Lutte ouvrière
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Re: Lutte ouvrière
Si c'était le cas de la majorité des participants.Je connais de nombreux syndicalistes qui vont venir a cette manif, alors qu'ils n'ont rien de sympathisant du front de gauche (ou du npa d'ailleurs) tout simplement parce que c'est la seule occasion de dire POLITIQUEMENT notre dégout de la politique de hollande.
Si cela ne pouvais pas être récupéré par un politicien en mal de carrière. Bien qu'un appui de masses constant et qui monte (je ne sais pas si ce sera le cas) peut faire changer beaucoup et pousser à gauche un sénateur avec un lourd passé.
Mais admettons que ce sera le cas, que beaucoup des gens saisiront l'opportunité de dire leur dégout à Hollande.
Je n'ai pas le moyen de le savoir et d'une certaine manière j'ai tendance d'aller où sont les gens, ou pour soutenir carrément si la démarche est juste ou pour dire qu'on soutient seulement un peu et parce que les masses sont là tout en disant un autre point de vue. De la manière la plus claire et la plus percutante. Que cela se voie et s'entende je voudrais dire.
Mais, qui peut dire ce qu'en fera Mélenchon de cette volonté des "nombreux syndicalistes"
Il a déjà dit que sa manif ne serait pas dirigé contre Hollande (ni contre la UE), alors son discours ce sera le discours nécessaire à sa tactique de demander le poste de premier ministre.
Il y a des risques de passer pour des nases la.
Le npa derrière la candidature de Mélenchon? Sachant en plus que Mélenchon a dit clairement que c'est une manif pour qu'ils s'en aillent tous? C'est à dire Ayrault?
Cela pose un gros problème et le npa a intérêt d'y aller (vu qu'ils ont décidé d'y aller) de faire entendre haut et fort leur opposition à hollande (et par ricochet à Mélenchon). C'est faisable jusqu'à un certain point si la volonté est de réellement s'opposer aux deux, mais si la volonté est de s'accrocher au train de l'aventure Pcf-Mélenchon il y a des risques sérieux de revenir à la politique de charlots pratiquée à profusion par le npa-ante congrès.
Difficile à dire, mais vu les inconvénients, je m'abtiendrais.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Lutte ouvrière
Tu a raté le film: la direction du NPA qui foulait le plus aux pieds ses Principes Fondateurs,Estirio Dogante a écrit: C'est faisable jusqu'à un certain point si la volonté est de réellement s'opposer aux deux, mais si la volonté est de s'accrocher au train de l'aventure Pcf-Mélenchon il y a des risques sérieux de revenir à la politique de charlots pratiquée à profusion par le npa-ante congrès.
Difficile à dire, mais vu les inconvénients, je m'abtiendrais.
c'est fini, car elle a été mise en minorité, et se retrouve avec les GAteux.
J'en ai fait l'expérience plusieurs fois: la démocratie interne n'a pas de prix.
Sans celle-ci, qui a permis à l'opposition de se rassembler, discuter,
et devenir majoritaire, il n'y avait plus de NPA...
La volonté est bien de s'opposer à tous les politiciens bourgeois,
proclamer que seule la mobilisation et le rapport de force de classe,
vers l'affrontement généralisé, mettra un terme à la course vers la barbarie.
La dessus, manif le 5 ou pas, (un coup tactique à tenter, qui ne tente rien n'a rien)
de nombreuses orgas revos sont d'accord.
De nombreux militants dans orgas du FdG ressentent aussi l'entourloupe
du candidat à Premier Sinistre du Chaholland.
La bataille des mangeoires municipales finira par en convaincre d'autres.
C'est la base du Front Anti-K qui commence à naitre.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Peut-être j'ai raté quelque chose, mais chat échaudé craint l'eau froide et les tours et retours du npa (avant la LCR) sont connus.
Et sachant qu'un arbre penché a du mal à retrouver sa position vertical, je demande à voir. La cheval retourne toujours à son étable.
Faire confiance comme ça, seulement parce que la nouvelle direction le dit...c'est un peu trop demander.
On verra à l'usage.
Mais si l'intention est vraiment d'aller à cette manif défendre autre politique que celle de Mélenchon il faut se poser tout de même quelques questions:
Et la première est celle de voir si on a les moyens de la faire et de ne pas passer pour les trompés par Mélenchon, de ne pas faire objectivement devant tous les travailleurs la claque à Mélenchon.
Remarque ce n'est pas quelque chose qui me poserait problème si Mélenchon démarrait (démarrait je dis pour ceux qui ont tendance à entendre de travers) un mouvement des masses. Un mouvement des déboussolés pour le moment, mais même cela n'est pas trop grave, les masses ne sont pas théoriciennes et quand elles se mettent en marche cela est toujours positif quand elles veulent changer la donne même si elles se trompent de tribun (quoique là il y a des risques de qu'elles déchantent et aillent ailleurs et pas précisément à gauche...)
Si la "nouvelle direction" est sérieuse on va voir aux nouvelles une sérieuse échauffourée entre les npa et les partisans de la 6 eme république ou au moins de discussions fortes, des banderoles appelant à une autre politique, des discours et une sono qui mettent bien Hollande en accusation (ce qui ne veut pas faire Mélenchon)
Si c'est le cas, j'irais à la prochaine.
Mais, vu toutes les donnes, penser que je puisse aller dimanche est demander plus que de raison.
Et sachant qu'un arbre penché a du mal à retrouver sa position vertical, je demande à voir. La cheval retourne toujours à son étable.
Faire confiance comme ça, seulement parce que la nouvelle direction le dit...c'est un peu trop demander.
On verra à l'usage.
Mais si l'intention est vraiment d'aller à cette manif défendre autre politique que celle de Mélenchon il faut se poser tout de même quelques questions:
Et la première est celle de voir si on a les moyens de la faire et de ne pas passer pour les trompés par Mélenchon, de ne pas faire objectivement devant tous les travailleurs la claque à Mélenchon.
Remarque ce n'est pas quelque chose qui me poserait problème si Mélenchon démarrait (démarrait je dis pour ceux qui ont tendance à entendre de travers) un mouvement des masses. Un mouvement des déboussolés pour le moment, mais même cela n'est pas trop grave, les masses ne sont pas théoriciennes et quand elles se mettent en marche cela est toujours positif quand elles veulent changer la donne même si elles se trompent de tribun (quoique là il y a des risques de qu'elles déchantent et aillent ailleurs et pas précisément à gauche...)
Si la "nouvelle direction" est sérieuse on va voir aux nouvelles une sérieuse échauffourée entre les npa et les partisans de la 6 eme république ou au moins de discussions fortes, des banderoles appelant à une autre politique, des discours et une sono qui mettent bien Hollande en accusation (ce qui ne veut pas faire Mélenchon)
Si c'est le cas, j'irais à la prochaine.
