Japon
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Le Japon se prépare à contaminer les évacués !
Pour moi, ça relève du crime contre l'humanité...
Et le mensonge d'Etat continue :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/22/fukushima-l-etat-prepare-le-retour-d-habitants-dans-la-zone-evacuee_1621323_3244.html#xtor=AL-32280515
Fukushima : l'Etat prépare le retour d'habitants dans la zone évacuée
LEMONDE.FR avec AFP | 22.12.11 | 08h24
Après la catastrophe de Fukushima, des agents se rendent sur les lieux pour constater et évaluer les dégâts le 17 juin 2011.AFP/-
Après avoir décrété la "fin de l'étape 2" signifiant la stabilisation de la centrale accidentée de Fukushima, le gouvernement japonais va redéfinir le périmètre interdit pour permettre un retour progressif de la population là où ce sera possible. "L'étape 2 terminée, nous allons étudier le problème de la zone interdite", a confirmé le premier ministre, Yoshihiko Noda, alors que le gouvernement a annoncé mercredi que le démantèlement des quatre réacteurs les plus endommagés du complexe atomique exigera environ quarante ans.
Juste après l'accident de Fukushima Daiichi, provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars, l'Etat a interdit l'accès à un rayon de 20 km autour de la centrale et évacué plusieurs localités plus distantes où la dose d'exposition aux radiations est supérieure à 20 millisieverts par an. Plus de 80 000 personnes ont ainsi été forcées d'abandonner leur domicile et des milliers d'autres ont fui de leur propre chef, mais beaucoup espèrent revenir. La phase aiguë étant considérée comme terminée grâce au rétablissement de systèmes de refroidissement, au maintien de la température des réacteurs sous 100 degrés Celsius et à la limitation des rejets radioactifs, l'Etat estime que les niveaux de rayonnements alentours n'augmenteront plus et qu'une décontamination est partiellement possible à moyen terme.
Selon les hypothèses désormais discutées, les autorités pourraient annuler à compter du mois d'avril la zone interdite des 20 km et créer trois nouvelles aires de statut différent en fonction des niveaux de radioactivité. "La contamination est très variable et ne dépend pas uniquement de la distance, elle est surtout liée à la direction des vents et aux précipitations après l'accident", souligne le professeur Tatsuhiko Kodama, directeur du centre Radioisotope de l'Université de Tokyo. "Même dans la zone interdite des 20 km, il y a des lieux où la radioactivité est très faible, proche de la norme internationale habituelle. Dans ces endroits, on peut envisager le retour progressif des personnes", précise-t-il.
DES ZONES DÉCONTAMINÉES AUX ZONES INHABITABLES
Première aire selon le gouvernement : une "zone de préparation au retour", où la dose d'exposition aux radiations est comprise entre 1 et 20 millisieverts par an. Cette aire serait en priorité décontaminée, pour s'approcher le plus possible du seuil de 1 millisievert par an, limite légale habituelle. "Il est techniquement possible de faire chuter le niveau en coupant les arbres, en enlevant une partie de la terre, puisque la concentration se trouve dans les dix premiers centimètres. Cela prend un temps extrêmement long et coûte très cher", explique M. Kodama. Cependant, pour rendre les lieux vivables, il faudra aussi remettre en état les infrastructures, après neuf mois d'inactivité et du fait des dégâts causés par le séisme et le tsunami.
Devrait aussi être créée une "zone d'habitat limité", là où la dose de radiations se situe entre 20 et 50 millisieverts par an. Les localités concernées seront encore interdites plusieurs années, mais la décontamination y sera entreprise pour ramener le niveau en-deçà de 20 millisieverts par an et permettre le retour des personnes par la suite.
Enfin, la troisième aire, où l'exposition aux rayonnements dépasse 50 millisieverts par an, sera décrétée "zone de retour difficile", un euphémisme signifiant inhabitable. Il s'agit essentiellement d'une bande nord-ouest au départ de la centrale, où la contamination a été très forte. Elle restera totalement déserte pendant plus d'une décennie au moins. L'Etat devrait proposer aux habitants le rachat des terres sacrifiées. "En certains endroits, le retour sera impossible. Il faut le dire clairement aux habitants", conseille M. Kodama.
