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Message  irving Ven 2 Déc - 2:21

chejuanito a écrit:L'annulation de la dette pourrait ne pas provoquer la rupture avec le système?
Bien sûr que oui. Le FdG défend une restructuration de la dette, sa monétisation et le contrôle des mouvements de capitaux. Rien d'anti-capitaliste là-dedans. Les créanciers qui n'accepteraient pas les nouvelles conditions d'emprunts fixées par l'Etat verraient tout simplement leurs créances disparaître...

La gestion directe des entreprises par les travailleurs (l'auto gestion ouvrière pour prendre la formule du candidat) serait compatible avec le capitalisme?
Compatible encore une fois. La gestion directe des entreprises par les travailleurs n'abolit pas le rapport capital/travail tant que le salariat se perpétue. Il me semble que le SMIC à 1 600 euros, c'est bien l'une de vos revendications ?

La sortie du nucléaire et la transition énergétique en 10 ans seraient compatible avec le système capitaliste?

Oui c'est compatible, il suffit de lire les propositions du réseau sortir du nucléaire, qui propose même des plans en 5 ans, sans pour autant impliquer une position anti-capitaliste.

La candidature Poutou pas plus révolutionnaire que celle de Mélenchon, alors que ce dernier drapé dans sa mantra républicaine bleu blanc rouge,
Là dessus, je te donne raison.

ose se trouver "beaucoup de points commun" avec les très réactionnaires Chevènement et Montebourg,
Montebourg n'est pas réactionnaire, il faut se calmer.

quand Coquerel est en train de négocier des circonscriptions avec le PS,
C'est une question tactique qui n'a rien à voir avec la question de la révolution. Il n'y a rien de "contre-révolutionnaire" là dedans : il n'est pas révolutionnaire de ne pas négocier des circonscriptions.

quand Mélenchon scande "la dette n'est pas un problème, on a les moyens de la payer"?
Ce sur quoi il a tout à fait raison. La dette n'est pas un problème.

Quant à l'idée d'un capitalisme "amputé de sa logique d'accumulation du profit", c'est une lubie du même ordre que de se battre pour une loi de la gravitation amputée de la logique d'attractivité universelle. La logique de profit n'est pas une variable neutre au sein d'un système capitaliste, elle est une des loi structurelles du capitalisme.
Je suis d'accord, ce n'est pas une variable neutre, elle est nécessaire au fonctionnement du capitalisme. Elle lui est indispensable. Mais cette variable peut être subordonnée à d'autres variables (les besoins des populations par exemple) par le biais de deux instruments : l'Etat et la démocratie.


irving

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Message  Roseau Ven 2 Déc - 2:25

irving a écrit:Bien sûr que vous ne défendez pas les mêmes principes que le FdG. Oui, le NPA est révolutionnaire, pas le FdG.
Dont acte.

Quant au programme, de Mélenchon, comme il confesse lui même, il est "keynésien", pas "révolutionnaire".

Vite fait:
Le FDG n’évoque pas une réquisition des banques et assurances pour créer un monopole public.
Il évoque un pôle public à côté du secteur bancaire et assurantiel privé.
C’est toujours celui-ci qui fera la loi.

Le seul secteur d’activité promis à la création d’un secteur public est celui de l’énergie
sans que l’expropriation des gros actionnaires de Total ou de GDF Suez ne soit évoquée.

Pour le reste, des pôles publics sont envisagés à côté des mastodontes du privé :
chimie, médicaments, bâtiment, transports…
Et ces pôles publics seraient en fait des partenariats public/privé, la recette même FMI et Banque Mondiale.
Dans le système capitaliste mondialisé,
cette économie mixte largement privatisée restera déterminée par les lois du marché : compétitivité, licenciements, etc.

Sur la dette, le FDG ne propose pas son annulation.
Il est d’accord pour l’audit de la dette mais insiste surtout pour que la BCE finance les Etats européens.
Le FdG insiste surtout sur le rééchelonnement d’une partie de la dette,
politique dont on a vu les effets en Amérique du Sud avec le plan Brady.

Quant au revenu maximal autorisé de 20 fois supérieur au revenu médian,
on est dans le Foutage de Gueule absolu :
l’écart sera bien plus important pour les cinq déciles de revenus inférieurs au médian.
Comme sur tous les sujets, on est loin du Programme Commun,
par exemple la proposition de Marchais en 1981 qui posait un rapport de 1 à 15 dans l’échelle des revenus.

Le nucléaire: pas de campagne pour en sortir, il balance plutôt l'idée d'un référendum (!)
(comme ont fait les bureaucrates pour lutter contre la grève générale dans la mobilisation des retraites)

En ce qui concerne les licenciements, la proposition du FdG est nébuleuse.
Qu’est-ce qu’un licenciement boursier ?
De plus, sur les institutions, le Sénat et la présidence de la République, même rééquilibrés, restent en place. L’Onu "réformée" également.

Enfin, cerise sur le Flan de Gauche et Foutage de Gueule absolu: "la révolution par les urnes"
Jamais nulle part cela n'a existé, comme l'expliquent très bien les Principes Fondateurs du NPA

RIEN, mais RIEN à voir avec le programme antiK du NPA:
http://www.npa2009.org/sites/default/files/4PAGES%20Campagne%20POUTOU%20bicro.pdf

Il ne suffit pas d'inventer que le voisin est malade pour se guérir soi-même.

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Message  chejuanito Ven 2 Déc - 9:05

irving a écrit:
chejuanito a écrit:L'annulation de la dette pourrait ne pas provoquer la rupture avec le système?
Bien sûr que oui. Le FdG défend une restructuration de la dette, sa monétisation et le contrôle des mouvements de capitaux. Rien d'anti-capitaliste là-dedans. Les créanciers qui n'accepteraient pas les nouvelles conditions d'emprunts fixées par l'Etat verraient tout simplement leurs créances disparaître...
Oui, c'est exactement ce que je disais, la restructuration de la dette sauce FdG est compatible avec le système, ce que n'est pas l'annulation de la dette sauce Poutou.

[quote="irving"]
chejuanito a écrit: La gestion directe des entreprises par les travailleurs (l'auto gestion ouvrière pour prendre la formule du candidat) serait compatible avec le capitalisme?

Compatible encore une fois. La gestion directe des entreprises par les travailleurs n'abolit pas le rapport capital/travail tant que le salariat se perpétue. Il me semble que le SMIC à 1 600 euros, c'est bien l'une de vos revendications ?
Justement entre autre parce que la gestion directe des entreprises ne remet pas en cause le rapport capital/travail ni un certain nombre d'autres choses, cela n'est pas possible à grande échelle sous le capitalisme. Soit les travailleurs se retrouvent de nouveau sous la coupe de donneurs d'ordre, soit les fournisseurs, les banques... refusent de jouer le jeu. Quant au SMIC, je ne vois pas trop le rapport avec la gestion des entreprises, il s'agit ici d'une simple mesure d'urgence (celle du Front de Gauche, SMIC brut à 1700€ n'est pas si éloignée) et encore que dans la période actuelle, il faudrait méconnaitre les principes économiques pour penser que le patronat pourrait se permettre une telle compression du taux d'exploitation et donc du taux de profit sans porter un coup fatal ou presque au capitalisme.

irving a écrit:Montebourg n'est pas réactionnaire, il faut se calmer.
Je suis très calme, et si je suis d'accord que Montebourg n'a pas d'accent aussi cocardier que des Chevènement... ou JLM, il n'empêche que son protectionnisme européen est bel et bien réactionnaire et qu'il n'y a pas grand chose de social dans son programme (plus que ses autres amis du PS? pas sûr...).

Ensuite, sur la dette qu'on a moyen de payer et qui n'est pas un problème, c'est vrai. Il n'empêche que cette façon de voir les choses me pose problème. On se trouverait donc dans le cadre du système capitaliste, dans un mouvement non consciemment révolutionnaire mais extrêmement combattif et puissant, entre mieux répartir les richesses de manière à payer les banques auprès desquelles on a des dettes avec l'argent des plus riches ou annuler cette dette donc porter un coup fatal au système bancaire actuel, et utiliser l'argent issu d'une meilleure répartition des richesses pour faire des hôpitaux et des écoles, mon choix est vite fait.
Sur le PS, je ne répondrai pas, si on pense que c'est tactique d'accepter une place de soutien critique de ceux qui vont se dépecher d'aller chercher le rétablissement du taux de profit dans les poches des travailleurs, il n'y a pas trop d'espace de dialogue.
Quant au dernier paragraphe, je ne comprends pas trop ce que tu entends. Tu dis que la logique d'accumulation est au coeur du système qu'elle lui est nécessaire, mais qu'on peut la subordonner? Mais en ce cas tu vide la loi de son sens... Quant à l'Etat, on a une divergences trop grande sur son analyse pour qu'on puisse être d'accord mais on peut toujours en discuter dans la partie théorie (la démocratie, je ne sais pas trop ce que ça signifie, ça a tellement de sens différents...).
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Message  panchoa Ven 2 Déc - 23:05

Mélenchon légitime la candidature de Marine Le Pen pas celle de Philippe Poutou vu bellaciao
de : cinpa 71
vendredi 2 décembre 2011 - 18h04

Comme prévu, le Front de Gauche ne souhaite pas faire de cadeaux aux petites formations de gauche et surtout pas au NPA. Alors que Mélenchon, avec Guéant, s’est ému de la difficulté de Marine Le Pen dans sa quête vers les 500 parrainages, il ne manifeste pas la même compassion envers le candidat du NPA, Philippe Poutou.
La semaine dernière, le Front de gauche a envoyé une lettre à l’ensemble des maires encartés PC ou PG les appelant à faire remonter leur parrainage au front de gauche. Ils savent pourtant très bien qu’ils n’auront pas besoin de l’ensemble des parrainages. C’est donc un moyen de faire pression sur ces maires pour qu’ils n’accordent leur parrainage à personne d’autre.

