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Algérie

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Algérie - Page 9 Empty Torturés pour avoir manifesté

Message  Roseau Lun 27 Mai - 22:30

http://www.elwatan.com/actualite/sud-tortures-pour-avoir-manifeste-24-05-2013-214897_109.php
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Message  Copas Jeu 30 Mai - 19:25

manolo a écrit:
Appel à la tenue d’un meeting à Alger contre la menace d’intervention militaire

Le 21 mai, lors d’une conférence de presse, Louisa Hanoune a présenté les travaux du bureau politique du Parti des travailleurs. La presse algérienne en a rendu compte et Informations Ouvrières du 30 mai s’en fait l’écho.

Le Soir revient sur l’annonce, faite par une responsable américaine, à une délégation de la direction du PT : « “S’il y a intervention américaine en Algérie, elle ne se fera que sur accord des autorités algériennes.” Il s’agit là des propos d’une diplomate américaine accréditée à Alger, tenus à l’adresse d’une délégation du Parti des travailleurs à l’ambassade américaine à Alger. L’information a été rendue publique hier par la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune (…) “Nous avons pris acte de ces propos”, a déclaré Mme Louisa Hanoune, qui a porté à la connaissance des journalistes que “cette entrevue avec les diplomates américains a eu lieu à la demande de ces derniers (…)”.


Selon la conférencière, cette rencontre a eu lieu quelques jours après les propos tenus par la direction nationale du Parti des travailleurs au sujet du“stationnement d’une troupe d’élite relevant des Marines américains en Espagne et dont la mission principale était une éventuelle intervention en Algérie”.
Pour la secrétaire générale du Parti des travailleurs. ,“une probable intervention américaine en Afrique du Nord ou au Sahel est plus que d’actualité, d’autant que des ONG, à l’image de Freedom House du NDI, manipulées par la CIA, tentent d’exploiter certains maux sociaux des pays ciblés pour préparer le terrain.C’est dans ce cadre, a-t-elle ajouté, que nous allons organiser avec nos partenaires et alliés de l’UGTA un meeting international pour mettre en exergue cette menace, tirer la sonnette d’alarme et constituer un front interne pour faire face à cette situation.” »



Pas un mot sur les manœuvres militaires communes entre l'AFRICOM, l'armée algérienne, l'armée française...
Pas un mot sur les rencontres entre généraux US et généraux algériens à Tamanrasset
Pas un mot sur les mamours entre le clan présidentiel et l'impérialisme américain...

Qu'est ce que c'est bizarre ça...

Je pense que le PT fait un contre-feu...
De la même façon qu'il avait agressé les mobilisations de chômeurs en reprenant le discours du régime avant de faire marche arrière après avoir insulté la mobilisation des travailleurs, ... une fois que le régime avait reculé un petit peu face aux chômeurs .

De la même façon que ce parti vient de susciter la colère des travailleurs de la santé en lutte .

Le régime algérien collabore benoitement avec les impérialismes US et français, le PT suit et feint de craindre une base militaire US en Espagne qui existe depuis des dizaines d'années, comme d'ailleurs une quinzaine de bases US en Europe du sud, parce que quelques hélicos s'y sont posés. Mais ne dénonce pas ces collaborations qui mettent le pied à l'étrier d'une connivence entre armée US et armée algérienne.

Le PT ne dénonce pas le régime sur ses connivences avec l'impérialisme US, par contre il a été capable d’attaquer des mvts de travailleurs en disant qu'ils faisaient le jeu de l'impérialisme, de l'islamisme et du séparatisme.
La position de ce parti est curieuse et maintenant il vient d'amorcer un virage tonitruant sur la corruption de proches de Bouteflika .

Oui l'impérialisme US grenouille en Algérie, mais particulièrement dans les travées du pouvoir et du clan présidentiel.

La meilleure façon de se débarasser de cette menace c'est de renverser le régime des généraux, favoriser le soulèvement des travailleurs, soutenir leurs combats, chercher la révolution contre un régime bourgeois.

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Message  gérard menvussa Jeu 30 Mai - 20:56

Appel à la tenue d’un meeting à Alger contre la menace d’intervention militaire
Tout ça pour cacher les seuls militaires ayant réellement intervenu (et noyé dans le sang la protestation populaire) a savoir l'armée algérienne, alliée des américains et des français. Que Louisa Hanoune soutienne ce chêne pourri en dit long sur la déliquescence du courant lambertiste.
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Message  Copas Jeu 30 Mai - 21:08

gérard menvussa a écrit:
Appel à la tenue d’un meeting à Alger contre la menace d’intervention militaire
Tout ça pour cacher les seuls militaires ayant réellement intervenu (et noyé dans le sang la protestation populaire) a savoir l'armée algérienne, alliée des américains et des français. Que Louisa Hanoune soutienne ce chêne pourri en dit long sur la déliquescence du courant lambertiste.

Oui, je pense que ça ressemble assez au cours du PCF après 1945 .
Je pense qu'il y a un soucis de ce parti dans la relation à l'appareil d'état, particulierement dans la relation à l'armée.
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Message  gérard menvussa Jeu 30 Mai - 21:19


remarque que c'est spécifique a l'Algérie, le seul pays ou leur influence dépasse l'anecdotique...
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Message  Estirio Dogante Lun 3 Juin - 8:53

Appel du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme aux travailleurs
lundi 6 mai 2013
par lepcf.fr


Appel distribué sur la manifestation du 1er mai 2013 à Lyon.
Premier Mai 2013

Renforçons notre combat national et international contre l’exploitation capitaliste et la domination impérialiste !

Édifions dans les luttes les organisations politiques et syndicales indispensables à la classe ouvrière pour renverser le régime capitaliste et instaurer le pouvoir des travailleurs et des couches laborieuses du peuple !

La situation des travailleurs ne s’améliore pas. Elle se dégrade même, malgré les immenses disponibilités financières de l’Etat algérien. Les bourgeois, importateurs, gros intermédiaires, industriels ou gros fellahs, s’enrichissent à un rythme effréné. Ils contrôlent les importations, la production et la grosse distribution des biens de base. Avec leur argent, fruit de l’exploitation éhontée des travailleurs des villes et des campagnes, du détournement des richesses pétrolières et des budgets publics, ou au moyen de leur pouvoir dans les hautes sphères de l’Etat, les bourgeois ont acheté les services d’une multitude de fonctionnaires corrompus dans le corps des contrôleurs et inspecteurs des impôts, du commerce, du travail, de magistrats et de responsables de la police et des services de sécurité. Ils peuvent donc se permettre en toute impunité d’augmenter les prix de la pomme de terre, de la tomate et de l’oignon, de la viande, des produits alimentaires de base, des fruits et des légumes indispensables à une alimentation équilibrée. Ils font aussi la pluie et le beau temps sur le marché des matériaux de construction. La hausse infernale des prix de tous ces produits a réduit à zéro les augmentation de salaires arrachées ces trois dernières années par une partie importante des fonctionnaires de l’État.

Les grèves des travailleurs du secteur privé pour des salaires en rapport avec le coût de la vie, pour le respect de leurs droits sociaux, sont violemment étouffées.

Les syndicats ne sont pas tolérés par les patrons privés. Quand les travailleurs s’organisent pour se défendre, les syndicalistes sont jetés à la rue. Dans les cas rares où des magistrats leur donnent raison, ils ne sont pas réintégrés. Les patrons manient la force et le chantage au licenciement, c’est-à-dire à la faim. Les autorités chargées de faire respecter les lois sociales ne bougent pas. Quand elles se manifestent c’est pour intimider les travailleurs.

L’appareil de l’UGTA qui agit comme un instrument policier du pouvoir, ne se met jamais du côté des travailleurs réprimés quand il ne défend pas ouvertement ou de façon indirecte les intérêts des patrons. C’est le cas de Cevital où, l’an dernier, il n’a pas levé le petit doigt pour manifester sa solidarité avec les travailleurs licenciés. C’est le cas du port d’Alger où les instances de l’UGTA ont planté leur poignard dans le dos des syndicalistes. Elles suspendent arbitrairement de ses responsabilités tout représentant des travailleurs qui tient tête aux esclavagistes de la société Dubaï Port World à laquelle le gouvernement a cédé l’essentiel des activités du port d’Alger. Partout, les valets de la bourgeoisie dans l’UGTA, à leur tête Sidi Saïd qui se pavane toute l’année aux côtés des patrons et des ministres, font tout pour imposer l’application de leur "pacte social" avec le patronat et le gouvernement, pour contribuer à améliore le "climat des affaires", c’est-à-dire à augmenter les profits des exploiteurs de la classe ouvrière.
Les capitalistes ne peuvent se passer de la classe ouvrière.

