Re: Tunisie

[Copas]

Remarque quand on voit comment Bourguiba et Benali faisaient, on peut dire que ça se calme un peu, relativement...

Oui, le camp populaire est mieux placé que sous Ben Ali, sous ceux là ça n'aurait pas trainé (tortures, éliminations, etc).

Ce qui est remarquable c'est la vitesse à laquelle les islamistes perdent leurs bases sociales, au moins dans plusieurs régions. La réponse est la montée vers la violence, l'utilisation de la police benaliste, les milices, etc.

Le dernier rassemblement de Ennahda où ils ont dragué les salafistes (qui se sont écartés, le cadavre commence à sentir mauvais) et ont préparé sur 2 semaines leur montée sur Tunis, avec des cars de toutes les régions a réuni 15 000 manifestants (j'ai pris l'estimation la plus haute que j'ai trouvé), malgré l'aide inespérée due au crétinisme de Valls qui a sorti sa déclaration impudente sur les islamistes.

Beaucoup moins de monde que la mobilisation des travailleurs pour protester contre l'assassinat de Chokri Belaïd , pourtant attaquée et grenadée jusqu'à dans le cimetière, empechant ainsi de nombreux habitants de Tunis de rejoindre la démonstration.

L'usure, jusqu'à quel point ? Et la violence des partis islamistes permettra-t-elle d'écraser les velléités de poussées populaires ?
Pas facile quand des peuples ont gouté à la capacité de faire tomber des gouvernements et un régime.

Pour la petite histoire, aujourd'hui 2 gouvernements on sauté sous une pression populaire (en Bulgarie aussi).

[Roseau]

http://www.npa2009.org/content/tunisie%E2%80%89-le-gouvernement-dennahda-dans-l%E2%80%99impasse

[Barber]

Ils n'étaient "que" quelques milliers à manifester, avenue Bourguiba, hier, contre une nième version du "gouvernement de transition". Seulement, personne ne les y avait appelés, à cette manif.

Hamma Hammami, le gentil pois sauteur de l'extrême-gauche tunisienne, dirigeant de l'ex-PCOT et principale figure du "Front Populaire", s'était même précipité sur le premier micro venu pour faire savoir qu'il n'y appelait pas.

Autant dire qu'un fossé commence à se creuser entre les masses tunisiennes, particulièrement la jeunesse, et "leurs" dirigeants:

http://www.lecourrierdelatlas.com/423523022013Tunisie-Assassinat-de-Chokri-Belaid-la-rue-s-impatiente.html

Une chronique du média Internet Kapitalis, fort connu en Tunisie, donne une idée de la chose:

http://www.kapitalis.com/politique/14629-l-opposition-un-vrai-boulet-pour-les-tunisiens.html

[gérard menvussa]

Seulement, personne ne les y avait appelés, à cette manif

FAUX !

Tunisie : communiqué du Parti des patriotes démocrates unifié
20 février 2012

Le bureau politique du Parti des patriotes démocrates unifié réuni aujourd’hui, mercredi 20 février 2013, et après l’examen des retombées du crime d’assassinat politique qui a visé le camarade martyr et symbole, le secrétaire général Chokri Belaïd, et de la situation politique dans le pays, tient à porter à la connaissance des masses de notre peuple et de l’opinion publique politique et nationale ce qui suit :

1 – c’est l’assassinat du camarade Chokri Belaïd, le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, et les protestations populaires et les funérailles « millioniennes », qui s’en sont suivies, qui ont conduit au renversement du gouvernement de contournement de la révolution ;

2 - considère que l’initiative lancée par le chef du gouvernement du contournement dissous, que notre parti avait rejetée, n’était qu’une manœuvre pour absorber la colère populaire provoquée par l’assassinat du camarade secrétaire général et pour masquer l’impasse politique, sociale et économique qui a conduit à l’échec du gouvernement ;

