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Grèce - Page 2 Empty L'alternative:passer sous la table ou la renverser

Message  Roseau Jeu 22 Jan - 18:29

A point nommé, Lordon situe assez bien le rapport de force,
loin des rêveries réformistes, de Paris à Athènes...
http://blog.mondediplo.net/2015-01-19-L-alternative-de-Syriza-passer-sous-la-table-ou

A noter que Jorion va dans le même sens sur son blog ce jour:
Chers Amis grecs, il me revient, de sources multiples (je dis bien « multiples ») que des efforts sont faits pour vous transmettre le message suivant : « Le programme économique et financier du parti en tête dans les sondages d’opinion étant un peu léger par rapport aux épreuves qui s’annoncent, des bonnes volontés existent qui seraient prêtes à discuter avec vous des options existantes », et que la réponse que ces sources multiples obtiennent chacune de son côté est identique : « Excusez-nous, vous n’êtes peut-être pas au courant, mais nous avons des élections en vue qui mobilisent toute notre attention ! ».

Oui nous sommes au courant de vos élections, et le messages que ces sources multiples vous adressent est en fait en rapport étroit avec ces élections : il porte sur la politique économique et financière qu’il s’agirait de suivre pour éviter de futurs désagréments.

Au cas où vous penseriez que les bonnes volontés mentionnées ci-dessus pourraient être de bon conseil, n’hésitez pas à me contacter personnellement en cliquant ici, je ferai suivre.
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Message  gérard menvussa Ven 23 Jan - 20:18

Déclaration du npa :

Solidarité avec la lutte des travailleurs et du peuple grecs

Dimanche 25 janvier ont lieu, en Grèce, les élections législatives anticipées du fait de l'incapacité dans laquelle s'est trouvé le parlement dissous d'élire le Président. Cette crise politique est l'expression du mécontentement, de la colère des travailleurs et du peuple grecs. Les élections sont pour eux l'occasion de chasser les représentants politiques de la Troïka et de la bourgeoise grecque.

Ce serait une première claque aux responsables des politiques d’austérité imposées aux populations d’Europe ces dernières années qui ont frappé tout particulièrement la Grèce.

Cette dernière a été transformée en laboratoire politique et économique des bourgeoisies européennes qui ont semé la misère, le chômage et la pauvreté dans tous les coins de l’Europe. Les recettes économiques basées sur les coupes budgétaires et l’austérité, pour faire payer la dette par les peuples, n’ont eu pour résultats que le chômage, le désespoir et la barbarie, sans compter la menace du retour du fascisme incarnée par Aube Dorée.

Mais le peuple grec n’est pas résigné à être le cobaye de la Troïka. Manifestations, grèves, coopératives de travailleurs et solidarité, ont été les réponses à la dictature du capital financier et du marché.

Les élections de dimanche sont l’occasion de chasser les actuels responsables politiques du pillage. Le Fond Monétaire International ne s’y est pas trompé : Dés l’annonce des élections, il a suspendu toute aide en attendant de savoir qui va être en tête du prochain gouvernement grec.

Il est clair qu’il y a des alternatives à leurs politiques. La situation terrible que connaît le peuple grec n’est pas le produit de lois immuables mais de décisions et d’intérêts très concrets, ceux des capitalistes.

La poussée électorale de SYRIZA est l'expression d'une large majorité sociale qui veut dire « ça suffit ! » à la corruption et au pillage qui ont eu lieu ces dernières années, comme le seront aussi les voix qui se porteront sur Antarsya et le KKE. La défaite de la droite et du parti socialiste grec, les partis de l'austérité, peut donner aux classes populaires la force nécessaire pour engager de réels changements politiques et sociaux. Ce changement ne pourra se faire à travers de simples négociations avec la troïka. Cela va nécessiter des mobilisations sur les lieux de travail, dans les quartiers, dans la rue, que le peuple s’organise dans tous les espaces de la société en même temps qu’il devra compter sur la solidarité internationale.

Pour mettre fin aux politiques d'austérité, en Grèce comme ici, il faut mettre les banquiers et les multinationales hors d'état de nuire.

Nous sommes convaincus que le peuple grec va virer les bandits dimanche prochain. Nous savons que ce sera pour lui une première victoire, mais que dans ce cas, les difficultés et les chantages seront énormes. Nous sommes totalement engagés à ses côtés dans sa volonté de changement parce que son combat est le nôtre. Notre solidarité c'est aussi la lutte ici, contre les mêmes politiques d'austérité et ceux qui en sont responsables.

Montreuil, le 22 janvier 2015
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Message  Gaston Lefranc Sam 24 Jan - 11:10

Oui, Lordon est lucide, contrairement à Husson : http://alencontre.org/europe/grece/lordon-ou-le-syllogisme-de-la-defaite.html#more-26571

Voir aussi les notes toutes fraîches du camarade Sartzekis (Antarsya) :
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=11456

La direction de Syriza applaudit Draghi... :
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=11458


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Message  Babel Sam 24 Jan - 12:37

Meeting central d'Antarsya du lundi 19 janvier 2015, à Athènes.


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Message  Roseau Sam 24 Jan - 15:00

Babel, ou un camarade grec ou qui connait bien la Grèce
pourrait-il expliquer ce tableau.
Pourquoi les intentions de vote évoluent dans le même sens,
avec une marge de préférence toujours pour Syriza,
et relativement stable ?

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Message  Roseau Sam 24 Jan - 19:56

Grèce : échos de fin de campagne

Les derniers sondages confirment une avance sensible de Syriza : dans le sondage donné sur TVSX aujourd'hui, Syriza l'emporterait avec 36 % devant la droite à 26 % , le nouveau parti ramasse-miettes Potami et les nazis étant crédités de 7,5 %.

Cependant, cette avance confortable d'une part pourrait se réduire dans les derniers moments, d'autre part sous-estime peut-être le score final des nazis de Chryssi Avgi, les sondés hésitant à déclarer voter pour une organisation criminelle. De plus, même avec 36 % des voix, il manquerait 1 ou 2 députés à Syriza pour avoir une majorité absolue, sans avoir à négocier avec une autre force parlementaire.

Néanmoins, à moins de 2 jours du scrutin, des tendances se confirment. La suite:
http://npa2009.org/actualite/grece-echos-de-fin-de-campagne
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Grèce - Page 2 Empty Pour connaitre Syriza à fond...