Mais la classe ouvrière peut se passer d’eux

L’évolution de la situation sociale et des luttes de ces dernières années amène la classe ouvrière à tirer de plus en plus vite l’enseignement que ses intérêts et ceux de ses exploiteurs sont irréductiblement opposés.

Il n’existe pas de "bon" capitaliste ou de capitaliste "patriote" ou "honnête". Les capitalistes ne se font de l’argent qu’en s’appropriant les résultats du travail de la classe ouvrière et en mettant la main sans contrepartie sur l’argent du pétrole. Les capitalistes ne peuvent se passer de la classe ouvrière. Mais la classe ouvrière n’a pas besoin des capitalistes. Elle peut construire une économie forte et moderne par son labeur et en alliance avec les cadres honnêtes et dévoués à l’intérêt général, dans l’entraide et la solidarité de tous les peuples qui veulent s’affranchir de la dictature des capitalistes et des multinationales. Avec ou sans recettes pétrolières, elle peut bâtir une économie garantissant le plein emploi, le progrès social et le bonheur dans un monde délivré des incertitudes du lendemain.

Cette évolution lui montre aussi que le régime en place est le régime des exploiteurs, des trafiquants, des voleurs et accapareurs des ressources du pays. Il ne peut se réformer ni changer de l’intérieur. Un changement radical est indispensable. Il ne s’agit pas de remplacer Hadj Moussa par Moussa Hadj, Bouteflika par Benbitour, valet notoire du FMI, ou par un autre exécutant des désirs de la bourgeoisie et de l’impérialisme, pour continuer l’application de la même politique d’appauvrissement des pauvres et d’enrichissement des riches. Il s’agit de transformer l’État de haut en bas. Il s’agit de faire de cet État un instrument aux mains des travailleurs, en alliance avec les petits paysans et les couches intermédiaires qui vivent du fruit de leur travail, avec les cadres honnêtes, pour défendre leurs intérêts.

Seul un régime démocratique révolutionnaire populaire de cette nature peut relancer durablement, et dans le cadre d’un plan, l’économie productive, impulser un développement régional équilibré et harmonieux, faire profiter des richesses du pays toute la population laborieuse, jusque dans ses régions les plus reculées.

Seul un tel régime peut préserver l’indépendance du pays et son intégrité territoriale, mettre en échec les plans dangereux des USA et de l’Union européenne qui intensifient leurs ingérences et leurs opérations de manipulation de diverses catégories de la population, dans le but de faire exploser le pays pour s’emparer de ses richesses pétrolières. Le régime actuel est responsable de l’accumulation de ces dangers. En tant que pouvoir d’État de la bourgeoisie, il est incapable de satisfaire les aspirations fondamentales des travailleurs. Il n’a ni la capacité de tenir tête aux injonctions arrogantes de ces puissances impérialistes, du monarque de l’Arabie saoudite et de l’Émir du Qatar, ni l’envie de les affronter, car les intérêts des classes qu’il représente sont étroitement liés à ceux de la bourgeoisie impérialiste.

Pour parvenir à réaliser les grands changements dont ils ont besoin, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes. La clé qui leur ouvrira les portes de ce changement radical, c’est :

- l’édification d’un parti communiste révolutionnaire de classe résolu à mener les exploités et les opprimés à la conquête du pouvoir pour construire une société socialiste ;

- la création de syndicats de classe, démocratiques et indépendants de la bourgeoisie et des officines impérialistes qui ne font semblant hypocritement de se soucier de leur sort que pour les mener dans des impasses.
A la veille de ce premier mai 2013, le Parti Algérien pour la Démocratie et le socialisme, le parti des communistes algériens, appelle les travailleurs à s’organiser pour se rassembler sous toutes les formes possibles afin de faire entendre leur voix.

Il dénonce l’habitude prise par les autorités depuis 20 ans d’interdire les manifestations ou les rassemblements le 1er mai, sous prétexte de dangers terroristes.

Le PADS exprime sa solidarité totale avec les travailleurs qui réclament des augmentations de salaires, l’amélioration de leurs conditions de travail, le respect de leurs droits sociaux, avec les travailleurs du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, de la SNVI et de la zone industrielle de Rouiba et Reghaia, de la brasserie de Heineken, des cimenteries de l’Est et de l’Ouest, de l’ENIEM de Tizi-Ouzou, des moulins de Mahdia, de la laiterie de Draa Ben Khadda, avec les parapétroliers du Sahara, avec les travailleurs des corps communs de la Fonction publique et les postiers, avec les enseignants et médecins, avec tous ceux qui lient leurs revendications matérielles et morales à l’exigence de l’amélioration de la qualité des services publics.

Il est solidaire des actions des gardes communaux et des "patriotes" qui ont barré la route aux forces de l’obscurantisme.

Il appelle les travailleurs à renforcer leur union face à leurs exploiteurs, à remettre à leur place les responsables qui répondent avec mépris à leurs revendications légitimes.

Le PADS exprime son soutien à la lutte des jeunes des régions du sud pour l’emploi, le logement et la dignité. La marginalisation et les discriminations qu’ils subissent, la misère et l’absence de perspectives des jeunes de ces régions sont le résultat du changement de cap effectué par le régime en faveur du capitalisme. Il appelle l’ensemble des travailleurs à soutenir leurs luttes, à déjouer les opérations des provocateurs, à dénoncer la politique trompeuse du régime d’aide à la création de petites entreprises par les chômeurs, à manifester contre son refus de relancer dans ces régions ainsi que dans tout le pays la création d’entreprises publiques, seules capables de mettre en œuvre une politique de développement industriel et agricole véritable assurant le plein emploi et un niveau de vie décent.
Renforçons la solidarité prolétarienne internationale

Le PADS manifeste sa solidarité avec les travailleurs originaires des pays voisins du sud chassés par la misère et l’insécurité résultant de la mainmise de l’impérialisme sur la région. Il dénonce les brimades de toutes sortes dont ils sont souvent victimes, y compris des autorités qui ont transformé le pays en barrière protectrice de l’Europe contre l’immigration clandestine.

Il appelle les travailleurs algériens à intensifier leurs liens internationaux de solidarité mutuelle avec les syndicats de classe et notamment avec la Fédération syndicale mondiale qui vise à unir à l’échelle internationale le combat contre les capitalistes et la résistance à leurs politiques de casse des conquêtes sociales ouvrières. Il met en garde les travailleurs contre les tentatives de la Confédération syndicale internationale de recruter dans ses rangs des syndicalistes algériens alléchés par les facilités matérielles qu’elle leur accorde. Cette Confédération est la courroie de transmission de l’impérialisme, de ses plans de démantèlement du secteur public et de soumission aux exigences des capitalistes sous couvert de "réalisme" et "d’adaptation aux réalités mondiales" et de "mesures anti-crises".

Il appelle les travailleurs algériens vivant à l’étranger à lutter côte à côte avec leurs camarades des pays d’accueil, à déjouer les pièges du racisme et de la propagande communautariste qui visent à les diviser face à leurs exploiteurs communs.

Le PADS salue la mobilisation permanente des travailleurs grecs qui demeurent la locomotive de la lutte de la classe ouvrière internationale dans sa contre-offensive face à la volonté de la bourgeoisie impérialiste de la réduire en esclavage.

Il exprime son soutien politique et moral aux familles des centaines d’ouvriers et d’ouvrières de la confection du Bangladesh morts dans l’effondrement de l’immeuble abritant des ateliers de confection, au mépris des règles de sécurité les plus élémentaires. Il s’incline à la mémoire des travailleurs victimes de la course sauvage aux surprofits des multinationales, du mépris criminel des capitalistes pour la vie de leurs employés.

Il salue tous les peuples qui résistent aux ingérences des puissances impérialistes, à leurs tentatives de leur dicter leurs ordres.

Il salue la victoire électorale du peuple vénézuélien qui a su repousser les ingérences grossières d’Obama et adresser un message clair aux alliés internes de l’impérialisme.

Il salue la résistance héroïque du peuple palestinien face aux agressions criminelles permanentes des sionistes israéliens soutenus par les États impérialistes.

Il soutient la lutte du peuple Sahraoui pour l’exercice de son droit à l’autodétermination.

Il salue le peuple cubain qui ne plie pas sous un embargo de plus de 50 ans. Il salue le peuple syrien qui subit des drames sans nom du fait du soutien apporté aux forces de la réaction et de l’obscurantisme par les USA, l’Angleterre, l’Union européenne et les monarchies du Golfe.