Mais, vu toutes les donnes, penser que je puisse aller dimanche est demander plus que de raison.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Lutte ouvrière
Peu importe. A la prochaine donc, à NDDL le 11 par exemple,
puisqu'on est 100% d'accord sur le contenu: en finir avec le capitalisme.
En attendant, il y a beaucoup à faire en dehors d'une manif:
défendre partout la nécessité des bagarres sociales,
pour résister, reconstruire le mouvement d'émancipation,
construire les partis révos, vers une révolution sociale et un gouvernement des travailleurs.
C'est le programme du NPA, de LO, des libertaires,
et de beaucoup de travailleurs et jeunes: militants syndicaux, associatifs, non organisés même.
Patience et détermination.
puisqu'on est 100% d'accord sur le contenu: en finir avec le capitalisme.
En attendant, il y a beaucoup à faire en dehors d'une manif:
défendre partout la nécessité des bagarres sociales,
pour résister, reconstruire le mouvement d'émancipation,
construire les partis révos, vers une révolution sociale et un gouvernement des travailleurs.
C'est le programme du NPA, de LO, des libertaires,
et de beaucoup de travailleurs et jeunes: militants syndicaux, associatifs, non organisés même.
Patience et détermination.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Estirio Dogante a écrit:Si c'était le cas de la majorité des participants.Je connais de nombreux syndicalistes qui vont venir a cette manif, alors qu'ils n'ont rien de sympathisant du front de gauche (ou du npa d'ailleurs) tout simplement parce que c'est la seule occasion de dire POLITIQUEMENT notre dégout de la politique de hollande.
Si cela ne pouvais pas être récupéré par un politicien en mal de carrière. Bien qu'un appui de masses constant et qui monte (je ne sais pas si ce sera le cas) peut faire changer beaucoup et pousser à gauche un sénateur avec un lourd passé.
Mais admettons que ce sera le cas, que beaucoup des gens saisiront l'opportunité de dire leur dégout à Hollande.
Je n'ai pas le moyen de le savoir et d'une certaine manière j'ai tendance d'aller où sont les gens, ou pour soutenir carrément si la démarche est juste ou pour dire qu'on soutient seulement un peu et parce que les masses sont là tout en disant un autre point de vue. De la manière la plus claire et la plus percutante. Que cela se voie et s'entende je voudrais dire.
Mais, qui peut dire ce qu'en fera Mélenchon de cette volonté des "nombreux syndicalistes"
Il a déjà dit que sa manif ne serait pas dirigé contre Hollande (ni contre la UE), alors son discours ce sera le discours nécessaire à sa tactique de demander le poste de premier ministre.
Il y a des risques de passer pour des nases la.
Le npa derrière la candidature de Mélenchon? Sachant en plus que Mélenchon a dit clairement que c'est une manif pour qu'ils s'en aillent tous? C'est à dire Ayrault?
Cela pose un gros problème et le npa a intérêt d'y aller (vu qu'ils ont décidé d'y aller) de faire entendre haut et fort leur opposition à hollande (et par ricochet à Mélenchon). C'est faisable jusqu'à un certain point si la volonté est de réellement s'opposer aux deux, mais si la volonté est de s'accrocher au train de l'aventure Pcf-Mélenchon il y a des risques sérieux de revenir à la politique de charlots pratiquée à profusion par le npa-ante congrès.
Difficile à dire, mais vu les inconvénients, je m'abtiendrais.
Il est tout à fait justifié de se méfier.
Pas de JLM et du FdG dont on connait exactement la stratégie : courber les colères sociales et le mouvement social vers un enkistage dans les institutions de l'état bourgeois.
L'exemple même de la colère actuelle contre les corruptions légales et illégales des politiciens de la bourgeoisie qui ont agressé sans arrêt notre classe depuis des années est significatif.
le FdG y va et en ce cas nous devons être aux côtés des travailleurs en colère qui iront.
Le FdG cherche à utiliser cette colère pour ses objectifs qui ne correspondent pas à une résistance efficace face à la bourgeoisie et son gouvernement. Et en ce cas ce n'est pas notre objectif.
Par rapport à cette situation, nous devons être aux aguets et là où risquent de se mobiliser une partie des travailleurs, même ceux proches du FdG.
Mais y être sous nos bannières et sous nos propositions de résistance de masse;
J'eusse espéré que les révolutionnaires prennent des initiatives de mobilisation et d'organisation de cette colère réellement existante mais qui ne trouve pas de chemins, notamment par des initiatives organisationnelles de masse adéquates, pour s'exprimer dans toute son ampleur de masse comme cela s'est vu au Portugal et en Espagne.
Cela n'a pas été le cas.
Et c'est pourtant le problème actuel. Tant que les révolutionnaires n'estimerons pas qu'il est de leur ressort d'organiser la résistance, de construire des organisations de résistance de masse, on va avoir des problèmes en France.
Il est donc justifié d'aller faire de la retape (comme au 1er mai) dans une initiative proposée par le FdG . Et il faudra être très très très clair. Les questions de 6e république, de constituante, de gouvernement des travailleurs, ce qu'on veut, ne sont que des conneries abstraites et fumeuses si il n'y a pas de propositions de tous niveaux concrètes de résistance.
Des éléments existent dans la déclaration récente de LO mais ils font l'impasse sur les questions organisationnelles de masse et prennent mal en compte les difficultés et l'isolement des luttes de résistance contre les licenciements.
Il s'agit là d'engager une réflexion pour trouver les chemins forçant la situation et améliorant les rapports de force entre les classes. Personne ne le fera à notre place, et surtout pas les réformistes.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Lutte ouvrière
Vals, encore un qui n'est pas au courant de grand'chose!! Il n'y a pas souvent de pires opportunistes que les sectaires ont-ils dit à juste titre!
niels- Messages : 189
Date d'inscription : 26/04/2013
Re: Lutte ouvrière
Je suis assez d'accord avec ce qui a dit Copas ici: (mon souligné)
Peut-il quelqu'un donner le lien?
Auraient-ils compris que politiquement loin de masses pas de salut? J'ai mes doutes...
Par contre, je suis partisan fervent de l'unité de tous ceux qui sont contre la politique du patronat et de l'impérialisme sous une plateforme commune claire (courte si possible), outil pour l'action de tous (et ici je ne fais pas des distinguo; de tous ce qui veulent y participer.)
L’initiative prise dans quelques lieux d'unité de certains groupes (hélas trop petits pour les besoins) est un bon pas, mais je préfère une unité programmatique, qui a l'avantage d'unir tous ceux qui se sentent représentés par de tels propositions.
Je n'ai pas lu la "dernière déclaration récente de LO" et en quoi existeraient des "éléments"?Et c'est pourtant le problème actuel. Tant que les révolutionnaires n'estimerons pas qu'il est de leur ressort d'organiser la résistance, de construire des organisations de résistance de masse, on va avoir des problèmes en France.
Il est donc justifié d'aller faire de la retape (comme au 1er mai) dans une initiative proposée par le FdG . Et il faudra être très très très clair. Les questions de 6e république, de constituante, de gouvernement des travailleurs, ce qu'on veut, ne sont que des conneries abstraites et fumeuses si il n'y a pas de propositions de tous niveaux concrètes de résistance.
Des éléments existent dans la déclaration récente de LO mais ils font l'impasse sur les questions organisationnelles de masse et prennent mal en compte les difficultés et l'isolement des luttes de résistance contre les licenciements.
Il s'agit là d'engager une réflexion pour trouver les chemins forçant la situation et améliorant les rapports de force entre les classes. Personne ne le fera à notre place, et surtout pas les réformistes.
Peut-il quelqu'un donner le lien?
Auraient-ils compris que politiquement loin de masses pas de salut? J'ai mes doutes...
Par contre, je suis partisan fervent de l'unité de tous ceux qui sont contre la politique du patronat et de l'impérialisme sous une plateforme commune claire (courte si possible), outil pour l'action de tous (et ici je ne fais pas des distinguo; de tous ce qui veulent y participer.)
L’initiative prise dans quelques lieux d'unité de certains groupes (hélas trop petits pour les besoins) est un bon pas, mais je préfère une unité programmatique, qui a l'avantage d'unir tous ceux qui se sentent représentés par de tels propositions.
Estirio Dogante- Messages : 686
Date d'inscription : 30/04/2013
Re: Lutte ouvrière
Estirio Dogante a écrit:Je suis assez d'accord avec ce qui a dit Copas ici: (mon souligné)
Je n'ai pas lu la "dernière déclaration récente de LO" et en quoi existeraient des "éléments"?Et c'est pourtant le problème actuel. Tant que les révolutionnaires n'estimerons pas qu'il est de leur ressort d'organiser la résistance, de construire des organisations de résistance de masse, on va avoir des problèmes en France.
Il est donc justifié d'aller faire de la retape (comme au 1er mai) dans une initiative proposée par le FdG . Et il faudra être très très très clair. Les questions de 6e république, de constituante, de gouvernement des travailleurs, ce qu'on veut, ne sont que des conneries abstraites et fumeuses si il n'y a pas de propositions de tous niveaux concrètes de résistance.
Des éléments existent dans la déclaration récente de LO mais ils font l'impasse sur les questions organisationnelles de masse et prennent mal en compte les difficultés et l'isolement des luttes de résistance contre les licenciements.
Il s'agit là d'engager une réflexion pour trouver les chemins forçant la situation et améliorant les rapports de force entre les classes. Personne ne le fera à notre place, et surtout pas les réformistes.
Peut-il quelqu'un donner le lien?
Auraient-ils compris que politiquement loin de masses pas de salut? J'ai mes doutes...
Par contre, je suis partisan fervent de l'unité de tous ceux qui sont contre la politique du patronat et de l'impérialisme sous une plateforme commune claire (courte si possible), outil pour l'action de tous (et ici je ne fais pas des distinguo; de tous ce qui veulent y participer.)
L’initiative prise dans quelques lieux d'unité de certains groupes (hélas trop petits pour les besoins) est un bon pas, mais je préfère une unité programmatique, qui a l'avantage d'unir tous ceux qui se sentent représentés par de tels propositions.
Le mieux n'est pas seulement d'avoir une unité programmatique mais que cela soit sur de bonnes bases, au moins sur des tâches.
Pour l'instant la question de la ré-organisation des organisations de résistance et de masse de notre classe n'est pas au menu.
Or nous sommes dans une phase où cette question prend une grande importance (car les réformistes ne le font pas sur le terrain).
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Lutte ouvrière
niels a écrit:Pas de bol Vérié2, jamais le POI n'a accepté de faire une liste commune aux municipales sur un programme qui aurait été contradictoire avec ses propres propositions!
http://www.aisnenouvelle.fr/article/politique/municipales-le-point-a-un-an-du-scrutin
Algérie : « De L’Indépendance à la dictature contre les classes populaires » une conférence de Lutte Ouvrière à Argenteuil vendredi 3 mai 20 heures 15 Espace Mandéla 82 bd Leclerc
L’an dernier, L’Algérie fêtait le 50ème anniversaire de son indépendance. Pour obtenir cette indépendance politique et cette dignité retrouvée dont elles étaient privées depuis 132 ans, les masses populaires algériennes l’avaient chèrement payé. Au sortir de 7 ans et demi d’une guerre atroce, elles nourrissaient l’espoir d’un monde meilleur.
Il n’en fut rien. L’émancipation fut nationale mais pas sociale. L’exploitation de l’homme par l’homme continua. Les dirigeants nationalistes du FLN mirent en place un régime à leur bénéfice et au service des privilégiés.
En octobre 1988, ce fut l’explosion populaire. Mais ce furent les islamistes, seule force d’opposition véritablement organisée, qui profitèrent alors de la libéralisation relative concédée. Cette situation déboucha sur la « décennie noire » et ses 200 000 morts.
Dans l’Algérie d’aujourd’hui durement frappée par la crise, il y a une classe ouvrière importante, jeune, dynamique, sans tradition politique, mais qui lutte pour ses conditions de travail et de vie.
C’est de toutes ces questions que nous vous invitons à venir débattre.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Les travailleurs sont plongés dans le chômage et la misère, mais Hollande chérit les patrons Nathalie Arthaud
Les représentants des entrepreneurs qui s’étaient baptisés les « pigeons » ont été ravis par les annonces que Hollande a faites lundi. L’un d’eux a déclaré : « Plus qu’une déclaration d’amour, ce sont des preuves d’amour que Hollande nous a données aujourd’hui » !
Eh bien, pour une fois, c’est une parole de patron qu’il faut croire ! Les preuves d’amour sont, en effet, en espèces sonnantes et trébuchantes avec l’allègement et la simplification de la taxation des plus-values de cession d’entreprise. Oui, les patrons peuvent dire merci à Hollande pour ce nouveau cadeau !
Cadeau qui s’ajoute aux 20 milliards annuels de crédits d’impôt inscrits au « pacte de compétitivité », et à l’accord sur l’emploi qui légalise le chantage à l’augmentation du temps de travail, au blocage des salaires et à la mobilité forcée.
Sarkozy était le président des riches. Hollande est en passe de devenir le président des patrons. Il a perdu tout crédit dans les classes populaire et bat des records d’impopularité : il ne récolte que ce qu’il a semé !
