Où va la crise ?
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lucas a écrit:
"Ce serait bien que tu précises quelles solutions sont préconisées dans les programmes dont tu parles."
"SMT" (signe monétaire marqué par le temps), "BANCOR" ou "UNITAS". Les débats se multiplient un peu partout.
"Ce serait bien que tu précises quelles solutions sont préconisées dans les programmes dont tu parles."
"SMT" (signe monétaire marqué par le temps), "BANCOR" ou "UNITAS". Les débats se multiplient un peu partout.
Invité- Invité
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Fondation de la monnaie internationale, par Pierre Sarton du Jonchay, Auteur : Paul Jorion
"Le système monétaire international de stabilité et de croissance existe complètement sur le plan technique. Il est déjà utilisé par quelques institutions multinationales pour s’assurer des plus-values sans risque. L’idéologie libertaire de négation de la Loi sert juste à neutraliser les États de droit. Elle donne bonne conscience à la responsabilité politique qui se laisse acheter par l’opacité construite du risque des fins humaines. L’économie de la connaissance est impossible sans la description et la mesure partageables de ce qui est connu. La vraie monnaie efficace à connaître contient l’objectivité autant que la subjectivité humaine. Le risque financier n’est alors rien d’autre que l’écart révélé dans l’écoulement du temps entre les choix humains et l’objectivité du monde dont ils font partie."
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Invité- Invité
Où va la crise
Pour répondre à Papillon du 10 septembre:
Je vais essayer de te donner quelques éléments de réponses.
Le capitalisme est un système global qui domine la planète. Lorsque tu dis « quelques modifications par des lois de la structure même du capitalisme fait tomber des pans entiers de ce dernier et donc entérine sa destruction ». Cette analyse n’est pas valable pour le dépassement du capitalisme. Elle était valable pour le passage du féodalisme au capitalisme. La bourgeoisie développais son pouvoir économique au sein de la société féodale, (marchands, corporations, développement de la bourgeoisie des villes etc..). La révolution française marque l’acte politique d’un pouvoir économique que la bourgeoisie a déjà en main. Il en est tout différemment pour le prolétariat. Celui-ci n’a aucun pouvoir économique au sein du capitalisme, il n’a que sa force de travail à vendre, toutes les expériences de « prise en main » de la production par le prolétariat ce sont révélées des échecs dans l’histoire (communautés de toutes sortes, autogestion, voir même socialisme en un seul pays cher aux staliniens).Le prolétariat comme classe révolutionnaire ne peut pas assoir le renversement de la bourgeoisie sur une base économique. Sa première tâche est un acte politique pour renverser la domination capitaliste et cet acte c’est la révolution, tout autre acte préalable est une illusion vouée à l’échec.
Et effectivement cet acte ne peut avoir de valeur que s’il se comprend au niveau international. La révolution sera placée dans une dynamique internationale où ne sera pas, c’est l’expérience malheureuse de la révolution russe par exemple. Internationale ne veut pas dire partout et en même temps, mais au moins une révolution qui s’étend à un nombre suffisant de pays pour constituer un rapport de force irréversible face à la bourgeoisie et ainsi se placer dans une dynamique de développement international.
Voilà des premiers éléments de réponse à tes questions.
Lucas - sympathisant de la gauche communiste.
Je vais essayer de te donner quelques éléments de réponses.
Le capitalisme est un système global qui domine la planète. Lorsque tu dis « quelques modifications par des lois de la structure même du capitalisme fait tomber des pans entiers de ce dernier et donc entérine sa destruction ». Cette analyse n’est pas valable pour le dépassement du capitalisme. Elle était valable pour le passage du féodalisme au capitalisme. La bourgeoisie développais son pouvoir économique au sein de la société féodale, (marchands, corporations, développement de la bourgeoisie des villes etc..). La révolution française marque l’acte politique d’un pouvoir économique que la bourgeoisie a déjà en main. Il en est tout différemment pour le prolétariat. Celui-ci n’a aucun pouvoir économique au sein du capitalisme, il n’a que sa force de travail à vendre, toutes les expériences de « prise en main » de la production par le prolétariat ce sont révélées des échecs dans l’histoire (communautés de toutes sortes, autogestion, voir même socialisme en un seul pays cher aux staliniens).Le prolétariat comme classe révolutionnaire ne peut pas assoir le renversement de la bourgeoisie sur une base économique. Sa première tâche est un acte politique pour renverser la domination capitaliste et cet acte c’est la révolution, tout autre acte préalable est une illusion vouée à l’échec.