RETARD DANS L'ÉVACUATION DES HABITANTS
Alors que le gouvernement envisage le retour de certains habitants dans les zones touchées par l'accident de Fukushima, le quotidien Yomiuri rapporte qu'une mauvaise communication au sein du gouvernement japonais pourrait avoir retardé l'évacuation des personnes menacées par les fuites radioactives de la centrale, citant le comité d'experts chargés d'enquêter sur cette crise. Ce comité doit publier un rapport préliminaire le 26 décembre, précise le Yomiuri. Les experts ont déterminé qu'une mauvaise communication entre le centre de gestion des crises du gouvernement et les principaux responsables chargés de prendre les décisions avait retardé l'emploi d'un système d'alerte permettant de prédire le niveau de radioactivité en cas de diffusion.
Les informations du journal mettent également en cause l'opérateur Tepco, accusé d'avoir mal réagi à la situation catastrophique générée par le séisme et le tsunami du 11 mars. Les enquêteurs notent que ses employés n'avaient pas une connaissance exhaustive des systèmes de refroidissement de secours, ce qui a retardé leur réaction.
Les autorités ont ordonné les premières évacuations des personnes habitant à proximité de la centrale dans la soirée du 11 mars, plusieurs heures après le séisme. La principale secousse a eu lieu à 14 h 46 locales, et le tsunami a touché la centrale nucléaire environ 40 minutes plus tard.
Le rayon de la zone à évacuer, initialement de dix kilomètres autour de la centrale, a été porté à vingt kilomètres le lendemain.
Et le mensonge d'Etat continue :
http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/12/09/l-ex-directeur-de-la-centrale-de-fukushima-souffre-d-un-cancer-de-l-sophage_1615919_1492975.html#ens_id=1493262
L'ex-directeur de la centrale de Fukushima souffre d'un cancer de l'œsophage
LEMONDE.FR avec AFP | 09.12.11 | 08h06 • Mis à jour le 09.12.11 | 08h38
Le premier ministre japonais Yoshihiko Noda écoute les explications de Masao Yoshida, le 8 septembre 2011, à Fukushima.AFP/PRIME MINISTER'S OFFICE
L'ex-directeur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, Masao Yoshida, qui a quitté ses fonctions récemment pour raisons de santé, est atteint d'un cancer de l'œsophage, sans liens avec les radiations, selon la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco).
M. Yoshida avait officiellement abandonné ses fonctions le 1er décembre, après deux semaines d'absence, pour cause de maladie. Dans un premier temps, Tepco avait décidé de ne pas divulguer le mal dont il souffrait, pour cause de protection de la vie privée de M. Yoshida, tout en affirmant que sa maladie ne semblait pas liée à l'exposition aux rayonnements.Vendredi, l'entreprise a finalement précisé que M. Yoshida était atteint d'un cancer de l'œsophage.
"M. Yoshida est venu ce matin à la centrale Fukushima Daiichi et a révélé aux personnes travaillant sur le site qu'il était atteint d'un cancer de l'œsophage", a annoncé un responsable lors d'une conférence de presse. "Nous divulguons cette information à la demande de M. Yoshida", a-t-il ajouté.
En revanche, les détails sur l'état de santé de l'intéressé ainsi que sur le lieu de son hospitalisation et les traitements qu'il subit ne seront pas publiés. L'entreprise, citant des experts extérieurs, a par ailleurs insisté sur l'absence de relation avec la radioactivité. "Il faut au minimum 5 ans, et plus généralement 10 ans, entre l'absorption des rayonnements et le déclenchement d'un cancer de l'œsophage", selon le directeur de l'Institut national de la radiologie, Makoto Akashi, lequel souligne que, dans le cas de M. Yoshida, "la probabilité d'une relation de cause à effet est extrêmement faible". Tepco a précisé que M. Yoshida avait reçu en huit mois une dose "d'environ 70 millisieverts", inférieure à la limite annuelle exceptionnelle de 100 ou 250 millisieverts autorisée pour le personnel des centrales nucléaires en cas de crise.
M. Yoshida, 56 ans, a œuvré sans relâche à la centrale entre le moment de l'accident provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars et le mois dernier. Quelque 3 000 personnes travaillent actuellement à la centrale de Fukushima.
