Contribution pour la CN
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Re: Contribution pour la CN
la période ne permet en aucune maniére la construction d'un "parti révolutionnaire"
Mouais... ben tu vois, je ne suis pas d'accord. Très sérieusement, je doute profondément de la possibilité de prévoir la durée de la période en question. Déjà, la caractérisation d'une période est hasardeuse et sa délimitation dans le temps relève au mieux de l'hypothèse, il n'y a jamais de déterminisme assez caricatural pour que l'on puisse avancer autre chose que des hypothèses... Ensuite, si nous sommes dans une périuode de reflux ou de reculs, raison de plus pour ne pas faire une auberge espagnole, c'est précisément dans ce genre de période qu'il vaut mieux affiner les analyses, la formation et préparer des structures solides, de mettre sur pied des cadres d'intervention et de débats, etc. Précisément, dans une période de montée de crise révolutionnaire, évidemment on peut recruter large, et les nouveaux venus apportent avec eux la radicalité des "masses". En revanche, dans une période comme celle que nous traversons jusqu'ici, un parti centriste est un désastre, souvent voué à l'éclatement parce que la pression ne vient pas des masses en lutte, mais de l'offensive de la bourgeoisie et de ses relais, en particulier le réformisme dans le mouvement ouvrier. Le parti est sans cesse sommé de se conformer, se présenter sous un jour tolérable par l'air du temps, c'est à dire l'hégémonie de la classe dominante. Et il se condamne au choix posé par la GA: rejoignez les réformistes, ou nous scissionnons... Depuis sa création, le NPA n'est jamais sorti de ce genre de choses, de débats pipés, de réformistes déçus, de révolutionnaires déçus, de départs plus ou moins spectaculaires, sans compter qu'une part non négligeable de la LCR n'a jamais rejoint ce truc. Et non, Copas, ce ne furent pas, de loin les plus droitiers. Quelqu'un se souvient de MariaT? D'Axel? Et de plusieurs autres, pas nécessairement liés au courant le plus ambigu de la LCR... Certes la LCR elle-même était devenue un truc passablement flou, mais on a retrouvé tout le flou dans le nouveau parti, encore plus grave. Dès le départ, ce fut le cycle des démissions.
Franchement, on ne peut pas en période d'offensive de la bourgeoisie, moins encore qu'en toute autre faire l'économie d'une organisation révolutionnaire, solide dans ses fondements théoriques, sa politique de formation, sa structuration et ses cadres d'intervention.
Je pense que le pari n'était pas le même chez celles et ceux qui ont fait le NPA, les uns espéraient la montée des luttes, les autres espéraient construire un front réformiste autour du NPA. Les principes fondateurs, Roseau, étaient flous sur deux points au moins, la théorie de l'état et la nature du parti.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Contribution pour la CN
@ Toussaint
J'ai toujours défendu la construction d'un parti révo, en France comme ailleurs.
Jamais aucun autre type de parti n'a fait avancer notre classe vers la révolution.
Le NPA, c'était un pari, un essai de raccourci, qui a été perdu, pour diverses raisons.
J'ai très souvent exprimé comme toi mon désaccord sur le type de parti choisi.
J'ai souvent écrit que je ne voudrais même pas des statuts du NPA pour une assoc de locataires,
car ils permettraient à chacun de peindre sa cage d'escalier de n'importe quelle couleur...
Quant aux Principes Fondateurs, il est inconstestable qu'ils défendent une stratégie révolutionnaire,
et je défends ce point contre les réformistes, qui les ont voté sans y croire.
Mais je suis d'accord, cela n'empêche pas qu'il ont aussi sur plusieurs points servi le réformisme.
Bref, de toute façon, avec la crise terrible qui arrive, fin de partie pour les centristes.
Même plus le temps d'en parler, dépassé.
Le parti de la révolution est urgent.
Si seulement l'élection présidentielle avai eu lieu deux ans plus tôt,
on aurait perdu moins de temps.
Il n'en reste plus beaucoup.
C'est avec l'arme d'une "majorité de gauche" et tous les lieutenants du capital dans le FdG
que la bourgeoisie va tenter de frapper dix fois plus fort que sous Sarko.
J'ai toujours défendu la construction d'un parti révo, en France comme ailleurs.
Jamais aucun autre type de parti n'a fait avancer notre classe vers la révolution.
Le NPA, c'était un pari, un essai de raccourci, qui a été perdu, pour diverses raisons.
J'ai très souvent exprimé comme toi mon désaccord sur le type de parti choisi.
J'ai souvent écrit que je ne voudrais même pas des statuts du NPA pour une assoc de locataires,
car ils permettraient à chacun de peindre sa cage d'escalier de n'importe quelle couleur...
Quant aux Principes Fondateurs, il est inconstestable qu'ils défendent une stratégie révolutionnaire,
et je défends ce point contre les réformistes, qui les ont voté sans y croire.
Mais je suis d'accord, cela n'empêche pas qu'il ont aussi sur plusieurs points servi le réformisme.
Bref, de toute façon, avec la crise terrible qui arrive, fin de partie pour les centristes.
Même plus le temps d'en parler, dépassé.
Le parti de la révolution est urgent.
Si seulement l'élection présidentielle avai eu lieu deux ans plus tôt,
on aurait perdu moins de temps.
Il n'en reste plus beaucoup.
C'est avec l'arme d'une "majorité de gauche" et tous les lieutenants du capital dans le FdG
que la bourgeoisie va tenter de frapper dix fois plus fort que sous Sarko.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Contribution pour la CN
Sur la question de la création d'un petit parti de masse, on en a parlé. Je pense que cela est possible. Encore faut-il tenter de le faire avant de savoir si cela n'est pas possible, et penser que la moindre velléité de le faire avec échec consécutif , ne constitue pas forcement preuve d'échec mais qu'on s'y prenne peut-être mal.