Et effectivement cet acte ne peut avoir de valeur que s’il se comprend au niveau international. La révolution sera placée dans une dynamique internationale où ne sera pas, c’est l’expérience malheureuse de la révolution russe par exemple. Internationale ne veut pas dire partout et en même temps, mais au moins une révolution qui s’étend à un nombre suffisant de pays pour constituer un rapport de force irréversible face à la bourgeoisie et ainsi se placer dans une dynamique de développement international.
Voilà des premiers éléments de réponse à tes questions.
Lucas - sympathisant de la gauche communiste.
lucas- Messages : 7
Date d'inscription : 02/08/2010
...
Merci Lucas pour ton éclairage. Je continue donc de m'émanciper avant de participer, bientôt je l'espère, à la révolution salvatrice. Vois-tu une objection à ce que je fasse partie, en tant qu'anticapitaliste, d'un exécutif dans ce système afin de peser pour l'interdiction des licenciements, les augmentations des salaires du prolétariat ainsi que les pensions de retraite, les minima sociaux, etc. ?
Dernière édition par papillon le Lun 20 Sep - 12:45, édité 1 fois
Invité- Invité
Et voilà que la crise n'est pas finie
La "Révolution" et les grands principes (non intellectuels) commencent toujours autour d'un verre :
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-47-est-disponible--Crise-systemique-globale-Printemps-2011-Welcome-to-the-United-States-of-Austerity-Vers-la_a5153.html
Salutations
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-47-est-disponible--Crise-systemique-globale-Printemps-2011-Welcome-to-the-United-States-of-Austerity-Vers-la_a5153.html
Salutations
irneh09218- Messages : 502
Date d'inscription : 18/07/2010
Age : 73
Localisation : L'Ametlla de mar
Où va la crise?
Pour répondre à papillon de façon rapide :
La lutte des ouvriers part toujours de revendications, qu’est-ce qui en fera une lutte révolutionnaire ?
Tout d’abord le capitalisme est en faillite, la crise mondiale de ces deux dernières années l’a montré amplement. Cela veut dire que le capitalisme n’a plus rien à offrir, est c’est vrai déjà depuis un paquet d’années. Toutes revendications arrachées par la lutte des ouvriers est reprise par la bourgeoisie, on peut citer quelques exemples : la durée du temps de travail avec les 35 heures en trompe l’œil, le travail des femmes la nuit etc.. Et dans les pays pauvres ou soi-disant pays émergeants les conditions des ouvriers sont celles du 19° siècle en Europe.
Le capitalisme n’a plus rien à offrir si ce n’est toujours plus de misère et de barbarie en tout genre, guerrière, écologique etc. Ce sont ces conditions qui vont amener les ouvriers à passer de la lutte revendicative à une lutte avec des revendications politiques, à une lutte qui ne s’opposera plus seulement au patron ou à une administration mais à l’Etat. Une lutte où les ouvriers prendront de plus en plus confiance en eux et dans leurs forces pour en arriver à la nécessité de renverser le capitalisme. C’est cela la dynamique révolutionnaire, c’est cela le chemin qui mène à une société qui n’est plus basée sur les profits mais sur les besoins humains.
Lucas - sympathisant de la Gauche Communiste.
La lutte des ouvriers part toujours de revendications, qu’est-ce qui en fera une lutte révolutionnaire ?
Tout d’abord le capitalisme est en faillite, la crise mondiale de ces deux dernières années l’a montré amplement. Cela veut dire que le capitalisme n’a plus rien à offrir, est c’est vrai déjà depuis un paquet d’années. Toutes revendications arrachées par la lutte des ouvriers est reprise par la bourgeoisie, on peut citer quelques exemples : la durée du temps de travail avec les 35 heures en trompe l’œil, le travail des femmes la nuit etc.. Et dans les pays pauvres ou soi-disant pays émergeants les conditions des ouvriers sont celles du 19° siècle en Europe.
Le capitalisme n’a plus rien à offrir si ce n’est toujours plus de misère et de barbarie en tout genre, guerrière, écologique etc. Ce sont ces conditions qui vont amener les ouvriers à passer de la lutte revendicative à une lutte avec des revendications politiques, à une lutte qui ne s’opposera plus seulement au patron ou à une administration mais à l’Etat. Une lutte où les ouvriers prendront de plus en plus confiance en eux et dans leurs forces pour en arriver à la nécessité de renverser le capitalisme. C’est cela la dynamique révolutionnaire, c’est cela le chemin qui mène à une société qui n’est plus basée sur les profits mais sur les besoins humains.
