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Où va la crise ?

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Où va la crise ? - Page 33 Empty Re: Où va la crise ?

Message  verié2 Jeu 9 Oct - 19:06

Dinky
si tu as raison, il ne faut rien dramatiser puisque le capitalisme est imputrescible
Voici encore une réponse moraliste à une critique d'ordre économique et politique.
le gigantesque gaspillage de forces productives, leur destruction massive, les régressions monumentales engendrées dans un tas de zones du monde par les politiques impérialistes ne sont que des détails de l'histoire.
et d'ailleurs pour Vérié2, il n'y a rien à dire du développement des spéculations financières et de leurs conséquences aujourd'hui puisqu'elles existaient déjà à l'époque du scandale de Panama.
La question est de savoir si ces phénomènes sont nouveaux. Crois-tu qu'il n'y avait pas de gaspillage des forces productives à l'époque de la révolution industrielle ? Crois-tu qu'il n'y avait pas de "régressions" quand l'impérialisme jetait dans la misère des peuples entiers en détruisant leur économie de subsistance, en réduisant des millions de femmes et d'hommes en esclavage ?

Pourtant, globalement, non, on ne peut pas dire qu'il y ait eu une "régression" depuis la fin de la guerre de 1939-45 : le niveau et la durée moyennes de vie ont très nettement augmenté, l'illettrisme a diminué etc. Certaines zones ont régressé au cours des vingt/trente dernières années, d'autres, plus nombreuses, ont "progressé". C'est la réalité et nous devons la prendre en considération.

Mais, derrière cette discussion, tu devrais le savoir depuis le temps qu'on la mène, il y a la question de savoir si le capitalisme a connu une phase ascendante jusqu'à la guerre de 14-18, pendant laquelle les forces productives se sont développées, puis une phase de décadence "pourrissante" pendant laquelle les forces productives ont cessé de se développer. Poser la question, c'est y répondre, seuls des dogmatiques aveugles peuvent prétendre à l'aide d'arguties stupides que les forces productives ne se sont plus développées depuis 1914 ou depuis 1945...

Reconnaître que le capitalisme est toujours capable de développer les forces productives, ce n'est en aucune façon lui accorder un caractère "progressiste", contrairement à ce que tu laisses entendre - argument purement polémique. Simplement, oui, le capitalisme continuera à renaître de ses cendres et probablement à développer les forces productives tant que le prolétariat ne le détruira pas. Le capitalisme ne s'effondra pas tout seul, contrairement à ce que laisse supposer la notion de "putréfaction". Il n'est pas plus pourri qu'il ne l'était en 1914 ou en 1940.

La différence essentielle, c'est que les forces productives sont suffisamment développées aujourd'hui pour bâtir une société socialiste, alors que ce n'était pas le cas en 1870 et peut-être même en 1914. Et, si le capitalisme continue à développer les forces productives, c'est bien évidemment dans des conditions telles qu'il serait bien plus avantageux pour l'immense majorité de la population mondiale que ces forces productives soient gérées en fonction de ses intérêts etc.

verié2

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Où va la crise ? - Page 33 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Ven 10 Oct - 0:56

Politique économique de François Hollande. De la persévérance dans l'échec.
http://www.contretemps.eu/interventions/politique-%C3%A9conomique-fran%C3%A7ois-hollande-pers%C3%A9v%C3%A9rance-dans-l%C3%A9chec
PS. Merci de nettoyer le forum du trollage du banni depuis des années...
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Où va la crise ? - Page 33 Empty S&P dégrade la note de la dette française

Message  Roseau Ven 10 Oct - 23:20

PARIS (Reuters) - Standard and Poor's a confirmé vendredi la note souveraine de la France à long terme à AA mais a révisé sa perspective de stable à négative.

L'agence de notation avait dégradé la note française pour la dernière fois en novembre 2013, de AA+ à AA, en lui associant une perspective stable, et avait confirmé la note et la perspective en avril dernier.

Le ministre des Finances, Michel Sapin, prend acte de la décision de S&P et "réaffirme la qualité de la signature de l’Etat français", lit-on dans un communiqué du ministère.

La révision de la perspective s'explique par le fait que la solidité de la reprise de l'économie française n'est pas garantie et que les finances publiques pourraient se détériorer au-delà de 2014, explique S&P dans un communiqué.

La note de la France demeure soutenue par le haut revenu par tête, la productivité et la diversification de l'économie française ainsi que par la stabilité de son secteur financier, poursuit l'agence.

