FO (Force Ouvrière)
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FO (Force Ouvrière)
http://www.20minutes.fr/article/669839/politique-fo-porte-bien-assure-mailly-egratigne-duo-cgt-cfdt
Créé le 14.02.11 à 19h30 -- Mis à jour le 14.02.11 à 19h38
"FO se porte bien", assure Mailly, qui égratigne le "duo CGT-CFDT"
"FO se porte bien !". Jean-Claude Mailly a martelé le message lundi, à l'ouverture du vingt-deuxième congrès de la confédération à Montpellier, égratignant au passage le "duo CGT-CFDT" auquel il a attribué l'échec de l'opposition à la réforme des retraites.
"Contrairement à ceux qui s'imaginent, s'improvisent ou se font appeler experts syndicaux et qui sont aussi bons dans les prévisions que certains experts économiques, FO se porte bien, FO grandit, FO est incontournable", a lancé le numéro un du syndicat, seul candidat à sa succession, devant quelque 2.500 délégués, au Parc des expositions de la capitale de l'Hérault.
Pour appuyer son propos, Jean-Claude Mailly a évoqué l'arrivée de plusieurs syndicats dans son organisation comme l'Unsa Police qui a rejoint Unité Police SGP-Force ouvrière, le Syndicat national du personnel navigant commercial ou le Syndicat des greffiers de France.
Un gage de bonne santé selon le secrétaire général, malgré le recul des élections prud'homales (moins 2,5 points en décembre 2008) ou de mauvais résultats aux scrutins d'entreprise (SNCF), même si FO a obtenu de bons scores chez Airbus, où elle est majoritaire, ou dans les administrations départementales.
Fidèle à une rhétorique propre à l'organisation la dépeignant souvent comme une forteresse assiégée, Jean-Claude Mailly s'est félicité de la résistance de FO, dans un contexte syndical dominé par la CGT et la CFDT.
Il a d'ailleurs vivement dénoncé l'attitude des deux autres organisations, notamment à l'occasion du mouvement d'opposition à la réforme des retraites. "Nous ne sommes pas passés loin de faire reculer le gouvernement dans ses intentions", a-t-il d'abord déclaré.
"La seule solution pour gagner, c'était de bâtir le rapport de force et d'en arriver à un appel de toutes les organisations syndicales à un mouvement de grève interprofessionnelle d'une journée", a-t-il poursuivi.
"Ca n'était pas possible ? Bien sûr que si. Et même si personne ne peut garantir que l'on aurait gagné à coup sûr, ça valait la peine d'essayer. Mais voilà, la direction confédérale de la CGT a pris l'option, tout en expliquant qu'elle n'y était pas hostile, de refuser cet appel pour ne pas que la CFDT sorte de l'intersyndicale", a dénoncé Jean-Claude Mailly.
"Le duo s'est trouvé à la tête du mouvement, mais il s'est surestimé parce qu'il n'a pas gagné", a-t-il également dit, accusant même quelque minutes plus tard ses homologues, Bernard Thibault (CGT) et François Chérèque (CFDT), de "déni de démocratie" pour avoir "refusé obstinément d'utiliser tous les moyens nécessaires pour obtenir satisfaction".
De la même manière, le leader de FO a rappelé sa ferme opposition à la loi réformant la représentativité syndicale intervenue en 2008 (qui fixe un seuil minimal de 10% des voix aux élections professionnelles dans les entreprises), évoquant un "bal des hypocrites" et une "atteinte à la liberté syndicale et à la liberté de négociation".
"N'en déplaise à ceux qui, tant chez les politiques que chez les employeurs, ou parmi certaines organisations syndicales qui auraient bien voulu une bipolarisation, pour que la table syndicale tienne debout, il faut au moins trois pieds", a insisté Jean-Claude Mailly.
Au cours de son discours de près de deux heures, le secrétaire général de FO a par ailleurs fustigé les "effets destructeurs" voire "dévastateurs" de la Révision générale des Politiques publiques, qualifiée de "big bang administratif" et dont "la crise de la magistrature est le dernier exemple en date".
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BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: FO (Force Ouvrière)
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/02/14/fo-en-congres-durcit-le-ton-et-defend-la-republique-sociale_1479763_823448.html#xtor=AL-32280184
Le Monde.fr | 14.02.11 | 12h30 • Mis à jour le 14.02.11 | 13h23
FO en congrès durcit le ton et défend la "République sociale"
Quelque 3 000 délégués sont attendus du 14 février au 18 février à Montpellier (Hérault) où se déroule le 22e congrès de Force ouvrière (FO). Lundi, en y présentant son rapport d'activité, le secrétaire général de la confédération, Jean-Claude Mailly, 58 ans en mars, y défendra "la République sociale" et ses valeurs "battues en brèche" depuis 2007.