3 – estime que la mobilisation de la rue par le mouvement Ennahda n’a pas d’autre sens que vouloir poursuivre les mêmes politiques de pousser le pays vers la violence, comme elle signifie une tentative désespérée de répondre aux funérailles « millioniennes » du martyr, ce qui confirme son implication et celle de son gouvernement dans ce crime odieux ;

4 - souligne que la réaction à toute initiative et tout dialogue ne peut être que sur la base de révéler toute la vérité sur l’assassinat du martyr camarade secrétaire général Chokri Belaïd, et réaffirme la nécessité de former une commission nationale indépendante pour enquêter sur ce crime ;

5 – renouvelle son attachement à convoquer une conférence nationale de sauvetage, afin de fixer une feuille de route pour le restant de la phase transitionnelle dans les différents volets politique, économie et social ;

6 - renouvelle son attachement à convoquer une conférence nationale pour lutte contre la violence et appelle toutes les forces progressistes et démocratiques à assumer leurs responsabilités pour la réussite de cette conférence ;

7 - décide de lancer une campagne populaire sous le slogan « toute la vérité sur l’assassinat du camarade secrétaire général » et appelle tous les partis progressistes et démocratiques et toutes les organisations et les associations à s’engager dans cette campagne et sa mise en œuvre ;

8 - salue l’initiative populaire appelant à manifester le samedi 23 février sur l’avenue Habib Bourguiba à partir de 14h, et exprime son soutien et sa participation à cette manifestation, et appelle toutes les forces vives, partis, associations et organisations, à assurer sa réussite, sous le slogan « révéler toute la vérité sur l’assassinat du camarade martyr secrétaire général ».


Pour le Bureau politique du Parti des patriotes démocrates unifié,
le vice-secrétaire général, Mohamed Jmour

Tunis, le 20 février 2013

[Barber]

Seulement, personne ne les y avait appelés, à cette manif

FAUX !

Alors, mettons que les Watad s'y sont ralliés au dernier moment comme semble l'indiquer ton communiqué. Tant mieux! Ce n'est pas eux qui y ont appelé toutefois.

Et c'est une ligne de merde que la leur.

[gérard menvussa]

les Watad s'y sont ralliés au dernier moment

Amusant... Si les mêmes s'y étaient pris une semaine avant, Barber nous expliquerait qu'il s'agissait d'une tactique pour faire oublier leur appel...

[Barber]

Passons sur ces clowneries qui écartent de l'essentiel: il y a eu une grève générale largement suivie, fût-ce un jour, et une grève générale pose la question du pouvoir.

Elle est venue de loin, a même été avortée une première fois par la direction de l'UGTT où les copains Watad de Gérard sont fort bien implantés.

Les aspirations des masses tunisiennes ne vont pas s'évaporer comme ça et malgré tout l'entrain des nahdaoui, les masses tunisiennes, à défaut d'avoir gagné quoi que ce soit depuis deux ans, n'ont jamais été écrasées.

La manif du 23 souligne la volonté persistante d'en finir avec toute la clique qui aspire à succéder au RCD. Le contenu de l'appel des Watad, dans la droite ligne de tout ce qui a été défendu par les dirigeants de l'UGTT depuis deux ans, s'y oppose.

[Copas]

.../...
Les aspirations des masses tunisiennes ne vont pas s'évaporer comme ça et malgré tout l'entrain des nahdaoui, les masses tunisiennes, à défaut d'avoir gagné quoi que ce soit depuis deux ans, n'ont jamais été écrasées...../.....

Et nous serons bien d'accord sur cet aspect .

Les masses n'ont pas été défaites.

Et si l'assassinat de Chokri Belaïd procédait d'une agression contre le camp populaire, ce dernier, à sa façon, avec une grève générale limitée et l'échec de la mobilisation des islamistes, a bien fait tomber le gouvernement.