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Japon
Un rapport souligne un défaut de préparation avant Fukushima
Par Shinichi Saoshiro | Reuters – il y a 2 heures 56 minutes
TOKYO (Reuters) - Un manque de préparation et une communication défectueuse au plus haut niveau après la catastrophe comptent parmi les écueils qui ont fait de l'accident à la centrale nucléaire de Fukushima l'événement le plus grave de ce secteur depuis 25 ans, selon un rapport d'étape publié lundi au Japon.
Selon la commission d'enquête dirigée par un spécialiste des dysfonctionnements, l'opérateur Tepco, qui exploite la centrale de Fukushima-Daiichi, ainsi que les services de régulation n'ont pas pris à temps la mesure du tsunami provoqué par un séisme et de l'impact dévastateur qui allait en résulter.
La centrale numéro un de Fukushima, située à 240 km au nord-est de Tokyo, a été frappée le 11 mars par un tsunami dont les vagues dépassaient 15 mètres par endroits. Ce tsunami a mis hors service les circuits de refroidissement des réacteurs, ce qui a entraîné des fusions de combustible nucléaire.
"L'organisme de régulation nucléaire du gouvernement n'a pas demandé à Tepco de prendre des mesures précises, par exemple d'effectuer des travaux supplémentaires, après avoir reçu des études par simulation de Tepco en 2008 et début 2011 concernant l'impact des tsunamis sur ses installations", écrit la commission dans son rapport préliminaire.
En 2008, Tepco avait simulé un tsunami de plus de 15 mètres de haut atteignant Daiichi mais n'avait pris aucune initiative, jugeant sa probabilité quasi nulle, ajoutent les experts.
EXPERTISE INSUFFISANTE SUR PLACE
Le rapport note aussi que Tepco ne disposait pas sur place de compétences à la hauteur des enjeux une fois la catastrophe survenue et qu'elle a commis des erreurs concernant les systèmes de refroidissement des réacteurs n°1 et n°3.
Une mauvaise communication entre le centre de gestion de crise du gouvernement et des responsables chargés de prendre les décisions, pourtant installés dans le même bâtiment, a retardé le recours à un système d'alerte prédisant le degré de diffusion de la radioactivité, ce qui a différé des ordres d'évacuation mieux ajustés à la situation, dit le rapport.
Les douze experts de la commission, créée en mai à l'initiative de Naoto Kan, alors Premier ministre, et présidée par Yotaro Hatamura, professeur d'ingénierie à l'université de Tokyo spécialisé dans l'étude des dysfonctionnements, rendront public un rapport définitif l'été prochain. Le groupe comprend des sismologues, d'anciens diplomates et des magistrats.
Le gouvernement a annoncé le 16 décembre que les réacteurs de la centrale avaient atteint le stade de l'"arrêt à froid", ce qui constitue un tournant dans les opérations d'assainissement et une condition préalable au retour éventuel d'environ 80.000 habitants évacués dans un rayon de 20 km autour du site de Fukushima-Daiichi.
Toutefois, selon un sondage publié lundi par le journal Nikkei, 78% des personnes interrogées contestent que la procédure d'arrêt à froid ait été menée à son terme comme l'a assuré le gouvernement.
SENTIMENT D'INSÉCURITÉ
Pour nombre de Japonais, l'annonce de la fin de la procédure d'arrêt à froid est prématurée du fait que le démantèlement des réacteurs accidentés et le traitement des conséquences de la catastrophe sur l'environnement prendront encore des années.
"Nous ne pouvons pas être d'accord avec l'affirmation du gouvernement voulant que la situation soit réglée à Daiichi. Les cultures et récoltes sont toujours contaminées à Fukushima. On n'a fait aucun progrès pour ce qui est de réduire le sentiment d'insécurité des habitants", a déclaré Michio Furukawa, maire de la ville de Kawamata (préfecture de Fukushima) et membre de la commission d'experts.
Le gouvernement a indiqué la semaine dernière qu'il faudrait sans doute attendre sept ans pour que l'on puisse contrôler l'intérieur des réacteurs en raison d'un niveau de radioactivité élevé et de contraintes techniques.
Le document d'étape ne détaille pas les dégâts causés directement à la centrale de Daiichi par le séisme qui a déclenché le tsunami, question clé pour déterminer si d'autres réacteurs actuellement à l'arrêt pour inspections peuvent être remis en service afin d'éviter une pénurie d'électricité.