Sur la question es réformistes dans la LCR , sans être archéologue, c'est bien l'importation de courants cristallisés venus de la LCR qui était et est une partie du problème du NPA. Si les questions administratives se posent, l'existence d'une couche de militants qui estime que les statuts c'est pour les autres et qu'il n'y a que son itinéraire qui compte, fait comprendre les limites des réponses administratives ou des principes fondateurs, compris comme autant de bla-blas qui n’engagent que ceux qui y croient. Les statuts de la LCR n'ont pas empêché la genèse de courants réformistes inavoués reussissant à justifier leur orientation dans le cadre administratif et organisationnel LCR . Bien obligé de constater.
Dans le NPA, les principes fondateurs , de façon un peu pataude insistaient sur quelque chose justement qui aurait dû rendre impossible de mener des tractations bureaucratiques pour s'unir politiquement avec des petits partis bureaucratiques réformistes, ni développer une politique centrée autour de cette question. L'essentiel des animateurs venus de la LCR se sont torchés avec ceux-ci, même s'en réclamant.
De bons principes sont importants, de bonnes règles du jeu sont importantes mais la bataille politique demeure et il ne faut pas y voir l'assurance d'éviter les dérives tenant aux questions organisationnelles. C'est aussi une des démonstrations portées par l'expérience NPA, de bons principes ne transforment pas les ânes en chevaux de course.
Un des traits caractéristiques du NPA dans les quelques années d'existence de ce parti fut l'abandon de sa politique propre, pour des orientations tenant de ce que certains pensaient être des moyens termes de ce qui permettrait de.... faire bouger des autres... vers une alliance qui ... peut-être... ou les démasqueraient...
Avec ce genre de truc on finit par ne plus savoir ce qu'on veut.
Les dernières moutures récentes furent ces charabias confus et pénibles sur les blocs, de proposition d'unité avec des petites factions politiques réformistes qui ne veulent pas se mobiliser, pour faire un bloc contre l'austérité (en contournant au passage l'existence des plus grandes organisations de travailleurs que sont les syndicats), sans déterminer d'abord une orientation militante envers les "plus larges masses". En encore moins vers la faction des travailleurs qui depuis maintenant 20 ans tourne en rond et cherche à exprimer une radicalité.
On le voit d'ailleurs sur la difficulté de définir le gouvernement Hollande pour ce qu'il est : un gouvernement qui mène la politique anti-sociale enclenchée par ses prédécesseurs, nous annonçant des attaques encore plus grandes, etc..
Il faut donc traiter ce gouvernement pour ce qu'il est, et pas ce qu'on pense qui passerait pour faire des négos avec des partis qui s'écarteraient de ... ou qu'on démasquerait....
Si largement les travailleurs n'ont aucun doute sur l'orientation politique portée et ce que recherche le NPA, des unités d'action peuvent être comprises.
Par contre quand l'orientation du parti est confuse et est déjà un moyen terme, nous sommes dans les sables mouvants.
Sur la question es réformistes dans la LCR , sans être archéologue, c'est bien l'importation de courants cristallisés venus de la LCR qui était et est une partie du problème du NPA. Si les questions administratives se posent, l'existence d'une couche de militants qui estime que les statuts c'est pour les autres et qu'il n'y a que son itinéraire qui compte, fait comprendre les limites des réponses administratives ou des principes fondateurs, compris comme autant de bla-blas qui n’engagent que ceux qui y croient. Les statuts de la LCR n'ont pas empêché la genèse de courants réformistes inavoués reussissant à justifier leur orientation dans le cadre administratif et organisationnel LCR . Bien obligé de constater.
Dans le NPA, les principes fondateurs , de façon un peu pataude insistaient sur quelque chose justement qui aurait dû rendre impossible de mener des tractations bureaucratiques pour s'unir politiquement avec des petits partis bureaucratiques réformistes, ni développer une politique centrée autour de cette question. L'essentiel des animateurs venus de la LCR se sont torchés avec ceux-ci, même s'en réclamant.
De bons principes sont importants, de bonnes règles du jeu sont importantes mais la bataille politique demeure et il ne faut pas y voir l'assurance d'éviter les dérives tenant aux questions organisationnelles. C'est aussi une des démonstrations portées par l'expérience NPA, de bons principes ne transforment pas les ânes en chevaux de course.
Un des traits caractéristiques du NPA dans les quelques années d'existence de ce parti fut l'abandon de sa politique propre, pour des orientations tenant de ce que certains pensaient être des moyens termes de ce qui permettrait de.... faire bouger des autres... vers une alliance qui ... peut-être... ou les démasqueraient...
Avec ce genre de truc on finit par ne plus savoir ce qu'on veut.
Les dernières moutures récentes furent ces charabias confus et pénibles sur les blocs, de proposition d'unité avec des petites factions politiques réformistes qui ne veulent pas se mobiliser, pour faire un bloc contre l'austérité (en contournant au passage l'existence des plus grandes organisations de travailleurs que sont les syndicats), sans déterminer d'abord une orientation militante envers les "plus larges masses". En encore moins vers la faction des travailleurs qui depuis maintenant 20 ans tourne en rond et cherche à exprimer une radicalité.
On le voit d'ailleurs sur la difficulté de définir le gouvernement Hollande pour ce qu'il est : un gouvernement qui mène la politique anti-sociale enclenchée par ses prédécesseurs, nous annonçant des attaques encore plus grandes, etc..
Il faut donc traiter ce gouvernement pour ce qu'il est, et pas ce qu'on pense qui passerait pour faire des négos avec des partis qui s'écarteraient de ... ou qu'on démasquerait....
Si largement les travailleurs n'ont aucun doute sur l'orientation politique portée et ce que recherche le NPA, des unités d'action peuvent être comprises.
Par contre quand l'orientation du parti est confuse et est déjà un moyen terme, nous sommes dans les sables mouvants.
