Un nouveau cycle de luttes dans le monde
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Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
On peut peut-être également rajouter dans le liste des pays qui connaissent d'énormes poussées de masse, apparemment l'Afrique du Sud qui connait des vagues de grève qui se succèdent , les mines, l'automobile, le bâtiment, etc.
Si quelqu'un peut faire un bilan de ces vagues de luttes sociales en RSA, voir les limites et avancées, blocages.
Si quelqu'un peut faire un bilan de ces vagues de luttes sociales en RSA, voir les limites et avancées, blocages.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Pas mal d'éléments sur le fil dédié
https://forummarxiste.forum-actif.net/t259-afrique-du-sud
Et comme toujours un mine de fond...
https://forummarxiste.forum-actif.net/t259-afrique-du-sud
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Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
En Colombie, une des choses remarquables est le silence persistant et le refus de solidarité des trotskystes de tout poil, notamment des Sabado et cie. Je dirais même le mépris, vu le silence total sur ce qui s'y passe. Il suffit de suivre les liens... c'est édifiant. En fait leur vision du monde est un décalé repeint en rouge de celle des médias bourgeois français. Il y eut un temps où il n'en était pas ainsi.
Ce que souligne Copas est globalement vrai sur la remontée spectaculaire des luttes et en particulier des luttes ouvrières. Mais il reste dans le cas de ce pays deux choses; la force et la durée de la répression violente des syndicats, ouvriers et paysans, et de toute expression de résistance au capital. Ce sont dans les dernières années, des milliers de militants, de cadres et de dirigeants qui ont été assassinés, emprisonnés ou ont disparu. Ce n'est pas pour rien que l'OIT considérait le syndicalisme en Colombie comme le "métier le plus dangereux du monde". Cela a des conséquences lourdes en matière de travail de masse, d'apparition et de construction de structures.
La capacité des paramilitaires dans les campagnes est assez connue et documentée, mais elle est moins connue dans les villes et sur les directions nationales comme intermédiaires. Pourtant, elle y est forte et meurtrière: l'exemple du port pétrolier de Barancabermeja est éclairant, certes toute la région a subi et subit encore la terreur para, mais le port et la ville ont été leur cible première. L'assimilation de tout conflit social au conflit social armé depuis plus de 10 ans a marqué le mouvement ouvrier mais aussi paysan en Colombie. Le poids politique actuel de la guérilla est une des conséquences de cela. Contrairement aux discours sur la Colombie, les FARC pour ne parler que d'elles, se sont considérablement renforcées ces dernières années. Certes pas de façon à pouvoir marcher sur Bogota. Et elles ont subi de gros coups chaque fois qu'elles se sont "exposées". Mais comme mouvement politique la guérilla s'est considérablement renforcée. C'est logique.
Et les luttes de la paysannerie sont aussi des luttes ouvrières. La paysannerie aujourd'hui n'a plus d'indépendance politique réelle par rapport au mouvement ouvrier colombien. Les FARC ne sont pas une orga paysanne, c'est une organisation marxiste issue du mouvement ouvrier colombien, implantée dans la paysannerie pauvre. Et plus exactement dans les zones rurales. Mais elles ont toujours gardé le lien politique et physique, idéologique et organisationnel avec le mouvement ouvrier colombien, tant politique que syndical. Ce qui fait aujourd'hui la force du Paro, ce n'est pas seulement le Paro en lui-même, c'est la sympathie et la solidarité qu'il a rencontrées dans les villes et en particulier dans la jeunesse scolarisée, les enseignants et les professions de santé, les travailleurs du pétrole (USO). Et il existe dans la paysannerie colombienne la division de classe entre un prolétariat rural de paysans sans terre qui ne sont pas que paysans, mais aussi prolétaires des villes petites et moyennes, voire des périphéries des grandes cités, et des petits propriétaires étranglés, voire expulsés par la main-mise directe du capital international, que ce soit les compagnies des huiliers, ou les compagnies minières.
La lutte paysanne rejoint des questions qui sont des questions communes aux travailleurs des villes, comme la question de la préservation de l'écosystème, et on retrouve certaines de ces problématiques en Chine par exemple, dans les luttes ouvrières. La construction d'une mine de charbon à ciel ouvert qui doit se faire sur la terre du Catatumbo pose toute une série de questions qui vont de la souveraineté nationale, alimentaire, la propriété du sol, la question du saccage de l'environnement, la question des salaires et de l'emploi, de l'habitat, des droits à l'organisation, à la liberté et l'action sndicales ou associatives, la culture, l'urbanisation, la santé, l"éducation, les services publics en tout genre... Ce ne sont pas des questions sur lesquelles il peut exister une réponse paysanne, ce type de problématique appelle une réponse ouvrière. Une réponse révolutionnaire.
On le voit bien, ces derniers jours, plusieurs "tables de négociation" régionales se terminent avec la reprise du Paro par des coordinations n'ayant aucune réponse sérieuse ou constatant que les engagements ne sont pas tenus. Il n'y a pas de solution capitaliste à la crise de la ruralité colombienne, même El Tiempo le reconnaît en soulignant que Santos ne peut faire que des concessions mineures ou en trompe-l'oeil. Aujourd'hui les Nations Unies sont impliquées dans la négociation entre les strutures de mobilisation et le gouvernement, négociations centralisées nationalement... Malheureusement, le processus de construction d'une alternative révolutionnaire ouvrière est plus lent que la crise sociale. Certes, il y a les FARC et l'ELN. Mais en tant que telles, elles ne peuvent prendre la tête du mouvement social, elles ne peuvent que le soutenir ou s'y fondre, faute de quoi elles s'engageraient dans une militarisation des luttes sociales et permettraient à l'état de massacrer à grande échelle le mouvement social. Ce n'est pas un hasard si celui-ci explose pendant les négociations et après/pendant les débats sur les réformes à entreprendre pour parvenir à une "paix dans la justice sociale". Il est donc nécessaire de passer à la construction d'un parti, et d'un parti pouvant proposer une solution ouvrière aux questions ouvrières, paysannes, nationales, indigènes, écologiques. C'est visiblement la Marcha Patriotica, mouvement politique et social en voie de construction. Mais cela prend du temps. La Marcha est de plus en plus forte, mais elle ne peut aujourd'hui remplacer les FARC ou l'ELN, et pas seulement en raison de la barbarie impressionnante de la classe dirigeante colombienne.
A une époque, la théorie du FOCO, du foyer guérillero, était en effet à la mode, en Europe, et aussi en Amsud et un peu ailleurs, dans les oays à majorité paysanne. Une des originalités des FARC a été leur rejet du foquisme, vu par elle comme un truc petit-bourgeois, et leur insistance sur la "combinaison des formes de lutte". Ensuite, les choses et la guerre ont leur dynamique. Mais jamais les FARC n'ont adhéré au schéma de l'ELN, c'est l'ELN qui a évolué. Et les FARC ont toujours gardé précieusement leur lien avec le travail syndical de masse, aussi bien dans le prolétariat rural (coupeurs de bananes, par exemple) que dans les syndicats ouvriers ou salariés. Lorsque la bourgeoisie stigmatise les directions syndicales de guérilleros, elle ne dit pas que des sottises.
Marinelly Hernandez Orozco avec Huber de Jesús Ballesteros, le dirigeant de la CUT aujourd'hui emprisonné
Il n'y a jamais eu de "muraille de Chine" entre revendications paysannes, nationales et les revendications ouvrières. Mais aujourd'hui, je pense que l'on voit de plus en plus des mouvements ruraux sous direction et idéologie ouvrières. En Colombie, en tout cas, c'est assez clair.
Ce que souligne Copas est globalement vrai sur la remontée spectaculaire des luttes et en particulier des luttes ouvrières. Mais il reste dans le cas de ce pays deux choses; la force et la durée de la répression violente des syndicats, ouvriers et paysans, et de toute expression de résistance au capital. Ce sont dans les dernières années, des milliers de militants, de cadres et de dirigeants qui ont été assassinés, emprisonnés ou ont disparu. Ce n'est pas pour rien que l'OIT considérait le syndicalisme en Colombie comme le "métier le plus dangereux du monde". Cela a des conséquences lourdes en matière de travail de masse, d'apparition et de construction de structures.
La capacité des paramilitaires dans les campagnes est assez connue et documentée, mais elle est moins connue dans les villes et sur les directions nationales comme intermédiaires. Pourtant, elle y est forte et meurtrière: l'exemple du port pétrolier de Barancabermeja est éclairant, certes toute la région a subi et subit encore la terreur para, mais le port et la ville ont été leur cible première. L'assimilation de tout conflit social au conflit social armé depuis plus de 10 ans a marqué le mouvement ouvrier mais aussi paysan en Colombie. Le poids politique actuel de la guérilla est une des conséquences de cela. Contrairement aux discours sur la Colombie, les FARC pour ne parler que d'elles, se sont considérablement renforcées ces dernières années. Certes pas de façon à pouvoir marcher sur Bogota. Et elles ont subi de gros coups chaque fois qu'elles se sont "exposées". Mais comme mouvement politique la guérilla s'est considérablement renforcée. C'est logique.
