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Les Alternatifs

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Message  nico37 Ven 23 Nov - 0:43

Le congrès des Alternatifs, tribune de Jean-Jacques Boislaroussie

Ce weekend, les Alternatifs tenaient congrès à Paris. Un ordre du jour chargé, entre crise internationale et ralliement au Front de gauche. La poussée xénophobe et raciste dans tous les pays européens, le bilan désolant, au point de mériter un satisfecit du MEDEF, du gouvernement Ayrault-Hollande, la prise en compte du danger de guerre, l’importance des enjeux écologiques et antiproductivistes, mais aussi l’approfondissement des réponses alternatives, faisaient largement accord entre les participant-e-s au congrès des Alternatifs, réuni les 17 et 18 novembre. L’accent est particulièrement mis sur les mobilisations sociales à l’échelle du continent, et sur la nécessité d’une nouvelle radicalité.

Opposer enfin au capitalisme de la catastrophe écologique une vision alternative rompant avec le tabou de la croissance, oser enfin défendre l’appropriation sociale contre la marchandisation de tous les aspects de nos vie, comprendre enfin que des victoires, même partielles, valent mieux que des discours, et soutenir la reprise des entreprises par les travailleuses et les travailleurs, défendre la réduction massive du temps de travail comme levier contre la précarité et comme point de passage nécessaire pour vivre autrement. La mobilisation, l’auto-organisation, l’initiative populaire et citoyenne seront au coeur des combats à venir, sans elles nous ne gagnerons pas.

Unis autour de ces objectifs, les Alternatifs étaient divisé-e-s sur la question de l’entrée dans le Front de Gauche. Débat inhabituel, croisant les choix d’orientation et des questions portant sur le sens, les terrains, et l’éthique même de l’engagement politique. Débat difficile, puisque la forte minorité du mouvement opposée à l’entrée dans le Front de Gauche, tant qu’un certain nombre de garanties et d’éclaircissements ne seront pas données, perçoit cette entrée comme une inflexion dangereuse en regard de nos priorités autogestionnaires et écologiste.


La majorité des adhérent-e-s s’est déterminée pour faire front largement face à la droite et à l’extrême droite, en opposition au rouleau compresseur libéral et au social libéralisme. Mener de pair une construction unitaire indispensable et complexe, pour qu’une gauche de gauche existe, agisse, s’oppose et propose, rencontrer dans ce processus les militant-e-s et courants avec qui nous pouvons partager un projet rouge et vert et des combats émancipateurs, porter sans faiblir nos orientations, non pour cultiver les démarcations mais parce que nous les pensons nécessaires, les confronter et échanger avec d’autres projets et d’autres cultures de la vraie gauche. Utopistes et réalistes, tel est le défi.

nico37

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Message  nico37 Sam 24 Nov - 2:12

http://www.alternatifs.org/spip/photos-du-congres-2012

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Message  nico37 Sam 24 Nov - 23:25

Bienvenue aux Alternatifs, 9e composante du Front de gauche ! 19/11

Suite à leur congrès national, les Alternatifs ont décidé de rentrer au Front de gauche.

La gauche anticapitaliste se félicite de cette décision qui contribue au renforcement et à l'élargissement du Front de gauche. La gauche anticapitaliste souhaite la bienvenue à nos camarades avec qui nous partageons bien des combats et des positions politiques.

nico37

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Message  nico37 Mar 27 Nov - 1:44

Les Alternatifs rejoignent le Front de gauche Julia Hamlaoui

Réunis en congrès ce week-end à Paris, les militants alternatifs se sont prononcés pour devenir la 9e composante du Front de gauche. Un renfort salué par ses autres membres.

Les Alternatifs, réunis en congrès ce week-end à Paris, ont décidé de rejoindre le Front de gauche, 53,47 % des participants ayant voté en faveur d’un tel rapprochement. Après l’avoir soutenu dès les régionales de 2010 et jusqu’à la dernière présidentielle mais en ayant refusé jusque-là d’en être membres, les Alternatifs devraient devenir d’ici peu la 9e composante du Front de gauche, fondé en 2009 par le PCF, le PG et la GU.

Si « l’analyse de la situation, (leurs) orientations et (leur) attitude de plus en plus oppositionnelle au gouvernement ont fait largement consensus, explique le porte-parole du « parti mouvement », Jean-Jacques Boislaroussie, le point majeur de clivage a été la participation au Front de gauche ». Les uns attendant encore des « clarifications » sur ses positions, notamment vis-à-vis du gouvernement. Les autres, majoritaires, convaincus de la nécessité de « faire apparaître une autre gauche que celle des sociaux-libéraux, et une autre voie pour les révoltes que le FN », détaille le porte-parole.

Leur choix doit encore être confirmé par les instances de la coalition – une rencontre devrait être programmée d’ici peu – mais, dès hier, cette décision a été saluée par ses composantes fondatrices. Le président de la coordination du Front de gauche, Christian Picquet (GU), s’est félicité de « l’enrichissement qu’apportera cette nouvelle sensibilité à une réflexion et des actions déjà bien engagées », y voyant le « signe que le Front de gauche est effectivement installé dans le paysage politique ». Un « signe » également pour Éric Coquerel (PG), celui de la « vocation à rassembler, ce que le PG appelle, “l’autre gauche”, qui pourrait inclure à l’avenir le NPA, le POI ». « Une diversité qui est autant de chances de s’élargir aux citoyens », précise-t-il. Une appréciation positive que partage également le PCF : « On ne peut être que contents, avec les politiques libérales et sociales-libérales menées en Europe, que le camp de l’alternative se renforce et cherche à construire des majorités politiques et sociales pour sortir de la crise », explique Francis Parny, chargé des relations avec le Front de gauche, une main tendue vers « toutes les sensibilités de gauche, y compris du PS ou d’EELV, préoccupées par les orientations actuelles du gouvernement ». « Aucune inquiétude », affirment les uns et les autres, quant aux possibles recompositions à l’intérieur du Front de gauche, notamment autour des discussions engagées entre les Alternatifs, la GA, la Fase… Le conseil national du mouvement devrait se réunir le 8 décembre pour débattre de ses orientations comme de ses actions.

nico37

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Message  nico37 Mer 28 Nov - 2:38

Notre Dame des Landes : il ne s’agit pas de négocier la couleur de la peinture mais d’amorcer le retrait de cet aéroport

« Ayrault veut l’apaisement mais c’est lui qui a allumé des incendies partout », déclarait fort justement Dominique Fresneau l’un des co-président de l’ACIPA à l’annonce par le Premier Ministre de la mise en place d’une commission du dialogue, au soir d’un week-end marqué par des violences extrêmes de la part des militaires. « On a des blessés par grenade, des fractures de côtes dues à des tirs de flash ball. Quelqu’un a des débris métalliques dans le bas-ventre » témoignait un médecin bénévole au journal Ouest France.

La journée d’hier lundi aura été marquée par une forte présence des opposant-e-s sur le site et par la construction avec 40 tracteurs de militant-e-s de la Confédération paysanne d’une efficace chaîne de protection des maisons en bois construites au soir de la manifestation du 17 novembre. Avec cet engagement : « tant que les forces de l’ordre seront là, les tracteurs ne bougeront pas ».

Le Préfet de Région, maître d’œuvre de l’intervention policière qui a détruit tous les squats , a tenté d’imposer comme conditions de retraits des forces de gendarmerie « le gel de toutes nouvelles constructions illégales sur le ZAD ». En vain évidemment. Il a ensuite organisé l’infiltration des manifestants par une dizaine de gendarme « déguisés en opposants habillés de vêtements boueux », dixit le journaliste d’Ouest France témoin de la scène, pour faire tomber par la force une barricade sur la route reliant La Paquelais à Fay.


Ce mardi matin, la présence policière était un peu moins pesante. Mais chacun reste sur le qui-vive. Quant à la commission du dialogue, on n’en sait toujours rien. Les responsables de Vinci ont aussitôt affirmé que « cela coûterait plus cher à l’Etat de l’annuler que de le réaliser », montrant bien à qui en aurait douté que « faire du fric » est bien leur unique priorité.

Côté opposant-e-s, les choses sont simples et claires. « Nous sommes prêts à dialoguer, mais uniquement sur les modalités d’arrêt du projet, pas sur l’impact écologique » a fort justement répété Cyril Bouligand, porte-parole de la Confédération Paysanne, tandis que Julien Durand rappelait que « il ne s’agit pas de négocier la couleur de la peinture mais d’amorcer le retrait de cet aéroport ».

Autres signes témoignant du développement de l’opposition aux violences policières et au projet d’aéroport, la FSU 44 a, dans un communiqué, demandé « un moratoire sur le projet pour mieux en évaluer les retombées », tandis que le PCF 44, qui depuis le début soutient le projet d’aéroport, dénonçait « l’escalade de la violence » et invitait le Ministre de l’Intérieur « a confirmé dans les actes » l’appel au dialogue du gouvernement. Aujourd’hui nous en sommes encore loin. Et c’est bien de la construction sur le site lui-même et dans la, population d’un rapport de forces toujours plus impétueux que dépend la seule issue qui tienne : l’abandon du projet d’un nouvel aéroport à Notre Dame des landes.

Plus que jamais, « Gardarem Notre Dame des landes »

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Message  nico37 Mar 4 Déc - 3:02

La Palestine à l'ONU ! Quel changement ? Communiqué des Alternatifs 02/12

Ce 29 novembre 2012, 67 ans jour pour jour après la résolution des Nations Unies sur le partage de la Palestine créant deux États sur ce territoire, 138 pays sur 188 ont voté pour l'admission à l'ONU de la Palestine comme état observateur non membre. Seuls 9 États, entrainés par les États-Unis et Israël s'y sont opposés. Le résultat de ce vote montre que, en dehors du monde occidental (Amérique du Nord, Europe, Océanie), la cause palestinienne bénéficie d'un très large consensus.

Le texte adopté fait référence aux résolutions 181 (plan de partage) et 194 (réfugiés) des Nations Unies. Les frontières du futur État de Palestine doivent être celles de 1967 et sa capitale Jérusalem-Est.

Les Alternatifs s'associent à la joie manifestée par le peuple palestinien, aussi bien en Cisjordanie qu'à Gaza, à l'annonce de ce vote, qui est aussi une reconnaissance de sa capacité à résister.

Ils dénoncent le double langage des USA et de certains pays de l'UE dont les discours sous couvert d'une pseudo relance du "processus de paix " défendent la création d'un État palestinien mais dont les actes consistent à voter contre ou à s'abstenir.

Cette victoire diplomatique de la Palestine ne modifie pas la donne sur le terrain, à savoir la poursuite de l'occupation, de la colonisation (Israël défie l'ONU en annonçant au lendemain du vote la construction de 3000 nouveaux logements dans les colonies) et du blocus de Gaza. Cette admission de la Palestine lui permettra de saisir directement les instances internationales telles que la CPI ce qui pourrait constituer un pas en avant.

Dans la logique de son vote à l'UNESCO l'an dernier, et à l'ONU cette année, la France doit reconnaître l'État de Palestine et s'impliquer davantage, aussi bien auprès des autres pays de l'UE que de l'État d'Israël, afin de contraindre ce dernier à respecter enfin le droit international qu'il bafoue depuis sa création. En effet, la solution ne pourra émerger que lorsque les pays dominants, en premier lieu les États-Unis et l'UE imposeront à l'État d'Israël, par des sanctions, le respect du droit international. Seule, la reconnaissance de l'intégralité des droits du peuple palestinien est à même de ramener la paix.

Mais cette victoire diplomatique doit être l'occasion de développer le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien, élément essentiel de son combat.

Application du droit international, rien que le droit, tout le droit !