Copas- Messages : 7025
Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Contribution pour la CN
Les principes fondateurs (sans majustules) ne disent rien de tout cela. Le fait même dans les "pincipes fondateurs" de ne pas trancher définitivement entre "réforme" et "révolution" est de ce point de vue symptomatique. Comme est symptomatique d'ailleurs le fait que le courant qui voulait nommer le npa "npar (avec R comme "révolutionnaire") est lui aussi symptomatiqueMais pas les Principes Fondateurs, restés en travers de la gorge des "centristes",
Je suis bien d'accord la dessus. Des hypothèses, certes ! Mais l'essence d'une "hypothéses" est d'avoir des critéres permettant d'estimer que les hypothéses se vérifient (ou pas) Mais le gros probléme du npa, c'est qu'il ne s'est pas bati sur une hypothése (qui implique de penser quoi faire si celle ci ne se vérifie pas) mais sur un paris.je ne suis pas d'accord. Très sérieusement, je doute profondément de la possibilité de prévoir la durée de la période en question. Déjà, la caractérisation d'une période est hasardeuse et sa délimitation dans le temps relève au mieux de l'hypothèse, il n'y a jamais de déterminisme assez caricatural pour que l'on puisse avancer autre chose que des hypothèses...
Le probléme c'est que la "stratégie révolutionnaire" comme théorie opérationnelle pour le 21° siècle n'existe pas ! C'est la dessus que ta "solution" s'écrase contre le mur du réel
organisation révolutionnaire, solide dans ses fondements théoriques, sa politique de formation, sa structuration et ses cadres d'intervention.
Le npa se fixait comme objectif d'intervenir dans les entreprises et les quartiers. Si on prend le deuxiéme point, on voit bien que le npa souffre d'une grosse dificulté a apréhender théoriquement et pratiquement la situation réelle... Même si ce n'est pas les seuls, et même si la crise de LO tout aussi patente se fait à bas bruit....
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 68
Localisation : La terre
Re: Contribution pour la CN
C'est au contraire un des points les plus clairs des principes fondateurs, sans lequel ne seraient rentrésgérard menvussa a écrit:
Le fait même dans les "pincipes fondateurs" de ne pas trancher définitivement entre "réforme" et "révolution" est de ce point de vue symptomatique.
au NPA que les bisounours et futurs ralliés au Flan(c) de gauche du PS.
La voie réformiste ne peut être plus clairement écartée.
Qu'on en juge:
La logique du système invalide les prétentions de le moraliser, de le réguler ou de le réformer, de l'humaniser, qu’elles soient sincères ou hypocrites…
….Une domination de classe ne peut pas être éliminé par voie de réformes. Les luttes peuvent permettre de la contenir, de lui arracher des mesures progressistes pour les classes populaires, pas la supprimer. En 1789, la domination de la classe privilégiée de l'Ancien Régime n'a pas été abolie par des réformes. Il a fallu une révolution pour l'éliminer. Il faudra une révolution sociale pour abattre le capitalisme.
Elle implique donc nécessairement un changement des rapports de propriété, social et institutionnel, qui rejaillit sur tous les aspects de la vie en société. Notre choix pour y parvenir mise exclusivement sur l’expression et la mobilisation majoritaire. Tout en annonçant clairement à l’avance que nous chercherons à organiser l’auto-défense des travailleurs, pour que le coup d’État militaire et la répression massive qui ont eu lieu au Chili en 1973 ne puissent pas se reproduire. “ L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ” (Marx dans Le Manifeste communiste) reste notre boussole. D’une manière générale, ce sont les forces de la réaction qui imposent la violence. Notre choix est celui du nombre, des formes de lutte qui rendent les revendications légitimes et populaires, sans hésiter à sortir du cadre étriqué de la légalité ...
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Contribution pour la CN
Mais ce passage montre au contraire tout ce que j'avance. Le projet est "centriste", pas réformiste. Contrairement au projet du front de gauche (lui ouvertement réformiste) Mais si il est centriste, c'est qu'il revoit l'urgence de la révolution a un avenir indeterminé (comme stipulé dans le passage que tu cites) Or cela est tout a fait acceptable, y compris pour des réformistes. Qui sont pour la gréve générale, surtout quand elle ne peut en aucun cas devenir "politique" (ce qui est le cas de n'importe quelle GG qui dure un peu)
Maintenant, il s'appuie sur un fait facile a constater : l'impossibilité des "révolutionnaires" autoproclamés a déterminer une stratégie "pratique" révolutionnaire au dela des taches "propagandistes" Genre "le gouvernement des travailleurs" : quelle forme pratique, quelle forme ça a, comment on avance vers ça ? Mystére et boulle de gomme....
Maintenant, il s'appuie sur un fait facile a constater : l'impossibilité des "révolutionnaires" autoproclamés a déterminer une stratégie "pratique" révolutionnaire au dela des taches "propagandistes" Genre "le gouvernement des travailleurs" : quelle forme pratique, quelle forme ça a, comment on avance vers ça ? Mystére et boulle de gomme....
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 68
Localisation : La terre
Re: Contribution pour la CN
Il suffit de savoir lire le passage. J'en extrai,
C'est la condamnation même du réformisme.
Ce sont les mots clés sans lesquels nous ne serions pas au NPA, mais au PC ou au PS.
Si Gégé n'est pas d'accord, c'est qu'il lit un autre texte ou qu'on ne parle pas la même langue.
Peu importe maintenant, c'est du passé, heureusement,
puisque le parti que nous allons construire
condamnera aussi clairement le réformisme,
mais n'aura pas ce coucous réformistes à sa direction!
Le NPA aura servi, entre autres, à se débarasser des réformistes de la LCR
et qui ont cru en prendre la direction avec le "projet NPA".
Ils ont perdu. Il est vrai qu'avec la crise en cours, qui met au tapis
toute marge de manoeuvre réformiste, c'est devenu facile.
Nous n'avons que peu de mérites.
Une domination de classe ne peut pas être éliminé par voie de réformes...
Il faudra une révolution sociale pour abattre le capitalisme.
C'est la condamnation même du réformisme.
Ce sont les mots clés sans lesquels nous ne serions pas au NPA, mais au PC ou au PS.
Si Gégé n'est pas d'accord, c'est qu'il lit un autre texte ou qu'on ne parle pas la même langue.
Peu importe maintenant, c'est du passé, heureusement,
puisque le parti que nous allons construire
condamnera aussi clairement le réformisme,
mais n'aura pas ce coucous réformistes à sa direction!
Le NPA aura servi, entre autres, à se débarasser des réformistes de la LCR
et qui ont cru en prendre la direction avec le "projet NPA".
Ils ont perdu. Il est vrai qu'avec la crise en cours, qui met au tapis
toute marge de manoeuvre réformiste, c'est devenu facile.
Nous n'avons que peu de mérites.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Contribution pour la CN
C'est la condamnation même du réformisme.
Ce sont les mots clés sans lesquels nous ne serions pas au NPA, mais au PC ou au PS.
Franchement, roseau, tu dis n'importe quoi ! Tu sais bien que les "écrits n'engagent pas". Dans les années 60/70 le langage du pcf était largement plus radical que ça ! Il pronait la révolution (communiste) et la dictature du prolétariat. *C'est que les écrits ne sont qu'une petite partie de ce qu'on fait : on signe, et on agit... Le discours du pcf était mille fois plus révolutionnaire dans les années 60 que celui du npa dans les années 200. Et ça prouve quoi ? Ca prouve simplement une chose : on peut écrire ce qu'on veut, ce qui est vraiment déterminant "en dernière instance" ce sont les actes...
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 68
Localisation : La terre
Re: Contribution pour la CN
Le npa se fixait comme objectif d'intervenir dans les entreprises et les quartiers. Si on prend le deuxiéme point, on voit bien que le npa souffre d'une grosse dificulté a apréhender théoriquement et pratiquement la situation réelle... Même si ce n'est pas les seuls, et même si la crise de LO tout aussi patente se fait à bas bruit.... .
gérard menvussa
ah bon! c' est LO qui est en crise§§§
Serieux c' est quoi ton interet a raconté ça? Tu ne veux pas couler tout seul? pathetique....
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Contribution pour la CN
C'est quoi "LO" ? Je ne connais personnellement que l'Union Communiste (Trotskyste) qui se présente aux élections sous le nom de son journal (Lutte ouvriére)
Maintenant vous pouvez prétendre que tout va pour le mieux dans le meilleurs des mondes, y compris dans votre organisation qui recrute a tour de bras, organise de mieux en mieux des salariés de l'industrie, etc. Mais cela ne correspond pas trop a mes informations... Domage !
Maintenant vous pouvez prétendre que tout va pour le mieux dans le meilleurs des mondes, y compris dans votre organisation qui recrute a tour de bras, organise de mieux en mieux des salariés de l'industrie, etc. Mais cela ne correspond pas trop a mes informations... Domage !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 68
Localisation : La terre
Re: Contribution pour la CN
et même si la crise de LO tout aussi patente se fait à bas bruit.... .
A très bas bruit, même, parce que nous on n'entend rien...
Mais Gerard Menvussa a des grandes oreilles, très réceptives aux "bas bruits" ou aux bruits bas....et surtout qui transforment (dans sa tête) ses désirs en réalité...
Non, bulletin de santé de LO, tout va bien....Merci Gérard de t'en préoccuper gentiment...laisse ton No de téléphone à Grande Oreillette , tu seras le premier informé en cas de besoin...
mais évidemment, il a ses sources, le Gégé, c'est un malin...! On lui fait pas à lui....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contribution pour la CN
menvussaMaintenant vous pouvez prétendre que tout va pour le mieux dans le meilleurs des mondes, y compris dans votre organisation qui recrute a tour de bras, organise de mieux en mieux des salariés de l'industrie, etc. Mais cela ne correspond pas trop a mes informations... Domage !
Fais nous profiter de tes informations, Gégé! Tant au niveau des effectifs qu' au niveau des salariés. Sois factuel!!!!
Serieusement le NPA peut vivre ou survivre sans que tu mettes en cause LO. LO se maintient dans la periode, on dirait que ça te dechire le coeur! Je le repete, c' est pathetique! Que le NPA traverse une crise cela n' arrange en rien les interets de la classe ouvriere alors pourquoi espere tu une crise à LO? en quoi cela va avancer nos interets??????????
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Contribution pour la CN
A très bas bruit, même, parce que nous on n'entend rien...
C'est normal ! Quand est ce que vous avez entendu quelque chose ? Les sympathisants sont en général les derniers au courant ! Ce qui est normal : il fallait vouloir devenir un "révolutionnaire proffessionnel" Tu a préféré devenir "cadre dans le social" (comme tu as expliqué une certaine fois) c'est normal que tu ne soit au courant de rien !
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 68
Localisation : La terre
Re: Contribution pour la CN
gérard menvussa a écrit:
C'est la condamnation même du réformisme.
Ce sont les mots clés sans lesquels nous ne serions pas au NPA, mais au PC ou au PS.
Franchement, roseau, tu dis n'importe quoi ! Tu sais bien que les "écrits n'engagent pas". Dans les années 60/70 le langage du pcf était largement plus radical que ça ! Il pronait la révolution (communiste) et la dictature du prolétariat. *C'est que les écrits ne sont qu'une petite partie de ce qu'on fait : on signe, et on agit... Le discours du pcf était mille fois plus révolutionnaire dans les années 60 que celui du npa dans les années 200. Et ça prouve quoi ? Ca prouve simplement une chose : on peut écrire ce qu'on veut, ce qui est vraiment déterminant "en dernière instance" ce sont les actes...
Je répète seulement une évidence : les Principes Fondateurs du NPA rejettent clairement le réformisme.
C'est le texte. Je n'ai parlé que de cela. Tu es enfin d'accord.
Et je suis d'accord avec toi sur le reste. Les textes ne garantissent rien.
En l'occurence, pour une partie, c'était un texte cache sexe...
Ils n'ont pas été appliqué.
La gauche n'a cessé de le répéter depuis des années:
les dirigeants réformistes du NPA n'ont cessé de violer ces Principes.
Et ils se sont fait mettre en minorité.
Comme quoi, la démocratie est précieuse.
Sans elle, il n'y aurait plus de parti MR réellement vivant en France.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Contribution pour la CN
Tu a préféré devenir "cadre dans le social"
Je pense que tu te trompe de personne. Je suis ouvrier à Michelin.