Et les luttes de la paysannerie sont aussi des luttes ouvrières. La paysannerie aujourd'hui n'a plus d'indépendance politique réelle par rapport au mouvement ouvrier colombien. Les FARC ne sont pas une orga paysanne, c'est une organisation marxiste issue du mouvement ouvrier colombien, implantée dans la paysannerie pauvre. Et plus exactement dans les zones rurales. Mais elles ont toujours gardé le lien politique et physique, idéologique et organisationnel avec le mouvement ouvrier colombien, tant politique que syndical. Ce qui fait aujourd'hui la force du Paro, ce n'est pas seulement le Paro en lui-même, c'est la sympathie et la solidarité qu'il a rencontrées dans les villes et en particulier dans la jeunesse scolarisée, les enseignants et les professions de santé, les travailleurs du pétrole (USO). Et il existe dans la paysannerie colombienne la division de classe entre un prolétariat rural de paysans sans terre qui ne sont pas que paysans, mais aussi prolétaires des villes petites et moyennes, voire des périphéries des grandes cités, et des petits propriétaires étranglés, voire expulsés par la main-mise directe du capital international, que ce soit les compagnies des huiliers, ou les compagnies minières.
La lutte paysanne rejoint des questions qui sont des questions communes aux travailleurs des villes, comme la question de la préservation de l'écosystème, et on retrouve certaines de ces problématiques en Chine par exemple, dans les luttes ouvrières. La construction d'une mine de charbon à ciel ouvert qui doit se faire sur la terre du Catatumbo pose toute une série de questions qui vont de la souveraineté nationale, alimentaire, la propriété du sol, la question du saccage de l'environnement, la question des salaires et de l'emploi, de l'habitat, des droits à l'organisation, à la liberté et l'action sndicales ou associatives, la culture, l'urbanisation, la santé, l"éducation, les services publics en tout genre... Ce ne sont pas des questions sur lesquelles il peut exister une réponse paysanne, ce type de problématique appelle une réponse ouvrière. Une réponse révolutionnaire.
On le voit bien, ces derniers jours, plusieurs "tables de négociation" régionales se terminent avec la reprise du Paro par des coordinations n'ayant aucune réponse sérieuse ou constatant que les engagements ne sont pas tenus. Il n'y a pas de solution capitaliste à la crise de la ruralité colombienne, même El Tiempo le reconnaît en soulignant que Santos ne peut faire que des concessions mineures ou en trompe-l'oeil. Aujourd'hui les Nations Unies sont impliquées dans la négociation entre les strutures de mobilisation et le gouvernement, négociations centralisées nationalement... Malheureusement, le processus de construction d'une alternative révolutionnaire ouvrière est plus lent que la crise sociale. Certes, il y a les FARC et l'ELN. Mais en tant que telles, elles ne peuvent prendre la tête du mouvement social, elles ne peuvent que le soutenir ou s'y fondre, faute de quoi elles s'engageraient dans une militarisation des luttes sociales et permettraient à l'état de massacrer à grande échelle le mouvement social. Ce n'est pas un hasard si celui-ci explose pendant les négociations et après/pendant les débats sur les réformes à entreprendre pour parvenir à une "paix dans la justice sociale". Il est donc nécessaire de passer à la construction d'un parti, et d'un parti pouvant proposer une solution ouvrière aux questions ouvrières, paysannes, nationales, indigènes, écologiques. C'est visiblement la Marcha Patriotica, mouvement politique et social en voie de construction. Mais cela prend du temps. La Marcha est de plus en plus forte, mais elle ne peut aujourd'hui remplacer les FARC ou l'ELN, et pas seulement en raison de la barbarie impressionnante de la classe dirigeante colombienne.
A une époque, la théorie du FOCO, du foyer guérillero, était en effet à la mode, en Europe, et aussi en Amsud et un peu ailleurs, dans les oays à majorité paysanne. Une des originalités des FARC a été leur rejet du foquisme, vu par elle comme un truc petit-bourgeois, et leur insistance sur la "combinaison des formes de lutte". Ensuite, les choses et la guerre ont leur dynamique. Mais jamais les FARC n'ont adhéré au schéma de l'ELN, c'est l'ELN qui a évolué. Et les FARC ont toujours gardé précieusement leur lien avec le travail syndical de masse, aussi bien dans le prolétariat rural (coupeurs de bananes, par exemple) que dans les syndicats ouvriers ou salariés. Lorsque la bourgeoisie stigmatise les directions syndicales de guérilleros, elle ne dit pas que des sottises.
Marinelly Hernandez Orozco avec Huber de Jesús Ballesteros, le dirigeant de la CUT aujourd'hui emprisonné
Il n'y a jamais eu de "muraille de Chine" entre revendications paysannes, nationales et les revendications ouvrières. Mais aujourd'hui, je pense que l'on voit de plus en plus des mouvements ruraux sous direction et idéologie ouvrières. En Colombie, en tout cas, c'est assez clair.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Merci Toussaint.
Il y a des jours où ce forum est indispensable.
J'ajoute cette information,
que je ne suis pas sur de pouvoir interpreter
En pleine crise agraire, Juan Manuel Santos remanie son gouvernement
http://www.rfi.fr/ameriques/20130906-colombie-gouvernement-santos-irragorri-campo-crise
Il y a des jours où ce forum est indispensable.
J'ajoute cette information,
que je ne suis pas sur de pouvoir interpreter
En pleine crise agraire, Juan Manuel Santos remanie son gouvernement
http://www.rfi.fr/ameriques/20130906-colombie-gouvernement-santos-irragorri-campo-crise
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Il y a eu le même problème pour les révolutions arabes. C'est l'énormité du soulèvement qui a contraint à faire bouger le gauchisme européen, mais incomplètement et sans accepter le caractère de soulèvement massif d'une classe (même si sans conscience révolutionnaire).Toussaint a écrit:En Colombie, une des choses remarquables est le silence persistant et le refus de solidarité des trotskystes de tout poil, notamment des Sabado et cie. Je dirais même le mépris, vu le silence total sur ce qui s'y passe. Il suffit de suivre les liens... c'est édifiant. En fait leur vision du monde est un décalé repeint en rouge de celle des médias bourgeois français. Il y eut un temps où il n'en était pas ainsi.
Une partie du gauchisme devant les difficultés de ces phases de la révolution "arabe" est vite revenue à une xénophobie lourde issue des propagandes de la bourgeoisie européenne depuis une quinzaine d'années, empruntant même les fantasmes de la bourgeoisie sur le péril islamiste, etc, transposé à l'échelle de sociétés entières, comme si la Syrie, l'Egypte, la Tunisie et la Libye, avec leurs énormes prolétariats instruits étaient à l'image de l'Iran des années 70 avec leur énorme paysannerie dominée, la bourgeoisie du bazar, un clergé chiite, etc.
On peut faire d'ailleurs le même constat avec l'Iran moderne où en 2009 devant le soulèvement populaire, ce n'est pas l'indifférence qui assaillit le gauchisme européen mais les remugles rouge-bruns sur le complot et la négation (et c'est pourtant le pays le plus philo-US d'après les sondages, mais ça ne pèsera pas lourd quand ça secouera à nouveau).
La révolution iranienne écrasée en 2009 repartira tôt ou tard et on trouvera la même haine d'une partie du gauchisme européen à son encontre . Rien que l'idée que cela puisse se passer les assoie déjà dans une négation prématurée (ça ne peut se passer donc c'est une manip de l'impérialisme) et dans les starting-blocs de la contre-révolution (là la canaille islamiste bourgeoise aux affaires devient casher)
Sur la question du mouvement social chinois, comme sur l'importance du mvt ouvrier indonésien (N°1 et N°4 en population dans le monde) on est là dans une totale indifférence des prés carrés du gauchisme européen. Des efforts commencent à être faits dans le trotskisme français et belge mais c'est là très loi du compte alors que le phénomène court maintenant depuis plusieurs années dans deux états-clés du monde.
Plus de 200 000 incidents de masse en 2012 (troubles de plus de 500 personnes accompagnés de violences) suivant la terminologie statistique chinoise ne semblent pas attirer spécialement sur des analyses un peu plus pointues de ce qui s'y passe.
On retiendra que ce n'est que de l'auto-organisation, même sans conscience politique communiste.
Tout cela n'est pas lié spécifiquement aux trotskistes qui sont plutôt que d'autres plutôt plus internationalistes que d'autres .
Et chacun qui s'est interrogé sur les poussées des masses dans le monde prolétariennes urbaines et paysannes en Colombie et en Chine, prolétariennes urbaines partout ailleurs pour l'essentiel, a vu le retard et l’indifférence au départ du gauchisme européen voir une sourde hostilité se manifester.
Au mieux cela fut accepté mais sans en reconnaître les classes en mouvement dedans traitant cela comme si il s'agissait de soulèvements du passé dans des états paysans, à forte petite bourgeoisie. Sur le Brésil le mythe des classes moyennes parti de quelques médias a assailli profondément la gauchisme et on rajouta en vitesse que celles-ci étaient déclassées , car il fallait quand même justifier que des gens se lancent à l'assaut à cause de l'augmentation du ticket de bus...
Pour l'Afrique du nord, on traita cela comme si il s'agissait de peuplades et de de tribus, de masses analphabètes moyenâgeuses qu'on peut soutenir pas principe mais sans déconner non plus. Comme des jacqueries, sans reconnaître que ces soulèvements étaient de sexe prolétarien en grande partie (comme 3eme sexe.... ).
