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L'affaire Lepaon et ses suites

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Message  Prado Dim 7 Déc - 11:38

Roseau a écrit:
mikado a écrit:
Non Roseau, Lepaon n'a rien "touché" pour être dirigeant.
Le journaliste de MDP s'est mal exprimé, mais son article explique,
comme l'avait signalé Babel deux pages plus haut,
qu'il a touché un méga bonus pour quitter son ancien poste
et prendre la tête de la Conf.
C'est d'ailleurs le verre qui a fait déborder la casserole...

Une autre question se pose : qui a décidé que Lepaon recevrait cet inimaginable "méga bonus" ? qui a ouvert les cordons de la bourse ? et en échange de quelle récompense (ou rétrocommission) ?

Prado

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Message  verié2 Dim 7 Déc - 12:04

Babel
Ce qui signifie de mener la lutte pour transformer les syndicats en organes du combat de classe, tout d'abord en mettant au premier plan la lutte pour une transparence totale des affaires courantes et la revendication d’une sortie sans délai des représentants syndicaux de tous les organismes de gestion paritaire.

Ceci, tout en gardant à l’esprit que, sans direction politique révolutionnaire, l’indépendance syndicale est un songe creux.
Cette lutte pour la transparence doit assurèment être menée, mais croire que les révolutionnaires pourraient s'emparer de la direction des syndicats me semble bien illusoire. Des morceaux de syndicats, sans doute. Mais l'appareil est bien trop intégré au système pour pouvoir être réformé et il faut tout faire pour mettre en place, lors de chaque lutte, des organes autonomes de la classe ouvrière : comités de grève, coordination etc.

Pour en revenir à Le Paon, sa seule préoccupation semble être de garder son poste ou de le quitter la tête haute (ou pas trop basse) avec les avantages matériels qui vont avec. Le sort des militants et des travailleurs est visiblement le dernier de ses soucis, et ça ne date pas d'aujourd'hui, comme le montre son sale boulot lors de la liquidation de Moulinex. Le problème, c'est en effet qu'un personnage de cet acabit ait pu être élu secrétaire général. Même s'il est peut-être descendu plus bas que la moyenne des bureaucrates, tout comme Hue était descendu plus bas qu'une bonne partie des cadres du PCF, Le Paon est nécessairement représentatif de l'appareil...

verié2

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Message  Copas Dim 7 Déc - 13:08

verié2 a écrit:
Babel
Ce qui signifie de mener la lutte pour transformer les syndicats en organes du combat de classe, tout d'abord en mettant au premier plan la lutte pour une transparence totale des affaires courantes et la revendication d’une sortie sans délai des représentants syndicaux de tous les organismes de gestion paritaire.

Ceci, tout en gardant à l’esprit que, sans direction politique révolutionnaire, l’indépendance syndicale est un songe creux.
Cette lutte pour la transparence doit assurèment être menée, mais croire que les révolutionnaires pourraient s'emparer de la direction des syndicats me semble bien illusoire. Des morceaux de syndicats, sans doute. Mais l'appareil est bien trop intégré au système pour pouvoir être réformé et il faut tout faire pour mettre en place, lors de chaque lutte, des organes autonomes de la classe ouvrière : comités de grève, coordination etc.

Exactement.
Et oui, la couche sociale de permanents de la CGT, surtout dans ses couches hautes, par sa structure nomenklaturiste, à l'image des appareils de FO et de la CFDT, n'est pas réformable. Il ne faut pas en attendre une correction correcte de trajectoire mais un fonctionnement de couche sociale défendant ce qu'elle croit être ses intérets (se maintenir en place, continuer de disposer des prébendes de l'état, ...).
Ce n'est pas une question de réformisme ou de centrisme, mais bien une question de classe et d'analyse de ce qu'est une couche sociale, ses fonctionnements, etc.

verié2 a écrit:Pour en revenir à Le Paon, sa seule préoccupation semble être de garder son poste ou de le quitter la tête haute (ou pas trop basse) avec les avantages matériels qui vont avec. Le sort des militants et des travailleurs est visiblement le dernier de ses soucis, et ça ne date pas d'aujourd'hui, comme le montre son sale boulot lors de la liquidation de Moulinex. Le problème, c'est en effet qu'un personnage de cet acabit ait pu être élu secrétaire général. Même s'il est peut-être descendu plus bas que la moyenne des bureaucrates, tout comme Hue était descendu plus bas qu'une bonne partie des cadres du PCF, Le Paon est nécessairement représentatif de l'appareil...