Il dénonce les provocations répétées des USA contre la République démocratique et populaire de Corée et soutient le droit de ce pays à se doter de tous les moyens qui lui permettent de se défendre contre les plans d’invasion de l’impérialisme.

Il adresse son salut à tous les travailleurs et à tous les peuples à l’occasion de ce Premier Mai, journée internationale de lutte pour un monde sans capitalistes, un monde débarrassé de l’exploitation et de l’oppression, un monde socialiste.

Vive la solidarité prolétarienne internationale !

PADS

27 avril 2013

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Message  Roseau Jeu 13 Juin - 18:54

Les employés de Michelin Algérie sous le choc : 50 ans de travail liquidés en 5 minutes
http://www.npa-auto-critique.org/rss-articles.xml
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Message  Copas Jeu 13 Juin - 19:39

Les vautours tournent depuis 1 an autour de Bouteflika. Là ils se sont posés au sol autour du président algérien.
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Message  sylvestre Mer 19 Juin - 12:12

Hassi R’mel : les nouveaux visages de l’esclavage

El Watan a écrit:
Salaires trop bas, congés limités, conditions de travail humiliantes. Les entreprises sous-traitantes de Hassi R’mel sont mises en cause par la population ouvrière. Mais les protestations qui se multiplient visent désormais le système qui méprise les travailleurs.

La grève est suspendue. «Nous étions confiants, le représentant du wali avait signé !», raconte Ahmed. Les 30 jours passent. Rien ne change. Alors, la grève reprend. Au bout de 72 heures, deux avions atterrissent sur le tarmac de Hassi R’mel : 160 travailleurs de Hassi Messaoud venaient remplacer les grévistes. Dépit général. «Tant que les employés de Sonatrach mangent, notre grève n’a pas d’effet», explique Mohamed Fouad. Coup de théâtre le lendemain. Les hommes de Hassi Messaoud apprennent qu’ils sont là pour briser une grève, ils décident de rentrer chez eux, à leurs frais, sous les applaudissements des grévistes. Quelques jours plus tard, c’est par bus, qu’arrivent d’autres remplaçants. «Ceux-là, on leur a pris leurs papiers pour qu’ils ne puissent pas partir d’eux-mêmes», affirme un gréviste. Les menaces se poursuivent. Des plaintes pénales sont déposées contre 9 grévistes.
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Message  Copas Mer 10 Juil - 19:39



http://www.maghrebemergent.com/actualite/maghrebine/item/26574-autoroute-est-ouest-le-panama-un-paradis-fiscal-pour-l-argent-de-la-corruption-djilali-hadjadj.html
Le Panama, un nouveau paradis pour l'argent de la corruption en Algérie (Djilali Hadjadj sur Radio M)

Les responsables corrompus en Algérie ont de plus en plus de difficultés à placer l'argent issu des pots de vin en Suisse en raison de la pression internationale qui pèse sur les banques helvétiques. Ceci ne les a pas pour autant découragé puisqu'ils ont trouvé un nouveau débouché pour leurs commissions : le Panama. C'est ce que révèle Djilali Hadjadj, président de l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) et porte-parole de Transparency International Algérie, invité du « Direct » de Radio M, la webradio de Maghreb Emergent.  

Pour Djillali Hadjadj, il existe une absence criarde de volonté politique non seulement pour lutter contre la corruption, mais aussi pour identifier et récupérer l’argent de la corruption impliquant des entreprises étrangères ayant obtenu de gros contrats en Algérie. «  Il y a une telle traçabilité que tout ce qui est mouvement financier suspect peut être identifié pour peu qu’il y ait une réelle volonté politique des autorités algériennes de retrouver et récupérer l'argent de la corruption », a-t-il expliqué. Il a également révélé l'existence d'une coopération « non dite » entre le mouvement associatif, les médias et un certain nombre d’autorités judiciaires à travers le monde pour suivre le mouvement l’argent de corruption, citant le cas du géant suédois des télécommunications Ericsson, impliqué dans des affaires de versement de pots de vin y compris pour des contrats d'équipement en Algérie.

Le Panama, un récipiendaire des pots-de-vin de l’autoroute Est-Ouest

Citant le scandale de l'autoroute Est-ouest, M. Hadjadj a révélé que le Panama, un paradis fiscal, est le pays qui a reçu une bonne partie des commissions perçues des responsables algériens, à travers « la pyramide » mise en place par le franco-congolais Pierre Falcon, l’un des intermédiaires-clé cité dans cette affaire qui a coûté au Trésor Public un préjudice évalué à plusieurs centaines de millions de dollars et où les noms du ministre des travaux publics Amar Ghoul et celui de Farid Bedjaoui, neveu de l'ancien ministre des affaires étrangères sont cités à longueur de colonnes dans les médias. Selon M.Hadjadj, il existe "un instrument international qui lie le Panama et l’Algérie à travers la convention des Nations-Unies pour la lutte contre la corruption » qui permet aux autorités algériennes d'accéder aux comptes détenus par les responsables algériens dans les banques panaméennes. Mais la volonté d'aller dans cette direction n'existe pas.

L’Autriche facilite l'accueil de l’argent issu de la corruption


Le porte-parole de Transparency International en Algérie déplore le fait que les grands réseaux de la corruption en Algérie se soient « modernisés », puisque, a-t-il expliqué, ils font appel à des processus de « gestion des fortunes » qui sont extrêmement complexes et opaques. D’ailleurs, a-t-il poursuivi, les pays de l’OCDE essayent d’ouvrir une brèche dans ces réseaux, « mais n’y arrivent pas ». Il a indiqué que la Suisse fait des efforts pour transparence des mouvements financiers depuis quelques années rendant « très difficile pour ceux qui bénéficient de pots-de-vin en Algérie de placer cet argent en Suisse ». En revanche, « l’Autriche est l’un des pays qui continue, à ce jour, à faciliter la réception de l’argent issu de la corruption en Algérie ».
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Message  Copas Mer 17 Juil - 21:02

Algérie: Quand les fleuves sont devenus noirs  par Mustapha Benfodil

http://www.opendemocracy.net/5050/mustapha-benfodil/alg%C3%A9rie-quand-les-fleuves-sont-devenus-noirs

L'assassinat massif des intellectuels algériens par les intégristes dans les années 1990 est un veritable intellectocide. Aujourd’hui, des formes de censure culturel officiel sont à l'œuvre, laissant le champ libre aux idées les plus rétrogrades. C'est la deuxième mort des intellectuels Algériens


.../...
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Message  sylvestre Jeu 18 Juil - 10:58

Copas a écrit:Algérie: Quand les fleuves sont devenus noirs  par Mustapha Benfodil

http://www.opendemocracy.net/5050/mustapha-benfodil/alg%C3%A9rie-quand-les-fleuves-sont-devenus-noirs
[i]
L'assassinat massif des intellectuels algériens par les intégristes dans les années 1990

Par les intégristes vraiment ?



Jean-Baptiste Rivoire et Lounis Aggoun a écrit:L'assassinat d'Abdelkader Alloula, un dramaturge d'Oran, va servir de prétexte au clan éradicateur pour justifier sa grande offensive contre les islamistes. Alors que l'artiste, très attaché à la défense des droits de l'homme, embarrassait le régime depuis 1988, son mystérieux assassinat est en effet mis sur le dos des islamistes. Le 16 ars à Oran, à l'occasion de ses obsèques, le Premier ministre Rédha Malek reprend publiquement à son compte - sans bien sûr citer sa source ! - la fameuse phrase du général Bigeard pendant la bataille d'Alger en 1957 : " La peur doit changer de camp !"
(Françalgérie, p. 363)
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Message  Copas Jeu 18 Juil - 23:12

http://www.assawra.info/spip.php?article3929

La disparition de Henri Alleg

Algérie - Page 9 Arton310

Harry Salem dit Henri Alleg, né le 20 juillet 1921 à Londres, mort le 17 juillet 2013 à Paris est un journaliste franco-algérien, membre du PCF et ancien directeur d’Alger républicain. Il est notamment l’auteur de La Question.

Né à Londres de parents juifs russo-polonais Henri Alleg s’installe en Algérie en provenance de Paris en 1939, et milite au sein du Parti communiste algérien. En 1946, il épouse Gilberte Serfaty qui deviendra comme lui une ardente militante communiste. En 1951, il devient directeur du quotidien Alger républicain. Il entre dans la clandestinité en 1955, date d’interdiction du journal en Algérie. Il continue cependant à transmettre des articles en France dont certains sont publiés par L’Humanité.