Message  Roseau Dim 25 Jan - 0:44

En attendant la victoire dimanche de Syriza,
on peut lire, malheureusement en anglais,
Stathis Kouvelakis, un des dirigeants de sa Plateforme de Gauche,
qui a publié dans "Jacobin", une revue américaine,
une très longue interview avec Sebastian Budgen,
pleine d'informations et analyses sur la naissance de Syriza,
ses débats internes, le rapport parti / mouvements,
et quelques questions stratégiques:
https://www.jacobinmag.com/2015/01/phase-one/
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Message  Roseau Dim 25 Jan - 1:48

«Le gouvernement Syriza a besoin de détermination et de courage»

Entretien avec Panagiotis Lafazanis
Syriza est formellement un parti – ce qui lui donne le droit d’obtenir 50 députés supplémentaires
s’il arrive en tête des formations qui se présentent aux élections –
mais Syriza est de fait une coalition de divers tendances et partis.
Une majorité dite présidentielle – car agglutinée autour de Tsipras – […]
http://alencontre.org/europe/grece/le-gouvernement-syriza-a-besoin-de-determination-et-de-courage.html
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Message  Babel Dim 25 Jan - 2:16

Roseau a écrit:Babel, ou un camarade grec ou qui connait bien la Grèce pourrait-il expliquer ce tableau.
Pourquoi les intentions de vote évoluent dans le même sens, avec une marge de préférence toujours pour Syriza,
et relativement stable ?
Pas d'explication. Je constate comme toi un écart constant de 4 à 8 points, mais je ne comprends pas pourquoi, même crédité de 38 % des intentions de vote, ce parti ne parvient pas à obtenir la majorité au Parlement. Le mode de calcul m'échappe. D'autant que certains sondages publiés la semaine passée sur okéanews (voir plus haut) établissaient des projections plus favorables, sur la base de scores inférieurs.

La question des alliances, en cas de victoire électorale, risque d'être la première pierre d'achoppement du gouvernement qui sortira des urnes dimanche. Comme celle-ci est directement indexée au score obtenu, elle risque de servir de premier prétexte à l'application ou non des mesures sociales  (sur l'emploi, les salaires et les retraites...) figurant dans le programme.

L'autre inconnue qui lui est corrélée réside dans les capacités du futur gouvernement à négocier une restructuration de la dette. Toute la construction politique de Syriza repose sur son souhait de réduire le montant des sommes dues (à quel niveau ?) et d'en suspendre provisoirement le paiement. Juste le temps nécessaire au dégagement des masses monétaires suffisantes pour soulager le budget de l'Etat. Ce qui permettrait alors à l'investissement public de relancer l'activité économique, grâce aux fonds économisés pour la croissance. Dans ce scénario idéal, une fois le cycle vertueux réenclenché, il serait donc possible de rembourser la dette par la croissance, et non par l'austérité. Et l'Etat-providence enfin restauré pourrait répandre généreusement ses mannes sur le corps de la nation, pour la joie et le bonheur de tous.

C'est ce genre de construction chimérique qui explique le chiffrage de son programme au centime près, pour un montant estimé à 12 milliards d'euros. Une somme qui passe nécessairement par l'accord des créanciers, c'est-à-dire de la troïka.

Or, c'est de cette seule façon que les représentants de Syriza envisagent de porter un coup d'arrêt aux politiques austéritaires dictées par ces mêmes créanciers : en douceur, sans heurter de front la troïka UE-BCE-FMI, mais en faisant le dos rond, afin de négocier dans les meilleurs termes une suite de compromis... qui l'obligeront, en retour, à rogner toujours plus sur les ambitions initialement affichées.

Tsipras prétend que la conjoncture a changé par rapport à 2012, et que celle-ci est plus favorable à la mise en oeuvre de ce «New Deal européen », où l'investissement public pourrait être financé par la Banque européenne d'investissement, et où la BCE jouerait un rôle de garant financier par l'achat direct d'obligations souveraines.

C'est d'ailleurs, ô miracle, justement le plan que Draghi, l'actuel président de la Banque Européenne, vient de sortir de ses manches.

Après avoir joué au "Grexit" par la voix du Spiegel, et menacé de foutre la Grèce hors de la zone euro, les leaders de l'UE font mine de s'être radoucis. Il est évident qu'il n'en est rien et que, dans cette partie de poker-menteur, Merkel-Hollande and co se sont ingéniés à lever l'hypothèque d'une telle éventualité, pour en neutraliser la menace et peser plus sûrement sur les négociations à venir. D'abord tout simplement en en rappelant le cadre et les limites étroites à ne pas franchir.

Dans le même temps, le versement de la nouvelle tranche de 7,2 milliards d’euros, prévu par le second plan d'aide du FMI, "en échange de la mise en place des réformes structurelles" (c'est-à-dire des politiques mémorandaires qui détruisent l'économie et saignent la population) est suspendu à la formation d'un nouveau gouvernement qui suivra les élections anticipées. Les taux d'intérêts auxquels Athènes emprunte sont montés à 9% depuis que Syriza est donné favori, contre 4,75% lors de son retour sur les marchés financiers en avril dernier, et la Bourse a chuté de près de 25%.

Tout le deal consiste donc pour les créanciers à inciter fermement le prochain gouvernement grec à poursuivre les efforts déjà entrepris ; donc à poursuivre coûte que coûte la même politique que les gouvernements précédents. Pas question de montrer à un parti anti-austérité qu'il pourrait rembourser moins, même s'il est pro-euro.

Dans ce cadre, l'aide sous condition promise par la BCE, par la bouche de son président, Mario Draghi, consiste en un plan de rachat de dettes, d'injection de liquidités, et d'une promesse de relance conditionnée au maintien de l'austérité. A l'échelle européenne, il s'agit de relancer l'économie et sauver la monnaie commune en rachetant des obligations d'Etat à hauteur de 1 000 milliards d'€ sur un an et demi.

Temporairement exclue de ce plan, la Grèce devra attendre juillet pour espérer en profiter. A condition, bien sûr, de se soumettre à un nouveau mémorandum avec la Troïka. Le quotidien grec I Kathimerini fait explicitement dépendre cette « décision historique » de la BCE  « de la volonté du nouveau gouvernement grec à négocier et appliquer un nouveau mémorandum ».

La boucle est ainsi bouclée, autour du cou du peuple grec.

Cela n'empêche pas Tsipras en meeting de d'exulter : « Samaras est désemparé, il s'attendait à ce que la BCE prenne une mesure contre la Grèce. Il n'y a plus de peur, la Grèce et l'Europe changent. Demain, nous écrirons l'histoire, nous tournons la page, nous changeons d'ère. »

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Message  Babel Dim 25 Jan - 13:23

Roseau a écrit:En attendant la victoire dimanche de Syriza, on peut lire, malheureusement en anglais,
Stathis Kouvelakis, un des dirigeants de sa Plateforme de Gauche, qui a publié dans "Jacobin", une revue américaine,
une très longue interview avec Sebastian Budgen, pleine d'informations et analyses sur la naissance de Syriza,
ses débats internes, le rapport parti / mouvements, et quelques questions stratégiques:
https://www.jacobinmag.com/2015/01/phase-one/

Il est évidemment impossible de donner une image arrêtée des processus en cours. Toute spéculation ne peut relever que de la politique-fiction, et reste en grande partie suspendue aux résultats de ce soir. Néanmoins l’expérience montre que ce genre de situation à venir est gros d’une alternative qui ne souffre aucune demi-mesure.