Je pense qu'on paye là plusieurs écueils, d'abord ne pas accepter que des pays sous domination impérialiste ou issus de révolutions coloniales aient pu développer des bourgeoisies endogènes et qui se sont liées au capital international naturellement (les familles Kadhafi, Assad, Mubarak et Ben Ali sont des exemples d'intégration au capital international, paillettes comprises) et que l'autre aspect du développement soit joint : développement d'un prolétariat industriel, hégémonie numérique du prolétariat urbain, important développement économique, instruction, connaissance, formation, communication, information, etc (ces peuples sont généralement mieux informés sur l'Europe et les USA que les peuples d'Europe et des USA sur le reste du monde.). Bref on fut pris à contre-pied par ce que l'on estimait impossible : que des pays sous domination se développent, développent leurs forces productives. Le vieux fond latent de racisme colonial fit le reste.
Ces phénomènes viennent de loin et ont plusieurs dizaines d'années. Le regard porté sur les soulèvements populaires dans le monde par un mouvement ouvrier européen en recul depuis une quinzaine d'années, gauchistes compris, comprends évidemment des séquelles.
La dernière en date est de n'attribuer qu'à la grande crise les soulèvements, alors que c'est le développement des forces productives qui en est le moteur de fond, la crise l'étincelle dans quelques cas.
Je n'ai absolument aucune connaissance de la Colombie mais ce qui semble paraître c'est effectivement une poussée large des luttes ouvrières et paysannes, de la jeunesse, dans une période où existe une opposition armée depuis des décennies.Ce que souligne Copas est globalement vrai sur la remontée spectaculaire des luttes et en particulier des luttes ouvrières. Mais il reste dans le cas de ce pays deux choses; la force et la durée de la répression violente des syndicats, ouvriers et paysans, et de toute expression de résistance au capital. Ce sont dans les dernières années, des milliers de militants, de cadres et de dirigeants qui ont été assassinés, emprisonnés ou ont disparu. Ce n'est pas pour rien que l'OIT considérait le syndicalisme en Colombie comme le "métier le plus dangereux du monde". Cela a des conséquences lourdes en matière de travail de masse, d'apparition et de construction de structures.
Je n'ai pas sous les yeux les évolutions de fond des classes en présence, leur niveau d'instruction, etc, mais il est sur que cela a du évoluer en profondeur ces dernières dizaines d'années et conduit à cette apparence d'assaut populaire de toutes parts. Depuis le début des guerillas en Colombie, que de changements dans les compositions des classes il y a du y avoir. Le potentiel du prolétariat colombien semble beaucoup plus important qu'avant et est confronté à plusieurs défis (détruire l'appareil d'état, se doter d’organes populaires centralisés qui prennent le pouvoir).
Le mouvement de masse est confronté à un appareil d'état cruel et bien aiguisé, qui est amené à être aussi violent que l'appareil d'état syrien par exemple, par contre le mouvement populaire semble plus politisé et organisé.
La crise politique est de toute façon évidente et elle est plus compliquée à résoudre pour les militaires et flics qu'à l'époque des années 70.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Un nouveau cycle de luttes dans le monde ? (V) —
- Un second 1848 ou 1905 ? —
- A l’approche d’un demi-siècle d’attente
http://www.avanti4.be/debats-theorie-histoire/article/un-nouveau-cycle-de-luttes-dans-le-monde-v-un
- Un second 1848 ou 1905 ? —
- A l’approche d’un demi-siècle d’attente
http://www.avanti4.be/debats-theorie-histoire/article/un-nouveau-cycle-de-luttes-dans-le-monde-v-un
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Remarque avant lecture :Roseau a écrit:Un nouveau cycle de luttes dans le monde ? (V) —
- Un second 1848 ou 1905 ? —
- A l’approche d’un demi-siècle d’attente
http://www.avanti4.be/debats-theorie-histoire/article/un-nouveau-cycle-de-luttes-dans-le-monde-v-un
Mais avec des prolétariats urbains 15 à 30 fois plus gros et des prolétariats industriels plus gros dans de mêmes proportions. Bien plus formés et éduqués. Et surtout informés et communicants.
Reste que la question des objectifs et des formes organisées des prolétariats (dans leurs 2 dimensions, politique et orgas de masse unitaires style 1905, ou coords d'infirmières style années 80 en France mises à la page 2.0) existe. Plutôt que d'engager des débats nombrilistes sur comment, il n'y a pas de parti ? , il est du devoir des communistes partout sur la planète d'être dans les batailles de masse. Le tigre est lâché il faut le chevaucher, travailler à compenser ses points faibles, à avoir confiance en soi, construire un pôle de la classe ouvrière avec les mots qui seront adaptés aux masses en mouvement, une orga politique pour travailler à cela.
Il en résultera certainement un bouleversement impressionnant des références , de la culture politique, un séisme des mots et apparences.
Il y a 2 questions organisationnelle à résoudre : un parti de type nouveau (ou des partis) et un outil de masse coordonné et centralisé d'une démocratie de combat prolétarienne à construire.
Et un problème de bataille concrète mais aussi idéologique qui ne prend pas le nom d'anti-capitaliste mais d'espérance renouvelée et actualisée du pouvoir des travailleurs.
Les formidables secousses qui assaillent le monde dit "arabo-musulman" sont extrêmement importantes dans l'histoire du monde. C'est tout un chapelet de classes ouvrières importantes qui ont mené des assauts de masse d'une taille inusitée contre une série de régimes réactionnaires parmi les plus épouvantables. Ces pays seront transfigurés quelque soit l'issue.
Même une défaite dans quelques pays de cette région du monde serait provisoire tant existerait dans la tête des masses que nous n'en étions pas loin.
A vrai dire ce qui se passe ressemble plus à un mix entre les années 1917-1924 en Allemagne et les années 60 et 70. Sauf qu'à la différence de la fin des années 60 et début 70, ce sont des prolétariats urbains immenses, formés, éduqués, communicants, informés,etc, qui partent à l'assaut. Donc un mix entre une période de chiens, de crise terrible et angoissante et un aspect ça suffit comme ça;
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
La Syrie, le mouvement anti-guerre et la gauche : combien de divisions ?
de Ataulfo Riera
Mis dans ce fil car le sujet ressort fondamentalement de la compréhension des assauts des masses dans le monde et du lâchage de ceux-ci par une partie de l'extrème gauche européenne qui a tendance à glisser dans les bras du fascisme sur ces questions débordant largement la question syrienne et même la question des soulèvements dans l'aire dite "arabo-musulmane".
Le grand écart avec les analyses de classe n'a jamais été aussi effarant dans une partie de l'extrème gauche européenne. Hors d'Europe n'existerait que des masses informes, des jacqueries, où des forces réactionnaires et l'impérialisme seraient maitresses d’œuvre.
Quand un soulèvement parait quelque part une partie de l'extrème gauche se précipiterait pour essayer de rapporter cela à des soulèvements du passé dans des sociétés arriérées, sans prendre honnêtement et méthodiquement les classes participant à ces soulèvements, leur développement et leur importance.
Une grande partie de ces soulèvements étant ainsi renvoyée aux phases et soulèvements de libération des peuples du tiers-monde au XXeme siècle. Sauf que là, ce serait essentiellement dans le mauvais sens puisque ce seraient des états indépendants, sans prendre en considération que tous ces régimes n'ont plus rien à voir aux régimes issus de la décolonisation et des luttes anti-impérialistes, mais sont dirigés tous par des créatures bien intégrées au capital internationnal, ayant entrepris de vastes privatisations et des accaparements personnels effarants.
Extraits :
Également le passé ethnique et clanique est mis en exergue à tous bouts de champs pour minimiser les soulèvements et les renvoyer à des batailles de clans, de groupes, etc.. Alors que c'est précisément l'énorme développement d'un prolétariat urbain (avec une grosse part de prolétariat industriel dedans), des niveaux d'éducation, d'instructions, de scolarisation, d'information, de communications, etc, qui font l'explosion. C'est à dire le dépassement du clanisme.
Nos campistes là dedans n'y ont vu forcement que des clans venant dévorer des régimes unifiés, alors que ces régimes néo-fascistes s'appuyaient précisément sur des clans pour tenir.
C'est le développement des forces productives qui rentre en contradiction avec les divisions claniques, ethniques , etc, qui explique aussi en partie les explosions.
Développement du camp du prolétariat urbain, industriel, développement de l'urbanisation, développement de l'instruction, de l'information (fut-elle bourgeoise), connaissance du monde, etc, une très grande partie du monde s'est développée, les forces productives ont cru à un très haut niveau dans des régimes construits sur les anciennes divisions, avec des modes de commandement appuyés sur des dominations de classes en perte de vitesse.
Cela n'a pas à voir seulement avec les pays "arabes" mais avec une grande partie du monde et ça craque.
Les gauches européennes ont été prises à contre-pied de leur isolement du reste du monde (et du prolétariat européen, entre nous) face à des phénomènes qui ne rentraient pas dans leurs visions du monde :
Les arabes ? des nomades... les brésiliens ? des masses paysannes... les Chinois ? des multitudes paysannes... etc
de Ataulfo Riera
Mis dans ce fil car le sujet ressort fondamentalement de la compréhension des assauts des masses dans le monde et du lâchage de ceux-ci par une partie de l'extrème gauche européenne qui a tendance à glisser dans les bras du fascisme sur ces questions débordant largement la question syrienne et même la question des soulèvements dans l'aire dite "arabo-musulmane".