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Blog du conseiller municipal LO de Draveil : Réunion de la mairie à propos des rythmes scolaires
Un représentant des listes des parents et un enseignant par école étaient invités à participer à une première réunion à propos de la mise en place de la semaine de 5 jours dans les écoles, prévue pour septembre 2014. Participaient aussi plusieurs élus de la majorité (dont le maire), l'inspectrice de circonscription pour l'éducation nationale, moi-même comme élu d'opposition.
Un petit rappel sur la réforme :
Elle prévoit que les écoles maternelles et primaires devront ouvrir une demi-journée de plus, le mercredi matin. Les 4 autres jours de la semaine verront les horaires de cours diminuer, de 45 minutes en moyenne.
Question : que feront les élèves après 15h45 ?
Du côté du ministère : le flou complet...
La loi ne prévoit plus rien ! Si au départ l'idée d'activités culturelles ou sportives avait été évoquées, en réalité les mairies devront faire leur propre choix.
Des inquiétudes nombreuses
De nombreux parents et enseignants se sont exprimés : pour critiquer le sondage effectué à la va-vite par la mairie en février, demander quel était le calendrier de cette concertation, se demandant comment faire des choix sans en connaître toutes les implications, etc. D'autres interventions ont porté sur les possibilités de souplesse dans l'organisation du temps scolaire et du temps périscolaire... des parents ont proposé de préparer un questionnaire sur toutes ces questions.
La majorité municipale fait du théâtre ?
La réunion s'est faite avec peu d'éléments. L'équipe municipale s'est déclarée ouverte à toute proposition... quelles idées a-t-elle proposée ?? Rien !
Le seul "argument" avancé a été celui du coût estimé de la réforme. Et à toutes les remarques et idées il a été répondu « 7 points de fiscalité ! « 7 points de fiscalité » !
On se serait cru dans l'Avare de Molière ou ce dernier s'exclame (à propos de ses sous qu'on lui a volé) : « Ma cassette ! On m'a volé ma cassette !
Je ne dirais pas qui est Harpagon, tout le monde a compris.
Questions précises et réponses floues
Pour mémoire je me suis exprimé à propos de cette réforme lors du conseil municipal du 18 février dernier (voir article sur ce blog : http://benoitgrisaud-lutte-ouvriere.blogspot.fr/2013/02/draveil-conseil-municipal-du-lundi-18.html )
Lors de cette réunion j'ai insisté sur 3 points :
L'accueil des enfants après 15 h 45 (jusqu'à 16 h 30) doit être gratuit. Un surcoût pour les familles n'étant pas acceptable, particulièrement dans le contexte actuel.
La mairie doit s'engager sur les taux d'encadrement : combien d'enfants maximum par adulte ?
Il faut des personnels non précaires et avec des formations adaptées...et j'ai ajouté que les conditions actuelles ne sont pas suffisantes !
Bref, j'ai demandé à la mairie quelle était l'axe de sa politique, qu'elle devait se prononcer clairement sur ses choix...
La réponse est restée vague, à nouveau le « problème budgétaire » a été mis en avant et aucun engagement n'a été pris ! A suivre...
Voici des questions qu'on m'a envoyé par mail :
Q : Je croyais que la loi ne prévoyait rien du tout (ni le mecredi, ni le samedi. Et que les écoles pourraient même allonger la pause de midi) ?
R : En fait l'inspectrice a expliqué que la règle serait le mercredi matin, que la loi prévoyait la possibilité du samedi matin pour des cas exceptionnels. Toutes les communes à ce jour ont opté pour le mercredi.
Tout le monde est contre l'hypothèse de l'allongement de la pause du midi (parents et enseignants).
Q : L'idée de diminuer les après midis c'est juste pour Draveil ?
R : Non là aussi c'est un cas très général. Par contre il y a des possibilités de souplesse comme choisir de supprimer 2 fois 1 heure 30, sur deux jours. Lundi jeudi dans la moitié des écoles, mardi vendredi dans les autres : avantages = mise en place de réelles activités, rotation des personnels d'animation plus facile.
Q : Tu parles d'un questionnaire et la Mairie, elle répond quoi à ce sujet ?
R : La mairie a accepté l'idée d'un questionnaire venant des parents et commun aux écoles, elle propose de donner son avis sur son contenu pour qu'il soit validé collectivement.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Les représentants des entrepreneurs qui s'étaient baptisés les « pigeons » ont été ravis par les annonces que Hollande a faites lundi. L'un d'eux a déclaré : « Plus qu'une déclaration d'amour, ce sont des preuves d'amour que Hollande nous a données aujourd'hui » !
Eh bien, pour une fois, c'est une parole de patron qu'il faut croire ! Les preuves d'amour sont en effet en espèces sonnantes et trébuchantes, avec l'allègement et la simplification de la taxation des plus-values de cession d'entreprise. Oui, les patrons peuvent dire merci à Hollande pour ce nouveau cadeau !
Cadeau qui s'ajoute aux 20 milliards annuels de crédits d'impôt inscrits au « pacte de compétitivité », et à l'accord sur l'emploi qui légalise le chantage à l'augmentation du temps de travail, au blocage des salaires et à la mobilité forcée.
Sarkozy était le président des riches. Hollande est en passe de devenir le président des patrons. Il a perdu tout crédit dans les classes populaires et bat des records d'impopularité : il ne récolte que ce qu'il a semé !
Nathalie ARTHAUD, le 30 avril 2013
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Travailleurs français, immigrés, une seule classe ouvrière ! 10/05
C’est par la presse locale que j’ai appris qu’un incendie avait endommagé il y a une semaine, boulevard Karl Marx, une partie du foyer d’anciens, de retraités immigrés, dont de nombreux Algériens. Plusieurs locataires auraient été intoxiqués.
Pour marquer notre solidarité morale, je me suis rendu dans ce foyer.
La vie continue son cours pour les habitants. Quelques chambres ont brûlé. Une forte odeur de brûlé domine. Il n’y a plus, à l’entrée, de foyer pour les résidents.
Dans ce foyer, il n’y a pas de gardien en continuité. Une personne fait de modestes permanences, quelques heures par semaines.
Les vieux travailleurs qui résident-là ont participé à l’essor des années cinquante-soixante, aux dites « Trente glorieuses ». Mais pour eux, la « gloire » c’est de terminer leur vie dans l’isolement voire l’abandon.
Je vais leur envoyer une lettre de soutien et aller voir ceux qui ne seraient pas sortis de l’hôpital.
nico37- Messages : 7067
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Les samedi 18, dimanche 19 et lundi 20 mai 2013 : la fête de Lutte Ouvrière à Presles (Val-d'Oise)
La Fête ouvrira le samedi 18 mai, à partir de 11 h jusqu'au soir à 23 h, puis elle sera ouverte sans arrêt du dimanche matin 9 h jusqu'au lundi soir 20 h.
