Prostitution/Travail du sexe
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Re: Prostitution/Travail du sexe
85 à 90% des personnes prostituées sont sous la contrainte de proxénètes [Chaleil (2002), Giobbe et al. (1990) et Hunter 1994)]
Que ce soit en Espagne, en Allemagne, en Hollande, en France... la prostitution n'est pas un choix mais un ESCLAVAGE ORGANISÉ PAR DES PROXÉNÈTES POUR ENRICHIR DES CRIMINELS. "Cela a toujours été un commerce traditionnel du crime organisé". (Dominique Sistach, chercheur au CNRS).:
En France, PLUS DE 80 % des personnes prostituées sont des ÉTRANGÈRES SOUS LA CONTRAINTE DE RÉSEAUX CRIMINELS. (Rapport parlementaire N°3334, avril 2011).
En Allemagne : « 95 à 97% des personnes prostituées en Allemagne ont un proxénète », «La légalisation de la prostitution est une erreur de construction décisive... seuls les proxénètes profitent de la légalisation de la prostitution » Hohmann, commissaire principal et directeur du service d’enquête sur la prostitution depuis 14 ans à Stuttgart.
http://caloupile.blogspot.fr/2012/01/les-proxenetes-sont-comme-coq-en-pate.html
Aux Pays-Bas, 80 % des personnes prostituées sont d’origine étrangère dont 70 % sans papiers et issues de la traite. Le secteur illégal y est plus important que le secteur légal. Depuis la légalisation de la prostitution l’Organisation pour les Droits de l’enfant, à Amsterdam, estime que le nombre de mineurs prostitués est passé de 4 000 en 1996 à 15 000 en 2001. (Richard Poulin)http://www.cetri.be/spip.php?article226&lang=fr
Que ce soit en Espagne, en Allemagne, en Hollande, en France... la prostitution n'est pas un choix mais un ESCLAVAGE ORGANISÉ PAR DES PROXÉNÈTES POUR ENRICHIR DES CRIMINELS. "Cela a toujours été un commerce traditionnel du crime organisé". (Dominique Sistach, chercheur au CNRS).:
En France, PLUS DE 80 % des personnes prostituées sont des ÉTRANGÈRES SOUS LA CONTRAINTE DE RÉSEAUX CRIMINELS. (Rapport parlementaire N°3334, avril 2011).
En Allemagne : « 95 à 97% des personnes prostituées en Allemagne ont un proxénète », «La légalisation de la prostitution est une erreur de construction décisive... seuls les proxénètes profitent de la légalisation de la prostitution » Hohmann, commissaire principal et directeur du service d’enquête sur la prostitution depuis 14 ans à Stuttgart.
http://caloupile.blogspot.fr/2012/01/les-proxenetes-sont-comme-coq-en-pate.html
Aux Pays-Bas, 80 % des personnes prostituées sont d’origine étrangère dont 70 % sans papiers et issues de la traite. Le secteur illégal y est plus important que le secteur légal. Depuis la légalisation de la prostitution l’Organisation pour les Droits de l’enfant, à Amsterdam, estime que le nombre de mineurs prostitués est passé de 4 000 en 1996 à 15 000 en 2001. (Richard Poulin)http://www.cetri.be/spip.php?article226&lang=fr
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Comment ces statistiques ont-elles pu être calculées et quel est leur degré de fiabilité ?
Ce milieu semble en effet particulièrement difficile à connaître avec une telle précision...
Sinon, un excellent film est passé à la TV et vient juste de sortir en DVD : Marthe Richard. Clémentine Célarié est extraordinaire et rend à merveille l'ambiguité de ce personnage, à la fois mythomane, jouant double jeu, intéressée par le fric mais sincèrement révoltée contre la prostitution.
Pour rebondir sur le sujet, ce film, qui ne manifeste pas la moindre complaisance voyeuse vis à vis des bordels et de la prostitution, rappelle que les femmes étaient maintenues en esclavage par le milieu dans ces établissements ; mais aussi que, quand ils furent fermés par la loi, les proxos ouvrirent des clandés où la situation était encore pire et une partie des prostituées se retrouvèrent dans la rue, dans les conditions que l'on connait...
Alors, si on ne peut pas banaliser la prostitution ni légaliser le proxénétisme, je ne vois guère de solution dans la situation actuelle. Mais la répression contre les prostituées, c'est à dire les victimes, n'en est pas une...
Ce milieu semble en effet particulièrement difficile à connaître avec une telle précision...
Sinon, un excellent film est passé à la TV et vient juste de sortir en DVD : Marthe Richard. Clémentine Célarié est extraordinaire et rend à merveille l'ambiguité de ce personnage, à la fois mythomane, jouant double jeu, intéressée par le fric mais sincèrement révoltée contre la prostitution.
Pour rebondir sur le sujet, ce film, qui ne manifeste pas la moindre complaisance voyeuse vis à vis des bordels et de la prostitution, rappelle que les femmes étaient maintenues en esclavage par le milieu dans ces établissements ; mais aussi que, quand ils furent fermés par la loi, les proxos ouvrirent des clandés où la situation était encore pire et une partie des prostituées se retrouvèrent dans la rue, dans les conditions que l'on connait...