Il est arrêté le 12 juin 1957 par les parachutistes de la 10e D.P, au domicile de Maurice Audin, son ami, arrêté la veille et qui sera torturé à mort.

Il est séquestré un mois à El-Biar, où il est torturé lors de plusieurs séances, puis subit un interrogatoire mené après une injection de penthotal, utilisé comme « sérum de vérité ».

Le général Massu, qui reconnaîtra plus tard l’utilisation de la torture dans certains cas particuliers lors de la guerre d’Algérie, affirme en 1971, « en fait de tortures, Alleg a reçu une paire de gifles ». Roger Faulques, officier du 1er REP, accusé de ces tortures, déclare lors d’un procès en diffamation en 1970 « Je ne l’ai vu qu’une seule fois, mais il m’a fourni à cette occasion des indications qui m’ont permis d’arrêter les membres du parti communiste algérien ».

Il est ensuite transféré au camp de Lodi (Draa Essamar Wilaya de Médéa) où il reste un mois, puis à Barberousse, la prison civile d’Alger. En prison, il écrit La Question, dissimulant les pages écrites et les transmettant à ses avocats.

Dans La Question, il raconte sa période de détention et les sévices qu’il y subit en pleine guerre d’Algérie. Tout d’abord publié en France aux Éditions de Minuit, l’ouvrage est immédiatement interdit. Nils Andersson le réédite en Suisse, quatorze jours après l’interdiction en France de mars 1958. Malgré son interdiction en France, ce livre contribue considérablement à révéler le phénomène de la torture en Algérie. Sa diffusion clandestine s’élève à 150 000 exemplaires.

Trois ans après son arrestation, il est inculpé d’« atteinte à la sûreté extérieure de l’État » et de « reconstitution de ligue dissoute » et condamné à 10 ans de prison. Transféré en France, il est incarcéré à la prison de Rennes. Profitant d’un séjour dans un hôpital, il s’évade. Aidé par des militants communistes, il rejoint la Tchécoslovaquie grâce notamment à Alfred Locussol.

Il revient en France après les accords d’Évian, puis en Algérie où il participe à la renaissance du journal Alger Républicain. « Persona non grata » en Algérie à la suite du coup d’État de Houari Boumédiène, il se réinstalle en France en 1965. Le film documentaire de Jean-Pierre Lledo Un rêve algérien retrace son retour, 40 ans plus tard dans une Algérie qui l’accueille à bras ouverts et où il retrouve avec bonheur ses anciens compagnons.

En 2005, il cosigne une lettre au Président de la République, demandant à l’État français de reconnaître l’abandon des harkis en 1962.

Il est par ailleurs membre du Pôle de renaissance communiste en France et déclare regretter en 1998 « la dérive social-démocrate du PCF, qui abandonne son authenticité communiste ». Il fait partie du comité Honecker, qui soutient l’ancien dirigeant de la RDA poursuivi par la justice allemande.

Il est également membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine.
Henri Alleg est le père de Jean Salem.

Il meurt le 17 juillet 2013.
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Message  Copas Sam 20 Juil - 12:40


Algérie/l’est du pays adepte de la Toile : le profil des internautes algériens, être jeune et diplômé
lundi 1 juillet 2013


http://monjournaldz.com/fr/index.php/actualit%C3%A9/3985-alg%C3%A9rie-l%E2%80%99est-du-pays-adepte-de-la-toile-le-profil-des-internautes-alg%C3%A9riens,-%C3%AAtre-jeune-et-dipl%C3%B4m%C3%A9.html

Il n’est plus le temps où les Algériens fréquentaient les cybercafés pour se connecter à Internet. En effet, depuis quelques années, l’accès à la Toile s’est beaucoup développé dans les foyers algériens, et ce, grâce à une appréciable évolution technologique. L’Algérien est  devenu un accro du web. C’est du moins ce que vient de prouver une étude réalisée par la firme IMMAR Research&Consultancy.

Selon cette étude, 70% d’Algériens ont Internet à domicile.

Au plan de la connexion, 43% se connectent dans les cybercafés et 22% sur leur lieu de travail. Par sexe, les hommes utilisent le net plus que les femmes. Ils sont 47% à le faire, en 2013, contre 29%, en 2011. Les femmes ont également vu leur chiffre augmenter de 18%, soit un taux de 31%, en 2013, contre 13%, il y a deux ans.

Par ailleurs, l’étude démontre clairement que les internautes algériens appartiennent à la frange des jeunes, la tranche d’âge des 15-19 ans arrivant largement en tête (72%). Seuls 10% des internautes sont âgés de plus de 50 ans alors que les 20-29 ans en représentent 60%, les 30-39 ans, 39%, et les 40-49 ans, 20%.

Par ailleurs, le niveau d’instruction est un facteur clef ressortant de cette enquête. La majorité des internautes sont des universitaires (84%). Les internautes  d’un niveau secondaire représentent 69% d’internautes, ceus d’un niveau moyen, 51%, et ceux du niveau primaire, 26%.
Enfin,7% des surfeurs sont non scolarisés. L’étude  nous apprend aussi un point essentiel sur la localisation des accros du web.
Ainsi, l’est du pays concentre davantage d’adeptes du web avec un taux de 43%, en 2013, contre seulement 26 %, en 2011, ce qui représente une augmentation significative.

L’étude estime le nombre d’internautes dans le centre du pays, en 2013, à 37%,  soit une large hausse par rapport à 2011 (16%). La région-Ouest abrite pour sa part 34% d’utilisateurs du web.

Pour ce qui est de la fréquence et de la durée d’utilisation d’Internet, 40% de cybers déclarent se connecter quotidiennement ou presque,  plusieurs fois par jour, dont plus de la moitié y consacrent plus de 3h par jour.

L’étude nous montre également que 73% d’internautes se connectent aux réseaux sociaux, parmi lesquels70% possèdent un compte Facebook. 58%d’usagers téléchargent divers fichiers vidéo et audio alors que  53% écoutent de la musique ou regardent des vidéos en ligne.

Plus de 78 % l’utilisent pour envoyer et recevoir du courrier électronique.

Un tiers d’internautes suivent l’actualité et lisent la presse sur le web alors que 72% d’entre eux effectuent différentes recherches sur les nombreux moteurs et autant se connectent pour jouer en ligne, fréquentent les forums de discussion ou utilisent Skype et autres logiciels de chat ainsi que la vidéo-conférence.
Sabina Aksouh
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Message  mykha Jeu 15 Aoû - 11:11

Algérie : les autorités politiques à la rescousse des religieux


Les procédés policiers pour faire respecter le jeûne ne sont pas une première en Algérie. Cela fait plusieurs années que les autorités, dans un climat de religiosité entretenu et encouragé par le gouvernement, arrêtent des personnes surprises en train de manger ou de boire pendant le Ramadan.

Lorsqu'ils provoquent une mobilisation populaire et médiatique suffisante, les procès se terminent par des relaxes pures et simples. Mais ce n'est pas toujours le cas, tels ces deux jeunes d'Oum El Bouaghi (situé près de la frontière tunisienne), condamnés en octobre 2010 à deux et trois ans de prison ferme et 50 000 dinars d'amende chacun pour atteinte à un dogme ou précepte de l'islam, selon l'article 144 bis 2 du code pénal. De même, l'an dernier à Biskra, plusieurs non-jeûneurs ont été arrêtés et condamnés pour les mêmes raisons.

Les avocats des victimes de toutes ces affaires dénoncent l'arbitraire des autorités et contestent le flou de la justice sur ces questions. En effet, si la Constitution algérienne stipule que l'islam est la religion d'État (article 2), elle garantit aussi, du moins en théorie, la liberté de conscience et la liberté d'opinion (article 36). Sur le terrain, la réalité est bien entendu tout autre.

L'interdiction de manger publiquement durant le mois de Ramadan date d'ailleurs des années 1960, au travers d'une circulaire interwilayas (interdépartementale) interdisant l'ouverture des restaurants durant le mois dit sacré. Mais cela ne fut pas appliqué à la lettre, du moins jusqu'aux années 1980. Au moins dans les villes, des restaurants restaient ouverts pendant le Ramadan et ne jeûnaient que ceux qui voulaient.