Enfin bon, quand on demande des faits, il semble qu' il n' y a pas grand chose.
ulm- Messages : 385
Date d'inscription : 15/07/2010
Re: Contribution pour la CN
Je m'adresse a Vals (c'est un "célèbre" échange entre lui et un anar que j'aimais bien que je rappelle avec toute la délicatesse dont je suis capable)
gérard menvussa- Messages : 6658
Date d'inscription : 06/09/2010
Age : 68
Localisation : La terre
Re: Contribution pour la CN
la "stratégie révolutionnaire" comme théorie opérationnelle pour le 21° siècle n'existe pas !
Je ne connais pas de stratégie révolutionnaire unique. En revanche je ne vois pas en quoi changer de siècle a aboli les traits fondamentaux de nos objectifs, la destruction de l'état bourgeois et la dictature du prolétariat, l'internationalisme.
Car je sais qu'il y a des orientations stratégiques qui n'ont aucune raison d'être remises en question par une question de "siècle". Il faudrait préciser ce qui ne marche plus maintenant en France, ou en Europe.
On a vu les "révvolutionnaires" expliquer que les tracts, ça ne marche plus, que la "forme-parti" ne marche plus, que les vieilles démarcations du passé entre réformistes et révolutionnaires, staliniens et troptskystes, étaient dépassées. Perso, je n'ai jamais vu la moindre once de début de l'ombre d'une preuve de ces sornettes. Les fascistes font pas mal de boulot de terrain avec ces méthodes dépassées, par exemple, et leur forme-parti ne se porte pas si mal à HB par exemple... Pas mal de ces sornettes ont été mises en avant par une génération épuisée, lessivée, qui en avait simplement sa claque de militer sur le terrain. Les camarades qui ont fait le choix inverse ne s'en sortent pas si mal, et perso, j'en ai fait l'expérience. Sans parler de l'international, évidemment... On m'a seriné à un moment que le léninisme était dépassé, j'attends de voir passer les leaders de la course, et à ce jour je n'ai rien vu... On m'a seriné que le porte à porte était dépassé, j'attends là aussi les vainqueurs du sprint et je ne vois rien venir, et idem pour le travail de boîte régulier, les constructions de véritables tendances et fractions syndicales, les cercles militants, les écoles de formation, etc... On m'a bassiné avec les "nouvelles technologies"... Certes, certes, mais elles ne remplacent pas les autres, et elles ne changent rien aux principes organisationnels et aux orientations stratégiques.
Oui, il faut dire que notre objectif est la destruction de l'état bourgeoise par le soulèvement et son remplacement par les travailleurs en armes et auto-organisés. Oui, il faut dire que nous avons besoin d'un parti révolutionnaire, pas d'une asso de militants occasionnels aux convictions disparates, et aux engagements à géométrie variable. Oui, il faut dire que nous préparons une insurrection et que l'état bourgeois n'est pas "notre république", mais leur dictature. Oui, il faut dire que leur démocratie, leurs élections sont de la merde et ne servent qu'à maintenir leur domination. Et il faut être clair sur ces points. Oui, il faut dire que nous ne sommes pas des républicains, que nous ne sommes pas des citoyens, ni des patriotes, mais des révolutionnaires. Certes, cela ne mange pas de pain, mais il faut aussi former là dessus, recruter là dessus, et oui, faire aussi de la propagande là dessus. Oui, il faut dire que Manuel Valls n'est pas un "ministre de gauche", mais le premier respnsable de la bande armée que l'on appelle la "police". Que Hollande et ses ministres ne sont pas des gens "de gauche" mais des commis de la bourgeoisie pour saigner les travailleurs.
Ensuite, comment le dire est une autre question, quand le dire aussi, mais ce sont des questions fondamentales et stratégiques et le fait d'être au 21ème siècle n'y change pas un iota. On sera minoritaire? Et alors? On est majoritaire en essayant en permanence de concilier le froid et le chaud depuis quelques années? Je n'avais pas remarqué. En revanche cela aura pour mérite de situer à leur juste place les rituels électoraux de la bourgeoisie et de recentrer l'activité de l'organisation vers ses priorités, l'intervention vers les entreprises, les salariés, les quartiers populaires, la jeunesse ouvrière. Cela en signifie pas réduire les thèmes et les interventions à de l'économisme, au contraire. Des discours sans traduction sur la structure et l'intervention, le travail pratique, cela ne veut rien dire, là dessus, menvussa et Copas ont raison. Mais il n'y a pas lieu d'opposer les délimitations théoriques, stratégiques, les programmes, les définitions et le travail effectif de terrain, la construction réelle d'un mouvement révolutionnaire.
On voit bien que les révolutions arabes et les Indignés se heurtent aux mêmes problèmes éternels, le parti, l'auto-organisation de la classe, l'indépendance de classe par rapport à la bourgeoisie, l'illusion réformiste et le flou sur la question de l'état, le front ouvrier, etc dans le désordre. Je ne sais si ce sont des perspectives du 21 ème siècle mais je reconnais des dynamiques et des impasses qui sont très typiques aussi de tellement de choses déjà classiques dans le siècle précédent...
Ensuite, la question de savoir définir des objectifs et des méthodes, des priorités, en fonction du but que nous nous sommes fixé, c'est l'affaire de débats à mener. Mais des gens qui ne veulent pas arriver au même but ne peuvent pas vraiment définir un chemin commun. C'est en ce sens que la différenciation entre réformistes et révolutionnaires ne peut se faire dans le parti.
Toussaint- Messages : 2238
Date d'inscription : 09/07/2010
Re: Contribution pour la CN
gérard menvussa a écrit:A très bas bruit, même, parce que nous on n'entend rien...
C'est normal ! Quand est ce que vous avez entendu quelque chose ? Les sympathisants sont en général les derniers au courant ! Ce qui est normal : il fallait vouloir devenir un "révolutionnaire proffessionnel" Tu a préféré devenir "cadre dans le social" (comme tu as expliqué une certaine fois) c'est normal que tu ne soit au courant de rien !
Tes élucubrations n'ont comme d'habitude pas grand intérêt,....et tu ne sembles pas avoir compris le fait que quand on ne sait rien, c'est parfois mieux de fermer sa gueule...
