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Tunisie

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Tunisie - Page 6 Empty Re: Tunisie

Message  Copas Jeu 28 Nov - 8:21

Pendant l'ensemble du champ politique se tord dans des tractations douteuses, la tension monte brutalement dans plusieurs villes de Tunisie .
Le volcan n'est toujours pas éteint.

Gafsa, le 26, la veille de la grève générale de la région de GAFSA


Gafsa, la foule proteste et brûle le siège de Ennahda :



A Silliana les affrontements ont été lourds avec la police



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Message  Copas Jeu 28 Nov - 23:41

Siliana,
Une colère immense toujours présente un an après quand la police avait grenaillé les manifestants en faisant plus de 300 blessés.


Cette année, le 27 novembre, les heurts ont été très violents et la police a eu 50 blessés d'après le ministère de l'intérieur.

Rien n'est résolu, des problèmes sociaux, de la haine vis à vis de Ennahda et de la rancœur contre l'appareil policier

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20131128153243/tunisie-manifestation-ennahdha-gafsa-tunisie-greves-en-tunisie-50-blesses-du-cote-des-forces-de-l-ordre-a-siliana.html

Les heurts survenus pendant la grève générale à Siliana, mercredi, ont fait 50 blessés du côté des forces de l'ordre, a annoncé le ministère tunisien de l'Intérieur.

La région de Siliana, située à 150 kilomètres de Tunis, observait mercredi 27 novembre une grève générale pour marquer le 1er anniversaire de la violente répression d'un mouvement social qui avait fait plus de 300 blessés.

Dans l'après-midi, des heurts se sont produits entre des dizaines de manifestants et des policiers. "Cinquante agents ont été blessés à divers degrés dans les troubles, ils souffrent notamment de fractures", a indiqué le ministère, en précisant que "deux ont été grièvement blessés". Des véhicules de la police et des bâtiments publics et privés ont été également endommagés.

Selon une source à l'hôpital de Siliana, interrogée précédemment, 32 personnes, dont 30 policiers, avaient été soignées mercredi pour des blessures superficielles. Les policiers "ont pu contrôler la situation en n'utilisant les gaz lacrymogènes que dans les cas d'extrême gravité", a ajouté le ministère, qui a assuré que des poursuites seront "engagées contre tous ceux qui ont participé ou incité aux troubles".

Les heurts ont continué jusque tard dans la nuit, mais jeudi le calme est revenu, le grand marché hebdomadaire y fonctionnant normalement.

Jeudi, s'adressant pour la première fois depuis les heurts aux médias tunisiens, le chef du gouvernement, l'islamiste Ali Larayedh, a dit "regretter qu'on incendie, qu'on agresse des agents des forces de l'ordre, qu'on saccage ou qu'on tente d'envahir des institutions".

Le gouvernement pointé du doigt

Siliana n'était la seule région concernée par ce mouvement de grève générale. Les régions de Gabès et Gafsa ont été elles aussi paralysées mercredi. La mobilisation entendait dénoncer, entre autres, les disparités de développement, la misère et le chômage, facteurs clés de la révolution de 2011.

À Gafsa (Centre) des affrontements similaires ont eu lieu (voir la vidéo ci-dessous), pendant lesquel des manifestants ont dans un premier temps tenté d'envahir le siège du gouverneur avant de prendre d'assaut et d'incendier partiellement le siège d'Ennahdha, parti au pouvoir.

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20131128153243/tunisie-manifestation-ennahdha-gafsa-tunisie-greves-en-tunisie-50-blesses-du-cote-des-forces-de-l-ordre-a-siliana.html

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Tunisie - Page 6 Empty Les tergiversations d’Ennahdha pour endormir ...

Message  ulrik Lun 2 Déc - 11:42

Le « Dialogue National » n’arrête pas de reprendre ou plus précisément n’arrête pas d’arrêter. Au Luxembourg, on appellerait cela « la procession d’Echternach ». Sinon qu’en Tunisie, on recule plus qu’on n’avance.

http://www.lcr-lagauche.org/tunisie-les-tergiversations-dennahdha-pour-endormir-les-masses/

Tunisie - Page 6 Devant-lUGTT-27_11

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Message  Copas Dim 5 Jan - 20:59

Tunisie : une menace de mort fait dérailler les débats à la Constituante
dimanche 5 janvier 2014

Les débats à la Constituante tunisienne dimanche sur la Constitution ont été suspendus, un élu de gauche ayant assuré avoir reçu des menaces de mort après qu’un député du parti islamiste Ennahda l’a qualifié d’ennemi de l’islam.
"Combien faut-il encore de sang pour comprendre qu’on est unis (dans l’islam) ? Je te dis que je suis musulman, que mon père, ma mère, mon grand-père et mon peuple sont musulmans", a lancé dans l’hémicycle Mongi Rahoui, de la coalition de gauche Front populaire, à l’adresse du député islamiste Habib Ellouze.
"Ce qui a été dit hier (samedi) par ce cheikh, comme quoi (...) j’étais l’ennemi de l’islam, a conduit à des menaces de morts contre moi", a-t-il dit. Une source policière a confirmé à l’AFP que la sécurité de M. Rahoui avait été renforcée samedi soir en raison de menaces.
La suite .../...
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Message  Copas Jeu 9 Jan - 11:19

La crise sociale est toujours entière avec le redémarrage des affrontements à Kasserine, Feriana et Sidi Bouzid à la suite d'une augmentation du prix des transports par un impôt et le maintien des inégalités entre régions.
Grève générale régionale à Kasserine
La dénonciation des inégalités économiques entre régions a rencontré un haut le cœur et des manifestations contre les hausses des taxes.
A Kasserine, les manifestants ont tenté de prendre d'assaut le siège de Ennahda.