Contrairement au congrès de Lille (2007), marqué par un renouvellement assez important des instances dirigeantes, ce rendez-vous montpelliérain est a priori sans enjeu sur le plan des personnes. Jean-Claude Mailly, secrétaire général depuis 2004, est seul candidat à sa propre succession. Il devrait être réélu sans difficulté, samedi 19 février, lors du Comité confédéral national (CCN) qui suit le congrès, et son troisième mandat ne sera pas nécessairement le dernier. "Je n'exclus rien", a-t-il déclaré vendredi 11 février aux Echos.
Le seul mouvement notable au sein du bureau confédéral est le départ de Bernard Devy, fin connaisseur des régimes de retraite complémentaire et président de l'Arrco. Atteint par la limite d'âge, il sera remplacé par Philippe Pihet, secrétaire général de l'Union départementale du Rhône. Quant à la commission exécutive, elle ne devrait pas connaître de bouleversements notoires, même si 45 personnes s'y portent candidates pour 35 places.
SIMPLIFICATION DES STRUCTURES
A moins de trois ans des élections de représentativité de 2013, les enjeux du congrès sont ailleurs. Les problématiques de syndicalisation et de développement y tiendront une place importante. Pour la première fois dans l'histoire de la confédération, M. Mailly a d'ailleurs revendiqué 500 000 adhérents, un nombre sensiblement inférieur aux 800 000 que la Confédération syndicale internationale (CSI) retenait jusqu'alors pour FO.
Comme dans les autres centrales, la question d'une meilleure articulation entre les 104 unions départementales, les 29 fédérations et la confédération est posée. La simplification des structures, notamment en direction des adhérents du privé – ils représenteraient désormais 60 % de l'ensemble des syndiqués FO – pourrait aussi susciter quelques débats.
Pour être reconnus représentatifs, les syndicats doivent désormais recueillir 10 % des voix aux élections professionnelles dans les entreprises (et 8 % dans les branches). Passer ce seuil fatidique ne va pas de soi : en 2009, par exemple, FO a perdu sa représentativité chez Axa. A l'automne 2010, en plein conflit des retraites, elle l'a préservée de justesse à la RATP (10,06 %). "FO se développe", a assuré M. Mailly aux Echos. Et de rappeler le transfert de " 24 000 ex-Unsa Police, de 3 500 hôtesses et stewards du SNPNC, 8 000 à 9 000 professeurs du SNETAA "…
CONCURRENCE SYNDICALE EXACERBÉE
En ces temps de concurrence syndicale exacerbée, FO, qui fait fréquemment cavalier seul, veut mettre en avant ses valeurs et son identité, et faire entendre sa différence. Ainsi, M. Mailly devait-il réaffirmer lundi "l'attachement viscéral" de son organisation aux valeurs républicaines de liberté, d'égalité, de fraternité et de laïcité, mais aussi se poser en défenseur d'une "République sociale" qu'il estime attaquée. Avec des accents que ne renierait pas l'extrême-gauche, il ne ménagera pas ses critiques sur la "perversité d'un système capitaliste qui a poussé à l'extrême ce que l'on a appelé l'économie de casino", sur le caractère "limité et déséquilibré" du plan de relance ou encore sur les méfaits de l'austérité.
"Depuis 2007, les services publics, la fonction publique, les fonctionnaires et agents publics, les missions publiques n'ont jamais été autant attaqués ou réduits, quand il ne s'est pas agi de les détruire", analyse M. Mailly. Il évalue à "400 000" le nombre d'emplois publics qui pourraient être détruits au sein des fonctions publiques de l'Etat et hospitalière entre 2007 et 2012, et dénonce des réformes "au service d'une seule idéologie : dégrader le fait public pour en privatiser les missions".
Le secrétaire général devrait aussi rappeler l' "attachement indéfectible" de son organisation aux principes fondateurs de la Sécurité sociale. Autant de sujets sur lequel l'assistance ne manquera pas de rebondir et qui devraient permettre aux délégués de se retrouver sur le terrain syndical, quelles que puissent être par ailleurs leurs convictions politiques, du trotskysme à l'UMP, voire au-delà.