Je répète cependant que si tu as des secrets à livrer sur la "grande crise "de LO, n'hésite pas...
On t'a vu souvent dans le rôle de comique troupier, tu peux, dans la foulée, nous faire partager tes intuitions sur la crise que traverse LO telle que tu la ressens, avec tes tripes ou dans le marc de café.....A moins que tu puisses nous livrer un scoop qui est parvenu à ton oreille et dont tu pourrais avancer l'once d'un début de fragment d'un embryon d'élément qui pourrait ressembler à l'ébauche d'une démonstration qui pourrait étayer ta démonstration...
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contribution pour la CN
Oui, il faut dire que nous avons besoin d'un parti révolutionnaire, pas d'une asso de militants occasionnels aux convictions disparates, et aux engagements à géométrie variable. Oui, il faut dire que nous préparons une insurrection et que l'état bourgeois n'est pas "notre république", mais leur dictature. Oui, il faut dire que leur démocratie, leurs élections sont de la merde et ne servent qu'à maintenir leur domination. Et il faut être clair sur ces points. Oui, il faut dire que nous ne sommes pas des républicains, que nous ne sommes pas des citoyens, ni des patriotes, mais des révolutionnaires. Certes, cela ne mange pas de pain, mais il faut aussi former là dessus, recruter là dessus, et oui, faire aussi de la propagande là dessus. Oui, il faut dire que Manuel Valls n'est pas un "ministre de gauche", mais le premier respnsable de la bande armée que l'on appelle la "police". Que Hollande et ses ministres ne sont pas des gens "de gauche" mais des commis de la bourgeoisie pour saigner les travailleurs.
Ca me convient bien....
Vals- Messages : 2770
Date d'inscription : 10/07/2010
Re: Contribution pour la CN
Maintenant que la poussée de la bourgeoisie s'est faite sentir par une recrudescence de sa domination, voilà que naît l'envie de douter ou de remettre en cause les "vieilles" formes de luttes et d'organisation de la classe ouvrière qui ont mener à l'assaut final en Octobre 17. Voilà que nous cherchons désespérément la solution à cette presque fatalité de l'échec dans autre chose, dans autres formes d'organisation comme si les "vieilles recettes" du parti bolchevique, puisées de l'essence même des luttes indépendantes de la classe ouvrière, étaient épuisées, dépassées... anthropologiques. L'envie ne nous vient pas de nous remettre sur les deux fondamentaux qui guidèrent le parti bolchevique dans la révolution ouvrière : le parti révolutionnaire, dans sa forme la plus classique, et la dictature du prolétariat, comme entité antagonique à tout ce qui est liberté, démocratie, parlementarisme... de l'état bourgeois. Aucune autre construction théorique et pratique, se voulant réellement marxiste, se voulant réellement pour une reprise du mouvement de la classe ouvrière, ne viendra abjurer ces deux fondamentaux sous peine de sombrer dans le révisionnisme, donc, le réformisme le plus vulgaire. A partir de cette thèse marxiste, la question de l'organisation et des tâches apparaît comme simple, puisqu'elle est déterminée par notre sens, notre jugement de ce qui est inscrit dans la chute de l'état bourgeois et sa dictature. Nous sommes ce que nous voulons être : des révolutionnaires. Nous agissons pour ce que nous voulons atteindre : l'état ouvrier révolutionnaire. Il n'y a pas de panacée, mais, la fermeté permanente de l'agir à chaque instant pour la chute de l'état bourgeois et sa dictature. Il n'y a aucun style nouveau d'organisation à proposer autre que celui "anthropologique" du bolchevisme. Ceux qui doutent et envisagent de jeter à la ferraille la forme parti, telle léguée par le bolchevisme, sont déjà dans l'option d'un renoncement politique des fondamentaux marxistes.
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: Contribution pour la CN
Toussaint et Sparta rappellent les leçons de l'histoire,
au moins pour ceux qui se battent pour la survie de l'espèce humaine,
qui passe nécessairement par la fin de la dictature du capital,
révolution qui n'a jamais été un "dîner de gala".
Sparta prend appui sur la révolution russe,
mais la nécessité du projet et de l'orga révo est la leçon de toutes les révolutions,
même si cette orga est petite au départ.
Je fais cette précision, au moins pour ceux qui se reconnaitront
et avec qui j'ai eu discussions sur Cuba.
Le mouvement du 26 Juillet était petit au départ,
mais sa stratégie était révolutionnaire, pas réformiste
Après, ce sont les conditions objectives, combinées aux capacités tactiques
qui ont fait la différence.
Conditions objectives: il me semble, grâce à l'analyse de Riera (voir fil grec),
qu'elles sont ou s'approchent d'une situation pré-révo en Grèce.
Vue la récession qui s'installe en Europe,
elle peut le devenir en quelques très petites années dans d'autres pays.
Oui, la construction de partis révos est urgente.
La refondation du NPA, après le départ (enfin!) des réformistes vers le Flan(c) de Gauche,
est l'occasion à ne rater à aucun prix.
On pouvait rater le pari audacieux d'un recrutement large et apprentissage sur le terrain,
le raccourci NPA conçu avant la crise.
On ne peut faillir à la construction d'un parti révo maintenant,
qui doit rassembler dès le départ un maximum de MR.
au moins pour ceux qui se battent pour la survie de l'espèce humaine,
qui passe nécessairement par la fin de la dictature du capital,
révolution qui n'a jamais été un "dîner de gala".
Sparta prend appui sur la révolution russe,
mais la nécessité du projet et de l'orga révo est la leçon de toutes les révolutions,
même si cette orga est petite au départ.
Je fais cette précision, au moins pour ceux qui se reconnaitront
et avec qui j'ai eu discussions sur Cuba.
Le mouvement du 26 Juillet était petit au départ,
mais sa stratégie était révolutionnaire, pas réformiste
Après, ce sont les conditions objectives, combinées aux capacités tactiques
qui ont fait la différence.
Conditions objectives: il me semble, grâce à l'analyse de Riera (voir fil grec),
qu'elles sont ou s'approchent d'une situation pré-révo en Grèce.