Effectivement, l'aspect odieux de certaines manœuvres de Le Paon d'après certaines allégations de la presse et de dirigeants syndicalistes ("je te file en 2016 ma place, mais tu te tais en attendant", ou des menaces pour malmener les dirigeants de fédérations qui se sont opposées en essayant de les déstabiliser, etc), tout ça pour ça, protéger de petites rapines ridicules, indiquent un fort niveau de décomposition à la direction de la CGT.
Effectivement, ce genre de truc ne se conçoit pas sans un assentiment très large dans l'appareil dirigeant de la CGT.
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Message  gérard menvussa Dim 7 Déc - 15:58

Cette lutte pour la transparence doit assurèment être menée, mais croire que les révolutionnaires pourraient s'emparer de la direction des syndicats me semble bien illusoire.
Il me semble qu'avant même de parler de "s'emparer de la direction", ou même de "mener la lutte pour la transparence", il faut déja partir des problémes et difficultés de notre classe. Or le probléme numéro un en france est que les syndicats, le "premier étage" du mouvement ouvrier, sont complétement marginalisé. Ce qui n'est pas seulement du à leur nature "réformistes" : les syndicats allemand, espagnols, italiens, belge, etc sont tout autant, voir même plus "réformistes" et "bureaucratisé" que les notres. Mais eux organisent plus que 5% de la classe... Tant qu'on aura pas répondu (pratiquement, parce que les "discours verbaux" ne servent à rien) a cette question, on peut toujours se prétendre ou se présenter comme "révolutionnaire", on ne sera au mieux que la mouche du coche...
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Message  yannalan Dim 7 Déc - 16:46

En France, des syndicats on en a six douzaines de différents et par rapport à la Belgique où il n'y a que trois grosses conf, ça fait déjà une différence. Dans ces pays souvent, en plus, les syndicats gèrent des services utiles et réservent des chose s leurs adhérents. Ils gèrent les bureaux de chômage, par exemple, il y a des fonds de grève, des services pour les adhérents.
En France, à la limite, on sait pas vraiment pourquoi on paye, de toute façon on aide les non-syndiqués pareil...

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Message  gérard menvussa Dim 7 Déc - 16:55

C'est surtout vrai en allemagne, et plus généralement dans les pays d'europe du nord (ou la logique c'est que les "conventions collectives" signées par des syndicats ne sont exigibles que pour les adhérents dudit syndicat : fait ça en france, et tu aura plus d'adhérents) Par contre ce n'est pas du tout le cas en italie ou en espagne (ou on a une "histoire anarcho syndicaliste" bien plus conforme au "modéle français" de syndicalisme. Et le fait d'avoir des dizaines de syndicats en espagne, dans des conditions sociales bien plus dégradées n'empéche pas l'espagne d'avoir 30% de syndiqués (comparé à la françe, qui en compte 5%, dont 3% dans le privé)
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Message  Dinky Dim 7 Déc - 18:53

Même s'il y a beaucoup de choses justes dans ce que disent ou analysent les uns et les autres, il est à craindre que pour la majorité des travailleurs, y compris pour les syndiqués de base, la conséquence la plus concrète et directe, ce sera surtout un discrédit supplémentaire pour l'idée même d'organisation collective et d'engagement syndical.
La CGT reste perçue comme la confédération la plus combative, la plus "anti-patron", la plus "lutte de classe".
Et le fait qu'apparaisse au grand jour une petite partie de la pourriture de l'appareil CGT est peut-être une bonne chose à terme, mais une aussi pitoyable affaire dans le contexte du recul ouvrier et des offensives patronales et gouvernementales actuelles ne renforcera pas notre camp, c'est le moins qu'on puisse dire.

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Message  yannalan Dim 7 Déc - 19:06

Ca c'est certain, il fat aussi dénoncer les scandales chez les autres quand il y en a. Mais on ne peut pas laisser passer les couillonades de l'appareil. Moi non plus, je paie pas des cotisations pour ça. La CGT perd déjà des plumes, on le voit aux élections pro, ou dans les sondages.

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Message  alexi Dim 7 Déc - 19:32

Gérard :
Mais eux organisent plus que 5% de la classe...
Et l'adhésion se fait de quelle façon ?

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Message  Copas Dim 7 Déc - 19:33

Ce qui se passe est évidemment une mauvaise affaire pour le syndicalisme de lutte de classe, mais c'est une réalité dont n'est pas responsable, d'une quelconque façon, le syndicalisme de lutte de classe.

Ce ne sont pas les révolutionnaires qui ont tordu le poignet du paon pour qu'il fasse ses petites exactions.
Ne pas parler des petites exactions mises sur la place publique c'est apparaitre pour les travailleurs comme couvrant ce genre de truc.

Je crains maintenant d'autres déballages qui concerneront d'autres membres de la direction de la CGT.
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Message  Dinky Dim 7 Déc - 20:00

Copas a écrit:Ce qui se passe est évidemment une mauvaise affaire pour le syndicalisme de lutte de classe, mais c'est une réalité dont n'est pas responsable, d'une quelconque façon, le syndicalisme de lutte de classe.

Ce ne sont pas les révolutionnaires qui ont tordu le poignet du paon pour qu'il fasse ses petites exactions.
Ne pas parler des petites exactions mises sur la place publique c'est apparaitre pour les travailleurs comme couvrant ce genre de truc.

Je crains maintenant d'autres déballages qui concerneront d'autres membres de la direction de la CGT.