Issue d'une scission de la CGT en 1947, la Confédération générale du travail-Force ouvrière, marquée et par la réformisme et par l'anarcho-syndicalisme, est la troisième organisation syndicale française. Elle a obtenu 15,81 % des voix aux élections prud'homales de 2008 contre 20,55 % en 1997.
Claire Guélaud
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: FO (Force Ouvrière)
http://www.libelille.fr/saberan/2011/03/une-candidate-fn-exclue-de-force-ouvrière.html
BV72 ki/ Justice est faite !
09/03/2011
Une candidate FN exclue de Force Ouvrière
La Fédération défense de Force Ouvrière a décidé mercredi de retirer à une adhérente son mandat de déléguée régionale après avoir appris par la presse qu'elle était candidate Front national aux élections cantonales dans le Nord, a annoncé le syndicat.
La Voix du Nord a révélé dans son édition de mercredi matin qu'Annie Lemahieu, candidate du FN dans le canton de Cysoing (Nord), au sud-est de Lille était adhérente à FO depuis 1980. La candidate, déléguée fédérale régionale FO pour le personnel civil des armées, apparaît en photo dans l'article du journal avec les drapeaux du syndicat.
"Elle aurait dû rendre son mandat à FO avant de se porter candidate. Les statuts sont bafoués. L'indépendance de FO par rapport aux partis politiques est bafouée", a déclaré Lionel Meuris, secrétaire général FO dans le Nord. "Le fait qu'on apprenne sa candidature par la presse est inadmissible".
Il a expliqué que la Fédération défense avait décidé mercredi de retirer à Annie Lemahieu son mandat de déléguée régionale. "La sanction est tombée. J'en suis content".
En apprenant sa sanction par un journaliste de l'AFP, l'intéressée a réagi avec colère et stupéfaction, assurant qu'elle allait poursuivre en justice le syndicat. "Je ne vois pas pourquoi ils me retirent mes mandats. On a le droit d'avoir une vie syndicale et politique. Que la CGT exclue ses délégués, je peux le comprendre, mais pas FO. De toute façon, je sais désormais où est mon choix. Ca m'attriste parce que j'ai un engagement de longue date à FO".
AFP
BV72 ki/ Justice est faite !
BouffonVert72- Messages : 1748
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Re: FO (Force Ouvrière)
Quand Force Ouvrière accueille volontiers les fascistes, tant qu’ils ne sont pas canditats politiques
de : patrice bardet
dimanche 13 mars 2011
Jean-Claude Mailly : "Adhérent et militant ? On ne sait pas toujours !"
http://www.rtl.fr/actualites/politique/article/jean-claude-mailly-adherent-et-militant-on-ne-sait-pas-toujours-7667358953
Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Jean-Claude Mailly.
Jean-Claude Mailly : Bonjour.
Une déléguée fédérale de Force Ouvrière dans le Nord qui s’appelle Annie Lemahieu, membre de votre syndicat depuis trente ans, se présente aux élections cantonales dont le premier tour a lieu dimanche en 8, dans un canton situé à la périphérie de Lille, sous l’étiquette du Front National. Les instances régionales de Force Ouvrière ont décidé de la suspendre de ses mandats, et on ne comprend pas bien pourquoi. Est-ce parce qu’elle est candidate aux élections cantonales ? Mais il y en a sans doute dû en avoir d’autres dans votre syndicat avant elle, ou est-ce parce qu’elle représente le Front National ?
Non, écoutez c’est l’application simplement des statuts de Force Ouvrière. Vous savez...
... Pas de candidat quand on a des mandats de Force Ouvrière ?
Quand on a des mandats, en particulier. Quand on a des mandats. Moi, par exemple, où les membres de commissions exécutives de la confédération, on a interdiction d’appartenir aux organes dirigeants d’un parti politique. On a interdiction de se présenter à des élections politiques, ou voir si en fait, il faut qu’on conditionne de nos mandats. Donc, il faut bien faire la distinction. Quelqu’un qui est adhérent... Vous savez, ils sont 500.000 adhérents, vous ne savez pas tous où ils sont et on ne cherche pas à le savoir d’ailleurs, de quelqu’un qui a un mandat syndicat qui plus est, c’est un mandat qui était donné par sa fédération, c’était quelqu’un qui était permanent syndical et d’un seul coup, se présente aux élections sans prévenir personne. Donc, la fédération, à juste titre, lui a retiré ses mandats.