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Message  nico37 Jeu 6 Déc - 1:40

Avec les Alternatifs, le Front de Gauche se renforce - communiqué des organisations du Front de Gauche 44

Jeudi 29 novembre, le Parti Communiste Français, la Gauche Unitaire, le Parti de Gauche, la Gauche Anticapitaliste et les Alternatifs de Loire- Atlantique ont tenu une première rencontre suite à la décision des Alternatifs de rejoindre immédiatement le Front de Gauche.

Nos organisations se sont félicitées de cette décision qui vient renforcer le Front de Gauche et conforter sa stratégie d'union des forces de transformation sociale ancrées dans la réalité politique du pays. Le Front de Gauche entend être toujours plus et mieux le lieu de rassemblement de celles et ceux qui veulent porter une alternative sociale et écologique de gauche face à la domination de la finance, contre toutes les politiques d'austérité.

Le Front de Gauche réaffirme son exigence absolue d’égalité des droits quelle que soit l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des personnes, pour le droit au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels, l'accès à la procréation médicalement assistée pour les femmes lesbiennes.

Il soutient les mobilisations des 15 et 16 décembre, il appelle à manifester à Nantes le 15 décembre pour l'égalité sans concession, contre l'homophobie au moment même où, main dans la main, droite et extrême-droite s'organisent pour faire échec au projet de loi gouvernemental.

La situation de la construction navale est des plus préoccupantes avec un carnet de commandes au plus bas. Avec ses milliers d'emplois directs et indirects c'est une activité industrielle stratégique, un enjeu économique et social de premier plan. Le Front de Gauche veut mobiliser pour la défendre et gagner des solutions de nature à sortir de la crise actuelle, pour le maintien de tous les emplois chez STX et les sous-traitants, par des investissements de haut niveau et de nouveaux choix industriels.

Un budget d’austérité est en discussion au Parlement. Les parlementaires du Front de Gauche affirment que le budget 2013 ne donne pas à l'État les moyens de mener une politique de progrès social et humain.

Le Front de Gauche veut rassembler largement contre l'austérité pour gagner des politiques alternatives. Il faut rompre avec cette politique d’austérité qui engage la France dans la spirale de la récession.

Gauche Unitaire 44 - Gauche Anticapitaliste 44 - Les Alternatifs 44 - Parti Communiste Français 44 - parti de Gauche 44

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Message  tomaz Jeu 6 Déc - 8:51


cela va etre compliqué pour nos camarade alternatifs du 44, le pcf 44 est pour l'aéroport a notre dame des landes...

sinon les Alternatifs de l'isère ne rejoignent pas le fdg :

Le congrès national des Alternatifs des 17 et 18 novembre 2012 a voté à raison de 58% des suffrages exprimés pour le texte favorable à l’entrée des Alternatifs dans le Front de Gauche, contre 42% au texte qui y était opposé (10% d’abstention). Réunis le 29 décembre, les Alternatifs de l’Isère qui ont voté à l’unanimité moins une abstention pour ce second texte ont décidé d’utiliser la clause d’objection de conscience prévue par les statuts. Ce qui signifie qu’ils n’adhéreront pas localement au Front de Gauche. Ce qui ne veut pas dire qu’ils refusent de collaborer avec les partis de ce Front. Ils continueront à militer, au cas par cas, avec d’autres organisations politiques, adhérentes ou non au Front de Gauche, avec des syndicats et des associations pour faire avancer nos idées. C’est-à-dire de promouvoir la solidarité, l’écologie, le féminisme, l’autogestion, l’altermondialisme, l’antiracisme, ainsi que d’expérimenter des alternatives politiques et sociales.
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Message  nico37 Dim 9 Déc - 16:18

Au Congrès des Alternatifs 17-18 Novembre

Au Congrès des Alternatifs tout le débat a été centré autour de l’adhésion ou non au FdG et le nom du PCF fut souvent cité, parfois comme « stalinien » par les opposants, le rappel des CUAL a été évoqué…

Le résultat final : 56 % des congressistes étaient au soir du 18 novembre pour l’adhésion (motion 2) contre 34 % pour la motion 3 qui demandait des pré requis avant toute adhésion au FdG et la refusait dans l’immédiat, le reste, soit 10 %, s’étant abstenu.

Les objecteurs de croissance regrettent que l’essentiel des débats aient été consacrés à une adhésion au FdG. Cependant nous avons noté les thèses intéressantes développées par la motion 3, souvent proches des nôtres.

On peut néanmoins se demander si les partisans de l’adhésion n’ont pas dès le départ mal posé la problématique. Certes ils parlent d’écologie, certes ils sont pour l’autogestion, certes, et c’est tout à leur honneur, ils sont antinucléaires, , mais lorsqu’ils évoquent une « union du Rouge et du Vert » ils oublient que l’enjeu n’est pas d’ajouter des morceaux épars, mais de dépasser cette différence, dans une synthèse opérationnelle, et le seul dépassement , aujourd’hui, c’est la Convergence des Antiproductivistes pour une Transition politique dont l’ « objection à la croissance» est l’axe central.



[Analyse politique]

Il n’est pas inutile de rappeler nos divergences fondamentales d’avec le PCF pôle majoritaire du FdG:

Elles sont au nombre de trois, essentiellement :
1 –Historiques :

Beaucoup diront qu’il est inutile de rappeler le passé stalinien du PCF, de l’expérience soviétique, de l’Europe de l’Est, de l’exécution des militants du POUM (Andres Nin) et des anarchistes de la CNT par le PCE en Espagne avant guerre, du vote des pleins pouvoirs en 1956 par le PCF pour envoyer l’armée en Algérie, etc… et pourtant nous pensons, nous, que l’Histoire est importante surtout quand la bourgeoisie essaye de l’effacer ou de la recréer en faisant croire que le libéralisme c’est « naturel », que l’économie politique c’est « scientifique » tout comme le taylorisme ou la gestion des « ressources humaines » dans les entreprises modernes. Il est important de rappeler que le passé est toujours présent et les prises de position du PCF sont là pour le prouver.

Le PCF et toute cette partie de la gauche non autogestionnaire a toujours surévalué la prise du pouvoir de l’Etat et s’est toujours opposée à l’Autogestion. Rendons hommage aux Alternatifs qui défendent une autre vision, moins centrée sur l’Etat, du socialisme. Les OC se rangent sans hésitation dans la tradition « antiétatiste » de la gauche, comme les Alternatifs…
2- Idéologiques :

Le PCF est encore prisonnier de la vision juridique du capitalisme. Pour lui, il n’existe que deux entités, le Capital et le Travail, et leur relation est réversible, l’un donne l’autre et vice-versa. Il n’existe pas de réflexion approfondies sur la disparition des ressources naturelles non renouvelables en amont de ce cycle de production ni sur l’explosion du nombre et de la variété de déchets en aval, bref sur un mouvement irréversible de disparition de ressources rares… Le PCF croit encore que les innovations techniques vont nous sauver.

D’un côté on s’oppose à de méchants propriétaires, de notre coté on s’oppose à une civilisation qui ne peut s’empêcher d’innover en permanence pour réduire les coûts du travail et offrir toujours plus de nouvelles marchandises, de plus en plus inutiles… D’un côté on voudrait que les « pauvres » soient plus « riches » et les « riches » plus « pauvres », de l’autre on critique un Système technicien qui a produit le sujet historique dominant de notre époque : la Technique qui aliène de plus en plus notre liberté, détruit la société et la nature.
3- Stratégiques :

Cette vision a intégré le système représentatif et spectaculaire électoral. Elle espère toujours qu’un Front de Gauche pourra obtenir la majorité dans les urnes et ensuite impulser des réformes. On fétichise la prise du pouvoir étatique comme préalable au changement de société alors que ça devrait être l’inverse.

La stratégie du MOC du basculement par des minorités en convergence avec des mouvements sociaux pour influencer des majorités est beaucoup plus réaliste et cohérente avec l’objectif de recréer des conditions pour refaire une société que la vision archaïque défendue par le FdG…

Le MOC regrette l’adhésion des Alternatifs au FdG, mais il doit continuer le dialogue entamé avec ceux-ci, en particulier en s’appuyant sur les membres des Alternatifs qui ont soutenu la motion 3.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

AGaucheToute a été une eSpérimentation politique à l’occasion des législatives 2012 en Drôme et en Ardèche. NPA, Alternatifs ardèchois et MOC, à partir d’une plateforme politique commune, sont allés ensemble au élections.

Aujourd’hui le ralliement des Alternatifs au FdG pose explicitement la question de la poursuite d’une telle eSpérimentation. C’est pour aider à poser un cadre de discussion que ce tableau récapitule un certain nombre de différences entre la démarche d’AGT et celle du FdG.

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Message  nico37 Lun 10 Déc - 23:44

Communiqué des Alternatifs de Savoie Chambéry le 04/12

Pour le gouvernement français il se confirme que le seul langage qu’'il connaisse avec les opposants aux grands projets inutiles imposés, soit celui de la répression et de la criminalisation du mouvement social.

Alors que le sommet Hollande-Monti se tenait ce 3 décembre 2012 à Lyon pour finaliser l’'accord de percement du tunnel de base du TGV LYON TURIN, les opposants au projet s’étaient donné rendez-vous pour dénoncer une fois de plus ce projet inutile, dangereux et coûteux. Après avoir été interdits d’'accès d’'un large périmètre urbain, dit de sécurité, un millier d’'opposants No TAV français et italiens du Val de Suse, ont tenu à mi-journée un rassemblement autorisé sur la place de l'ex gare des Brotteaux.

Après 14H la souricière s’'est refermée sur les manifestants. Les forces de l’'ordre en nombre impressionnant, ont cerné et barricadé la place interdisant jusque tard dans la soirée toute issue possible puis fouillé et contrôlé tous les manifestants et en prime des dizaines de garde à vue.

Les Alternatifs, eux-mêmes opposés à ce projet, apportent leur soutien aux No Treno Alta Velocità et condamnent fermement la posture répressive de l’'Etat français face à ce mouvement citoyen respectueux de l’'environnement, exigent en matière de transports collectifs régionaux, opposé aux délocalisations, à la concurrence entre les peuples, et au dumping social.

D’autre part, les 11 cars des No TAV Italiens ont été arrêtés à Modane, St Jean de Maurienne et St Quentin Fallavier. Cette entrave à la liberté de circuler ainsi que le fichage des participants à un rassemblement pacifique de plus autorisé, constituent de très graves atteintes aux droits du citoyen de l’'U.E.

La lutte continue !

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Message  nico37 Dim 16 Déc - 21:25

Pour une convergence de gauche alternative

Résolution de la Coordination Générale des Alternatifs du 16 décembre 2012 :

Les Alternatifs agissent à partir des orientations suivantes :

Un mouvement politique rouge et vert large : mémoire des luttes, mise en commun d’expériences et de forces, contribution à un projet autogestionnaire et écologiste, un « parti mouvement » perméable aux diverses formes de mobilisation et recherchant les convergences sociales et politiques les plus larges pour transformer la société ;
Une stratégie que nous qualifions de « révolution longue » combinant participation aux mobilisations, expérimentation d’alternatives, présence critique dans le champ institutionnel, pour « une guerre de position » créant les conditions d’une rupture globale avec le système capitaliste ;
Une démarche unitaire, pour la construction de rassemblements politiques larges face aux droites et extrêmes droites, en alternative et opposition au social-libéralisme. C’est le sens de la participation de notre mouvement au Front de Gauche
Une vision de la transformation sociale et écologique reposant sur le primat de la démocratie active, de l’auto-organisation des luttes dans une perspective autogestionnaire ;
La réduction massive du temps de travail comme créatrice d’emplois d’utilité sociale et écologique, comme élément de démocratie et d’émancipation ;
Un projet s’enrichissant des apports de tous les mouvements d’émancipation, notamment le féminisme.
Ce projet prend aussi en compte les apports d’une critique écologiste radicale, dont la remise en cause du dogme de la croissance, et porte ainsi l’objectif de l’appropriation sociale non seulement dans une perspective autogestionnaire, mais aussi pour la reconversion de l’économie et la relocalisation des activités.