Tunisie - Page 6 Jendou10

« Nous avons voulu en cette journée, qui marque la mort du premier martyr de la révolution à Kasserine, protester contre le sous-développement et la situation socio-économique médiocre dans notre région », a expliqué  Sadok Mahmoudi, de l'UGTT « la classe politique doit savoir que nous tenons toujours à la réalisation des objectifs de la révolution : dignité, liberté, et travail ».

Slogans "Le peuple veut la chute du régime",
"pauvre peuple ils   t'ont bien eu au nom de la religion"

"Vous avez volé notre révolution, vous avez brisé notre rêve"
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Tunisie - Page 6 Empty De la Tunisie au Chiapas....

Message  Roseau Ven 31 Jan - 16:29

par Edwy Plenel
http://www.mediapart.fr/journal/audio/de-la-tunisie-au-chiapas-reveiller-le-futur
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Message  Roseau Mer 21 Mai - 4:38

Liberation immédiate de Azys Amami, Sabri Ben Mlouka et des jeunes inculpés pour « faits de révolution »
http://www.npa2009.org/node/41517
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Tunisie - Page 6 Empty Consensus contre la révolution

Message  Antonio Valledor Mar 17 Juin - 14:21

Deux événements très récents résument la situation en Tunisie. Le 27 mai dernier se tenait à Kasserine, l’un des berceaux de la révolution, le procès contre Khaled et Issam Omri, frères du martyr Mohamed Omri, accusés d’avoir incendié un commissariat pendant les révoltes contre Ben Ali. Autrement dit, ils sont accusés d’avoir fait la révolution. Pendant l’audience, le chef de la police locale a interrompu la plaidoirie de l’avocat de la défense, Charffedine Kellil, pour le menacer de mort (« tu ne sortiras pas vivant de la ville ») tandis que ses collègues attaquaient les citoyens rassemblés à l’extérieur du tribunal et expédiaient à l’hôpital trois journalistes.

http://www.avanti4.be/analyses/article/tunisie-consensus-contre-la-revolution

Antonio Valledor

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Message  Copas Dim 22 Juin - 16:39


La Conférence De Hammamet du Front Populaire accouche d’une souris tactique et programmatique

Le deuxième happening appelé par le cartel des dirigeants du Front Populaire à Hammamet le 31 mai et 1er juin a accouché d’une souris tactique et programmatique .

« Terroristes », « armée patriote » et « police républicaine »

Ce devait être un moment fort de réflexions autour de la dernière séquence politique remontant à l’assassinat de notre dirigeant Chokri Bélaïd, suivi par celle d’un second responsable Mohamed Brahmi.

Ce devait être le début d’une révision de l’impasse produit par le choix imposé, sans discussions du « pas de deux » avec l’une des facettes de l’anti-révolution: Nidaa Tounes, au nom de l’utopique stratégie des « contradictions ».

Ce devait être le début d’une réflexion alternative à la désastreuse confusion semée par certains dirigeants autour de thèmes tels « le terrorisme » (sans distinctions, ni nuances), la « police républicaine » (alors que le ministère du « terrorisme » est resté inchangé tel qu’il le fut durant un demi-siècle de dictature et dont il constitua l’ossature), l’ « armée patriote » (cette même armée qui fut le dernier rempart de la dictature à différents moments de notre histoire contemporaine, particulièrement au moment de la grève générale de janvier 1978 et « l’émeute de la faim » de janvier 1984 et dont la répression coûta la vie à plusieurs centaines de nos concitoyens.), le « Dialogue Patriotique » où représentants des employeurs et représentants syndicaux se congratulaient, le « Front du Salut National » où le ban et l’arrière ban des revanchards se sont bousculés pour aider à clore le chapitre du grand chambardement de l’hiver 2010/2011 qui a mis à la porte le général Ben Ali.

Bref, on s’attendait à ce que le souffle de l’auto-critique réchauffe un Front, ballotté depuis près d’une année par des dirigeants qui ont fait la démonstration de leur inaptitude à diriger un mouvement de cette qualité.

Que nenni. L’essentiel des deux journées qu’à durer le happening fut consacré à réaffirmer des platitudes sur la situation politique et une vague promesse d’aligner le Front Populaire en ordre de bataille pour les improbables futures élections.

« Vétérans », « masculins » et peu de « jeunes »

Quelques images valant mieux que mille discours. Le panel des dirigeants posant pour la photo de famille est resté exclusivement « masculin ».

Pas une femme pour représenter la moitié de la population tunisienne. L’essentiel de l’assistance était composé de « vétérans » et la jeunesse fut presque totalement absente d’une rencontre sensée proposer une alternative vivante de la société où les jeunes sont les premières victimes d’un système que d’aucuns ne veut toujours pas appeler par son nom: une dictature capitaliste qui a fait la part belle, sur plusieurs décades, à la politique de vol et de rapines d’une « lumpen-bourgeoisie » désarçonnée par le fuite de son « patron ». Mais celle-ci fut rapidement remise sur pied par les multiples trahisons d’une « classe politique » dont les liaisons incestueuses ont produit de véritables bâtards capables de passer du « camp de droite » à celui de la « gauche » et vis versa sans l’ombre d’une gêne ou d’un remord. Et ces liaisons incestueuses traversent aussi bien le camps des « laïcs » que celui des « théologiens ».

La suite .../...  



Naufrage de ce front : larbinage pro-benalistes , pro-Assad, pro-Sissi, pro-Haftar (le général qui essaye de prendre le contrôle de la Libye avec l'appui de forces aériennes non identifiées et avec l'opportune attaque militaire de l'Ouest-libyen par l'armée algérienne, l'aide logistique US, la France et le Tchad aux frontières).