Le grand écart avec les analyses de classe n'a jamais été aussi effarant dans une partie de l'extrème gauche européenne. Hors d'Europe n'existerait que des masses informes, des jacqueries, où des forces réactionnaires et l'impérialisme seraient maitresses d’œuvre.
Quand un soulèvement parait quelque part une partie de l'extrème gauche se précipiterait pour essayer de rapporter cela à des soulèvements du passé dans des sociétés arriérées, sans prendre honnêtement et méthodiquement les classes participant à ces soulèvements, leur développement et leur importance.
Une grande partie de ces soulèvements étant ainsi renvoyée aux phases et soulèvements de libération des peuples du tiers-monde au XXeme siècle. Sauf que là, ce serait essentiellement dans le mauvais sens puisque ce seraient des états indépendants, sans prendre en considération que tous ces régimes n'ont plus rien à voir aux régimes issus de la décolonisation et des luttes anti-impérialistes, mais sont dirigés tous par des créatures bien intégrées au capital internationnal, ayant entrepris de vastes privatisations et des accaparements personnels effarants.
Extraits :
On notera que la vision niant que les masses "arabes" puissent se soulever sur des revendications de justice sociale, de libertés démocratiques, n'est pas que l'apanage d'une partie du gauchisme européen mais est aussi un thème récurant du sionisme à l'intérieur d’Israël pour justifier la main de fer contre les Palestiniens, que ce soit dans la partie sous-occupation ou la partie sensée être en territoire israelien, comme pour les justifications des violences sur les autres pays alentour.
.../...
La ligne « campiste »
.../...
Enfin, il y a également une bonne part de racisme anti-arabe et d’orientalisme essentialiste dans ce secteur, qui recoupe là aussi les conceptions de l’extrême droite. Selon leur vision des choses, les processus révolutionnaires du « Printemps arabe » n’en sont pas ; ce sont des complots organisés par l’impérialisme occidental afin de remodeler sa domination régionale et se débarrasser de régimes indépendants (la Libye de Kadhafi, la Syrie d’Assad, l’Iran…).
Les masses arabes seraient ainsi par essence incapables de se révolter et de se libérer par elles-mêmes en faveur de la démocratie et de la justice sociale. L’islamophobie pointe ici aussi le bout de son nez puisque, selon cette version de l’histoire, ces masses arabes forcément manipulées ne peuvent au final que tomber dans les bras de l’islamisme le plus réactionnaire qui soit.
C’est ce danger qui rendent alors nécessaires (et on rejoint ici les préoccupations impérialistes qu’on prétend combattre !) l’instauration ou le maintient de régimes autoritaires, nationalistes et laïcs, afin de museler ces dangereuses tendances inhérentes à la « nature » de ces masses. Le soutien explicite ou implicite apporté par certaines organisations de gauche dans le monde (mais aussi l’essentiel de la gauche stalinienne ou nassériste en Egypte) au coup d’Etat militaire en Egypte et à la répression sanglante contre les Frères Musulmans est à ce titre édifiant.
C’est précisément pour toutes ces raisons, parfaitement cohérentes avec leur idéologie raciste et nationaliste et avec leurs conceptions géopolitiques, que l’extrême droite défend aujourd’hui le régime de Bachar contre les Etats-Unis, ou qu’on voit débarquer le pathétique député d’extrême droite belge Laurent Louis (ex-Parti Populaire) dans les manifestations anti-guerre. Dans ce contexte, au lieu de dénoncer les motivations réelles de cette extrême-droite et tracer ainsi une ligne de démarcation nette et infranchissable avec elle, certaines organisations et « intellectuels de gauche » participent au contraire activement à la confusion des genres.../...
Également le passé ethnique et clanique est mis en exergue à tous bouts de champs pour minimiser les soulèvements et les renvoyer à des batailles de clans, de groupes, etc.. Alors que c'est précisément l'énorme développement d'un prolétariat urbain (avec une grosse part de prolétariat industriel dedans), des niveaux d'éducation, d'instructions, de scolarisation, d'information, de communications, etc, qui font l'explosion. C'est à dire le dépassement du clanisme.
Nos campistes là dedans n'y ont vu forcement que des clans venant dévorer des régimes unifiés, alors que ces régimes néo-fascistes s'appuyaient précisément sur des clans pour tenir.
C'est le développement des forces productives qui rentre en contradiction avec les divisions claniques, ethniques , etc, qui explique aussi en partie les explosions.
Développement du camp du prolétariat urbain, industriel, développement de l'urbanisation, développement de l'instruction, de l'information (fut-elle bourgeoise), connaissance du monde, etc, une très grande partie du monde s'est développée, les forces productives ont cru à un très haut niveau dans des régimes construits sur les anciennes divisions, avec des modes de commandement appuyés sur des dominations de classes en perte de vitesse.
Cela n'a pas à voir seulement avec les pays "arabes" mais avec une grande partie du monde et ça craque.
Depuis le début, il y a naufrage d'une partie des forces de gauche européennes. Cela est mis particulierement en exergue avec la question du "printemps arabe", mais c'est pareil avec le reste du monde... La Chine est aux abonnés absents à part des visions caricaturales et déjà largement dépassées des batailles de classe dans le prolétariat le plus important du monde..../...
Mais il faut être clair également sur le fait qu’on a assisté à une faillite historique de la majorité des forces de gauche face au « Printemps arabe ».
Les choses auraient été sans doute bien différentes et plus difficiles pour l’impérialisme si, dès le début, toutes les forces de gauche avaient déclaré sans réserve leur soutien aux révolutions et aux peuples arabes dans leurs aspirations à la démocratie, à la dignité, à l’indépendance et à la justice sociale.../...
Les gauches européennes ont été prises à contre-pied de leur isolement du reste du monde (et du prolétariat européen, entre nous) face à des phénomènes qui ne rentraient pas dans leurs visions du monde :
Les arabes ? des nomades... les brésiliens ? des masses paysannes... les Chinois ? des multitudes paysannes... etc
Les campistes n'en ont rien à taper des soulèvements populaires. On ne les a pas vu sur le Bahrein (à part pour dire qu'il ne faut pas défendre le peuple syrien contre Assad au prétexte du Bahrein). On ne les a pas vu sur le Yemen (à part pour transmettre le msg des officines fachos sur un soit-disant pont aérien de 10 000 al-qaïdistes du Yemen à la Syrie... alors que les USA envoient des drones et des missiles de croisière cogner les positions djiadistes au Yemen), on ne les a pas vu en solidarité aux Tunisiens et aux Egyptiens. Une partie nous prévient que face à des soulèvements populaires ils seront du côté des appareils d'état algériens, iraniens et chinois, voir russes (ce qu'ils font déjà). On ne les pas vu organiser la solidarité avec des chômeurs et prolétaires algériens qui bougent de plus en plus....../...
Lamentablement, maintenant que le péril d’une intervention militaire directe des Etats-Unis semble s’éloigner, on peut déjà constater que la Syrie ne constitue déjà plus une préoccupation centrale des courants campistes et pacifistes, alors que la guerre menée par le régime contre une partie du peuple syrien se poursuit. Les différents courants internationalistes devraient donc essayer de trouver un terrain d’entente et développer une action commune afin de parvenir à des mobilisations unitaires, tout en interpellant le mouvement anti-guerre pour qu’il prenne également ses responsabilités face à « l’autre guerre » (celle de Bachar) et « l’autre intervention impérialiste » (celle de la Russie) qu’il se refuse toujours à prendre en compte.../...
Ces questions débordent largement la Syrie et les pays "arabes"..../...
Comme le souligne l’opposant syrien de gauche Yassin Swehat : « parler uniquement de cette intervention (étasunienne) comme axe unique de la question syrienne est faux, démagogique, dépourvu d’éthique et politiquement stérile. Cette intervention, jusqu’à maintenant, n’est pas l’unique ingérence en Syrie et elle n’est même pas la plus déterminante puisqu’elle est largement dépassée par celle de la Russie et de l’Iran, qui soutiennent le régime en livrant des armes ou des miliciens de manière massive, continue et publique (…) Et il y a surtout le fond de la question : un large soulèvement populaire contre une tyrannie héréditaire (…). C’est en partant de cette base qu’on peut alors démêler la complexité de la réalité politique et stratégique et prendre des positions à la fois politiques et éthiques, tant en ce qui concerne la situation interne de la question syrienne que le comportement des acteurs régionaux et internationaux ».../....
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Une rébellion mondiale, mais en manque de projet
par Philippe Divès
http://npa2009.org/node/38857
http://npa2009.org/node/38857
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Si il y a un truc commun au gauchisme européen et à certains médias c'est d'avoir un mal extrème à se pencher sur les prolétariats d'Asie, surtout le 1er prolétariat du monde (Chine) et le 3eme (Indonésie) .
Retour sur l'Indonésie et son prolétariat industriel (et le reste du prolétariat).