Pour les Alternatifs, l’autogestion est le fondement d’une société d’émancipation. L’aspiration autogestionnaire resurgit au sein de la jeunesse (par exemple dans la mobilisation contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes) et s’exprime avec une grande vitalité dans de nombreux réseaux et collectifs
Les expérimentations, les formes de lutte à caractère autogestionnaire contribuent à l’accumulation d’expériences et de forces pour ouvrir des brèches dans le système et des perspectives d’émancipation vers un autre possible.
La traduction de ce projet dans les mobilisations sociales est possible, comme l’a prouvé par exemple le mouvement contre la reforme des retraites .elle l’est aussi dans les urnes, comme l’a démontré la mobilisation et le vote contre le traité constitutionnel européen de 2005. .elle s’est aussi exprimée avec les batailles contre l’exploitation des gaz et huiles de schiste ou contre les OGM et les grands projets inutiles. Aujourd’hui, on la retrouve dans la mobilisation unitaire sur la santé.
Ces mobilisations horizontales regroupent la pluralité des composantes organisées et assurent l’élargissement indispensable au-delà des cadres militants habituels…

Construire la convergence de la gauche alternative.

Pour les Alternatifs, le regroupement d’une gauche alternative se réclamant de l’autogestion du féminisme, du rouge et du vert, de l’altermondialisme, est indispensable. Ces références ne vont pas de soi dans l’ensemble de la gauche de transformation sociale et écologique, et constituent une culture politique spécifique, distincte de celle du PCF, du PG, et de EELV.
Les Alternatifs ne préjugent pas des formes que prendra le pôle rouge et vert, ils sont prêts à tous les échanges et initiatives communes qui permettront d’avancer dans ce sens, avec une première exigence : celle d’une démocratie qui concilie le dire et le faire.

Il faut aussi repenser la place d’une organisation politique dans la société, ses liens avec les mouvements sociaux ou les enjeux sociétaux. Si la structure Parti doit garantir la démocratie interne, elle doit être croisée avec l’ouverture de la forme mouvement. Un parti-mouvement doit être en capacité de ne pas sacrifier l’intérêt collectif aux intérêts d’appareil, ni s’imaginer comme représentant des mouvements sociaux, comme leur traduction électorale ou leur fer de lance. Il doit cependant se donner des objectifs de construction, dans la durée, des moyens pour les luttes et la capacité de les croiser et les lier.
Le nouveau parti-mouvement sera internationaliste et altermondialiste. Il soutiendra les luttes de libération nationales, comme la Palestine, les mouvements révolutionnaires qui se développent dans diverses régions du monde (Amérique Latino-indienne, monde arabe, ..) ainsi que les luttes contre l’austérité en Europe. Il sera partie prenante des luttes écologistes.

Au stade actuel, les Alternatifs travaillent à la constitution d’un pôle rouge et vert, féministe, autogestionnaire et altermondialiste.

Depuis leur participation au Front de Gauche, les Alternatifs ont réengagé le dialogue avec 4 composantes (Convergence et Alternative, Fase, Gauche Unitaire, G.A.) déjà engagées dans ce front.
Ils proposent à ces organisations d’approfondir le débat pour une convergence politique durable, permettant de développer prises de positions et initiatives communes.
L’appel Mediapart, initié au printemps 2012 par des militant.e.s représentatifs de courants politiques et engagements divers, a contribué a un processus d’échanges positif et non cartellisé , la démarche "Tous Ensemble". Nous souhaitons qu’il perdure, en convergence et complémentarité avec les initiatives des organisations et courants politiques.
Les Alternatifs constatent le développement d’échanges et rapprochements locaux entre militant.e.s des divers courants de la gauche alternative : ils s’en réjouissent et contribueront à leur extension.
Compte tenu des échanges déjà engagés avec ce courant, ils porteront une attention particulière à l’orientation que prendra dans les prochains mois la Gauche Anticapitaliste.
Les Alternatifs pensent possible de concrétiser dès l’été 2013 une première convergence entre courants de la gauche alternative, convergence pouvant ouvrir la voie a un processus vers une force politique commune en 2014.

Les Alternatifs porteront dans tous les cadres d’action et de débat, sans exclusives, leurs orientations :

en terme de stratégie : pour un bloc politico-social et citoyen pour l’alternative, l’articulation entre cette construction politique, les expériences alternatives concrètes, les mobilisations sociales et l’autoorganisation
en termes de projet : dans ses dimensions d’alternative au capitalisme, radicalement autogestionnaire, féministe et écologiste ;
en termes d’organisation : pour un parti-mouvement, intellectuel collectif, outil pour les luttes, exigeant en terme de démocratie interne.

La force rouge et verte, radicale et unitaire, que nous voulons devra, pour changer la donne, s’appuyer sur des cultures politiques diverses et des engagements dans tous les combats pour l’émancipation.

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Message  nico37 Mer 19 Déc - 2:08

Les Alternatifs se rapprochent du Front de Gauche (Le Progrès de Cornouaille)

Sorence Pierret, Philippe Levallois, Marie-Henriette Strullu et Edouard Ryckeboer militants des Alternatifs Cornouaille voient dans ce rapprochement avec le Front de Gauche une manière de faire entrendre leur voix.

Réunis en congrès au milieu du mois de novembre, Les Alternatifs ont voté Leur entrée au Front de gauche. De Leur côté Les militants locaux avaient déjà entamé cette manœuvre notamment en apportant Leur soutien durant La campagne présidentielle à Jean-Luc Mélenchon.

C'est donc officiel. Les Alternatif ont signé leur rapprochement avec le Front de gauche en adoptant un texte soumis au vote lors de leur congrès le 18 novembre dernier. Celui-ci a obtenu la majorité des votes exprimés avec 56,37%. Les Alternatifs seront donc la neuvième composante du Front gauche, une alliance créée en 2009 à l'initiative du Parti communiste et du Parti de gauche. Les Alternatifs locaux, de leur côté, espèrent dans ce rapprochement faire entendre leur voix: « Notre but est de faire partie des forces vives de la vraie gauche, car on ne considère plus la gauche au gouvernement comme étant de gauche, souligne Philippe Levallois, militant des Alternatifs de Cornouaille. Et cela se ressent également au niveau local. »

Alliance rouge verte

Pour les militants, cette fusion avec le Front de gauche est aussi un moyen de créer une alliance rouge verte, sans perdre pour autant leur identité et leur mode de fonctionnement. En effet, à la tête des Alternatifs il n'y a pas une seule personne mais un collectif de quatre personnes révocable à tout moment. « Nous ne perdrons pas notre identité dans ce rapprochement, indique Marie Henriette Strullu. C'est au contraire l'occasion de proposer des pratiques différentes et surtout de mettre au centre des discussions nos valeurs que sont la solidarité, l'écologie, le féminisme et l'autogestion.»

Au niveau local, l'entente était, pour ainsi dire, scellée d'avance. Lors des dernières élections, les militants n'ont pas hésité à soutenir le candidat du Front de gauche André Bernard, l'élu communiste fouesnantais. « Nous avons été entendus et respecté, affirme, l'un des militants des Alternatifs avant d'ajouter: Nous sommes sur la même longueur d'onde. »

nico37

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Message  nico37 Sam 22 Déc - 0:23

Paix et justice au Pays Basque

Résolution de la coordination générale des 15 et 16 décembre 2012 des Alternatifs

Suite à l’arrestation d’Aurore Martin et à son extradition dans l’Etat espagnol et dans le contexte peu connu du processus de paix initié par la conférence d’Aiete en octobre 2011, suivi par l’arrêt définitif de la lutte armée décidée par ETA, les mouvements basques souhaitent élargir et populariser le soutien à ce processus de paix.

Ils ont initié des contacts avec des organisations syndicales et politiques pour les soutenir et organiser des actions de popularisation au-delà du seul Pays Basque.

Les Alternatifs y participent, ils réaffirment leur soutien au peuple basque à sa lutte, et à son droit à l’autodétermination.

La concrétisation de ce soutien se fera dans l’immédiat en participant aux rassemblements du mardi 22 janvier à l’occasion du dépôt de la demande de mise en liberté d’Aurore Martin, à Paris et à Bayonne. Il est souhaitable que des rassemblements aient lieu partout où c’est possible en région. Les Alternatifs prendront des initiatives dans ce sens. Ils interpelleront leurs partenaires du Front de gauche pour s’y associer.

nico37

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Message  nico37 Lun 24 Déc - 23:09

Pourquoi sommes-nous contre la gestation pour autrui GPA ? Texte de la commission féministe des Alternatifs

Dans nos sociétés libérales et du chacun pour soi, voilà une nouvelle opportunité de gagner de l’argent : commercialiser la naissance des enfants. A l’instar d’une maison louée pour « les vacances » l’utérus serait loué pour fabriquer l’enfant désiré. Et voilà l’occasion d’ouvrir des agences de location, de développer la publicité sur les meilleures offres.etc. C’est déjà ce qui se pratique dans les pays où elle a été instaurée.

Sauf que les femmes et leurs enfants ne sont pas des objets inanimés.

Le corps des femmes n’est pas une marchandise et l’enfant ne saurait être considéré comme un objet qu’on convoite et qu’on achète.
’un comme l’autre sont des êtres vivants susceptibles de souffrir dans leurs chairs et plus grave encore dans le développement harmonieux de leur psyché. Des traumatismes irréversibles peuvent survenir au cours de la grossesse et après l’accouchement chez la mère comme chez le bébé, ce qui montre bien que cette solution à l’impossible procréation n’est qu’apparente et pas du tout anodine en ce qui concerne le devenir des protagonistes : la mère, l’enfant mais aussi toutes celles et tous ceux qui assumeront une responsabilité dans cette procréation.

Elle créera un nouvel asservissement des femmes (les plus pauvres, les sans profession, etc.) et donc, un nouveau créneau d’exploitation féminine.

Elle risque d’entraîner nos sociétés dans des imbroglios juridiques inextricables, quand il s’agira de trouver le responsable des carences qui se feront jour : refus de l’enfant à la naissance (qui ne serait pas comme souhaité) refus du don au dernier moment, procès intentés contre la mère (par exemple, pour une maladie ultérieure de l’enfant qu’on pourrait lui imputer à cause de sa conduite jugée inconséquente pendant la grossesse ou d’une maladie génétique tenue cachée).etc.

Certains e-s utopistes ou inconscient-e-s plaident pour le don. La GPA ne serait pas motivée par des échanges monétaires en vue de profits financiers mais plutôt par la solidarité : j’offre un enfant à celle, ou à celui, qui ne peut pas en avoir.
Les problèmes de santé physique et psychique et/ou d’exploitation des femmes n’en seraient pas pour autant résolus et cette gangrène sociétale moins visible mais néanmoins bien réelle, pourrait nourrir une industrie parallèle encore plus nocive. Sans oublier les préjudices psychologiques graves qui pourraient naître du harcèlement pratiqué envers celles qui pourtant reconnues amies décevraient la communauté « bien pensante » par leur refus de se prêter à ce don.

Si chacun-e a bien le droit de désirer un enfant, ce droit n’est pas opposable, comme l’est le droit à un logement décent par exemple. Alors légaliser la GPA ?