D'après Tepco, le tsunami consécutif au séisme a été la cause principale des dégâts.
Par ailleurs, le gouvernement a annoncé lundi qu'il délimiterait de nouvelles zones d'évacuation d'ici à la fin avril et que les secteurs où les taux de radioactivité annuels sont aujourd'hui supérieurs à 50 millisieverts ne seraient pas jugés propres à être habités avant au moins cinq ans.
Philippe Bas-Rabérin pour le service français
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Japon
Je ne sais pas ce qu'utilisent comme types de piles les bouffons verts japonais, mais ça donne.... Les flics japonais en sont tous remués que presque ils marchent au pas des tam-tams.
Pas toujours aux mêmes dates
Pas toujours aux mêmes dates
Copas- Messages : 7025
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Re: Japon
http://www.liberation.fr/monde/01012368666-ce-que-j-ai-vu-a-fukushima
Le 31 octobre 2011 à 0h00
Ce que j’ai vu à Fukushima
Par EVA JOLY Candidate d'Europe Ecologie-les Verts à l'élection présidentielle
Dans les semaines qui ont suivi le 11 mars, nous avons tous été ébranlés par la catastrophe de Fukushima, par l’incapacité des Japonais à contenir l’accident et l’inaction des autorités. Depuis, ce nom a cessé de faire la une de l’actualité. Pourtant, ce désastre qui dispute à Tchernobyl le triste privilège d’être la pire catastrophe nucléaire de l’histoire est loin d’être terminé. L’une des principales régions agricoles du Japon est profondément contaminée. En fait, c’est toute la société japonaise qui est victime d’un poison invisible. C’est pour mieux comprendre la situation que j’ai souhaité me rendre sur place [du 19 au 23 octobre, ndlr]. J’en reviens plus convaincue que jamais : le risque nucléaire est inacceptable.
Depuis le 11 mars, la population japonaise s’inquiète chaque jour pour sa santé et surtout pour celle de ses enfants. Les autorités ont rehaussé les normes de contamination acceptables pour les aliments, entraînant une suspicion généralisée : elles sont quinze fois supérieures à celles tolérées en Ukraine après Tchernobyl ! A Tokyo, je suis allée dans un supermarché avec des parents qui m’ont montré le parcours du combattant pour protéger leurs enfants : en l’absence d’informations claires et fiables, ils passent des heures à vérifier l’origine de chaque aliment.
La situation est pire à proximité de la centrale de Fukushima Daichi où je me suis rendue. Les autorités font tout pour minimiser, voire normaliser la situation. Les habitants s’y sentent abandonnés. J’ai rencontré plusieurs associations citoyennes qui essayent de faire la lumière sur la contamination de la région. Grâce à eux, on sait que plus d’un million d’habitants sont exposés à des doses cinq fois supérieures aux normes internationales. Là aussi, les autorités ont rehaussé les normes acceptables - y compris pour les enfants - au niveau de celles jusque-là réservées aux travailleurs du nucléaire ! Mais a-t-on la moindre idée de ce que de telles doses font à l’organisme d’un bébé, d’un enfant en pleine croissance, d’un adolescent ou d’une femme enceinte ?
La contamination est partout, mais reste invisible. Le vrai drame, nous le verrons dans quinze ans, quand il sera trop tard. Certains estiment qu’il faudrait évacuer tous les habitants la région. Mais où iraient ces réfugiés nucléaires et pour faire quoi ? Une fois la catastrophe intervenue, il n’y a plus que de mauvaises réponses. Le piège du nucléaire s’est refermé sur les habitants de Fukushima : ils n’ont nulle part ou aller et ne savent que trop ce que rester signifie. Je n’oublierai jamais le regard de ces mères qui ont envoyé leurs enfants au loin pour les protéger ou la détresse de celles qui n’ont pu le faire.