Cette puissance et cette confiance en soi qui existent dans une partie de la population semblent demeurer. Elles sont alimentées par une rage sociale qui ne s'éteint pas et a particulièrement frappé dans les ex-zones d'influences semi-urbaines des islamistes, avec les 6 grèves générales régionales ayant explosé ces derniers mois en Tunisie.

On approche d'une situation où la situation sera mure pour un affrontement de grande ampleur. Toutefois il y a un vrai problème organisationnel et de candidature au pouvoir pour les masses. L'UGTT a reculé face aux agressions multiples des islamistes sans décider de se les faire alors que ces derniers avaient commis une série d'erreurs profondes et se sont vraiment usés.

La situation sociale explosive nécessite de rester collé au bitume des revendications sociales pour construire les affrontements avec la carte islamiste de la bourgeoisie. Elle nécessite des réponses organisationnelles du prolétariat révolutionnant l'UGTT afin de la profiler vers la prise du pouvoir.
Il n'est pas sur que l'UGTT soit réformable de ce point de vue mais elle demeure la colonne vertébrale du mouvement social.

[gérard menvussa]

Passons sur ces clowneries qui écartent de l'essentiel:

Tu veux parler de ton mensonge ?

. L'UGTT a reculé face aux agressions multiples des islamistes sans décider de se les faire alors que ces derniers avaient commis une série d'erreurs profondes et se sont vraiment usés.

On peut toujours critiquer les partis et syndicats en situation d'agir. Il est évident que lors du processus de la révolution d'octobre, Barber et Copas se seraient régalés a signaler les nombreuses limites politiques des bolcheviques. L'ugtt a des limites, c'est évident. Mais elle est aussi l'organisation de masse et de classe en Tunisie. On peut faire sans le réel, mais pour noircir du papier pas pour faire changer les lignes....

[Barber]

Passons sur ces clowneries qui écartent de l'essentiel:

Tu veux parler de ton mensonge ?

. L'UGTT a reculé face aux agressions multiples des islamistes sans décider de se les faire alors que ces derniers avaient commis une série d'erreurs profondes et se sont vraiment usés.

On peut toujours critiquer les partis et syndicats en situation d'agir. Il est évident que lors du processus de la révolution d'octobre, Barber et Copas se seraient régalés a signaler les nombreuses limites politiques des bolcheviques. L'ugtt a des limites, c'est évident. Mais elle est aussi l'organisation de masse et de classe en Tunisie. On peut faire sans le réel, mais pour noircir du papier pas pour faire changer les lignes....

Amen. Et vive Bernard Thibault, dirigeant de mâââââsse et de clââââsse. On la connaît bien, cette manière de "faire changer les lignes"... Il y a des gens qui croiront toujours exister parce qu'ils s'acoquinent sans cesse avec n'importe qui.

L'UGTT, mon canard, ce n'est pas sa direction.

Quant au seul mensonge qu'on puisse proférer, c'est le tien qui consiste à inféoder les masses tunisiennes à une direction UGTT pourrie jusqu'à la moëlle quand les masses tunisiennes commencent à s'en affranchir.

Il est vrai que pour s'en affranchir totalement, il va falloir qu'elles poursuivent le combat pour placer l'UGTT à leur service - et pourquoi pas que cette organisation impose son propre gouvernement!

[Copas]

Passons sur ces clowneries qui écartent de l'essentiel:

Tu veux parler de ton mensonge ?

. L'UGTT a reculé face aux agressions multiples des islamistes sans décider de se les faire alors que ces derniers avaient commis une série d'erreurs profondes et se sont vraiment usés.

On peut toujours critiquer les partis et syndicats en situation d'agir. Il est évident que lors du processus de la révolution d'octobre, Barber et Copas se seraient régalés a signaler les nombreuses limites politiques des bolcheviques. L'ugtt a des limites, c'est évident. Mais elle est aussi l'organisation de masse et de classe en Tunisie. On peut faire sans le réel, mais pour noircir du papier pas pour faire changer les lignes....