C'est vrai. Mais non seulement les révolutionnaires doivent dénoncer la clique Lepaon et ses combines, ils doivent aussi soutenir les camarades écœurés, démoralisés, en leur disant que c'est en renforçant les bases syndicales, en développant la conscience de classe, la haine des exploiteurs, en faisant de la politique qu'on pourra nettoyer un peu la CGT.
Les médiocres prébendes des apparatchiks CGT, c'est aussi un des effets de la collaboration de classe, de la dépolitisation du monde du travail, y compris à la base de la CGT.
On peut rappeler aussi que ce que détournent, même légalement, les bureaucrates parasites, c'est peanuts par rapport aux escroqueries gigantesques de la bourgeoisie et des exploiteurs de tout poil....mais c'est que c'est beaucoup plus répugnant encore quand ça vient de gens censés défendre et organiser les exploités.
Ça sera dur, d'autant que les déballages, comme le dit Copas, ne sont probablement pas terminés et que les bureaucrates des confédés encore plus pourries vont s'en donner à cœur joie et se joindre aux chacals du patronat, à leurs médias serviles et à leurs larbins politiques pour démolir ce qui reste du syndicalisme de classe.

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Message  verié2 Dim 7 Déc - 22:39

Edito de L'Etincelle
Lundi 8 décembre 2014
A faire la roue devant les patrons,
Lepaon s’est pris au piège

Après le coût de la rénovation de son appartement (105 000 €, plus 45 000 € de mobilier) et de son bureau à Montreuil (62 000 €), Thierry Lepaon aurait donc touché 31 000 € d’indemnités de l’Union CGT de Basse-Normandie, qu’il a quittée pour devenir le leader national de la CGT en mars 2013.
Pour la majorité des salariés, des chômeurs ou des retraités aux prises avec des fins de mois difficiles, ces révélations ont de quoi choquer. Pour de nombreux syndiqués et militants CGT qui voient leur salaire et leur carrière bloqués à cause de leur engagement syndical, voire subissent la répression, il y a de quoi se sentir floué.


Les fausses indignations politiciennes
Mais quand un Manuel Valls en profite pour réclamer « l'exemplarité à tous les niveaux », il ferait mieux de balayer devant sa porte. Le chef du gouvernement « pro-business » déclare être propriétaire d’un modeste F2 à Paris, mais son appartement ferait plus de 200 m2 et vaudrait dans les 2 millions d’euros. Des scandales financiers il en a connu d’autres, et d’une toute autre ampleur, avec ses amis qu’il avait choisis comme ministres. Comme en ont connu avant lui les gouvernements de droite.
Thierry Lepaon est même battu à plate couture par une Marine Le Pen, pourfendeuse des élites mais qui dispose d’une villa à Saint-Cloud (magnifique domaine de 5 000 m²), d’une maison près de Perpignan, de la maison familiale de La Trinité-sur-Mer et de l’appartement (qu’elle loue) à Hénin-Beaumont.

A force de singer les gens qu’il fréquente
A côté d’eux, Thierry Lepaon est décidément un petit joueur. Et bien plus petit encore à côté des commanditaires de tous ces gens-là : les grands patrons. Les petits privilèges d’un bureaucrate ne valent rien au regard des 16,6 millions annuels d’euros d’Arnaud Lagardère, des 9,7 millions d’euros de Carlos Ghosn, et même de la « modeste » paye d’un Pierre Gattaz (420 000€ en 2013) chef du syndicat patronal, le Medef.
Et tous ceux-là ont bien profité d’avoir à la tête de la CGT, comme des autres centrales syndicales, des « syndicalistes de dialogue », passant leur vie avec eux autour des tables de négociations, et prêts à signer des compromis sur le dos des travailleurs.

L’ancien ouvrier de Moulinex n’a fait que singer ceux qu’il côtoie dans ces sommets sociaux et être plus préoccupé de ses cravates et du design de son bureau que de la lutte de classe.

Une campagne peut en cacher une autre
Partira, partira pas ? L’avenir de Lepaon à la tête de la CGT est encore en suspens. Mais pour un bon nombre de militants CGT de base il est désormais clair qu’il ne les représente pas. Pire, que ses petites affaires sont un coup d’épée dans leur dos.
Car, pour tous les ennemis des travailleurs, c’est l’occasion de mener une campagne médiatique contre les syndicats. Une campagne qui sert les intérêts du patronat, à l’heure où celui-ci réclame de « libérer les entreprises », de dérèglementer le droit du travail, d’en finir avec les 35 heures, de banaliser le travail le dimanche et… de réduire les droits syndicaux dans les entreprises.

La pire des démissions
« Il n'existe à la CGT aucune opposition de principe face au patronat », avait déclaré Thierry Lepaon à la presse en février 2013. Mais le patronat en réclame bien plus. Tendez-lui la main, il vous mangera le bras…
Alors que Lepaon démissionne ou pas, qu’il soit débarqué ou pas n’est qu’une question annexe. L’essentiel est de savoir si la direction de la CGT continuera, avec ou sans lui, à démissionner face au combat à mener contre le patronat. L’essentiel est d’en finir avec la politique des hautes sphères syndicales de « dialogue social » et d’accompagnement de tous les reculs sociaux qu’on nous impose aujourd’hui.
L’essentiel est de redonner vie à la lutte. Ce que nous ne pourrons qu’impulser nous-mêmes, militants de base des syndicats ou travailleurs non syndiqués en colère face à l’offensive menée contre nous par le patronat et le gouvernement.


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Message  verié2 Mar 9 Déc - 11:49

Après les "Sans dents", les "boeufs"... Triste gauche ! What a Face

Quels rapports le cégétiste entretient-il avec sa base ? Lors de la négociation annuelle sur les salaires, il évoque "ses boeufs qui ne sont pas d'accord avec la direction". Pour autant, il s'impose parmi le personnel. "Des syndiqués de base se pressaient pour garer sa voiture lorsqu'il arrivait", assure une ouvrière.

(C'est extrait d'un article édifiant du Point : http://www.lepoint.fr/societe/les-premiers-faux-pas-de-thierry-lepaon-en-normandie-03-12-2014-1886584_23.php)
On peut évidemment regretter que ces attaques viennent d'un canard ultra réac, mais les faits sont là et ce sont les Le Paon et cie qui fournissent des arguments à la réaction...

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Message  Dinky Mar 9 Déc - 18:57

http://cgt-psa-aulnay.fr/video/interview-de-jean-pierre-mercier-sur-thierry-lepaon-968

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Message  verié2 Mar 9 Déc - 19:47

Publié sur le site du Front Syndical de Classe. A part le "coq gaulois" équivoque, ça me réconcilierait presque avec les Maos ! Laughing
Le Corbeau et le Paon
Publié le 9 décembre 2014 par FSC

Le Corbeau et le Paon

Dédié aux militants de classe de la CGT par Floréal (PRCF)

Plus soucieux d’orner sa cage

Que de garder la basse-cour,

Un Paon consacrait ses jours

A redorer son plumage…

Pourtant, sur le poulailler,

L’Aigle brun cerclait sans cesse ;

Et tout un peuple en détresse

De terreur piaillait, piaillait…

Assoupi, le Coq gaulois

Laissait l’Oiseau de parade,

Encensé par des pintades,

Courtiser l’Oiseau de proie.

Un Corbeau jaloux du Paon

Et friand de bons fromages

Canardait de commérages

Un devis d’appartement :

« O Paon qui faites la roue

Lorsque le prolo végète,

Pour vos tapis, vos moquettes,

Passez voir chez Saint-Maclou ! »

Dès lors, exploitant l’aubaine,

L’Aigle fond sur les oisons,

Crochant poussins, canetons,

Oiseau bleu, Oiseau d’ébène !

***

Lutt’ des places, tours de faux culs

Ouvrent la brèche aux rapaces ;

Combat de classe et de masse

Vaut bien mieux que coups tordus !

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Message  gérard menvussa Mar 9 Déc - 20:32

Et sur le site du npa :

CGT, donner du sens à la crise

La révélation par Le Canard Enchaîné de l’attribution, à 2000 euros de loyer et des travaux d’aménagement pour
120 000 euros, d’un appartement de fonction à Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, a déclenché une campagne médiatique contre la CGT et, à l’intérieur de la confédération, un débat houleux et susceptible de rebondissements.
Malgré les tentatives de déminage à travers les déclarations du bureau confédéral et l’ouverture forcée d’un débat lors du comité national confédéral du 4 novembre 2014, le débat se poursuit dans les instances de la CGT pendant que les militants tentent de faire face aux questions et critiques des salariés, aux attaques d’autres syndicats et aux sarcasme des patrons. Au-delà du mélange de colère et d’indignation qu’elle a suscité, cette affaire soulève plusieurs questions.

Un phénomène bien connu

Le concept même de bureaucratie, et notamment celle du mouvement ouvrier, a été largement étudié, dénoncé dès la naissance des organisations créées pour représenter la classe ouvrière. Robert Michels1, Rosa Luxembourg2, Lénine3 ont chacun dans leur contexte mis en évidence à la fois l’inévitable tendance à la bureaucratisation, ses bases matérielles et ses conséquences politiques.

Les éléments centraux qui se dégagent de ces analyses sont l’adaptation des syndicats à la gestion du système jusqu’à l’extrême (guerres mondiales, colonialisme), l’absence d’une démocratie interne capable de faire obstacle aux dérives politiques, la prise de distance personnelle des dirigeants avec leurs mandants.

Au fil des décennies, la question a été mise à jour par Gramsci4 et Trotsky5 , cadrant les conditions et surtout les formes précises et actualisées du développement de la bureaucratie. Il s’agit donc moins de confirmer nos analyses sur la bureaucratisation du mouvement ouvrier que d’en actualiser les formes pour être en capacité d’apporter des réponses concrètes, notamment aux camarades investis dans le militantisme syndical.

Des formes concrètes qui évoluent

Pour en rester à la France, la situation a profondément évolué au sortir de la Deuxième Guerre mondiale. Avec d’abord, la scission de la CGT ayant donné naissance à Force ouvrière, organisée en 1947 avec l’aide à l’époque de la CIA, puis avec le développement de la CFTC devenant CFDT.

Une réflexion sur le mouvement syndical français ne saurait se réduire aux seuls appareils syndicaux mais doit prendre en compte leurs multiples appendices souvent pourvoyeurs de moyens matériels et humains : les réseaux assuranciels et mutualistes auxquels ils sont liés, l’ensemble des institutions représentatives, depuis les délégués du personnel jusqu’aux comités de groupes européens voir mondiaux, en passant par les conseils d’administrations, de surveillance (notamment dans les secteurs industriel et  bancaire public ou ex-nationalisé), les commissions paritaires, etc. De même doit-on considérer les systèmes et organismes de formation professionnelle et prud’homaux, les cabinets d’expertise économique et/ou de conditions de travail, ainsi que les financements directs assurés par certains employeurs.

Il faut y ajouter tout le système de « dialogue social », depuis les commissions paritaires départementales ou régionales jusqu’au firmament du Conseil économique, social et environnemental (CESE). On est face à une constellation aux multiples ramifications, dont il est difficile de faire l’inventaire et dans laquelle les conditions de travail des salariés de certaines institutions n’ont rien à envier (ou plutôt à déplorer) au privé ou au public « classique ».

La fin du monopole de la  CGT a imposé un partage des prérogatives. Ainsi, lors de sa création,  Force ouvrière a conservé des positions importantes dans la fonction publique. La FEN puis la FSU ont monopolisé la représentation du personnel et la gestion des organisations associées (MAIF, CAMIF, MGEN, etc.) dans l’Eduction nationale. Le développement de la CFTC et surtout de la CFDT a également conduit à une redistribution des cartes. La bataille dite d’idées lors des mobilisations de 1995 était en partie une réfraction de cette lutte pour la gestion de l’UNEDIC et plus généralement la reconnaissance par l’appareil d’Etat.

Pour la CGT, l’obligation de partage des moyens et de la sphère d’influence a suscité depuis longtemps des débats et mini-crises internes, tournant autour des questions de radicalité et de rapport au PCF. Le soutien à peine critique apporté aux gouvernements de gauche à partir de 1981 puis la chute du Mur de Berlin ont précipité les débats internes sur fond de démoralisation, d’affaiblissement, de prise de distances par rapport au PCF et à la politique en général. Cette prise de distanciation a libéré à son tour des forces centrifuges tant sur le au plan organisationnel que politique. C’est dans ce contexte que l’on doit analyser les événements actuels dans la CGT.

A la recherche d’un secrétaire général

Le projet de réorganisation de la CGT mis en route depuis 2006 visait, dans la foulée de la mise en place de Cogetise (le système informatique de gestion des cotisations), une centralisation, à l’image de celle de la CFDT, limitant les possibilités de critiques : suppression des unions locales, regroupement de fédérations, autant de pistes qui continuent à susciter de fortes oppositions et font que le projet reste à  l’état de projet.

Cette volonté de réorganisation reste un enjeu essentiel des batailles qui se mènent au sein de l’appareil et se sont cristallisées autour de l’élection du successeur de Bernard Thibault. Les candidats pressentis avant Thierry Lepaon (Aubin, Prigent, Naton) avaient la réputation de porter une vision interventionniste de la confédération. La cristallisation du débat sur des personnes ne doit pas laisser croire à l’absence de fond politique dans une bataille qui, auparavant, se réglait au sein du bureau politique du PCF, laissant peu de place aux bavures. Affaibli, divisé, fracturé, le PCF est aujourd’hui incapable d’imposer à la CGT des orientations et des dirigeants. Les experts dont s’entourent la direction confédérale sont plus polarisés par le PS et, de ce fait, en opposition avec les directions des fédérations plus « traditionnelles » (bâtiment, chimie, agroalimentaire…) et/ou de celles développant une critique par rapport au dialogue social.

Ainsi, la position de Lepaon a été d’entrée fragilisée par les soubresauts de sa désignation et par des rumeurs plus ou moins organisées. Les salariées de Moulinex, entreprise dont il était l’animateur du syndicat CGT, étaient partagées sur son action dans la lutte contre la fermeture de l’usine. Sa participation à un cercle confidentiel de dialogue avec le patronat, le club Quadrilatère, voire ses liens plus improbables avec les cercles francs-maçons, faisaient jaser en interne.

Son activité au sein du CESE donne une idée de ses positionnements. En juin 2012, lors de la présentation, en grande partie par Lepaon, à cet organisme de l’« ouverture à la concurrence des services ferroviaires régionaux de voyageurs », le représentant de la CGT déclarait : « le projet d’avis conjugue enjeux sociaux, économiques et environnementaux et a été construit en tenant compte de riches échanges. C’est pourquoi la CGT votera le texte (…) Comme le dit le projet d’avis, si l’on veut que l’expérimentation d’une ouverture à la concurrence soit réussie, il convient de faire en sorte que l’opérateur historique et ses salariés s’y reconnaissent (…) Il conviendra de laisser aux régions volontaires ( …) le soin de définir le rythme et l’étendue de l’ouverture à la concurrence. » Pas étonnant que l’on ait perçu plus que des réticences de la part de la confédération, voire de la fédération cheminote  à participer à la mobilisation de juin 2014.