Le débat que certain-e-s voudraient voir apparaître à ce sujet ne pourrait, comme cela est dit plus haut, que souligner les dangers d’une telle méthode, les dangers en terme de santé, mais aussi et surtout en terme de cohésion sociale et de bien vivre ensemble.
Car porter un enfant ne pourra pas se faire sans rémunération (qui accepterait de porter un enfant pour un-e inconnu-e, sans être rétribuée d’une manière ou d’une autre, ? ). Et même dans le cas où cela est ou pourrait être pratiqué (par un membre de la famille par exemple, la sour voire la mère) cela aura presque nécessairement des conséquences psychologiques traumatisantes pour la mère porteuse, la mère destinatrice et l’enfant. Les hiérarchies sociales et les chantages divers et variés seront maîtres du terrain avec leurs lots de souffrance et de misères.
Cette idée de commercialiser les naissances s’inscrit dans l’actualité du chacun pour soi et d’une compréhension erronée de la liberté individuelle. Le contraire en fait du bien vivre ensemble.

Et le patriarcat toujours en embuscade pourrait y trouver matière à se revivifier !

Ce qui doit primer sur le désir d’enfant, ce sont ses droits. Par exemple l’enfant a le droit d’avoir des parents et de savoir qui il est. En ce sens tout enfant qui a des parents sur le sol français ne doit pas être considéré comme orphelin. Les procédures d’adoption sont à revoir de façon à permettre un plus grand nombre d’adoptions, même si toutes ne pourront pas aboutir. Car adopter entre justement dans le cadre du bien vivre ensemble et du droit de l’enfant à une famille aimante et émancipatrice. Adopter un enfant ce n’est pas le couper de ses origines naturelles mais l’asseoir dans un nouveau contexte familial qui lui permettra de s’épanouir en intégrant de manière positive les différents aspects de son histoire personnelle.
Une adoption facilitée apparaît comme une réponse possible aux problèmes d’infertilité comme au désir d’enfants de parents homosexuels.

Nous savons que certain-e-s pratiquent la GPA. Est-ce une raison pour accepter qu’elle soit considérée comme une méthode « naturelle » de procréation ? Non, car ses implications sociétales, psychiques et de santé publique apparaissent contraires au développement harmonieux de nos concitoyen-ne-s et de leur vie en commun.

Mettons en garde les candidat-e-s à cette méthode, alertons le législateur et demandons-lui de considérer avant tout comme un droit inaliénable, le bien vivre ensemble, garanti par la mise en pratique de l’égalité des droits pour toutes et tous, hétérosexuel-le-s, homosexuel-le-s et transsexuel-le-s, enfants compris.

Bernadette et la commission féminisme des Alternatifs

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Message  nico37 Ven 28 Déc - 1:20

Manifeste

L’histoire des deux derniers siècles s’est usée à opposer le collectif et l’individu, l’égalité et la liberté, la démocratie et l’efficacité.
Les militant-es qui ont créé les ALTERNATIFS en 1997, ont pour la plupart subi ces contradictions avant de réfléchir et expérimenter là où ils agissaient des modes d’action et d’organisation permettant de les dépasser.
Le mode de fonctionnement de notre Mouvement (ou Statuts) se veut le fruit de ces réflexions et expériences, enrichi de leurs insuffisances et de leurs échecs.
Pour les Alternatifs il n’y a pas séparation entre externe et interne. L’exigence de démocratie à l’extérieur ne peut s’effacer en interne devant la nécessaire efficacité. C’est ce que rappelle la déclaration de principes précédent les Statuts, qui fait le lien entre le mode de fonctionnement choisi et un Monde que nous voulons
Quelques règles clé incitent chacun-e à prendre sa place avec sa différence ; elles permettent que la démocratie et l’efficacité se combinent grâce au partage des responsabilités et à la relation étroite entre base et sommet :
L’autonomie administrative et politique des groupes locaux (article 1-3) permet l’implication de chacun-e dans les décisions et la gestion, en favorise le contrôle, évite une prise de pouvoir au sommet.
La liberté des individus est garantie par un droit à l’objection (art.1-8 et 1-9) et par la possibilité de double appartenance (art. 1-2) ; ces libertés sont encadrées pour respecter la dimension collective du Mouvement.
L’ouverture au mouvement social s’exprime dans la possibilité de participer à des commissions thématiques du Mouvement sans en être adhérent (art.2-9)
L’inscription du principe de parité Femmes/Hommes (art. 1-6) est le signe de la volonté des Alternatifs d’étendre la démocratie au delà du champs habituel et les pousse à repenser leurs manières de faire et de vivre ensemble.
La direction et l’orientation du Mouvement appartiennent entre deux congrès à une Coordination des groupes locaux où chacun d’eux est représenté par des délégué-es élu-es, contrôlé-es (le compte-rendu est obligatoire) et remplaçables (art. 2-1). A tout moment, la Coordination est ainsi représentative de l’état du débat au sein du Mouvement. Il vit ainsi une sorte de Congrès en continu, grâce auquel le débat se poursuit entre deux Coordinations ou Congrès, conciliant adaptabilité, réactivité et démocratie.
La consultation militante (art. 2-6) sur des sujets d’actualité nouvelle ou importants et pour lesquels les avis sont partagés, renforce la capacité du Mouvement à réagir vite tout en respectant la démocratie. En apparence proche du referendum, ce processus n’en comporte ni l’aspect plébiscitaire ni le contenu réducteur et manichéen ; au contraire il accorde un place importante au débat collectif (article 2-7)
La séparation des pouvoirs entre la Coordination Générale qui décide, un Exécutif élu assumant la gestion courante et les relations extérieures sans posséder de droit de vote (art. 2-4), et une Commission de Médiation et de Contrôle (art. 4-1) ne détenant qu’un pouvoir de proposition permet d’éviter la prise de pouvoir par une bureaucratie tout autant qu’ un gouvernement des juges comme il en existe ailleurs.
Sur tous ces points dont certains peuvent paraître aller de soi, les Alternatifs se montrent originaux et novateurs sinon uniques.
Parfois la pratique est cependant un peu en retrait sur le texte ce qui ne manque jamais de provoquer des interrogations et des débats pour accorder nos actes et nos écrits.
Parfois au contraire elle est en avance, explorant ainsi de nouvelles voies qui s’ajouteront au usages communs ou seront un jours intégrés dans les statuts.
Ceux-ci ne sont donc pas figés mais vivants.
C’est aussi cela la méthode Alternative : réfléchir, expérimenter, consolider, le tout collectivement.
Statuts
Préambule
Il est institué, entre les adhérents aux présents statuts et au Manifeste voté lors de l’Assemblée fondatrice des 28 et 29 mars 1998, un mouvement politique dénommé « LES ALTERNATIFS » – ( sous titre : solidarités, écologie, autogestion).