Lucas - sympathisant de la Gauche Communiste.
lucas- Messages : 7
Date d'inscription : 02/08/2010
Contrôle de l'économie: distribuer des coups de pieds aux culs des profiteurs afin de n'être plus esclave de l'argent.
"L’argent mode d’emploi, Paul Jorion, Fayard 2009, pages 112-115
« La forme première de la relation à l’argent est, comme je l’ai dit, celle de sa fonction « en acte » : celle de l’échange, pour laquelle il fut sans nul doute possible inventé. Dans cette relation, l’échange a lieu argent contre marchandise. Elle n’est pas immédiate mais médiate puisqu’en plus de moi elle implique l’intervention d’autrui : elle est politique au sens d’Aristote puisqu’elle ne peut s’exercer sans passer par d’autres hommes : par le vendeur si je suis l’acheteur et inversement par l’acheteur si je suis moi le vendeur, par le locataire si je loue et par celui à qui je loue si le locataire c’est moi.
Il existe encore une troisième forme de rapport sinon « à l’argent », du moins « par l’argent », et celle-ci nous ramène pour la seconde fois à l’argent tel qu’il existe en puissance par sa simple possession en sa qualité de réserve de valeur. En effet, je peux jouir comme Onc’ Picsou de ma relation directe à l’argent en m’y baignant, mais je peux également en jouir en me représentant les autres m’imaginant m’y baignant.
Dans la relation « fétichisée », on a affaire à un rapport à deux termes entre un individu et l’argent qu’il possède, alors que dans la relation que j’envisage maintenant, on a affaire à une relation à trois termes, d’un sujet à un ou à plusieurs autres et où l’argent joue le rôle d’un élément intermédiaire entre lui et ces autres. Dans la relation à deux termes et dans le cas où il s’agit d’un individu à qui l’argent ne manque pas, on a affaire à quelqu’un se représentant une ou plusieurs autres personnes pensant à lui comme à l’heureux propriétaire de cette fortune.
Nous obtenons nous, possesseur d’argent, une jouissance comme l’envers de l’envie qu’éprouve un autre pour notre fortune. La jouissance résulte ici du fait d’être l’objet des pensées d’un autre et le moyen qui a permis cette captation, c’est l’argent. En fait nous avons réussi à capturer les pensées d’autrui, nous les avons forcées à se concentrer sur nous : il est à proprement parler « captivé » par nous, en raison de cet argent que nous possédons et pas lui et qui fait qu’il nous envie. L’argent a acquis ici un pouvoir équivalent à celui d’une drogue, non pas sur moi, possesseur de cet argent mais sur celui qui est conscient du fait que je le possède.
Les lecteurs familiers de l’œuvre des philosophes G. W. F. Hegel, Alexandre Kojéve, de celle du psychanalyste Lacan, de l’un des trois ou des trois à la fois, auront reconnu là le « désir du désir », l’un des aspects de la dialectique du maître et de l’esclave, comme on a pris l’habitude d’appeler en français ce dont Hegel parlait lui comme de la relation du « Herr » et du « Knecht » : du maître et de son serviteur (Hegel [1807] 1941 : 161-166 ; Kojève 1947 : 11-34). Il s’agit du désir de reconnaissance : non pas mon désir de l’autre, dans le cadre d’une relation duelle, une relation à deux termes, ni de son désir envers moi, là aussi une relation duelle, mais de mon désir de son désir portant sur moi ou sur mes appartenances, une relation ternaire cette fois, à trois termes dont je suis à la fois le premier et le troisième. La femme ne désire pas son amant, elle n’est pas amoureuse de lui, mais elle désire le désir de son amant pour elle : c’est du fait d’être objet d’amour pour lui qu’elle est amoureuse (Lacan 1966 : 268, 343). Et de la même manière, non seulement j’aime mon or mais j’aime encore davantage penser à tous ces malheureux qui ne peuvent s’empêcher de penser à moi et mon or."
Invité- Invité
...
L’actualité de la crise : les États-Unis montrent encore une fois le chemin, par François Leclerc
"Les perspectives économiques de l’administration Obama sont fondées sur des objectifs de croissance économique dont on peut confirmer qu’ils ne pourront être atteints. Une telle situation va avoir pour effet d’accroître les déficits au lieu de les résorber comme prévu. En rajouter en engageant de nouvelles dépenses nécessairement massives – seraient-elles avalisées par le Congrès – est d’autant plus problématique que l’on ignore la réaction que pourrait susciter sur le marché de la dette américaine la décision d’un nouvel accroissement de celle-ci. Ce serait jouer avec le feu.
