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Retour sur 54 arrestations de la nuit du vendredi 14 janvier au CCL

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Message  nico37 Dim 16 Jan - 23:56

Retour sur 54 arrestations de la nuit du vendredi 14 janvier au centre culturel libertaire, le samedi 15 janvier 2011 à 18h30.

Vendredi 14 janvier 2011, le journal d’enquête La Brique organisait dans les murs du Centre culturel libertaire (CCL) une soirée de soutien. Vers 4 heures du matin des échauffourées se sont produites non loin de la rue de Colmar entre des invidivus taguant sur les devantures des commerçants de la rue des Postes et une patrouille de police qui tentait de les interpeller. L’un des agents en service aurait alors été molesté par les tagueurs et, d’après la version policière, trainé dans l’entrée du Centre Culturel Libertaire où il aurait reçu des coups. Ces faits donnèrent alors l’occasion aux forces de l’ordre arrivées en grands renforts (on parle d’une demi-douzaine de fourgons et de plusieurs agents de la Brigade Anti-criminalité) de pénétrer dans l’enceinte du CCL, de recourir au gaz lacrymogène, de prendre moult photos des lieux, de saisir des textes de nature politique, de retourner tables et chaises et, finalement, d’arrêter l’ensemble des personnes présentes, sans distinction aucune. Résultat des courses : 53 de nos camarades sont à l’heure actuelle encore en garde à vue (plus de 12 heures après leur interpellation) pendant que les journalistes relaient sans sourciller une version absurde des faits, accusant nos camarades d’islamophobie, alors même qu’ils étaient à l’intérieur du CCL pendant que les tags, dont le caractère islamophobe est encore à démontrer, étaient perpétrés à plusieurs dizaines de mètres de là. Leur arrestation relève d’un amalgame injuste et nous demandons leur libération immédiate.

De qui se moquent les journalistes ?

Les sites internet de La Voix du Nord et de Nord Eclair, se sont empressés, dans la journée de samedi de relayer la version policière selon laquelle les tags à l’origine de l’incident seraient de nature islamophobe. Comme d’habitude, les pseudo-journalistes s’en tiennent au strict minimum, relayant la version policière que personne ne peut à l’heure actuelle venir contredire, puisque toutes les personnes présentes hier, c’est à dire tous les témoins sont aujourd’hui encore en garde à vue. Il est simplement honteux, d’entretenir la confusion dans la tête des habitant-es du quartier sur les pratiques et les valeurs qui animent les militant-es du CCL chaque jour durant. Le Centre Culturel Libertaire est un lieu autogéré, sans chef, ne touchant aucune subvention et luttant contre toutes les formes d’oppression et de discrimination.

Ce sont l’Etat, les partis politiques, la presse bourgeoise et les intellectuels médiatiques qui poussent à l’islamophobie. Ce sont eux qui stigmatisent les musulmans au quotidien, votent contre elles et eux des lois injustes sur le voile, l’immigration. Ce sont eux qui justifient les contrôles au faciès, qui sont racistes, tout simplement. Ce sont les membres de la police de Lille et d’ailleurs qui entretient des rapports étroits avec l’extrème-droite, avec les identitaires des Flandres et d’ailleurs.

Il ne faut pas se moquer du monde, nous n’allons pas nous mettre à hurler avec ces loups !

Aujourd’hui, samedi 15 janvier, le CCL était ouvert toute la journée. Mais avant même de passer, sans venir interroger les individu-es présent-es sur ce qu’il s’était réellement passé ou sur ce qu’ils avaient entendus, des journalistes de La Voix du Nord et de Nord Eclair ont relayé depuis leurs ordinateur la version policière, dans laquelle le Centre Culturel Libertaire est associé à l’islamophobie.

Des personnes soutenant les membres du Centre culturel libertaire ainsi que l’équipe du journal La Brique organisatrice de la soirée du 14 janvier exigent, de suite, un démenti de la part de La Voix du Nord et de Nord Eclair. Dans le cas contraire, ces deux journaux auront à assumer leurs propos calomnieux.

Par ailleurs nous publierons un nouveau communiqué dans la soirée ou demain, car nous apprenons que les personnes en garde à vue sont actuellement progressivement relâchées.

Nuit agîtée devant le ccl : témoignage pour éviter l’intox

Ceux qui n’y étaient pas ne savent même pas exactement ce qu’il s’est passé cette nuit au CCL et pourtant, les rumeurs courent. La presse, dont on n’attend pas grand chose, fait son habituel travail de désinformation. Un article lapidaire dans le torchon local, et on parle déjà d’islamophobie. Les fachos et les idiots se délectent sur les forums, font des amalgames, contents de voir que leurs ennemis en prennent pour leur grade. Alors, comme on était présents et qu’on ne voit aucune explication émerger après 24 heures, on va essayer de rétablir au mieux possible les faits :

La Brique organisait hier sa soirée de soutien. Bonne ambiance, bonne musique, beaucoup de monde. Ca se passe au Centre Culturel Libertaire, mais tout le monde n’est pas libertaire. Tout le monde n’est pas même militant. On ne vient pas tous pour les mêmes raisons de toute façon. Une soirée en somme.

Autour de 4 heures du mat, dans la rue des Postes, un gars tague "cochon" sur un mur. "Cochon", c’est son blaze de tagueur qu’il colle un peu partout sur les murs de la ville. Et comme il l’écrit près d’un kebab, certains y voient un acte islamophobe. Tout le reste va très vite, et avec l’alcool personne ne maîtrise vraiment la situation. Quelqu’un appelle les keuf. Deux flics de police-secours débarquent et veulent chopper le tagueur, qui se réfugie à deux pas de là, au CCL.

Concours de circonstances : les keufs sont pas trop bienvenus dans les espaces autogérés, alors on n’apprécie pas trop l’arrivée des deux bleus. Accrochage, altercation, bousculade, et peut-être même un petit coup dans le nez d’un des flics. Rien de plus, mais là ça prend des proportions ubuesques : une blinde de keufs débarque à grand renfort de véhicules (la maison poulaga est à deux pas) et commence à assiéger le CCL. Ils pètent les vitres, balancent du gaz à l’intérieur, arrêtent les copains et copines qui trainent alentour (une vingtaine ?)

A 6h du mat, la trentaine de personnes qui sont encore dedans sont sortis, menottés et embarqués dans les paniers à salade. Quand il n’y a plus personne, un mec de la police scientifique (qu’on appelle entre nous "Gros Luc") vient faire des photos de la "scène du crime". Les flics affirment que leur collègue aurait été "tabassé", version reprise très vite par les journaleux.

La suite : les flics reviennent faire une perquiz l’aprem, en présence du grand manitoo de la SDIG, le dénommé Patisson. Les copains et copines arrêté.e.s, au nombre de 53, sont relâchés vers 19h. Des soutiens sont là pour eux.

Détail notable : Il ne semble pas que le fameux tagueur était parmi les arrêté.e.s. Dans les auditions,il n’a aucunement été question de tag, mais uniquement de violence sur flic. Les flics ont juste trouvé là une justification pour mettre un coup de pied dans un lieu où ils ne sont jamais invités. Et c’est à se demander si la SDIG n’a pas trouvé là une occasion de nous déstabiliser en faisant un amalgame douteux entre un blaze maladroit, un espace de lutte et des accusations qui restent à prouver…

nico37

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Message  nico37 Mer 19 Jan - 22:56

Bal tragique à Lille : un policier égratigné, 53 interpellations

La soirée du vendredi 14 janvier organisée au Centre Culturel Libertaire (CCL) en soutien au journal La Brique a rassemblé beaucoup de monde. Des habitués, des militants, mais aussi et surtout de nombreuses personnes étrangères à ce milieu, uniquement présentes pour le concert Hip Hop. A la fin de la soirée, la police a littéralement pris d’assaut les lieux et interpellé brutalement les 53 personnes qui s’y trouvaient encore. Pour plusieurs raisons, nous ne reviendrons que sur les agissements des policiers, depuis le moment où ils nous enfermaient dans le CCL comme des rats jusqu’à notre libération du commissariat. Voici ce que nous avons vu de nos propres yeux et entendu de nos propres oreilles, tant de la part de nos compagnons de cellule que des « fonctionnaires de l’Etat », véritable police idéologique et punitive.

Entre 3 et 4 heures du matin, la police intervient aux portes du CCL. Avant qu’elles ne soient fermées et barricadées par nos soins, un policier réussit à décharger une grosse dose de lacrymogène poivrée à l’intérieur. Les yeux rougissent, larmoient, les poumons s’irritent, l’air s’opacifie, mais il est encore possible de tenir. Certaines personnes ouvrent la seule salle fermée jusqu’à présent pour s’y réfugier et respirer. Mais cela ne dure pas, car les policiers brisent sa vitre donnant sur la rue et gazent massivement, dans le but d’étouffer ses occupants. La situation est intenable, et l’on se décide à sortir.

L’ouverture des portes permet aux agents de gazer davantage ce véritable piège qu’est devenu le CCL. Certaines personnes le sont au visage, comme celle qui tente d’expliquer à la police qu’« on va sortir ». Une fois dehors, nous sommes reçus à coups de matraques, bousculés, molestés, jetés au sol. Et, progressivement, nous nous retrouvons à terre, soit sur les trottoirs, soit sur la chaussée. Un mot de trop, un geste – comme lever la tête pour observer la scène –, et les policiers insultent – les hommes en particulier sont traités de « pédale », « tarlouze » – ou frappent – coups de pieds dans les bras, les côtes. Certains sont matraqués à la tête. Un homme a l’œil gonflé de sang. Est-ce un hasard s’il est basané ? Au moins deux personnes sont complètement aveuglées par le gaz. Une autre, asthmatique, s’asphyxie. Un type se retrouve à terre, la tête écrasée par le genou d’un jeune policier très excité, celui-là même qui le menotte brutalement en criant, mot pour mot, à ses collègues : « J’l’ai eu, c’est bon, j’me suis vengé ! »

Plusieurs camions arrivent. Cela a manifestement tout l’air d’une rafle, avec son lot de personnes impuissantes, apeurées, paniquées et dans une complète incompréhension. Nous sommes menottés dans le dos à l’aide de « serre flex » et conduits par groupes au commissariat. Dans un des camions, un policier déclare à des « raflés » qu’ils sont interpellés parce que, ce soir, ils n’étaient « pas sortis au bon endroit ». D’autres apprennent de la police qu’ils ne sont que de « sales gauchistes ».

Arrivée au commico

Au commissariat, les hommes sont parqués dans une seule cellule, les femmes dans une salle, toujours entravé-es. Nous sommes bientôt 53, et étouffons entre ces murs. Certains ont leurs liens trop serrés, dans le dos, et expriment leur douleur aux policiers. Ces derniers rigolent et insultent à nouveau. Comme dans la salle où sont enfermées les femmes, la colère monte dans la cellule des hommes. Quelques uns s’énervent, l’on crie, l’on tape dans la porte, ce qui vaut, pour l’un d’entre eux, d’être sorti de la cellule et tabassé au sol. Il ne se débat pas, tenu qu’il est par le « serre flex », et encaisse les coups.

L’un après l’autre, nous passons un test d’alcoolémie. Les hommes sont déplacés, toujours les mains dans le dos, dans une autre cellule, un peu plus grande. Les femmes sont les premières à être fouillées, mises à nu une par une, puis déplacées dans les geôles de garde à vue. De là où les hommes sont parqués à présent, on peut observer les derniers interpellés arrivant au commissariat. Parmi eux, une jeune femme perd connaissance, juste devant la cellule. Elle s’écroule sans provoquer la moindre réaction des policiers. Ceux-ci la laissent au sol, inconsciente, durant au moins quinze minutes. Derrière les vitres de la cellule, les hommes protestent, en criant, tapant dans la porte. Ce qui amuse visiblement les agents, qui rigolent entre eux, droits dans leurs bottes autour de la gisante. Elle sera par la suite traînée sur le sol…

Un type est très mal en point, il ne voit plus rien. On demande un médecin mais les policiers se marrent et attendent un long moment pour le faire examiner. Certains souhaitent que leurs liens dans le dos soient desserrés : ils en sortent un pour… les lui resserrer. L’énervement se fait de plus en plus sentir. Aucune notification, aucune information n’est donnée. Certes, certaines personnes ont trop d’alcool dans le sang, mais celles dont le taux est nul devront quand même patienter plusieurs heures – environ de 4h30 à 8h30 pour les premières – avant de savoir ce qu’elles font ici et connaître leurs droits. Un flic au crâne rasé perd son sang froid, ouvre la cellule des hommes et en frappe un durement au ventre. Il referme la porte. Quelques minutes après, il réitère dans la salle des femmes en infligeant plusieurs coups dans le tas, à l’aveugle. Ses collègues lui demandent manifestement d’aller voir ailleurs, car il vient de commettre, devant tout le monde, une bavure en bonne et due forme. Un autre policier explique aux hommes qu’ils ont « de la chance de pas être en Tunisie », car « là-bas, on aurait eu des armes ». Et à ceux qui lui demandent si c’est ce qu’il veut, utiliser son arme, il répond très sereinement « oui ». Pour justifier leurs agissements, les agents n’ont qu’un mot à la bouche : une « trentaine » de personnes parmi nous ont tabassé un des leurs qui est actuellement dans le coma… Nous apprendrons plus tard la vérité : ce n’est qu’un grossier mensonge.

Pour les hommes, les mains dans le dos, l’attente dans cette cellule trop petite est très longue. C’est un peu avant 8 heures que le premier d’entre eux est fouillé, libéré du « serre flex », présenté au médecin puis placé en geôle de garde à vue. Les derniers y seront déplacés en milieu de matinée. Pendant une fouille, des policiers menacent et traitent plusieurs fois un interpellé dénudé de « connard ». Lors d’une autre, ils arrachent sans ménagement l’écarteur d’oreille d’un homme, qui arrive dans sa cellule avec un lobe ensanglanté. On lui donne quelques feuilles de papier toilette. Seize femmes sont placées dans une cellule immonde qui ne peut, humainement, même pas en contenir dix. Dans une autre, plus grande, où quinze hommes sont enfermés, le sol, à plusieurs endroits, est recouvert d’urine, l’air empuanti. Heureusement que le médecin du commissariat conseille à plusieurs d’entre nous d’arrêter de fumer, car c’est mauvais pour la santé…

Dans l’attente d’une libération<

Nous sommes dans les sous-sols de la forteresse policière lilloise construite il y a trois ans aux portes de Lille Sud. Durant les révoltes de 2005, c’est dans ce quartier que les voitures avaient brûlé. La mesure de cette opération explique peut-être pour la première fois de façon concrète la démesure de l’architecture du bâtiment. Car dans l’ancien commissariat, il aurait été difficile de placer autant de monde en garde à vue simultanément… S’agissait-il d’« anticiper » les éventuelles révoltes des quartiers pauvres de Lille ?

Tout est vitré, les lumières sont blafardes, les murs de béton, froids et épais, les moindres bruits se propagent en échos qui, à la longue, deviennent insupportables. Il ne se passe d’ailleurs pas dix minutes sans qu’un prisonnier cogne les vitres, ou crie, qu’une porte soit ouverte puis fermée par trois verrous. Il fait chaud mais la fatigue refroidit le corps. Ici, on perd vite la notion de l’espace et du temps. Beaucoup craignent une prolongation de vingt-quatre heures, le cauchemar s’éternise.

Entre le milieu de matinée et 20 heures, c’est une longue attente où il faut crier, frapper dans les fenêtres et les portes des cellules pour ne serait-ce qu’avoir accès aux toilettes. En guise de repas, vers 10h30, un des policiers dépose une brique de jus de pomme et deux biscuits secs. Quand on leur demandera plus tard à manger, ce qui est un droit des plus élémentaires, ceux-ci hausseront les épaules et diront que les réserves de repas sont vides.

Les femmes, toujours à seize dans leur cellule exiguë, doivent subir les regards pervers et rigolards des policiers. On ne leur donne pas de biscuits avant plusieurs heures. Et quand elles demandent, à maintes reprises, de pouvoir accéder aux toilettes, on les ignore. Elles réclament alors du papier toilette, et un jeune agent tout juste pubère répond, en cherchant du regard la complicité de son collègue : « Vous avez un petit problème, c’est ça ? C’est pas de chance. » Il continue de rigoler, tourne le dos. Vers 14 heures, les femmes se mettent à crier : elles ont chaud, suffoquent, l’une d’entre elles fait un malaise. Il faudra attendre cinq bonnes minutes avant qu’un des geôliers présents daigne jeter un œil, puis encore cinq longues minutes avant qu’une partie d’entre elles ne soit placée dans une autre cellule.

Au moment de la notification de garde à vue, une policière demande à un interpellé s’il veut voir un médecin. L’homme hésite, ce qui la pousse à argumenter : « Dans tous les cas, si vous voulez sortir vite d’ici, il vaut mieux ne pas faire traîner ces histoires... » Message passé. Les notifications tardent à venir pour certains interpellés, les dernières d’entre elles arriveront aux alentours de 16 heures, avec pour heure officielle du début de la garde à vue 4h30… D’ailleurs certaines personnes refusent de les signer, choquées d’apprendre à leur lecture qu’elles sont gardées à vue pour « violence collective à agents des forces de police ». Environ la moitié des 53 interpellés demandent à consulter une avocate commise d’office. Rares sont ceux qui la verront avant leur interrogatoire.

Viennent les auditions, très lentement. Au cours de l’une d’elles, un officier de la police judiciaire (OPJ) demande à un interpellé s’il connaît un certain « cochon ». Réponse négative, qui déçoit l’OPJ : pour le reste de l’interrogatoire, faisant preuve d’un humour très fin, il ne cessera de l’appeler « Monsieur Cochon ». Durant cette même audition, un autre policier entre dans la salle, regarde l’homme interrogé, et lui dit en posant son front juste au-dessus de lui : « Vous aussi, vous ne savez rien et vous n’avez rien vu ! Il n’empêche qu’on a un collègue sur le carreau et qu’on sera sans pitié ». Mais quand il le raccompagne dans sa cellule, l’OPJ, d’humeur plus bavarde, dit au gardé à vue que le collègue en question est sorti de l’hôpital, qu’en fait il n’a pas grand chose et que cette histoire fait beaucoup de bruit pour rien…

Vers 16 heures, les premiers signes de libération possible apparaissent : les policiers s’agitent pour aller au plus pressé. Des renforts viennent de tous les services de la métropole lilloise, on y rencontre par exemple des officiers de la brigade des mineurs. Les auditions s’enchaînent de plus en plus vite. Durant l’une d’elles, un OPJ souffle à un interpellé qu’il en veut au procureur d’avoir ordonné le placement en garde à vue de tout le monde, il ne comprend pas tout ce raffut, il est d’astreinte, il « faut faire vite ». Dans sa déposition, l’interpellé lui signifie que l’assaut du CCL s’est opéré dans un climat de violence gratuite. Il relit la première version, mais aucune mention de la violence. Il exige alors la correction et l’OPJ réimprime le papier. Globalement, les auditions sont bâclées, certaines ne sont pas signées ce qui dérange nécessairement les officiers. Cela ressemble tellement à une mascarade qu’ils omettront même d’auditionner un type qui, après avoir consulté l’avocate commise d’office, était pourtant prêt à être écouté. Mascarade ? Pas vraiment, si l’on en croit les dires d’un officier qui se confie à une personne en audition : le commissaire aurait voulu marquer le coup, parce que le CCL constitue un milieu d’extrême gauche

Les premières empreintes sont prises vers 18h30. Un gardé à vue constate qu’un agent s’amuse tout en rire gras avec son collègue, à battre le record de fichage en une journée : ils en sont à 33 et approchent apparemment du chiffre record, ce qui a l’air de les exciter. Une personne demande pourquoi elle est fichée… « parce que c’est la loi », qu’elle est interpellée et que même sans être inculpée ou déférée, elle sera fichée. Le policier ajoute, sourire aux lèvres, que ce fichage sera effectif « pendant vingt-cinq ans ». Il aura au moins retenu ça de ses cours à l’école de police… Mais ils n’auront pas l’occasion de battre le record, les derniers interpellés ne seront pas fichés. Faute de temps ? Service terminé ?

Quand nous sortons vers 20 heures, l’air libre a un goût particulièrement bon. Quelques soutiens sont devant le commissariat. On se restaure un peu, prend des nouvelles. Il reste encore du monde dans le central – trois personnes. Un compagnon de cellule a été reconnu par le flic soi-disant blessé comme celui qui l’aurait « alpagué par le col ». Il risque cher, mais il aura pour lui le témoignage et le soutien de cinquante personnes qui ont vu en face la réalité de la violence policière. Inique, gratuite et sans discernement. Si ce n’est pour harceler ses ennemis, et leurs amis.

Jack et B2B

NB : nous ne rapportons évidemment pas tout ce qu’ont pu vivre les 53 interpellés, car nous ignorons encore beaucoup de choses. Signalons que les exactions dont nous témoignons ici ne concernent pas tous les policiers rencontrés pendant ce cauchemar. Il nous semble toutefois qu’une majorité d’entre eux a agi de la sorte. Pour les autres, nous parlerons de passivité, l’effroyable passivité qui a déjà fait tant de mal par le passé.

La Brique a écrit:Vendredi 14 janvier, au cours de la soirée de La Brique qui se déroulait au Centre Culturel Libertaire (CCL), une altercation a servi de prétexte à un exercice de harcèlement grandeur-nature : 53 personnes arrêtées, plus de 15h de garde à vue, jamais on n’a autant « embarqué » d’un coup. Rétablissons la vérité face aux versions policière, journaliste et fasciste qui circulent à propos de cette soirée.

On organise une fête hip-hop. Le début de soirée se passe bien. Les DJ et les rappeurs assurent, l’ambiance est bonne. Au delà des habitué-es du lieu, plein de personnes viennent pour la première fois. À l’extérieur, une banale embrouille comme on en voit tous les week-ends dans n’importe quel bar ou discothèque débouche sur l’arrivée de deux flics qui, comme à leur habitude, font dégénérer la situation en voulant embarquer des gens au hasard. La lacrymo est utilisée une première fois. Tout le monde se retranche dans le CCL. En bas, la fête continue. Certains ne sont toujours pas au courant de ce qui se passe en haut.