Cette personne dit, je ne sais pas si c’est vrai, qu’elle a été déjà candidate aux élections municipales de 2008 dans la municipalité d’Orchy ; et là, c’était sur une liste socialiste. Elle avait déjà ses mandats. Et là, vous n’avez rien dit ?
J’ai vu cette déclaration, de ce qu’elle a déclaré dans la presse, eh bien je n’en savais rien. Vous savez...
... Donc, deux poids, deux mesures quand même ! Quand on est sur une liste socialiste, aucun problème ; quand on représente le Front National, problème !
Non, non, non, non, il n’y a pas deux poids, deux mesures. Vous savez, on a déjà eu des cas de ce type. Et puis je vais vous en donner un autre. Tenez ! Arlette Laguiller qui était adhérente FO quand elle était en activité. A chaque fois qu’elle se présentait aux élections, d’elle même elle venait déposer, rendre tous les mandats syndicaux qu’elle avait. Ca, c’est la règle.
Il faut faire la distinction entre quelqu’un qui est adhérent, qui peut se présenter dans une élection, je ne sais pas moi conseiller municipal ou autre de quelqu’un qui est militant avec des mandats, c’est tout à fait différent. Et dans le cas présent, elle a dit qu’elle a été candidate. Eh bien, je ne le savais pas, et personne ne l’a su ; et là, tout le monde en a parlé en plus.
Et là, il n’y a pas eu de problème !?...
Mais on ne l’a pas su. On ne le sait pas toujours.
Mais là, vous le savez ?
Eh bien oui, attendez, je l’ai découvert comment, Jean-Michel Aphatie ?
Eh bien, je ne sais pas !
En lisant "La Voix du Nord".
Ah oui !
Voilà c’est comme ça que je l’ai découvert. On l’a découvert comme ça.
Votre organisation syndicale, un peu comme tout le monde, est bousculé aujourd’hui par le Front National ?
Bousculé ? Non, je ne dirais pas ça. Mais, enfin, vous savez, il faut bien comprendre les choses. Quand vous avez des sondages, quels qu’ils soient, au niveau où ils sont, vous avez forcément des salariés qui pensent que ce vote-là ou qui voteront pour cette organisation politique c’est une chose. Maintenant, il faut voir pourquoi on en est dans cette situation. C’est en France comme ailleurs. Moi je considère que c’est le poids de la crise, des démissions du Politique d’une manière générale, on ne va pas rentrer dans les détails.
Vous savez, je ne suis pas toujours d’accord avec lui, mais là-dessus, je suis d’accord : ce que Bernard-Henri Lévy écrivait il y a une trentaine d’années, quand il disait : "Dans des périodes de crise, il y a toujours quatre concepts qui reviennent : race - corps - terre - Nation". Eh bien voilà, on est dans ce type de situation aujourd’hui.
Votre discours économique, vos critiques économiques, votre protestation contre la politique suivie peut croiser - voilà, c’est comme ça, c’est un fait, celui du Front National - donc il n’est pas anormal que des gens qui travaillent pour votre syndicat puissent se reconnaître dans le discours du Front National ?
Non, le discours... Attendez ! Le discours que tient Force Ouvrière depuis longtemps et on a eu un congrès, il y a quinze jours qui a confirmé quand notre attachement à la république sociale, notre attachement aux services publics, notre attachement au régime de protection sociale, aux modalités de négociations. Tenez, ça c’est un point de divergence fort... Par exemple, depuis toujours avec le Front National, la conception du syndicat, quand pour cette organisation politique qui a essayé dans le temps de faire des syndicats, dans les années 95, 96, ils ont essayé de construire des syndicats labellisés "Front National". Pour eux, dans les branches professionnelles, il doit y avoir une collaboration entre les employeurs et les salariés. Nous, ça n’a jamais été notre conception. On est pour l’indépendance syndicale. Ca, c’est une conception qui existait par exemple, du temps de la charte du travail.
Là, j’ai appris, hier, j’ai vu dans les dépêches qu’ils ont créé un cercle national de défense des salariés syndiqués. Si ce n’est pas une forme de syndicat, qu’est-ce que c’est ? Donc, il y a des conceptions divergentes, pareil sur un syndicat : sa vocation et son rôle, c’est de représenter l’ensemble des salariés quels qu’ils soient.
C’est le seul cas auquel vous êtes confronté aujourd’hui ?
Pour le moment, je n’en ai pas entendu d’autres. Oui.
Vous redoutez qu’il y en ait d’autres ?Vous regrettez d’être confronté à quelque chose qui? peut-être, peut déséquilibrer, désorienter les syndicats ?