Les valeurs démocratiques que Jean-Luc Mélenchon fait valoir pour aller au secours d’une formation (le FN) qui n’honore pas vraiment les idées de tolérance et de solidarité, sont honteusement dévoyées. Mélenchon serait-il plus proche du Front National que du NPA ??? Les maires encartés au Front de gauche qui accorderont malgré tout leur soutien au candidat du NPA seront-ils sanctionnés ?

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Message  Duzgun Sam 3 Déc - 0:08

irving a écrit:Oh et puisque je vous tiens, il faudra m'expliquer en quoi la candidature de Poutou est plus révolutionnaire que celle de Mélenchon puisque c'est la raison pour laquelle toute alliance semble rejeter par principe (c'est pratique, y'a même plus besoin de tactique politique comme ça).
Je pensais naïvement semble-t-il, comme tout bon marxiste, que ce n'est pas dans le cadre des élections mais celui des mouvements sociaux que se construisait la révolution...
Si tu as compris ça, tu as donc compris pourquoi nous présentons des travailleurs du rang (Besancenot puis Poutou) à l'élection présidentielle autour d'un programme anticapitaliste pour les luttes, et non pas un politicard professionnel, ministre-sénateur-député défenseur des institutions avec pour seul programme 2-3 mesurettes et beaucoup de démagogie populiste et nationaliste.

irving a écrit:Autain a tout à fait raison
Cette arriviste hautaine n'a pas souvent l'occasion d'avoir raison... Rolling Eyes

irving a écrit:
ose se trouver "beaucoup de points commun" avec les très réactionnaires Chevènement et Montebourg,
Montebourg n'est pas réactionnaire, il faut se calmer.
La "démondialisation", c'est pas réactionnaire? Shocked


irving a écrit:
quand Mélenchon scande "la dette n'est pas un problème, on a les moyens de la payer"?
Ce sur quoi il a tout à fait raison. La dette n'est pas un problème.
La dette est un problème. C'est même LE problème central aujourd'hui. Et elle est illégitime. Vouloir rembourser une dette illégitime ("on a les moyens de la payer"), c'est capituler devant les capitalistes, défendre la propriété privée et la perpétuation du système capitaliste (ce qui est effectivement son cas).


irving a écrit:
Quant à l'idée d'un capitalisme "amputé de sa logique d'accumulation du profit", c'est une lubie du même ordre que de se battre pour une loi de la gravitation amputée de la logique d'attractivité universelle. La logique de profit n'est pas une variable neutre au sein d'un système capitaliste, elle est une des loi structurelles du capitalisme.
Je suis d'accord, ce n'est pas une variable neutre, elle est nécessaire au fonctionnement du capitalisme. Elle lui est indispensable. Mais cette variable peut être subordonnée à d'autres variables (les besoins des populations par exemple) par le biais de deux instruments : l'Etat et la démocratie.
???? Quel charabia!
La démocratie dans la production (permettant de la guider vers les besoins des populations) nécessite le renversement du capitalisme, la révolution. Et l’État n'a de sens que pour perpétuer la domination de classe de la bourgeoisie et permettre les conditions de l'accumulation de capital.
Du coup j'ai bien du mal à voir où tu veux en venir...
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Message  panchoa Sam 3 Déc - 20:50

La semaine où le Front de gauche a repris espoir
03 DECEMBRE 2011 | PAR STEPHANE ALLIES mediapart
Il y a une vie après le pédalo. L'avertissement a un peu ébranlé l'édifice patiemment construit par Jean-Luc Mélenchon et le parti communiste. Après les propos tenus par le candidat du Front de gauche à la présidentielle sur François Hollande («un capitaine de pédalo dans la tempête»), les réactions socialistes comme les remontées de terrain militantes ont tempéré les envies d'en découdre frontalement du héraut de l'autre gauche. Désormais, l'entourage de Mélenchon admet vouloir passer à autre chose, histoire de ne pas se voir refiler le mistigri de la division à gauche.
«Si le fait de pointer les faiblesses du PS est une attaque, les socialistes doivent s'attendre à ce qu'il y en ait d'autres...», prévient tout de même Eric Coquerel, dirigeant du Front de gauche. Mais son acolyte Alexis Corbière, autre proche de Mélenchon, dit tout de même «faire gaffe à ne pas se faire "chevènementiser" et à ne pas se couper du peuple, qui aspire profondément à renverser Sarkozy». Le responsable communiste Olivier Dartigolles estime déjà l'épisode oublié: «Jean-Luc chemine et sait tirer des enseignements de séquence politique comme personne. Il a su se réajuster pour se sortir du piège.»
Au meeting du Front de gauche, à Talence, le 1er décembre 2011© S.A
Interrogé dans le train l'amenant à son meeting de Talence (Gironde), le principal intéressé dit ne pas être dupe de la tactique adverse: «Ce sont eux (les socialistes) qui ont fabriqué l'événement. Cette surréaction montre qu'ils ne veulent pas le rassemblement de la gauche. Nous ne sommes clairement pas leur préoccupation aujourd'hui. Ils ne se rendent pas compte de l'état de la gauche...» Mais plus question de s'en prendre à François Hollande personnellement, ou de se laisser aller à quelques vannes qui lui chatouillent pourtant les lèvres. En revanche, il continue à faire feu sur le positionnement du PS: «C'est une logique européenne qui est à l'œuvre, et à laquelle on assiste en Grèce comme en Italie: le centre de gravité politique des socialistes est désormais au centre.»
Pour Mélenchon, puisque «Hollande est très loin devant dans les sondages, il devrait avoir la responsabilité du rassemblement». Mais, enchaîne-t-il, «il a choisi de le faire avec la méthode du gros bâton, en se disant qu'il suffira de faire les gros yeux avant le second tour… Nous, on veut débattre! Mais le rêve des socialistes est qu'on ne discute de rien, et qu'on manigance ensemble...»
Cette volonté de débat semble promise à rester vaine. «On est un peu coincés s'il refuse, admet, désemparé, un proche du coprésident du Parti de gauche (PG). Mais même s'il nous envoie Moscovici, on prend.» «On interpellera les socialistes locaux, dans nos assemblées citoyennes, et certains accepteront de venir échanger, comme on l'avait fait en 2005», veut croire Éric Coquerel.
Contrairement au PS ou aux écolos, le Front de gauche n'a pas laissé éclater ses remous internes à la une des gazettes. «Ce n'était pas forcément gagné, mais on apparaît aujourd'hui comme un pôle de stabilité et de cohérence», note Clémentine Autain. Tout juste Pierre Laurent a-t-il marqué sa désapprobation dans L'Humanité. La présence médiatique de Mélenchon a un intérêt dans la compétition présidentielle pour les communistes. «On aurait pu être évacués, par la primaire socialiste, les négociations Verts/PS ou la bipolarisation PS/UMP, dit Olivier Dartigolles. Mais on est toujours là, et on voit qu'on s'en est sortis bien mieux que d'autres dans la gestion de nos appareils. Désormais, on est bien placés dans le paysage de la pré-campagne. Maintenant, on va s'attaquer au peuple dans son entier.»
Selon Alexis Corbière, «on sait que les sondages nous minorent, les instituts nous l'ont dit, car ils pondèrent leurs résultats en fonction du score de Marie-George Buffet en 2007... Mais on est encore dans la course, il y a les trois grands, Bayrou et nous. Et nous sommes au même niveau que Bayrou en décembre 2006, il avait fini à 17%...» Le candidat centriste n'a pas qu'une valeur d'exemple en termes de dynamique électorale pour Mélenchon. Il symbolise aussi aux yeux du Front de gauche le trouble, stratégique et idéologique, qui affecte les contours de l'alternance à Nicolas Sarkozy.