Toutes ces cartes sont des cartes pro-impérialistes.
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Tunisie - Page 6 Empty Soutien aux ouvrières en grève de la faim

Message  Roseau Mer 9 Juil - 13:48

http://npa2009.org/evenement/paris-soutien-aux-ouvrieres-tunisiennes-en-greve-de-la-faim
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Tunisie - Page 6 Empty Latécoère

Message  alexi Mer 23 Juil - 9:21

La source semble être Médiapart :


Tunisie : le français Latécoère verse des indemnités records à des syndicalistes licenciées


17 juillet 2014 | Par Thomas Saint-Cricq

Deux déléguées syndicales tunisiennes d'une filiale du groupe aéronautique ont obtenu mardi près de 30 000 euros d’indemnités. Fondatrices en 2011 d’une section syndicale, elles avaient été licenciées en avril 2013, après deux ans de conflit portant sur l'amélioration des conditions de travail.

Le bras de fer aura duré plus de trois ans. Il s’est achevé mardi 15 juillet par le paiement de lourdes indemnités de licenciements à des déléguées syndicales de l’usine LATelec à Fouchana, dans la banlieue de Tunis.
En mars 2011 des ouvrières de LATelec, filiale de la multinationale toulousaine Latécoère, se regroupent en syndicat pour faire améliorer leurs conditions de travail. Le régime autoritaire de Ben Ali est tombé deux mois plus tôt, et la parole est désormais libre dans la société tunisienne, y compris dans les entreprises pilotées par des actionnaires étrangers. Le groupe aéronautique français Latécoère est installé dans la capitale tunisienne depuis 2005. Il y fabrique des câblages électriques pour les avions qu’il fournit principalement à Airbus et Dassault. Jusqu’à l’apparition du syndicat en mars 2011, 430 salariés, dont 200 intérimaires, sont payés au salaire minimum en vigueur, soit autour de 120 euros par mois.
Dès le lendemain de la révolution, les salariés, constitués à 80 % de femmes, adhèrent en masse à ce nouveau syndicat directement affilié à l’UGTT, la principale centrale syndicale tunisienne. Menées par les déléguées Monia Dridi et Sonia Jbali, les ouvrières dénoncent des pratiques de « harcèlement sexuel », des heures supplémentaires non payées, et réclament des augmentations salariales conformes à leur niveau de qualification exigé – baccalauréat, bilinguisme français et arabe – ainsi qu’une extension de leurs congés payés, alors en dessous de la norme légale.
Après huit mois de bras de fer, ces revendications sont finalement acceptées par les dirigeants de LATelec qui, tout en démentant les pratiques de harcèlement sexuel après avoir diligenté une « enquête interne », ratifient le projet de classification proposé par le nouveau syndicat en mai 2012.
Mais durant l’été 2012, Latécoère opère un changement à la tête de l’usine de Fouchana. La nouvelle direction revient pas à pas sur les accords passés. « Il y a eu une volonté de nettoyer l’usine de ses syndicats », analyse-t-on du côté du comité de soutien français des ouvrières. À l’automne, 200 contractuelles sont licenciées et une centaine de titulaires sont mutées vers un autre site de production. Le groupe Latécoère rapatrie ses activités dans ses usines à Toulouse et au Mexique. La direction évoque avant tout un impératif économique : « Nous avions les carnets de commande pleins et avec les arrêts à répétition, le site de Fouchana était dans l’incapacité de produire dans nos besoins. »

Les ouvrières de LATelec durant un débrayage dans les murs de l'usine.Les ouvrières de LATelec durant un débrayage dans les murs de l'usine. © DR
Un nouveau syndicat, minoritaire, voit le jour au sein de l’entreprise et devient le principal interlocuteur de la direction. Le dialogue est alors rompu avec les déléguées affiliées à l’UGTT qui revendiquait, à sa création en 2011, près de 400 adhérents. Réduites au chômage technique durant des mois, les ouvrières tentent de médiatiser leur cause par des manifestations à Tunis et devant l’ambassade de France, le 30 mars 2013.
Un mois plus tard, dix d’entre elles, dont deux déléguées syndicales UGTT, sont licenciées. Latécoère, par l’intermédiaire de l’ancien journaliste Jean-Christophe Giesbert, consultant en communication pour le groupe, avance aujourd’hui « des violences et une atteinte à l’outil de production » pour justifier les licenciements. Des licenciements nécessaires « au vu de la gravité des faits », affirme le groupe.
Au bout d’un an de conflit, plusieurs des ouvrières mises à la porte sont réintégrées mais les évictions de quatre d’entre elles, dont les deux responsables syndicales, sont maintenues. Réclamant sans succès leur réintégration au sein de l’entreprise depuis, l’ex-salariée Houda Talgi, 29 ans, et la déléguée syndicale Sonia Jbali, 36 ans, entrent le 16 juin en grève de la faim. La méthode radicale suscite l’émoi des médias, et la demande de réintégration est largement diffusée en France par la CGT Latécoère et par deux comités de soutien très présents sur les réseaux sociaux. Le dialogue reprend fin juin 2014 entre les ouvrières et la direction de LATelec, et nécessite la médiation des secrétaires généraux nationaux de l'UGTT.
Les négociations se déroulent dans « une grande tension », selon une proche du dossier, et finissent par aboutir à un accord historique, alors que l’état de santé des grévistes se détériorait de manière inquiétante. Deux des ouvrières sont réincorporées au sein de l’usine, et les deux déléguées syndicales, Monia Dridi et Sonia Jbali, perçoivent des indemnités équivalentes à 7 années de salaire.
Une demi-victoire pour les ouvrières. Comme l’a toujours souhaité LATelec, les deux militantes Monia Dridi et Sonia Jbali ne réintégreront pas l’entreprise. Ni aucune autre d’ailleurs, selon l’aveu de Monia Dridi, 32 ans. « Jamais je ne retrouverai un emploi. Lorsqu'on dit qu'on a travaillé à LATelec, on est sûr d’être refusée », expliquait-elle par téléphone avant la signature de l’accord.