La montée en puissance des organisations de masse du prolétariat indonésien continue. Si il y a un trait caractéristique du mouvement ouvrier de masse en Indonésie c'est qu'il s'est reconstruit autour du prolétariat industriel, notamment des zones industrielles qui concentrent usines des grands groupes capitalistes mondiaux (foxconn, yamaha, toshiba, Hyundai, loreal, bientôt renault, etc).
Mais pas à pas il conquiert les autres centres de la classe ouvrière au sens large.
Des organisations de masse qui montrent de plus en plus leur force
We are working class heroes
la garda métal de plus en plus présente
les démonstrations syndicales
Au centre maintenant la KSPI qui a lancé un appel sur les revendications qui suivent :
Elle prend de l’assurance dans ses revendications et est de plus en plus organisée.
Il lui manque un parti à hauteur et une orientation vers la prise du pouvoir.
Retour sur l'Indonésie et son prolétariat industriel (et le reste du prolétariat).
La montée en puissance des organisations de masse du prolétariat indonésien continue. Si il y a un trait caractéristique du mouvement ouvrier de masse en Indonésie c'est qu'il s'est reconstruit autour du prolétariat industriel, notamment des zones industrielles qui concentrent usines des grands groupes capitalistes mondiaux (foxconn, yamaha, toshiba, Hyundai, loreal, bientôt renault, etc).
Mais pas à pas il conquiert les autres centres de la classe ouvrière au sens large.
Des organisations de masse qui montrent de plus en plus leur force
We are working class heroes
la garda métal de plus en plus présente
les démonstrations syndicales
Au centre maintenant la KSPI qui a lancé un appel sur les revendications qui suivent :
1. Augmenter les salaires de 50% au niveau national
Rejeter l'Instruction sur les bas salaires et rejeter toutes les recommandations sur les salaires décidées lors de la réunion illégale à l'Hôtel Mercure Ancol du 3 au 5 septembre 2013.
2. Installer l'assurance maladie au 1 Janvier, 2014 sans délai.
3. Transformer les travailleurs de la sous-traitance de l'état en CDI .
Mardi (5/9) des dizaines de milliers de travailleurs indonésiens Trade Union Confederation (KSPI) et le Comité d'action de la sécurité sociale (Kajs) ont défilé pour rappeler au gouvernement l’exigence d'une augmentation de 50% du salaire minimum pour l'Indonésie.
L'action de masse exigeant que le 1 Janvier, 2014, la sécurité sociale s'applique à toutes les personnes de l'Indonésie et que débute l'élimination de l'externalisation dans l'état.
KSPI continuera à se battre jusqu'à ce que le gouvernement accepte nos demandes. Si jusqu'au 1er Janvier 2014, il ya encore des gens qui se voient refuser l'entrée à l'hôpital pour traitement, les travailleurs et le peuple vont descendre entourer l'hôpital concerné.
Une action d'envergure se déroulera l'Est de Java (10 Septembre 2013), Nord Sumatra (11 Septembre 2013), les îles Riau (10 Septembre 2013), Java Central (15 Septembre 2013), Sulawesi et Kalimantan jusqu'à la fin de Septembre 2013.
Puis il y aura une grève nationale entre Octobre et Novembre 2013 afin de garantir un salaire décent et la santé de tous.
Des cortèges contre l'outsourcing
De la musique
La classe ouvrière indonésienne porte des revendications offensives depuis des années, et se mobilise très fortement depuis 3 ans.Foulards dansants...
Elle prend de l’assurance dans ses revendications et est de plus en plus organisée.
Il lui manque un parti à hauteur et une orientation vers la prise du pouvoir.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Conséquences de la poussée de la classe ouvrière indonésienne, la construction d'organisations ouvrières de migrants comme Indonesian Migrant Workers Union (IMWU), qu'on retrouvera dans une série de batailles comme celles des femmes de chambres à Hong Kong, dans des batailles aux Pays bas, sur tous les continents, etc...
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Merci pour l'info. C'est notamment pour ça que ce forum est utile:Copas a écrit:Conséquences de la poussée de la classe ouvrière indonésienne, la construction d'organisations ouvrières de migrants comme Indonesian Migrant Workers Union (IMWU), qu'on retrouvera dans une série de batailles comme celles des femmes de chambres à Hong Kong, dans des batailles aux Pays bas, sur tous les continents, etc...
voici une info à faire circuler.
L'IMWU pourrait donner des idées et aider beaucoup d'autres classes ouvrières migrantes.
Je pense notamment à Pakistan, Sri Lanka, Philippines, et quantité d'autres pays en Afrique ou en AL.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Il y a des communautés nationales migrantes souvent très structurées. On connait les amicales des pays d'AFN, souvent sous contrôle des états d'origine, mais ce phénomène de facilité à l'organisation existe, contrôles des états d'origine ou pas, et c'est extrêmement important de le savoir.Roseau a écrit:Merci pour l'info. C'est notamment pour ça que ce forum est utile:Copas a écrit:Conséquences de la poussée de la classe ouvrière indonésienne, la construction d'organisations ouvrières de migrants comme Indonesian Migrant Workers Union (IMWU), qu'on retrouvera dans une série de batailles comme celles des femmes de chambres à Hong Kong, dans des batailles aux Pays bas, sur tous les continents, etc...
voici une info à faire circuler.
L'IMWU pourrait donner des idées et aider beaucoup d'autres classes ouvrières migrantes.
Je pense notamment à Pakistan, Sri Lanka, Philippines, et quantité d'autres pays en Afrique ou en AL.
En tirer les conclusions c'est comprendre les possibilités ouvertes, pour un parti, de faire que les groupes migrants nationaux aient aussi des groupes de travailleurs révolutionnaires migrants, chargés d'aider à l'organisation massive de la main d’œuvre immigrée (j'utilise à dessein le terme M.O.I.) et developper les organisations révolutionnaires. Çà nécessite une orientation qui soit liée à des tentatives d'organisation de masse.
Pour cela, en France comme ailleurs, il faut de vrais partis internationalistes et une vraie internationale, qui estiment leur responsabilité d'aider à l'organisation des masses migrantes, d'aider à construire des groupes de travailleurs révolutionnaires dans l'immigration. Pas d'une façon compassée et pas en fonction de ce qui est politiquement correct dans l'imaginaire d'une vision désincarnée de la politique.
Il y a un débat en ce moment sur le Vietnam au travers du sujet soulevé par la mort de Giap. Il faut en profiter pour se rappeler comment les révolutionnaires de l'immigration s'organisèrent, comment un travail d'agitation fut mené dans les masses migrantes.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Il y a eu de belles manifs en Italie depuis une semaine et au Portugal, au Brésil.
Italie
Italie
Les syndicats de base, COBAS, USB, le 18 10 2013
les mêmes le 19 octobre avec les autres, no tav etc
Portugal
Violentes agressions policières au Brésil contre l'important mouvement des professeurs
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Une contribution intéressante des anars sur les événements en Italie, contribution intéressante par les aspects décrits des secousses de ces derniers 10 jours, le titre décrit bien le sujet et l'enjeu :
18/19 octobre. Mobilisations contre l’austérité et recomposition sociale
Les 18 et 19 octobre, deux journées de grève et de mobilisation étaient prévues dans toute l’Italie à l’initiative des syndicats de base et des mouvements de lutte pour le logement, contre les grands travaux, la précarité, etc.
Le vendredi 18 d’abord, une grève générale était convoquée par les syndicats conflictuels de base, et relayée par tout un ensemble de mouvements et de collectifs, en particulier pour la manifestation quasi-“nationale” appelée à Rome.
Le lendemain, samedi 19, c’est tout un éventail de mouvements qui appelait à une autre manifestation dans Rome sous les mots d’ordre « Assiégeons l’austérité et la précarité » et « Soulèvement général ».
Ces deux initiatives prises en parallèle au cœur de l’été, ont été, du moins pour la journée du 19 octobre, le fruit de débats internes à divers mouvements (logement, NoTav, environnement, précaires…), puis de rencontres ouvertes inter-mouvements, notamment lors du camp NoTAV du mois de juillet. Ces idées et propositions ont été ensuite confirmées et précisées lors de rencontres locales puis lors d’une assemblée nationale qui s’est tenue dans les locaux de l’université La Sapienza de Rome le 28 septembre. Ces initiatives s’inscrivent donc dans un processus de maturation et de construction (voir à ce sujet, Italie. Vers un automne chaud ?)
La veille de la grève générale, plusieurs bureaux de Trenitalia avaient été occupés dans diverses villes (Turin, Bologne, Rome, Palerme…) pour protester contre la décision de la société de chemins de fer de ne pas vendre de billets à prix réduits et son refus d’organiser des « trains spéciaux » en direction de Rome pour les milliers de manifestants qui souhaitent converger vers la capitale soit pour la journée du 18, soit pour la manifestation des mouvements le samedi 19 octobre. Pire : dans les jours qui ont précédé, à mesure que la date ces deux journées de mobilisation se rapprochait, les prix des billets n’ont pas cessé d’augmenter.
.../... LA SUITE
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1425
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Précurseurs...
Le chômage et la précarité des jeunes diplômés chinois
Une donnée explosive pas nouvelle mais accentuée ces deux dernières années
Les accumulations explosives en Chine, comme au Maroc, comme en Tunisie, comme en Europe du sud, le taux de chômage des jeunes diplômés augmente, l'horizon se bouche, la liaison avec la brutale progression du chômage des prolétaires migrants, les tensions persistantes , font peser des risques de déflagration sur la Chine.