Alors, si on ne peut pas banaliser la prostitution ni légaliser le proxénétisme, je ne vois guère de solution dans la situation actuelle. Mais la répression contre les prostituées, c'est à dire les victimes, n'en est pas une...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Alors, si on ne peut pas banaliser la prostitution ni légaliser le proxénétisme, je ne vois guère de solution dans la situation actuelle. Mais la répression contre les prostituées, c'est à dire les victimes, n'en est pas une....
Je ne pense pas non plus que réprimer les victimes soit une solution.
Par contre, affirmer une interdiction pourrait au moins avoir une signification symbolique .
Une augmentation de la répression de toutes formes de proxénétisme serait déjà la moindre des choses car cette pègre esclavagiste a trop souvent pignon sur rue et bénéficie de nombreuses complaisances.
La sanction des abuseurs à titre onéreux et, à terme, leur passage public au tribunal me semblerait plutot une bonne chose....Il ne me paraitrait pas choquant non plus de réprimer toute forme de publicité ou d'incitation au développement de cet esclavage.
Bien sûr, je ne pense pas que le problème soit totalement soluble dans une société fondé sur l'exploitation de l'homme par l'homme mais il me semble qu'en tant que communiste, on ne peut pas rester indifférent, voire bienveillant pour cette saloperie que certains, avec la chaude approbation des réseaux proxos, osent nommer "travail du sexe".
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Merci de tes precisions, iztok, et j'en prends bien acte, cela fait plaisir.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Grossier mensonge de Toussaint : le npa n'a jamais appelé au "rassemblement" du strass à ma connaissance. Par contre, nous avons bien appelé à manifesté contre les violences faites aux prostituées (ce qui découle logiquement de la considération de la prostitution comme violence faite aux femmes) Ce qui est bien montré par la vidéo ou on ne voit pas un drapeau du npa (ni d'autres organisations) Mais évidemment, (on va prendre les mêmes méthodes que ce cher Toussaint) lui même s'est retrouvé du coté du lobby religieux (qui pense que les violences faites aux prostitué&es "c'est bien fait")l'appel à manifester du STRASS et quelques autres, don't le NPA, glorieux représentant unique du movement ouvrier dans cette manif de soutien au lobby proxénète.
Mais Toussaint est celui qui a prétendu que niveau ismamophobie, LO était au même niveau que le npa. C'est dire la fiabilité du personnage...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Prostitution/Travail du sexe
Je renvoie aux textes postés sur le site du NPA à ce moment, et je renvoie aussi à ce moment aux réponses de la fée, et plus récemment aux réponses d'iztok, légèrement plus honnêtes que l'insulteur de service.
Quant à l'islamophobie dans le NPA, cela va, et cela vient, il y a un fil dessus, et là aussi, il y a eu de glorieux débats au moment de la candidature de la camarade voilée, sans parler des états de service de PF Grond qui était au moment où j'ai dit cela un dirigeant de premier plan du NPA.
Maintenant, je rappelle que l'appel à manifester du NPA, clairement était, non pour demander des droits et des mesures abolitionnistes, mais pour s'opposer en toute priorité à la pénalisation des clients en mettant complètement de côté toute perspective abolitionniste. Là aussi, il suffit de remonter ce fil pour le voir, et voir les arguments, pas le temps de discuter davantage avec "ni-ni" .
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Des "mesures abolitionnistes" ? C'est quoi ? Moi je connais l'"abolition" (qui en la matière ne se décrète pas), et je connais des mesures répressives contre la prostitution (lesquelles retombent invariablement dans notre société sur les prostitué-es elles-mêmes) - mais des "mesures abolitionnistes", il faudrait que tu précises.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Sur la prostitution, il y a eu des débats au sujet de la pénalisation des clients, et du temps de la LCR, il y a eu refus d'intégrer cette mesure sous prétexte "qu'à elle seule et en dehors d'un ensemble de mesures cohérentes" elle ne permettait pas d'abolir la prostitution.
Or, ce qui était proposé n'était pas la pénalisation et seulement cela, c'était l'intégration de la mesure dans le programme abolitionniste de la LCR. Donc dans un "ensemble", etc... La tradition dans ce courant de protéger les clients s'appuie non sur la volonté de protection des prostituées contre les violences, mais sur les arguments de Lilian Mathieu, grand avocat des clients. Je crois que j'ai un paquet de textes internes de feue la LCR sur cette question, et de sacrés textes ... Mais Lilian Mathieu est assez facile à trouver sur le web.
Alors, certes, il n'est sans doute pas au NPA aujourd'hui (ou y est-il?), mais on ne peut pas non plus réécrire l'histoire à mesure du rétrécissement de cette orga. Les Lilian Mathieu, les Maya (pas la même position cependant, loin de là), les PF Grond, Krivine, Sabado, Joshuah, sur le voile, et même les variations de Besancenot font partie de l'histoire de ce courant.
Or, ce qui était proposé n'était pas la pénalisation et seulement cela, c'était l'intégration de la mesure dans le programme abolitionniste de la LCR. Donc dans un "ensemble", etc... La tradition dans ce courant de protéger les clients s'appuie non sur la volonté de protection des prostituées contre les violences, mais sur les arguments de Lilian Mathieu, grand avocat des clients. Je crois que j'ai un paquet de textes internes de feue la LCR sur cette question, et de sacrés textes ... Mais Lilian Mathieu est assez facile à trouver sur le web.