Dans quelques jours, les 18, 19 et 20 mai, la fête de Lutte Ouvrière à Presles sera l'occasion de nombreuses rencontres, de discussions, d'échanges d'idées.
Un an après l'arrivée du Parti Socialiste au gouvernement, le point est à faire. Comment riposter au patronat et à ce gouvernement qui, comme le précédent, veut faire payer la crise aux travailleurs ? Comment lutter pour en finir avec cette société capitaliste ? Tous ces thèmes et beaucoup d'autres seront abordés lors des débats ou des interventions de Nathalie Artaud. Et la présence de groupes politiques de nombreux pays témoignera du fait que le mot d'ordre « prolétaires de tous pays, unissez-vous » n'est pas pour nous un vain mot.
Les livres, les sciences et les arts seront largement présents, eux aussi, dans les espaces qui leur sont consacrés. Et puis bien sûr, dans toute la fête, il fera bon se retrouver dans une ambiance fraternelle, autour d'un repas ou en écoutant un spectacle. Les enfants ne seront pas oubliés. Ils peuvent participer gratuitement à des dizaines de jeux et n'ont pas l'habitude de s'en priver.
Alors, réservez votre week-end si ce n'est déjà fait et «à bientôt à la fête».
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Lutte ouvrière
FÊTE DE LUTTE OUVRIERE :
organisez votre emploi du temps.
Au Chapiteau Karl Marx
samedi
14h - Jacques Le Gall : La question coloniale dans le mouvement ouvrier en France
15h - Judith Magre, comédienne: lecture de l'autobiographie de Maman Jones.
16h - Alain Bobbio, secrétaire de l'ANDEVA : les industriels de l'amiante au-dessus des lois ?
19h - Jean-Pierre Deschamps, médecin : les inégalités sociales de santé
20h - Françoise Millot : Les philosophes des Lumières
dimanche
14h - Jean-Jacques Marie, historien : « Staline 1878 -- 1953 : mensonges et mirages »
16h - Philippe Pignarre : l'industrie pharmaceutique
17h - Nicolas Offenstadt : l'histoire du peuple au Moyen-âge
18h - Lam Lê, réalisateur du film Cong Binh : la vie des Vietnamiens recrutés de force en France pendant la Seconde Guerre mondiale.
19h - Jean-Luc Einaudi : « Vietnam ! La guerre d'Indochine, 1945 -- 1954 »
20h - L'Histoire de la social-démocratie allemande de 1863 à 1891 de Franz Mehring
21h - Marcel Dorigny : les premières colonisations
22h - De janvier à avril 2013, la grève à PSA Aulnay : extraits d'un futur film de Françoise Davisse
lundi
12 h - Marie-Laure Dufresne-Castets, avocate, et Pascal Moussy, juriste : la nouvelle loi de régression sociale.
13 h - Maurice Rajsfus, « Drancy : un camp de concentration très ordinaire 1941 -- 1944 »
14 h - Jacques Vassal, traducteur du livre de Woody Guthrie En route pour la gloire
organisez votre emploi du temps.
Au Chapiteau Karl Marx
samedi
14h - Jacques Le Gall : La question coloniale dans le mouvement ouvrier en France
15h - Judith Magre, comédienne: lecture de l'autobiographie de Maman Jones.
16h - Alain Bobbio, secrétaire de l'ANDEVA : les industriels de l'amiante au-dessus des lois ?
19h - Jean-Pierre Deschamps, médecin : les inégalités sociales de santé
20h - Françoise Millot : Les philosophes des Lumières
dimanche
14h - Jean-Jacques Marie, historien : « Staline 1878 -- 1953 : mensonges et mirages »
16h - Philippe Pignarre : l'industrie pharmaceutique
17h - Nicolas Offenstadt : l'histoire du peuple au Moyen-âge
18h - Lam Lê, réalisateur du film Cong Binh : la vie des Vietnamiens recrutés de force en France pendant la Seconde Guerre mondiale.
19h - Jean-Luc Einaudi : « Vietnam ! La guerre d'Indochine, 1945 -- 1954 »
20h - L'Histoire de la social-démocratie allemande de 1863 à 1891 de Franz Mehring
21h - Marcel Dorigny : les premières colonisations
22h - De janvier à avril 2013, la grève à PSA Aulnay : extraits d'un futur film de Françoise Davisse
lundi
12 h - Marie-Laure Dufresne-Castets, avocate, et Pascal Moussy, juriste : la nouvelle loi de régression sociale.
13 h - Maurice Rajsfus, « Drancy : un camp de concentration très ordinaire 1941 -- 1944 »
14 h - Jacques Vassal, traducteur du livre de Woody Guthrie En route pour la gloire
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Re: Lutte ouvrière
Au Chapiteau Friedrich Engels documentaires et débats
Samedi
11h - Nucléaire, la bombe humaine suivi d'un débat
13h - Poussière mortelle, le procès de l'amiante
14h30 - Présentation, puis projection : Ce qu'ils savaient, les alliés face à la Shoah
17h - Présentation puis projection L'Été froid de 1953
19h - La Françafrique suivi d'un débat
dimanche
10h30 - Les Suffragettes : ni paillassons, ni prostituées avec Myriam Boussahba-Bravard
12h15 - Les Nouveaux Chiens de garde - débat avec Renaud Lambert, co-scénariste
16h - Les Pirogues des Hautes-Terres - débat avec le réalisateur Olivier Langlois
18h30 - La Saga des Conti, au coeur d'une révolte ouvrière - débat avec le réalisateur Jérôme Palteau et des grévistes de Continental
21h - Zambie, à qui profite le cuivre ?
lundi
11h - Projection du film photographique Profession Domestique avec Julien Brygo, photographe
12h - Débat avec Emad Burnat, réalisateur (après la projection de son film 5 caméras brisées).
13h - Goodyear : la mort en bout de chaîne - débat avec le réalisateur Mourad Laffitte
16h - La Bataille du Chili
18h30 - Nucléaire, la bombe humaine
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Re: Lutte ouvrière
Le maitron a fait un article sur hardy.
Daniel CouretBARCIA Robert, Félix. Pseudonymes : HARDY, GIRARDOT Roger
Né le 22 juillet 1928 à Paris (XIVe arr.), mort le 12 juillet 2009 à Créteil (Val-de-Marne) ; représentant en produits pharmaceutiques puis gérant d’entreprise ; trotskyste, dirigeant de l’Union communiste internationaliste devenue l’Union communiste à partir de 1967, organisation plus connue sous le nom de Lutte Ouvrière (LO).