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Message  panchoa Dim 4 Déc - 11:49

vite trouvons lui une place en UMD (unité malade dangereux) on nage en plein délire parano tout puissant, méprisant au passage. vive la zunité avec ce CoCola. panchoa

Politiques Vendredi dernier à 12h00 (Mis à jour à 16:05)

Mélenchon, Napoléon : même stratégie

Eclats de campagne... Et aussi: Chevènement demande à Hollande de s'émanciper, Villepin annoncera ses intentions le 13 décembre.
152 commentaires
Par LIBÉRATION

[vendredi 2 décembre] Faites remarquer à Jean-Luc Mélenchon la date du jour, le 2 décembre, et le républicain qu'il est, dans un grand sourire taquin, rappellera que nous sommes la date anniversaire de la bataille d'Austerlitz, le 2 décembre 1805. Mélenchon, fan de Napoléon? En tout cas de l'histoire de France et de la «stratégie»: «Je fais la même manœuvre, plaisante le candidat du Front de gauche, avant de déjeuner dans un restaurant devant la gare de Cognac. Il avait deux empereurs qui campaient face à lui. Pendant la nuit, les Français ont fait le tour du plateau pour les prendre par derrière. Une fois qu'on a percé la première ligne, tout est parti à la flotte! Nous on a en déjà poussé deux dans la rivière...» Olivier Besancenot, DSK... «C'est comme Austerlitz, ils se sont poussés tout seul dans la flotte...», précise le candidat du Front de gauche. En attendant Hollande?

L.A.

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Message  irving Dim 4 Déc - 16:54

Oui, c'est exactement ce que je disais, la restructuration de la dette sauce FdG est compatible avec le système, ce que n'est pas l'annulation de la dette sauce Poutou.

Oui, la solution du FdG est compatible avec le système actuel. Note que la restructuration de la dette passe par une annulation partielle de celle-ci. Une annulation totale de la dette n'entraînerait pas un effondrement du système capitaliste, mais seulement un effondrement du système bancaire par un mécanisme de faillites successives des institutions bancaires qui ont des créances les unes sur les autres. Rien n'empêche ensuite l'Etat de les nationaliser au coût qu'elles auraient alors après leur faillite : 0.
C'est d'ailleurs ce que préconisent certains économistes proches du FdG. La solution développée dans mon message précédent est une solution "idéale" si le FdG avait les moyens d'agir, mais la solution que je décris ci-dessus, celle du défaut de paiement est une solution plus pragmatique défendue par le FdG et entraîne simplement un écroulement du système bancaire, pas un écroulement du système capitaliste.
J'en profite pour dire que non, la dette n'est pas un problème en soi. La contrepartie de toute dette, c'est une créance. Le volume de dettes est nécessairement égal au volume de créances. La question, c'est : comment sont réparties les dettes et les créances autrement dit, qui détient la dette, y a-t-il des déséquilibres trop importants entre créditeurs et débiteurs ?


La gestion directe des entreprises par les travailleurs (l'auto gestion ouvrière pour prendre la formule du candidat) serait compatible avec le capitalisme?
Il me semble que oui, à partir du moment où le salariat est maintenu comme mode de rémunération, alors l'entreprise auto-gérée pour survivre recherche non pas la satisfaction des besoins, mais toujours la recherche du profit.

il faudrait méconnaitre les principes économiques pour penser que le patronat pourrait se permettre une telle compression du taux d'exploitation et donc du taux de profit sans porter un coup fatal ou presque au capitalisme
Compte tenu de l'évolution du partage de la valeur ajoutée en France ces 30 dernières années, il me semble illusoire de faire croire que les capitalistes n'auraient pas les moyens de financer des salaires plus élevés. Ceci est un mensonge pur et simple. La part des salaires dans le partage de la création de richesse a reculé de plus de 10 points de PIB en 30 ans.

Je suis très calme, et si je suis d'accord que Montebourg n'a pas d'accent aussi cocardier que des Chevènement... ou JLM, il n'empêche que son protectionnisme européen est bel et bien réactionnaire et qu'il n'y a pas grand chose de social dans son programme (plus que ses autres amis du PS? pas sûr...).
Je pense que l'idée de démondialisation de Montebourg est plus une maladresse, une erreur politique par ignorance qu'autre chose, en tout cas absolument pas une preuve de son appartenance à un courant réactionnaire.


Quant au dernier paragraphe, je ne comprends pas trop ce que tu entends. Tu dis que la logique d'accumulation est au coeur du système qu'elle lui est nécessaire, mais qu'on peut la subordonner? Mais en ce cas tu vide la loi de son sens...
Tout à fait, et c'est en ce sens que je parlais d'un capitalisme "largement amputé de sa logique d'accumulation". Les entreprises ne produisent pas si elles ne réalisent pas de profits. Mais si l'Etat encadre leur activité de telle sorte que leur recherche de profit ne soit réalisable qu'à la condition que leurs investissements et production soient destinés à la satisfaction des besoins individuels et collectifs, alors les entreprises tout en recherchant leurs profits individuels participent avant tout à la maximisation du bien-être collectif par la satisfaction des besoins des populations.

Quant à l'Etat, on a une divergences trop grande sur son analyse pour qu'on puisse être d'accord mais on peut toujours en discuter dans la partie théorie (la démocratie, je ne sais pas trop ce que ça signifie, ça a tellement de sens différents...).
Je suis d'accord.

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Message  irving Dim 4 Déc - 17:10

Quant au programme, de Mélenchon, comme il confesse lui même, il est "keynésien", pas "révolutionnaire".
Je pense que coller des étiquettes sur tel ou tel programme ne fait pas avancer le débat. Ce qui compte c'est le contenu et la pratique, pas l'emballage. Il est inintéressant de savoir si le programme de Mélenchon est keynésien, à moitié keynésien, révolutionnaire au 1/5, etc...


Le FDG n’évoque pas une réquisition des banques et assurances pour créer un monopole public.
Il évoque un pôle public à côté du secteur bancaire et assurantiel privé.
C’est toujours celui-ci qui fera la loi.
Non. Dans un premier temps, le FdG parle d'instaurer un monopole public puis ensuite d'introduire de la concurrence par un système de coopératives donc l'activité serait encadrée par l'Etat. Et surtout, si un secteur public cohabite avec un secteur privé (dans les scénarios ou sont envisagées la nationalisation d'institutions bancaires en faillite, mais pas de toutes, ce qui n'est qu'une position parmi d'autres au FdG), dans tout les cas, tout le monde s'accorde à dire que ce secteur public soit celui qui contrôle le volume de liquidités en circulation dans l'économie : autrement dit, cette nationalisation ne doit pas être temporaire et sans intention d'exercer le pouvoir.


Quant au revenu maximal autorisé de 20 fois supérieur au revenu médian,
on est dans le Foutage de Gueule absolu :
l’écart sera bien plus important pour les cinq déciles de revenus inférieurs au médian.
Comme sur tous les sujets, on est loin du Programme Commun,
par exemple la proposition de Marchais en 1981 qui posait un rapport de 1 à 15 dans l’échelle des revenus.
Limiter les inégalités de revenus est une solution progressiste.

Le nucléaire: pas de campagne pour en sortir, il balance plutôt l'idée d'un référendum (!)
(comme ont fait les bureaucrates pour lutter contre la grève générale dans la mobilisation des retraites)
Le PG et le PCF étant divisé sur le sujet, évidemment il est difficile pour le FdG de prendre position dessus, ne nous mentons ps. De mon côté, je me situe sur la ligne du NPA à ce sujet.


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Message  Roseau Dim 4 Déc - 18:11

Ce n'est pas moi qui dit qu'il n'est "pas révolutionnaire, mais keynésien", c'est lui.
Et lui, il sait ce que le mot et la pratique veulent dire.
Irving, par contre, n'y met pas de sens. Cela ne change rien au projet annoncé.

Et le programme Foutage de Gueule est cohérent avec ce qu'on fait les bourgeoisies sur les conseils de Keynes:
sauver le capitalisme.
C'est le cas pour le secteur financier privé, préservé,
comme pour le capital en général, puisqu'il n'est même pas question d'exproprier le CAC 40,
même pas question d'annuler la dette,
même pas question d'interdire les licenciements (seuls les "boursiers" !),
même pas question de € 1600 nets, ni de € 300 d'augmentation pour tous (!),
etc, etc

Sur le nucléaire, le même cambouis:
le référendum sur le nucléaire était déjà la promesse n°38 des 110 propositions en 1981.
On sait ce qu'ils en ont fait. Cela ne servait qu'à noyer le poisson,
comme le projet de référendum sur les retraites de Hollande et Mélenchon
qui ne servait qu'à empêcher la grève générale.
Laurent dit «on est à un point où il faut revérifier l'acceptation populaire de l'énergie nucléaire»,
et assure que «si l'on pousse le débat entre nous (au Front de gauche),
on pourrait tomber d'accord sur une sortie à plus long terme du nucléaire».
Même «cette question n'a pas à être traitée dans l'urgence
ni à être placée au sommet de la hiérarchie de nos préoccupations» (Déclaration à Médiapart, 3 décembre).
On imagine la question du référendum "Soutenez vous la sortie du nucléaire en 2050 ?"...
que de toute façon, ils n'organiseront pas, de peur du débat, en affirmant, comme toujours,
que la situation du pays, des marchés et Hollande ne le permettent pas...