Alors, certes, il n'est sans doute pas au NPA aujourd'hui (ou y est-il?), mais on ne peut pas non plus réécrire l'histoire à mesure du rétrécissement de cette orga. Les Lilian Mathieu, les Maya (pas la même position cependant, loin de là), les PF Grond, Krivine, Sabado, Joshuah, sur le voile, et même les variations de Besancenot font partie de l'histoire de ce courant.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Je te renvoie à la brochure prostitution de la LCR. Ce n'est pas votre courant historique à tous les deux, mais je pense que tu connais des gens qui peuvent te la passer. Je trouve amusant qu'un militant d'une orga se disant abolitionniste ignore le programme abolitionniste. Cela en dit long aussi.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
légèrement plus honnêtes que l'insulteur de service.
Jusqu'a preuve du contraire "l'insulteur de service", c'est toi ! Qui parle du npa comme "tenant du lobby proxénète", sinon toi ? On peut sans doute être en désaccord avec le npa sur des tas de points, penser que tel ou telle signature, appel a participer a telle mobilisation est erronée. Mais dans ton cas, il s'y mêle des tas de rancœurs mal expurgées (car elles ne le seront jamais)
Or il est clair (ne serait ce qu'en regardant la vidéo que tu as toi même posé) que jamais le npa n'a participé a cette initiative du sras Et tu le sais trés bien ! Tu pose d'ailleurs une vidéo qui le montre bien...
Le probléme c'est que ton ton délibérément agressif et "dénonciatoire" ne permet pas de faire l'économie d'un véritable débat qui est "si on désigne la prostitution comme une violence faite aux femmes (et aux hommes) qui y participent, qui sont les victimes de cette violence, sinon les prostitué(e)s elle (et eux) mêmes ?" C'est la même chose que le foulard islamique, qui lui même est une violence (symbolique) faite aux femmes. Le problème c'est que combattre une violence implique de ne pas faire en sorte que ce soit les victimes qui en payent le prix. Ce qui est le cas tout autant pour les prostituées que celles qui portent un foulard "islamique"... Or une politique qui vise a faire de la victime la première cible de la répression est doublement inefficace, en ce qu'elle exonère les véritables coupables de toute peine, et qu'elle renforce les liens entre les victimes et leurs agresseurs...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Prostitution/Travail du sexe
Toussaint a écrit:
Or, ce qui était proposé n'était pas la pénalisation et seulement cela, c'était l'intégration de la mesure dans le programme abolitionniste de la LCR. Donc dans un "ensemble", etc...
Des mesures qui ne peuvent fonctionner que dans un ensemble, ce ne sont pas des mesures, ce sont des parties d'un programme global. En général quand une mesure ne fonctionne que dans un ensemble d'autres mesures, c'est le signe qu'on quitte le terrain des revendications concrètes sur lesquelles il est possible de mobiliser pour le royaume des utopies.
Or justement, il nous faut nous ancrer dans le réel : il est utile à ce sujet de parcourir le rapport de la LDH qui vient de sortir : « Un harcèlement institutionnalisé. Les prostituées chinoises et le délit de racolage public » sur le sujet.
Sinon, une intéressante interview d'Angela Davis.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Bon, j'ai passé dix minutes à rédiger une réponse partie en fumée parce que le site est trop occupé. Je reviendrai in autre jour...
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Les problèmes de santé des prostituées, un phénomène invisible et méconnu
Le Monde.fr
18 December 2012
Un rapport sur “les enjeux sanitaires de la prostitution” préconise mardi 18 décembre de porter une attention particulière aux mineurs et aux étrangers en situation irrégulière, et de mieux “approcher la face cachée de la prostitution” notamment sur Internet, à l’écart des actions de prévention. Le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), remis mardi à la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, prône aussi d’améliorer la connaissance des différentes formes de prostitution, dont “une part sans doute importante” reste “invisible et très mal connue”, et de développer les moyens confiés aux associations qui œuvrent auprès des prostitués.
Julien Emmanuelli, coauteur du rapport, a souligné la nécessité de mieux connaître la prostitution “indoor”, “qui se pratique à l’intérieur” (appartement, hôtel, bars, salons de massage) et qui recrute sa clientèle notamment par Internet. La prostitution “recouvre des réalités diverses”, mais le nombre total de prostitués est inconnu, remarque l’IGAS, les estimations allant de 20 000 ou 40 000 (Office central pour la répression de la traite des êtres humains) à 400 000 (Syndicat des travailleurs du sexe). Les seules données disponibles portent sur la prostitution de rue, qui concerne très largement “des femmes étrangères en situation irrégulière, vivant dans des conditions plus ou moins précaires”, ajoute l’IGAS.
BAISSE DES CRÉDITS AUX ASSOCIATIONS
Outre des risques inhérents à la prostitution (VIH/sida, hépatites, infections sexuellement transmissibles, ainsi que les violences), les prostituées de rue sont touchées par “les pathologies de la précarité” : problèmes respiratoires, addictions, troubles psychiques, etc. “L’isolement et la clandestinité apparaissent comme des facteurs d’aggravation des risques”, insiste le rapport. L’IGAS s’inquiète “tout particulièrement de la situation des jeunes mineurs qui se prostituent” et suggère le lancement d’une mission pour “apprécier l’ampleur et les caractéristiques du phénomène”, “largement occulté”.