Robert Barcia, de nationalité française, est né à Paris dans un milieu très modeste. Son père était un immigré espagnol, sympathisant communiste, qui travaillait comme manutentionnaire aux Halles de Paris. Sa mère, de nationalité française, était marchande de quatre-saisons.
Barcia passa toute son enfance dans le quartier des Halles. Il commença à militer très jeune, rejoignant les Jeunesses communistes durant l’occupation allemande, en avril 1943, à l’âge de quatorze ans.
Ses activités militantes lui valurent d’être arrêté par la police française en septembre 1943. Trouvé en possession d’un paquet de tracts, il fut incarcéré à la prison de la Santé où il demeura cinq mois, jusqu’en février 1944. Il fut libéré par décision administrative en raison de son jeune âge, car il n’avait pas encore seize ans.
C’est par l’intermédiaire des parents d’un des ses camarades de prison, membre des JC, qu’il fut mis en relation avec l’étudiant en médecine Jacques Léglise, un militant trotskyste, membre du Groupe Communiste ( IVe Internationale) groupe d’une dizaine de militants dont le dirigeant était David Korner, dit Barta. Jacques Léglise le présenta ensuite à Mathieu Bucholz, un des principaux militants de ce groupe qui se chargea de sa formation politique. Cette organisation trotskyste avait des contacts avec quelques militants des JC, qu’elle cherchait à gagner à ses idées. Cette activité coûta la vie de Mathieu Bucholz, lequel, repéré par des responsables du Parti communiste, fut enlevé lors d’une réunion en septembre 1944 dans le 20e arrondissement. Son corps fut retrouvé dans la Seine, criblé de balles, quelques mois plus tard. L’assassinat de ce jeune militant fit basculer définitivement Robert Barcia dans le camp du trotskysme. Il devint un membre actif de cette organisation où il milita sous le pseudonyme de Hardy.
Après son baccalauréat, il entreprit des études de médecine tout en militant dans ce groupe qui s’appela successivement Union Communiste (IVe Internationale) puis Union Communiste (Trotskyste). Robert Barcia souffrait alors de tuberculose et dut se faire soigner dès le début de l’année 1947 dans un sanatorium, à Briscous dans les Basses-Pyrénées. Il revint quelques jours à Paris en avril 1947 pour des démarches administratives liées à son hospitalisation, quand démarra la grève des travailleurs de Renault - Billancourt, conflit dans lequel les militants de l’U.C. jouèrent un rôle dirigeant, notamment Pierre Bois.
Durant son bref séjour à Paris, Barcia participa à quelques tâches militantes durant la grève Renault avant de retourner en sanatorium en mai. Il ne revint à Paris qu’en octobre 1947. Il démissionna de l’U.C, selon ses dires, par lassitude, durant l’été 1948. Selon d’autres sources, c’est un conflit personnel avec Barta qui fut à l’origine de son départ.
Il continua ses études de médecine, tout en travaillant comme visiteur médical pour un laboratoire pharmaceutique à partir de juillet 1949. Il se spécialisa dans la représentation médicale, travail consistant à démarcher les médecins généralistes pour leur présenter les nouveaux produits de l’industrie pharmaceutique. Il travailla dans ce secteur professionnel durant toute sa vie.
L’Union Communiste (Trotskyste) éclata en novembre 1949, suite à une scission survenue entre les deux principaux dirigeants de cette organisation, David Korner et Pierre Bois. Le groupe ne survécut pas à cette scission et disparut totalement au cours de l’année 1950.
David Korner abandonna l’activité politique et Pierre Bois continua, de son côté, à militer aux usines Renault. Robert Barcia reprit contact avec et une poignée d’anciens militants de l’Union Communiste, à la fin de l’année 1949. Avec eux, il publia dès janvier 1950 un « Bulletin d’information et d’éducation » organe du Groupe révolutionnaire communiste, une publication ronéotypée qui disparut après quelques numéros en mai 1950. Toujours malade de la tuberculose, il dut cesser toute activité pour se faire soigner à l’Hôtel-Dieu, à partir d’octobre 1950, puis au sanatorium universitaire de la MNEF, à Bouffémont durant toute l’année 1951. Il passa toute l’année 1952 à la postcure universitaire rue Quatrefages, à Paris.
Durant cette année-là, il eut des contacts avec les membres du groupe de Pierre Bois et les aida dans des tâches de discussions et de formation de leurs contacts. Il participa également en 1953-1954 à une série de cours de formation marxiste avec ces derniers. Il recommença à travailler en octobre 1953, pour peu de temps, car il rechuta et passa encore six mois en sana, à Bouffémont, jusqu’au milieu de l’année 1954.
Avec ses camarades, il reconstitua en novembre 1956 une nouvelle organisation qui prit le nom de UCI, Union Communiste Internationaliste. L’insurrection des travailleurs hongrois et la répression qui s’ensuivit provoquèrent une profonde crise au sein du Parti communiste français. Cette nouvelle situation devait permettre, selon l’analyse de l’UCI, de gagner au trotskysme nombre de militants communistes.
La nouvelle organisation s’orienta vers un travail politique de longue haleine auprès de la classe ouvrière des grandes usines, diffusant de façon régulière des bulletins d’entreprise sous le nom de "Voix Ouvrière". David Korner (Barta), à la demande d’anciens militants de son groupe, participa aux activités de l’UCI durant quelques semaines, mais des divergences avec Pierre Bois et Robert Barcia l’éloignèrent définitivement de cette nouvelle organisation en février 1957.
Robert Barcia devint dès lors le principal dirigeant de l’UCI. Il devait le demeurer durant près de cinquante ans. En décembre 1962, il lança le journal imprimé "Voix Ouvrière", d’abord sous forme bimensuelle, puis hebdomadaire à partir de novembre 1967.
La revue La lutte de classes, organe théorique de son groupe, avait recommencé à paraître durant une brève période, d’abord de novembre 1956 à avril 1957, puis de novembre 1960 à novembre 1963, avant de reparaître, sous forme bilingue français-anglais, de février 1967 à mars 1968 comme organe de « L’Union Communiste ( IVe Internationale) pour la reconstruction de la Quatrième Internationale ». Bien que les articles de cette dernière publication ne soient pas signés, nombre d’entre eux sont l’œuvre de Robert Barcia ainsi que de nombreux éditoriaux et articles de Voix Ouvrière . Ses positions en faveur de la "reconstruction de la Quatrième internationale" valurent à son organisation d’être invitée à la conférence internationale qu’organisa à Londres, en avril 1966, le Comité International de la IVe Internationale, organisation rivale du Secrétariat Unifié, dont les principaux dirigeants étaient alors Pierre Lambert, dirigeant de l’Organisation Communiste Internationaliste (OCI) et Gerry Healy, leader de la Socialist Labour League (SLL) en Grande - Bretagne.