Le mouvement a pour finalité politique la construction d’une société nouvelle dépassant et remplaçant le capitalisme et le productivisme, fondée sur la libération humaine, la justice sociale, l’harmonie entre l’humain et la nature.
Son but est la libération sociale par le dépassement des systèmes sociaux fondés sur la prédominance et le monopole du capital, sur l’oppression et sur l’exploitation de la personne, le pillage des ressources naturelles et la destruction des écosystèmes.
Il propose une alternative, un avenir maîtrisé pour les femmes, les hommes et la nature, qui articule respect de la diversité et de l’égalité.
Le mouvement entend donner aux individus le pouvoir de décision sur ce qui les concerne par l’exercice d’un contrôle populaire et citoyen, sur tous les aspects de la vie aujourd’hui, par la démocratie autogestionnaire demain.
Il fonde son action sur l’auto-organisation, la délibération démocratique, la solidarité internationale, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et la garantie des principes fondamentaux des relations humaines : liberté de conscience, laïcité et absence de discrimination entre les personnes fondée sur le physique, la naissance, l’opinion, le lieu de naissance ou de résidence, l’appartenance à un groupe social ou culturel organisé.
Le mouvement s’inscrit dans le processus de recomposition d’une gauche alternative et écologique. Il sera donc partie prenante des initiatives larges de débat et d’actions communes en ce sens.
Titre un : dispositions générales
Article 1-1
« LES ALTERNATIFS » sont une fédération de groupes locaux, de groupes thématiques et de groupes d’activités. L’adhésion est individuelle, l’appartenance à plusieurs groupes est possible mais le rattachement pour les votes ne se fait que dans un seul groupe. A tout moment, un groupe préexistant peut s’affilier collectivement au mouvement.
Article 1-2
L’adhésion n’est subordonnée par aucune condition de nationalité ou de résidence. Elle se traduit par une contribution financière de chaque adhérent, établie en fonction de sa capacité financière.
Article 1-3
Les groupes sont autonomes dans leur organisation locale, leur intervention politique propre et leurs alliances dans le cadre de leur périmètre d’intervention. Les groupes se regroupent en fédération sur une base géographique. Les limites géographiques des groupes et des fédérations peuvent ne pas être bornées par les frontières administratives.
Article 1-4
Toutes les réunions du mouvement, à tout niveau que ce soit, sont entièrement ouvertes à tous les adhérents.
Article 1-5
L’information de chaque groupe et adhérent-e doit être complète, rigoureuse et régulière pour qu’elle, il puisse débattre, proposer, agir, contrôler, critiquer en disposant des éléments de connaissance nécessaires. A ce titre, chaque adhérent-e reçoit le journal du mouvement. Celui-ci rend compte des débats et votes détaillés du Collectif général, du Congrès et des consultations militantes. Elle en publie les textes et contributions préparatoires.
Article 1-6
L’égalité, la parité hommes/femmes à tous les niveaux est un principe essentiel de fonctionnement du mouvement. En tout état de cause, chaque instance doit être constituée d’un nombre de femmes au moins proportionnel au nombre d’adhérentes, avec un minimum de 30% Les Alternatifs entendent favoriser l’accès des femmes à toutes les fonctions, en particulier électives.
Article 1-7
De même, le mouvement se donne pour objectif de promouvoir, dès que possible, et par tous Ies moyens, les adhérent-e-s appartenant à un groupe sociologique victime d’une ségrégation quelconque.
Article 1-8
Chaque groupe ou chaque adhérent-e s’engage à respecter les pratiques démocratiques du mouvement et ses règles fondamentales.
Tout-e adhérent-e peut exprimer publiquement son désaccord avec la ligne du mouvement.
Lorsqu’une décision est contraire à ses convictions, nul-le adhérent-e n’est tenu-e de participer à sa réalisation. Celle, celui qui recourt à ce « droit à l’objection » doit l’exprimer clairement au moment des votes et s’engager à ne pas faire obstacle à son application.
Article 1-9
Le droit à l’objection et à l’expression publique de désaccords peut se faire collectivement à l’occasion des débats, notamment des Congrès.
Article 1-10
La désignation de candidat-e-s aux élections est effectuée par l’assemblée générale des groupes de la circonscription électorale concernée.
Chaque élu-e rend compte régulièrement de son activité au(x) groupe(s) et fédération(s) auquel(s) il, elle participe. Il, elle verse une partie de son indemnité à la trésorerie du mouvement.
Titre deux : la coordination des groupes
Article 2-1
Les groupes et fédérations se coordonnent régulièrement au sein d’une Coordination générale du mouvement. Ils y sont représentés en fonction de leur nombre d’adhérents par des délégué(e)s mandaté(e)s et révocables, dans le respect des règles de parité. Les délégués rendent comptes de leurs actes et votes.
Article 2-2
Des délégué-e-s supplémentaires peuvent être désigné-e-s par les positions collectives apparues au Congrès (ou à la Coordination générale), afin d’assurer la proportionnalité de leur représentation en fonction des voix obtenues au dernier Congrès. Les délégué-e-s supplémentaires sont proposé-e-s à la ratification de leur groupe d’adhésion. Afin de tenir compte de l’évolution des débats au sein du mouvement, ils, elles peuvent être révoqué-e-s sur demande de leur groupe d’adhésion, au bout de six mois de mandat, sauf opposition de la position collective qui les a désigné-e-s. En application de l’article 1-6, le Congrès ou à défaut la Coordination générale, peut désigner des représentants complémentaires à concurrence de 10% des membres de la Coordination.
Article 2-3
La Coordination générale assure la mise en œuvre des orientations des conférences et Congrès nationaux. Elle élit un Exécutif qui exécute ses décisions, celles des Congrès, et qui représente le mouvement.
Article 2-4
L’Exécutif comprend au maximum 17 titulaires et 8 associé-e-s ; ces dernier-e-s peuvent être membres de la Coordination générale, sont choisi-e-s de préférence parmi les animateurs-trices des régions et fédérations, sont informé-e-s des travaux de l’Exécutif, y contribuent et y participent chaque fois que possible. Lors de la désignation de l’Exécutif, la Coordination générale fait en sorte que les diverses sensibilités qui se sont manifestées dans le dernier Congrès puissent participer au débat et à l’animation du mouvement. L’Exécutif assure le suivi des campagnes, des régions, fédérations et réseaux thématiques, l’application des décisions des Congrès et des Coordinations générales, la logistique et le matériel de communication. Il est responsable de la réalisation de communiqués de presse, de la participation aux actions unitaires et des relations au niveau national et international avec les autres organisations. L’Exécutif choisit en son sein un bureau composé au moins d’un président, un trésorier et un secrétaire.
Les membres de l’Exécutif participent aux réunions de la Coordination générale mais n’y ont pas le droit de vote. Ils sont responsables devant elle.
Après chaque Congrès, le nouvel Exécutif doit compter au moins un quart de nouveaux membres.
Article 2-5
La fonction de porte-parolat est sous la responsabilité de l’Exécutif. Il peut déléguer cette fonction.
Article 2-6
Sur la demande d’un tiers des membres de la Coordination générale, ou de 10% des adhérent-e-s du mouvement, ou encore de 5 fédérations, une consultation militante est organisée sur toute question, et ce à tout moment.
Les consultations militantes sont nécessaires quand, sur un des sujets suivants, aucune position n’a pu recueillir 60% des votes exprimés lors d’une Coordination générale, représentant la moitié des inscrits :
position du mouvement pour les élections nationales, européennes ou les référendums
position du mouvement pour les élections régionales (la consultation peut prendre dans ce cas une forme nationale et/ou régionale)
accord « a priori » pour la participation d’adhérent-e-s du mouvement au pouvoir d’Etat sous quelque forme que ce soit, dès lors que cette participation engage politiquement le mouvement.
Article 2-7
La Coordination générale organise la consultation des adhérent-e-s. Les formes de débat et d’expression des adhérent-e-s sont du ressort de chaque groupe dans le respect des règles du débat démocratique. La collecte des résultats se fait dans la mesure du possible à l’occasion d’une réunion de la Coordination générale. Si elle le juge nécessaire, la Coordination générale peut alors délibérer par mandats à partir des textes soumis à la consultation.
Article 2-8
Une Assemblée régionale et un Collectif régional peuvent être mis en place dans chaque région dès lors que les Alternatifs y sont présents dans 2 départements au moins. Ces structures peuvent rassembler deux régions ou à l’inverse diviser l’une de ces régions, en accord avec la Coordination générale.
Ces instances régionales doivent :
permettre la présence publique des Alternatifs dans l’ensemble des départements, villes et cantons de la région, même si les Alternatifs sont peu nombreux ou absents ;
prendre les initiatives conduisant à la constitution de nouveaux groupes locaux ;
assurer les relations et les actions communes avec les associations locales qui ont des objectifs et des pratiques proches de ceux des Alternatifs. Les Assemblées régionales se tiennent chaque année dans « la période précédant les Congrès et Conférences convoqués au niveau national. Elles sont organisées dans des conditions permettant la plus large participation des femmes et des hommes de la mouvance alternative. Elles élisent un(e) porte-parole et un coordinateur ou coordinatrice chargés d’animer le Collectif régional regroupant les représentants des fédérations.
En l’absence d’instances régionales, et à titre provisoire, la Coordination générale peut désigner un-e délégué-e régional-e ayant notamment pour rôle de mettre en place des groupes locaux alternatifs.
Le Collectif régional se consulte chaque fois que de besoin, il se réunit au moins chaque trimestre. Il suit les campagnes et les affaires courantes, informe les fédérations, régions et Coordination générale de ses activités, prépare les Assemblées régionales et les réunions thématiques. En cas de besoin, il assure une médiation dans les conflits survenant dans la région.
Le porte-parole et le coordinateur régional peuvent participer aux travaux des Congrès, Conférences et Coordinations générales avec voix consultative.
Article 2-9
Des commissions thématiques, sous forme de réseaux, peuvent être constituées de façon transversale. Leur structuration n’a pas pour autre but que de permettre le débat et l’organisation d’actions et de campagnes après décision prise en Coordination générale.
Elles peuvent associer des personnes extérieures au mouvement.
Article 2-10
Chaque Coordination générale fait l’objet d’un ordre du jour. Celui-ci parviendra aux groupes au moins 15 jours avant la Coordination générale pour permettre une préparation collective.
Article 2-11
Les représentant-e-s des Alternatifs dans les sociétés et organismes auxquels participe le Mouvement, sont désigné-e-s par l’Exécutif. Avant toute réunion des organes dirigeants de ces sociétés et organismes, ils et elles reçoivent un mandat de l’Exécutif sur les questions inscrites à l’ordre du jour. En ce qui concerne l’examen du budget prévisionnel et des comptes annuels, ce mandat est donné par la Coordination générale.
Titre trois : le congrès
Article 3-1
L’orientation du mouvement appartient au Congrès. Celui-ci se réunit au moins tous les 2 ans en session ordinaire. Il peut être convoqué en session extraordinaire sur décision de la Coordination générale ou à la demande d’au moins un tiers des groupes représentant au moins 30% des adhérents. Dans l’intervalle peut se réunir une Conférence.
Le Congrès et la Conférence Nationale tiennent lieu d’Assemblée Générale de l’Association.
Article 3-2
Le Congrès doit être convoqué au moins trois mois à l’avance par la Coordination générale.
La convocation doit comporter l’ordre du jour proposé pour les travaux. Les textes d’orientation doivent être envoyés à tous les adhérent-e-s au moins un mois avant la date du Congrès.
Article 3-3
Le Congrès est constitué des délégué-e-s des groupes ou des fédérations en fonction de leurs effectifs.
Les votes ont lieu par mandat ou par délégué-e-s.
Les votes par mandat doivent représenter proportionnellement les débats au sein des groupes, sur la base des adhésions.
Les adhérent-e-s isolé-e-s peuvent faire connaître leur position au niveau national ou à la fédération la plus proche où elle sera comptabilisée.
Article 3-4
Pour chaque Congrès, les différentes positions doivent être diffusées de façon égalitaire. Pour être prises en compte par le Congrès, elles doivent recueillir 20 signatures provenant de 5 groupes différents.
Article 3-5
Au moment du Congrès, la Coordination générale présente un rapport d’activité concernant la période écoulée depuis le précédent Congrès. Les différentes positions peuvent se regrouper pour former des positions collectives, thématiques ou générales.
Les votes sur les différentes positions ont lieu par mandat.
Titre quatre : réguler le fonctionnement
Article 4-1
Une commission de médiation et de contrôle financier est élue tous les deux ans, lors d’un Congrès, à la proportionnelle. Elle comprend 5 ou 7 membres.
Ses membres sont inamovibles et ne peuvent être membres de l’Exécutif ou de la Coordination générale. Elle a pour objectif de réguler l’ensemble des conflits au sein du mouvement et de contrôler les finances du mouvement. Elle est saisie par toute instance ou par tout-e militant-e ; elle peut s’auto-saisir.
Si elle n’a qu’une fonction de médiation entre Ies parties en conflit, elle est souveraine pour tous les cas de non-respect des présents statuts. Elle ne peut proposer d’exclusions du mouvement sans avoir entendu le ou les adhérent-e-s concerné-e-s. Sa proposition est soumise au vote de la Coordination générale.
Elle ne peut délibérer à moins de 3 membres.
Chacune de ses réunions fait l’objet d’un relevé de conclusions adressé à la Coordination générale. A chaque Congrès, elle fait un rapport de son activité.
Article 4-2
Les membres de la Commission de médiation et de contrôle financier peuvent participer aux réunions de la Coordination générale, sans voix délibérative.
Titre cinq : du fonctionnement des groupes
Article 5-1
Chaque comité local établit son propre mode de fonctionnement dans le respect des buts et des principes du mouvement.
Article 5-2
Les fédérations doivent se doter de règles de fonctionnement. A défaut, les règles du mouvement s’imposent.
Article 5-3
Les différends issus du fonctionnement et des décisions des groupes et des fédérations font l’objet d’une médiation locale. La commission de médiation du mouvement peut se substituer en cas de carence au niveau local.
Elle peut également être saisie en appel.
Titre six : de la modification des statuts
Article 6-1
Les modifications éventuelles aux présents statuts doivent être votées par au moins une majorité qualifiée des trois-cinquièmes des mandats présents au Congrès.
Les propositions de modification doivent être adressées à tous les adhérent-e-s au moins un mois avant Ia date du Congrès.
Pour être prises en compte par le Congrès, elles doivent être proposées par 20 adhérent-e-s provenant de 5 groupes différents ou par la Coordination générale.
Article 6-2
Cependant, avant le premier Congrès du mouvement, la Coordination générale réunira un groupe de travail chargé d’étudier le fonctionnement du mouvement et de faire des propositions, visant à améliorer la vie démocratique du mouvement en s’appuyant sur la participation effective des adhérent-e-s et des groupes locaux. Les propositions du groupe de travail pourront être adoptées à la majorité simple par le premier Congrès du mouvement.

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Message  nico37 Mar 1 Jan - 23:20

CALENDRIER DES ALTERNATIFS PARIS SUD JANVIER 2013

Toutes ces réunions ont lieu au local 25 rue du Moulinet Paris 13e métro Tolbiac Bus 47

MERCREDI 9 19h30 première réunion du cycle de débats Un élu Alternatif au Conseil Régional quel travail dans l’institution quelle présence dans et pour les mobilisations Jean-François Pellissier conseiller régional

LUNDI 21 19h30 pot et rencontre avec des Alternatifs Paris Sud des projets pour 2013

MERCREDI 30 19h30 cycle de débats 2eme réunion Les courants autogestionnaires au XXe siècle Jean-Jacques Boislaroussie

Lors de chaque réunion il sera possible d’adhérer aux Alternatifs en 2013 ou de s’abonner à "Rouge et Vert".

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Message  nico37 Mer 2 Jan - 23:25

Congrès des Alternatifs : Le clivage grandit chez les Alternatifs Guillaume Davranche (AL Montreuil) et Jean-Marc (AL Paris Nord-Est)

Le congrès des Alternatifs s’est tenu les 17 et 18 novembre à Paris, et a acté l’adhésion au Front de gauche. Pour la minorité qui s’y est opposée, ce choix marque un grave recul sur le projet initial de l’organisation.

Héritiers du Parti socialiste unifié (1960-1990) puis de l’Alternative rouge et verte (1989-1998), les Alternatifs incarnent un courant socialiste autogestionnaire. Celui-ci recouvre aujourd’hui deux sensibilités se voulant compatibles, mais aux priorités différentes : d’une part, une sensibilité attachée à faire exister une voix rouge et verte au sein de la « gauche de la gauche », principalement par le biais d’alliances électorales et de la flopée d’élus municipaux qu’elles engendrent ; d’autre part, une sensibilité davantage portée sur les « alternatives en actes ». Les deux se retrouvent par ailleurs dans les mouvements sociaux : syndicalisme Sud et CGT essentiellement, collectifs de sans-papiers, lutte de Notre-Dame-des-Landes…

L’émergence du Front de gauche a cependant provoqué un vif désaccord entre elles. Les premiers estiment qu’il n’est plus possible d’exister sans y entrer. Les seconds n’ont, pour aller vite, aucune envie d’aller chanter La Marseillaise et les bienfaits de « la croissance » dans les meetings de Jean-Luc Mélenchon.