59 mouvements sociaux en l’espace d’un mois
Pourtant, le montant des indemnités, soit une somme située aux alentours de 60 000 dinars (environ 30 000 euros) pour chacune des deux ex-déléguées, montre que le conflit n’a pas été vain et que les syndicats constitués après la révolution sont désormais capables d’instaurer un rapport de force avec des managers étrangers.
« C’est la première fois que l’on voit des indemnités de licenciement aussi importantes. C’est six fois le montant de ce que peut proposer un tribunal des prud’hommes dans un cas similaire », détaille Charfedine El Kellil, avocat pénaliste et collaborateur de l’Observatoire social tunisien.
Le conflit social de Fouchana est que le fruit d’un contexte d’explosion sociale dans le pays, où le taux de chômage reste supérieur à 15% depuis la révolution. Si les statistiques détaillées manquent dans le domaine, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux a recensé à titre d’exemple plus de 59 mouvements sociaux en l’espace d’un mois en novembre 2013.

Les déléguées syndicales Monia Diri (à droite) et Sonia JbaliLes déléguées syndicales Monia Diri (à droite) et Sonia Jbali © DR
Avec l’accord obtenu par les ouvrières de Fouchana, la tendance n’est pas près de s’inverser. D’une part, la libéralisation de la parole et l’instabilité politique observée depuis janvier 2011 confèrent une position de force jamais vue à l’UGTT, qui tenait déjà un rôle de contre-pouvoir important depuis sa création en 1946. D’autre part, la législation tunisienne n’offre que peu de garanties aux travailleurs et reste très complaisante avec les investisseurs étrangers.
« Dans chaque secteur, les syndicats procèdent à la comparaison avec un travailleur marocain et un travailleur européen, et c’est à chaque fois pour le travailleur tunisien que les conditions de travail sont le plus dégradées », explique Me El Kellil. « On a quasiment abandonné l’embauche en CDI, les entreprises enchaînent les CDD de 6 mois avec des délais de carence, et tout cela dans un cadre très légal. Le code d’incitation aux investissements promulgué sous Ben Ali avait fait de la Tunisie un paradis aux yeux des multinationales étrangères en proposant jusqu’à 80 % d’exonération fiscale. Le nouveau code adopté en 2013 promet encore plus d’avantages fiscaux ! » poursuit-il.
Pourtant, d’après l’Observatoire social de Tunisie, près de 200 entreprises étrangères ont quitté le pays depuis la révolution, sur fond d’insécurité et surtout de l’émergence des syndicats dans le secteur privé. Des départs entrepris parfois dans la brutalité. En 2013, le groupe textile belge Jacques Bruynooghe Global fermait cinq de ses usines sans le moindre préavis, laissant 311 employés sans travail. Le groupe belge a été condamné depuis.
Avec l’émergence des syndicats du secteur privé et la multiplication des mouvements sociaux, la Tunisie gomme peu à peu son image de « paradis » des investisseurs. Mais la culture du dialogue social, « encore embryonnaire » en Tunisie, et les pratiques de management en vigueur issues des années Ben Ali promettent d’autres bras de fer aussi radicaux que médiatiques. En avril 2013, cinq syndicalistes de Teleperformance, le leader mondial des centres d’appels téléphoniques, qui emploie 6 000 personnes en Tunisie, avaient entamé une grève de la faim pour protester contre des licenciements jugés abusifs. Aujourd’hui encore, un autre salarié tunisois refuse de s’alimenter après son licenciement par une filiale de l’entreprise française Leman Industrie.

alexi

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Message  Copas Mer 6 Aoû - 8:39

Pour la première fois de son histoire, l'armée algérienne se projette avec des moyens significatifs hors de ses frontières. Libye et maintenant Tunisie, ratissages en collaboration avec les armées françaises et tchadiennes au sud.
Ce ne sont plus là des commandos et des services spéciaux mais l'envoi de moyens significatifs.

L'Algérie assignée à être gendarme de l'Afrique du Nord ?

L'armée algérienne intervient en Tunisie

Dans la nuit du 2 au 3 août, un militaire tunisien a été tué dans une attaque contre une caserne de l'ouest de la Tunisie, à une trentaine de kilomètres de la frontière algérienne. Depuis des mois, cette zone frontalière est le théâtre de violences.

Les militaires algériens participent-ils à des opérations de traque des terroristes au-delà de la frontière algéro-tunisienne ? "Affirmatif !" répond un officier supérieur de l'armée algérienne. Selon lui, l'intervention militaire algérienne en territoire tunisien est légale. Elle répond aux clauses d'un accord secret de coopération portant sur la sécurisation de la frontière entre la Tunisie et l'Algérie, conclu le 27 mai 2014 – une copie est enregistrée aux Nations unies

une copie est enregistrée aux Nations unies.

Cet accord a été signé à l'occasion de la réunion de la commission mixte de haut niveau chargée des questions frontalières. "L'accord, qui porte sur quatre axes, prévoit l'échange de renseignements et la coordination des opérations destinées à sécuriser la frontière entre les deux pays."

"Le but est d'assurer le succès de la coopération entre les organismes spécialisés respectifs", explique la même source. Secret, cet accord l'est à plus d'un titre puisque, officiellement, l'Algérie a toujours nié que son armée intervenait au-delà de ses frontières. Il a fallu attendre la publication par le ministère de la Défense tunisien des dispositions de cette convention pour confirmer cette alliance militaire.

Les unités opérationnelles ont été déployées

Après la signature de l'accord, le ministre de la Défense tunisien, Ghazi Jéribi, s'est entretenu avec le secrétaire général du ministère de la Défense algérien, le général Mohamed Zenakhri, sur les moyens d'application de cette intervention militaire commune sur le territoire tunisien. En application de cet accord, le commandant des Groupements des gardes-frontières (GGF), le colonel Mohamed Berkani, a effectué, le 15 juillet, une visite d'inspection à la frontière Est, qui a concerné les trois wilayas frontalières avec la Tunisie (El-Tarf, Souk Ahras et Tébessa).

Des réunions avec les chefs des opérations, des unités territoriales, des GGF, des postes avancés et des unités d'intervention ont été tenus durant cette mission, dont le but était de vérifier l'interopérabilité des différents intervenants. En effet, les unités opérationnelles ont été déployées au sein des GGF pour plus de célérité dans la réaction.

Depuis le printemps 2013, la région frontalière algéro-tunisienne du djebel Chaambi est en proie à des attentats terroristes. Ce qui a poussé les autorités algériennes et tunisiennes à joindre leurs efforts pour neutraliser ces groupes, en établissant un plan opérationnel coordonné de sécurité.

Sur le terrain, pas moins de 80 points de contrôle ont été installés sur les 956 kilomètres de frontière commune, 20 zones militaires fermées ont été créées et 60 000 hommes, tous corps sécuritaires confondus, déployés. Au lendemain de l'attentat mené par deux groupes terroristes, en juillet, dans la région de Henchir Tella, relevant du gouvernorat de Kasserine [centre-ouest de la Tunisie], qui a causé la mort de 14 militaires et fait 20 blessés, pas moins de 8 000 militaires algériens ont participé à des opérations de ratissage (au mont Chaambi) aux côtés de leurs homologues tunisiens.
El-Watan Gaidi Mohamed Faouzi
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Message  Copas Sam 4 Oct - 11:30

Pourquoi nous quittons le Front Populaire
http://nawaat.org/portail/2014/10/01/pourquoi-nous-quittons-le-front-populaire/

BILAN

Le Front Populaire, sur la base d’un compromis (plateforme fondatrice), a permis de rassembler une partie de l’opposition de gauche au moment où la troïka menée par Ennahdha était à la tête des institutions de l’Etat, avec le soutien des puissances impérialistes.

Le FP a à ses début été moteur dans l’organisation de manifestations, le soutien à des mobilisations sociales dans les différentes régions. Cette expérience aurait pu être un premier pas vers la construction d’un Front mieux structuré, affirmant une orientation politique clairement indépendante des puissances de l’argent et des impérialistes.

Malgré la place excessive prise par le porte-parole et son parti au sein du FP, notre préoccupation première était de structurer et faire évoluer le FP. Cependant, différents choix politiques de la direction du FP (conseil des secrétaires généraux) et notamment de son porte-parole ont amené le FP vers une pente droitière et opportuniste, avec des fautes politiques qui se sont accumulées et que nous avons déjà dénoncées à plusieurs reprises.

Suite à l’assassinat de notre camarade Chokri Belaïd, la colère populaire était intense, massive, avec plusieurs centaines de milliers de personnes participant à la journée d’enterrement de notre camarade. Le rapport de forces permettait à ce moment précis de faire chuter la troïka, politiquement responsable de la multiplication des actes de violence contre les militants politiques et syndicaux, les intellectuels, les artistes, les journalistes, etc. Faisant fi de ce nouveau rapport de forces créé par la mobilisation populaire, la direction du FP a lancé un appel au calme et à « l’union nationale contre le terrorisme ». Suite au second assassinat d’un dirigeant du FP, Mohamed Brahmi, cette dérive a abouti à une alliance avec la bourgeoisie et les RCDistes (dans le cadre du Front de Salut National qui s’est poursuivi avec le “Dialogue National” sous l’égide de l’UTICA et de la direction de l’UGTT).

Abandonnant totalement le terrain de la lutte des classes et d’indépendance nationale, la direction du FP s’est compromise avec la bourgeoisie, les RCDistes qui préparent leur retour au pouvoir, et les puissances étrangères qui ne veulent surtout pas d’une révolution populaire et sociale, seulement d’une « démocratie » néocoloniale avec des institutions téléguidées depuis Washington et Bruxelles. Ces relations avec les puissances impérialistes sont assumées par le porte-parole du Front populaire qui se vante d’être reçu par tel ou tel ambassadeur ou secrétaire d’Etat européen ou américain.

A cela s’ajoute le positionnement totalement acritique des directions du FP vis-à-vis des bureaucraties syndicales. Ces dernières ont été coupables d’abandonner à leurs sorts voire de trahir de multiples luttes ouvrières, allant jusqu’à signer des accords avec des directions d’entreprises alors que les travailleurs concernés y étaient opposés. Le dernier exemple en date est celui des syndicalistes de Latelec, trahies par les bureaucrates syndicaux. Plus du tout étonnant, depuis la participation de la direction de l’UGTT au Quartet (avec l’UTICA !), cadre notoire de collaboration de classe, où un pacte de « paix sociale » a été signé pour trois ans.

La lutte de classes, la lutte contre l’impérialisme, voilà des terrains que la direction du FP a abandonnés, sans permettre aux militants de donner leur avis, en les rappelant à l’ordre à chaque fois qu’il le fallait. Car le fonctionnement a été dès la fondation du FP antidémocratique : la réunion des secrétaires généraux décidait, et les militants devaient appliquer, bouche cousue. A Paris, nous avons eu droit à la démonstration la plus affligeante qui soit de ce fonctionnement antidémocratique de la part du représentant du Parti des Travailleurs, appuyé de la direction du FP en Tunisie. Il n’est pas du tout étonnant dans ce contexte de constater la démoralisation et la démobilisation des militants des différents partis du FP, dans différentes régions. Cinq partis ont d’ailleurs quitté le FP. Les dernières initiatives du FP ont souvent été des échecs. Le FP ne mobilise plus, ne suscite plus aucun enthousiasme, bien au contraire.

C’est ce gâchis que nous constatons, trois ans et demi après la chute du dictateur et quelques mois avant le retour de ses alliés au pouvoir. Car c’est ce qui ressortira des prochaines élections, avec le retour de gros bonnets du RCD, presque tous candidats aux élections d’octobre et novembre. Ce ne sont pas des individus mais des hommes clés du régime de Ben Ali, organisés, bénéficiant d’un réseau de solidarité efficace, du soutien des puissances impérialistes, des capitalistes tunisiens et étrangers. Ils sont responsables à la fois de la politique répressive sous Ben Ali que des choix économiques ultralibéraux qui ont gravement porté atteinte aux droits de travailleurs en Tunisie et gravement alourdi la dette publique.

