister à optimiser les moyens en oeuvre pour continuer de réduire les rejets, sécuriser le site et préparer son démantèlement.
Parallèlement, les autorités vont devoir s'occuper des alentours pollués et des dizaines de milliers de riverains évacués, a rappelé Yoshihiko Noda, en présentant un plan pour la décontamination, l'amplification du contrôle sanitaire des personnes et de nouveaux moyens de mesures de la radioactivité en temps réel, ainsi qu'un plus sévère contrôle des aliments. «Nous allons proposer un plan de réaménagement de la zone interdite» de 20 km de rayon autour du site, en tenant compte de la radioactivité ambiante, a-t-il par ailleurs confirmé. Plusieurs ministres rencontreront les autorités locales à Fukushima dès cette fin de semaine pour en discuter, a précisé le chef du gouvernement.
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
Re: Japon
Ils n'ont plus de travailleurs, ni de pauvres à sacrifier, donc ils envoient maintenant des singes...
Ca me rappelle la chèvre de Bikini...
BV72 ki est pour qu'on foutte à poil les nucléocrates et dirigeants du nucléaire japonais, qu'on leur attache leurs colliers-dosimètres, et qu'on les envoie à la place des singes !
http://www.20minutes.fr/article/845118/japon-singes-mesurer-niveaux-radiations
Japon: Des singes pour mesurer les niveaux de radiations
Créé le 19/12/2011 à 11h50 -- Mis à jour le 19/12/2011 à 11h50
Des scientifiques japonais vont envoyer des singes munis de colliers GPS et de dosimètres dans les zones contaminées autour de la centrale nucléaire de Fukushima, rapporte CNN. Selon Takayuki Takahashi, professeur de robotique à l’université de Fukushima, trois singes pourraient être relâchés dès février dans la forêt de Minami Soma City. Ils porteront le collier-dosimètre pendant un mois avant que les chercheurs ne viennent le récupérer pour en analyser les données.
«Nous voulons savoir quel impact les radiations peuvent avoir sur l’environnement, par exemple sur la forêt, les rivières, l’eau souterraine et l’océan», a expliqué Takayuki Takahashi. «Nous allons faire une carte du déplacement de la radioactivité.» A l’origine, le projet a été développé par un vétérinaire de la région de Fukushima qui souhaitait connaître l’impact des radiations sur la faune sauvage.
A.C.
Ca me rappelle la chèvre de Bikini...
BV72 ki est pour qu'on foutte à poil les nucléocrates et dirigeants du nucléaire japonais, qu'on leur attache leurs colliers-dosimètres, et qu'on les envoie à la place des singes !
BouffonVert72- Messages : 1748
Date d'inscription : 10/07/2010
Age : 52
Localisation : sur mon réformiste planeur
FUKUSHIMA : l’échelle du temps nucléaire
par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=32155#more-32155
http://www.pauljorion.com/blog/?p=32155#more-32155
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Page 12 sur 15 • 1 ... 7 ... 11, 12, 13, 14, 15
Sujets similaires
» Edito de LO sur le Japon
» Où va la crise ?
» Produisons français
» Les États-Unis et le Japon partenaires dans la fal
» L'énergie nucléaire
» Où va la crise ?
» Produisons français
» Les États-Unis et le Japon partenaires dans la fal
» L'énergie nucléaire
Page 12 sur 15
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum