Front de Gauche
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Re: Front de Gauche
Le même en revient toujours à la petite provoc
qui n'a rien à faire sur un site MR.
Car jamais aucune réponse aux questions posées depuis des jours sur le fond,
sur le programme altercapitaliste des éternelles nomenclatures de la gauche d'alternance.
qui n'a rien à faire sur un site MR.
Car jamais aucune réponse aux questions posées depuis des jours sur le fond,
sur le programme altercapitaliste des éternelles nomenclatures de la gauche d'alternance.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Roseau a écrit:Le même en revient toujours à la petite provoc
qui n'a rien à faire sur un site MR.
Car jamais aucune réponse aux questions posées depuis des jours sur le fond,
sur le programme altercapitaliste des éternelles nomenclatures de la gauche d'alternance.
Question provoc, insulte et calomnie il suffit de lire tes contributions pour constater que tu es un maître (je peux te faire la liste des noms d'oiseaux apolitiques dont tu affubles le candidat du FdG).
Car nous parlions de la prestation contre Le Pen et ton post parle du programme. Lorsque nous parlons du programme tu es le relais des rumeurs de Barbier (où on attend toujours ta moindre auto-critique). u vois tes camarades par vagues successives rejoindre le FdG alors au lieu de t'interroger tu renforces ton discours sectaire et diviseur. C'est pas grave vous êtes plus très nombreux même ici car évidemment je n'écris pas pour toi, tu sembles perdu, mais pour tout ceux qui nous lisent sans forcément s'exprimer.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Tu as parfaitement le droit de défendre Melenchon, son mitterrandisme, ses cocoricos, son parcours de notable social-démocrate, son OPA sur le PC pour servir sa carrière.....
Mais tu peux aussi comprendre que pour des communistes révolutionnaires, rappeler que ce type a fait ses preuves comme sénateur PS, comme ministre d'un gouvernement anti-ouvrier et qu'il ne veut absolument pas envisager la liquidation du système capitaliste, ce n'est pas du sectarisme, c'est le rappel d'une réalité ...
Traiter de sectaires ceux qui disent qu'il n'a rien à voir avec une perspective socialiste, c'est comme si on te disait que tu es sectaire parce que tu te démarques de Sarkozy.
Il est évident qu'on peut respecter les travailleurs qui s'apprêtent à voter pour lui, tout en disant ce qu'est la politique du bonhomme et, au delà de son vocabulaire, dans quel camp fondamental il est.
Mais tu peux aussi comprendre que pour des communistes révolutionnaires, rappeler que ce type a fait ses preuves comme sénateur PS, comme ministre d'un gouvernement anti-ouvrier et qu'il ne veut absolument pas envisager la liquidation du système capitaliste, ce n'est pas du sectarisme, c'est le rappel d'une réalité ...
Traiter de sectaires ceux qui disent qu'il n'a rien à voir avec une perspective socialiste, c'est comme si on te disait que tu es sectaire parce que tu te démarques de Sarkozy.
Il est évident qu'on peut respecter les travailleurs qui s'apprêtent à voter pour lui, tout en disant ce qu'est la politique du bonhomme et, au delà de son vocabulaire, dans quel camp fondamental il est.
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Désolé pour Achille, pour qui critiquer un remake de Mitterrand est considéré comme un insulte.
Vieux reflexe de parti nomenclaturiste.
Ce site n'est pas un cire-pompes comme ceux du PC et du PG.
Nous avons beau tous multiplier ici les discussions du programme, ne serait-ce que dans ma signature,
il n'a qu'une réponse: l'attaque personnelle et la petite provoc.
Au moins c'est clair: personne n'est capable de démontrer qu'il ne s'agit pas de la même soupe
qui a mené au désastre de la Gauche Plus Rien.
Comme depuis des semaines, il ne répondra pas.
Mais tentons malgré tout de le ramener à la discussion politique.
Avec le cas des banques, par exemple.
Le NPA comme n'importe quel militant conséquent demande
l' « appropriation publique et sociale complète du système de crédit » sous contrôle des salariés et de la population.
La position du FdG est autre : l’objectif serait de constituer un « pôle public bancaire »,
par regroupement des institutions financières publiques existantes (Caisse des Dépôts, Oseo, etc.).
L’essentiel est que ce pôle coexisterait avec les banques privées actuelles (!)
qui ne seraient socialisées qu’au cas où elles
« ne respecteraient pas la nouvelle règlementation en matière de lutte
contre la spéculation et la financiarisation de notre économie ».
En d’autres termes, pas d’expropriation du capital bancaire pour le FdG.
C’est là un désaccord net entre antilibéraux et anticapitalistes.
Comment mener une politique de gauche sans s’en prendre aux banques,
à des institutions dont la puissance et la nocivité sont avérées ?
Vieux reflexe de parti nomenclaturiste.
Ce site n'est pas un cire-pompes comme ceux du PC et du PG.
Nous avons beau tous multiplier ici les discussions du programme, ne serait-ce que dans ma signature,
il n'a qu'une réponse: l'attaque personnelle et la petite provoc.
Au moins c'est clair: personne n'est capable de démontrer qu'il ne s'agit pas de la même soupe
qui a mené au désastre de la Gauche Plus Rien.
Comme depuis des semaines, il ne répondra pas.
Mais tentons malgré tout de le ramener à la discussion politique.
Avec le cas des banques, par exemple.
Le NPA comme n'importe quel militant conséquent demande
l' « appropriation publique et sociale complète du système de crédit » sous contrôle des salariés et de la population.
La position du FdG est autre : l’objectif serait de constituer un « pôle public bancaire »,
par regroupement des institutions financières publiques existantes (Caisse des Dépôts, Oseo, etc.).
L’essentiel est que ce pôle coexisterait avec les banques privées actuelles (!)
qui ne seraient socialisées qu’au cas où elles
« ne respecteraient pas la nouvelle règlementation en matière de lutte
contre la spéculation et la financiarisation de notre économie ».
En d’autres termes, pas d’expropriation du capital bancaire pour le FdG.
C’est là un désaccord net entre antilibéraux et anticapitalistes.
Comment mener une politique de gauche sans s’en prendre aux banques,
à des institutions dont la puissance et la nocivité sont avérées ?
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Quelle salade. On parle de la prestation contre le Le Pen ! Tu n'as rien a dire c'est du concret, tout le monde peut visionner le discours, tout le monde peut le constater. Le FdG a combattu LP sur sur le terrain de la classe ouvrière.
Mais au combat de classe d'aujourd'hui tu préfères les saintes écritures (que tu sembles d'ailleurs avoir mal assimilé), le formol et les musées de la révolution. Tu préfères parler de Mitterrand, du passé. Tu ne cherches jamais à regrouper mais toujours à diviser à opposer. Tu préfères le combat singulier exemplaire celui qui dit aux masses "regardez combien je suis pur" mais tu les considères comme des spectateurs. Ton discours est celui d'un prêtre qui fait des sermons pseudo révolutionnaires bien installé du haut de sa chaire dans une église désertée par les disciples.
Nous nous nous intéressons au présent, au concret, à l'action dans et avec notre classe, car contrairement à toi nous ne mettons pas de préalable au combat de classe. Car nous savons depuis des siècles que c'est l'action qui déclenche la conscience et la fracture aujourd'hui qui caractérise l'indépendance de classe est le combat contre l'impérialisme moderne des banques, de la finances, du FMI et de la BCE, le combat contre la dette, pour les revendications sociales. Ce combat aujourd'hui s'incarne dans le FdG, dans ses militants et dans son audience grandissante ce qui a bien été compris par les militants du NPA qui rejoignent par pans entiers le FdG.
Mais au combat de classe d'aujourd'hui tu préfères les saintes écritures (que tu sembles d'ailleurs avoir mal assimilé), le formol et les musées de la révolution. Tu préfères parler de Mitterrand, du passé. Tu ne cherches jamais à regrouper mais toujours à diviser à opposer. Tu préfères le combat singulier exemplaire celui qui dit aux masses "regardez combien je suis pur" mais tu les considères comme des spectateurs. Ton discours est celui d'un prêtre qui fait des sermons pseudo révolutionnaires bien installé du haut de sa chaire dans une église désertée par les disciples.
Nous nous nous intéressons au présent, au concret, à l'action dans et avec notre classe, car contrairement à toi nous ne mettons pas de préalable au combat de classe. Car nous savons depuis des siècles que c'est l'action qui déclenche la conscience et la fracture aujourd'hui qui caractérise l'indépendance de classe est le combat contre l'impérialisme moderne des banques, de la finances, du FMI et de la BCE, le combat contre la dette, pour les revendications sociales. Ce combat aujourd'hui s'incarne dans le FdG, dans ses militants et dans son audience grandissante ce qui a bien été compris par les militants du NPA qui rejoignent par pans entiers le FdG.
Dernière édition par Achille le Dim 26 Fév - 4:29, édité 1 fois
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Toujours les attaques personnelles et RIEN sur le fond,
(désolé pour lui, il fait la récré tout seul, n'ai pas le temps de m'y abaisser)
malgré des semaines d'infos publiéés sur le programme.
Serait-il indéfendable ?
Voici une autre info:
Interview de Mélenchon par France 3 le 20 novembre 2011:
Il aurait pu dire que Hollande c'était la politique bourgeoise de Mitterrand.
Et bien, non: il s'en revendique.
(désolé pour lui, il fait la récré tout seul, n'ai pas le temps de m'y abaisser)
malgré des semaines d'infos publiéés sur le programme.
Serait-il indéfendable ?
Voici une autre info:
Interview de Mélenchon par France 3 le 20 novembre 2011:
Le journaliste: « Est-ce qu’il manque un François Mitterrand à gauche aujourd’hui ? »
JLM : « Il faut suivre son conseil. Il faut faire autre chose autrement, disait-il ; nous voici a pied d’œuvre. »
Le journaliste : « François Hollande n’est pas François Mitterrand ? »
JLM : « F. Mitterrand, l’essentiel de son œuvre a été le Programme commun, les 110 propositions, notamment la proposition n°38 qui préconise un référendum sur le nucléaire. Ça n’a pas été fait. C’est le moment de le faire. Il a uni la gauche : les communistes, les socialistes, les écologistes. C’est ce que l’on fait au Front de gauche, non ? Bienvenue au Front de gauche! Tachons de faire aussi bien que Francois Mitterrand et même mieux. »
Il aurait pu dire que Hollande c'était la politique bourgeoise de Mitterrand.
Et bien, non: il s'en revendique.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Militer au FG Santé du 13e, par Arnaud
Parmi toutes les missions de service public, la Santé est sans doute celle où la garantie de l’égalité est la plus fondamentale. Comme l’éducation, elle est un bien collectif, dont il faut préserver la laïcité et la quasi-gratuité, au risque d’entrainer des dommages pour la Nation toute entière.
J’ai longtemps cru qu’en France la garantie de l’accès aux soins pour tous était acquise, inscrite dans ce marbre dessiné par le Conseil National de la Résistance, dans l’immédiat après-guerre (en fait, écrit dès 1943). Quoiqu’entamée depuis plusieurs années et l’adoption de la loi HPST , le démantèlement de l’offre de santé ne s’est imposé pour moi qu’en 2011, lorsqu’ à Paris, plusieurs endroits pourtant emblématiques ont vu leur existence ou du moins leurs conditions de travail remises en cause au non ( on peut citer ici la maternité des bluets, chère à mon cœur, victime désignée de la T2A , l’hôpital Tenon et son centre IVG, le centre Saint Victor à la Mutualité..)
Je me suis alors déplacé dans certaines mobilisations : à côté des associations et des syndicats hospitaliers, une seule formation politique présente, et à chaque fois: le Front de Gauche (en quelques occasions, EELV mais le PS, jamais). Au bout de quelques mois, j’adhère au Parti de Gauche dans le 13ème arrondissement. Le 13, large territoire très peuplé, ne sort bien évidemment pas indemne de cette casse organisée : le centre Daviel, celui des cheminots, les peupliers, le Moulinet et bientôt la Pitié Salpêtrière. Comme dans la fable, ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés.
Le Front de gauche 13, a créé fort opportunément des groupes de militants par thématiques, et la santé ne pouvait pas ne pas en faire partie. Dès mon arrivée au PG , j’ai rejoint ce front de gauche santé 13.
Le thème de la santé et de la protection sociale déboulant –enfin– dans la campagne, nous ne manquons pas d’opportunités pour des actions ciblées et le débat public du 31 janvier dernier rue Jenner par une température pourtant sibérienne a réuni 140 personnes.
Depuis, un débat conférence avec Jean Luc Gibelin, membre du conseil national du Parti communiste chargé de la santé, au « 75 », a regroupé militants, médecins, syndicalistes, étudiants et/ou simples sympathisants. Le sauvetage des centres de santé, lieu de la pratique médicale collective et des tarifs opposables, a constitué le point majeur de la discussion
Ces contacts enrichissants font partie des charmes de l’engagement collectif, ils participent à cimenter la mobilisation et à renforcer nos arguments. La prochaine étape est la mobilisation des usagers, en poursuivant et en intensifiant l’information fournie. Pour se faire, en plus du travail de terrain régulier, sera mise en place une réunion mi-avril, Place Jeanne d’Arc à l’école Rouge.
Comme partout ailleurs dans Paris, on ne lâchera rien !
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Roseau a écrit:Toujours les attaques personnelles et RIEN sur le fond,
(désolé pour lui, il fait la récré tout seul, n'ai pas le temps de m'y abaisser)
malgré des semaines d'infos publiéés sur le programme.
Serait-il indéfendable ?
Voici une autre info:
Interview de Mélenchon par France 3 le 20 novembre 2011:
Le journaliste: « Est-ce qu’il manque un François Mitterrand à gauche aujourd’hui ? »
JLM : « Il faut suivre son conseil. Il faut faire autre chose autrement, disait-il ; nous voici a pied d’œuvre. »
Le journaliste : « François Hollande n’est pas François Mitterrand ? »
JLM : « F. Mitterrand, l’essentiel de son œuvre a été le Programme commun, les 110 propositions, notamment la proposition n°38 qui préconise un référendum sur le nucléaire. Ça n’a pas été fait. C’est le moment de le faire. Il a uni la gauche : les communistes, les socialistes, les écologistes. C’est ce que l’on fait au Front de gauche, non ? Bienvenue au Front de gauche! Tachons de faire aussi bien que Francois Mitterrand et même mieux. »
Il aurait pu dire que Hollande c'était la politique bourgeoise de Mitterrand.
Et bien, non: il s'en revendique.
Oui on en est toujours au même point avec le FdG qui entretient l’ambiguïté, très visible par son porte-parole, sur les actes.
Même le programme, pourtant plus à droite que celui de feu le programme commun (qui a aboutit à ce qu'on sait), ne donne aucune garantie.
On peut critiquer ce programme, c'est un exercice utile, mais les courants dominants du FdG n'ont jamais appliqué le programme dont ils se revendiquaient quand ils ont eu des positions dans l'état.
Ce furent des moutures intermédiaires, contradictoires, voir anti-sociales et pro-bourgeoises.
Rappeler cela, rappeler que ça continue encore dans nombre de collectivités, est un indice des actes à attendre et ne constitue pas une épouvantable critique, mais une lucidité indispensable.
Les jeux de mots, les références à Mitterand de JLM entretiennent cette ambiguïté et il est malaisé de savoir si c'est pour bénéficier de l'aura de Mitterand ou si c'est effectivement un exemple que cherche à suivre JLM.
L'insistance de JLM à vouloir aller dans le même sens, unir la gauche sur une politique miterrandienne, même améliorée, est franchement inquiétante.
Cette ambiguïté peut durer longtemps, même après les élections avec des comportements mi-figue mi-raison vis à vis du PS, mais ne résout rien du fond.
A cette aune les candidatures Poutou et Arthaud sont bien plus utiles.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Front de Gauche
Excellente explication sur le politicien réformiste Mélenchon à 4 mn de la video "On est pas couché":
http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/31107
http://www.npa2009.org/npa-tv/all/all/31107
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Achille a écrit:Quelle salade. On parle de la prestation contre le Le Pen ! Tu n'as rien a dire c'est du concret, tout le monde peut visionner le discours, tout le monde peut le constater. Le FdG a combattu LP sur sur le terrain de la classe ouvrière.