Les positionnements politiques de celui qui est devenu dans l’intervalle secrétaire général allaient faire monter les contestations dans la confédération. Selon Les Echos, en février 2014, « iI n’existe à la CGT aucune opposition de principe face au patronat. L’entreprise est une communauté composée de dirigeants et de salariés (…) et ces deux populations doivent pouvoir réfléchir et agir ensemble dans l’intérêt de leur communauté. Sur ce plan, il est évident que le pragmatisme syndical s’impose ». En juillet 2014, cela a été une rencontre controversée avec le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) et une déclaration plus qu’ambiguë au moment des bombardements sur Gaza : «  nous avons condamné et continuerons de condamner le déferlement de feu qui s’abat sur Gaza, réaffirmant notre totale opposition à toutes formes de violence, d’où qu’elles viennent. »

Une crise peut en cacher une autre

C’est dans ce contexte que viennent s’insérer les révélations du Canard Enchaîné. Ce sont moins les sommes dénoncées (très en-deçà des scandales financiers impliquant responsables politiques de droite et de gauche) qui suscitent l’indignation, que l’état d’esprit qu’elles révèlent et les justifications et réflexions qu’elles ont inspirées. Dans des propos ni démentis, ni condamnés à ce jour, le trésorier confédéral a pu déclarer : « on n’a pas osé le loger à Clichy ou à Aubervilliers ». Michel Etievent (historien, spécialiste d’Ambroise Croizat) écrit sur son blog : « que le camarade Le Paon soit logé décemment (même si le devis pourrait être moins salé, quoique !) ne me gêne en rien. Pourquoi un dirigeant ou un simple militant devraient être logés dans un gourbi ? » Quant aux explications embarrassées de Lepaon lui-même, elles sont affligeantes : « cet appartement-là correspondait aux critères recherchés : la proximité de la confédération, la discrétion, le calme et la sécurité, mais également un certain degré d’urgence ».

Ainsi la discrétion, le calme et la sécurité, si indispensables à un responsable syndical, ne pourraient être assurés que dans les beaux quartiers de Vincennes, loin de la « jungle » d’une banlieue stigmatisée par les médias ? Un ensemble de propos qui montre la distance que peuvent prendre des dirigeants syndicaux avec les préoccupations des salariés, des chômeurs, des jeunes qui galèrent et sont bien contents d’obtenir un appartement en HLM à Montreuil (comme c’est le cas de nombreux permanents provinciaux qui militent au siège de la CGT).

Mais plus troublante encore fut la faible durée de la campagne des médias, que l’on ne peut s’empêcher de mettre en relation avec les improbables soutiens reçu par le secrétaire général de la CGT. Passons rapidement sur l’erreur de perspective de Gérard Filoche déclarant : « il y des éléments sectaires, néostaliniens au sein de la centrale qui ne supportent pas l’unité que cherche à faire Lepaon ». Plus significatives sont les craintes exprimées par le député Lellouche (UMP) : « comme le pays va mal, que nous sommes en train de vivre une déprime collective (…)  la chasse aux élites commence. Il y a les politiques, maintenant les syndicalistes, demain les journalistes, etc. Je ne suis pas sûr que cela contribue à la sérénité dans le pays. Moi, ce qui m’importe plus dans le dialogue social français, c’est que notre pays est malheureusement sous-syndicalisé (…) Si nous avions de vrais syndicats qui représentent vraiment l’ensemble des travailleurs, on aurait un dialogue social qui serait quand même beaucoup plus simple et des mesures économiques qui seraient adoptées par les partenaires sociaux. »

Une autre question est soulevée par l’origine de la fuite. S’il ne faut pas exclure que la boule puante ait pu être lancée par des ennemis avérés de la CGT, le sentiment dominant est qu’elle vient de l’intérieur. L’absence de démocratie dans la CGT conduit à ce que les divergences s’expriment par des contorsions, des manœuvres, voire des coups bas. Les attaques régulières contre Lepaon en fournissent quelques exemples.

C’est un problème sur lequel il faudra bien que les débats s’ouvrent. Sous deux aspects. D’abord,  l’expression des divergences bien normales dans une organisation de plusieurs centaines de milliers d’adhérents : l’organisation d’une libre expression régulière, la possibilité de présenter des orientations différentes au moment des congrès, le respect de la démocratie dans toutes les instances élues ; et celui du fonctionnement, posant les questions de la rémunération et de la rotation des permanents, ainsi que de leur lien avec leur entreprise et leur poste de travail.

La question essentielle

Mais la question essentielle est celle de l’orientation confédérale. La prise de distance avec le PCF s’est faite en même temps qu’une rupture avec toute référence politique, identifiée à longueur de sondages comme la cause principale de la non reconnaissance de la CGT par une large partie des salariés. Mais selon le célèbre adage « la politique a horreur du vide », c’est l’acceptation du cadre du système capitaliste qui, de fait, prévaut. Avec, en tout premier lieu, l’acceptation du dialogue social.