Vue la récession qui s'installe en Europe,
elle peut le devenir en quelques très petites années dans d'autres pays.
Oui, la construction de partis révos est urgente.
La refondation du NPA, après le départ (enfin!) des réformistes vers le Flan(c) de Gauche,
est l'occasion à ne rater à aucun prix.
On pouvait rater le pari audacieux d'un recrutement large et apprentissage sur le terrain,
le raccourci NPA conçu avant la crise.
On ne peut faillir à la construction d'un parti révo maintenant,
qui doit rassembler dès le départ un maximum de MR.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Contribution pour la CN
La guérilla a servi à dégager la voie à l'activité politique. Comme forme militaire, elle était un moyen au service du programme politique de tous les partisans de la lutte anti-coloniale et anti-impérialiste. Elle n'a pas dirigé le politique et elle n'en était pas autonome, car elle en était l'instrument dans cette situation politique précise de l'Amérique Latine ou d'ailleurs. C'était les forces politiques, se revendiquant de la classe ouvrière et populaires, qui s'étaient chargés d'organiser les masses dans leurs combats immédiats et quotidiens contre la dictature impérialiste et bourgeoise nationale. La guérilla s'était énormément inspirée des programmes politiques et du travail quotidien de ces organisations. En tant que telle, elle n'a pu aboutir à la révolution comme force autonome du mouvement politique, elle en était une des composantes, le bras armée du politique. Enfin, la situation de l'Europe est loin de valider l'existence d'une telle forme militaire, puisque le jeu parlementaire bourgeois n'a pas subi de dommages très importants jusqu'à ce jour. Chose qui n'était pas et ne l'est pas pour certains pays d'Amérique Latine ou d'ailleurs. Pour finir, concernant Cuba, la grève générale en 58, oeuvre des organisations syndicales et politiques (même si elle a été décrétée par le mouvement du 26 Juillet), a permis de déjouer le coup d'état, permis au mouvement révolutionnaire de s'étendre à tout le pays et de marcher sur la Havane.
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
Re: Contribution pour la CN
Excellente précision: le projet politique du M26 entrait en résonnance
avec les luttes des orga politiques et syndicales,
au point que la grève générale de décembre 58 a été massive et active,
avec armement du peuple et attaque de l'appareil répressif sans attendre
les colonnes de la guerilla.
C'était un moment clé, car les USA, comme toujours quand leur marionette est grillée,
avaient lâché Batista et manoeuvraient pour le remplacer.
Ajoutons que Fidel (et quelques autres j'imagine, attention je ne connais pas bien la bio des autres)
ne "débarquait" pas en 56.
Il avait été un leader étudiant et anti-dictature, jusqu'à tenter une action militaire,
le 26 juillet, justement, peu de temps avant, en 53, avec l'attaque de la Moncada.
avec les luttes des orga politiques et syndicales,
au point que la grève générale de décembre 58 a été massive et active,
avec armement du peuple et attaque de l'appareil répressif sans attendre
les colonnes de la guerilla.
C'était un moment clé, car les USA, comme toujours quand leur marionette est grillée,
avaient lâché Batista et manoeuvraient pour le remplacer.
Ajoutons que Fidel (et quelques autres j'imagine, attention je ne connais pas bien la bio des autres)
ne "débarquait" pas en 56.
Il avait été un leader étudiant et anti-dictature, jusqu'à tenter une action militaire,
le 26 juillet, justement, peu de temps avant, en 53, avec l'attaque de la Moncada.
Roseau- Messages : 17750
Date d'inscription : 14/07/2010
Re: Contribution pour la CN
Ma contribution au bulletin de débats pour la CN, écrite avec des camarades qui sont des militants CGT
j'ai enlevé les noms, vu que je ne leur ai pas demandé leur accord (ceux et celles qui ont le BD verront les signatures)
Une boussole et un fil à plomb
Avec la tenue d’une Conférence Nationale décisionnelle début juillet, nous nous dirigeons une fois de plus vers des textes de compromis échafaudés à la va-vite, mêlant tous les niveaux du débat.
Des questions essentielles, centralité de la classe « ouvrière », démarche transitoire, rôle des institutions, des élections, doivent faire l’objet des débats du prochain congrès. Dans l’immédiat nous devons nous donner les moyens de débattre collectivement pour être capables d’agir sur la durée.
Une boussole : la reconstruction du mouvement ouvrier.
Nous devons (re)prendre au sérieux une des idées fondatrices du NPA, la nécessité de « reconstruire » le mouvement ouvrier. Le lent effacement du stalinisme, faisant suite à celui de la socialdémocratie, dans les entreprises et les quartiers, au-delà du refuge électoral qu’ils peuvent représenter, laisse un vide militant tant du point de vue des repères que de la présence et de la pratique quotidienne notamment dans les mobilisations. Ce sont des repères collectifs, des expériences qu’il s’agit de reconstruire, au quotidien.
Il s’agit de mettre l’accent sur l’un des obstacles essentiels à la mobilisation du salariat :
l’affaiblissement de ses équipes, de ses expériences, et d’aborder frontalement deux questions
récurrentes : l’impressionnisme politique et la sacralisation de l’unité.
Sur la situation politique, le très grand impressionnisme, le plus souvent alimenté par les seuls
résultats électoraux, conduit à une surévaluation du rapport de forces entre les classes, trait caractéristique de notre courant. Ceci laisse sans réponse les interrogations des camarades qui, notamment pour ceux qui militent dans les entreprises subissent les plus grands reculs sociaux, politiques et militants et conduit une partie d’entre eux/elles à se replier sur leur activité syndicale ou associative, le parti se révélant inutile dans l’activité quotidienne.
La question de l’unité mise à toutes les sauces et surtout à la sauce «front d’organisations politiques» domine notre activité politique. Sans résoudre la question de l’unité de la classe «ouvrière », morcelée par bien d’autres divisions (homme/ femme, « françaisEs »/«immigréEs», ouvrierEs/employéEs, précaires/statutaires, etc…). De même l’unité syndicale est présentée de façon unilatérale comme positive, alors qu’elle est parfois aussi un élément d’encadrement, des mouvements et des mobilisations réels.