Mais au combat de classe d'aujourd'hui tu préfères les saintes écritures (que tu sembles d'ailleurs avoir mal assimilé), le formol et les musées de la révolution. Tu préfères parler de Mitterrand, du passé. Tu ne cherches jamais à regrouper mais toujours à diviser à opposer. Tu préfères le combat singulier exemplaire celui qui dit aux masses "regardez combien je suis pur" mais tu les considères comme des spectateurs. Ton discours est celui d'un prêtre qui fait des sermons pseudo révolutionnaires bien installé du haut de sa chaire dans une église désertée par les disciples.
Nous nous nous intéressons au présent, au concret, à l'action dans et avec notre classe, car contrairement à toi nous ne mettons pas de préalable au combat de classe (...)
Oui, on connaît l’argument : nous, nous agissons avec le peuple, tandis que vous, vous paradez devant lui en faisant étalage de votre prétendue pureté… La prestation de Mélenchon, nec plus ultra du combat de classe ? C'est pour le moins se payer de mots. Retour sur les différents aspects de son argumentaire.
1. Je commencerai par son versant tacticien.
Mélenchon : "Il n'y aura jamais une faille entre nous [les partis de gauche] pour vous mettre la pilée que vous méritez". Voilà, n'est-ce pas, un appel à voter à gauche pour faire barrage au FN qui prend sacrément l'allure d’un futur ralliement à une équipée hollandaise ou je me trompe fort. Les contours politiques de celle-ci étant encore flous quant à ses composantes (avec ou sans Bayrou ? avec ou sans Mélenchon ?) tout reste à définir. Mais c'est tout de même réduire le combat contre l'extrême-droite à sa plus pauvre expression. D'autant que, replacée dans son contexte, cette déclaration donne tout même un bel aperçu des tractations en cours... quand on voit votre même candidat décerner des brevets de vertu républicaine à Bayrou et… à Villepin, suite à leurs démarcations verbales d’avec le FN. Alors, est-on tenté de demander, ce front républicain tous horizons, c'est pour quand ?
2. Dénoncer des éléments de programme du FN, comme l'abrogation de l'aide médicale d'Etat (AME) qui permet de soigner les étrangers en situation irrégulière, au prix d’une saillie amusante mais un peu usée ("Mme Le Pen semble ignorer que les microbes ignorent si les humains sur lesquels ils sont ont des papiers ou pas de papiers"), est certes utile. Mais pourquoi ne pas la faire suivre d'un appel à la régularisation de tous les sans-papiers, réclamée par toutes les associations depuis 3 bonnes décennies ? Pour ne pas fâcher Valls ? Pourquoi ne rien dire sur le droit de vote des immigrés à toutes les élections ? Pour ne pas contredire Hollande ?
3. Fustiger la citation par Jean-Marie Le Pen d'un poème de Brasillac, lors de son discours à Lille du 18 février, en indiquant à la fille de ce dernier la conduite qu'elle aurait dû tenir relève de la farce ou de l'ineptie.
"Vous auriez dû vous lever et sortir quand l'infâme président de votre parti a cité Robert Brasillach, car un collabo reste un collabo quoi qu'il ait écrit" s'est exclamé notre pourfendeur de fafs. Ah. Et ça aurait changé quoi ? L’eût-elle fait, son parti aurait-il pour autant été exonéré de toute accointance avec la vulgate facho-pétainiste ? Le point d’Histoire est juste : dénoncer la filiation étroite entre le FN d’aujourd’hui et l’ED d’hier, entre le lepénisme et la milice de Vichy relève de la pédagogie politique la plus élémentaire ; à la Ligue et au NPA, nous n’y avons jamais failli. Mais le rappel historique n’a de vertu pédagogique que si son utilisation n’est pas dévoyée à des fins électoralistes.
Or, sur ce point là non plus, votre Mélenchon n’est pas très clair. A la France vychiste et pronazie, il oppose :
-soit le recours au mythe de la France libre gaullienne, (c-à-d une contrevérité historique servant de fond de cuisine à une idéologie résistancialiste), dont on peut pour le moins douter de l’efficacité politique : on n'oppose pas un mythe à une imposture, un mensonge à un crime.
-soit l'invocation de l'héritage des Lumières, ce qui est une autre forme d'hypocrisie ou de semi-vérité. Car si nous nous revendiquons de la lutte antifasciste, ce n’est pas pour convoquer à la barre des témoins un soi-disant esprit des Lumières, dont une France des Droits de l’Homme serait la prétendue émanation. Cette marchandise frelatée a été utilisée par la bourgeoisie impérialiste pour justifier ses expéditions coloniales ; c'est celle-là même que la droite laïcarde tente de ranimer afin d'exorciser aujourd’hui les démons d’un Islam qui s’en viendrait menacer les fondements de sa république.
Hier contre la Commune, aujourd'hui contre l'immigration, c'est la même France tricolore des Lumières qui sert de drapeau aux impostures et aux crimes de la classe dominante. Si les militants ouvriers se battent contre le fascisme, ce n’est pas pour invoquer les mânes d’une prétendue France éternelle, --qui n’a d’ailleurs existé que dans les manuels de propagation civique de l’idéologie dominante--, mais parce que le fascisme est l’ennemi politique le plus redoutable du mouvement ouvrier, l'adversaire le plus acharné et le plus féroce de l’émancipation humaine. C’est parce qu’il est le talon de fer avec lequel le capital écrase le prolétariat, au moment où la lutte des classes atteint son point d’intensité le plus aigu.
4. J’en viens aux axes de campagne. Mélenchon s’en prend au projet du FN de "salaire parental" pour les mères qui souhaitent ne pas travailler et dénonce en passant attaques contre "l'avortement de confort", puisque Marine Le Pen n'exclut pas la possibilité de ne pas rembourser certains IVG. Preuve en est donc que le FN, malgré la féminisation de son porte-étendard, est hostile au combat féministe : c’est une affaire entendue. Cependant ces thèmes, pour importants qu’ils sont, ne peuvent être fatalement perçus que comme secondaires, et ne relever que du strict "sociétal" dès lors que la question qui occupe l’esprit de tous les salariés et s’immisce au centre des conversations de tous les foyers populaires n’est pas posée en même temps.
Cette question, c’est celle des réponses à apporter à la crise, en termes de lutte contre le chômage, de garantie de l’emploi pour toutes et pour tous, d’arrêt de la dégradation du niveau de vie, d’arrêt de la casse du service public, de défense du système des retraites par répartition, d'ouverture de perspectives d’insertion professionnelle et d’intégration sociale pour la jeunesse en formation, d’égalité des droits civiques et professionnels entre hommes et femmes, d’arrêt des discriminations ethniques, religieuses, ou établies en fonction des orientations sexuelles, et j’en oublie.
Or, sur toutes ces questions, le motus a été complet.
C'est pourtant sur elles que la ligne de démarcation entre une démagogue bourgeoise et profasciste et un militant du combat ouvrier aurait dû être limpide, évidente et manifeste. Autrement, le type de discours que lui tient celui qui s'en revendique revient à opposer une solution technique à une autre solution technique, en demandant aux auditeurs de trancher quant à leur efficience respective. Donc à ne pas poser la question des conditions de travail du salariat féminin et des discriminations à l’embauche et à la rémunération dont il est l’objet, mais à envisager l'efficience ou non de solutions proposées ponctuellement pour pallier une difficulté conjoncturelle liée au sous-emploi. C’est apporter à un vrai problème une solution partielle, donc erronée.
Aux fascistes qui entendent faire revenir les femmes au foyer en prétextant que cela favorisera l’embauche de salariés masculins, Mélenchon rétorque "votre solution est un leurre puisqu’elle revient dans les faits à réduire le montant des prestations sociales". Réponse d'une criante insuffisance, que ne vient même pas compléter une revendication de travail égal/salaire égal.
Dès lors, s'élever contre la remise en cause du droit à l’avortement, --obtenu sous le septennat de Giscard grâce à une ministre de ce dernier-- en l'absence de tout autre argumentaire construit, revient à se prétendre le héraut du combat féministe à très peu de frais, en déclarant : "Moi, madame, je suis plus humaniste et plus féministe que vous". La belle affaire ! En temps de crise, voilà le genre d’affirmation dont chacun se fiche éperdument ! L’étalage des bon sentiments, toujours suspect en politique, devient une sorte d’artifice rhétorique qui dissimule mal la pauvreté des propositions.