C’est pourquoi – fidèle à une orthodoxie dont elle ne se dépare jamais – l’OCDE préconise « un élargissement de la base budgétaire », utilisant une de ces formules contournées qu’affectionnent les économistes quand il faut affirmer des choses sans les dire. Il s’agit plus simplement d’une augmentation progressive de la fiscalité, c’est à dire des impôts. Dont, de toute évidence, les conditions politiques ne sont pas réunies. Il a bien été évoqué il y a des mois de cela une augmentation de la très faible TVA américaine, mais c’était dans le contexte d’une reprise de l’économie. Qui pourrait aujourd’hui la préconiser, la mettre en pratique ?"
Invité- Invité
Parapluie troué...
L’actualité de la crise : une crise, trois stratégies, par François Leclerc Auteur : François Leclerc
"UNE CRISE, TROIS STRATÉGIES
Les pays occidentaux peuvent-ils se payer le luxe de ne pas tous tirer dans le même sens en adoptant une stratégie unique ? Cela ne semble pas particulièrement raisonnable, mais c’est pourtant ce qui s’engage. La conséquence risque d’être l’affirmation renforcée d’une politique du chacun pour soi, qui ne fera qu’accentuer la crise rampante actuelle et la faire durer plus longtemps."
Invité- Invité
Tous des veaux ?
L’actualité de la crise : la zone euro prise à son propre piège, par François Leclerc
"Sans doute, la stratégie qui est actuellement suivie en Europe n’est-elle pas plus confondante que ce qui en est le socle : la protection du cœur du système financier. Elle s’explique donc. Cela ne lui donne pas pour autant de sérieuses chances de réussite, en raison de tous les obstacles qui vont se dresser sur la route qu’il est intimé de suivre. Leur accumulation risque fort d’être fatale et le piège se refermera alors."
"Commentaire de zébu :
28 septembre 2010 à 23:39
«Le premier ministre José Luis Zapatero doit faire attention», prévient Gilles Moec, économiste chez Deutsche Bank, «alors qu’il arbitre entre des concessions mineures pour faire digérer la rigueur et le risque de perdre la fragile confiance du marché. Les investisseurs exigent une soumission totale à l’orthodoxie budgétaire.»
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/09/28/04016-20100928ARTFIG00665-l-espagne-sur-la-corde-raide.php
Les investisseurs.
Exigent.
Soumission totale.
Orthodoxie budgétaire.
Connaissez-vous Gilles Moec ?
Personnellement, je ne le connais pas.
Mais il semble appartenir à ces élites ‘bien formées’ (IEP Paris) et ‘bien payées’ (Senior Economist, Deutsch Bank, Bank of America auparavant), ‘mondialisées’. Prêtes ‘à l’emploi’.
http://uk.linkedin.com/pub/gilles-moec/5/b30/3b9
Et que font ces élites, quand elles sont ‘employées’ ?
Elles intiment (‘doit’) à un dirigeant d’un pays européen de ‘faire attention’.
Et pas n’importe quel dirigeant.
Le premier ministre de l’Espagne.
Pays démocratique où les citoyens espagnols ‘élisent’ leurs ‘dirigeants’, par des petits ‘bulletins’ de vote, glissés dans une ‘urne’ un soir d’élection au suffrage universel.
Pays membre de l’Union Européenne et de la zone euro.
Pays de 46 millions d’habitants.
Demain, citoyens français, vous recevrez avec votre déclaration d’impôts une lettre de Gilles Moec expliquant que vous ‘devez’ faire attention, si vous souhaitez conserver la ‘fragile confiance’ des ‘marchés. Et qu’en conséquence, vos impôts doubleront car le temps des ‘concessions mineures’ est terminées.
Sauf pour les riches.
Citoyens français, petite question, sommes-nous des veaux ?"
C'est fou le nombre de couleuvres que les "dirigeants" veulent nous faire gober ! Putain ! Il nous le paieront, c'est clair !
Invité- Invité
"Le poulet qui court toujours..."
Le temps qu’il fait, le 1er octobre 2010 Auteur : Paul Jorion
Invité- Invité
ASAHI
L’actualité de la crise : les Chinois anges et démons, par François Leclerc
"A ce compte-là, les Chinois n’ont pas fini d’apparaître comme à la fois des anges et des démons, des sauveurs potentiels futurs leaders du monde. Car la seule perspective qui commence à se dessiner est celle de leur confier les clés du futur système international, comme cela avait été fait en faveur des Américains grands vainqueurs de la seconde guerre mondiale, en 1944 à Bretton Woods. Afin qu’au « déséquilibre global » – comme disent les américains – succède un rééquilibrage global….