Ennahdha a poursuivi cette politique hostile aux classes populaires, le gouvernement de Jomâa en fait de même et tout ce monde ne sera qu’en concurrence pour mieux représenter les classes dominantes et faire preuve de sa servilité au FMI et la Banque Mondiale : privatisations croissantes, baisse des dépenses publiques, dégradation des droits économiques et sociaux déjà affaiblis, contrôle des frontières pour limiter l’immigration, etc.

Face à cette politique constante depuis les années 70, seule une gauche indépendante, défendant le droit des travailleurs et des démunis, qui ne fait pas d’alliances politiques aux dépens des classes populaires, sera capable, aujourd’hui de présenter une alternative démocratique, progressiste et crédible. Ce qu’il faut, c’est une gauche qui assume le fait de n’avoir comme alliés que les travailleurs, les précaires, les chômeurs, les jeunes et les opprimés de ce pays …et d’ailleurs.

DECISIONS

Constatant le gouffre qui s’élargit sans cesse entre cette conviction que nous portons et l’orientation opportuniste de la direction du FP,

Constatant que nous avons épuisé tous les moyens en notre disposition pour mener de l’intérieur du FP la lutte pour son redressement,

Constatant le désintérêt des classes populaires pour ces organisations politiques qui ne se font plus l’écho de leurs préoccupations,

Ajoutant à cela les décisions antidémocratiques jusque dans la constitution des listes pour les législatives et l’acceptation par le candidat du FP aux présidentielles de parrainages d’élus d’Ennahdha et du CPR,

Nous avons décidé d’assumer nos responsabilités, nous militants et membres fondateurs du FP-IdF, d’annoncer aujourd’hui que nous le quittons. C’est une décision difficile, qui nous pèse, parce qu’au Front Populaire, nous avons des camarades et des amis, dont nous ne confondons pas les luttes sincères avec l’opportunisme de leurs dirigeants, et parce que nous ne souhaitons aucunement nous couper d’eux. C’est ce qui a jusque là retardé notre prise de décision.

Lors de l’assemblée générale de samedi 27/09/2014, les militant-e-s ont aussi décidé à une très large majorité de ne pas cautionner ces élections législatives et présidentielles de 2014. Pour ce faire, nous participerons au « boycott actif » avec d’autres coordinations de l’immigration et en Tunisie, en dénonçant l’argent mal acquis, la corruption systématisée, le financement de partis politiques et d’associations par des fondations européennes et américaines, les interventions étrangères directes dans les affaires internes du pays.

PERSPECTIVES

Enfin, en rompant avec le Front Populaire, nous n’arrêtons pas la lutte. Au contraire, nous partons pour concentrer nos efforts sur la construction d’un organe de lutte et de résistance populaire, qui unira les révolutionnaires, un organe indépendant des puissances de l’argent, qui s’oppose à toute ingérence dans les affaires de notre pays.

Nous invitons toutes celles et ceux qui, en Tunisie comme dans l’immigration, partagent notre analyse de la situation et des tâches du moment, à se joindre à nous pour définir et construire ensemble ce nouvel outil politique.

Militants et membres fondateurs du Front Populaire – Ile de France

Paris le 27-09-2014

Pour nous contacter : 17decembre@laposte.net

Le Front Populaire d'île de France a démenti la réalité de ces démissions :

«Le site internet "Nawaat" a publié le 1er octobre un texte intitulé "Pourquoi nous quittons le Front Populaire", signé "Militants et membres fondateurs du Front Populaire - Ile de France".

La coordination Ile de France du Front Populaire:

- informe l'opinion publique qu'elle n'a enregistré aucune démission ces derniers temps. Bien au contraire, les différentes composantes du Front Populaire en Ile de France sont aujourd'hui plus que jamais unies et solidaires. En témoigne l'excellente campagne que mènent les militantes et les militants du Front Populaire pour les législatives dans la circonscription France 1;

- dénonce ces méthodes suspectes cherchant vainement à semer le trouble et à parasiter l'action du Front Populaire en ce début de campagne ;

- souligne qu'il s'agit d'un texte anonyme que les auteurs n'ont pas eu le courage de signer!;

- s'étonne que "Nawaat" et les autres sites web, qui ont relayé par la suite ce texte, n'aient pas fait le moindre effort pour s'assurer de l'authenticité des informations avant de les publier.

Face à la multiplication des intimidations et des campagnes calomnieuses contre le Front populaire, nous appelons nos camarades à consacrer toute leur énergie pour réussir la campagne des élections afin de répondre aux véritables préoccupations de nos concitoyens.»

Signé Front Populaire de Tunisie-Coordination Ile de France Paris, le 3 octobre 2014

On peut lire aussi cela :

Hamma Hammami : Un patriote rassembleur
Atterrant

A suivre... Les mamours avec Les benalistes au nom de la lutte contre Ennahdha , les hésitations, l'opportunisme mêlé de sectarisme, la mollesse vis à vis des manœuvres de l'impérialisme (et des troupes algériennes qui interviennent sur les sols tunisiens et libyens), le léchage des patrons, la recherche d'une prétendue bourgeoisie nationale pour s'allier, l'absence d'une ligne de classe qui laissent champ libre à l'opportunisme vis à vis de la direction de l'UGTT (qui approuve des interpellations de ses membres pour avoir virer des membres du ministère de l'éducation supérieure)  passent toujours très mal.

En connaitre l'importance relève d'une autre question.


Dernière édition par Copas le Sam 4 Oct - 11:50, édité 1 fois
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Message  Copas Sam 4 Oct - 11:48

Programme du Front Populaire de Tunisie, page 15 :

"Le capital national indépendant des cercles de la finance néocoloniale et des sociétés multinationales constitue un appui à l'économie nationale à travers son soutien et son engagement dans les orientations générales de l'Etat dans la lutte contre la pauvreté, le chômage et la marginalisation. Pour cela, l'Etat oeuvre à :
- lui octroyer des encouragements financiers nécessaires pour l'investissement dans les secteurs productifs à haute valeur ajoutée et dans les régions prioritaires pour le développement (...)"