5. Le choix de Mélenchon a donc manifestement été d’opérer des lignes de fracture dans des zones de faible intensité. On comprend mieux l’importance qu'il accorde à la forme de sa prestation, toute empanachée de bravade guerrière : les différences quant au fond ont l'air si ténues. En effet, au niveau économique, les divergences peinent à se faire voir, puisque les solutions proposées de part et d’autre se fondent sur un même nationalisme économique, un même "amour de la mère-patrie" : protectionnisme cocardier contre préférence nationale. L’une et l’autre de ces solutions apportées s'inscrivant dans le cadre d'une économie de marché... préalablement assainie de toutes ses infections spéculatives et mondialistes.
6. Au niveau politique, lorsque Le Pen parle de consolider l’Etat fort, en renouant le contrat social entre les Français et leurs institutions étatiques, par le biais d’un lien revivifié entre le peuple et son chef, via une politique réfendaire, Mélenchon lui oppose une sortie de la Ve République obtenue par le biais d’une révolution citoyenne sans en préciser les modalités. Comment rompre avec les institutions monarcho-républicaines ? Grâce à la "révolution par les urnes" ? Qu’est-ce que cela signifie ? Si les mots ont un sens, cela consisterait à solliciter les suffrages de l’électorat, sans toutefois perturber le cours normal de l’exploitation salariée, chacun étant appelé à déposer civiquement son bulletin dans l'urne, avant de retourner s'aller faire exploiter ou licencier. Le printemps des peuples réduit à une pause dominicale, voilà qui vous change la vie !
Cela consisterait donc à renouveler le mode de représentation des élus sans toucher le moins du monde aux mécanismes du pouvoir électif et au système de délégation qui lui est consubstantiel. La "révolution citoyenne" s’opère à froid, puisqu’elle suppose une interruption provisoire de la vie courante, le temps d’aller glisser son bulletin dans les urnes ; elle consiste à dire aux jeunes et aux salariés : "votez, nous nous occupons du reste. Laissez faire le sauveur suprême." On est loin du "prolétaires sauvons-nous nous-mêmes " d’une Internationale servant de complément apéritif à votre Marseillaise.
Or, la destruction de l’Etat fort et la rupture avec la Ve République doivent avoir pour préalable, non pas une démocratie bourgeoise revivifiée, --qui nous ferait retomber dans les travers d'une IVe République, marinant tôt ou tard dans l’attente du retour d’un nouvel homme fort, par lassitude du pétrin où l’aura plongée le jeu incessant des alliances et des ruptures d’alliances d’une Chambre hors de tout contrôle et naviguant sur la crise à la manière d’un bateau ivre--, mais une rupture fondamentale avec le mode de domination du capital tel qu’il s’exerce au quotidien. Ce qui suppose l’irruption de la population jeune et salariée sur le devant de la scène. Par le développement et la coordination des grèves et des manifestations, par la constitution d’un pouvoir ouvrier proposant dans les faits un mode de représentation échappant au contrôle des institutions et des instances où s’exerce l’activité les politiciens professionnels. Cela suppose une restitution du politique à l’ensemble de la société civile par le biais de la création d’organes de décision qui en seraient l’expression directe, afin de donner lieu à un large débat de la collectivité au sujet des modes de représentativité qu’elle souhaite mettre en place, des priorités sociales et économiques qu’elle souhaite être les siennes.
Autrement, l’appel à la formation d'une Constituante risque de n'être qu’une lettre morte, ou une impasse. Voire une argutie de plus invoquée par les hommes du sérail, et destinée à garantir leur mainmise sur la gestion des choses publiques.
7. La convocation d’une Constituante est le thème politique fort qui aurait pu être l’occasion pour Mélenchon de se démarquer clairement de la politique frontiste. Il ne l’a pas fait. Pourquoi ? L’argument du manque de temps ne tient pas une minute : la direction de la chaîne et la fifille à son papa lui offraient un quart d’heure sur un plateau télé sans contradicteur, donc largement de quoi développer les axes centraux d’une campagne.
A la place, on a entendu des "semi-démente, idiote…", et autres noms d’oiseaux distribués à la volée. Autre maladresse ou autre ambiguïté : insulter un démagogue, c’est prendre le risque de passer soi-même pour un démagogue, en laissant à l’autre l’occasion de pouvoir se draper dans sa dignité offensée. Procédé de politicien verbeux, d’adepte des travées de la représentation nationale et européenne, et s'avançant sur le terrain de prédilection de l’extrême-droite depuis qu’elle existe : celui du qualificatif infâmant. Les fafs se sont toujours fait une spécialité de l’insulte, de l’argument ad hominem : "tu es nul donc ton argument ne vaut rien". Procédé minable, auquel le combat anti-fasciste a toujours su opposer la vérité des faits basée sur leur examen précis, car eux seuls éclairent, eux seuls éduquent. Adopter une posture "berlusconienne", c’est ramener la politique à niveau de la fosse à purin, c’est la réduire à une histoire d’affects, voire comme ici de testostérones. C’est remplacer l’argumentation politique par une exhibition de pulsions primaires, en se plaçant sur le même terrain que ceux qu’on combat, celui de l’invective.
Et c’est en plus s’exposer fatalement à des retours à l’envoyeur qui ne font que polluer le débat, parce qu’ils brouillent les enjeux : "tu me traites de con, je te traite de fumier, ça anime la galerie. Et pendant ce temps-là, l’essentiel s’en va à la trappe !" Ainsi, papa sans doute affligé par la piètre prestation de sa fifille vient tout récemment de qualifier votre héraut de "voyou", bonjour l’avancée dans la lutte des classes ! Amis de la pédagogie politique bienvenus ! Que Marine Le Pen soit nulle, et qu’elle n’ait pas besoin de forcer son talent pour le prouver, cela se fait en la mettant face aux impostures multiples que renferme son discours de campagne. Cela suppose non seulement de mettre en évidence son art de l’esquive, mais de développer des propositions alternatives crédibles et cohérentes. Et ce fut loin d'être le cas.
Au lieu de cela, Mélenchon s’est livré à des rodomontades de vieux coq machiste : "Dès qu'elle tombe sur quelqu'un qui lui montre que ses argumentaires sont faux (un homme, quoi, un mec, un vrai !), elle regarde ses papiers comme elle est en train de le faire, elle regarde ailleurs car elle a peur (hou, la honte !)".
"Votre mépris me laisse indifférent et j'ai l'intention de combattre votre infâme parti et votre infâme politique partout où je le pourrai". Hélas, on a vu qu'il peut peu, s'épuisant dans un débat d’une grande indigence politique, qui a été davantage intéressant par ses non-dits, que par ses dits.
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Front de Gauche
Ton argumentation est excellente, Babel, mais le problème est qu'il y a une bonne part d'irrationnel dans le choix des électeurs et même des militants défendant Mélenchon. Il y a avant tout l'illusion qu'ils vont constituer une force qui va peser sur le cours des événements, au moins obliger Hollande à gauchir un peu sa politique.
Je discutais dimanche avec des camarades qui distribuaient des tracts pour Mélenchon dimanche sur un marché du 19ème. (Des tracts à contenu uniquement anti traité européen, comme si celui-ci était la cause de tous les maux.) Une partie de ces mêmes camarades étaient très proches du NPA et avaient participé à un comité anti CPE avec la LCR et des militants de la Fraction de LO. Et, à l'époque, c'était la LCR qui donnait le ton, prenait la plupart des initiatives, les participants, y compris les militants du PCF, la respectait. Aujourd'hui, les mêmes sont méprisants et agressifs contre LO et le NPA, du haut de leur sondage à 9 % ou 10 %. Ils sont prêts pour la plupart, en tête à tête, à reconnaître les caractéristiques de Mélenchon politicien bourgeois opportuniste, mais ils nourrissent l'illusion de "faire avancer les choses" avec sa candidature. Et il est presque aussi difficile de combattre ces illusions que de discuter avec des croyants religieux...