Nous le savons, les autorités japonaises ont tardé à diffuser des informations essentielles. Elles rechignent encore à étiqueter clairement les aliments. Elles refusent le principe d’un droit à s’éloigner des zones irradiées, synonyme d’indemnisation. Mais les principales responsabilités se situent en amont. Car j’ai compris une chose au cours de ce voyage : de Three Miles Island à Tchernobyl et Fukushima, peu importe la nature du régime, le niveau technologique, le caractère public ou privé de l’industrie atomique : l’opacité et les mensonges sont la règle. Au Japon comme en France, le lancement du programme électronucléaire a eu lieu en dehors de tout débat démocratique. Au Japon comme en France, le nucléaire est devenu une quasi-religion dont les grands prêtres sont les technocrates du «village nucléaire». Au Japon comme en France, personne ne pensait qu’un accident comparable à celui qui a eu lieu dans une Union Soviétique à bout de souffle pouvait se produire.
Prendre la décision de sortir du nucléaire, c’est réduire les risques qu’une pareille tragédie nous frappe un jour. Ce n’est pas une position de principe, mais un impératif et nous pouvons décider ensemble et dès demain d’éloigner définitivement ce péril. Nous pouvons le faire non pas dans l’urgence comme les Japonais, qui ont dû arrêter 43 de leurs 54 centrales en quelques semaines, mais dans la concertation. Nous pouvons le faire non pas dans le chaos énergétique, mais en prenant le temps de réduire la consommation d’énergie et de développer les filières des énergies renouvelables.
J’invite les autres candidats à la présidentielle à faire le voyage de Fukushima, je suis prête à les accompagner pour leur présenter celles et ceux qui sont devenus les cobayes de l’abomination nucléaire. Après Fukushima, plus personne ne peut défendre avec légèreté la poursuite du risque nucléaire, où que ce soit dans le monde.
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: Japon
http://next.liberation.fr/monde/01012368670-l-avis-d-artistes-fukushima
Grand angle | 31 octobre 2011
Fukushima, l’avis d’artistes
Par MICHEL TEMMAN Envoyé spécial à Gifu et Tokyo
Chanteurs, DJ ou écrivains, ils se font l’écho de la contestation antinucléaire et, de festivals en manifs, brisent l’omerta qui règne au Japon.
Une image du tube de l'été au Japon, «Dare ni mo mienai» («Les radiations, personne ne peut les voir»), du chanteur Rankin Taxi. - DR
En train, en car, en voiture, à moto, à vélo, à pied, sac à dos et matériel de camping sous le bras, c’est tout une jeunesse japonaise bariolée, tifs déteints, l’âme nomade, qui accourt par bandes chaque été au Starlight Reggae Festa, le plus grand festival reggae du Japon, à 100 kilomètres au nord-est de Kyoto, dans les beaux méandres montagneux et campagnes vallonnées de Gifu. L’édition 2011 n’a pas dérogé à la tradition, attirant 20 000 personnes. Mais elle a eu un goût amer, celui des retombées de la catastrophe de Fukushima et d’une contestation antinucléaire qui ne cesse de s’amplifier avec le soutien actif d’artistes, d’écrivains, de musiciens. Un phénomène sans précédent (1).
En ce mois de juillet, alors qu’un voile de brume enveloppe la vallée et les forêts alentours, que de lourdes basses résonnent dans les sonos hyperpuissantes, Rankin Taxi, look vert fluo, s’élance sur scène. Il entonne aussitôt son sulfureux tube de l’été, Dare ni mo mienai, nioi mo nai, («Les radiations, personne ne peut les voir, ni même les sentir»), qui a défilé cent mille fois sur YouTube (2), toutes versions confondues. Ecrit et mis en musique avec le Dub Ainu Band, le hit, balancé par un reggae efficace, est adapté d’un tube de 1986 sur la catastrophe de Tchernobyl. Le refrain donne le ton : «La radioactivité est forte, la radioactivité est puissante, elle n’épargne personne, on ne peut pas la vaincre […]. La radioactivité fait peur, la radioactivité ça craint, on ne peut la voir, ni la sentir, personne ne peut s’enfuir…»
Rankin Taxi, 58 ans, est le producteur du label Bass Kulcha qui a fait connaître le reggae dans l’archipel au début des années 80. Avec son dernier tube, il endosse son meilleur rôle : chanteur radical et fait un tabac en dénonçant le black-out de l’information sur Fukushima : «Se réveiller avec une catastrophe, et n’en tirer aucune leçon, même en faisant attention, une stupide erreur survient, des publicités habiles, dans des médias tout-puissants, et pendant qu’on croit tout ça, le vent souffle dans notre direction.»