S&P révise par ailleurs sa prévision de déficit public pour la France à 4,1% du produit intérieur brut (PIB) en moyenne sur la période 2014-2017, contre 3,2% précédemment.

L'agence prévoit pour l'économie française une croissance de 0,5% de PIB en 2014, 1,1% en 2015 et 1,5% en 2016-2017.


SAPIN PROMET DE POURSUIVRE LES RÉFORMES

La France prévoit de ne réduire son déficit public que légèrement l'an prochain, à 4,3% du PIB contre 4,4% cette année, et de ne parvenir à limite européenne de 3% qu'en 2017, soit deux ans plus tard que prévu auparavant.

Le gouvernement a retenu une croissance de 1% en 2015 comme hypothèse dans l'élaboration du projet de loi de finances.

"La situation économique pèse sur nos équilibres budgétaires, mais le gouvernement a fait le choix de maintenir le cap", écrit Michel Sapin dans le communiqué publié après la décision de S&P.

"Nous poursuivrons les réformes nécessaires pour soutenir la croissance à moyen terme", ajoute-il.

"La dette française est parmi les plus sûres et les plus liquides du monde, avec une charge de la dette très contenue", dit encore le communiqué.

"Elle dispose d’une base d’investisseurs solide et profonde. Cette confiance des investisseurs se nourrit d’une stratégie économique cohérente, que le gouvernement entend poursuivre avec détermination".

La France est notée AA1 avec perspective négative par Moody's et AA+ avec perspective stable par Fitch.

(Patrick Vignal pour le service français)
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Où va la crise ? - Page 33 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Sam 11 Oct - 19:42

Quelle est la "fin de l’histoire" pour la croissance de la liquidité mondiale ?

La liquidité (base monétaire) mondiale continue à croître très rapidement, beaucoup plus vite que le PIB mondial en valeur. Ceci continue à pousser à la hausse l’ensemble des prix des actifs, même s’il peut y avoir des transferts d’une classe d’actifs vers une autre. Comment cette dynamique se termine-t-elle ? On peut envisager :

• un freinage important de la liquidité mondiale dans le futur ; ceci se produira si plusieurs pays importants connaissent une reprise durable de leur croissance ou si les Banques Centrales réalisent qu’il ne sert à rien de lutter contre des problèmes structurels par la création monétaire. Il y aurait alors une correction à la baisse importante des prix des actifs (dont une forte pentification des courbes des taux d’intérêt) ;

• le cas extrême serait la destruction des liquidités créées précédemment ; il est improbable que les Banques Centrales prennent le risque de le faire, sinon très partiellement ;

• la poursuite de la croissance rapide (plus rapide que celle du PIB) de la liquidité. Le Monde va alors d’une crise financière à une autre, de plus en plus brutale, une crise financière étant le résultat du transfert rapide des capitaux d’une classe d’actifs à une autre. Ceci se produira si la croissance et l’inflation continuent à être perçues comme trop faibles.
Lire la note d'Artus:
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=79406
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Où va la crise ? - Page 33 Empty Un autre «moment Lehman» se rapproche-t-il?

Message  Roseau Mar 14 Oct - 13:33

Par Alejandro Nadal
http://alencontre.org/economie/capitalisme-un-autre-moment-lehman-se-rapproche-t-il.html
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Où va la crise ? - Page 33 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Mer 15 Oct - 13:34

La croissance ? Au-delà des doutes, une certitude : la crise sociale et la crise écologique du capitalisme sont liées
JM Harribey
http://atterres.org/sites/default/files/Note%20croissance%2C%20JMH%2C%20octobre%202014.pdf

La croissance économique forte a une grande probabilité de ne pas revenir dans les pays développés : vraies et fausses raisons et incertitudes…
Jean-Marie Harribey
https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-4-ete-2014/debats/article/la-croissance-economique-forte-a?pk_campaign=Infolettre-121&pk_kwd=la-croissance-economique-forte-a
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Où va la crise ? - Page 33 Empty Le CAC 40 tombe sous les 4.000 points

Message  Roseau Mer 15 Oct - 23:26

http://bfmbusiness.bfmtv.com/bourse/le-cac-40-sous-les-4-000-points-840426.html
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Où va la crise ? - Page 33 Empty Coup de froid sur les bourses mondiales

Message  Roseau Jeu 16 Oct - 13:18

http://www.lesechos.fr/journal20141016/lec1_une/index.php
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Où va la crise ? - Page 33 Empty Chute des marchés boursiers: c'est grave, docteur?