Le niveau considérable des tensions sociales en Chine et ces éléments s'accumulant nouveaux sur le chômage et la précarité des jeunes diplômés dans un contexte où la croissance économique de la Chine connait des difficultés et est absorbée par une couche affairiste, crée une situation où nous sommes prévenus.
L'appareil d'état chinois aussi qui a multiplié ces derniers temps la pression sur les libertés sociales, informatives, etc.
Les jeunes diplômés à la recherche d'un premier emploi ne sont pas comptabilisés dans les chiffres du chômage. Mais on sait que cette année, à Shanghai, à peine 30% d'entre eux ont déjà trouvé un poste. Les années précédentes, plus de la moitié des étudiants avaient trouvé un emploi avant même de quitter l'université.
La croissance chinoise ralentit : 7,8% l'an dernier, 7,7% au premier trimestre 2013. Il y a donc moins d'emplois disponibles, 15% de moins que l'an dernier d'après les médias officiels et toujours plus de jeunes diplômés.
Le chômage et la précarité des jeunes diplômés chinois
Une donnée explosive pas nouvelle mais accentuée ces deux dernières années
Les accumulations explosives en Chine, comme au Maroc, comme en Tunisie, comme en Europe du sud, le taux de chômage des jeunes diplômés augmente, l'horizon se bouche, la liaison avec la brutale progression du chômage des prolétaires migrants, les tensions persistantes , font peser des risques de déflagration sur la Chine.
Le niveau considérable des tensions sociales en Chine et ces éléments s'accumulant nouveaux sur le chômage et la précarité des jeunes diplômés dans un contexte où la croissance économique de la Chine connait des difficultés et est absorbée par une couche affairiste, crée une situation où nous sommes prévenus.
L'appareil d'état chinois aussi qui a multiplié ces derniers temps la pression sur les libertés sociales, informatives, etc.
Les jeunes diplômés à la recherche d'un premier emploi ne sont pas comptabilisés dans les chiffres du chômage. Mais on sait que cette année, à Shanghai, à peine 30% d'entre eux ont déjà trouvé un poste. Les années précédentes, plus de la moitié des étudiants avaient trouvé un emploi avant même de quitter l'université.
La croissance chinoise ralentit : 7,8% l'an dernier, 7,7% au premier trimestre 2013. Il y a donc moins d'emplois disponibles, 15% de moins que l'an dernier d'après les médias officiels et toujours plus de jeunes diplômés.
Aux origines du chômage des jeunes diplômés
http://www.redeconomist.com/featured/aux-origines-du-chomage-des-jeunes-diplomes-crise-conjoncturelle-ou-facteurs-structurels/Davantage d’étudiants malgré une croissance ralentieLe 18 mai 2013, Xi Jinping a rendu visite au centre de promotion et de développement des ressources humaines de la ville de Tianjin. L’article de Huang Xinghua rédigé pour XinhuaNews nous présente une photo du Président chinois discutant, l’air soucieux, avec les responsables du centre. Cette photo illustre bien l’inquiétude qui s’est emparée des acteurs politiques, économiques et universitaires face à un chômage des jeunes diplômés en croissance continue durant ces dernières années. Chacun des articles présentés apporte son interprétation propre du phénomène, qui diffère parfois fortement d’une source à l’autre. On observe deux grands courants de pensée néanmoins : l’un qui attribue des origines principalement conjoncturelles à la situation actuelle, l’autre qui discerne un malaise structurel à l’origine de ce phénomène inquiétant et déstabilisateur.
En effet, alors que, depuis les années 2000, le nombre de jeunes diplômés n’a cessé d’augmenter, un rapport de la Chinese Academy of Social Sciences (1) indique que le taux de chômage de ces jeunes diplômés s’est également fortement accru depuis 2008. De 9,1% en 2008, celui-ci est passé à 12 % en 2010 puis à 17,5 % en 2011. En 2012, note le même rapport, près de 100 000 jeunes diplômés n’ont pas trouvé de travail.Tempérer les attentes des jeunes ChinoisSelon Huang Xinghua, le chômage des jeunes diplômés est principalement dû à l’augmentation rapide et massive de leur nombre. Il rappelle notamment qu’entre 2001 et 2013, ce dernier est passé de 1,15 million à près de 7 millions. Cette augmentation est impressionnante et bien au-delà des objectifs que s’était fixé le gouvernement en lançant sa politique d’« élargissement du recrutement » (扩招改革, kuozhao gaige) à la fin des années 1990, qui prévoyait« seulement » de doubler le nombre des étudiants en Chine.
Par ailleurs, la formation des jeunes diplômés est souvent inadéquate, selon l’auteur. La structure de l’économie est en contradiction avec l’offre universitaire et les choix éducatifs des jeunes chinois, qui se ruent vers les sciences sociales au lieu de se concentrer sur les formations technologiques, lesquelles ne connaissent pas la crise.
Cette situation difficile est également influencée, selon lui, par un environnement international et domestique dégradé : aux retombées de la crise mondiale s’ajoute une croissance chinoise en baisse, pesant sur les perspectives économiques futures et le marché de l’emploi. Huang Xinghua note enfin que les étudiants fraîchement diplômés sont encore trop peu formés, et disposent d’une expérience professionnelle souvent limitée, ce qui décourage les employeurs. D’où le pessimisme de l’auteur : selon lui, il est peu probable que la situation s’améliore à court terme.
L’éditorial du Nanfang dushi bao va dans la même direction. L’auteur cite une étude (2) de Hu Ruiwen, ancien président de l’Académie des sciences de l’éducation de Shanghai, qui montre qu’entre 2010 et 2020 la Chine produira 94 millions de nouveaux diplômés, mais que l’offre de postes de « cadre » (ou de « col blanc », 白领, bailing) ne sera que de 46 millions. Ainsi, près de la moitié des jeunes diplômés de l’université devront se contenter d’un poste de « col bleu » (蓝领, lanling). Commentant son étude, Hu Ruiwen explique que ce phénomène est une fatalité et que, malheureusement, malgré les efforts et les lourds investissements consentis par les familles, nombre de jeunes devront se contenter d’un emploi d’ouvrier.
LA SUITE .../...
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Indonésie
2 jours de mobilisation et plusieurs millions de grévistes pour les salaires et le développement de l'assurance maladie.
+ 50% pour le salaire minimum demandés
Depuis plusieurs semaines des cortèges de préparation
20 000 en préparation contre l'outsourcing
2 jours de mobilisation et plusieurs millions de grévistes pour les salaires et le développement de l'assurance maladie.
+ 50% pour le salaire minimum demandés
Depuis plusieurs semaines des cortèges de préparation
20 000 en préparation contre l'outsourcing
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Indonésie un meeting et des cortèges de préparation de la bataille sur le salaire minimum, l'assurance maladie,...
Agriculteurs, pêcheurs, enseignants et travailleurs unis pour construire une Indonésie Nouvelle.../...
Revendications
1. L'augmentation du salaire minimum au 1er janvier 2014 de 50%
2. Assurance santé pour tout le monde au 1 Janvier, 2014
3. Interdire l'externalisation dans les emplois dépendant de l'état
4. Suppression de lois et décrets anti-sociaux
Aux usines des zones industrielles
Dans la zone industrielle de Bekasi où la FSPMI a donné 24 heures pour que le chef de la police soit viré à la suite d'agressions de bandes armées qui ont grièvement blessé 17 personnes à coups de machette et de couteau.
http://fspmi.or.id/menuntut-tanggungjawab-kapolres-bekasi.html
Ils sont venus à moto
Agriculteurs, pêcheurs, enseignants et travailleurs unis pour construire une Indonésie Nouvelle.../...
Revendications
1. L'augmentation du salaire minimum au 1er janvier 2014 de 50%
2. Assurance santé pour tout le monde au 1 Janvier, 2014
3. Interdire l'externalisation dans les emplois dépendant de l'état
4. Suppression de lois et décrets anti-sociaux
Aux usines des zones industrielles
Dans la zone industrielle de Bekasi où la FSPMI a donné 24 heures pour que le chef de la police soit viré à la suite d'agressions de bandes armées qui ont grièvement blessé 17 personnes à coups de machette et de couteau.
http://fspmi.or.id/menuntut-tanggungjawab-kapolres-bekasi.html
Ils sont venus à moto
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
https://www.facebook.com/PEKERJA.BURUH.INDONESIA
Indonésie,
Le blocage des grandes zones industrielles
Ngoro Industrial Park (NIP) Mojokerto
Et pour ceux qui en France roulent dans les combines islamophobes de la bourgeoisie
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Cambodge, Bangladesh : le secteur textile en pleine révolte ?
http://www.multinationales.org/article184.html
http://www.multinationales.org/article184.html
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Bangladesh, batailles ouvrières du textile :
Cambodge
Pnom Penh
Extrait ... :Roseau a écrit:Cambodge, Bangladesh : le secteur textile en pleine révolte ?
http://www.multinationales.org/article184.html.../...
Du côté des grandes marques occidentales qui se fournissent dans ces usines, c’est le silence quasi complet. On peut craindre qu’elles se préparent surtout à relocaliser leur production vers des horizons plus dociles. C’est d’ailleurs ce qu’a répondu Hun Sen aux manifestants cambodgiens : si vous continuez, les usines partiront en Inde, au Laos ou au Myanmar.