Choix des alliances

Ce désaccord pèse également sur le choix des alliances. Les uns négocient – sans succès pour l’instant – avec plusieurs petits partis parfois issus du trotskisme (Gauche unitaire, Gauche anticapitaliste, Convergences et alternative, Fase) la formation d’un pôle rouge et vert au sein du Front de gauche. Les autres ont davantage d’affinités avec les décroissants (Mouvement des objecteurs de croissance) et le mouvement libertaire, notamment l’ex-Scalp et AL. Celle-ci a, lors de ce congrès, renouvelé auprès des Alternatifs sa proposition de former un front anticapitaliste extra-institutionnel.

Quel avenir pour les Alternatifs ?

Le congrès a tranché : 56 % pour l’entrée au Front de gauche, 35 % contre, 9 % d’abstentions. Pour Mathieu Colloghan (membre de la minorité), en soi l’entrée dans le Front de gauche « n’engage à rien, mais signifie par contre beaucoup pour les Alternatifs. Elle confirme une tendance lourde à la séparation de ce que nous imaginions compatible : un pied dans les institutions et les jeux électoraux classiques, un pied dans l’expérimentation, les mouvements sociaux et ce qui est hors-système. Or, il s’avère qu’avec le temps un clivage de plus en plus marqué est apparu. Il est aussi générationnel et plutôt genré. » Dans plusieurs départements en effet, les femmes et les jeunes se sont nettement retrouvé-e-s sur la position minoritaire. L’entrée au Front de gauche risque de les condamner à jouer le rôle de supplément d’âme rouge et vert du réformisme d’État.

Jean-Jacques Boislaroussie (majoritaire), qui refuse d’« édulcorer les orientations fondamentales comme l’autogestion et l’écologie radicale » est bien conscient d’un risque de « grand écart ». La plus grande menace n’est pourtant pas tant celle d’une liquidation idéologique que celle d’un accaparement par les interminables négociations d’appareils dans lesquelles le PCF excelle. Les Alternatifs peuvent rapidement se retrouver à dépenser une grande partie de leur énergie à obtenir un strapontin ici ou là, ou à faire bouger l’édifice Front de gauche de quelques millimètres. L’enjeu en vaut-il la chandelle ?

nico37

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Message  nico37 Ven 4 Jan - 0:54

La révolution égyptienne n’est pas terminée ! Les Alternatifs, 27 décembre 2012

La victoire de l’alliance des Frères musulmans et des islamistes radicaux salafistes au référendum constitutionnel semble marquer un coup d’arrêt au processus révolutionnaire égyptien. Mais il est possible que ce référendum ait, in fine, un résultat inverse à celui prévu par ses initiateurs : la manière dont la rédaction de la Constitution a été imposée, les conditions de tenue du référendum semblent pouvoir relancer et même élargir le processus révolutionnaire à des couches populaires jusque là peu militantes ; l’importance de l’abstention, bien plus forte que lors de la présidentielle, en témoigne.

Cette constitution légalise le pouvoir religieux sur la société, les discriminations vis-à-vis des femmes, les menaces contre le syndicalisme indépendant et rend possible de profonds reculs sociaux et humains comme le travail des enfants, le mariage précoce des filles, voire la remise en cause du statut des minorités religieuses (coptes en particulier).

Par sa victoire référendaire, le pouvoir espère avoir stabilisé la situation sociale et politique pour mieux imposer demain les plans d’ajustement structurel du FMI et s’assurer un succès électoral aux prochaines élections législatives.

Cette victoire réactionnaire est cependant fragile : elle repose sur de vastes fraudes et une participation populaire très réduite (l’abstention a été de 68%), et le pouvoir a du reconnaître qu’au Caire, l’opposition est majoritaire.

La profondeur dans les grands centres urbains de la mobilisation sociale de ces dernières semaines contre le projet constitutionnel de Morsi et plus largement contre ce régime ; l’ancrage de cette mobilisation dans les milieux populaires, chez les femmes et dans la jeunesse, sont bien le signe de la vitalité de la société égyptienne et d’une volonté massive et tenace du refus de la confiscation de la révolution par les courants religieux réactionnaires.

Au sein même de l’appareil d’État égyptien, le pouvoir actuel est contesté et son assise encore incertaine.

Malgré cette tentative de coup d’arrêt, la situation reste instable : non, la révolution égyptienne n’est pas terminée !

Les Alternatifs soutiennent pleinement cette révolution qui s’inscrit dans le contexte plus large du processus des révolutions arabes commencé en 2011.

Ils seront attentifs aux mobilisations qui ne manqueront pas pour défendre la révolution du 25 janvier et ses acquis sociétaux, et s’opposer à l’application en Égypte du traitement de choc des politiques néo-libérales programmées par le pouvoir et les grandes institutions du capitalisme mondialisé.

Un autre monde est possible, un autre monde est nécessaire : la tenue du FSM en mars 2013 à Tunis sera le moment d’exprimer ce soutien aux révolutions tunisienne et égyptienne menacées, ainsi qu’à la résistance populaire syrienne à la dictature de Bachar El-Assad.

Le rendez-vous altermondialiste de Tunis sera aussi l’occasion de multiplier les échanges et les initiatives à l’échelle du monde arabe et des solidarités internationalistes plus que jamais nécessaires.

nico37

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Message  nico37 Dim 6 Jan - 21:25

Tunisie : les Alternatifs soutiennent Habib Kazdaghli, doyen de la faculté de la Manouba

Le procès fait au doyen de la faculté de la Manouba à Tunis entre dans le cadre d'un conflit qui a commencé en novembre 2011 entre un petit groupe d'étudiants salafistes et la direction de la faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba. Ce petit groupe de salafistes a tenté d'imposer ses vues et a demandé, outre la mise à disposition d'une salle réservée à la prière, la possibilité pour les étudiantes de porter le niqab (voile intégral) pendant les cours et les examens, ce qui a été rejeté par le Conseil scientifique de la Manouba, ainsi que par de nombreuses autres universités. Le 6 mars dernier, deux étudiantes intégralement voilées ont agressé H. Kazdaghli dans son bureau. Il a porté plainte. L'une de ces étudiantes prétendant avoir été « agressée » par le doyen, accusation totalement fantaisiste, a porté plainte à son tour. Le procès qui devait avoir lieu le 5 juillet, a été maintes fois reporté à la demande du parquet, la plainte ayant été requalifiée « en acte de violence commis par un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions », ce qui fait que H. Kazdaghli risque 5 ans de prison.

Le procès a eu lieu le 3 janvier, le verdict sera connu sous quinzaine. Ce qui est en jeu dans ce procès, ce n'est pas seulement son issue judiciaire.

L'appel du parquet, signe de soutien à la mouvance salafiste, montre que le gouvernement islamiste de Ennahada s'est impliqué dans ce procès. La faculté de la Manouba a toujours été une faculté ouverte où les enseignants-chercheurs n'ont jamais accepté les diktats du pouvoir, que ce soit celui de Ben Ali ou le pouvoir actuel.


Ce qui est en jeu, ce n'est pas seulement le cas personnel du doyen, c'est la liberté de l'Université tunisienne. La Tunisie vit actuellement une épreuve de force -dans l'Université comme dans la société toute entière- entre les tenants d'une conception de l'enseignement universitaire ouverte, scientifique et progressiste et les tenants d'une conception fermée, dogmatique et réactionnaire, reflet du conflit entre deux conceptions opposées du pouvoir. Le doyen, qui déclarait récemment que son procès était « une vaine tentative de mettre à genoux les universitaires et de miner le fonctionnement démocratique de l'Université », a bien résumé le problème.

Les Alternatifs, qui avaient accueilli le doyen Kazdaghli lors de leur université d'été en aout dernier à Méaudre (Vercors), lui apportent leur soutien ainsi qu'à tous les progressistes de l'Université tunisienne.

nico37

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Message  nico37 Mar 8 Jan - 1:30

L'écosocialisme ou peut-on parler d'écologie et se taire sur la capitalisme (et inversement) ? Raoul-Marc Jennar

A. Fondements théoriques et motivations :

lectures utiles
1. « Le travail n’est donc pas l’unique source des valeurs d’usage (…), de la richesse matérielle. Il en est le père et la terre, la mère. » Karl Marx, Le Capital, Livre I, tome 1.

« La production capitaliste ne développe donc la technique et le processus de production sociale qu’en épuisant les deux sources d’où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur. » Karl Marx, Le Capital, Livre I, tome 2.

« La véritable barrière de la production capitaliste, c’est le capital lui-même. » Karl Marx, Le Capital, Livre III, tome 1.

« Une lutte efficace contre la pollution, une défense systématique de l’environnement, une recherche constante de produits de substitution aux ressources naturelles rares, une stricte économie dans l’emploi de celles-ci, réclame donc que les décisions d’investissement et de choix des techniques de production soient arrachées aux intérêts privés et transférées à la collectivité qui les opère démocratiquement ». Ernest Mandel, Socialisme ou Barbarie au seuil du XXIe siècle, 1993.

2. « La montée de la pensée écologiste n’aurait pas été possible sans le terrible vide théorique et politique qui s’est formé du côté des marxistes (…) ; le retard très important de l’analyse marxiste plonge ses racines dans la lecture uniquement productiviste de Marx et d’Engels qui a été faite pendant des décennies » François Chesnais et Claude Serfati, dans Capital contre nature, ouvrage collectif sous la direction de Jean-Marie Harribey et Michael Löwy


« Concentrée sur la question de la lutte contre l’exploitation dans le travail (…) la pensée critique se réclamant du marxisme radical a été terriblement déficiente sur le plan des rapports à la nature » François Chesnais, L’avenir des rapports des hommes entre eux est indissociable de celui de leurs rapports avec la nature, 2008.

3. « La crise écologique planétaire a ses origines dans les fondements et les principes de fonctionnement du capitalisme. » François Chesnais et Claude Serfati, dans Capital contre nature, ouvrage collectif sous la direction de Jean-Marie Harribey et Michael Löwy

« Nous sommes à un moment du capitalisme où la création de valeur pour le capital repose désormais de façon permanente, structurelle, à la fois sur la mise au rebut de millions de travailleurs et sur un terrible gaspillage des ressources de la nature » François Chesnais, L’avenir des rapports des hommes entre eux est indissociable de celui de leurs rapports avec la nature, 2008.

« Aujourd’hui, la gravité des atteintes à la biosphère est connue. Les gouvernements des pays capitalistes développés et les institutions internationales ne s’engagent pas moins dans la voie d’une aggravation de la situation par l’élargissement de « droits à polluer » qui systématisent le caractère intangible de la propriété privée ainsi que le droit du capital au pillage de la nature » François Chesnais et Claude Serfati, dans Capital contre nature, ouvrage collectif sous la direction de Jean-Marie Harribey et Michael Löwy

« Dans la sphère de l’environnement naturel, le capital représente une menace pressante pour l’humanité » François Chesnais et Claude Serfati, dans Capital contre nature, ouvrage collectif sous la direction de Jean-Marie Harribey et Michael Löwy

« Celui qui ne veut pas parler du capitalisme doit se taire sur la défense de l’environnement . On ne peut pas comprendre la crise écologique qui se profile à l’horizon – et qui est en même temps une crise de civilisation – sans examiner les conséquences catastrophiques pour la nature de la logique prédatrice et destructrice du capital. De même, on ne peut envisager une alternative radicale à l’accumulation infinie de marchandises qui est au cœur du « productivisme » capitaliste sans discuter du projet socialiste d’une nouvelle civilisation, fondée sur la valeur d’usage et non la valeur d’échange.» Jean-Marie Harribey et Michael Löwy dans Capital contre nature, ouvrage collectif qu’ils ont dirigé.