Non, je ne crains pas ce genre de chose. Ceux qui peuvent voter, et c’est leur liberté après, la liberté de chaque citoyen. Non, non, mais je ne suis pas inquiet de ce genre de situation. L’organisation est solide.
Enfonçons le clou, pour qui n’aurait pas compris, avec une responsable de l’UL FO de Lille
Candidate FN et évincée de Force ouvrière... le Front national crie à la discrimination
des voix sont plus nuancées, comme celle de Françoise Wellcam, secrétaire générale de l’union FO Lille et environs : « Je n’ai pas à contester la décision et je ne partage pas les idées politiques d’Annie, mais tout ça s’est fait dans une trop grande précipitation. Nous perdons une bonne syndicaliste, qui faisait une différence entre opinions et syndicat. »
Ainsi donc, on l’aura compris, ce qui pose problème à FO sur le fond, c’est que des fascistes se déclarent candidats aux élections politiques, pas leur adhésion
Au passage , il est dégueulasse de comparer Laguiller - LO- et le FN
De : patrice bardet
dimanche 13 mars 2011
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article114750
de : patrice bardet
dimanche 13 mars 2011
Jean-Claude Mailly : "Adhérent et militant ? On ne sait pas toujours !"
http://www.rtl.fr/actualites/politique/article/jean-claude-mailly-adherent-et-militant-on-ne-sait-pas-toujours-7667358953
Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Jean-Claude Mailly.
Jean-Claude Mailly : Bonjour.
Une déléguée fédérale de Force Ouvrière dans le Nord qui s’appelle Annie Lemahieu, membre de votre syndicat depuis trente ans, se présente aux élections cantonales dont le premier tour a lieu dimanche en 8, dans un canton situé à la périphérie de Lille, sous l’étiquette du Front National. Les instances régionales de Force Ouvrière ont décidé de la suspendre de ses mandats, et on ne comprend pas bien pourquoi. Est-ce parce qu’elle est candidate aux élections cantonales ? Mais il y en a sans doute dû en avoir d’autres dans votre syndicat avant elle, ou est-ce parce qu’elle représente le Front National ?
Non, écoutez c’est l’application simplement des statuts de Force Ouvrière. Vous savez...
... Pas de candidat quand on a des mandats de Force Ouvrière ?
Quand on a des mandats, en particulier. Quand on a des mandats. Moi, par exemple, où les membres de commissions exécutives de la confédération, on a interdiction d’appartenir aux organes dirigeants d’un parti politique. On a interdiction de se présenter à des élections politiques, ou voir si en fait, il faut qu’on conditionne de nos mandats. Donc, il faut bien faire la distinction. Quelqu’un qui est adhérent... Vous savez, ils sont 500.000 adhérents, vous ne savez pas tous où ils sont et on ne cherche pas à le savoir d’ailleurs, de quelqu’un qui a un mandat syndicat qui plus est, c’est un mandat qui était donné par sa fédération, c’était quelqu’un qui était permanent syndical et d’un seul coup, se présente aux élections sans prévenir personne. Donc, la fédération, à juste titre, lui a retiré ses mandats.
Cette personne dit, je ne sais pas si c’est vrai, qu’elle a été déjà candidate aux élections municipales de 2008 dans la municipalité d’Orchy ; et là, c’était sur une liste socialiste. Elle avait déjà ses mandats. Et là, vous n’avez rien dit ?
J’ai vu cette déclaration, de ce qu’elle a déclaré dans la presse, eh bien je n’en savais rien. Vous savez...
... Donc, deux poids, deux mesures quand même ! Quand on est sur une liste socialiste, aucun problème ; quand on représente le Front National, problème !
Non, non, non, non, il n’y a pas deux poids, deux mesures. Vous savez, on a déjà eu des cas de ce type. Et puis je vais vous en donner un autre. Tenez ! Arlette Laguiller qui était adhérente FO quand elle était en activité. A chaque fois qu’elle se présentait aux élections, d’elle même elle venait déposer, rendre tous les mandats syndicaux qu’elle avait. Ca, c’est la règle.
Il faut faire la distinction entre quelqu’un qui est adhérent, qui peut se présenter dans une élection, je ne sais pas moi conseiller municipal ou autre de quelqu’un qui est militant avec des mandats, c’est tout à fait différent. Et dans le cas présent, elle a dit qu’elle a été candidate. Eh bien, je ne le savais pas, et personne ne l’a su ; et là, tout le monde en a parlé en plus.