Je parle de l'UGTT, Mensu, et c'est, si tu ne t'en es pas exactement rendu compte,, légèrement différent du parti bolchévique.
Et tu as la bêtise de dire la même chose que moi tout en disant que c'est différent:

Toutefois il y a un vrai problème organisationnel et de candidature au pouvoir pour les masses. L'UGTT a reculé face aux agressions multiples des islamistes sans décider de se les faire alors que ces derniers avaient commis une série d'erreurs profondes et se sont vraiment usés.
Elle nécessite des réponses organisationnelles du prolétariat révolutionnant l'UGTT afin de la profiler vers la prise du pouvoir.
Il n'est pas sur que l'UGTT soit réformable de ce point de vue mais elle demeure la colonne vertébrale du mouvement social.

Ce qui pour Mensu est (la preuve qu'on exagère) :

L'ugtt a des limites, c'est évident. Mais elle est aussi l'organisation de masse et de classe en Tunisie.

Mais c'est bien sur ....
Bien bon sérieux...

Oui il y a eu des tensions importantes dans l'UGTT quand les locaux de celle-ci à Tunis ont été attaqués par la milice d'Ennahda, oui une grève générale a été appelée, oui en même temps des régions se sont mises à nouveau en grève générale sans attendre et des secteurs également . L'UGTT a annulé la grève générale au dernier moment alors que là où elle avait commencé elle était très massive .
Je ne suis pas sur que ce recul ait été une bonne chose et ait été construit sur un recul face à des "baïonnettes". Cette interrogation a été partagée dans une belle partie de l'UGTT pour parler de façon polie.

[Roseau]

«Le gouvernement Larayedh, une reproduction de la crise et une continuité du contournement de la révolution»
Par le Front populaire
http://alencontre.org/moyenorient/tunisie/tunisie-le-gouvernement-larayedh-une-reproduction-de-la-crise-et-une-continuite-du-contournement-de-la-revolution.html

[Gaston Lefranc]

Tunisie : en haut la comédie du régime, en bas la mobilisation permanente
http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=477

[Roseau]

TEAN
http://npa2009.org/node/36226

[Copas]

Démission collective des membres de la LPR de Sidi Bouzid
(les LPR sont les milices du parti Enhada au gouvernement, celles qui ont attaqué les sièges de l'UGTT, des partis de gauche, attaqué physiquement les initiatives en faveur des libertés, les militants syndicaux et de gauche, etc)

Intervenant sur les ondes de Shems Fm, mercredi, 20 mars 2013, Mohamed Salah Zaâfouri, président du bureau régional de la Ligue de protection de la révolution à Sidi Bouzid a déclaré qu’une démission collective a été enregistrée aujourd’hui étant donné « le climat de surenchères politiques et de violence dans lequel évoluent les Ligues aujourd’hui ».

« Nous n’avons pas trouvé d’autre issue aujourd’hui pour fuir cette situation que de dissoudre le bureau de la Ligue à Sidi Bouzid […] Cette association représente aujourd’hui une menace pour le pays et cette démission collective marque notre refus de toute violence ».

[Roseau]

par Alain Gresh
http://blog.mondediplo.net/2013-04-01-Tunisie-compromis-historique-ou-chaos

[Roseau]

[Roseau]

Leak – Prêt du FMI : Derrière les murs d’El Kasbah, ce qu’on pense et qu’on ne dit pas
11 avril par Mariem Ben Abid
http://nawaat.org/portail/2013/04/11/leak-pret-du-fmi-derriere-les-murs-del-kasbah-ce-quon-pense-et-quon-ne-dit-pas/

[sylvestre]

Victoire du mouvement social à Teleperformance Tunisie ! (Sud Ptt)

[sylvestre]

Tunisie : la révolution noire

Dans le pays qui lança le printemps arabe, les noirs s’organisent pour défendre leurs droits.