Message  Roseau Ven 17 Oct - 0:26

Par Martine Orange, MDP
Le mouvement a commencé de façon discrète. Depuis le milieu de septembre, chaque séance ou presque se termine par une chute sur toutes les places boursières mondiales. La baisse a d’abord été limitée : - 0,1, - 0,2 % chaque jour. Mais elle ne cesse de s’amplifier. La séance du 15 octobre a tourné au coup de torchon mondial : - 7 % sur le marché grec, - 4,4 % à Milan, - 3,6 % à Paris, - 2,9 % à Francfort, - 2,8 % à Londres, - 1 % à New York. Les tensions se sont un peu calmées jeudi. Mais tous les marchés européens, à l’exception de l’Allemagne, ont fini en baisse. En quelques jours, toutes les hausses enregistrées sur les places boursières européennes depuis le début de l’année ont été effacées.

Le chahut qui s’est emparé des marchés actions déborde sur tous les autres marchés. Les marchés obligataires font le grand écart entre les pays considérés sûrs où tous se précipitent – les taux d’intérêt allemands sont à 0,7 % – et ceux jugés risqués que tous commencent à fuir – les taux grecs ont refranchi la barre des 8,9 % ce 16 octobre. Les marchés monétaires jouent aux montagnes russes, particulièrement entre l’euro et le dollar. Les cours du pétrole ont perdu plus de 20 % depuis juin. Le baril de Brent est désormais en dessous de 85 dollars, son niveau le plus bas depuis 2010.

Cette agitation financière évoque de bien mauvais souvenirs vécus pendant la crise financière de 2008, suivie par la crise de l’euro entre 2010 et 2012. Est-on en train de replonger ? Est-ce grave, docteur ?

Dans l’euphorie de l’argent facile

Pendant deux ans, les marchés boursiers ont vécu dans un autre monde. Tandis que le reste de la planète continuait à se débattre dans les suites de la crise financière de 2008, ils nageaient dans une douce euphorie. La hausse des indices a été ininterrompue pendant tout ce temps. Entre juin 2012, au plus fort de la crise de l’euro, et l’été 2014, le CAC a augmenté de 50 %, le Dax allemand de 65 %, le S&P 500 à New York de 56,7 %.

Comment expliquer une telle envolée des cours, alors que l’économie mondiale connaissait au mieux une croissance de 3 à 4 % par an, que l’Europe continuait à être en plein marasme, que les États-Unis connaissaient une croissance beaucoup plus lente que prévu ? Rien, absolument rien, ne justifie une telle exubérance, ont prévenu à de multiples reprises des économistes et des analystes. L'écart entre la finance et l’économie réelle ne cesse de se creuser et ne pourra amener que des corrections d’autant plus violentes qu’elles seront tardives, avertissaient-ils.

Les banques centrales sont les grandes responsables de cette exubérance boursière. Totalement prises de court par la crise financière de 2008 – «  il y avait des trous dans nos modèles », expliquera benoîtement l’ancien président de la Réserve fédérale Alan Greenspan devant une commission parlementaire, pour justifier l’aveuglement des autorités de régulation face à la crise de 2008 –, elles ont pratiqué des distributions massives d’argent quasiment gratuit pour tenter de faire repartir la machine. Les taux d’intérêt ont été ramenés à zéro ou presque. Elles ont accordé des milliers de milliards aux banques pour les aider.

Cet argent, censé être destiné au crédit afin de faire redémarrer l’économie réelle, a été complètement capté par la sphère financière. Celle-ci a détourné les milliards donnés pour les investir dans tous les marchés qui lui semblaient bien plus profitables que les besogneux investissements productifs. Marchés boursiers, immobilier, matières premières ont alors connu une explosion. Les fortunes des 1 % les plus riches ont enregistré grâce à cette politique des croissances exponentielles.

Le dérèglement étant devenu la norme, les entreprises ont suivi. Jugeant que les perspectives de leurs activités étaient bien plus médiocres que les jeux financiers, elles ont réservé l’essentiel de leurs bénéfices aux dividendes et aux rachats d’actions, au nom de la « valeur pour l’actionnaire ». Une grande partie d’entre elles se sont même endettées pour racheter leurs actions.