Au moment même où Le Canard Enchaîné « sortait » l’affaire, la commission exécutive confédérale approuvait un texte de plusieurs pages sur le dialogue social. Son introduction donne le ton, en déplorant le fait que « l’ouverture d’une réelle négociation n’est pas assurée ». Dans la logique du dialogue social, il s’agit évidemment d’une négociation à froid dans laquelle le donnant-donnant se transforme en perdant-perdant pour les salariés, dans un contexte où le gouvernement est complètement aux cotés du patronat. Sur le fond, la défense des institutions représentatives du personnel (IRP) est présentée comme celle du droit à la représentation, à l’information, à la consultation des salariés et non celle d’outils de combat contre le patronat. En guise de conclusion, la formule « contester, proposer, peser sur le rapport de forces pour obtenir un niveau de compromis traduisant des avancées pour les salariés » résume la feuille de route d’un syndicalisme guère différent de celui mis en œuvre par la CFDT et d’autres syndicats que l’on peut qualifier gentiment d’accompagnement  

(Re)construire le syndicalisme

Pour beaucoup de salariés, la tendance lourde en ce qui concerne les appareils, les dirigeants est à l’amalgame  sur le thème « tous les mêmes ». Les élections de début décembre dans la fonction publique risquent fort de refléter ce sentiment, avec un développement de l’abstention dans un scrutin qui apparaît comme national.  Car, a contrario, la confiance envers les militants « de terrain » semble peu affectée par ce genre d’affaire. Dans le même temps, nombre de militants, de responsables de structures intermédiaires ne se reconnaissent plus dans ce syndicalisme. Pour elles et eux, militer à la CGT c’est d’abord s’affronter au quotidien, ici au patron, là à la politique gouvernementale, lutter pour la défense des droits, des conditions de vie et de travail des salariés.

Une des difficultés réside dans le fait que la confiance des salariés se traduit souvent par une délégation de pouvoir qui affaiblit les possibilités d’action. L’absence de repères mais aussi la perte de pratiques militantes, le tout lié aux reculs sociaux enregistrés depuis des années, imposent de reprendre beaucoup de questions à leur point de départ. Par des formations sur le fond, sur les repères de classe, qui partent du niveau de conscience et de l’emprise de l’idéologie dominante sur des questions bien plus larges que le syndicalisme au quotidien ; par des formations pratiques pour la rédaction de tracts, les prises de paroles devant les salariés, face aux petits chefs et aux patrons. Une tâche, des tâches d’autant plus lourdes qu’elles viennent s’ajouter à la construction des ripostes quotidiennes, à la présence dans les IRP et aux multiples négociations « obligatoires ».

Mais il n’y a pas de raccourci. Reconstruire le mouvement ouvrier ne saurait se réduire à attendre les luttes, le grand soir. Les résistances face aux attaques, aux reculs, ne renverseront pas le rapport de forces sans la construction d’outils dont les syndicats font partie.

Robert Pelletier

Notes :

1 « Les partis politiques, essai sur les tendances oligarchiques des démocraties », 1914. Republié en 2009 par les éditions de l’Université de Bruxelles.

2 « Grève de masse, partis et syndicats », 1906, https://www.marxists.org/francais/luxemb...

3 Notamment dans « Que faire ? », 1902, https://www.marxists.org/francais/lenin/...

4 « Syndicats et conseils », 1919, https://www.marxists.org/francais/gramsc...

5 « Les syndicats à l’époque de la décadence impérialiste », 1940, https://www.marxists.org/francais/trotsk...


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Message  Copas Mar 9 Déc - 20:38

L’administrateur trésorier, Eric Lafont, qui avait validé des dépenses de l’appartement de fonction et le bureau de Thierry Lepaon, a démissionné.
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Message  alexi Mar 9 Déc - 20:45

Le MONDE

09 décembre 2014

Affaire Lepaon : le parlement de la CGT convoqué en janvier


Thierry Lepaon, fragilisé par plusieurs affaires concernant son train de vie, espérait l'éviter. Mais la commission exécutive de la CGT a convoqué en janvier, mardi 9 décembre, le comité confédéral national (CCN), le parlement de la centrale, composé des secrétaires généraux des 33 fédérations et des 96 unions départementales. Une réunion de cette instance était prévue en février. La convocation anticipée équivaut à une réunion extraordinaire de cette instance, qui est seule habilitée à révoquer le secrétaire général et les membres du bureau confédéral. Pour autant, rien n'indique que cette question sera à l'ordre du jour.

Le patron de la centrale a manoeuvré jusqu'au bout pour éviter la tenue de ce CCN, recueillant l'appui de six fédérations - métallurgie, cheminots, travailleurs de l'Etat, énergie, santé, transports - et réussissant à retourner certains membres de son bureau confédéral. A l'issue de la réunion de celui-ci, vendredi 5 décembre, il avait annoncé qu'il réunirait les secrétaires généraux de fédérations et d'unions départementales avant le 16 décembre, de façon informelle, en leur interdisant ainsi toute décision. Mardi, il a obtenu de sa commission exécutive que cette réunion soit maintenue, sans que cela évite la tenue d'un CCN statutaire. Lundi soir, les dirigeants de la fonction publique, où la CGT a perdu 2,3 points, sont venus lui dire qu'ils le tenaient pour responsable de ce mauvais résultat.