Robert Barcia conduisit la délégation de l’Union Communiste-Voix Ouvrière à cette conférence. Celle-ci fut un échec, Barcia et son groupe souhaitant participer à la reconstruction d’une internationale révolutionnaire et non pas adhérer à un des multiples rassemblements internationaux se réclamant de la Quatrième Internationale.
Cette position que Barcia développa lors de son intervention à la conférence valut à la délégation de l’Union Communiste de se faire exclure de cette réunion, après une violente diatribe de Gerry Healy. Cet incident mit un terme aux relations de Barcia avec le courant lambertiste.
L’Union Communiste-Voix Ouvrière fut dissoute par le gouvernement, avec l’ensemble des organisations d’extrême gauche le 12 juin 1968. Le groupe était surtout connu par son journal Voix Ouvrière et ses quelques 60 bulletins d’entreprise régulièrement distribués aux portes des usines. Il organisait également des conférences débats sur des sujets d’actualité à la Mutualité, à Paris, sous l’égide du Cercle Léon Trotsky (CLT), ces conférences étaient fréquentées par un public régulier de 500 à 600 personnes.
Après la dissolution de l’UC et l’interdiction de son journal, Robert Barcia et ses camarades lancèrent un nouvel hebdomadaire, bien plus étoffé que VO, dès les premiers jours de juillet 1968. Ainsi naquit Lutte Ouvrière journal se présentant comme indépendant, sans liens avec une quelconque organisation politique « pour que Mai 68 féconde et régénère le mouvement ouvrier ». LO fut la première publication d’extrême gauche à reparaître légalement, quinze jours seulement après la dissolution de la plupart des groupes d’extrême-gauche de l’époque.
Robert Barcia fut l’auteur de nombreux articles politiques et scientifiques dans les colonnes de l’hebdomadaire sous le pseudonyme de Roger Girardot.
Il apparut bien vite que Lutte Ouvrière était une organisation. Le groupe de Robert Barcia, comme les autres groupes révolutionnaires, vit affluer vers lui nombre de jeunes travailleurs, lycéens et étudiants gagnés par la vague de mai-juin 1968. Lutte Ouvrière se dota d’une direction nationale (comité central et comité exécutif) et Robert Barcia fut membre de ces deux instances de direction, réélu régulièrement lors des congrès annuels de son organisation. Pensant que la création d’un parti révolutionnaire était à l’ordre du jour, Barcia entreprit une série de contacts avec les différentes organisations trotskystes, maoïstes et anarchistes de l’époque pour leur proposer de regrouper leurs forces, malgré les divergences, dans un cadre organisationnel commun. Ses efforts furent vains, les autres groupes déclinèrent son offre. Un rapprochement s’effectua deux ans plus tard avec la Ligue Communiste d’Alain Krivine*, un « protocole d’accord » d’unité-fusion ayant même été signé, mais l’opération avorta.
Lutte Ouvrière connut dès lors connaître un certain développement. LO organisa des fêtes annuelles, durant le week-end de Pentecôte, à partir de 1971 ; ces fêtes champêtres connaîtront un certain succès, au fil des années. Un travail assidu d’implantation dans les grandes entreprises permit de développer l’organisation. C’est également à partir des élections municipales de mars 1971 que LO présenta régulièrement des candidats aux élections, se faisant ainsi connaître d’un plus large public.
Ainsi, LO présenta aux élections présidentielles Arlette Laguiller pour la première fois en 1974. La candidature d’Arlette Laguiller lors des différentes échéances présidentielles permit de faire connaître LO à l’ensemble de la population, les années suivantes.
Lutte Ouvrière reprit le nom d’Union Communiste (Trotskyste) en 1992, adhérant à l’Union Communiste Internationaliste, regroupement international de quelques organisations trotskystes (Combat Ouvrier en Guadeloupe et en Martinique, Spark aux Etats-Unis, Workers Fight en Grande-Bretagne entre autres).
Les bons scores électoraux de Lutte Ouvrière aux élections présidentielles de 1995, puis aux élections régionales de 1998, conduisirent certains journalistes « d’investigation » à s’intéresser de plus près au fonctionnement de l’Union Communiste et à son principal dirigeant dont l’identité ne fut révélée par la presse qu’en 1998. Selon certains journalistes, même les Renseignements généraux ignoraient la véritable identité de Hardy, ce qui paraît peu probable. Toujours est-il que cet homme de l’ombre, qui ne prit jamais la parole dans un meeting public de Lutte Ouvrière, ne s’est jamais présenté à une élection et n’a jamais écrit d’articles dans la presse de son organisation sous son véritable nom. Il fit l’objet de plusieurs papiers à sensation dans différents journaux et livres consacrés au mouvement trotskyste à partir de 1998. Ainsi, selon le journaliste François Koch, auteur d’un ouvrage paru en 1999, Robert Barcia aurait été le fondateur, gérant et principal actionnaire de trois sociétés liées à l’industrie pharmaceutique : La Société Anonyme d’Études et Publicité Médico-Pharmaceutique ( EPMED) fondée à la fin de l’année 1968, l’Organisation Promotion Prospective Marketing et l’ Office Privé de Préparation à la Propagande Médico-Pharmaceutique, ces deux dernières entreprises ayant été fondées respectivement en novembre 1971 et en juillet 1973 sous le même sigle OPPM. Ces trois sociétés s’étaient spécialisées dans la formation de visiteurs médicaux au profit des laboratoires pharmaceutiques, secteur professionnel dans lequel Robert Barcia travaillait depuis 1949.
Dans une lettre de mise au point publiée dans le journal Le Monde en mai 1999, Robert Barcia démentit les affirmations erronées le présentant dans certains médias comme un « PDG de l’industrie pharmaceutique », précisant qu’il fut bien gérant d’une des sociétés précitées de 1971 à 1987 en tant que salarié, et en aucune façon le propriétaire d’une de ces entreprises. Quant à la première société, il la fonda en 1966 et en fut durant plusieurs années à la fois le gérant et l’unique salarié. Il travailla, comme salarié, à la SA EPMED en qualité de directeur du réseau des visiteurs médicaux, avant de prendre sa retraite en novembre 1993, à l’âge de soixante-cinq ans.
Robert Barcia refusa longtemps de témoigner de son itinéraire auprès des historiens (y compris ceux du Maitron), mais devant la campagne de presse qui évoquait son nom, il raconta son expérience militante dans un livre d’entretiens avec le journaliste Christophe Bourseiller, paru en janvier 2003 chez Denoël, sous le titre La véritable histoire de Lutte ouvrière.