[Copas]

tunisie: L’union des diplômés chômeurs tient son premier congrès national

La coordination nationale de L’union des diplômés chômeurs, la structure suprême de l’organisation la plus représentative des diplômés sans emploi en Tunisie, a décidé lors de sa dernière session d’entamer les élections des bureaux régionaux.L’objectif est de tenir un congrès national et d’en finir par conséquent avec la structuration provisoire adoptée à contre cœur depuis 2006, date de fondation de l’UDC, par une dizaine des militants de l’union générale des étudiants de Tunisie, sous le feu de Ben Ali.

À cette occasion, nous avons mené cet entretien avec M. Salem Ayari, coordinateur général, afin de mieux cerner les attentes du congrès ainsi que sa position quant à la conjoncture, notamment suite au dernier remaniement ministériel.

Quel était le comportement du régime de Ben Ali à l’égard de votre organisation ?

Sous Ben Ali, l’UDC n’a pas été reconnue bien que toutes les dispositions et les procédures légales ont été respectées. C’était d’ailleurs le cas de la majorité des associations militantes qui ont refusé de se soumettre à la dictature et à ses restrictions.

La police politique et les milices du parti au pouvoir n’ont jamais cessé de nous tabasser sauvagement lors de nos manifestations. Des poursuites judiciaires et des arrestations ont injustement eu lieu à l’encontre de nos agitateurs dans l’espérance de contrarier notre raison d’être et notre détermination. L’UDC n’a pourtant pas baissé les bras jusqu’au l’évasion de Ben Ali.

Bref, contrairement aux manœuvres mafieuses, l’Union a su non seulement conserver sa cohésion, mais elle a, dans ce contexte même, renforcé nos convictions et nos valeurs.

Quelles sont vos attentes concernant le congrès ?

Le congrès est prévu pour le 25 mai 2013 à Tunis et il sera évidemment l’aboutissement d’une série d’élections de bureaux régionaux lancées ce 16 avril. En effet, Zaghouan a déjà élu ses onze représentants, et sera suivie par Jendouba et Beja dans quelques jours.

Cette occasion représente pour nos militants une rupture immédiate avec la dispersion organisationnelle et l’improvisation et tend, entre autres, à aménager la cuisine interne dans le but de renforcer nos capacités de planification nécessaires à toute action militante fructueuse. Nous aspirons à ce que le congrès soit un point de départ pour une institution qui a longtemps souffert de la marginalisation gouvernementale, notamment après le 14 janvier.

Aujourd’hui, l’Union des diplômés chômeurs, avec ses dix-mille adhérents, a en particulier besoin de rationaliser ses activités. En effet, avec cent-soixante-dix bureaux locaux couvrant les vingt-quatre gouvernorats, notre organisation est dans l’obligation de repenser sa gérance, son administration, sa méthodologie de programmation et ses techniques d’intervention auprès des chômeurs et l’ensemble du mouvement populaire, lui-même cible de choix postrévolutionnaires inappropriés.

Nous visons par ce congrès, et avec une extrême vigilance, une métamorphose au sein de l’esprit même de nos partisans : fini le temps ou l’union se contente de dresser sa voix contestataire face à l’oppression de l’état et ses organismes bureaucrates.

Dorénavant, L’action des chômeurs doit impérativement se munir de ses propres propositions concrètes et de ses alternatives sociales capables d’arracher cette catégorie sociale à la peste du chômage qui ne cesse de s’accroitre en Tunisie, notamment dans les régions internes. La consolidation organisationnelle demeure une priorité que le congrès veillera à résoudre pour répondre aux attentes de trois-cent-quinze diplômés chômeurs dont soixante-mille ont plus que trente ans.

Ce juillet, soixante milles jeunes diplômés s’ajouteront à la liste des chômeurs dans le cadre d’une nette stérilité étatique à créer de l’emploi aux sortants de l’université tunisienne. Un lourd bilan qui exige une organisation suffisamment structurée pour répondre aux attentes de ses adhérents en quête d’emploi, de dignité et de liberté.