Avec une étonnante rapidité, les flics se jettent comme des enragés sur les lieux et assiègent le local fébrilement barricadé. Pour nous faire sortir, ils envoient du gaz lacrymogène par les extrémités de la porte d’entrée et par une fenêtre qu’ils ont cassée. L’atmosphère devient irrespirable. Asphyxiées, les premières personnes tentent de sortir mais sont directement frappées à coups de tonfa, jetées à terre, insultées, menottées. Les flics regazent un coup alors que l’on continue de sortir. L’intervention est d’une brutalité hallucinante. Nous sommes ensuite embarqués dans les fourgons, et on se retrouve toutes et tous dans les geôles du commissariat central de Lille-Sud. À ce moment l’incompréhension est totale. Les flics se défoulent. La violence atteint des sommets tristement ordinaires dans les geôles de France : injures racistes, sexistes, homophobes, humiliations, coups, mauvais traitements, pas d’eau ni d’alimentation pendant des dizaines d’heures, non assistance aux personnes évanouies ou suffocantes…

Au départ, le « pronostic vital » d’un flic serait engagé. Comme à leur habitude, les larbins de la presse régionale s’empressent de relayer la version policière, trop contents de semer le doute sur un graffiti « à caractère raciste et injurieux », et de taper sur notre journal et le CCL. Aucun policier n’« a été entraîné de force dans les locaux et molesté ». Au final, un flic serait en état de choc, sans même un ongle retourné. Conclusion : 53 arrestations, deux procès pour « jet de projectiles » et « violences sur agent »… pour rien.

Tous ces faits ne sont pas si exceptionnels. Surtout ici, à Wazemmes, dans ce quartier populaire et vivant attaqué depuis quelques années par une entreprise de nettoyage social menée conjointement par les flics, les urbanistes, la mairie et ses supplétifs sociaux. Le Centre Culturel Libertaire (CCL) fait partie des indésirables qu’il convient de faire déguerpir. Tout comme le raid policier organisé rue Jules Guesde il y a quelques mois, ce qui nous est arrivé vendredi soir est malheureusement récurrent à Wazemmes et dans les autres quartiers populaires lillois. Il s’ajoute à une présence policière continue dans le quartier et aux contrôles d’identité intempestifs… Moins banal en revanche, c’est la rafle, le fichage, la rétention de plus de 50 personnes d’un seul coup, la réquisition d’affiches, brochures et littérature au sein d’un lieu politique. C’est dans un but politique, de contrôle et d’intimidation que cette opération a été menée. Bien évidemment, nous apportons tout notre soutien aux inculpés. Mais nous témoignons également notre soutien total aux personnes du quartier qui pourraient s’estimer blessées par des tags idiots 1, pour lesquels le CCL et La Brique déclinent toute implication.

Pour finir, le collectif de La Brique aurait un conseil à donner à celles et ceux que ça ne dérange pas de colporter l’image d’un collectif qui ne prendrait pas la mesure, voire qui en rajouterait, dans le racisme ordinaire et la guerre entre les pauvres : apprenez à lire et demandez-vous à qui servent ces amalgames trop faciles. Bien sûr, et comme tout le monde, on n’est pas sauvé-es de certains déterminismes sociaux. Et on est prêt-es à en discuter. Mais surtout, vous observerez dans nos pages qu’on a toujours défendu les enfants de colonisés stigmatisés par l’État et une presse aux ordres, qu’on s’est toujours positionné du côté des femmes – voilées ou non, des quartiers populaires, des victimes de bavures, des émeutiers, des engeôlé-es, des vandales, des crève-la-dalle…

Encore une fois : plus de hip-hop et moins de flics – dans la rue des Postes comme dans toutes les autres. Allez, salut.

1 : Pour que les choses soient claires, un individu pose depuis plusieurs années « cochon » sur tous les murs de la métropole, y compris ceux de magasins tels que les kebabs ou autres épicerie arabes. Une signature salement inopportune dans une société raciste qui stigmatise sans relâche les musulman-es

nico37

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Message  Ellie Ven 21 Jan - 20:11


Communqiué de soutien du NPA Lille 21 janvier 18:05

Une intervention policière scandaleuse lors de la soirée de soutien au journal La Brique le 14 janvier à Lille

Le NPA condamne fermement la scandaleuse intervention policière effectuée dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 janvier au local du Centre Culturel Libertaire à Lille où se déroulait une soirée de soutien au journal La Brique.

Sous le prétexte d’un incident avec deux policiers survenu à l’extérieur des lieux, la police a véritablement assiégé le local du CCL, brisant une vitre et asphyxiant avec des gaz lacrymogènes les participants à la soirée jusqu’à ce qu’ils sortent, soient brutalisés, menottés et mis en garde à vue dans des conditions indignes. 53 jeunes ont été pour certains humiliés, pour d’autres battus, et ont été détenus plus de 16 heures, deux d’entre eux étant même placés sous contrôle judiciaire. Le local d’un parti politique a été perquisitionné et du matériel politique saisi !