Saluant le travail des associations en matière de prévention des risques, le rapport note “une très importante diminution des crédits” qui leur sont alloués, passés de 6,738 millions en 2006 à 2,215 millions en 2011. “Les interventions associatives méritent d’être confortées et élargies pour s’adapter aux diverses formes de prostitution”, insiste l’IGAS, qui note “les difficultés accrues pour accéder aux publics prostitués”, notamment en raison de la loi de 2003 qui a instauré le délit de racolage passif, poussant les prostituées à “se dissimuler”.
Najat Vallaud-Belkacem a reconnu “la nécessité de consolider le soutien aux associations” et de “simplifier l’accès à ces financements”. Reconnaissant que le délit de racolage passif était “fortement préjudiciable” aux prostitués, elle a rappelé que le gouvernement travaillait à un plan “global” sur la prostitution, portant sur “les questions pénales” et sur “les questions d’insertions sociale et professionnelle”.
Le Monde.fr
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
Re: Prostitution/Travail du sexe
Richard Poulin a souvent été cité dans ce débat, voici un article de Thierry Schaffhauser qui pointe les insuffisances de sa méthode : Richard Poulin, faux expert, vrai putophobe
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Une réponse à un article abolitionniste d'Alternative Libertaire : De l'anarchisme et des travailleurs indépendants
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Ovidie : L’effroyable assassinat de Jasmine Petite, victime de la putophobie
Lors de la séparation, les services sociaux ont décidé de retirer à Jasmine la garde de ses enfants, de manière totalement arbitraire, et de le confier à cet homme, dont les violences avaient été à plusieurs reprises signalées, en vain. Mieux vaut un père dangereux et potentiellement meurtrier qu’une mère à la cuisse un peu trop légère, c’est plus propre. Jasmine a subi le classique « stigmate de pute », dans un pays soit disant féministe que l’on brandi comme un modèle depuis qu’une pénalisation des clients a été mise en place.
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Mobilisation mondiale en mémoire des prostituées assassinées
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Cry with trafficked women: Colonial prurience and 3-star hotels
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
http://forum.anarchiste-revolutionnaire.org/viewtopic.php?f=75&t=4152
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Le progrès en marche :
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/08/17/pragmatisme-la-suisse-va-inaugurer-les-drive-in-du-sexe/
mykha- Messages : 1079
Date d'inscription : 19/06/2013
"Un regard sur la jeunesse".
Toussaint a écrit:Saint-Laurent du Maroni, une jeunesse au travail qui, comme on le sait, libère... Qui dit qu'il n'y a pas de débouchés pour les jeunes en Guyane? Voici en tout cas un bel exemple de développement de la formation professionnelle, de l'apprentissage dans l'épanouissement, enfin une ébauche de développement durable!!!...L'auteur de ce rapport ne semble pas réaliser à quel point la Guyane utilise de façon pertinente ses ressources humaines, trouve le moyen de donner à ses jeunes l'occasion de se former, d'exploiter leurs qualités dans un travail compatible avec un développement autocentré. Ajoutons que les informations relevées ici et là montrent un réel potentiel d'exportation du savoir-faire ainsi acquis sur le marché international. Encore un qui n'a pas compris qu'il s'agit simplement de formation professionnelle en alternance! Tttt, vilain réac... Il faut que le NPA lui parle, à celui-là.RAPPORT DE MR STEPHANE BARBOZA « UN REGARD SUR LA JEUNESSE »
CONTEXTE :
Une enquête « CAP » portant sur les connaissances, attitudes et pratiques des travailleur(-euse)s du sexe à l’égard du VIH/Sida et des IST (Lieu d’étude : St Laurent du Maroni et alentours ; durée de l’étude : 6 mois), sous l’autorité du Centre d’Investigation Clinique et d’Epidémiologie Clinique de l’hôpital de Cayenne, s’est achevée en Septembre 2009.
Cette mission s’orientait vers des personnes majeures ayant recours à des activités de prostitution occasionnelle ou régulière, contre échange d’une rémunération. Néanmoins, de façon concomitante, des observations et des témoignages relatifs à la population adolescente ont pu être recueillis, lesquels font état d’activités de prostitution à caractère transactionnel (contre échange de service), mais aussi contre échange d’argent, entre mineur(-e)s, ainsi qu’entre mineur(-e)s et adultes… Si certains éléments semblent clairement identifiés depuis plusieurs années (par les institutionnels et les associatifs), concernant la précocité des rapports sexuels de certain(-e)s jeunes, de rapports entretenus entre adolescent(-e)s de plus de 15 ans et adultes…, d’autres manifestations très préoccupantes font leur apparition depuis peu. Les constats effectués sur le terrain, les interviews réalisés ou les témoignages collectés sont très loin d’être suffisants pour traduire la réalité de la situation, mais sont en revanche suffisamment « éloquents » pour témoigner de certaines de ces manifestations au sein de la jeunesse St Laurentaine.