Qui l’aurait dit, qui l’aurait cru ?
Le mécanisme complexe qui permettrait de dégonfler la dette publique tout en accordant à la dette privée le temps qu’elle se résorbe par la vertu de la spéculation n’est pas encore trouvé. Une fois admis que les recettes traditionnelles que sont la répudiation de la dette et l’hyperinflation ne sont plus adaptées à la nouvelle donne de l’époque, tout reste à inventer. En empruntant un étroit chemin qui n’est pas bordé de roses, sur lequel beaucoup d’obstacles peuvent impétueusement surgir.
Le rideau va se lever sur le prochain acte, avec en ouverture la divulgation du plan d’austérité britannique puis les élections américaines. Deux actes fondateurs d’une nouvelle période qui ne prennent pas spécialement le chemin que les dirigeants chinois ont commencé à tracer…"
Face aux grandes difficultés, la transparence est nécessaire, la démocratie est nécessaire, le contrôle est nécessaire.
Invité- Invité
Comme avant on vous dit, comme avant...
Les banques ont encore besoin du soutien public, prévient le FMI
"WASHINGTON — Le Fonds monétaire international a prévenu mardi que le soutien des Etats aux banques, aussi impopulaire soit-il, restait indispensable pour tenter de faire repartir l'économie mondiale.
"Le système financier mondial est toujours dans une période d'incertitude considérable et reste le talon d'Achille de la reprise économique", a écrit le FMI dans son rapport semestriel sur "la stabilité financière dans le monde".
"Une partie du soutien public qui a été accordé aux banques ces derniers années devra être maintenue", a-t-il recommandé.
Les milliards de dollars ou d'euros ponctionnés sur les budgets nationaux pour renflouer des banques en détresse ont suscité aux Etats-Unis et en Europe la colère des opinions publiques.
Mais pour le FMI, si les Etats retiraient cette béquille, ils le paieraient au prix fort.
Il a conseillé aux gouvernements de tout faire pour aider les banques à trouver de nouveaux capitaux. Sans cet argent, "les systèmes bancaires resteront soumis à des chocs dans leur financement, qui pourraient intensifier les pressions en faveur du désendettement et constituer un poids supplémentaire pour les finances publiques et la reprise", a-t-il souligné.
"Comme on l'a constaté à plusieurs occasions ces trois dernières années, la conjoncture que traverse le système financier mondial a maintenant le potentiel de passer très rapidement de propice à un mode de crise", a encore affirmé le FMI.
"Les stratégies qui prévoient le retrait des politiques monétaires et financières non conventionnelles pourraient devoir être reportées tant que la conjoncture ne sera pas plus solide", a poursuivi le Fonds, évoquant les liquidités injectées dans le système financier par les banques centrales.
A un niveau mondial, le FMI donne des chiffres étourdissants.
Le coût de la crise financière aura été de 2.200 milliards de dollars. Cette estimation correspond aux pertes qu'auront dû absorber, entre l'été 2007 et la fin 2010, les banques et autres institutions financières américaines, européennes et asiatiques, en raison de la baisse de la valeur constatée ou prévisible de leurs actifs financiers.
Pour combler ce trou, elles se sont endettées à court terme, et vont devoir prochainement payer la note. "Par conséquence, une dette de plus de 4.000 milliards de dollars doit être refinancée dans les 24 prochains mois", a estimé le Fonds.
Elles n'y parviendront pas sans l'aide des contribuables, particulièrement en Europe.
En Irlande, le gouvernement estime que son déficit budgétaire devrait grimper à 32% du produit intérieur brut cette année, gonflé par le coût du sauvetage de banques qui avaient alimenté la bulle spéculative sur l'immobilier de l'île.
L'idée qu'un pays de cette taille doive supporter une telle charge inquiète le monde entier. Lors d'une conférence de presse au siège du FMI à Washington, une journaliste indonésienne a ainsi demandé comment une crise budgétaire en Irlande et en Grèce pourrait "toucher les économies émergentes en Asie, et en particulier l'Indonésie".
"Ce que nous espérons c'est que l'Irlande et la Grèce iront mieux, et non moins bien", a répondu le directeur du département des marchés de capitaux, José Vinals.
Le problème n'est par ailleurs pas confiné à l'Europe. Aux Etats-Unis, "la stabilité financière s'est améliorée, mais des poches de vulnérabilité demeurent dans le système bancaire" comme l'immobilier, généreusement subventionné par Washington, a relevé le Fonds.
De Hugues HONORÉ (AFP)"
Conclusion: contribuables, payez pour les banques !