Les dirigeants d'alternance bourgeoise, de toute facon,
n'exploitent le secteur gauche du marché politicien
que pour allonger la cuillère vers la soupe du PS.
Les négos sont en cours avec Hollande, le PC dans le dos du PG et vice-versa.

C'est totalement délirant dans la crise.
La nature a horreur du vide.
Ne pas proposer d'alternative socialiste, ne pas disposer,
en dépit des bourgeois PS et leur Flan de Gauche,
de projet révolutionnaire, ce serait faire le lit des contre-révolutionnaires.

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Message  BouffonVert72 Lun 5 Déc - 1:35

Roseau a écrit:Sur le nucléaire, le même cambouis:
le référendum sur le nucléaire était déjà la promesse n°38 des 110 propositions en 1981.
On sait ce qu'ils en ont fait. Cela ne servait qu'à noyer le poisson,
comme le projet de référendum sur les retraites de Hollande et Mélenchon
qui ne servait qu'à empêcher la grève générale.
Laurent dit «on est à un point où il faut revérifier l'acceptation populaire de l'énergie nucléaire»,
et assure que «si l'on pousse le débat entre nous (au Front de gauche),
on pourrait tomber d'accord sur une sortie à plus long terme du nucléaire».
Même «cette question n'a pas à être traitée dans l'urgence
ni à être placée au sommet de la hiérarchie de nos préoccupations» (Déclaration à Médiapart, 3 décembre).
On imagine la question du référendum "Soutenez vous la sortie du nucléaire en 2050 ?"...
que de toute façon, ils n'organiseront pas, de peur du débat, en affirmant, comme toujours,
que la situation du pays, des marchés et Hollande ne le permettent pas...

Si nous en sommes encore au cambouis du nucléaire, c'est ta faute et celle de la LCR : ne pas s'être attaqué directement au lobby nucléocrate (Cor(p)s au pied des Mines entre-autres) et avoir appelé à voter Mitterrand en 1988 et Chirac en 2002, entre-autres...
Et aujourd'hui, toi et le Npa, vous vous apprêtez à appeler à voter pour le nucléocrate Hollande au 2nd tour...

BV72 ki/ Alors après c'est facile d'accuser le FG de tous les maux hein...
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Message  nico37 Lun 5 Déc - 1:46

Libéralisation du secteur ferroviaire : seuls les élus des groupes GUE et FDG votent contre.

Participant actuellement aux Assises Nationales du Ferroviaire, Luc BOURDUGE vice-président du Conseil régional chargé des transports et de la mobilité regrette vivement la volonté de libéralisation qui se dégage. L’avenir du ferroviaire aurait mérité autre chose qu’un débat d’experts. La précipitation avec laquelle le déroulement est programmé et la composition extrêmement restreinte des groupes de travail chargé de faire des propositions, montrent que nous sommes loin, très loin, d’une association sérieuse des différents acteurs, en particulier des acteurs syndicaux et associatifs, mais aussi des associations d’élus.

Ces assises se déroulent aussi au moment où le Parlement européen vient de voter pour la libéralisation et l’éclatement du secteur ferroviaire en demandant à la Commission européenne de formuler une proposition législative pour la séparation totale de la gestion de l'infrastructure et du trafic ferroviaire et pour la libéralisation du transport de passagers nationaux avant la fin de l'année prochaine et ce malgré la forte opposition du côté des cheminots.

Seul le groupe de la Gauche Unie Européenne (GUE) a voté contre, dont font partie les députés Front de Gauche français. Les députés français de droite et ceux du Parti socialiste ont voté pour, les députés Verts se sont abstenus.

Ce vote prépare le terrain pour la privatisation et la sous-traitance des services. Avec les possibilités d’ouvertures à la privatisation des gares, des plateformes de triage, des installations de maintenance, les services d'exploitation et de sous-traitance, les compagnies ferroviaires publiques où les règles de sécurité sont primordiales ont été affaiblies.

Malgré l’exemple du Royaume-Uni qui montre que c'est une mauvaise politique, la libéralisation du secteur ferroviaire déjà mise en œuvre en Europe, s’accélère.

Heureusement, une majorité parlementaire a été trouvée pour rejeter la proposition de la Commission d'introduire un« service minimum » et remettre en cause le droit de grève.

La Commission a annoncé qu’en 2012, elle proposera d'autres «dégroupage des compagnies ferroviaires ». Les députés du groupe de la Gauche Unie Européenne sont fermement décidés à résister et à combattre cette politique libérale et son dogme de la « concurrence libre et non faussée » qui vise ni plus ni moins, dans sa finalité, qu’à faire disparaitre ou à ramener le service public ferroviaire à une « portion congrue ».

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Message  irving Lun 5 Déc - 1:56

Roseau parle dans le vide.
Je répète ce qui était mon objection initiale : la question de la révolution n'est pas une question d'ordre stratégique dans le cadre d'une élection.
Pour une raison toute simple : les programmes des uns et des autres sont pensés comme des solutions applicables dans un cadre capitaliste, autrement dit indépendamment de tout remise en cause des structures de ce cadre. Ni l'autogestion, ni l'annulation de la dette ne sont des mesures à même de rompre avec le capitalisme. Ces sont des mesures tout à fait progressistes en revanche.
La différence, c'est l'articulation de ces mesures électorales avec des principes et des revendications révolutionnaires du côté du NPA, pas du FdG. Encore que le FdG ne défend pas le capitalisme tel qu'il est, mais un autre capitalisme. Et en ce sens, je me retrouve dans l'expression altercapitaliste.

Toujours est-il qu'il est fallacieux d'utiliser comme prétexte sa radicalité révolutionnaire pour ne pas faire d'alliance électorale avec des partis dont les propositions sont proches. Une alliance repose évidemment sur des divergences, sinon il n'y aura pas besoin de s'allier, et personne ne demandait au NPA de revenir sur ses principes pour s'allier avec nous. Il est déplorable que le NPA ne participe pas à l'élaboration d'une force politique sur la gauche de la gauche pouvant représenter une alternative crédible dans le cadre politique présent et pouvant peser sur les mouvements sociaux mais préfère rester dans son coin, se féliciter de ses bonnes idées, et cracher sur ceux qui "vont à la soupe" essayer de changer les choses en place. Nous devrions plutôt essayer d'unir nos efforts ensemble, mais bon...

Mais l'intervention de Roseau est assez caractéristique, nous sommes plus perçus par certains comme des ennemis de classe ("contre-révolutionnaire") que de potentiels partenaires de luttes. Je n'ai jamais compris comment certains marxistes pouvaient concilier leur vision de la démocratie avec leur méprisante posture avant-gardiste éclairée...

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Message  Roseau Lun 5 Déc - 4:33

Double erreur, visiblement du à une incompréhension de la nature de la crise capitaliste:

- le programme d'urgence du NPA n'est en rien compatible avec le maintien du régime capitaliste.
C'est en cela qu'il est en accord avec son objectif: la révolution socialiste.
Or la seule raison de faire campagne, c'est l'agitation pour ce programme de la révolution socialiste.
voir les Principes Fondateurs du NPA:
http://www.npa2009.org/content/principes-fondateurs-du-nouveau-parti-anticapitaliste-adopt%C3%A9s-par-le-congr%C3%A8s

- le programme du FdG, bien qu'il soit réformiste, "altercapitaliste",
comme l'affirment les dirigeants et Irving, c'est à dire dessert la cause des travaileurs,
le socialisme, est totalement irréaliste.
La dimension de la crise ne permet pas à la classe dirigeante d'accepter son contenu.
Les militants du FdG ne le savent pas, mais les dirigeants le comprennent très bien.
Mais de toute façon, ce programme n'est que l'appât pour se hisser dans les places du système,
ils savent qu'ils ne l'appliqueront pas. Comme Mélenchon, PC et autres ont déjà fait avec la Gauche Plus Rien.
Du Flan de Gauche du PS.