Je discutais dimanche avec des camarades qui distribuaient des tracts pour Mélenchon dimanche sur un marché du 19ème. (Des tracts à contenu uniquement anti traité européen, comme si celui-ci était la cause de tous les maux.) Une partie de ces mêmes camarades étaient très proches du NPA et avaient participé à un comité anti CPE avec la LCR et des militants de la Fraction de LO. Et, à l'époque, c'était la LCR qui donnait le ton, prenait la plupart des initiatives, les participants, y compris les militants du PCF, la respectait. Aujourd'hui, les mêmes sont méprisants et agressifs contre LO et le NPA, du haut de leur sondage à 9 % ou 10 %. Ils sont prêts pour la plupart, en tête à tête, à reconnaître les caractéristiques de Mélenchon politicien bourgeois opportuniste, mais ils nourrissent l'illusion de "faire avancer les choses" avec sa candidature. Et il est presque aussi difficile de combattre ces illusions que de discuter avec des croyants religieux...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
D'autant plus, que l'isolement calculé par exemple pour LO et POI, résultant d'un manque de principes pour NPA, a apporté une sérieuse pierre à cet édifice d'illusions. L'échec des partis à la gauche de la gauche est patent et chacun cherche à se raccrocher à n'importe quelle branche quand bien même serait t'elle creuse. L'audience dont bénéficie le FdG auprès des travailleurs est réelle, n'en déplaise à certains et cette audience est aussi le fruit d'un vide crée en bonne partie par l'incurie de l'EG, son goût de l'isolement politique, ses petites ambitions ridicules de représenter seule contre tous les autres la classe ouvrière en rappelant l'historiologie du POSDR pour se défendre.verié2 a écrit:T
Je discutais dimanche avec des camarades qui distribuaient des tracts pour Mélenchon dimanche sur un marché du 19ème. (Des tracts à contenu uniquement anti traité européen, comme si celui-ci était la cause de tous les maux.) Une partie de ces mêmes camarades étaient très proches du NPA et avaient participé à un comité anti CPE avec la LCR et des militants de la Fraction de LO. Et, à l'époque, c'était la LCR qui donnait le ton, prenait la plupart des initiatives, les participants, y compris les militants du PCF, la respectait. Aujourd'hui, les mêmes sont méprisants et agressifs contre LO et le NPA, du haut de leur sondage à 9 % ou 10 %. Ils sont prêts pour la plupart, en tête à tête, à reconnaître les caractéristiques de Mélenchon politicien bourgeois opportuniste, mais ils nourrissent l'illusion de "faire avancer les choses" avec sa candidature. Et il est presque aussi difficile de combattre ces illusions que de discuter avec des croyants religieux...
Un seul exemple et qui est à charge contre LO : pas un mouvement large organisé en solidarité pour les travailleurs grecs, pas même une tentative d'organisation ... alors que LO bénéficie actuellement d'une tribune quotidienne dans les médias bourgeois. Si Paris devait enfoncer un clou, ce clou là suffirait amplement à démontrer le caractère lamentable de LO ces derniers temps. On peut à loisir se payer de mots sur le communisme, sur "Nous en sommes les seuls représentants". Mais où et quand une organisation communiste peut-elle faire l'économie d'une tentative de mobilisation de la classe en appui de travailleurs en dehors de ses frontières, considérant surtout les moyens circonstanciels sont elle dispose pour faire de la propagande et de l'agitation. Oui Vals, cette organisation, la tienne, sa direction, n'a pas lieu de se payer de mots sur le communisme, elle en bafoue des principes intangibles : l'internationnalisme en particulier.
Alors y en a marre de ces querelles qui si elles ne duraient pas depuis plus de 60 ans, ne seraient pas aussi dramatiques pour la classe ouvrière que ces organisations sont sensées représenter !
Y en a marre que le vide laissé derrière ces organisations ne profite qu'à des FdG dont on sait où il va conduire les travailleurs. C'est en partie de la responsabilité de ces organisations de placer les travailleurs devant ce non-choix ... y en a marre !!!
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Front de Gauche
Encore et toujours les illusions...et les désillusions/démoralisation, conséquences d'erreurs grossières d'appréciation des réalités sociales et politiques....
ISOLEMENT : les révolutionnaires communistes ne choisissent pas d'être "isolés"...Au contraire, ils s'adressent le plus largement possible à l'ensemble de la classe ouvrière, à longueur d'année mais aussi en utilisant les campagnes électorales ...pour faire avancer les idées chez les travailleurs et justement ne pas s'isoler du monde du travail.
Si le PC s'efface derrière un politicien combinard comme Melenchon, ce n'est pas du fait de LO.
Si la LCR disparait dans un NPA qui renie ses attaches communistes et trotskistes, non plus ...
Quant au POI qui s'arqueboute sur 36000 communes et la république indivisible, que dire ?
Si LO est la seule organisation qui choisit de se présenter sous le drapeau du communisme, c'est regrettable, mais c'est un fait qu'il faut intégrer.
Que LO se donne les moyens humains, matériels, financiers d'apparaitre dans cette campagne, c'est pour tenter de faire un autre son de cloche qu'une simple contestation des "excès" (libéraux, financiers, autoritaires, sécuritaires...) de cette société, pour être hélas les seuls à ne pas s'adresser au "peuple", à la "population" ou aux citoyens...ou pire encore à la France "rebelle" et aux "français"...
Alors, c'est vrai, LO n'a pas eu comme priorité de faire de grands appels à la mobilisation de solidarité avec les travailleurs grecs....LO n'a pas choisi de se la jouer gros bras, on proclame, on mobilise (en se foutant du résultat nul de ce genre d'opération..
Mais LO dans sa presse, dans ses bulletins de boite diffusés à des dizaines de milliers de travailleurs, dans ses interventions quotidiennes, ses caravanes et campagne en fait plus pour défendre l'idée de solidarité ouvrière internationale, avec les travailleurs de Grèce, d'Espagne ou d'ailleurs...
Mais tu as raison sur un point : LO n'est pas un grand parti ouvrier très influent aujourd'hui, LO n'est pas intégrée à une véritable internationale communiste......C'est dommage, mais il faut faire avec ce qu'on a et ce qu'on est (et pas ce qu'on voudrait être ou faire croire qu'on est).
De là à considérer que c'est une politique "lamentable".....je te laisse, comme à R.Paris ou d'autres, le choix de tes mots....
ISOLEMENT : les révolutionnaires communistes ne choisissent pas d'être "isolés"...Au contraire, ils s'adressent le plus largement possible à l'ensemble de la classe ouvrière, à longueur d'année mais aussi en utilisant les campagnes électorales ...pour faire avancer les idées chez les travailleurs et justement ne pas s'isoler du monde du travail.
Si le PC s'efface derrière un politicien combinard comme Melenchon, ce n'est pas du fait de LO.
Si la LCR disparait dans un NPA qui renie ses attaches communistes et trotskistes, non plus ...
Quant au POI qui s'arqueboute sur 36000 communes et la république indivisible, que dire ?
Si LO est la seule organisation qui choisit de se présenter sous le drapeau du communisme, c'est regrettable, mais c'est un fait qu'il faut intégrer.
Que LO se donne les moyens humains, matériels, financiers d'apparaitre dans cette campagne, c'est pour tenter de faire un autre son de cloche qu'une simple contestation des "excès" (libéraux, financiers, autoritaires, sécuritaires...) de cette société, pour être hélas les seuls à ne pas s'adresser au "peuple", à la "population" ou aux citoyens...ou pire encore à la France "rebelle" et aux "français"...
Alors, c'est vrai, LO n'a pas eu comme priorité de faire de grands appels à la mobilisation de solidarité avec les travailleurs grecs....LO n'a pas choisi de se la jouer gros bras, on proclame, on mobilise (en se foutant du résultat nul de ce genre d'opération..
Mais LO dans sa presse, dans ses bulletins de boite diffusés à des dizaines de milliers de travailleurs, dans ses interventions quotidiennes, ses caravanes et campagne en fait plus pour défendre l'idée de solidarité ouvrière internationale, avec les travailleurs de Grèce, d'Espagne ou d'ailleurs...
Mais tu as raison sur un point : LO n'est pas un grand parti ouvrier très influent aujourd'hui, LO n'est pas intégrée à une véritable internationale communiste......C'est dommage, mais il faut faire avec ce qu'on a et ce qu'on est (et pas ce qu'on voudrait être ou faire croire qu'on est).