Invité- Invité
Tss ! Tss ! Tss !
L’actualité de la crise: des tacticiens alors qu’il faudrait des stratèges, par François Leclerc
"Cette cacophonie n’est pas seulement inefficace, elle n’est pas tenable à terme."
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Invité- Invité
Re: Où va la crise ?
papillon a écrit:
"L’argent mode d’emploi, Paul Jorion, Fayard 2009, pages 112-115
« La forme première de la relation à l’argent est, comme je l’ai dit, celle de sa fonction « en acte » : celle de l’échange, pour laquelle il fut sans nul doute possible inventé. Dans cette relation, l’échange
Tant qu'il y aura de l'argent ou tout autre moyen de quantification du travail simple ou complexe il y aura accumulation du capital et ré alimentation du cycle de production capitaliste.
Tant qu'il y aura contrôle il y aura mise en place naturellement d'une caste bureaucratique.
Il faut, pour rompre le cycle A-M-A', la suppression pure et simple de l'argent.
Et il ne s'agit pas d'un retour au troc
Invité- Invité
Emancipation
Effectivement, il faut des idées, il faut des modèles, il faut des critiques.
Invité- Invité
Dernières guerres mondiales !
L’actualité de la crise : une guerre partie pour durer, par François Leclerc
"Sur le plan monétaire, comme sur tous les autres, nous allons nous installer dans une crise chronique et une guerre permanente."
En temps de guerres, il y a des héros. Les seuls dignes du XXIe siècle, ce sont les peuples eux-mêmes, solidaires, pacifiques, tournant la page de ce système moribond. Place ! Passez la main ! Que la minorité des gardiens de cet ordre obsolète se soumette promptement sans faire couler le sang et dépose les armes ! Nous, peuples du monde aux coeurs gonflés d'espoir, avons du pain sur la planche ! De nouvelles moissons sont sur le point de naître !
C'est la lutte finale...
Invité- Invité
Re: Où va la crise ?
papillon a écrit:
L’actualité de la crise : une guerre partie pour durer, par François Leclerc
"Sur le plan monétaire, comme sur tous les autres, nous allons nous installer dans une crise chronique et une guerre permanente."
En temps de guerres, il y a des héros. Les seuls dignes du XXIe siècle, ce sont les peuples eux-mêmes, solidaires, pacifiques, tournant la page de ce système moribond. Place ! Passez la main ! Que la minorité des gardiens de cet ordre obsolète se soumette promptement sans faire couler le sang et dépose les armes ! Nous, peuples du monde aux coeurs gonflés d'espoir, avons du pain sur la planche ! De nouvelles moissons sont sur le point de naître !
C'est la lutte finale...
Qui est François Leclerc ? (à part être François Leclerc)
Invité- Invité
Les groupes d'intérêts misent sur le processus de répression face au ras-le-bol des peuples
François Leclerc est dans la même lignée que Paul Jorion. Ce sont des personnes qui se trompent rarement.
Le temps qu’il fait, le 15 octobre 2010 Paul Jorion
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"Ma réponse à la question que vous posez est celle-ci. Dans mes billets, dans mes vidéos, je ne me contente pas de faire des analyses, je fais parfois des propositions. Ces propositions peuvent être mises en application par des décideurs particuliers. Il m’arrive de m’adresser à ces décideurs directement, il m’arrive de leur dire : sur tel problème, il faut intervenir maintenant, si vous ne le faites pas maintenant, la situation va évoluer de matière dramatique et deviendra immaîtrisable. J’ai fait cela par exemple au printemps à propos de la Grèce.
Vous me dites : « De mon côté j’ai déjà désespéré des politiques, pourquoi pas vous ? » Parce que moi pas encore. Mais je procède à ce sujet de manière si l’on peut dire « scientifique » : je teste telle ou telle personnalité politique, ou les politiques en général, ou la Commission européenne, etc. Il m’arrive de dire : « Il faut impérativement résoudre telle question maintenant ». Si la ou les personnes en cause résolvent la question, l’hypothèse que l’on peut continuer à lui ou à leur faire confiance a été validée. Sinon, elle a été invalidée. Et je procède à partir de là en fonction des conclusions auxquelles j’aboutis. Comme dans un raisonnement.
Exemples : l’hypothèse que l’on peut faire confiance aux politiques pour réglementer l’activité financière a été récemment invalidée aux États-Unis ; l’hypothèse n’a pas encore été testée pour l’Europe mais le pronostic est exécrable. L’hypothèse que le G20 sert à quelque chose sera testée de manière définitive le mois prochain à Séoul." Paul Jorion
Invité- Invité
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Heureusement, le Fonds Monétaire International nous tirera tous d’affaire !