Même l’agence financière Bloomberg 3 s’inquiétait de ce dangereux mouvement au printemps. Selon ses calculs, les groupes figurant dans l’indice S&P 500 s’apprêtaient à dépenser 914 milliards de dollars, soit 95 % de leurs résultats, dans ces politiques de rachat d’actions et de dividendes. « La proportion du cash-flow utilisé dans le rachat d’actions a plus que doublé en une décennie, alors que l’investissement productif tombe (…). Cette politique a permis un des plus forts rallyes boursiers de ces 50 dernières années, alors les rachats d’actions ont augmenté de 300 % depuis mars 2009. Mais les investisseurs craignent que les dirigeants d’entreprise n’étouffent la croissance boursière s’ils ne réinvestissent pas dans leurs activités », écrivait-elle. Ils ont en tout cas jeté l’argent par les fenêtres : tout l’argent dépensé pour soutenir leurs cours est en train de se volatiliser. Il leur reste les dettes.

Les mises en garde n’ont cessé sur les dangers de cette politique d’argent facile. En juin 2014, la banque des règlements internationaux 3 tançait sévèrement les banques centrales. « Il est difficile de ne pas voir la rupture déconcertante qui existe entre le dynamisme des marchés et les développements économiques mondiaux sous-jacents », notait-elle dans son rapport. Avant d’ajouter : « Les politiques actuelles des banques centrales et des autorités monétaires pourraient mener à une autre crise financière, potentiellement plus importante que celle de 2008. »

À sa suite, les principales organisations internationales comme le FMI et même les banques centrales ont multiplié à leur tour les avertissements. « Les marchés financiers ont perdu tout sens des réalités et des risques », ont insisté les unes et les autres. Après bien des atermoiements, la présidente de la Réserve fédérale, Jane Yellen, annonçait qu'il était temps de mettre un terme à sa politique de quantitative easing menée depuis 2012. Celle-ci a consisté en une distribution aux marchés financiers de 85 milliards, réduite par la suite à 65 milliards de dollars chaque mois. Normalement, elle devrait se terminer en octobre.


Retour à la réalité

L’annonce de la fin du quantitative easing par la Réserve fédérale a certainement été l’élément déclencheur dans le retournement des marchés financiers. Drogués pendant des mois par ces distributions d’argent quasi gratuit, les investisseurs ont eu une réaction de toxicomanes : ils ont commencé à s’affoler à la seule perspective qu’ils pourraient venir à manquer, et à se demander à quoi ils pourraient se raccrocher.

Brusquement, les investisseurs semblent aussi découvrir une réalité économique bien sombre. « Les intervenants boursiers s’inquiètent des risques de déflation et de récession dans la zone euro », expliquent doctement des analystes bancaires pour tenter d’éclairer la baisse actuelle. La situation en Europe, il est vrai, est particulièrement préoccupante, mais elle n’a pas foncièrement changé de tendance depuis des mois. Elle s’aggrave.

Cela fait des mois que les chiffres montrent une baisse constante et régulière de l’activité économique et des prix, indiquant que la zone euro est prise dans une spirale déflationniste. Aujourd’hui, l’économie européenne approche juste un peu plus de zéro. De même, dès le début août, les statistiques allemandes montraient un recul de l’activité industrielle et des exportations au deuxième trimestre, avant donc les sanctions russes. L’Italie quant à elle entrait en récession technique au même moment. La France stagnait. L’amplification des politiques d’austérité requises par l’Europe ne risquait pas de changer la donne.

Autre explication avancée : le ralentissement de la Chine et les espoirs déçus des pays émergents. Mais là encore, tout est en place depuis de longs mois : la chute des exportations en Chine, faute de débouchés en Occident, la chute des matières premières au Brésil ou en Australie, faute de demande chinoise, la bulle immobilière et la bulle financière qui menacent l’économie chinoise, etc. Il n’y a que la menace d’Ebola qui constitue un réel fait nouveau et que les investisseurs ajoutent à leurs explications pour faire bonne mesure. Mais cela tient juste lieu d’indicateur : les marchés financiers sont passés à la peur.

Pourquoi les dangers qui existaient hier mais étaient passés inaperçus deviennent-ils une justification à la peur et à la panique aujourd’hui ? Il y a sans aucun doute une brutale prise de conscience que l’économie mondiale n’en a toujours pas fini avec les conséquences de la crise financière de 2008. Les principaux problèmes financiers et économiques ne sont toujours pas résolus.