Depuis, sous la pression des autorités politiques et des islamistes caressés dans le sens du poil par le pouvoir, les choses ont bien changé. C'est ainsi qu'aujourd'hui les seuls restaurants ouverts dans le pays sont ceux des hôtels de luxe et les autorités, tout autant que les islamistes, incitent par tous les moyens la population à respecter le jeûne. Cette année, dans la capitale par exemple, les quelques débits de boisson qui avaient échappé à la censure générale antialcoolique ont été contraints de fermer au moins trois semaines avant le début du Ramadan, et ce sur l'ordre direct du wali (préfet) d'Alger.

M.N.

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Message  Copas Ven 16 Aoû - 1:07

Postiers, c'est reparti !

Les postiers d’Alger de nouveau en grève, généralisation en vue de la protestation
http://www.maghrebemergent.com/economie/algerie/item/28150-les-postiers-d-alger-de-nouveau-en-greve-generalisation-en-vue-de-la-protestation.html

Les employés d’Algérie Poste se sont de nouveau remis en grève jeudi au niveau de la Grande Poste après un débrayage sans préavis la veille. Le mouvement de protestation a gagné d’autres bureaux de poste dans la capitale et risque de se généraliser à d'autres wilayas à partir de la semaine prochaine.

la grève a été déclenchée pour dénoncer le non-respect par le ministère de tutelle, des engagements pris précédemment et à leur tête l’augmentation des salaires  avec effet rétroactif depuis janvier 2008 et la révision de la grille des salaires dans le cadre d’une nouvelle convention collective.
le Syndicat national autonome des postiers (SNAP), qui en est l’initiateur, appelle tous les travailleurs du secteur à y adhérer et s’engage à les représenter sur le terrain de la lutte «jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications». Les promoteurs de cette nouvelle structure syndicale justifient leur action par «l’accumulation de problèmes» due, selon eux, au laxisme de l’administration et au ministère de tutelle. Le communiqué rappelle les engagements du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication pour satisfaire toutes les revendications des travailleurs de la poste, dont essentiellement l’augmentation des salaires, avec effet rétroactif depuis janvier 2013, et la révision de la grille des salaires dans le cadre d’une nouvelle convention collective.

Le SNAP annonce la création d’un conseil national provisoire composé de 46 membres et appelle l’administration à l’ouverture du dialogue avec le partenaire social qui se présente comme «le seul et unique représentant des postiers algériens».

Le SNAP  a été créé en Septembre 2012.



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Message  gérard menvussa Ven 18 Oct - 20:45

L’Algérie et sa dictature sécuritaire : changements cosmétiques pour une transmission contrôlée du pouvoir

Omar Benderra, Algeria-Watch, octobre 2013

Entre immobilisme et scandales de corruption, la chronique politique algérienne est celle d’une interminable régression, médiatiquement rythmée par la grossière scénarisation de l’état de santé d’un président complètement mutique et notoirement très malade. Pour ne citer qu’un exemple, le Conseil des ministres du 29 septembre, unique réunion du genre pour l’année 2013, a ainsi été un exercice de pure forme, qui n’avait pour objectif évident que de mettre un terme aux rumeurs de grave détérioration de l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika.

Réunion du Conseil des ministres ou non, au-delà de la gestion de la communication par des artifices et de l’étouffement permanent des libertés, le pays n’est plus réellement gouverné. L’administration des contingences est assumée par un Premier ministre qui, pour être soutenu à bout de bras par le DRS (Département du renseignement et de la sécurité), la police politique dirigée depuis vingt-trois ans par l’inamovible général de corps d’armée Mohammed « Tewfik » Médiène, n’en est pas moins ostensiblement ignoré par certains de ses ministres… Dans les faits, malgré l’onction du sommet du pouvoir et son omniprésence sur les écrans de la télévision publique, Abdelmalek Sellal ne parvient pas à accréditer l’image d’une alternative à un chef d’État très affaibli. Au contraire, son discours populiste, parfois à la limite de la vulgarité, conforte auprès de l’opinion le caractère subalterne du gouvernement et, surtout, le fait que les « décideurs » n’ont pas encore choisi de successeur à Bouteflika.
Rente et stérilité de la politique économique

L’exécutif est ainsi réduit à une sorte de figuration télévisuelle où la gesticulation tient lieu de programme. Cette faiblesse intrinsèque et l’évidente incapacité à susciter la moindre dynamique populaire et encore moins à impulser une politique économique et sociale digne de nom est, objectivement, atténuée par l’opulence des revenus des hydrocarbures.

En dépit d’un tassement des cours début 2013, le pétrole et le gaz, qui représentent 97 % des recettes d’exportations, permettent une certaine redistribution clientéliste et un niveau exagérément élevé – de surcroît largement inefficace – de dépenses publiques. En 2012, L’Algérie a enregistré un excédent commercial de 27,2 milliards de dollars contre 26,2 milliards de dollars en 2011, en hausse de 3,6 %. Les exportations bénéficiaient alors de la bonne tenue des cours du brut. Pour autant, si le risque d’un brutal retournement de tendance est minime, il demeure que les équilibres sont fragiles.

Ainsi la balance commerciale n’a cessé de se dégrader depuis le début 2013, en raison d’une baisse des cours de pétrole, devenus nettement inférieurs à ceux de la même période de l’année précédente. Et la Banque d’Algérie a relevé que cette contraction des prix du pétrole (de 5,70 % au cours du premier trimestre 2013) s’est accompagnée d’un recul de près de 9 % du volume des exportations d’hydrocarbures. La conjonction de ces deux phénomènes a entraîné une réduction de près de 14 % des recettes tirées des hydrocarbures, soit un peu plus de 3 milliards de dollars pour le premier trimestre 2013 où elles ont totalisé 17,53 milliards de dollars contre un plus de 20 milliards pour le premier trimestre 2012.

Ce recul, qui illustre la grande vulnérabilité de l’économie algérienne, n’est pas en soi réellement préoccupant dans la mesure où les réserves de change restent stables et à un niveau élevé pour une économie de la taille de celle de l’Algérie, frôlant les 190 milliards de dollars1. La Banque d’Algérie ne manque pas d’ailleurs de le souligner : « Avec un tel niveau de réserves officielles de change (or non compris) à fin décembre 2012, l’Algérie est classée parmi les premiers pays émergents en terme de ratio réserves de change/produit intérieur brut2. » C’est bien l’un des très rares motifs de satisfaction d’une gouvernance d’une rare inefficacité, comme l’attestent, outre un taux de croissance annuel affligeant (inférieur à 3 % ces six dernières années3), les classements peu flatteurs du pays dans tous les tableaux comparatifs de l’économie mondiale.
Corruption, incompétence et abandon criminel des populations

Toutefois, cette aisance financière, d’autant plus significative que l’Algérie n’a pratiquement pas de dette extérieure, ne permet pas de renverser une dépendance sans cesse croissante aux importations. La baisse relative des exportations d’hydrocarbures est à mettre en perspective avec la hausse des importations, qui devrait atteindre le seuil inédit de 60 milliards de dollars à fin 2013.

La rente issue de l’exploitation des ressources fossiles est la base de la prédation des chefs du DRS et de leurs oligarques. Les importations représentent le vecteur le plus simple, donc le plus efficace compte tenu de la très relative sophistication de la délinquance « d’État », pour la fuite des capitaux. Avant les prélèvements sur les exportations d’hydrocarbures et les commissionnements sur les grands travaux, la surfacturation et les pots de vin sur les importations constituent le principal gisement d’enrichissement sans cause des plus hauts dirigeants du système via leurs hommes d’affaires – les marchés de biens importés étant couramment assortis, depuis plus de trente ans, de commissions occultes empochées par les « décideurs » de 5 % à 15 % de leurs montants, soit plusieurs milliards de dollars par an.

Mais, plus encore que ces captations illicites, ce qui pose problème est la composition de ces importations. Celles-ci sont très largement dominées par les produits de consommation, au détriment des intrants de production dont la part se réduit d’année en année comme peau de chagrin. L’Algérie se désindustrialise irrésistiblement et se structure durablement comme un marché de déversement captif des produits des multinationales occidentales (et, de plus en plus, chinoises ou turques), dominé par une variante analphabète de « bourgeoisie compradore » confortée par une gestion désastreuse.

À la prédation, les dirigeants algériens ajoutent en effet un niveau d’incompétence rarement atteint. Les autorités se révèlent complètement incapables d’utiliser les gigantesques dépenses publiques engagées – plus de 500 milliards de dollars – depuis une dizaine d’années comme levier de production et de création d’emplois. L’impuissance des pouvoirs publics à juguler le chômage (9,3 % de la population active en 2013 selon les statistiques officielles, en réalité au moins trois fois plus), celui des jeunes en particulier (bien supérieur encore, dépassant sans doute les 50 % pour les 20-30 ans), est à la mesure de la dégradation continue de l’administration et des services publics.