Mon propos n’a de sens que dans une démarche de restitution de ces observations, ayant pour objectif de créer « un espace de discussion et une dynamique » entre différents partenaires (politiques, institutionnels et associatifs…) susceptibles ou désireux de s’engager contre un phénomène sociétal inquiétant, à priori exponentiel et touchant des personnes de plus en plus jeunes…
COMPTES RENDUS D’ENTRETIENS :
Les propos qui suivent sont des extraits d’une série d’entretiens menés avec des professionnels de la Santé, du Social, de l’Enseignement, ou des services de Police et de Gendarmerie… :
Aide soignante :
... « La prostitution masculine existe à St Laurent. Certains jeunes (mineurs) entretiennentdes relations sexuelles avec des hommes (ou des femmes) contre des cadeaux (booster, téléphone, vêtements…) ou de l’argent. Ils peuvent proposer leurs services, ou peuvent accepter la proposition de l’adulte, selon les situations »…
Responsable de service de la Police Municipale :
… « Dans le quartier de la Charbonnière, de très jeunes filles (12/14 ans) originaires du Guyana et du Surinam se prostituent. Ces enfants/ados vivent chez leurs mères et sontscolarisées. Il s’agit d’une prostitution occasionnelle. Elles proposent leurs services ou se font accoster à côté des snacks et débits de boissons illégaux.
Depuis 10 ans environ, la Police Municipale constate une réelle augmentation des activités de prostitution « cachée » et occasionnelle, notamment de jeunes filles qui échangeraient leurs corps contre « un poulet frite, ou une carte de téléphone etc. » (valeur des passes : 5 euros) : « ça concerne tout le monde » souligne Mr, car en lien avec la dureté de la vie (nombreuses familles monoparentales ; grande pauvreté...)
Par ailleurs, ces personnes (mineures ou majeures) ne s’identifient pas comme ayant une activité de prostitution (ex : la bière n’est pas considérée comme de l’alcool ; le cannabis n’est pas perçu comme une drogue ; et le fait d’échanger son corps contre un plat de riz ou un vêtement n’est pas considéré comme une forme de prostitution…).
Un autre phénomène (assez récent également) réside dans l’organisation de fêtes entre ados ou jeunes majeur(-e)s, durant lesquelles les jeunes s’alcoolisent beaucoup et font, àl’occasion, des « tournantes »…
Médecin, chef de service hospitalier :
… « Des soirées orgiaques sont organisées à St Laurent du Maroni, ainsi qu’à Paramaribo, où des adolescent(e)s sont invité(e)s. Ces réseaux sont basés sur du « bouche à oreille » et par conséquent très difficiles à infiltrer »…
CPE dans un collège :
…« Je connais au moins 3 collégiennes dans mon établissement qui ont recours à la prostitution. Des signalements ont été effectués ; 2 d’entre elles ont même bénéficié demesures éducatives…Ca ne les empêche pas de continuer leur activité et d’inviter à l’occasion d’autres jeunes à participer à ce commerce »…
Médiateur d ’une structure associative :
… « De très nombreuses lycéennes sont entretenues par des hommes mariés (participation financière variable, mais chez les personnes rencontrées dans le cadre de son activité = 300euros/mois).
La notion de « mécène » ou de « tuteur » est très vivante à St Laurent, mais très peu visible…
La prostitution occasionnelle peut être perçue comme un ensemble « d’opportunités », tant pour les clients que pour les jeunes qui se prostituent (appât du gain, immédiateté des finances, forme de reconnaissance sociale en sortant avec des plus âgés, offres et demandes interchangeables : le client propose ou le(la) personne propose…). Les périodes de fêtes telles que la fête de SLM, les festivals, le carnaval, les grandes vacances sont des moments plus favorables à la prostitution occasionnelle, notamment des plus jeunes (envie naturelle d’accéder aux biens de consommation), ceux-ci n’ayant pas de sources derevenus et recherchant des moyens d’y accéder.
Nombre d’adultes entretiennent ces relations (« parrainage ») à l’égard de jeunes filles («filleules ») et jeunes garçons. Ce type de relation s’exerce dans presque toutes les catégories sociales.
Un exemple (fréquemment avancé) est de constater aux abords des collèges et lycées les biens de consommation dont sont pourvus les jeunes (scooters, portables, vêtements de marque…) et les ressources dont dispose le milieu familial. La vision du respect du corps et la considération du rapport sexuel n’aurait, à priori, pas de «valeur » (comme on l’entend en occident). On pourrait de ce fait monnayer son corps contre un bami à 3,50 euros ou quelques jetons d’auto- tampon lors de la fête foraine…
Par ailleurs, le tourisme sexuel (principalement en provenance de Cayenne) inviterait largement l’usage de ces pratiques »…
Président d’une association :
… « Le travail du sexe est important à St Laurent et de nombreux jeunes s’y adonnent (filles et garçons mineurs et jeunes majeurs). Les échanges peuvent se faire sur le plan financier, ou contre des cadeaux (parfum, sous-vêtements…). Le « tutorat » ou « mécénat » est très développé ici. Beaucoup de contaminations au VIH s’effectueraient lors des évènements festifs (en lien avec l’augmentation de la prostitution occasionnelle) »...