Le NPA est solidaire des victimes de ces agissements policiers qui doivent rencontrer l’opposition résolue et déterminée de toutes les forces démocratiques.
Bon, c'est cool que le NPA fasse un communiqué de soutien. Après je pense que ça va faire rire les potes du CCL qu'on dise qu'ils sont un «parti politique», mais bon...
Ellie
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Message  nico37 Dim 23 Jan - 11:49

Communiqué du GDALE-CGA suite à l’attaque policière du Centre Culturel Libertaire de Lille la nuit du 14 au 15 janvier 2011

Le Centre Culturel Libertaire (4 rue de Colmar, Lille) - http://lille.cybertaria.org/ccl, espace autogéré accueillant depuis plus de 20 ans d’innombrables activités politiques, culturelles et une bibliothèque, a été attaqué et investi par la police dans la nuit du 14 au 15 janvier 2011, alors que s’y tenait une soirée de soutien au journal de critique sociale La Brique - http://labrique.net.


Prétextant apparemment du refus de laisser entrer un ou des policiers soi-disant aux trousses d’une ou plusieurs personnes ayant tagué dans une rue adjacente, des dizaines de policiers ont été envoyés et ont finalement arrêté les 53 personnes présentes dans les locaux. Après avoir rempli le Centre Culturel Libertaire de gaz lacrymogène et laissé les personnes qui s’y trouvaient étouffer pendant plus d’une heure.

Pour des raisons inconnues de nous, les policiers ont ensuite investi le lieu et arrêté violemment les personnes qui s’y trouvaient. Elles ont été mises en garde-à-vue pendant 17h dans des conditions ignobles, subissant selon les premiers témoignages - http://lille.indymedia.org/, des violences en paroles et en actes racistes, homophobes, sexistes, de la part de la police.

Dans ces témoignages précis on apprend par exemple qu’une personne est restée évanouie pendant plus de quinze minutes, au sol, dans le commissariat, puis traînée dans cet état le long des couloirs, les mains entravées. Qu’une autre, également entravée à été frappée d’un coup de pied au ventre par un policier entré dans la cellule. Les témoignages et communiqués continuent d’être rédigés et publiés, des plaintes ont également été déposées. Sans grand espoir toutefois, la justice ayant prouvé de nombreuses fois son incapacité à traiter équitablement les plaintes contre la police.

Suite à ces événements, sur les 53 personnes arrêtées, deux ont été inculpées. Il fallait bien que la police trouve un alibi, même petit, à ses exactions : dans un incroyable cynisme, ce sont des violences sur les policiers (!) qui sont reprochées aux deux personnes déférées. Elles sont sous contrôle judiciaire, en attendant leur procès qui aura lieu le 2 février 2011.

Le GDALE-CGA, qui tient ses réunions et la plupart de ses événements politiques au Centre Culturel Libertaire, apporte tout son soutien aux personnes poursuivies et dénonce l’intrusion policière dans un lieu associatif, de cercle privé de surcroît, au moyen d’un prétexte fallacieux. Le GDALE-CGA appelle à la mise en œuvre de tous les moyens possibles pour lutter contre les brutalités et violences policières. Après s’en être pris aux plus démuni-es d’entre nous, c’est à dire aux sans-papiers, mais aussi sans-logement, sans-droits, etc., l’État policier s’attaque désormais à Lille aux organisations politiques qui le contestent le plus radicalement. La glorification d’un "ordre policier" par les partis de droite comme "de gauche" depuis plus de quinze ans a créé les conditions d’un tel assaut de haine contre le Centre Culturel Libertaire qui rassemble anarchistes, libertaires et plus généralement le mouvement anti-autoritaire.


Le GDALE-CGA appelle donc l’ensemble du mouvement anarchiste et libertaire à continuer et à amplifier la lutte contre l’État et son appareil répressif. Il rappelle l’absurdité d’un régime soi-disant démocratique où tous les partis de gouvernement partagent le discours et les pratiques sécuritaires, qui méprisent et brutalisent les plus fragiles d’entre nous.


Très concrètement, le GDALE-CGA appelle chaque organisation, chaque personne, à soutenir les personnes inculpées, arrêtées, le Centre Culturel Libertaire et le journal La Brique.

Pour cela, rien de plus simple :

Le journal La Brique a toujours besoin de participation à son fonctionnement autogestionnaire, d’abonnements, de diffusion, de dons d’argent ou mieux de textes, d’illustrations. [http://labrique.net/ - labrique.lille@free.fr]

Le Centre Culturel Libertaire, qui a subi des pertes matérielles lors de l’attaque, a toujours besoin de participation à son fonctionnement autogestionnaire, de dons en argent (par ailleurs) ou en matériel, de livres ou de diffusion de son programme. Les individu-e-s peuvent y adhérer, les collectifs et associations peuvent s’y réunir et y organiser leurs ateliers, soirées, concerts. [http://lille.cybertaria.org/ccl - ccl59@no-log.org]

Les personnes arrêtées ont besoin de soutien pour surmonter les violences subies, écrire, relire leur témoignage, porter plainte. Si vous en connaissez, parlez-en si elles le souhaitent. Un groupe de travail se monte pour la collecte et l’aide à la rédaction des témoignages et plaintes, pour les démarches juridiques. Vous pouvez le contacter si vous le souhaitez à [14janvier@riseup.net]

Les personnes inculpées ont besoin de soutien pour surmonter les violences subies, écrire, relire leur témoignage, récolter les témoignages, préparer leur défense. Elles auront besoin de soutien le jour de leur procès, 2 février 2011, et par la suite. [même contact, qui fera le lien : 14janvier@riseup.net]

Salutations anarchistes !