Surexcité, le jeune public danse, hilare de cette insolence rare dans un Japon politiquement correct jusqu’à l’ennui. Rankin Taxi balance : «Fukushima, c’est terrible ce que ça a fait, une fois l’accident, c’est la grande panique, comme avant le naufrage du Titanic, Tchernobyl est aujourd’hui fantôme […], bienvenue au célèbre plutonium, au mythe de la sûreté.»
«Il est temps que les jeunes Japonais virent les vieux»
Crâne dégarni et mâchoire carrée, Rankin san, comme l’appellent ses amis en ajoutant cette marque de respect, est devenu l’artiste vedette du mouvement antinucléaire nippon. Les paroles de sa chanson sont de toutes les manifestations de ces derniers mois. Elles racontent l’angoisse des familles de Fukushima et d’une bonne part de la population face aux particules radioactives rejetées depuis mars par les réacteurs endommagés et à ces fameux hot spots, cespoints chauds où l’irradiation est plus forte.«Rankin est l’un des seuls dans notre pays à faire écho au ras-le-bol général, à la colère des jeunes, à se moquer à voix haute de Tepco [l’opérateur de la centrale de Fukushima, ndlr]. Son tube dérange tellement qu’aucune des télés du pays n’a encore osé le diffuser», assure Mitsunori Banno, le patron de Radix, producteur du Starlight Reggae Festa.
On retrouve Rankin dans les coulisses après le concert. Le gars est survolté. «Il est temps que les jeunes Japonais virent les vieux et prennent ce pays en main, tonne le chanteur. Qu’ils dégagent l’oligarchie qui fait encore du Japon un pays ultraconservateur, incapable de changer. On veut nous faire croire que l’énergie nucléaire est indispensable, même à très long terme. La propagande nous présente cette énergie comme non polluante, bon marché et sans danger. C’est archifaux ! Elle est très coûteuse et à hauts risques. Les jeunes Japonais doivent prendre le pouvoir et faire sauter les verrous !»
Rankin Taxi n’est pas le premier, et n’est plus le seul, à dégommer l’atome en musique. Le pionnier, c’était le chanteur Kiyoshiro Imawano (disparu en 2009), leader du groupe rock mythique RC Succession. Ses chansons virulentes sur la catastrophe de Tchernobyl ont fait polémique durant des années et sont jugées sulfureuses aujourd’hui encore. Au printemps, Peter Barakan, animateur nippo-britannique de la radio Tokyo InterFM, s’est vu formellement interdire par sa direction de diffuser des tubes antinucléaires des RC Succession, tubes qu’aucune radio ne se risque d’ailleurs à programmer. Cette omerta est dans la ligne de la décision prise par Toshiba EMI en 1988 de ne pas sortir l’album Covers des RC Succession, trop antinucléaire à ses yeux. Et trop risqué : Toshiba, la maison mère de l’éditeur de disques, bâtit des réacteurs nucléaires. Les RC Succession ont fini par le produire eux-mêmes. Le groupe fait un carton sur la Toile où les internautes le découvrent ou redécouvrent. Ses clips sont visionnés en boucle, succès qui est un des signes de la progression de la contestation antinucléaire au Japon.
«Nous autres, citoyens, nous nous sommes fait piéger»
Depuis des mois, à Tokyo et ailleurs, les événements Pray for Japan («Priez pour le Japon») organisés en faveur des sinistrés du tsunami et des 100 000 Japonais évacués suite à la catastrophe nucléaire se multiplient. Musiciens, écrivains, artistes et ONG s’unissent, dénonçant «l’absence de débat» dans un pays dont un tiers de l’énergie électrique est d’origine nucléaire. Parmi ces voix, des grands noms de la culture. Ainsi, le Nobel de littérature Oé Kenzaburô qui, depuis les années 60 et la publication de son recueil de nouvelles hanté par Hiroshima Dites-nous comment survivre à notre folie ?, dénonce le choix atomique. Ou le musicien et compositeur Ryuichi Sakamoto, plus engagé que jamais. Ou encore l’écologiste et anthropologue Keibo Oiwa (alias Shunichi Tsuji), fondateur du Sloth Club, qui milite pour un «mouvement global qui réussira un jour à mettre fin au pouvoir nucléaire» et dénonce «un système devenu fou». Chroniqueur du fameux magazine Sotokoto, titre phare défendant un mode de vie en paix avec la nature et le respect de la biodiversité, Keibo Oiwa dénonce sans circonvolutions le lobby nucléaire en général, et Tepco en particulier. «Notre démocratie est malade. Nous autres, citoyens, nous nous sommes fait piéger. Nous avons été jusqu’à ce jour sous le contrôle de gouvernements successifs liés aux intérêts financiers et privés de Tepco.»