Mais une autre crainte est en train de s’installer : que vont faire les banquiers centraux ? Ceux-ci ont été les derniers à agir, après que les États ont succombé sous les dettes pour sauver leurs banques en 2008. Peuvent-ils agir encore ? Du côté de l’Europe, la réponse est donnée. La zizanie politique qui règne en Europe sur la conduite à tenir, le veto allemand à toute politique monétaire lâche, empêchent la BCE d’agir. Il n’y aura pas d’action de la Banque centrale européenne pour sortir l’économie européenne de la déflation. Et si elle intervient finalement, cela risque d’être trop peu et trop tard.

Du côté américain, les dirigeants de la Réserve fédérale ont envoyé les messages les plus rassurants pour affirmer qu’ils seraient toujours là pour soutenir l’économie américaine. Certains observateurs n’excluent pas que les réactions actuelles des financiers soient une tentative de chantage auprès de la Réserve fédérale, afin de la forcer à poursuivre sa politique monétaire laxiste, sous peine de voir les marchés s’effondrer.

Un doute, cependant, commence à s’insinuer dans les esprits : même si elle maintient sa politique monétaire et ses outils hors norme, cela sert-il encore à quelque chose ? Les banques centrales ont-elles encore le pouvoir d’influencer le cours des événements ? Elles ont utilisé toutes les armes possibles au cours de ces six dernières années. Avec un succès très relatif. Les plans de stimulation ne suffisent pas à faire repartir l’économie, comme le prouve l’exemple japonais. Les banquiers centraux avouent eux-mêmes leur désarroi face à leur impuissance. Mais si les banques centrales ne peuvent rien, qui le peut ?

La baisse peut-elle s’amplifier ?

Même si les baisses sur les marchés boursiers dans le monde impressionnent, elles ne sont pour l’instant qu’une correction par rapport aux cours surréalistes atteints ces deux dernières années. Elles ne tiennent en aucun cas d’un krach, même rampant. L’ennui est que l’irrationalité la plus totale règne sur ces marchés censément rationnels. Comme l’a longuement démontré l’économiste André Orléan, les marchés oscillent constamment entre l’euphorie et la dépression, entre le mode exubérant et le mode panique. Il s'en faut de presque rien pour passer d’une correction au chaos.

À ce titre, un élément technique inquiétant est apparu sur les marchés ces derniers jours : la liquidité est en train de s’évanouir. En d’autres termes, quand les investisseurs veulent vendre, ils ne trouvent pas d’acheteur en face. Il n’y a plus de contrepartie, ce qui pousse les cours toujours plus bas.

L’exemple le plus éclairant de cette situation est celui des banques grecques. Alors que les tests sur la solidité des banques européennes doivent être rendus publics d’ici à quinze jours par la BCE, des rumeurs font état d’un besoin de recapitalisations massives – de l’ordre de 10 milliards d’euros – pour les banques grecques. Leurs cours se sont effondrés ces derniers jours. Personne ne voulait de leurs titres. Mais les banques grecques ne trouvent pas non plus de contrepartie dans le système interbancaire européen, semble-t-il : la BCE a annoncé 3 ce 16 octobre qu’elle accordait dans l’urgence une ligne de crédit de 2,2 milliards d’euros aux établissements grecs pour assurer leur liquidité.

Pour l’instant, les tensions sont circonscrites à quelques cas bien identifiés. Pour l’instant…

Premières conséquences

Par peur d’être coincés sur les marchés boursiers en baisse, les investisseurs commencent à fuir. Ils se réfugient sur les marchés obligataires. Même si leur argent n’est quasiment pas rémunéré, cela leur semble plus sûr que de rester avec des actions. En quelques jours, les taux des emprunts considérés comme les plus sûrs ont chuté de façon spectaculaire, tant la demande est forte. Les emprunts allemands à dix ans affichent un taux de 0,71 %, du jamais vu depuis 50 ans. Les obligations américaines sont à 2,1 %.

Mais les tensions actuelles sont en train de faire réapparaître un problème que les dirigeants européens espéraient ne plus voir : la fragmentation de la zone euro resurgit. Les pays de l’Europe du Sud redeviennent suspects pour les marchés financiers. Le cas le plus caricatural est celui de la Grèce : les taux grecs ont atteint 8,96 % ce 16 octobre. Ils étaient à moins de 6,6 % il y a quinze jours. Même si la situation n’a rien de comparable à celle de la Grèce, les autres pays du Sud comme l’Espagne, l’Italie ou le Portugal, qui profitaient d’une réelle accalmie ces derniers mois, voient à nouveau leurs taux augmenter. L’Espagne a eu des difficultés ce jeudi à placer 2,2 milliards d’euros sur le marché.