Le secteur de la santé est particulièrement emblématique de cette descente aux enfers et de l’abandon criminel des populations. Les hôpitaux algériens, repoussants de saleté, sous-équipés et en proie aux pénuries systématiques de médicaments, sont de véritables mouroirs. Quand on n’appartient pas à la nomenklatura éligible à la prise en charge par la Sécurité sociale pour se faire soigner à l’étranger, il vaut mieux prier pour ne pas tomber malade. La situation dramatique des malades atteints de cancer et condamnés à mort faute de soins a agité le web algérien sans que des responsables aux abonnés absents ne daignent réagir. Il est vrai que les représentants du régime font peu de cas de la vie de leurs concitoyens et le reconnaissent souvent assez tranquillement. Dans un tel contexte, le nouveau transfert du président Bouteflika en avril 2013 (après celui de la fin 2005) dans un hôpital militaire parisien a mis en évidence la déshérence de la médecine algérienne et est très mal passé auprès des populations4.

Des images aussi atroces les unes que les autres illustrant le délabrement des services de santé circulent sur internet5. Face au cauchemar vécu par des millions d’Algériens, le gouvernement s’est engagé à faire construire d’autres hôpitaux qui, mauvaise gestion aidant, connaîtront irrésistiblement le même sort de déréliction qui celui du parc existant. Il est vrai que les marchés publics de construction d’infrastructures de santé publique sont un des gisements de corruption les plus juteux, à l’image de l’hôpital militaire d’Oran, dont le coût final a dépassé le montant phénoménal de 900 millions de dollars (contre environ 160 millions de dollars pour cette catégorie d’infrastructures) – celui-ci a été construit et livré en 2005 par Brown & Root-Condor (BRC), une joint-venture militaro-énergétique algéro-américaine dont la dissolution dans des conditions particulièrement troubles a fait scandale en 20076.

La surfacturation systématique de ce type de projets « clefs en main » atteint des niveaux stratosphériques dans un pays où la prévarication au plus haut niveau des appareils d’État est de notoriété publique. La justice italienne a ainsi révélé en 2012 qu’un réseau de corruption connecté à l’ancien ministre de l’Énergie Chakib Khelil, depuis prudemment exfiltré aux États-Unis, avait engrangé un milliard de dollars de pots-de-vin sur une série de contrats de réalisation d’ouvrages pour le compte de la compagnie pétrolière Sonatrach7. Mise au pied du mur des révélations de la justice italienne, la justice algérienne a décidé, formellement, de prendre en charge cette affaire dans l’opacité la plus totale. Le DRS a informé les médias d’enquêtes en cours dont les résultats restent inconnus à ce jour, tout comme restent inconnues les conséquences d’investigations précédentes sur les détournements massifs par des hauts fonctionnaires et des officiers supérieurs liés aux contrats de réalisation de l’autoroute est-ouest par des entreprises chinoises et japonaises. Il est effectivement fort complexe d’être à la fois le gendarme et le voleur.
Silence et inefficacité : la fable de la « réorganisation » du DRS et du changement de gouvernement en septembre 2013

L’organisation politique algérienne édifiée sur la base de trompe-l’œil institutionnels est strictement opaque et ne consent aucune reddition de comptes, pas plus qu’elle n’identifie les responsabilités de ses différents animateurs. Une société anonyme sans commissaires aux comptes ni assemblée générale. Ce système du mensonge permanent et de dissimulation structurelle, pour être fonctionnel, ne repose que sur la contrainte à l’intérieur. De même que la bureaucratie ne conçoit ses relations extérieures qu’à travers le prisme exclusif de sa survie.

La politique extérieure de l’Algérie est celle que lui dictent ses protecteurs à l’étranger, les formes, comme on a pu le voir en 2012 et 2013 dans le dossier du Nord-Mali, sont à peine sauves. Immobile et stérile, l’Algérie envoie tous les signaux d’une perte quasi-complète d’autonomie et reste donc sans voix sur la scène internationale. Que ce soit sur le dossier malien ou sur la dramatique crise syrienne, la diplomatie algérienne est absente. La position du pays, quand elle est audible, ne pèse pas bien lourd, comme on a pu le constater tout au long de l’affaire libyenne depuis 2011. L’Algérie, autrefois acteur agissant sur la scène internationale, n’a plus qu’un rôle très secondaire – y compris dans sa périphérie immédiate – et a perdu son influence et le respect qu’elle inspirait. Son statut international actuel reflète ainsi correctement la décrépitude du régime. Même s’il s’est largement renouvelé – les « anciens » qui ont connu la guerre de libération sont de plus en plus rares à des positions de responsabilité –, le système de pouvoir conserve une organisation et un mode de fonctionnement inchangés.

Signe des temps et reflet conforme des hiérarchies politiques internes, le remaniement du gouvernement survenu le 11 septembre 2013, qui a vu quelques postes de souveraineté changer de main, a été largement occulté par la réorganisation au même moment du DRS, la police politique. Le verrouillage hermétique de la scène politique et le contrôle tatillon d’une presse (francophone et, plus encore, arabophone) qui n’a d’« indépendante » que le nom, autorise une gestion de l’opinion par la rumeur et la désignation de boucs émissaires censés détourner l’attention et masquer ceux qui assument la réalité du pouvoir.

À cette occasion, la thèse d’un « conflit » entre les chefs de la police politique et le président (ou son « clan ») a été réitérée avec insistance par cette presse aux ordres. Le récit, d’une grande simplicité, attribuait à un président physiquement très diminué et à son entourage familial la responsabilité de l’état de pré-effondrement du pays. Selon cette narration, l’incurie et les scandales de corruption seraient le seul fait du « clan » présidentiel et le DRS, détenteur du monopole du patriotisme, tenterait de circonscrire la gabegie et l’incurie installées par les affidés de Bouteflika.

Mais bien peu d’observateurs bien informés des réalités algériennes – ce qui, à l’évidence, n’était pas le cas de nombre de journalistes de la presse française préposés en 2013 au suivi du « dossier algérien » – ont accordé le moindre crédit à ce prétendu conflit. Il était en effet très clair que la réalité du pouvoir se situait toujours au sommet des appareils sécuritaires (le DRS et, dans une moindre mesure, l’état-major de l’Armée nationale populaire), qui dominent sans partage la vie du pays depuis le coup d’État militaire du 11 janvier 1992.

Ces appareils sécuritaires ont fait la preuve de leur grande efficacité dans l’écrasement des libertés – notamment sur le plan syndical8 – et la prolifération des fléaux sociaux. Mais, malgré des moyens illimités, ils éprouvent visiblement beaucoup de difficultés à assumer leur mission de protection du pays, comme l’ont montré notamment les opérations terroristes dans le Sahara algérien (pourtant très militarisé), le kidnapping en avril 2012 de diplomates algériens à Gao et l’assaut controversé, en janvier 2013, de la base gazière de Tiguentourine à l’extrême sud-est9. Manipulations internes ou coups tordus, spécialités reconnues du DRS, ces événements ont en tout cas confirmé que l’incompétence n’est pas, loin de là, le seul fait des civils chargés des taches d’administration du pays… Le dénouement tragique de cette dernière affaire a montré que la prétendue « détermination » des décideurs algériens n’est qu’une argutie rhétorique, destinée à masquer l’inhumanité des chefs de leurs services secrets et leur incapacité criante.
Les limites de la manipulation

Mais la critique du DRS et de ses chefs est un tabou, une ligne rouge qu’aucun média algérien ne peut franchir impunément. Ce que s’autorisent pourtant, et de longue date, la vox populi et nombre d’observateurs politiques indépendants. Ceux qui découvrent aujourd’hui que le DRS contrôle absolument la gouvernance à tous les niveaux du pays et que le Président n’est qu’un acteur secondaire, s’approprient enfin des grilles de lecture datant de la période de l’ouverture démocratique, il y a plus de vingt ans. Les dirigeants occidentaux, français en particulier, connaissent intimement ces rouages décisionnels et c’est l’un des secrets d’État français les mieux gardés avec sans doute l’inventaire du gigantesque patrimoine – fruit de la corruption – des responsables algériens en France (mais aussi à Monaco, au Liechtenstein et en Suisse). En attendant de connaitre ce que dissimulent réellement les sociétés-écrans basées à Hong-Kong, Singapour et Seoul (avec la collaboration des services secrets sud-coréens, les « amis » de la KCIA).