Takashi Hirose, célèbre essayiste et auteur d’ouvrages coup-de-poing depuis trente ans, est également entré dans le débat ouvert par la société civile. Dans l’un de ses premiers livres, Tokyo ni genpatsu wo ! («Installez les centrales nucléaires à Tokyo !»), il proposait à Tepco de bâtir ses réacteurs au cœur de Tokyo puisque, d’après l’opérateur, elles étaient si «sûres» ! Cet été, il a dénoncé dans un article au vitriol et fort argumenté, publié par le magazine Shukan Asahi,«la mafia du nucléaire».
Pendant ce temps, à Tokyo, les manifestations antinucléaires se multiplient, avec toujours, des artistes en vedette. Comme celle qui a rassemblé, le 11 septembre à Shinjuku et à Kasumigaseki (quartier des ministères et du siège de Tepco), 15 000 personnes. Une manif bon enfant, avec sonos, tambours et percussions, sous escorte policière. Au micro, la DJ et rappeuse MC Rumi dénonce «les dégâts de Fukushima». Rumi Arai explique, hors défilé, qu’elle ne se considère pas du tout comme «une activiste», mais estime qu’il est temps de s’intéresser à la question nucléaire. «Les gens feraient mieux d’y réfléchir davantage, dit-elle. La situation évolue, car certains agissent, manifestent, font entendre leur voix. Ces petits pas aideront à faire bouger les choses», espère-t-elle. Elle est allée chanter ce printemps au Club Sonic, à 40 kilomètres des réacteurs de Fukushima, et entend bien poursuivre «le combat».
(1) A voir aussi, ce soir à 19 h 30 sur Arte, dans l’émission «Global».
(2) [url=https://www.youtube.com/watch? v=mF12h19h5uo&feature=related/]www.youtube.com/watch? v=mF12h19h5uo&feature=related/[/url]
BouffonVert72- Messages : 1748
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L’OMBRE DE FUKUSHIMA S’AGRANDIT
par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=33051#more-33051
http://www.pauljorion.com/blog/?p=33051#more-33051
Roseau- Messages : 17750
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Fukushima, cauchemar éveillé et sans fin
par F. Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=34239#more-34239
et site en français bien informé:
http://www.gen4.fr/
http://www.pauljorion.com/blog/?p=34239#more-34239
et site en français bien informé:
http://www.gen4.fr/
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Toujours et régulierment des démonstrations colorées des anti-nucléaires
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Nouvelle alerte, par F. Leclerc
Source: http://www.pauljorion.com/blog/?p=35944#comment-309685
L’essentiel des informations concernant la centrale de Fukushima provient de son opérateur, Tepco. Il vient de révéler que la machine de plusieurs tonnes de chargement (et de déchargement) du combustible nucléaire du réacteur n°3 est tombé dans la piscine. Probablement à l’occasion de l’explosion d’hydrogène intervenue il y un an, dont on a vu les effets dévastateurs sur la structure.
Cela va créer des problèmes supplémentaires pour les opérations futures de démantèlement. Avant tout retrait du combustible, il faudra donc enlever cette machine, qui risque fort d’être devenue contaminée. Elle est également susceptible d’avoir écrasé les dispositifs de verrouillage du combustible dans les racks lors de sa chute, qui étaient actionnés par la machine qui fait désormais défaut.
Les futurs travaux reposent sur un principe: ne sortir le combustible de la piscine, où il se trouve sous 7 mètres d’eau en régime normal, que pour le placer dans des caissons blindés et préalablement immergés. Ce principe s’appliquera également à la machine qui a coulé. Cela vient de se compliquer, surtout si les systèmes de déverrouillage ne fonctionnent plus.