De là à considérer que c'est une politique "lamentable".....je te laisse, comme à R.Paris ou d'autres, le choix de tes mots....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Front de Gauche
Selon toi, l'extrême-gauche n'aurait aucune responsabilité dans le (mini) succès de Mélenchon ? Ce serait seulement de la faute des illusions réformistes des travailleurs ?
Vals
Si le PC s'efface derrière un politicien combinard comme Melenchon, ce n'est pas du fait de LO.
Si la LCR disparait dans un NPA qui renie ses attaches communistes et trotskistes, non plus ...
Quant au POI qui s'arqueboute sur 36000 communes et la république indivisible, que dire ?
Si LO est la seule organisation qui choisit de se présenter sous le drapeau du communisme, c'est regrettable, mais c'est un fait qu'il faut intégrer.
Alors - bis - pourquoi donc Olivier et Arlette faisaient-ils 10 % à eux deux ?
Dans cette campagne, le "communisme" de LO n'est rien de plus qu'une étiquette, une marque - même si ça peut encore parler à quelques militants du PCF. (J'en doute d'ailleurs après diverses discussions avec des copains du PC...) Une étiquette, car LO ne fait aucune propagande pour expliquer quelle autre société nous voulons et surtout est indispensable et à l'ordre du jour face aux catastrophes engendrées par le capitalisme. La propagande de LO est toujours aussi minimaliste, même si c'est toujours agréable d'entendre dénoncer énergiquement les méfaits du capitalisme et l'injustice sociale.
LO, comme le NPA, sont entièrement responsables de la réussite de l'opération Mélenchon, par leur incapacité à s'unir pour proposer une alternative audible aux travailleurs - ce qui est possible comme on l'avait prouvé aux Européennes. (Ne parlons pas du POI qu'on peut difficilement classer aujourd'hui dans les organisations marxistes révolutionnaires, même s'il doit rester des militants tout à fait dévoués à leur classe.)
A Duhring
Des manifs unitaires de solidarité avec le peuple grec ? Pourquoi pas ? Mais, dans cette campagne, ce n'est tout de même qu'un élément parmi d'autres. Ce dont nous aurions eu besoin, c'est d'une extrême gauche parlant d'une même voix pour avancer un programme de revendications immédiates, un plan d'urgence, appeler à la lutte et mener une propagande communiste !
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
En somme, si Mélenchon gagne de l'influence auprès des travailleurs, c'est parce que LO n'a pas appelé à manifester sa solidarité envers le peuple grec... Je caricature, mais mon raccourci vaut bien le tien.Eugene Duhring a écrit:
L'échec des partis à la gauche de la gauche est patent et chacun cherche à se raccrocher à n'importe quelle branche quand bien même serait t'elle creuse. L'audience dont bénéficie le FdG auprès des travailleurs est réelle, n'en déplaise à certains et cette audience est aussi le fruit d'un vide crée en bonne partie par l'incurie de l'EG, son goût de l'isolement politique, ses petites ambitions ridicules de représenter seule contre tous les autres la classe ouvrière en rappelant l'historiologie du POSDR pour se défendre.
Un seul exemple et qui est à charge contre LO : pas un mouvement large organisé en solidarité pour les travailleurs grecs, pas même une tentative d'organisation ... alors que LO bénéficie actuellement d'une tribune quotidienne dans les médias bourgeois. Si Paris devait enfoncer un clou, ce clou là suffirait amplement à démontrer le caractère lamentable de LO ces derniers temps. On peut à loisir se payer de mots sur le communisme, sur "Nous en sommes les seuls représentants". Mais où et quand une organisation communiste peut-elle faire l'économie d'une tentative de mobilisation de la classe en appui de travailleurs en dehors de ses frontières, considérant surtout les moyens circonstanciels sont elle dispose pour faire de la propagande et de l'agitation. Oui Vals, cette organisation, la tienne, sa direction, n'a pas lieu de se payer de mots sur le communisme, elle en bafoue des principes intangibles : l'internationnalisme en particulier.
Tu pars d'un constat que je partage, celui de la part de responsabilité que les formations de la gauche radicale ont certainement dans cette affaire (soit par isolement sectaire, soit par opportunisme), et tu aboutis à cette conclusion surprenante par son caractère unilatéral : tout ce qui nous arrive, c'est de votre faute, y en a marre de vos querelles stériles (de mini-appareils bureaucratisés, je suppose ?). Qu'est-ce que vous attendez pour y mettre fin et que cesse ce bordel ?
A cette exaspération proche de l'infra-politique, il est toujours difficile de répondre, d'autant que n'importe qui d'entre nous peut y être sujet. Mais je te dirai d'abord que c'est exagérer l'importance que peut prendre un facteur subjectif, surtout s'il est réduit à une dimension aussi modeste, que de lui en faire porter l'entière responsabilité. Et que c'est mésestimer ensuite les effets de la situation objective sur la conscience sociale.
Y en a marre ? Oui, parce qu'on nous joue encore un scénario vu des dizaines de fois. Un scénario qui trouve son inspiration dans cette irrationnalité dont parle Vérié, porteur des mêmes désillusions et lourd des mêmes échecs. Un scénario qui me semble être surtout la sanction des revers enregistrés ces dernières années sur le plan des luttes sociales d'envergure.
Non, parce que l'histoire ne se repète jamais, même quand elle nous donne le sentiment de remettre le couvert avec les mêmes ustensiles défectueux : couteaux sans lame, fusils à canon retournés, etc.
Les échecs, ça mine le moral, on n'a plus confiance en ses propres forces, et on a tendance à s'en remettre à des formes de substitution, même quand on les sait déficientes... voire illusoires. On espère, comme un qui jouerait au loto : Hollande, Mélenchon ? Après tout, c'est déjà mieux que rien. Si ça se fait, c'est déjà ça de pris... D'ailleurs, si c'était le numéro gagnant ?
Et on oublie que tout ce qui se fait sans nous, se fait contre nous, à nos dépens.
Alors ? Tenir. Rectifier ce qui a failli, améliorer ce qui marche. Et refuser surtout cette morale d'esclave au nom d'un principe de réalité très simple : la crise sociale qui couve n'en est qu'à ses prémices. D'autres tempêtes viendront secouer l'édifice vermoulu, et le plus dramatique serait que nous ne soyons pas prêts à y répondre avec nos propres armes. Quand l'occasion se présentera à nouveau, ce serait vraiment con de ne pas la saisir, non ?
Babel- Messages : 1081
Date d'inscription : 30/06/2011
Re: Front de Gauche
D'accord avec les camarades, ce qui appelle, dans la crise,
à rassembler dans un parti révolutionnaire,
tous ceux qui comprennent l'urgence de la lutte dès maintenant,
sans concessions ni illusions, pour une alternative socialiste.
Ajoutons concernant les 10 % précédents,
que LO et LCR ne se sont pas présentés non plus unis,
malheureusement, et que le score a été plus élevés qu'il ne sera dans deux mois,
(à moins d'une montée des luttes vers un tous ensemble)
pour une autre raison, sur laquelle nous serons sans doute tous d'accord:
Les réformistes font la démonstration de leur impasse quand ils sont au pouvoir,
ou viennent de se goinfrer en servant le capital.
Les révolutionnaires sont alors bien mieux entendus.
Puis comme toujours, ils se refont une "virginité" dans l'opposition,
d'autant plus quand ils ont l'intelligence de se répartir le boulot:
le FdG ratisse la gauche de la gauche étourneau,
le PS ratisse la droite de la gauche,
et ils se retrouvent devant la même soupe pour refaire la Gauche Plus Rien.
à rassembler dans un parti révolutionnaire,
tous ceux qui comprennent l'urgence de la lutte dès maintenant,
sans concessions ni illusions, pour une alternative socialiste.
Ajoutons concernant les 10 % précédents,
que LO et LCR ne se sont pas présentés non plus unis,
malheureusement, et que le score a été plus élevés qu'il ne sera dans deux mois,
(à moins d'une montée des luttes vers un tous ensemble)
pour une autre raison, sur laquelle nous serons sans doute tous d'accord:
Les réformistes font la démonstration de leur impasse quand ils sont au pouvoir,
ou viennent de se goinfrer en servant le capital.