Le 22 janvier 2011, GDALE-CGA - Groupe d’Anarchistes de Lille et Environs, fédéré à la Coordination des Groupes Anarchistes - http://lille.cybertaria.org/gdale - 1groupeanarlille@no-log.org

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Message  nico37 Ven 11 Fév - 22:19

Violente intervention policière au Centre Culturel Libertaire de Lille
Publié par Révolution Inte... le 31 January, 2011 - 21:18

Le Centre Culturel Libertaire (CCL) de Lille est le point de ralliement incontournable des anarchistes lillois, qu'ils soient organisés ou autonomes. Le groupe le plus important rattaché à ce lieu est le Groupe Des Anarchistes de Lille et Environs (GDALE), autrefois affilié à la FA et aujourd'hui à la CGA.

Mais depuis quelques années, deux petits groupes autonomes se sont formés en dehors des organisations "traditionnelles" : l'un sous la forme d'une "organisation ouverte à tous" nommée Turbulences Sociales (TS), l'autre sous la forme d'un collectif publiant le journal La Brique. Ces groupes rassemblent des éléments prolétariens à l'esprit très ouvert, dans une dynamique de prise de distance avec les organisations gauchistes, notamment sur la question nationale. Lors du mouvement social de cet automne, certains d'entre eux ont été des éléments moteurs de « l'AG de lutte de Lille », qui continue aujourd'hui de rassembler chaque semaine des éléments de tous horizons pour tirer le bilan de la lutte, des actions menées et tracer des perspectives.

C'est lors d'une soirée de soutien au journal La Brique qu'une violente intervention policière a eu lieu au CCL où se déroulait l'évènement. Vers 4h du matin, un « tagueur » poursuivi par la police s'est réfugié dans l'entrée du CCL. Les policiers ont alors pénétré brutalement dans les lieux, provoquant la réaction évidente des personnes présentes qui n'avaient aucun lien avec la course-poursuite extérieure. Les renforts du commissariat voisin n'ont pas tardé et c'est alors à une incroyable démonstration de force que les flics se sont livrés : 53 personnes interpellées et placées en garde à vue jusqu'au lendemain ; certains risquent peut-être des poursuites pour « bourre-pif » à agent. L'intervention s'est accompagnée de dégradations et de perquisition au CCL avec saisie de matériel politique.

Nous publions ci-dessous les deux communiqués de La Brique et de Turbulences Sociales publiés quelques jours après les événements, et nous nous associons à leur indignation face à cette violence démesurée qui sonne avant tout comme un avertissement à tous les prolétaires qui refusent aujourd'hui de subir les attaques incessantes de la bourgeoisie et s'engagent dans une réflexion collective pour mieux comprendre la dynamique du système et mieux s'y opposer.

Nous exprimons notre totale solidarité aux militants victimes de ces violences et saluons leur réaction responsable.

Le CCI.

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Message  nico37 Jeu 2 Juin - 0:05

Lille : le Défenseur des droits s'intéresse à l'affaire du Centre culturel libertaire
mercredi 01.06.2011, 20:59 - La Voix du Nord

| MÉTROPOLE LILLOISE |

Le 14 janvier, une soirée musicale au Centre culturel libertaire de Wazemmes se termine très mal. Alors que des dizaines de personnes participent à une fête consacrée au magazine La Brique, des incidents avec la police éclatent à proximité du local.

Un policier explique avoir été traîné vers le CCL après une intervention dans la rue. Au final, près de cinquante-trois personnes sont interpellées.
L'affaire a été jugée la semaine dernière. Là, ne restent que deux prévenus dont l'un est finalement relaxé. Antoine Derolez, 20 ans, est, lui, condamné à quatre mois de prison ferme. Reste que l'arrestation collective avait provoqué de vives protestations. En février, des élus, notamment Verts, avaient saisi la Commission nationale de déontologie de la sécurité. Celle-ci vient d'être dissoute dans les services du nouveau Défenseur des droits, dont la mission "déontologie de la sécurité" a repris le dossier. Ce mercredi, elle disait attendre des pièces judiciaires du dossier pour se prononcer.

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