Toujours membre de la direction nationale de l’Union communiste les années suivantes, il décéda à l’âge de quatre-vingt ans, à Créteil, le 12 juillet 2009. Son décès ne fut révélé par la presse que quatorze mois plus tard, en septembre 2010. La nouvelle tardive de sa disparition, demeurée inconnue, y compris par les sympathisants de son organisation, donna lieu à de nombreux articles dans la presse. Selon les porte-parole de Lutte Ouvrière, c’est pour respecter ses dernières volontés que son décès ne fut pas rendu public. Organisateur hors pair et militant professionnel, Robert Barcia resta toute sa vie dans la continuité de ses idéaux de jeunesse ; il s’éteignit avec la discrétion dont il avait fait usage durant son existence.
ŒUVRE : La véritable histoire de Lutte ouvrière, entretiens avec Christophe Bourseiller, Denoël, 2003.
SOURCES : Jacques Roussel, Les enfants du prophète, Spartacus, Paris, 1972 — Jacqueline Pluet-Despatin, La presse trotskyste en France (de 1926 à 1968), Édition de la Maison des Sciences de l’Homme, Grenoble, 1978. — Yvan Craipeau, La Libération confisquée (1944-1947), Savelli-Syros, Paris, 1978. — François Koch, La vraie nature d’Arlette, Seuil, Paris, 1999. — Frédéric Charpier, Histoire de l’extrême gauche trotskiste, Éditions 1, Paris, 2002. — Christophe Nick, Les trotskistes, Fayard, Paris, 2002. — David Dufresne, « Plongée dans la nébuleuse Lutte Ouvrière », article de Libération, 30 mai 1998. — François Koch, « Arlette et ses gardes rouges », article de L’Express, 27 août 1998. — François Koch, « Docteur Barcia et Mister Hardy », article de L’Express, 8 octobre 1998. — « Lutte Ouvrière à mots couverts », article du journal Le Monde, 20 avril 1999. — « Une lettre de Robert Barcia », mise au point de Robert Barcia au journal Le Monde, 8 mai 1999. — Caroline Monnot, « Derrière Arlette, LO a toujours un dirigeant clandestin », article du journal Le Monde, 14 décembre 2001. — « La mort du dirigeant Hardy, un an de travail de deuil pour L.O. » article du quotidien Le Monde, 17 septembre 2010. — « Mise au pont : A propos du décès de Hardy », Lutte Ouvrière, 17 septembre 2010. — Collection des publications Voix ouvrière, 1962-1968, et Lutte ouvrière, 1968-2002. — Témoignages de militants.
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Lutte ouvrière
On voit bien l'effort d'honnêteté et d'objectivité de ou des auteurs pour rester "factuel" en confrontant les sources énumérées à la fin. Toutefois, l'article s'attarde pas mal sur les activités professionnelles de Hardy, mais ne dit rien des spécificités de ses positions politiques dans le mouvement trotskyste, de son éventuel apport à celui-ci, de son bilan etc. Est-ce un choix systématique du Maitron (que je ne connais que de nom) de ne jamais aborder ces sujets ?Le maitron a fait un article sur hardy.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
A priori le Maitron est Dictionnaires biographique thématique du mouvement ouvrier français. J'en déduit qu'il reste sur le biographique.
Mais comme toi je connais que de reputation le Maitron.
Mais comme toi je connais que de reputation le Maitron.
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Lutte ouvrière
Oui, le Maitron ne prend pas parti. C'est effectivement biographique, ils en sont, je crois à plus de 60 volumes. Je crois que Maitron était plutôt libertaire.
yannalan- Messages : 2073
Date d'inscription : 25/06/2010
Re: Lutte ouvrière
Ne pas prendre parti, d'accord. Mais il me semble que cet article sacrifie un peu trop à l'actualité récente pour un ouvrage à vocation de dictionnaire historique. Je m'explique. Quand on fait une biographie d'Engels, on mentionne qu'il était industriel (enfin héritier d'une famille d'industriels), mais je n'ai jamais lu de développement détaillé sur la ou les sociétés qu'il gérait. Car cela n'a qu'un intérêt anecdotique, du moins si c'est au militant et théoricien du mouvement ouvrier qu'on s'intéresse. Les précisions de ce genre ne sont vraiment intéressante que si elles ont une implication, sous une forme ou une autre, dans la vie militante et les prises de positions politiques.yannalan a écrit:Oui, le Maitron ne prend pas parti. C'est effectivement biographique, ils en sont, je crois à plus de 60 volumes. Je crois que Maitron était plutôt libertaire.
verié2- Messages : 8494
Date d'inscription : 11/07/2010
Re: Lutte ouvrière
ouais enfin ça a quand même été quelque chose d'important dans le vie de barta ces "évènements" (les accusations et son rôle professionnel), donc ne pas en parler releverait d'une approche historique trop partielle. Puis surtout c'est peu de choses comparé au reste de la fiche, le passage sur ses activités professionnelles et les accusations c'est 7 lignes en tout ...
Je trouve que la fiche est pas mal, vu le manque de sources sur ce camarade on pouvait pas faire mieux à mon avis. Et le maitron n'est pas là pour juger, comme tout historien d'ailleurs (normalement ça devrait être ça) ... Son but est de faire un grand dictionnaire de tous les dirigeants du mouvement ouvrier et social, ce qui est un manque important dans l'historiographie actuelle pour des raisons politiques ... Pour des ouvrages plus précis c'est pas vers le Maitron qu'il faut se tourner, son objectif n'est pas là.
Actuellement le Maitron est tenu par un collectif d'historiens travaillant sur des thématiques du mouvement social, refusant les approches historiographiques traditionnelles, et voulant remettre au coeur de l'historiographe les concepts de classe et d'histoire globale ... Ils sont franchement pas de droites quoi ....
Je trouve que la fiche est pas mal, vu le manque de sources sur ce camarade on pouvait pas faire mieux à mon avis. Et le maitron n'est pas là pour juger, comme tout historien d'ailleurs (normalement ça devrait être ça) ... Son but est de faire un grand dictionnaire de tous les dirigeants du mouvement ouvrier et social, ce qui est un manque important dans l'historiographie actuelle pour des raisons politiques ... Pour des ouvrages plus précis c'est pas vers le Maitron qu'il faut se tourner, son objectif n'est pas là.
Actuellement le Maitron est tenu par un collectif d'historiens travaillant sur des thématiques du mouvement social, refusant les approches historiographiques traditionnelles, et voulant remettre au coeur de l'historiographe les concepts de classe et d'histoire globale ... Ils sont franchement pas de droites quoi ....
iztok- Messages : 241
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 36
Localisation : toulouse
Re: Lutte ouvrière
Premiére journée de la fête de lo : pluvieux, anémique, déprimé, programmation musicale riquiqui. La cité politique a déménagée et est encore plus anémiée. Bref, espérons que demain, ça sera un peu plus dynamique...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 67
Localisation : La terre
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