Un fil à plomb : la démocratie ouvrière !
La question du fonctionnement est à affronter d’urgence. En deux ans, on est passé du « meilleur de l’héritage du mouvement ouvrier » au plus mauvais dans notre courant politique. Il faut tout reprendre : notions d’adhérentEs et militantEs, fonctionnement des comités, cotisations, place et les relations avec les sympathisantEs, droits et devoirs des minorités, renouvellement des directions, place des salariéEs du privé, des femmes dans les instances,
fonctionnement des directions, l’appareil et les permanents. Une direction doit avoir des mandats et le parti, chaque militantE, doit pouvoir contrôler la travail des directions sur la base de ces mandats. Et, dans l’urgence, nous devons refonder notre système de « communication » (feuille hebdo, d’entreprise, presse écrite, site, etc.). Il s’agit de parvenir à nous tourner vers l’extérieur, militer avec le plus grand nombre, mais nous devons disposer
d’un matériel dont l’ensemble de l’organisation puisse se saisir et en priorité conçu pour répondre aux besoins des militants dans les entreprises et les
quartiers… là où le plus important se joue.
j'ai enlevé les noms, vu que je ne leur ai pas demandé leur accord (ceux et celles qui ont le BD verront les signatures)
Une boussole et un fil à plomb
Avec la tenue d’une Conférence Nationale décisionnelle début juillet, nous nous dirigeons une fois de plus vers des textes de compromis échafaudés à la va-vite, mêlant tous les niveaux du débat.
Des questions essentielles, centralité de la classe « ouvrière », démarche transitoire, rôle des institutions, des élections, doivent faire l’objet des débats du prochain congrès. Dans l’immédiat nous devons nous donner les moyens de débattre collectivement pour être capables d’agir sur la durée.
Une boussole : la reconstruction du mouvement ouvrier.
Nous devons (re)prendre au sérieux une des idées fondatrices du NPA, la nécessité de « reconstruire » le mouvement ouvrier. Le lent effacement du stalinisme, faisant suite à celui de la socialdémocratie, dans les entreprises et les quartiers, au-delà du refuge électoral qu’ils peuvent représenter, laisse un vide militant tant du point de vue des repères que de la présence et de la pratique quotidienne notamment dans les mobilisations. Ce sont des repères collectifs, des expériences qu’il s’agit de reconstruire, au quotidien.
Il s’agit de mettre l’accent sur l’un des obstacles essentiels à la mobilisation du salariat :
l’affaiblissement de ses équipes, de ses expériences, et d’aborder frontalement deux questions
récurrentes : l’impressionnisme politique et la sacralisation de l’unité.
Sur la situation politique, le très grand impressionnisme, le plus souvent alimenté par les seuls
résultats électoraux, conduit à une surévaluation du rapport de forces entre les classes, trait caractéristique de notre courant. Ceci laisse sans réponse les interrogations des camarades qui, notamment pour ceux qui militent dans les entreprises subissent les plus grands reculs sociaux, politiques et militants et conduit une partie d’entre eux/elles à se replier sur leur activité syndicale ou associative, le parti se révélant inutile dans l’activité quotidienne.
La question de l’unité mise à toutes les sauces et surtout à la sauce «front d’organisations politiques» domine notre activité politique. Sans résoudre la question de l’unité de la classe «ouvrière », morcelée par bien d’autres divisions (homme/ femme, « françaisEs »/«immigréEs», ouvrierEs/employéEs, précaires/statutaires, etc…). De même l’unité syndicale est présentée de façon unilatérale comme positive, alors qu’elle est parfois aussi un élément d’encadrement, des mouvements et des mobilisations réels.
Un fil à plomb : la démocratie ouvrière !
La question du fonctionnement est à affronter d’urgence. En deux ans, on est passé du « meilleur de l’héritage du mouvement ouvrier » au plus mauvais dans notre courant politique. Il faut tout reprendre : notions d’adhérentEs et militantEs, fonctionnement des comités, cotisations, place et les relations avec les sympathisantEs, droits et devoirs des minorités, renouvellement des directions, place des salariéEs du privé, des femmes dans les instances,
fonctionnement des directions, l’appareil et les permanents. Une direction doit avoir des mandats et le parti, chaque militantE, doit pouvoir contrôler la travail des directions sur la base de ces mandats. Et, dans l’urgence, nous devons refonder notre système de « communication » (feuille hebdo, d’entreprise, presse écrite, site, etc.). Il s’agit de parvenir à nous tourner vers l’extérieur, militer avec le plus grand nombre, mais nous devons disposer
d’un matériel dont l’ensemble de l’organisation puisse se saisir et en priorité conçu pour répondre aux besoins des militants dans les entreprises et les
quartiers… là où le plus important se joue.
fée clochette- Messages : 1274
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 59
Localisation : vachement loin de la capitale
Re: Contribution pour la CN
Les luttes ouvrières de 95, en France, ont bien montré que, désormais, la bourgeoisie française, à l'instar des autres bourgeoisies nationales du monde, ne comptait plus négocier avec le mouvement ouvrier et qu'elle comptait placer la dualité qui l'oppose aux ouvriers dans le sens d'une guerre de mouvement entre le prolétariat et la bourgeoisie. Cette attitude tactique révèle la nouvelle orientation des néolibéraux qui admettent le fait que, dans la crise du système capitaliste mondial, la bourgeoisie ne peut plus s'offrir les moyens de la négociation, même avec les syndicats les plus jaunes. Cette orientation a produit et continuera de produire une succession de chocs, de soulèvements de la classe ouvrière et des opprimés, soulèvements qui méritent une anticipation politique et organisationnelle de la part de tous les révolutionnaires. Cette anticipation ne signifie pas l'élaboration d'un style organisationnel nouveau, "dépassant ou redéfinissant" l'ancien, mais, au contraire, elle ne peut avoir une chance de réussite que si elle s'appuie justement sur l'ancienne forme de parti léguée par le bolchevisme. L'anticipation politique doit être claire et lisible : la révolution ouvrière.
Sparta- Messages : 229
Date d'inscription : 05/12/2010
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