En cas de victoire électorale, les choses risquent en effet d’évoluer très rapidement, avec un gouvernement Syriza pris en tenailles entre les exigences des créanciers et celles de son électorat. Tout l’enjeu de la période qui s’ouvre résidera dans la capacité qu’auront les travailleurs et la jeunesse grecs à transformer la victoire électorale en crise pré-révolutionnaire. C’est dire la responsabilité qui pèsera sur les épaules de l’aile gauche du parti et sur celles des petites formations regroupées dans Antarsya.

Car l’éventualité est grande de voir se reproduire un scénario à la chilienne, à l’époque du frente popular d’Allende. Le risque encouru serait alors celui d’un éclatement des forces sociales et politiques, entre des courants radicaux, prêts à aller jusqu’au bout d’un affrontement avec le système, par le biais d’actions sectorielles désespérées, et une large masse gagnée par le découragement et de plus en plus sensible aux campagnes développées par la droite et l’extrême-droite, prélude à son retour au pouvoir dans une version populiste ultra-réactionnaire.

A moins que les courants anticapitalistes oeuvrant dans et hors de Syriza réussissent à fédérer les forces politiques et sociales, à coordonner leurs initiatives en développant des combats unificateurs autour des revendications nées des besoins objectifs de la population grecque, permettant ainsi que se dessine une issue positive aux luttes nées du refus des politiques austéritaires.

La première clé de la période reposera sur l’initiative du mouvement social, sur son inventivité et sa capacité  à mettre en place, même en pointillé, les organes futurs de son propre pouvoir. Si, au cours de ces deux dernières années, les signes d’un essoufflement du mouvement social se sont multipliés, on peut espérer que l’acuité de la crise sociale jette à nouveau dans la lutte des secteurs significatifs du salariat et de la jeunesse.

Une autre clé réside dans l’évolution du KKE : ou bien la crise interne, qui a des chances de se développer au sein de ce parti ouvrier en perte de vitesse électorale, mais encore influent auprès des secteurs traditionnels du salariat grec, provoque le désaveu de sa direction fossilisée et conservatrice et lui fait abandonner son cours ultra-sectaire, ou bien le parti fait bloc autour de cette ligne de division, pour devenir un allié objectif de la contre-révolution.

On est donc en droit d’attendre un minimum de lucidité et de résolution de la part de ceux qui risquent d’avoir une influence déterminante dans les événements à venir. Malgré son intérêt indéniable, reposant sur la présentation de données factuelles et chiffrées qui permettent de se faire une idée des rapports de force internes, ce n’est pas l’impression que laisse la longue interview accordée par Stathis Kouvélakis, membre de la direction de Syriza et leader de son aile gauche.

Je crains en effet que celui-ci ne se fasse des illusions sur la possibilité d’une inflexion du cours de Syriza, devenu parti de gouvernement, en tablant sur une influence grandissante et décisive de son aile gauche. La solution la plus réaliste me semble au contraire d’œuvrer à l’éclatement de ce parti, afin que se dégagent et se fédèrent des forces susceptibles de développer une orientation authentiquement anticapitaliste.

J’en extrais deux passages, à titre d’exemples :
« And how would you characterize Syriza’s line? Would you also say that this coalition is following an anticapitalist line, or is its activity part of a more gradual, reformist approach?
In terms of its programmatic and ideological identity, Syriza has a strong anticapitalist line, and it has very sharply set itself apart from social democracy. That consideration is all the more important if we think about the history of the battles within Synaspismos that pitched tendencies who were favorable to allying with social democrats against other currents who were hostile to any sort of agreement or coalition, including at the local level or in trade union activity.
The “social democratic” wing of Synaspismos definitely lost control of the party in 2006 when Alekos Alavanos was elected its president. This right wing, led by Fotis Kouvelis, almost exclusively originating in the Eurocommunist right group coming from EAR, ultimately left Synaspismos and set up another party called Democratic Left (Dimar): a formation that claims to be a sort of halfway house betweenPasok and the radical left.
So Syriza is an anticapitalist coalition that addresses the question of power by emphasizing the dialectic of electoral alliances and success at the ballot box with struggle and mobilizations from below. That is, Syriza and Synaspismos see themselves as class-struggle parties, as formations that represent specific class interests.
What they want to do is advance a fundamental antagonism against the current system. That’s why it’s called “Syriza”: meaning, “coalition of the radical left.” And this assertion of radicalism is an extremely important part of the party’s identity. »
(Et comment qualifieriez-vous la ligne de Syriza? Diriez-vous aussi que cette coalition suit une ligne anticapitaliste, ou que son activité repose sur une approche plus graduelle et réformiste ?
En termes d'identité programmatique et idéologique, Syriza a une forte ligne anticapitaliste, qui le démarque très fortement de la social-démocratie. Cette considération est d'autant plus importante si nous pensons à l'histoire des batailles au sein de Synaspismos qui virent des tendances favorables à une alliance avec les sociaux-démocrates s’opposer à d'autres courants qui étaient hostiles à toute sorte d'accord ou d'alliance, y compris au niveau local ou dans l'activité syndicale.
L'aile "social-démocrate" du Synaspismos a définitivement perdu le contrôle du parti en 2006, lorsque Alekos Alavanos en a été élu président. Cette aile droite, dirigée par Fotis Kouvelis, issue presque exclusivement du groupe Eurocommunist, a finalement quitté Synaspismos et créé un autre parti appelé la Gauche Démocratique (Dimar) : une formation qui prétend être une sorte de point de passage entre le Pasok et la gauche radicale.
Donc, Syriza est une coalition anticapitaliste qui aborde la question du pouvoir en soulignant la dialectique des alliances électorales et la victoire dans les urnes avec la lutte et les mobilisations d'en bas. C'est en cela que Syriza et Synaspismos se considèrent comme des partis de lutte de classes, comme des formations qui représentent les intérêts spécifiques de classe.
Ce qu'ils veulent faire, consiste à accentuer l'antagonisme fondamental contre le système actuel. C’est pourquoi on l'appelle "Syriza", au sens de « coalition de la gauche radicale ». Et cette affirmation du radicalisme est une partie extrêmement importante de son identité.)