Non compte tenu des pannes à répétitions (les injecteurs d’azote par exemple ou bien les fuites d’eau radioactives dans les innombrables tuyauteries), et surtout du « melt-out » (la fusion) du combustible dont la situation exacte n’est pas connue ou révélée, le démantèlement s’annonce comme une opération de très longue haleine et pleine d’embuches.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
DÉMANTÈLEMENT INCERTAIN ET DÉSASTRE ÉCONOMIQUE GARANTI, par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=36619
http://www.pauljorion.com/blog/?p=36619
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Reportage TV Japon: la piscine du réacteur n°4 ,équivalent de 5000 bombes nucléaires Hiroshima...
attendent le prochain séisme avant trois ans mini, durée permettant le démantèlement de la dite piscine .
https://www.youtube.com/watch?v=zuxFQewzPjk&feature=colike
Traduction sous-titres: cliquer sur cc (en bas à droite)...
attendent le prochain séisme avant trois ans mini, durée permettant le démantèlement de la dite piscine .
https://www.youtube.com/watch?v=zuxFQewzPjk&feature=colike
Traduction sous-titres: cliquer sur cc (en bas à droite)...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
LES GRANDS QUI NE COMPRENNENT PAS, ET LES PETITS QUI COMPRENNENT, par Asami Sato
http://www.pauljorion.com/blog/?p=37966
http://www.pauljorion.com/blog/?p=37966
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Rupture de confinement confirmée
http://fukushima-informations.fr/?p=674
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Nucléaire : manifestation monstre à Tokyo
chejuanito- Messages : 566
Date d'inscription : 08/07/2010
Re: Japon
chejuanito a écrit:Nucléaire : manifestation monstre à Tokyo
Il y avait apparemment du monde :
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Informations détaillées et commentaires
http://www.pauljorion.com/blog/?p=39601
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Le démantèlement...des certitudes
par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=39978#more-39978
http://www.pauljorion.com/blog/?p=39978#more-39978
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Panique à Fukushima…
Des révélations surprenantes captées sur enregistrement des vidéoconférences,
aux premières heures de la catastrophe nucléaire.
http://www.lepoint.fr/monde/video-la-panique-a-fukushima-08-08-2012-1494072_24.php
http://www.maxisciences.com/catastrophe-nucl%E9aire-au-japon/tepco-devoile-les-images-de-reunions-d-039-urgence-tenues-pendant-fukushima_art26076.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Les anti-nucléaires se radicalisent
http://blog.mondediplo.net/2012-08-09-Au-Japon-les-antinucleaires-se-radicalisent
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
La croissance marque le pas au deuxième
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20120813trib000714178/la-croissance-japonaise-marque-le-pas-au-deuxieme-trimestre.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
La poursuite infernale des coriums, par F. Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=42490
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
SERVICE APRÈS CATASTROPHE À L’IMAGE DU RESTE
par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=42793
http://www.pauljorion.com/blog/?p=42793
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
L’hémorragie de Fukushima
- vers l’océan: actuellement : 10 gigabecquerels Cs / Jour
Total relâché depuis mars 2011 à ce jour :
- dans l’océan et dans l’atmosphère : 32,4 pétabecquerels Cs
- La perte pour la seule industrie de la pêche se chiffre déjà entre 1,3 et 2,6 Milliards $ et nul ne peut répondre à la question quand la pêche pourra reprendre.
http://www.nature.com/news/ocean-still-suffering-from-fukushima-fallout-1.11823
- vers l’océan: actuellement : 10 gigabecquerels Cs / Jour
Total relâché depuis mars 2011 à ce jour :
- dans l’océan et dans l’atmosphère : 32,4 pétabecquerels Cs
- La perte pour la seule industrie de la pêche se chiffre déjà entre 1,3 et 2,6 Milliards $ et nul ne peut répondre à la question quand la pêche pourra reprendre.
http://www.nature.com/news/ocean-still-suffering-from-fukushima-fallout-1.11823
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Japon
Floppée d'excellents graphiques ci-dessous:
http://www.les-crises.fr/pib-du-japon/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29
http://www.les-crises.fr/pib-du-japon/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+les-crises-fr+%28Les-Crises.fr%29
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Les robots avec nous
Par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/?p=44049
http://www.pauljorion.com/blog/?p=44049
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
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