Des classes ouvrières en pleine croissance passent rapidement à la bataille sociale.Ben vi, mais justement au Myanmar (Birmanie) , la sortie lente de la dictature s'accompagne de grèves, sit-ins et manifs d'ouvrières du textile. Depuis fin 2012, un mouvement ouvrier nait en Birmanie. Et il nait, pour sa faction la plus résolue, dans les usines textiles.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Cambodge
Les affrontements avec la police se multiplient
La moitié des ouvriers ne sont pas payés depuis 3 mois. Ils n'ont plus de travail mais n'ont ni été licenciés (donc pas d'indemnités) ni été mis au chômage technique.
L'usine textile SL Garment Processing, est un des fournisseurs de Gap et H&M.
Jusqu'au barrage de la police
Devant le ministère pour faire respecter les droits des travailleurs
La police s'est prise une tannée, d'autres troupes sont arrivées et ont tiré à balles réelles,
Une femme a été tuée
C'est une nouvelle étape de l'affrontement entre la classe ouvrière et le régime, sur fond de profonde crise politique
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
A voir absolument pour prendre la mesure de la nouvelle vague révolutionnaire qui se prépare.
Et qui peut aboutir à condition de s'y immerger pour construire les nouveaux partis révos!
Asie le réveil ouvrier por bluekonnie
Et qui peut aboutir à condition de s'y immerger pour construire les nouveaux partis révos!
Asie le réveil ouvrier por bluekonnie
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
L'articulation en Espagne de la poussée impulsée par les indignados et le très grand combat des travailleurs de la santé de la région de Madrid, la victoire (relative) de ces derniers.
Il y a eu en Espagne une filiation entre le mouvement des indignados, ses pratiques de démocratie directe et l'auto-organisation, les AG démocratiques et massives des travailleurs de la santé de la région de Madrid, qui ont réussi à agglomérer autour de leurs mobilisations de larges pans de la population, jusque dans les bases des partis de droite qui ont craqué en partie face à la puissance de ce mouvement.
Dans cet épisode, qui ne doit pas faire oublier qu'il est une semi-victoire et non une victoire pleine et entière, plusieurs leçons :
1) La place du mouvement des indignés a été éminente dans la capacité de résistance des travailleurs. C'est à dire un mouvement immense composé en grande partie de jeunes prolétaires précaires instruits pratiquant une démocratie de masse, et indignés des conséquences des politiques anti-sociales des gouvernements de gauche et de droite.
2) Les pratiques et les impulsions menées au départ par les indignés espagnols ont percolé dans les secteurs attaqués violemment par le capital.
Là où dans des entreprises furent mises en route des AG de masse à l'image des indignés, coordonnées dans un secteur, le rapport de force fut grandement amélioré, plus loin les travailleurs des boites de la santé ont organisé autour d'eux les soutiens de la classe populaire, et les manifs, démonstrations, etc, ont alors pris une dimension très grande, bien au delà des bases habituelles des organisations du mvt ouvrier.
3) C'est une semi-victoire mais une victoire quand même tranchante avec les stratégies de résistance impuissantes développées par les confédérations syndicales historiques en Espagne, en France, en Italie, en Grèce, où toutes les mobilisations fussent-elles massives, ont été des échecs. C'est aussi une baffe à ceux qui n'ont pas compris du tout ce que signifiait le mouvement des indignados, les leçons à en tirer : Disponibilité à la bataille d'une frange importante du prolétariat jeune, précaire, communicant , disponibilité à l'auto-organisation massive...
4) Reste maintenant à remettre au centre des stratégies des choses plus méthodiques et audacieuses sur les formes de mobilisations (l'auto-organisation, la coordination, etc) qui résolve la fragmentation du mvt ouvrier mortelle dans beaucoup de pays. Les réponses à cette fragmentation ne se font pas par des appels à l'unité ou passer son temps à convaincre des quarterons de nomenklaturistes qui vivent des prébendes de l'état, des patrons et du contrôle des travailleurs. Ce n'est pas ainsi que ça se passe.
Enfin, mais non moins important, la Marea Blanca est née à la chaleur de la «grande flamme» du mouvement du 15M [15 mai 2011, début du mouvement des «Indignados», qui a débuté par une occupation de la Puerta del Sol, «achetée» aujourd'hui par la compagnie de télécommunication Vodafone]. C’est sa fille aînée.
Tant et si bien qu’avec elle se sont développées toutes les énergies positives d’un mouvement fondé sur l’auto-organisation de la base et qui n’attend pas de recevoir des ordres d’en haut. Ce sont les travailleurs et travailleuses eux-mêmes qui formèrent et décidèrent des plateformes [rassemblements ponctuels autour d'un objectif commun], des coordinations, des assemblées, des fermetures de services [avec hôpitaux entourés par les soignants] ou des consultations citoyennes. La détermination qui saisit les places lors du 15M est la même qu’a montrée la Marea Blanca au cours de ces derniers mois.
Il y a eu en Espagne une filiation entre le mouvement des indignados, ses pratiques de démocratie directe et l'auto-organisation, les AG démocratiques et massives des travailleurs de la santé de la région de Madrid, qui ont réussi à agglomérer autour de leurs mobilisations de larges pans de la population, jusque dans les bases des partis de droite qui ont craqué en partie face à la puissance de ce mouvement.
Dans cet épisode, qui ne doit pas faire oublier qu'il est une semi-victoire et non une victoire pleine et entière, plusieurs leçons :
1) La place du mouvement des indignés a été éminente dans la capacité de résistance des travailleurs. C'est à dire un mouvement immense composé en grande partie de jeunes prolétaires précaires instruits pratiquant une démocratie de masse, et indignés des conséquences des politiques anti-sociales des gouvernements de gauche et de droite.
2) Les pratiques et les impulsions menées au départ par les indignés espagnols ont percolé dans les secteurs attaqués violemment par le capital.
Là où dans des entreprises furent mises en route des AG de masse à l'image des indignés, coordonnées dans un secteur, le rapport de force fut grandement amélioré, plus loin les travailleurs des boites de la santé ont organisé autour d'eux les soutiens de la classe populaire, et les manifs, démonstrations, etc, ont alors pris une dimension très grande, bien au delà des bases habituelles des organisations du mvt ouvrier.
3) C'est une semi-victoire mais une victoire quand même tranchante avec les stratégies de résistance impuissantes développées par les confédérations syndicales historiques en Espagne, en France, en Italie, en Grèce, où toutes les mobilisations fussent-elles massives, ont été des échecs. C'est aussi une baffe à ceux qui n'ont pas compris du tout ce que signifiait le mouvement des indignados, les leçons à en tirer : Disponibilité à la bataille d'une frange importante du prolétariat jeune, précaire, communicant , disponibilité à l'auto-organisation massive...
4) Reste maintenant à remettre au centre des stratégies des choses plus méthodiques et audacieuses sur les formes de mobilisations (l'auto-organisation, la coordination, etc) qui résolve la fragmentation du mvt ouvrier mortelle dans beaucoup de pays. Les réponses à cette fragmentation ne se font pas par des appels à l'unité ou passer son temps à convaincre des quarterons de nomenklaturistes qui vivent des prébendes de l'état, des patrons et du contrôle des travailleurs. Ce n'est pas ainsi que ça se passe.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Un nouveau cycle de luttes dans le monde
Bosnie,
l'UE,
l'Europe,
la ceinture de feu méditerranéenne
Une explosion sociale est en cours en Bosnie.
https://forummarxiste.forum-actif.net/t2928-bosnie-herzegovine#83466
La Bosnie qui avait appliqué les potions du capitalisme en privatisant les industries et vendant tout à l'encan se retrouve dans une situation extrêmement difficile avec plus de 40% de chômeurs.
Un mouvement de révolte est parti de Tuzla, ville industrielle sinistrée par les privatisations des entreprises publiques, qui ont fait faillite presque toutes maintenant (une fois privatisées).
De premiers rassemblements ont eu lieu à l'initiative de salariés de plusieurs de ces anciennes entreprises publiques en faillite qui ne versent plus les salaires depuis des mois.
Il s'agit notamment d'entreprises de l'industrie chimique et forestière.
Ces quelques centaines de salariés de ces entreprises ont été rejoints jeudi par des chômeurs et des jeunes, le mouvement a atteint rapidement des milliers de personnes, puis toutes les villes de Bosnie, puis contamine celle de la république serbe de Bosnie et suscite des manifs de solidarité à Belgrade et en Croatie.
Les sièges des autorités brulent , à certains endroits des policiers posent les casques et ne veulent plus réprimer.
"C'est la réponse du peuple. C'est la révolution! Il ne s'agit pas de sauvages qui protestent. Ce sont beaucoup de jeunes qui n'ont aucun espoir d'avoir un travail à la sortie des universités" (voir plus bas, à scolarisation), a déclaré un des représentants des manifestants, Sakib Kopic.