Sage-femme :
… « Une certaine méconnaissance du corps et de son fonctionnement est soulignée; des croyances dans certaines communautés semblent encore actualisées, comme celle qui considère qu’avoir un rapport sexuel avec une vierge permet de se débarrasser d’une IST »…
Anthropologue :
… « Le cadre social s’étiole ; la densité humaine et la promiscuité qu’elle entraîne se développent grandement ; les moyens de communication s’étoffent rendant possible des RDV « spontanés » entre jeunes etc. sont autant de facteurs expliquant les changements de comportement des plus jeunes à l’égard de la sexualité… Cette situation concernerait notamment les collégien(-ienne)s. En outre, la « tentation » associée à la difficulté d’accès à certains produits de consommation pour nombre de jeunes, inviteraient à accepter ou à proposer aux plus âgés (adultes) un « échange » contre une partie de son corps »...
Agent de sécurité en discothèque :
… « Je fais le constat que depuis 8 ans environ, il arrive régulièrement que de jeunes hommes profitent de leur copine en réunion, alors que celle-ci est alcoolisée »…
Médecin CIDDIST :
… « La situation de la prostitution « visible » (professionnelle) de St Laurent a changé depuis quelques années, dans le sens où davantage de jeunes filles (15/16/17 ans) exercent cette activité »…
Médecin Gynécologue Obstétricien, chef de service hospitalier :
…« La prostitution du cadeau est un véritable drame à St Laurent du Maroni. Nombre de jeunes filles de 14 à 18 entretiennent des relations sexuelles avec des adultes généralementâgés de 25/30 ans, mais aussi avec des personnes bien plus âgées…
Assistante sociale :
… « Tant les mineures que les adultes n’osent parler de prostitution et de nombreux signalements ne sont pas faits ou restent sans incidence (victimes de violences ou d’abus sexuels). Si la peur de se faire identifier dans cette activité est grande (= rejet de la communauté), ici à St Laurent, il n’y a pas de normes et tout est permis »...
Enseignant :
… « Il y a bien des cas de prostitution masculine et féminine chez les élèves que j’accompagne (témoignages). Des adultes font des propositions « multiples » à ces jeunes. A ce jour, seules 3 situations de prostitution « avérée » ont été déclarées au collège, mais ne représentent qu’uneinfime partie de la réalité (sur les 1000 élèves accueillis).
Les jeunes acceptent des cadeaux en échange de faveurs, mais n’ont généralement pas l’impression de commercer leur corps. Cette notion de cadeaux est banalisée au point d’en faire la norme établie. Depuis 10 ans environ, Mr souligne une transformation des comportements sexuels chez les jeunes (en lien avec l’accès à internet, aux sites pornographiques…). Nombre de blogs se constituent ainsi, mettant en scène les jeunes eux-mêmes, ou transitent par les téléphones portables.
Des signalements en cas de grossesses mineures de moins de 15 ans sont effectués (12 ans pour l’une d’entre elles), mais si le consentement entres partenaires est établi, il n’y a pas de suite…(Source : assistante sociale ou infirmière scolaire).
La période pubère, l’adolescence et ses transformations, est un univers à part entière que la société St Laurentaine ne semble pas vouloir regarder. Pourtant sur l’ensemble des établissements scolaires (collèges et lycées), environ 7000 de ces jeunes sont accueillis et environ 50% de la population a moins de 25 ans, c’est dire s’ils sont finalement majoritaires face au « monde adulte »…
* Enfin, pour ma part, j’ai pu observer, voire même « éconduire » certaines propositions de très jeunes filles, m’invitant explicitement à avoir des relations sexuelles avec elles.
Pour exemple, dans le cadre d’actions de prévention Réduction des risques sexuels menée par l’association AIDES, une jeune fille âgée de 13 ans m’interpelle et me soumet l’invitation suivante : « Monsieur, est-ce que ça vous dit qu’on essaie ensemble les préservatifs que vous avez donnés ? Je sais faire plein de choses vous savez… ».
TEMOIGNAGES DIVERS :
Ces paroles ont été recueillies au cours de rencontres « informelles »…
* Homme - 45 ans -Restaurateur :
« Il est où le problème ? J’ai 45 ans et ma « petite » en a 16…Elle est totalement consentante. Je ne vois vraiment pas où est le problème. Vous savez ici, les filles sont mûres plus rapidement…Par contre, ça m’est déjà arrivé d’avoir des propositions avec des gamines, où là, tu dis non ; elles sont à peine formées… ».
* Homme- 57 ans :
« Je ne te parlerai ici que de ce qui a a trait aux plus de 15 ans. La loi est plus contraignante en ce qui concerne les moins de 15... Des jeunes (garçons) qui proposent leurs services, il y en a plein, il n’y a qu’à se servir…Ils gagnent de l’argent, ils prennent du plaisir…et moi aussi…C’est un échange de bons procédés. A partir du moment où tout le monde est d’accord ».