Les révolutionnaires sont alors bien mieux entendus.
Puis comme toujours, ils se refont une "virginité" dans l'opposition,
d'autant plus quand ils ont l'intelligence de se répartir le boulot:
le FdG ratisse la gauche de la gauche étourneau,
le PS ratisse la droite de la gauche,
et ils se retrouvent devant la même soupe pour refaire la Gauche Plus Rien.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Evidemment ce n'est qu'un élément parmi d'autres mais c'est un élément très révélateur de la situation de l'EG actuellement - son incapacité à se sortir de son isolement, de son petit pré-carré et de ses petites "habitudes" engendrés par des décennies corrosives de démocratie bourgeoise.verié2 a écrit:Selon toi, l'extrême-gauche n'aurait aucune responsabilité dans le (mini) succès de Mélenchon ? Ce serait seulement de la faute des illusions réformistes des travailleurs ?
Vals
Si le PC s'efface derrière un politicien combinard comme Melenchon, ce n'est pas du fait de LO.
Si la LCR disparait dans un NPA qui renie ses attaches communistes et trotskistes, non plus ...
Quant au POI qui s'arqueboute sur 36000 communes et la république indivisible, que dire ?
Si LO est la seule organisation qui choisit de se présenter sous le drapeau du communisme, c'est regrettable, mais c'est un fait qu'il faut intégrer.
Alors - bis - pourquoi donc Olivier et Arlette faisaient-ils 10 % à eux deux ?
Dans cette campagne, le "communisme" de LO n'est rien de plus qu'une étiquette, une marque - même si ça peut encore parler à quelques militants du PCF. (J'en doute d'ailleurs après diverses discussions avec des copains du PC...) Une étiquette, car LO ne fait aucune propagande pour expliquer quelle autre société nous voulons et surtout est indispensable et à l'ordre du jour face aux catastrophes engendrées par le capitalisme. La propagande de LO est toujours aussi minimaliste, même si c'est toujours agréable d'entendre dénoncer énergiquement les méfaits du capitalisme et l'injustice sociale.
LO, comme le NPA, sont entièrement responsables de la réussite de l'opération Mélenchon, par leur incapacité à s'unir pour proposer une alternative audible aux travailleurs - ce qui est possible comme on l'avait prouvé aux Européennes. (Ne parlons pas du POI qu'on peut difficilement classer aujourd'hui dans les organisations marxistes révolutionnaires, même s'il doit rester des militants tout à fait dévoués à leur classe.)
A Duhring
Des manifs unitaires de solidarité avec le peuple grec ? Pourquoi pas ? Mais, dans cette campagne, ce n'est tout de même qu'un élément parmi d'autres. Ce dont nous aurions eu besoin, c'est d'une extrême gauche parlant d'une même voix pour avancer un programme de revendications immédiates, un plan d'urgence, appeler à la lutte et mener une propagande communiste !
Je polarise mon attention sur la Grèce car c'est un sujet lourd d'enseignement et qui si l'EG n'arrive pas à se fédérer pour appuyer les mouvements des travailleurs à deux pas de chez eux, je vois mal comment ces travailleurs pourront un jour appuyer la classe ouvrière française. Un élémént parmi d'autres mais un élément d'importance ; surtout pour qui se prétend internationnaliste. Même un terrain aussi peu propice aux divergences de fond que le soutien aux travailleurs grecs devient pour l'EG insurmontable.
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Front de Gauche
Mon moral ? Il va bien car je sais où est ma place, je sais où est mon devoir, je sais comment et quoi faire la seule chose qui me semble manquer c'est un front des organisations se prétendant des intérêts de travailleurs. Front qui faute d'exister laisse le champ libre à des fronts populaires du type Mélanchon. Des heurts vont survenir, c'est une quasi-certitude. La France n'échappera pas aux affrontements de classe qui secouent le monde en particulier la Grèce. Et si nous avons un devoir c'est nous, NOUS conscients des limites et des failles de nos organisations, de jeter des ponts entre nous envers et contre les directions des organisations de l'EG si cela s'avère nécessaire. Finalement, que l'on soit dans l'EG ou à La Riposte le flanc gauche du PCF, il n'y a pas beaucoup de différences, si ce n'est quantitatives !Babel a écrit:En somme, si Mélenchon gagne de l'influence auprès des travailleurs, c'est parce que LO n'a pas appelé à manifester sa solidarité envers le peuple grec... Je caricature, mais mon raccourci vaut bien le tien.Eugene Duhring a écrit:
L'échec des partis à la gauche de la gauche est patent et chacun cherche à se raccrocher à n'importe quelle branche quand bien même serait t'elle creuse. L'audience dont bénéficie le FdG auprès des travailleurs est réelle, n'en déplaise à certains et cette audience est aussi le fruit d'un vide crée en bonne partie par l'incurie de l'EG, son goût de l'isolement politique, ses petites ambitions ridicules de représenter seule contre tous les autres la classe ouvrière en rappelant l'historiologie du POSDR pour se défendre.
Un seul exemple et qui est à charge contre LO : pas un mouvement large organisé en solidarité pour les travailleurs grecs, pas même une tentative d'organisation ... alors que LO bénéficie actuellement d'une tribune quotidienne dans les médias bourgeois. Si Paris devait enfoncer un clou, ce clou là suffirait amplement à démontrer le caractère lamentable de LO ces derniers temps. On peut à loisir se payer de mots sur le communisme, sur "Nous en sommes les seuls représentants". Mais où et quand une organisation communiste peut-elle faire l'économie d'une tentative de mobilisation de la classe en appui de travailleurs en dehors de ses frontières, considérant surtout les moyens circonstanciels sont elle dispose pour faire de la propagande et de l'agitation. Oui Vals, cette organisation, la tienne, sa direction, n'a pas lieu de se payer de mots sur le communisme, elle en bafoue des principes intangibles : l'internationnalisme en particulier.
Tu pars d'un constat que je partage, celui de la part de responsabilité que les formations de la gauche radicale ont certainement dans cette affaire (soit par isolement sectaire, soit par opportunisme), et tu aboutis à cette conclusion surprenante par son caractère unilatéral : tout ce qui nous arrive, c'est de votre faute, y en a marre de vos querelles stériles (de mini-appareils bureaucratisés, je suppose ?). Qu'est-ce que vous attendez pour y mettre fin et que cesse ce bordel ?
A cette exaspération proche de l'infra-politique, il est toujours difficile de répondre, d'autant que n'importe qui d'entre nous peut y être sujet. Mais je te dirai d'abord que c'est exagérer l'importance que peut prendre un facteur subjectif, surtout s'il est réduit à une dimension aussi modeste, que de lui en faire porter l'entière responsabilité. Et que c'est mésestimer ensuite les effets de la situation objective sur la conscience sociale.
Y en a marre ? Oui, parce qu'on nous joue encore un scénario vu des dizaines de fois. Un scénario qui trouve son inspiration dans cette irrationnalité dont parle Vérié, porteur des mêmes désillusions et lourd des mêmes échecs. Un scénario qui me semble être surtout la sanction des revers enregistrés ces dernières années sur le plan des luttes sociales d'envergure.
Non, parce que l'histoire ne se repète jamais, même quand elle nous donne le sentiment de remettre le couvert avec les mêmes ustensiles défectueux : couteaux sans lame, fusils à canon retournés, etc.
Les échecs, ça mine le moral, on n'a plus confiance en ses propres forces, et on a tendance à s'en remettre à des formes de substitution, même quand on les sait déficientes... voire illusoires. On espère, comme un qui jouerait au loto : Hollande, Mélenchon ? Après tout, c'est déjà mieux que rien. Si ça se fait, c'est déjà ça de pris... D'ailleurs, si c'était le numéro gagnant ?
Et on oublie que tout ce qui se fait sans nous, se fait contre nous, à nos dépens.
Alors ? Tenir. Rectifier ce qui a failli, améliorer ce qui marche. Et refuser surtout cette morale d'esclave au nom d'un principe de réalité très simple : la crise sociale qui couve n'en est qu'à ses prémices. D'autres tempêtes viendront secouer l'édifice vermoulu, et le plus dramatique serait que nous ne soyons pas prêts à y répondre avec nos propres armes. Quand l'occasion se présentera à nouveau, ce serait vraiment con de ne pas la saisir, non ?