« So if the Left Platform got over 30 percent of the founding congress (plus the 1.5 percent of the Woodsites), has there been any way to measure since then what influence the Left Platform has within the party? And what would you estimate to be the size of the Left Unity people?
Well, my sense is that — and this is reflected at least at the level of central committee — the Left Platform plus the left wings of the majority bloc are actually the majority inside the party, and we have seen that in the last period, for example on the crucial issue of alliances. The leadership pushed very much for an alliance with Dimar, and it didn’t succeed. It didn’t succeed because the reaction inside the party was overwhelming, and the motor of that reaction were these two left components.
So despite the fact that the question of the euro still works to prevent a more cohesive attitude in what we can now call the broad left of the party, it is nevertheless the case that the room for maneuver for the leadership has become much more limited.
Unfortunately, the majority of the leadership has autonomized itself yet further from the party and disregarded the party decisions. I’m not here talking about some kind of simple divide between the base and the leadership — I mean autonomous from the party as a whole. And that is, of course, a very serious risk for the future.
The central committee has been convened very infrequently, and it is more and more the case that crucial decisions are made in a very opaque way, as a product of constant bargaining between various groups and lobbies trying to impose their views, and so on. »
(Donc, si la plate-forme de gauche a obtenu plus de 30 pour cent du congrès fondateur n'y a-t-il aucune façon de mesurer l'influence la plate-forme gauche au sein du parti ? De quelle taille est selon vous son aile gauche ?
Eh bien, mon sentiment est que -et cela se reflète au moins au niveau du comité central- la plate-forme de gauche ainsi que les ailes gauche du bloc majoritaire constituent en fait la majorité au sein du parti, comme nous l’avons vu dans la dernière période, par exemple sur la question cruciale des alliances. La direction a poussé beaucoup dans le sens d’une alliance avec Dimar, et elle n'a pas réussi. Elle n'a pas réussi parce qu’à l'intérieur du parti la réaction a été très vive, et que le moteur de cette réaction ont été les deux composantes de son aile gauche.
Ainsi, malgré le fait que la question de l'euro fonctionne toujours pour empêcher une attitude plus cohérente dans ce que nous pouvons maintenant appeler la gauche large du parti, il est néanmoins vrai que la marge de manœuvre pour le leadership est devenu beaucoup plus limitée.
Malheureusement, la majorité de la direction s’est encore plus autonomisée de la base du parti et a ignoré les décisions du parti. Je ne parle pas ici d'une simple fracture entre la base et la direction – mais d’une autonomie du parti dans son ensemble. Et cela constitue, bien sûr, un risque très grave pour l'avenir.
Le comité central n’a été convoqué que très rarement, et il est avéré que les décisions cruciales ont été prises d'une manière très opaque, comme le résultat d'une négociation constante entre divers groupes et lobbies qui tentent d'imposer leurs vues.
)

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Message  Copas Dim 25 Jan - 15:08

Très bon résumé de Babel sur les enjeux et les chances de la classe ouvrière en cas de victoire électorale de Syriza.

Les enjeux ne sont pas dans Syriza mais dans la classe ouvrière au sens large.
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Message  Babel Dim 25 Jan - 16:27

Dans Le Monde, une interview de l'universitaire Yannis Varoufakis, ancien conseiller économique de Georges Papandréou entre 2004 et 2006, naguère opposé aux "plans de sauvetage" (!!!) imposés par la Troïka, et pressenti comme l'éventuel ministre de l'économie d'un prochain gouvernement Tsipras.

Eclairant : http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/01/25/nous-sommes-prets-a-mener-une-vie-austere_4563000_3214.html

Extrait :
Comment allez vous financer alors sans prêts européens, sans accès aux marchés financiers ?
Notre Etat doit vivre par ses propres moyens dans le proche futur. Nous sommes prêts à mener une vie austère, ce qui est différent de l’austérité. Mais comment voulez-vous être austère si vous empruntez des centaines de milliards d’euros ! Les mots de solidarité et d’austérité ont perdu leurs sens en Europe. Ils sont devenus des synonymes d’une politique inhumaine qui détruit l’espoir. Ce dont nous avons besoin c’est de l’aide de nos partenaires afin de restructurer la dette de façon à ce que nos remboursements soient liés à la croissance.

Etes vous prêt à signer un nouveau contrat avec Bruxelles ?
Oui absolument. Nous sommes en faveur d’un contrat social, mais qui fonctionne, pas comme celui qui a conduit la Grèce dans cette situation. C’est pour cela que nous voulons négocier avec l’Europe.

Vous annoncez une grande réforme de l’Etat, minée par le clientélisme et la corruption. Est-ce possible alors que les anciens syndicats du Pasok ont rejoint Syriza ? Et qu’une bonne partie de vos membres sont contre le principe d’une évaluation ?
On ne peut pas plaire à tout le monde. Quand on fait un gouvernement pour mener une politique, on ne cherche pas à satisfaire tous les membres d’un parti. Nous sommes en faveur d’un système d’évaluation qui récompense la performance et l’honnêteté. Nous nous sommes opposés au système mis en place par le précédent gouvernement car il ne donnait pas de garanties qu’il cherchait à éviter l’inefficacité et la corruption.

Quant aux syndicats, ils ont été complètement réduits. Il y a en ce moment une véritable attente pour le changement. Si on réussit intelligemment à transformer cette énergie, alors nous pourrons faire les réformes que les gens attendent, malgré tous les intérêts personnels. Et je pense aux oligarques, plus qu’aux syndicats, qui contrôlent les banques, les grandes entreprises et les médias et qui sont responsables de la crise grecque.

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Grèce - Page 2 Empty Victoire sur la droite!

Message  Roseau Dim 25 Jan - 20:32

Que tous les travailleurs d'Europe et au delà dressent une barrière de protection du peuple grec !

Syriza a emporté une très large victoire aux élections législatives,
devançant de plus de huit points le parti de droite au pouvoir, selon un sondage sortie des urnes.

Syriza obtiendrait ainsi entre 146 et 158 sièges au Parlement, 151 marquant la majorité absolue.
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Message  GGrun Dim 25 Jan - 22:38

Roseau a écrit:Que tous les travailleurs d'Europe et au delà dressent une barrière de protection du peuple grec !
Ca me semble être la tâche de l'heure en Europe. Que le NPA soit à la hauteur pour le moins.