Un mouvement de révolte parti de la ville industrielle de Tuzla a fait tâche d'huile dans toute la Bosnie touchant des villes de plus en plus petites, et commence maintenant à percoler lentement dans la république serbe de Bosnie ( Banja Luka, Prijedor)
Pour infos
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?codeTheme=1&codeStat=SP.POP.TOTL&codePays=BIH&codeTheme2=1&codeStat2=x&codePays2=IDN&langue=fr
Répartition main d’œuvre
(chiffres à saisir en contexte des définitions portées) :Agriculture 20%
Prolétariat Industriel : 30%
Prolétariat de "services" : 50%
ScolarisationPrimaire et secondaire : 90% (10% des gosses sous les radars)
Études Tertiaires (inscriptions) : 38 à 40%
Caractéristique :
C'est le prolétariat urbain qui se soulève devant une situation devenue impossible.
Le fer de lance de celui-ci, l'élément déclencheur a été représenté par les ouvriers du pôle industriel de Tuzla, non payés depuis des mois.
Que pouvons-nous faire ?
D'abord apporter un soutien aux travailleurs, chômeurs, étudiants, retraités bosniaques soulevés contre une situation scandaleuse qui les plonge dans la misère.
Il est nécessaire également de demander aux courants qui se réclament du mouvement ouvrier de toutes les rives de la Méditerranée de soutenir et aider les travailleurs de Bosnie. .. et de comprendre l'ambivalence et les risques de ces types de mouvement si des solutions ouvrières ne sont pas mises en avant... Ne pas laisser le terrain libre ! Une nouvelle fois, la gauche radicale européenne est testée.
Intégrer ce qui se passe en Bosnie à une vision plus large.
Question déjà abordée, mais la question européenne ne peut être abordée comme cela se faisait il y a 70 ans.
De gros prolétariats urbains majoritaires, largement scolarisés, informés, communicants, etc, font une ceinture autour de la Méditerranée et se sont mis à flamber depuis maintenant 4 à 5 ans.
Toutes les rives sont touchées et c'est bien le poids de ces prolétariats, leur qualité, qui rend compliquée la stabilité sur toute la zone face à des régimes de toute sorte qui étaient construits pour contrôler des masses peu alphabétisées, paysannes et des petites bourgeoisies des villes non négligeables.
La situation que nous connaissions il y a 40 ou 50 ans est finie, où il y avait d'un côté européen de gros prolétariats urbains, avec des prolétariats industriels conséquents dedans et au Sud et Est-Méditerranéen d'énormes masses paysannes avec des petite-bourgeoisies non négligeables dans les villes.
Une partie de l'Europe du sud était aussi ainsi, la Yougoslavie et la Grèce de mon enfance étaient des pays aux mains d’œuvre majoritairement agricoles (et l'Italie et l'Espagne en grande partie).
Nous avons maintenant des prolétariats urbains majoritaires sur toutes les rives de l'espace méditerranéen et dedans des prolétariats industriels considérables qui ne sont pas différents en importance entre les rives européennes, est et sud méditerranéennes .
Une situation commune de l'importance des classes en présence se crée malgré la persistance de l'existence de pays dominés et de pays impérialistes sur ces rives (France et Italie).
Ce qui est rajouté depuis 4 à 5 ans c'est que grosso modo, parallèlement à une convergence numérique, tout ça flambe.
L’extrême importance multi-millénaire des relations historiques, humaines, de proximité des populations, les échanges, etc, en Méditerranée est un facteur rajoutant.
La question de la violence de l'Etat UE en construction pour monter un mur en Méditerranée est à apprécier par rapport aux incendies, notre réponse ne doit pas être seulement fruit de batailles de solidarité mais aussi d'intégrer la compréhension que nous avons affaire à une bataille commune.
Mais également il faut prendre en compte le destin commun partagé avec des travailleurs. Nous travaillons dans les états européens avec de nombreux travailleurs, soient en provenance d'autres états méditerranéens soit d'origine de ces états, en ayant conservé des relations familiales, culturelles et affectives avec les pays d'origine.
Là, à nouveau un pays de la ceinture méditerranéenne est sous tension extrême.
Nous avons donc une instabilité provoquée par des mouvements sociaux et politiques importants sur tous les états de l'espace méditerranéen:
Maroc
Niveau des grèves de 2013 exceptionnel, mvts de chômeurs importants (diplômés).
Algérie
Niveau des grèves de 2013 exceptionnel, mvts de chômeurs importants.
Tunisie
Niveau des grèves de 2013 exceptionnel, mvts de chômeurs importants (diplômés).
Libye
Niveau des grèves de 2013 exceptionnel, 67% d'augmentation pour le prolétariat du pétrole partie la plus importante du prolétariat industriel libyen, un des plus gros en proportion du tour de la Méditerranée
Egypte
Niveau des grèves de 2013 exceptionnel, même si depuis 3 mois la situation du mvt social est difficile.
Palestine
Dans un contexte difficile le peuple palestinien demeure à un haut niveau de résistance. L'agression sioniste a permis d'endiguer une expression autonome du prolétariat urbain palestinien jusqu'à maintenant en faisant fleurir des mouvements réactionnaires en son sein.
Israël
A connu le plus gros mvt d'indignés de la planète en proportion de la population en 2011 avec comme contre-coups des mvts d'infirmières victorieux dans les mois qui ont suivi , des titularisations massives dans le secteur public, etc.
L’extrême concentration semi-mafieuse du capital dans ce pays et l'existence d'un très gros prolétariat urbain peut à tout moment provoquer une crise sévère, pour l'instant tenue en lisière par le sionisme et la prédation sur la Palestine.
Jordanie
Bien que ne jouxtant pas la Méditerranée, cet état a une vieille relation avec la Méditerranée, mvts politico-sociaux très importants de la gauche et des islamistes en 2011 et 2012
Syrie
On en connaît le sort actuellement.
Le seul pays où la question d'une défaite du mouvement politico-social par destruction physique du prolétariat urbain majoritaire soulevé et dispersion sur les routes de l'exil, est une question valide.
Liban
Là ce qui déstabilise n'est pas une poussée populaire politico-sociale mais les tensions autour
Chypre
Situation à la grecque
Grèce
On ne présente plus la crise politico-sociale
Turquie
Le soulèvement de juin 2013 parti d'une question écologique a pris des tournures politico-sociales qui continuent de fermenter et que seules les capacités policières permettent d'endiguer.
Albanie
Le choc de 2011 avec des policiers tirant sur la foule n'est pas cicatrisé, cela a peut-être joué en Bosnie où ils n'ont pas tiré. un des maillons de la ceinture méditerranéenne qui n'a pas encore pété franchement.
Montenegro
N'a pas connu de gds mouvements mais des évolutions rapides se font avec une nervosité qui monte
Croatie
A plusieurs reprises des mvts de jeunes ont secoué ce petit état, pour l'instant contenus
Italie
De grands mvts sociaux se sont tenus ces dernières années, mais également des mvts émeutiers de la petite bourgeoisie et de la paysannerie passées elles aussi au hachoir , voir Forconis, très grave crise de ce qui fut le plus gros mvt ouvriers d'Europe, voir USB, CGIL, PRC, 5 étoiles, etc.
France
L'enfant malade de la colère sociale de la ceinture méditerranéenne, le grand mvt social sur les retraites en 2010, rien de significatif depuis sauf la colère sociale connue en Bretagne
Espagne
L'énorme mouvement auto-organisé des indignés qui draina des centaines de milliers de jeunes prolétaires urbains qui a marqué les mvts sociaux de 2013-2014, la victoire des travailleurs de la santé de la région de Madrid sur la base d'un très grand mvt avec AG, comités de soutiens, etc, qui commençait à fracturer les bases électorales des partis réactionnaires, des victoires partielles ces derniers mois, la question nationale en Catalogne sud qui se tend de plus en plus.
Portugal
Bien que sans rive méditerranéenne cet état a une vieille relation avec la Méditerranée, mvts politico-sociaux très importants d'indignés et conséquences de mvts sociaux là avec souvent la CGTP, grandes difficultés pour l'instant des orientations politiciennes à l’extrême gauche visant à faire un FdG local).
Voilà... J'ai oublié des états de deuxième ceinture aux liens méditerranéens historiques, comme la Serbie (où tout est mur pour être secoué à un niveau supérieur), la Bulgarie (crise sociale extrême, espaces laissés vides à la réaction), la Slovénie (avec une série de batailles politico-sociales très importantes ces dernières années), la Macédoine (proche de l'explosion sociale).
Il n'y a pas de région du monde, aussi concentrée sur un espace historique aussi commun, qui ne connaisse une situation aussi secouée, déstabilisée, avec autant de colères sociales et populaires. La majorité de ces crises demeure non résolue. La grande crise économique vient chevaucher et exacerber une partie de ces crises .
Ces crises mettent aux prises dans tous les cas des prolétariats urbains sur des revendications sociales ou politico-sociales, face à des appareils d'état ayant tous adopté des doctrines ultra-libérales, des vagues de privatisations dans la dernière période, à des intervalles plus ou moins rapprochés.
Jamais la question de constituer un pôle révolutionnaire de classe dans cet espace méditerranéen n'a eu autant d'importance, jamais la compréhension de ce qui se passe n'a été aussi importante.
La bataille pour les Etats Unis socialistes d'Europe ne correspond plus actuellement aux espaces dégagés par les mouvements de masse autour de la Méditerranée. Cette bataille n'est pas éteinte mais son centre de gravité a plongé vers le sud.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
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