"L’Afrique du Sud jette l’éponge dans la guerre des monnaies. Le rand s’est apprécié de 37 % par rapport au dollar depuis 2009 mais avec un taux de chômage de 25 %, le pays ne sait plus comment répondre à l’attrait des « marchés » pour sa monnaie.
Le conseil donné par le Fonds Monétaire International (FMI) dont le mandat est de venir en aide aux pays connaissant des difficultés financières (son directeur est Mr. Dominique Strauss-Kahn, candidat éventuel aux élections présidentielles françaises en 2012) : diminuer l’impôt sur les sociétés.
Sans commentaire."
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"L’Afrique du Sud jette l’éponge dans la guerre des monnaies. Le rand s’est apprécié de 37 % par rapport au dollar depuis 2009 mais avec un taux de chômage de 25 %, le pays ne sait plus comment répondre à l’attrait des « marchés » pour sa monnaie.
Le conseil donné par le Fonds Monétaire International (FMI) dont le mandat est de venir en aide aux pays connaissant des difficultés financières (son directeur est Mr. Dominique Strauss-Kahn, candidat éventuel aux élections présidentielles françaises en 2012) : diminuer l’impôt sur les sociétés.
Sans commentaire."
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Dernière édition par papillon le Ven 22 Oct - 10:51, édité 1 fois
Invité- Invité
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Sauver les banques jusqu’à quand ?
"Frédéric Lordon : "un secteur bancaire privatisé n’est pas tolérable"
"Dans sa très touffue dernière livraison intitulée "Sauver les banques jusqu’à quand ?", l’économiste Frédéric Lordon commence à faire un sort à l’idée que l’Union européenne s’appliquerait à sauver la Grèce : "aucun État n’est jamais mort de faire défaut sur sa dette pour la simple et bonne raison que l’expression « faire faillite » n’a rigoureusement aucun sens à propos d’une entité politique souveraine – et ceci à la différence des banques privées en 2008 qui, n’eussent-elles été sauvées, étaient, elles, promises au trépas. En bonne logique si l’État ne meurt pas de défaut, ce n’est pas l’État qu’on sauve. Alors qui ? Ses créditeurs, bien sûr." Qui sont-ils ? Réponse de Lordon : "Sur la période 2005-2010, la dette publique grecque a été souscrite à 43% par des banques, 22% des fonds mutuels, 15% des fonds de pension, 8% des gérants (asset managers) et 4% des hedge funds. Voilà la population des nécessiteux auxquels il est urgent que les fonds publics du secours européens viennent en aide." Il donne un exemple concret et bien français des véritables bénéficiaires du plan de sauvetage : "Baudoin Prot, président de BNP-Paribas a commencé par promettre qu’il n’avait quasiment pas d’exposition aux risques souverains grecs. Avant d’avouer un milliard d’euros. Puis cinq. Auxquels il faut rajouter trois de créances commerciales. Et ceci dit en oubliant opportunément qu’il est aussi l’heureux propriétaire de Fortis qui est la banque européenne recordwoman de la détention de titres publics grecs (à hauteur de 60% de son actif net)".