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Front de Gauche
Il me semble qu'on est très nombreux d'accord avec toi !
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Front de Gauche
Un militant ouvrier n'a que faire d'un quelconque attachement sentimental à une organisation. Un de ses devoirs est de comprendre froidement sans passion la dynamique de l'organisation dans laquelle il milite, ses forces certes mais plus encore ses faiblesses car ce sont ses faiblesses qui feront pencher l'issue de la lutte de classes d'un côté ou d'un autre. Hors LO présente des faiblesses insondables ; son internationnalisme en parole mais pas en acte en est une et non des moindres. Encore une fois, LO dispose d'une tribune de masse quotidienne pour faire de l'agitation et de la propagande, pour tenter d'organiser un vaste mouvement, le fait-elle ? Non ... elle joue petit bras. Le comprendre c'est déjà se mettre en état de marche.Vals a écrit:Encore et toujours les illusions...et les désillusions/démoralisation, conséquences d'erreurs grossières d'appréciation des réalités sociales et politiques....
ISOLEMENT : les révolutionnaires communistes ne choisissent pas d'être "isolés"...Au contraire, ils s'adressent le plus largement possible à l'ensemble de la classe ouvrière, à longueur d'année mais aussi en utilisant les campagnes électorales ...pour faire avancer les idées chez les travailleurs et justement ne pas s'isoler du monde du travail.
Si le PC s'efface derrière un politicien combinard comme Melenchon, ce n'est pas du fait de LO.
Si la LCR disparait dans un NPA qui renie ses attaches communistes et trotskistes, non plus ...
Quant au POI qui s'arqueboute sur 36000 communes et la république indivisible, que dire ?
Si LO est la seule organisation qui choisit de se présenter sous le drapeau du communisme, c'est regrettable, mais c'est un fait qu'il faut intégrer.
Que LO se donne les moyens humains, matériels, financiers d'apparaitre dans cette campagne, c'est pour tenter de faire un autre son de cloche qu'une simple contestation des "excès" (libéraux, financiers, autoritaires, sécuritaires...) de cette société, pour être hélas les seuls à ne pas s'adresser au "peuple", à la "population" ou aux citoyens...ou pire encore à la France "rebelle" et aux "français"...
Alors, c'est vrai, LO n'a pas eu comme priorité de faire de grands appels à la mobilisation de solidarité avec les travailleurs grecs....LO n'a pas choisi de se la jouer gros bras, on proclame, on mobilise (en se foutant du résultat nul de ce genre d'opération..
Mais LO dans sa presse, dans ses bulletins de boite diffusés à des dizaines de milliers de travailleurs, dans ses interventions quotidiennes, ses caravanes et campagne en fait plus pour défendre l'idée de solidarité ouvrière internationale, avec les travailleurs de Grèce, d'Espagne ou d'ailleurs...
Mais tu as raison sur un point : LO n'est pas un grand parti ouvrier très influent aujourd'hui, LO n'est pas intégrée à une véritable internationale communiste......C'est dommage, mais il faut faire avec ce qu'on a et ce qu'on est (et pas ce qu'on voudrait être ou faire croire qu'on est).
De là à considérer que c'est une politique "lamentable".....je te laisse, comme à R.Paris ou d'autres, le choix de tes mots....
Je m'étonne que partant d'un bon constat sur la matière avec laquelle il faut composer que tu t'arrêtes au milieu du gué sans en tirer quelques conséquences. A la place tu me parles de la ligne pratiquée par LO (non sans justesse d'ailleurs) : les bulletins de boites, sa presse .. bref, son quotidien depuis 60 ans en tâche de fond. Mais qu'est-ce qui distingue alors LO d'une phase électorale où elle accède à une tribune de masse, de la routine quotidienne ? Rien, sa tribune de masse est en fait ramassée dans ses bulletins de boites et il est vraiment curieux que cela ne puisse t'interloquer !
Eugene Duhring- Messages : 1705
Date d'inscription : 22/09/2011
Re: Front de Gauche
la gauche amiénoise met fin au chèque naissance de 150 euros
La gauche, PC compris, mène cette politique et seuls 3 communistes posent des questions et votent contre, avec une droite gourmande pouvant se flatter de défendre cette prime.
Quelle est la position du Front de Gauche à Amiens sur cette question ?
Si il y a une position qu'elles en sont les conséquences concrètes?
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Front de Gauche
Voici la phrase que j'ai écrite.
On pourrait aussi de discuter l'attitude peu claire de certains trotskiste sous le régime de Vichy mais concentrons nous sur le présent où le programme du FdG ne prône à aucun moment une quelconque alliance avec la bourgeoisie. Il suffit de lire
Et vous me transformez en complices des staliniens traqueurs de trotskiste de cette époque. Mais savez vous que le mouvement trotskiste s'est déchiré à cette époque et que précisément des scissions et des regroupements ce sont opérés à cause précisément de désaccords fondamentaux. Rappelez cela me transforme en complice des staliniens décidément vous êtes bien loin de la politique. Votre attitude est à l'opposé de tout débat même dur dans le mouvement ouvrier. Vous êtes des falsificateurs et des provocateurs.
Dernière édition par Achille le Mar 28 Fév - 18:03, édité 1 fois
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Achille, c'est ton droit de soutenir Mélenchon. J'imagine que tu as tes raisons, comme un certain nombre de militants et de courants qui espèrent que le FdG va constituer une "force électorale" de nature à faire pression sur Hollande et le pousser à une politique plus sociale.Achille
Une fois de plus vous démontrez que vos arguments sont essentiellement émotionnels. Vous utilisez systématiquement la technique BALHSEN, il n'a pas dit que... alors qu'il aurait du le dire donc c'est un traître, ceci sans même prendre la peine de lire le programme.
Mais, le problème fondamental, au delà de la polémique sur tel ou tel point de ses déclarations et écrits, c'est que tu refuses de voir le sens général de son opération. Et celle-ci ne vise qu'à se tailler une petite place dans la gauche de gouvernement en utilisant les militants et le milieu du PCF comme main d'oeuvre. Quant au PCF, il espère ainsi limiter la casse, alors qu'il s'affaiblit en réalité encore plus...
Cette manoeuvre est, à petite échelle, la même que celle que Mitterrand a réalisée en 1981, avec les résultats que l'on sait. (Au fait, as-tu connu cette période ? Y as-tu réfléchi un peu ?) Pourtant, l'Union de la Gauche, avant 1981 avait, sur le papier et dans les discours, un programme bien plus radical que celui du FdG ! Aux yeux des militants du PCF qui se sont laissés berner à l'époque, comme tu le fais toi-même aujourd'hui, on allait carrément passer au socialisme ! (Le PCF et le PS discutaient alors du nombre de nationalisations : c'est le passage au socialisme par en haut, du vrai réformisme au sens original du mot.) Au lieu de ça, on a eu les années fric, les années Tapie (qui fut ministre de Mitterrand...).
L'histoire se répète et bégaie. C'est triste que des camarades tombent dans le panneau...
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Front de Gauche
Le programme commun c'était un front populaire déjà peu clair au départ avec la présence des radicaux. Je n'ai jamais soutenu ce programme. J'ai voté à l'époque pour battre la droite, et pour l'unité et l'indépendance de classe.
Je soutiens le programme du FdG comme matérialisant aujourd'hui les objectifs sur lesquelles la classe peut se mettre en mouvement en toute indépendance. Et c'est le cas il suffit d'assister à n'importe quel meeting du FdG pour le constater.
Je soutiens le programme du FdG comme matérialisant aujourd'hui les objectifs sur lesquelles la classe peut se mettre en mouvement en toute indépendance. Et c'est le cas il suffit d'assister à n'importe quel meeting du FdG pour le constater.
Achille- Messages : 2738
Date d'inscription : 24/12/2011
Re: Front de Gauche
Quand Marine et Jean-Luc en font des couches !
de : SNIPER
mardi 28 février 2012 - 11h21
Débat entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélanchon
©SNIPER (Facebook & Twitter)
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panchoa- Messages : 1042
Date d'inscription : 20/09/2010
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