Interview de Hamma Hammami (dirigeant du Front populaire) :

Vous portez encore l’étiquette de communiste. Pouvez-vous nous expliquer les orientations du Front aujourd’hui ?

Nous ne nous sommes jamais définis comme étant communistes, il s’agit d’une étiquette qu’on nous colle. En vous penchant sur le programme du FP, vous verrez que les différentes parties le composant proposent le programme d’un front nationaliste, démocratique et social qui ne concerne pas seulement une frange de la société, comme les travailleurs, mais est adressé à tous les Tunisiens. Le programme du FP est proposé pour sauver la Tunisie, garantir les libertés, créer des institutions démocratiques, de même que réformer l’institution sécuritaire, l’administration, la justice, la santé, l’enseignement et tous les secteurs vitaux, ou encore, relancer l’économie tunisienne pour que le pays crée de la croissance et lutte contre le chômage. Ce programme s’adresse non seulement aux travailleurs, aux fonctionnaires, aux agriculteurs, etc. mais aussi aux chefs  d’entreprises patriotes. Nous avons un problème avec le capital parasitaire qui se désolidarise des intérêts de la Tunisie, et non avec le capital national qui œuvre à créer de la richesse et générer de l’emploi, celui qui respecte les droits syndicaux des travailleurs. Celui-là est une partie importante et essentielle pour améliorer la situation socio-économique en Tunisie et plusieurs hommes d’affaires interagissent positivement avec le FP puisqu’il propose de défendre leurs intérêts et de les protéger contre la contrebande qui est en train de détruire l’industrie.

Le Front populaire propose aujourd’hui un grand projet patriotique qui vise 99% des Tunisiens.
Ce projet se penche, à la fois, sur l’agriculture qui est en difficulté, l’industrie qui souffre de nombreuses défaillances, le secteur vulnérable des services, l’infrastructure insuffisante, l’échec du système éducatif ainsi que la santé et l’environnement en défaillance…Partant de cette situation, le FP ne se définit même pas en tant que front de gauche, vu que la situation actuelle ne le permet pas en ce moment. Nous sommes un front populaire ouvert aux courants politiques et sociaux qui œuvrent à redresser la situation du pays. Sauvons la Tunisie d’abord et après cela on en reparlera !


.../...
Concernant le volet sécuritaire, le Front Populaire propose un nouveau crédo. Nous pensons qu’il est nécessaire que le corps sécuritaire soit au service du peuple, pour garantir la sécurité dans le respect des lois et des libertés, et non pour servir des instructions données par des supérieurs hiérarchiques. Pour ce, il est important que l'agent soit protégé par la loi et ait accès à de meilleurs salaires, afin de limiter les pots de vin, ainsi qu’à des équipements, des formations et d’une aide psychologique.

Un nouveau crédo militaire devra également être mis en place, afin de prendre compte de la révolution que la Tunisie a connue et des nouvelles donnes sécuritaires auxquelles elle doit faire face : le terrorisme, la violence, les conflits régionaux… L’institution militaire doit être développée pour ne plus subir la marginalisation dont elle a souffert durant une longue période.
.../...

.../...
Au cours de la prochaine étape, nous sommes convaincus que la présidence de la République jouera un rôle important pour préserver la continuité de l’Etat, sur une scène politique qui connaîtra d’autres perturbations et d’autres changements.
.../...
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Message  alexi Sam 1 Nov - 19:29

Pas de résultats aux élections ?

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Message  stef Sam 1 Nov - 21:20

[quote="Copas"]
Pourquoi nous quittons le Front Populaire
[/url]

Cette démission est une décision d'une stupidité rare (je dis bien : la démission du FP).
Car il est évident que l'orientation du PT (ex PCOT) est un désastre. Mais justement : c'est le moment de se battre au sein du FP, pour une orientation de classe !
Et c'est à ce moment que nos "révolutionnaires" quittent le bateau... Capitulation aterrante !

L'orientation correcte : intervenir avec patience et continuité pour la construction d'un authentique parti de classe, dans le FP et l'UGTT. Défendre un programme anticapitaliste dans ce processus. Rupture avec l'impérialisme, reconstruction de l'économie nationale, etc.

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Message  Copas Sam 1 Nov - 23:12

stef a écrit:
Copas a écrit:
Pourquoi nous quittons le Front Populaire
[/url]

Cette démission est une décision d'une stupidité rare (je dis bien : la démission du FP).
Car il est évident que l'orientation du PT (ex PCOT) est un désastre. Mais justement : c'est le moment de se battre au sein du FP, pour une orientation de classe !
Et c'est à ce moment que nos "révolutionnaires" quittent le bateau... Capitulation aterrante !

L'orientation correcte : intervenir avec patience et continuité pour la construction d'un authentique parti de classe, dans le FP et l'UGTT. Défendre un programme anticapitaliste dans ce processus. Rupture avec l'impérialisme, reconstruction de l'économie nationale, etc.

Cette rupture me parait au contraire trop tard. En tous les cas elle fait partie d'une série de ruptures qui s’opèrent en Tunisie qu'on ne peut que constater tant la politique menée par le FP et pas seulement le PT, est pro-bourgeoise, petite-bourgeoise (dans un pays où le prolétariat est dominant).
L'orientation flicardière, chauvine, de soutien au capital, n'est pas un bon plan pour la classe ouvrière.

Rompre avec cela est une nécessité pour construire un parti révolutionnaire de masse et de classe. Le suivi du FG et dedans du PT est atterrant. Les forces du FG sont quelque chose qui ne parait pas évident.

Savoir si c'est le bon moment pour rompre avec le FG est une question qui se pose, en tout cas.