* Homme- 34 ans- Commerçant dans le quartier de la Charbonnière :
« En boîte, ça arrive avec certaines jeunes ; tu bois 2/3 verres, tu flirtes, mais au moment « d’aller plus loin », elles t’annoncent un tarif…Ici, dans le quartier, aucune personne ne prendrait le risque de proposer ses services par peur d’être reconnue. Celles (et ceux) qui le font viennent d’ailleurs -rive surinamaise, autres quartiers de St Laurent, autres villages… Des très jeunes filles (12/13 ans) sont souvent là le WE au bord du fleuve… ».
* Jeune femme- 18ans- mère au foyer :
« J’ai 3 enfants et je vis dans une maison vieille et sans électricité. J’ai fait un dossier pour avoir un logement. Le monsieur m’a dit qu’on pouvait s’arranger et que j’aurai un logement rapidement…mais moi, je ne veux pas coucher avec cet homme… ».
* Jeune homme- 17ans- Guide nature :
« Dans ma communauté, je connais pas mal de filles jeunes qui vont avec des adultes, des vieux. C’est normal, elles sont plus fragiles. Alors, si le garçon sait bien lui parler, elle accepte de coucher avec lui. Elles ont parfois 9 ou 10 ans ; mais ça dépend des familles, de leur éducation ».
* Jeune homme- 16ans1/2- Lycéen (témoignage recueilli par un professeur) :
« Une femme de 40 ans m’a proposé 400 euros pour « sortir avec elle ». C’était beaucoup d’argent, mais j’ai refusé. Lorsque j’ai raconté ça à mes copains, ils n’ont pas compris et m’ont demandé si j’étais vraiment assez riche pour refuser une proposition aussi intéressante… ».
* Jeune homme- 15ans - Collégien :
« Un Sponsor ? C’est quand tu trouves quelqu’un qui paye ce que tu as besoin pour l’école, qui te fait des cadeaux, qui t’aide…Mais c’est pas grave de faire avec lui (l’amour). J’ai un copain qui fait ça ; il est pas PD, parce que c’est toujours lui qui décide (pénètre), et il gagne 100 Euros ».
* Homme-39ans :
« C’est vrai que c’est interdit par la loi, mais vous savez, on est que des hommes…Les jeunes sont tellement aguichantes, vous avez vu leur manière de s’habiller ? Et puis, ellesn’ont vraiment pas froid aux yeux ; elles sont formées …Ce n’est pas si évident de résister ».
* Enfin, cet exemple, plusieurs fois évoqué au cours d’échanges informels avec des hommes âgés de 30 à 50 ans, au sujet d’adolescentes âgées de 14 à 16 ans se révèle assez « illustratif » de la banalisation de ces phénomènes, et témoigne de la difficulté apparente pour certains adultes de se sentir concernés par les lois de la République :
« A la Charbo, un poulet/frites et une Parbo (bière), et tu repars avec la fille… ».
SYNTHESE DES OBSERVATIONS RECUEILLIES :
Il apparaît très clairement que ces éléments demandent à être développés et nécessiteraient d’être inscrits dans une étude plus spécifique s’adressant aux enfants et adolescents, et faire l’objet d’une véritable investigation…
*Une forte propension de « jeunes » feraient commerce de leurs corps de manière occasionnelle ou régulière, en échange de biens matériels, de cadeaux, de services, denourriture etc (sexe transactionnel), mais aussi contre de l’argent et, à priori en soumettant des tarifs (en fonction des prestations demandées ou du nombre de partenaires par exemple).
* Cette « disposition » concernerait des adolescent(-e)s âgé(-e)s de 15 à 18 ans en particulier, mais toucherait aussi des très jeunes, dont les âges oscilleraient entre 12 et 14
ans…
* Ces formes de prostitution se dérouleraient entre mineur(-e)s (système de cotisation à plusieurs garçons pour payer les services d’une fille par exemple), mais concerneraientégalement beaucoup de relations entre mineur(-e)s et adultes…
* Il est vrai que la notion de « Mécénat » ou de « Tutorat » est très vive à St Laurent du Maroni. Cette pratique répandue consiste en une relation de type « djaliste » où l’un des 2 partenaires (souvent l’homme) entretient l’autre contre « services en nature ». Ces relations existent entre adultes, mais aussi entre adultes et mineur(-e)s.
* Par ailleurs, d’autres manifestations ont fait leur apparition il y a peu (environ 2 ans), tels que les viols collectifs (« tournantes ») ou la réalisation de mini courts métrages à caractère pornographique, dont les acteur(-trice)s sont mineur(-e)s…Ces petits films sont véhiculés par les téléphones portables, entre collégiens ou lycéens, et mettent en scène différentes saynètes de pratiques sexuelles. (Toussaint ajoute que ces "saynètes" sont souvent des films de viols en réunion et qu'elles servent à stigmatiser mais aussi à harceler, des adultes ensuite viennent parfois de loin pour consommer la fille ainsi mise en promotion avec souvent son lcollège, sa classe, son téléphone et son adresse...).* Une population extrêmement jeune, une densité humaine sans cesse croissante, une difficulté d’accès aux études supérieures ou à l’emploi, des situations sociales très précaires, voire misérables, …sont autant « d’indices ou de paramètres » d’une situation qui semblerait ne pouvoir être qu’exponentielle, d’autant plus si elle entretenue par des adultes, notamment «responsables » dans la vie de la cité… (Toussaint ajoute aussi que ces pratiques d'ouverture vers le monde du travail concernent aussi et ciblent beaucoup les personnes sans papiers, très nombreuses à St Laurent, ce que les partisans de la prostitution comme "travail du sexe verront sans doute comme une discrimination positive à l'embauche...)