Et là, il n’y a pas eu de problème !?...
Mais on ne l’a pas su. On ne le sait pas toujours.
Mais là, vous le savez ?
Eh bien oui, attendez, je l’ai découvert comment, Jean-Michel Aphatie ?
Eh bien, je ne sais pas !
En lisant "La Voix du Nord".
Ah oui !
Voilà c’est comme ça que je l’ai découvert. On l’a découvert comme ça.
Votre organisation syndicale, un peu comme tout le monde, est bousculé aujourd’hui par le Front National ?
Bousculé ? Non, je ne dirais pas ça. Mais, enfin, vous savez, il faut bien comprendre les choses. Quand vous avez des sondages, quels qu’ils soient, au niveau où ils sont, vous avez forcément des salariés qui pensent que ce vote-là ou qui voteront pour cette organisation politique c’est une chose. Maintenant, il faut voir pourquoi on en est dans cette situation. C’est en France comme ailleurs. Moi je considère que c’est le poids de la crise, des démissions du Politique d’une manière générale, on ne va pas rentrer dans les détails.
Vous savez, je ne suis pas toujours d’accord avec lui, mais là-dessus, je suis d’accord : ce que Bernard-Henri Lévy écrivait il y a une trentaine d’années, quand il disait : "Dans des périodes de crise, il y a toujours quatre concepts qui reviennent : race - corps - terre - Nation". Eh bien voilà, on est dans ce type de situation aujourd’hui.
Votre discours économique, vos critiques économiques, votre protestation contre la politique suivie peut croiser - voilà, c’est comme ça, c’est un fait, celui du Front National - donc il n’est pas anormal que des gens qui travaillent pour votre syndicat puissent se reconnaître dans le discours du Front National ?
Non, le discours... Attendez ! Le discours que tient Force Ouvrière depuis longtemps et on a eu un congrès, il y a quinze jours qui a confirmé quand notre attachement à la république sociale, notre attachement aux services publics, notre attachement au régime de protection sociale, aux modalités de négociations. Tenez, ça c’est un point de divergence fort... Par exemple, depuis toujours avec le Front National, la conception du syndicat, quand pour cette organisation politique qui a essayé dans le temps de faire des syndicats, dans les années 95, 96, ils ont essayé de construire des syndicats labellisés "Front National". Pour eux, dans les branches professionnelles, il doit y avoir une collaboration entre les employeurs et les salariés. Nous, ça n’a jamais été notre conception. On est pour l’indépendance syndicale. Ca, c’est une conception qui existait par exemple, du temps de la charte du travail.
Là, j’ai appris, hier, j’ai vu dans les dépêches qu’ils ont créé un cercle national de défense des salariés syndiqués. Si ce n’est pas une forme de syndicat, qu’est-ce que c’est ? Donc, il y a des conceptions divergentes, pareil sur un syndicat : sa vocation et son rôle, c’est de représenter l’ensemble des salariés quels qu’ils soient.
C’est le seul cas auquel vous êtes confronté aujourd’hui ?
Pour le moment, je n’en ai pas entendu d’autres. Oui.
Vous redoutez qu’il y en ait d’autres ?Vous regrettez d’être confronté à quelque chose qui? peut-être, peut déséquilibrer, désorienter les syndicats ?
Non, je ne crains pas ce genre de chose. Ceux qui peuvent voter, et c’est leur liberté après, la liberté de chaque citoyen. Non, non, mais je ne suis pas inquiet de ce genre de situation. L’organisation est solide.
Enfonçons le clou, pour qui n’aurait pas compris, avec une responsable de l’UL FO de Lille
Candidate FN et évincée de Force ouvrière... le Front national crie à la discrimination
des voix sont plus nuancées, comme celle de Françoise Wellcam, secrétaire générale de l’union FO Lille et environs : « Je n’ai pas à contester la décision et je ne partage pas les idées politiques d’Annie, mais tout ça s’est fait dans une trop grande précipitation. Nous perdons une bonne syndicaliste, qui faisait une différence entre opinions et syndicat. »
Ainsi donc, on l’aura compris, ce qui pose problème à FO sur le fond, c’est que des fascistes se déclarent candidats aux élections politiques, pas leur adhésion
Au passage , il est dégueulasse de comparer Laguiller - LO- et le FN
De : patrice bardet
dimanche 13 mars 2011
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article114750
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
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Re: FO (Force Ouvrière)
La pétaudière c'est cette putain de loi de 2008 sur la représentativité syndicale ... on va assister à du grand n'importe quoi pour sauver sa peau !A Marseille, les syndicats s’affrontent durement pour être représentatifs
mercredi 25 novembre 2009 par Solidaires37
Ci dessous, un article du Monde du 24 novembre 2009 qui parle de la bataille autour de la représentativité à Marseille.