Le PT comme le FG ne semble pas être des cadres organisationnels qui permettent de disputer la direction de l'UGTT, la seule grande orga ouvrière tunisienne.
Et il ne me semble pas judicieux de penser reconstruire une économie nationale qui n'a pas été détruite par ailleurs et situe mal le chemin de la révolution tunisienne qui passe par plus d'internationalisme dans l'espace méditerranéen (Daesh a compris cela, comme les groupes islamistes liés en Libye, en Tunisie, nord Mali et sud algérien).

Parler de reconstruire l'économie nationale ne semble pas avoir grand sens pour la Tunisie sans une intégration avec d'autres états. Et cela passe par une politique révolutionnaire de même échelle afin de pouvoir se poser des questions utiles.
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Message  Invité Dim 1 Fév - 14:03

TUNISIE. Le blogueur Yassine Ayari reste derrière les barreaux
Le blogueur Yassine Ayari, condamné par la justice militaire à trois ans de prison ferme pour avoir "porté atteinte" à l'armée, et arrêté à l'aéroport à son retour de Paris, restera encore derrière les barreaux quelque temps.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150106.OBS9361/tunisie-le-blogueur-yassine-ayari-restera-t-il-derriere-les-barreaux.html

Publié le 06-01-2015 à 12h36

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Message  Carlo Rubeo Sam 28 Fév - 0:37

Lutte des classes : vers la généralisation de la grève ouvrière au delà de SFAX ?

L’URICA de Sfax dénonce les grèves dans les entreprises

L’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (URICA) de Sfax a mis en garde contre les conséquences de la grève « de solidarité » menée par dix entreprises privées dans la région et l’intention « d’élargir » la grève à d’autres sociétés.

« L’interruption de l’activité dans ces entreprises sans une raison qui justifie la grève et l’organisation d’un sit-in au port commercial de Sfax, constituent un manquement de l’Union régionale du travail aux principes du pacte social et un risque pour la stabilité sociale », lit-on dans un communiqué rendu public vendredi, par l’URICA de Sfax.

« Tous nos efforts de mettre en contact les parties syndicales et gouvernementales pour mettre fin à ce problème, appliquer la loi et éviter toute aggravation de la situation, sont restés vains », ajoute le communiqué.

Plusieurs entreprises opérant à Sfax dans le tourisme et les industries agroalimentaires avaient organisé, jeudi, une grève en solidarité avec leurs collègues dans la société de fabrication de boissons gazeuses Coca-Cola dans la région.

Pour les mêmes raisons, les agents du port commercial et du groupe chimique de Sfax ont également observé un sit-in de deux heures.
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Message  Roseau Lun 30 Mar - 23:40

Sur le trotskisme en Tunisie. Entretien avec Sadri Khiari
http://www.contretemps.eu/interviews/sur-trotskisme-en-tunisie-entretien-sadri-khiari
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Message  verié2 Mar 31 Mar - 9:42

Roseau a écrit:Sur le trotskisme en Tunisie. Entretien avec Sadri Khiari
http://www.contretemps.eu/interviews/sur-trotskisme-en-tunisie-entretien-sadri-khiari
Longue dissertation universitaire éclectique, dont on ne sait pas quelles conclusions tire l'auteur. Marx n'a pas toujours dit la même chose, le jeune Marx et le vieux Marx etc, nous voilà bien avancés. Khiari rejette la théorie "étapiste" des Staliniens pour la reprendre à son compte un peu plus loin en expliquant que la théorie de "la révolution permanente" n'est pas pertinente en Tunisie et qu'il faut bien des étapes... Il se revendique plus ou moins de la théorie trotskiste de "L'Etat ouvrier dégénéré" - celle sur laquelle, à mon avis, Trotsky s'est trompé -, mais nous dit qu'il ne voit pas ce que pourrait être le pouvoir de la classe ouvrière organisée. Enfin Marx, Lénine et Trotsky aurait pêché par "européocentriste", selon lui, mais il ne nous explique pas quelles erreurs concrètes cela aurait suscité...

Globalement, en dépit de toutes les précautions de langage et attendus sophistiqués, on peut y voir une rupture avec les conceptions marxistes, du moins celles de Lénine et Trotsky, tout en continuant à utiliser partiellement les concepts marxistes pour diverses analyses, selon un usage universitaire fréquent.

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Message  MO2014 Mar 31 Mar - 10:59

Roseau a écrit:Sur le trotskisme en Tunisie. Entretien avec Sadri Khiari
http://www.contretemps.eu/interviews/sur-trotskisme-en-tunisie-entretien-sadri-khiari

Merci Roseau. Une analyse fine d'un militant engagé pendant des années dans la construction d'un section de la IV internationale, pointant concrètement les rapports de forces, les enjeux, le contexte international, les difficultés et les erreurs et auto-critique... Un marxisme réel qui se situe  loin des commentateurs de bibliothèque et des saintes écritures de ceux qui savent tout et assènent leurs caractérisations très lointaines des réalités. Un texte d'armement pour tous militants pour qui la pratique doit être articulée avec l'analyse et la réflexion politique.

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Message  verié2 Mar 31 Mar - 11:29

Un texte d'armement pour tous militants pour qui la pratique doit être articulée avec l'analyse et la réflexion politique.
On voit mal comment un texte dans lequel l'auteur explique qu'il ne sait pas ce que c'est que l'Etat ouvrier et qui finalement laisse entendre qu'il ne le croit pas possible pourrait armer les militants. La question de l'Etat a toujours été justement un point crucial pour distinguer les révolutionnaires des réformistes...

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Message  Copas Mer 1 Avr - 12:17

Cette interview ne m'a pas non plus tellement emballé, si ce n'est la question posée par l'influence du gauchisme européen à plusieurs reprises et les difficultés posées par la non-émergence d'un trotskysme endogène.
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Message  Copas Jeu 14 Mai - 22:39

Tunisie : recrudescence des luttes pour les salaires et l’emploi

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