Banques, fonds de pension, hedge fonds... pourquoi faut-il voler à leur secours ? C’est ce qu’explique ensuite notre "éconoclaste" : "à rappeler la sympathie spontanée qu’attirent tous ces braves gens, la question vient immanquablement à l’esprit de savoir pourquoi finalement on ne les laisserait pas choir. C’est une question qui vaut mieux qu’un mouvement d’humeur – dont on voit tout de suite la réponse qu’il apportera, non sans légitimité d’ailleurs. Car, ainsi que l’épisode de l’automne 2008 l’a déjà prouvé, la finance a objectivement les moyens de nous forcer à son aide. Il importe alors de mesurer dans quelle mesurepuis de se demander s’il n’y aurait pas quelques conclusions politiques à tirer de cette situation de forçage – qui n’a rien d’imaginaire. (...) En économie capitaliste, l’intérêt matériel commun passe effectivement par cet isolat qu’on appelle le secteur bancaire. Il en est ainsi car les agents économiques du secteur productif ont un besoin vital de maintenir leur accès au crédit pour financer le cycle de production, et bien sûr au delà pour investir. Une atteinte non pas de telle ou telle banque locale mais du secteur dans son ensemble a dans le pire des cas – le meltdown – l’effet de mettre en panne presque instantanément l’économie entière, et dans le moins grave – des pertes importantes sans effondrement d’ensemble – celui de ralentir brutalement la croissance par constriction du crédit (après avoir ramassé une dégelée, les banques ne veulent plus prêter et ne songent plus qu’à restructurer leur bilan). On sait depuis 2008 que laisser aller le système bancaire au tapis n’est pas une possibilité. Lui faire encaisser des pertes demeure envisageable mais, il faut en être conscient, au prix d’un contrecoup qui viendra rapidement ternir notre joie de voir enfin les banquiers déguster. Mais alors, demandera-t-on à ce moment précis, « nous sommes entièrement dans leurs pattes ? » La réponse est oui. exactement,
Le moment de grosse colère qui suit de cette aperception est pourtant dépassable, il peut même être de courte durée. Car l’identification de cette connexion objective porte elle-même sa conséquence politique : la situation de dépendance de l’intérêt commun à un intérêt particulier si précisément localisé et si concentré a pour véritable nom capture, et par suite ne peut être toléré. Ce qui touche à l’intérêt commun concerne le commun et ne saurait être en aucun cas abandonné à des intérêts privés – qui, prévisiblement, réduiront la communauté aux dernières extrémités de la dépendance : « sauvez moi ou je vous fais mourir, ne me touchez pas ou je vous blesse gravement, qu’il ne m’arrive rien ou vous en pâtirez », le pire étant qu’à chaque fois ces menaces sont vraies ! Il n’y a pas lieu de se désespérer de cette « vérité », il suffit d’en tirer les conclusions logiques : s’il apparaît que du fait des propriétés très spéciales du crédit en économie de marché capitaliste le secteur bancaire est le détenteur de fait des intérêts matériels supérieurs de la communauté, et qu’il dispose des moyens objectifs de forcer la communauté à lui accorder tout ce qu’il demande, alors il doit être rendu à la communauté.
Une autre formulation de ce principe est : un secteur bancaire privatisé n’est pas tolérable. À mettre bout à bout le nombre des concessions que la finance bancaire aura fait avaler aux corps sociaux depuis trois ans, c’est une idée qui aurait tout pour faire son chemin. Il faut croire que ça n’est pas encore suffisant à en juger par le méga-plan de sauvetage européen du 9 mai qui ne change rien aux structures déterminant le rapport des pouvoirs (dits) souverains et de la finance, et finalement accorde à cette dernière absolument tout de ce qu’elle demande : d’un côté les plans de rigueur pour les populations, de l’autre les garanties pour elle ! Il est vrai que la joie de la finance découvrant le 10 au matin, au gros paquet de 750 milliards d’euros, que Noël est en mai est touchante. Quoique un peu mêlée de quelques envies de cogne si l’on se met à penser que les retraites en France vont gaillardement vers leur démantèlement pour une impasse de 30 milliards à l’horizon de vingt ans. Pour le coup l’interprétation des marchés est la bonne, en tout cas à court terme : toutes les valeurs bancaires sont à la hausse, c’est si bon de se savoir aimées. Si – mais on se demande bien par quel miracle – une secousse politique de grande ampleur venait à se produire, une secousse dont il est de plus en plus évident que les gouvernements ne seront pas l’origine, et qu’une nouvelle donne apparaisse à l’horizon, alors il faudrait y inclure formellement le principe de prohibition de la capture des biens communs – comme la stabilité et la sécurité financière lato sensu – par des intérêts privés, et en tirer la conclusion opérationnelle qui s’en suit logiquement : nationalisation puis socialisation du système bancaire."
Il n’est plus acceptable - si toutefois ce l’eût jamais été - que toute l’activité de la collectivité humaine soit ainsi prise en otage et forcée de pourvoir aux intérêts du secteur financier privé, au détriment des besoins les plus élémentaires des populations. Lordon a raison : ne comptons pas sur nos gouvernants pour y changer quoi que ce soit. A moins que le Front de gauche n’accède au pouvoir, hypothèse plaisante autant qu’invraisemblable. Conclusion : insurrection populaire ! Voilà pourquoi il faut que ça explose, et que ça va exploser. La seule question qui demeure est "quand ?" Le jour où trop de gens subiront une condition insupportable. Aujourd’hui, la somme des égoïsmes individuels (les crédits à rembourser, les études des enfants à payer...) rend impossible l’émergence de ce soulèvement collectif que nous appellons de nos voeux, non par goût pour la violence, mais parce que c’est la seule alternative que nous laisse le système. Mais le jour est sans doute plus proche qu’on ne le croit où suffisamment de désespérés n’auront plus rien à perdre." 12 mai 2010, par Olivier Bonnet
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