Mon propos ne se veut pas vindicatif, mais voudrait inviter à réfléchir sur les moyens à mettre en oeuvre pour lutter contre ces phénomènes, dans le respect du droit des enfants et des adolescents…
Stéphane Barboza Coordinateur Enquête CAP VIH
(Avril 2009- Septembre 2009)
Bonjour,
Je réagis un peu tardivement car je viens seulement de découvrir le site, mais j’aimerais partager une réflexion « spontanée » avec Toussaint :
La banalisation, voire la promotion déconcertante, favorisant les relations sexuelles entre mineurs et adultes (lesquelles concernent non seulement des adolescent-e-s, mais aussi des gosses), m’évoque vivement certains échanges avec des pédophiles qui se dédouanaient de leurs crimes en évoquant le libre arbitre de l’enfant en quête de la connaissance du plaisir et de la jouissance, voire se targuaient d être des éducateurs épris de la construction psychoaffective, sociale et sexuelle de l’enfant !
Les enjeux économiques, de « formation professionnelle » ou « d’apprentissage dans l’épanouissement » que tu y vois, Toussaint, ont l’intérêt de préciser une pensée répandue chez une certaine classe d’hommes (de Guyane et d’ailleurs) : pouvoir « s’amuser » avec des adolescent-e-s et des enfants, en toute liberté, sous prétexte qu’un bénéfice (de quelque nature qu’il soit) reviendra de toute manière au jeune… même au plus jeune ?! : somme toute, comme dans un « échange de bons procédés »…
Pour être honnête, c’est le genre d’opinion ou de propos qui pourrait paraître « cyniquement amusant », mais qui, personnellement, ont plutôt tendance à me faire « gerber »…
Parfois par ignorance, parfois par déni, souvent par acceptation de « l’inacceptable », des phénomènes nuisibles ou destructeurs se produisent et se développent sous nos yeux d’adultes ; nous avons le droit de les combattre, au moins de ne pas les cautionner lorsqu’ils sont véritablement malsains (comme c’est le cas dans la prostitution infantile), à la condition de croire à un minimum de justice et de respect entre les êtres, ainsi que de notre devoir de protéger ces mêmes enfants….
Le document « Un regard sur la jeunesse » vaut ce qu’il vaut et peut être largement critiqué, mais il a eu l’intérêt de créer un espace de discussion publique autour d’un sujet aussi préoccupant que la prostitution chez les jeunes, phénomènes qui se développent depuis 10 à 15 ans et s’accélèrent ces récentes années (5 ans environ).
Les ministères de l’intérieur, de la justice et de la santé en ont été saisis par l’entremise de la députée C.Berthelot et différents professionnels (de la santé, du social…) ont créé un groupe de travail (et des actions) pour tenter de répondre plus amplement à la question de la prostitution chez les jeunes (dans sa dimension préventive), tandis qu’une cellule se constituait entre les différents acteurs (de la justice, de la police et de la gendarmerie…), agissant sur le volet répressif.
Je ne me leurre pas quant aux véritables retombées de ce « pavé dans la marre » : s’il a eu le bénéfice d’enrayer (un peu) la banalisation et de dénoncer le silence qui entourait ce sujet en Guyane ; d’insuffler une discussion entre différents partenaires associatifs et institutionnels et une certaine volonté d’agir ; d’établir (de façon prévisible), des constats similaires sur l’ensemble du territoire guyanais et de recueillir suffisamment de situations concernant des enfants et des pré-adolescent-e-s (je ne parle pas de grands ados…), qui, sans être légions, ne sont pas des phénomènes isolés et rares.
A contrario, je doute fort que les « vrais prédateurs », « amateurs de très jeunes » soient véritablement inquiets, d’autant plus s’ils occupent des postes à responsabilité dans la vie de la citée ; et si par ailleurs, le discours ambiant se veut encourageant pour que de telles pratiques puissent se développer et croître, les jeunes n’ont effectivement plus qu’à … écouter les adultes.
Mais quel avenir leur réservons-nous et quel monde leur offrons-nous ?
S.Barboza
stefane- Messages : 1
Date d'inscription : 04/09/2013
Re: Prostitution/Travail du sexe
Les enjeux économiques, de « formation professionnelle » ou « d’apprentissage dans l’épanouissement » que tu y vois, Toussaint
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
IRIN : Analyse: Les travailleurs du sexe font les frais de la lutte contre la traite des personnes
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Prostituées en drive-in : ce qu’en pensent les travailleuses du sexemykha a écrit:Le progrès en marche :http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/08/17/pragmatisme-la-suisse-va-inaugurer-les-drive-in-du-sexe/
sylvestre- Messages : 4489
Date d'inscription : 22/06/2010
Re: Prostitution/Travail du sexe
Et à quand les travailleurs du deal ou les travailleurs du mercenariat ?sylvestre a écrit:les travailleuses du sexe
Giaches_de_Wert- Messages : 117
Date d'inscription : 12/12/2010
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