Bon, ben c’est pas joli joli tout cela... Et que dire des magouilles de la section SUD de la RTM... Où sont passées nos valeurs ???
Marseille, les militants syndicaux ont le tournis. La loi sur la représentativité de 2008 a bouleversé les règles et amplifié une compétition syndicale déjà rude sur le terrain, donnant lieu parfois à des scénarios inédits.
Deux exemples : SUD s’est allié à la CFTC et a soutenu la CFDT pour prendre le comité d’entreprise de la Régie des transports marseillais (RTM) à l’axe CGT, FO, CFE-CGC. A la SNCF, FO a perdu la représentativité au niveau national mais l’a conservée sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, alors que la CFDT, représentative au niveau national, ne l’est plus au niveau régional. En Italie, on dit "grande casino". A Marseille, on parle de "pétaudière".
Avec la nouvelle loi, tout syndicat qui n’atteint pas 10 % aux élections professionnelles ne peut plus prétendre à la représentativité dans une entreprise, 8 % dans les branches et l’interprofessionnel à l’horizon 2013. Cela signifie qu’un syndicat ne peut plus négocier, signer des accords, qu’il n’a plus de délégué et qu’il perd des moyens matériels : heures de représentation, finances, local. Jusqu’alors, nul ne pouvait remettre en question la représentativité des "cinq", CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC.
"La loi va redistribuer les cartes mais cela prendra du temps", explique le secrétaire régional de la CFDT, Charles Pellotieri. A la RTM, raconte Patrick Parra, le responsable départemental et ancien secrétaire du syndicat de la régie des transports urbains, "la CFDT a gagné le CE en s’alliant avec SUD, la CFTC et le Syndicat libre contre un axe CGT, FO, CFE-CGC et UNSA". Au sortir des élections de juin, l’UNSA a perdu sa représentativité. "Je suis élu depuis trente ans et je continuerai", fait valoir Roger Anunziata (UNSA), qui regrette que "les syndicats se contestent entre eux plutôt que s’opposer au patron".
L’alliance de SUD avec l’organisation chrétienne, la CFTC, et le Syndicat libre, issu de la CSL connue pour ses proximités avec l’extrême droite, peut surprendre. Pour Christian Bosc, délégué SUD à la RTM, "avec cet accord, nous avons fait plus de 10 % des voix". SUD bénéficie de la représentativité, et la CFTC et le SL ont des délégués syndicaux... sous étiquette SUD. Dur à suivre !
Directeur de la RTM, Pierre Reboud est inquiet. "Les syndicats ont peu de culture de négociation, dit-il, et la nouvelle loi pousse les organisations à la compétition : avec des mandats syndicaux de deux ans, on a une année pour travailler avec eux et une année de campagne et de surenchère."
Faire le boulot
Tous les syndicats s’accordent sur une chose : cela va pousser les militants à faire le boulot. "Ceux qui faisaient du syndicalisme pour aller à la pêche dégageront, c’est bien", assène le président de la CFTC 13, Alain Beveraggi, bien que son syndicat ait déjà perdu sa représentativité dans un certain nombre d’entreprises. Secrétaire départemental du puissant syndicat FO, Alain Comba n’est pas inquiet. "Dans certaines boîtes, c’est le couteau entre les dents : ceux qui font vraiment du travail se battront jusqu’au bout et ceux qui ne foutaient rien vont devoir se bouger ou disparaître", explique-t-il. Jean-Marc Lafon, responsable CGT à la RTM, enfonce le clou : "Les élus qui perdent leur mandat et ne veulent pas retourner à la production ont oublié que leur seul lien à la boîte, c’est le contrat de travail."
Pour autant, même à la CGT, qui a soutenu avec la CFDT la réforme, le débat est vif. Délégué chez Carrefour à Aix-en-Provence, Patrick Ait Aïssa ne décolère pas. "Je suis effondré de la position de la CGT : c’était déjà dur de s’implanter dans le commerce, là ça va être impossible", explique-t-il. Son collègue CGT au Carrefour Port-de-Bouc, Franck Gaulin, pense, lui, que les effets sont "positifs" et que les "accords pourris avec des syndicats minoritaires ne seront plus possibles".