L’emprise absolue du DRS sur toutes les institutions les a depuis longtemps vidées de toute substance. L’opinion n’est donc à aucun égard fautive en accréditant la prééminence du sécuritaire sur le politique. Il est clair dans cette logique que la succession à la direction du DRS est bien plus importante que celle du chef de l’État, le mandat du président s’achevant en 2014. Le débat sur l’éventuelle prorogation du mandat du président pour une période de deux ans n’est pas encore tranché. Le mandat du chef du DRS, quant à lui, n’a d’autres limites que celles de la biologie et d’un rapport de forces qui lui est favorable depuis plus de deux décennies.

Mais au-delà du choix des hommes et de la réorganisation (et la réorientation) des services de sécurité, il est clair qu’aucune évolution n’est envisageable tant que prévaudra une gouvernance policière, liberticide, radicalement incompétente et absolument corrompue. Au bout d’une rationalité purement répressive dans le déni permanent du droit et de fuite en avant, la bureaucratie est bloquée au fond d’une impasse qu’elle a méthodiquement organisée. Le mensonge et la manipulation ont atteint leurs limites, même ceux qui en tirent profit se gaussent d’un discours sans impact et de méthodes totalement inefficaces. La stérilité du régime et son incapacité à se renouveler atteignent quasiment un stade entropique qui menace directement la pérennité d’un État très fragilisé. Or, la question que se posent ouvertement nombre d’observateurs est la capacité du régime à absorber un autre choc de l’envergure de la prise d’otage de Tiguentourine.
L’automne de la dictature sécuritaire

D’autant que les équilibres politiques sont de plus en plus précaires, du fait notamment des inégalités sociales abyssales et qui se creusent au vu et au su de tous. Dans ce pays où tout se sait et dans lequel n’existe aucun secret, la misère la plus abjecte côtoie le luxe le plus fastueux. Ce ne sont certainement pas les cautères sur des jambes de bois comme, entre autres, les crédits à la consommation déguisés en aide à la création d’entreprise pour les jeunes sans emploi qui peuvent servir d’amortisseur social…

Le peuple algérien, comme les autres peuples de l’arc arabo-musulman, supporte très difficilement les conditions politiques et sociales imposées par la dictature. Mais les Algériens connaissent le prix de la révolte, ils l’ont, comme à chaque étape cruciale de l’Histoire du pays, payé au plus fort. Comme l’observait avec tristesse Hocine Aït-Ahmed, « l’Algérie est la banque de sang du Maghreb ». L’opinion sait que dans les conditions actuelles, il n’y a pas de « printemps arabe » possible qui ne soit suivi d’un coup d’État militaire appuyé par l’ex-métropole et l’Occident impérial, comme en Algérie hier et comme en Égypte aujourd’hui. À moins que le soulèvement populaire ne soit dévoyé et détruit par une intervention néocoloniale comme en Libye ou celle envisagée pour la Syrie.

En Algérie, la mystification du « printemps arabe » est d’autant plus cruelle qu’elle suppose un mouvement spontané des masses hors de tout cadre organisationnel. Or, en dehors des islamistes, dont les limites politiques ont été mises en évidence de manière sanglante, il n’existe pas de courant politique organisé alternatif à la dictature policière. Les partis de gauche n’existent plus et ceux qui se réclament de la « modernité laïque » néo-occidentale sont rejetés sans appel. Après des décennies de dictature, il n’existe plus nulle part de cadres institutionnels ou d’élites susceptibles de canaliser la colère des peuples. Même les forces nouvelles qui émergent des luttes sociales et syndicales sont très vite noyautées par des éléments de la pseudo-société civile du régime ou par les agents de la subversion impérialiste.

De fait, en dehors des peuples, personne n’a réellement intérêt à la promotion de la démocratie dans l’arc arabo-musulman. Ni l’impérialisme qui craint, à raison, que la libre expression des peuples constitue un obstacle à ses menées stratégiques, politiques et économiques. Ni les monarchies obscurantistes du golfe Persique, relais serviles de l’hégémonie occidentale, pour lesquelles l’État de droit imposant la volonté populaire est un cauchemar absolu. Realpolitik oblige, synthèse de raison d’État et d’intérêts bien compris, malgré les critiques acerbes formulées en privé, les dirigeants occidentaux sont en parfaite connivence avec nos voyoucraties.

La dictature sécuritaire algérienne a assurément réussi à faire le vide, à bâillonner les élites en leur substituant une scène politique et une « société civile » subventionnées et strictement grand-guignolesques. Depuis la disparition en janvier 2012 d’Abdelhamid Mehri, ancien secrétaire général du FLN, plus aucune voix reconnue et crédible ne se fait entendre. Les uns se murent dans le silence en espérant une éventuelle cooptation de la part du régime et les autres, désespérés, se taisent, convaincus de l’inutilité de l’action politique. L’âge des principaux dirigeants de l’Algérie – le chef de l’État, tout comme celui du DRS, a près de 75 ans et le vice-ministre de la Défense et chef d’état-major a plus de 80 ans – fait que les phases ultimes du renouvellement générationnel et l’adaptation structurelle de l’organisation politique du pays ne peuvent plus être longtemps différées.

La fin de l’interminable automne du régime serait-elle annoncée ? De l’avis de beaucoup, effrayés par la perspective, la sénescence des principaux dirigeants accompagne l’obsolescence d’une organisation politique qui précipite le pays vers l’abime. À l’aune des périls qui menacent, les jeux de chaises musicales et les pseudo-remaniements dans les appareils ne sont que poudre aux yeux et écrans de fumée auxquels personne n’attache la moindre importance. Il s’agit bien de l’illusion d’un changement, une modification du décor et la désignation de seconds couteaux, pour garantir la transmission sans à-coups du pouvoir à des héritiers consensuels et fiables. Outre la prorogation de la mécanique de pillage de l’économie du pays, l’enjeu, capital, est d’assurer l’impunité pour des hommes qui s’apprêtent à passer la main et qui assument, pour une large part, la responsabilité des quelque 150 000 morts de la « sale guerre » et de leur garantir, ainsi qu’à leurs proches, la conservation des fortunes mal acquises.

L’évolution institutionnelle, la modernisation démocratique et l’instauration d’un Etat de Droit ne sont donc pas à l’ordre du jour. Mais, dans cette transition, la bureaucratie joue sa survie en mettant en péril le pays tout entier. Il faut espérer que les inévitables changements qualitatifs se dérouleront sans attendre l’effondrement complet de l’État.

Paris, octobre 2013

1 http://fr.africatime.com/algerie/articles/les-reserves-de-changes-de-lalgerie-ont-atteint-18975-milliards-de-dollars

2 « Tendances monétaires et financières du second semestre de 2012 », http://www.bank-of-algeria.dz/html/notes22012.htm

3 http://www.tradingeconomics.com/algeria/gdp-growth

4 http://www.slateafrique.com/201945/algerie-greve-hopitaux-contestation-manque-moyens

5 https://www.youtube.com/watch?v=AgBkqTO9v08

6 http://www.algeria-watch.org/fr/article/mil/sale_guerre/brc_bruit.htm

7 Voir Valentina Saini, “Lo scandalo algerino che fa tremare Eni e Saipem”, http://www.linkiesta.it/saipem-algeria, 30 janvier 2013 ; sur Sonatrach, voir : http://www.algeria-watch.org/pdf/pdf_fr/malti_etat_dans_etat.pdf

8 Voir à ce propos les informations données par le Comité international de soutien au syndicalisme autonome algérien (CISA), .

9 Voir notamment : Habib Souaïdia, « Révélations sur le drame d’In-Amenas : trente otages étrangers tués par l’armée algérienne, au moins neuf militaires tués », Algeria-Watch,, 11 février 2013
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Algérie - Page 9 Empty Paul Aussaresses : Ni oubli, ni pardon !

Message  Roseau Mer 4 Déc - 19:07

Communiqué NPA


Tortionnaire assumé et revendiqué pour le compte de la France en Algérie, cet homme est mort tranquillement à l'hôpital à 95 ans.

Le NPA profite de l'occasion pour saluer la mémoire des combattantEs et des martyrEs de la révolution nationale algérienne. Nous pensons tout particulièrement aujourd'hui à Larbi Ben M'hdi, dirigeant de l'Armée de Libération Nationale, assassiné par les soins d'Aussaresses à l'âge de 34 ans, en mars 1957, pendant la bataille d'Alger.