« Pris ensemble, les destructions environnementales et écologiques et les agressions portées contre les conditions de vie des prolétaires sont le résultat des effets cumulés de mécanismes secrétés par le fonctionnement du mode de production capitaliste depuis des décennies et de la domination contemporaine renouvelée et presque sans bornes du capital financier ». François Chesnais et Claude Serfati, dans Capital contre nature, ouvrage collectif sous la direction de Jean-Marie Harribey et Michael Löwy

« Il est évidemment indéniable que, dans leur grande majorité, les écologistes ont cru pouvoir, ou ont même délibérément voulu éviter de fonder leurs propositions sur une critique du capitalisme de type marxien ou marxiste. Ils ont atténué, sinon gommé, l’importance des rapports entre la logique du profit et ce qu’ils nomment le « productivisme », de même qu’ils ont fait et continuent de faire silence sur le rôle central de la propriété privée dans la crise écologique. Cela contribue fortement à expliquer que leur combat ait été voué à l’échec, ou pire encore, à la récupération par le système. L’absence d’une posture anticapitaliste a conduit la plupart des partis Verts européens à devenir des simples partenaires écoréformistes de la gestion social-libérale du capitalisme. » François Chesnais et Claude Serfati, dans Capital contre nature, ouvrage collectif sous la direction de Jean-Marie Harribey et Michael Löwy

« La crise va se développer de telle manière que la réalité brutale de la crise climatique mondiale dont nous voyons les premières manifestations sera combinée avec la crise du capital en tant que tel. Nous entrons dans une phase qui est réellement celle de la crise de l’humanité, dans ses relations complexes. » François Chesnais, La crise climatique va se combiner avec la crise du capital.

B. Définition :

Qu’est-ce qu’un système écosocialiste ?

C’est un système où les besoins sociaux sont satisfaits de manière écologique. La satisfaction écologique des besoins sociaux implique un changement qualitatif radical, véritablement révolutionnaire, car il suppose une remise en question de pratiques aliénantes et discriminatoires comme, par exemple, le respect absolu de la propriété privée, la logique de la croissance, la libre concurrence, la légitimation du profit, la libre exploitation du vivant végétal, animal et humain.

Pourquoi appeler un tel système écosocialiste ?

La notion de socialisme ne peut-elle intégrer la dimension écologique comme elle intègre toutes les luttes pour l’émancipation ? Non, parce que, historiquement, le socialisme s’est inscrit dans la continuité d’un courant des Lumières, celui des Encyclopédistes, qui annonçait l’émancipation de l’humanité par les progrès de la science. Contrairement à ce qui se dit parfois, ce ne fut pas le seul courant au sein des Lumières. Ainsi, à la différence des Encyclopédistes, Rousseau, dans le « Discours sur l’inégalité », présente une vision de l’histoire dans laquelle chaque progrès dans un sens s’accompagne d’un recul dans un autre. Pour Rousseau, tout progrès a son prix. Et la science ne peut donc dicter ses fins à la société. Le socialisme s’est appuyé sur un véritable culte du progrès scientifique qui devait quasi mécaniquement contribuer au bonheur de l’humanité. Cette notion du progrès s’est inscrite dans un processus continu : dominer la nature. De ce point de vue le socialisme ne s’est pas libéré de l’emprise du judéo-christianisme. Celui-ci accorde une place prédominante à l’espèce humaine par rapport aux autres espèces vivantes, à la différence d’autres courants de pensée qui prennent en compte toutes les espèces vivantes. L’écologie n’est pas une catégorie parmi d’autres dans la liste des objectifs à poursuivre. C’est un concept global qui incorpore tous les éléments constitutifs de la planète, y compris les humains. La seule référence au socialisme ne peut donc suffire à intégrer cette dimension globale. Le mot socialisme, associé pendant près de deux siècles au scientisme et au productivisme, ne rend pas automatiquement compte de la dimension écologique. Le socialisme ne fut pas naturellement écologique. C’est pourquoi il est indispensable, pour signifier la double révolution sociale et écologique, de parler d’écosocialisme.

C. Modalités Comment mettre en œuvre l’écosocialisme ?

Trois constats :

1. pas de sortie du productivisme sans sortie du capitalisme, système intrinsèquement productiviste : la dynamique du capitalisme conduit à étendre la production pour maximiser les profits.

2. pas d’arrêt aux nuisances, à l’exploitation du vivant, à la dégradation de la biodiversité et à l’épuisement des ressources naturelles sans passage d’un système fondé sur la valeur d’échange à un système fondé sur la valeur d’usage. Le système actuel ignore le coût des usages qu’il fait des ressources et des écosystèmes.

3. pas de remise en cause des modes de consommation sans contrôle de la production. Aujourd’hui, ceux qui décident de ce qui est produit décident de ce qui est consommé. Une critique du mode de consommation se réduit à de l’incantation et ne conduit qu’à une impasse si elle n’implique pas une critique du mode de production. Une éthique individuelle de la consommation est nécessaire, certes. Elle n’est pas suffisante. Il en résulte que pour satisfaire les besoins sociaux dans le respect des contraintes écologiques, il faut que ce qui est aujourd’hui de l’ordre de la sphère privée relève désormais de la maîtrise collective.

Comment définit-on les besoins sociaux ?

On peut dire que les besoins sociaux correspondent aux droits collectifs fondamentaux dont un certain nombre sont plus ou moins inscrits depuis 1948 dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme : le droit à une alimentation saine et suffisante, le droit à vivre dans un environnement qui ne soit pas nocif, le droit à la santé, le droit au logement, le droit à l’éducation et à la culture, le droit au travail, le droit à la sécurité, le droit aux loisirs, le droit à un minimum d’existence, le droit à un salaire minimum garanti, le droit à une allocation de chômage, le droit à une allocation de retraite, l’accès aux moyens de transport, l’accès à la transmission de messages (poste, téléphone, Internet,…). Tous ces droits sont loin d’être appliqués. La plupart ne sont même pas reconnus dans les traités européens. Beaucoup sont systématiquement bafoués. La révolution conservatrice en cours depuis le début des années 80 prétend satisfaire l’exercice de ces droits dans le cadre de l’économie de marché et de la fourniture d’activités de service soumises aux règles de la concurrence. C’est la raison d’être du démantèlement des services publics qui a pour conséquence que seuls peuvent bénéficier de ces droits ceux qui peuvent en assurer le coût. On passe du principe de gestion collective des besoins sociaux à une gestion individualisée, c’est-à-dire à une société du chacun pour soi. Un projet écosocialiste se donne pour finalité de rendre effectifs pour toutes et tous les droits collectifs de manière écologique.

N’est-il pas contradictoire de vouloir en même temps satisfaire les besoins sociaux et satisfaire les impératifs écologiques ?
Oui, si on reste dans le cadre du capitalisme qui a échoué dans ses prétentions affichées et nous conduit à la catastrophe sociale et écologique. Non, si on prend en compte les besoins sociaux de l’ensemble de l’humanité et les périls écologiques majeurs qui menacent la planète et toutes les espèces vivantes.

Nous ne pourrons pas continuer longtemps à vivre avec une partie du monde où sévit une société du gaspillage, du futile et de la consommation effrénée et une partie du monde qui n’a même pas de quoi satisfaire les besoins les plus élémentaires pour vivre dignement.

Nous ne pourrons pas échapper longtemps à des catastrophes alimentaires et sanitaires majeures une fois disparues les espèces qui assurent les équilibres de la biodiversité.
Quant à étendre à l’ensemble de la planète le mode de consommation des pays riches, c’est la planète elle-même qui ne pourra y subvenir. C’est donc à une révision radicale de la sélection de nos besoins jusqu’ici déterminés par ceux qui produisent qu’il faut procéder.

Nous sommes contraints soit à changer, soit à connaître d’immenses souffrances. Les altermondialistes le disent depuis plus de dix ans. On les a accusés de catastrophisme. Les faits aujourd’hui leur donnent raison. Certes, il y aura toujours des tensions entre contrainte écologique et satisfaction des besoins sociaux. Mais ces tensions dépendront de la manière dont on déterminera les besoins sociaux.

Comment déterminer les besoins sociaux ?

Une société écosocialiste ne peut être ni élitiste, ni bureaucratique. Elle doit être démocratique. Ce ne sont ni des experts, ni des administratifs qui doivent décider du bonheur des gens. Ce sont les gens eux-mêmes, après s’être appropriés toutes les informations indispensables. Ce qui implique de revisiter la démocratie et de remettre en cause les limites de son fonctionnement actuel qui en fait l’instrument de la classe dominante.

Du local à l’Europe, la démocratie doit devenir, selon le vœu de Jaurès, un « outil révolutionnaire », un outil de transformation, un outil d’appropriation par les femmes et les hommes des termes de leur destin. Il faut interroger la question du pouvoir et ne plus laisser aux hommes de pouvoir le soin de déterminer les règles de l’exercice du pouvoir . Il faut mettre fin à la professionnalisation de l’engagement politique. Il faut limiter drastiquement la pratique de la délégation à la fois sur son contenu et sur les modalités de son exercice. Il faut imposer aux décideurs la transparence et l’obligation de rendre des comptes.

Un programme révolutionnaire de transformation sociale et écologique passe par une refondation de la démocratie. Dans une démocratie refondée, ce n’est plus le marché qui décidera des objectifs de la société mais la population elle-même qui définira ses besoins et planifiera démocratiquement l’utilisation des ressources épuisables et une production conforme à ses besoins et respectueuse des écosystèmes et des capacités de recyclage et d’épuration.

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Message  Rougevert Mar 8 Jan - 8:48

B. Définition :

Qu’est-ce qu’un système écosocialiste ?

C’est un système où les besoins sociaux sont satisfaits de manière écologique. La satisfaction écologique des besoins sociaux implique un changement qualitatif radical, véritablement révolutionnaire, car il suppose une remise en question de pratiques aliénantes et discriminatoires comme, par exemple, le respect absolu de la propriété privée, la logique de la croissance, la libre concurrence, la légitimation du profit, la libre exploitation du vivant végétal, animal et humain.

Je reviendrai sur le reste plus tard.
Mais j'attire tout de suite l'attantion sur ce point: le sens du mot. La définition.
Au centre, COMME TOUJOURS la satisfaction des besoins.
D'une façon "écologique": on change de manière c'est tout.
En plus qu'est-ce que ça veut dire concrètement "de manière écologique"
Comment se justifie l'emploi de ce mot?
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Message  nico37 Sam 12 Jan - 19:09

A Convergence et Alternatives, la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique, la Gauche Anticapitaliste, la Gauche Unitaire

Cher-e-s camarades,

Vous trouverez ci-dessous, comme nous avions convenu lors de notre rencontre de décembre 2012, quelques éléments de réflexion à propos du texte Rassembler pour une alternative à gauche.
Une remarque préalable : votre texte a été publié juste avant la dernière réunion nationale "Tous ensemble" (le 19 octobre) et évidemment, du point de vue de la conjoncture immédiate et de l’appréciation de la politique gouvernementale, il est inévitablement un peu daté.
Les actes du gouvernement dans bien des domaines conduisent aujourd’hui à nous opposer clairement à sa politique.