Fragilisé ou protégé ?

Mardi, M. Lepaon a obtenu la tête de l'administrateur et trésorier, Eric Lafont, qu'il avait rendu responsable des dysfonctionnements apparus à l'occasion des travaux effectués dans son logement de fonction (105 000 euros) à Vincennes (Val-de-Marne) et dans son bureau au siège de la CGT, à Montreuil. Avec cette démission, M. Lepaon a fait sauter un fusible, mais un peu tard, plus d'un mois après les révélations du Canard enchaîné. La question est de savoir si cela va le protéger ou le fragiliser davantage.

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Message  Roseau Mer 10 Déc - 4:24

CGT, le lampiste démissionné, un mépris des militantEs et des salariéEs

Eric Lafont, l'administrateur-trésorier de la CGT, a été démissionné pour avoir validé des dépenses coûteuses dans l'appartement de fonction et le bureau de Thierry Lepaon ou les indemnités de 31 000 euros qu'il a reçues lors de son départ de la CGT Basse-Normandie. Ainsi ce dernier a, provisoirement, réussi à sauver sa place en faisant payer le trésorier. Certes les sommes concernées n'ont rien à voir avec les 2 millions d'euros de l'appartement de Valls, les trafics des Cahuzac, Thévenoud ou les fortunes des Arnault, Lagardère, Gohsn ou autre Gattaz. Mais l'attitude de la direction de la CGT choque bien des salariéEs, bien des militantes et militants, qui se sentent bafouéEs, flouéEs. Ils ont raison. De telles pratiques rendent service au patronat et à toutes les forces réactionnaires qui combattent le syndicalisme, c'est-à-dire le droit pour les salariéEs de s'organiser pour défendre leurs intérêts collectifs.

Lepaon doit démissionner. Et surtout, il y a urgence à ce que les intéresséEs, les travailleuses, les travailleurs, les militantes et les militants, se réapproprient ce qui devrait être leur propre outil pour se défendre, organiser leurs luttes et mobilisations contre l'offensive du gouvernement PS-Medef.

Car le fond de l'affaire, c'est que la direction de la CGT ne joue plus son rôle. Elle est prête à laisser remettre en cause les seuils sociaux, c'est à dire la possibilité pour les salariéEs d'avoir des représentantEs dans les entreprises de 10 à 49 salariéEs.

Ce qui est à l'ordre du jour, c'est la riposte contre la loi du ministre banquier, la loi Macron qui est une nouvelle étape dans l'agression néolibérale conduite par Valls-Hollande pour remettre en cause les acquis du droit du travail et laisser le patronat faire ce qu'il veut.

Au lieu de laisser salir l'image du syndicalisme, la direction de la CGT doit démissionner Lepaon et prendre les initiatives nécessaires pour organiser la contre-offensive du monde du travail.

Montreuil, le 9 décembre 2014
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Message  Roseau Mer 10 Déc - 16:47

Pour le Figaro, Lepaon est un vrai cégétiste,
nos camarades Mercier ou Poutou beaucoup moins... Very Happy

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/12/09/20002-20141209ARTFIG00226-crise-a-la-cgt-les-trotskos-a-la-manoeuvre.php

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Message  Dinky Jeu 11 Déc - 10:49

http://www.europe1.fr/economie/mercier-cgt-lepaon-ne-merite-pas-la-confiance-des-travailleurs-2313439

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Message  Roseau Jeu 11 Déc - 20:48

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Message  Roseau Ven 12 Déc - 15:53

Dossier de Marianne sur la CGT

http://dl.free.fr/q6dmSkkRm
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Message  Dinky Sam 13 Déc - 1:43

Le seul truc positif de toute cette merde, c'est peut-être de discuter autour de nous de ce que peut et doit être un syndicat ouvrier, de la nécessité de reconstruire le mouvement ouvrier en montrant les capacités de pourrissement qu'amène la fréquentation de la bourgeoisie.

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Message  verié2 Sam 13 Déc - 12:05

Dinky a écrit:Le seul truc positif de toute cette merde, c'est peut-être de discuter autour de nous de ce que peut et doit être un syndicat ouvrier, de la nécessité de reconstruire le mouvement ouvrier en montrant les capacités de pourrissement qu'amène la fréquentation de la bourgeoisie.
En effet, et d'après les infos dont je peux disposer, ça permet des discussions. On peut aborder plus facilement la question de la bureaucratie syndicale avec des militants sans être soupçonnés d'être des ennemis de la CGT. Toutefois, ça provoque aussi le dégoût et la démoralisation. Ainsi, parmi des cheminots CGT qui ont rendu ou déchiré leur carte, dont j'ai déjà parlé, certains refusent la discussion et ne veulent plus entendre parler de rien... du moins pour le moment.

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