Malgré les cris de surprise et d'indignation de Chirac en 2001 lors de la publication de son premier livre-révélation, Aussaresses n'a jamais été un électron libre de l'armée coloniale française au contraire, il en a été un dirigeant d'élite. Cela lui a d'ailleurs valu beaucoup de reconnaissance et de promotions (il a été nommé colonel dès 1966).

Encore plus que les honneurs, cet assassin a obtenu le statut d'expert militaire international pour la France, son expérience algérienne lui ayant permit d'élaborer la technique de ce qu'il appelait lui-même les "escadrons de la mort". Il a enseigné les techniques de la guerilla urbaine pendant des années aux USA (à Fort Bragg) ou encore au Brésil (où il a monté Manaus, un centre de formation militaire sur le modèle de Fort Bragg, formant des officiers brésiliens, mais aussi chiliens, argentins, et vénézuéliens qui serviront les coups d'Etat militaires du continent sud américain les décennies suivantes).

Doté d'un cynisme nationaliste inversement proportionnel à son courage, il est revenu longuement (dans 2 livres parus en 2001 et 2008) sur les barbaries qu'il avait commises en Algérie, se sachant protégé par la loi d'amnistie des crimes commis par les français en Algérie. Il y revendiquait la pratique et l'organisation de la torture contre les moujahidines algériens, listant les morts et faisant le récit des exécutions. Il y révélait également que ces pratiques étaient commandées politiquement par le plus haut sommet de l'Etat.

Protégé par l'Etat français (qui ne lui a jamais rien fait d'autre que de lui ôter sa Légion d'honneur et de lui infliger 7500 euros d'amende pour apologie de crime de guerre), cet assassin n'a jamais été inquiété, bien au contraire.

Y a-t-il pire torture pour une victime que de voir son bourreau non seulement vaquer librement à ses occupations mais, en plus, décrire, enseigner et revendiquer ses crimes tout en ayant la certitude de n'être jamais inquiété ?

Non à l'amnistie des crimes français en Algérie !

Reconnaissance et réparation pour tous les crimes coloniaux et la torture d'Etat !

Montreuil, le 4 décembre
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Message  yannalan Mer 4 Déc - 19:35

Ca serait bizarre de le sanctionner alors que ses donneurs d'ordre divers (Mollet, Mitterand, De Gaulle, etc...) n'ont jamais été inquiétés pour ça et qu'on a même parfoisi appelé à voter pour eux...

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Algérie - Page 9 Empty Un président et un système sans opposition?

Message  Roseau Sam 7 Déc - 21:57

http://alencontre.org/moyenorient/algerie/algerie-un-president-et-un-systeme-sans-opposition.html
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Message  gérard menvussa Mer 29 Jan - 20:35


La grève générale et la caravane de sensibilisation massivement suivies hier
Grande mobilisation à Beni Zmenzer pour libérer Mebrek Amirouche
Par : Samir Leslous

L’enlèvement, vendredi dernier, du jeune Mebrek Amirouche n’a pas laissé de place, hier, à l’indifférence dans la région de Beni Zmenzer où, encore une fois, la mobilisation et la solidarité n’étaient pas de vains mots. Choquée par l’enlèvement de ce père de famille, “vendeur à la sauvette” de profession, la population locale a répondu massivement au rendez-vous fixé, la veille, par la coordination des comités de villages de cette région. À 11h, les artères du chef-lieu communal de Beni Zmenzer étaient désertes.
Aucun commerce n’a levé le rideau. Aucune administration ou école n’a ouvert ses portes. La paralysie était totale. Le mot d’ordre de grève générale décidée par la coordination des comités de villages, en coordination avec les élus locaux, a été massivement suivi.
À Alma, la placette principale du chef-lieu communal, le rassemblement de protestation prévu à 10h venait de prendre fin.
Des jeunes, par petits groupes, s’échinaient alors, malgré un temps glacial, à préparer des banderoles pour la caravane de sensibilisation dont le départ était prévu à 13h. “Libérez Amirouche sans condition” ; “Halte aux kidnappings”, écrivaient-ils sur un morceau de tissu étendu parterre.
Une affiche intitulée “Alerte kidnapping”, et sur laquelle on pouvait voir la photo de la victime, était placardée partout. “Amirouche n’est pas un éleveur ! Il n’est qu’un vendeur à la sauvette, un vendeur ambulant, un jeune aux conditions modestes qui travaille durement pour nourrir sa famille”, nous dira, en colère, un membre de la cellule de crise pour, dit-il, “remettre les choses à leur place”. Entouré de plusieurs villageois et élus, un autre membre de la coordination des comités de village ajoute : “Nous sommes tous choqués et étonnés, nous ne comprenons pas pourquoi enlever un jeune aussi modeste et surtout sans histoires. Devrait-on demain s’attendre à ce qu’on enlève même des salariés pour leur paie ?” À 13h, Alma était envahi par les véhicules qui venaient allonger le cortège qui devait former la caravane qui allait sillonner toutes les localités voisines. Plus de 600 véhicules sur lesquels étaient attachées des banderoles ou des affiches de sensibilisation a pris le départ d’abord vers Oumadhen, le village de la victime, où la population compte témoigner sa solidarité agissante à la famille Mebrek, avant de prendre la destination de Souk El-Tenine, Mechtras, Ouadhias où le véhicule de la victime, une Toyota Hilux année 2003, a été retrouvé, puis Beni Douala, Beni Aïssi, Tizi Ouzou et Ihesnaouen avant de regagner Beni Zmenzer. Tout au long de cette caravane, il était question de lancer des messages aux ravisseurs pour libérer Amirouche sain et sauf et sans paiement de rançon, et aussi de sensibiliser la population en vue d’actions d’envergures au cas où l’otage ne venait pas à être libéré.
La population de Beni Zmenzer est à présent rompue à la mobilisation, nous dit-on. La région vient d’enregistrer son troisième enlèvement après celui de Gater Larbi et, en avril 2013, celui du jeune Kahil Yazid.
Au siège de l’APC locale, officiellement fermée, le maire, Chafa Ammar, affine les préparatifs de la caravane avec les membres des comités de village. Les traits tendus, il nous exprime toute son inquiétude sur l’insécurité dans sa région. “Désormais, nul n’est à l’abri. La sécurité incombe à l’État et celui-ci doit assumer ses responsabilités”, déclare-t-il expliquant que sa municipalité a mis tous les moyens nécessaires pour la réalisation d’une sûreté urbaine qui a été inscrite depuis longtemps à la réalisation, mais dont les travaux avancent à pas de tortue. “Et puis, même si la sûreté est réalisée, ils n’ont même pas prévu de célibatorium”, dit-il. Mais pour cet usage, le P/APC dit avoir trouvé la solution en mettant à disposition l’ancien siège de la garde communale qu’il suffira d’aménager, mais cela n’a pas aidé à avancer. Une chose est alors devenue claire pour lui : “L’État a abandonné tous les Algériens, mais encore un peu plus la population d’Ath Zmenzer.” Il ne reste alors, dit-il, à la population qu’à se défendre comme elle peut, dans un instinct grégaire de défense et de survie.
Samir LESLOUS
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Message  Copas Mer 29 Jan - 20:46

Algérie : des jeunes sans jeunesse
Par Rachid Tlemçani

Cette jeunesse fait aujourd’hui face au chômage, à la crise du logement, à l’absence de loisirs et au manque de perspectives. C’est une jeunesse très angoissée et sans repères précis. Durant la «sale guerre» des années 1990, de nombreux jeunes, exclus du marché du travail ou du système scolaire, ont rejoint les groupes islamiques armés en s’opposant aux forces de sécurité.

Pourtant, l’Etat algérien était et reste un Etat riche (ses réserves de change atteignent 148 milliards de dollars). L’augmentation des revenus pétroliers depuis les années 2000 (plus de 97% des revenus extérieurs) pouvait en effet permettre de mettre en œuvre une politique cohérente de l’emploi en investissant dans les secteurs créateurs de richesses, notamment dans l’économie du savoir et de l’immatériel.

.../... http://www.lematindz.net/news/13460-algerie-jeunes-sans-jeunesse.html
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Algérie - Page 9 Empty «Faire un saut dans les formes de protestation"

Message  Roseau Mar 4 Fév - 18:15

Communiqué PST
http://alencontre.org/moyenorient/algerie/algerie-bejaia-faire-un-saut-dans-les-formes-de-protestation.html
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Message  sylvestre Lun 24 Fév - 20:04

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Algérie - Page 9 Empty Déclaration du PST sur élection

Message  Roseau Mer 5 Mar - 15:51

http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/algerie/article/declaration-politique-du-parti
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