La gauche au pouvoir fera plus que jamais une politique de droite,
laissant un boulevard à la contre-révolution fasciste,
à moins que les travailleurs disposent des moyens pour mettre à bas l'Etat bourgeois.
C'est la raison d'exister du NPA, et de faire campagne pour une issue socialiste à la crise,
la seule qui évitera une barbarie sans précédent.
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Message  Copas Lun 5 Déc - 8:03

irving a écrit:
La différence, c'est l'articulation de ces mesures électorales avec des principes et des revendications révolutionnaires du côté du NPA, pas du FdG.

Sauf que de mesures électorales point, le FdG c'est un réformisme sans réformes, ça ne marche pas et ça n'a jamais marché dans l'histoire de France.

Au fond ce n'est pas le super-programme qu'on appliquerai si on était riche .... De ce point de vue le FdG est un idiot utile du système, sa stratégie n'ayant jamais marché, ni apporté la moindre réforme.

Les seules fois où des mesures ont été prises, marquant une avancée globale de la classe populaire, c'est quand cette dernière était mobilisée sur ses objectifs.

Ce fut avec des gouvernements de gauche... et de droite (comme en 68).

La stratégie du FdG est celle du programme commun de la gauche des années 70, en un peu plus à droite, qui aboutit à la catastrophe que l'on sait.

Vouloir se vêtir du réalisme en avançant la logique du FdG ne ressort d'aucune démonstration logique et rationnelle comme quoi sa stratégie électorale aurait une quelconque efficacité, même pour avancer d'un pas.

Il est déplorable que le NPA ne participe pas à l'élaboration d'une force politique sur la gauche de la gauche pouvant représenter une alternative crédible dans le cadre politique présent et pouvant peser sur les mouvements sociaux mais préfère rester dans son coin, se féliciter de ses bonnes idées, et cracher sur ceux qui "vont à la soupe" essayer de changer les choses en place. Nous devrions plutôt essayer d'unir nos efforts ensemble, mais bon...

Rien à rajouter à ce que j'ai dit, Irving part du principe que tout pas en avant passe par le système électoral, alors que nous avons vu dans l'histoire que cela ne se passe jamais ainsi, même si les élections sont un aspect de la lutte des classes.

Ensuite il y a quelque chose de pourri dans une certaine façon de présenter les faits quand on songe que le sectarisme et les tentatives d'atteinte aux libertés viennent du FdG, que le NPA justement présente un ouvrier qui a participé à une unité que Mélenchon ne peut, ni de près ni de loin obtenir.

Sur la soupe, de fait, je conçois que cela t'embête mais comment parler autrement de gens alliés dans la réalité dans beaucoup de collectivités , sur des politiques qui sont de fait, de droite. Ce n'est pas partout comme cela, mais on s’aperçoit que cela ne ressort pas forcement d'obligation d'alliances avec le PS.

C'est qu'en fait, ce n'est pas parce que TOUS les partis qui ont été chercher des positions de droite dans les institutions de l’appareil d'état sans qu'il y ait de grand mouvement populaire, avaient l'âme noire.

C'est le fonctionnement de fond des institutions de l'état qui font que des gens rentrés pour casser la baraque deviennent en peu de temps des serviteurs zélés du système.
Les soutiens du FdG sotn là dessus des étourneaux sans mémoire et n'analysent pas ce qui a fait que les courants qu'ils soutiennent ont appliqué avec un zèle énergique des politiques anti-sociales quand ils étaient au gouvernement.

Et je ne fais pas partie de ceux qui pensent que le problème c'est s'allier ou pas au PS, mais bien que c'est la cristallisation d'une nomenclatura aux intérets spécifiques dans le processus d'incrustation dans les institutions de l'appareil d'état qui fait que les gens se transforment et mènent des politiques anti-sociales et anti-démocratiques.

Ce qui fait de bonnes réformes, c'est le fait ou non que la classe populaire soit mobilisée. En dehors de cela, on a des gouvernements d'union de la gauche (même avec des programmes plus à gauche car plus précis) qui font des politiques anti-sociales, un gouvernement de 36 sous pression populaire qui prend des mesures qu'il ne voulait pas prendre et bascule dans le pétainisme dés que la pression populaire se relâche, on a les gouvernements de gauche de la IVeme république aux politiques de droite, etc...

Dans tous ces épisodes c'est la pression populaire, la crainte de la puissance de la classe populaire qui font les avancées, ou bien des rationalités nées de la gestion du capitalisme (avec des gouvernements de gauche ou de droite).

Le FdG est en panne stratégique, outre de son sectarisme important (ça fait rigoler quand on parle de sectarisme du NPA, quelle honte hein mon ami !) :

- Préférer que Lepen se présente plutôt que Poutou
- Refuser la moindre concession dans les discussions avec le NPA
- Faire pression contre la candidature Poutou
- Essayer d'interdire de parole le NPA dans les batailles unitaires du réel
- Menacer et demander la censure un des plus gros sites alternatifs de la gauche
- Etc

Alors apparemment notre ami Irving semble estimer que rappeler ce qu'est l'objet de son amour serait du sectarisme. Il peut.
La réalité serait intolérable.


irving a écrit: Mais l'intervention de Roseau est assez caractéristique, nous sommes plus perçus par certains comme des ennemis de classe ("contre-révolutionnaire") que de potentiels partenaires de luttes. Je n'ai jamais compris comment certains marxistes pouvaient concilier leur vision de la démocratie avec leur méprisante posture avant-gardiste éclairée...

Perso je ne suis pas pour le concept d'avant-garde qui ressort d'une forme de hiérarchie , mais estime que le courant révolutionnaire se bat dans le cadre du mouvement de la classe populaire afin d'aider à aller vers le pouvoir des travailleurs.

Quand au mépris de la démocratie, là notre ami fait des sauts de carpe par rapport à la réalité :

- C'est le NPA qui est démocratique pas le FdG, encore moins le PG et le PC
- C'est le FdG qui manœuvre pour empêcher des courants de gauche d'être présents dans le seul cadre pour eux qui existe, les élections.
- C'est le FdG qui cherche à censurer des sites de gauche

Ca ne signifie pas en soi que la gauche révolutionnaire soit dorée à l'or fin, mais que les partisans du socialisme par en haut, qui n'arrivent jamais à la moindre réforme progressiste, devraient faire preuve de plus de modestie et de réalisme.

ce que je trouve impressionnant c'est la capacité des étourneaux de la gauche réformiste à raconter l'inverse de la réalité des choses et qui répètent à l'infini les mêmes baratins en pensant que ça les transforment en vérités...
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Message  irving Lun 5 Déc - 19:49

Copas a écrit:
Rien à rajouter à ce que j'ai dit, Irving part du principe que tout pas en avant passe par le système électoral, alors que nous avons vu dans l'histoire que cela ne se passe jamais ainsi, même si les élections sont un aspect de la lutte des classes.
La citation que tu cites pour m'adresser ce commentaire indique pourtant le contraire. J'accorde même plus d'importances aux luttes sociales qu'au poids des partis de gauche dans le système électoral. Je partage entièrement le début de ton message : un gouvernement qui gouverne sans le peuple, cela ne marche pas.

Les soutiens du FdG sotn là dessus des étourneaux sans mémoire et n'analysent pas ce qui a fait que les courants qu'ils soutiennent ont appliqué avec un zèle énergique des politiques anti-sociales quand ils étaient au gouvernement.
Cette critique est en ici en revanche assez pertinente. J'en conviens. Les faits te donnent raison.
Il s'agit de déterminer une chose assez fondamentale : soit le programme de la gauche réformiste dans son ensemble est un programme fondamentalement du côté des capitalistes, ce en quoi je ne crois pas, soit par des mécanismes propres au fonctionnement des états et des démocraties représentatives actuelles, l'adage : "le pouvoir corrompt" se vérifie, hypothèse pour laquelle je penche. Il y a une vraie critique à prendre en compte pour ne pas répéter les mêmes erreurs.

Le FdG est en panne stratégique, outre de son sectarisme important (ça fait rigoler quand on parle de sectarisme du NPA, quelle honte hein mon ami !) :

- Préférer que Lepen se présente plutôt que Poutou
- Refuser la moindre concession dans les discussions avec le NPA
- Faire pression contre la candidature Poutou
- Essayer d'interdire de parole le NPA dans les batailles unitaires du réel
- Menacer et demander la censure un des plus gros sites alternatifs de la gauche
- Etc

Alors apparemment notre ami Irving semble estimer que rappeler ce qu'est l'objet de son amour serait du sectarisme. Il peut.
La réalité serait intolérable.
Je te trouve dur dans les critiques. Mélenchon a critiqué Bellaciao, c'est son droit, ce n'est pas de la censure. Sur Poutou, c'est déplorable oui, et je déplore les pratiques sectaires de tout côté.