GGrun

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Message  Roseau Dim 25 Jan - 23:06

Syriza obtient 36,5 % des voix, selon les projections du ministère de l'intérieur, soit 150 sièges.
Sa victoire aux élections législatives est assurée, mais pa sa majorité absolue au Parlement.
http://www.lemonde.fr/#URIzBrgrLIX6Olt0.99

Pour ceux qui n'ont pas encore vu, ici le programme de Syriza (en anglais)
Désolé, en anglais
http://syriza.net.gr/index.php/en/theseis/45-what-the-syriza-government-will-do

Les agressions du capital pour faire plier le prochain gouvernement vont aller crescendo:
médiatiques, financières, économiques, policières puis militaires au besoin.
Le role des militants révo, NPA et autres, c'est de préparer et activer la réponse
de masse à chaque fois, autrement dit dresser un mur de protection,
et le franchir quand nécessaire.
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Message  Babel Lun 26 Jan - 5:34

Roseau a écrit:Syriza obtient 36,5 % des voix, selon les projections du ministère de l'intérieur, soit 150 sièges.
Sa victoire aux élections législatives est assurée, mais pa sa majorité absolue au Parlement.
http://www.lemonde.fr/#URIzBrgrLIX6Olt0.99

Pour ceux qui n'ont pas encore vu, ici le programme de Syriza (en anglais)
Désolé, en anglais
http://syriza.net.gr/index.php/en/theseis/45-what-the-syriza-government-will-do
Sinon, il est toujours possible d'en consulter une version française, établie, présentée et commentée par mes soins... une page plus haut.

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Message  Copas Lun 26 Jan - 8:30

Rappel de l'écroulement du PASOK depuis 1981 :

48.1%
45.8%
39.1%
40.7%
38.6%
46.9%
41.5%
43.8%
40.5%
38.1%
43.9%
13.2%
12.3%
4.8%
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Grèce - Page 2 Empty milliardaires et multinationales

Message  Babel Lun 26 Jan - 14:34

En échange de l’aide financière internationale, la Grèce s’est vue imposer un vaste programme de privatisations. Transport, énergie, loterie nationale, gestion de l’eau, infrastructures, patrimoine culturel... C’est la braderie générale ! Investisseurs russes, chinois ou azéris, multinationales françaises ou allemandes, et surtout les oligarques grecs, se ruent sur ces bonnes affaires, sur fond d’irrégularités et de soupçons de corruption. Au détriment des simples citoyens étouffés par les plans d’austérité. En cas de victoire électorale ce 25 janvier, le mouvement de gauche Syriza saura-t-il inverser la tendance ? Et s’appuyer sur les résistances citoyennes, qui ont par exemple réussi à réinventer un service public de l’eau ?
La suite sur : http://www.bastamag.net/Grece-milliardaires-et

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Message  Prado Lun 26 Jan - 14:42

Charles-André Udry a écrit:Grèce. Une victoire, mais quel gouvernement?
Par Charles-André Udry

La presse européenne titre suite à l’arrivée de Syriza en tête des élections du 25 janvier 2015 : «La victoire de Syriza annonce une période d’agitation en Europe» (El Pais, 26 janvier 2015) ; «Triomphe de Tsipras, tremblement de terre dans l’UE, tout changera» (La Repubblica, 26 janvier) ; «La victoire des gauchistes grecs lance un défi à l’establishment européen» (The Financial Times, 26 janvier). La presse grecque est moins affirmative. Ainsi, Kathimerini titre : «Syriza se dirige vers une victoire historique, mais sans majorité absolue». En mettant l’accent sur la non-obtention de la majorité absolue, la presse grecque souligne les limites institutionnelles de la victoire, avec ce qui peut en découler suivant les options du «bureau présidentiel» d’Alexis Tsipras. En parlant de victoire historique, elle souligne un fait remarquable : l’importance du vote pour Syriza non seulement dans des grands quartiers d’Athènes ou de Thessalonique, mais dans des régions du pays où la droite, sous diverses expressions, dominait historiquement, au travers d’une partitocratie familiale et clientélaire.

Comme toute la presse l’a annoncé, sept partis sont présents au parlement. Les résultats (encore non officiels et finaux) sont les suivants :

Syriza 36,5% – 149 sièges (151 donnent la majorité absolue, le premier parti obtient 50 sièges en bonus)
Nouvelle Démocratie 27,7% – 76 sièges
Aube dorée 6,3% – 17 sièges
To Potami (La Rivière) 5,9% – 16 sièges
KKE (PC) 5,6% – 15 sièges
Pasok 4,8% – 13 sièges
Grecs indépendants 4,7% – 13 sièges

Le parti créé tout récemment par Georges Papandréou, le Mouvement des socialistes démocrates, obtient 2,4% et donc, n’ayant pas atteint le quorum des 3%, reste en dehors du parlement.

Ce résultat électoral change la scène politique grecque. La campagne de Samaras visant à effrayer les électeurs a échoué. Des secteurs bourgeois commençaient à la dénoncer ouvertement dès le 19-20 janvier. Le déplacement de la coalition autour de Samaras vers l’extrême droite, non seulement pour capter des voix d’Aube dorée, mais comme expression de forces sociales agissant dans «l’Etat profond» (une formule politique utilisée par la presse grecque, utilisée de même pour caractériser le régime de Moubarak), a abouti à un type de polarisation qui n’a pas donné les résultats attendus pour la droite. Un éditorial du quotidien Kathiremini n’hésite pas à utiliser à ce propos la formule de «politiciens dotés d’un ADN du passé et d’un ersatz de classe dominante». Pour la droite, une interrogation surgit : comment recomposer une force de droite dont les cercles dirigeants aient un profil «d’hommes d’Etat».

Le résultat de Syriza – en dehors des considérations sur la campagne de Tsipras, sur les réponses faites aux attaques de la Nouvelle Démocratie – peut se concentrer dans une formule : «le peuple a renversé Samaras». Cette dimension exprimée par de larges couches populaires est pour l’essentiel mise à la marge par les commentateurs politiques. Cela ressortait fort bien à l’occasion des débats télévisés post-électoraux. C’est une dimension qui pourtant est au centre de l’attention des courants de Syriza les plus engagés dans les milieux populaires pour la victoire de Syriza, lors de la campagne, et les plus déterminés à ce que les éléments clés du programme de Thessalonique soient appliqués pour faire écho aux besoins immédiats et à ce sentiment d’avoir renversé un gouvernement, même si cela s’est effectué au plan électoral, car la fatigue des mobilisations sociales nourrissait une forme de délégation politico-électorale. Dans la mesure où cette réalité est prise en compte – autrement dit où c’est l’ensemble de ceux qui ont lutté pour résister à l’austérité qui constitue la colonne vertébrale du vote pour Syriza – la formation d’un gouvernement devrait en tenir compte de la manière la plus socialement loyale, condition pour une action directe en faveur de l’application des revendications de Thessalonique.