Mais les autres pays européens ne sont pas dans une position beaucoup plus confortable. Les Pays-Bas, la France voient aussi leurs taux monter, même si ce n’est que de quelques points, et même s'ils restent bas. Le fameux spread (écart) entre le Bund allemand et tous les autres ne cesse de grandir. Bref, en Europe, il y a désormais l’Allemagne d'un côté et tous les autres pays de l'autre.

Cette image de la zone euro n’est peut-être que le résultat des tensions momentanées. Elle souligne cependant en creux ce que les dirigeants européens ne cessent de nier depuis deux ans : rien n’est réglé en Europe.

On peut lire également
Gros hoquet des marchés : PAS GLOP ! PAS GLOP !
http://www.pauljorion.com/blog/2014/10/16/gros-hoquet-des-marches-pas-glop-pas-glop-par-francois-leclerc/
par François Leclerc


Dernière édition par Roseau le Ven 17 Oct - 15:49, édité 1 fois
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Où va la crise ? - Page 33 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Ven 17 Oct - 15:47

La profitabilité des entreprises depuis 40 ans en France et en Italie

Source: http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=79534

La France et l’Italie ont aujourd’hui un grave problème de compétitivité, de profitabilité, de rentabilité du capital, qui empêche que la croissance y redémarre.

Le problème est essentiellement dû au mauvais fonctionnement du marché du travail : pendant de très longues périodes de temps, le salaire réel peut augmenter plus vite que la productivité.

Nous regardons si ce problème s’est déjà posé dans le passé en France et en Italie : ces deux pays ont-ils déjà connu des périodes de déficit de compétitivité et de profitabilité ? Comment ce déficit a-t-il été corrigé ? Pourrait-on utiliser la même solution aujourd’hui ?

Au début des années 1980 et au début des années 1990 apparaissent des problèmes de profitabilité et de compétitivité. Ils sont corrigés :
• par le freinage violent des salaires ;
• par la dépréciation du change ;
• en Italie seulement par la baisse des impôts des entreprises ;
• pas par une amélioration de la productivité.

La dépréciation du change n’est plus disponible aujourd’hui : l’ajustement des salaires devra être encore plus important.

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Où va la crise ? - Page 33 Empty 8 pays en déflation dans l'union européenne

Message  Roseau Dim 19 Oct - 18:01


Les prix ont baissé en septembre sur un an dans 8 pays européens dont l'Espagne et l'Italie. En plus de ces 8 pays, une douzaine ont une inflation proche de zéro. L'anticipation de future baisse de prix par les consommateurs peut entrainer un cercle vicieux : baisse de prix-> baisse de consommation-> baisse des salaires-> baisse de prix...
http://www.zerohedge.com/news/2014-10-16/8-european-countries-outright-deflation-inflation-expectations-crash-record-low
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Message  Roseau Lun 20 Oct - 15:24

Du temps acheté. La crise sans cesse ajournée du capitalisme démocratique

Auteur Wolfgang Streeck

Éditeur Gallimard

Pages: 400 p.

Prix : 29,00 €
http://www.philomag.com/les-livres/grand-angle/du-temps-achete-la-crise-sans-cesse-ajournee-du-capitalisme-democratique
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Où va la crise ? - Page 33 Empty Crise économique mondiale : le pire est à venir ?

Message  Babel Mer 22 Oct - 9:11

http://www.ccr4.org/Crise-economique-mondiale-Le-pire-est-a-venir

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Message  Roseau Mer 22 Oct - 18:26

Babel a écrit:http://www.ccr4.org/Crise-economique-mondiale-Le-pire-est-a-venir
Une synthèse utile

En complément:
TANT VA LA CRUCHE À L’EAU QU’À LA FIN ELLE SE BRISE, par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/2014/10/22/dette-publique-tant-va-la-cruche-a-leau-qua-la-fin-elle-se-casse-par-francois-leclerc/#more-70176
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Message  Roseau Jeu 23 Oct - 14:01

Une star de Wall Street parie sur l’effondrement de la France
http://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/0203881169485-le-buzz-des-etats-unis-une-star-de-wall-street-parie-sur-leffondrement-de-la-france-1056681.php?6FDGTRrHj2Cj5Isq.99