Il est donc crucial de mettre en marche un processus de promotion de profil militant capable de se mettre à l’écoute de ses confrères et d’agir dans leur intérêt et ayant à la fois une prédisposition intellectuelle d’analyse de contexte spécifique (régional et local) et une habilité de résolution des problématiques sociales en question.

Comment jugez-vous le comportement ministériel postrévolutionnaire ?

Grâce à la révolution, l’organisation a été légalement reconnue. Toutefois, l’attitude des gouvernements provisoires n’a pas changé en profondeur. Bien que les portes soient ouvertes, il n’en reste pas moins vrai que les négociations entamées manquent de sérieux.

La volonté politique d’entamer effectivement la résolution du dossier du chômage est malheureusement quasi absente. Le ministère de l’Emploi contredit en permanence ses déclarations médiatiques et refuse de mettre sur table et de revoir les alternatives économiques et sociales adoptées de sa part. Le modèle de développement adopté par les autorités n’est qu’une autre version de celui mis en place par Ben Ali.

En effet, les mêmes mécanismes d’embauche (SIVP, mécanisme 16, etc.) sont encore en vigueur. L’État ainsi que le capital privé doivent assumer à leur tour la responsabilité : l’investissement dans les grandes industries et la réhabilitation du secteur agricole au profit des diplômés chômeurs qui ont droit à la richesse nationale.

La mise en place immédiate d’un dispositif de lutte contre la corruption dans les concours nationaux, le soutien aux jeunes entrepreneurs et la garantie de la couverture sociale pour les diplômés chômeurs sont des mesures d’urgence que le gouvernement doit prendre

.

[b]

[sylvestre]

Des Tunisiens attaquent un immeuble d'étudiants noirs-africains, la police arrête… la victime

"J’ai entendu des personnes crier ‘Ben Ali est parti. C’est la Tunisie ici, pas l’Afrique !’"

[Copas]

Des Tunisiens attaquent un immeuble d'étudiants noirs-africains, la police arrête… la victime

"J’ai entendu des personnes crier ‘Ben Ali est parti. C’est la Tunisie ici, pas l’Afrique !’"

Comme quoi racismes et oppressions ne sont pas l'apanage de l'Europe;

En Tunisie existe une minorité noire non négligeable (il n'y a pas seulement que les étudiants noirs d'autres pays africains). Et celle-ci essaye de faire reconnaitre ses droits, de ne plus être discriminée. Ces batailles, y compris les acensions en notoriété de personnalités "noires" suscitent des agressions racistes lus ouvertes.

La présidente, Néjiba Hamrouni, "noire", du syndicat des journalistes a ainsi été caricaturée en guenon par une avocate benaliste passée à Ennahda, vers les salafistes, puis Nidaa Tounes (démenti dur) :



Il y a de ce que j'ai compris toujours eu un racisme ambiant vis à vis des noirs tunisiens qui date aussi de Ben Ali et Bourguiba, dans l'emploi, le statut social, etc.

Par ailleurs, l'emprise du racisme est profonde dans beaucoup d'endroits en Afrique du nord.

Il y a une dizaine d'années j'avais discuté pendant des heures avec une infirmière algérienne venue travailler en Europe du sud, pour essayer de la convaincre que, non, les noirs n'étaient pas intermédiaires entre les hommes et les singes. Ca ne remonte pas à la nuit des temps....ni à après les révolutions "arabes".

[yannalan]

Sur les noirs, je me souviens d'une conversation, en Algérie (Aurès) vers 64, j'étais en bagnole avec mon père, on a pris trois stoppeurs, paysans. La conversation a tourné sur les pénuries alimentaires, assez fréquentes à l'époque BenBella. Là c'était le sucre.
Mon père : comment, pas de sucre ? Mais le journal a annoncé la livraison de sucre cubain, non ?
Réponse unanime: pas celui-là, il sent le nègre !

[Roseau]

http://npa2009.org/node/37285

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