Ici surgit la question : «quel gouvernement de coalition» ? N’ayant pas obtenu la majorité absolue, Alexis Tsipras a engagé de suite, lundi matin, des négociations avec les Grecs indépendants, To Potami, etc. Certes, une question analogue aurait été posée en cas de majorité absolue : quel centre de gravité aurait eu le gouvernement Tsipras dans ce cas de figure. Mais, aujourd’hui, former un gouvernement de coalition traduit au plan politique plus visiblement la coalition de classe qui le sous-tend. A juste titre, Antonis Ntavanellos –membre du bureau politique de Syriza et de la direction de DEA, parti qui a obtenu deux députées – lors d’un débat sur la chaîne télévisée Antena le 25 janvier à 22 heures mettait l’accent sur la nécessité de former un gouvernement «digne de la dynamique sociale à son origine». Dans cette perspective, il s’adressait aux membres du KKE pour souligner la responsabilité qu’ils avaient dans le cas de figure où Syriza avait besoin de l’appui de deux ou trois députés. Il ne s’agissait pas pour lui de cultiver des illusions sur la ligne de la direction du KKE, mais de poser le problème de la base sociale et de classe d’un gouvernement effectivement de gauche.

Les dirigeants du KKE, quant à eux, ne cessaient de souligner, de manière caricaturale et peu crédible, la similitude des positions, face à l’austérité, de la Nouvelle Démocratie, de To Potami et de Syriza. Cette diatribe se mariait avec la satisfaction d’avoir maintenu, malgré la polarisation politique durant la période électorale, leur base électoralo-militante.

L’approche développée par Antonis Ntavanellos intégrait aussi un élément parfois peu mis en relief : la troisième position d’Aube dorée. Dans les enquêtes à la sortie des urnes prenant en compte l’âge des électeurs, parmi ceux entre 18 et 50 ans, le taux de vote pour Syriza a été de 37,9% et de 7% pour Aube dorée. Parmi les étudiants, 30,8% ont voté Syriza et 5,5% Aube dorée. Parmi les chômeurs et chômeuses, 45,3% ont voté pour Syriza et 8,8% pour Aube dorée.

Pour l’heure, nous limiterons à ces considérations l’analyse des élections du 25 janvier 2015 en Grèce. Car, dans la foulée, Syriza et ses composantes vont s’affronter à de nouvelles épreuves politiques et organisationnelles (rapport parti-gouvernement). Il en ira de même pour toutes les formations politiques, y compris celles absolument marginalisées, comme les composantes d’Antarsya. (26 janvier 2015)

http://alencontre.org/europe/grece/grece-une-victoire-mais-quel-gouvernement.html

Prado

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Grèce - Page 2 Empty Une victoire en vue et les tâches qui en découlent

Message  Roseau Lun 26 Jan - 16:00


Publié par Alencontre.org . Editorial de Gauche ouvrière, publication de DEA
(Plateforme de gauche de Syriza)

A quelques heures des premiers résultats électoraux en Grèce (sondage à la sortie des urnes à 19 heures, heure d’Athènes), la défaite du gouvernement Samaras est considérée comme certaine par tous les analystes, y compris des grands médias qui avaient soutenu sa campagne. Une campagne d’extrême droite avec des tonalités qui renvoyaient soit à la sortie de la guerre civile (1949), soit à des formules dela période dictatoriale entre 1967 et 1974. La défaite du gouvernement Samaras-Venizelos marque aussi celle de la Nouvelle Démocratie et du Pasok (Mouvement socialiste panhellénique). Samaras joue sa survie au sein de la Nouvelle Démocratie où la constitution d’un nouveau leadership est discutée par ceux et celles qui se réclament de la tradition de Konstantinos Karamanlis. Pour Syriza, en cas de majorité absolue, ce qui représenterait une victoire politique très importante en faveur de la gauche, les vrais défis vont commencer. Ce qui relevait pour la majorité des observateurs du domaine de l’impossible il y a encore cinq ans. La synthèse des sondages d’intentions de vote entre le 20 et le 23 janvier donne les résultats suivants : Nouvelle Démocratie, 29,2% ; Syriza, 36,2% ; To Potami (La Rivière), 6,9% ; Aube dorée, 6,4% ; KKE, 5,2% ; Pasok, 4,9%. Sous peu, nous pourrons informer nos lecteurs des premiers résultats et de leurs conséquences. Pour l’heure, nous publions la traduction de l’éditorial du quinzomadaire Gauche ouvrière, la publication de DEA (Gauche ouvrière internationaliste) qui est pleinement membre de Syriza. (Réd. A l’Encontre)

*****

La victoire de SYRIZA lors des élections du 25 janvier constitue un «moment fort important» dans la lutte de la classe ouvrière, des couches populaires et paupérisées ainsi que des jeunes qui traduisent de la sorte leurs espoirs placés dans SYRIZA et la gauche. Le renversement du gouvernement Samaras qui a mis en œuvre le dernier plan d’austérité arrache des mains des représentants de la classe dominante le système de mémorandum utilisé comme «machine» pour écraser les droits sociaux et infliger une défaite massive à la classe ouvrière.

Cette victoire est d’abord celle du monde du travail et des mouvements sociaux qui, grâce à leurs luttes et à leur détermination politique en faveur de la gauche, ont mis à mal les ressources politiques des partis au gouvernement (Nouvelle Démocratie et Pasok) appliquant les mémorandums et ont de la sorte fait tomber trois gouvernements. Cette victoire arrive à un moment où le capitalisme et l’impérialisme mondial sont en crise et où des fissures se manifestent dans les structures institutionnelles de la zone euro.

Syriza et la gauche doivent répondre aux espoirs des masses laborieuses et des mouvements sociaux d’abord en Grèce, mais aussi à l’échelle de l’Europe et même au-delà. Elles doivent en quelque sorte répondre à un «mandat politique historique».

Toutefois, aucune illusion ne doit régner: cette élection, aussi importante et décisive soit-elle au plan politique, ne constitue qu’une première étape.

Elle établit un nouveau point de départ sur un chemin difficile, qui sera jalonné de rudes batailles – qui peuvent être décisives – contre le système. Les propriétaires milliardaires des médias grecs, les banquiers et les industriels de Grèce, les Wolfgang Schäuble (ministre des Finances de l’Allemagne) et Mario Draghi (patron de la BCE) vont essayer d’éteindre le feu de la «rébellion» grecque contre l’austérité. Ils utiliseront à cet effet le bâton et la carotte, la menace et le chantage. Tout en proposant aussi des «compromis honorables» afin de prolonger le cadre «régulateur» propre au système des mémorandums [dégagement de solde primaire, objectif d’équilibre budgétaire, restructuration de dette, etc.].