La réforme est complexe à mettre en place. Le travail de compilation des résultats est énorme, explique la directrice départementale du travail, Isabelle Olive-Liger. "Les erreurs risquent d’être nombreuses : il faut tout vérifier pour éviter les contestations, dit-elle, et certaines entreprises changent d’activité et même disparaissent après avoir envoyé des résultats électoraux."
Rémi Barroux
Les réponses SOLIDAIRES national et de SUD RTM = bof.....
Monsieur le Rédacteur en Chef Monsieur Rémi Barroux, journaliste Journal Le Monde
Messieurs,
Dans l’article intitulé : « A Marseille, les syndicats s’affrontent durement pour être représentatifs », publié dans votre édition du mercredi 25 novembre 2011, une phrase : « … L’alliance de SUD avec l’organisation chrétienne, la CFTC, et le Syndicat Libre, issu de la CSL, connue pour ses proximités avec l’extrême-droite, peut surprendre ... » constitue un amalgame entre le syndicalisme SUD, une des composantes de l’Union syndicale Solidaires, et l’extrême-droite que nous ne pouvons accepter.
Cette phrase laisse entendre des arrangements entre un syndicat SUD et un syndicat ayant des proximités avec l’extrême droite. Votre affirmation ne correspond pas à la réalité de ce qu’est le Syndicat Libre aujourd’hui dans cette entreprise. Si le Syndicat Libre de la RTM a été lié à la CSL lors de sa création, ses fondateurs ne sont plus là et son animateur actuel n’a rien à voir avec cette histoire là. La rédaction de cette phrase peut laisser penser que nous tournons le dos aux fondamentaux et aux valeurs de notre syndicalisme qui s’est toujours opposé à l’extrême-droite, ses pratiques et ses idées. SUD, à la RTM comme partout, est confronté aux conséquences de la loi sur la représentativité. La recherche d’alliance se pose dans ce cadre, y compris avec des syndicats avec qui il peut y avoir des points de vue différents : cela existe pour les élections comme pour les actions, pour les organisations de Solidaires comme pour tous les syndicats.
Eclairer vos lecteurs sur les questions et les difficultés sur le terrain qui découlent de cette loi est une chose et nous ne nous permettrons aucun commentaire sur votre analyse. Mais nous ne pouvons accepter qu’à travers le raccourci de la phrase rappelé plus haut, vous laissiez entendre à vos lecteurs le manque de principe de notre syndicalisme sur un sujet qui nous tient particulièrement à coeur : le refus de toute compromission et de toute proximité avec l’extrême droite et ses partisans. Pour ces raisons, nous souhaitons que notre point de vue puisse être publié dans une prochaine édition de votre journal afin qu’aucune ambiguïté ne subsiste dans la tête de vos lecteurs à la lecture de cette phrase. En espérant de votre part une prise en compte de notre démarche, je vous prie de croire, Messieurs, à l’expression de ma parfaire considération. Annick Coupé
Déléguée générale
"Suite à votre article tendancieux du 25.11.2009 concernant la représentativité à Marseille. Article dans lequel vous faites un certain nombre d’amalgames. Le syndicat libre dont le secrétaire est Monsieur Paul TRINGALLE après avoir été un militant durant 15 ans à FO, a été nommé en SG au syndicat SL en 2006. SUD qui a été parti prenante durant le conflit sur la défense du service public durant 46 jours en 2005, avec le syndicat libre et la CFTC qui étaient aussi dans cette bataille. Les seuls qui ont trahi l’intersyndicale ce sont vos références UNSA et FO.
Quand à la CGT en 2006 lors des élections professionnelles elle n’a pas hésité à mettre en place au poste de SG au Comité d’entreprise un élu de la CGC qui n’était pas dans ce conflit majeur, et qui a frayé avec le patron !
Alors Monsieur chacun choisi son camp, nous vous laissons dans vos fantasmes. La loi sur la représentativité nous la subissons, et les traminots ne s’y trompent pas en 5 mois d’activité dans le cadre de notre alliance, SUD enregistre 30 nouvelles adhésions".
Salutation
Monsieur Alain VERCELLONE Secrétaire Général de SUD RTM.
Invité- Invité
FO Marseille achetée par l' UMP Gaudin
http://www.lemonde.fr/municipales/article/2014/01/09/jean-claude-gaudin-intronise-par-force-ouvriere_4345774_1828682.html
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