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Message  Roseau Sam 25 Oct - 1:15

«La confiance revient en France », a assuré Manuel Valls sur BFMTV-RMC.
Le Premier ministre n’avait sans doute pas encore regardé les enquêtes de conjoncture de l’Insee et de Markit.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/0203884642979-croissancetoujours-pas-damelioration-1056891.php?zK1gOdmoEB1w8fxX.99
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Où va la crise ? - Page 33 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Sam 25 Oct - 12:57

Les politiques monétaires des banques centrales menaceraient la stabilité financière

"La Banque des règlements internationaux (BRI) a averti des effets pervers de la mise à disposition de liquidités en abondance, et critiqué le « comportement stratégique » des chefs d'entreprise, qui ont profité de l'argent bon marché, mais pas pour investir dans leur activité : "C'est clairement un signal que quelque chose ne va pas. "

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/20141020tribd633c80cd/les-politiques-monetaires-des-banques-centrales-menaceraient-la-stabilite-financiere.html
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Où va la crise ? - Page 33 Empty Prévisions OFCE

Message  Roseau Mer 29 Oct - 17:58

http://www.ofce.sciences-po.fr/indic&prev/previsions.htm
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Où va la crise ? - Page 33 Empty LA PROCHAINE CRISE PRENDRAIT-ELLE TOURNURE ?

Message  Roseau Jeu 30 Oct - 13:08

Par F. Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/2014/10/29/la-prochaine-crise-prendrait-elle-tournure-par-francois-leclerc/
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Où va la crise ? - Page 33 Empty Re: Où va la crise ?

Message  Roseau Dim 2 Nov - 19:20

Cinq énigmes économiques qui pèsent sur l’avenir du monde

http://live.lesechos.fr/11/0203902020311.php#xtor=EPR-5
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Message  Roseau Mar 4 Nov - 11:05


Selon les informations d'Europe 1, le secteur a décroché de 2 % au mois de septembre.
Et c'est le bâtiment, les travaux publics notamment, qui est le premier touché par ce recul avec une baisse de 20%.

"C'est dû essentiellement à l'effondrement de la commande publique, des communes et des intercommunalités", affirme au micro d'Europe 1 Pierre Deniau de la Fédération des travaux publics d'Île-de-France.
"Fin septembre, le montant des appels d'offres est en chute de l'ordre de 26% par rapport à septembre 2013

http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/le-marche-de-l-interim-recule-en-septembre_1618346.html#XDPpkIt71CCWq7yX.99
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Où va la crise ? - Page 33 Empty Economie française en 2014

Message  Roseau Mar 4 Nov - 14:45

Avec tableaux que vous aurez l'occasion d'utiliser...
Par Sapir
http://leseconoclastes.fr/wp-content/uploads/2014/11/PREMIERE-PARTIE.pdf
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Message  Roseau Mar 4 Nov - 16:46

Dans ses prévisions économiques d'automne publiées ce jour,
la Commission européenne a revu en baisse sa prévision de croissance pour la zone Euro
à 0,8% pour 2014 et 1,1% pour 2015 contre 1,2% et 1,7% respectivement il y a six mois.
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Message  Roseau Mer 5 Nov - 22:32

REVENU UNIVERSEL ET BIENS COMMUNS, par François Leclerc
http://www.pauljorion.com/blog/2014/11/05/revenu-universel-et-biens-communs-par-francois-leclerc/#more-70624
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Où va la crise ? - Page 33 Empty La zone € met en danger la croissance mondiale...

Message  Roseau Ven 7 Nov - 13:29

...selon l'OCDE
http://news.google.com/news/url?sr=1&ct2=fr%2F1_0_s_0_1_a&sa=t&usg=AFQjCNHwJRuo-EsrFcE0c1S6hboOIuDoFA&cid=52779114750322&url=http%3A%2F%2Fwww.lemonde.fr%2Feconomie%2Farticle%2F2014%2F11%2F06%2Fla-zone-euro-met-en-danger-la-croissance-mondiale-selon-l-ocde_4519250_3234.html&ei=fKtcVIDVN8bMggfipICQCw&sig2=zndJ8CexoafpkJd7DYqk8w&rt=HOMEPAGE&vm=STANDARD&bvm=section&did=7153885907565855724&sid=507716a040cc4be3
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