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Message  Jonhy Mar 6 Déc - 0:58

Si nous en sommes encore au cambouis du nucléaire, c'est ta faute et celle de la LCR : ne pas s'être attaqué directement au lobby nucléocrate (Cor(p)s au pied des Mines entre-autres) et avoir appelé à voter Mitterrand en 1988 et Chirac en 2002, entre-autres...
Et aujourd'hui, toi et le Npa, vous vous apprêtez à appeler à voter pour le nucléocrate Hollande au 2nd tour..
Rolling Eyes
Le FDG , contrairement au NPA, n'appel pas à sortir du nucléaire. Le PCF fait campagne pour y rester coute que coute.
Le FDG, contrairement au NPA, appellera à voter pour le social-libéralisme. Le NPA appel à battre la droite, la position peut être discuté mais elle n'a rien à voir.

Toute façon c'est rien que la faute à NPA. Ou à la Ligue. Ou a Bensaid. Ou à Léon. Bref c'est à cause de Marx qu'on est au nucléaire, salop de Karl!

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Message  nico37 Mar 6 Déc - 1:42

Le candidat du Front de Gauche aux législatives 2012 dans la 1re circonscription de Saone & Loire communique...

"François Hollande a enfin lancé sa campagne présidentielle. Et de quelle manière !
Après avoir dit vouloir « donner un sens à la rigueur » il a fait ces jours derniers des appels du pied à François Bayrou, pris ses distances avec l’accord PS/EELV aussi bien qu’avec le programme du PS et rassuré Barroso sur son aptitude à assurer l’alternance sans provoquer le moindre bouleversement.
Au centre tout !
Le candidat du Parti Socialiste a ainsi officialisé le fait qu’arrivé au pouvoir il conduirait une politique peu différente de celle de Sarkozy. Rêves de Triple A, sourires pour ne pas effrayer les marchés, gages de sérieux et de docilité. Tout juste quelques pansements supplémentaires à glisser entre le peuple et le gourdin que les libéraux lui abattent sur la tête.

Voilà le projet dérisoire et tout en trompe l’œil qui est censé faire gagner « la gauche » en 2012.

Mais comment parler encore de gauche pour désigner une telle équipée ? A quoi est réduit le socialisme de ce candidat recentré ? Le trait d’union qui se dessine entre Hollande et le président du Modem - ce centriste proposant depuis toujours une politique économique de droite - est une nouvelle épine plantée dans les convictions des gens de gauche, qu’ils peuplent encore le Parti Socialiste ou en soient de simples électeurs.

Nous lançons un appel à tous ceux qui ne seront pas capable d’avaler cette épine. Un appel aux gens de gauche qui croient encore au socialisme, à la redistribution des richesses et aux rapports de force pour l’obtenir. Ceux chez qui soufflent encore la détermination, le courage et l’esprit de révolte, plutôt que la bien-pensance et la résignation.

Ceux qui n’admettent pas le « il n’y a pas d’autre alternative », que le capitaine Hollande a désormais intégré, n’ont qu’un pas à faire pour franchir l’étape du « Nous on peut ! », la ligne de conduite que le Front de Gauche décline en accompagnement de son mot d’ordre : « l’Humain d’abord, pas la finance ».
Si vous êtes de ceux là, venez nous rejoindre dans nos Assemblées Citoyennes pour vous emparer du débat, vous emparer de la politique.
L’ouverture pour le Front de Gauche, c’est mettre toutes les choses essentielles sur la table : le partage des richesses, les inégalités, le niveau des salaires, l’agriculture, la santé, la pollution, les transports, la démocratie, le pouvoir des salariés dans l'entreprise, le pouvoir des actionnaires, le contrôle citoyen, les élus, les traités ....
Et ainsi de suite, rien n'est tabou. On examine tout, on débat de tout, on propose, on choisit on réfléchit, tous ensemble.

Les précédentes élections nous indiquent que la victoire n’est possible qu’en démontrant aux citoyens que la droite et la gauche, non décidément, ce n’est pas la même chose, pas les mêmes objectifs, pas la même vision du monde. Faisons-le !

Vite, la révolution citoyenne, pacifique et démocratique."

Jacquy Lièvre Candidat du Front de Gauche S&L 1ère circonscription

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Message  nico37 Mar 6 Déc - 15:40


Jean-Luc Mélenchon par BFMTV

Mélenchon dénonce une "dérive autoritaire" de l'Europe AFP

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a dénoncé lundi "la dérive autoritaire de l'Europe au profit d'une vision complètement libérale", après la nouvelle rencontre entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy à Paris.
Invité de BFM-TV, l'eurodéputé a estimé que les deux dirigeants européens s'étaient retrouvés pour mettre au point "une proposition de traité" qui est "un traité autoritaire". "M. Sarkozy a fourni la salle, elle a amené les idées", a-t-il critiqué.
"Dorénavant les nations sont corsetées, si elles sortent du rail elles sont sanctionnées" et "on ne touche pas à l'essentiel" : "aucune mesure pour juguler les marchés financiers et la BCE doit rester indépendante, elle ne peut donc pas prêter aux Etats souverains", a déploré le coprésident du Parti de gauche.
Pour M. Mélenchon, il y a une "sorte d'institutionnalisation de la dérive autoritaire de l'Europe au profit d'une vision complètement libérale".
Interrogée sur les propos anti-allemands de certains socialistes dont Arnaud Montebourg, le candidat a répété "condamner la politique" de Mme Merkel "parce que c'est une libérale, pas parce qu'elle est allemande". "Nous sommes sous tutelle d'une vision de la politique économique conforme aux intérêts d'une fraction de la population allemande", a-t-il fait valoir.

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Message  BouffonVert72 Mer 7 Déc - 0:28

BouffonVert72 a écrit:Si nous en sommes encore au cambouis du nucléaire, c'est ta faute et celle de la LCR : ne pas s'être attaqué directement au lobby nucléocrate (Cor(p)s au pied des Mines entre-autres) et avoir appelé à voter Mitterrand en 1988 et Chirac en 2002, entre-autres...
Et aujourd'hui, toi et le Npa, vous vous apprêtez à appeler à voter pour le nucléocrate Hollande au 2nd tour..

Jonhy a écrit:Rolling Eyes
Ah enfin une réaction. Ouf, vous n'avez donc pas tous déjà démissionné ou parti en retraite...


Le FDG , contrairement au NPA, n'appelle pas à sortir du nucléaire. Le PCF fait campagne pour y rester coute que coute.
Le FDG, contrairement au NPA, appellera à voter pour le social-libéralisme. Le NPA appelle à battre la droite, la position peut être discutée mais elle n'a rien à voir.
Il va falloir nous expliquer la différence fondamentale entre "appeler à voter PS" et "appeler à battre la droite". Cette dernière expression est totalement hypocrite. Oui, "appeler à battre la droite" signifie bel-et-bien que le Npa va appeler à voter Hollande en toute connaissance de cause (écolo-trahison et sociale-trahison, voire pire, genre ce que le Spd a fait aux révolutionnaires allemands...). Si Hollande passe la barre du 1er tour, et qu'il est face à un droitiste ou réac ou autre, appeler à battre la droite signifie renoncer à ses fondamentaux. Quel intérêt alors de combattre politiquement ?


Toute façon c'est rien que la faute à NPA. Ou à la Ligue. Ou à Bensaid. Ou à Léon. Bref c'est à cause de Marx qu'on est au nucléaire, salop de Karl!
Avoir appeler à voter pour le nucléocrate Chirac en 2002 a en effet contribué à nous enfoncer dans le nucléaire... Pareil pour Mitterand en 1988 au 2nd tour. Je comprends que ça te gène de le reconnaître... Mais voilà, c'est un constat purement matérialiste. On trouve des scientistes partout hélas... Il n'y en a pas qu'à Lo...
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Front de Gauche - Page 15 Empty Qui est donc ce « révolutionnaire par les urnes »

Message  Roseau Mer 7 Déc - 18:42

Source:http://bellaciao.org/fr/spip.php?article123137#forum464586

Mélenchon est un populo-illusionniste qui promet aux exploités un changement radical par la voie légale. Qui prétend vouloir la révolution et refuse de s’en donner les moyens. Un moraliste qui ne s’applique pas sa propre rigueur. Un rejeton patriotard mal digéré de la social-démocratie française. Un poujadiste de gauche, qui critique les élites et flatte le « peuple » lorsqu’il n’est ni du peuple (30 ans qu’il se vautre dans les ors de la République et dont le dernier emploi remonte à la fin des années 1970), ni véritablement de l’élite.

Un tribun, qui repose sur le peuple et aspire à créer une nouvelle élite, la sienne. Celle des bureaucrates et des dirigeants de cette gauche qui aspire non pas à renverser le capitalisme, mais seulement à améliorer le sort des pauvres : rendre plus « humaine » l’exploitation, arrondir les luttes de classe. Bref : réformer, et non faire la révolution, soutenir la veuve et de l’orphelin en allongeant d’encore un siècle l’exploitation si il le faut à cette seule fin de s’en assurer le statut de « défenseur ».