Nous avons de larges plages d’accord avec le texte, qui renvoient à des convergences réelles entre nos organisations.
C’est le cas pour ce qui concerne l’analyse de la séquence électorale du printemps dernier et de l’apport du Front de Gauche dans le paysage politique à gauche. Il convient de ce point de vue d’insister sur la hiatus entre la dynamique présidentielle et le résultat du Front de Gauche aux législatives. Les éléments d’analyse sont largement communs, de même pour ce qui concerne les tâches assignées de manière générale au Front de Gauche.
Le positionnement général radical et anticapitaliste de votre contribution est également positif

Cette appréciation doit être relativisée par le fait que pour la campagne Mélenchon, seuls les aspects positifs -nombreux il est vrai- sont mentionnés Nous maintenons pour notre part les critiques faites par les Alternatifs sur les limites et les ambiguïtés sur plusieurs points et sur le style très personnalisé de la campagne Mélenchon (et avec le recul, ces critiques apparaissent comme toujours pertinentes), critiques absentes de cette partie de votre texte

D’autres points posent problème par ailleurs, dans ce qui est écrit ou qui ne figure pas dans votre contribution :

-dans la première partie est assignée au FdG la fonction de "débouché politique", conception du partage des tâches héritée des visions social-démocrate puis léniniste, alors que d’un point de vue autogestionnaire, c’est de "traduction politique" ou d’ "expression politique" qu’il faudrait parler ;
-dans la deuxième partie , à propos des « campagnes politiques qui s’imposent dès maintenant » nous ne trouvons pas un élément a notre avis central, à la fois pour des raisons politico-sociales, écologistes et féministes (donc au coeur d’un projet de gauche alternative) : la réduction du temps de travail massive et avec embauches correspondantes dans le privé comme dans le public ;
-dans la même partie , la dimension écolo est faible et peu dynamique : rien sur l’arrêt immédiat du nucléaire (qui figure plus loin mais pas de manière offensive) ni sur Notre Dame des Landes (et plus globalement les "grands travaux inutiles"). Pourtant ces deux points doivent être défendus par toute la gauche alternative au sein du FdG et dans les mobilisations. Même si on ne peut prétendre les imposer aujourd’hui à l’ensemble du FdG, il est cependant décisif qu’on pose explicitement ces deux problèmes
-dans la partie 3 , autant ne pas se limiter à des formules laudatrices sur « l’Humain d’abord » qui est plus un programme électoral pour 2012 qu’un projet alternatif.
-dans la même partie , l’élargissement du FdG à d’autres à gauche (courants de gauche au sein du PS ou d’EELV) ne pose évidemment pas de problème… mais les courants radicaux extérieurs au FdG ne doivent pas être oubliés (libertaires, décroissants, NPA…) quel que soit par ailleurs le poids de ces courants.
-dans la suite de la partie 4 (« construire une convergence »), le second paragraphe du sous-paragraphe « des convergences » paraît exclure de cette convergence tout apport aujourd’hui extérieur au FdG. Ce n’est pas ce que nous disons et nous ne renonçons pas à le dire et le faire. Les Alternatifs poursuivent ainsi un travail en commun avec des courants libertaires et de l’objection de croissance -comme avec de nombreux collectifs et associations- dans le cadre de la Foire à l’Autogestion.
-toujours dans cette post-partie 4, « construire une convergence », dans l’énumération des points, la fin du point 4 sur la politique de paix ne cite pas le désarmement nucléaire unilatéral et ne parle que de désarmement nucléaire. C’est la position du PCF mais pas d’une gauche alternative ou même de l’ex-LCR qui historiquement a toujours défendu la démarche unilatérale en terme de désarmement nucléaire (option maintenue à juste titre aujourd’hui par les Alternatifs et aussi par le NPA) ;
-au même endroit du texte, le point féministe figure seulement en dernier. Enfin, un problème de fond au détour d’une formule , dans le paragraphe « fixer un cap…etc », est évoquée la perspective d’une « société démocratique, socialiste, communiste, écologique ». Si les qualificatifs de démocratique (autogérée aurait été quand même plus fort) et d’écolo ne posent pas de problème, les qualificatifs de socialiste et communiste méritent discussion, tant ils ont été salis par les sociaux-démocrates et les staliniens. Utilisés ici dans un ensemble plus large avec d’autres qualificatifs, pourquoi pas mais ça se discute… et le qualificatif de féministe, lui, a été oublié

Et deux dernières remarques :

-la première, pour nous essentielle : toutes les pratiques et expériences alternatives et autogestionnaires dans les domaines de la production, de la culture, de la consommation… sont totalement absentes de ce texte, alors que de notre point de vue elles complètent et enrichissent les luttes sociales et les mobilisations citoyennes « classiques », dessinent et anticipent la société « alternative » de demain…
-la seconde : sur trois questions essentielles mais difficiles, (conversion écologique, sortie de crise, projet d’ensemble), le texte manque de précision sur la façon d’avancer face au capitalisme au delà de l’énoncé de mesures de politique générale.

Pour ce qui concerne la conclusion du texte, vous défendez la perspective d’un courant d’idées commun au sein du Front de Gauche.
Nous sommes évidemment favorables à porter en commun nos propositions au sein du Front de Gauche, et souhaitons qu’elles deviennent le bien commun de ce front.
Nous ne pouvons cependant ignorer les débats et divergences qui traversent le Front de Gauche. Nos idées et propositions ont donc vocation a être aussi portées largement dans les mobilisations (par exemple sur les questions écologiques ou sur la place de l’autoorganisation dans la transformation sociale). Vous n’ignorez pas notre orientation en faveur de la convergence des courants de la gauche alternative, au sein d’un pôle que nous qualifions de rouge et vert, et dans la perspective d’une force politique organisée commune. C’est bien entendu une des bases de nos débats à venir.

L’exécutif des Alternatifs 7 janvier 2013

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Message  nico37 Dim 13 Jan - 16:05

Les ALTERNATIFS PACA - GAUCHE ANTICAPITALISTE PACA
Une triple volonté commune

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Une nouvelle rencontre régionale entre Alternatifs et Gauche anticapitaliste a eu lieu à Antibes le 5 janvier 2013.
Partie prenante du Front de les Alternatifs et la GA participeront activement à sa prochaine campagne contre la politique d’austérité dictée par les marchés financiers et mise en œuvre par le gouvernement en dépit des engagements du candidat Hollande, politique d’austérité aux effets catastrophiques sur le plan social, destructeurs sur le plan écologique et régressifs sur le plan démocratique.

L’austérité va aggraver la crise, accroître le chômage et les inégalités, empêcher l’indispensable transition écologique, s’accompagner sur le plan des droits ou bien de la poursuite de la politique menée par la droite comme on le voit déjà à propos des sans-papiers ou des Roms ou bien d’une capitulation devant les pressions réactionnaires et cléricales comme on le voit à propos du mariage pour tous.
Le danger est clair : en se refusant au changement, le gouvernement actuel veut faire payer la crise capitaliste au peuple. Il prend ainsi le risque d’alimenter le désarroi, la recherche des boucs-émissaires et le désespoir et prépare indirectement la revanche électorale d’une droite extrême dont le projet se confond avec celui du FN.
Dans ce contexte et à l’échelle des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône et du Var, comme à l’échelle de la région PACA, les Alternatifs et la GA vont accélérer leur rapprochement dans l’action et la réflexion, en affirmant une triple volonté commune :

contribuer à la réussite de la prochaine campagne anti-austérité du Front de Gauche, y compris par le développement de propositions alternatives à la politique d’austérité et en particulier, sur le plan de l’emploi, avec la réduction massive du temps de travail sans baisse de salaire et avec embauches correspondantes ;
contribuer au regroupement des composantes de la gauche alternative présentes dans le Front de Gauche et plus largement de toute la mouvance dispersée de la gauche alternative, aujourd’hui dans un pôle coopératif de gauche alternative et demain dans une nouvelle force politique « rouge et verte / écosocialiste », féministe, autogestionnaire et altermondialiste ;
contribuer à l’enracinement et au développement du Front de Gauche dans une optique citoyenne permettant, au-delà des composantes organisées, l’ouverture aux hommes et aux femmes sans appartenance politique qui refusent de subir, aspirent au changement et veulent participer aux activités du Front de Gauche comme outil de l’alternative à gauche

Antibes, le 5 janvier 2013

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Message  nico37 Lun 14 Jan - 22:00

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Message  nico37 Mer 16 Jan - 2:01

Mariage pour tous et toutes : un pas en avant insuffisant Commission féminisme des Alternatifs 20/12

En réponse aux revendications pour plus d’égalité réclamées par les homosexuels, aussi bien Lesbiennes, Gay, Bi, Transsexuel-les, le législateur a proposé une loi visant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe et le droit à l’adoption. Le vote de cette loi serait incontestablement un progrès mais ce faisant, le Gouvernement ne répond dans ce texte qu’à une partie des revendications.
Les Alternatifs considèrent que le mariage doit être une possibilité offerte à toutes et tous. En ce sens, le projet actuel va vers plus d’égalité. Il s’agit bien d’un mariage laïc civil, célébré en Mairie, dans les mêmes conditions que les mariages actuels.

C’est pourquoi les Alternatifs s’indignent qu’ait été parallèlement évoquée par le chef de l’Etat la possibilité de mettre en avant une « clause de conscience » pour refuser de prononcer ces mariages. Cela revient à dire qu’il ne s’agit pas d’un mariage « normal ». L’égalité de traitement ne serait plus la règle.
Il est également précisé, dans ce texte, que le mariage de personnes de même sexe leur ouvrant la voie de l’adoption, il est nécessaire de prendre des dispositions concernant la filiation. Les formulations utilisées excluent que les enfants nés au sein d’un couple de même sexe soient de fait considérés comme les enfants de ce couple. Seule l’adoption par le conjoint est prévue en ce cas.
Pour les Alternatifs, les questions de parentalité et de filiation devraient être traitées en dehors du texte sur le mariage : le mariage est un engagement mutuel que prennent deux personnes en « s’unissant ».

Un enfant né au sein d’un couple devrait être considéré comme l’enfant des deux partenaires , dès lors qu’il est reconnu comme tel par les deux conjoint-es.
Il n’existe pas de bonne raison de s’opposer à la procréation médicale assistée pour les couples de lesbiennes. Ce n’est pas parce que les hommes ne peuvent pas porter d’enfants qu’il faudrait, sous prétexte d’égalité, le refuser aux femmes. Ce n’est pas, parce qu’elles refusent d’en passer par des rapports sexuels qui leur répugnent alors qu’il existe un autre moyen, qu’il faut leur en interdire l’accès. Ne pas leur ouvrir le droit à avoir recours au service public leur fait courir des risques en matière de santé. Ne pas les faire bénéficier des mêmes conditions de prise en charge par la sécurité sociale romprait le principe d’égalité de traitement. C’est pourquoi les Alternatifs sont favorables à la PMA pour les couples de lesbiennes dans les mêmes conditions que pour les couples actuels : seul le motif diffèrerait.
Disant cela, nous ne sommes pas dans le déni de l’autre sexe, mais des rapports sexuels imposés ne peuvent pas être la réponse.
Il existe bien d’autres situations. Pour tous les couples, l’exercice concret de la parentalité devrait être examiné sous l’angle de la meilleure solution à apporter aux besoins de sécurisation des enfants.
L’adoption n’est sans doute pas chose aisée en France, qu’elle soit simple (sans rupture complète avec sa famille d’origine) ou plénière, (effaçant la filiation d’origine pour lui substituer un nouvel acte de naissance). L’adoption à l’étranger suit les lois du pays. Et nombreuses sont les associations à ne pas y être favorables. La possibilité d’adoption pour les couples de même sexe reste malgré tout un progrès par rapport à la situation actuelle.
Ce que nous aurions souhaité, c’est l’annonce d’un calendrier fixant les délais pour chacun des textes nécessaires à la satisfaction des légitimes revendications des personnes LGBTI. Ainsi, il n’y aurait eu aucun faux débat sur l’application des promesses et la possibilité d’avoir les éclairages nécessaires à leur adoption.

nico37

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