Le renversement de la politique d’austérité a commencé. Mais les tests décisifs sont devant nous. Nous devons rester inébranlables par rapport aux objectifs fondamentaux tels que l’abolition des mémorandums, la mise en question à la racine de la politique d’austérité afin d’être en position de gagner les grandes batailles qui s’annoncent et d’avoir une chance de donner une issue réelle et victorieuse au processus en cours. Nous devons rester fermes sur ces objectifs politiques pour conforter un gouvernement de gauche. Nous devons riposter à la fois au «bâton» des chantages et à la «carotte» du «compromis honorable» qui resterait dans le cadre contraignant des mémorandums.

Pour réussir, nous devons utiliser nos propres «armes», à savoir la mobilisation politique la plus décidée des structures, des membres et de l’appareil de SYRIZA. Tout en continuant l’effort en faveur d’un front uni d’action des organisations et des partis de gauche, mais surtout en stimulant l’entrée massive des travailleurs et des couches populaires dans la lutte, actions que nous devons encourager, faciliter et appuyer par tous les moyens appropriés. Sous le slogan «Reprenons tout ce qui doit nous revenir», nous devons conquérir non seulement ce qui a été perdu lors des années dites des mémorandums, mais aussi ce que nous n’avons jamais pu gagner jusqu’ici. (Editorial du bimensuel Gauche ouvrière, publication de DEA, en date du 21 janvier 2015. Traduction Antonis Martalis)
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Grèce - Page 2 Empty Communiqué NPA

Message  Roseau Lun 26 Jan - 16:03

Victoire de SYRIZA, un appel à la mobilisation générale contre l’austérité dans toute l’Europe !


La victoire électorale de SYRIZA est une excellente nouvelle, porteuse d’espoir pour toutes celles et tous ceux qui partout en Europe combattent les politiques d’austérité.

Par son vote, le peuple grec a dit qu’il ne veut plus des mémorandums, de la corruption et du pillage. Il a voté pour le plein rétablissement de la libre négociation collective par les travailleurs et les syndicats, pour le retour du 13e mois pour les pensions et du salaire minimum de 750 euros, pour l’arrêt des privatisations, pour l’accès à la santé et à l’électricité…

Il aura besoin de toute son énergie, de toute sa combativité, de toute sa capacité de mobilisation pour imposer ses exigences face à la troïka, aux banquiers et aux multinationales.

Il aura aussi besoin d’une puissante solidarité internationale pour faire respecter son choix démocratique face à toutes les menaces et tous les chantages. Le soutien le plus efficace sera de nous battre ensemble pour faire reculer les politiques de régression sociale et nous débarrasser des gouvernements qui en sont responsables.

Il y a désormais l’espoir qu’après avoir été le laboratoire européen des politiques austéritaires, la Grèce devienne celui des mobilisations politiques et sociales victorieuses.

Montreuil, 25 janvier 2015

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Message  Babel Lun 26 Jan - 16:38

Prado a écrit:
Charles-André Udry a écrit:Grèce. Une victoire, mais quel gouvernement?
Par Charles-André Udry
http://alencontre.org/europe/grece/grece-une-victoire-mais-quel-gouvernement.html
Pour ce qui est de la prochaine coalition, c'est quasiment bouclé : ce sera un gouvernement Syriza-Grecs indépendants. C'est-à-dire une alliance avec la droite souverainiste.

Le chef de ce parti, Panos Kammenos, après s'être entretenu dans la matinée avec Tsipras, a déclaré à la presse :
« Nous allons donner un vote de confiance au nouveau premier ministre Alexis Tsipras », ajoutant : « Le premier ministre verra dans la journée le président pour sa prestation de serment et annoncera la composition du gouvernement auquel les Grecs indépendants participeront .»

Le Monde : http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/01/26/vers-un-accord-de-gouvernement-entre-syriza-et-la-droite-souverainiste_4563410_3214.html

Je ne sais pas ce qu'en pense Udry, mais voilà une façon assez originale de prendre en compte
de la manière la plus socialement loyale les aspirations de ceux qui ont lutté pour résister à l’austérité et qui constitue(nt) la colonne vertébrale du vote pour Syriza  
ce qui, selon lui, constituerait
la condition pour une action directe en faveur de l’application des revendications de Thessalonique

Des "revendications" ! Prendre une plateforme électorale d'inspiration keynésienne pour un programme de lutte revendicative, sous prétexte qu'elle intègre la promesse d'une amélioration des conditions de vie des Grecs ! Promesse elle-même conditionnée par l'aval (plus qu'hypothétique) qu'elle recevrait de ceux-là mêmes qui les étranglent et boivent leur sang !

Il est sympa, Udry. Ou naïf. Ou alors...

Moi, le truc qui m'agace, c'est qu'on fasse mine de ne rien voir, en prenant les autres pour des demeurés.  

Pour revenir à Kouvélakis et à son entretien-fleuve accordé à un site anglo-saxon (cf. post plus haut).
Quand celui-ci affirme qu'
en termes d'identité programmatique et idéologique, Syriza a une forte ligne anticapitaliste, qui le démarque très fortement de la social-démocratie (et en fait un) parti de lutte de classes, (une) formation qui représente les intérêts spécifiques de classe.
De qui se moque-t-il ?

Comment explique-t-il que le ministre pressenti pour diriger l'économie ou les finances soit Varoufakis, l'ancien conseiller du social-libéral Papandréou ? Il sufit de lire l'entretien posté hier et de cliquer sur le lien qui renvoie à un article des Echos des plus complaisants pour se faire une idée de l'individu. C'est édifiant : non seulement ce type entend négocier à l'amiable avec la finance, mais en plus il veut mettre au pas les syndicats, au nom d'un assainissement de la vie publique.

Plus anticapitaliste que lui, tu meurs !

Une dernière remarque : dans le  meeting de l'UE 2012 du NPA, le camarade de Syriza (membre de DEA) rappelait les 5 axes programmatiques sur lesquels l'aile gauche entendait mener la bataille à l'intérieur du parti  (voir le lien, plus bas):
1. l'arrêt immédiat du Mémorandum ;
2. la nationalisation des banques et des entreprises d'intérêt public ;
3. l'imposition forte et progressive du capital ;
4. la suppression de la majeure partie de la dette ;
5. le refus de tout sacrifice subi par les travailleurs au nom de l'euro.

https://www.dailymotion.com/video/xt60zv_meeting-de-l-ue-2012-du-npa-2-intervention-du-militant-de-syriza_news

Sur ces 5 axes de bataille, quels sont ceux qui ont été intégrés au programme de Syriza ? Je n'en vois pas un. Alors comment, dans ces conditions, peut-on avoir le culot d'affirmer :
Eh bien, mon sentiment est que -et cela se reflète au moins au niveau du comité central- la plate-forme de gauche ainsi que les ailes gauche du bloc majoritaire constituent en fait la majorité au sein du parti, comme nous l’avons vu dans la dernière période, par exemple sur la question cruciale des alliances.