Plus qu’un Tartuffe, un philistin de gauche. Même pas un Robespierre en puissance, un bourgeois gentilhomme à la rigueur. Cette attitude viriliste qu’il traîne, typique aussi de la caricature du tribun énervé enfermé dans l’image médiatique rassurante du bouffon sautillant n’est pas étrangère à certaines de ses idées. La revendication d’être un « ardent patriote », reliée à celle de l’inspiration de « ce qui se passe en Amérique du Sud » avec les « mouvements sociaux » n’est pas pour rassurer ceux qui pensent en effet qu’il est un populiste : elles confirment plutôt cette idée jusqu’à la nausée.

De plus, à qui songe-t-il lorsqu’il parle de l’Amérique latine dont il ne connait visiblement rien ou pas grand chose ? À la Bolivie d’Evo Morales, son « prix Kadhafi des droits de l’Homme », son opportunisme politique et la situation désastreuse des paysans pauvres, et les banques qui ne s’y portent pas si mal, son catholicisme conservateur et la conséquence sur la liberté pour les femmes où l’avortement est toujours illégal, et où comme écrivaient sur les murs les Mujeres creando « Il faut être courageux pour être pédé » ou encore que « si Evo avait un utérus, l’avortement serait nationalisé » ?

Peut-être pense-t-il au Venezuela de Chavez et son « autogestion » sous surveillance qui n’a rien remis en cause du mode de production, à ses discours télévisuels interminables de propagande lénifiante, son éducation militarisée et sa logomachie aux références religieuses et bourgeoises (respectivement, à Jésus et Bolivar) ou peut-être aux magnats locaux du pétrole qui soutiennent son régime ? Nous ne sommes pas dupes. Cette gauche-là nous rappelle ce qu’en disaient les révolutionnaires espagnols : « Le socialisme dans la discipline, c’est la caserne ». On peut aussi jouer sur les mots, et prétendre qu’on entend par « révolution » ce qu’entendaient par là les « réformateurs » du XIXe siècle, et que la fin est sensiblement la même, même lorsque les moyens diffèrent.

C’est là que vient le point de rupture : pour nous, la fin est inséparable des moyens, et si il ne veut pas réellement abolir les élites, alors il n’est pas contre le principe du pouvoir comme coercition, il n’est pas contre le fait que cette société soit divisée en classes, il n’est donc pas contre le fait qu’il y ait des pauvres et des riches, et il ne pourra donc jamais empêcher qu’une élite (qu’elle soit bourgeoise ou bureaucratique) au service de ses propres intérêts ne se constitue, etc…

La révolution, au juste : Qu’est-ce à dire ? L’encyclopédie nous indique qu’elle peut être politique, et impliquer un changement de régime, d’institutions, etc. Et qu’elle peut aussi être sociale : c’est-à-dire qu’elle implique un bouleversement dans les hiérarchies sociales, l’organisation de la société et aussi un soulèvement de la population contre l’ordre établi. Les communistes, ou les collectivistes, et la plupart des anarchistes définissent la révolution sociale, comme ayant au moins comme critères minimaux l’expropriation violente de la classe dominante par les exploité-e-s, et la destruction des institutions assurant la domination de classe : à savoir l’État.

Même si les autoritaires sont pour la remplacer par un autre État - sorte de despotisme éclairé -, tous concèdent que sans destruction de l’appareil d’État et expropriation : pas de réelle révolution. Ce qui sous-entend, comme le pensait Marx, qu’une révolution est nécessairement politique et sociale : l’histoire a prouvé le contraire. Il est vrai que nombre de révolutions « politiques » n’aboutissent pas à une véritable révolution sociale. Cela signifie-t-il pour autant que le véritable changement social se dispense de tout bouleversement dans les institutions ? Certainement pas. Si il y a bien aujourd’hui un pays sur terre où on ne touche aux fondations de la société que par cas de guerre ou de menace révolutionnaire : c’est bien la France. Tu le sais, puisque tu te proclames vertement et à qui veut l’entendre républicain.

Qui ne veut donc pas qu’il n’y ait plus ni pauvres, ni riches. Qui veut seulement que les riches soient un peu moins riches, et les pauvres un peu moins pauvres. Un philanthrope en somme. Un « ami des pauvres et des exploité-e-s ». La révolution n’a pas besoin d’ami-e-s, elle a besoin de révolutionnaires, et à pareille mesure et en premier lieu de révolté-e-s, et d’insurgé-e-s ayant au moins comme critères minimaux l’expropriation violente de la classe dominante par les exploité-e-s, et la destruction des institutions assurant la domination de classe.

Son véritable tort est de ne pas concevoir qu’on puisse lutter d’une autre manière que dans le respect de la loi et de l’ordre, et qu’on n’envisage pas la révolution dans le cadre défini par un parti ou une seule organisation (le sien ?). Son tort, outre de ne pas assumer ce qu’implique réellement une révolution, est de ne pas envisager la pluralité révolutionnaire, la diversité des stratégies d’action, la multiplicité des terrains de lutte et de manières de les occuper. Il est un hégémoniste : en plus de jouer constamment à ce jeu de ventriloquie qui consiste à parler à la place des autres, il ne leur laisse pas le droit d’avoir un discours propre, d’être radicalement opposé à sa démarche, à ce qu’il présente comme « révolutionnaire », et à ses promesses de campagne qui n’impliquent résolument que les naïfs qui choisissent d’y croire.

Si nous voulons vraiment nous débarrasser du capitalisme : les guides, les chefs et les maîtres à penser comme lui ne sont pas juste de « mauvais camarades », ils constituent des obstacles. Pourquoi ? Parce qu’ils veulent qu’on les écoute, ils veulent diriger, ils veulent commander. C’est pour ça que les gens comme lui craignent la révolte des masses et respectent la loi : parce qu’ils convoitent le pouvoir pour eux-mêmes. Ils sont incapables de concevoir que les révolutions sont le fait des populations qui se soulèvent et non des arrivistes et des pousseux qui s’évertuent à les ramasser pour mieux les contrôler et les contenir.

Comme le disent les camarades du NPA : « Où donc a-t-il vu possible une « révolution par les urnes » dans notre pays ? Aucune des Républiques successives, y compris la première, qui lui est chère, ne s’est installée par « les urnes ». Des révolutions, de tout type (ratée, réussie, inachevée, réprimée), on n’en manque pas. « Par les urnes », pas une seule ».

Retournons-lui le slogan qu’il a volé aux piqueteros argentins :

« ¡ QUE SE VAYAN TODOS, QUE NO QUEDE NI UNO SOLO ! »

Qu’ils s’en aillent tous et qu’il n’en reste pas un seul !, et c’est valable pour lui aussi.
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Message  nico37 Jeu 8 Déc - 0:46

Législatives. Les candidats du Front de gauche dans le Finistère 5 décembre 2011

Le Front de gauche, qui rassemble, dans le Finistère, le Parti de gauche, la Gauche unitaire, la Fédération pour une alternative sociale et écologique et le Parti communiste français, a présenté, samedi à Quimper, ses candidats aux élections législatives de juin2012. Avec leur candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, ils appellent à dire «stop à l'austérité». «L'austérité n'est pas la solution car elle aggrave les difficultés des milieux populaires et des classes moyennes», soutiennent ceux qui entendent se rassembler sur «de vraies solutions à la crise et un autre choix de société». Ils invitent ainsi à investir le débat pour remettre l'homme au coeur de la société et vont, dans ce but, mettre en place des assemblées citoyennes.

Huit candidats

1re circonscription: André Bernard, 68 ans, proviseur à la retraite, conseiller municipal de Fouesnant; 2e circonscription: Jacqueline Héré, 58 ans, adjointe du quartier Bellevue, à Brest, et vice-présidente de BMO; 3e circonscription: Bertrand Seys, 55 ans, enseignant-chercheur à Télécom-Bretagne; 4e circonscription: Ismaël Dupont, 31 ans, documentaliste au lycée Tristan-Corbière, à Morlaix; 5e circonscription: Isabelle Mazelin, 47 ans, professeur de collège, adjointe au maire du Relecq-Kerhuon; 6e circonscription: Noëlle Péoc'h, 59 ans, retraitée de l'Éducation nationale; 7ecirconscription: Françoise Pencalet-Kérivel, 44 ans, enseignante, Douarnenez; 8e circonscription: Eric le Bour, 43 ans, adjoint au maire de Rosporden-Kernével, secrétaire départemental du PCF.

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Message  irving Jeu 8 Déc - 1:41

[quote="Jonhy"]

Le FDG, contrairement au NPA, appellera à voter pour le social-libéralisme. Le NPA appel à battre la droite, la position peut être discuté mais elle n'a rien à voir.

Excuse-moi, mais ce que tu écris est idiot, il n'y a pas d'autre mot. Evidemment, on peut faire plus débile, comme le texte posté par Roseau très solidaire pour le coup.

A titre individuel, je ne voterai pas PS au second tour. Je ne vois plus de différence entre le projet du PS et celui de l'UMP. Ce qui se passe en Europe, en termes de démocratie est une régression sans nom, que le PS cautionne, et que le PS poursuivra. Ce que l'on impose à la Grèce et à d'autres pays, c'est la dictature des marchés, c'est un nouveau traité de Versailles...
Et le FdG, si tu peux lui reprocher de ne pas etre anti-capitaliste, est sans ambiguité anti-libéral, et ne soutiendra jamais un projet libéral autrement que par l'argument "il faut chasser la droite".

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Message  Roseau Jeu 8 Déc - 2:01

Le texte ci-dessus posté sur Bellaciao, décapant, a touché juste:
Irving, incapable d'y répondre, l'a trouvé débile... Laughing
Un indice qu'il mérite de circuler généreusement.

En voici un autre, encore plus pertinent ,
qui décrit bien les états de service des politiciens au service du système,
et mérite autant de publicité:

Une bonne fois sur le Front de gauche
Par Jacques Fortin

Le front de gauche est une opération de rattrapage d’un électorat qui pouvait échapper à la gauche au profit d’une gauche radicale et Mélenchon y est, grosso modo, en service commandé. Voilà ce que j’aborde par la bande dans plusieurs billets précédents et qui énerve comme une attaque ad hominem envers l’ex sénateur (durant trente ans) Mélenchon. Alors cette fois allons-y... de front !

Ce que je dis sur l’opération front de gauche n’a rien de parano ni d’une théorie du complot. Le front de gauche est un projet politique que partagent à des degrés divers le PS qui en a besoin, Mélenchon qui s’est offert pour le faire, Picquet qui l’y poussait depuis dix ans, et le PCF qui, bon an mal, est contraint, faute d’y pourvoir seul, de s’y rallier, et un certain nombre d’autres. Il suffit d’avoir suivi de près les débats de la dernière décennie où tout cela a été dit et redit. Le PS en a besoin parce qu’après avoir beaucoup fait croire, beaucoup trompé, il a perdu une partie de son électorat qui a contre lui non seulement une dent mais un dentier entier par trop de promesses bafouées, de désinvolture arriviste mais surtout de ravages capitalistes, et une autre partie qui demeure désormais dans la relégation d’emplois perdus, de perspectives bouchées et de cités laissées à l’abandon, entre autres par la grâce du ministre mitterrandien Tapie. Donc voici l’opération front de gauche comme un filet à poissons perdus, le Front peut dire des choses plus ou moins radicales sans rire ni faire rire (jaune) contrairement au PS.

Soit dit en passant si Mélenchon avait vraiment voulu rompre avec le PS parce que trop c’était trop, ce qui est compréhensible, même si, comme lui, on a trouvé en son temps que le traité de Maastricht était un bon compromis de gauche... on se demande pourquoi ça ne l’a pas pris à la sortie du référendum : alors les choses étaient claires comme de l’eau de roche, le PS jusqu’au cou dans le libéralisme et de fait la main dans la main avec la droite. Non, ça lui est venu tout à coup après la présidentielle où... non seulement la gauche fut battue, mais toute la gauche de la gauche de LO, Bové, Buffet à Voynet même, s’était effondrée sauf Besancenot, et où les journaux voyaient en lui le seul opposant au sarkozisme triomphant ?

L’objectif est simple, il n’a rien de tortueux ni n’a été concocté dans des conspirations cavernicoles. Il ne s’agit pas d’embêter la LCR, ni ensuite le NPA, quelques milliers de militants, ni Olivier intuitu personnae, la popularité ça va ça vient. Il s’agit d’enrayer la constitution d’une force radicale, mettant en cause les institutions (la Rrrépublique), qui se veut indépendante du PS par lequel il faut en passer pour avoir des élus, faute de proportionnelle, qui s’oppose aux unions multiples et diverses concoctée dans les cénacles sociaux libéraux nourris à Davos, et qui est décidée à s’en prendre au système autrement qu’à la marge ou avec des gants (les petits pas qui donneraient demain de grandes avancées, et qu’on paye très cher comme la CMU qui dégage la voie à la privatisation de la sécu, ou les 35h qui se font avec blocage des salaires, pertes d’avantages et sans contreparties en embauche).

Il se trouve qu’en France c’est la LCR qui s’est mise en position de lancer cette force (sans qu’elle puisse à elle seule prétendre l’accoucher, c’est sûr), LO s’y étant dérobée en son temps (ce qui lui a occasionné une scission et le dépérissement de l’audience de sa porte parole). Il y avait un début de péril à gauche. Il fallait endiguer cela. D’où le front.

Ce Front de gauche se nourrit d’une réthorique rôdée, si rôdée qu’elle en est usée jusqu’à la corde et ne tient plus que par le désespoir de la vieille gauche de la gauche et le désarroi populaire. Le credo en est le "rassemblement", et "l’unité" l’amen, la liturgie se déroule en de longues négociations qui doivent déboucher sur le sacrement du "contenu" dont chacun sait fort bien qu’il sera jeté aux orties dès que la gauche approchera du pouvoir. Ce verbiage sentimental crypto religieux cache à peine l’impatience des appareils politiques compatibles avec le PS de participer aux institutions pour survivre, et le besoin du PS de ne pas perdre au deuxième tour ce réservoir à majorité que sont ces voix qui ne croient plus en lui mais que la "dynamique" peut conduire à voter quand même à la façon de ces trois singes : en se bouchant les yeux, les oreilles et la bouche.

Le credo est invoqué avec des trémolos sur l’urgence de la misère sociale (ce qui est assez exécrable), alors que les dévôts élus iront ensuite la brader au gouvernement. L’excuse tout en lamentations sera alors que les électeurs n’ayant pas été assez nombreux (les crétins ?) à voter pour la vraie gauche, celle-ci a fait ce qu’elle a pu, pas grand chose fac à l’ogre social libéral. (Ce qui les autorise à tromper ceux à qui ils ont ainsi intimé de voter pour eux ?!).

Un complément théologique est né de l’épisode référendaire : la gauche de la gauche serait majoritaire dans la gauche, et il suffirait de remettre l’unité sur ses rails pour qu’on soit emporté par "la gagne", qu’on se trouve "devant" ( le PS). Mirage suffisemment clinquant pour qu’on puisse passer assez vite sur les contenus et... la relation au PS. Puisqu’on serait majoritaire dans la gauche... pardi. En admettant même le miracle du mirage, être majoritaire dans la gauche ne suffit pas à être majoritaires tout court, et on peut faire confiance au PS pour monnayer politiquement très durement ses votes adossé à la coalition de fait que constituent la logique des institutions, les medias capitalistes, l’Europe, la grande finances et tutti quanti. Le miracle tournerait vite au cauchemard. L’irréalisme n’est pas du côté que l’on croit.

Bref la double question du PS et des institutions ne souffre pas de réponse dilatoire ni de compromis. Sinon cela donne Buffet et Mélenchon dans un gouvernement qu’on a vu naguère prendre à Barcelonne puis Lisbonne les engagements sur les retraites et la sécu dont nous souffrons aujourd’hui. Ce qu’on oublie et qu’il faut redire, à Mélenchon en particulier même si ça énerve. Et tous les discours sur la constituante relèvent, avec cette stratégie, de la rêverie ou... de la poudre aux yeux destinée à estourbir les consciences radicales.

Car cette stratégie veut s’en tenir aux bulletins de votes (républicains, n’est-ce pas) et fait l’impasse sur un phénomène, une broutille, trois fois rien : l’irruption des mobilisations populaires, des manifs, des grèves, des situations insurrectionnelles qu’on connaît à nouveau ces derniers temps. Des gens quoi, pas de leurs bulletins de vote, non. D’eux : rassemblés en effet, décidés à se mettre en mouvement et à contester l’ordre des choses et les vieilles stratégies endormeuses.

La seule solution réaliste, la seule unité dynamique. Et pas une voiture balai de voix rétives, au profit d’un éternel recommencement social naguère démocrate, aujourd’hui libéral.
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article123137#forum464628

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Message  irving Jeu 8 Déc - 2:17

Roseau a écrit:Le texte ci-dessus posté sur Bellaciao, décapant, a touché juste:
Irving, incapable d'y répondre, l'a trouvé débile... Laughing
Un indice qu'il mérite de circuler généreusement.


Roseau, tu ne devrais pas prendre tes reves pour la réalité.
Si je n'y ai pas répondu, ce n'est pas par "incapacité", mais simplement parce que j'estime que ce texte ne mérite pas de réponse.

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