Sur la question cruciale des alliances...


Dernière édition par Babel le Lun 26 Jan - 17:00, édité 1 fois

Babel

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Message  verié2 Lun 26 Jan - 16:59

Sur la question cruciale des alliances...
Je connais beaucoup moins bien la situation en Grèce et les forces en présence que Babel, mais je ne pense pas que ce soit la question des alliances qui sera déterminante. Elle servira surtout de prétexte, comme la présence des Radicaux a servi de prétexte au PC et au PS en France...

verié2

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Message  Babel Lun 26 Jan - 17:35

verié2 a écrit:
Sur la question cruciale des alliances...
Je connais beaucoup moins bien la situation en Grèce et les forces en présence que Babel, mais je ne pense pas que ce soit la question des alliances qui sera déterminante. Elle servira surtout de prétexte, comme la présence des Radicaux a servi de prétexte au PC et au PS en France...
Cela va de soi, mais elle est tout de même symptomatique : gouverner en s'alliant avec la droite indique par avance la direction qui sera prise.

Et puis ce télescopage entre une déclaration générale, faite au cours d'un entretien, et l'actualité immédiate a quelque chose d'assez ironique.

Babel

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Grèce - Page 2 Empty Editorial LO du lundi 26 janvier 2015

Message  olac2013 Lun 26 Jan - 19:03

Lutte Ouvrière a écrit:
Après les élections, les travailleurs grecs devront continuer à se battre
« Syriza, c’est la sortie de l’euro, la fin de l’aide financière et le chaos », voilà en substance ce qu’a voulu faire croire la Troïka - le FMI, la BCE et Bruxelles - pour décourager les électeurs de voter Syriza. Eh bien, son chantage n’a pas marché. Le peuple grec ne s’est pas laissé impressionner. En votant massivement pour la gauche radicale, il a rejeté l’austérité et les sacrifices, il peut en être fier !
Depuis 2009, les Grecs ont vu leurs conditions de vie s’effondrer. Le chômage a triplé, les salaires et les pensions ont été diminués de 10, 20, 30 %. Des milliers de commerces ont fermé, le système de santé a été largement démantelé, des milliers de fonctionnaires ont été licenciés.
Sauf les quelques centaines de familles liées aux armateurs et au grand capital de la distribution et du bâtiment, toute la population a été frappée. Ingénieurs, cadres, ouvriers, fonctionnaires, tous ont subi les licenciements, les retards et les amputations de salaire. Incapables de faire face aux dépenses quotidiennes, leur vie a été bouleversée.
Des familles se sont habituées à vivre sans électricité, d’autres à se soigner auprès des associations humanitaires et certaines à se nourrir de soupes populaires. Les plans dits de « sauvetage » ont accordé aux banquiers les garanties qu’ils voulaient, mais la Grèce, elle, a été transformée en pays du tiers-monde.
Après cinq ans de descente aux enfers, la population ne se résigne pas aux sacrifices. C’est une leçon pour nous tous et un gage d’avenir.
Aujourd’hui, ses espoirs se tournent vers Syriza et son leader Tsipras. Mais suffit-il de faire confiance à ceux qui se hissent au pouvoir en promettant monts et merveilles ? Sûrement pas !
Nous sommes bien placés, ici en France, pour savoir que l’on a payé cher de telles illusions ! Car ce sont les espoirs mis hier dans de beaux parleurs comme Mitterrand, Jospin ou Hollande qui ont engendré la démoralisation, la dépolitisation et le succès actuel des démagogues d’extrême-droite dans les classes populaires.
En Grèce, les travailleurs en ont aussi fait l’amère expérience. En 2009, Papandreou, dirigeant du Parti socialiste, avait promis de « rompre avec la dictature des marchés financiers ». Une fois au pouvoir, il a veillé à ce que les banquiers soient payés en temps et en heure quoi que cela en coûte aux travailleurs.
L’histoire ne se répète pas à l’identique, mais il faut se préserver des erreurs passées. Ce n’est pas d’espoir dont les travailleurs ont besoin mais de conscience.
Tsipras a promis qu’il fera payer davantage les plus riches, y compris les armateurs et l’Église orthodoxe. Il a aussi promis de renégocier les termes de la dette auprès de la Troïka. À l’heure où tout le monde convient que cette dette ne pourra jamais être payée et que les cures d’austérité ont fait plus de mal que de bien, il obtiendra peut-être des créanciers qu’ils desserrent leur étau. Et avec une dizaine de milliards, il atténuera peut-être les souffrances des plus démunis.
Mais ce n’est pas ce qui sortira les Grecs de la misère et du chômage. Pas plus en Grèce qu’ailleurs, on ne peut créer des emplois et augmenter les salaires et les pensions sans remettre en cause les profits des capitalistes. Pour garantir des services publics de santé et d’éducation dignes, il faut faire payer les plus riches.
Il ne peut pas y avoir de miracle : on ne mettra pas fin à l’austérité sans en extirper ses racines : l’exploitation, le profit et le pouvoir des capitalistes. Et se fixer pour seul objectif de combattre les abus de certains capitalistes corrompus et voyous, comme le fait Syriza, c’est se vouer à l’impuissance.
Pour retrouver des conditions de vie dignes du 21ème siècle, il faut mener une lutte sans merci contre le pouvoir de la bourgeoisie et des financiers. Pour être victorieuse, cette lutte doit s’appuyer sur la force collective des travailleurs et sur leur action consciente car ils sont les seuls à pouvoir réorganiser la société en fonction des intérêts du plus grand nombre.
Ce n’est pas l’objectif de Syriza, mais ce doit être celui des travailleurs grecs. Ceux-ci n’ont d’ailleurs pas attendu les élections pour mettre en avant leurs exigences. Ils ont montré à maintes reprises leur combativité et leur détermination à se battre pour leurs conditions d’existence. Alors, tout ce que l’on peut leur souhaiter, c’est qu’ils continuent.
Si les élections permettent d’exprimer une opinion, elles ne permettent pas de changer le rapport de force avec les capitalistes. Pour cela, les seules armes des travailleurs grecs comme français sont celles de la lutte de classe, les mobilisations et les grèves. C’est de là, et non de Syriza, que peut venir le salut.
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